• Coop ou pas coop de trouver une alternative à la grande distribution ?

    Un #magasin sans client, sans salarié, sans marge, sans contrôle, sans espace de pouvoir où la confiance règne vous y croyez ? Difficile, tant le modèle et les valeurs de la grande distribution, et plus largement capitalistes et bourgeoises ont façonnés nos habitus. Néanmoins, parmi nous certains cherchent l’alternative : supermarchés coopératifs, collaboratifs, épiceries participatives, citoyennes, etc. Des alternatives qui pourtant reprennent nombre des promesses de la grande distribution et de ses valeurs. Les épiceries “autogérées”, “libres” ou encore en “gestion directe” tranchent dans ce paysage. Lieux d’apprentissage de nouvelles habitudes, de remise en cause frontale du pouvoir pyramidal et pseudo-horizontal. Ce modèle sera évidemment à dépasser après la révolution, mais d’ici-là il fait figure de favori pour une #émancipation collective et individuelle.

    Le supermarché : une #utopie_capitaliste désirable pour les tenants de la croyance au mérite

    Le supermarché est le modèle hégémonique de #distribution_alimentaire. #Modèle apparu seulement en 1961 en région parisienne il s’est imposé en quelques décennies en colonisant nos vies, nos corps, nos désirs et nos paysages. Cette utopie capitaliste est devenue réalité à coup de #propagande mais également d’adhésion résonnant toujours avec les promesses de l’époque : travaille, obéis, consomme ; triptyque infernal où le 3e pilier permet l’acceptation voire l’adhésion aux deux autres à la mesure du mérite individuel fantasmé.

    Malgré le succès et l’hégémonie de ce modèle, il a parallèlement toujours suscité du rejet : son ambiance aseptisée et criarde, industrielle et déshumanisante, la relation de prédation sur les fournisseurs et les délocalisations qui en découlent, sa privatisation par les bourgeois, la volonté de manipuler pour faire acheter plus ou plus différenciant et cher, le greenwashing (le fait de servir de l’écologie de manière opportuniste pour des raisons commerciales), etc., tout ceci alimente les critiques et le rejet chez une frange de la population pour qui la recherche d’alternative devient motrice.

    C’est donc contre ce modèle que se (re)créent des #alternatives se réclamant d’une démarche plus démocratique, plus inclusive, ou de réappropriation par le citoyen… Or, ces alternatives se réalisent en partant du #modèle_dominant, jouent sur son terrain selon ses règles et finalement tendent à reproduire souvent coûte que coûte, parfois inconsciemment, les promesses et les côtés désirables du supermarché.
    Comme le dit Alain Accardo dans De Notre Servitude Involontaire “ce qu’il faut se résoudre à remettre en question – et c’est sans doute la pire difficulté dans la lutte contre le système capitaliste -, c’est l’#art_de_vivre qu’il a rendu possible et désirable aux yeux du plus grand nombre.”
    Le supermarché “coopératif”, l’épicerie participative : des pseudo alternatives au discours trompeur

    Un supermarché dit “coopératif” est… un supermarché ! Le projet est de reproduire la promesse mais en supprimant la part dévolue habituellement aux bourgeois : l’appellation “coopératif” fait référence à la structure juridique où les #salariés ont le #pouvoir et ne reversent pas de dividende à des actionnaires. Mais les salariés ont tendance à se comporter collectivement comme un bourgeois propriétaire d’un “moyen de production” et le recrutement est souvent affinitaire : un bourgeois à plusieurs. La valeur captée sur le #travail_bénévole est redistribuée essentiellement à quelques salariés. Dans ce type de supermarché, les consommateurs doivent être sociétaires et “donner” du temps pour faire tourner la boutique, en plus du travail salarié qui y a lieu. Cette “#coopération” ou “#participation” ou “#collaboration” c’est 3h de travail obligatoire tous les mois sous peine de sanctions (contrôles à l’entrée du magasin pour éventuellement vous en interdire l’accès). Ces heures obligatoires sont cyniquement là pour créer un attachement des #bénévoles au supermarché, comme l’explique aux futurs lanceurs de projet le fondateur de Park Slope Food le supermarché New-Yorkais qui a inspiré tous les autres. Dans le documentaire FoodCoop réalisé par le fondateur de la Louve pour promouvoir ce modèle :”Si vous demandez à quelqu’un l’une des choses les plus précieuses de sa vie, c’est-à-dire un peu de son temps sur terre (…), la connexion est établie.”

    L’autre spécificité de ce modèle est l’#assemblée_générale annuelle pour la #démocratie, guère mobilisatrice et non propice à la délibération collective. Pour information, La Louve en 2021 obtient, par voie électronique 449 participations à son AG pour plus de 4000 membres, soit 11%. Presque trois fois moins avant la mise en place de cette solution, en 2019 : 188 présents et représentés soit 4,7%. À Scopeli l’AG se tiendra en 2022 avec 208 sur 2600 membres, soit 8% et enfin à la Cagette sur 3200 membres actifs il y aura 143 présents et 119 représentés soit 8,2%

    Pour le reste, vous ne serez pas dépaysés, votre parcours ressemblera à celui dans un supermarché traditionnel. Bien loin des promesses de solidarité, de convivialité, de résistance qui n’ont su aboutir. Les militants voient de plus en plus clairement les impasses de ce modèle mais il fleurit néanmoins dans de nouvelles grandes villes, souvent récupéré comme plan de carrière par des entrepreneurs de l’#ESS qui y voient l’occasion de se créer un poste à terme ou de développer un business model autour de la vente de logiciel de gestion d’épicerie en utilisant ce souhait de milliers de gens de trouver une alternative à la grande distribution.

    #La_Louve, le premier supermarché de ce genre, a ouvert à Paris en 2016. Plus de 4000 membres, pour plus d’1,5 million d’euros d’investissement au départ, 3 années de lancement et 7,7 millions de chiffre d’affaires en 2021. À la création il revendiquait des produits moins chers, de fonctionner ensemble autrement, ne pas verser de dividende et de choisir ses produits. Cette dernière est toujours mise en avant sur la page d’accueil de leur site web : “Nous n’étions pas satisfaits de l’offre alimentaire qui nous était proposée, alors nous avons décidé de créer notre propre supermarché.” L’ambition est faible et le bilan moins flatteur encore : vous retrouverez la plupart des produits présents dans les grandes enseignes (loin derrière la spécificité d’une Biocoop, c’est pour dire…), à des #prix toujours relativement élevés (application d’un taux de 20% de marge).

    À plus petite échelle existent les épiceries “participatives”. La filiation avec le #supermarché_collaboratif est directe, avec d’une cinquantaine à quelques centaines de personnes. Elles ne peuvent généralement pas soutenir de #salariat et amènent des relations moins impersonnelles grâce à leur taille “plus humaine”. Pour autant, certaines épiceries sont des tremplins vers le modèle de supermarché et de création d’emploi pour les initiateurs. Il en existe donc avec salariés. Les marges, selon la motivation à la croissance varient entre 0 et 30%.

    #MonEpi, startup et marque leader sur un segment de marché qu’ils s’efforcent de créer, souhaite faire tourner son “modèle économique” en margeant sur les producteurs (marges arrières de 3% sur les producteurs qui font annuellement plus de 10 000 euros via la plateforme). Ce modèle très conforme aux idées du moment est largement subventionné et soutenu par des collectivités rurales ou d’autres acteurs de l’ESS et de la start-up nation comme Bouge ton Coq qui propose de partager vos données avec Airbnb lorsque vous souhaitez en savoir plus sur les épiceries, surfant sur la “transition” ou la “résilience”.

    Pour attirer le citoyen dynamique, on utilise un discours confus voire trompeur. Le fondateur de MonEpi vante volontiers un modèle “autogéré”, sans #hiérarchie, sans chef : “On a enlevé le pouvoir et le profit” . L’informatique serait, en plus d’être incontournable (“pour faire ce que l’on ne saurait pas faire autrement”), salvatrice car elle réduit les espaces de pouvoir en prenant les décisions complexes à la place des humains. Pourtant cette gestion informatisée met toutes les fonctions dans les mains de quelques sachant, le tout centralisé par la SAS MonEpi. De surcroit, ces épiceries se dotent généralement (et sont incitées à le faire via les modèles de statut fournis par MonEpi) d’une #organisation pyramidale où le simple membre “participe” obligatoirement à 2-3h de travail par mois tandis que la plupart des décisions sont prises par un bureau ou autre “comité de pilotage”, secondé par des commissions permanentes sur des sujets précis (hygiène, choix des produits, accès au local, etc.). Dans certains collectifs, le fait de participer à ces prises de décision dispense du travail obligatoire d’intendance qui incombe aux simples membres…

    Pour finir, nous pouvons nous demander si ces initiatives ne produisent pas des effets plus insidieux encore, comme la possibilité pour la sous-bourgeoisie qui se pense de gauche de se différencier à bon compte : un lieu d’entre-soi privilégié où on te vend, en plus de tes produits, de l’engagement citoyen bas de gamme, une sorte d’ubérisation de la BA citoyenne, où beaucoup semblent se satisfaire d’un énième avatar de la consom’action en se persuadant de lutter contre la grande distribution. De plus, bien que cela soit inconscient ou de bonne foi chez certains, nous observons dans les discours de nombre de ces initiatives ce que l’on pourrait appeler de l’#autogestion-washing, où les #inégalités_de_pouvoir sont masqués derrière des mots-clés et des slogans (Cf. “Le test de l’Autogestion” en fin d’article).

    L’enfer est souvent pavé de bonnes intentions. Et on pourrait s’en contenter et même y adhérer faute de mieux. Mais ne peut-on pas s’interroger sur les raisons de poursuivre dans des voies qui ont clairement démontré leurs limites alors même qu’un modèle semble apporter des réponses ?

    L’épicerie autogérée et autogouvernée / libre : une #utopie_libertaire qui a fait ses preuves

    Parfois nommé épicerie autogérée, #coopérative_alimentaire_autogérée, #épicerie_libre ou encore #épicerie_en_gestion_directe, ce modèle de #commun rompt nettement avec nombre des logiques décrites précédemment. Il est hélas largement invisibilisé par la communication des modèles sus-nommés et paradoxalement par son caractère incroyable au sens premier du terme : ça n’est pas croyable, ça remet en question trop de pratiques culturelles, il est difficile d’en tirer un bénéfice personnel, c’est trop beau pour être vrai…Car de loin, cela ressemble à une épicerie, il y a bien des produits en rayon mais ce n’est pas un commerce, c’est un commun basé sur l’#égalité et la #confiance. L’autogestion dont il est question ici se rapproche de sa définition : la suppression de toute distinction entre dirigeants et dirigés.

    Mais commençons par du concret ? À #Cocoricoop , épicerie autogérée à Villers-Cotterêts (02), toute personne qui le souhaite peut devenir membre, moyennant une participation libre aux frais annuels (en moyenne 45€ par foyer couvrant loyer, assurance, banque, électricité) et le pré-paiement de ses futures courses (le 1er versement est en général compris entre 50€ et 150€, montant qui est reporté au crédit d’une fiche individuelle de compte). À partir de là, chacun.e a accès aux clés, au local 24h/24 et 7 jours/7, à la trésorerie et peut passer commande seul ou à plusieurs. Les 120 foyers membres actuels peuvent venir faire leurs courses pendant et hors des permanences. Ces permanences sont tenues par d’autres membres, bénévolement, sans obligation. Sur place, des étagères de diverses formes et tailles, de récup ou construites sur place sont alignées contre les murs et plus ou moins généreusement remplies de produits. On y fait ses courses, pèse ses aliments si besoin puis on se dirige vers la caisse… Pour constater qu’il n’y en a pas. Il faut sortir une calculatrice et calculer soi-même le montant de ses courses. Puis, ouvrir le classeur contenant sa fiche personnelle de suivi et déduire ce montant de son solde (somme des pré-paiements moins somme des achats). Personne ne surveille par dessus son épaule, la confiance règne.

    Côté “courses”, c’est aussi simple que cela, mais on peut y ajouter tout un tas d’étapes, comme discuter, accueillir un nouveau membre, récupérer une débroussailleuse, participer à un atelier banderoles pour la prochaine manif (etc.). Qu’en est-il de l’organisation et l’approvisionnement ?

    Ce modèle de #commun dont la forme épicerie est le prétexte, cherche avant tout, à instituer fondamentalement et structurellement au sein d’un collectif les règles établissant une égalité politique réelle. Toutes les personnes ont le droit de décider et prendre toutes les initiatives qu’elles souhaitent. “#Chez_Louise” dans le Périgord (Les Salles-Lavauguyon, 87) ou encore à #Dionycoop (St-Denis, 93), comme dans toutes les épiceries libres, tout le monde peut, sans consultation ou délibération, décider d’une permanence, réorganiser le local, organiser une soirée, etc. Mieux encore, toute personne est de la même manière légitime pour passer commande au nom du collectif en engageant les fonds disponibles dans la trésorerie commune auprès de tout fournisseur ou distributeur de son choix. La trésorerie est constituée de la somme des dépôts de chaque membre. Les membres sont incités à laisser immobilisé sur leur fiche individuelle une partie de leurs dépôts. Au #Champ_Libre (Preuilly-Sur-Claise, 37), 85 membres disposent de dépôts moyens de 40-50€ permettant de remplir les étagères de 3500€ selon l’adage, “les dépôts font les stocks”. La personne qui passe la commande s’assure que les produits arrivent à bon port et peut faire appel pour cela au collectif.

    D’une manière générale, les décisions n’ont pas à être prises collectivement mais chacun.e peut solliciter des avis.

    Côté finances, à #Haricocoop (Soissons, 02), quelques règles de bonne gestion ont été instituées. Une #créditomancienne (personne qui lit dans les comptes bancaires) vérifie que le compte est toujours en positif et un “arroseur” paye les factures. La “crédito” n’a aucun droit de regard sur les prises de décision individuelle, elle peut seulement mettre en attente une commande si la trésorerie est insuffisante. Il n’y a pas de bon ou de mauvais arroseur : il voit une facture, il paye. Une autre personne enfin vérifie que chacun a payé une participation annuelle aux frais, sans juger du montant. Ces rôles et d’une manière générale, toute tâche, tournent, par tirage au sort, tous les ans afin d’éviter l’effet “fonction” et impliquer de nouvelles personnes.

    Tout repose donc sur les libres initiatives des membres, sans obligations : “ce qui sera fait sera fait, ce qui ne sera pas fait ne sera pas fait”. Ainsi, si des besoins apparaissent, toute personne peut se saisir de la chose et tenter d’y apporter une réponse. Le corolaire étant que si personne ne décide d’agir alors rien ne sera fait et les rayons pourraient être vides, le local fermé, les produits dans les cartons, (etc.). Il devient naturel d’accepter ces ‘manques’ s’il se produisent, comme conséquence de notre inaction collective et individuelle ou l’émanation de notre niveau d’exigence du moment.

    Toute personne peut décider et faire, mais… osera-t-elle ? L’épicerie libre ne cherche pas à proposer de beaux rayons, tous les produits, un maximum de membres et de chiffre d’affaires, contrairement à ce qui peut être mis en avant par d’autres initiatives. Certes cela peut se produire mais comme une simple conséquence, si la gestion directe et le commun sont bien institués ou que cela correspond au niveau d’exigence du groupe. C’est à l’aune du sentiment de #légitimité, que chacun s’empare du pouvoir de décider, de faire, d’expérimenter ou non, que se mesure selon nous, le succès d’une épicerie de ce type. La pierre angulaire de ces initiatives d’épiceries libres et autogouvernées repose sur la conscience et la volonté d’instituer un commun en le soulageant de tous les espaces de pouvoir que l’on rencontre habituellement, sans lequel l’émancipation s’avèrera mensongère ou élitiste. Une méfiance vis-à-vis de certains de nos réflexes culturels est de mise afin de “s’affranchir de deux fléaux également abominables : l’habitude d’obéir et le désir de commander.” (Manuel Gonzáles Prada) .

    L’autogestion, l’#autogouvernement, la gestion directe, est une pratique humaine qui a l’air utopique parce que marginalisée ou réprimée dans notre société : nous apprenons pendant toute notre vie à fonctionner de manière autoritaire, individualiste et capitaliste. Aussi, l’autogestion de l’épicerie ne pourra que bénéficier d’une vigilance de chaque instant de chacun et chacune et d’une modestie vis-à-vis de cette pratique collective et individuelle. Autrement, parce que les habitudes culturelles de domination/soumission reviennent au galop, le modèle risque de basculer vers l’épicerie participative par exemple. Il convient donc de se poser la question de “qu’est-ce qui en moi/nous a déjà été “acheté”, approprié par le système, et fait de moi/nous un complice qui s’ignore ?” ^9 (ACCARDO) et qui pourrait mettre à mal ce bien commun.

    S’affranchir de nos habitus capitalistes ne vient pas sans effort. Ce modèle-là ne fait pas mine de les ignorer, ni d’ignorer le pouvoir qu’ont les structures et les institutions pour conditionner nos comportements. C’est ainsi qu’il institue des “règles du jeu” particulières pour nous soutenir dans notre quête de #confiance_mutuelle et d’#égalité_politique. Elles se résument ainsi :

    Ce modèle d’épicerie libre diffère ainsi très largement des modèles que nous avons pu voir plus tôt. Là où la Louve cherche l’attachement via la contrainte, les épiceries autogérées cherchent l’#appropriation et l’émancipation par ses membres en leur donnant toutes les cartes. Nous soulignons ci-dessous quelques unes de ces différences majeures :

    Peut-on trouver une alternative vraiment anticapitaliste de distribution alimentaire ?

    Reste que quelque soit le modèle, il s’insère parfaitement dans la #société_de_consommation, parlementant avec les distributeurs et fournisseurs. Il ne remet pas en cause frontalement la logique de l’#économie_libérale qui a crée une séparation entre #consommateur et #producteur, qui donne une valeur comptable aux personnes et justifie les inégalités d’accès aux ressources sur l’échelle de la croyance au mérite. Il ne règle pas non plus par magie les oppressions systémiques.

    Ainsi, tout libertaire qu’il soit, ce modèle d’épicerie libre pourrait quand même n’être qu’un énième moyen de distinction sociale petit-bourgeois et ce, même si une épicerie de ce type a ouvert dans un des quartiers les plus défavorisés du département de l’Aisne (réservée aux personnes du quartier qui s’autogouvernent) et que ce modèle génère très peu de barrière à l’entrée (peu d’administratif, peu d’informatique,…).

    On pourrait aussi légitimement se poser la question de la priorité à créer ce type d’épicerie par rapport à toutes les choses militantes que l’on a besoin de mettre en place ou des luttes quotidiennes à mener. Mais nous avons besoin de lieux d’émancipation qui ne recréent pas sans cesse notre soumission aux logiques bourgeoises et à leurs intérêts et institutions. Une telle épicerie permet d’apprendre à mieux s’organiser collectivement en diminuant notre dépendance aux magasins capitalistes pour s’approvisionner (y compris sur le non alimentaire). C’est d’autant plus valable en période de grève puisqu’on a tendance à enrichir le supermarché à chaque barbecue ou pour approvisionner nos cantines et nos moyens de lutte.

    Au-delà de l’intérêt organisationnel, c’est un modèle de commun qui remet en question concrètement et quotidiennement les promesses et les croyances liées à la grande distribution. C’est très simple et très rapide à monter. Aucune raison de s’en priver d’ici la révolution !
    Le Test de l’Autogestion : un outil rapide et puissant pour tester les organisations qui s’en réclament

    À la manière du test de Bechdel qui permet en trois critères de mettre en lumière la sous-représentation des femmes et la sur-représentation des hommes dans des films, nous vous proposons un nouvel outil pour dénicher les embuscades tendues par l’autogestion-washing, en toute simplicité : “le test de l’Autogestion” :

    Les critères sont :

    - Pas d’AGs ;

    - Pas de salarié ;

    - Pas de gestion informatisée.

    Ces 3 critères ne sont pas respectés ? Le collectif ou l’organisme n’est pas autogéré.

    Il les coche tous ? C’est prometteur, vous tenez peut être là une initiative sans donneur d’ordre individuel ni collectif, humain comme machine ! Attention, le test de l’autogestion permet d’éliminer la plupart des faux prétendants au titre, mais il n’est pas une garantie à 100% d’un modèle autogéré, il faudra pousser l’analyse plus loin. Comme le test de Bechdel ne vous garantit pas un film respectant l’égalité femme-homme.

    Il faut parfois adapter les termes, peut être le collectif testé n’a pas d’Assemblée Générale mais est doté de Réunions de pilotage, n’a pas de salarié mais des services civiques, n’a pas de bureau mais des commissions/groupe de travail permanents, n’a pas de logiciel informatique de gestion mais les documents de gestion ne sont pas accessibles sur place ?
    Pour aller plus loin :

    Le collectif Cooplib fait un travail de documentation de ce modèle de commun et d’autogestion. Ses membres accompagnent de manière militante les personnes ou collectifs qui veulent se lancer (= gratuit).

    Sur Cooplib.fr, vous trouverez des informations et des documents plus détaillés :

    – La brochure Cocoricoop

    – Un modèle de Statuts associatif adapté à l’autogestion

    – La carte des épiceries autogérées

    – Le Référentiel (règles du jeu détaillées)

    – Le manuel d’autogestion appliqué aux épiceries est en cours d’édition et en précommande sur Hello Asso

    Ces outils sont adaptés à la situation particulière des épiceries mais ils sont transposables au moins en partie à la plupart de nos autres projets militants qui se voudraient vraiment autogérés (bar, librairie, laverie, cantine, camping,…). Pour des expérimentations plus techniques (ex : garage, ferme, festival,…), une montée en compétence des membres semble nécessaire.

    D’autres ressources :

    – Quelques capsules vidéos : http://fede-coop.org/faq-en-videos

    – “Les consommateurs ouvrent leur épiceries, quel modèle choisir pour votre ville ou votre village ?”, les éditions libertaires.

    https://www.frustrationmagazine.fr/coop-grande-distribution
    #alternative #grande_distribution #supermarchés #capitalisme #épiceries #auto-gestion #autogestion #gestion_directe #distribution_alimentaire

    sur seenthis :
    https://seenthis.net/messages/1014023

  • Opinion | The #Boeing #737_Max Crisis Is a #Leadership Failure - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/07/17/opinion/boeing-737-max.html

    Boeing has found a willing partner in the #F.A.A., which allowed the company to circumvent standard #certification processes so it could sell aircraft more quickly. Boeing’s inadequate regard for safety and the F.A.A.’s complicity display an unconscionable lack of leadership at both organizations.

    [...]

    The 737 Max of today — a 143-foot-long plane seating more than 230 people — is a very different aircraft from the humble 737 of the 1960s, [...] But the current regulatory system allows for significant modifications of an aircraft design without requiring a new certification review . Even though the new plane had different flight characteristics, larger engines and a new flight management system, no simulator training was required for pilots familiar with older model 737s, a marketing move designed by Boeing to increase sales. And the F.A.A. allowed this.

    Safety begins at the top, and the top at both Boeing and the F.A.A. has let us down. Boeing’s board must find out who has enabled and encouraged this corporate culture, and hold those leaders accountable, beginning with the chief executive, Dennis Muilenburg.

    But this is bigger than the Max 8. We now have an airline safety agency that has become less and less forceful in exercising its regulatory authority over an aircraft manufacturer, even one that appears to be aggressively prioritizing profits over safety.

    #complicité #criminalité_en_col_blanc

    • C’est pareil dans l’industrie automobile où la collusion du ministère de transport (Bundesverkehrsministerium) a permis aux producteurs allemands de faire passer des valeurs de pollution falsifiés. Les ingénieurs ont programmé des systèmes qui suivaient les ordres de leurs patrons qui croyaient pouvoir tromper le monde entier.

      #Volkswagen, #Opel, #Mercedes-Benz, #Porsche et tous les autres #producteurs_d_automobiles sont responsables pour des millions de victimes de la pollution. Ce n’est rien de nouveau dansune industrie qui a tout fait pour tuer les systèmes ferroviers plus surs et moins polluants afin mieux remplir les poches de leurs actionnaires.

      On a beaucoup parlé des entreprises allemandes (qui sont des multinationales en rélité), mais on trouve le même type de comportement dans tous les pays capitalistes, c.a.d. dans chaque pays qui produit des automobiles.

      Le #capitalisme tue.

  • Après avoir produit du #Zemmour, ruquierofficiel ‏fabrique donc du @CharlesConsigny… On avance. #PesteBrune #ONPC – Journal d’un #antifa (parmi d’autres)
    https://gauchedecombat.net/2018/09/24/apres-avoir-produit-du-zemmour-ruquierofficiel-%e2%80%8ffabrique-don

    En fonction d’une mécanique bien huilée dont on commence à découvrir peu à peu les rouages, le petit entrepreneur de haine qu’est Ruquier, après avoir propagé du Zemmour, produit donc un nouveau vecteur de peste brune : Consigny, de la famille Boutin&Co… Il a donc concocté samedi soir à ONPC, cette turbine à merde, l’une de ces bulles médiatiques qui entretiennent de plus en plus visiblement et cyniquement le paysage médiatique comme il va : mal, à produire ainsi du #racisme systémique.. :

  • Persécutés au Brésil, les Indiens appellent l’Europe et la France à l’aide
    https://reporterre.net/Persecutes-au-Bresil-les-Indiens-appellent-l-Europe-et-la-France-a-l-aid

    Son voyage va le mener à travers une douzaine de pays européens, pour raconter ce que vivent les Indiens de son ethnie, les #Guarani_Kaiowá, mais aussi les autres peuples du pays, et trouver un maximum de soutiens. Depuis très longtemps victimes de persécutions de la part des #producteurs_agricoles et d’énergie qui font tout pour mettre la main sur les territoires indigènes, les autochtones rencontrent très peu de soutien de la part des politiciens locaux. À l’échelle fédérale, la situation ne fait qu’empirer. Ni Lula ni Dilma Rousseff n’ont vraiment entrepris de politique protectrice efficace et l’organisme institutionnel de gestion de la question indigène, la Fondation nationale de l’Indien (#Funai), est entré en crise depuis l’arrivée à la présidence du pays de Michel #Temer [1]. Le nouveau directeur, nommé le 9 mai, est un ancien général de l’armée soutenu par les évangélistes, comme son prédécesseur, limogé au bout de 4 mois d’exercice. Une mauvaise nouvelle pour beaucoup de militants de la cause indigène, qui ne voient pas toujours d’un bon œil l’implication des militaires et des religieux dans ces questions.

    #persécution #intimidation #peuples_autochtones #Brésil #agro-industrie

  • #Memento S02-E04
    http://www.radiopanik.org/emissions/memento/memento-s02-e04

    Nile Rodgers est l’emblème de la #Disco, mais il a en fait mis sa patte sur un nombre incalculable de hits planétaires ! De #Madonna à #Bowie en passant par la musique de jeux vidéo et finalement Daft Punk, le fondateur de CHIC a participé à de nombreuses révolutions, autant technologiques que musicales. Le Memento revient donc sur son histoire, tout en son.

    Une émission préparée avec Nicolas Demoulin et présentée par Arthur Deligne. Retrouvez toutes nos actualités sur la page facebook du Memento !

    #Nile_Rodgers #Producteur #Funk
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/memento/memento-s02-e04_03350__1.mp3

  • « J’étais trop petit pour le basketball et trop nerveux pour être voleur. J’ai commencé comme peintre, et je n’étais pas si mal, mais j’ai réalisé que les gens à qui je voulais parler – et dont je voulais parler – ne connaissaient rien à de Kooning, Van Gogh ou qui que ce soit d’autre. Puis j’ai commencé à écrire. Mais là encore, j’ai réalisé qu’ils ne lisaient pas. J’ai donc arrêté, avant de finir par comprendre ce que j’avais à faire. Si je voulais leur parler, et qu’ils ne venaient pas à moi, alors j’irais à eux. Et où était mon public ? Il était au cinéma. J’ai donc commencé à faire des films. Une putain de belle affaire [Big fucking deal] ! C’était ça ou la musique, étant donné que je n’avais aucune raison de faire de la poterie ou du macramé. Les miens allaient au cinéma, c’est donc au cinéma que je suis allé. Ce n’était pas ma décision. Cette décision a été le produit d’un contexte plus large. Si j’avais pensé que vendre des hot-dogs pouvait améliorer le sort des Africains-Américains, je n’aurais plus jamais touché une caméra. J’aurais vendu des hot-dogs ! »

    #Melvin_Van_Peebles


    http://www.cairn.info/revue-cultures-et-conflits-2013-1-page-115.htm
    #Blaxploitation #cinéma #réalisateur #acteur #scénariste #compositeur #producteur #militantisme

  • Punk’s not dead, but Alan Vega has passed away ...

    Mort d’Alan Vega, infatigable leader de Suicide - Musiques - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/musique/mort-d-alan-vega-infatigable-leader-de-suicide,145284.php

    « Alan n’était pas qu’infatigablement créatif – écrivant de la musique et peignant jusqu’à la fin–, il était aussi étonnament unique. (...) Avec Martin Rev, au début des années 1970, ils fondent le groupe avant-gardiste Suicide. Presqu’immédiatement, leur musique incroyable et inclassifiable allait à l’encontre de ce qui avait été fait jusque là. Leurs performances live controversés, des années-lumières avant le punk rock, font partie de la légende. Leur premier album est une des plus exigeantes et remarquables réalisations de la musique américaine. »

    https://www.youtube.com/watch?v=11KOFvXtg2g

  • JODOROWSKY’S DUNE
    En 1975, le #producteur français Michel Seydoux propose à Alejandro #Jodorowsky une adaptation très ambitieuse de Dune au #cinéma. Ce dernier, déjà réalisateur des films cultes El Topo et La Montagne sacrée, accepte. Il rassemble alors ses « guerriers » artistiques, dont Jean Giraud (Moebius), Dan O’Bannon et Hans-Ruedi Giger qui vont être de toutes les aventures cinématographiques de #science-fiction de la fin du siècle (Star Wars, Alien, Blade runner etc.). Le casting réunit Mick Jagger, Orson Welles, Salvador Dali, David Carradine ou Amanda Lear, mais également son jeune fils Brontis Jodorowsky, Pink Floyd et Magma acceptent de signer la musique du film… L’équipe de production recherche 5 millions de dollars pour finaliser le budget et se heurte à la peur des studios hollywoodiens qui craignent le tempérament de Jodorowsky...
    Les coulisses fascinantes d’un film-monument de la SF jamais tourné. A travers ce documentaire, Frank Pavich lui donne une existence presque tangible et prouve que de l’échec peut naître une belle leçon de philosophie sur l’art, la vie et l’ambition.
    https://youtu.be/01cvnGEqYmA


    https://www.franceculture.fr/cruiser-production/2016/03/6ec90905-33c2-4b7d-a5ff-1ec3cb239d44/x510_2.jpg.pagespeed.ic.33P4sysWAR.webp
    http://www.franceculture.fr//emissions/ping-pong/jodorowsky-et-son-film-prophete-avec-brontis-jodorowsky-michel-seydoux
    #hollywood

  • GRAIN — À “l’avant-garde” du nouveau programme de sécurité alimentaire chinois, les grandes entreprises remplacent les paysans
    https://www.grain.org/fr/article/entries/5332-a-l-avant-garde-du-nouveau-programme-de-securite-alimentaire-chinois-les

    Les dernières années ont été absolument terribles pour les petits #producteurs_laitiers #de Chine. La demande de production nationale s’est effondrée suite aux scandales de la contamination du lait, avec lesquels les paysans n’avaient pourtant rien à voir ; le prix du lait a baissé et ne couvre même plus les coûts de production. De nombreux paysans choisissent d’abattre leurs vaches, mais même cette décision désespérée parvient rarement à empêcher la faillite.1

    On ne peut pas en dire de même des grandes entreprises laitières chinoises. Tout va pour le mieux pour les entreprises comme le New Hope Group et Bright Foods. Elles escroquent les paysans chinois en imposant des prix bas pour leur lait et utilisent leurs bénéfices pour établir leurs propres mégafermes en Chine et à l’étranger, en particulier en Nouvelle-Zélande et en Australie, d’où elles peuvent réexporter le lait en poudre vers la Chine grâce à des accords de libre-échange, puis le commercialiser comme “sûr”.2

    #exportations #lait #agro-industrie

  • Redonner une éthique à la #consommation
    http://www.lecourrier.ch/132864/redonner_une_ethique_a_la_consommation

    A Brooklyn et à Paris, des #coopératives similaires existent, mais le défi du SPP est d’aller plus loin : les coopérateurs ne se limiteront pas à une relation vendeur-acheteur comme c’est souvent le cas, ils développeront une synergie.
    Concrètement, paysans et maraîchers seront présents à tour de rôle dans ce magasin pour présenter leurs produits et leurs méthodes de production. Ils ouvriront également les portes de leur exploitation de temps à autre. Les transformateurs, tels que le boulanger, le laitier ou le boucher, établis ailleurs dans l’écoquartier, fourniront le supermarché et assureront une présence régulière pour échanger, informer à propos de leur métier et même proposer des cours ou des ateliers. Les consommateurs membres de la coopérative du SPP devront, pour leur part, consacrer un peu de leur temps à la gestion du magasin, du nettoyage à la comptabilité, ainsi qu’à la vente des produits. A noter que le #supermarché est ouvert à tous. Nul besoin d’être un membre de la coopérative pour s’y approvisionner.

    Une nouvelle manière de consommer
    « Nous voulons changer le rapport à l’#alimentation et à la consommation », explique Marie-Emmanuelle Ezan, trésorière de la coopérative du SPP. En effet, le supermarché, au-delà d’un lieu où s’achète nourriture et biens non alimentaires, deviendra un espace d’échange, éducatif et instructif. Les consommateurs sauront ce qu’ils mangent, étant en contact direct avec les #producteurs et #artisans, eux-mêmes attentifs à proposer des produits issus de l’agriculture biologique et à kilomètre zéro. Tous pourront échanger et apprendre les uns des autres. L’occasion aussi de réfléchir sur le mode de consommation actuel. « Il y aura beaucoup d’aliments en vrac et peu d’emballages », précise Bastien Flück, secrétaire de la coopérative du SPP. « Les invendus seront récupérés par l’auberge des Vergers et de temps à autre une fête des invendus, avec repas offert, pourrait avoir lieu, ce qui serait l’occasion de créer du #lien_social. » D’ailleurs, un café, hébergé par le supermarché, fera office de lieu de #rencontre.

    Merci @cdb_77

  • Matt Damon Interrupts Successful Black Woman Filmmaker to Explain Diversity to Her
    http://jezebel.com/matt-damon-interrupts-successful-black-woman-filmmaker-1730553152

    As a producer of Project Greenlight, Damon must have approved of the inclusion of this exchange. I’d like think that he decided to include it because showing himself being so incredibly wrong could be a lesson for other filmmakers. But the cynical side of me thinks it was included because he felt he had made his point well and wanted the world to hear it.

  • Documentariste du dimanche
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7668

    Il y avait longtemps que je n’étais pas venue à la Maison de la Radio. J’avais vu les alentours éventrés, les entrées bloquées, je ne connaissais pas les petits garages verts aux vitres opaques, je ne connaissais pas la luxueuse entrée – j’arrivai justement le jour où des plantes venaient d’être achetées pour monter le long d’une cordelette jusqu’à un ciel artificiel.

    Les #producteurs_tournants se réunissaient – je suis venue sans être sûre d’avoir ma place, et c’est depuis cette incertitude que j’envoie ce texte.

    Chacun, durant cette réunion, s’est étonné ou indigné du traitement qui lui est fait à #Radio_France : les producteurs tournants ne font pas « partie » de la Maison, leur travail n’est pas considéré, leurs fiches de paie ne rendent absolument pas compte des heures fournies, ils n’ont ni garantie de #salaire ni garantie de retraite décente. Ils sont les plus précaires des précaires et cependant, chacun le sait, ils sont de ceux qui font la radio.

    Plus précaires des #précaires – pas tout à fait. Quelques-uns, s’ils ont eu la ténacité, la naïveté, de s’obstiner dans un genre voué à disparaître, connaissent depuis longtemps une situation pire encore : les producteurs de #documentaires dits « de #création ».

    #grève = #prises_de_paroles

  • Embargo sur les fruits et légumes : les producteurs craignent un engorgement du marché européen, Europe

    L’union européenne, en particulier l’Allemagne et les Pays-Bas, fait partie des principaux fournisseurs de la Russie. L’embargo pourrait bien engorger un marché européen déjà une récolte abondante de pommes, tomates et pêches.

    L’embargo sur les produits alimentaires provenant d’Europe et des Etats-Unis pourrait bien rapidement engorger le marché européen. Avec l’Ukraine (avant la crise) et le Brésil, l’Allemagne et les Pays-Bas figurent en effet en 2013 parmi les principaux fournisseurs de la Russie, qui importe 35% de sa consommation alimentaire. Le pays de Vladimir Poutine absorbe 10% des exportations agricoles et agro-alimentaires de l’Union européenne (UE), pour un montant de 12 milliards d’euros par an, selon les chiffres d’Eurostat. « La Russie est exportatrice de céréales mais fortement importatrice de légumes et fruits et de produits transformés tels la viande, les produits laitiers », rappelle Xavier Beulin, patron du principal syndicat agricole, la FNSEA.......

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    Les Français ont expédié pour près de 26 millions d’euros de fruits en Russie en 2012, selon M. Barbier.
    –> « Mais cette année, la Pologne qui exportait beaucoup vers la Russie attend une récolte abondante qui va naturellement se reporter sur le marché intérieur » de l’UE......

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    #Russie
    #embargo
    #fruits
    #légumes
    #producteurs
    #marché_européen
    #UE

  • #Chine : l’élite du #vin #français en quête du parfait #terroir

    Les plus grands #producteurs de vin #mondiaux, toujours à la recherche du délicat équilibre entre composition du sol, climat et techniques pour parvenir aux meilleurs crus, se sont mis en quête de cette alchimie rare en Chine.

    La Chine à la conquête de son propre vin...

    http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/21/1736012-chine-elite-vin-francais-quete-parfait-terroir.html#xtor=EPR-1

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 21/10/2013

  • Michel Abhervé » Blog Archive » En Ariège une SCIC organise les circuits courts entre producteurs et restauration collective
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/abherve/2013/09/26/en-ariege-une-scic-organise-les-circuits-courts-entre-produ

    Terroirs Ariège Pyrénées est une plate forme qui assure la distribution en circuit court des produits locaux. Son objectif premier est de regrouper des producteurs ariégeois de manière à pouvoir assurer et organiser un approvisionnement régulier des services collectifs de restauration scolaires en aliments, qu’ils soient bio ou pas.

    Elle a la forme juridique d’une SCIC, Société Coopérative d’Intérêt Collectif, qui réunit quelques 100 actionnaires répartis selon différents collèges, parmi lesquels on compte les diverses chambres consulaires, dont la chambre d’agriculture au rôle prépondérant, mais aussi des collectivités, des consommateurs et environ 60 producteurs ariégeois.

    Crée en 2011, la SCIC voit son activité progresser régulièreemnt, même si la logique des circuits courts met du temps à se faire place au détriment des filières classiques, installées, car « Cela repose aussi sur un changement de mentalités et de comportements pour tous les acteurs, à la fois les élus qui payent la note et des cuisiniers derrière leurs fourneaux » comme le déclare Philippe Beaufort, l’un des acteurs de ce projet.

    Et merci à Ariègenews de nous donner une nouvelle fois un regard sur l’actualité vivante de ce département...

    #Ariège
    #SCIC
    #Circuits_courts
    #Producteurs
    #Restauration_collective

  • A Copyright Victory, 35 Years Later
    http://www.nytimes.com/2013/09/11/arts/music/a-copyright-victory-35-years-later.html

    In the lucrative world of music copyright, it may be something of a watershed moment: on Friday, after six years of legal wrangling and decades after he wrote the lyrics to the hit song “YMCA,” Victor Willis will gain control of his share of the copyright to that song and others he wrote when he was the lead singer of the 1970s disco group the Village People.

    “I learned over the years that there are some awesome powers associated with copyright ownership,” Mr. Willis said. “You can stop somebody from performing your music if you want to, and I might object to some usages.”Song publishing and record companies have consistently opposed artists’ efforts to invoke termination rights, which have the potential to affect a company’s bottom line severely. They argue that, in many cases, songs and recordings belong to them in perpetuity, rather than to the artists, because they are “works for hire,” created not by independent contractors but by artists who are, in essence, their employees.

    #copyright #auteur #producteur

    • Dordogne : le foie gras d’oie venait de Hongrie - SudOuest.fr (21/12/12)
      http://www.sudouest.fr/2012/12/21/le-foie-gras-d-oie-venait-de-hongrie-914477-1733.php

      Tout le foie gras vendu en Périgord ne vient pas forcément du Périgord. Ça va mieux en le disant. Les contrôles renforcés des services de l’État durant cette fin d’année (près d’une centaine effectués en un mois sur les produits festifs) ont permis de découvrir que près de deux tonnes de foie gras d’oie importées de Hongrie avaient été vendues dans un contexte trompeur par une entreprise de vente par correspondance sarladaise.
      (…)
      « On ne voit jamais de conserves avec l’origine Hongrie dessus », souligne Benoît Leuret, le responsable du service [des fraudes].

      Et, sinon, pour l’oie, il n’y a pas de protection de l’appellation d’origine…

      À l’Association foie gras du Périgord, le directeur Alexandre Leon se félicite de ces contrôles qui complètent ceux que réalise la profession. « On veille au respect de l’IGP (NDLR : indication géographique protégée). » Pour l’instant, elle n’existe que pour le canard : elle interdit l’utilisation du mot Périgord à une entreprise qui n’est pas dans la démarche IGP. Pour l’oie, le projet d’une IGP avance très doucement depuis des années et va de pair avec l’augmentation de la production périgordine très insuffisante pour répondre à la demande de foie gras d’oie.

    • Mouahahah, la blague, bon, je suis obligée de raconter ma petit histoire perso. Au début des années 90, je faisais du stop assez souvent. Mais si, vous savez, l’auto-stop, ce moyen de transport spontané, solidaire et gratuit qui existait avant le covoiturage rentable2 et qui ne nécessitait que votre pouce.
      Bref, un jour un chauffeur de poids-lourd frigorifique (ils étaient sympas à l’époque et avaient encore le droit de vous embarquer) me raconte que toutes les semaines il part de Paris pour le sud, donc, si je veux, il suffit que je me rende à la Gare de l’est, ou depuis l’orient express il charge les foies-gras qu’il emmène se faire traiter dans le périgord.
      Voila, 20 ans que ça se passe comme ça, that’s all folks…

    • 70 euros les 150 grammes, ça fait près de 500 euros le kilo !
      Amha, les divers tags respect_des_animaux n’ont pas lieu d’être, bien soignés, certes, mais ça reste du cadavre.