• Non au techno-féodalisme !
    http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2014/02/14/non-au-techno-feodalisme_4366485_3234.html
    par Martin Wolf

    Longtemps les plus riches ont vécu une vie oisive aux dépens des masses laborieuses. L’émergence des machines intelligentes permettra à un nombre infiniment plus grand de gens de mener une telle existence sans pour autant exploiter autrui.

    Le puritanisme triomphant d’aujourd’hui est révulsé à la perspective d’une telle inactivité. Eh bien, dans ce cas, laissons les gens s’amuser « activement » ! Sinon, dans quel but aurions-nous réalisé l’accroissement considérable de la prospérité générale ?

    Surtout, il faudra redistribuer revenus et richesses. Cela pourrait prendre la forme d’un revenu de base versé à tout adulte, auquel s’ajouterait un financement de périodes de formation à tout âge de la vie. Les fonds pourraient provenir de taxes sur les pratiques nocives (la pollution…) ou sur les locations (dont celles des terrains et, surtout, de la propriété intellectuelle).

    Les droits de propriété sont une création sociale. Le fait que seule une minorité infime soit en mesure de profiter massivement des nouvelles technologies doit être remis en cause. L’Etat devrait ainsi recevoir automatiquement une part des revenus de la propriété intellectuelle qu’il protège.

  • #Google respectera-t-il les Trois Lois de la #robotique ?
    http://ragemag.fr/google-respectera-il-trois-lois-robotique-64499

    Il est encore difficile d’accepter que le robot n’est plus un #futur lointain, imaginé par les auteurs de science-fiction. S’il semble que la robotique ait été loin des attentes des grands auteurs du genre, plusieurs faits récents conduisent à penser que cette science va #progresser très vite pour faire coïncider petit à petit l’imaginaire et le réel. Il s’agira alors pour l’homme de faire des choix […]

    Impressionnant. À lire !

  • Vendredi, je passe vite fait prendre rendez-vous pour le contrôle technique, je reste même dans ma voiture car on ne peut pas se garer, le type note sur un bout de papier mon nom et numéro de tel pour le rdv de lundi en matinée.
    Ce soir, dimanche, message SMS automatique sur mon téléphone, mode petit nègre :
    Pas bonjour, rien (p’têt il vaut mieux)
    TUV DCTA (hein ?) Autosur Ville Téléphone RDV CT auto 10 fevrier a (pas d’accent ?) 10h00. Venir 5 min a l’avance avec votre carte grise. Enlever siège BB/Rehausseur.

    Dois-je répondre que Brigitte Bardot n’a jamais emprunté mon véhicule ?

    #automatisation #données_personnelles #modernité #progrès

  • Nous sommes au bout du modèle fordiste, il faut passer à un modèle contributif
    http://www.withoutmodel.com/bernard-stiegler/nous-sommes-au-bout-du-modele-fordiste-il-faut-passer-a-un-modele-cont

    Actuellement, les éléments sont réunis pour que l’automatisation passe à un nouveau stade, seuls les coûts des robots limitent sa #progression. On peut penser que lorsque des acteurs comme Amazon annoncent s’y attaquer, l’écosystème #industriel va se #mobiliser pour produire les économies d’échelles qui rendront les robots moins coûteux que les hommes. Quand cela arrivera, le modèle fordiste sera #mort. Car sans emplois, pas de pouvoir d’achat et il n’y aura plus personne pour […]

  • France : un « fascisme inversé » mis en place ? - Dernières infos - Société - La Voix de la Russie

    http://french.ruvr.ru/2014_01_20/France-un-fascisme-inverse-mis-en-place-9394

    Ce sont des Russes qui, venant en France pour quelques jours, lisant l’actualité française, regardant les journaux télévisés en France, nous parlent clairement de « fascisme inversé ».

    Pour ces observateurs venus d’un pays où le patriotisme et la famille, ont conservé leurs valeurs traditionnelles et qui font la solidité de la société russe, il est plus facile de mettre des mots sur ce qui se passe en France depuis les manifestations contre le mariage homosexuel et la loi Taubira. Les observateurs russes sont inquiets sur l’avenir de la France, le pays « des Lumières », un pays qu’ils aiment tant. L’arrestation de David Van Hemelryck ce dimanche 19 janvier semble confirmer les observations de nos alliés russes.

    « Le peuple n’est pas interrogé. Après avoir imposé le multiculturalisme comme enseignement, l’État oblige aux petits Français à apprendre la non différence entre une fille et un garçon et prône l’homosexualité et le changement de sexe chez les jeunes enfants. Toutes critiques ou pensées différentes envers ces nouveaux dogmes sont réprimées. (...) »
    Lire la suite : http://french.ruvr.ru/2014_01_20/France-un-fascisme-inverse-mis-en-place-9394

    #société #différence #tolérance #démocratie #famille #liberté_d'expression #fascisme #progrès #régression

  • Secoués par le changement - Technology Review
    http://www.technologyreview.com/article/522151/buffeted-by-change

    La #technologie réalise-t-elle le progrès ou l’apocalypse ? Peter Dizikes revient sur plusieurs livres récemment publiés sur le sujet de l’impact des technologies... Et nous rappelle que Robert Louis Stevenson s’était exilé dans les Samoa, où il est mort, consterné par les conséquences sociales de la technologie dont il a été témoin lors de ses voyages, notamment la destruction des cultures du Pacifique. Dans « Le triomphe de l’empire humain », Rosalind Williams étudie l’ambivalence de la relation à la technologie de Verne, Stevenson et William Morris. Verne a répondu à son anxiété par l’écriture de fiction où la technologie libère les gens pour explorer le monde. Tous ont expérimenté le changement technologique comme une érosion de leur monde. Ils montrent bien que les deux visions coexistent en nous. (...)

    #histoire

  • Ce qui se cache derrière l’#innovation
    http://www.franceculture.fr/emission-ce-qui-nous-arrive-sur-la-toile-ce-qui-se-cache-derriere-l-in

    Dates/Horaires de Diffusion : 9 Janvier, 2014 - 08:45 - 08:50

    Depuis quelque temps, une idée s’est imposée avec la force de l’évidence : une des solutions à la crise économique, ce sera l’#innovation. L’innovation, le mot est désormais partout, dans le discours technologique évidemment, où c’est un mantra, dans le discours politique (le Ministère de Fleur Pellerin est celui des PME, de l’Innovation et de l’économie numérique), dans le discours médiatique (un nouveau magazine commence bientôt sur Arte, un magazine de l’innovation). Et en ce moment, a lieu à Las Vegas LA grand-messe mondiale de l’Innovation, le #CES (Consumer Electronics Show), auquel s’est rendu Fleur Pellerin pour soutenir les start-ups françaises et défendre l’idée de la « Start-Up République » (c’est le nouveau nom de la France), CES où le journal Le Monde a envoyé un journaliste qui nous raconte en détail depuis ce week-end tout ce qu’on y voit.

    #startup #invention #progrès
    et : http://blogs.smithsonianmag.com/ideas/2013/12/this-high-speed-train-picks-up-passengers-without-having-to-st

    • Ce qui se cache derrière l’innovation
      Dernière question : croire en l’innovation, est-ce la même chose que croire dans le progrès ? Pour le dire autrement, a-t-on remplacé un mot par un autre « progrès » par « innovation », mais pour dire à peu près la même chose ? Eh bien il me semble que c’est un peu le cas. Dans l’injonction à innover, il y a l’idée que ce qui nous sortira de la crise, c’est aller de l’avant, c’est aller vers la nouveauté, c’est produire (une conception au fond linéaire des civilisations qui était déjà à l’œuvre dans l’idée de progrès). Mais il y a une différence entre le progrès et l’innovation, c’est que le progrès comportait dans son essence même l’idée d’une amélioration, alors que la finalité de l’innovation, une fois évacuée la croyance un peu magique qu’elle va nous sortir de la crise, est beaucoup plus floue. Pourquoi innover ? C’est quoi les perspectives d’une civilisation qui préfère innover plutôt que découvrir, inventer ou créer ? C’est quoi l’horizon ? En l’absence de réponse claire, j’aurais encore un peu de mal à m’exciter pour la nouvelle fourchette qui calcule la fréquence de ma mastication.

  • Le crime contre l’humanité des temps modernes

    http://www.marianne.net/Le-crime-contre-l-humanite-des-temps-modernes_a234961.html

    http://www.marianne.net/photo/art/default/977591-1158605.jpg?v=1389004195

    Le crime contre l’humanité – aujourd’hui en 2013-2014 – consiste à ce qu’une des parties du monde censée être la plus riche et la plus confortable assiste à l’exclusion et à la misère du quart de sa population dans une indifférence totale. (...)

    #économie #politique #mondialisation #schizophrénie #modernité #progrès #inégalité

  • Les Trentes Glorieuses étaient désastreuses‏ - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article4725

    Vous proposez de renommer les « Trente Glorieuses » les « Trente Ravageuses ». Pourquoi ?

    Il faut metttre en lumière le bilan environnemental, énergétique et sanitaire des décennies de haute croissance. Du point de vue sanitaire, il y a eu, par exemple, plus de 75 000 morts de silicose entre 1946 et 1987. Des millions de mètres carrés de bâtiments ont été recouverts d’amiante, le produit-phare de la modernité d’après-guerre. D’ici 2025, l’amiante aura fait plus de 100 000 morts.

    L’indicateur de progrès véritable (ou Genuine Progress Indicator) montre que le bien-être réel dans les pays industrialisés décline à partir de 1978, alors que le PIB augmente, ce qui veut dire que les choix techniques et économiques qui fondent le modèle de développement d’après-guerre n’ont mis qu’une génération pour montrer leur contre-productivité.

    Du point de vue environnemental, pour chaque point de croissance économique, il y avait deux points de croissance de la consommation d’énergies fossiles. La ville, la production industrielle, l’agriculture et le modèle d’habitat et de consommation des « Trente Glorieuses » représentent un recul en termes d’efficacité énergétique et d’efficacité matière. En fait, nous nous sommes engagés à l’époque dans une voie néfaste pour les générations futures.

    #productivisme #progrès #environnement #plein_emploi

  • Donner à voir, permettre d’agir. L’invention de l’interactivité graphique et du concept d’utilisateur en informatique et en télécommunications en France (1961-1990)
    http://www.benjaminthierry.fr/?p=293

    [Cette thèse] reconstitue l’histoire de l’interactivité en informatique et en télécommunications depuis les années 1960 en tentant de répondre à cette interrogation : comment expliquer la diffusion rapide des outils numériques et dans le même temps la #progression exponentielle de leur complexité et de leur puissance de traitement ? Pour le dire autrement, comment complexité technique et simplicité d’#usage progressent-elles de concert quand tout semble les opposer ?

  • Homo Numericus
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=2297

    L’un des thèmes les plus à la mode de la vulgate idéologique actuelle, c’est celui de la mutation psychique que l’irruption massive des techniques informatiques et numériques dans la vie quotidienne aurait d’ores et déjà entraînée sur le plan des structures de l’entendement et de la sensibilité. La « culture de …

    #Blogs #La_chronique_d'Alain_Accardo #internet #numérique #technologie

    • J’avoue ne pas trop voir la raison de traiter tout rétif à Internet du nom de cet infâme personnage qu’est « Finkielkraut », ou de réactionnaire. C’est un nouveau point Godwin ?

      En l’occurrence, la critique d’Accardo (un coup de gueule, effectivement) fait toujours du bien dans le ron-ron que les thuriféraires de la technique se confectionnent sur le net en claironnant que c’est l’espace de discussion le plus ouvert qu’il ait jamais existé.

      Cette question sur le sujet est tout à fait entendable d’un point de vue émancipateur (je suis pas d’accord d’ailleurs), et même centrale pour celles et ceux dont l’horizon révolutionnaire – qui rêvent d’un monde un peu meilleur – ne s’arrête pas à leur(s) écran(s), au dernier gadget numérique ou robotique.

      Pourquoi serais-je un, quand je peux être innombrable, pourquoi resterais-je coincé en un lieu, en une classe, en un camp, en un serment, puisque grâce au virtuel je peux être partout, vivre et penser une chose et puis son contraire, ici et ailleurs, sans me soucier de logique, sans me préoccuper de synthèse, de constance ni de fidélité ?

      Questions qui recoupent par exemple celles publiées, il y a quelques années, dans un excellent journal (papier) autonome lyonnais, reproduites ici :
      http://rebellyon.info/Le-web-2-0-ou-l-ere-du-vide.html

      Une ques­tion plane au dessus de n’importe quel post sur twit­ter : « what are you doing now ? », « mais putain, qu’est ce que je suis en train de faire là ? ». C’est quoi JE, quelle FACE à JE, ça serait quoi MON ESPACE. On sent monter une pointe d’angoisse. Ce que racontent bien les faux débats où on peut à peu près tout raconter, les embrouilles bizar­res sur les forums, les ren­contres ambi­guës depuis Meetic, c’est qu’Internet a pro­duit cette curieuse pos­si­bi­lité d’une com­mu­ni­ca­tion sans la pré­sence. Le web : Utopie démo­cra­ti­que, mais également Utopie du Capital. Comme si cette grosse machine à briser les liens (…) avait finit par secré­ter un monde à son tour, mais un monde vir­tuel : où les liens n’enga­gent pas vrai­ment, où les corps sont absents, où les désirs tour­nent tris­te­ment à vide sur l’écran.

      Peut-il y avoir une critique du net sur le net ? Peut-être que non, de la même manière qu’il n’y a jamais pu y avoir de critique de la télévision à la télévision.

    • @Ari Sur la référence à Finkielkraut. Il y a pourtant bien des points communs. Pas uniquement le fait de critiquer l’Internet. La frime, tout d’abord, avec les citations répétées de vieux mâles blancs européens. Le refus du pluralisme (non, dit l’auteur, il n’y a pas plusieurs points de vue valables, juste le Vrai). La référence au monde occidental comme seul capable de pensée rationnelle. L’absence de perspective, enfin. Il y a des différences avec Finkielkraut ? Oui, la mention du capitalisme comme étant méchant. C’est mince.

      Sur le « Peut-on critiquer l’Internet sur l’Internet ? » Je pense qu’on peut puisque c’est souvent fait. Mais je différencie la critique, qui essaie d’analyser, de comprendre et, éventuellement, de réformer, voire de combattre, de la récrimination qui confond tout (l’Internet avec le Web, le Web avec Facebook, les GAFA avec Wikipédia et SeenThis), et ne se soucie pas d’analyser et encore moins de convaincre, juste d’aligner des grands mots prétentieux. On voit bien ce que l’auteur attaque, pas ce qu’il défend. Comparons avec l’agriculture : il est évidemment souhaitable de critiquer la façon dont elle se fait, productionniste et dangereuse pour la planète. Des tas de gens font ça. Mais ils proposent tous quelque chose (typiquement, une agriculture bio, plus respectueuse de la nature). Si quelqu’un partait des défauts (bien réels) de l’agriculture pour prôner le retour à la chasse et à la cueillette, je crois que cela ne serait pas exagéré de le qualifier de réactionnaire !

    • @bortzmeyer : mince les discussions se croisent. cf. http://seenthis.net/messages/211209 En ce qui concerne les camarades qui critiquent le net comme outil d’émancipation, ils proposent réellement d’autres modes de relation, d’expression et d’organisation. Je ne crois pas qu’on puisse reprocher à ces personnes de faire une critique généralisante, c’est plus à celles et ceux qu’Internet intéresse de produire une pensée plus précise et mesurée qui prenne en compte ces critiques. Merci de l’échange en tout cas.

    • A propos de l’idéologie #anti-tech et de son voisinage avec le #moralisme de Finkelkraut, on pourra lire :
      Les mauvais rêves des antitech. Lecture critique du livre Le Cauchemar de Don Quichotte, sur l’impuissance de la jeunesse d’aujourd’hui de Matthieu #Amiech et Julien Mattern, Editions Climats.
      http://rougemecanique.noblogs.org/post/2013/01/12/les-mauvais-reves-des-antitech

      C’est leur appartenance sociale à la classe des travailleurs pauvres qui leur interdit quelque chose – ou du moins, mais c’est manifestement une litote, elle ne les aide pas  : elle les empêche de sortir d’un rapport de dominés avec leurs professeurs et avec le savoir. Leur apathie s’explique par cette domination. Pourquoi être contraint au travail salarié fait-il de son rapport avec le savoir un «  rapport de dominé à dominant  »  ? Pourquoi être dans un rapport de dominé avec le savoir entraîne-t-il l’apathie  ? Est-ce parce que tout rapport de dominé à dominant entraîne nécessairement l’apathie  ? Amiech et Mattern s’attendent curieusement à ce que nous comprenions sans avoir besoin d’explications supplémentaires, puisqu’ils n’en donnent pas. L’explication s’arrête là. Nous sommes censés admettre comme allant de soi que si nous maîtrisons le savoir universitaire, nous avons de trop bonnes raisons de nous complaire dans l’#apathie pour, sauf héroïsme moral rare, ne pas y céder  ; et que si nous ne le maîtrisons pas, nous sommes ipso facto plongés dans une apathie dont, encore une fois, seule une grâce exceptionnelle pourrait nous faire sortir. Il faut remarquer que les deux branches de la tenaille dans laquelle nous coince ce raisonnement n’exercent pas une contrainte de même nature  : pour s’en dégager, dans le premier cas il suffirait de décider de ne pas céder à des raison s  ; mais dans le second nous n’avons aucune raison d’être apathiques  : nous le sommes au moins autant, mais nous le sommes pour des causes . Bref  : aux bourgeois le libre arbitre, aux prolétaires le déterminisme social. Amiech et Mattern se proclament dans leur avant-propos «  plus ‘‘sociologues’’  » que le «  sociologue [sans guillemets, cette fois] bourdieusien engagé  » Alain Accardo (pp. 9 et 8), mais ils ne nous offrent qu’un superbe exemple de ce que Bourdieu – excusez la référence – appelait une sociologie qui néglige la sociologie de sa sociologie. Ils s’annoncent aussi (dans la même phrase) «  plus ‘‘matérialistes’’  »  ; on aimerait leur demander dans quel passage. Ils affirment que « pour ceux-là [les étudiants travailleurs précaires] – et plus généralement pour la majorité des étudiants, préoccupés avant tout par les échéances scolaires et l’obtention des diplômes –, la focalisation sur les considérations matérielles rejette [NB  : ce ne sont pas les étudiants, c’est la focalisation qui rejette] le plus souvent les questions politiques du côté des préoccupations ‘‘intellectuelles’’ et du ‘‘militantisme’’, qui sont dénigrés  » (p. 78 toujours  : cette phrase suit immédiatement celle sur les étudiants travailleurs dominés par les profs et le savoir). Leur matérialisme consiste-t-il à poser en axiome qu’un sujet qui a de préoccupantes «  considérations matérielles  » va nécessairement «  dénigrer  » tout ce qui est intellectuel  ? Et que s’il dénigre l’intellectuel il est nécessairement soumis  ? Aux bourgeois l’idéalisme tempéré par la carrière, aux prolos le matérialisme vulgaire intempérant  : est-ce là le slogan de leur matérialisme subtil  ? On les asticotait gentiment sur leur mépris d’une classe d’âge, dont nous nous contrefoutons  ; mais sur le mépris de classe social, nous sommes tentés de passer à l’insulte. La suite (p.79) ne pouvant nous apaiser – «  On atteint sans doute le comble de l’absurdité avec ces individus si désireux de paraître ‘‘dans le coup’’ qu’ils en viennent à se restreindre considérablement dans certains domaines vitaux (nourriture, logement, santé) pour pouvoir suivre le rythme insensé de la surenchère consommatrice, et que l’on retrouve régulièrement habillés à la dernière mode, équipés des toutes dernières trouvailles technologiques  » –, donnons la parole à quelqu’un qui sait garder son calme, Jacques Rancière : «  Il n’y a pas à s’étonner que les représentants de la passion consommatrice qui excitent la plus grande fureur de nos #idéologues soient en général ceux dont la capacité de consommer est la plus limitée  » (8) : il n’y a pas à s’en étonner, car les idéologues dont il parle (Finkielkraut et autres) sont des conservateurs de droite. Mais on peut s’étonner que des conservateurs révolutionnaires de gauche ne s’en distinguent pas sur ce point.

    • Huhu @aude_v, je pense que je dois beaucoup à Amiech en références à lire, aussi bien par sa lecture, que par sa rencontre à Bayonne il y a quelques années, invité par #Txetx (ouais, j’ai inauguré ce lien l’autre jour, pour les locaux :D). Il m’avait gentillement envoyé un numéro traduit de Los amigos de Ludd.

      Je pense que j’aurais du mal à le critiquer (enfin en tout cas à le critiquer méchamment, comme le fond les méchants rouge mécanique — qui question jargonneux font largement mieux qu’Accardo !). :)

  • #Ghazi_Aridi: Too Big for His Britches
    http://english.al-akhbar.com/content/ghazi-aridi-too-big-his-britches

    On Aridi’s bookcases and desk, there are hundreds of small scraps of paper and even smaller notebooks. He records everything. He safeguards secrets in a way that no one but him can decipher. (Photo: Haitham Al-Mousawi). On Aridi’s bookcases and desk, there are hundreds of small scraps of paper and even smaller notebooks. He records everything. He safeguards secrets in a way that no one but him can decipher. (Photo: Haitham Al-Mousawi).

    Ghazi Aridi did not expect for his sixtieth birthday to be marred by the wrath of #Walid_Jumblatt. Aridi does not so far expect Jumblatt’s anger to be permanent. Indeed, Aridi has grown accustomed to the fickleness of the leader of the #Progressive_Socialist_Party (PSP). He has adapted to it, (...)

    #Opinion #Articles #Lebanon

  • [Troisième Révolution industrielle] Jeremy le prophète de bonheur
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=456

    « Mes yeux se consument dans les larmes, mes entrailles bouillonnent, / Ma bile se répand sur la terre, / A cause du désastre de la fille de mon peuple, / Des enfants et des nourrissons en défaillance dans les rues de la ville. Ils disaient à leurs mères : / Où y a-t-il du blé et du vin ? / Et ils tombaient comme des blessés dans les rues de la ville, / Ils rendaient l’âme sur le sein de leurs mères. » (Lamentations de Jérémie, ch. II, v. 11,12) Assez d’imprécations et de discours négatifs qui ne proposent rien et enfoncent les gens dans leur impuissance et le désespoir. Si vous êtes las des prophètes de malheur et des jérémiades sur l’effondrement écologique et social, Mathieu Couvreur a une bonne nouvelle pour vous : Un autre Jeremy est possible. Tenez, lisez son texte ci-dessous. Jeremy Rifkin, Jeremy (...)

    #Documents
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Rifkin.pdf

    • Anti-raciste, anti-sexiste, écologiste, pro-végétarien, démocrate, favorable aux énergies renouvelables, anti-nucléaire... Jeremy Rifkin est-il un copain ? Non. Il est l’avant-garde du capitalisme et pour imposer son projet politique, il nous fait le chantage suprême : la survie de l’humanité et de la biosphère.

      Le capitalisme qui vient n’est plus le capitalisme industriel, et les opposants devraient se mettre à jour. Le néo-capitalisme se dessine, de diverses manières, à travers les ouvrages de Rifkin, de Negri et Hardt, de Schmidt et Cohen ou (avec une approche critique) de Boltanski et Chiapello. Il est coopératif, numérique, vert, organisé en réseau. Il fait appel à l’autonomie et à la créativité des personnes. Il n’est pas hiérarchique, et promeut la lutte contre les discriminations. Il y a diverses manières de générer du profit ; divers systèmes politiques ou sociaux pour servir l’économie capitaliste. Le modèle patriarcal inégalitaire en est un. Selon l’analyse et les souhaits de Rifkin, celui-ci laisse place (de manière progressive et progressiste) à un nouveau modèle, non-discriminatoire - sauf bien entendu pour la main d’œuvre brute et les non-qualifiés, non-diplômés. La technocratie est arc-en-ciel, mais les techno-serfs aussi.

      #recension #Jeremy-Rifkin #Toni-Negri #capitalisme #adaptation #cybernétique #Progrès #progressisme #politique #capitalisme-vert #technocratie #numérique #énergie #pétrole #thermodynamique #multitude #décentralisation

  • IF ça va ? THEN oui et toi. Les algorithmes de la routine
    http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2013/12/if-ca-va-then-oui-et-toi-les-algorithmes-de-la-routine.html

    C’est de la survie de ces chemins dont il est aujourd’hui question. Plus que jamais il faut choisir le web que nous voulons. Avant que nous n’en ayons tout simplement plus le loisir. Sans attendre que le marketing ne l’invente à notre place. Car la routine, est, aussi, un marché. (...) Source : affordance.info

  • #Augmenter la #TVA, une #mesure #inéquitable. Rétablissons la #progressivité-de-l’impôt. | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article1028

    APPAUVRISSEMENT RELATIF DE L’ETAT

    Au final, en 2010, les pertes de recettes fiscales dues à la multiplication des niches fiscales s’élevaient, suivant le Conseil des prélèvements obligatoires, à environ 150 milliards d’euros. Tout cela a abouti à un appauvrissement relatif de l’Etat dont les recettes fiscales ont perdu l’équivalent de 6 points de produit intérieur brut entre le début des années 1980 et 2010. Certes, décentralisation oblige, les impôts locaux ont gagné 1,5 point de PIB entre le milieu des années 1980 et 2010. Toutefois, cette augmentation, qui pèse quasiment sur tous les ménages, est donc loin d’avoir compensé la baisse des recettes fiscales de l’Etat.

    Les mesures prises par le gouvernement actuel renforcent encore l’injustice fiscale. Entre l’augmentation de la TVA pour financer le crédit impôt compétitivité emploi, cadeau sans contrepartie aux entreprises (10 milliards en 2014, et le double à terme) et les nombreux impôts nouveaux qui vont frapper les classes modestes, l’année 2014 verra un transfert financier au détriment des ménages (11 milliards d’euros d’augmentation) et au bénéfice des entreprises (12 milliards d’euros de baisse d’impôts), alors même que les dividendes versés aux actionnaires ont atteint leur niveau le plus haut depuis la seconde guerre mondiale. La remise à plat promise par le premier ministre ne va cependant pas jusqu’à remettre en cause ces mesures.

    Le débat semble se focaliser sur une éventuelle fusion entre la contribution sociale généralisée (CSG) et l’impôt sur le revenu. Alors que celui-ci contribue au budget de l’Etat, la CSG est un impôt affecté au financement de la protection sociale. Comment préservera-t-on cette affectation en cas de fusion avec l’impôt sur le revenu ? Aucune réponse satisfaisante n’a pour l’instant été apportée à cette question.

    Mais surtout, le principe d’une fusion n’est en soi aucunement porteur d’une plus grande justice fiscale. Ainsi, dans un rapport de 2005, le Conseil d’analyse économique propose une fusion articulée autour de trois tranches, ce qui réduirait encore la progressivité de l’impôt ! Les ultralibéraux, de leur côté, y voient l’occasion d’en finir avec toute progressivité de l’impôt en instaurant enfin un impôt proportionnel (flat tax).

    #économie

  • " Mais où est, je vous prie, la garantie du progrès pour le lendemain ? " par Charles Baudelaire ( 1855 )

    http://enuncombatdouteux.blogspot.fr/2013/11/mais-ou-est-je-vous-prie-la-garantie-du.html

    Il est encore une erreur fort à la mode, de laquelle je veux me garder comme de l’enfer. — Je veux parler de l’idée du progrès. Ce fanal obscur, invention du philosophisme actuel, breveté sans garantie de la Nature ou de la Divinité, cette lanterne moderne jette des ténèbres sur tous les objets de la connaissance ; la liberté s’évanouit, le châtiment disparaît.

    Qui veut y voir clair dans l’histoire doit avant tout éteindre ce fanal perfide. Cette idée grotesque, qui a fleuri sur le terrain pourri de la fatuité moderne, a déchargé chacun de son devoir, délivré toute âme de sa responsabilité, dégagé la volonté de tous les liens que lui imposait l’amour du beau : et les races amoindries, si cette navrante folie dure longtemps, s’endormiront sur l’oreiller de la fatalité dans le sommeil radoteur de la décrépitude. Cette infatuation est le diagnostic d’une décadence déjà trop visible.

    Demandez à tout bon Français qui lit tous les jours son journal dans son estaminet ce qu’il entend par progrès, il répondra que c’est la vapeur, l’électricité et l’éclairage au gaz, miracles inconnus aux Romains, et que ces découvertes témoignent pleinement de notre supériorité sur les anciens ; tant il s’est fait de ténèbres dans ce malheureux cerveau et tant les choses de l’ordre matériel et de l’ordre spirituel s’y sont si bizarrement confondues ! Le pauvre homme est tellement américanisé par ses philosophes zoocrates et industriels qu’il a perdu la notion des différences qui caractérisent les phénomènes du monde physique et du monde moral, du naturel et du surnaturel.

    Via https://sniadecki.wordpress.com

    • Wééé, Baudelaire c’est pas très fun et cool, on entend même dire qu’il aurait tendance au spleen, voire un certain nihilisme poétique, pas très dynamique ça sur le marché de l’optimisme moderne !

    • Non mais attends @touti, j’ai pas dit que Baudelaire était une grosse daube nihiliste, j’ai simplement dit qu’il avait une tendance masochiste à aimer son spleen, comme tout dépressif peut trouver confortable le petit nuage gris de sa dépression. Baudelaire est enfermé dans un univers empreint de religiosité (même s’il invoque Satan). Je préfère nettement la démarche poétique de Rimbaud, même s’il finit par faire du trafic d’arme au royaume de Choa.
      Ô saisons, ô châteaux,
      Quelle âme est sans défauts ?

      (et je me contrefous du marché de l’optimisme moderne.)

    • Cher canard, vous associez nourriture du terroir, nihilisme et religion chez ce poète ? voyons, j’ai eu peur un instant que le génie Baudelairien ne vous échappâtes.

    • @touti tu réagis comme si j’avais écrasé mon mégot encore fumant sur ton vieil exemplaire des Fleurs du mal aux pages toutes cornées. T’aurais-je offensée, ma petite caille ? Excuse-moi d’être venu brûler ce que tu étais en train d’adorer. Mais tu t’en remettras. Tu sais tout comme moi ce que l’on dit à propos du génie, qu’il soit Baudelairien ou de toute autre facture ? Je te laisse méditer sur ce point. Quant à moi, quelques tâches ingrates m’attendent aujourd’hui et je n’aurai pas le loisir de poursuivre plus avant cette conversation culinaire.

  • Le #choc #numérique
    http://www.lechocnumerique.fr

    Rédigé par #Jean-Pierre_Corniou et 10 #consultants du cabinet de conseil #Sia_Partners, #Le_Choc_Numérique est un #récit concret et documenté de l’#impact du numérique sur le #travail, la #relation_client, la #citoyenneté, la #santé, le fonctionnement des #entreprises, les #modèles_d’affaires …. S’adressant aux dirigeants d’entreprise, l’équipe de Sia Partners a choisi la collection « Economie et #Prospective Numériques », issue d’une collaboration entre le #CIGREF et l’éditeur #Nuvis. Au fil des nombreux exemples, le monde du numérique y laisse entrevoir des constantes autour du #partage, de la #confiance, de la #rapidité, de la #simplicité, de la #collaboration, de la #désintermédiation, du #plaisir et de l’#innovation par l’#expérimentation.

  • Le meilleur des mondes d’aprés Bill Gates

    Bill Gates : Here’s My Plan to Improve Our World — And How You Can Help | Wired.com
    http://www.wired.com/business/2013/11/bill-gates-wired-essay

    Thanks to inventions like these, life has steadily gotten better. It can be easy to conclude otherwise—as I write this essay, more than 100,000 people have died in a civil war in Syria, and big problems like climate change are bearing down on us with no simple solution in sight. But if you take the long view, by almost any measure of progress we are living in history’s greatest era. Wars are becoming less frequent. Life expectancy has more than doubled in the past century. More children than ever are going to primary school. The world is better than it has ever been.

    Bill Gates et son copain Bill Clinton s’engagent pour sauver le monde qui est quand même en danger.

    Bill Gates and President Bill Clinton on the NSA, Safe Sex, and American Exceptionalism
    http://www.wired.com/business/2013/11/bill-gates-bill-clinton-wired

    As founder of the Bill, Hillary & Chelsea Clinton Foundation, the former president is a forceful explainer in chief, elucidating what needs to be done to alleviate poverty and treat AIDS. And to the surprise of many who followed Gates as a full-tilt techie devoted to preserving Microsoft’s dominance, he has pursued philanthropy with the same passion he once channeled into software. At the Bill & Melinda Gates Foundation, he approaches problem-solving—particularly the scientific arcana of health and agriculture—with an appreciation of scale honed by years of living under Moore’s law.

    Both organizations have made a staggering impact. The Clinton Global Initiative, part of the former president’s foundation, claims to have improved the lives of more than 430 million people in 180 countries. The Bill & Melinda Gates Foundation has by some estimates saved some 6 million lives and delivered a higher-quality existence to many, many more.

    The foundations are at the forefront of a new era in philanthropy, in which decisions—often referred to as investments—are made with the strategic precision demanded of business and government, then painstakingly tracked to gauge their success.

    Heureusement qu’il est possible de gérer l’avenir avec des méthodes technocratiques. C’est la vision qui s’impose aux vainqueurs d’aujourd’hui. Une fois qu’on est arrivé à éliminer ses adversaires on n’a plus qu’á étendre au reste du monde la méthode qui a garanti le succès du projet de la première moitié de sa propre vie - au moins pendant le deuxième moitié de sa vie personnelle.

    Il est intéressant de voir comment une pensée simpliste qui a triomphée dans le passée par sa brutalité sans scrupules se transforme en projet philanthropique dans la bouche des grandseigneurs impérialistes. Ils ne font pas peur les deux papies. C’est contre leurs adeptes qui sont en train d’appliquer leurs recettes au monde en détruisant les aquis des « trente glorieuses » qu’il faut se battre - sans cesse partout et tous les jours.

    #imperialisme

  • De la fausseté des variétés anciennes de #légumes
    http://www.dumieletdusel.com/archives/2013/11/06/28376387.html

    Cependant il existe vraiment des variétés anciennes, me rétorquerez-vous, avec raison. Prenons par exemple les fameuses tomates cœur de bœuf. Cette variété est effectivement ancienne, c’est une grosse tomate très irrégulière, très charnue et parfaitement invendable dans la grande #distribution car elle ne supporte pas les chocs une fois qu’elle est à maturité. Comme il y a un regain d’intérêt du public pour ces tomates ayant beaucoup de goût, que croyez-vous qu’’ont mijoté les industriels, les petits malins Savéol et compagnie ? Eh bien ils ont recréé une pseudo tomate cœur de bœuf, qui ressemble vaguement à l’autre parce qu’elle est côtelée, mais un œil averti la reconnaît tout de suite car trop régulière. Elles ont toutes la même tête et la même taille. De plus, à la coupe, on voit qu’elle est creuse alors que la vraie est pleine et charnue. Et au goût... c’est tout simplement lamentable. La cœur de bœuf industrielle est une menteuse !

    #agriculture #consommation

    • @aude_v oui et derrière cette approche libertarienne Kokopelli c’est aussi pas mal de business, c’est assez triste.
      Leur gros bouquin « les semences de kokopelli » (que j’avais acheté dans mon enthousiasme de l’époque), mi catalogue, mi manuel de production de semences avec 2-3 conseils de culture, dont rien ne justifie le prix.
      Les marges énormes de leurs sachets de graines rémunérés quelques centimes à leurs producteurs respectifs.
      Les nombreux voyages annuels de leur président (à vie ?) en Inde (que je mets en lien aussi avec les positions de ce dernier quant au réchauffement climatique).

      Depuis quelques années, pour ce que je n’autoproduis pas je me fournis chez Biaugerme http://www.biaugerme.com, chez qui l’adéquation discours-pratique est d’un autre ordre.
      Et deux réseaux non commerciaux plus locaux que je connais un peu directement ou indirectement : http://www.haziensarea.org/index.php/eu.html au Pays Basque et http://biodiva.free.fr/spip2/index.php3 dans le Quercy-Rouergue.

    • Ce qui me dérange c’est la sacralisation des anciennes variétés de légumes ou de fruits. Ces variétés ne sont pas forcément meilleures ou plus résistantes parce qu’elles sont anciennes.

      Ca se voit dans la critique de Kokopelli où les travaux de Tom Wagner sont snobé alors qu’il fait un travail peut être capital pour créer des variétés de pommes de terre fertiles qui peuvent être reproduites par graines pour supprimer les virus au lieu d’utiliser des techniques high-tech de laboratoire.

      Maintenant on comprend mieux comment tout ça marche et il y a des techniques pointues accessibles aux amateurs (voir Breed your own vegetables varieties de Carole Deppe). Il serait dommageable de croire qu’on ne peut pas faire mieux que les anciens. Des tas d’amateurs tentent de rendre fertiles des ails ou des tubercules des Andes, de transformer les scorsonères en des salades vivaces, de rendre les pastèques vivaces ...

    • @nicolasm

      Ces variétés ne sont pas forcément meilleures ou plus résistantes parce qu’elles sont anciennes.

      Y’a quand même quelques chances si elles ont survécu qu’il y ait de bonnes raisons gustatives productives ou pour la résistance aux maladies. Sinon cultiver la diversité ne nuit jamais, les différences entre deux tomates comme la Crimée et la St Pierre ou la productivité de la petite poire jaune te permettent aussi différents usages culinaires.

      Tant mieux si on assiste à un effet de mode ’graines anciennes’, pourvu que cela dure et s’étende car la règle dans les potagers de campagne est plutôt roundup, engrais, tue-limaces et graines de supermarché…
      Un conservatoire de graines n’est pas forcément rempli de conservateurs et les conserves de légumes anciens peuvent même être fraîches :)
      L’un n’empêche pas l’autre, on peut tester de nouvelles plantes et utiliser des anciennes.

      L’inquiétude de perdre des graines anciennes a des fondements réels, ne serait-ce que la disparition de la paysannerie et faire mieux que les anciens est un terme curieux, de quels anciens parles-tu ? Vers quel progrès tendre ?
      J’aimerais connaitre l’Histoire du potager et savoir pourquoi en si peu de temps on a perdu la connaissance des plantes et de leur culture. En moins d’un siècle, on a bousillé la culture du sol, le vin des égyptiens était un remède aujourd’hui c’est plutôt du poison.

      #progrès #modernité

    • @touti, je ne suis pas contre les variétés anciennes hein, surtout pas. Mais je vois dans les milieux #écologie, #bio et #permaculture une sorte de filtre où ancien = bien, et moderne = mal.

      Les variétés anciennes sont importantes en tant que telles, et en tant que base génétique pour de nouvelles variétés. Les variétés anciennes n’ont pas forcément étaient sélectionnées pour le meilleur goût, ne sont pas forcément résistantes aux maladies ayant muté récemment ou importées, et pour certaines espèces les variétés traditionnelles étaient « juste » le résultat de sélection des plus performantes et des traits dominants dans les croisements (pour les cucurbitacées par exemple). Et elles ont été sélectionnées dans (et pour) des conditions de cultures certes non industrielles mais à l’ancienne, et il pourrait y avoir des variétés (à développer) plus adaptées à une culture en permaculture (sol paillé, polyculture d’espèces ...).

      En bref, je voulais dire que les variétés anciennes sont une bonne base, mais pas forcément le Graal.

    • moderne=mal
      Oui, tout à fait, et je pense que cette méfiance se justifie. La notion de modernité n’est pas constituée du respect du cycle naturel, de la vie, de la lenteur, de la capacité d’observer avant d’agir. L’idée même de progrès est aussi à remettre en cause parce qu’il y a tellement de choses à (ré)apprendre avec humilité.
      Tu parles de permaculture, mais ce n’est pas un point de vue théorique, c’est une pratique longue et laborieuse avant de porter ses fruits, un état d’esprit assez éloigné de la technicité moderne au rendu immédiat. #Emilia_Hazelip racontait comment avoir des abricotiers de 800 ans, pourtant ils ne peuvent exister que si on a la capacité d’envisager que ce que l’on plante aujourd’hui est pour un futur inconnu.

    • @touti
      La modernité et le progrès portent en eux tout un bagage idéologique fort justement analysé par la #décroissance. Cela dit il serait très dommageable de se priver de ces deux notions pour envisager un futur meilleur :
      – Modernité : nos actions s’inscrivent dans un cadre, des connaissances, une urgence, des techniques, des matériaux qui n’étaient pas les mêmes que dans les générations précédentes
      – Progrès : oui on peut faire mieux que nos ancêtres, et j’espère qu’on le fera car la vie n’était pas spécialement rose. On peut organiser d’autres formes de (non-)gouvernance, redéfinir la propriété de la terre, mettre en place de meilleurs systèmes agricoles (#permaculture, #keyline_system, #élevage_leader_follower, l’#holistic_management, #restoration_agriculture), on a encore la technologie pour faire du terrassement, facilement pour mettre en place des systèmes d’#aquaculture, peut être bientôt des #céréales_vivaces, le meilleur des espèces et variétés de tous les continents. Alors oui il faut regarder en arrière et prendre tout ce qu’il y a pu y avoir de bon pour notre futur post pétrole (et il y en a eu des tas, bien obligés), mais surtout faire un hybride avec ce qu’il y a de bon dans nos sociétés modernes (y en a) et chez les #sociétés_primitives. Sinon je ne suis pas sûr qu’on y arrive, et surtout que ce soit un truc enthousiasmant pour les jeunes générations. #blabla

    • @nicolasm monter des salades pour permettre aux jeunes générations de croire que l’avenir est enthousiasmant c’est pas trop ma tasse de thé, sur qu’il faudrait un truc plus fun que Fukushima.
      Quand tu dis modernité et progrès et que tu cites derrière tous ces modes de culture qui permettent de restaurer la terre parce qu’elle est devenue désert, de la respecter, d’éviter de la gorger de saloperies, d’être en harmonie avec les autres, je ne vois pas bien ce qu’il y a de moderne à part que cela se passe aujourd’hui. Je suis bien d’accord qu’il faut réparer les conneries et tenter de faire un peu mieux que FNSEA et PACA réunis…
      mais c’est pas de la modernité, c’est juste une nécessité essentielle.

    • Si tu ne vois pas ce qu’il y a de moderne à faire reculer le désert et vivre en harmonie avec les autres, je t’encourage à regarder l’histoire de la dernière centaine de siècles, tu pourras y déceler un cycle récurent de montée d’une civilisation, de déforestation, d’érosion des sols, de dégradation des voies navigables et d’irrigation, de salinisation, et de crash de la civilisation en question.

      Et si tu te renseignes mieux sur les techniques que j’ai citées, tu verras quelles sont des avancées, parfois révolutionnaires, et qu’elles datent d’un siècle maxi, souvent de moins de 50 ans.

      Et tu peux utiliser un ton plus courtois au passage, ça pourra pas faire de mal

    • Je suis moi aussi très réservée sur les vocables « progrès » et « modernité » qui revoient véritablement à tout un tas de technologies ou de pratiques qui n’ont pas apporté le bonheur, loin s’en faut. Je préfère parler d’#agriculture_heureuse, non pas parce que les paysans s’éclatent en désherbant mais parce qu’elle est vertueuse à tout point de vue. Pour les rendements, l’environnement, le paysans, les animaux, etc. Que se soit « nouveau » ou pas, comme dans le marketing, on s’en fout, et on s’en fout d’autant plus que les techniques agricoles s’appuient le plus souvent sur des pratiques antérieures. L’agriculture est le premier logiciel libre et qu’elle le reste.

    • Mais il ne s’agit pas de sacraliser des variétés anciennes parce qu’elles sont anciennes, mais de pérenniser celles d’entre elles qui ont fait leurs preuves parce qu’elles sont délicieuses au goût, faciles à reproduire et à s’adapter.

    • @nicolasm il n’y a rien de méprisant dans mes propos, si ce sont les salades qui te gênent, désolée si ça t’a perturbé, mais elles me font rire. Il y a tellement de croyances dans la modernité et le progrès, même s’il y a peut-être mésentente sur le vocabulaire, que je me méfie de ce que cela véhicule.
      J’ai regardé avec intérêt les modes agricoles que tu dis modernes, certaines dont j’ignorais le nom sont très intéressantes mais je ne vois rien qui n’ait été pensé et fait auparavant. Les techniques modernes ne sont pas pour moi de cet ordre, le pourcentage de terres en permaculture ou en bio est mineur, la modernité pousse le bio vers l’industrialisation et bien loin de la pensée de l’écologie politique. L’#ethnobotanique est une science passionnante, elle permet de comprendre les interactions entre les sociétés humaines et les plantes.
      Si la modernité nous permettait de vivre les uns avec les autres plus harmonieusement et de faire reculer le désert j’y adhèrerai volontiers, malheureusement notre lien avec la nature est de plus en plus lointain. Tu as la chance d’évoluer dans un milieu qui requestionne ces rapports et tente de se rapprocher de cette connaissance, profites en bien.

    • @odilon on est d’accord sur les anciennes semences, même si je pense que les grainetiers les trouvent très peu performantes, et veulent plus contrôler les flux de distribution que le patrimoine génétique des anciennes variétés (dont ils ont un accès complet).

      @touti je t’assure que ces concepts n’existaient pas avant, et que du coup ils méritent toute notre attention car sinon on retournera dans une agriculture à l’ancienne qui avait aussi beaucoup de défauts.

      Par exemple l’Holistic management est une stratégie qui peut être mise en place très facilement grâce à une technologie moderne (les clôtures électriques facilement bougées par une seule personne + batterie + panneau solaire éventuel).


      Faut-il rejeter cette méthode d’élevage à cause de cette technologie moderne, voir de pointe ?

    • @nicolasm

      Faut-il rejeter cette méthode d’élevage à cause de cette technologie moderne, voir de pointe ?

      Mazette, tu penses que poser des piquets électriques solaires est une technologie moderne de pointe ?

      Respect du cycle de la terre, association de plantes, méthodes d’irrigation, jachère, culture en terrasses, sans labour, mulch, restauration des terres ne sont ni modernité ni progrès, ou nous n’avons pas la même définition du mot, tout cela existe depuis longtemps, le seul progrès est que l’on admet tout juste la nécessité de repenser notre rapport destructeur avec la nature, c’est bien l’essentiel.
      Avant les clôtures électriques existaient d’autres séparateurs pour les terres, par exemple pour effectuer les rotations de pâturages, comme des murets ou des haies, ou les fils de fer barbelé.

      Pas d’inquiétude, l’agriculture à l’ancienne ne reviendra jamais, #Goldsmith de la revue « The Ecologist » disait que cultiver en marge du monde agricole actuel sans prendre position globalement était impossible car nous subissons les pluies acides, les engrais des voisins, les ogms et les marchés boursiers.

      La modernité permet d’aller vite, d’accélérer des cycles, de réduire la main-d’oeuvre, de rentabiliser des investissements en les planifiant et d’étudier rationnellement et scientifiquement le possible futur. Cela conforte même, nécessité humaine oblige, l’idée que l’on fait mieux qu’avant.
      Sous ce prétexte de modernité et de progrès qui reste toujours aussi vendeur (sauf dans le milieu que tu décris en bio et permaculture qui doute de la modernité en elle même) on a acculé les agriculteurs à s’endetter, à déverser des pesticides, des engrais et, entre autres, à supprimer les haies pour aboutir à l’inverse de l’#agriculture_heureuse, au point que les suicides sont légions et que la paysannerie disparait. Par contre on peut employer un seul mexicain qui en une journée pourra poser 3ha de clôtures.

      Nature pas moderne :

    • @nicolasm, seenthis n’est vraiment pas un lieu pour la parano, ici on apprend à se connaitre, ou pas.
      Je pense défendre dans la vraie vie, par mes actes, des modes de vie plus écologique, au sens politique et pratique du terme. Je me heurte régulièrement à ceux qui dénigrent les semenciers de graines anciennes, aux artisans qui refusent d’utiliser la chaux à la place du ciment, aux villageois qui détruisent des murs de 300 ans d’âge pour construire des parkings, aux jeunes qui se disent ébénistes et qui coupent des poutres en chêne pour en faire des buches.
      Tous ces gens ont en commun de faire cela au nom de la modernité et du progrès et de persévérer en méprisant ouvertement ceux qui font autrement, pire parfois je tombe sur des industriels qui défendent ces méthodes ’modernes’ coûte que coûte, là, je sais plus facilement que c’est pour le fric.
      C’est pour cela que je te disais que tu as de la chance d’évoluer dans un milieu sensible à ces questions, parce que c’est une petite minorité en face de modes barbares.
      Tu n’as pourtant pas l’air de parler de modernité de la même façon, tant mieux, mais qui me le dit, sinon toi même lorsqu’on te pousse dans tes retranchements ;)

  • Les rémunérations des patrons européens en forte hausse, Actualités
    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0203095672920-les-remunerations-des-patrons-europeens-en-forte-hausse-62333
    http://www.lesechos.fr/medias/2013/10/29/623339_0203095672965_web_tete.jpg

    La hausse des rémunérations des dirigeants d’entreprises en Europe a largement dépassé la progression de l’inflation, grâce au développement des plans d’intéressement à long-terme, selon une étude du cabinet Hay Group publiée mardi. Les rémunérations totales ont ainsi progressé de 6,9% sur les douze derniers mois, indique la société de conseil américaine, qui s’est intéressée à la paie de plus de 1.500 cadres dirigeants travaillant pour des grandes entreprises dans 21 pays européens.
    Leur salaire de base a progressé de seulement 2,5%, soit 0,1 point de moins que l’inflation, mais la valeur des plans d’intéressement financiers à long-terme ont de leur côté bondi de 8,5%, selon cette étude. Plus d’entreprises ont eu recours à ce type de rémunération et pour des montants plus importants. Il s’agit le plus souvent d’actions versées pour partie après une certaine durée et à condition d’avoir rempli certains objectifs financiers.
    Cette tendance cache des disparités importantes entre les pays et les secteurs. Les paies étaient ainsi en moyenne plus élevées en Espagne et en Suisse, alors qu’elles sont plus modérées dans les pays nordiques. « Les comités de rémunération sont soumis à un casse-tête : comment les entreprises peuvent-elles limiter la hausse des paies face aux critiques et en même temps attirer et fidéliser les meilleurs ? », souligne Carl Sjöström, de Hay Group.
    « Ils sont en réalité pris entre le marteau et l’enclume. Avec la reprise économique en Europe et une chasse aux talents plus intense, on devrait assister à un plus grand hiatus entre les entreprises et les investisseurs », a-t-il ajouté. Les actionnaires font en effet de plus en plus souvent pression pour que la rémunération des dirigeants reste sous contrôle et liée à la réussite de l’entreprise.

    Les #rémunérations des #patrons-européens en forte #hausse !
    #progression de 6,9% sur les douze derniers mois
    #économie

  • Compte Nickel : rapprocher les retraits d’argent des jeux de grattage, un progrès social ? | Rue89
    http://www.rue89.com/2013/10/17/banque-tabac-lancement-low-cost-compte-nickel-246683

    Pour lutter contre la misère, France Inter a trouvé la solution : permettre aux pauvres, aux étudiants, aux étrangers de passage, et autres interdits bancaires, d’ouvrir des comptes bancaires dans les bureaux de tabac. Une blague ? Non. Pour célébrer la Journée mondiale du refus de la misère, Patrick Cohen a donc invité un ancien cadre de banque, Hugues Le Bret, initiateur du projet du compte Nickel. Vous n’en avez pas encore entendu parler ? Cela ne va pas tarder. L’idée a tout pour plaire à vos « 20 Heures » préférés.

    Il s’agit donc de pouvoir déposer l’argent que vous n’avez pas, non pas au guichet de la banque, mais au comptoir du bar-tabac. « La Logan du compte bancaire », répète partout son initiateur, Hugues Le Bret, ancien cadre bancaire, qui a quitté la Société Générale après la publication d’un livre sur l’affaire Kerviel (et qui profite du lancement pour assure la promo d’un nouveau livre, « No Bank »).

    Coût estimé pour le client : 50 euros de frais par an, soit le tiers de ce que coûte un compte dans une vraie banque. Mais attention, c’est une estimation. Car voici la trouvaille du compte Nickel : les retraits d’espèces seront payants (0,50 euro au comptoir, 1 euro dans les distributeurs), de même que... les dépôts, au tarif de 2% du montant déposé (ce que ne précise pas France Inter). Bref, personne ne peut dire à combien se monteront vraiment les frais, pour un client du compte Nickel.

    #économie
    #pauvres
    #Compte-Nickel : rapprocher les #retraits d’ #argent des #jeux de #grattage, un #progrès-social ?

    • Au contraire : sachant que les pauvres retirent souvent des petites sommes et que ça fait chier les grosses agences de banques qui doivent mobiliser du personnel pour cela, taxer les pauvres au retrait est une très bonne affaire... pour la banque. En proportion des sommes en jeu, on peut déjà estimer que les pauvres vont payer leur banque bien plus cher que les riches.
      Surtout que, ces derniers temps, les banques virtuelles sans guichet multiplient les offres de carte visa gratuite et autres comptes sans frais, mais seulement à partir de 1,2 SMIC de revenu mensuel, c’est-à-dire en excluant de facto de leurs services 50 % de la population : les pauvres qui ne rapportent rien et qui coutent cher à servir.

    • je suis d’accord avec votre commentaire , le lobbying bancaire essaie d’attirer la discussion dans d’insondables méandres speudo-techniques. tout est bon pour asservir !

      « 1) L’activité de la banque de dépôt, d’intérêt général, bénéficie d’une garantie publique ;

      2) L’activité de la banque d’affaires n’est pas d’intérêt général, et ne doit pas bénéficier de la garantie publique – pas plus qu’un boulanger ou un garagiste… » C’est pourquoi il faut rapidement scinder les banques ..."
      –> @scoopit http://sco.lt/6peoy1

      .. dernière action en date, les comptes PayPal non déclarés ...
      http://www.slate.fr/economie/78636/paypal-declaration-fraude-fisc-impot

  • 17 boulots que les #robots étaient censés avoir volé - PaleoFuture
    http://paleofuture.gizmodo.com/17-jobs-that-robots-were-supposed-to-steal-by-now-1442953958

    Matt Novak se plonge dans un livre de 1982 qui pointait vers 17 emplois que la technologie devait rendre obsolète au XXIe siècle... mais les caissières sont toujours et les agriculteurs peinent à trouver suffisamment de main d’oeuvre pour ramasser les récoltes... En fait, on surestime souvent la capacité des machines à prendre totalement des emplois. En fait, la plus grande perturbation qu’introduisent les machines est dans la diminution du montant auquel on paye les gens qui travaillent. (...)

    #économie