La France frappée par une pénurie de beurre
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Les professionnels le prédisaient depuis le printemps dernier, et ça y est, la pénurie de beurre est arrivée. « Il y a une pénurie de beurre depuis un bon mois », affirme la responsable de caisse de l’Intermarché de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), signalant que les produits de marque de distributeurs sont indisponibles et que seuls sont disponibles les produits les plus chers.
La hausse de la demande dans les pays développés comme dans les pays en développement est responsable de cette pénurie. A cela s’ajoute le retour en grâce de la matière grasse animale, après trente ans de dédain de la part des nutritionnistes, mais aussi un goût prononcé pour les viennoiseries françaises au beurre, notamment en Chine.
Encore un coup des Chinois !
Mais vu par la distribution qui a su s’approprier la marge quelle qu’elle soit, tout va bien, enfin, peut-être des #problèmes_ponctuels.
(chez moi - Paris XIV - ça fait une bonne semaine qu’il n’y a plus de demi-livres en rayon)
En conséquence, les prix ont explosé : payé 2 500 euros la tonne en avril 2016, les cours du beurre ont atteint 7 000 euros la tonne l’été dernier. La hausse a touché de plein fouet l’industrie agroalimentaire, qui a vu ses coûts exploser mais n’a pas pu pour autant les transférer dans la grande distribution, qui fixe les prix annuellement.
Il n’y a que des « pénuries ponctuelles, souvent liées à des problèmes de logistique, et à la population des gens un peu affolés qui en achètent plus que d’habitude », assure Hugues Beyler, directeur agriculture de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD).
Et kicéki trinquent ? Surprise ! les producteurs !
Les producteurs laitiers français, eux, ne bénéficient que très peu de cette envolée des tarifs du beurre, qui ne contribue pas à une hausse significative des prix du lait. Pire, en augmentant le volume de lait produit pour fabriquer plus de beurre avec la matière grasse, il risque de leur rester sur les bras une grande quantité de poudre de lait, déjà en surproduction dans l’Union européenne.