• Eric Zemmour est le miroir de la déroute idéologique de la gauche - Noël Mamère
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/chez-noel-mamere/2014/10/21/eric-zemmour-est-le-miroir-de-la-deroute-ideologique-de-la-ga

    Nous n’avons pas su produire un nouvel #imaginaire collectif adapté au XXIème siècle. Notre « logiciel » en est resté aux Trente glorieuses, quand ce n’est pas aux programmes du #Conseil_national_de_la_résistance ou du #Front_populaire.

    Nous ne parlons plus à personne, ni aux jeunes, ni aux classes populaires, ni aux femmes, ni même aux classes moyennes. Nous n’avons pas constitué un nouveau grand récit permettant de refonder l’espoir. La gauche #productiviste, qu’elle soit dans ou hors du gouvernement, ne comprend rien à l’#écologie et aux limites de la planète.

    Ce n’est ni la droite, ni le Front national, ni Zemmour, ni même la #mondialisation ou l’Union européenne, qui en sont la cause. Nous devons nous en prendre qu’à nous mêmes. A rechercher comment, depuis des décennies, nous avons baissé la garde, renoncé à nos fondamentaux, dissous nos convictions dans une #novlangue rabâchée par les spécialistes en n’importe quoi des plateaux télés.

    Ce qui fait le succès de Zemmour, c’est notre propre incapacité à penser le monde nouveau, à en comprendre ses dynamiques, à remettre de la lisibilité là où il n’y a plus que confusion des esprits.

    Antonio Gramsci en appelait à la reconquête de l’hégémonie culturelle comme préalable à la conquête du pouvoir. Cet effort, l’#extrême-droite l’a fait depuis le club de l’Horloge, dans les années soixante dix. Eric Zemmour en est l’héritier. Il n’est que le miroir inversé de la déroute idéologique de la gauche. A nous de relever le défi pour prouver que l’heure n’est pas au déclin final mais à l’#émancipation humaine, au cosmopolitisme et à la #justice_sociale et écologique.

    • @biggrizzly a priori ça semble plutôt être le négatif de la vision de Zemmour, et définir sa vision comme le négatif de celle du camp d’en face, c’est clair que c’est pas partir sur de super bases...
      ça semble en être le négatif au moins pour ce qui est des trois premiers termes, l’écologie en revanche est plus facilement récupérable par les réacs http://seenthis.net/messages/167153#message168126 (c’est peut-être ça que tu suggérais @nicolasm)

    • Si ces mots abscons sont supposés soulever l’enthousiasme, ben... euh... Ce monsieur ne fait-il pas ce qu’il critique quelques lignes auparavant ? A savoir manquer cruellement de vision pour l’avenir... un vrai truc qui nous dit comment on vivra plus tard, dans un monde moins mortifère que le nôtre ?

      Et j’avoue que ça me gave ces gugusses qui ont eu la chance de choper quelques suffrages et quelques minutes de célébrité à la télé, et qui sempiternellement crachent dans la soupe de tout ce qui est plus à gauche qu’eux...

      Tiens on parle de Filoche par ailleurs. Même chose pour lui. Il valorise le collectif « PS », mais il crache sur le Front de gauche... et sur ses idées... Lui aussi, comme de trop nombreux autres, il ânonne à intervalles réguliers « si on en est là, c’est parce qu’on n’a pas de projet à gauche tralala pouet pouet ».

      A quoi ils servent ces gens qui ne prennent même pas le temps de lire (ni de commenter) ce que produisent les collectifs de gauche en France et ... en Amérique du Sud... et ailleurs que dans leur parti ?

    • n’empêche que je ne peux que lui donner raison...

      Nous ne parlons plus à personne, ni aux jeunes, ni aux classes populaires, ni aux femmes, ni même aux classes moyennes. Nous n’avons pas constitué un nouveau grand récit permettant de refonder l’espoir. La gauche #productiviste, qu’elle soit dans ou hors du gouvernement, ne comprend rien à l’#écologie et aux limites de la planète.

      Quant à la gauche de terrain en France, elle est vraiment minoritaire et isolée, marginalisée, on se voit nombreux à NDDL mais éparpillés sur le territoire on est invisible, incapable de donner envie aux gens modestes de partager notre vision positive de l’humanité.

      On a tellement méprisé et humilié les « réacs » depuis 68, on a sombré dans la facilité : on a abusé de la diabolisation simpliste du FN et on a rien fait pour combattre l’aigreur sociale qui a succédé à tous les reculs de la gauche, de Maastricht à Lisbonne en passant chaque délocalisation d’usine sur laquelle on a fermé les yeux, pendant que la télé, elle, nous formatait à la vie dans la jungle libérale..

    • Pour moi l’intrus est le cosmopolitisme, qui va à l’encontre de l’écologie et de la justice sociale, car pour réinventer des cultures aptes à survivre au dérèglement climatique et à la descente énergétique, il faudra bien s’enraciner, même si les cultures peuvent s’hybrider à la base. Il ne s’agit pas d’être campé sur le passé avec des trifouillis-les-oisons de souche, mais vivre d’un territoire c’est forcément un savoir adapté à un lieu presqu’unique. Est-ce que les crèves la faim du monde aspirent à être cosmopolites ? Ou plutôt à ce qu’on leur foute enfin la paix, et qu’éventuellement on les aide à rattraper le bordel qu’on a mis dans leur culture et sur leurs terres, à leurs conditions ?

    • Pris comme ça ça me semble pas mal, mais j’ai l’impression qu’il y a vite une pente qui est prise rapidement, par exemple vers le concept de #citoyen_du_monde qui me dérange vraiment. J’ai l’impression que le citoyen du monde c’est surtout le blanc qui a pu et peut prendre l’avion quand il veut pour où il veut. Ou à l’autre bout le chef d’une île qui est en train de couler pour essayer de médiatiser son cas et trouver de l’aide. Je suis pas sûr que les communautés indigènes ou traditionnelles se reconnaissent dans le concept de citoyen du monde, car je ne pense pas que ces personnes désirent quitter leurs terres ancestrales, sauf une fois que leur culture et leurs terres ont été détruites et que le salue passe par émigrer pour trouver un job de merde pour survivre et/ou envoyer de l’argent à la maison. Enfin, je pense et parle beaucoup pour des gens dont j’ignore la vie, mais en même temps ça me dérange ces concepts qui viennent d’une vision un peu trop occidentale.

  • Décryptage du système Rifkin
    http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/051014/decryptage-du-systeme-rifkin

    Il conseille les grands de ce monde, vend des dizaines de milliers d’exemplaires de chacun de ses ouvrages, même lorsqu’ils portent des titres à coucher dehors, à l’instar du dernier tout juste publié en français, et prétend mettre sur pied une troisième révolution industrielle et un monde post-capitaliste apaisé. Que faire de cette réflexion prometteuse pour les uns, fumeuse pour les autres ?

    #Biens_communs #Capitalisme #Internet #Internet_des_objets #Jeremy_Rifkin #Pair_à_pair #Production #Troisième_révolution_industrielle #Économie_contributive #Énergie_renouvelable

  • Bill Gates’s epic project transforms farming in Africa - environment - 04 September 2014 - New Scientist
    http://www.newscientist.com/article/mg22329853.100-bill-gatess-epic-project-transforms-farming-in-africa.h

    1.75 million African smallholder farmers, 40 per cent of them women, enrolled in a $180-million five-year programme run by the Alliance for a Green Revolution in Africa. AGRA was set up in 2006 by the Bill and Melinda Gates Foundation and the Rockefeller Foundation.

    Now, its latest report says the scheme is achieving its aims.

    #agriculture #afrique #productivité #alimentation #marché #fondation_Gates rép à sa @odilon

    http://agra-alliance.org

    • Ce qui me chiffonne un petit peu dans ce projet, en tout cas celui décrit dans cet article, c’est que la fondation fourni des semences de maïs et de soja aux paysans. Ce sont des cultures commerciales destinées aux marchés internationaux. Alors bien-sûr, si cela permet aux cultivateurs de mieux vivre, on ne va pas s’en plaindre. Mais je crains que ça n’apporte pas la réponse adéquate à l’auto-suffisance alimentaire et à la souveraineté alimentaire de l’ensemble d’une population qui en a fichtrement besoin. Mais bon, peut-être que je me trompe. J’espère.

  • Ils avaient raison : nous sommes proches de l’effondrement !
    http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-francois-goulon/020914/ils-avaient-raison-nous-sommes-proches-de-l-effondrement

    Selon le livre, pour alimenter la #croissance continue de la production industrielle, il doit y avoir une utilisation toujours croissante des #ressources. Mais celles-ci deviennent plus chères à obtenir à mesure qu’elles s’épuisent. Tandis que de plus en plus de capital va vers l’extraction des ressources, la #production industrielle par habitant commencera à décliner à partir de 2030 environ – selon le livre, à partir de 2015 environ.

    Tandis que la #pollution s’accumule et que la production industrielle dans l’agriculture chute, la production alimentaire par habitant décline. Les services à la #santé et à l’#éducation sont rognés, et cela se combine pour conduire à une augmentation du taux de mortalité à partir de 2020 environ. La #population mondiale commencera à décliner à partir de 2030, d’environ 500 millions de personnes par décennie. Les conditions de vie baisseront pour retrouver des niveaux similaires à ceux du début du 20ème siècle.

    #it_has_begun

  • Des machines à écrire en fond sonore pour augmenter la #productivité des journalistes du Times | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/91455/machines-ecrire-fond-sonore

    Ce mardi 26 août les journalistes du Times ont eu une surprise. Dans leur nouvelle salle de rédaction, à Baby Shard, dans le sud de Londres (où ils ont emménagé après avoir passé 28 ans dans le quartier londonien de Wapping), un haut-parleur a diffusé toute la journée le cliquetis reconnaissable de vieilles machines à écrire, rapporte The Independent.

    Au fur et à mesure que l’heure du bouclage du journal approchait, le fond sonore s’est même fait de plus en plus intense, comme pour mimer l’urgence du rush final.

    Une étude des chercheurs américains et canadiens Ravi Mehta, Rui Zhu, et Amar Cheem, publiée en 2012 dans le Journal of Consumer Research, et intitulée « Le #bruit est-il toujours mauvais ? Les effets des bruits ambiants sur la création cognitive », montre qu’un bruit ambiant d’un niveau modéré (70dB) augmente la créativité chez la plupart des gens, tandis qu’un niveau sonore trop fort (85dB) la détériore.

    #son #travail

  • Lettre confidentielle de la Direction du syndicat IG Metall au Président de la Deutsche Bundesbank, M. Jens Weidmann, fictivement | flassbeck-economics.de 2014-08-11

    http://www.flassbeck-economics.de/lettre-confidentielle-de-la-direction-du-syndicat-ig-metall-au-p

    [...] Si nous assistons, à présent, à un changement fondamental de la vue et de l’évaluation du fonctionnement réel d’une économie de marché de la part de la Deutsche Bundesbank, nous vous prions de bien vouloir nous exposer des éclaircissements détaillés en ce qui concerne votre pensée nouvelle. Etes-vous dès maintenant d’avis que la responsabilité pour l’évolution des prix incombe aux partenaires tarifaires et que la banque centrale est tenu responsable pour la croissance et l’emploi – c’est-à-dire une inversion de fonction des instruments classiques de la politique économique ? De fait, cela constituerait un changement radical de la part de la Bundesbank et pourrait expliquer pourquoi elle voulait nous parler comme partenaire à égal après bien des années de mutisme à cet effet. En général, nous ne nous opposons pas à cette réorientation, mais nous devrions savoir si nous avons bien compris vos déclarations avant de prendre en compte votre nouvelle ligne d’orientation. [...]

    –-------------------------------------

    [...]

    Avant-propos

    Le communiqué récent de la Deutsche Bundesbank quant à une hausse plus forte des salaires en #Allemagne faisait sans doute du bruit au sein des syndicats. A la Direction du #syndicat IG Metall on se pose, de nouveau, certaines questions. Permettez-moi de vous donner (en forme de lettre fictivement imaginée) un aperçu de problèmes à discuter en premier lieu.

    Friederike Spiecker, le 24 juillet 2014

    Lettre

    Monsieur le Président,

    Nous référant à la réunion des représentants de votre maison et des syndicats il y a quatre semaines et nous référant au reportage du magazine „Der Spiegel“ dans son numéro actuel (réf : Bericht in der aktuellen Ausgabe des Spiegel) nous vous prions de bien vouloir éclaircir les propos tout dernièrement émis par votre maison. Par la suite on se pose nombre de questions au sein de notre syndicat. D’abord nous vous remercions vivement que vous favorisez une hausse des salaires en Allemagne. Par votre déclaration vous renforcez notre position dans les négociations tarifaires à mener (supposant que ce que votre économiste en chef a dit était conforme à votre avis et que vous vous concertiez étroitement à l’avance).

    Jusqu’ici nous étions d’avis que la Deutsche Bundesbank (de concert avec le ministre des finances) jugeait la modération salariale depuis la fin des années quatre-vingts absolument nécessaire et bon. Tout le monde sait que ça durait des années avant que nous puissions cueillir les fruits de notre modération salariale, socialement dure et difficilement à expliquer à nos salariés. En attendant, beaucoup de pays européens s’adaptent au modèle allemand. N’est-il pas irréfléchi et précipité d’abandonner en Allemagne une politique salariale (portée par la responsabilité des syndicats) justement au moment où cette politique est en train de servir de modèle pour nos pays partenaires ? Pour quelles raisons l’Allemagne comme modèle d’Europe devrait-elle renoncer à une politique salariale raisonnable ? Ne risquons-nous pas de perdre notre rang compétitif élevé lequel joue un rôle important pour la métallurgie allemande ?

    Depuis quand la formule „Faire réserver l’accroissement de la productivité pour l’emploi“ ne compte-elle plus ? Cette formule exprime aussi l’avis du Conseil scientifique d’économistes (les « sages ») depuis des années 1990 et elle n’a jamais été mise en cause par votre maison. Sur sa base on nous a arraché de larges concessions salariales depuis la deuxième moitié des années 1990.

    On est sûrement d’accord avec vous que le chômage constaté par la statistique officielle de 2,8 millions de personnes et le #chômage en forme de non- ou #sous-emploi de 3,8 millions de personnes signalent, après comme auparavant, un besoin énorme d’emplois supplémentaires en Allemagne. Pourquoi ne devrions-nous pas couvrir le besoin accru d’emplois par une autre modération salariale au lieu de mettre en danger l’emploi existant en épuisant les marges dans les négociations tarifaires ? Car selon votre nouvelle vue macro-économique la marge de négociations tarifaires devrait s’orienter à un taux d’inflation exactement défini comme objectif à atteindre et pas au taux d’inflation réellement existant qui se situe beaucoup plus bas. Comme syndicats nous pouvions, dans le passé, accepter l’orientation au taux d’#inflation réellement existant parce que nous étions intéressés par une hausse réelle des revenus salariaux à la fin d’une période.

    Vos propos nouveaux peuvent-ils être interprétés de telle sorte que nous, syndicats, devrons, dorénavant, mettre en avant l’augmentation du pouvoir d’achat des salaires (favorisant la consommation intérieure) et ne plus attacher de l’importance à la compétitivité internationale de notre économie ? Ou s’agit-il plutôt de faire grimper momentanément les prix en zone Euro pour que la Banque Centrale Européenne (BCE) puisse encore atteindre son objectif inflationniste manqué depuis quelques années à la suite d’une politique déflationniste initiée par elle-même (et obtenue par la troica) dans les pays d’Europe du sud ? Quoi à gagner pour nous, salariés allemands, si une hausse plus forte des salaires sera accompagnée d’une hausse analogue des prix en Allemagne ? Concernant la consommation rien ne semble à gagner, mais quant à la compétitivité nous pourrions perdre nos acquis des années dernières. Etant donné qu’une telle situation n’est évidemment pas dans notre intérêt, pourquoi devrions nous, syndicats, aspirer à un tel changement de politique salariale ? Gestion et contrôle de l’évolution des prix sont le devoir exclusif de la banque centrale, n’est-ce pas ?

    Si nous assistons, à présent, à un changement fondamental de la vue et de l’évaluation du fonctionnement réel d’une #économie de marché de la part de la Deutsche Bundesbank, nous vous prions de bien vouloir nous exposer des éclaircissements détaillés en ce qui concerne votre pensée nouvelle. Etes-vous dès maintenant d’avis que la responsabilité pour l’évolution des prix incombe aux partenaires tarifaires et que la banque centrale est tenu responsable pour la croissance et l’emploi – c’est-à-dire une inversion de fonction des instruments classiques de la politique économique ? De fait, cela constituerait un changement radical de la part de la Bundesbank et pourrait expliquer pourquoi elle voulait nous parler comme partenaire à égal après bien des années de mutisme à cet effet. En général, nous ne nous opposons pas à cette réorientation, mais nous devrions savoir si nous avons bien compris vos déclarations avant de prendre en compte votre nouvelle ligne d’orientation.

    Si les partenaires tarifaires sont tenus responsables de l’observation de l’objectif inflationniste convenu une nouvelle répartition des rôles des acteurs économiques nécessitera que la banque centrale (la Deutsche Bundesbank respectivement la BCE) assume la responsabilité directe pour l’emploi. Pour cette raison la politique d’intérêts de la BCE devrait être fiable à long terme et elle devrait veiller à ce que le taux d’intérêt reste constamment bas de manière que la distance entre le taux de croissance #macro-économique et les intérêts réels présente une valeur suffisamment positive. En outre, la BCE devrait insister avec véhémence sur une régulation stricte des marchés financiers, ça veut dire exiger la fermeture du casino international financier actuel pour qu’une politique d’intérêts à niveau bas mène à la réalisation d’ #investissions réelles et donc à plus d’emplois au lieu de bulles spéculatives. D’autres appels bon marché de la BCE aux gouvernements européens concernant la régulation financière ne suffiront plus. Il faudrait créer une pression politique crédible – la #troïca l’a montré clairement, ça c’est possible – sur les politiques pour qu’on avance enfin dans un changement fondamental de l’ordre économique existant.

    De plus – pour souligner la crédibilité du changement – une modification des rôles de fonction des acteurs macro-économiques semble indispensable, surtout le mandat officiel de la #BCE reste à redéfinir. La fixation exclusive de la BCE sur le but inflationniste devrait être abandonnée. En revanche il faudrait définir un niveau d’emploi élevé comme nouvel objectif de la politique monétaire. Ce n’est que dans ce cas-là que les syndicats peuvent être sûrs de ne pas offrir en vain leurs prestations préalables selon la règle d’or salariale.

    D’ailleurs, de notre point de vue il y a aussi des éclaircissements à donner pourquoi vous comme Président de la #Bundesbank êtes tellement sceptique et réticente vis-à-vis de l’introduction du salaire minimum tout en soutenant l’épuisement des marges existantes par les syndicats dans les négociations tarifaires à mener. Si votre scepticisme concernant le salaire minimum repose sur la théorie de la #productivité marginale, cette théorie ne devrait-elle être valable non seulement pour les salaires les plus bas, mais pour toutes les catégories de salaires ? Si vous acceptiez la validité générale de la théorie de la productivité marginale vous ne pourriez pas plaider pour une hausse générale des salaires à cause d’une bonne conjoncture parce que la productivité marginale constitue une donnée technique indépendante d’une situation conjoncturelle. Si vous persistez dans votre argumentation que la bonne conjoncture justifie une hausse des salaires, il n’est pas à comprendre pourquoi ceux qui gagnent le moins devraient être exceptés de l’évolution salariale voulue politiquement (et ne constituant pas le résultat du marché).

    La situation d’une bonne conjoncture comme justification d’une hausse des salaires nous semble assez problématique. Votre économiste en chef disait : « En somme l’évolution des salaires en Allemagne sur la base de la situation conjoncturelle et des perspectives favorables est tout à fait modérée. » Mais que veut dire « bonne #conjoncture » ? Dans votre rapport mensuel actuel vous écriviez à la page 5 (réf : aktuellen Monatsbericht Ihres Hauses) : « L’essor économique en Allemagne a diminué sensiblement dans les deux premiers mois de ce printemps-ci … L’industrie allemande a abaissé ses activités ce qui pourrait être dû aux tensions géopolitiques accrues. » Et à la page 6 de ce même rapport on peut lire : « Certes, le #marché du travail s’est animé, mais sa dynamique s’est ralentie sensiblement ces temps derniers. » Plaidez-vous vraiment pour l’abandon d’une politique responsable de modération salariale au moment où la conjoncture européenne ne tient qu’à un fil ? Ou se trouve-t-il que votre changement radical de vue est dû à une réorientation fondamentale sous forme d’une évaluation nouvelle concernant le bon fonctionnement d’une économie de marché – ce que nous supposons ?

    Nous pourrions accepter le changement à 180 degrés dans la répartition des ressorts de la politique économique si tous les acteurs économiques, pas seulement les partenaires tarifaires, mais aussi la banque centrale ainsi que le gouvernement acceptaient, eux aussi, ce tournant à suivre dans la politique économique. Cela signifierait automatiquement qu’une responsabilité élargie pour l’emploi est prise par la politique fiscale ce qui nécessiterait l’abandon inconditionnel et clair de la politique actuelle budgétaire (« pacte de stabilité »). Votre vue nouvelle est-elle due à la découverte de l’enchaînement mutuel de la politique #salariale, monétaire et fiscale ? Dans ce cas-là aucun des acteurs peut réussir s’il agit seul. Les acteurs sont dépendants l’un de l’autre – interdépendants, donc une coopération accordée semble inévitable. En conclusion, cela signifie que la réussite d’une réorientation macro-économique concernant le fond dépend d’une politique harmonisée des trois ressorts qui devrait être mise en œuvre par une coordination permanente. Une telle procédure offrirait l’avantage de pouvoir présenter de façon convaincante la réorientation économique au public ce qui est, vu la dimension majeure du changement envisagé, d’une nécessité urgente.

    Espérant obtenir des éclaircissements détaillés de votre part, nous restons ouverts pour une coopération plus profonde avec votre maison.

    Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, recevez nos considérations distinguées, La Direction du syndicat IG Metall.

  • Nobel gurus fear globalisation is going horribly wrong (technical) – Telegraph Blogs

    http://blogs.telegraph.co.uk/finance/ambroseevans-pritchard/100027963/nobel-gurus-fear-globalisation-is-going-horribly-wrong-technical

    David Ricardo’s Theory of Comparative Advantage has broken down after 200 years, or so I learned at the Lindau forum of Nobel laureates in Bavaria.

    The theory published in 1817 has been a guiding principle of free trade, taken as a given by every student of economics in the modern era. It has served us well, but just as Newton’s theories ran into limits and were overtaken by Einstein’s relativity, comparative advantage no longer explains the world.

    Under Ricardo’s model, inequality was supposed to narrow within countries as globalisation accelerated exponentially in the Nineties. Instead it is getting wider.

    The Gini coefficient measuring the spread between rich and poor is narrowing between countries, but is widening almost everywhere within countries, leading to a corrosive concentration of wealth.

    #économie #mondialisation #salaires #profits #productivité

  • Un jeune Américain arrêté pour avoir raconté dans un devoir qu’il avait tué le « dinosaure des voisins » (Slate.fr)
    http://www.slate.fr/story/91299/jeune-tue-dinosaure

    Le professeur avait demandé à ses élèves du collège de Summerville d’écrire quelques courtes phrases sur eux-mêmes, et d’inventer une espèce de statut Facebook original.

    #éducation #USA #production_d'écrits #dinosaure #legorafi_encore_plagié

  • #Palestine #2008 - #2009 / Gaza 22 (pendant #Plomb_durci)
    http://www.larevuedesressources.org/palestine-2008-2009-gaza-22-pendant-plomb-durci,2739.html

    Gaza 22 est chronologiquement la première des deux œuvres co-réalisées sur la Palestine occupée et sur Gaza par le vidéaste italien #Simone_Camilli, à la fois artiste et journaliste. Celle-ci est un documentaire de création qui compose des prises des deux camps en train de s’affronter et selon les divers endroits de la Palestine et de Gaza les réactions, pendant l’offensive Plomb durci, en 2008-2009, (la plus meurtrière de toutes jusqu’à #Bordure_protectrice, cette année). Simone Camilli était aussi le (...)

    Productions Vidéo & Cinéma

    / #Cinéma_documentaire, #Hommage, #Journalisme, Palestine, #Israël, #Guerre_coloniale, 2008, Bordure protectrice, Simone Camilli, #Ali_Abu_Afash, #Rahed_Taysir_al-Hom, Associated Press (AP), Dan Balilty, #Arts_visuels, 2009, #Jérusalem_Est, #East_Jabalya, Gaza (...)

    #Productions_Vidéo_&_Cinéma_ #Associated_Press_AP_ #_Dan_Balilty #Gaza_ville #Bande_de_Gaza #Apartheid #ArtLab

  • Palestine #2011 - #2014 / #About_Gaza
    http://www.larevuedesressources.org/palestine-2011-2014-about-gaza,2738.html

    Simone Camilli est le cameraman reporter italien qui travaillait pour Associated Press à Gaza. Cette année terrible de 2014, le 13 août à Beit Lahia, au nord de la Bande de Gaza, il est mort avec son interprète gazoui, #Ali_Abu_Afash, dans l’explosion d’une bombe israélienne de 500 kg, pendant qu’il filmait le travail du seul artificier démineur de Gaza, #Rahed_Taysir_al-Hom, qui aidé par trois autres personnes tentait de la désamorcer — tous également morts dans l’explosion. Le Washington Post lui a (...)

    Productions Vidéo & Cinéma

    / #Cinéma_documentaire, #Hommage, #Journalisme, #Gaza_Strip,_Gaza_City, #Guerre_coloniale, 2011, 2014, #Simone_Camilli, #Pietro_Bellorini, Ali Abu Afash, Rahed Taysir al-Hom, About Gaza, Associated Press (...)

    #Productions_Vidéo_&_Cinéma_ #Associated_Press_AP_

  • #Palestine 2004 / Closing your eyes (Naplouse, #Hebron, Qalqilyah)
    http://www.larevuedesressources.org/palestine-2004-closing-your-eyes-naplouse-hebron-qalqilyah,168

    2004-2014 dix ans de souffrances... (mise à jour de L. D.) Closing your eyes est un film documentaire sur trois villes palestiniennes en train de mourir, un film sur trois formes d’enfermement et d’étouffement : la révolte à #Naplouse, la résignation à Hébron, la disparition à Qalqilyah. Closing your eyes ou comment donner à voir et à entendre dans les rues de trois villes, entre l’obscurité et la lumière, entre l’intérieur et l’extérieur, entre la vie et la mort, entre le visible et l’invisible. (...)

    Productions Vidéo & #Cinéma

    / Cinéma, #Cinéma_documentaire, Palestine, Hebron, Naplouse

    #Productions_Vidéo_&_Cinéma_

  • La Sociale - La grande dévalorisation
    http://la-sociale.viabloga.com/news/la-grande-devalorisation

    Trenkle démonte ainsi rigoureusement l’illusion du « #capitalisme des #services » qui ne produit pas de valeur mais la consomme ou ne produit que du « #capital #fictif », c’est-à-dire des titres de propriétés sur une valeur future. Mais c’est également la nature de la « troisième révolution industrielle » qui doit être mise en cause. Comme le note Trenkle, « contrairement à l’époque du boom fordiste, quand le pouvoir d’achat des masses, engendré par le #travail de masse, représentait un moteur pour l’élargissement de la base productive, la troisième révolution industrielle produit un nombre grandissant de gens précarisés, qui sont au fond superflus pour la valorisation du capital et ne jouent plus par là comme acheteurs un rôle central pour la dynamique capitaliste. » (88-89) La révolution de la #productivité est masquée ou au moins sous-estimée par la plupart des auteurs, soutiennent Lohoff et Trenkle. La fin de la première partie de leur livre est largement consacrée à montrer comment les statistiques officielles travestissent la réalité. D’une part la hausse des #prix est dissimulée. Prenons un exemple : supposons qu’un ordinateur personnel de base soit vendu 500€. L’année suivante son remplaçant, beaucoup plus puissant est vendu au même prix. Les statisticiens, considérant le gain d’utilité du nouveau modèle, reconstruisent pour l’ancien modèle un prix fictif – disons que l’ancien modèle ne vaudrait plus que 400€ par rapport au nouveau modèle, bien que l’acheteur n’ait effectivement pas le choix d’acheter l’ancien modèle qui a disparu du catalogue. Donc tout se passe comme si le prix de ce PC de base était passé de 500 à 400€ et donc on enregistrera non pas une stabilité des prix mais une baisse des prix de 20 %. Ces procédés de reconstruction d’indices fictifs des prix sont largement utilisés dans l’automobile : entre 1995 et 2001, l’indice officiel des prix n’a connu une hausse que de 5,2 % alors que les prix de vente ont augmenté dans le même temps de 17,5 %... Tout ceci permettrait peut-être de mieux comprendre la différence entre « l’inflation ressentie » par le consommateur et l’#inflation officielle...

    #économie #livre #crise #analyse

  • #Chine : le #ralentissement inquiète

    La #production #industrielle en Chine a ralenti en juillet, tandis que le volume des #prêts #bancaires s’effondrait sur fond de refroidissement de l’#immobilier.

    Quand il n’y a rien à dire, il y’en a encore ! Vous reprendrez bien un peu de sinistrose « Made in China », ça sert à rien mais cela semble faire toujours autant plaisir aux analystes économiques européens....tant que le Vieux Continent ne coule pas (encore), après tout...

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20140813trib000844312/chine-le-ralentissement-inquiete.html

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 11/08/2014

  • Catastrophe urbanistique au #Kosovo : le #chaos_urbain de #Pristina

    Connaissez-vous le « style classico-orientalo-américano-victorien improvisé » ? C’est lui qui caractérise les nouvelles constructions de la capitale du Kosovo. En 15 ans, 75% du bâti existant a été détruit, y compris les vieux quartiers, et la majorité des constructions nouvelles sont illégales.


    http://balkans.courriers.info/article25337.html

    #urbanisme #géographie_urbaine #ville

    • [citation du lien donné]

      Pour Visar Geci, l’un des architectes fondateurs d’Archis Interventions, la cause majeure de cette situation invraisemblable fut la #corruption. « Un inspecteur du bâtiment tolérait le début de votre construction et s’arrangeait pour qu’il n’y ait aucune visite de contrôle. Puis, un autre inspecteur découvrait votre chantier non autorisé et empochait des ’frais’. Ce petit manège se répétait plusieurs fois au cours de la construction. Aucun de ces édifices n’a été terminé sans que leurs propriétaires ne déboursent des milliers d’euros en ’frais complémentaires’ »...

      Quand-même pas si étonnant que ça, vu que Kosovo ainsi que l’ #Albanie est classifié par la #OCDE [ #OECD ] comme pays du #tiers_monde

      Un peu plus sur des conditions en détail

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Kosovo

      [...]

      Les problèmes économiques sont nombreux :

      Un taux de #chômage officiel autour de 40 %, qui favorise l’économie souterraine au détriment des finances publiques, et peut encourager des dérives mafieuses. De fait, un développement mafieux de l’#économie, un fort #crime_organisé, trafic de #drogue, d’organes et des détournements des fonds d’aide internationale sont soulignés.
      Les tensions irrédentistes du nord du pays accroissent les difficultés du pays.
      Le pays doit faire face à la dégradation ou à l’insuffisance des infrastructures que la guerre de 1999 n’a fait qu’aggraver. La distribution d’#électricité est souvent interrompue faute de réseaux et de moyens de #production suffisants. La principale #centrale_électrique du pays, située à Obilić, alimentée par le lignite extrait à proximité, est partiellement inopérante malgré les aides reçues de l’’Union_européenne. Le manque de fiabilité du réseau électrique a des conséquences sur toute l’économie et en particulier l’#industrie.
      Le pays n’offre pas assez de protection pour les #investissements étrangers, qui s’avèrent peu ou pas rentables, et qui par ailleurs manquent cruellement de promotion par le jeune État pour réellement soutenir et développer leurs activités.
      Aujourd’hui le #secteur_privé se développe toutefois plus vite que le #secteur_public largement sous-financé au regard des missions qu’il devrait offrir à la population.
      Mais depuis le début de la Grande Récession en 2008, dont le centre s’est déplacé vers l’Europe, l’État kosovar souffre lourdement de difficultés à trouver des #financements, mais aussi à rentabiliser les investissements et dépôts réalisés auprès des #banques étrangères et normalement utilisés pour garantir la #solvabilité de ses #emprunts. Il peine par ailleurs du fait du ralentissement mondial de l’activité (surtout avec les pays européens voisins eux aussi en difficulté, qui constituent pourtant son principal débouché commercial) et de sa forte dépendance énergétique qui se facture entièrement en devises étrangères. Enfin les apports de #devises par les populations kosovares émigrées se sont raréfiés et les efforts pour développer le #tourisme depuis l’#Europe se sont avérés coûteux, peu efficaces sans les #infrastructures vitales qu’il peine à garder fonctionnelles, et donc trop peu rentables pour lui apporter des entrées de taxes supplémentaires.

      Le principal employeur du pays (et pourvoyeur de devises) reste encore la base américaine de #Camp_Bondsteel, la plus grande aux #Balkans, faisant du Kosovo un État très dépendant économiquement des #États_Unis. Ces derniers se servant de cette base stratégique comme point de contrôle de la région, et d’observation de la Fédération de #Russie.

      [...]

      #USA #militaire
      #migration

  • André Gorz : « Pourquoi la société salariale a besoin de nouveaux valets » - Perspectives gorziennes
    http://www.perspectives-gorziennes.fr/index.php?post/2013/05/15/André-Gorz:-«Pourquoi-la-société-salariale-a-besoin-de-nouveaux-valets»/1520

    En RFA, le volume annuel du #travail a diminué de 30 % depuis 1955. En France, il a baissé de 15 % en trente ans, de 10 % en six ans. Les conséquences de ces gains de #productivité sont ainsi résumées par M. Jacques Delors : en 1946, un salarié âgé de vingt ans devait s’attendre à passer au travail un tiers de sa vie éveillée ; en 1975, un quart seulement ; aujourd’hui, moins d’un cinquième. Et encore ce dernier chiffre n’intègre-t-il pas les gains de productivité à venir et ne prend-il en considération que les salariés employés à plein temps, toute l’année durant. Toujours selon M. Delors, les Français âgés aujourd’hui de plus de quinze ans passeront moins de temps au travail qu’ils n’en passent à regarder la télévision.

    Ces #chiffres, notre #civilisation, notre presse, nos représentants politiques préfèrent ne pas les regarder en face. Ils se refusent à voir que nous ne vivons plus dans une société de producteurs, dans une civilisation du travail. Le travail n’est plus le principal ciment social, ni le principal facteur de socialisation, ni l’occupation principale de chacun, ni la principale source de #richesse et de bien-être, ni le sens et le centre de nos vies. Nous sortons de la civilisation du travail, mais nous en sortons à reculons, et nous entrons à reculons dans une civilisation du temps libéré, incapables de la voir et de la vouloir, incapables donc de civiliser le temps libéré qui nous échoit, et de fonder une culture du temps disponible et une culture des activités choisies pour relayer et compléter les cultures techniciennes et professionnelles qui dominent la scène. Nos discours demeurent dominés par le souci de l’efficience, du rendement, de la performance maximale, donc par le souci d’obtenir le plus grand résultat possible avec le minimum de travail et dans le minimum de temps. Et nous semblons décidés à ignorer que nos efforts d’efficacité, de rationalisation ont pour conséquence principale ce résultat - que la rationalité économique ne sait ni évaluer ni charger de sens - de nous libérer du travail, de libérer notre temps, de nous libérer du règne de la rationalité économique elle-même.

    #RdB

  • Embargo sur les fruits et légumes : les producteurs craignent un engorgement du marché européen, Europe

    L’union européenne, en particulier l’Allemagne et les Pays-Bas, fait partie des principaux fournisseurs de la Russie. L’embargo pourrait bien engorger un marché européen déjà une récolte abondante de pommes, tomates et pêches.

    L’embargo sur les produits alimentaires provenant d’Europe et des Etats-Unis pourrait bien rapidement engorger le marché européen. Avec l’Ukraine (avant la crise) et le Brésil, l’Allemagne et les Pays-Bas figurent en effet en 2013 parmi les principaux fournisseurs de la Russie, qui importe 35% de sa consommation alimentaire. Le pays de Vladimir Poutine absorbe 10% des exportations agricoles et agro-alimentaires de l’Union européenne (UE), pour un montant de 12 milliards d’euros par an, selon les chiffres d’Eurostat. « La Russie est exportatrice de céréales mais fortement importatrice de légumes et fruits et de produits transformés tels la viande, les produits laitiers », rappelle Xavier Beulin, patron du principal syndicat agricole, la FNSEA.......

    >>>

    Les Français ont expédié pour près de 26 millions d’euros de fruits en Russie en 2012, selon M. Barbier.
    –> « Mais cette année, la Pologne qui exportait beaucoup vers la Russie attend une récolte abondante qui va naturellement se reporter sur le marché intérieur » de l’UE......

    <<<

    #Russie
    #embargo
    #fruits
    #légumes
    #producteurs
    #marché_européen
    #UE

  • L’ultime logique de l’accroissement de la #productivité, par François Leclerc
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=67461

    Cette prévision qui n’est pas futuriste appelle néanmoins deux remarques : le PDG de Softbank prévoit le remplacement des travailleurs sans s’interroger sur leurs moyens de subsistance, ce qui s’inscrit logiquement dans sa vision de l’activité économique centrée sur l’exportation ! Il n’envisage pas non plus que l’Inde ou la Chine puissent déployer les mêmes technologies et que l’avantage concurrentiel dont il se prévaut ne sera au mieux valable qu’un certain temps…

  • Les #mots de la migration.
    La #migration mise en #discours, en #récits et en scène, renvoient à trois types d’espace de #parole où se construisent des #images, des #figures et des paroles de migrants.

    En Afrique, les #voyageurs, les #migrants ou les #aventuriers, ainsi qu’ils se nomment variablement selon les lieux, les langues et les moments, font l’objet d’un ensemble de #productions_langagières, artistiques ou discursives souvent sous-estimées dans les travaux sur les migrations. Ancrés dans les sociétés ouest-africaines, les récits et les discours autour des migrations montrent que les perceptions qu’elles suscitent s’inscrivent dans des historicités et des dispositifs sociaux et politiques à chaque fois spécifiques. C’est cette relation que ce numéro se propose d’examiner en étudiant comment la circulation des récits et des discours sur les migrants ou par les migrants eux-mêmes constituent un ensemble narratif (de textes écrits ou oraux, privés ou publics) déterminant pour comprendre d’une part, les fonctions et les processus migratoires et, d’autre part, mesurer l’impact qu’ils possèdent sur ces mêmes processus.
    Qu’il s’agisse de productions locales ou internationales, de discours politiques, culturels ou ordinaires, de récits de vie ou de chants (officiels ou populaires), qu’ils soient relayés par les médias, le cinéma ou la littérature, toutes ces mises en mots circulent dans les espaces sociaux et prennent une valeur performative dont les effets portent sur les #imaginaires, mais aussi sur les décisions prises au cours des migrations : les départs, les trajectoires, les pratiques sociales, les itinéraires, les modalités de résidence, les formes de vie ailleurs, les retours…


    http://editions.ehess.fr/revues/numero/la-migration-prise-aux-mots
    #narration #langue
    cc @reka

    • SOMMAIRE
      C. Canut & A. Sow — Les voix de la migration. Discours, récits et produtions artistiques.

      La migration mise en discours
      M. Timera — Mots et maux de la migration : de l’anathème aux éloges.
      J. Mazzocchetti — Le « diplôme-visa » : entre mythe et mobilité. Imaginaires et migrations des étudiants et diplômés burkinabé.
      S. Degli Uberti — Victims of their Fantasies or Heroes for a Day ? Media Representations, Local History and Daily Narratives on Boat Migrations from Senegal.
      C. De Rosis — Mobilités féminines internes à Gondar et VIH : entre construction de discours et parole de femmes aux marges leur avenir (région Amhara, Éthiopie).
      D. Gary-Tounkara — De Dakar à New York. Récits de marins l’Afrique francophone à la « découverte » de l’Amérique tournant des années 1920.
      A. Pian — Des « maux » de la migration à la promotion développement local : de l’enjeu d’un cadre discursif.
      A. Levatino & A. Pécoud — Une analyse du discours international sur la « fuite des cerveaux » : un consensus en trompe-l’oeil.

      La migration mise en récits
      C. Vium — Icons of Becoming : Documenting Undocumented Migration from West Africa to Europe.
      A. Maitilasso — « Raconte-moi ta migration » : l’entretien biographique entre construction ethnographique et autonomie d’un nouveau genre li-ttéraire.
      C. Mazauric — Livres de passages : trajectoires migrantes vers et depuis Dakar.
      A. Degorce — Mobilités et migrations dans les discours et la lift érature orale moose (Burkina Faso).
      M. Bourlet — Mobilité, migrations et li- ératures en réseaux. Exemple des romans poulâr.
      M. Maskens — « C’est Dieu qui nous a voulu ici... » : récit de migration et engagement religieux des pasteurs et fi dèles pentecôtistes euro-africains à Bruxelles. A. Seck — Le « migrant » introuvable. Récit de parcours et parcours du récit en compagnie d’Abdou Khadre.

      La migration mise en scène
      C. Canut & A. Sow — « Nous nous appelons les voyageurs ». Mise en scène des parcours migratoires dans le théâtre des réfugiés d’Afrique centrale à Bamako.
      S. Moulard-Kouka — Le regard entre deux rives : la migration et l’exil dans le discours des rappeurs sénégalais.
      N. Negrel — Les migrations subsahariennes dans les oeuvres de créations sur TV5 Monde. Une programmation entre ruptures et continuités.
      G. Pizzolato — From Casamance to Turin : Lao Kouyate’s Modern Travelling Griot. The Creation of a Space for Discursive Mobility.
      M. Lafay & C. Mick — À l’écoute du « Cri de la Tourterelle ». La performativité du chant et du cinéma sur la migration au Niger.

  • Travailler moins pour gagner plus
    http://www.vice.com/fr/read/travailler-moins-pour-gagner-plus

    Si l’on devait comparer l’Hexagone avec la sacro-sainte Allemagne, une étude de l’OCDE – organisation que l’on peut difficilement qualifier de crypto-marxiste – nous informe que la durée hebdomadaire dans l’emploi principal est plus élevée en France alors que notre pays est moins dynamique économiquement.

    Sans blague...

    #Europe #France #Productivité #Temps_de_travail #Travail_(économie) #Économie

  • Le Jardin de Babylone - Bernard Charbonneau (Encyclopédie des nuisances, 2002)
    http://biosphere.ouvaton.org/de-1182-a-1999/1780-1969-le-jardin-de-babylone-de-bernard-charbonneau-encycloped
    Texte écrit en 1969, extrêmement visionnaire et complet

    « La #nature est à la fois la mère qui nous a engendrés, et la fille que nous avons conçue. A l’origine, il n’y avait pas encore de nature. L’homme ne s’était pas encore distingué d’elle pour la considérer. Individus et société étaient englobés dans le #cosmos. C’est en Judée que naquit la nature, avec la Création : Jahvé a profané le cosmos et l’homme peut y porter la main. Même provisoirement écrasée, la révolte de la liberté humaine était à tout jamais déchaînée. Alors grandirent parallèlement la maîtrise et le #sentiment_de_la_nature. La science pénétra le mécanisme du cosmos, et ainsi la #technique permit de la transformer. Le sentiment de la nature apparaît là où le lien avec le cosmos est rompu, quand la terre se couvre de maisons et le ciel de fumées ; là où est l’#industrie, ou bien l’#Etat. La #campagne s’urbanise, et l’Europe devient une seule banlieue. Mais quand la nature vient à disparaître, c’est l’homme qui retourne au chaos.

    1/5) Reconstruction de la nature, fin de la nature
    L’intervention puissante et aveugle de l’homme risque de rompre l’équilibre fragile dont l’homme est issu. Le souci de la #productivité s’attache trop au présent, pas assez à l’avenir ; alors vient un jour où le #rendement baisse. Si la production continue d’augmenter indéfiniment, alors se posera un autre problème, celui de l’élimination des déchets. Trop souvent, au constat de l’épuisement du milieu naturel, les fidèles du progrès opposent un acte de foi : « On trouvera bien un moyen. » Or il y a de fortes chances que nous soyons obligés de reconstituer à grand frais les biens qui nous étaient fournis par la nature ; et ceci au prix de discipline autant que d’efforts. L’homme naît de la nature comme au sein d’une mère. Là où elle disparaît, la société moderne est obligée de fabriquer une surnature, l’homme devra réempoissonner l’océan comme il empoissonne un étang. Mais alors l’homme doit imposer à l’homme toute la rigueur de l’ordre que le Créateur s’est imposé à lui-même. En substituant dans cette recréation l’inhumanité d’une police totalitaire à celle d’une nature totale.

    Si l’homme dépasse la nature, il en est aussi le fruit. Aussi voit-on se développer dans les sociétés industrielles et urbaines un « sentiment » de nature qui reflète la gravité de la rupture avec le cosmos. Ainsi au siècle de l’artifice, nous avons la passion de cette nature que nous détruisons. Le sentiment de la nature est à la fois profond et extérieur à la vie des individus ; il se nourrit d’apparences, son domaine est celui de la peinture et du spectacle. Sauf exception, nous aimons la nature, mais nous craignons d’y vivre.

    2/5) La fin des paysans
    « Là où il existe, le #paysan est l’homme du pays, il est englobé dans la pulsation du cosmos. L’Eden terrestre n’est pas un don de Dieu, mais le fruit de la peine, moissonneurs des plaines courbés sur l’horizon. Au siècle de la division du travail le paysan est l’homme des cultures et des travaux multiples. Jusqu’en 1914, il fallait prendre la carriole à la gare pour gagner le village, et parfois du village c’est à pied qu’il fallait gagner l’encart. Jusqu’en 1945 l’industrie agricole n’existait vraiment qu’aux USA et dans quelques pays neufs. Maintenant des machines toujours plus puissantes ébranlent son univers. La campagne doit se dépeupler pour accueillir le peuple des tracteurs. Il n’y a plus de nature ni d’homme qui puisse tenir devant l’impitoyable tracé des raisons de l’Etat ou de la Production. Des lois déracinent les peuples comme le bulldozer les haies.

    L’instruction primaire obligatoire fut une sorte de #colonisation bourgeoise de la campagne. En même temps qu’il apprenait à lire et à écrire, le jeune paysan devait désapprendre : sa langue et son folklore. Les instituteurs de la IIIe République participèrent d’autant plus à cette entreprise de colonisation qu’ils étaient fils de paysans, pour lesquels devenir bourgeois était une promotion sociale. On peut imaginer une évolution différente où l’école eût continué l’Eglise dans le village, s’insérant dans la nature et la tradition en leur ajoutant, avec l’instruction, la dimension de la conscience. Mais les manuels scolaires, qui se lamentaient de la « dépopulation » des campagnes, se mirent à déplorer leur surpopulation.

    Le plan Monnet a déraciné les paysans que 1789 avait enracinés en leur donnant la terre. Comment des ingénieurs auraient-ils pu concevoir la campagne autrement que comme une industrie ? Dans cette optique, la campagne française était évidemment « sous-développée ». Le plan prévoyait le passage d’une agriculture de subsistance à une agriculture de marché qui intégrait le paysan dans le cycle de l’argent et de la machine. Le paysan vivait sur la propriété de polyculture familiale, maintenant il se spécialise. La monoculture le fait dépendre du marché. Désormais il lui faut acheter pour vendre, et vendre pour acheter, le superflu dont il commence à prendre l’habitude, et le nécessaire : les machines, les engrais, et même la nourriture. Les critères du plan furent exclusivement techniques : rendements à l’hectare, consommation d’énergie, possession d’une auto ou d’un téléphone. Certains facteurs ne furent pas pris en compte : la conservation des sols, la saveur des produits, l’espace, la pureté de l’air ou de l’eau. A plus forte raison certains facteurs humains comme le fait d’être son propre maître. La vie à la campagne comportait un relatif isolement, la participation à un groupe retreint mais aux liens solides ; et voici que l’organisation administrative et syndicale, la diffusion de l’instruction et de la presse, de la TV, absorbent les paysans dans la société globale.

    La seconde révolution industrielle, celle des hydrocarbures et de la chimie, va s’imposer aux campagnes européennes. La machine va trop vite pour la pensée : son usage précède toujours la conscience de ses effets. La tronçonneuse ne laisse plus le temps de la réflexion comme la hache. Si on peut abattre un chêne en quelques secondes, il faut toujours un siècle pour le faire. Le tracteur n’est plus le monopole du très grand propriétaire, les produits chimiques diminuent le travail du paysan, mais comme il faut les payer, il faut d’autant plus travailler. La petite exploitation n’était pas rentable. Le progrès technique signifie la concentration, la mécanisation engendre la grande exploitation. Le ruisseau n’est plus que l’effluent d’un terrain saturé de chimie et il suffit de quelques pompes-canons pour le tarir. Qu’est devenue la vie secrète des vallons ? Il n’y a plus que l’eau morte des retenues collinaires. Le travail devient vraiment du travail, c’est-à-dire du travail d’usine. Avant peu, les paysans réclameront à leur tour le droit de passer leurs vacances à la campagne.

    L’électrification et l’adduction d’eau multiplient les tâches en intégrant le paysan dans le système urbain. L’#aménagement_du_territoire, ou plutôt le déménagement, étendit ses méthodes à la campagne. La grande presse, et surtout la TV, achèvent d’entraîner la campagne dans le circuit des villes. Avant la dernière guerre, la ville gagnait dans la campagne, maintenant elle la submerge. C’est ainsi qu’à la France des paysages succède celle des terrains vagues. Et bientôt la France rurale ne sera plus que la banlieue de Paris. La campagne n’est plus qu’un élément d’une seule économie dont la ville est le quartier général. Le reste n’est plus que terrain industriel, aérodromes, autostrades, terrain de jeu pour les citadins. Partout pénètrent les autos, et avec elles les masses, les murs : la ville.

    3/5) Le cancer de l’urbanisation
    Les villes anciennes étaient beaucoup moins nombreuses et beaucoup plus petites que les nôtres. Elles étaient perdues dans la nature. En hiver, la nuit, les loups venaient flairer leurs portes, et à l’aube le chant des coqs résonnait dans leurs cours. Puis un jour, avec le progrès de l’industrie, elles explosèrent, devenant un chaos. Le signe le plus voyant de la montée du chaos urbain c’est la montée des ordures. Partout où la population s’accumule, inexorablement l’air s’épaissit d’arômes, l’eau se charge de débris. La rançon du robinet, c’est l’égout. Sans cesse nous nous lavons, ce n’est plus une cuvette qui mousse, mais la Seine.

    Les villes sont une nébuleuse en expansion dont le rythme dépasse l’homme, une sorte de débâcle géologique, un raz de marée social, que la pensée ou l’action humaine n’arrive plus à dominer. Depuis 1960, il n’est plus question de limiter la croissance de Paris, mais de se préparer au Paris de vingt millions d’habitants dont les Champs-Élysées iront jusqu’au Havre. Les tentacules des nouveaux faubourgs évoquent irrésistiblement la prolifération d’un tissu cancéreux. La ville augmente parce qu’elle augmente, plus que jamais elle se définit comme une agglomération. La ville augmente parce que les hommes sont des êtres sociaux, heureux d’être nombreux et d’être ensemble. Il est bien évident qu’elle n’est pas le fruit d’un projet.

    Les hommes se sont rassemblés dans les villes pour se soustraire aux forces de la nature. Ils n’y ont que trop bien réussi ; le citadin moderne tend à être complètement pris dans un milieu artificiel. Non seulement dans la foule, mais parce que tout ce qu’il atteint est fabriqué par l’homme, pour l’utilité humaine. Au milieu des maisons, les hommes ont amené de la terre, construit un décor. Les usagers des jardins publics sont trop nombreux : regardez, mais ne touchez pas. Les coûts de Mégalopolis grandissent encore plus vite que sa taille. Il faut faire venir plus d’énergie, plus d’eau. Il faut assurer le transport des vivants, se débarrasser des cadavres et autres résidus. Il boit une eau qui n’est plus que celle, « recyclée » de ses égouts, la ville en est réduite à boire sa propre urine. Je propose en plus d’estimer en francs le mètre carré ou le mètre cube d’air pur, comme le kilowatt. Le XIXe siècle avait ses bagnes industriels, le nôtre a l’enfer quotidien du transport. Mégalopolis ne peut être sauvée que par le sacrifice, chaque jour plus poussé, de ses libertés.

    Après le style primitif, après l’ordre monarchique, le désordre de la période individualiste, la ruche monolithique d’une collectivité totalitaire. Si nous n’y prenons garde, en supposant un meilleur des mondes sans crise ni guerre, nous finirons dans une caverne climatisée, isolée dans ses propres résidus ; où nous aurons le nécessaire : la TV en couleur et en relief, et où il nous manquera seulement le superflu : l’air pur, l’eau claire et le silence. La ville pourrait bien devenir le lieu de l’inhumanité par excellence, une inhumanité sociale. Peut-être que si la science réussit à rendre l’individu aussi indifférencié qu’une goutte d’eau, la ville pourra grandir jusqu’à submerger la terre. Peut-être que le seul moyen de mettre un terme à la croissance inhumaine de certaines agglomérations est de laisser la pénurie atteindre un seuil qui, en manifestant avec éclat l’inconvénient d’y vivre, découragera les hommes d’y affluer.

    Le citadin s’est libéré en s’isolant du cosmos ; mais c’est ainsi qu’il a perdu sa liberté. Aujourd’hui, pour être libre, prendre des vacances, c’est sortir de la ville.

    4/5) Le tourisme, produit de l’industrie
    Pour les primitifs et les paysans, rien n’est plus étranger que l’idée de voyager. Ceux qui ont traversé les pays ignorés du tourisme savent à quel point leurs habitants sont surpris de voir un homme qui se déplace pour son plaisir. A l’origine, l’homme ne change de lieu que contraint par une nécessité supérieure : pour fuir un ennemi, s’enrichir, ou obéir à l’ordre d’un dieu. Pour le Moyen Age, le voyageur, c’est le pèlerin ou le trafiquant. Le voyage généralisé apparaît lorsque les conditions économiques et sociales permettent à l’individu de rompre avec son milieu. Il naît avec la richesse, la sécurité des routes, la curiosité et l’ennui. Le premier touriste, ce fut peut-être l’empereur Hadrien. Au contraire, le goût des voyages décroît avec la misère et l’insécurité. Le temps des invasions n’est jamais celui du tourisme ; alors l’individu se cramponne au sol pour subsister. Comme autrefois, il n’est pas assez d’une existence pour connaître vraiment son canton, parce qu’il lui faut avancer pas à pas. Et le quitter pour un autre, c’est le perdre.

    Le #tourisme commence au XVIIIe siècle, et d’Angleterre il gagne l’Europe. Le voyage n’est plus le fait d’une aristocratie, il devient celui d’une classe sociale tout entière : la bourgeoisie, et finalement les masses populaires. Pour un homme des villes, vivre physiquement et spirituellement, c’est retourner à la nature. Accablés de vêtements et d’artifices, nous nous étendons nus sur le sable. Ce sont les hommes de l’auto et de l’avion qui escaladent à pied les montagnes. La sympathie pour les sociétés indigènes aboutira tout au plus à un folklore pour touristes plaqué sur un abîme d’uniformité. On enfermera les derniers hommes sauvages, comme les derniers grands mammifères, dans des réserves soigneusement protégées, où ils joueront le rôle du primitif devant un public de civilisés. Le parc national n’est pas la nature, mais un parc, un produit de l’organisation sociale : le jardin public de la ville totale. C’est la terre entière qui devrait devenir un parc national ; tandis que la masse humaine irait vivre sous cloche dans quelque autre planète.

    La nature reste l’indispensable superflu de la société industrielle. La nature est photogénique ; notre civilisation de l’image est portée à l’exploiter pour compenser la rationalité de son infrastructure mathématique. Les mass media diffusent quotidiennement les mythes de la Mer, de la Montagne ou de la Neige. Le touriste n’est qu’un voyeur pour lequel le voyage se réduit au monument ou au site classé. Partout l’artifice cherche à nous restituer la nature. Isolé de la nature dans son auto, le touriste considère d’un œil de plus en plus blasé le plat documentaire qui se déroule derrière le miroir. Admirer les glaciers à travers les vitres d’un palace n’empêche pas de se plaindre de la faiblesse du chauffage. Un touriste ne vit pas, il voyage ; à peine a-t-il mis pied à terre que le klaxon du car le rappelle à l’ordre ; le tourisme et la vraie vie ne se mélangent pas plus que l’huile et l’eau. Avec la société capitaliste, le tourisme est devenu une industrie lourde. L’agence de tourisme fabrique à la chaîne quelques produits standard, dont la valeur est cotée en bourse. Il n’y aura plus de nature dans la France de cent millions d’habitants, mais des autoroutes qui mèneront de l’usine à l’usine – chimique ou touristique.

    L’auto, qui nous permet de nous déplacer aisément, par ailleurs nous enferme. Certains massifs de Pyrénées dépourvus de routes sont moins fréquentés qu’à l’époque de Russel et de Chausenque. Mais demain, le bulldozer permettra aux modernes centaures d’envahir partout la montagne, sans risque d’abîmer leurs délicats sabots de caoutchouc. Il faut du nouveau à l’individu moderne, n’en fût-il plus au monde. Le touriste change de lieu chaque fois plus vite – jusqu’au moment où le voyageur n’est plus qu’un passager affalé qui ronfle dans le fauteuil d’un avion lancé à mille à l’heure. Ce qui rend les voyages si faciles les rend inutiles. L’avion fait de Papeete un autre Nice, c’est-à-dire un autre Neuilly. Les temps sont proches où l’avion pour Honolulu n’aura pas plus de signification que le métro de midi. Tourisme ? Exactement un circuit fermé qui ramène le touriste exactement à son point de départ. A quoi bon l’auto qui permet de sortir de la ville, si elle nous mène au bord d’un autre égout ? Sur deux cents kilomètres de plage landaise, il n’est pas un feston de la frange des vagues qui ne soient ourlé par les perles noires du mazout. Et le soir, à la villa, le bain d’essence devient le rite complémentaire du bain de mer. On pouvait voir les bancs de perche évoluer dans les algues par trois mètres de fond dans l’étang de Biscarosse ; selon un rapport du Muséum il est aujourd’hui classé dans la quatrième catégorie, le maximum de pollution. La paix de l’hiver est rompue par les skieurs, le blanc des neiges, piétiné et balafré, n’est plus qu’un terrain vague maculé de débris et de traces. La montagne est mise à la portée des masses payantes. Mais est-elle encore la montagne ? Il n’y a plus de montagne ; il ne reste qu’un terrain de jeu. Le domaine du loisir étant celui de la liberté, pourquoi dépenser des milliards à couvrir les montagnes de téléphériques pour hisser le bétail humain sur les crêtes ? Aujourd’hui sites et monuments sont plus menacés par l’admiration des masses que par les ravages du temps. On voit venir le moment où les lieux les plus célèbres se reconnaîtront au fait que la visite en est interdite.

    Rien n’empêche la société industrielle d’enfermer la momie de Thoreau dans la vitrine de la littérature bucolique. Si nous voulons retrouver la nature, nous devons d’abord apprendre que nous l’avons perdue.

    5/5) Conclusion : échec et résurrection du sentiment de la nature
    Il n’est pas de lieu plus artificiel que ceux où la nature est vendue. Si un jour elle est détruite, ce sera d’abord par les industries de la mer et de la montagne. Si un « aménagement du territoire » désintéressé et intelligent s’efforce d’empêcher le désastre, il ne pourra le faire qu’au prix d’une organisation raffinée et implacable. Or l’organisation est l’exacte antithèse de la nature. Le « sentiment de la nature » s’est laissé refouler dans le domaine du loisir, du superflu et du frivole. La révolte naturiste n’a engendré qu’une littérature et non une révolution. Le scoutisme n’a pas dépassé l’enfance.

    Les passionnés de la nature sont à l’avant-garde de sa destruction : dans la mesure où leurs explorations préparent le tracé de l’autostrade, et où ensuite pour sauver la nature ils l’organisent. Ils écrivent un livre ou font des conférences pour convier l’univers à partager leur solitude : rien de tel qu’un navigateur solitaire pour rassembler les masses. L’amoureux du désert fonde une société pour la mise en valeur du Sahara. Cousteau, pour faire connaître le « monde du silence », tourna un film qui fit beaucoup de bruit. Le campeur passionné par les plages désertes fonde un village de toile. Ainsi, réaction contre l’organisation, le sentiment de la nature aboutit à l’organisation.

    En réalité il n’y a probablement pas de solution au sein de la société industrielle telle qu’elle nous est donnée. L’organisation moderne nous assure le superflu en nous privant du nécessaire. En dehors de l’équilibre naturel dont nous sommes issus, nous n’avons qu’un autre avenir, un univers résolument artificiel, purement social. L’homme vivra de la substance de l’homme, dans une sorte d’univers souterrain. Si l’espèce humaine s’enfonçait ainsi dans les ténèbres, elle n’aurait fait qu’aboutir à la même impasse obscure que les insectes. A moins qu’on ne s’adapte pour grouiller comme des rats dans quelque grand collecteur. Que faire ?

    La nature n’est pas une mère au sens sentimental du terme, elle est la Mère : l’origine de l’homme. L’homme doit péniblement se maintenir entre ces deux abîmes : la totalité cosmique et la totalité sociale ; et c’est ce terme même de nature qui lui indique où est son étroit chemin. Il faudra dominer l’industrie comme on a dominé la nature. Il nous faut réviser nos notions de nécessaire et de superflu. Il faut affronter le standard de vie, les investissements, les fusées et la bombe atomique pour choisir l’air pur. Ce n’est que si l’homme est capable de se dominer qu’il pourra continuer de dominer la terre. La solution suppose un renversement des valeurs. Il faut que la fin : la nature pour les hommes, commande les moyens : la science, l’industrie, l’Etat. Pour nous et surtout pour nos descendants, il n’y a pas d’autres voies qu’une véritable défense de la nature. Désormais toute entreprise devrait être envisagée en tenant compte de la totalité de l’équilibre qu’elle perturbe. Les hommes qui se voueraient à une telle révolution pourraient constituer une institution, indépendante des partis ou des Etats, consacrée à la défense de la nature. Elle se considérerait comme une sorte d’ordre, imposant à ses membres un certain style de vie, qui les aiderait à prendre leurs distances vis-à-vis de la société actuelle. Ils pratiqueraient une sorte d’objection de conscience. La merveille de Babylone est ce jardin terrestre qu’il nous faut maintenant défendre contre les puissances de mort.

    #ruralité #paysannerie #urbain_diffus #banlieue_totale #administration_du_désastre #wilderness #écoumène #critique_techno #système_technicien #déracinement #effet_rebond #hors_sol #soleil_vert #contre-productivité

    • A relire ici Charbonneau, il me semble y trouver bien plus de raisons qu’il ne m’a été nécessaire d’en réunir pour chercher à cesser de penser nos existences en fétichisant comme lui la Nature - mère ou non, peu importe - et en se mettant en travers de la pensée un dualisme aussi sclérosant que nature vs culture.

      Si je fais volontiers mien ses constats historiques quant à la dévastation à laquelle il assiste, je ne suis pas du tout en accord avec la manière dont il prétend trancher -

      l’origine de l’homme. L’homme doit péniblement se maintenir entre ces deux abîmes : la totalité cosmique et la totalité sociale ; et c’est ce terme même de nature qui lui indique où est son étroit chemin.

      , etc ;
      ou des perspectives aussi clairement exprimées que celles-ci (c’est moi qui graisse ) :

      Ce n’est que si l’homme est capable de se dominer qu’il pourra continuer de dominer la terre. La solution suppose un renversement des valeurs. Il faut que la fin : la nature pour les hommes ,

      [...]

      Les hommes qui se voueraient à une telle révolution pourraient constituer une institution , indépendante des partis ou des Etats, consacrée à la défense de la nature. Elle se considérerait comme une sorte d’ordre ,

      Voilà qui me semblent quant à moi tout aussi sinistres (il y a dans un tel propos naturaliste quelque chose qui sonne banalement chrétien -

      dominer la terre, la nature pour l’homme

      - voir fasciste à mes oreilles : le naturalisme s’y donne assez vite à voir se prenant les pieds dans son propre tapis culturel) - et participer de - cela même que l’auteur croit critiquer et combattre.

      Lisant cela, l’innocence naturalisme des hétérosexistes anti-industriels (ou l’hétérosexisme innocent des naturalistes anti-industriels) dont Aude cite un morceau de choix me surprends finalement assez peu ; il procède assez clairement de vieilles carences critiques qu’il partage avec ceux dont il se réclame.

      (autres morceaux de bravoure hétérosexiste issu du même site - là encore, je graisse :

      Sur ce blog, nous n’avons aucune préférence religieuse et une seule éthique, la volonté d’être à l’écoute d’une nature … qui nous a fait homme ou femme . La volonté des gays et lesbiennes de se marier et d’avoir un enfant est une forme de discrimination envers l’autre sexe [tiens donc : mais lequel ?] : un couple hétéro est naturellement dédié à une relation sexuelle et seul capable d’assurer la reproduction nécessaire à l’espèce. L’homosexualité, c’est donc la volonté de transcender les limites naturelles et sociales en s’accaparant du mariage [sic] , une institution jusque là réservé à l’union d’un homme et d’une femme

      http://biosphere.blog.lemonde.fr/2012/11/23/mariage-des-homosexuels-lois-de-la-nature-et-socialisme
      et en commentaire, cet accès de délirium :

      la revendication d’une ultra-minorité d’activistes qui parlent le langage de l’égalitarisme idéologique, synonyme de dé-différenciation.

      - où l’on retrouve notre vieil ami Escudero dans le texte...

      .
      C’est ballot pour eux, mais je préfère de loin consacrer du temps... aux écrits des féministes matérialistes, par exemple, qu’à grenouiller en compagnie de pareil tissu d’imbécilité béate).

    • Oui il y a certains trucs qui ont mal vieilli dans le texte de Charbonneau, notamment dans les pistes qu’il propose. Aussi un autre terme que « dominer » aurait sûrement été choisi s’il avait écrit son texte aujourd’hui.
      Pour ma part sur ces questions je reste sur la grille #écoumène vs #wilderness, qui a l’avantage de trancher la fausse dichotomie nature/culture et de rappeler que l’humain et ses milieux se co-créent (partout, localement et sans avoir recours à des institutions) et que le souci est là où cette co-creation n’a plus lieu.

    • @koldobika

      Je me suis attelé depuis plusieurs mois à la découverte (passionnante) des travaux de A. Berque.
      malgré quelques limites évidentes (un ton facilement universaliste abstrait), je dois dire que j’en trouve la lecture des plus stimulantes. Son érudition est parfois à double tranchant : autant je me régale à le suivre dans ses références, ses rapprochements et ses comparaisons... et parfois, il me semble qu’il se complaît dans ce qui ressemble tout de même à du jargon. Et, par exemple, ses références à Heidegger ne sont pas de mon goût.

      Heureusement, il y a bien d’autres choses chez lui, et il a le bon goût d’en laisser plus qu’assez en libre accès.

      je disputerai volontiers un de ces jours de ce qu’il me semble apporter au débat (entre autres, il m’a fait penser à Gunther Anders comme à l’historien d’art Gombricht) mais je pense que l’originalité de son approche exige, de ma part au moins, un temps de digestion conséquent avant de prétendre commencer d’en faire quelque chose.

      Quoi qu’il en soit, merci encore de me l’avoir fait connaître !

    • Ce n’est pas de la Nature avec un grand N qu’il s’agit, cette dame est très recommandable et bien des professeurs lui font la cour. Cette « Nature » n’existe pas, nous avons vu les Landes, les Pyrénées, suivi les chemins de montagne où des générations de paysans sont allés apporter des provisions à des générations de bergers. La « Nature » nous laisse froids, mais nous connaissons ces grands caps de bois qui s’avancent dans les landes vides, les derniers tisons qui luisent pendant que dans le ciel étoilé de l’été monte de plus en plus strident le chant des grillons. Avez-vous brisé contre une roche un de ces cailloux creux remplis de cristaux violets ? Alors vous avez connu le sentiment de la nature

      Le sentiment de la nature, force révolutionnaire, 1937, Bernard Charbonneau
      ça reste assez peu défini dans les pages suivantes, il y parle de Rousseau, de la déclinaison en littérature du sentiment de la nature, ce que j’y perçois surtout c’est une aspiration à sortir de la rationalité totale et de l’industrialisation de tout, mais les catégories dont il cause ne sont pas très claires.
      J’y trouve une résonance avec Retrouver l’Océan, d’Henri Raynal http://www.peripheries.net/article3.html et avec La mystique sauvage, de Michel Hulin http://www.peripheries.net/article53.html

  • Transition énergétique : de quoi Jeremy Rifkin est-il le nom ?
    http://labrique.net/numeros/numero-39-mars-mai-2014/article/transition-energetique-de-quoi

    Parlons peu, parlons bien : deux des mecs les plus puissants de la région viennent de s’offrir pour plusieurs centaines de milliers d’euros les délires d’un futurologue américain pour transformer toute l’économie du Nord-Pas-de-Calais. La « Troisième révolution industrielle » vient de nous tomber sur le coin de la gueule, et on en a pour au moins cinquante ans. Bon courage ! Source : La Brique

    • La vraie question est là. Le discours de Rifkin est un discours productiviste, industrialiste, pro-croissance et nouvelles technologies. Il n’est jamais question d’un changement de modèle, de mode de consommation. L’argument semble pourtant évident : le monde entier ne pourra pas continuer à vivre en brûlant autant d’énergies que l’Occident. C’est ce qu’explique Jean Gadrey, professeur émérite à l’université de Lille 1, rencontré dans un café près de la Gare Lille-Flandres : « Avec Rifkin, c’est l’ébriété assurée contre la #sobriété matérielle et énergétique. » Et de continuer : « Quand je dis que la TRI de Rifkin ne tient pas la route sur le plan écologique, c’est notamment parce qu’elle suppose une croissance qui sur le plan de ses contenus matériels, des #matières_premières, des #terres_rares, des nouvelles technologies ne pourra pas tenir la route. » Rifkin veut continuer à produire et vendre des voitures : mais électriques. Continuer à consommer autant d’énergie : mais renouvelable. Il veut un #capitalisme : mais vert.

      Si on regarde le modèle Rifkin sous l’angle de la démocratie, les contradictions sont encore plus grandes. L’apôtre du « pouvoir latéral » ne jure que par les décideurs. Pour Gadrey : « Son livre est un hymne à sa propre personne ». En effet, à longueur de page, notre moustachu régional raconte toutes ses rencontres avec Angela Merkel, Jose-Emmanuel Barroso, Romano Prodi ou le prince Albert de Monaco. Un vrai lobby vertical. Idem pour l’aspect social. Rien sur les "inégalités d’accès à ces nouvelles #énergies_renouvelables. Le pape se contente de répondre par une égalité : nouvelles technologies, nouveaux emplois. Il est même rattrapé par un chroniqueur du droitier magazine patronal lillois l’Autrement dit : « En ce début d’année, il serait inquiétant de ne rien voir de palpable sur le volet social du master plan. Car, regardons les choses en face, les habitants sont bien loin de s’en préoccuper, or sans mobilisation sociale le master plan fera pschitt. »

      En fin de compte, Rifkin est avant tout accro à la technique. Ces piliers font la part belle aux nouvelles technologies et aux entreprises qui les portent. Les problèmes écologiques doivent trouver une réponse dans l’innovation technologique. La #fuite_en_avant continue. Pire, comme l’explique Gadrey : « Chez Rifkin, les grandes transformations de la société et des rapports humains sont essentiellement déterminées par les innovations technologiques. Il y a cette idée que si on parvenait à ce que chacun devienne son propre producteur d’électricité à la maison ou avec sa voiture électrique, et bien alors chacun retrouverait tellement de pouvoir sur le domaine énergétique que cela influerait sur le pouvoir qu’il exerce dans l’ensemble de la société. Parce qu’au fond : détenir les clés de l’énergie, c’est détenir les clés du pouvoir démocratique. » Derrière ses cinq piliers technologiques et la constitution d’un monde entièrement branché sur le net, Rifkin nous vend une nouvelle société, un nouvel homme.

      #productivisme #industrialisme #critique_techno #système_technicien #oligarchie #administration_du_désastre

  • “You can not observe a developer without altering their behavior”

    http://mikehadlow.blogspot.co.uk/2014/06/heisenberg-developers.html

    He introduced us to ‘Jira’, a word that strikes fear into the soul of a developer.

    Ici le problème, à mon avis, n’est pas l’outil mais l’utilisation qui en est faite : flicage, surveillance, suivi du temps dépensé. Jira ne pose aucun problème quand il est utilisé par les développeurs, pour les développeurs : Suivi de l’état d’avancement de la correction / fonctionnalité (eg. Les projets open source)

    As one explained to me, “you take the next item off the list, do the work, check it in, and you don’t have to worry about it.”

    Finely grained management is a recipe for ‘talent evaporation’. The people who live and breathe software will leave – they usually have few problems getting jobs elsewhere. The people who don’t like to take decisions and need an excuse, will stay. You will find yourself with a compliant team that meekly carries out your instructions, doesn’t argue about the utility of features, fills in Jira correctly, meets their estimates, and produces very poor quality software.

    So how should one manage developers?

    Simple: give them autonomy. It seems like a panacea, but finely grained management is poisonous for software development. It’s far better to give high level goals and allow your developers to meet them as they see fit. Sometimes they will fail; you need to build in contingency for this. But don’t react to failure by putting in more process and control . Work on building a great team that you can trust and that can contribute to success rather than employing rooms full of passive code monkeys.

    Commencer déjà par prendre en compte l’avis des développeurs, leur retour. Généralement ça permet de corriger d’améliorer le process actuel, tout en impliquant et motivant les troupes.

    #micro_management #autonomie #développeur #Jira #estimation #motivation #productivité

  • http://petrole.blog.lemonde.fr/2014/06/11/petrole-hormis-les-non-conventionnels-americains-la-production-

    #Pétrole : hormis les non-conventionnels américains,
    la #production mondiale a baissé en 2013

    A propos, des pétroles de #schiste et des sables bitumineux, Richard Miller ironise :

    « Nous sommes comme des rats de laboratoire qui ont mangé tous les cornflakes, et qui découvrent qu’on peut aussi manger la boîte. »

    #pic-pétrolier

  • Le PS et l’UMP veulent détruire le principe de précaution - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article5956

    Auréolés par leurs brillants succès électoraux, le PS et l’UMP continuent à faire la politique du Medef : ils s’attaquent au principe de précaution. Une proposition de loi en ce sens a été adoptée au Sénat, avec l’accord du gouvernement. OGM, pesticides, gaz de schiste devraient, selon les « chiens de garde du productivisme », être jugés d’après le « principe d’innovation ».

    #productivisme #écologie