• Merz : Italienisches Albanien-Modell eine Option für Deutschland

    Italiens Rechtsregierung ist bislang mit dem Vorhaben gescheitert, Asylverfahren nach Albanien auszulagern. Für #Kanzler_Merz ist das Thema trotzdem nicht erledigt – trotz mehrerer Gerichtsentscheidungen gegen das italienische Albanien-Modell.

    Bundeskanzler Friedrich Merz kann sich zur Eindämmung irregulärer Migration nach Europa auch Asylverfahren in Staaten außerhalb der EU vorstellen. Mit Blick auf den einstweiligen Stopp entsprechender Pläne Italiens durch die dortige Justiz sagte der CDU-Vorsitzende bei seinem Antrittsbesuch in Rom, er kenne die Entscheidungen der Gerichte. „Aber dies kann natürlich nach wie vor eine Option sein“, fügte er nach einem Treffen mit der rechtskonservativen Ministerpräsidentin Giorgia Meloni hinzu.

    Die Koalition in Rom aus drei rechten und konservativen Parteien will Asylverfahren für im Mittelmeer aufgegriffene Migranten in Albanien abwickeln, was durch die Justiz jedoch mehrfach unterbunden wurde. Derzeit prüft der Europäische Gerichtshof, ob ein solcher Umgang mit Migranten mit europäischem Recht vereinbar ist. Die eigens errichteten Lager in dem Nicht-EU-Land Albanien stehen seit Monaten weitgehend leer. Bislang hat das Modell noch nie funktioniert.

    (#paywall)

    https://www.migazin.de/2025/05/18/merz-italienisches-albanien-modell-option
    #Italie #Allemagne #migrations #réfugiés #modèle_italien #modèle_albanais #Albanie #externalisation

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    ajouté à la métaliste sur les tentatives de différentes pays européens d’#externalisation non seulement des contrôles frontaliers (https://seenthis.net/messages/731749), mais aussi de la #procédure_d'asile dans des #pays_tiers :

    https://seenthis.net/messages/900122

  • L’opération « Trident », un fiasco sans précédent des policiers marseillais pour faire tomber un narcotrafiquant
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/05/11/l-operation-trident-un-fiasco-sans-precedent-des-policiers-marseillais-pour-

    (...)Des faits susceptibles de relever d’« une logique de corruption » appuyée sur des « pratiques professionnelles dévoyées (…) avec une validation de la chaîne hiérarchique ».

    Pourtant, un an après ces conclusions, l’intérêt de la justice pour la « chaîne hiérarchique » policière s’est interrompu à ses premiers maillons. Outre les deux principaux indicateurs de la police, poursuivis pour « importation et trafic de stupéfiants », seuls les deux policiers du Groupe 8, le brigadier-chef G. et le major D., qui pilotaient l’enquête avec leur chef, ont été incarcérés après leur mise en examen, le 4 avril, pour « importation et trafic de stupéfiants en bande organisée, blanchiment, association de malfaiteurs, faux en écriture publique » et captation illégale d’images. Une sévérité sélective, selon Karim Bouguessa, avocat de brigadier-chef G. : « Soit le dossier est construit avec l’idée qu’il n’y a que deux brebis galeuses au sein du service et l’histoire ne sera pas difficile à écrire, soit c’est un peu plus compliqué et il y a d’autres responsables. Le levier est entre les mains des magistrats. »

    Sous le couvert de l’anonymat, certains policiers et magistrats redoutent désormais d’éventuelles conséquences des « pratiques professionnelles dévoyées » et leur « validation par la hiérarchie » sur des dossiers judiciaires en cours. Qu’en est-il des dizaines d’autres affaires traitées par l’antenne Ofast de Marseille, l’un des symboles de l’action de l’Etat dans la lutte contre le narcotrafic ? Par l’intermédiaire de son service de communication, la direction générale de la police nationale n’a pas donné suite aux questions du Monde, « une procédure judiciaire étant en cours ».

    https://archive.ph/Ulfv3

    Ils ne palpaient pas tous mais tous étaient mouillés.

    #Marseille #Police #procédure #procédure_extra_légale #OFAST #indicateurs #coup_d'achat #illégalité #illégalismes_policiers #corruption

  • Asile et migration - Le #Rwanda en discussions « initiales » avec les États-Unis sur un #accord_migratoire

    Kigali et Washington ont initié une discussion pour accueillir des migrants en provenance des États-Unis, a déclaré le ministre rwandais des Affaires étrangères aux médias d’État. L’administration du président Donald Trump a lancé une vaste campagne d’#expulsions, négociant des arrangements très controversés pour envoyer des migrants vers des pays tiers.

    Le ministre des Affaires étrangères #Olivier_Nduhungirehe a confirmé des informations antérieures selon lesquelles le Rwanda figurait parmi les pays en discussion avec Washington concernant un accord sur les migrants, suite à une question posée à la télévision d’État dimanche. « Ces informations sont vraies, nous sommes engagés dans des discussions avec le gouvernement des États-Unis d’Amérique », a-t-il déclaré.

    « Je dirais que les discussions en sont à leurs stades initiaux, mais nous continuons à parler de ce problème des migrants », a-t-il ajouté, sans donner plus de détails. Contacté par l’AFP, il a déclaré : « Vous serez informés lorsque les discussions seront finalisées ».

    L’accord de Washington avec El Salvador a créé un tollé, notamment après qu’un responsable américain a reconnu que les autorités avaient expulsé par erreur un Salvadorien, mais que les États-Unis ne pouvaient pas le faire revenir.

    Le Rwanda, petit pays d’environ 13 millions d’habitants, a été critiquée par des ONG pour son bilan en matière de droits humains et une liberté d’expression de plus en plus restreinte.

    Ce pays de la région des Grands Lacs avait précédemment conclu un accord similaire de plusieurs millions de dollars avec la Grande-Bretagne pour accueillir des migrants illégaux expulsés. Cependant, l’accord - controversé - a été immédiatement annulé après l’élection d’un nouveau gouvernement britannique l’année dernière. La Cour suprême britannique avait statué que l’envoi de migrants au Rwanda dans le cadre de cet accord serait illégal car il « les exposerait à un risque réel de mauvais traitements ».

    https://www.lalibre.be/dernieres-depeches/2025/05/05/asile-et-migration-le-rwanda-en-discussions-initiales-avec-les-etats-unis-su
    #trumpisme #USA #Etats-Unis #migrations #réfugiés #externalisation

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    ajouté à la métaliste sur la mise en place de l’#externalisation des #procédures_d'asile au #Rwanda par l’#Angleterre (2022) :
    https://seenthis.net/messages/966443

  • Bundesregierung hält Drittstaaten-Bericht unter Verschluss

    Vom Bundesinnenministerium gehörte Sachverständige sehen hohe Hürden für ausgelagerte Asylverfahren

    Die Bundesregierung hält einen Bericht zu in Drittstaaten ausgelagerten Asylverfahren weiter zurück, berichtet das ARD-Hauptstadtstudio und zitiert aus einem offenbar geleakten Entwurf. Darin werde von einem deutschen Alleingang abgeraten, berichtet die »Tagesschau«. Angehört wurden dazu 23 nationale und internationale Sachverständige. Mehrere von ihnen zeigten sich verärgert über die verzögerte Veröffentlichung.

    Der vom Bundesinnenministerium beauftragte Bericht untersucht die Möglichkeit, an geltendes europäisches Recht anzuknüpfen und bestimmte Gruppen von Schutzsuchenden in angeblich sichere Drittstaaten zu bringen. Von Interesse war etwa das sogenannte Ruanda-Modell, in dem Großbritannien Menschen für ihr Asylverfahren und gegebenenfalls auch späteren Schutz in das ostafrikanische Land bringen wollte. Beschäftigt hat sich das Ministerium auch mit den Plänen Italiens, bestimmte Bootsmigrant*innen nach Albanien zu bringen – dem haben nationale Gerichte jedoch einen Riegel vorgeschoben und den Europäischen Gerichtshof um Klärung gebeten.

    Für die verschiedenen Drittstaatenmodelle gebe es »teils erhebliche praktische Herausforderungen und Hürden«, folgert deshalb auch der deutsche Bericht. Zudem bestünden »gewisse rechtliche Risiken«. Das Drittstaatenkonzept könne allenfalls »ein Baustein von vielen zur Migrationssteuerung« sein.

    Ein derart schlechtes Konzept dürfe nicht weiterverfolgt werden, appelliert deshalb Andreas Grünewald, Referent für Migration bei Brot für die Welt, an die kommende Bundesregierung. »Dieser fehlende Mut, dem Ergebnis des Prüfverfahrens Rechnung zu tragen, hält eine Debatte am Köcheln, die uns bei der Lösung migrationspolitischer Herausforderungen keinen Zentimeter weiter bringt«, so Grünewald, der ebenfalls als Sachverständiger für den Bericht gehört wurde, zu »nd«. Die Auslagerung von Asylverfahren binde »unglaublich viel Ressourcen, schadet dem globalen Flüchtlingsschutz – und macht uns abhängig von fragwürdigen Regierungen«, lautet seine Kritik.

    Nur wenige Staaten in relevanten Regionen kämen für ein Drittstaatenmodell überhaupt in Frage, heißt es in dem Dokument weiter. Zudem gebe es »bisher keine Hinweise darauf«, dass irgendwelche Regierungen außerhalb der EU überhaupt bereit wären, darüber zu verhandeln. Auch die Afrikanische Union hat 2021 klargestellt, dass sie die Auslagerung von Asylverfahren an afrikanische Länder strikt ablehnt. Sollte es dennoch zu Gesprächen kommen, empfiehlt der Berichtsentwurf, diese auf europäischer Ebene gemeinsam zu führen.

    Nach Europarecht dürfen Flüchtlinge derzeit nur in ein Land geschickt werden, zu dem sie eine »Verbindung« haben. Hier öffnet der deutsche Bericht jedoch eine Tür: Diese Einschränkung sei völkerrechtlich nicht vorgeschrieben und enge »politische Handlungsspielräume« ein, heißt es darin.

    Tatsächlich wird auch auf europäischer Ebene längst über die Abschaffung dieses sogenannten Verbindungselements diskutiert. Das spielt auch eine Rolle in einem Entwurf zur Erneuerung der EU-Rückführungsrichtlinie, den die neue EU-Kommission unter der zweiten Amtszeit Ursula von der Leyens mit ihrem Migrationskommissar Magnus Brunner am 11. März vorgelegt hat. Darin wird die Einrichtung von »Rückführungszentren« in Nicht-EU Ländern vorgeschlagen, in die abgelehnte Asylsuchende gebracht werden können. Angebliches Ziel dieser »Return Hubs« ist es, die Quote der tatsächlichen Abschiebungen zu erhöhen, da derzeit nur etwa 20 Prozent der ausreisepflichtigen Personen die EU verließen.

    Kommissar Brunner bezeichnet den Plan als »gerecht, aber auch unnachgiebig«. Sozialdemokrat*innen, Linke und Grüne im Europaparlament haben angekündigt, sich dagegen zu stellen. Solidarische Flüchtlingsorganisationen bezeichnen den Vorschlag als »absurd und unmenschlich« und warnen vor möglichen Menschenrechtsverletzungen.

    Gegen die geplanten Verschärfungen der europäischen Asylpolitik formiert sich auch auf der Straße Widerstand. Das Netzwerk Abolish Frontex plant für den 10. April einen transnationalen Aktionstag gegen einen weiter verschärften EU-Migrationspakt. Die Aktivist*innen kritisieren, dass der neue Gesetzesvorschlag der Kommission vom März 2025 ein Instrument sei, um »ein grausames System des Aufspürens, Filterns, Ausbeutens, Inhaftierens und Abschiebens von Menschen zu organisieren und zu legitimieren«. Er schaffe faktisch das Recht auf Asyl in Europa ab.

    https://www.nd-aktuell.de/artikel/1190002.asylverfahren-bundesregierung-haelt-drittstaaten-bericht-unter-ve
    #externalisation #migrations #réfugiés #asile #return_hubs #pays_tiers #renvois #expulsions
    #Allemagne

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    ajouté à la métaliste sur les tentatives de différentes pays européens d’#externalisation non seulement des contrôles frontaliers (►https://seenthis.net/messages/731749), mais aussi de la #procédure_d'asile dans des #pays_tiers :
    https://seenthis.net/messages/900122

  • Government considering sending failed asylum seekers to overseas ’migrant hubs’

    Labour’s strategy to tackle small boat arrivals comes as a number of migrants were pictured arriving in Dover on Saturday.

    The government is considering sending failed asylum seekers, including those arriving on small boats, to overseas ’#migrant_hubs', Sky News understands.

    A Home Office source has told political correspondent #Amanda_Akass that the government is in the “very early stages” of discussions around the idea, and is keen to learn about what Italy has been doing in Albania.

    The right-wing Italian government has built two facilities in the Balkan country aiming to hold migrants there while processing their asylum requests.

    Government sources told The Times newspaper that UK ministers are planning to approach countries in the western Balkans including Albania, Serbia, Bosnia and North Macedonia.

    It comes as a number of migrants were pictured arriving in Dover, Kent, on Saturday.

    On Friday, 246 people made the perilous journey across the Channel from France in five boats - bringing the provisional total for the year so far to 5,271.

    On Thursday, 341 people crossed in six boats.

    This is the earliest point in the year that crossings have reached the 5,000 mark since data on Channel crossings was first reported in 2018.

    Labour’s strategy is expected to differ substantially from the previous Tory government’s Rwanda plan, which aimed to deport all migrants who arrived in the UK illegally, regardless of whether or not their asylum claims would be successful.

    The Supreme Court ruled in 2023 that Rwanda was considered an “unsafe” country.

    Amanda Akass said the Home Office source “won’t say which countries are being considered because they don’t want to pre-empt any discussions which haven’t even officially begun yet”.

    “But I am told that the government is closely looking at the example of Italy, which has a treaty with Albania and has built two detention centres in Albania to house asylum seekers while their claims are being processed there.”

    Akass noted there have been legal challenges to that deal, adding: “But it looks like the government are watching that to see what the outcome may be.”

    https://news.sky.com/story/government-considering-sending-failed-asylum-seekers-to-overseas-migrant-h
    #accord #UK #Angleterre #Balkans #externalisation #migrations #réfugiés #asile #return_hubs #pays_tiers #renvois #expulsions #Manche

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    ajouté à la métaliste sur les tentatives de différentes pays européens d’#externalisation non seulement des contrôles frontaliers (►https://seenthis.net/messages/731749), mais aussi de la #procédure_d'asile dans des #pays_tiers :
    https://seenthis.net/messages/900122

  • Greenpeace must pay at least $660m over Dakota pipeline protests, says jury
    https://www.theguardian.com/us-news/2025/mar/19/greenpeace-lawsuit-energy-transfer-dakota-pipeline

    Energy Transfer Partners, a Dallas-based oil and gas company worth almost $70bn, had sued Greenpeace, alleging defamation and orchestrating criminal behavior by protesters at the #Dakota_Access_pipeline in 2016 and 2017, claiming the organization “incited” people to protest by using a “misinformation campaign”.

    Greenpeace, which had denied the claims, said in a statement after the verdict that lawsuits like this were aimed at “destroying the right to peaceful protest”; constitutional rights experts had expressed fears that the case could have a wider chilling effect on free speech.

    [...]

    The environmental group, which had expressed concerns before the trial about getting a fair hearing in oil and gas country, said that a loss and an enormous financial award could bankrupt their US operation. [...]

    #Greenpeace will appeal the decision, the organization said.

    #procédure-bâillon #ONG #standing_rock

    • Most jurors in US pipeline case against Greenpeace have fossil fuel industry ties
      https://www.theguardian.com/us-news/2025/feb/27/greenpeace-dapl-jurors

      More than half the jurors selected to hear a case brought by a major energy company against Greenpeace have ties to the fossil fuel industry, and most had negative views of anti-pipeline protests or groups that oppose the use of fossil fuels.

      [...]

      Many potential jurors worked directly in the fossil fuel industry, a major employer in western North Dakota, or had close family members who worked in the industry. Some worked at local refineries or energy companies. Others receive money from oilwells on their or their family’s properties. They said they believed the industry was beneficial to them and the broader community, and they didn’t know how they would make money without it.

      One said that without fossil fuels, he would be “out on the streets”. The man is now on the jury.

    • A brief history of Kelcy Warren and Donald Trump [oct. 24]
      https://www.greenpeace.org/usa/a-brief-history-of-kelcy-warren-and-donald-trump
      Le CEO de Energy Transfer Partners.

      - Warren then donated $250,000 to Trump’s inauguration. Within days of taking office, Trump signed an executive order clearing the way for #DAPL to complete construction and begin operating.

      – Trump appointed former Energy Transfer board member Rick Perry to be Secretary of Energy, where he served from 2 March 2017 to 1 December 2019. Senator Elizabeth Warren called Perry’s return to ET’s board in 2020 “unethical” and demanded he resign from ET’s board. He didn’t, and is still an active board member in 2024.

      [...]

      – Although Warren initially supported Ron DeSantis in the 2024 GOP primary, as of early 2024 Warren was once again one of Trump’s biggest donors and hosted a private fundraiser for Trump. Warren has given the maximum allowed $814,600 contribution to the Trump 47 Committee, which sends the donations to a PAC that covers Trump’s legal fees, not the RNC. In May 2024, he donated $5 million to the Make America Great Again super PAC.

  • La guerre à l’#accès_aux_droits des étrangers

    Pour les avocats spécialisés en #droit_des_étrangers, la tâche est ardue. Ils occupent une position dominée dans leur champ, les lois évoluent très vite, et une nouvelle forme de #violence se fait jour, y compris contre les magistrats : des campagnes diffamatoires par des médias d’extrême droite – jusqu’à rendre publics les noms des « coupables de l’invasion migratoire ».
    Le gouvernement Bayrou, dans une continuité incrémentale avec l’orientation répressive déjà actée par les gouvernements Attal puis Barnier, est entré dans une #guerre ouverte contre les étrangers.

    L’arsenal lexical et juridique déployé en témoigne : de la #rhétorique de la « #submersion » à l’enterrement du #droit_du_sol à #Mayotte, en passant par la restriction drastique des conditions pour l’#admission_exceptionnelle_auséjour, l’attitude belliqueuse de l’exécutif et de ses alliés dans l’hémicycle n’a de cesse de s’affirmer et de s’assumer, quitte à remettre en cause l’#État_de_droit qui, selon Bruno Retailleau, ne serait désormais ni « intangible, ni sacré ».

    Il faut dire aussi que le vent xénophobe qui souffle sur l’Europe ne fait qu’encourager ces choix nationaux décomplexés : le Nouveau Pacte européen sur l’asile et l’immigration, adopté au printemps 2024 et dont le Plan français de mise en œuvre n’a pas été rendu public malgré les diverses sollicitations associatives, a déjà entériné le renforcement des contrôles aux frontières extérieures, la banalisation de l’#enfermement et du #fichage des étrangers[1],dans un souci de résister « aux situations de #crise et de #force_majeure ».

    C’est donc dans ce contexte politique hostile, caractérisé entre autres par une effervescence législative remarquable qui les oblige à se former constamment, que les avocats exercent leur métier. Ainsi, défendre les droits des personnes étrangères est difficile, d’abord et avant tout parce qu’ils en ont de moins en moins.

    Deuxièmement, les conditions pour exercer le métier afin de défendre ce qui reste de ces #droits peuvent être difficiles, notamment à cause des contraintes multiples d’ordre économique, symbolique ou encore procédural. Tout d’abord, ces professionnels savent qu’ils pratiquent un droit doublement « des pauvres » : d’une part, cette matière est plutôt dépréciée par une grande partie des collègues et magistrats, car souvent perçue comme un droit politique et de second rang, donnant lieu à des contentieux « de masse » répétitifs et donc inintéressants (on aurait plutôt envie de dire « déshumanisants ») ; d’autre part, ces mêmes clients ont souvent réellement des difficultés financières, ce qui explique que la rémunération de leur avocat passe fréquemment par l’#Aide_Juridictionnelle (AJ), dont le montant est loin d’évoluer suivant le taux d’inflation.

    Concernant les obstacles d’ordre procédural, la liste est longue. Que ce soit pour contester une décision d’éloignement du territoire ou une expulsion de terrain devenu lieu de vie informel, le travail de l’avocat doit se faire vite. Souvent, il ne peut être réalisé dans les temps que grâce aux collaborations avec des bénévoles associatifs déjà débordés et à bout de souffle, mais proches des situations de terrain, et donc seuls à même de collecter les nombreuses pièces à déposer pour la demande de l’AJ ou encore pour apporter les preuves des violences subies par les justiciables lors d’évacuations ou d’interpellations musclées. Pour gagner ? Pas autant de fois qu’espéré : les décisions de #justice décevantes sont légion, soit parce qu’elles interviennent ex post, lorsque la #réparation du tort n’est plus possible, soit parce qu’elles entérinent l’#impunité des responsables d’abus, soit parce que, même lorsqu’elles donnent raison aux plaignants, elles ne sont pas exécutées par les préfectures, ou encore elles ont peu de pouvoir dissuasif sur des pratiques policières ou administratives récidivantes.

    Enfin, même lorsque des droits des étrangers existent toujours sur le papier, en faire jouir les titulaires est un parcours du combattant : l’exemple de la #dématérialisation des services publics est un exemple flagrant. Assurément, Franz Kafka en aurait été très inspiré : toutes les démarches liées au #droit_au_séjour des étrangers doivent désormais se faire en ligne, alors que dans certaines préfectures l’impossibilité de prendre un rendez-vous en des temps compatibles avec le renouvellement du #titre_de_séjour fait plonger dans l’#irrégularité beaucoup de personnes parfois durablement installées et insérées professionnellement en France.

    Même la Défenseure des droits, dans un rapport rendu public le 11 décembre 2024, a épinglé l’#Administration_numérique_des_étrangers_en_France (#ANEF) en pointant du doigt sa #responsabilité en matière d’« #atteintes_massives » aux droits des usagers. Parmi ces derniers, les étrangers sont de plus en plus nombreux à faire appel à des avocats censés demander justice en cas de risque ou de perte du droit au séjour à la suite des couacs divers en #préfecture, dans sa version numérique ou non, comme dans le cas des « #refus_de_guichet ». Et encore une fois, pour les avocats il s’agit d’intenter des #procédures_d’urgence (les #référés), qui engorgent la #justice_administrative à cause de dysfonctionnements généralisés dont les responsables sont pourtant les guichets de ce qui reste du #service_public.

    Ces dysfonctionnements sont au cœur d’une stratégie sournoise et très efficace de #fabrication_de_sans-papiers, et les craintes des personnes étrangères sont d’ailleurs bien fondées : avec l’entrée en vigueur de la nouvelle #loi_immigration, dite Darmanin, les refus ou pertes de titre de séjours sont assorties d’obligations de quitter le territoire français (#OQTF), avec, à la clé, le risque d’enfermement en #Centre_de_Rétention_Administrative (#CRA) et d’#éloignement_du_territoire.

    Au vu du nombre grandissant d’étrangers déjà en situation irrégulière ou craignant de le devenir, des nouvelles entreprises privées y ont vu un marché lucratif : elles vendent en effet à ces clients potentiels des démarches censées faciliter leur #régularisation ou encore l’accès à la nationalité française. À coup de pubs sur les réseaux sociaux et dans le métro, puis de slogans aguicheurs (« Devenez citoyen français et démarrez une nouvelle vie ! ») et de visuels bleu-blanc-rouges, ces entreprises facturent des prestations de préparation de dossier à plusieurs centaines voire milliers d’euros, sans toutefois vérifier systématiquement l’éligibilité de la personne au titre demandé et donc sans même garantir le dépôt effectif du dossier[2].Qui sont donc ces magiciens autoproclamés des procédures, qui se font payer à prix d’or ? Les équipes sont présentées sur les sites de ces entreprises comme étant composées d’« experts spécialisés en démarches administratives », et encore de « conseillers dévoués ». Si l’accompagnement d’un avocat est nécessaire ou souhaité, mieux vaut aller voir ailleurs avant d’avoir signé le premier chèque…

    Les temps sont donc troubles. Et ils le sont aussi parce que les vrais professionnels du droit, celles et ceux qui ne cessent de se mettre à jour des derniers changements législatifs ou procéduraux, et de travailler en essayant de tenir les délais de plus en plus serrés de la justice (au rabais) des étrangers, sont ouvertement menacés.

    Le cas du hors-série n° 1 du magazine Frontières est exemplaire d’une attitude fascisante et décomplexée, déterminée à jeter le discrédit sur les avocats, les #magistrats et les #auxiliaires_de_justice (accompagnés bien sûr des ONG, associations, et universitaires « woke »), coupables de défendre les droits de celles et ceux que la fachosphère voudrait bien rayer de la catégorie de justiciables : les #étrangers. Discrédit qui devient #menace et #mise_en_danger, lorsque les noms, les prénoms, la fonction et le lieu d’exercice de ces maîtres à abattre sont rendus publics : en effet, ces supposés coupables du « #chaos_migratoire » sont explicitement identifiés dans ces pages. Plus précisément, plusieurs dizaines d’« #avocats_militants », profitant des dossiers de l’aide juridictionnelle pour « passer des vacances au soleil toute l’année », sont nommément pris à parti. Les magistrats ne sont pas épargnés dans cette cabale, et le magazine les épingle également.

    Plusieurs sonnettes d’alarme ont été tirées, du Conseil des barreaux européens (CCBE) au Conseil supérieur des tribunaux administratifs et des cours administratives d’appel (CSTA) : cette dernière instance relevant du Conseil d’État, généralement très discrète, s’est exprimée publiquement le 11 février dernier pour dénoncer sans ambiguïté les injures et menaces proférées nominativement à l’encontre d’avocats et #juges, ainsi que la mise en cause de l’#indépendance et de l’#impartialité de la justice administrative, estimant que « toutes les suites pénales susceptibles d’être engagées doivent l’être ». La matière pour le faire ne semble pas manquer, et des #plaintes avec constitution de partie civile ont déjà été déposées par le passé par des magistrats, donnant lieu à des contentieux pénaux dont certains sont encore en cours. Mais face à la montée des récriminations violentes contre les juges « rouges », plusieurs juridictions s’organisent pour attribuer la #protection_fonctionnelle à leur personnel.
    Et ce n’est pas bon signe.

    Malgré le soutien de #Gérald_Darmanin aux magistrats menacés, dans ses nouvelles fonctions de Ministre de la Justice, son homologue de l’Intérieur a repris un vieux cheval de bataille qui revient à fustiger la supposée « #confiscation_du_pouvoir_normatif » par les juridictions européennes ou nationales : en défendant la légitimité du #non-respect_du_droit lorsqu’il est considéré incompatible avec les principes nationaux, une brèche de plus a été ouverte par #Bruno_Retailleau pour qui « on doit changer la loi. Aujourd’hui, on a quantité de règles juridiques qui ne protègent pas la société française ».

    En réalité, Gérald Darmanin doit en partager le raisonnement, puisque, lorsqu’il était lui-même à l’Intérieur, il avait osé autoriser l’expulsion d’un ressortissant Ouzbèke soupçonné de radicalisation malgré la décision contraire de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), pour ensuite être débouté par le juge des référés du Conseil d’État qui avait enjoint sa réadmission. Ce #contrôle_juridictionnel est considéré par un nombre croissant d’élus, et d’internautes violents, comme excessif et nuisible à l’efficacité du maintien de l’ordre. De là à traiter les avocats et magistrats « fautifs » de trop brider les ambitions sécuritaires du gouvernement comme des ennemis intérieurs, il n’y a qu’un pas.

    Les plus optimistes pourront toujours considérer le #Conseil_Constitutionnel comme le dernier rempart vis-à-vis des risques d’ingérence de l’exécutif sur le judiciaire. Mais que peut-on attendre de cette institution et de son #impartialité, lorsque l’on sait que les « Sages » sont souvent d’anciens professionnels de la politique, peu ou pas formés au droit, dont #Richard_Ferrand, à peine nommé, est un exemple parfait ?

    L’histoire nous le dira. En attendant, il serait opportun de penser à faire front.

    https://aoc.media/analyse/2025/03/16/la-guerre-a-lacces-aux-droits-des-etrangers
    #mots #vocabulaire #terminologie #Etat_de_droit #xénophobie #contrôles_frontaliers #avocats #juges_rouges
    ping @reka @isskein @karine4

  • Accordo Danimarca-Kosovo : un modello per la nuova politica migratoria dell’UE

    Il trattato che permette a Copenaghen di inviare in Kosovo fino a 300 detenuti, inclusi migranti soggetti a un ordine di rimpatrio, è il modello di esternalizzazione dei centri detentivi per il rimpatrio più vicino ai «return hubs» proposti dalla Commissione europea. I rischi di quel modello sono già evidenti

    C’è uno spettro che aleggia sulla nuova strategia della Commissione europea sui rimpatri , che condizionerà il dibattito sulla politica migratoria dei 27 Paesi membri dell’UE nei prossimi mesi. È un accordo finora poco considerato nel dibattito pubblico europeo che, con tutti i suoi rischi e punti controversi, potrebbe fungere da modello per l’esternalizzazione dei centri per il rimpatrio di persone migranti provenienti da Paesi esterni all’UE.

    È l’accordo tra Danimarca e Kosovo siglato nel 2021 – ma non ancora implementato –, che prevede per la Danimarca un parziale utilizzo della prigione kosovara di Gjilan. L’accordo permette, in sostanza, a uno stato membro dell’Unione europea di inviare detenuti dalla cittadinanza straniera in un Paese terzo esterno all’UE per scontare la pena, o anche nell’attesa del rimpatrio. «Si tratta del fenomeno della crimmigration: la migrazione viene sempre più trattata sotto un’ottica securitaria», avverte Silvia Carta, advocacy officer a PICUM, una rete europea di organizzazioni che si occupano dei diritti delle persone migranti prive di documenti.

    Sia l’accordo bilaterale cercato dal governo danese sia la nuova proposta presentata dalla Commissione europea contribuiscono a suggerire ai cittadini che esiste un nesso quasi immediato tra migrazione e criminalità, e che queste persone vengono trasferite in centri per il rimpatrio «perché se lo sono meritate».

    Questo nella realtà non è vero, spiega Carta, rimarcando che le deroghe in materia di diritti fondamentali per le persone considerate «un rischio per la sicurezza» possono essere usate "in maniera strumentale e discriminatoria, a prescindere dal fatto che la persona abbia ricevuto condanne in passato e conferendo ai rimpatri una funzione punitiva, al di là dei principi del diritto penale”.
    Il primo passo verso l’esternalizzazione della detenzione

    Era il 15 dicembre 2021 quando i governi di Copenaghen e Pristina siglavano il trattato per l’affitto di spazi carcerari in Kosovo «ai fini dell’esecuzione delle sentenze danesi». L’intesa prevede il trasferimento di 300 detenuti nell’istituto penitenziario di Gjilan – tutti cittadini stranieri che stanno scontando attualmente una pena in Danimarca, «comprese persone a cui è stato imposto un provvedimento di espulsione» e persone «in custodia» per l’esecuzione di tale provvedimento.

    Secondo quanto previsto dal trattato, l’affitto dell’istituto penitenziario di Gjilan ha una durata iniziale di cinque anni, con la possibilità di prorogarlo per altri cinque. In cambio il governo danese destina a Pristina 15 milioni di euro per ogni anno di durata dell’accordo (fino a un massimo di 150 milioni), oltre a 5 milioni per ristrutturare la struttura carceraria e dotarla degli standard detentivi previsti dai regolamenti danesi.

    Dopo la ratifica del 23 maggio 2024 da parte del Parlamento del Kosovo, l’accordo è ora formalmente in vigore, ma la sua attuazione deve ancora iniziare. «L’opinione pubblica non ha avuto informazioni e non c’è stato alcun dibattito sulla questione», spiega Fatmire Haliti, avvocata e responsabile di programma presso il Kosova Rehabilitation Center for Torture Victims (KRCT), sottolineando come non ci sia finora mai stata alcuna consultazione con le associazioni per i diritti umani o altri meccanismi di monitoraggio.

    In una risposta scritta rilasciata a OBCT e Føljeton, il ministero della Giustizia danese sottolinea che, se un individuo non coopera con l’ordine di rimpatrio e «non può essere allontanato con la forza», il trattato prevede la possibilità di far rientrare il cittadino straniero in Danimarca, «temporaneamente o in modo più permanente». Tuttavia, alcune disposizioni prevedono che l’individuo possa essere tenuto in custodia nel carcere di Gjilan «se c’è una ragionevole possibilità che possa essere espulso nel suo Paese d’origine».
    Un nuovo modello per la politica migratoria UE?

    Uno dei punti più delicati dell’accordo Danimarca-Kosovo riguarda proprio il fatto che rende possibile nei fatti l’esternalizzazione del sistema detentivo di un Paese membro dell’UE, aggiungendo la prospettiva dell’espulsione «direttamente nel Paese d’origine dopo aver scontato la pena». Un modello che diventa ancora più rilevante ora che la Commissione europea ha presentato la sua nuova proposta di Regolamento UE sui rimpatri, che prevede anche i cosiddetti return hubs, o centri per il rimpatrio.

    Si tratta di centri collocati al di fuori del territorio dei 27 Paesi membri dell’UE, dove le persone la cui domanda di asilo è stata respinta potrebbero essere inviate prima del rimpatrio, fatta eccezione per i minori non accompagnati e le famiglie con minori. Un accordo specifico con il Paese terzo disposto ad accogliere uno o più di questi centri dovrà stabilire «le modalità di trasferimento e le condizioni per il periodo di permanenza», che potrà essere «a breve o a lungo termine», specifica il testo legislativo.

    A questo si aggiunge la questione del rimpatrio per chi è considerato un «rischio per la sicurezza» – una categoria molto estesa ("chi minaccia l’ordine pubblico, la sicurezza pubblica o la sicurezza nazionale") che può comportare una detenzione «separata» rispetto agli altri detenuti, senza un termine chiaro e con un divieto d’ingresso nell’Ue per ulteriori dieci anni.

    La proposta della Commissione lascia ampio margine di manovra agli Stati membri, ma è evidente che il modello lanciato dalla Danimarca con il Kosovo è molto in linea con la nuova proposta legislativa di Bruxelles. A partire dal fatto che a Gjilan possono essere inviate anche persone che si trovano in custodia per via di un provvedimento di espulsione, indipendentemente dalla presenza di un procedimento penale a loro carico.

    Tuttavia, «sappiamo che con le norme attuali non ci può essere la certezza che le procedure di asilo o di valutazione di altri rischi in materia di diritti fondamentali siano state compiute nel merito del caso individuale,» avverte ancora Silvia Carta di PICUM. Il rischio, dunque, è che una persona venga immessa nella procedura di rimpatrio «senza aver avuto tutte le possibili garanzie, come il diritto a presentare ricorso».

    L’accordo Danimarca-Kosovo ha già attirato l’attenzione di altri stati dell’Unione, come dimostra l’accordo di coalizione del nuovo governo belga guidato da Bart De Wever, che lo indica esplicitamente come un «esempio» da replicare. «Sappiamo che diversi Paesi hanno contattato il Kosovo in merito alla possibilità di firmare accordi simili a quello siglato con la Danimarca», conferma Fatmire Haliti, del Kosova Rehabilitation Center for Torture Victims. Allo stato attuale, tuttavia, Pristina «non dovrebbe stipulare ulteriori accordi», dal momento che il Paese «non è adeguatamente preparato per la loro attuazione».
    L’impatto sui Paesi candidati

    Oltre alle preoccupazioni per il rispetto dei diritti umani, c’è un altro fattore di rischio da considerare: l’impatto sui Paesi terzi che potrebbero finire per ospitare questi centri detentivi. «Attualmente ci sono oltre 200 detenuti nel carcere di Gjilan, ma gli altri centri di detenzione del Kosovo non hanno la capacità di accoglierli. Qualsiasi piano di trasferimento porterebbe quindi al sovraffollamento», avverte Haliti. Questo tema si lega alla questione dei doppi standard nelle condizioni detentive. «Mentre il carcere di Gjilan sarà migliorato per soddisfare gli standard danesi, negli altri penitenziari del Kosovo gli standard rimarranno inferiori, creando disuguaglianza nel sistema carcerario», continua l’avvocata kosovara, che ricorda come l’investimento danese di 5 milioni di euro per la ristrutturazione «è quasi pari al costo sostenuto per la costruzione dieci anni fa».

    A tutto questo si somma un’altra questione che sta mettendo in agitazione le organizzazioni della società civile. «Se queste persone non potranno ritornare in Danimarca e non faranno richiesta di asilo in Kosovo, cosa succederà quando la condanna terminerà?», si chiede Orjana Demaliaj, responsabile di paese presso il Jesuit Refugee Service (JRS). In base all’accordo, i detenuti saranno ri-trasferiti in Danimarca «prima della loro liberazione», a meno che non ci sia un accordo tra Copenaghen e un Paese terzo per il rimpatrio «al momento della liberazione». Se questo è ciò che si legge sulla carta, la realtà può essere molto più sfumata.

    Un cono d’ombra è rappresentato da tutte le persone che si trovano in custodia in attesa del rimpatrio, ma i cui Paesi di origine non accettano di collaborare sul trasferimento. L’esperienza sul campo indica che possono crearsi situazioni problematiche, in cui potrebbero cadere anche i casi più a rischio tra quelli inviati dalla Danimarca. «In Kosovo esistono centri di detenzione per stranieri che non hanno documenti di identificazione e non hanno presentato domanda di asilo, oppure che non hanno lasciato il Paese entro due settimane dopo il respingimento della domanda ma non hanno commesso reati», spiega Demaliaj.

    Non sono centri pensati per il rimpatrio, e «da lì non si può uscire per un anno», continua l’esperta del Jesuit Refugee Service. Ciò che succede al termine dell’anno di detenzione è «l’inizio di un circolo vizioso», dal momento che «semplicemente si apre la porta del centro, e il governo afferma che è stata risolta la questione senza dare ulteriori informazioni». Mentre queste persone migranti continueranno la rotta balcanica – o finiranno di nuovo in un centro di detenzione, se fermate dalle forze dell’ordine –, Demaliaj punta il dito contro le istituzioni, a cui «interessa solo mettere una ’x’ sui progressi nel Rapporto annuale sui criteri richiesti al Kosovo dall’Unione europea, anche in assenza di risultati».

    Gli accordi per l’esternalizzazione della detenzione e dei rimpatri di persone migranti si inseriscono esattamente in questo quadro. «I Paesi candidati sono disposti a siglare qualsiasi tipo di intesa pur di fare bella figura» con i Paesi membri e con Bruxelles, «in modo da accelerare il proprio processo di integrazione», è l’accusa di Demaliaj. Un’aspra critica non viene risparmiata nemmeno all’Unione europea, «che sta sfruttando questa disponibilità» per i propri fini – e per un preoccupante cambio di rotta nella politica migratoria.

    https://www.balcanicaucaso.org/aree/Kosovo/Accordo-Danimarca-Kosovo-un-modello-per-la-nuova-politica-migratoria

    #accord #Danemark #Kosovo #externalisation #migrations #réfugiés #asile #return_hubs #crimmigration #détention #prisons #Gjilan #pays_tiers #renvois #expulsions #emprisonnement

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    ajouté à la métaliste sur les tentatives de différentes pays européens d’#externalisation non seulement des contrôles frontaliers (►https://seenthis.net/messages/731749), mais aussi de la #procédure_d'asile dans des #pays_tiers :
    https://seenthis.net/messages/900122

  • #Rwanda : Londres refuse de payer à Kigali le solde de l’ancien accord sur l’expulsion de migrants

    Le Rwanda avait demandé au Royaume-Uni de lui verser 50 millions de livres sterling, soit le solde de l’accord sur l’expulsion de migrants au Rwanda, un projet de 2022 finalement abandonné par le nouveau gouvernement britannique.

    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/03/05/rwanda-londres-refuse-de-payer-a-kigali-le-solde-de-l-ancien-accord-sur-l-ex
    #UK #Angleterre #facture #paiement #externalisation

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    ajouté à la métaliste sur la mise en place de l’#externalisation des #procédures_d'asile au #Rwanda par l’#Angleterre (2022) :
    https://seenthis.net/messages/966443

  • Le #sentiment_d’injustice, c’est ce qui peut faire basculer entre une #souffrance acceptable et une souffrance inacceptable. Un travailleur peut ressentir acceptable ce qu’il vit s’il estime que c’est juste, et alors rester engagé. Au contraire, si l’on prend l’exemple d’une promotion qu’il n’aurait pas eu au bénéfice d’un collègue moins méritant, son sentiment d’injustice intense peut rendre cette souffrance inacceptable.

    Voici les résultats d’une revue systématique canadienne sur 11 études prospectives. La justice procédurale et la justice relationnelle au travail étaient associées avec des problèmes de santé mentale (pour la plupart) :
    👉🏼 #Justice_relationnelle (10 études) : risque de morbidité psychiatrique augmenté jusqu’à 60 % et absentéisme (maladie) augmenté de 20 %
    👉🏼 #Justice_procédurale (8) : risque de morbidité psy augmenté de 40 à 90 %

    ⁉️ Mais 𝙆𝙀𝙕𝘼𝙆𝙊 ces différents types de justice ⚖️ 👇🏼

    La justice organisationnelle fait référence à l’équité dans les règles sociales des entreprises et comporte 3 dimensions :
    ➛ distributive : répartition des ressources/bénéfices
    ➛ procédurale : #équité des #procédures conditionnant cette #répartition
    ➛ interactionnelle : équité des #relations_interpersonnelles composée elle-même de 2 dimensions : #justice_relationnelle (degré de respect reçu par le N+1) et #justice_informationnelle (explications données par le #management sur les nouvelles procédures)

    💡 Les changements de justice relationnelle au fil du temps ont également un effet :
    ➛ changement favorable associé à un risque moindre de détérioration
    ➛ changement défavorable associé à une augmentation du risque de 80 %

    💡 La justice organisationnelle serait un meilleur prédicteur comparé à d’autres indicateurs comme la charge de travail ou la latitude décisionnelle :
    ➛ la justice relationnelle pour l’#absentéisme (+ 22 %)
    ➛ la justice procédurale pour la #morbidité_psychiatrique (+ 44 %)👇🏼

    La conception prospective des études suggère une relation causale entre la justice organisationnelle et les problèmes de santé mentale. Ces associations sont restées significatives même après avoir contrôlé selon les modèles de Karasek* et de Siegrist**.

    La dimension distributive, bien que celle qui est le + souvent attendue, ne serait pas forcément celle qui a le plus d’impact sur la santé mentale. Les 2 autres dimensions (procédurale et interactionnelle) seraient donc + "impactantes" 👇🏼

    ⚠️ Parmi les limites de cette revue systématique : la justice informationnelle n’a pas été évaluée.

    *Le modèle de Karasek permet d’évaluer pour chaque travailleur l’intensité de sa demande psychologique, sa latitude décisionnelle et le soutien social qu’il reçoit.
    **Le modèle de Siegrist permet de scorer le déséquilibre « efforts/récompenses ».

    #santé_mentale

    https://mastodon.social/@dr_jeancaron/114074439102771955
    #acceptabilité #inacceptabilité #travail

  • #Adèle_Haenel : « Je veux que les #enfants aient droit à une #enfance »

    Après la condamnation de #Christophe_Ruggia pour agressions sexuelles sur mineure lundi 3 février, la comédienne Adèle Haenel accorde sa première réaction à Mediapart, cinq ans après sa prise de parole qui a marqué les esprits. Elle évoque son long parcours judiciaire, la prégnance des #violences_sexuelles dans la société, et sa sortie du cinéma.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/040225/adele-haenel-je-veux-que-les-enfants-aient-droit-une-enfance
    #interview #metoo #harcèlement_sexuel #attouchement #cinéma #les_monstres_n'existent_pas #procédure_pénale #mensonges #violence #procès #endurance #justice #système_judiciaire #plainte #droits_humains #réparation #fait_social #dépolitisation #responsabilité #silence #silenciation #déni #embrouillage #cruauté #ordre #changer_le_monde #violence_patriarcal #patriarcat #viol #parole #dignité #rendre_la_vie_pour_toutes_et_tous

  • ‘Protocolo Mosquito’ : aterradora táctica israelí de usar palestinos como escudos humanos | HISPANTV
    https://www.hispantv.com/noticias/opinion/610313/protocolo-mosquito-tactica-ejercito-israel-palestinos-escudo-humano

    En espagnol, mais je ne l’ai pas vu ailleurs : long récit repris à pas mal de sources du « protocole Moustique » (comprendre : l’utilisation systématique ou presque de civils palesyiniens comme boucliers humains).

    ‘Protocolo Mosquito’: aterradora táctica israelí de usar palestinos como escudos humanos

    • article du Haaretz (07/01/2025) mentionnant le #protocole_moustique

      Palestinian in Gaza Shot to Death by Israeli Commander While Assisting IDF Forces, Report Says - Israel News - Haaretz.com
      https://www.haaretz.com/israel-news/2025-01-07/ty-article/palestinian-in-gaza-shot-to-death-by-israeli-commander-while-assisting-idf-report-says/00000194-41c0-dfbb-a7bc-6ff647500000

      A commander in the Israel Defense Forces’ Nahal Brigade shot and killed a Palestinian who was assisting IDF troops in the southern Gaza city of Rafah, according to a report published by “The Hottest Place in Hell.”

      According to the report published on the Hebrew-language independent investigative journalism website, the Palestinian who was forced to serve as a human shield and search buildings in the Khan Yunis area, had received the IDF’s permission to be present in the building. When a commander in the brigade arrived, he identified the man as Palestinian, took out a rifle and shot him to death, not knowing the Palestinian man was authorized to be present in the building.

      According to the website, the Israeli army confirmed the details of the incident and said in response that “the incident was investigated by the brigade commander, and the findings have been implemented during troops’ current operations.”

      In August, Haaretz reported that Palestinians have been used by Israeli army units in the Gaza Strip as human shields for soldiers during operations. The Palestinians, whom the soldiers call shawish – an obscure Arabic word of Turkish origin meaning sergeant – are sent into buildings to conduct searches before Israeli soldiers enter the premises.

      “Our lives are more important than their lives,” soldiers were told. “The thinking is that it’s better for the Israeli soldiers to remain alive and for the shawishim to be the ones blown up by an explosive device.”

      In late October, CNN reported that Palestinians, among them teenagers, claimed to have been forced to serve as human shields in Gaza. According to the report, the use of Palestinians as human shields has become known as “#mosquito_protocol” among IDF soldiers.

      The use of Palestinians as human shield didn’t begin on October 7. During Operation Defensive Shield, conducted in 2002 in the West Bank, the IDF utilized the so-called “neighbor protocol,” in which soldiers used civilians to search homes for booby traps or sent Palestinians into homes ahead of IDF forces to locate wanted individuals.

      After numerous stories on the issue were published, human rights groups petitioned Israel’s top court to stop the practice. The court accepted the petition in 2005 and ruled that the practice is against international law and is therefore illegal. Then-IDF Chief of Staff Dan Halutz ordered the army to enforce the court’s ruling. However, the practice seems to have returned more than 20 years later.

  • Israeli Officer Used 80-Year-Old Palestinian as Human Shield in Gaza Before Killing Him, Report
    February 15, 2025 - Quds News Network
    https://qudsnen.co/israeli-officer-used-80-year-old-palestinian-as-human-shield-in-gaza-before-

    Gaza (Quds News Network)- Israeli forces forced an 80-year-old Palestinian man to serve as a human shield during the invasion of Gaza’s Zeitoun neighborhood in May 2024. A senior officer from the Israeli Nahal Brigade tied an explosive fuse around the old man’s neck and ordered him to clear homes for eight hours, according to an investigation by Israeli Ha-Makom.

    Israeli soldiers found the elderly Palestinian and his wife in their home. The couple explained that they could not evacuate due to health issues and their inability to walk to the nearest humanitarian zone. Instead of assisting them, a senior officer decided to use the man as a human shield.

    The officer warned that if the elderly man made a wrong move, a soldier behind him would pull the rope, causing his head to detach from his body. The man, who relied on a walking stick, was then forced to lead Israeli forces through the neighborhood, entering homes before the soldiers followed.

    After eight hours, the battalion ordered the elderly couple to leave the area on foot. However, they did not inform a nearby Israeli unit about the evacuation. Just 100 meters away, another battalion spotted the couple and shot them dead in the street.

    This case is part of a broader inhumane pattern known in the Israeli army as the “Mosquito Procedure,” in which Israeli forces use Palestinian civilians as human shields in combat zones referring to them as insects of mosquitos. Despite Israel’s military denying the practice, multiple reports and testimonies suggest that it has become routine.

    The Israeli military has not acknowledged this specific case, stating that it is “not aware” of the incident. However, previous investigations have shown that similar practices have been followed multiple times during Israel’s genocide in Gaza.

    #Génocide #procédure_moustique

  • Mercredi 05 février 2025, à 14h30, la 17ème chambre du tribunal judiciaire de Paris devra décider si un camarade de la CGT, ainsi qu’une association de lutte contre les violences sexistes et sexuelle faites aux femmes ont porté atteinte au respect de la vie privée d’un ex-dirigeant de la CGT. Ce dernier les a assignés en justice et demande leur condamnation solidaire à 10 000€ de dommages-intérêts.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/11/26/la-lutte-contre-les-violences-sexistes-et-sexuelles-dans-les-syndicats-face-aux-procedures-baillons/#comment-64732

    #feminisme #violence #procedure-baillon

  • ABC des #procédures_disciplinaires pour violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur et la recherche


    Un #abécédaire pour quoi faire ?

    - Face aux violences sexistes et sexuelles trouver les premières informations permettant de découvrir rapidement les réponses juridiques à mettre en œuvre.
    - Fournir aux non-spécialistes quelques moyens clairs de s’orienter dans les procédures et d’agir à bon escient.

    Un abécédaire pour qui ?

    - Toute personne témoin, victime, intervenant·e de la communauté universitaire
    - (étudiant·e·s, enseignant·e·s, personnels BIATSS) et notamment membres des sections disciplinaires.

    Un abécédaire par qui ?

    - Laure Ignace, juriste et formatrice, www.laureignaceformation.fr
    - Catherine le Magueresse, doctoresse en droit privé et sciences criminelles, ex-Présidente de l’Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail (AVFT Libres et Egales)
    - Les membres du conseil d’administration de l’Association nationale des études féministes (ANEF)

    Un abécédaire à lire comment ?

    - Des notions de droit classées par ordre alphabétique.
    - Des liens hypertexte pour accéder aux documents originaux.
    - Des éléments bibliographiques pour prolonger la connaissance.

    Vie de l’abécédaire : La publication des articles est datée : s’agissant d’un site dynamique, des actualisations peuvent être apportées en permanence, les lectrices et lecteurs sont invité·e·s à faire connaître les modifications souhaitables.
    https://abcdroit-vss.fr

    #ESR #enseignement_supérieur #VSS #violences_sexistes #violences_sexuelles #université #facs #manuel #guide #justice

    ping @_kg_

  • #Allemagne : comprendre la nouvelle « #procédure_aéroportuaire »

    Dans le cadre du nouveau pacte européen sur l’asile, le gouvernement allemand a approuvé des « procédures aéroportuaires » plus rapides. Il s’agit d’une disposition du #RAEC qui permettra d’accélérer le traitement des demandes d’asile et le renvoi des personnes arrivant directement en provenance d’un « pays d’origine sûr ».

    Voici ce que cela signifie.

    Le gouvernement allemand vient d’approuver un projet de loi visant à mettre en œuvre certains aspects du nouveau #Régime_d’asile_européen_commun (RAEC)

    Il s’agit notamment de la #procédure_accélérée_aux_frontières. Il s’agit d’une disposition du RAEC qui permettra d’accélérer le traitement des demandes d’asile et le renvoi des personnes arrivant directement en provenance d’un « #pays_d'origine_sûr ».

    Or, le seul moyen pour un migrant d’enter en Allemagne en provenance d’un pays situé en dehors de l’espace Schengen est par avion ou par bateau.

    C’est la raison pour laquelle les nouvelles mesures concernent les procédures dans les #aéroports allemands.

    Fonctionnement du système jusqu’à présent

    L’Allemagne dispose déjà de procédures spéciales pour les migrants sans papiers originaires de pays figurant sur la liste officielle des pays d’origine sûrs - qui comprend actuellement les États membres de l’UE et 10 autres pays - et qui demandent l’asile à l’aéroport.

    Ils se retrouvent alors dans une #zone_de_transit à l’intérieur de l’aéroport dans lesquelles ils ne sont pas encore considérés comme étant entrés sur le territoire allemand.

    Selon la réglementation actuelle, les personnes dont les demandes sont traitées dans ces zones de transit, peuvent être retenues pendant un maximum de 19 jours.

    En quoi la « procédure aéroportuaire » va-t-elle évoluer ?

    Le nouveau règlement élargit la définition des pays d’origine sûrs. À l’avenir, un pays sera considéré comme « sûr » si son #taux_de_protection, c’est-à-dire la part de demandeurs d’asile originaires de ce pays obtenant une protection en Allemagne, est inférieur à 20 %. Selon le ministère de l’Intérieur, c’est le cas pour un « grand nombre de pays d’origine ».

    La procédure aéroportuaire accélérée doit également s’appliquer aux personnes qui représentent un danger pour la #sécurité_nationale ou l’#ordre_public, ainsi qu’aux migrants qui falsifient leur identité.

    Les #mineurs_non_accompagnés ne seront pas soumis à ces procédures, sauf s’ils sont considérés comme un risque pour la #sécurité de l’Allemagne. La procédure s’appliquera toutefois aux enfants accompagnés d’un membre de leur famille.

    Autre évolution : les migrants pourront être retenus pendant huit à douze semaines dans la zone de transit à l’aéroport, auxquelles s’ajoute un délai supplémentaire de douze semaines appelé « #procédure_de_retour », qui intervient si la demande d’asile de la personne est rejetée - contre 19 jours aujourd’hui.

    Un « signal important pour l’Europe »

    « Nous envoyons un signal important à l’Europe en montrant que l’Allemagne met en œuvre la nouvelle loi de manière rapide et complète », a déclaré la ministre allemande de l’Intérieur Nancy Faeser, qui assure que Berlin veut accélérer les mises en œuvre du Pacte européen sur l’asile plus vite qu’exigé par Bruxelles.

    Elle s’est ainsi félicité que l’Allemagne soit le premier pays européen a mettre en œuvre les nouvelles règles du RAEC.

    Reste que le cas de l’Allemagne est bien plus simple, comparé à la Grèce, l’Italie, l’Espagne ou la Hongrie, qui observent beaucoup plus d’arrivées en provenance de pays tiers.

    Préoccupations en matière de droits de l’homme

    Les procédures accélérées aux frontières - plus que tout autre aspect de la réforme du RAEC - ont été fortement critiquées.

    Clara Bünger, députée du parti de gauche allemand, affirme que le fait de fournir une définition des pays d’origine sûrs dans le nouveau règlement permet à des États d’être déclarés sûrs « par une voie détournée ».

    D’autres dénoncent la nouvelle période de détention des demandeurs d’asile dans les zones de transit, qui peut durer potentiellement jusqu’à six mois, y compris des enfants et des personnes vulnérables. Pour Anna Suerhoff, assistante de recherche à l’Institut allemand des droits de l’Homme, le dispositif est contraire à la Convention de Genève.

    Le ministère allemand de l’Intérieur précise que les personnes ne seront détenues que sur décision de justice, comme lorsqu’un demandeur d’asile débouté présente un risque de fuite.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/61131/allemagne--comprendre-la-nouvelle-procedure-aeroportuaire
    #pacte #asile #migrations #accélération #procédures_accélérées #pays_sûrs #rétention #détention_administrative

    ajouté à la métaliste sur #Pacte_européen_sur_la_migration_et_l’asile :
    https://seenthis.net/messages/1019088

    ping @karine4

  • Les naufragés de la #justice

    Pièces à conviction perdues, enquêtes bâclées, magistrats défaillants... « Envoyé spécial » est parti à la rencontre de naufragés de la procédure pénale, qui ne croient plus en la justice de leur pays.

    La France juge-t-elle mal et trop lentement ? C’est la question que pose le père d’Estelle Mouzin, enlevée et assassinée par le tueur en série Michel Fourniret. Il attaque aujourd’hui l’Etat pour faute lourde.

    Après dix-sept ans de procédure et sept magistrats successifs, il lui a fallu attendre la huitième juge pour que la vérité sur la mort de sa fille éclate enfin. La justice a été si longue que Michel Fourniret est mort avant qu’il puisse y avoir procès. Eric Mouzin dénonce « l’incapacité à diriger l’enquête » des juges d’instruction qui se sont succédé, il pointe « l’activité superficielle des magistrats » et leur turn-over incessant.
    En 2020, 908 plaintes contre l’Etat pour « faute lourde »

    « Envoyé spécial » est parti à la rencontre de ces naufragés de la procédure pénale, qui ne croient plus en la justice de leur pays. Parmi eux, 908 ont porté plainte contre l’Etat pour faute lourde en 2020, presque deux fois plus que l’année précédente.

    Des citoyens aux vies parfois broyées parce que des tribunaux auraient oublié de signifier des peines à des condamnés ou n’auraient pas vérifié si elles étaient exécutées. Des victimes qui voient l’espoir d’un procès s’évanouir parce que des magistrats auraient détruit par erreur des pièces à convictions ou tout simplement, parce qu’ils n’auraient pas fait leur travail…
    Quelles sanctions ?

    Corporatisme ? Peur d’abimer l’image de l’institution ? Pourquoi n’y a-t-il pas de sanction contre les magistrats défaillants ?

    Découvrez le bouleversant combat de Sylvaine Grévin. Selon elle, les juges en charge de l’enquête vite menée et vite refermée sur la mort de sa sœur devraient rendre des comptes. Elle a saisi le Conseil supérieur de la magistrature, seul habilité à sanctionner des magistrats. Obtiendra-t-elle de gain de cause ? En seize ans… le CSM n’a prononcé qu’un simple blâme.

    https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/envoye-special/video-les-naufrages-de-la-justice_6855464.html

    #vidéo #non-lieu #France #procédure_pénale #juges_d’instruction #superficialité #instructions #défaillance #lenteur #erreurs #classement_sans_suite

  • The Brief – Solidarity replaced by calls for tougher measures in EU migration debate

    The trend appears to include the entire political spectrum, from far-right figures like Geert Wilders to progressive leaders like Olaf Scholz.

    “Since 2015 everyone said that I am an idiot or evil to have this point of view. But at the end of the day everyone is going to agree with me in the end," said Viktor Orbán in Strasbourg last week.

    The Hungarian prime minister’s words are starting to sound more like a prophecy, as we witness a significant shift in how leaders approach and discuss migration policies in the EU.

    The trend appears to encompass the entire political spectrum. From growing calls to opt out of migration policies, led by far-right figures like Geert Wilders in the Netherlands and Viktor Orbán in Hungary, to progressive leaders such as German Chancellor Olaf Scholz, and even from outside the EU, UK Prime Minister Keir Starmer, showing interest in Italy’s controversial offshore migration deal with Albania.

    Questions persist over what drove this shift in the EU’s migration narrative, as the focus on solidarity, responsibility sharing and unity has now been replaced by member states advocating for tougher measures.

    The EU’s migration debate now focuses almost exclusively on combating smugglers, addressing instrumentalisation, tightening border controls, and reinforcing the external dimension of migration.

    Externalisation efforts ramped up following the 2015 migration crisis, which highlighted the weaknesses of the EU’s asylum system and exacerbated internal divisions. This crisis underscored the need for a unified and integrated approach across the Union.

    “This is also a long-term trend,” said #Giuseppe_Campesi, Associate Professor in Law and Society at the Department of Political Sciences of the University of Bari. “Starting with the agreement with Turkey, then the strengthened collaboration between Italy and Tunisia, and now the European Union’s partnership with Tunisia,” he added.

    After the 2015 crisis, the EU has actively pursued reforms to promote a more integrated migration strategy.

    After all, as the most quoted saying of founding father Jean Monnet goes, “Europe will be forged in crisis” and will be the “sum of the solutions adopted for those crises.”

    In May 2020, the newly established von der Leyen Commission announced its plan to introduce the New Pact on Migration and Asylum, which was ultimately approved in April this year amid considerable criticism from both governments and NGOs.

    But it seemed that lessons were learned when, in 2022, following Russia’s invasion of Ukraine, the Council unanimously adopted a resolution to activate the Temporary Protection Directive (TPD), reviving the long-dormant “sleeping beauty” of the EU asylum system to welcome Ukrainians fleeing the conflict.

    Two years later, however, the Ukrainian crisis stands as a unique circumstance that did not indicate a shift in the European Union’s strategy, especially as the political discourse surrounding migration becomes harsher.

    On the eve of the October European Council, which is expected to focus on migration, the push for a stricter migration policy is more evident than ever.

    The Commission’s letter sent to member states on Monday (October 14) outlines plans for innovative strategies to combat illegal migration, explicitly mentioning the “development of #return_hubs outside the EU.”

    In the approved New Pact, “the idea of containment at the border is very strong, particularly the concept of mandatory border procedures involving detention,” Campesi said.

    The new rules will affect border infrastructure by necessitating the establishment of detention centres, imposing significant costs on the countries of first arrival.

    “Until now, border procedures existed, but they were not mandatory and did not necessarily involve detention. However, that will no longer be the case,” he added.

    The letter sent by the Commission also references the “Italy-Albania protocol,” as the EU “will also be able to draw lessons from this experience in practice,” further normalising the offshore model, that now represents a practice from which the EU can learn and potentially expand.

    Just last year, former Council of Europe Commissioner for Human Rights Dunja Mijatović highlighted some controversial aspects of the pact, stating that it raises concerns for human rights “and adds to a worrying European trend towards the externalisation of asylum responsibilities.”

    “It seems that Italy is partially preparing for the implementation of new rules on border asylum procedures and returns, which have yet to be approved but are set to take effect in 2026,” Campesi added.

    https://www.euractiv.com/section/politics/opinion/the-brief-solidarity-replaced-by-calls-for-tougher-measures-in-eu-migratio

    #procédure_à_la_frontière #frontières #migrations #réfugiés #asile #pacte #pacte_européen #enfermement #détention #rétention #centres_de_retour #externalisation #modèle_albanais

    ping @karine4
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    ajouté au fil de discussion:
    Procedura di frontiera: dall’UE arrivano le quote massime per ciascun Paese
    https://seenthis.net/messages/1067127

    ajouté à la métaliste sur #Pacte_européen_sur_la_migration_et_l’asile:
    https://seenthis.net/messages/1019088

    • Migration : les Européens à la recherche de solutions « innovantes »

      Il faut mettre en place des solutions innovantes pour faire baisser le nombre d’entrées illégales sur le territoire européen. Cette demande se fait de plus en plus pressante aux quatre coins de l’Union européenne. Et qu’importe si de récentes études universitaires comme le projet MIRREM (Measuring Irregular Migration) tendent à démontrer que le nombre d’étrangers en situation irrégulière dans l’UE reste stable depuis 2008 (environ 1% de la population de l’UE), les États membres veulent rajouter des briques dans la forteresse Europe.
      Une pression politique de plus en plus forte

      La pression politique est forte. La poussée de l’extrême droite dans les urnes en France, en Allemagne, en Autriche, aux Pays-Bas… donne des sueurs froides aux dirigeants européens. C’est dans ce contexte que le 15 mai dernier, une quinzaine d’États membres de l’UE a demandé à la Commission européenne « d’identifier, d’élaborer et de proposer de nouveaux moyens et des solutions innovantes pour prévenir l’immigration irrégulière en Europe ». Une initiative lancée par le Danemark rejoint par l’Autriche, la Bulgarie, Chypre, la République tchèque, l’Estonie, la Finlande, la Grèce, l’Italie, La Lettonie, la Lituanie, les Pays-Bas, la Pologne et la Roumanie. L’annonce avait initialement été accueillie avec un certain scepticisme « Je ne voudrais pas faire partie d’une solution innovante » avait lancé un diplomate européen à ses collègues.

      Aujourd’hui, la donne a changé. L’atmosphère politique s’est tendue. L’Allemagne rétablit les contrôles à ses frontières, les Pays Bas veulent se retirer de la politique d’asile et de migration européenne, la France veut augmenter le nombre d’expulsions… C’est ainsi que les solutions innovantes se sont officiellement retrouvées à l’ordre du jour de la réunion des 27 ministres de l’intérieur ce jeudi à Luxembourg.
      Un concept encore très flou

      Le concept reste encore assez flou mais la plupart des appels vers des solutions innovantes semblent aller dans le sens de la mise en place de « hubs de retour ». Des centres situés hors du territoire de l’Union européenne et vers lesquels seraient renvoyés des migrants en situation irrégulière.

      Ces « hubs » s’inspireraient largement de l’accord passé par le gouvernement de Giorgia Meloni avec l’Albanie où deux centres doivent recevoir les migrants arrêtés dans les eaux italiennes. Ils rappellent aussi le projet (désormais abandonné par Londres) d’expulser au Rwanda les migrants arrivés illégalement au Royaume Uni.

      Le flou du projet européen devrait se dissiper sous peu. La Hongrie qui préside le Conseil des ministres de l’Union européenne a promis des initiatives concrètes lors d’une prochaine réunion des 27 ministres de l’intérieur de l’UE. Les solutions innovantes commencent à prendre la forme d’une politique de découragement de l’immigration vers l’Europe et il n’y a plus grand monde aujourd’hui pour s’en émouvoir.
      La solution innovante alternative de l’Espagne

      Seule l’Espagne prend le contrepied de la majorité des États membres. Depuis des mois, le pays fait face à une hausse des arrivées de migrants illégaux aux îles Canaries. Malgré cette pression, le chef du gouvernement socialiste Pedro Sanchez prône une approche ouverte. Et pour lui, ce n’est pas juste une question morale. « L’immigration n’est pas qu’une question d’humanité, même si serait déjà suffisant en soi. Elle est, en plus, nécessaire pour la prospérité de notre économie et le maintien de notre bien-être » a déclaré ce mercredi le chef du gouvernement espagnol.

      Pour défendre sa vision, Pedro Sanchez pointe la place qu’occupent déjà les migrants dans l’économie de son pays. Ils représenteraient déjà 25 à 50% des travailleurs dans le secteur de l’hôtellerie, de l’agriculture ou de la construction. Le Premier ministre souligne aussi les difficultés de recrutement auxquelles les entreprises ibériques font face.

      « Aujourd’hui, plus de la moitié des entreprises espagnoles font état de difficultés pour trouver de la main-d’œuvre et le nombre de postes vacants non pourvus dépasse déjà les 150.000, a-t-il détaillé. Il s’agit d’un niveau record qui, si nous n’agissons pas, se multipliera au cours des prochaines décennies ». Dans la foulée, le chef du gouvernement espagnol a annoncé une réforme de l’accueil des migrants pour éliminer les procédures bureaucratiques inutiles et faciliter leur intégration.
      Avancer la mise en œuvre du pacte européen sur l’asile et la migration

      Pourtant comme les autres Européens, les Espagnols se disent de plus en plus inquiets face à la migration. Selon un sondage publié mardi par le quotidien El Pais, 57% d’entre eux estiment qu’il y a trop d’immigrés dans leur pays et 41% se disent « préoccupés » face à l’immigration, soit 16 points de plus qu’il y a un an et demi.

      Mais face à cette inquiétude Pedro Sanchez refuse la course à l’échalote. Pour lui, les « hubs de retour » ne sont que de la poudre aux yeux. Sa solution innovante, il préfère aller la chercher dans ce qui a déjà été approuvé par les 27 États membres. Le Premier ministre espagnol voudrait avancer d’un an, soit dès l’été prochain, l’entrée en vigueur du pacte européen sur l’asile et la migration. Nul besoin de solution innovante. Tout ce dont les Européens ont besoin y figure déjà : un renforcement des frontières extérieures de l’Union et surtout un mécanisme de solidarité avec les pays qui, comme l’Espagne, sont sous pression migratoire.

      https://www.rtbf.be/article/migration-les-europeens-a-la-recherche-de-solutions-innovantes-11447499

      #innovation

    • UN refugee agency endorses EU ‘#return_hubs’ — but with conditions

      The UN refugee agency (UNHCR) says EU ’return hubs’ in foreign countries may work as an incentive for rejected asylum seekers in Europe to go home.

      The concept aims to forcibly send failed asylum seekers in the EU, who refuse to leave, to centres abroad before final repatriation later on.

      “UNHCR gives preference to voluntary returns,” Jean-Nicolas Beuze, the agency’s representative in Brussels, told EUobserver earlier this week.

      But he also said \"return hubs can work as an incentive for rejected asylum seekers to go back home, because they are no longer on European soil."

      Coupled with reintegration and assistance once back home, the EU would also need to be involved to ensure conditions at the centres are up to human right standards, he said.

      “People should have access to adequate health facilities, education and so on and so forth, pending the time they are able or willing to return to their country of origin” he said.

      The UNHCR has not been consulted on any specific country where return hubs could be located. Instead, Beuze said they are talking with the EU Commission to ensure the centres would “be legally viable in line with international and eventually European law.”

      Asked why foreign-based centres could expedite forced returns when member states are unable to do it themselves, Beuze said there is a belief that the host nation could facilitate communication between the EU and the country of origin.

      “I think that there’s some belief that by having this staged approach, it will give more time for a deal to be made with the receiving country,\” he said.

      ’Catastrophic human cost’

      However, the issue has generated alarm among civil society, which warn similar efforts have either failed to deliver or have been corrupted by massive human rights violations.

      “Every time this kind of scheme has been attempted, it has had a truly catastrophic human cost,” said Olivia Sundberg Diez of Amnesty International.

      “From our perspective, these are not humane. These are not sustainable or even feasible examples to follow,” she said, noting the enormous financial and human costs.

      Unlike return hubs, Italy’s deal aims to process asylum claims of people rescued on the high seas at centres in Albania under Italian jurisdiction.

      But it is also set to cost €670m, or possibly more, over the next five years. And an initial batch of people disembarked at the centres were eventually returned to Italy, following a Rome court decision.

      A UK plan with Rwanda to send asylum seekers arriving on British shores to the central African nation reportedly cost over €800m. The scheme, now scrapped by the new Labour government, managed to send only four people who had volunteered after being offered over €3,000 each

      Australia’s decade-old efforts to offshore people to Nauru, a remote small pacific island, or Papua New Guinea, has led to riots, hunger strikes and suicides

      Whatever the stakes, the current European Commission appears determined to explore such ideas amid pressure from member states to curtail asylum arrivals.

      European Commission president Ursula von der Leyen has tasked commissioner-designate Magnus Brunner, among others, for the task.

      The Austrian national and finance minister is set to become the European Commissioner for internal affairs.

      Brunner made no mention of return hubs in his letter ahead of the hearing with the European Parliament next week, but instead referenced future legislation on returns.

      https://euobserver.com/migration/ar9f2c375e
      #HCR

    • ‘Return hubs’ possible under new EU rules

      The new regulation, seen by Euractiv, is expected to introduce tougher migration rules and facilitate the creation of return hubs.

      The Commission is “aiming to make it possible” for member states to explore innovative ideas, including “return hubs,” in new legislation set to be unveiled today.

      The EU’s new return rules – the so-called “missing piece” of the asylum and migration system – are set to be unveiled during Parliament’s plenary session in Strasbourg today. The new legislation will replace the existing directive, which has been in place since 2008.

      The new text, which as Euractiv previously reported is set to be a regulation, will be directly applicable and binding in all member states, bypassing the need for national implementation.
      The draft regulation seen by Euractiv paves the way for the EU to establish controversial “return hubs” – dedicated deportation centers outside the bloc.
      “I aim to make it possible for member states to think about new, innovative ideas, including return hubs,” EU Commission chief Magnus Brunner said during a closed-door briefing on Monday.

      The issue has been under EU-level discussion for months, with Commission President von der Leyen raising the concept in a letter to member states last October, calling for further exploration.

      The new proposal will outline three return scenarios for individuals: their country of origin, the country they transited from, or a country with a “return hub” agreement with an EU member state, the draft reads.

      According to Brunner, the issue of returns is “existential”. “We try to give people the feeling that they have control over what is happening in Europe”, the Commissioner said. He stressed that if the democratic center parties do not address the issue, “we will lose the trust of our citizens altogether.”
      A unified EU system and harsher rules
      The new rules aim to create a unified return system across member states, addressing inconsistencies in rule interpretation to tackle the EU’s low return rates.

      “Four out of five people with a return decision remain in the European Union,” Brunner said. “That’s not acceptable.”

      As announced by EU Commission President on Sunday, the regulation will propose a new “European return order,” and mutual recognition of return decisions among member states. However the draft says this mutual recognition will not be mandatory.

      The new proposal will introduce tougher rules for individuals with a return decision, particularly those considered security threats. Detention grounds should be expanded to address the risk of absconding, with a possible detention period of up to 24 months. For those deemed security risks, detention is expected to last as long as a judge deems necessary following assessment.

      Entry bans, previously capped at 5 years, could now extend to 10 years, with high-risk individuals facing bans of up to 20 years. The proposal will also introduce new obligations for returnees and removes the fixed 7 to 30-day voluntary departure period, giving member states control over deadlines.

      The text could also pave the way for a broader role for the EU Border Agency Frontex in returns, to be addressed in a future regulatory reshuffle. “We are working on that,” Brunner said.

      European Commission President Ursula von der Leyen’s second-term agenda includes tripling the European Border and Coast Guard to 30,000, a move that will require a major regulatory overhaul.
      The new text forms part of a broader push for stricter rules. The EU migration chief has confirmed plans to fast-track the safe third country review under the new Pact of Migration.

      Last week, the Commission also confirmed that an EU safe country of origin list is in the making, set for completion before June.

      Euractiv has previously reported that the Commission was consulting member states to accelerate the review to March instead of June.

      https://www.euractiv.com/section/politics/news/return-hubs-possible-under-new-eu-rules

    • Le Royaume-Uni envisage des « centres de retour » pour migrants hors de ses frontières

      En déplacement en #Albanie, le Premier ministre britannique #Keir_Starmer a évoqué avoir entamé des discussions pour créer, hors du Royaume-Uni, des « centres de retour » pour les demandeurs d’asile déboutés. Depuis son arrivée au pouvoir en juillet 2024, le gouvernement travailliste multiplie les annonces visant à lutter contre l’immigration irrégulière.

      https://seenthis.net/messages/1116344

  • UE : von der Leyen durcit elle aussi ses propositions sur l’immigration

    Alors que Donald Tusk en Pologne réfléchit à suspendre temporairement le droit d’asile, la présidente de la Commission a pris position lundi pour l’ouverture de centres dédiés au « retour » des exilés dans des pays tiers, en dehors de l’UE.

    Le mandat de la nouvelle Commission n’est pas encore lancé – ce sera chose faite, au mieux, le 1er décembre. Quant aux dix textes du pacte « asile et migration » adoptés en avril à Strasbourg, ils sont encore loin d’être appliqués, tant ils sont touffus et contiennent des incertitudes et chausse-trappes juridiques.

    Mais tout cela n’empêche pas #Ursula_von_der_Leyen, à la tête de l’exécutif bruxellois, de relancer les hostilités. La conservatrice allemande a envoyé lundi une lettre aux 27 États membres dans laquelle elle plaide pour un nouveau texte sur l’immigration au niveau européen, en amont du sommet des chef·fes d’État et de gouvernement qui s’ouvre jeudi à Bruxelles.

    Dans cette missive, elle écrit : « Nous devrions continuer à explorer les options concernant le développement de “#centres_de_retour” [“#return_hubs”] en dehors de l’UE, notamment dans la perspective d’un nouveau texte législatif sur les retours. » Lors de son discours programmatique pour son second mandat, mi-juillet, devant le Parlement européen, elle s’était contentée de dire : « Il faudra faire davantage [que le pacte asile et migration]. Nous avons besoin d’une approche commune sur les retours, pour les rendre plus efficaces et plus dignes. »

    Ursula von der Leyen acte ainsi une politique basée sur l’externalisation, autrement appelée sous-traitance de la gestion des flux migratoires et des procédures qui y sont liées, dans des #pays_tiers dits « sûrs ». Elle l’assume d’ailleurs dans sa lettre, expliquant vouloir continuer « à établir des partenariats globaux avec des #pays_tiers_clés » : « Développer des partenariats en amont avec des partenaires clés en #Afrique et en #Asie est important pour notre stratégie globale. »

    La présidente de la Commission européenne va jusqu’à vanter les mérites de tels accords en citant les chiffres à la baisse des migrations vers l’Europe. En 2024, « les arrivées irrégulières ont diminué d’environ deux tiers sur la route de la Méditerranée centrale. Cela peut être attribué en grande partie à l’intensification des opérations de gestion des migrations et de lutte contre le trafic de migrants menées par les autorités libyennes et tunisiennes », déroule-t-elle, sans souligner le coût à la fois financier et humain de telles opérations, ni le marchandage que cela peut augurer avec les pays partenaires.

    De nombreux précédents

    Tombée lundi, la lettre de von der Leyen n’est pas forcément une coïncidence : la présidente de la Commission a envoyé ce courrier lundi, qui est aussi le jour où l’Italie a transféré le premier groupe de demandeurs d’asile vers les centres de traitement des demandes créés en Albanie. Elle s’inspire donc de cette expérience très controversée mise en chantier par la présidente du conseil italien Giorgia Meloni, sous la forme d’un accord entre l’Italie et l’Albanie signé en 2023.

    D’après cet accord, les hommes adultes interceptés par la marine italienne seront désormais déportés dans des centres situés en Albanie mais gérés par l’Italie (dont Mediapart avait suivi la construction), d’où ils pourront effectuer une demande d’asile.

    Dans une forme de procédure express, et donc potentiellement bâclée, les intéressés considérés comme légitimes à déposer une demande d’asile pourront se rendre par la suite en Italie, tandis que les autres devront rester en Albanie avant d’être expulsés, sans que l’on sache vers où dans le cas où leur pays serait en proie à des conflits ou à un contexte de chaos politique (comme l’Afghanistan).

    Cette stratégie de sous-traitance de la gestion des migrations à des pays tiers, dénoncée par de nombreuses ONG, n’est pas nouvelle. En juin 2023, Ursula von der Leyen s’était ainsi rendue en Tunisie aux côtés de Giorgia Meloni, afin de signer un accord proposant des fonds européens à Tunis, en échange de son engagement à freiner les départs de personnes migrantes depuis ses côtes vers l’Europe.

    Car durant des mois, alors que les traversées depuis la Tunisie vers l’Italie explosaient, de nombreux acteurs affirmaient que le pays du Maghreb avait « ouvert les vannes » pour faire pression sur l’UE, et ainsi obtenir un juteux accord financier pour permettre de réduire ensuite les départs (la Turquie en avait fait de même en son temps).

    Ces accords se sont multipliés, sous différentes formes, de la Turquie à l’Égypte, en passant par la Libye. À chaque fois, l’UE a financé la formation des gardes-côtes pour intercepter les exilés en Méditerranée centrale – souvent dans des conditions terribles –, pour les renvoyer vers la Libye où ils subissent des traitements tout aussi terribles.

    L’idée de trier les personnes aux frontières de l’UE sans leur laisser la possibilité d’accéder au territoire européen a déjà surplombé les débats autour du pacte migratoire européen. C’est en revanche la première fois que l’UE évoque, par la voix d’Ursula von der Leyen, la perspective d’ouvrir des centres dédiés au « retour » des exilés, sans préciser si ces derniers pourraient ou non demander l’asile.

    Or, l’UE est bien obligée de respecter le principe de non-refoulement, imposé notamment par la Convention de Genève relative aux réfugié·es. Celle-ci interdit d’empêcher une personne de demander l’asile dans le pays d’arrivée. Et les expulsions de personnes étrangères relèvent habituellement des politiques nationales de chaque État membre.
    Une dynamique partagée au sein de l’UE

    Quelques mois après une lettre coécrite et adressée à la Commission européenne par quinze États de l’UE, dans le contexte des élections européennes, von der Leyen semble ainsi céder à la pression. Dans cette lettre, des mesures étaient réclamées pour « prévenir et lutter contre les migrations irrégulières à la racine et le long des routes migratoires » et « faire la promotion du retour » des exilé·es. Et il était proposé d’« encourager l’établissement d’accords et de partenariats durables avec les pays partenaires le long des routes migratoires ».

    La manière dont la conservatrice von der Leyen emboîte le pas de la présidente du Conseil italien, membre d’un parti post-fasciste, sur la question ultra-sensible de l’immigration, peut surprendre. Meloni s’était refusée à soutenir, au Conseil en juin, un second mandat de von der Leyen, tandis que les eurodéputé·es Fratelli d’Italia, suivant la consigne de leur cheffe Meloni, ont elles et eux voté contre la réélection de von der Leyen en juillet.

    Celle-ci ne s’en émeut visiblement pas et a déjà envoyé en septembre le signal qu’elle voulait travailler de manière étroite avec Meloni à Rome : elle avait octroyé une place de choix – une vice-présidence de la future Commission – au candidat italien Raffaele Fitto, issu de Fratelli, provoquant là encore l’indignation des gauches. Au Parlement européen aussi, les alliances entre la droite et certaines formations d’extrême droite devraient être plus régulières au cours du mandat.

    Sur le papier, von der Leyen ne fait que s’inscrire dans une dynamique globale de surenchère presque partout sur le continent. En France, l’exécutif réclame désormais une nouvelle loi qui pourrait être examinée dès 2025, soit un an seulement après la loi Darmanin.

    De son côté, sous la pression des succès de l’extrême droite au niveau régional, l’Allemagne a réintroduit en septembre des contrôles à ses frontières. En Espagne, le chef du gouvernement socialiste Pedro Sánchez, bousculé par la droite et l’extrême droite qui instrumentalisent les arrivées de migrant·es aux Canaries, exhorte l’UE à accélérer la mise en application du pacte asile et migration adopté au printemps dernier.
    L’exception ukrainienne

    Mais c’est sans doute Donald Tusk, au pouvoir à Varsovie, qui a suscité la plus vive polémique : le libéral polonais a proposé à son parti, Coalition civique, de suspendre temporairement le droit d’asile, en réponse à ce qu’il décrit comme des attaques de Moscou et de Minsk organisant des « afflux » d’exilé·es pour déstabiliser la Pologne. La Pologne a déjà proposé d’outrepasser la primauté du droit européen par le passé, notamment sur la question migratoire. Une soixantaine d’ONG ont rappelé Tusk, plutôt considéré comme un progressiste autour de la table du Conseil à Bruxelles, à son devoir d’« humanité ».

    Ces crispations partout sur le continent se déroulent aussi alors que la Hongrie de Viktor Orbán occupe, pour le plus grand plaisir des extrêmes droites, la présidence tournante de l’UE jusqu’à décembre. Début septembre, le patron du Fidesz avait suscité des remous en proposant d’affréter des bus de migrants, de Budapest à Bruxelles, alors que la Cour de justice de l’UE a infligé une amende de 200 millions d’euros à la Hongrie pour non-respect du droit d’asile.

    Parmi les autres mesures proposées par von der Leyen dans sa lettre lundi, un autre point peut heurter : l’exception faite pour les réfugiés ukrainiens, en majorité des femmes, qui bénéficient de la protection temporaire enclenchée à l’échelle européenne (prolongée jusqu’en mars 2026), et pour lesquels la Commission européenne s’engage à présenter « des propositions qui garantiraient la sécurité juridique nécessaire pour continuer à gérer la situation aussi longtemps que nécessaire ». Elle s’engage également à soutenir les pays qui accueillent un grand nombre de ces réfugié·es.

    A contrario, inquiète des conséquences du conflit au Proche-Orient, désormais étendu au Liban, elle évoque un « risque évident de nouveaux déplacements internationaux » et une aide humanitaire supplémentaire en conséquence, d’un montant de 30 millions d’euros pour le Liban, portant le total « à plus de 100 millions d’euros pour 2024 afin d’aider les personnes dans le besoin ». Elle dit aussi étudier les options pour permettre le retour « sûr et volontaire » de réfugiés syriens dans leur pays d’origine, bien que la situation reste dangereuse sur place. Deux poids, deux mesures.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/151024/ue-von-der-leyen-durcit-elle-aussi-ses-propositions-sur-l-immigration
    #UE #Union_européenne #externalisation #asile #migrations #réfugiés

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    ajouté à la métaliste sur les tentatives de différentes pays européens d’#externalisation non seulement des contrôles frontaliers (https://seenthis.net/messages/731749), mais aussi de la #procédure_d'asile dans des #pays_tiers :
    https://seenthis.net/messages/900122

    • Why it matters that the EU is pushing to #offshore_asylum: 10 questions

      For years, EUobserver has been tracking the European Union’s increasing efforts to move asylum processing and responsibilities beyond its borders — a policy euphemistically referred to as “externalisation” and “border management”.

      This controversial trend raises significant legal, ethical, and humanitarian questions — but recently has been gaining increasing political acceptability.

      It’s a policy that has been years in the making, and one that raises serious concerns about the EU’s adherence to rule of law and guaranteeing fundamental rights to people.

      Here, because it’s not always easy to piece together the context from individual news stories, we answer some of the most pressing questions — and offer further reading based on our extensive reporting.
      1. What exactly is ’externalisation of asylum’ in the EU context?

      It refers to a range of policies and practices where the EU or its member states aim to transfer responsibility for asylum seekers — including their reception, processing of their claims, and potentially their long-term protection — to countries outside the EU.

      The EU’s deal with Ankara back in 2016, for instance, helped pioneer the approach whereby Syrians would be returned from Greece to Turkey without having their cases for international protection heard based on a so-called ‘safe third country’ concept.

      Further reading:

      EU leaders to discuss offshoring asylum centres to Turkey (2015)

      Europe’s solution to migration is to outsource it to Africa (2018)
      2. How does ‘externalisation’ actually work?

      The policy can involve formal agreements with third countries — countries outside of the EU — to host asylum processing centres (like the proposed Italy-Albania deal), funding third countries to intercept and manage migrants before they reach EU borders (like in the EU-Tunisia deal), or exploring models where certain protection claims sought in the EU could be processed elsewhere in a country, like Turkey, deemed ‘safe’ to send people back to.

      Further reading:

      Libyan coast guard infiltrated by criminals, says EU commissioner

      EU unclear on legality of Italy-Albania deal to offshore asylum
      3. Why is the EU pursuing these policies?

      Our reporting has identified a few different factors that play a role in the development and acceleration of implementing policies that would allow the EU to offshore asylum cases.

      Deterrence: A primary goal is to deter asylum seekers from attempting to reach EU territory in the first place.

      Reducing arrivals: To lower the number of asylum applications lodged within EU member states.

      Political pressure: To respond to domestic political pressure in some member states concerned about migration numbers.

      Perceived burden sharing: An attempt (often criticised) to shift the ’burden’ of asylum processing away from EU states, even if it means transferring it to countries with fewer resources and oversight.

      Further reading:

      The asylum files: deadlock and dead-ends (2017)

      The secrecy behind the EU’s plans to ’externalise’ migration (2023)
      4. Is this a new development?

      No. A European Parliament briefing from early 2024 lays out the timeline of the concept. Already back in 1986, Denmark tabled a draft resolution in the United Nations General Assembly to create “UN centres where asylum claims could be processed, in order to coordinate the resettlement of refugees among all states.”

      In the early 2000s, several proposals were made to ‘externalise’ the processing of asylum claims. Both the UK (then in the EU) and Germany proposed the establishment of asylum centres in 2003 and 2005. None of these proposals passed.

      After the 2014-2016 rise in asylum seeker’s requests, the EU-Turkey asylum deal was signed, which stated that “all new irregular migrants and asylum seekers arriving from Turkey to the Greek islands and whose applications for asylum have been declared inadmissible should be returned to Turkey,” effectively implementing externalisation.

      Further reading:

      EU looks to African dictators for migration solutions (2014)

      EU leaders to discuss offshoring asylum centres (2015)
      5. What are some key examples of these offshoring efforts?

      Albania: Italy’s 2023 deal aims to transfer people plucked from international waters to then have their asylum claims processed in Albania. Crucially, the processing of the claims in the Albanian centres would fall under Italian jurisdiction - an innovation praised by European Commission president Ursual Von der Leyen.

      Tunisia: The EU’s €1bn deal with Tunisia, including €105m specifically for migration control, sought to stem irregular migrant arrivals towards Italy. The deal was described as a blue-print for future cash-for-migrant deals.

      Libya: EU states cannot return asylum seeker hopefuls and refugees back to Libya given the rights abuses. So the European Commission helped bankroll Libya’s own search-and-rescue zone so that its Libyan coast guard could intercept and return people to the war-torn country.

      UN investigators in 2023 accused Libyan authorities of “widespread practice” of arbitrary detention, murder, torture, rape, enslavement and enforced disappearance of migrants. A few months later, the Libyan coast guard received its first EU-funded patrol boat with the European commission openly admitting that some of its ranks were infiltrated by criminal gangs.

      Turkey: The EU’s 2016 deal with Turkey sought to curb arrivals of Syrian refugees on the Greek islands in exchange for billions of euros in funds and political concessions to Ankara. But Turkey stopped accepting returns leading to a containment policy in Greece, described as inhumane by rights defenders.

      In the new migration pact: The EU’s pact on asylum and migration, specifically its Asylum Procedures Regulation, included a review of the safe-third country concept. The European Commission recently finalised its review, which resulted in making it easier for member states to send asylum seekers abroad to have their protection claims examined — even if they have never set foot in that country.

      Further reading:

      EU backs launch of Albania-Italy migrant ’offshoring’ deal (2024)

      EU lays groundwork to more easily offshore asylum (2025)
      6. What are the main criticisms and concerns surrounding these policies? Why are they called “cruel”?

      Our reporting consistently highlights several major concerns raised by human rights organisations, legal experts, and international bodies:

      Human rights violations: Risk of ’refoulement’ (sending people back to danger), substandard conditions in offshore centres, lack of access to fair and efficient asylum procedures, and potential for abuse in third countries.

      Legality: Questions about compatibility with international asylum law (e.g., the 1951 Refugee Convention), EU law (including the Charter of Fundamental Rights), and national constitutions.

      Accountability gaps: Difficulty in ensuring oversight and accountability when asylum processes are outsourced to countries outside the EU’s legal framework.

      Ethical concerns: The morality of shifting responsibility for vulnerable people to countries often less equipped to handle them, and the potential for creating a two-tiered system of rights.

      Practicality and cost: Many proposed schemes face immense logistical hurdles and can be extremely expensive, with questionable effectiveness in achieving their stated aims.

      The label “cruel” often stems from the potential human suffering, the denial of access to asylum on EU territory, and the abdication of legal and moral responsibilities. The leaked plans to detain migrant children also contribute to this perception of harshness.

      Further reading:

      EU commission takes stand against Danish asylum law (2021)

      North Africa and the human cost of Europe’s ’safe’ labels (2025)
      7. Who is pushing for these policies within the EU, and who is resisting?

      Proponents: EUobserver has reported that certain member states (e.g., Italy, Denmark, Hungary, Austria, Netherlands, Germany) have been strong advocates.

      At the EU-level, the European Commission under Ursula von der Leyen has shown openness to, or even endorsement of, some externalisation initiatives, seeing them as part of a broader migration management strategy. The EU’s new migration pact also reflects a compromise that includes elements facilitating externalisation.

      Opponents: Resistance comes from human rights organisations (Amnesty International, Human Rights Watch, etc.), refugee advocacy groups, UNHCR (the UN Refugee Agency), many legal scholars, and parts of the European Parliament (particularly Green and Left MEPs). They raise the legal and ethical concerns mentioned above.

      Further reading:

      Commission divisions open over asylum ahead of EU elections (2024)

      EU to expand deportation regime as Europe turns against migrants (2025)
      8. Does EU law currently allow for widespread offshoring of asylum seekers?

      This is a highly contested area.

      While the EU’s new Migration Pact includes concepts like “safe third countries” and border procedures that could be interpreted as facilitating externalisation, direct offshoring of individuals who have reached EU territory to have their entire asylum claim processed elsewhere by a third country (as in the UK-Rwanda or Italy-Albania model) faces significant legal challenges under existing EU asylum directives and the Charter of Fundamental Rights.

      The legality often hinges on specific interpretations and whether sufficient safeguards can truly be guaranteed.

      Further reading:

      Polish and Danish EU presidencies press to strip safeguards from asylum outsourcing (2025)

      Does the fundamental right to seek asylum still exist in the EU of 2024? (2024)
      9. What are the potential long-term consequences if these policies become widespread?

      Based on expert analysis covered by EUobserver, potential consequences include:

      – Erosion of the international refugee protection system and the principle of asylum.

      – Increased human rights abuses and suffering for asylum seekers.

      – Damage to the EU’s credibility as a champion of human rights and the rule of law.

      – Potential for instability in third countries tasked with hosting asylum seekers if not adequately supported or if deals are poorly designed.

      – A ’race to the bottom’ where more countries globally try to offload their asylum responsibilities.

      Further reading:

      O’Flaherty: state of human rights in Europe ’worst in my professional life’ (2025)

      EU asylum and anti-racism policies ’inadequate’ and ’abusive’, says Human Rights Watch (2025)
      10. What’s next? Is this trend likely to continue?

      All indications from our reporting suggest that the push for externalisation will continue, and possibly intensify.

      In the new Pact on Migration and Asylum the commission proposes solidarity mechanisms to manage arrivals of asylum seekers. A part of the pact is that member states can organise and pay for the deportation of people of specific nationalities, if they have bilateral agreements with those states – again, effectively externalising the asylum procedure.

      The political appetite in several member states remains strong and the new EU Migration Pact provides a framework that could be used to further these aims. We are likely to see more bilateral agreements, ‘pilot projects’, and continued political debate over the legality and morality of these approaches.

      Further reading:

      EU to expand deportation regime as Europe turns against migrants (2025)

      Language battle over ’deportation’ shines light on EU spin (2025)

      https://euobserver.com/migration/aredb505d6

  • Transferts de migrants dans des centres hors de l’UE : #Bruno_Retailleau « n’écarte aucune solution a priori »

    « Toutes les solutions innovantes doivent être utilisées », a dit le ministre de l’intérieur lors d’une réunion européenne à Luxembourg, à propos de cette proposition qui a de faibles chances d’aboutir.

    Le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau a souligné, jeudi 10 octobre à Luxembourg, qu’il « n’écart[ait] aucune solution a priori », a-t-il souligné au sujet des centres où transférer des migrants illégaux en dehors de l’Union européenne (UE). « Toutes les solutions innovantes doivent être utilisées », a-t-il dit à propos de cette proposition. Le ministre a toutefois précisé qu’une telle mesure ne pourrait pas s’appliquer aux « demandeurs d’asile » en France, au nom de « l’ordre constitutionnel ».

    Les ministres de l’intérieur de l’UE se retrouvent jeudi à Luxembourg, dans un déjeuner de travail, pour évoquer notamment cette proposition inflammable. Défendus par la Hongrie ou l’Italie, ces « hubs de retour » ne sont qu’une simple piste et non une initiative concrète à ce stade. La discussion a peu de chances d’aboutir, selon des sources diplomatiques contactées par l’Agence France-Presse, mais elle illustre le durcissement de ton sur l’immigration en Europe, marquée par la poussée de l’extrême droite.
    Pression pour une révision de la « directive retour »

    Ces « hubs » s’inspirent de l’accord controversé conclu par le gouvernement de Giorgia Meloni, cheffe du parti post-fasciste Fratelli d’Italia, avec l’Albanie, où deux centres doivent recevoir des migrants arrêtés dans les eaux italiennes. Ils rappellent aussi le projet abandonné par le Royaume-Uni d’expulser cers le Rwanda de façon groupée des migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni.

    L’immigration sera aussi à l’ordre du jour du sommet des 17 et 18 octobre à Bruxelles, où les chefs d’Etat et de gouvernement doivent aborder le renforcement des contrôles aux frontières extérieures de l’UE et l’accélération des retours. Sur le plan législatif, le sujet semblait pourtant balisé après l’adoption, à la mi-mai, du pacte sur la migration et l’asile, qui durcit les contrôles et établit un mécanisme de solidarité entre les Vingt-Sept dans la prise en charge des demandeurs d’asile.

    A Luxembourg, Bruno Retailleau a aussi réclamé une mise en œuvre « si possible anticipée » de quelques mois du « Pacte asile et migration », scellé en mai et dont l’entrée en vigueur est prévue mi-2026. De nombreux Etats poussent déjà pour aller plus loin que ce texte : à peine le pacte scellé, une quinzaine de pays, dont la Grèce et l’Italie, avaient réclamé une politique d’expulsion « plus efficace », qui « pourrait » inclure des « mécanismes » de « hubs » en dehors de l’Europe.

    A Luxembourg, Bruno Retailleau a aussi insisté pour la révision de la « directive retour » de 2008, une législation européenne qui harmonise les règles en matière de reconduite aux frontières. Le ministre français accuse ce texte de rendre « quasiment impossibles » les retours de migrants. Il a plaidé pour qu’il soit revu « dans les quelques mois qui viennent », notant une « convergence » sur le sujet au sein de l’Union européenne.

    De fait, plusieurs pays européens réclament une telle révision. Une récente note des Pays-Bas et de l’Autriche sur le sujet a reçu le soutien de l’Allemagne et de la France afin de « faciliter » et « accélérer » les retours. En début de semaine, la Hongrie du nationaliste Viktor Orban a demandé à Bruxelles une dérogation aux règles de l’UE sur l’asile, emboîtant le pas aux Pays-Bas, même si cette procédure a peu de chances d’aboutir.

    Selon Eurostat, en 2023, 484 160 ressortissants de pays tiers ont reçu l’ordre de quitter l’UE, et 91 465 (18,9 %) ont fait l’objet d’un retour effectif.

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/10/10/transferts-de-migrants-dans-des-centres-hors-de-l-ue-bruno-retailleau-n-ecar

    #innovation #externalisation #migrations #réfugiés #procédure_d'asile #externalisation_de_la_procédure #asile #France

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    Quant au terme "solutions innovantes" :
    "solution" "innovante" ? Bon, que ce n’est pas la "solution", on le sait, mais quant à l’ innovation, peut-être c’est moins su... L’Australie a mis en place ce système (Pacific Solution) en 2001 et Tony Blair l’avait proposée (sans réussir à l’implémenter) en 2003... ça fait donc plus de 20 ans que nos dirigeant·es nous enfument avec cette "solution".

    Voir la métaliste sur les tentatives de différentes pays européens d’#externalisation non seulement des contrôles frontaliers :
    https://seenthis.net/messages/900122

    ping @karine4 @_kg_

  • Germany : Migration commissioner proposes Rwanda deportations

    #Joachim_Stamp accused Russia and Belarus of encouraging migration to the EU as part of their “hybrid warfare.” These migrants should be sent to a third country such as Rwanda, he suggested.

    Amid Germany’s increasing debate over deportation policy, federal migration commissioner Joachim Stamp discussed the possibility of deporting migrants to Rwanda if there were difficulties returning them to their homelands.

    Speaking to the podcast Table.Briefings on Thursday, Stamp said that migrants coming to Germany via Russia and Belarus could be sent to the east African country.

    He described an influx of migrants from the two countries as part of Russian President Vladimir Putin and his Belarusian counterpart Aleksander Lukashenko’s “hybrid warfare” against the West.

    The pair are “deliberately sending migrants across the eastern border of the European Union,” Stamp said, adding that it was likely part of a plot to entice Syrian, Iraqi, and Afghan refugees to reach Europe by way of Minsk and Moscow.

    Stamp, a member of the neoliberal Free Democrats (FDP), said that the German government “could utilize the existing structures that were originally prepared for the British.”

    Successive conservative UK governments had sought a wide-ranging deal to send large numbers of asylum seekers to Rwanda. However, this plan was declared unlawful by the country’s high court and was eventually scrapped after Prime Minister Keir Starmer came to power.
    Deportation top priority for Scholz government

    Stamp added the caveat, however, that this would require Germany to amend some of its deportation laws. Currently, migrants can only be deported to a country beside their homeland if they have some connection to it, such as relatives residing there.

    Deportation has become a hot topic in Germany following a deadly knife attack in the city of Solingen by a rejected Syrian asylum-seeker who had been slated for deportation. Further complicating deportations to places like Syria and Afghanistan is that a person’s homeland has to be both willing to receive them and considered safe.

    In the wake of the Solingen attack, Chancellor Olaf Scholz has vowed to present new draft laws to speed up deportations by December.

    https://www.infomigrants.net/en/post/59669/germany-migration-commissioner-proposes-rwanda-deportations

    #Allemagne #Rwanda #externalisation #migrations #réfugiés #asile
    #guerre_hybride #Russie #Ukraine

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    ajouté à la métaliste sur les tentatives de différentes pays européens d’#externalisation non seulement des contrôles frontaliers (https://seenthis.net/messages/731749), mais aussi de la #procédure_d'asile dans des #pays_tiers :
    https://seenthis.net/messages/900122

  • Procedura di frontiera: dall’UE arrivano le quote massime per ciascun Paese

    La Commissione Europea ha stabilito, nella Decisione di esecuzione (UE) #2024/2150 del 5 agosto 2024, il numero massimo di domande che uno Stato membro è tenuto a esaminare con procedura di frontiera ogni anno. L’Italia si attesta la quota più alta con 16.000 domande di asilo.

    Tra le principali novità del Patto per l’immigrazione e l’asilo adottato ad aprile 2024, vi è la procedura di frontiera obbligatoria, che prevede una rapida valutazione alle frontiere esterne dell’Ue delle domande di asilo infondate o inammissibili, con preclusione alle persone sottoposte a questa procedura di entrare nel territorio Ue.

    Proprio a proposito di questa procedura la Commissione ha stabilito, a inizio agosto, che tra il 12 giugno del 2026 e il 12 giugno del 2027 l’Italia potrà esaminare un numero massimo di 16.032 domande d’asilo con procedura di frontiera, la quota più alta nell’intera Ue pari al 26,7% del totale. Dal 13 giugno 2027 al 14 ottobre 2027, l’Italia potrà invece al massimo esaminare con tale procedura 24.048 domande di asilo.. La Decisione prevede inoltre che i Paesi dovranno stabilire una capacità adeguata, in termini di accoglienza e di risorse umane. Raggiunta la quota di domande da vagliare, scatterà il meccanismo di solidarietà.

    Tra le categorie di richiedenti asilo che saranno sottoposti alla nuova procedura obbligatoria di frontiera, ci sono quelli provenienti da paesi con bassi tassi di riconoscimento del diritto di asilo. Dunque, il rischio di questa procedura, ha sottolineato ASGI, è quello di favorire esami standardizzati delle domande di asilo e togliere la dovuta attenzione alla storia personale dei singoli migranti, in aperta violazione degli articoli 10 e 3 della Costituzione.

    Dopo l’Italia, sarà l’Ungheria – con 15.432 richieste da analizzare tra giugno 2026 e giugno 2027 e 23.148 l’anno successivo – il Paese ad avere la quota più alta da domande da trattare sul totale. Seguono la Spagna, con rispettivamente 6.602 e 9.903 richieste annue da esaminare, la Grecia (4.376 e 6.564) e la Polonia (3.128 e 4.692).

    https://viedifuga.org/procedura-di-frontiera-dallue-arrivano-le-quote-massime-per-ciascun-paese

    #procédure_à_la_frontière #Italie #frontières #migrations #réfugiés #asile #pacte #pacte_européen #quotas

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    ajouté à la métaliste sur #Pacte_européen_sur_la_migration_et_l’asile:
    https://seenthis.net/messages/1019088

    • voir aussi:
      The Brief – Solidarity replaced by calls for tougher measures in EU migration debate

      In the approved New Pact, “the idea of containment at the border is very strong, particularly the concept of mandatory border procedures involving detention,” Campesi said.

      The new rules will affect border infrastructure by necessitating the establishment of detention centres, imposing significant costs on the countries of first arrival.

      “Until now, border procedures existed, but they were not mandatory and did not necessarily involve detention. However, that will no longer be the case,” he added.

      https://seenthis.net/messages/1077010

  • Juillet 2024 : #Keir_Starmer confirme l’#abandon du projet d’expulsions de migrants du #Royaume-Uni vers le #Rwanda

    Au lendemain de sa nomination au poste de premier ministre le leader travailliste a déclaré vouloir arrêter ces « mesures gadget ».

    Le nouveau premier ministre britannique Keir Starmer a confirmé samedi qu’il n’était "pas prêt" à poursuivre le projet du précédent gouvernement conservateur d’expulser des migrants au Rwanda. Ce projet "était mort et enterré avant même de commencer. Il n’a jamais été dissuasif (...), je ne suis pas prêt à continuer avec des mesures gadget", a affirmé Keir Starmer lors d’une conférence de presse organisée après le premier conseil des ministres du gouvernement travailliste.

    Lorsqu’il était dans l’opposition, le chef du parti travailliste avait déjà annoncé son intention de mettre fin ce projet controversé des conservateurs, lancé en 2022 mais encore jamais mis à exécution.

    Le sujet de l’immigration a été un des principaux thèmes de la campagne électorale qui vient de s’achever au Royaume-Uni et qui a vu le Labour remporter une très large majorité à la Chambre des Communes. Au printemps, le précédent parlement britannique avait adopté une loi permettant ces expulsions – après un précédent texte retoqué par la Cour suprême du pays fin 2023. Il prévoyait d’envoyer des migrants ou demandeurs d’asile dans ce pays d’Afrique de l’Est, sans possibilité de revenir au Royaume-Uni.
    D’autres mesures pour lutter contre l’immigration illégale

    Le précédent premier ministre, Rishi Sunak, comptait débuter les expulsions cet été et les autorités avaient commencé début mai à arrêter des migrants susceptibles d’y être envoyés. Mais, avec l’incertitude que faisait peser le scrutin législatif, la justice avait ordonné la libération de dizaines d’entre eux.

    Les travaillistes ont promis durant la campagne de lutter contre l’immigration illégale, en particulier contre l’arrivée de migrants sur de petits bateaux via la Manche. Le nouveau gouvernement prévoit notamment de déployer des moyens inspirés de la lutte antiterroriste pour contrer les groupes de passeurs. Et il veut encore renforcer la coopération avec l’Europe, notamment la France.

    Il s’est aussi engagé à augmenter les moyens de traitement des demandes d’asile au Royaume-Uni, alors que le système est engorgé depuis plusieurs années.

    Depuis le début de l’année, plus de 13 500 migrants ont traversé la Manche pour arriver au Royaume-Uni. Après avoir baissé l’an dernier, le nombre d’arrivées est reparti à la hausse depuis janvier.

    Le parti anti-immigration et anti-système Reform UK de Nigel Farage, qui a fait de l’immigration la racine de nombreux maux du Royaume-Uni, a remporté cinq sièges lors des législatives et va ainsi faire son entrée au Parlement.

    https://www.letemps.ch/monde/europe/keir-starmer-confirme-l-abandon-du-projet-d-expulsions-de-migrants-du-royaum

    #migrations #asile #réfugiés #externalisation #UK #Angleterre

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    ajouté à la métaliste sur la mise en place de l’#externalisation des #procédures_d'asile au #Rwanda par l’#Angleterre (2022) :
    https://seenthis.net/messages/966443

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    • Civil servants obliged to carry out Tory Rwanda deportations, court rules

      Union for civil servants claimed Home Office staff could be open to prosecution if Strasbourg rulings on Rwanda ignored

      Guidance drawn up by Conservative ministers which told civil servants to ignore Strasbourg rulings and remove asylum seekers to Rwanda is lawful, the high court has ruled.

      The FDA trade union, which represents senior civil servants, brought legal action claiming senior Home Office staff could be in breach of international law if they implement the government’s Rwanda deportation bill.

      Lawyers for the union said civil servants could also be in violation of the civil service code – and open to possible prosecution – if they followed a minister’s demands to ignore an urgent injunction from Strasbourg banning a deportation.

      In Friday’s ruling, prepared before the general election, Mr Justice Chamberlain dismissed the FDA’s challenge. He said that while civil servants were obliged to refuse to follow instructions that would be unlawful under domestic law, there was no equivalent rule regarding international law.

      The judge continued: “Any such rule would make it practically impossible for a minister to act contrary to international law. Since the implementation of ministerial decisions almost always requires the assistance of civil servants, it would transform almost every obligation binding on the United Kingdom on the international plane into a domestic constraint on ministerial action.”

      Last month the high court heard the challenge brought against the Cabinet Office and the now departed prime minister Rishi Sunak, in his role as minister for the civil service, over whether the guidance was lawful.

      The guidance says that if a minister decides to ignore a rule 39 indication from the European court of human rights (ECHR) to stop a person’s removal to Rwanda, “it is the responsibility of civil servants under the civil service code to implement that decision”.

      A rule 39 indication from Strasbourg is an interim measure to prevent “imminent risk of irreparable harm”, with one such order contributing to the grounding in 2022 of the first flight expected to carry asylum seekers to Rwanda.

      Lawyers for the FDA said civil servants were required by their code to comply with measures from the ECHR, “and an instruction from a minister not to do so would override this obligation”.

      In his 33-page ruling, Chamberlain said no application to adjourn the case was made in light of the general election being announced, with the departing Conservative government having told the court in London it planned to begin removals on 24 July.

      Commenting on the outcome of the judicial review, the FDA’s general secretary, Dave Penman, said: “Whilst it is of course disappointing that the claim was denied, the judge has upheld two important principles. Firstly, that if a minister refused to implement a rule 39 order from the European court of human rights, this would indeed be a breach of international law. Secondly, that civil servants’ statutory obligation to ‘comply with the law’ includes international law.”

      Labour’s election victory is likely to mean the end of the stalled plan to send people to Rwanda, without a single asylum seeker being deported from the UK.

      https://www.theguardian.com/politics/article/2024/jul/05/civil-servants-obliged-carry-out-tory-rwanda-deportations-court-rules

  • Le Royaume-Uni a envoyé un premier demandeur d’asile vers le Rwanda

    Cette procédure de départ volontaire s’adresse aux personnes ayant vu leur demande de maintien sur le sol britannique rejetée.

    C’est le premier. Un demandeur d’asile a été envoyé au Rwanda, lundi 30 avril, en application d’une procédure de départ volontaire pour les personnes ayant vu leur demande de maintien sur le sol britannique rejetée, ont rapporté le quotidien The Sun et la chaîne Sky News. Selon The Sun, « l’homme d’origine africaine a demandé l’asile au Royaume-Uni, mais a été débouté à la fin de l’année dernière ». Il a alors souscrit à la possibilité de se rendre au Rwanda, à Kigali précisément.

    Cet accord concerne des migrants dont la demande d’asile a été rejetée et qui ne peuvent plus rester légalement au Royaume-Uni, mais qui ne peuvent pas non plus retourner dans leur pays d’origine. Les concernés touchent alors plusieurs milliers de livres sterlings pour accepter de partir au Rwanda, où ils recevront un soutien des autorités rwandaises pour une période allant jusqu’à cinq ans, notamment pour le logement.
    Un dispositif parallèle à celui de la loi controversée adoptée fin avril

    Ce programme de départ volontaire est un dispositif parallèle à celui qui doit permettre l’expulsion d’exilés vers le Rwanda. Le gouvernement britannique avait adopté il y a une semaine une loi controversée permettant d’expulser au Rwanda des migrants arrivés dans le pays illégalement. Elle vise à expulser des migrants arrivés illégalement, d’où qu’ils viennent, vers le Rwanda, qui examinera leur demande d’asile. Quelle que soit l’issue, ils ne pourront pas revenir au Royaume-Uni. Le chef du gouvernement britannique a dit espérer mettre en œuvre cette mesure d’ici à juillet.

    Depuis son arrivée à Downing Street il y a un an et demi, Rishi Sunak a fait de la lutte contre l’immigration irrégulière l’une de ses priorités, martelant vouloir « stopper les bateaux » qui arrivent illégalement sur les côtes britanniques. Mais si le gouvernement britannique martèle que le Rwanda est un pays « sûr », plusieurs groupes de défense des droits humains accusent régulièrement le président Paul Kagame de gouverner dans un climat de peur, étouffant la dissidence et la liberté d’expression.

    https://www.francetvinfo.fr/monde/royaume-uni/le-royaume-uni-a-envoye-un-premier-demandeur-d-asile-vers-le-rwanda_651
    #UK #Rwanda #externalisation #asile #migrations #réfugiés

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    ajouté à la métaliste sur la mise en place de l’#externalisation des #procédures_d'asile au #Rwanda par l’#Angleterre (2022) :
    https://seenthis.net/messages/966443

    elle-même ajouté à la métaliste sur les tentatives de différentes pays européens d’#externalisation non seulement des contrôles frontaliers (https://seenthis.net/messages/731749), mais aussi de la #procédure_d'asile dans des #pays_tiers :
    https://seenthis.net/messages/900122