• Germany prepares to widen fixed border checks

    (automne 2023 —> pour archivage)

    Germany is expected to notify the EU about plans to introduce fixed border checks on the Polish, Czech Republic and Swiss borders. Previously, this had only been possible at the Austrian frontier.

    The German Interior Ministry is expected to register fixed border controls with Poland, the Czech Republic and Switzerland with the European Commission in light of a high number of refugees entering Germany.

    The intention of the checks is to more effectively fight against people smugglers and to detect and stop unauthorized entries.
    What we know so far

    According to government sources, the necessary notification in Brussels was being prepared on Monday.

    The plan is an extension of police checks directly at the border in place at the border with Austria since 2015.

    German Interior Minister Nancy Faeser had long rejected permanent fixed contro points, citing, among other things, the effects on commuters and freight transport. The norm in the EU’s Schengen Zone is for open borders but with police reserving the right to check anybody crossing at random, but not at set checkpoints.

    Interior ministers of the eastern German states of Brandenburg and Saxony have pressed Faeser to implement fixed checks.

    Germany had introduced additional controls at border crossings with Poland and the Czech Republic in September, but these were not intended to be permanent.

    German municipalities have urged the federal government to provide more funding to cope with the surge in migrant arrivals. They have pointed to stretched accommodation and services that seem similar to the events of 2015, when Germany took in over 1 million refugees mainly fleeing war in the Middle East.

    Opposition parties in Germany have also called on the government to limit the number of asylum-seekers, with Bavaria’s conservative Premier Markus Söder suggesting an annual upper limit on asylum seekers of 200,000.

    https://www.dw.com/en/germany-prepares-to-widen-fixed-border-checks/a-67109731

    #Allemagne #Pologne #Suisse #République_Tchèque

    #Allemagne #Suisse #contrôles_systématiques_aux_frontières #France #frontières_intérieures #frontières #asile #migrations #réfugiés #frontière_sud-alpine #prolongation #2023 #2024 #contrôles_frontaliers #frontière_sud-alpine

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    ajouté à cette métaliste sur l’annonce du rétablissement des contrôles frontaliers de la part de plusieurs pays européens :
    https://seenthis.net/messages/1021987

    • 15.12.2023 : L’Allemagne prolonge de trois mois les contrôles aux frontières suisses

      L’Allemagne estime que la protection des frontières extérieures de l’UE est déterminante pour limiter l’immigration irrégulière. Elle prolonge donc les contrôles à la frontière avec la Suisse jusqu’au 15 mars 2024 au moins. Les frontières allemandes avec la Pologne et la République tchèque sont également concernées.

      Afin de lutter encore plus fortement contre la criminalité liée au trafic de migrants et de limiter la migration irrégulière, les contrôles seront poursuivis et ont été notifiés à la Commission européenne, a annoncé vendredi le ministère allemand de l’Intérieur.

      Berlin avait introduit en octobre des contrôles aux frontières avec la Pologne, la République tchèque et la Suisse, en raison de la nette augmentation du nombre de réfugiés en Allemagne. Cette mesure a été prolongée à plusieurs reprises.

      Mesures efficaces

      Le nombre d’entrées non autorisées en Allemagne a diminué de 60%, passant de plus de 20’000 en octobre à 7300 entrées non autorisées en novembre. « Nos mesures sont efficaces », a déclaré la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser.

      Les contrôles aux frontières intérieures entre l’Allemagne et l’Autriche, qui avaient déjà commencé à l’automne 2015, durent actuellement jusqu’au 11 mai 2024.

      Les contrôles aux frontières ne sont en fait pas prévus au sein de l’espace Schengen et doivent être notifiés à Bruxelles. S’il ne s’agit que de quelques jours, il est possible de le faire à court terme, mais cette possibilité prend fin après deux mois, soit vendredi 15 décembre dans le cas de l’Allemagne.

      https://www.rts.ch/info/monde/14556738-lallemagne-prolonge-de-trois-mois-les-controles-aux-frontieres-suisses.

    • 17.10.2024 : Face à l’immigration illégale, l’Allemagne réinstaure des contrôles à la frontière suisse

      Le ministère allemand de l’Intérieur a notifié lundi auprès de la Commission européenne « des contrôles temporaires aux frontières avec la Pologne, la République tchèque et la Suisse »

      Le gouvernement allemand a annoncé le renforcement de sa surveillance aux frontières au sud et à l’est. Depuis lundi, des contrôles stationnaires aux passages douaniers avec la Pologne, la République tchèque et la Suisse ont été instaurés, indique le ministère allemand de l’Intérieur. Cette mesure exceptionnelle, qui nécessite l’aval de Bruxelles, est destinée à durer 10 jours, et peut être prolongée pour deux mois, précise le ministère.

      Des contrôles de ce type ont été mis en place à la frontière autrichienne depuis 2015, au moment de l’afflux sans précédent d’immigrants vers l’Allemagne, une décision dont la prolongation de six mois à compter du 12 novembre a également été annoncée ce lundi. « La police fédérale peut utiliser les mêmes moyens aux frontières avec la Pologne, la République tchèque et la Suisse que ceux déjà en place avec l’Autriche », précise le ministère. Les voyageurs transfrontaliers ne devraient cependant pas être confrontés à des contrôles systématiques : « un paquet de contrôles fixes et mobiles » sera mis en œuvre « de façon flexible et selon la situation », a déclaré la ministre allemande Nancy Faeser, citée dans le communiqué.

      Une importante hausse des arrivées en Allemagne

      L’Allemagne est confrontée à une forte hausse de l’immigration illégale. De janvier à début octobre, la police a comptabilisé environ 98 000 arrivées illégales dans le pays, dépassant déjà le nombre total des arrivées pour l’année 2022 qui était d’environ 92 000. Pour justifier les mesures décidées, l’Allemagne s’appuie sur un article de la réglementation de Schengen qui permet d’introduire pour une période limitée des contrôles intérieurs aux frontières en cas « de menace sérieuse à l’ordre public ou à la sécurité intérieure ».

      Nancy Faeser s’était pourtant jusqu’ici montrée réticente à l’idée d’instaurer des contrôles fixes, en raison notamment de leur impact sur les travailleurs frontaliers ainsi que sur les échanges commerciaux avec les pays voisins : ces mesures ralentissent en effet considérablement le trafic et créent des embouteillages. Mais la hausse des arrivées illégales provoque un vif débat en Allemagne, dont les capacités d’accueil s’épuisent. Les communes et les régions, qui ont aussi absorbé l’arrivée d’un million de réfugiés ukrainiens depuis février 2022, se disent à la limite de leur capacité d’accueil, alors que la situation profite à l’extrême-droite, qui a obtenu des résultats records dans deux scrutins régionaux il y a une semaine.

      « Le nombre de personnes qui viennent actuellement chez nous est trop élevé », avait récemment martelé le chancelier Olaf Scholz, en présentant des mesures pour accélérer les expulsions de personnes déboutées de l’asile. La décision était donc attendue, et « la ministre de l’Intérieur […] a apparemment attendu les élections législatives polonaises avant de rendre publique sa décision », note le Tages-Anzeiger.
      Poursuite de la collaboration avec les douaniers suisses

      Nancy Fraeser « a assuré à [Elisabeth] Baume-Schneider que le trafic frontalier serait entravé aussi peu que possible », indique le Département fédéral de justice et police (DFJP) à Keystone-ATS. La conseillère fédérale et la ministre allemande ont par ailleurs convenu lundi de renforcer la « collaboration fructueuse » entre les deux pays dans le cadre du plan d’action mis en place en 2022 qui prévoit des patrouilles en commun et un meilleur échange d’informations pour enrayer les migrations secondaires, ajoute le DFJP. Au parlement, l’annonce allemande semble être accueillie avec compréhension : « ce n’est pas un secret que de nombreux migrants utilisent la Suisse comme pays de transit, tous ceux qui prennent le train de Milan à Zurich le voient », a réagi dans la Neue Zürcher Zeitung le président de la Commission de politique extérieure du Conseil national, Hans-Peter Portmann (PLR/ZH).

      Un porte-parole du gouvernement allemand a par ailleurs confirmé au quotidien zurichois que les contrôles avaient commencé à être mis en place ce lundi, et qu’ils « seront renforcés dans les jours à venir en fonction de l’évaluation de la situation par la police fédérale » allemande. « Les contrôles fixes aux frontières présentent l’avantage […] que les personnes peuvent être refoulées par la police fédérale dès qu’elles tentent de franchir la frontière », poursuit la NZZ. « Elles sont alors considérées comme n’étant pas entrées sur le territoire » et nécessitent un investissement bureaucratique « incomparablement plus faible » que dans le cas d’un processus d’expulsion du territoire, argumente le journal.

      « Les spécialistes, les politiciens et les policiers sont loin d’être d’accord » sur l’efficacité des contrôles, tempère le Tages-Anzeiger qui rappelle qu’il y a quelques semaines encore, Nancy Faeser qualifiait les contrôles fixes de « fausses solutions ». Reste, conclut le Tagi, qu’il est « pour l’instant impossible d’estimer » les effets concrets des nouvelles mesures à la frontière suisse, notamment sur le trafic important des pendulaires avec le Bade-Wurtemberg.

      https://www.letemps.ch/suisse/face-a-l-immigration-illegale-l-allemagne-reinstaure-des-controles-a-la-fron

    • La Suisse accusée de « #laisser_passer » les migrants

      Le président du Conseil national Martin Candinas est en visite à Berlin ce vendredi, dans un climat tendu : l’Allemagne reproche à la Suisse de faciliter le transit des demandeurs d’asile.

      Le nombre des réfugiés arrivant en Europe atteint un nouveau record… et l’Allemagne est une fois de plus en première ligne. Elle accuse ses voisins de « laisser passer » des demandeurs d’asile de Syrie, d’Afghanistan, du Pakistan ou d’Irak, voire de leur faciliter le transit comme en Suisse. La télévision suisse alémanique avait révélé fin 2022 comment la compagnie ferroviaire CFF avait mis en place des « wagons réservés aux étrangers » avec des portes fermées à clé pour conduire les réfugiés jusqu’à Bâle.

      « Ça ne peut plus continuer ! […] Il nous faut une protection plus efficace à la frontière entre l’Allemagne et la Suisse. » (Thomas Strobel, ministre de l’Intérieur du Bade-Wurtemberg)

      La situation est particulièrement dramatique à la frontière avec la Pologne avec 14’303 illégaux arrêtés dans les sept premiers mois de l’année (+143% par rapport à 2022). En provenance de Suisse, la progression est encore plus importante : +200%, soit plus de 6000 illégaux arrêtées à la frontière avec le #Bade-Wurtemberg. « Les passages entre la Suisse et l’Allemagne n’ont jamais été aussi élevés depuis 2016 », s’est plaint le Ministère de la justice de la région frontalière dans un communiqué officiel.

      « Nos villes et nos communes ont atteint leurs capacités d’accueil. Ça ne peut plus continuer ! […] Il nous faut une protection plus efficace à la frontière entre l’Allemagne et la Suisse », a insisté avant l’été Thomas Strobel, le ministre conservateur (CDU) de l’Intérieur du Bade-Wurtemberg. Pour le chef du groupe parlementaire des libéraux (FDP), Hans-Ulrich Rülke, il n’est « pas normal qu’un État non-membre de l’UE comme la Suisse introduise des réfugiés en Allemagne par le Bade- Wurtemberg ».

      Menace de l’opposition

      Lors du débat de politique générale à l’assemblée fédérale (Bundestag), mercredi 6 septembre, Friedrich Merz, le leader de l’opposition conservatrice (CDU), a attaqué lui aussi la Suisse en l’accusant de ne pas respecter le « règlement de Dublin » qui l’oblige à traiter les demandes d’asile chez elle ou à renvoyer des réfugiés dans le premier pays d’enregistrement (la plupart des demandes sont faites en Autriche).

      « Vu le nombre de passages illégaux, nous sommes prêts à rétablir des contrôles aux frontières. » (Friedrich Merz, leader de l’opposition conservatrice (CDU))

      « Notre volonté n’est pas de réinstaller des barrières douanières aux frontières polonaises, tchèques et suisses. Mais vu le nombre de passages illégaux, nous sommes prêts à rétablir des contrôles », at- il menacé dans l’hémicycle sous les huées de la gauche gouvernementale.

      Une déclaration qui met le président du Conseil national dans l’embarras. Martin Candinas rencontre ce vendredi à 9 heures la vice-présidente du Bundestag, Yvonne Magwas (CDU), pour un entretien bilatéral. « La Suisse respecte le règlement de Dublin », nous a-t-il assuré jeudi, ne voulant pas davantage commenter cette crise. Il ne compte pas aborder le sujet avec les officiels allemands, sauf si ces derniers souhaitent lui en parler. Du côté allemand, on reste également discret sur la teneur de l’entretien.

      Le président du Conseil national Martin Candinas, qui doit rencontrer vendredi la vice-présidente du Bundestag, assure que « la Suisse respecte le règlement de Dublin ».

      La tension est sensible aux frontières polonaises et tchèques. La Saxe a décidé d’envoyer sa propre police pour épauler les agents fédéraux chargés de contrôler seulement les passages frontaliers officiels. Le ministre de l’Intérieur de Saxe, Armin Schuster, a estimé qu’il n’avait pas d’autre choix que d’employer cette méthode. Dès la première semaine, ses agents ont arrêté 307 clandestins et 7 passeurs sur un total de 514 personnes contrôlées… « Vous le voyez, le principe des accords de Dublin ne fonctionne pas », regrette-t-il. Friedrich Merz abonde : « Cela me fait mal au coeur de voir que nous ne sommes même pas en mesure de protéger nos propres frontières, d’autant plus que celles de l’Europe ne sont toujours pas sécurisées. »

      Épargner les frontaliers

      Mais la ministre fédérale de l’Intérieur, la social-démocrate Nacy Faeser, refuse catégoriquement la mise en place de contrôles permanents, surtout vers la Suisse. Les experts les considèrent comme inefficaces. La Bavière a mis en place 5 points de contrôle à la frontière autrichienne en 2015. « Ces contrôles n’ont aucun sens », estime Andreas Roßkopf du syndicat de la police (GdP).

      « Ils bouleversent surtout le quotidien des frontaliers. Le personnel soignant, les artisans et de nombreux pendulaires des deux pays sont concernés. Ils affectent durablement notre économie », ajoute la ministre. Elle a en revanche ordonné le renforcement des contrôles aléatoires aux frontières.

      https://www.tdg.ch/tensions-avec-lallemagne-la-suisse-accusee-de-laisser-passer-les-migrants-428988

    • A #Buchs, « porte d’entrée orientale du pays », la banalité de l’immigration

      Sorti ce lundi, le baromètre des préoccupations Ipsos réalisé par « Le Temps » place l’immigration en quatrième position. A Buchs, où plus de 26 000 personnes « illégales » ont été contrôlées l’an dernier, le phénomène fait désormais partie du paysage.

      La scène est devenue parfaitement ordinaire : il est un peu moins de 10h à la #gare de Buchs (SG) ce mardi 23 août et une cinquantaine d’hommes en training sont alignés contre un mur par les gardes-frontières suisses. Les voyageurs – des Afghans fuyant les talibans, des Nord-Africains en quête d’une vie meilleure et d’autres compagnons d’infortune internationaux – affluent tous du même endroit : #Vienne, d’où les trains de nuit rallient régulièrement Zurich (notre reportage sur la question : https://www.letemps.ch/suisse/rails-entre-vienne-zurich-migrants-route-balkans).

      L’année dernière, pas moins de 26 000 « entrées illégales » ont été enregistrées par l’Office fédéral de la douane à la frontière orientale suisse. Ce qui représente deux fois la population de Buchs, 13 000 habitants. Dans la petite localité saint-galloise, cet afflux ininterrompu laisse cependant froid. Les nouveaux arrivants ne sont pas là pour rester, alors à quoi bon s’en soucier ? Et qu’importent les Accords de Schengen-Dublin.

      « Les journaux n’en parlent plus »

      L’immigration. Politiquement, la thématique est omniprésente. Toutefois, rares sont les lieux en Suisse où le phénomène est aussi visible qu’à Buchs. « Porte d’entrée orientale » du pays comme il est souvent qualifié, le gros bourg est connu pour son joli château surplombant un petit lac, sa vieille ville bucolique. Mais surtout pour sa gare où, ce mardi, à quelques centaines de mètres d’écart, deux réalités s’affrontent. Sur le quai 5, des migrants dépenaillés cheminent en file indienne, entourés par des douaniers et des policiers… alors qu’à deux pas du quai 1, des ouvriers s’affairent pour préparer la 39e édition de la Buchserfest. Agendée trois jours plus tard, la manifestation annonce « concerts, spectacles de danse et restauration variée pour petits et grands ». Et c’est surtout cette perspective qui anime les bistrots de la rue centrale.

      « C’est une gare de transit, dit avec fatalité Barbara Gähwiler-Bader, présidente du PS de la commune, attablée au Café Wanger. Pour être franche, à moins de prendre le train, rien ne laisse penser que des milliers de personnes mettent un premier pied en Suisse ici chaque année. La politique locale ne s’intéresse pas au sujet, les journaux du coin n’en parlent plus, ni vraiment les habitants. C’est parfois à se demander si le phénomène est encore là. Ici tout va bien, et tant que c’est le cas, rien ne bouge. Réfléchir à la situation de ces gens, c’est réfléchir à ses propres privilèges. Et tout le monde n’a pas envie de faire l’effort. » Dans la station frontière, seul un panneau en persan indiquant les toilettes signale la spécificité des lieux. Le centre d’asile le plus proche est à plus de 30 kilomètres.

      « Rien n’est vraiment entrepris dans la commune, admet la socialiste, mais que faire ? C’est une situation tragique mais ils ne font qu’entrer et sortir. Très peu souhaitent s’attarder en Suisse. Les autorités les chargent dans le train suivant et ils partent pour la France, l’Allemagne, le Royaume- Uni. Voilà. » Si les arrivants dénués de papiers sont censés être identifiés, enregistrés et contrôlés, la police saint-galloise reconnaît laisser passer nombre d’entre eux sans intervenir. La plupart des vagabonds (contrôlés ou non) poursuivent ensuite leur chemin – avec ou sans billet – vers Zurich, puis Bâle, avant de sortir des frontières de la Suisse. Et de la liste des problèmes du pays.

      « On se sent en danger à la gare »

      Une attitude laxiste, selon Sascha Schmid, représentant local de l’UDC, membre du législatif cantonal et candidat au Conseil national aux élections fédérales 2023. « Il y a des lois en Suisse et elles doivent être respectées, tonne le vingtenaire, banquier au Liechtenstein. Ces gens ne restent peut-être pas à Buchs mais qui sait s’ils sortent vraiment du pays ? Il n’y a aucune garantie. Et qui nous dit que l’Allemagne ou la France ne durciront pas un jour les contrôles à leurs frontières ? Nous nous retrouverions dans une situation intenable. » Le politicien dénonce particulièrement le laisser-faire autrichien… tout en reconnaissant que Berne agit grosso modo comme Vienne, une étape plus loin.

      « Le problème est global, poursuit-il. Mais il existe des solutions. L’UDC aimerait une mise en oeuvre stricte des Accords de Schengen-Dublin (le renvoi des étrangers dans leur premier pays d’enregistrement). Toutefois, comme ces accords sont cliniquement morts, j’estime qu’il faut faire preuve de courage et considérer d’autres options. De très nombreux Autrichiens viennent travailler chaque jour dans la région. Il doit être possible de mettre la pression sur leur gouvernement pour qu’il respecte les accords internationaux. Il n’est pas acceptable d’enrichir les frontaliers sans contrepartie. » Si la plupart des migrants ne s’attardent pas à Buchs, Sascha Schmid considère tout de même qu’ils font « grimper l’insécurité à la gare et que la criminalité augmente en ville, tout comme les cambriolages et les vols ».

      « Ici la vie continue »

      Un diagnostic que Rolf Pfeiffer, président indépendant de la ville de Buchs depuis mars, réfute en bloc. « Les arrivants ne sont mêlés à aucun souci local, dit-il. Tout est calme. Tout se passe bien.

      C’est un non-sujet. Buchs surgit régulièrement dans les médias parce que nous sommes situés à la frontière, mais la ville est concentrée sur d’autres problèmes. » Jouxtant le Liechtenstein – dont la place financière attire de nombreux habitants optant pour une résidence en Suisse voisine – mais également proche de Saint-Gall, Coire (GR), Zurich (ZH), Feldkirch (AU) et Bregenz (AU), la petite cité grandit vite et il s’agit d’adapter ses infrastructures, précise-t-il. Un défi bien plus pressant que ce qui se trame au bord des rails.

      « Si le besoin surgit, complète le Saint-Gallois, nous nous mettons à disposition des membres de la protection civile pour monter quelques tentes destinées à accueillir les migrants qui en ont besoin. Généralement pendant une nuit tout au plus. Les coûts engendrés nous sont ensuite remboursés par la Confédération. Comprenez-moi bien, d’un point de vue humanitaire, la condition des arrivants est certainement triste. Ils sont là, nous les voyons. Nous n’ignorons pas la chose. Mais ici la vie continue. Nous ne pouvons pas influencer la situation, qui doit être réglée entre Etats. » Le jour de notre visite, la Confédération annonçait justement une nouvelle contribution de 300 millions d’euros sur sept ans destinée à « l’amélioration de la protection des frontières extérieures de l’espace Schengen ». Une décision qui fait suite au plébiscite (71,6% de oui) des Suisses à une participation élargie de Berne aux activités de Frontex en 2022. Et aux difficultés de la Suisse à gérer cette problématique.

      Car même si beaucoup de migrants poursuivent leur chemin, pas moins de 14 000 demandes d’asile ont été enregistrées par le Secrétariat d’Etat aux migrations en juillet 2023 et, au vu des pronostics – le nombre total pourrait monter à plus de 30 000 d’ici à la fin de l’année –, les centres d’accueil fédéraux craignent d’atteindre leurs limites. Vendredi dernier, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider annonçait avoir arraché 1800 places supplémentaires aux cantons sur un objectif de 3000 – sans pour autant rassurer sur le long terme. Au centre de l’Europe, la Suisse mise cependant sur une autre solution : déléguer. « Une protection efficace des frontières extérieures de l’espace Schengen contribue à la sécurité et à la gestion migratoire de la Suisse, affirmait mercredi dernier le Conseil fédéral. Mieux les contrôles aux frontières extérieures fonctionneront, moins il y aura besoin de contrôles aux frontières nationales suisses. » Et, à l’instar de Buchs, moins il faudra se préoccuper de la chose.

      https://www.letemps.ch/suisse/suisse-alemanique/a-buchs-la-banalite-de-la-migration

      #statistiques #chiffres #2023

  • Cet automne c’est une suite d’annonces du rétablissement des #contrôles_systématiques_aux_frontières dans les pays de l’#Union_européenne (#UE / #EU)... tentative de #métaliste

    La liste complète des demandes de réintroduction des contrôles systématiques à la commission européenne :
    https://home-affairs.ec.europa.eu/policies/schengen-borders-and-visa/schengen-area/temporary-reintroduction-border-control_en

    #Schengen #asile #migrations #réfugiés #frontières #contrôles_frontaliers #2023 #automne_2023

  • #France : Nouvelle prolongation des contrôles aux frontières internes françaises du 1/11/2023 au 30/04/2024.
    Motifs : nouvelles menaces terroristes et situation aux frontières extérieures

    https://home-affairs.ec.europa.eu/policies/schengen-borders-and-visa/schengen-area/temporary-reintroduction-border-control_en

    #contrôles_systématiques_aux_frontières #France #frontières_intérieures #frontières #asile #migrations #réfugiés #frontière_sud-alpine #prolongation #2023 #2024 #terrorisme #liste #chronologie #frontières_extérieures #contrôles_frontaliers

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    ajouté à cette métaliste sur l’annonce du rétablissement des contrôles frontaliers de la part de plusieurs pays européens :
    https://seenthis.net/messages/1021987

    • 17.10.2024 : Face à l’immigration illégale, l’Allemagne réinstaure des contrôles à la frontière suisse

      Le ministère allemand de l’Intérieur a notifié lundi auprès de la Commission européenne « des contrôles temporaires aux frontières avec la Pologne, la République tchèque et la Suisse »

      Le gouvernement allemand a annoncé le renforcement de sa surveillance aux frontières au sud et à l’est. Depuis lundi, des contrôles stationnaires aux passages douaniers avec la Pologne, la République tchèque et la Suisse ont été instaurés, indique le ministère allemand de l’Intérieur. Cette mesure exceptionnelle, qui nécessite l’aval de Bruxelles, est destinée à durer 10 jours, et peut être prolongée pour deux mois, précise le ministère.

      Des contrôles de ce type ont été mis en place à la frontière autrichienne depuis 2015, au moment de l’afflux sans précédent d’immigrants vers l’Allemagne, une décision dont la prolongation de six mois à compter du 12 novembre a également été annoncée ce lundi. « La police fédérale peut utiliser les mêmes moyens aux frontières avec la Pologne, la République tchèque et la Suisse que ceux déjà en place avec l’Autriche », précise le ministère. Les voyageurs transfrontaliers ne devraient cependant pas être confrontés à des contrôles systématiques : « un paquet de contrôles fixes et mobiles » sera mis en œuvre « de façon flexible et selon la situation », a déclaré la ministre allemande Nancy Faeser, citée dans le communiqué.

      Une importante hausse des arrivées en Allemagne

      L’Allemagne est confrontée à une forte hausse de l’immigration illégale. De janvier à début octobre, la police a comptabilisé environ 98 000 arrivées illégales dans le pays, dépassant déjà le nombre total des arrivées pour l’année 2022 qui était d’environ 92 000. Pour justifier les mesures décidées, l’Allemagne s’appuie sur un article de la réglementation de Schengen qui permet d’introduire pour une période limitée des contrôles intérieurs aux frontières en cas « de menace sérieuse à l’ordre public ou à la sécurité intérieure ».

      Nancy Faeser s’était pourtant jusqu’ici montrée réticente à l’idée d’instaurer des contrôles fixes, en raison notamment de leur impact sur les travailleurs frontaliers ainsi que sur les échanges commerciaux avec les pays voisins : ces mesures ralentissent en effet considérablement le trafic et créent des embouteillages. Mais la hausse des arrivées illégales provoque un vif débat en Allemagne, dont les capacités d’accueil s’épuisent. Les communes et les régions, qui ont aussi absorbé l’arrivée d’un million de réfugiés ukrainiens depuis février 2022, se disent à la limite de leur capacité d’accueil, alors que la situation profite à l’extrême-droite, qui a obtenu des résultats records dans deux scrutins régionaux il y a une semaine.

      « Le nombre de personnes qui viennent actuellement chez nous est trop élevé », avait récemment martelé le chancelier Olaf Scholz, en présentant des mesures pour accélérer les expulsions de personnes déboutées de l’asile. La décision était donc attendue, et « la ministre de l’Intérieur […] a apparemment attendu les élections législatives polonaises avant de rendre publique sa décision », note le Tages-Anzeiger.
      Poursuite de la collaboration avec les douaniers suisses

      Nancy Fraeser « a assuré à [Elisabeth] Baume-Schneider que le trafic frontalier serait entravé aussi peu que possible », indique le Département fédéral de justice et police (DFJP) à Keystone-ATS. La conseillère fédérale et la ministre allemande ont par ailleurs convenu lundi de renforcer la « collaboration fructueuse » entre les deux pays dans le cadre du plan d’action mis en place en 2022 qui prévoit des patrouilles en commun et un meilleur échange d’informations pour enrayer les migrations secondaires, ajoute le DFJP. Au parlement, l’annonce allemande semble être accueillie avec compréhension : « ce n’est pas un secret que de nombreux migrants utilisent la Suisse comme pays de transit, tous ceux qui prennent le train de Milan à Zurich le voient », a réagi dans la Neue Zürcher Zeitung le président de la Commission de politique extérieure du Conseil national, Hans-Peter Portmann (PLR/ZH).

      Un porte-parole du gouvernement allemand a par ailleurs confirmé au quotidien zurichois que les contrôles avaient commencé à être mis en place ce lundi, et qu’ils « seront renforcés dans les jours à venir en fonction de l’évaluation de la situation par la police fédérale » allemande. « Les contrôles fixes aux frontières présentent l’avantage […] que les personnes peuvent être refoulées par la police fédérale dès qu’elles tentent de franchir la frontière », poursuit la NZZ. « Elles sont alors considérées comme n’étant pas entrées sur le territoire » et nécessitent un investissement bureaucratique « incomparablement plus faible » que dans le cas d’un processus d’expulsion du territoire, argumente le journal.

      « Les spécialistes, les politiciens et les policiers sont loin d’être d’accord » sur l’efficacité des contrôles, tempère le Tages-Anzeiger qui rappelle qu’il y a quelques semaines encore, Nancy Faeser qualifiait les contrôles fixes de « fausses solutions ». Reste, conclut le Tagi, qu’il est « pour l’instant impossible d’estimer » les effets concrets des nouvelles mesures à la frontière suisse, notamment sur le trafic important des pendulaires avec le Bade-Wurtemberg.

      https://www.letemps.ch/suisse/face-a-l-immigration-illegale-l-allemagne-reinstaure-des-controles-a-la-fron

  • Nucléaire : le long chemin avant une éventuelle prolongation de réacteurs à 80 ans
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/01/30/nucleaire-le-long-chemin-avant-une-eventuelle-prolongation-de-reacteurs-a-80

    En 2021, celle-ci a ouvert la « perspective d’une poursuite de fonctionnement » jusqu’à 50 ans pour les 32 réacteurs les plus anciens, ceux d’une puissance de 900 mégawatts (MW) chacun. Tout cela sous réserve de la quatrième visite décennale. Une étape d’autant plus importante qu’« une hypothèse de quarante années de fonctionnement » existait lors de la conception de ces réacteurs, souligne l’ASN.

    EDF a déjà engagé des études en vue d’exploiter ces premières unités durant « soixante ans et plus ». Il s’agit, explique l’électricien, de « démontrer notamment la capacité des équipements tels que les enceintes de confinement et les cuves des réacteurs à assurer leur fonction ». Des équipements essentiels, souligne Julien Collet, directeur général adjoint de l’ASN, en raison du « consensus international sur le fait que ces deux composants ne sont pas remplaçables dans des conditions raisonnables ».

    C’est au plus tard en 2026 que l’Autorité de sûreté nucléaire espère se prononcer sur le principe ou non d’une éventuelle prolongation au-delà de six décennies. « En 2016 [avant le cycle des quatrièmes visites décennales], ajoute M. Collet, nous avions demandé à EDF de transmettre également un dossier sur le fonctionnement des cuves de 900 MW jusqu’à 60 ans, mais EDF n’avait transmis que celui jusqu’à 50 ans. » Un « travail d’anticipation » à mener, « sachant que les réacteurs les plus anciens en France n’atteindront 60 ans que dans une vingtaine d’années ».

    Le sujet du vieillissement des matériaux mobilise aussi le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). « Même si rien n’est acquis, nous n’avons identifié à ce stade aucun feu rouge scientifique et technique, aucun phénomène physique majeur qui remettrait en cause la perspective d’une #prolongation de fonctionnement des réacteurs au-delà de 50 ans, c’est-à-dire jusqu’à 60 ans, voire au-delà », affirme Philippe Chapelot, responsable des recherches du CEA sur les réacteurs de deuxième et troisième générations. Précision : le phénomène de corrosion sous contrainte détecté, depuis fin 2021, pour certaines tuyauteries auxiliaires dans les centrales les plus récentes est « complètement à distinguer, à décorréler du sujet du vieillissement et de la durée de fonctionnement des réacteurs », insiste-t-il.

    Nous ne partirons pas à la retraite avant 64 ans mais les #réacteurs_nucléaires non plus, apparemment. La réforme est juste, on vous dit, ils ont pensé à tout ! Respirez...

  • Le #Conseil_d’Etat enterre l’#espace_Schengen et s’oppose à la #Cour_de_justice_de_l’Union_européenne

    Dans une décision du #27_juillet_2022, le Conseil d’Etat valide une nouvelle fois la prolongation du rétablissement des #contrôles_aux_frontières_intérieures par le gouvernement français, prenant ainsi l’exact contrepied de la position de la Cour de justice de l’Union européenne (#CJUE).

    Alors que, depuis 2015, les autorités françaises prolongent systématiquement tous les 6 mois les contrôles aux frontières intérieures au motif d’une « #menace_persistante » liée au #terrorisme, le Conseil d’Etat, dans sa décision du 27 juillet, se livre à une lecture tronquée de l’arrêt de la CJUE. Pour voler au secours du gouvernement, il s’autorise à réécrire le #droit_européen ignorant délibérément certains développements essentiels apportés par la Cour.

    Ainsi, éludant la définition retenue par la CJUE d’une « nouvelle menace » à savoir, une menace « distincte de celle initialement identifiée », le Conseil d’Etat persiste dans la position qu’il avait adoptée en 2017 et 2019 en considérant qu’une « menace identique mais renouvelée » pourrait suffire à justifier la prolongation des contrôles.

    Pire, le Conseil d’Etat conforte encore le gouvernement en lui permettant d’avance de procéder à des #prolongations sans fin des contrôles aux frontières intérieures, ce que précisément l’arrêt de la CJUE interdit.

    Or, ces contrôles et les pratiques policières qui y sont associées ont pour conséquence des violations quotidiennes des droits des personnes aux frontières pouvant aller jusqu’à provoquer des décès, comme nos organisations le dénoncent inlassablement depuis près de 7 ans.

    Alors qu’il aurait pu et dû mettre un terme à l’illégalité de ces pratiques et faire respecter le principe de #primauté_du_droit_européen, le Conseil d’Etat porte le coup de grâce à la #liberté_de_circulation dans l’espace Schengen.

    https://www.lacimade.org/presse/le-conseil-detat-enterre-lespace-schengen-et-soppose-a-la-cour-de-justice-

    #frontières_intérieures #contrôles_frontaliers #rétablissement #France #justice #migrations #asile #réfugiés #2022 #droit

  • Cinq ans de contrôles illégaux aux frontières intérieures françaises

    Dans un arrêt du 26 avril 2022 (www.gisti.org/IMG/pdf/jur_cjue_2022-04-26.pdf), la Cour de justice de l’Union européenne (#CJUE) juge qu’en vertu du principe de #liberté_de_circulation au sein de l’#espace_Schengen, un État membre ne peut rétablir des contrôles à ses frontières intérieures pour une durée excédant 6 mois, sauf apparition d’une nouvelle menace, distincte de la précédente. La CJUE juge également que le contrôle d’identité mis en œuvre dans le cadre d’un rétablissement des contrôles aux frontières intérieures excédant cette durée est illégal.

    En France, depuis novembre 2017, les autorités rétablissent systématiquement tous les 6 mois les contrôles aux frontières intérieures au motif d’une « #menace », persistante à leurs yeux, à savoir : une #menace_terroriste et celle liée à des mouvements de populations. A cela est venue s’ajouter, en avril 2020, la #crise_sanitaire.

    Dans son arrêt du #26_avril_2022, relatif à un #contentieux autrichien [1], la CJUE rappelle que le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures ne peut être qu’exceptionnel et ne peut en aucun cas s’installer dans la durée au point de devenir la norme, contrairement à la pratique des autorités françaises. Ce faisant, la Cour consacre le #principe_fondamental de la liberté de circulation au sein de l’espace Schengen - et son corollaire, l’interdiction des contrôles aux frontières intérieures - comme « l’une des principales réalisations de l’Union ».

    A la lumière de cet arrêt, l’illégalité de ce maintien prolongé des contrôles aux frontières intérieures françaises est patente. Il en va donc de même des contrôles pratiqués dans ce cadre, que ce soit aux frontières intérieures terrestres, aéroportuaires, ferroviaires ou maritimes de la France.

    Nos associations appellent les autorités françaises à mettre un terme à la #prolongation des contrôles aux frontières intérieures et à cesser ainsi les atteintes quotidiennes aux droits fondamentaux des personnes exilées qui s’y présentent (violences, contrôles aux faciès, non-respect du droit d’asile et des droits de l’enfant, enfermement).

    Le 29 avril 2022

    Associations signataires :

    - Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé)
    - Gisti
    - La Cimade
    - Médecins du Monde
    - Amnesty International France
    - Ligue des droits de l’Homme (LDH)
    - Syndicat des avocats de France (SAF)
    - Emmaüs Roya
    - Roya citoyenne
    - Tous Migrants
    - Associazione per gli Studi Giuridici sull’Immigrazione (ASGI)
    - Etorkinekin-Solidarité Migrants

    –—

    Complément d’information

    L’article 1er du code frontières Schengen (CFS) pose le principe de base à l’œuvre au sein de l’espace Schengen à savoir un espace dans lequel est prévu : « l’absence de contrôle aux frontières des personnes franchissant les frontières intérieures entre les Etats membres de l’Union » tout en établissant « les règles applicables au contrôle aux frontières des personnes franchissant les frontières extérieures des Etats membres de l’Union ».

    Depuis le 13 novembre 2015, le gouvernement français a informé la Commission européenne du rétablissement des contrôles aux frontières intérieures – d’abord en raison de la tenue de la COP 21 – en application des articles 23 et suivants du CFS. Après les attentats de Paris de novembre 2015, l’état d’urgence et la menace terroriste ont été utilisés par les autorités françaises pour justifier le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures. L’état d’urgence a pris fin en novembre 2017.

    En parallèle, les autorités françaises ont fait savoir à l’UE qu’elles comptaient prolonger les contrôles aux frontières intérieures pour une nouvelle durée de 6 mois, sur la base des articles 25 et 27 du CFS cette fois-ci. Malgré des actions contentieuses portées par des associations pour dénoncer cette logique persistante et inconventionnelle, le Conseil d’Etat a, dans une décision du 28 décembre 2017 et dans une décision du 16 octobre 2019, validé les décisions des autorités françaises, permettant à ces dernières de renouveler vraisemblablement indéfiniment le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures, tout en refusant de transmettre à la Cour de justice de l’Union européenne la question préjudicielle que les associations proposaient de poser afin d’obtenir une interprétation européenne du CFS. Si une plainte a par ailleurs été déposée par l’Anafé et le Gisti devant la Commission européenne à ce sujet, elle demeure toujours pendante et sans réponse.

    Dans ce contexte, les services de la #police_aux_frontières (#PAF) ont rétabli des contrôles des conditions d’entrée sur le territoire, incluant des contrôles d’identité, aux frontières intérieures de la France et remettent aux personnes étrangères qui ne disposent pas des conditions d’entrée sur le territoire, des refus d’entrée en application des articles L. 330-1 à L. 333-5 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA). Or, ces contrôles, le plus souvent discriminatoires, donnent lieu à des procédures de #refus_d’entrée sans respect de la procédure ni des droits des personnes dont le droit d’asile et le droit à la protection pour les mineurs isolés.

    http://www.gisti.org/spip.php?article6797

    #frontières #frontières_intérieures #frontières_internes #contrôles_systématiques #France #Italie #frontière_sud-alpine #contrôles_d'identité

  • Quarantine extended at Greek island migrant camps

    The Greek government recently extended lockdown measures at crowded migrant camps on some of the country’s islands in the Aegean Sea. NGOs like Doctors Without Borders have heavily criticized that decision. Meanwhile, a new government regulation will require thousands of refugees to move out of state housing.

    The medical aid group Doctors Without Borders has criticized the decision by Greece’s government to extend the quarantine period at overcrowded migrant camps on the islands of Lesbos, Chios and Samos to June 21. This means the lockdown there will last almost three months. Meanwhile, anti-coronavirus measures are being relaxed at several camps on the mainland.

    Lockdown extension ’unjustifiable’

    Lisa Papadimitriou, the head of staff at Doctors Without Borders on Lesbos, said: “The extension to restrict the movement of asylum seekers living in these island reception centers until June 21 is unjustifiable and will further reduce their already limited access to basic services and medical care and, at the current stage of the COVID-19 epidemic, is not justified in any way in terms of public health.”

    She added that “so far there is no confirmed incident at any of the reception centers on the islands, which means that these populations are not a danger.”

    The lockdown of the island camps began earlier and will now continue for longer than the quarantine for the general population in Greece.

    Many NGOs and human rights groups have expressed concern over the Greek government’s policies concerning migrants during the pandemic. Some have claimed that the government is taking advantage of the situation to continue its so-called policy of “containment” regarding refugees and migrants. They say the government’s actions go against scientific protocols and are contrary to the recommendations of the European Commission and the World Health Organization (WHO) on the protection of refugees and migrants.

    Thousands of refugees to be evicted

    Meanwhile, the government’s bid to move thousands of refugees out of state facilities and subsidized accommodation to make room for new asylum seekers is suffering delays as many migrants are refusing to move out.

    Under a new law, refugees who have secured asylum now have a grace period of just one month to leave state accommodation. Until March, the grace period had been six months.

    Under this regulation, up to 9,000 migrants must leave the state reception system by the end of June. Of that total, approximately 4,000 are living in EU-funded apartments, while the rest are staying in subsidized hotels or camps.

    A further 11,000 are supposed to leave in the coming months.

    Could many end up homeless?

    However, NGOs say refugees and migrants living in apartments funded by the EU-supported ESTIA scheme are refusing to leave because they have nowhere else to go. The UN refugee agency UNHCR, which runs ESTIA, has asked the Greek Migration Ministry to provide these migrants with a “safety net” to make the transition.

    A leading humanitarian and anti-racism organisation in Greece, KEERFA, has criticized the government’s plan, and recently there were protests against the evictions in the center of Athens.

    KEERFA, which stands for the Movement United Against Facism and the Racist Threat, said that many migrants could be left homeless.

    This came after Migration Minister Notis Mitarakis announced that 60 of the current 93 hospitality facilities that were created in hotels on the mainland for asylum seekers will be closed in 2020, starting on June 1.

    Residents will be transferred to other facilities or be included in ESTIA integration program.

    It remains to be seen if Mitarakis can help speed up transfers from the island camps. Despite a recent dip in the number of arrivals, there are still close to 120,000 asylum seekers in Greece, according to the latest UNHCR data. 39,700 of them live on the islands and 80,300 are on the mainland in various locations stretching from Athens to the northern land border at Evros.

    https://www.infomigrants.net/en/post/25329/quarantine-extended-at-greek-island-migrant-camps

    #Covid19 #migrant #migration #grece #prolongation #quarantaine #deconfinement #camp

  • Grèce : nouvelle extension du confinement dans les #camps de demandeurs d’asile

    En Grèce, les autorités ont à nouveau prolongé le confinement des principaux camps de demandeurs d’asile pour 15 jours supplémentaires, soit jusqu’au 21 juin. C’est la troisième fois que ce confinement est prolongé depuis le mois de mai, officiellement en raison de la lutte contre la pandémie de coronavirus. Un virus qui a pourtant relativement épargné le pays, où moins de 200 victimes ont été recensées depuis le début de la crise sanitaire.

    C’est début mai que le confinement de la population grecque a été levé. Depuis, celui-ci se poursuit pourtant dans les centres dits « d’accueil et d’identification » de demandeurs d’asile. Des camps où s’entassent au total près de 35 000 personnes et qui se situent sur cinq îles de la mer Égée - à l’image de #Moria sur l’île de #Lesbos - ou à la frontière terrestre avec la Turquie, comme le centre de l’#Evros.

    Officiellement, il s’agit pour les autorités grecques de lutter contre la propagation du coronavirus. Or, parmi l’ensemble des demandeurs d’asile, seuls quelques dizaines de cas ont été signalés à travers le pays et aucune victime n’a été recensée.

    Avant la crise sanitaire, la tension était vive en revanche sur plusieurs îles qui abritent des camps, en particulier à Lesbos fin février et début mars. Une partie de la population locale exprimait alors son ras-le-bol, parfois avec violence, face à cette cohabitation forcée.

    Athènes a d’ailleurs l’intention de mettre prochainement en place de premiers centres fermés ou semi-fermés. Notamment sur l’île de Samos et à Malakassa, au nord de la capitale. La prolongation répétée du confinement pour plusieurs dizaines de milliers de demandeurs d’asile semble ainsi s’inscrire dans une logique parallèle.

    http://www.rfi.fr/fr/europe/20200607-gr%C3%A8ce-nouvelle-extension-confinement-les-camps

    #asile #migrations #réfugiés #extension #prolongation #confinement #coronavirus #covid-19 #Grèce #camps_de_réfugiés

    ping @luciebacon @karine4 @isskein

    • Νέα παράταση εγκλεισμού στα ΚΥΤ των νησιών με πρόσχημα τον κορονοϊό

      Αν δεν υπήρχε ο κορονοϊός, η κυβέρνηση θα έπρεπε να τον είχε εφεύρει για να μπορέσει να περάσει ευκολότερα την ακροδεξιά της ατζέντα στο προσφυγικό.

      Από την αρχή της εκδήλωσης της πανδημίας του κορονοϊού η κυβέρνηση αντιμετώπισε την πανδημία όχι σαν κάτι από το οποίο έπρεπε να προστατέψει τους πρόσφυγες και τους μετανάστες που ζουν στις δομές, αλλά αντιθέτως σαν άλλη μια ευκαιρία για να τους στοχοποιήσει σαν υποτιθέμενη υγειονομική απειλή. Εξού και δεν πήρε ουσιαστικά μέτρα πρόληψης και προστασίας των δομών, αγνοώντας επιδεικτικά τις επείγουσες συστάσεις ελληνικών, διεθνών και ευρωπαϊκών φορέων.

      Δεν προχώρησε ούτε στην άμεση εκκένωση των Κέντρων Υποδοχής και Ταυτοποίησης από τους περισσότερους από 2.000 πρόσφυγες και μετανάστες που είναι ιδιαίτερα ευπαθείς στον κορονοϊό - άνθρωποι ηλικιωμένοι ή με χρόνια σοβαρά προβλήματα υγείας. Αντιθέτως, ανέβαλε στην πράξη με προσχηματικές αοριστολογίες ή και σιωπηρά για τουλάχιστον δύο μήνες τη σχετική συμφωνία που είχε κάνει το υπουργείο Μετανάστευσης και Ασύλου με την κυρία Γιόχανσον στις αρχές Απριλίου.

      Με άλλα λόγια, αν δεν υπήρχε ο κορονοϊός, η κυβέρνηση θα έπρεπε να τον είχε εφεύρει για να μπορέσει να περάσει ευκολότερα την ακροδεξιά της ατζέντα στο προσφυγικό. Στην πραγματικότητα, αυτό ακριβώς κάνει ο υπουργός Μετανάστευσης και Ασύλου : χρησιμοποιεί την πανδημία του κορονοϊού για να παρατείνει ξανά και ξανά την καραντίνα σε δομές. Ιδίως στα Κέντρα Υποδοχής και Ταυτοποίησης στα νησιά, όπου εξελίχθηκαν σε φιάσκο οι άτσαλες και βιαστικές απόπειρες του υπουργού Νότη Μητασράκη και του υπουργού Προστασίας του Πολίτη Μιχάλη Χρυσοχοΐδη να επιβάλουν με επιτάξεις, απευθείας αναθέσεις και άγρια καταστολή έργα πολλών δεκάδων εκατομμυρίων ευρώ για τη δημιουργία νέων Κέντρων Υποδοχής και Ταυτοποίησης, πολλαπλάσιας χωρητικότητας από ατυτή των σημερινών.

      Η επιβολή καραντίνας στα ΚΥΤ στα νησιά ξεκίνησε στις 24 Μαρτίου, αρκετά πριν την επιβολή καραντίνας στο γενικό πληθυσμό, και από τότε ανανεώνεται συνεχώς. Το Σάββατο 20 Ιουνίου οι υπουργοί Μηταράκης και Χρυσοχοΐδης έδωσαν άλλη μια παράταση υγειονομικού αποκλεισμού των ΚΥΤ μέχρι τις 5 Ιουλίου, οπότε και θα συμπληρωθούν 3,5 μήνες συνεχούς καραντίνας. Τουλάχιστον για τα μάτια των ξενοφοβικών, καθώς στην πράξη οι αρχές αδυνατούν να επιβάλουν καραντίνα σε δομές που εξαπλώνονται σε μεγάλη έκταση έξω από τους οριοθετημένους χώρους των ΚΥΤ.

      Οι υπουργοί ανακοίνωσαν επίσης παράταση της καραντίνας στις δομές της Μαλακάσας, της Ριτσώνας και του Κουτσόχερου, όπου είχαν εμφανιστεί κρούσματα πριν από πολλές εβδομάδες, και έκτοτε δεν υπάρχει ενημέρωση για νέα κρούσματα μέσα στις δομές, παρόλο που έχει παρέλθει προ πολλού το προβλεπόμενο χρονικό όριο της καραντίνας.

      Πρόκειται για σκανδαλωδώς προκλητική διαχείριση, επικοινωνιακή και μόνο, τόσο του προσφυγικού και μεταναστευτικού όσο και του ζητήματος του κορονοϊού.

      https://www.efsyn.gr/node/248622

      #hotspot #hotpspots

      –—

      Avec ce commentaire de Vicky Skoumbi, reçu le 21.06.2020 via la mailing-list Migreurop :

      Sous des prétexte fallacieux, le gouvernement prolonge une énième fois les mesures de restriction de mouvement pour les résidents de hotspots dans les #îles et pour trois structures d’accueil au continent, #Malakasa, #Ritsona et #Koutsohero. Le 5 juillet, date jusqu’à laquelle court cette nouvelle #prolongation, les réfugiés dans les camps auront passés trois mois et demi sous #quarantaine. Je rappelle que depuis au moins un mois la population grecque a retrouvé une entière liberté de mouvement. Il est fort à parier que de prolongation en prolongation tout le reste de l’été se passera comme cela, jusqu’à la création de nouveaux centres fermés dans les îles. Cette éternisation de la quarantaine -soi-disant pour des raisons sanitaires qu’aucune donné réel ne justifie, transforme de fait les hotspots en #centres_fermés anticipant ainsi le projet du gouvernement.

      #stratégie_du_choc

    • Pro-migrant protests in Athens as Greece extends lockdown

      Following protests in Athens slamming the government for its treatment of migrants, the Greek government over the weekend said it would extend the COVID-19 lockdown on the migrant camps on Greek Aegean islands and on the mainland.

      Greece has extended a coronavirus lockdown on its migrant camps for a further two weeks. On Saturday, Greece announced extension of the coronavirus lockdown on its overcrowded and unsanitary migrant camps on its islands in the Aegean Sea for another fortnight.

      The move came hours after some 2,000 people protested in central Athens on Saturday to mark World Refugee Day and denounced the government’s treatment of migrants.

      The migration ministry said migrants living in island camps as well as those in mainland Greece will remain under lockdown until July 5. It was due to have ended on Monday, June 22, along with the easing of general community restrictions as the country has been preparing to welcome tourists for the summer.

      The Greek government first introduced strict confinement measures in migrant camps on March 21. A more general lockdown was imposed on March 23; it has since been extended a number of times. No known coronavirus deaths have been recorded in Greek migrant camps so far and only a few dozen infections have surfaced. Rights groups have expressed concern that migrants’ rights have been eroded by the restrictions.

      On May 18, the Greek asylum service resumed receiving asylum applications after an 11-week pause. Residence permits held by refugees will be extended six months from their date of expiration to prevent the service from becoming overwhelmed by renewal applications.

      ’No refugee homeless, persecuted, jailed’

      During the Saturday protests, members of anti-racist groups, joined by residents from migrant camps, marched in central Athens. They were holding banners proclaiming “No refugee homeless, persecuted, jailed” and chanting slogans against evictions of refugees from temporary accommodation in apartments.

      More than 11,000 refugees who have been living in reception facilities for asylum seekers could soon be evicted. Refugees used to be able to keep their accommodation for up to six months after receiving protected status.

      But the transitional grace period was recently reduced significantly: Since March of this year, people can no longer stay in the reception system for six months after they were officially recognized as refugees — they only have 30 days.

      Refugee advocacy groups and UNHCR have expressed concern that the people evicted could end up homeless. “Forcing people to leave their accommodation without a safety net and measures to ensure their self-reliance may push many into poverty and homelessness,” UNHCR spokesperson Andrej Mahecic said last week.

      The government insists that it is doing everything necessary “to assure a smooth transition for those who leave their lodgings.”

      Moreover, UNHCR and several NGOs and human rights groups have spoken out to criticize the Greek government’s decision to cut spending on a housing program for asylum seekers by up to 30%. They said that it means less safe places to live for vulnerable groups.

      Asylum office laments burden, defends action

      In a message for World Refugee Day, the Ministry for Migration and Asylum said Greece has found itself “at the centre of the migration crisis bearing a disproportionate burden”, news agency AFP cites.

      “The country is safeguarding the rights of those who are really persecuted and operates as a shield of solidarity in the eastern Mediterranean,” it added.

      Government officials have repeatedly said Greece must become a less attractive destination for asylum seekers.

      The continued presence of more than 36,000 refugees and asylum seekers on the islands — over five times the intended capacity of shelters there — has caused major friction with local communities who are demanding their immediate removal.

      An operation in February to build detention centers for migrants on the islands of Lesbos and Chios had to be abandoned due to violent protests.

      Accusations of push-backs

      Greece has also been repeatedly accused of illegal pushbacks by its forces at its land and sea borders, which according to reports have spiked since March.

      On land, a Balkans-based network of human rights organizations said migrants reported beatings and violent collective expulsions from inland detention spaces to Turkey on boats across the Evros River. In the Aegean, a recent investigation by three media outlets claims that Greek coast guard officers intercept migrant boats coming from Turkey and send them back to Turkey in unseaworthy life rafts.

      Athens has repeatedly denied using illegal tactics to guard its borders, and has in turn accused Turkey of sending patrol boats to escort migrant boats into its waters.

      According to UNHCR, around 3,000 asylum seekers arrived in Greece by land and sea since the start of March, far fewer people than over previous months. Some 36,450 refugees and asylum seekers are currently staying on the Aegean islands.

      https://www.infomigrants.net/en/post/25521/pro-migrant-protests-in-athens-as-greece-extends-lockdown

      #résistance

    • Greek government must end lockdown for locked up people on Greek islands

      COVID-19-related lockdown measures have had an impact on the lives of everyone around the world and generated increasing levels of stress and anxiety for many of us. However, the restriction of movement imposed in places like Moria and Vathy, on the Greek islands, have proven to be toxic for the thousands of people contained there.

      When COVID-19 reached Greece, more than 30,000 asylum seekers and migrants were contained in the reception centres on the Greek islands in appalling conditions, without access to regular healthcare or basic services. Médecins Sans Frontières (MSF) runs mental health clinics on the islands.

      In March 2020, a restriction of movement imposed by the central government in response to COVID-19 has meant that these people, 55 per cent of whom are women and children, have essentially been forced to remain in these overcrowded and unhygienic centres with no possibility to escape the dangerous conditions which are part of their daily life.

      Despite the fact that there have been zero cases of COVID-19 in any of the reception centres on the Greek islands, and that life has returned to normal for local people and tourists alike, these discriminatory measures for asylum seekers and migrants continue to be extended every two weeks.

      Today, these men, women and children continue to be hemmed in, in dire conditions, resulting in a deterioration of their medical and mental health.

      “The tensions have increased dramatically and there is much more violence since the lockdown, and the worst part is that even children cannot escape from it anymore,” says Mohtar, the father of a patient from MSF’s mental health clinic for children. “The only thing I could do before to help my son was to take him away from Moria; for a walk or to swim in the sea, in a calm place. Now we are trapped.”

      MSF cannot stay silent about this blatant discrimination, as the restriction of movement imposed on asylum seekers dramatically reduces their already-limited access to basic services and medical care.

      In the current phase of the COVID-19 epidemic in Greece, this measure is absolutely unjustified from a public health point of view – it is discriminatory towards people that don’t represent a risk and contributes to their stigmatisation, while putting them further at risk.

      “The restrictions of movement for migrants and refugees in the camp have affected the mental health of my patients dramatically,” says Greg Kavarnos, a psychologist in the MSF Survivors of Torture clinic on Lesbos. “If you and I felt stressed and were easily irritated during the period of the lockdown in our homes, imagine how people who have endured very traumatic experiences feel now that they have to stay locked up in a camp like Moria.”

      “Moria is a place where they cannot find peace, they cannot find a private space and they have to stand in lines for food, for the toilet, for water, for everything,” says Kavarnos.

      COVID-19 should not be used as a tool to detain migrants and refugees. We continue to call for the evacuation of people, especially those who belong to high-risk groups for COVID-19, from the reception centres to safe accommodation. The conditions in these centres are not acceptable in normal times however, they have become even more perilous pits of violence, sickness, and misery when people are unable to move due to arbitrary restrictions.

      https://www.msf.org/covid-19-excuse-keep-people-greek-islands-locked

    • La Grèce prolonge à nouveau le confinement dans les camps de migrants

      Athènes a annoncé vendredi une prolongation jusqu’à la fin du mois d’août du confinement dans les camps de migrants installés sur ses îles et le continent. Le pays connaît une hausse du nombre d’infections mais aucun décès n’a encore été enregistré dans les camps de migrants.

      Les camps de migrants de Grèce resteront confinés au moins jusqu’à la fin du mois d’août. Vendredi 31 juillet, le ministère des Migrations a déclaré que le confinement – entré en vigueur le 21 mars – sera prolongé jusqu’au 31 août "pour prévenir l’apparition et la diffusion des cas de coronavirus". Il s’agit de la 6e prolongation du confinement des camps de migrants, alors que la population grecque, elle, est sortie du confinement le 4 mai dernier.

      La Grèce, avec 203 décès dus au Covid-19, n’a pas été aussi sévèrement touchée que d’autres pays européens et aucun décès n’a été enregistré dans les camps de migrants.

      Mais ces derniers sont surpeuplés, en mer Egée particulièrement. Plus de 26 000 demandeurs d’asile y vivent, pour une d’une capacité d’accueil de moins de 6 100 places. Une situation qui génère de plus en plus de tensions avec la population locale.

      Néanmoins, la prolongation du confinement des seuls camps de migrants ne constitue pas moins une discrimination manifeste des droits des personnes migrantes, ont dénoncé de nombreuses ONG dans un communiqué publié le 17 juillet.

      “Nous sommes de plus en plus inquiets car les températures montent, nous sommes au milieu de l’été, et les migrants sont obligés de vivre dans des espaces saturés avec trop peu d’accès à l’hygiène, l’eau manque ainsi que les produits sanitaires dans la plupart des camps. Il y a un donc un risque que ces prolongement indéterminés provoquent d’importants problèmes sanitaires au sein des camps puisque les gens ne peuvent même plus sortir pour se faire soigner ou acheter des médicaments et des produits de première nécessité”, a indiqué à InfoMigrants Adriana Tidona, chercheuse spécialiste des questions migratoires en Europe pour Amnesty International.
      Augmentation du nombre de cas

      Si les autorités grecques veulent que les migrants restent dans des camps, elles invitent les touristes à venir dans le pays. Les aéroports grecs et les frontières ont ainsi été rouverts aux touristes étrangers. Or, ces mesures se sont accompagnées d’une augmentation du nombre de cas de Covid-19 dans le pays.

      Depuis le 1er juillet, plus de 340 cas confirmés ont été enregistrés parmi les près de 1,3 million de voyageurs entrant en Grèce, a indiqué mardi la protection civile

      Mardi, la Grèce a annoncé qu’elle rendait le masque obligatoire dans les magasins, les banques, les services publics et la quasi-totalité des lieux clos, en réponse à une résurgence des infections.


      https://www.infomigrants.net/fr/post/26383/la-grece-prolonge-a-nouveau-le-confinement-dans-les-camps-de-migrants

    • Grèce : prolongation du confinement dans les camps de migrants

      Plus de 24.000 demandeurs d’asile sont logés dans des camps insalubres, d’une capacité d’accueil de moins de 6100 places.

      La Grèce a annoncé vendredi 28 août une prolongation jusqu’au 15 septembre du confinement imposé aux migrants dans les camps aux portes d’entrée de l’Europe, sur les îles et à la frontière terrestre du pays, qui connaît une résurgence des cas de coronavirus. Le confinement des camps, entré en vigueur le 21 mars, sera prolongé jusqu’au 15 septembre « pour empêcher l’apparition et la propagation des cas de coronavirus », a déclaré le ministère des Migrations.

      La présence de plus de 24.000 demandeurs d’asile dans des camps insalubres, d’une capacité d’accueil de moins de 6100 places, situés sur les cinq îles de la mer Égée, est une source d’inquiétude pour les autorités.

      Mais les ONG ont plusieurs fois dénoncé l’enfermement des demandeurs d’asile dans ces structures qui ne sont pas adaptées pour mettre en place les mesures barrières nécessaires. Les nouveaux arrivants sur les îles grecques sont par ailleurs placés en quarantaine dans des structures séparées pour ne pas prendre le risque de contaminer tout le camp. Alors que les arrivées s’étaient taries pendant le confinement, elles ont repris légèrement pendant l’été.

      Dans la nuit de jeudi à vendredi, les gardes-côtes grecs ont entrepris une opération de sauvetage d’un voilier au large de l’île de Rhodes avec à bord 55 migrants. Mercredi, la police portuaire avait déjà effectué une opération similaire au large de l’île de Halki et avait secouru 96 personnes. Pour la troisième journée consécutive, des recherches se poursuivent pour retrouver un homme de 35 ans et son fils de 4 ans, portés disparus depuis le naufrage selon la mère de l’enfant. La Grèce, avec 254 décès dus au Covid-19, n’a pas été aussi sévèrement touchée que d’autres pays européens, et aucun décès n’a été enregistré dans les camps de migrants.

      https://www.lefigaro.fr/flash-actu/grece-prolongation-du-confinement-dans-les-camps-de-migrants-1-20200828

    • More camps locked down

      Migrant reception centers in #Thiva, central Greece, and Serres, in the country’s north, have been put on lockdown following outbreaks of the coronavirus.

      The lockdowns were announced on Saturday in a joint decision by the ministries of Migration, Citizens’ Protection and Health and are to remain in force until October 9 when they will be reviewed.

      Migrant facilities in Elaionas, Malakasa, Oinofyta, Ritsona, Schistos, Koutsohero and Fylakio, on the mainland, and on the islands of Samos and Leros are also under lockdown following outbreaks there.

      On Lesvos, following the destruction of the Moria camp in fires earlier this month, migrants have been transferred to a temporary facility where Covid-19 infected residents have been segregated.

      https://www.ekathimerini.com/257425/article/ekathimerini/news/more-camps-locked-down

  • Grèce : nouvelle extension du confinement dans les camps de demandeurs d’asile

    En Grèce, les autorités ont à nouveau prolongé le confinement des principaux camps de demandeurs d’asile pour 15 jours supplémentaires, soit jusqu’au 21 juin. C’est la troisième fois que ce confinement est prolongé depuis le mois de mai, officiellement en raison de la lutte contre la pandémie de coronavirus. Un virus qui a pourtant relativement épargné le pays, où moins de 200 victimes ont été recensées depuis le début de la crise sanitaire.

    De notre correspondant à Athènes,

    C’est début mai que le confinement de la population grecque a été levé. Depuis, celui-ci se poursuit pourtant dans les centres dits « d’accueil et d’identification » de demandeurs d’asile. Des camps où s’entassent au total près de 35 000 personnes et qui se situent sur cinq îles de la mer Égée - à l’image de Moria sur l’île de Lesbos - ou à la frontière terrestre avec la Turquie, comme le centre de l’Evros.

    Officiellement, il s’agit pour les autorités grecques de lutter contre la propagation du coronavirus. Or, parmi l’ensemble des demandeurs d’asile, seuls quelques dizaines de cas ont été signalés à travers le pays et aucune victime n’a été recensée.

    Avant la crise sanitaire, la tension était vive en revanche sur plusieurs îles qui abritent des camps, en particulier à Lesbos fin février et début mars. Une partie de la population locale exprimait alors son ras-le-bol, parfois avec violence, face à cette cohabitation forcée.

    Athènes a d’ailleurs l’intention de mettre prochainement en place de premiers centres fermés ou semi-fermés. Notamment sur l’île de Samos et à Malakassa, au nord de la capitale. La prolongation répétée du confinement pour plusieurs dizaines de milliers de demandeurs d’asile semble ainsi s’inscrire dans une logique parallèle.

    #Covid-19 #Migration #Migrant #prolongation #confinement #camp

    http://www.rfi.fr/fr/europe/20200607-gr%C3%A8ce-nouvelle-extension-confinement-les-camps

  • [Via Vicky Skoumbi, via Migreurop]

    Les mesures de restriction de mouvement maintenues jusqu’au 7 juin, uniquement pour les réfugiés en hot-spots et structures d’accueil

    Les mesures restrictives ont été prolongées par le gouvernement

    La quarantaine qui se aurait dû se terminer jeudi, est prolongée jusqu’au 7 juin au Centre d’accueil et d’identification de Moria,.

    Par une décision des Ministres de la protection civile, de la santé, et celui de l’immigration et de l’asile, les mesures contre l’apparition et la dispersion de corona / COVID-19 sont prolongés pour les résidents des centres d’accueil et d’identification (hot-spots) sur l’ensemble du territoire, ainsi que dans les structures d’hébergement de citoyens de pays tiers à Ritsona, Malakassa et à Koutsohero près de Larissa.

    source (en grec) https://www.stonisi.gr/post/9146/mexri-7-ioynh-karantina-sto-kyt-morias

    ([Vicky Skoumbi : J’ajoute que cette prolongation de mesures restrictives uniquement pour les réfugiés et les migrants est ouvertement discriminatoire dans la mesure où pour l’ensemble de la population grecque ces mesures sont en grande partie levées et vont l’être entièrement ce lundi 25 mai, la Grèce étant actuellement à la deuxième phase du dé-confinement.)

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Déconfinement #Prolongation

  • La Grèce prolonge jusqu’au 7 juin le confinement des camps de migrants

    Le ministère grec des Migrations a annoncé vendredi le prolongement jusqu’au 7 juin des mesures de confinement dans les camps de demandeurs d’asile, mises en place depuis plus de deux mois pour enrayer la pandémie du nouveau coronavirus.

    « A la suite d’une décision des ministres de la Protection du citoyen, de la Santé et des Migrations, les mesures contre la propagation du virus Covid-19 sont prolongées pour les résidents des centres d’accueil et d’identification à travers le pays », selon un bref communiqué.

    https://www.lnc.nc/breve/la-grece-prolonge-jusqu-au-7-juin-le-confinement-des-camps-de-migrants

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Déconfinement #Prolongation

  • Le gouvernement acte la prolongation du risque nucléaire
    https://www.sortirdunucleaire.org/Le-gouvernement-acte-la-prolongation-du-risque

    Ce 30 avril, le conseil des ministres se penche sur une « petite loi énergie » qui va accroître considérablement le risque nucléaire, en repoussant l’échéance de réduction à 50% de la part du nucléaire à 2035, contre 2025 auparavant.

    En procédant ainsi, le gouvernement entreprend de détricoter la loi votée en 2015 afin de "régulariser" la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE), dont le contenu a été dévoilé en novembre 2018. Ce décalage de l’échéance est lourd de conséquences. La PPE prévoit certes l’arrêt de 14 réacteurs d’ici 2035, mais surtout la prolongation des 44 autres jusqu’à 50, voire 60 années de fonctionnement [1]. De plus, la plupart des 14 réacteurs arrêtés seraient eux-mêmes censés fonctionner jusqu’à leur 5ème visite décennale !

    #écologie #nucléaire #2035

  • Il grande affare della sicurezza europea. Ecco quanto si spende per i controlli

    Metti sicurezza qua e là e tutti sono d’accordo. Il tema della sicurezza è oggi l’unico intorno a cui i paesi europei ritrovano l’unità perduta. L’abbiamo visto al recente summit di Bratislava, il 16 settembre scorso. I capi di governo hanno promesso solennemente di «prendere tutte le misure necessarie per aiutare gli Stati ad assicurare la sicurezza interna e la lotta al terrorismo». E cosi’ quel giorno si è evitato di litigare sulle quote dei migranti, sulla Brexit, sull’austerità. Ormai tutto si confonde, tutto si amalgama: sicurezza-immigrazione-terrorismo. In una corsa agli investimenti per trasformare il nostro continente in una fortezza pronta a difendersi dal nemico. Banche dati, agenzie europee, satelliti spia e droni. Ma nel controllo delle frontiere la sicurezza e la militarizzazione che le va ormai a braccetto, servono? Servono a gestire meglio i flussi migratori, a ridurre l’immigrazione clandestina, i traffici di esseri umani? Abbiamo cercato di rispondere a queste domande mettendoci insieme, nove giornalisti provenienti da otto paesi europei.


    http://www.corriere.it/esteri/16_dicembre_10/grande-affare-sicurezza-europea-ecco-quanto-si-spende-controlli-e2f6f1f4-be

    #business #économie #frontières #contrôles_frontaliers #gardes-frontières_européens #EBCG #drones #smart_borders #frontières_intelligentes #SIS_II #LISA #VIS #Eurodac #PNR #Eurosur #Méditerranée #Italie #EUNAVFOR_MED #Opération_Sophia #Libye #Horizon_2020 #EOS #EUCISE #Finmeccanica #Pasag #SERIT #ECSO #infographie #visualisation #migrations #asile #réfugiés #militarisation_des_frontières #EU #Europe #UE #budget #business #coûts
    cc @daphne @albertocampiphoto @marty

  • La Commission recommande une prolongation de trois mois des contrôles temporaires aux frontières intérieures

    La Commission européenne a présenté aujourd’hui une recommandation, qui doit encore être adoptée par le Conseil, en vue de prolonger de trois mois supplémentaires les contrôles proportionnés réintroduits – conformément à la recommandation du Conseil du 12 mai – à certaines frontières intérieures de l’espace Schengen (Autriche, Allemagne, Danemark, Suède et Norvège). Elle considère en effet, même si la situation s’est peu à peu stabilisée, que toutes les conditions d’un retour au fonctionnement normal de l’espace Schengen prévues par la feuille de route « Revenir à l’esprit de Schengen » ne sont pas encore remplies.

    http://europa.eu/rapid/press-release_IP-16-3501_fr.htm
    #Schengen (fin de -) #frontières #fermeture_des_frontières #prolongation #EU #UE #Europe #contrôles_frontaliers

  • La #Bulgarie va prolonger son « #mur » anti-migrants de 130 km

    Sofia a décidé de prolonger de 130 kilomètres le « mur » anti-migrants, érigé le long de sa frontière avec la Turquie. Cette #clôture de séparation a pour but de stopper l’afflux de réfugiés, principalement syriens, fuyant la guerre civile.


    http://www.france24.com/fr/20141230-bulgarie-turquie-mur-anti-migrant-immigration-clandestine-syriens
    #prolongation #barrière_frontalière #migration #frontière #asile #réfugiés #Forteresse_Europe