Ce qui est bizarre dans ce titre c’est que le mot migrant est utilisé ici sans son adjectif ("économique") qui, selon les organisations internationales, le « distingue » du réfugiézs qui lui, migre aussi mais pour des raisons « politiques », et non pas « économiques ».
Le HCR et toutes les organisations mandatés pour essayer de protéger et référencer cette population vulnérable ont depuis longtemps argué qu’il était fondamental de faire la différence entre les deux, puisque selon qu’un migrant est reconnu « économique » ou « politique », il n’a pas les mêmes droits (d’accès au territoire sécurisé, et surtout de protection).
Mais de nombreux membres de ces organisations humanitaires se sont soulevés contre cette distinction, d’une part parce qu’un migrant économique qui fuit la pauvreté fuit une certaine forme de violence aussi (souvent imposée par nous), et d’autre par parce que les flux actuels sont mixtes, pour ne pas dire fondus, et qu’il est quasiment impossible de distinguer les deux. D’où l’idée d’offrir les mêmes droits et les mêmes protections à tous les migrants voyageurs en besoin d’assistance humanitaire. Le problème, c’est qu’on en est très loin.
Pour moi, le titre même de cet article est une grosse bourde. Il faut comprendre que les migrants dit "économiques que les réfugiés fuyant la guerre courent absolument les mêmes risques sur les chemins de la migrations.
Cela dit le papier lui même a le mérite de poser les bonnes questions et de décrire des situations juridiques complexe, aussi d’expliquer les doutes et les incertitudes sur le statuts qu’il faudrait adopter pour protéger cette population migrante extrêmement vulnérable. Les articles de Migreurop qui analyse cette question sont un très bon complément.