• Comment faire fortune dans l’herbe ! | La Chronique Agora
    http://la-chronique-agora.com/fortune-herbe

    Si le #cannabis était simplement légalisé, les prix seraient probablement bas… l’offre abondante… et les #profits rares. C’est peut-être là la véritable raison pour laquelle il n’a pas encore été légalisé. Il n’y avait pas de profits à en tirer. Les dealers… la police… les prisons… tous étaient ligués pour le maintenir dans l’illégalité. Mais si, au lieu de le légaliser, on pouvait le transformer en monopole d’Etat ? On pourrait alors émettre des licences réservées à ceux qui contribuent aux campagnes électorales. Seuls quelques cultivateurs soigneusement surveillés seraient autorisés à exercer… la distribution serait sévèrement contrôlée… et la concurrence serait interdite. Il y aurait alors de belles marges à se partager.

  • Private Prisons House More Latinos Than Do Public Ones, Study Finds

    In March, Rina Palta reported for Code Switch on a study that found private prisons were disproportionately filled with inmates of color. A broader recent study of federal data from 2005 has revealed something similar: The proportion of white inmates was significantly smaller in private prisons than in public ones, and the proportion of Latino inmates was larger.

    http://www.npr.org/blogs/codeswitch/2014/08/10/339150805/private-prisons-house-more-latinos-than-do-public-ones-study-finds

    #prison #migration #discrimination #privatisation #noirs #latinos #injustice #profit

  • Who’s Profiting from Israel’s Offensive in #Gaza?

    Shir Hever: Israel continues to reject Hamas’s offer of a ten-year ceasefire because it would undermine Israeli arms sales, which reached $7 billion in 2012


    http://therealnews.com/t2/index.php?option=com_content&task=view&id=31&Itemid=74&jumival=12175

    #Israël #Palestine #armes #industrie_militaire #profit #business

  • Aid to Africa: donations from west mask ’$60bn looting’ of continent
    http://www.theguardian.com/global-development/2014/jul/15/aid-africa-west-looting-continent

    Western countries are using aid to Africa as a smokescreen to hide the “sustained looting” of the continent as it loses nearly $60bn a year through tax evasion, climate change mitigation, and the flight of profits earned by foreign multinational companies, a group of NGOs has claimed.

    Although sub-Saharan Africa receives $134bn each year in loans, foreign investment and development aid, research released on Tuesday by a group of UK and Africa-based NGOs suggests that $192bn leaves the region, leaving a $58bn shortfall.

    #Afrique #aide #corruption #dirigeants_africains #corrompus #argent_public #profits_privés #monde_libre(ment voleur) #donneur_de_leçons #sans_vergogne

  • En #Grèce, tout doit disparaître
    http://www.lanouvellerepublique.fr/France-Monde/Actualite/Politique/n/Contenus/Articles/2014/07/15/En-Grece-tout-doit-disparaitre-1984843

    Sous la pression de la « #troïka » (#BCE-#UE-#FMI) qui a conditionné les aides européennes à de profondes réformes économiques, la Grèce solde tout. La loterie nationale et les paris sportifs sont passés entre les mains du fonds greco-tchèque Emma Delta, le réseau de gaz entre celles de l’entreprise publique de gaz azéri ; une poignée de plages et biens immobiliers ont déjà trouvé preneurs ; la vente du PMU national, de l’aéroport d’#Athènes, de la société de maintenance du réseau ferroviaire et d’une nouvelle poignée de côtes sont en négociation. Le reste est en rayon, lorgné par les investisseurs, notamment russes et chinois.

    Lancé en 2011, ce vaste mouvement de privation traîne, et les 22,3 milliards attendus d’ici 2020 sont loin d’être atteints. Le #FMI et l’#Union_européenne, qui s’inquiétaient fin 2013 de la lenteur des #privatisations, pointent les freins juridiques, administratifs et politiques ; l’opposition populaire, qui s’est durcie, a aussi marqué quelques victoires.

    Dernière en date, la mise en suspens de la vente de la compagnie des #eaux d’Athènes contestée via un référendum « sauvage ». Fin mai, le Conseil d’État grec a donné raison aux citoyens en estimant que « la transformation d’une entreprise publique en entreprise privée ayant pour objectif le #profit fait peser une incertitude sur la continuité de l’offre de service public abordable et de qualité ».

    Cet arrêt remet de fait en cause la vente de l’autre compagnie des eaux, celle de Thessalonique, deuxième ville du pays, convoitée entre autres par le groupe français #Suez.

    #honte

  • Le sport est devenu un outil au service de la croissance - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article5982

    Une ville abandonnée, une autre en proie à de violentes manifestations, des pétro-dollars comme carburants ... rien de nouveau finalement. Sauf qu’il ne s’agit pas d’évoquer Détroit, la crise grecque ou l’arrivée massive d’investissements émanant du golfe persique dans nos industries. Non, il s’agit de sport. Ce sport qui a fait de Sotchi une cité olympique déjà en ruine et ruinée et qui provoque actuellement l’embrasement de Rio en raison d’une coupe de monde de football scandaleusement coûteuse. Ce sport qui voit les fonds d’investissements du golfe persique débouler sur les terrains, à croire que l’argent est le pétrole du sport, le menant à sa perte. Ce sport qui n’est plus un simple jeu.

  • La #criminalisation de la migration en #Grèce

    Les #centres_de_détention_pour_migrants, un nom utilisé pour désigner des #camps de concentration modernes, ne sont que la pointe de l’iceberg d’une intrigue complexe visant, entre autres, à la criminalisation des migrants, afin d’en tirer #profit.

    http://www.okeanews.fr/20140506-criminalisation-migration-en-grece

    #migration #asile #réfugié

  • Hépatite C : à 720 euros le comprimé, va-t-on tirer au sort les malades ? | Donc, ces charlots avouent implicitement qu’ils vendent déjà 30 fois trop cher dans les pays riches !
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/la-sante-na-pas-de-prix/2014/05/06/hepatite-c-720-euros-le-comprime-va-t-tirer-au-sort-les-malad
    #profitation #charognards
    Putain, je te nationaliserais ça à la truelle !

    Seul problème : à 1 000 dollars le comprimé (soit environ 720 euros), un traitement de douze semaines coûte 60 000 euros, ce qui est hors de portée de la plupart des bourses…

    Prenons le cas de l’Egypte, pays où la prévalence de l’hépatite C est la plus élevée au monde (d’après l’Organisation mondiale de la santé, 15% de la population y est infectée). Dans sa grande mansuétude, Gilead consent à brader le traitement aux pays à revenus intermédiaires : le laboratoire leur cède les douze semaines de pilules à 2 000 dollars (environ 1 434 euros).

    • Grâce à l’industrie pharmaceutique, on va pouvoir NE PAS éradiquer l’hépatite C

      http://seenthis.net/messages/242161

      Et le prix ?

      Il est scandaleux. Les traitements, sur 12 ou 24 semaines, vont coûter entre 65 000 $ et 189 000 $. Non seulement l’accès à ces médicaments qui révolutionnent les prises en charge va être restreint aux plus riches, mais en plus cela repousse l’espoir de voir disparaître cette maladie… Lorsque ces « inventions » passeront dans le domaine public.

      Une étude a été menée pour évaluer le prix que coûte la production, et la commercialisation de ces médicaments, en s’appuyant en particulier sur le prix des antiviraux contre le HIV qui ont souvent des structures communes. Ce n’est qu’une évaluation, mais le travail mené par une équipe d’universitaire est sérieux, et a été publié dans le journal Clinical Infectious Desease. Pour eux, le prix de production de ces différents médicaments se situe entre 100 et 250 $ pour un traitement de 12 semaines.

  • Aujourd’hui, on s’en lave les mains !
    http://blog.monolecte.fr/post/2014/05/05/aujourdhui-on-s-en-lave-les-mains

    Quand tu es malade, mieux vaut un bon repas qu’aller à l’hôpital, disent les Chinois. En octobre 2008, Guillaume Depardieu mourrait d’une infection nosocomiale, c’est à dire d’une bactérie résistante à tous les traitements, qui l’avait contaminé lors de l’un…Lire la suite →

    #Bibliofil #histoire #mort #santé #société

    • Centre d’actualités de l’ONU - Infections nosocomiales : l’OMS invite les personnels de santé à respecter l’hygiène des mains

      http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=32514

      5 mai 2014 – À l’occasion de la Journée de l’hygiène des mains, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) invite instamment les personnels de santé à bien respecter les règles d’hygiène des mains pour soigner les patients, afin de les protéger contre le risque de contracter des infections dans leurs établissements.

      Les résultats initiaux d’une enquête mondiale de l’OMS confirment que ces infections sont souvent résistantes aux antibiotiques utilisés pour les traiter.

    • En gros, ce que raconte le livre, c’est qu’en moyenne, rien qu’en se désinfectant correctement les mains dans les services de santé, on peut facilement s’épargner 8 millions de morts précoces dans le monde, chaque année.
      Détails intéressants : le livre est #creative_commons et la formule OMS de la solution est #open_source.

      Parce que quand Pittet a voulu voir si le gel marchait bien partout, il a découvert que les labos #big_pharma le vendaient 4 fois plus cher dans les pays pauvres qu’en Occident, parce que selon la logique du #marché, ils en avaient plus besoin de nous. Résultat : les soignants devaient économiser, ce qui rendait le produit nettement moins efficace. Le gars est devenu tellement furieux contre cette logique de #profits imbécile qu’il a décidé de trouver le moyen le moins coûteux possible de produire le gel et de le diffuser massivement, pour casser toute logique de #monopole.

      Le livre raconte d’ailleurs une de leurs petites magouilles ordinaires :

      Et moins intègre, il n’aurait pas résisté à la pression des laboratoires pharmaceutiques. « Je passais mon temps à expertiser leurs produits, je pouvais pas faire copain-copain avec eux. » Avant le démarrage de la campagne anglaise, il s’inquiète de la qualité des solutions et des gels hydro-alcooliques retenus par le gouvernement. « C’est pas la peine de les mettre dans vos hôpitaux s’ils ne marchent pas. » Il joue gros. Il ne veut pas risquer un échec pour un détail aussi stupide. Il envoie les dix gels et les quatre solutions disponibles sur le marché dans trois laboratoires pour faire évaluer leur efficacité. Le verdict est sans appel : si les solutions conviennent, aucun des gels n’a un pouvoir antiseptique suffisant. « L’introduction d’un des gels testés serait un pas en arrière », soutient Didier dans un nouvel article publié au Lancet en avril 2002[58].
      Dans les jours qui suivent, trois des CEO des compagnies pharmaceutiques incriminées prennent rendez-vous avec lui. Deux Américains, un Anglais. Cravate rouge, chemise bleue et attaché-case, ils débarquent dans son bureau et tiennent tous le même discours. « Vos tests sont faux.
      -- Écoutez, on a trois labos différents, des experts mondiaux…
      -- On n’est pas du tout d’accord avec vous. »
      Didier découvre vite que les trois compagnies savent parfaitement que leurs produits ne conviennent pas, mais cherchent à écouler leurs stocks avant de lancer sur le marché des gels de nouvelle génération. « Je ne me suis pas fait que des amis. Ils m’ont détesté. »

    • C’est lors d’une visite au Kenya qu’il découvre la nouvelle saloperie de #big_pharma :

      Il félicite le chirurgien, il félicite le directeur. « Et vous les payez combien ces flacons ? » Le directeur plonge dans les livres de comptes. Il finit par annoncer le prix. « C’est un scandale, s’énerve Didier. C’est dégueulasse. » Les Kenyans payent l’alcool trois à quatre fois plus cher qu’en Europe ou aux États-Unis. Quand il quitte l’hôpital, Didier explose. « Les laboratoires se fichent de nous. » Il est en froid avec eux depuis qu’il a critiqué dans le Lancet leurs gels distribués en Angleterre. « Le prix ne doit pas être un frein à l’hygiène des mains. Si une mesure de prévention coûte, elle ne marche pas. La solution hydro-alcoolique doit être la moins chère possible. »
      Une évidence s’impose.
      « Il faut fabriquer localement.
      -- C’est une bonne idée, l’assure Donaldson.
      -- On va l’appeler “la formule de l’OMS pour l’hygiène des mains” et on la publiera partout. On va leur casser le marché. Ils ne s’enrichiront pas au détriment des patients. »

    • Alors bon, ouais, sur le fond ok. Mais un mec qui ose écrire « Vous souffrez des genoux, perdez du poids », donc y’a qu’à y’a pu qu’à, avec ce qu’il devrait savoir, s’il s’intéresse aux questions de santé, concernant le poids, déjà il me perd un bon 90% de l’envie de le lire.
      Moi qui sors de l’hôpital, et qui ne vois pas un mot dans ce texte sur l’ambulatoire (1), je trouve ça un peu léger.

      1. L’ambulatoire, un grand pas contre les maladies nosocomiales, un exemple même des conneries médicales repérées bien trop tard, car là où il y a dix ans les hôpitaux vous gardaient jusqu’à 10 jours, maintenant on vous jette au bout de 5 heures et vous ne vous en portez pas plus mal, la sécu non plus d’ailleurs.

  • Quel voleur accepte qu’on le vole ? #Capitalisme et #propriété privée
    http://i2d.toile-libre.org/PDF/2011/i2d_capitalisme_propriete.pdf

    un extrait :

    Comment comprendre la quête effrénée d’Achab, sinon comme la tentative déses- pérée de s’attacher ce qui est fondamentalement inattachable, c’est-à-dire ce qui est toujours perdu d’avance ? « Je l’ai marquée, vociférait-il pourtant. M’échappera-t-elle ? » Car Moby Dick, qui avait fauché la jambe du capitaine du Péquod « comme un moissonneur fauche une tige dans un champ », c’est-à-dire comme un glaneur amoureux cueille la première rose qui lui tombe sous la main, portait elle-même les stigmates de toutes les attaches manquées, harpons tordus et tournés dans son corps, hampes brisées de lances sortant de son dos, emmêlements de lignes qu’elle portait comme une charge ficelée sur elle. Et la tête blanche de la baleine, avec son front ridé, n’était-elle pas en quelque sorte le grand livre ouvert de l’histoire, où se rejouait indéfiniment la même ritournelle, celle des hommes qui voulaient harponner tous les météores, vagabondant sur le corps plein de la terre, et les météores qui continuaient leur course sous le vent, d’une allure paisible de voyageur, indifférents à tant d’efforts ?

    Il fallait s’y faire. L’âme humaine évoluait entre l’une et l’autre de ces deux #dispositions contraires, incapable de se poser jamais, se réclamant de la première quand on lui opposait la seconde, et récipro- quement, du moment que le vol était possible, et qu’on ne se fît pas voler en retour. (Le gantier suggérait ici que les #contradictions, bien mieux que d’empêtrer les hommes, étendaient au contraire leur #pouvoir et leur champ d’action.) En d’autres termes, chaque individu s’arrogeait le privilège de l’invention, en le déniant catégoriquement à autrui, afin de pouvoir #jouir de ses trouvailles en solo. Les hommes voulaient voler sans être volés, ils voulaient pouvoir se servir sans que les autres se servissent après eux. En ce sens, saint Augustin avait simplement répété ce que d’autres avaient dit avant lui : l’homme était un être de contradiction, une créature bicéphale, voguant inexorablement entre la souille et l’éther, entre la gloire et l’infamie. Et l’#économie_de_marché, dont le gantier connaissait les multiples ressorts, pour l’avoir vue se déployer dans toute sa splendeur à travers la mécanique à écraser le monde qu’avait inventée Mouret, l’économie de marché avait trouvé dans cette contradiction le principe #dynamique qui allait lui permettre d’assurer son implacable empire.

    En effet, le capitalisme avait fait d’une double disposition psychologique au libre picorement et à l’#accaparement le ressort de toute une politique. Pour Mignot, le capitalisme était un naturalisme, il suivait l’âme sur le chemin de sa chute naturelle, reproduisant à l’échelle molaire les mécanismes de la #subjectivité humaine. Pour faire simple, le capitalisme flattait le petit voleur qui ne veut pas être volé présent en chacun de nous, tout en s’assurant d’empocher le pactole, au bout du compte. Pouvoir voler sans risquer d’être volé en retour, voilà en effet le principe général qui avait présidé au mouvement des « #enclosures » — c’est-à-dire à l’expropriation hors de leurs terres des producteurs ruraux et des masses populaires anglaises —, secret de l’#accumulation_initiale du début du xvie siècle, analysée par Karl Marx à la fin du premier livre du Capital ; mouvement dont Hannah Arendt avait montré par la suite qu’il constituait la #logique_structurelle du capital. Car chaque clôture, chaque haie, chaque bouledogue, chaque vigile, chaque brevet, chaque article du Code civil tendaient à leur manière à résoudre la terrible question augustinienne. À ce titre, le droit, qui était une technique parmi tant d’autres, s’efforçait toutefois de les surcoder toutes, en les réenveloppant dans son écheveau de lois, de décrets et de jurisprudences. Et qu’est-ce que le droit de propriété, demandait Mignot, sinon le droit pour un individu d’interdire à un autre individu de lui voler ce qu’il a lui-même extorqué à un tiers ?

    Pour résumer ce qui venait d’être dit, et marquer les consciences, Mignot annonçait, imperturbable, que le capitalisme était le système politique qui organisait les conditions de monopole du vol légitime ; c’est-à-dire les conditions permettant de conjurer l’#ontologie_des_biens_épaves, au profit d’une petite clique, qui réglait les modalités de la mainmise — décidément, l’étymologie plaidait en faveur des propos du gantier. Car toute propriété consacrée par le droit était un fait d’empiètement, pareil à celui d’un arracheur de bornes, une institution de l’#égoïsme, dont le seul résultat avait été de déposséder la multitude au profit de cette caste, et que le législateur avait tout naturellement consacrée, puisqu’il en faisait partie lui-même ; l’histoire était connue de chacun. Simplement, on avait décidé un beau jour, en haut lieu, qu’un certain vol était légitime et qu’un autre ne l’était pas. On avait pris les dispositions pour encourager le premier et pour punir le second — et c’en fut fait de l’ontologie.

    Mignot invitait ses auditeurs à faire l’expérience de pensée suivante. Que chacun imaginât un domaine terrien existant, entouré de larges murailles ou de hautes clôtures, et reculât peu à peu dans le temps, en parcourant à l’envers l’enchaînement des héritages et des successions. Et où arrivait-on au bout du compte ? Au vol, pardi ! Au plus loin que l’on remontât, toute propriété terrienne était le fait d’un #vol_originaire, d’une confiscation primitive ; il avait bien fallu, avant qu’elle appartînt à un seul individu à l’exclusion de tous les autres, que celui- là s’en autoproclamât un beau matin le seigneur. Dominium fiat ! Où que l’on regardât autour de soi, champs, jardins, domaines, rien qui n’eût d’abord été spolié, en toute connaissance de cause, à la nature, et donc à la #communauté des hommes. La manœuvre était commode : il n’y avait pas d’autre chemin, pour passer des grands espaces, ouverts aussi loin que portait la vue, aux actes de Monsieur le notaire, que le chemin du pillage ; et certains n’avaient pas hésité, comme condition de cette odieuse usurpation, à expulser ceux qui s’étaient trouvés là, à brandir de fallacieux titres de propriété ou à pointer sur leurs visages les canons de leurs fusils — et à tirer, ô accumulation initiale.

    Et ce qui valait pour les terres, valait pour les choses, pour les gants par exemple, les gants de chevreau, les gants Bonheur, les gants de Suède ou de Saxe. Les États capitalistes, qui transformaient magiquement les biens épaves en corps-morts, refusaient identiquement que les produits du travail fussent mis en jeu, sur le grand tapis de la roulette planétaire. Mieux, ils l’acceptaient une fois, le temps de les prendre (voler), et le refusaient ensuite à tous les hommes (sans être volé). Le gantier avait noté que tous les corpus de lois, depuis les premiers errements du droit romain, jusqu’aux infinis articles du fastidieux Code civil, allouaient les res nullius à l’amiral d’Angleterre, aux seigneurs, aux États et aux Empires, c’est-à-dire, un soupçon de jugeote suffisait pour tirer cette conclusion édifiante, à ceux-là mêmes qui les avaient rédigés ! Le capitalisme organisait la #captation monopolistique des res nullius et des terra nullius . Et Melville rappelait encore le latin des livres de lois de l’Angleterre : De balena vera sufficit, si rex habeat caput et regina caudam . Autrement dit, de toutes les baleines capturées sur les côtes de ce pays, le roi devait recevoir la tête, et la reine la queue. Et le gantier poursuivait sa lecture de Moby Dick : « Pour la baleine, cette division est à peu près comme si on partageait une pomme en deux : entre les deux parts, il ne reste rien. » C’était là la contribution de la mer. La mer payait impôt à l’Angleterre — Flotson , Jetson et Lagon .

    En somme, la classe possédante jonglait astucieusement entre le fait et le droit, entre le statut de poisson attaché et celui de poisson perdu. C’était même très exactement le rôle des États : surcoder toutes les épaves de la terre pour les soumettre au pouvoir d’un maître du surplus ou du stock, qui en réglait l’appropriation monopolistique et la prétendue redistribution. Et non seulement les objets, mais les forêts, les pays, les continents, les étoiles elles-mêmes étaient des poissons perdus, et aussitôt après des poissons attachés. L’accumulation primitive était permanente et ne cessait de se reproduire, pour réaliser le but suprême du capitalisme : introduire le #manque là où il y avait toujours trop, par l’absorption des ressources surabondantes. Et cela valait également pour le travail, et pour la monnaie. Car dès lors qu’une chose possédait le premier statut, celui de poisson perdu, celui de #flux libre ou « décodé », pour parler comme les deleuziens, dif- férents « #appareils_de_capture » (#rente, #profit, #impôt) avaient été montés pour lui donner immédiatement le second. Les États s’arrogeaient en vérité l’appropriation monopolistique de la capture elle-même. Dans ces conditions, ils admettaient l’ontologie des biens épaves pour mieux la #corrompre ; ils se nourrissaient d’elle, ils la parasitaient. Mais pour ce faire, il fallait également procéder à l’opération inverse, c’est-à-dire décoder les flux qui avaient été codés une première fois, par d’autres formations sociales ; autrement dit : rendre leur statut de poissons perdus aux poissons attachés, pour les intégrer sur-le-champ à une #axiomatique de classe ; décoder et reco- der — quel voleur accepte qu’on le vole ?

    Et c’était ça, le capitalisme. Ce décodage généralisé des flux, pour en capter la plus-value, et leur incorporation dans une axiomatique permettant d’en contenir les puissances révolutionnaires , ce qui demandait l’aide d’une gigantesque machine répressive, qui recodait à tour de bras, à coups de dictature mondiale et de #police toute-puissante. Car partout, le capitalisme repoussait et conjurait sa propre réalité, les flux décodés, conscient que le décodage achevé des flux, leur fuite hors de l’axiomatique sociale, c’est-à-dire la #déterritorialisation absolue des objets et des hommes, coulant sur le corps plein sans organes, constituait sa limite externe. Et peut-être que ce retour à une ontologie d’objets trouvés, que Mignot prônait haut et fort, était la « voie #révolutionnaire » dont parlaient Gilles #Deleuze et Félix #Guattari. Non pas se retirer du marché mondial, mais « aller plus loin encore dans le mouvement du marché, du décodage et de la déterritorialisation ». Non pas se retirer du procès, mais accélérer le procès, en prenant la #décision, universellement concertée, de décoder tous les flux, une fois pour toutes, et partant d’abandonner les objets à leur fortune de poissons perdus, flottant librement entre le noyau terrestre et la stratosphère, dans les limbes éthérées de la planète bleue.

    Mignot sortit de sa sacoche un récent best seller, qu’il avait lu quelques mois plus tôt, et qui s’appelait La Soute, ou La Route. L’homme et l’enfant marchaient dans un pays qui avait été ratissé et pillé des années plus tôt, poussant laborieusement leur caddie, dont l’une des roues était près de lâcher. L’homme et l’enfant marchaient dans un monde gris et nu, où tout était recouvert de cendres. Et le gantier avait compris que cette « terre carbonisée », cette « terre de rien », « dépouillée de la moindre miette », longuement décrite par Cormac McCarthy, c’était le monde que le capitalisme abandonnait aux hommes, après qu’il l’avait dévalisé de fond en comble. L’odyssée de l’homme et de l’enfant, c’était simplement la vie en milieu postcapitaliste, ou hypercapitaliste, ça revenait au même ; la vie dans un monde vidé de ses épaves, un #monde où il n’y avait plus rien à #glaner, sinon quelques boîtes de conserves anonymes, qui avaient miraculeusement échappé au désastre. Toujours leurs mains reve- naient vides, et toujours ils les lançaient, au-devant des introuvables reliques de la civilisation, comme des fossoyeurs retournant obstinément les cimetières, pour en exhumer un cœur qui bat. Car c’était tout ce qui les tenait en vie, l’un et l’autre, rester des inventeurs, coûte que coûte, des batteurs de grèves, en quête de l’#abondance d’un monde disparu. La Joute était une dérive indéfinie dans les économats de l’enfer, à travers l’axiomatique capitaliste, et c’était comme ça tout au long du livre : chercher (tout ce qui pourrait servir), trouver (rien, presque rien), prendre (une boîte de pêches en conserve), jeter, chercher encore, etc. Et même, c’était parce qu’il n’y avait plus rien à cueillir que l’homme et l’enfant se méfiaient des autres survivants, des autres fouilleurs de ténèbres, comme eux mis à nu, et prêts à leur soutirer le peu de vivres qui traînait au fond du caddie, prêts à les condamner à mort. Et Mignot jubilait : C’était parce que le capitalisme organisait d’abord les conditions de la #rareté dans le monde, que le vol était non seulement possible, mais surtout nécessaire, pour tous ceux qui cherchaient en vain leur nom sur la liste des invités d’honneur, pour prendre part au grand régal du marché des changes ! Et la question qu’avaient posée Deleuze et Guattari n’était pas de savoir pourquoi les #travailleurs #pauvres, les démunis, les affamés volaient ; non, la question était de savoir pourquoi les travail- leurs pauvres, les démunis, les affamés ne volaient-ils pas toujours ?

    http://pontcerq.toile-libre.org/007%20mignot.htm

    #éditions_Pontcerq #livre_en_ligne

  • #Électricité : hausse rétroactive de la facture pour 28 millions de foyers
    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/04/11/97002-20140411FILWWW00263-electricite-facture-retroactive-pour-28-millions-


    Je vais vous la faire brève : en gros, cette hausse que l’on peut franchement considérer comme illégale a surtout été décidée pour garantir les #profits des sociétés privées de l’#énergie dont le service essentiel consiste à acheter du jus au prix de gros à EDF et à le revendre avec sa marge dessus, laquelle serte essentiellement à nourrir les actionnaires. Une nouvelle preuve, s’il en avait encore besoin, du fait que la #concurrence ça fait gonfler les #prix.

    Le Conseil d’État a annulé vendredi les tarifs réglementés d’électricité d’EDF pour les particuliers entre août 2012 et août 2013, jugeant que la hausse de 2% décidée il y a deux ans par le gouvernement Ayrault était insuffisante.

    Cette décision, qui devrait se traduire par une facture rétroactive pour plus de 28 millions de foyers français, est motivée par le fait que les tarifs étaient « manifestement inférieurs au niveau auquel ils auraient dû être fixés en application des principes s’imposant aux ministres », selon la décision de la juridiction administrative suprême, qui demande au gouvernement de prendre un nouvel arrêté « dans un délai de deux mois ».

  • Profits gras et manger maigre , l’éditorial de Michel Guilloux | Humanite
    http://www.humanite.fr/social-eco/profits-gras-et-manger-maigre-561227
    http://www.humanite.fr/sites/default/files/imagecache/une_article_horizontal/hihi.jpg

    Pour eux, ça va, tout va, même. L’austérité, c’est bon pour les autres. Et grâce à elle, ça ira encore mieux pour eux. «  Eux ?  » Les actionnaires anonymes des groupes du CAC 40. Il paraît que certains finissent par y croire, mais la plupart n’en peuvent plus de rire à entendre répétées les formules «  compétitivité  », «  coût du travail  », «  performance  », sans oublier le mantra «  fin-de-l’État-providence  ».

    Plus l’espace public est saturé de discours de régression – grassement rémunérés ou purement bénévoles parfois –, plus le fatalisme gagne ainsi les consciences, et plus eux prospèrent. Un seul salarié de Sanofi leur rapporte ainsi 32 490 euros de bonus financier. Les seize premiers de la classe du CAC 40 ont distribué 19 milliards d’euros sur les 28 milliards dégagés en bénéfices, l’an passé. Et comme si cela ne suffisait pas, 
ils réclament, et obtiennent des aides publiques accordées sans aucun contrôle, ni aucune contrepartie, dont les montants grèvent le budget public mais ressemblent à de l’argent de poche. Rien n’a guère changé depuis Balzac, hormis la griffe du couturier ou le régime alimentaire : ces rapaces restent pingres dans l’âme et réciproquement.

    Il y a là le gratin dont l’inventaire vaut narration de société. Des qui ont joué hier à la crise mondiale et qui, aujourd’hui, réclament l’étranglement des peuples, Grèce en tête. Des qui le valent bien et peuvent passer sans encombre des pages saumon à celles des faits-divers. Des qui prospèrent sur le jeu avec la santé. Des qui se rêvent mini-États. D’autres s’accommodent d’avoir été nourris par l’État et de le voir encore rester à table tant qu’il ne se montre pas trop regardant, hors les effets de galerie. Penser à remercier monsieur Montebourg, à l’occasion, pour ses numéros, impayables justement.

    En un mot, voilà un système, le capitalisme, dans son essence la plus pure, détourner le travail jusqu’à le détruire pour assurer l’appétit sans bornes des accapareurs du XXIe siècle. Quand la droite, sous son modèle Sarkozy ou sa copie Copé, incarne ce système-là qui emmène hommes, société et planète dans le mur, nous sommes dans l’ordre des choses. Quand l’austérité la plus implacable, la soumission la plus veule aux discours des apparatchiks de la Commission européenne, du FMI et des agences de notation réunis, gardiens-répétiteurs de la doxa élus par personne, est à son tour prônée par ceux-là mêmes qui l’ont vouée aux gémonies, en français pour se faire élire – avant de traduire en anglais la fine blague –, 
les hommes et les femmes, les jeunes et les vieux qui rêvent juste d’une vie décente, d’un avenir qui ne soit pas barré, de solidarité, ont de quoi être sonnés depuis plusieurs mois.

    Certains, parmi ceux qui forment la caste dirigeante, ont déjà tiré un trait sur le mot, trop encombrant au fond, trop grand pour eux, trop beau, et sur ce qu’il revêt : peuple. Seuls comptent carrière et horizon quinquennal. Rendez-vous, dimanche, dans les urnes. Et dans la rue, ce matin, à l’appel des organisations syndicales qui refusent non pas la fatalité, mais tout bonnement le garrot économique, social et démocratique qu’est l’austérité. Demandez aux Grecs, massacrés pour l’exemple. Les urnes, la rue… petits ruisseaux et grandes rivières… L’avenir est à réinventer, toujours.

    #CAC40
    #profits
    #austérité
    #crise
    formules #compétitivité  # coût du travail  #performance, sans oublier le mantra #fin-de-l’État-providence
    #capitalisme
    #patrons-assistés

  • Les allègements de charges pourront servir à verser des dividendes - Challenges
    http://www.challenges.fr/economie/20140306.CHA1248/les-discussions-patinent-sur-le-pacte-de-responsabilite.html

    D’après Pierre Gattaz, le président du Medef, à l’origine du pacte de responsabilité, l’usage que feront les entreprises des allègements de charge ne sera pas contrôlé.

    Les entreprises décideront de l’usage qu’elles feront des allègements de charges promis dans le cadre du pacte de responsabilité, y compris la distribution de dividendes, a déclaré jeudi 6 mars le président du Medef, Pierre Gattaz.

    « Ce que je voudrais absolument éviter et je pense qu’on est en train de l’éviter c’est ’qu’est-ce que vous allez faire avec les marges dégagées ?’ », a déclaré devant 200 chefs d’entreprises le patron des patrons.

    Il s’exprimait au lendemain de la conclusion d’un accord entre le patronat (Medef, UPA, CGPME) et trois syndicats (CFDT, CFTC et CFE-CGC) sur les contreparties de ce pacte annoncé le 31 décembre par le président, François Hollande.

    « J’ai eu beaucoup d’angoisses tout le mois de janvier sur l’idée qu’on va tout contrôler, contrôler les dividendes versés, tout contrôler », a confié Pierre Gattaz, au cours d’une conférence organisée par le mouvement d’entrepreneurs Ethic, dans une allusion aux contreparties attendues en échange de baisses de cotisations de 30 milliards d’euros promises dans le but de stimuler l’emploi.

    « J’ai dit ’si vous recommencez à tout contrôler, ce n’est pas la peine : on arrête le pacte tout de suite’ », a-t-il lancé......

    #Medef
    #Pierre-Gattaz
    #pacte-de-responsabilité
    #allègements-de-charge
    #profits
    #dividendes

  • Christian CHAVAGNEUX » Blog Archive » Les distributions de dividendes plombent l’investissement des entreprises
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/chavagneux/2014/03/10/les-distributions-de-dividendes-plombent-l%E2%80%99investissement-des-entreprises/#more-399

    Les résultats du CAC 40 pour 2013 soulignent encore une fois combien le coût du capital pèse sur le tissu productif français : avec des profits en baisse de 8 %, les grandes entreprises augmentent leur distribution de dividendes de 6 %, au détriment de l’investissement.

    En 2013, les entreprises du CAC 40 ont réalisé 48 milliards d’euros de profits, en diminution de 8 % par rapport à 2012. La croissance en panne dans la zone euro, le ralentissement des pays émergents, l’appréciation de l’euro et des dépréciations d’actifs se combinent pour expliquer ces moins bonnes performances.

    Pour autant, les actionnaires de ces entreprises vont ressortir gagnants de cette baisse de forme puisque les dividendes progressent de 6 % pour s’établir à 39 milliards d’euros. Ainsi, un peu plus de 80 % des profits du CAC 40 sont utilisés à la distribution de dividendes.

    85 % des profits partent en dividendes

    Est-ce une année exceptionnelle ? Aucunement. Comme le montre le graphique ci-dessous, à la fin des années 1980, toutes les entreprises non financières – cela va donc au-delà du CAC 40 - distribuaient 30 % de leurs bénéfices en dividendes. En 2012, c’était 85 % ! Et la tendance est croissante ces 25 dernières années. Lorsque les entreprises françaises créent de la richesse, elles ne privilégient ni l’investissement pour préparer l’avenir et renforcer leur compétitivité, ni l’emploi, mais la rémunération des actionnaires.

    #économie
    #CAC40
    #profits
    #dividendes
    #investissements
    #entreprises

  • La France médaille de bronze aux JO des dividendes versés | Humanite
    http://www.humanite.fr/social-eco/la-france-medaille-de-bronze-aux-jo-des-dividendes-559849
    http://www.humanite.fr/sites/default/files/imagecache/largeur_max_175/vignettes/dividendesinfographie.jpg

    « Tu vois, le monde se divise en deux catégories : il y a ceux qui ont le pistolet chargé et ceux qui creusent.  » La réplique culte du film le Bon, la Brute et le Truand définit parfaitement l’année qui vient de s’écouler. D’un côté les records de chômage et de l’autre ceux des dividendes. Selon l’Indice Henderson Global Dividend, les sociétés mondiales cotées ont gavé leurs actionnaires de 1 003 milliards de dollars, 731 milliards d’euros, l’an dernier. C’est la toute première fois que les dividendes versés franchissent la barre des 1 000. Au cours des cinq dernières années, la croissance annuelle moyenne des dividendes a été de 9,4 %. Tant et si bien qu’entre 2009 et 2013 les revenus du capital ont gonflé de 43 %, avec une hausse de 310 milliards de dollars.

    Avec une explosion de 49 % en cinq ans, les États-Unis représentent à eux seuls un tiers du gâteau mondial, avec 301,9 milliards de dollars, loin devant le Royaume-Uni dont les dividendes se sont accrus de 39 % depuis 2009.

    Avec 50,5 milliards de dollars, soit environ 36,8 milliards d’euros, la France est le troisième pays du monde dans la course au podium pour les versements de dividendes. Un niveau qui reste néanmoins inférieur aux 51 milliards de dollars versés aux actionnaires des sociétés hexagonales en 2009 et aux 58 milliards de dollars distribués en 2011. Dans l’ensemble de l’Europe, hors Royaume-Uni, en pleine crise de la zone euro, les dividendes versés ont atteint 199,8 milliards d’euros, contre 185,4 milliards en 2009, soit une hausse de 7,8 % en cinq ans. Les pays émergents représentent la troisième grande zone géographique pour les dividendes, avec une progression spectaculaire de 109 % depuis 2009.

    En augmentation de 76 % – pour un montant de plus de 160 milliards d’euros –, c’est évidemment le secteur financier qui fournit près d’un quart du gâteau mondial (24 %). Juste devant le secteur pétrolier, qui constitue l’un des piliers de la distribution de dividendes sur le plan mondial. Sur 7 dollars de dividendes versés en 2013, le secteur pétrolier en a versé 1. À l’instar de Total qui s’affiche comme la société française la plus généreuse en termes de dividendes. Dans le classement mondial, le groupe pétrolier arrive en quatorzième position.

    #économie
    #profits
    #cac-40
    #dividendes
    #entreprises

  • Secret Trans-Pacific Partnership Agreement (TPP) - Environment Consolidated Text
    http://wikileaks.org/tpp-enviro

    Today, 15 January 2014, WikiLeaks released the secret draft text for the entire TPP (Trans-Pacific Partnership) Environment Chapter and the corresponding Chairs’ Report. The TPP transnational legal regime would cover 12 countries initially and encompass 40 per cent of global GDP and one-third of world trade. The Environment Chapter has long been sought by journalists and environmental groups. The released text dates from the Chief Negotiators’ summit in Salt Lake City, Utah, on 19-24 November 2013.

    The Environment Chapter covers what the Parties propose to be their positions on: environmental issues, including climate change, biodiversity and fishing stocks; and trade and investment in ’environmental’ goods and services. It also outlines how to resolve enviromental disputes arising out of the treaty’s subsequent implementation. The draft Consolidated Text was prepared by the Chairs of the Environment Working Group, at the request of TPP Ministers at the Brunei round of the negotiations.

    Leaked: environmental chapter of the secret Trans-Pacific Partnership treaty
    http://boingboing.net/2014/01/15/leaked-environmental-chapter.html

    Most of our coverage of the Trans-Pacific Partnership has focused on its Internet-regulating provisions. But the treaty — which has been negotiated in unprecedented secrecy, with heavy-handed shoves from the US Trade Representative — also has disturbing implications for the environment. Today, Wikileaks published a leaked consolidated draft of TPP’s environment chapter, which sets out the ways in which corporations will be able to prevent countries from passing environmental laws that interfere with profit making.

    #Partenariat_Trans-Pacifique #environnement #profit

  • Les unes après les autres, les multinationales se retirent de Chine, p...
    http://www.express.be/business/fr/economy/les-unes-apres-les-autres-les-multinationales-se-retirent-de-chine-parce-quelles-decouvrent-quil-nest-pas-si-facile-dy-gagner-de-largent/200827.htm

    L’Oréal a décidé de ne plus commercialiser les produits de sa marque de cosmétiques Garnier en Chine, rapporte le Financial Times. En revanche, le groupe a décidé de maintenir ses deux autres marques : Maybelline, et L’Oréal Paris. Une semaine plus tôt, c’est une autre marque de cosmétiques, américaine cette fois-ci, qui avait annoncé se retirer du marché chinois : Revlon. Le retrait de Chine devrait lui coûter 22 millions de dollars et il impliquerait la suppression de 1.100 postes.

    D’autres firmes d’autres secteurs avaient auparavant commencé à manifester un certain scepticisme à l’égard de la Chine. La chaîne de supermarchés britannique Tesco a décidé de mettre en place une joint venture avec un partenaire local pour déployer ses activités en Chine, plutôt que de le faire seul. Et le groupe allemand Metro a décidé de procéder à la fermeture de tous les magasins de produits électroniques de sa filiale Media-Saturn dans l’Empire du Milieu.

    « Cela démontre que ce n’est pas si facile de se développer en Chine », affirme Shaun Rein, analyste chez China Market Research. Pourtant, le marché des cosmétiques chinois, le 3ème du monde en importance, pèse 25,9 milliards de dollars, et la firme de recherche Euromonitor lui a prédit une croissance de 63% entre 2010 et 2015.

    Tracer un cercle sur une carte englobant la Chine, l’Inde et les pays du Sud-est asiatique revient à identifier la majorité de la population mondiale, et pendant longtemps, les sociétés occidentales ont vu dans la classe moyenne chinoise en pleine croissance une occasion unique d’étendre massivement leurs parts de marché mondiales. Les investissements en Chine étaient perçus comme rentables, et toutes les entreprises qui ont décidé de s’attaquer à ce marché ont vu le cours de leurs actions grimper. Mais ce n’était qu’une perception… les bénéfices n’ont pas forcément suivi.

    Selon l’institut de recherche Bernstein Research, l’Empire du Milieu absorbe 71% des volumes de bière vendus en Asie, mais elle ne génère que 17% des profits. « Cela ne signifie pas que les brasseurs devraient renoncer à la Chine », écrit le journal. « Une petite marge sur de gros chiffres d’affaires peut encore produire de gros bénéfices ». Toutefois, les entreprises qui envisagent de pénétrer le marché chinois doivent se livrer à une analyse plus sélective et mieux expliquer à leurs investisseurs ce qu’il sera possible d’y faire, ou pas. Enfin, suivre la croissance du chiffre d’affaires ne suffit pas, il faut également une analyse plus détaillée des bénéfices.

    Pour le Financial Times, le fait que ces sociétés revoient leur implication sur le marché chinois est une indication que les investisseurs tirent leurs conclusions concernant le rapport entre les chiffres d’affaires souvent pléthoriques et la rentabilité réelle et qu’ils se montrent plus sélectifs sur leurs activités.

    #Chine
    #multinationales
    #L'Oréal
    #profit

  • Presque tout le poulet américain est contaminé
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/12/19/97001-20131219FILWWW00537-presque-tout-le-poulet-americain-est-contamine.ph

    La quasi totalité du poulet acheté en grandes surface est contaminée par des bactéries dangereuses comme la salmonelle ou l’e-coli, affirme l’influent magazine de consommateurs américain Consumer Report dans une enquête publiée aujourd’hui.

    Cet équivalent du magazine français 60 Millions de Consommateurs explique que « l’analyse de 300 blancs de poulet crus achetées dans des magasins à travers les Etats-Unis a mis en évidence des bactéries potentiellement dangereuses dans presque tous les poulets, y compris les marques biologiques ».

    « Plus de la moitié des échantillons », achetés en juillet, « contenaient des matières fécales contaminantes » et « environ la moitié contenaient au moins une bactérie résistante à trois ou quatre antibiotiques parmi les plus couramment prescrits », détaille l’article.

    Le magazine souligne qu’aucune chaîne de distribution ni aucune marque sur des dizaines testées (Wal-Mart, Tyson, America’s Choice, Whole Foods, Traders’ Joe...etc.) n’est épargnée.

    Il met particulièrement à l’index la marque Foster Farms dont trois usines du sud-ouest américain sont à l’origine d’une épidémie de salmonelle particulièrement virulente intervenue cet été aux Etats-Unis, et qui n’a pas lancé de rappel.

    « Qu’est-ce qui ne va pas avec la viande préférée des Américains ? » interroge le magazine, qui rappelle que les Américains consomment 40 kilos de poulet par tête en moyenne chaque année.

    #profit

  • #OMC : un #accord au #profit des #multinationales et des plus #riches ! | Attac France
    http://www.france.attac.org/articles/omc-un-accord-au-profit-des-multinationales-et-des-plus-riches

    Tous les commentateurs saluent un accord historique qui aurait sauvé l’OMC et le multilatéralisme, tout en facilitant le commerce mondial au bénéfice des populations. A y regarder de plus près,le paquet de Bali va profiter aux multinationales, les pays pauvres devant se contenter de quelques promesses. Décryptage.

    La 9ème ministérielle de l’OMC à Bali (Indonésie) ne devait pas être une réunion de négociations. Le nouveau directeur général de l’OMC, Roberto Azevedo, souhaitait y arriver avec un accord finalisé que les ministres n’auraient eu qu’à valider. Aucun accord n’ayant été atteint lors de la dernière session de négociations à Genève, les négociations se sont poursuivies à Bali après un coup d’éclat médiatique d’Azevedo ayant déclaré que ce n’était ni plus ni moins que « l’avenir de l’OMC » qui était en jeu à Bali. Comportant une dizaine de textes portant sur trois sujets principaux, à savoir « la facilitation des échanges », « l’agriculture » et le « développement », le paquet de Bali ne porte que sur une petite partie de l’agenda du « cycle de développement » initié à Doha il y a 12 ans et jusqu’ici bloqué. En s’accordant sur le paquet de Bali, premier accord depuis la naissance de l’OMC en 1995, les pays membres de l’OMC, désormais au nombre de 160 depuis l’adhésion du Yémen, ont-ils ouvert une nouvelle expansion des politiques de libre-échange et d’investissement au sein de l’OMC que les importantes mobilisations de la société civile, notamment à Cancun en 2003, et les désaccords intervenus entre les pays membres, notamment sur l’agriculture, avaient jusqu’ici limité ?

  • « L’ #optimisation #fiscale pratiquée par les #cigarettiers est inacceptable »
    http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20131210trib000800225/-l-optimisation-fiscale-pratiquee-par-les-cigarettiers-est-inacceptable-.h

    L’industrie du tabac dégagerait un milliard d’euros de bénéfices annuels en France, et ne paierait que 80 millions d’impôt. Une situation intolérable, qui justifie une taxation de ces bénéfices, au profit de la sécurité sociale. Par Thomas Thévenoud, député PS de Saône et Loire

    #cigarettiers
    #profits
    #bénéfices
    #taxes
    #sécurité-sociale

  • Food Safety Risk : Some Pork Processors Face Fewer USDA Meat Inspectors - Businessweek
    http://www.businessweek.com/printer/articles/171710-the-truth-about-pork-and-how-america-feeds-itself

    Upton Sinclair warned that federal meat inspection laws were little more than an attempt to mask the risks to workers—and predicted that the industry would make sure inspection addressed only the barest concerns about the deadliness of a product. Repeatedly he warned against letting meatpackers carry out their own inspections. His warnings resonate more than a century later.

    #profit au détriment de la #santé des employés et des consommateurs