• Firefox Profilemaker
    https://ffprofile.com

    This tool will help you to create a Firefox profile with the defaults you like.
    You select which features you want to enable and disable and in the end you get a download link for a zip-file with your profile template. You can for example disable some functions, which send data to Mozilla and Google, or disable several annoying Firefox functions like Mozilla Hello or the Pocket integration.
    Each Setting has a short explanation and for the non obvious settings links to resources describing the feature and the possible problems with it.

    #firefox #profil #web_app #générateur

  • California Hospitals Are Not Ready for an Omicron Winter
    https://capitalandmain.com/california-hospitals-are-not-ready-for-an-omicron-winter

    In interviews with doctors, nurses, hospital administrators and advocacy groups, a clear picture emerges: Hospitals trying to turn a profit will find a way to keep most of their beds occupied most of the time, and they’ll use the lowest staffing levels possible. In normal times, that formula rankles employees but makes money. During a crisis, it implodes.

    #système #profit #états-unis #santé

  • Les derniers maitres de la Martinique

    Spécial investigation, 2007.

    Un documentaire choc qui éclaire l’actualité récente aux Antilles.

    Des propos et des images qui ne seraient plus filmables et diffusables aujourd’hui.

    (Le lobbying des békés à l’Elysée et à Bruxelles).

    France Télévisions a créé un « guichet unique », et « recentré » les docs sur la conso, une censure impitoyable qui ne dit pas son nom, des centaines de réalisateurs viennent de le dénoncer dans une tribune.

    https://www.youtube.com/watch?v=4N0OS2f4xVg

  • En Turquie, les producteurs de noisettes se soulèvent contre le géant Ferrero
    https://www.rts.ch/info/economie/12604103-en-turquie-les-producteurs-de-noisettes-se-soulevent-contre-le-geant-fe

    A perte de vue, les noisetiers turcs déroulent leurs feuilles à peine roussies en ce début d’automne. Mais sous les frondaisons humides, la colère gronde contre la mainmise du géant de la pâte à tartiner Ferrero, accusé par les producteurs de casser les prix.

    « Ils ont le monopole, donc les mains libres. Mais ils achètent encore plus bas que l’an dernier. Cette année, je ne leur vendrai rien », prévient Aydin Simsek, 43 ans, surveillant du coin de l’oeil la douzaine de ramasseurs kurdes accroupis, payés 12 euros la journée, qui enfournent à pleines poignées les noisettes dans de grands sacs de toile.

    Pour Mehmet Sirin, 25 ans, la capuche relevée sur sa casquette pour se garder de la bruine, « c’est de l’exploitation : les noisettes nous reviennent sous forme de Nutella, mais nous, on en tire bien moins de profit qu’eux. C’est une injustice pure. »

    Premier producteur mondial
    Selon la FAO, le Fonds pour l’agriculture des Nations unies, la Turquie, assure environ 70% de la production mondiale et 82% des exportations, très loin devant l’Italie (20%) et quelques pays qui se partagent les miettes, dont l’Azerbaïdjan, la Géorgie et l’Iran.

    Sur les 600 à 700’000 tonnes de noisettes ramassées, environ 300’000 partent à l’export : « Comment se fait-il que seuls les étrangers en tirent profit ? » s’insurge le président de la chambre de commerce d’Istanbul, Omer Demir.

    « Bon sang, ils nous les achètent environ 2 euros le kilo et les revendent 20 euros : comment on en arrive là ? Il faut leur barrer la route. »

    Personne ne peut s’aligner
    Surtout qu’en fournissant outils et engrais aux paysans et en pré-payant leur récolte à un prix fixé à l’avance, les principaux grossistes, comme ceux qui fournissent le groupe italien, « ne laissent aucune chance aux autres », regrette-t-il.

    Car c’est vrai, personne ne peut s’aligner. Cabbar Saka le reconnaît, il n’a pas eu le choix : « Que pouvais-je faire ? J’avais besoin d’argent pour le mariage de ma fille... J’ai vendu mes 1600 kg de noisettes au grossiste ».

    Il a reçu l’argent tout de suite quand le Bureau agricole (TMO, l’autorité publique de régulation) paie lui à tempérament.

    Crainte de ne rien vendre
    Le district d’Akyazi compte 5500 producteurs déclarés. Devant les maisons, la récolte sèche en plein air sur des bâches, quelques jours pas plus, en surveillant constamment le ciel pour éviter les pluies.

    « Ferrero et les grands acteurs du marché tirent les prix à la baisse », dénonce Sener Bayraktar, le président de la Chambre de commerce locale, qui accuse le géant italien de gonfler les estimations de récoltes pour peser sur les cours. « Mais la crainte des producteurs, s’ils se plaignent, c’est de ne plus pouvoir vendre », relève-t-il.

    « Ferrero a mis en place un système qui ne laisse aucune chance » aux acteurs locaux, assure Sener Bayraktar, qui appelle les autorités à soutenir plus franchement les acteurs indépendants et ces derniers à relever leurs prix, pour inciter les producteurs à leur réserver leurs noisettes.

    « Respect des lois du marché »
    Sollicité par l’AFP, le géant italien se défend : « Nous n’achetons pas directement aux producteurs, nous passons par un réseau d’acheteurs et de fournisseurs spécialisés (...) en respectant les lois du marché et sa dynamique », explique un porte-parole du siège, qui rappelle que Ferrero est présent en Turquie depuis plus de 35 ans.

    L’approvisionnement turc en matière première étant indispensable à la production du Nutella et des rochers, le groupe a créé en 2014 une filiale locale, Ferrero Findik (noisettes, en turc) qui gère six usines de traitement (lavage, décoquillage et torréfaction) et un site de production de Nutella.

    En 2014, le groupe a aussi racheté le roi de la noisette, Oltan, ce qui a fini de lui assurer le contrôle du marché et des cours.

    Transformer le produit directement
    Pour soutenir les producteurs de noisettes - 76’500 enregistrés - le ministère de l’Agriculture les pousse à se lancer eux-mêmes dans la transformation du produit au lieu de vendre seulement leur matière première, ce qui leur assurerait un meilleur revenu.

    L’an dernier, Aydin Simsek avait vendu toute sa récolte à Ferrero. Cette année, il prévoit de la réserver intégralement, 15 tonnes espère-t-il, au TMO. « Quand Ferrero agira de bonne foi, je serai ravi moi aussi de manger du Nutella. Mais pas à ce prix. »

    #ferrero #exploitation #nutella #multinationales #capitalisme #agro-alimentaire #kinder #profits #huile_de_palme #lobby #marque #conditions_de_travail #droits_fondamentaux #exploitation #noisette #alimentation #Turquie #Italie

  • Vague de grèves de salariés frustrés et épuisés aux États-Unis Radio Canada -
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1832259/economie-entreprises-travail-syndicats-striketober

    Ouvriers, infirmiers... Des dizaines de milliers de salariés américains, fatigués par de longues heures de travail pendant la pandémie et frustrés face aux profits de leurs employeurs, ont engagé des mouvements de grève cet automne.

    Quelque 31 000 employés du groupe de santé Kaiser Permanente dans l’ouest des États-Unis menacent aussi de cesser, sous peu, le travail.


    Depuis jeudi dernier, 10 000 salariés du constructeur américain de tracteurs John Deere sont en grève. Plusieurs milliers de travailleurs ont engagé des mouvements de grève cet automne aux États-Unis. Photo : Getty Images / Scott Olson

    Depuis jeudi, 10 000 salariés du constructeur de tracteurs John Deere sont, eux, déjà en grève ; 1400 chez le fabricant de céréales Kellogg’s depuis le 5 octobre, et plus de 2000 employés de l’hôpital Mercy à Buffalo depuis le 1er octobre.

    À Hollywood, une grève des équipes de tournage qui menaçait de paralyser à partir de lundi l’industrie du cinéma américain a été évitée de justesse ce week-end, avec la conclusion d’un accord sur les conditions de travail de ces employés techniques.

    Le mot Striketober, contraction de “strike” (grève) et “october” (octobre), est apparu sur les réseaux sociaux. La vedette de l’aile gauche du Parti démocrate, Alexandria Ocasio-Cortez, l’a même mis en avant jeudi sur Twitter.

    Pendant la pandémie, pour compenser les nombreux absents, “on a sacrifié du temps avec nos familles, on a manqué les matchs des enfants, des dîners, pour s’assurer que les boîtes de céréales soient dans les magasins”, raconte Dan Osborn, mécanicien chez Kellogg’s depuis 18 ans.

    Et c’est comme ça qu’on nous récompense ? En nous demandant de faire des concessions, alors même que le PDG et les grands chefs s’accordent des augmentations ?
    Une citation de :Dan Osborn, mécanicien chez Kellogg’s

    Ce président de la section locale du syndicat BCTGM se sent floué. “On ne demande pas d’augmentations de salaire”, remarque-t-il.

    Et les employés ne rechignent pas aux longues heures. Mais ils s’opposent à la généralisation d’une catégorie d’employés n’ayant pas accès aux mêmes avantages et à la suppression de l’ajustement automatique des salaires au coût de la vie, un point important au moment où l’inflation est forte.

    La grève “durera le temps qu’il faudra, il suffit de tenir un jour de plus que l’entreprise”, dit-il.


    Environ 1400 employés du fabricant de céréales Kellogg’s sont en grève depuis le 5 octobre. Photo : Associated Press / Alyssa Keown

    Les grévistes “revendiquent en majorité une amélioration des conditions de travail”, remarque Kate Bronfenbrenner, spécialiste des mouvements syndicaux à l’Université Cornell.

    Les organisations font plus de profits que jamais et demandent aux salariés de travailler plus que jamais, parfois en risquant leur vie avec la COVID-19.
    Une citation de :Kate Bronfenbrenner, spécialiste des mouvements syndicaux à l’Université Cornell _

    Mais face à des employeurs refusant les compromis, les salariés “sont moins enclins à accepter des conventions collectives ne répondant pas à leurs besoins”, remarque-t-elle.

    Un mouvement de grèves en hausse
    Il est difficile de connaître le nombre exact de grèves, le gouvernement américain ne recensant que celles impliquant plus de 1000 salariés. Mais la tendance est clairement à la hausse depuis le mouvement des enseignants en Virginie-Occidentale en 2018, affirme Josh Murray, professeur de sociologie à l’Université Vanderbilt.

    Déçus par la convention négociée par leur syndicat, les enseignants avaient décidé de se mettre en grève, obtenant satisfaction. Il y a eu ensuite un phénomène de contagion.

    Plus il y a de grèves qui parviennent à leurs fins, plus il y en a qui démarrent, car les gens commencent à vraiment croire qu’ils peuvent gagner et sont prêts à risquer leur salaire ou leur emploi.
    Une citation de :Josh Murray, professeur de sociologie à l’Université Vanderbilt

    La grève chez Kellogg’s succède ainsi à celle en juillet de 600 salariés dans le Kansas d’une usine de gâteaux apéritifs Frito-Lay, filiale de PepsiCo. Ils avaient cessé le travail pendant 19 jours pour obtenir, entre autres, la garantie d’un jour de congé par semaine et des augmentations.

    Le millier de grévistes des grignotines Nabisco (filiale du géant Mondelez) ont, eux, obtenu des concessions en septembre après cinq semaines de conflit.

    Autre source de motivation, “pendant la pandémie, ces travailleurs ont pris conscience qu’ils étaient essentiels, que l’économie ne pouvait pas fonctionner sans eux”, remarque M. Murray.

    Les syndicats ont aussi profité ces dernières années de la montée de divers mouvements sociaux avec qui ils ont su s’associer, comme le syndicat des métiers de l’hôtellerie en Arizona, Unite Here, avec les organisations de migrants.
    Il y aura forcément un effet de balancier, les entreprises ne vont pas laisser les coûts salariaux augmenter trop.
    Une citation de :Josh Murray, professeur de sociologie à l’Université Vanderbilt

    Mais, en attendant, “les économistes et les sociologues ont démontré que plus le marché du travail est tendu [comme c’est le cas actuellement aux États-Unis, NDLR], plus les travailleurs ont du pouvoir, plus la probabilité de grèves est élevée”.

    #USA #grèves #salariés #salariées #pandémie #profits #Ouvriers #Ouvrières #infirmières #infirmiers #john_deere #kellogg's #hollywood #strike #pepsico #pepsi #Mondelez

  • If This is a Wage-Price Spiral, Why Are #Profits Soaring? - Center for Economic and Policy Research
    https://cepr.net/if-this-is-a-wage-price-spiral-why-are-profits-soaring

    That’s the question millions are asking, even if economic reporters are not. The classic story of a wage price spiral is that workers demand higher pay, employers are then forced to pass on higher wages in higher prices, which then leads workers to demand higher pay, repeat.

    We are seeing many stories telling us that this is the world we now face. A big problem with that story is the profit share of GDP has actually risen sharply in the last two quarters from already high levels.

    #salaires #narrative

  • #Suisse : Le référendum contre le paquet d’aide aux médias est sur le point d’aboutir ATS

    https://www.letemps.ch/culture/referendum-contre-paquet-daide-aux-medias-point-daboutir

    Le comité « Non aux médias contrôlés » a déposé ce mercredi à Berne plus de 110 000 signatures en faveur de son référendum contre le projet du parlement d’allouer quelque 3 milliards sur sept ans en soutien aux médias

    Le peuple devrait voter sur le paquet d’aide aux médias. Le comité référendaire a déposé mercredi à Berne 113 085 signatures. La Chancellerie fédérale doit encore les valider.


    Le comité a réuni plus du double de paraphes nécessaires au référendum. Cela montre que de nombreux Suisses refusent un financement étatique des médias privés, indique le président du comité « Non aux médias contrôlés » Peter Weigelt. Le subventionnement direct des médias est un « pêché politique et anticonstitutionnel ».

    L’enveloppe prévue par le parlement devrait s’élever à près de 3 milliards sur sept ans. Le comité s’oppose à ce « gaspillage inutile et dangereux de l’argent des impôts. Selon lui, les groupes de médias riches et les éditeurs bien situés sont les profiteurs principaux. « Des médias financés par l’Etat empêchent le débat public et détruisent la liberté d’expression. C’est un poison pour la démocratie », estime Peter Weigelt.

    La votation devrait avoir lieu le 13 février.

    Aide indirecte
    Le train de mesures en faveur des médias propose entre autres d’étendre l’aide indirecte à la presse en soutenant à l’avenir également la distribution matinale des journaux. Une enveloppe de 120 millions est prévue pour ce volet.

    Le paquet crée également une aide aux médias en ligne, dotée de 30 millions de francs par an, et visant à favoriser la transition numérique. Les contributions versées pourront atteindre au maximum 60% du chiffre d’affaires généré par l’entreprise. Une aide est aussi prévue pour les agences de presse, les écoles de journalisme ou encore le Conseil suisse de la presse.

    #gaspillage #propagande #médias (en réalité #merdias) #profiteurs #journalisme #presse #_journaliste #journullistes #mass_merdias #argent

  • Le système de santé suisse risque de tomber malade

    La population de la Suisse vieillit, le nombre de cas de maladies complexes augmente. C’est un #défi énorme pour le #système_de_santé du pays, réputé pour sa qualité. Un défi rendu plus sérieux encore par le manque de #professionnels qualifiés : le #personnel_soignant est souvent sous #pression, parfois jusqu’à l’explosion.

    Les coûts augmentent, les plans de réforme échouent et le #personnel_qualifié fait défaut : le système de santé suisse n’est pas au mieux de sa forme. Le personnel soignant avait déjà tiré la sonnette d’alarme avant le coronavirus. Il se plaint de mauvaises conditions de travail et d’un manque de reconnaissance. Après un an et demi de pandémie, il est physiquement et psychiquement à bout de forces (cf. « Revue Suisse » 4/2021). La pression sur les soins continue cependant de croître, car les évolutions démographiques et sociétales ne cessent d’aggraver la situation. D’après les pronostics, le pays manquera d’environ 65 000 infirmières et infirmiers d’ici 2030. Les associations du personnel et les experts mettent en garde contre une pénurie. L’initiative populaire « Pour des soins infirmiers forts » est censée éviter que cela ne se produise. Le peuple votera le 28 novembre 2021.

    Beaucoup jettent l’éponge

    En Suisse, près de 214 200 personnes travaillent dans le secteur des soins, la plupart en hôpitaux (45 %) et en EMS (41 %). 14 % sont employées par des organisations extrahospitalières. Et bon nombre d’entre elles travaillent à temps partiel : un 100 % serait trop lourd, disent-elles. L’état des lieux est le suivant : le travail par équipes se concilie mal avec les intérêts privés et les obligations familiales, le travail est dur physiquement et psychiquement et la pression des économies dans le système de santé fait que les services emploient un minimum de personnel et sont contraints à l’efficacité. Infirmières et infirmiers ont souvent peu de temps pour répondre aux besoins individuels des patients et discuter de choses et d’autres avec eux. Ils souffrent de ne pas pouvoir exercer leur métier comme ils le souhaiteraient. Un grand nombre d’entre eux le quittent avant l’heure. Un tiers de celles et ceux qui jettent l’éponge n’ont même pas 35 ans.
    Les travailleurs étrangers à la rescousse

    Les postes mis au concours sont plus nombreux que jamais dans le secteur des soins en Suisse. Les responsables du personnel ont de la peine à les pourvoir. Ils embauchent donc souvent du personnel étranger. À l’Ostschweizer Kinderspital à Saint-Gall, par exemple, 42 % des médecins sont suisses, 36 % allemands et 8 % autrichiens. Le personnel infirmier diplômé compte quant à lui 86 % de Suisses. Les hôpitaux universitaires de Zurich et de Lausanne emploient en revanche bien davantage de travailleurs étrangers dans le secteur des soins, soit respectivement environ 60 % et 50 %. Les ménages privés engagent eux aussi de plus en plus de soignantes d’Allemagne et d’Europe de l’Est. Ces femmes sont en service presque 24 h/24, ont des salaires inférieurs et rentrent dans leur pays après quelques mois.

    Le fait de compenser les #sous-effectifs par de la #main-d’œuvre_étrangère est problématique pour des raisons éthiques : la Suisse compte sur des personnes qui ont été formées à l’étranger et dont l’étranger a besoin. À l’avenir, il pourrait être plus difficile de recruter hors de nos frontières, car les pays d’origine de ces travailleurs font davantage d’efforts pour les retenir. En même temps, les besoins en personnel continueront d’augmenter fortement en Suisse, notamment en raison du vieillissement de la population.

    Grand savoir-faire, peu d’autonomie

    Si l’on observe le nombre d’#infirmières et d’#infirmiers pour 1000 habitants, la Suisse s’en sort bien par rapport à d’autres pays. Mais il serait faux d’en conclure que la situation du métier est plus confortable qu’ailleurs, souligne Rebecca Spirig, professeure à l’Institut des sciences infirmières de l’université de Bâle : « Il faut considérer toutes les personnes qui sont prises en compte dans ce chiffre et comment elles sont employées. » En Allemagne, par exemple, le traitement des plaies ne fait partie du secteur des soins que depuis quelques années. En Suisse, la pratique des injections et la pose de perfusions sont comprises dans la formation de base. Aux États-Unis, ce sont des nurse practitioners qui prodiguent les premiers soins à la population. Et la Hollande a mis en place le modèle buurtzorg (aide à domicile) avec des équipes de soins à l’organisation très autonome, qui consultent, décident, traitent, coordonnent et font appel, si nécessaire, à d’autres professionnels.

    Les médecins ont un rôle prépondérant

    « La Suisse n’est pas une pionnière », relève Rebecca Spirig. Son #système_de_soins repose largement sur l’#expertise_médicale : « Les infirmières et infirmiers ont un grand savoir-faire, mais prennent peu de décisions. » En effet, même des mesures élémentaires comme le port de bas de contention requièrent une ordonnance médicale. À cela s’ajoute un certain flou : les personnes ayant besoin de soins et vivant chez elles ont souvent affaire à plusieurs prestataires de soins. Le personnel d’aide et soins à domicile fournit de l’aide pour l’hygiène corporelle quotidienne, change les pansements et soigne les plaies ; les médecins posent des diagnostics, traitent et prescrivent des thérapies ; les physiothérapeutes et les ergothérapeutes les conduisent. « Les soins ambulatoires manquent de structures et de processus homogènes », note Ursula Meider, de la Haute école zurichoise des sciences appliquées (ZHAW). La concertation est souvent insuffisante, ce qui peut entraîner des doublons, des lacunes et des traitements inadéquats.

    De grands écarts de #qualité

    Comme de nombreux autres domaines du quotidien, le système de santé suisse possède une organisation fédéraliste. La Confédération fixe les grands axes et les cantons les mettent en œuvre, délégant à leur tour certaine tâches aux communes. Celles-ci sont responsables d’une partie des soins de longue durée et des soins ambulatoires prodigués aux personnes âgées. Ainsi, les services médicaux et sociaux et la manière dont ils collaborent diffèrent fortement d’un endroit à l’autre.

    On note des efforts visant à améliorer le réseau des soins de base et à le rendre plus efficace. Des cabinets communs apparaissent, surtout dans les campagnes, regroupant plusieurs groupes de métiers. Il existe aussi des modèles avec des structures extrahospitalières fortes et des transferts fluides vers les soins stationnaires, qui sont partiellement soutenus par les pouvoirs publics. « Nous avons évalué de bons exemples », souligne l’experte en soins infirmiers Rebecca Spirig. Mais il n’y a pas de volonté politique de les promouvoir et de les mettre en place à l’échelle suisse. La chercheuse de la ZHAW, Ursula Meidert, a la même impression : « De nombreuses autorités n’agissent que quand il n’est plus possible de faire autrement. »

    Certains acteurs défendent leurs propres intérêts

    La complexité du système fait qu’il est difficile d’établir des connexions et d’initier des réformes profondes à long terme. La politique nationale rechigne à prendre des décisions : elle se perd souvent dans des débats de principe et s’avère peu apte à trouver des compromis. Des idées d’amélioration ont déjà échoué plusieurs fois au seuil des Chambres fédérales, où des acteurs de poids – notamment le corps médical, les caisses-maladie et l’industrie pharmaceutique – ont une influence considérable. Mais le peuple aussi est souvent critique vis-à-vis des plans de réforme. En 2012, par exemple, il a rejeté un projet tendant à améliorer la coordination et la qualité des soins de base.

    Les adversaires de l’innovation agitent toujours la menace d’une hausse des coûts et se font ainsi l’écho d’une préoccupation largement répandue. Des études montrent toutefois que des structures homogènes et des processus efficaces aident à couvrir les coûts. Quand la collaboration entre les différents groupes de métiers s’améliore, les employés sont en outre plus satisfaits et restent plus longtemps dans le système de santé. Rebecca Spirig, qui fait partie du comité d’initiative, espère que celle-ci stimulera aussi une coopération accrue : « Un oui permettrait de lancer des réformes non seulement dans les soins, mais aussi dans tout le système de santé ».

    https://www.swisscommunity.org/fr/nouvelles-et-medias/revue-suisse/article/le-systeme-de-sante-suisse-risque-de-tomber-malade
    #pénurie #santé #travail #Suisse

  • New report shows leading Covid-19 vaccine pharma companies fuelling unprecedented human rights crisis | Amnesty International
    https://www.amnesty.org/en/latest/news/2021/09/new-report-shows-leading-covid-19-vaccine-pharma-companies-fuelling-unprece

    Six companies at the helm of the Covid-19 vaccine roll-out are fuelling an unprecedented human rights crisis through their refusal to waive intellectual property rights and share vaccine technology, with most failing to prioritise vaccine deliveries to poorer countries, Amnesty International said today.

    In a new report, A Double Dose of Inequality: Pharma companies and the Covid-19 vaccines crisis, the organization assessed six of the companies that hold the fate of billions of people in their hands: AstraZeneca plc, BioNTech SE, Johnson & Johnson, Moderna, Inc., Novavax, Inc. and Pfizer, Inc. It paints a dismal picture of an industry that is woefully failing to respect human rights.

    “Vaccinating the world is our only pathway out of this crisis. It should be time to hail these companies, who created vaccines so quickly, as heroes. But instead, to their shame and our collective grief, Big Pharma’s intentional blocking of knowledge transfer and their wheeling and dealing in favor of wealthy states has brewed an utterly predictable and utterly devastating vaccine scarcity for so many others” said Agnès Callamard, Amnesty International’s Secretary General.

    “Its plunging parts of Latin America, Africa and Asia into renewed crises, pushing weakened health systems to the very brink and causing tens of thousands of preventable deaths every week. In many low-income countries not even health workers and people at-risk have received the vaccine.”

    “Against the backdrop of these gross inequalities BioNTech, Moderna and Pfizer are set to make US$130 billion combined by the end of 2022. Profits should never come before lives.”

  • Rentrée : les jeunes profs épuisés de plus en plus nombreux à démissionner | Les Echos Start
    https://start.lesechos.fr/travailler-mieux/metiers-reconversion/rentree-les-jeunes-profs-epuises-de-plus-en-plus-nombreux-a-demission

    (...) sur l’année scolaire 2008-2009, on recensait 364 démissions contre 1.417 en 2017-2018, sur un total de 879.722 profs alors en poste. La tendance est encore plus marquée chez les profs stagiaires (lauréats du concours mais pas titularisés) passant de 144 en 2008-2009 à 703 neuf ans plus tard. Depuis, aucune mise à jour de ces chiffres n’a été publiée. Sollicité sur cette question, le ministère de l’Education nationale n’a pas répondu à nos demandes.

    En plus d’être datés, ces pourcentages sous-estimeraient, selon Rémi Boyer, largement le nombre d’enseignants qui trouvent le moyen de quitter la fonction publique. Leur nombre se chiffrerait cette année plutôt entre « 40.000 et 60.000 », constituant un halo de départs bien plus alarmant.

    « Objectif démission 2022 ! »

    La démission est généralement la dernière marche du désengagement des profs. En amont, il existe plusieurs stratégies pour se détacher de l’Education nationale. L’une d’entre elles, assez commune, est la « mise en disponibilité » pour une durée comprise entre deux et trois ans, renouvelable selon les motivations initiales. Par exemple, pour élever un enfant de moins de 8 ans, un prof peut se rendre disponible pendant trois ans renouvelables ou pour créer ou reprendre une entreprise durant deux ans maximum, détaille le site du ministère.

    [...]

    Possible pour les fonctionnaires depuis janvier 2020, il y a la rupture conventionnelle comme autre voie de scission - cette fois d’un commun accord. Le premier bilan dressé par le ministère, quatorze mois plus tard, fait état de 1.064 demandes d’enseignants dans les 30 académies françaises. Parmi elles, seulement 296 ont été acceptées - soit 76 % des demandes ont été rejetées.

    Hélas, on peut aussi y ajouter les profs en arrêt maladie (intermittents ou de longue durée), corollaires des burn-out et antichambre des démissions.

    #éducation #démission #enseignants #profs #école

  • "Le professeur documentaliste a l’avantage de pouvoir proposer des activités pédagogiques en direction d’une discipline ou d’une thématique, mais aussi de plusieurs, associant l’ensemble de la communauté éducative et scolaire. Les textes officiels, dans le cadre notamment de la mise en œuvre des parcours, soulignent combien il déploie ses fonctions «  en relation » : il est à la fois moteur et soutien."

    https://actualites.ecoledeslettres.fr/education/remettre-le-prof-doc-au-centre

    #ProfDoc #Enseignement

  • Haute-Garonne : il commande un iPhone sur Leboncoin pour plus de 250 euros, il reçoit un pot de ratatouille
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/haute-garonne-il-commande-un-iphone-sur-leboncoin-pour-plus-de-250-euro

    La victime prévoit de porter plainte et espère être remboursé par le site de ventes en ligne.

    Un habitant de Saint-Lys (Haute-Garonne), au sud-ouest de Toulouse, a subi une arnaque sur le site de ventes en ligne Leboncoin il y a quelques jours, en recevant un pot de ratatouille en lieu et place d’un iPhone, rapporte France Bleu Occitanie lundi 23 août.

    Cet homme avait payé l’iPhone 11 pour un montant de 264 euros, à un vendeur privé. Le règlement, selon lui, s’est fait via paiement sécurisé sur le site internet. Quelques jours plus tard, dans le colis reçu en point relais, il ne s’agissait pas du smartphone, mais d’un pot de ratatouille.

    L’acheteur a alors recontacté le vendeur qui n’a rien voulu savoir. Ce dernier, qui a déposé le colis dans un relais de Seine-et-Marne, assure avoir envoyé l’iPhone. La victime prévoit de porter plainte à la gendarmerie de Saint-Lys et il espère être remboursé par Leboncoin.

    #leboncoin.fr #humour #ebay #algorithme #airbnb #profiling #amazon #petites_annonces

  • Les premiers Afghans arrivent à Paris : "Ces gens étaient de par leurs professions et prises de position menacés par les Taliban"

    Deux citations tirées de l’article :

    Ils n’ont pas le « #profil habituel » des demandeurs d’asile afghans arrivés en France ces derniers mois et ces dernières années - et que l’on retrouve sur le littoral nord de la France, vers Calais et Grande-Synthe. « Ils sont plus âgés. Ils ne viennent pas de la même #classe_sociale. Ils n’ont pas organisé leur venue, puisqu’ils n’avaient jamais pensé à venir ici », décrit le directeur général de l’#Ofii. « Ils ont tout quitté dans l’#urgence ».

    (...)

    Les profils des personnes qui arriveront aujourd’hui sont différents. « Ce sont des médecins, des artistes, des gens du monde de la culture. Des personnes qui de par leurs professions, leurs actions, leurs prise de position étaient ciblés par les Taliban ».

    https://www.infomigrants.net/fr/post/34424/les-premiers-afghans-arrivent-a-paris-ces-gens-etaient-de-par-leurs-pr

    –—

    Commentaire de Mathilde Robert sur twitter :
    Où le DG de l’@OFII_France nous délivre la fine fleur de la rhétorique répugnante du « bon » et du « mauvais » demandeur d’asile afghan. Le « bon » est donc éduqué, d’une classe sociale supérieure, et ne voulait pas quitter son pays.
    Alors en fait même les paysans et les bucherons sont partis dans l’urgence, n’ont pas organisé leur arrivée mais seulement réuni l’argent pour payer le voyage, et auraient de loin préféré rester dans leur pays si un Taliban n’avait pas décidé un beau jour de leur faire la peau.

    https://twitter.com/MathildeR0BERT/status/1428596197409820675

    –—

    L’OFII ajoute, dans un tweet en réponse de Mathilde Robert :

    Ces réfugiés ne ressemblent pas aux migrants économiques que vous défendez chaque jour. Ne pas faire la distinction ne peut qu’aller dans le sens de ceux qui veulent remettre en cause le droit d’asile…

    https://twitter.com/OFII_France/status/1428662557687042054

    #Afghanistan #réfugiés #asile #migrations #bons_réfugiés #âge #mauvais_réfugiés #catégorisation #tri #réfugiés_afghans #France
    #même_pas_honte

    ping @isskein @karine4

  • Global Billionaires See $5.5 Trillion Pandemic Wealth Surge - Institute for Policy Studies
    https://ips-dc.org/global-billionaires-see-5-5-trillion-pandemic-wealth-surge

    The #obscene levels of wealth gained from the pandemic by a handful of mega rich individuals should immediately be taxed at 99 percent ―enough to fully vaccinate everyone on Earth and help millions of workers who lost their jobs due to #COVID-19. Only with this kind of radical and progressive policy making will we be able to fight inequality and end poverty.”

    #profits

  • Des journalistes demandent l’arrêt de la surveillance par apple
    https://www.rts.ch/info/monde/12423902-des-journalistes-demandent-larret-de-la-surveillance-par-apple.html

    Des associations de journalistes de Suisse, d’Allemagne et d’Autriche demandent l’arrêt de la surveillance annoncée par l’entreprise Apple des téléphones portables en Europe. Elles dénoncent une violation de la liberté de presse.

    La semaine dernière, Apple a annoncé la mise en place d’un système de traque des photos pédopornographiques. Des critiques ont alors mis en garde contre le fait qu’un Etat autoritaire pourrait également tenter d’infiltrer la base de données avec des photos à motifs politiques afin de savoir qui possède ces photos sur son téléphone portable.

    Les préoccupations des associations de journalistes des pays germanophones vont dans le même sens. Dans un appel commun publié mardi, adressé aux gouvernements de leurs Etats et à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, elles protestent contre l’intention de la société Apple.

    https://dingiralfulbe.com/wp-content/uploads/2021/08/12423994.image.jpeg

    Big Apple is watching you
    « Tous les journalistes ont des contenus confidentiels sur leurs smartphones », a déclaré l’ancienne correspondante suisse aux Etats-Unis, Priscilla Imboden, du Syndicat suisse des mass média (SSM), dans un communiqué. Pour elle, il est inacceptable qu’une entreprise privée américaine juge de l’admissibilité des contenus et veuille également les consulter et les transmettre.

    Les associations de leur côté pensent que « le chemin n’est pas très long entre la surveillance présumée de la scène pédopornographique et l’examen des données des utilisateurs d’opposants au régime en Turquie ou de la communauté LGBT en Hongrie ». Elles demandent donc aux autorités responsables d’empêcher le projet d’Apple dans tous les pays européens.
    ats/aps

    #profiling #surveillance #bigdata #porte_dérobée #Snowden #apple #smartphone #algorithme #iphone #domination #publicité #bénéfices #géolocalisation #technologisme #mac #apple

  • Autour de l’#université, de la #science et de l’#enseignement, notamment de l’#enseignement_supérieur, quelques citations tirées du livre de #Nuccio_Ordine, L’utilité de l’inutile , 2016 [2013], Les belles lettres :

    « Quant aux professeurs, ils se transforment de plus en plus en modestes bureaucrates au service de la gestion de ces exploitations commerciales universitaires. Ils passent leurs journées à remplir des dossiers, à faire des calculs, à produire des rapports pour des statistiques (parfois inutiles), à tenter d’apurer les comptes de budgets toujours plus maigres, à répondre à des questionnaires, à préparer des projets pour obtenir des subsides misérables et à interpréter des circulaires ministérielles confuses et contradictoires. L’année universitaire s’écoule rapidement, au rythme d’un inlassable métronome bureaucratique qui règle le déroulement de toutes sortes de conseils (conseil d’administration, conseil de faculté, conseil de doctorat, conseil du département) et celui des interminables réunions générales.
    Il semble donc que plus personne ne se soucie comme il se doit de la #qualité de la recherche et de l’enseignement. Le fait même d’étudier (on oublie souvent qu’un bon professeur est avant tout un infatigable ‘étudiant’) et de préparer les cours devient un luxe qu’il faut négocier chaque jour avec la hiérarchie de l’université. On ne se rend plus compte que séparer complètement la recherche de l’enseignement, ce serait réduire finalement les cours à une répétition superficielle et livresque du déjà connu. »

    –-> Nuccio ORDINE, L’utilité de l’inutile, 2016 [2013], Les belles lettres, pp.83-84.

    « Les #études sont avant tout l’acquisition de #connaissances qui, détachées de toute obligation utilitaire, nous font grandir et nous rendent plus autonomes. […] Favoriser exclusivement la #professionnalisation des étudiants, ce serait perdre de vue la dimension universaliste de la fonction éducative de l’instruction : aucun #métier ne saurait être exercé en toute conscience, si les #compétences_techniques qu’il requiert ne sont pas subordonnées à une #formation_culturelle plus vaste, seule susceptible d’encourager les #étudiants à cultiver librement leur esprit et à laisser libre cours à leur curiositas. »

    –-> Nuccio ORDINE, L’utilité de l’inutile, 2016 [2013], Les belles lettres, p.85.

    « C’est précisément quand une nation subit une #crise qu’il est nécessaire de multiplier par deux les fonds destinés aux #savoirs et à l’#éducation des #jeunes, afin d’éviter que la société sombre dans l’abîme de l’#ignorance. […] Car saboter la #culture et l’#instruction, c’est saboter le futur de l’humanité. »

    –-> Nuccio ORDINE, L’utilité de l’inutile, 2016 [2013], Les belles lettres, pp.88-89.

    « Car saboter la culture et l’instruction, c’est saboter le #futur de l’humanité. »

    –-> Nuccio ORDINE, L’utilité de l’inutile, 2016 [2013], Les belles lettres, p.127.

    #ESR #recherche #facs #bureaucratie #livre #citation
    #curiosité

  • Mon activité d’#expert en ERP désigne les #professionnels qui ont une connaissance approfondie des gros systèmes de #gestion et peuvent les configurer, les personnaliser et les maintenir pour les entreprises.

    On me consulte pour faire de l’intégration, et je constate que mon interlocuteur n’est pas toujours au fait de ce dont il parle. En fait, un #intégrateur ERP est une personne ou une entreprise qui aide les organisations à mettre en place et à utiliser efficacement un système de planification des ressources d’entreprise (ERP).
    https://michelcampillo.com/blog/2349.html

  • « Le #Liban, figure caricaturale d’un monde où les #mots sont blessés à mort »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/08/04/dominique-edde-une-overdose-mortelle-de-mensonge-affecte-la-pensee-jusqu-a-l

    Par #Dominique_Eddé

    L’effondrement du pays n’est pas seulement le fait d’une « bande de #mafieux », c’est aussi celui d’un ordre mondial dont le délitement tient au #langage, gangrené par le #mensonge , estime la romancière et essayiste Dominique Eddé dans une tribune au « Monde ».

    Il y a un mal dans l’air qui n’est pas le #Covid-19. Il existait à l’état larvé avant la #pandémie. Il a explosé avec elle. Il se mesure au nombre de relations qui trinquent, aux dépressions nerveuses, au caractère de plus en plus explosif de la vérité, à l’écart abyssal entre ce que l’on sait et ce que l’on peut en faire, entre ce que l’on ignore et ce que l’on prétend pouvoir. L’espèce humaine fait pression sur la planète qui, en retour, fait pression sur elle. L’espace rétrécit. Le temps s’accélère. Tout se passe comme si le passé ne faisait plus le poids : comme s’il n’avait plus l’énergie de souffler l’avenir. Comme s’il radotait pour ne pas sombrer.

    Les mots sont malades, ils sont blessés à mort. Leur sens a été violé, dévalisé. Par qui, par quoi ? Par un gigantesque réseau de clones plus ou moins détraqués qui, à tous les étages, d’un bout de la planète à l’autre, s’activent pour entretenir les rouages d’un monde fini. Et avec eux, derrière eux, la masse des gens qui, pour se faire une place, se croient obligés d’attraper la maladie du monde.

    La psychose progresse, les névroses sont en passe de devenir des modèles de #santé_mentale. Il n’y a quasiment plus de relais, plus de zones intermédiaires, entre le monde et la chambre à coucher. Chaque individu devient à lui seul le spectateur de tous. Chaque spectateur, ou presque, le témoin inutile d’une scène surpeuplée et sans horizon. Les pays sont en passe de devenir des entités électroniques aux logiciels plus ou moins bien entretenus. La nation et la religion sont recyclées en logos, en projets, en outils d’exclusion, de survie.

    Impossible rencontre entre intérêt particulier et intérêt général

    Les tout-puissants font l’expérience simultanée de leur pouvoir écrasant et de leur impuissance : leur impuissance à tirer, au-delà du #profit immédiat, un quelconque profit pour l’avenir. Les impuissants font l’expérience de la #servilité ou de l’#humiliation. Et pourtant, un rien suffit, sous cette chape de plomb, pour que se fissure le cercle fermé du monde qui nous étrangle. Pour qu’un visage condamné accouche d’un sourire.

    « Il ne s’agit pas d’avoir la peau du mensonge, il s’agit d’arracher la vérité à ses griffes, de réanimer la langue »
    Il m’est souvent demandé pourquoi j’insiste à penser que le Liban est une figure abîmée et caricaturale du monde. Plus j’observe cette miniature de pays, plus je persiste et signe : ce qui s’y passe n’est pas du seul ressort d’une bande de mafieux. La bande de mafieux existe bel et bien, mais elle n’est pas isolable. Elle est le ressort pourri d’un ordre mondial qui, ailleurs, donne encore le change.

    La demi-douzaine de chefs de clan libanais, passablement dégénérés, qui s’obstine à ne prendre aucune décision susceptible de sauver des millions de personnes, n’est pas sans rapport, sur le fond, avec l’incapacité des membres du G8 à prendre des décisions susceptibles d’en sauver des milliards. L’échec découle d’une même rencontre impossible entre intérêt particulier et intérêt général. La différence est une affaire de degré et de forme.

    Overdose mortelle de mensonge

    Depuis toujours l’exercice du pouvoir est rendu possible par le mensonge. Cela fait partie du « deal ». On pourrait même dire qu’en l’absence de mensonge le monde s’écroulerait. Toute survie, toute relation passe par une dose vitale de mensonge.

    Mais il s’agit désormais d’autre chose. Il s’agit d’une overdose mortelle qui affecte la pensée jusqu’à la moelle. Les raisonnements reposent sur des fondements infectés, périmés. Le mensonge a pénétré et dévalisé le langage comme des voleurs une maison abandonnée.

    Nous repeignons les murs au lieu de les rebâtir. La logique n’a plus où s’exercer en dehors de la surface. Trois mots bien frappés la font briller. Il suffit d’avoir l’esprit musclé et la conscience endormie. Si bien que nous assistons à une dépossession de la pensée par l’« intelligence ».

    « Je placerais bien, dans des pièces étanches, chacun de ces mots dont on se sert pour mieux oublier les gens qui en crèvent, chacun serait sommé de retrouver son sens avant de retourner dans une phrase »
    Nos slogans à la mode réclamant la « transparence » font partie intégrante du trompe-l’œil. Nul n’ignore que l’être humain et la vérité elle-même sont des blocs d’opacité. La transparence qui manque à notre espèce, c’est celle de l’air, de l’eau, de la lumière. De l’amour. Celle-là même qui s’évapore sous son nez. Il ne s’agit pas d’avoir la peau du mensonge, il s’agit d’arracher la vérité à ses griffes, de réanimer la langue. Ici se trouvent les limites de l’indignation. Non seulement elle ne fait plus l’affaire, mais elle est devenue le cache-misère de notre impotence.

    Ainsi, au Liban, le droit octroyé au peuple d’insulter le pouvoir est devenu, pour ce dernier, une soupape de sécurité. Cet exutoire verbal leur tient lieu de bouclier et nous infantilise, nous dispense de penser. Nos entreprises intellectuelles entretiennent, neuf fois sur dix, le cadre qu’elles prétendent combattre. « Il faut essorer le désespoir pour en faire de l’engrais pour le monde », me disait une amie, me soufflant l’idée de faire « un hôpital des mots ». De placer sous perfusion les mots qui ne disent plus rien de ce qu’ils veulent dire.

    Offenser la vie… et la mort

    Pour ma part, je placerais bien, dans des pièces isolées, étanches, dans un silence de mort, les mots « horreur », « famine », « injustice », « oppression », « occupation », « massacre », « humiliation », « ignominie ». Chacun de ces mots dont on se sert, à la louche, pour mieux oublier les gens qui en crèvent, chacun serait déshabillé, sommé de retrouver son sens avant de retourner dans une phrase. Car qui s’émeut encore d’un titre appelant à la halte d’un massacre ?

    Je conseillerais en revanche de mettre « finance » et « religion » dans la même chambre, en secteur psychiatrique. « Vie » et « mort » dans des lits jumeaux pour réapprendre à vivre ensemble. « Droits de l’homme » sur une table d’opération pour ablation d’« imposture ». « Justice » ayant perdu sa voix serait entre les mains des orthophonistes. « Culture », en service de pédiatrie, apprendrait à jouer sans se faire remarquer. « Liberté » et « vérité » sous dose massive de perfusion seraient sur le point de rendre leur dernier souffle.

    Lire aussi l’éditorial (4 mai 2021) :
    Liban : la France doit durcir les sanctions
    « Au Liban, quand deux chefs de guerre sont assis face à face, pour faire semblant de dialoguer, ils ne mentent pas, ils incarnent physiquement la disparition de la vérité »
    Echappés de leurs chambres voisines, « amour » et « humour » iraient à leur chevet leur faire du bouche-à-bouche. Soutenue par un régiment de médecins bienveillants, « bonté » retrouverait le goût de vivre qu’on lui avait enlevé en l’associant à la bêtise. Situé au dernier étage, « Dieu » se reposerait dans une salle tapissée de dessins d’enfants, interdite aux visites, pour une durée indéterminée. N’y auraient droit à la sortie que ceux qui ont du mal à y croire.

    Au Liban, quand deux chefs de guerre sont assis face à face, pour faire semblant de dialoguer, ils ne mentent pas, ils incarnent physiquement la disparition de la vérité. Rien, pas une once de vie dans un regard, ne dément cette absence : ces hommes offensent la mort en la singeant.

    En Occident, les chefs d’Etat ont encore le bon goût de n’offenser que la vie. Ils ont de la marge, de l’argent, des institutions, des armées, ils peuvent dialoguer, ils peuvent mentir. La différence n’est pas négligeable, mais elle s’arrête là.

    Une humanité en panne

    Il y a à la racine de toutes ces impuissances, un même terreau pourri. Une même maladie mentale qui ne relève pas de « X » ou de « Y » mais de cette construction carcérale à laquelle nous collaborons tous ou presque sous une forme ou une autre. Cette construction – communément nommée système ou ordre mondial – a acquis une autonomie de croissance et d’expansion proportionnelles à sa vanité et à notre perte d’autonomie individuelle.

    L’humanité enfle d’un côté, étouffe de l’autre. Elle vit à toute allure et elle est en panne. Il n’y a plus de résistance possible qui ne repose sur un postulat universel : le monde n’ira mieux que le jour où ce qui lui donne l’impression d’avancer lui donnera le vertige. A cet endroit, c’est tout notre vocabulaire, tous nos raisonnements, tous nos pays, toutes nos croyances qui sont concernés.

    Pour se faire entendre, il faudrait pouvoir dire n’importe quoi sur un ton jamais entendu. Contrairement aux luttes menées par ma génération, la bataille contre la #domination et la toute-puissance ne gagnera du terrain qu’à partir d’espaces aérés et sans concession, réinventés de A à Z. Elle aura fatalement un caractère artisanal. Sa fragilité sera sa force. Le mouvement a d’ailleurs commencé à l’échelle planétaire.

    Ce nouveau monde qui bouge à l’intérieur d’un monde échoué est conscient du fait qu’il faut tout replanter, à commencer par les mots, comme des arbres. Que, pour avoir du sens, chaque mot, chaque arbre, si modeste soit-il, doit être unique, irremplaçable. Ecouté comme on écoute la mer, le vent, le feu, un oiseau. Soigné comme un grand blessé.

    Dominique Eddé est une romancière et essayiste libanaise. Elle est notamment l’autrice d’Edward Said. Le roman de sa pensée (La Fabrique, 2017).

  • G20 de la santé : cynisme et indécence
    https://www.pardem.org/g20-de-la-sante-cynisme-et-indecence-0

    Avez-vous entendu parler du Sommet du G20 sur la santé qui s’est tenu le 21 mai 2021 ? Un grand moment attendu par ceux qui croyaient au ciel néolibéral et ceux qui n’y croyaient pas !
Résultats : ceux qui croyaient aux bonnes intentions du G20 sur un “droit universel à la santé” sont déçus. Les réalistes, ceux qui n’y croyaient pas parce qu’ils savent que le G20, réunion des pays néolibéraux les plus riches, poursuit son offensive économique et de propagande pour dominer le monde au dépend des peuples, n’ont pas été surpris.


    Plongée dans la nasse du G20
    Le Sommet mondial de la santé du G20, dans sa Déclaration de Rome, ne fait pas une seule fois référence au « droit universel à la santé ». Pour lui, pas question de légitimer le principe de garantir les soins de manière universelle, c’est-à-dire à tous. Car cela serait une obligation institutionnelle pour les pouvoirs publics et les États. Or, pour les pays du G20 la santé se réduit à une option charitable envers les « pauvres » et rester une machine à profit pour les multinationales.


    Certes le G20 parle d’un « accès équitable et abordable » aux outils de lutte contre la pandémie de Covid-19 (vaccins, traitements médicaux, diagnostics et outils de protection individuelle). Il confirme les principes et objectifs du marché, l’échange monétisé (vente et achat) qui n’ont rien à voir avec le droit à la santé pour tous. La déclaration insiste sur le fait que les mesures nécessaires, qui seront prises dans les mois à venir pour « promouvoir l’accès de tous aux vaccins », doivent être définies dans le cadre des traités de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et en particulier des Traités OMC-ADPIC (Accord sur les droits de propriété intellectuelle liés au commerce). L’Organisation mondiale de la santé (OMS, agence des Nations unies) est ainsi évincée.


    Rappelons que, depuis des années, plus de 100 États, des centaines de prix Nobel, des scientifiques, des personnalités du monde de la culture et des milliers d’associations, d’organisations et de syndicats demandent que la santé soit le domaine de l’Organisation des nations unies (ONU) et en particulier de son agence l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La primauté de l’ONU et de l’OMS signifierait que les règles en la matière seraient établies conformément à la Déclaration universelle des droits de l’’Homme de 1948 et aux traités internationaux sur les droits civils, sociaux et politiques.

    Prétendre donc, comme le fait le G20, que l’objectif de la lutte mondiale contre la pandémie est de ne laisser personne de côté est un mensonge éhonté, une pure hypocrisie destinée à enfumer les peuples. La réalité est que la stratégie de lutte contre la pandémie, adoptée il y a un an et demi au nom de l’accès équitable et abordable aux vaccins et dans le respect des traités OMC/ADPIC, a privé de soins des centaines de millions de personnes exclues de la vaccination (seul 1% de la population africaine a été vacciné). Selon l’OMS, plus de la moitié de la population mondiale était, en 2020, toujours privée de couverture sanitaire de base et l’épidémie a aggravé la situation.

    Les pays du G20, chantres du néolibéralisme, maintiennent leur suprématie et leur pouvoir dans les domaines financier, technologique, scientifique, productif et commercial. Leurs entreprises privées restent les seuls propriétaires de la connaissance du vivant, les détenteurs de brevets, les producteurs et distributeurs de vaccins, les maîtres du commerce international, les fournisseurs de services médicaux, les contrôleurs des marchés de la santé, les maîtres de la digitalisation des systèmes de santé, etc.

    COVAX : nouveau nom de la charité et de la dépendance
    Le COVAX est le mécanisme de dépendance des pays du “Sud”, mis en place par les pays du Nord, en accord avec l’OMS, pour faciliter le partage de la recherche, le développement, l’achat et la distribution des vaccins en faveur des pays pauvres. Il est géré par deux organisations publiques-privées : le CEPI (Coalition for Epidemic Preparedness Innovations) et la GAVI (Global Alliance on Vaccines and Immunisation). Les vaccins sont transférés sous forme d’aide, gratuitement, aux populations des pays dits à faibles revenus, et sous forme d’aide à prix réduit pour celles des pays dits à revenus moyens. Une version payante de la charité chrétienne sans doute…


    Mais la philanthropie a des limites.
La première, c’est que les pays riches et les organismes philanthropiques privés, tels que la fondation Gates, n’ont pas alimenté les finances du COVAX comme ils l’avaient promis la main sur le cœur. COVAX devait disposer de plus de 40 milliards de dollars mais aujourd’hui, seuls 12 milliards sont arrivés dans les caisses… Entre effet d’annonce publicitaire et réalité, il y a un fossé.


    La deuxième est la préservation des brevets qui consacre la propriété privée absolue pendant 20 ans, par les multinationales pharmaceutiques, des vaccins et des dispositifs médicaux. Le but étant de maintenir la domination politique, économique et sociale des pays du Nord sur les pays du Sud par le biais de la mainmise sur la santé des milliards d’êtres humains qui les peuplent.
Les dominants le savent. Refuser la levée des brevets est un comportement cynique, voire criminel.

    Le cirque de la suspension (provisoire) des brevets
    C’était le point le plus attendu du Sommet mondial de la santé du G20. Il a officiellement choisi de ne pas prendre de décision et de reporter le débat à la réunion du Conseil général de l’OMC… qui, depuis, discutaille…


    L’Union européenne est majoritairement opposée à la suspension du régime des brevets et encore plus à son abolition. Elle cherche à déplacer le débat sur la définition d’un nouveau traité mondial de coopération en matière de surveillance et de réponse aux pandémies actuelles et futures… L’Idée de l’UE est de proposer de signer un traité mondial reprenant les grandes lignes du système de coordination intra-européenne mis en place dans le cadre de la “création” (récente) de l’Union européenne de la santé.
La vice-présidente américaine Kamala Harris s’est dite favorable à une suspension des brevets, « à condition qu’elle soit ciblée et limitée dans le temps »…

    Quant à l’Inde, la suspension lui sert à renforcer son rôle de premier producteur mondial de vaccins à faible coût par le biais de l’entreprise privée Serum Institute of India avec le soutien
de l’université d’Oxford et de Astra Zeneca. Le laboratoire a d’ailleurs signé, en 2020, un accord portant sur la production de plus de 1,2 milliard de doses de son vaccin par le Serum Institute of In-dia. La stratégie indienne d’expansion économique dans le secteur pharmaceutique se pose, évidemment, en concurrence avec la Chine.


    De son côté, l’Indonésie (autre membre du G20) a clairement exprimé sa volonté, grâce à la réduction des contraintes imposées par les brevets, de devenir le principal hub de l’Asie du Sud-Est et ce en concurrence avec la Chine et l’Inde.
Bref, la concurrence capitaliste néolibérale au sein du G20 bat son plein.
L’échec prévisible du G20 concernant une coopération mondiale effective dans la lutte conte la Co-vid-19 s’est révélé au grand jour.

    Big Pharma : des profits stratosphériques
    Les pouvoirs publics ont pratiquement financé en totalité (vaccin Astra Zeneca) et en grande partie (vaccins Pfizer, Moderna, Johnson&Johnson, etc.) la conception, le développement, la production et la commercialisation des vaccins. S’il y a des vaccins, ce n’est pas grâce à Big Pharma mais aux colossales sommes d’argent public injectées par les États (plusieurs dizaines de milliards de dol-lars), par tous les moyens possibles, dont celui décisif, des engagements garantis d’achat public de milliards de doses commandées aux entreprises.

    Ce faisant, les entreprises ont empoché le pactole et, sans investissements majeurs, ont déjà récolté des milliards de bénéfices pour les distribuer à leurs actionnaires, sans que les États, les citoyens dont l’argent public a financé les multinationales, n’aient obtenu aucun avantage financier en retour. Les gouvernements ont financé et continuent à financer les entreprises qui , elles, continuent à faire des bénéfices.
Le Sommet mondial de la santé du G20 est bien une tragique mascarade. Car il est clair que la santé des gens n’est pas la priorité des puissants du monde. La réalité d’un droit universel à la santé est inexistante.


    Qui peut croire encore que sans sortie du capitalisme néolibéral tous les peuples, nation par nation, pourront accéder aux soins de santé universels et gratuits ?

    Joël Perichaud, secrétaire national du Parti de la démondialisation, chargé des Relations internationales

    #capitalisme & #vaccination #mascarade #test_pcr #covid-19 #isolement #cas_contact #travail #économie #coronavirus #santé #surveillance #confinement #covid #sars-cov-2 #pandémie #contacttracing #isolement #G20 #Inde #Indonésie #profits #Droit_à_la_santé #OMC #ADPIC #COVAX #brevets #ue #union_européenne

  • Plus de 56 milliards de bénéfices : Apple, Google et Microsoft avalent le monde Anouch Seydtaghia

    Les résultats publiés dans la nuit de mardi à mercredi par les géants de la tech confirme l’extension de leur empire. Apple, Google et Microsoft bénéficient tant de la pandémie que de son atténuation. Rien ne semble en mesure de les freiner.

    Les chiffres étaient attendus en hausse. En réalité, ils ont atteint des sommets. Chacun dans son domaine, Apple, Google et Microsoft ont battu des records lors du dernier trimestre. Publiés dans la nuit de mardi à mercredi, leurs résultats montrent que les tendances esquissées ces derniers mois se confirment. Ces géants de la tech ont été les grands vainqueurs de la pandémie. Et la fin de la crise sanitaire qui se dessine leur profitera davantage encore. Et rien, de la pénurie de puces informatiques aux tentatives de régulation, ne semble sérieusement capable de contrecarrer l’expansion de ces multinationales à moyen terme.

    Bien sûr, Google, Apple et Microsoft ont chacun leurs spécificités et sont actifs dans des marchés parallèles. Mais des traits communs les réunissent. Le fait que des milliards de Terriens aient passé, ces derniers mois, un temps accru devant leurs écrans – téléphones ou ordinateurs – leur a directement bénéficié. La demande pour les services en ligne a explosé. Et aujourd’hui, les géants du numérique profitent de la reprise, de l’accroissement de la consommation et des voyages rendus à nouveau possible. C’est ainsi que Apple (21,7 milliards de dollars), Google (18,5 milliards) et Microsoft (16,5 milliards) ont cumulé plus de 56 milliards de bénéfices en trois mois. Ces sociétés, dont la valeur totale excède les 6000 milliards de dollars en bourse, ont chacune battu un record. . . . . .

    La suite payante : https://www.letemps.ch/economie/plus-56-milliards-benefices-apple-google-microsoft-avalent-monde

    #bénéfices #économie #publicité #fiscalité #capitalisme #finance #actionnaires #dividendes #multinationales #gafam #Apple #Google #Microsoft

  • Des dizaines de voitures d’Apple filmeront la Suisse Anouch Seydtaghia
     
    Dès le 21 juillet, Apple fera circuler pour la première fois des dizaines de voitures équipées de caméras sur les routes helvétiques. Son objectif : améliorer son service Maps. Coïncidence, les voitures de Google filmeront en même temps la Suisse.


    Equipées de caméras à 360 degrés, les voiture d’Apple croiseront sur les routes suisses celles de... Google dès la semaine prochaine. — © Joaquin Corbalan - stock.adobe.com

    Dès le 21 juillet, plusieurs dizaines de voitures d’Apple circuleront sur les routes suisses. Leur objectif sera de filmer et photographier des milliers de kilomètres de routes, ainsi que leurs alentours. Plus de dix ans après Google, son rival californien veut lui aussi enregistrer avec précision l’espace public helvétique grâce à des véhicules truffés de capteurs. Avec, en arrière-plan, plusieurs objectifs commerciaux.
    . . . . . . . .
    La suite payante : https://www.letemps.ch/economie/dizaines-voitures-dapple-filmeront-suisse
    #vie_privée #surveillance #apple #facebook #google #données #internet #algorithme #bigdata #données_personnelles #profiling
    #vie_privée_-_données_personnelles

  • #Terrorisme : au nom de sa #sécurité, la #France expulse toujours plus

    Depuis 2018, l’Hexagone a expulsé plus de la moitié des islamistes radicalisés fichés et en situation de séjour irrégulier en France. Et selon la volonté du ministre de l’Intérieur, le nombre d’expulsions devrait encore augmenter. C’est un des axes du contre-terrorisme français, rapporte la Deutsche Welle.

    Agir plus vite et plus durement avec les immigrés condamnés pour des crimes graves, telle est la consigne donnée aux préfets de France par le ministre de l’Intérieur, Gérald #Darmanin, en juin. Les #titres_de_séjour sont à réexaminer, et des expulsions à prévoir pour les coupables de #crimes graves : homicide, viol, trafic de drogue, violences conjugales ou contre des dépositaires de l’autorité publique. Voilà le dernier cap fixé par la France pour améliorer la sécurité sur le territoire, rapporte la Deutsche Welle, qui fait un point sur la stratégie antiterroriste de la France.

    « En parallèle de cette mesure, le gouvernement a également publié de nouveaux #chiffres sur les expulsions », écrit le site de la radio internationale allemande : sur 23’000 #personnes_fichées, car soupçonnées de radicalisation, dans le #FSPRT - le #Fichier_de_signalements_pour_la_prévention_de_la_radicalisation_à_caractère_terroriste -, 1’115 seraient en situation irrégulière sur le territoire. Parmi elles, environ la moitié - 601 - a été expulsée ces trois dernières années. L’autre moitié serait en passe de l’être ou se trouve actuellement en prison, a précisé le gouvernement.

    Le gouvernement Macron n’est pas le seul à opérer de la sorte. Les exécutifs successifs du pays, où plus de 250 personnes ont été victimes d’attentats terroristes ces dernières années, ont répondu en durcissant les lois d’immigration. Dans ce contexte, le sujet des expulsions « est devenu plus explosif », explique le journaliste allemand, qui s’est entretenu avec un expert en contre-terrorisme français.

    Tensions dans les pays du Maghreb

    « Le profil des #terroristes_actifs en France a changé », a ainsi expliqué #Marc_Hecker, chercheur à l’Institut français des relations internationales, à la radio allemande. Selon lui, ceux qui ont perpétré les dernières attaques étaient souvent des #immigrés, des #demandeurs_d'asile ou des personnes entrées clandestinement dans le pays.

    Le chercheur pointe deux évolutions qui en découlent. Premièrement, la France a modifié sa pratique d’expulsion :

    Même si la France n’expulse pas d’individus vers les zones de guerre, la liste des pays vers lesquels aucune expulsion n’est réalisée s’est réduite au fil des années."

    Les capacités limitées des #services_de_renseignements

    Deuxièmement, dans les pays en question, la situation sécuritaire se trouve sous tension. Cela concerne avant tout les pays du Maghreb, qui ont vu les expulsions de France se multiplier. « Envoyer les personnes radicalisées vers des pays qui ne disposent pas des mêmes capacités de surveillance que la France ne fait qu’accentuer le problème pour ces pays », explique Hecker.

    « Impossible pour le moment de savoir si les expulsions permettront d’améliorer durablement la situation sécuritaire tendue de la France, mais cela devrait au moins décharger temporairement les autorités », estime la Deutsche Welle. Un des problèmes centraux reste qu’un fichier comptant 23’000 noms représente un défi de taille constant pour les services de renseignements. De plus, le #fichage de toutes les personnes qui sont passées sous les radars, comme le meurtrier de Samuel Paty ou l’attaquant de Notre-Dame de l’Assomption, à Nice, demande des moyens supplémentaires.

    Quant au changement de #profil des attaquants, il est impossible d’évaluer s’il est passager ou définitif.

    https://www.courrierinternational.com/article/vu-dallemagne-terrorisme-au-nom-de-sa-securite-la-france-expu
    #expulsions #renvois #asile #migrations #réfugiés #machine_à_expulser #islamisme #radicalisation #criminels_étrangers #statistiques #sans-papiers

    ping @cede @karine4 @isskein

  • Déclassement professionnel et fragilité des privilèges en migration

    Les immigré·es diplômé·es du supérieur font souvent l’expérience d’un déclassement lors de leur arrivée en France. Cette #mobilité_sociale vers le bas se traduit par l’obtention d’un premier #emploi dans une #profession moins privilégiée que celle occupée avant la migration.


    https://www.icmigrations.cnrs.fr/2021/07/07/defacto-027-05

    #migrations #déclassement #diplôme #travail #France #statistiques #chiffres #diplômés

    ping @karine4

  • Mesure d’application de la 9 iéme ORDONNANCE des autorités d’occupation au sujet des juifs.

    En vertu du 1er paragraphe de la 9eme ordonnance du 8 juillet 1942 édictant des mesures à l’égard des juifs, il est interdit aux juifs de fréquenter tous les établissements publics dont la liste suit :

    Cette mesure entre en vigueur immédiatement.

    1 Restaurants et lieux de dégustation
    2 Cafés salons de thé et bars.
    3 Théâtres.
    4 Cinémas.
    5 Concerts.
    6 Music halls et autres lieux de plaisir.
    7 Cabines de téléphone public.
    8 Marchés et foires.
    9 Piscines et plages.
    10 Musées.
    11 Bibliothèques.
    12 Expositions publiques.
    13 Châteaux forts, châteaux historiques ainsi que tout autres monuments présentant un caractère historique.
    14 Manifestations sportives, soit comme participants, soit comme spectateurs.
    15 Champs de courses et locaux de pari mutuel.
    16 Lieux de camping.
    17 Parcs.

    Dr. Hoehere S.S. und Polizeifueherer im Berreich des Wilitaerbefehlshabers

    NDR N’oublions pas d’ajouter les centres commerciaux, les moyens de transport . . .
    Les françaises et les français pratiquant le religion juive doivent être on ne peut plus consterné.e.s par les derniers décrets d’ #émmanuel_macron, suite à ses trés maigres résultats électoraux récents.

    #covid #covid-19 #coronavirus #santé #surveillance #france #EnMarche #confinement #pandémie #vaccin

  • Du vin, de la bière, un héritage colonial et un mécano fiscal

    En poussant la porte d’un caviste Nicolas, peu de clients savent qu’ils pénètrent dans une enseigne du groupe Castel, une multinationale qui s’est im- posée comme le premier négociant français de vin, troisième sur le marché international. À la tête de l’entreprise, la très discrète famille Castel compte parmi les dix premières fortunes hexagonales. Mais ce champion vinicole est aussi – et surtout – un vieil empire françafricain de la bière et des boissons gazeuses.

    Note sur : Survie : De l’Afrique aux places offshore
    L’empire Castel brasse de l’or

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/07/12/du-vin-de-la-biere-un-heritage-colonial-et-un-mecano-fi

    #castel #afrique