• Time-bombing the future | Rebecca Altman [2019]
    https://aeon.co/essays/how-20th-century-synthetics-altered-the-very-fabric-of-us-all
    Sur l’histoire de la production des #PFAS et notamment ses liens avec le #projet_Manhattan

    Meanwhile, Simons would split his time between Oak Ridge – the secret Atomic City that the Manhattan Project built in eastern Tennessee – where he worked on fluorinated war gases, and Pennsylvania, where he endeavoured to develop a safer method for producing fluorocarbons. He worked in parallel with the Manhattan Project, and at a fever pitch, as if the future of humanity hung in the balance. His kids rarely saw him. His health would soon plummet. What he achieved didn’t look like much, just a covered cauldron – a clunky, awkward metal vat ‘about as unimpressive as a washtub’, as Popular Mechanics put it. But it could brew up complex batches of fluorocarbons to help the cause.

    In the end, the chemists in Manhattan developed other techniques to make the fluorocarbons that built the bomb that razed Hiroshima. Simons took his process to #3M. By 1944, the company had licensed it, and readied it for factory production in Hastings, Minnesota, along the upper Mississippi River.

    Though the bomb sped fluorocarbons into development, it was another Manhattan Project-funded technology, polytetrafluoroethylene (PTFE), the then-new fluorinated plastic best-known as #Teflon, that helped to broadcast them into the environment. Like Simons’s fluorocarbons, PTFE had been an inadvertent innovation. The #DuPont chemist Roy Plunkett had been studying refrigerants, looking for an alternative to Freon, when in the spring of 1938 one candidate, a fluorocarbon called tetrafluoroethylene (TFE), spontaneously polymerised in Plunkett’s storage canisters. The molecules that made up the gas had self-assembled into a solid: white, flaky and most unusual.

  • Retour du Monde sur les fuites du site #nucléaire états-unien de #Hanford :

    Des fuites radioactives à moins de 10 km de l’un des plus grands #fleuves de l’Ouest américain et personne ne s’émeut ? Pour Tom Carpenter, le directeur de l’association écologiste Hanford Challenge, il ne faut pas s’étonner de la discrétion des #médias américains. Les conséquences des fuites ne seront visibles qu’à long terme. « Ce sera un fléau pour les générations futures », prévoit-il.

    La centrale de Hanford est une vieille connaissance des écologistes. C’est l’un des sites nucléaires les plus anciens des Etats-Unis. L’une des deux centrales du « Manhattan Project » (avec Oak Ridge, dans le Tennessee) qui ont produit le plutonium ayant servi à Nagasaki et Hiroshima.
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    « Ce qui est entreposé ici représente deux tiers du stock de déchets nucléaires du pays », explique M. Carpenter, joint par téléphone par Le Monde. Depuis la fermeture de la centrale en 1987, Hanford est devenue emblématique des difficultés de traitement à long terme des déchets nucléaires, à une époque, qui plus est, de réductions budgétaires.

    Après la fermeture, le gouvernement fédéral et l’Etat de Washington avaient passé un accord pour nettoyer le site, mais les problèmes se sont multipliés. Jusqu’à ce vendredi 22 février, où le gouverneur de l’État, le démocrate Jay Inslee, a révélé que six réservoirs souterrains contenant des matières hautement radioactives faisaient l’objet de fuites, et pas une seule cuve, comme précédemment annoncé par le département de l’énergie, à Washington.
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    L’arrière-plan est le contexte politique de la réglementation du nucléaire. Le département de l’énergie traîne les pieds, au point que les responsables de l’État de Washington ont eu le plus grand mal à avoir des informations sur la situation réelle. « Le département de l’énergie possède le site, et c’est aussi lui qui s’occupe de #réglementation. Il ne veut tout simplement pas dépenser l’argent », accuse Tom Carpenter.

    Quant au #Congrès, « il n’a pas prêté la moindre attention à la situation à Hanford pendant dix ans ni convoqué d’audition ». Le nouveau sénateur de l’Oregon, l’Etat voisin, Ron Wyden, entend remédier à ce désintérêt. Après avoir visité le site de Hanford, il a annoncé qu’il allait demander un audit au General Accountability Office, le service d’enquête du Congrès.

    L’annonce des nouvelles fuites n’a pas fait les gros titres, les habitants de la région sont assez désabusés. "Si un terroriste avait placé une bombe « sale » contenant l’équivalent de ce matériau radioactif dans une ville américaine, tout le pays serait mobilisé", ironise une lectrice du Seattle Times. Un autre commentateur ajoute : « Al-Qaida peut faire des économies de temps et d’argent et nous oublier : nous allons nous tuer nous-mêmes avant qu’ils ne s’en occupent. Personne n’a l’air de savoir ce qui se passe à Hanford ni comment s’en sortir. »

    Source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/02/26/aux-etats-unis-le-site-nucleaire-de-hanford-fuit-et-alors_1839031_3244.html

    #Projet_Manhattan #budget