• Mort de #Nahel : « Ils sont rattrapés par le réel »

    #Ali_Rabeh, maire de #Trappes, et #Amal_Bentounsi, fondatrice du collectif Urgence, notre police assassine, reviennent dans « À l’air libre » sur la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier à Nanterre, et les révoltes qui ont suivi dans de nombreuses villes de France.

    https://www.youtube.com/watch?v=euw03owAwU8&embeds_widget_referrer=https%3A%2F%2Fwww.mediapart.fr%2

    https://www.mediapart.fr/journal/france/290623/mort-de-nahel-ils-sont-rattrapes-par-le-reel
    #violences_policières #banlieues #quartiers_populaires #naïveté

    • « #Emmanuel_Macron ne comprend rien aux banlieues »

      Ali Rabeh, maire de Trappes (Yvelines), a participé à l’Élysée à la rencontre entre le chef de l’État et quelque 200 maires, le 4 juillet, pour évoquer la révolte des quartiers populaires. Il dénonce sans langue de bois l’incapacité du Président à comprendre ce qui se joue dans les banlieues et son manque de perspectives pour l’avenir.

      Vous avez été reçu mardi 4 juillet à l’Élysée par le président de la République avec des dizaines d’autres maires. Comment ça s’est passé ?

      Ali Rabeh : Le Président a fait une introduction très courte pour mettre en scène sa volonté de nous écouter, de nous câliner à court terme, en nous disant à quel point on était formidable. Puis ça a viré à la #thérapie_de_groupe. On se serait cru aux #alcooliques_anonymes. Tout le monde était là à demander son petit bout de subvention, à se plaindre de la suppression de la taxe d’habitation, de la taille des LBD pour la police municipale ou de l’absence du droit de fouiller les coffres de voiture… Chacun a vidé son sac mais, à part ça et nous proposer l’accélération de la prise en charge par les #assurances, c’est le néant. La question primordiale pour moi n’est pas de savoir si on va pouvoir réinstaller des caméras de surveillances en urgence, ou comment réparer quelques mètres de voiries ou des bâtiments incendiés. Si c’est cela, on prend rendez-vous avec le cabinet du ministre de la Ville ou celui des Collectivités territoriales. Mais ce n’est pas du niveau présidentiel.

      Quand on parle avec le président de la nation, c’est pour cerner les #causes_structurelles du problème et fixer un cap afin d’éviter que ça ne se reproduise. Et là-dessus on n’a eu #aucune_réponse, ni #aucune_méthode. Il nous a dit qu’il avait besoin d’y réfléchir cet été. En fait, Emmanuel Macron voulait réunir une assemblée déstructurée, sans discours commun. Il a préféré ça au front commun de l’association #Ville_&_Banlieue réunissant des maires de gauche et de droite qui structurent ensemble un discours et des #revendications. Mais le Président refuse de travailler avec ces maires unis. Il préfère 200 maires en mode grand débat qui va dans tous les sens, parce que ça lui donne le beau rôle. En réalité, on affaire à des #amateurs qui improvisent. Globalement ce n’était pas à la hauteur.

      Le Président n’a donc rien évoqué, par exemple, de l’#appel_de_Grigny ou des nombreuses #propositions déjà faites par le passé sur les problématiques liées aux #banlieues et qui ne datent quand même pas d’hier ?

      Non. Il a fait du « Macron » : il a repris quelques éléments de ce qu’on racontait et il en fait un discours général. Il avait besoin d‘afficher qu’il avait les maires autour de lui, il nous a réunis en urgence pendant que les cendres sont brûlantes, ce qu’il a refusé de faire avant que ça n’explose. Et ce, malgré nos supplications. Pendant des mois, l’association Ville & Banlieue a harcelé le cabinet de Mme Borne pour que soit convoqué un Conseil interministériel des villes conformément à ce qu’avait promis le Président. Cela ne s’est jamais fait. Macron n’a pas tenu sa parole. On a eu du #mépris, de l’#arrogance et de l’#ignorance. Il n’a pas écouté les nombreuses #alertes des maires de banlieue parce qu’il pensait que nous étions des cassandres, des pleureuses qui réclament de l’argent. C’est sa vision des territoires. Elle rappelle celle qu’il a des chômeurs vus comme des gens qui ne veulent pas travailler alors qu’il suffirait de traverser la route. Emmanuel Macron n’a donc pas vu venir l’explosion. Fondamentalement, il ne comprend rien aux banlieues. Il ne comprend rien à ce qu’il s’est passé ces derniers jours.

      A-t-il au moins évoqué le #plan_Borloo qu’il a balayé d’un revers de main en 2018 ?

      Je m’attendais justement à ce qu’il annonce quelque chose de cet acabit. Il ne l’a pas fait. Il a fait un petit mea-culpa en disant qu’à l’époque du rapport Borloo, sur la forme il n’avait pas été adroit mais il affirme que la plupart des mesures sont mises en œuvre. Il prétend, tout content de lui, qu’il y a plus de milliards aujourd’hui qu’hier et que le plan Borloo est appliqué sans le dire. C’était #grotesque. J’aurais aimé qu’il nous annonce une reprise de la #méthode_Borloo : on fait travailler ensemble les centaines de maires et d’associatifs. On se donne six mois pour construire des propositions actualisées par rapport au rapport Borloo et s’imposer une méthode. Lui a dit : « J’ai besoin de l’été pour réfléchir. » Mais quelle est notre place là-dedans ?

      Dans ses prises de paroles publiques, le Président a fustigé la #responsabilité des #parents qui seraient incapables de tenir leurs enfants. Qu’en pensez-vous ?

      Qu’il faut commencer par faire respecter les mesures éducatives prescrites par les tribunaux. Pour ces mamans qui n’arrivent pas à gérer leurs enfants dont certains déconnent, les magistrats imposent des éducateurs spécialisés chargés de les accompagner dans leur #fonction_parentale. Or, ces mesures ne sont pas appliquées faute de moyens. C’est facile après de les accabler et de vouloir les taper au porte-monnaie mais commençons par mettre les moyens pour soutenir et accompagner les #familles_monoparentales en difficulté.

      Le deuxième élément avancé ce sont les #réseaux_sociaux

      C’est du niveau café du commerce. C’est ce qu’on entend au comptoir : « Faut que les parents s’occupent de leur môme, faut les taper aux allocs. Le problème ce sont les réseaux sociaux ou les jeux vidéo… » Quand on connaît la réalité c’est un peu court comme réponse. On peut choisir d’aller à la simplicité ou on peut se poser la question fondamentale des #ghettos de pauvres et de riches. Pour moi l’enjeu c’est la #mixité_sociale : comment les quartiers « politique de la ville » restent des quartiers « #politique_de_la_ville » trente ans après. Or personne ne veut vraiment l’aborder car c’est la montagne à gravir.

      Vous avez abordé cette question lors de votre intervention à l’Élysée. Comment le Président a-t-il réagi ?

      Il a semblé réceptif quand j’ai évoqué les ghettos de riches et les #maires_délinquants qui, depuis vingt-deux ans, ne respectent pas la #loi_SRU. Il a improvisé une réponse en évoquant le fait que dans le cadre des J.O, l’État prenait la main sur les permis de construire en décrétant des opérations d’intérêt national, un moyen de déroger au droit classique de l’#urbanisme. Il s’est demandé pourquoi ne pas l’envisager pour les #logements_sociaux. S’il le fait, j’applaudis des deux mains. Ça serait courageux. Mais je pense qu’il a complètement improvisé cette réponse.

      En ce moment, on assiste à une #répression_judiciaire extrêmement ferme : de nombreux jeunes sans casier judiciaire sont condamnés à des peines de prison ferme. Est-ce de nature à calmer les choses, à envoyer un message fort ?

      Non. On l’a toujours fait. À chaque émeute, on a utilisé la matraque. Pareil pour les gilets jaunes. Pensez-vous que la #colère est moins forte et que cela nous prémunit pour demain ? Pas du tout. Que les peines soient sévères pour des gens qui ont mis le feu pourquoi pas, mais ça ne retiendra le bras d’aucun émeutier dans les années qui viennent.

      Vous avez été dans les rues de Trappes pour calmer les jeunes. Qu’est-ce qui vous a marqué ?

      La rupture avec les institutions est vertigineuse. Elle va au-delà de ce que j’imaginais. J’ai vu dans les yeux des jeunes une véritable #haine de la police qui m’a glacé le sang. Certains étaient déterminés à en découdre. Un jeune homme de 16 ans m’a dit « Ce soir on va régler les comptes », comme s’il attendait ce moment depuis longtemps. Il m’a raconté des séances d’#humiliation et de #violence qu’il dit avoir subies il y a quelques mois de la part d’un équipage de police à #Trappes. Beaucoup m’ont dit : « Ça aurait pu être nous à la place de Nahel : on connaît des policiers qui auraient pu nous faire ça. » J’ai tenté de leur dire qu’il fallait laisser la justice faire son travail. Leur réponse a été sans appel : « Jamais ça ne marchera ! Il va ressortir libre comme tous ceux qui nous ont mis la misère. » Ils disent la même chose de l’#impunité des politiques comme Nicolas Sarkozy qui, pour eux, n’ira jamais en prison malgré ses nombreuses condamnations. Qui peut leur donner tort ?

      Il se développe aussi un discours politique extrêmement virulent sur le lien de ces #violences_urbaines avec les origines supposément immigrées des jeunes émeutiers. Qu’en pensez-vous ?

      Quand Robert Ménard a frontalement dit, dans cette réunion des maires, que le problème provenait de l’#immigration, le président de la République n’a pas tiqué. Une partie de la salle, principalement des maires LR, a même applaudi des deux mains. Il y a un #glissement_identitaire très inquiétant. Culturellement, l’extrême droite a contaminé la droite qui se lâche désormais sur ces sujets. Ces situations demandent de raisonner pour aller chercher les causes réelles et profondes du malaise comme l’absence d’#équité, la concentration d’#inégalités, d’#injustices, de #frustrations et d’#échecs. C’est beaucoup plus simple de s’intéresser à la pigmentation de la peau ou d’expliquer que ce sont des musulmans ou des Africains violents par nature ou mal élevés.

      Comment ces discours sont-ils perçus par les habitants de Trappes ?

      Comme la confirmation de ce qu’ils pensent déjà : la société française les déteste. Dans les médias, matin, midi et soir, ils subissent continuellement des #discours_haineux et stigmatisant de gens comme Éric Zemmour, Marine le Pen, Éric Ciotti, etc. qui insultent leurs parents et eux-mêmes au regard de leur couleur de peau, leur religion ou leur statut de jeune de banlieue. Ils ont le sentiment d’être les #rebuts_de_la_nation. Quotidiennement, ils ont aussi affaire à une #police qui malheureusement contient en son sein des éléments racistes qui l’expriment sur la voie publique dans l’exercice de leur métier. Ça infuse. Les jeunes ne sont pas surpris de l’interprétation qui est faite des émeutes. En réalité ils l’écoutent très peu, parce qu’ils ont l’habitude d’être insultés.

      D’après vous, que faut-il faire dans l’#urgence ?

      Il faut arrêter de réfléchir dans l’urgence. Il faut s’engager sur une politique qui change les choses sur dix à quinze ans. C’est possible. On peut desserrer l’étau qui pèse sur les quartiers en construisant des logements sociaux dans les villes qui en ont moins. Moi, je ne demande pas plus de subventions. Je veux que dans quinze à vingt ans, on me retire les subventions « politique de la ville » parce que je n’en aurai plus besoin. C’est l’ambition qu’on doit porter.

      Et sur le court terme ?

      Il faut envoyer des signaux. Revenir sur la loi 2017 car cela protégera les policiers qui arrêteront de faire usage de leurs armes à tort et à travers, s’exposant ainsi à des plaintes pour homicide volontaire, et cela protégera les jeunes qui n’auront plus peur de se faire tirer comme des lapins. Il faut aussi engager un grand #dialogue entre la police et les jeunes. On l’a amorcé à Trappes avec le commissaire et ça produit des résultats. Le commissaire a fait l’effort de venir écouter des jeunes hermétiquement hostiles à la police, tout en rappelant le cadre et la règle, la logique des forces de l’ordre. C’était très riche. Quelques semaines plus tard le commissaire m’a dit que ses équipes avaient réussi une intervention dans le quartier parce que ces jeunes ont calmé le jeu en disant « on le connaît, il nous respecte ». Il faut lancer un #cercle_vertueux de #dialogue_police-population, et #jeunesse en particulier, dans les mois qui viennent. La police doit reprendre l’habitude de parler avec sa population et être acceptée par elle. Mettons la police autour de la table avec les jeunes, les parents du quartier, des éducateurs, les élus locaux pour parler paisiblement du ressenti des uns et des autres. Il peut y avoir des signaux constructifs de cet ordre-là. Or là on est dans la culpabilisation des parents. Ça ne va pas dans le bon sens.

      https://www.politis.fr/articles/2023/07/emmanuel-macron-ne-comprend-rien-aux-banlieues
      #Macron #ignorance

    • Entre Emmanuel Macron et les banlieues, le #rendez-vous_manqué

      En 2017, le volontarisme du chef de l’Etat avait fait naître des #espoirs dans les #quartiers_populaires. Malgré la relance de la #rénovation_urbaine, le rejet du plan Borloo comme son discours sur le #séparatisme l’ont peu à peu coupé des habitants.

      Il n’y a « pas de solution miracle ». Surtout pas « avec plus d’argent », a prévenu le chef de l’Etat devant quelque 250 maires réunis à l’Elysée, mardi 4 juillet, sur l’air du « trop, c’est trop » : « La santé est gratuite, l’école est gratuite, et on a parfois le sentiment que ce n’est jamais assez. » Dans la crise des violences urbaines qui a meurtri 500 villes, après la mort du jeune Nahel M. tué par un policier, le président de la République a durci le ton, allant jusqu’à rappeler à l’ordre des parents. Une méthode résumée hâtivement la veille par le préfet de l’Hérault, Hugues Moutouh, sur France Bleu : « C’est deux claques, et au lit ! »

      L’urgence politique, dit-on dans le camp présidentiel, est de rassurer une opinion publique encore sous le choc des destructions et des pillages. « Une écrasante majorité de Français se raidit, avec une demande d’autorité forte, confirme Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos. Déjà sous Sarkozy, l’idée dominait qu’on en faisait trop pour les banlieues. Les dégradations réactivent cette opinion. Emmanuel Macron est sur une crête difficile à tenir. »

      Ce raidissement intervient sur fond de #fracture territoriale et politique. « L’opposition entre la France des quartiers et celle des campagnes nous revient en pleine figure. Si on met encore de l’argent, on accentuera la fracture », pense Saïd Ahamada, ex-député de la majorité à Marseille. « Les gens en ont ras le bol, ils ne peuvent plus entendre que ces quartiers sont abandonnés », abonde Arnaud Robinet, maire de Reims, qui abrite sept #quartiers_prioritaires_de_la_politique_de_la_ville (#QPV), et membre du parti d’Edouard Philippe.

      (#paywall)

      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/07/06/entre-emmanuel-macron-et-les-banlieues-le-rendez-vous-manque_6180759_823448.

  • Idées d’actions
    http://carfree.fr/index.php/2021/10/28/idees-dactions

    Vous voulez agir contre la culture automobile mais vous ne savez pas quoi faire ? Vous trouverez ici tout ce que vous voulez faire ou que vous pensez être capable de Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Argumentaires #Fin_de_l'automobile #Marche_à_pied #Ressources #Transports_publics #Vie_sans_voiture #action_directe #actions #activisme #alternatives #carfree #propositions

  • Tous les dimanches devraient-ils être #sans_voiture ?
    http://carfree.fr/index.php/2021/05/31/tous-les-dimanches-devraient-ils-etre-sans-voiture

    Une initiative du site debatingeurope.eu lance le débat sur l’idée d’avoir tous les dimanches sans voiture plutôt qu’une seule journée par an sans voiture… Qu’en pensez-vous ? Pendant une journée en Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Marche_à_pied #Transports_publics #Vélo #Vie_sans_voiture #Europe #journée_sans_voitures #propositions

  • The National-Security Case for Fixing Social Media | The New Yorker
    https://www.newyorker.com/tech/annals-of-technology/the-national-security-case-for-fixing-social-media

    On Wednesday, July 15th, shortly after 3 P.M., the Twitter accounts of Barack Obama, Joe Biden, Jeff Bezos, Bill Gates, Elon Musk, Warren Buffett, Michael Bloomberg, Kanye West, and other politicians and celebrities began behaving strangely. More or less simultaneously, they advised their followers—around two hundred and fifty million people, in total—to send Bitcoin contributions to mysterious addresses. Twitter’s engineers were surprised and baffled; there was no indication that the company’s network had been breached, and yet the tweets were clearly unauthorized. They had no choice but to switch off around a hundred and fifty thousand verified accounts, held by notable people and institutions, until the problem could be identified and fixed. Many government agencies have come to rely on Twitter for public-service messages; among the disabled accounts was the National Weather Service, which found that it couldn’t send tweets to warn of a tornado in central Illinois. A few days later, a seventeen-year-old hacker from Florida, who enjoyed breaking into social-media accounts for fun and occasional profit, was arrested as the mastermind of the hack. The F.B.I. is currently investigating his sixteen-year-old sidekick.

    In its narrowest sense, this immense security breach, orchestrated by teen-agers, underscores the vulnerability of Twitter and other social-media platforms. More broadly, it’s a telling sign of the times. We’ve entered a world in which our national well-being depends not just on the government but also on the private companies through which we lead our digital lives. It’s easy to imagine what big-time criminals, foreign adversaries, or power-grabbing politicians could have done with the access the teen-agers secured. In 2013, the stock market briefly plunged after a tweet sent from the hacked account of the Associated Press reported that President Barack Obama had been injured in an explosion at the White House; earlier this year, hundreds of armed, self-proclaimed militiamen converged on Gettysburg, Virginia, after a single Facebook page promoted the fake story that Antifa protesters planned to burn American flags there.

    When we think of national security, we imagine concrete threats—Iranian gunboats, say, or North Korean missiles. We spend a lot of money preparing to meet those kinds of dangers. And yet it’s online disinformation that, right now, poses an ongoing threat to our country; it’s already damaging our political system and undermining our public health. For the most part, we stand defenseless. We worry that regulating the flow of online information might violate the principle of free speech. Because foreign disinformation played a role in the election of our current President, it has become a partisan issue, and so our politicians are paralyzed. We enjoy the products made by the tech companies, and so are reluctant to regulate their industry; we’re also uncertain whether there’s anything we can do about the problem—maybe the price of being online is fake news. The result is a peculiar mixture of apprehension and inaction. We live with the constant threat of disinformation and foreign meddling. In the uneasy days after a divisive Presidential election, we feel electricity in the air and wait for lightning to strike.

    In recent years, we’ve learned a lot about what makes a disinformation campaign effective. Disinformation works best when it’s consistent with an audience’s preconceptions; a fake story that’s dismissed as incredible by one person can appear quite plausible to another who’s predisposed to believe in it. It’s for this reason that, while foreign governments may be capable of more concerted campaigns, American disinformers are especially dangerous: they have their fingers on the pulse of our social and political divisions.

    As cyber wrongdoing has piled up, however, it has shifted the balance of responsibility between government and the private sector. The federal government used to be solely responsible for what the Constitution calls our “common defense.” Yet as private companies amass more data about us, and serve increasingly as the main forum for civic and business life, their weaknesses become more consequential. Even in the heyday of General Motors, a mishap at that company was unlikely to affect our national well-being. Today, a hack at Google, Facebook, Microsoft, Visa, or any of a number of tech companies could derail everyday life, or even compromise public safety, in fundamental ways.

    Because of the very structure of the Internet, no Western nation has yet found a way to stop, or even deter, malicious foreign cyber activity. It’s almost always impossible to know quickly and with certainty if a foreign government is behind a disinformation campaign, ransomware implant, or data theft; with attribution uncertain, the government’s hands are tied. China and other authoritarian governments have solved this problem by monitoring every online user and blocking content they dislike; that approach is unthinkable here. In fact, any regulation meant to thwart online disinformation risks seeming like a step down the road to authoritarianism or a threat to freedom of speech. For good reason, we don’t like the idea of anyone in the private sector controlling what we read, see, and hear. But allowing companies to profit from manipulating what we view online, without regard for its truthfulness or the consequences of its viral dissemination, is also problematic. It seems as though we are hemmed in on all sides, by our enemies, our technologies, our principles, and the law—that we have no choice but to learn to live with disinformation, and with the slow erosion of our public life.

    We might have more maneuvering room than we think. The very fact that the disinformation crisis has so many elements—legal, technological, and social—means that we have multiple tools with which to address it. We can tackle the problem in parts, and make progress. An improvement here, an improvement there. We can’t cure this chronic disease, but we can manage it.

    Online, the regulation of speech is governed by Section 230 of the Communications Decency Act—a law, enacted in 1996, that was designed to allow the nascent Internet to flourish without legal entanglements. The statute gives every Internet provider or user a shield against liability for the posting or transmission of user-generated wrongful content. As Anna Wiener wrote earlier this year, Section 230 was well-intentioned at the time of its adoption, when all Internet companies were underdogs. But today that is no longer true, and analysts and politicians on both the right and the left are beginning to think, for different reasons, that the law could be usefully amended.

    Technological progress is possible, too, and there are signs that, after years of resistance, social-media platforms are finally taking meaningful action. In recent months, Facebook, Twitter, and other platforms have become more aggressive about removing accounts that appear inauthentic, or that promote violence or lawbreaking; they have also moved faster to block accounts that spread disinformation about the coronavirus or voting, or that advance abhorrent political views, such as Holocaust denial. The next logical step is to decrease the power of virality. In 2019, after a series of lynchings in India was organized through the chat program WhatsApp, Facebook limited the mass forwarding of texts on that platform; a couple of months ago, it implemented similar changes in the Messenger app embedded in Facebook itself. As false reports of ballot fraud became increasingly elaborate in the days before and after Election Day, the major social media platforms did what would have been unthinkable a year ago, labelling as misleading messages from the President of the United States. Twitter made it slightly more difficult to forward tweets containing disinformation; an alert now warns the user about retweeting content that’s been flagged as untruthful. Additional changes of this kind, combined with more transparency about the algorithms they use to curate content, could make a meaningful difference in how disinformation spreads online. Congress is considering requiring such transparency.

    #Désinformation #Fake_news #Propositions_légales #Propositions_techniques #Médias_sociaux

  • On Social Reproduction and the Covid-19 Pandemic

    Thesis 1
    Capitalism prioritizes profit-making over life-making: We want to reverse it

    This pandemic, and the ruling class response to it, offers a clear and tragic illustration of the idea at the heart of Social Reproduction Theory: that life-making bows to the requirements of profit-making.

    Capitalism’s ability to produce its own life blood—profit—utterly depends upon the daily “production” of workers. That means it depends upon life-making processes that it does not fully and immediately control or dominate. At the same time, the logic of accumulation requires that it keeps as low as possible the wages and taxes that support the production and maintenance of life. This is the major contradiction at the heart of capitalism. It degrades and undervalues precisely those who make real social wealth: nurses and other workers in hospitals and healthcare, agricultural laborers, workers in food factories, supermarket employees and delivery drivers, waste collectors, teachers, child carers, elderly carers. These are the racialized, feminized workers that capitalism humiliates and stigmatizes with low wages and often dangerous working conditions. Yet the current pandemic makes clear that our society simply cannot survive without them. Society also cannot survive with pharmaceutical companies competing for profits and exploiting our right to stay alive. And it is apparent that the ‘invisible hand of the market’ will not make and run a planet-wide health infrastructure which, as the current pandemic is showing, humanity needs.

    The health crisis is thus forcing capital to focus on life and life-making work such as healthcare, social care, food production and distribution. We demand that this focus remains even when the pandemic has passed so that health, education and other life-making activities are decommodified and made accessible to all.

    Thesis 2
    Social reproduction workers are essential workers: We demand they be recognized as such in perpetuity

    While most commodity-producing companies lacking workers have seen their profits and stock values drop precipitously, they find themselves beholden to the people-making organizations, communities, households and individuals. But, given capitalism’s need to prioritize profit-making over life-making, such organizations, communities, households and individuals are barely equipped to meet the challenge. It is not just that Covid-19 has taken a toll on healthcare, public transit and grocery store workers, various community volunteers and others. Years and years of dismantling essential social services in the name of austerity means that social reproductive workforces are smaller than they used to be, and community organizations fewer and less well resourced.

    To compensate for decades of neglect in a crisis, many capitalist states and corporations are shifting their priorities, but only partially and temporarily. They are sending cheques to households, extending unemployment insurance to precarious workers, ordering automakers to switch from producing cars to producing masks and ventilators. In Spain, the state temporarily took over for-profit hospitals; in the US, insurance companies are forfeiting co-payments for Covid-19 testing. Among other things, this shows just how readily available and plentiful are the resources to actually meet people’s needs when there is political will.

    We demand that workers in social reproduction sectors—nurses, hospital cleaners, teachers, garbage removal staff, food makers and supermarket employees—be permanently recognized for the essential service they perform, and their wages, benefit and social standing be improved to reflect their importance in maintaining society as a whole.

    Thesis 3
    Bail out people not banks

    Our rulers are devoting far more resources to bailing out businesses, in the hope of staving off an utter collapse of capitalist value. The very profits produced, we remind you, by the labor power that social reproductive labor supplies. CEOs of hotel and restaurant chains, tech and airline companies, and more are throwing millions of workers off their payroll, while largely preserving their own hyper-inflated salaries and benefits. This is because the capitalist system requires that the contradiction between life and wage labour always be resolved to the benefit of capital rather than people’s lives.

    We demand that all financial resources and stimulus packages be invested in life-making work, and not in keeping capitalist companies running.

    Thesis 4
    Open borders, close prisons

    This pandemic is hitting immigrants and detainees very hard: those who are stuck in prisons or detention centers with indecent hygienic conditions and no health resources, those who are undocumented and suffer in silence for fear of seeking help and getting deported, those who work in life-making activities (health and social care, agriculture, etc.) and are more at risk of being infected because they have no choice but go to work (lacking adequate or any protective gear), those who are in transit between countries trying to reach their families, and those who cannot leave their countries because of travel bans and sanctions.

    Pandemic or not, Trump will retain the sanctions against Iran (where infection rates and deaths are skyrocketing). And neither Trump nor the European Union will pressure Israel to lift sanctions that rob the 2 million people imprisoned in Gaza of much needed medical supplies. This differentiated response to the pandemic draws upon and reinforces the racist and colonialist oppression that is capitalism’s underbelly.

    We demand that healthcare needs take precedence over any immigration regulations, that those imprisoned for most crimes be released immediately and alternative compassionate sanctions are found for those who are sick, that detention centers and other carceral institutions aimed at disciplining rather than nourishing life be closed.

    Thesis 5
    Solidarity is our weapon: Let’s use it against capital

    The pandemic has revealed to the world how working people in a crisis always get by through a wide and creative array of survival strategies. For most, that has meant relying on immediate friends and family. Some, however, are managing through mutual aid initiatives. For the homeless and those capitalist society has rejected as a burden, support has come from heroic initiatives of social reproduction volunteers who are offering to others nothing less than the right to life. Neighborhoods across the UK are creating Whatsapp groups to stay in touch with the most vulnerable and help them obtain food and medication. Schools are sending food vouchers to poor families with children eligible for free meals. Food banks and charities are seeing the number of volunteers rising. Social reproduction commons are arising as an urgent necessity. But we have also learned the lessons of the past: we will not allow capitalist governments to use social reproduction commons as an excuse for the state’s withdrawal from responsibility.

    As socialist feminists, we need to push this further, to work together to call for public provision of all that is necessary for human life to thrive. This means building solidarity across the different communities that are unequally affected and resourced. This means supporting the most marginalized and arguing for those with any social resources—trade unions, NGOs, community organizations—to share and support those without. This means demanding that the state recognize social reproduction work as the cornerstone of social existence.

    We demand that governments learn from the people and replicate in policy terms what ordinary people are doing to help and support each other.

    Thesis 6
    Feminist Solidarity against Domestic Violence

    The lockdown measures adopted by most countries to contain the spread of Covid-19, while absolutely necessary, have severe consequences for millions of people who live in abusive relationships. Reports of domestic violence against women and LGBTQ folk have multiplied during the pandemic as victims are forced to stay indoors with violent partners or family members. Stay-at-home campaigns that do not take into account the specific plight of domestic abuse are particularly worrisome in a context in which years of rampant neoliberalism have meant that funds have been withdrawn from anti-violence shelters and services

    We demand that governments immediately reverse years of defunding of anti-violence services, and provide the resources agencies need to operate and widely publicize their helplines.

    Thesis 7
    Social reproduction workers have social power: We can use it to reorganize society

    This pandemic can, and should, be a moment when the left puts forward a concrete agenda for how to support life over profit in a way that will help us move beyond capitalism. This pandemic has already shown us how much capitalism needs social reproductive workers—waged and unwaged, in hospitals and infrastructure work, in households, in communities. Let’s keep reminding ourselves of that, and of the social power that such workers hold. This is the moment when we, as social reproduction workers, must develop the consciousness of the social power we hold, in our national contexts, at the borders that divide us, and across the globe.

    If we stop, the world stops. That insight can be the basis of policies that respect our work, it can also be the basis of political action that builds the infrastructure for a renewed anti-capitalist agenda in which it is not profit-making but life-making that drives our societies.

    https://spectrejournal.com/seven-theses-on-social-reproduction-and-the-covid-19-pandemic

    #propositions #thèses #féminisme #reproduction_sociale #le_monde_d'après #marxisme #capitalisme #profit #travail #frontières #ouverture_des_frontières #prisons #solidarité #violence_domestique #solidarité_féminine #pouvoir #pouvoir_social #féminisme_marxiste

    Traduction en français :
    Sept thèses féministes sur le #covid-19 et la reproduction sociale

    Alors que la pandémie de Covid-19 continue de sévir dans le monde entier, il apparaît de plus en plus clairement que les intérêts de l’#économie mondiale sont en contradiction avec la #préservation_de_la_vie. Ainsi a été rendue visible aux yeux de tou·te·s l’importance fondamentale de celles et ceux qu’on trouve en première ligne – les infirmier·e·s et les autres personnels de santé, les ouvrier·e·s agricoles, les ouvrier·e·s des usines alimentaires, les employé·e·s des supermarchés etc. –, celles et ceux dont l’emploi permet la reproduction de la vie même. A travers ces sept thèses que nous traduisons aujourd’hui, le collectif féministe marxiste montre combien la théorie de la reproduction sociale peut nous aider à penser l’épidémie, mais aussi à dresser des pistes pour abolir le monde qui l’a produite.

    https://acta.zone/sept-theses-feministes-sur-le-covid-19-et-la-reproduction-sociale

    via @isskein
    ping @karine4

  • Markets v. Lives | Boston Review
    http://bostonreview.net/science-nature/gregg-gonsalves-amy-kapczynski-markets-v-lives

    par Gregg Gonsalves, Amy Kapczynski

    The first stage of the U.S. coronavirus response was denial, issued straight from the top. The second was an extraordinary wave of social solidarity as we realized that in the absence of leadership from above, we had to act ourselves. Communities, neighbors, and state and local governments swiftly began to try to flatten the curve, though we may need to go still further to avoid cataclysms in our hospitals. What will the third stage be? Today, it looks like a riptide of contrarian skepticism—a powerful current running against the wave of social distancing that could accelerate the pandemic and the social dislocation that it will cause.

    The reasoning goes like this. We can’t afford to keep these draconian social distancing measures in place much longer because we’re destroying the economy. Then come some graphs: lines of sharp cliffs to show us that the stock market is in freefall, unemployment is skyrocketing, and we’re headed for a new Great Depression—an economic cataclysm. The cure, we’re told, might be worse than the disease. An outbreak of armchair epidemiology and economics is aiding and abetting the problem, amplified by a news media eager for a hot take.

    How precisely do they propose that we protect the vulnerable in nursing homes and prisons? Are they forgetting that so many of those who are most at risk—people over seventy years old and many who are chronically ill—need daily care? Who will provide it—or will we lock up the care providers too? In the most cynical instance, is “isolate the vulnerable” merely a politically convenient euphemism for “let them die”? The fact is, there is no simple way to protect the vulnerable beyond the blunt tool of drastic social distancing before we are able to scale up testing and tracing and to solve the shortages that are putting our health care workers at grave risk.

    The darkest of these dreamscapes imagine that we must choose between saving the vulnerable and “saving the economy.” Already the Lieutenant Governor of Texas, Dan Patrick, has urged that seniors like himself be asked to sacrifice themselves on the altar of the market. This is the level of the debate we are now having.

    Pause for a moment to consider the absurdity of it all. All around us, we are seeing Americans sacrifice for one another to an almost unthinkable degree, all to slow the spread of a deadly disease—one that the best analysis that we have at the moment suggests could cause up to 2.7 million deaths in the United States alone if we abandon our efforts to contain it. Our typical indicators of the economy instead register our actions as a kind of collective suicide. Models of the economy, it turns out, do not incorporate the idea of staying home as productive of anything at all—not least avoidance of the negative externality of mass death. As longstanding critiques have insisted, figures such as GDP, which measure economic activity via the paid economy, also ignore the vast quantities of unpaid social reproductive labor without which society cannot survive. So the joke goes: when a man marries his housekeeper, GDP goes down. (Her work goes from paid to unpaid.)

    But conventional wisdom is mistaking the current moment for something akin to the 2007–2008 financial crisis—a rupture that needs a “stimulus,” when in fact we want people to stay home rather than go out and spend. We’re not turbo-charging; we want to put the economy on pause as we dial down all but essential activities of our daily lives. This is a crisis, no doubt, but of a very different kind.

    The interventions that we should be laser-focused on are those that meet people’s basic needs for social reproduction directly—to protect housing, to ensure that people can sustain themselves and their families through this shock, and to provide extra care for all of the workers essential to the response. The $2 trillion dollar package that passed the Senate yesterday instead tilts toward the old ways of thinking—with upwards of $850 billion directed at supporting businesses large and small, but with only $130 billion for hospitals and $150 billion for state and local governments. Trickle down, indeed.

    In that cold calculus of efficiency or wealth maximization, those at highest risk of serious complications from COVID-19, for example the elderly and the infirm, seem expendable. But in human terms, this means a sacrifice of our parents and grandparents, possibly in the hundreds of thousands. This is worse than the specter of “death panels” that conservatives cynically fabricated to protect Americans from too much health care. It is a death drive, and the driver is capitalism. What else to call Lieutenant Governor Patrick’s cultish call for ritual group suicide among the elderly?

    Fourth, we must do all we can to facilitate the development of safe, effective, and affordable drugs and vaccines. Here too, the path forward is through the public. As in all pandemics, the public will lead in funding the response, and should—though has not yet—demand that in exchange, companies that benefit from the response agree to a reasonable price for any cures. We must also require that companies make public the clinical trial data that sustains their claims—today, much of that data is hidden behind claims of corporate secrecy. We need public information about R&D costs too, to negotiate fair prices for things that work. As importantly, we must not succumb to the fantasy that a cure lies just around the corner.

    While federal action is critical, there is much that still can and must be done at the state and local level. Closer to home, we need our leaders to protect those who cannot social distance because they are in our prisons and jails or living on the street or in homeless shelters. This is where social solidarity is most needed and most in short supply. It’s clear that with the close quarters in correctional facilities, the unsanitary conditions, and the frequent group encounters in washrooms or for meals, that the campaign against coronavirus is a losing game.

    #Coronavirus #Propositions

  • Paroles des femmes zapatistes lors de la clôture
    de la Deuxième Rencontre internationale des femmes qui luttent

    EZLN

    https://lavoiedujaguar.net/Paroles-des-femmes-zapatistes-lors-de-la-cloture-de-la-Deuxieme-Renc

    Compañeras et sœurs,

    Nous tenons à dire et à formuler quelques mots en cette clôture de la Deuxième Rencontre internationale de femmes qui luttent. Nous avons déjà entendu la parole des tables de travail et leurs propositions et d’autres propositions qui sont faites.

    Ces propositions et d’autres qui sortiront quand vous serez dans vos géographies, que vous y penserez et réfléchirez dans votre cœur ce que nous avons vu ici et écouté ces jours-ci, nous veillerons à ce que toutes celles qui y ont assisté, et surtout celles qui n’ont pas pu venir, puissent en prendre connaissance, donner leur opinion et avoir leur mot à dire.

    Nous pensons que c’est important parce que, si nous ne nous écoutons pas nous-mêmes en tant que femmes que nous sommes, ça ne sert à rien de le faire, parce que ça veut dire que nous ne sommes pas des femmes qui se battent pour toutes les femmes mais seulement pour notre propre idée ou pour notre groupe ou pour notre organisation. (...)

    #EZLN #femmes #zapatistes #rencontre_internationale #féminicide #propositions #engagement #autodéfense #solidarité

  • Pour un Réseau de résistance et rébellion
    propositions de l’EZLN

    https://lavoiedujaguar.net/Pour-la-construction-d-un-Conseil-qui-integre-les-luttes-de-tous-les

    Lors de la Rencontre des réseaux d’appui au Conseil indigène de gouvernement, dans le caracol de Morelia, en août 2018, l’EZLN a présenté un long texte en trois parties développant une analyse de la situation au Mexique et dans le monde. Dans sa partie finale, il formule des propositions de portée internationale pour poursuivre et amplifier le processus engagé avec le Conseil indigène de gouvernement. C’est cet extrait qui est traduit ici.

    (...) Nous voulons construire un Conseil qui n’absorbe ni n’annule les différences, mais au contraire permette d’accroître leurs potentialités dans le cheminement avec d’autres qui ont le même objectif. Suivant le même raisonnement, ces paramètres ne devraient pas avoir pour limite la géographie imposée par les frontières et les drapeaux : il devrait donc tendre à devenir international. Ce que nous proposons, c’est non seulement que le Conseil indigène de gouvernement cesse d’être uniquement indigène, mais aussi qu’il cesse d’être national. (...)

    #Mexique #zapatistes #propositions #réseau #résistance #rébellion

  • « Fake news » : les pistes du texte de loi en préparation
    http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2018/03/07/fake-news-les-pistes-du-texte-de-loi-en-preparation_5266947_3236.html

    « Le Monde » s’est procuré le document transmis par l’exécutif aux députés LRM, qui servira de base à la proposition de loi censée freiner la diffusion de fausses nouvelles.

    C’est juste le chapeau, les "pistes" sont derrière le #paywall. Mais, c’est surtout pour faire remarquer que dorénavant, les #propositions_de_loi (donc d’initiative parlementaire) sont rédigées par l’exécutif…

    • De mémoire, ça date de mes études de droit, il y a les « projets de loi » qui viennent de l’exécutif (gouvernement) et les « propositions de loi » qui viennent du parlement. C’est la constitution de 58 donc rien d’étonnant... Peut-être que le Monde ne connaît pas la différence, on n’est pas à l’abri...

    • Non, ce n’est pas une erreur du Monde (et de l’ensemble des autres médias qui ont repris le terme proposition), c’est bien ce que je pensais : NextImpact le confirme dans le chapeau de l’article donnant le lien vers la proposition de loi.

      Exclusif : téléchargez la future loi contre les fake news
      https://www.nextinpact.com/news/106262-exclusif-telecharger-future-loi-contre-fakes-news.htm

      Next INpact diffuse en exclusivité la future loi contre les « fake news ». Le texte, qui se décompose en réalité en deux parties, sera déposé dans quelques semaines par un(e) deputé(e) de la commission de la Culture, a-t-on appris ce matin par une source proche du dossier.

      Remarquons déjà que le choix de ce véhicule, plutôt qu’un projet, évacue l’obligation de saisir pour avis le Conseil d’Etat. Contourné également, l’impératif de rédiger une étude d’impact pour jauger les effets économiques des futures obligations pesant sur les plateformes.

      Ce qui confirme mes suspicions initiales. Il ne s’agit pas, @colporteur, du faible nombre de propositions de loi déposées par les parlementaires inscrites à l’ordre du jour de l’Assemblée - dont le gouvernement à la maîtrise - mais du détournement délibéré de cette voie pour contourner la procédure normale d’un projet de loi.

      Si on ajoute là dessus le gouvernement par ordonnances et le projet de restriction des amendements parlementaires https://seenthis.net/messages/674492 qui proportionnerait leur nombre à la taille des groupes parlementaires, la représentation nationale à l’Assemblée et au Sénat se réduit très ouvertement à de pures chambres d’enregistrement des décisions de l’exécutif. Qui en est réduit à chercher le ou la député·e super-godillot qui porterait la casquette du dépôt de la «  proposition  ».

      Belle démocratie où les checks and balances qui en sont la définition et dont on sait déjà la faiblesse en France deviennent inexistants.

  • La #France insoumise veut jouer la carte de l’opposition utile
    https://www.mediapart.fr/journal/france/020218/la-france-insoumise-veut-jouer-la-carte-de-lopposition-utile

    Le député de #La_France_insoumise Bastien Lachaud à la tribune de l’Assemblée nationale lors de la #niche_parlementaire de son groupe, le 1er février 2018. © Capture d’écran site Assemblée nationale Alors que les oppositions à Emmanuel Macron semblent asphyxiées, le mouvement de #Jean-Luc_Mélenchon a voulu démontrer, lors de sa « niche parlementaire » le 1er février, sa capacité à proposer des textes pragmatiques et applicables, depuis le cœur des institutions. Sans perdre le lien avec son programme radical, socle qui rassemble son électorat.

    #accès_à_l'eau #burn-out #CETA #fin_de_vie #propositions_de_loi

  • Le programme - Demain en Commun
    http://demainencommun.fr/programme

    Demain en Commun fait le choix de porter dans cette campagne électorale 25 mesures structurantes et urgentes dans le débat et le contexte actuel.

    Chaque proposition est en lien avec un « commun » ou un bien commun.

    Les 25 propositions portées par Demain en Commun pour ces élections législatives 2017 s’inspirent directement des propositions rédigées par des ONG et organisations issues de la société civile et notamment le Mouvement Utopia et le collectif Les Jours heureux.

    Bien-entendu dans les mois à venir, nous allons progressivement construire et proposer un projet de société global, tourné vers les communs et une société du « buen vivir »

    Malgré l’en-tête, les propositions sont plus conventionelles que l’annonce. Mais l’initiative mérite d’être soulignée.

    #communs #propositions_politiques

  • Rediffusion
    #Alicen_Grey : Je me méfie des hommes « féministes »… et vous devriez le faire aussi
    http://tradfem.wordpress.com/2016/11/13/je-me-mefie-des-hommes-feministes-et-vous-devriez-le-faire-aussi

    Si vous êtes un mec qui lisez ceci et que vous vous considérez comme un féministe, alors j’ai simplement quelques questions pour vous :

    Êtes-vous plus susceptible d’arrêter de soutenir l’industrie du porno parce qu’elle exploite et brutalise violemment des femmes – ou parce que vous avez regardé trop de porno et que maintenant votre bite ne fonctionne plus très bien ? ?

    Si chaque femme féministe dans le monde se réveillait un jour et décidait que les hommes ne sont pas autorisés à se dire féministes, respecteriez-vous cette limite en comprenant que vous n’avez pas droit à tout ce que vous voulez – ou vous battriez-vous pour votre droit à vous approprier un mot destiné aux femmes, et aux femmes seules ?

    Avez-vous commencé à vous qualifier de féministe parce que vous avez un désir réel d’abandonner les façons dont vous bénéficiez du patriarcat – ou parce que vous pensiez que des femmes vous trouveraient plus intéressant si vous vous appropriiez leur identité ?

    Et aviez-vous le moindre intérêt pour les enjeux des femmes (avortement, écart salarial, harcèlement de rue, objetisation sexuelle dans les médias) avant de prendre conscience du féminisme – ou avez-vous attendu jusqu’à ce qu’on vous dise que les hommes aussi souffrent du patriarcat avant de vous inquiéter de ce qu’il inflige aux femmes ?

    Si cela n’est pas déjà tout à fait évident, chers Hommes Féministes, je me méfie de vous. (Ouais, je sais, « Mais pas de moi ! », « Pas de tous les hommes ! », Ugh, quoi que ce soit, taisez-vous.)

    Je me méfie de vous, parce que j’ai remarqué une chose :

    Au moment de discussions sur le racisme, je n’ai jamais entendu d’alliés blancs dire : « Je suis soucieux de cette question parce que la suprématie blanche nuit aussi aux Blancs ! »

    Et lors de discussions sur la pauvreté, je n’ai pas entendu de militants riches dire des choses comme, « Je me soucie de cette question parce que les riches souffrent aussi de l’oppression de classe ! »

    Alors pourquoi, grands dieux, pourquoi est-ce que je continue à entendre des hommes féministes dire, « Je me soucie de cette question parce que la suprématie masculine nuit aussi aux hommes ! »

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://medium.com/@alicengrey/not-all-men-well-actually-2d491d53dec4

    #hommes_féministes #violences

  • Tracto Parad’ sur la zad - samedi 11 juin à la smala - pourquoi leur chantier d’aéroport n’avance pas ?
    http://zad.nadir.org/spip.php?article3853

    Samedi 11 juin prochain sur la zad, à la suite du semis collectif de sarrasin, nous invitons tous les conducteurs -conductrices de tracteurs à pédale et tous autres objets trottinants à venir rejoindre une manif-goûter partagé qui partira à 15h15 de la chateigne pour arriver à la smala (250 mètres plus loin). Pour ceux qui ne connaissent pas encore la smala, il s’agit de la magnifique maison des enfants qui existe et fonctionne depuis plusieurs mois déjà à la wardine. Espace de lutte pour l’enfance, (...)

    #Propositions_et_idées_d'actions

  • #HCR | #Propositions ambitieuses pour une action européenne en mer #Méditerranée

    Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a envoyé une série de propositions concrètes à l’Union européenne pour gérer les problèmes posés par les milliers de réfugiés et de migrants qui risquent leur vie en tentant de rejoindre l’Europe chaque année.

    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2015/03/18/hcr-propositions-ambitieuses-pour-une-action-europeenne-en-mer-mediterranee
    #mourir_en_mer #asile #réfugiés #migration #politique_migratoire #Forteresse_Europe

  • Un rapport au vitriol fustige les politiques d’intégration
    http://www.liberation.fr/societe/2013/02/07/un-rapport-au-vitriol-fustige-les-politiques-d-integration_880067
    "« La politique de lutte pour l’intégration des immigrés a toujours été un désir ou un regret (...) plutôt qu’une réalité », écrit le conseiller d’Etat Thierry Tuot. Les responsables, « tous partis confondus », ont « oublié jusqu’au mot même d’intégration » et ont « détruit les outils » de cette politique, en coupant les crédits des établissements et des associations, poursuit-il.."

    L’article se fini par une déclaration de Pierre Henry.

    "Elle « risque de détourner l’attention de la question posée : celle de l’intégration », a pour sa part déploré Pierre Henry, directeur général de France Terre d’Asile (FTA), qualifiant le rapport de « bienveillant mais confus »."

    Critiques sur France terre d’asile dans WP :
    "

    France terre d’asile est souvent critiquée pour sa proximité avec les pouvoirs publics. Certains suggèrent même que son caractère d’organisation indépendante serait à interroger5. Derrière ces critiques se cachent souvent des positionnements idéologiques différents. France terre d’asile a toujours considéré que l’État devait intervenir dans la gestion des flux migratoires et la protection des populations réfugiées, s’occuper d’assurer le financement de l’accueil et de l’insertion de ces populations. C’est là un enjeu important où l’arbitrage entre solidarité nationale et charité publique est nécessaire. France terre d’asile est également accusée d’être une organisation excessivement professionnalisée. Elle accueille cependant de nombreux bénévoles et tente d’accomplir au mieux les missions complexes et diverses qui lui sont confiées[citation nécessaire]." https://fr.wikipedia.org/wiki/France_terre_d%27asile

    Rapport Thierry Tuot sur l’immigration : des mesures pour aller vers une société « inclusive »
    http://www.ldh-france.org/section/loudeac/2013/02/09/rapport-thierry-tuot-sur-limmigration-des-mesures-pour-aller-vers-une-so

    "Le site de France Terre d’asile publie un rapport sur les politiques d’immigrations menées en France depuis une trentaine d’année. Commandé par le premier ministre, il a été réalisé par Thierry Tuot, conseiller d’Etat et ancien directeur général du Fond d’action sociale pour les travailleurs immigrés et leurs familles (FAS).

    Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il remet en question bon nombre de clichés sur l’immigration. Cité par le journal La Croix, Thierry Tuot estime par exemple que les responsables politiques, « tous partis confondus », ont « oublié jusqu’au mot même d’intégration » et ont « détruit les outils » de cette politique.

    Mais le plus intéressant dans ce rapport, ce sont les propositions. Elles sont nombreuses, précises, argumentées. Chacune part d’un diagnostic, et s’appuie sur des faits précis.

    La première de ces propositions, demande « la vérité des flux maintenant » : « les chiffres de l’immigration restent parcellaires et ne font l’objet que de peu de publicité ». D’où la difficulté pour « l’élaboration de politiques publiques », et les âneries véhiculées, et rarement contredites, notamment par les officines d’extrême droite. La proposition ? « Confier au Haut conseil à l’intégration refondé la mission d’établir et de rendre publics, au moins annuellement, les chiffres des flux migratoires », qui permettront d’établir clairement les besoins et de cibler les mesures.

    Deuxième proposition : « l’acquisition de la nationalité (française) est présentée comme la consécration d’une intégration réussie. Elle est pourtant rendue difficile » pour « les enfants d’étrangers ayant suivi l’intégralité du parcours scolaire français », et les « ascendants de Français résidant sur le territoire depuis une longue période ». Pour ces deux catégories, Thierry Tuot préconise l’attribution de la nationalité « sur simple déclaration ».

    Les mots aussi ont leur importance : Thierry Tuot préfère parler « d’inclusion » plutôt que « d’intégration » ; et il a titré son rapport : « La grande nation, pour une société inclusive ». "

    Rapport de Thierry TUOT sur la refondation des politiques d’intégration : http://www.france-terre-asile.org/images/stories/interviews-pdf/Rapport_de_Thierry_Tuot_sur_la_refondation_des_politiques_dintgr

    #rapport #immigration #politiques_inclusives #etat_des_lieux #propositions

  • Evasion fiscale : les propositions du Sénat, Actualités
    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0203087639887-evasion-fiscale-les-propositions-du-senat-621920.php
    http://www.lesechos.fr/medias/2013/10/24/621920_0203087667832_web_tete.jpg

    Peu de révélations, mais 34 propositions. Publié ce matin, le rapport du Sénat sur « le rôle des banques et des acteurs financiers dans l’évasion des ressources financières » laissera sans doute certains lecteurs sur leur faim. Les sénateurs ont en effet surtout identifié de nombreuses questions, parlant du « trou noir » des statistiques financières internationales, de « l’ombre » du blanchiment ou encore des « zones d’ombre » de « l’affaire HSBC » (au cours de laquelle un listing de clients Français détenant un compte en Suisse avait été exfiltré).
    Pour en apprendre davantage, on attendra un nouveau rapport - que les sénateurs appellent de leurs vœux - consacré aux « activités des entreprises financières dans les territoires du offshore ». En attendant, ce sont précisément ces nombreuses inconnues qui nourrissent les recommandations des sénateurs. L’un de leurs objectifs étant justement d’améliorer l’information. Ils proposent notamment d’« assurer une protection adaptée des lanceurs d’alerte » et de « doter les personnels dédiés au contrôle interne de conformité d’un statut de salarié protégé ».
    Un volet offensif
    Un deuxième volet de proposition se montre nettement plus offensif, cherchant à responsabiliser « toute la chaîne des acteurs » de l’évasion fiscale, depuis les sociétés qui font de la publicité pour des montages répréhensibles, jusqu’aux « repentis » qui pourraient dans certains cas bénéficier de « remises pénalités fiscales » s’ils investissent dans « l’économie réelle ». Excluant « toute idée d’amnistie », cette proposition relève « d’un champ purement pragmatique », visant seulement « à ouvrir le débat », a souligné le rapporteur Eric Bocquet. Pour les autres acteurs, c’est tout un arsenal qui est proposé, sans qu’aucune date ou véhicule législatif précis ne soit cependant évoqué. Du côté des prescripteurs, un délit spécifique « d’incitation à la fraude fiscale » pourrait être créé. Cela comprendrait notamment la répression du démarchage et de la publicité pour des dispositifs d’évasion fiscale. Les auteurs du rapport appellent aussi à la constitution d’un « registre international des trusts », à l’extension de l’obligation des comptes bancaires « aux entreprises au minimum lorsque ces comptes sont tenus dans des Etats non coopératifs », ainsi qu’à une obligation, pour les intermédiaires d’une « déclaration préalable des schémas d’optimisation fiscale ».

    #Evasion-fiscale
    #propositions
    #Sénat ( rapport )
    #cour-des-comptes