• BDSM et prostitution : comment dénoncer sans blesser les concernées

    Au cours des derniers mois, il est arrivé que certains commentaires, publications ou procédés de nos allié·es anti-violences sexuelles nous dérangent. Par exemple, des insultes, des accusations de « collaboration », ou des commentaires agressifs envers les femmes pro-prosti qui – par leur nombre et la nature d’internet – peuvent parfois confiner à du harcèlement.

    Tout d’abord, nous voulons dire que nous comprenons bien d’où vient la colère de certaines abolitionnistes : elles subissent des attitudes agressives, manipulatrices, menteuses, méprisantes. Elles font face à des raisonnements pervers et de mauvaise foi, à une banalisation constante des violences, et à des arguments complètement à l’envers (d’autant plus violents lorsqu’elles sont survivantes de la prostitution). Elles font constamment face à des hommes agresseurs et parfois à des femmes ayant intégré « la passion de l’oppresseur » au point d’invectiver les autres femmes, de déformer les propos, de prêter les pires intentions du monde et de se moquer des violences subies… On prête aux abolitionnistes des idéologies politiques ou religieuses qu’elles n’ont pas, elles sont diabolisées, parfois agressées, accusées des malheurs qu’elles cherchent justement à empêcher : le fait de leur imputer la responsabilité des meurtres commis par les hommes clients, par exemple, est ignoble.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/01/10/bdsm-et-prostitution-comment-denoncer-sans-blesser-les-

    #féminisme #prostitution

  • Violences : un leitmotiv pour les mineures victimes de prostitution

    99%. Les chiffres peuvent difficilement être plus clairs. 99% des jeunes filles ont subi des violences avant leur mise en prostitution. L’étude, accablante, publiée par l’Observatoire des Violences de Seine Saint Denis (novembre 2021) porte sur le parcours d’une centaine de victimes mineures suivies par l’Aide Sociale à l’Enfance. En pointant l’urgence de mieux déceler ces situations et de mieux les prendre en charge, elle confirme le message porté par le mouvement metoo : en finir avec le silence, l’indifférence et l’impunité.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/12/24/violences-un-leitmotiv-pour-les-mineures-victimes-de-pr

    #prostitution

  • Weihnachten im Bordell : Das Fest der einsamen Herzen
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/berlin-weihnachten-im-bordell-das-fest-der-einsamen-herzen-li.20243

    C’est une idée bizarre : Se payer un acte sexuel avec une prostituée comme « cadeau de noël ». J’ai toujours ressenti le besoin de chasser de ma vie sentimentale et personnelle les rapports commerciaux qui font de nous des objets de la comptabilité capitaliste. Pour la majorité cette idée peut sembler radicale ou sectaire. Manque de peau pour les gens dits « normaux » il n’y a que la morale religieuse ou bigote pour empêcher ces messieurs et bonfemnes de se payer une fête de noêl avec les pros du sexe. Je leur souhaite autant de joie qu’aux fidèles du culte de noël capitaliste prudes.

    Ce sont des êtres mortels en chair et os comme nous, dressés depuis l’enfance à se conformer aux règles du commerce. So it goes.

    23.12.2021 von Philippe Debionne - Stille Nacht, heilige Nacht? In einer pulsierenden Metropole wie Berlin nicht wirklich. Ja, natürlich, viele Menschen feiern mit der Familie, zumindest wenn die aktuell geltenden Corona-Verbote die Pläne für ein besinnliches Fest nicht durchkreuzen. Doch auch das absolute Kontrastprogramm zum besinnlichen Beisammensein mit Eltern, Großeltern, Tanten, Onkels und Kinder hat an Heiligabend Hochkonjunktur. In den Bordellen der Hauptstadt brummt das Geschäft an Weihnachten. Käufliche Liebe statt heimischem Gänsebraten und Sex gegen Geld statt Lieder singen unter dem Weihnachtsbaum. Was sind das für Männer, die Heiligabend im Puff landen?

    „Ganz vereinfacht gesagt ist es so: An Weihnachten will niemand allein sein. Und bevor jemand alleine zu Hause sitzt und alte Kabel-1-Filme schaut, geht er halt lieber ins Bordell“, sagt Aurel Johannes Marx. Er betreibt das Bordell „Sexy Candyshop“ am Kamenzer Damm in Lankwitz im Bezirk Steglitz-Zehlendorf. Er hat seinen Laden über die Weihnachtstage wie an normalen Tagen geöffnet. Hier stehen zur Weihnachtszeit Teller mit Plätzchen in den Räumen, „ein wenig Weihnachtsstimmung wollen wir und unsere Kunden schließlich auch“, sagt Marx. Überhaupt seien viele Kunden an Weihnachten „eher besinnlich gestimmt und tatsächlich eher auf Reden und Kuscheln aus“. Ganz konkret - was für Männer sind das? „Geschiedene Familienväter, die ihre Kinder erst am, 26. Dezember sehen können, notorische Singles, die am Heiligabend zwar nicht auf die Pirsch gehen, aber eben auch nicht alleine sein wollen oder auch Stammkunden, die ‚ihre‘ Sexarbeiterin eben auch an einem so besonderen Tag wie Weihnachten sehen wollen, da ist alles dabei“, sagt Marx.

    „Polizistinnen, Notärztinnen und Kellnerinnen arbeiten ja auch“

    Außerdem, sagt Marx, sei Weihnachten „nun mal ein christliches Fest. In Berlin gibt es aber eben auch hunderttausende Menschen anderer Kulturen, die mit Weihnachten nichts am Hut haben und nicht so recht wissen wohin an Heiligabend. Und davon kommen eben auch einige zu uns“. Es gebe auch Stammgäste, die ausschließlich an Weihnachten kommen würden - „aber das seit Jahren und mit absoluter Zuverlässigkeit“, so Marx. Das seien „Männer, die sich einmal im Jahr etwas ganz besonderes gönnen, etwas, was sie sonst nicht haben. Sie beschenken sich sozusagen selbst“.

    Doch damit all diese Männer auch das finden, was sie suchen, muss es natürlich auch Frauen aus der Sexbranche geben, die am 24. nicht bei ihren Familien sind. Marx: „Es gibt tausende Polizistinnen, Trambahnfahrerinnen, Notärztinnen, Kellnerinnen und ganz viele andere Berufszweige, in denen an Weihnachten gearbeitet wird, warum soll das in der Sexbranche anders sein?“ Ob eine Frau arbeiten wolle oder nicht, sei „ganz allein ihre Sache“. In seinem Candyshop gebe es natürlich „auch Frauen mit Familien, die arbeiten dann nicht, vor allem wenn sie Kinder haben. Da machen dann eher die Singles eine Schicht. Das ist wie in jeder anderen Branche auch“. Allerdings sei bei den Frauen bekannt, dass viele Gäste an Weihnachten spendabler seien. Dabei sei der Job an Weihnachten mitunter etwas anders als an normalen Tagen. „Es gibt schon vermehrt Gäste, die „nicht freudestrahlend und in Partystimmung mit der Aussicht auf guten Sex zu uns kommen, sondern ein wenig traurig sind, weil sie daheim eben niemanden haben.“
    „An Weihnachten wird mehr gekuschelt als sonst“

    Die Sexarbeiterinnen im Candyshop würden „an Weihnachten definitiv mehr kuscheln, Rücken kraulen und Kopf streicheln als sonst“, viele würden ihren Kunden ganz klischeehaft „tatsächlich auch einfach nur zuhören“. Aber das „sei etwas, was sich Menschen, die Sexarbeit grundsätzlich verteufeln, einfach nicht vorstellen können: Dass ein Mann eine Frau bezahlt, um einfach nur in den Arm genommen zu werden.“ Ihm persönlich, sagt Marx, sei es egal, ob Kunden auf der Suche nach „einer verständnisvolle Kuschelfreundin“ sind oder halt doch „die klassische Sexarbeiterin für ein schönes Schäferstündchen“ wollen. Marx: „„Ein gut geführtes Bordell ist letztlich wie eine gute Beziehung: Alles, was geschieht, muss sich für alle Beteiligten gut und richtig anfühlen. Dann sind alle happy. Auch an Weihnachten.“

    P.S. Le père noël est une ordure.
    https://m.youtube.com/watch?v=jcGvI64n0Z0

    #noël #prostitution

  • L’enfer des passes

    L’essai majeur de Rachel Moran, « Paid For », est enfin traduit en français, sous le titre « L’enfer des passes ».

    C’est peu dire que ce livre essai-témoignage de la survivante irlandaise Rachel Moran, « L’enfer des passes, mon expérience de la prostitution » est important, et qu’on attendait depuis des années sa traduction. Reconnu par de nombreuses personnalités (Gloria Steinem, Catherine Mac Kinnon, Ashley Judd) comme l’un des plus importants jamais écrits sur la prostitution, il n’a, sept ans après, rien perdu de sa clairvoyance.

    La fondatrice de Space international, association de survivantes de la prostitution, commence le livre en racontant ce qui l’a menée à être prostituée : la maladie mentale de ses parents, la maltraitance, la rue, les foyers, puis le « petit copain proxénète ». « Différents éléments s’emboîtèrent parfaitement de sorte que la prostitution se présenta à moi comme étant la seule option qui me paraît viable », dit-elle.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/12/16/lenfer-des-passes

    #féminisme #prostitution

  • SALONS DE MASSAGE-BORDELS : un trafic de femmes vulnérables sur lequel on ferme les yeux
    https://revolutionfeministe.wordpress.com/2021/11/14/salons-de-massage-bordels-un-trafic-de-femmes-vulnera

    INTERVIEW DE FRED ROBERT

    Par Francine Sporenda

    Né en 1971 à Paris, Fred Robert est le co-créateur et porte-parole de Zéromacho. Il est père de trois enfants et ex-mari de deux femmes. C’est Florence Montreynaud qui lui a fait découvrir le féminisme en 2003 et il était auparavant très loin de se douter de l’ensemble des privilèges dont il profitait. Il estime être encore très loin de la déconstruction de sa virilité mais trouve qu’il est essentiel de s’adresser sans attendre à tous les hommes car ils sont le problème et le principal obstacle à l’égalité femmes-hommes.

    #prostitution #esclavage #violophilie #culture_du_viol #masculinité #racisme #sexisme #classisme #violences_masculines #VIH

  • #Kaliarda

    Kaliarda retrace l’histoire d’un langage argotique secret inventé par des travailleureuses du sexe grecques. Utilisée comme un moyen de protection, cette langue a été réappropriée par les femmes trans et les homos pendant les années d’extrême répression.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/63458_1
    #film #film_documentaire #documentaire
    #langue #grec #code_secret #Grèce #communauté_LGBT #LGBT #prostitution #kaliarda #satire #humour

  • Des soldates auraient été « prostituées », admet le chef de la prison de Gilboa Par Times of Israel Staff 24 novembre 2021
    https://fr.timesofisrael.com/le-chef-de-la-prison-gilboa-semble-admettre-que-des-soldates-aurai

    Des geôlières ont raconté avoir été mises en contact avec des détenus afin d’être reluquées ou agressées en échange de concessions ; l’enquête a été classée et les plaintes enterrées.


    Le commandant de la prison de Gilboa, Freddy Ben Shitrit, arrive pour son témoignage devant le comité d’inspection du gouvernement pour enquêter sur l’évasion des prisonniers de sécurité de la prison de Gilboa, à Modiin, le 24 novembre 2021. (Crédit : Flash90)

    Le commandant de la prison de Gilboa, Freddy Ben Shitrit, a semblé confirmer mercredi des informations rendues publiques en 2018 qui avaient laissé entendre que des soldates qui effectuaient leur service militaire en tant que gardiennes dans la milieu carcéral avaient été « prostituées » et contraintes à avoir des relations sexuelles avec des terroristes palestiniens.

    Plusieurs anciennes gardiennes de la prison ont déclaré avoir été utilisées comme monnaie d’échange avec les détenus et délibérément mises en danger par leurs supérieurs afin d’obtenir des concessions de la part des prisonniers.

    M. Ben Shitrit a déclaré que la prison « faisait du proxénétisme avec les soldates » et « qu’elle remettait des femmes soldats à des terroristes à des fins sexuelles », faisant apparemment référence à une pratique présumée consistant à placer les femmes soldats en contact étroit avec les prisonniers comme des objets sexuels à reluquer, voire à agresser.

    « L’incident de proxénétisme a été un incident massif », a-t-il déclaré.

    Ce drame aurait eu lieu avant l’arrivée de Ben Shitrit à la tête de la prison.

    Ces accusations avaient été rapportées pour la première fois en 2018 par la Vingtième chaîne et fermement démenties par le service pénitentiaire. Une première enquête a été classée en raison d’un manque de preuves, ont rapporté les médias israéliens mercredi soir.

    Ben Shitrit a tenu ces propos alors qu’il témoignait devant un panel du gouvernement concernant les défaillances qui ont permis l’évasion de terroristes palestiniens, au mois de septembre. L’évasion a révélé des défaillances généralisées dans la prison, essentiellement liées à la pénurie de ressources humaines et matérielles.

    L’une des soldates qui a déclaré avoir été agressée sexuellement lors de l’incident a réclamé mercredi la réouverture de l’enquête.

    La soldate, dont le nom n’a pas été révélé, a déclaré à Walla qu’elle et d’autres gardiennes avaient été agressées sexuellement par un terroriste palestinien nommé Muhammad Atallah. Les gardiens ont affirmé que la direction de la prison était au courant de ces abus et les a couverts jusqu’à ce que des reportages médiatiques sur l’affaire les révèlent en juin 2018.


    Un gardien de prison dans une tour de surveillance à la prison de Gilboa, dans le nord d’Israël, le 6 septembre 2021. (Crédit : Flash90)

    Selon ces informations, un agent de renseignement de la prison aurait placé des gardiennes dans le quartier de sécurité de l’établissement à la demande du terroriste.

    La Douzième chaîne a déclaré que trois soldates étaient impliquées dans cette affaire.

    La soldate qui a témoigné a déclaré qu’elle avait reçu l’ordre d’accompagner Atallah dans l’établissement, ce qui lui donnait l’occasion de l’agresser, notamment en lui tripotant les fesses, tandis que ses supérieurs fermaient les yeux.

    En échange, Atallah, une figure puissante parmi les autres prisonniers, assurait la tranquillité de l’établissement pour le personnel de la prison, selon la Douzième chaîne.

    « Ils m’ont envoyée faire des missions que je n’étais pas censée faire pour être un objet sexuel afin d’obtenir des renseignements », a déclaré l’une des victimes présumées à la Douzième chaîne. « L’un des prisonniers de la sécurité a agi comme il le voulait envers moi. Insultes, offenses sexuelles, agressions verbales. Chaque fois que je venais prendre mon service, j’étais déprimée. »

    Elle a dit qu’elle était utilisée « comme un objet, comme une jolie fille, comme une tentatrice. Pour être juste un objet sexuel pour obtenir des informations d’eux ».

    « Mes commandants ne se souciaient pas de ce que je ressentais ou de ce que je vivais », a-t-elle déclaré.


    Une gardienne de prison avoir été utilisée par ses supérieurs comme monnaie d’échange avec les détenus. (Capture d’écran/Douzième chaîne)

    L’officier a reconnu avoir mis des gardiennes avec le prisonnier après que celui-ci a réclamé leur présence spécifique, a rapporté Walla.

    L’officier a été suspendu, mais a depuis réintégré l’administration pénitentiaire.

    L’ancienne soldate qui a demandé une enquête a déclaré : « J’attends du ministère public et de la police qu’ils rouvrent le dossier d’enquête. Ils doivent déposer un acte d’accusation contre l’officier de renseignement qui nous a livrées à des terroristes et contre tous ceux qui étaient au courant et se sont tus, et il y avait beaucoup de gens comme ça dans la prison. Nous nous sommes plaints que le prisonnier nous agressait sexuellement et on nous a dit de ne pas faire de commentaires. »

    L’avocate de la soldate, Galit Smilovitch, a déclaré que les commentaires de Ben Shitrit mercredi confortaient les accusations de sa cliente.

    « Il s’agit essentiellement d’un aveu indiquant que tout était planifié », a-t-elle déclaré. « Le ministère public doit s’occuper du problème à sa racine et ordonner la réouverture du dossier et le dépôt d’actes d’accusation contre toutes les personnes impliquées. »

    L’administration pénitentiaire a déclaré mercredi que les allégations ravivées étaient une tentative de détourner l’attention du témoignage de Ben Shitrit sur la mauvaise gestion de la prison.

    L’affaire a été « instruite sous la direction d’un précédent commissaire et classée par le bureau du procureur de l’État », a déclaré l’administration pénitentiaire dans un communiqué.

    « Si Ben Shitrit a entre les mains de nouvelles informations qui justifient la réouverture de l’enquête, il doit immédiatement les transmettre aux autorités chargées de l’application de la loi. »

    La ministre des Transports, Merav Michaeli, a qualifié les propos de Ben Shitrit de « choquants » et a déclaré que le ministre de la Sécurité intérieure, Omer Barlev, avait formé une commission chargée d’enquêter sur cette affaire.

    « Je suis sûre que tous les manquements et toutes les atrocités qui se sont produits dans la prison ces dernières années seront découverts et rectifiés », a-t-elle déclaré.

    #femmes #israël #Palestine #prison #prisons #soldates #proxénétisme  #prostitution #culture_du_viol #sexisme #exploitation #patriarcat #violence
     #femmes_soldats #objets_sexuels #atrocités

  • SALONS DE MASSAGE-BORDELS : un trafic de femmes vulnérables sur lequel on ferme les yeux

    Interview de Fred Robert par Francine Sporenda

    Né en 1971 à Paris, Fred Robert est le co-créateur et porte-parole de ZéroMacho. Il est père de trois enfants et ex-mari de deux femmes. C’est Florence Montreynaud qui lui a fait découvrir le féminisme en 2003 et il était auparavant très loin de se douter de l’ensemble des privilèges dont il profitait. Il estime être encore très loin de la déconstruction de sa virilité mais trouve qu’il est essentiel de s’adresser sans attendre à tous les hommes car ils sont le problème et le principal obstacle à l’égalité femmes-hommes.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/11/25/salons-de-massage-bordels-un-trafic-de-femmes-vulnerabl

    #féminisme #prostitution

  • Nous avons marché ensemble le 20 novembre contre toutes les violences sexistes et sexuelles !

    Depuis de nombreuses années, autour du 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, nos associations manifestent pour être entendues de la société et des responsables politiques. Nous y avons toujours affirmé que les violences masculines s’inscrivent dans un continuum : violences conjugales qui peuvent être physiques, sexuelles, psychologiques, ou économiques, harcèlement, agressions sexuelles, viols, prostitution, mutilations sexuelles, discriminations diverses en raison du sexe, jusqu’aux féminicides. Elles ont des causes communes, au premier rang desquelles le sexisme et la culture du viol qui doivent être combattues ensemble.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/11/24/nous-avons-marche-ensemble-le-20-novembre-contre-toutes

    #féminisme #prostitution

  • Une survivante de la prostitution écrit aux « clients »

    Tanja Rahm a passé 3 ans dans différents bordels au Danemark et a quitté la prostitution à l’âge de 23 ans pour devenir psychothérapeute, sexologue et conférencière. Cette lettre est un des 18 témoignages de survivantes de la prostitution figurant dans le livre « Prostitution narratives ».

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/11/03/une-survivante-de-la-prostitution-ecrit-aux-clients

    #féminisme #prostitution

  • Le client. Pourquoi les hommes vont voir les prostituées, et ce qu’ils en pensent

    À côté de mon bureau se trouve une boîte dans laquelle je collectionne les mauvais souvenirs. Chaque fois que j’ai un flashback ou des « pensées intrusives », je les note sur un morceau de papier, je le jette dans la boîte et je ferme le rabat. La boîte est assez pleine. Aujourd’hui, j’ai beaucoup brassé dans cette boîte parce que je voulais écrire un texte sur les clients. Et oui, je dis « client » – cela vient de « quelqu’un de libre » [ le client de prostitution en allemand se dit ‘Freier’ soit le libre], comme dans « marcher sur les pieds des libres » – et c’est donc un euphémisme pour l’abus sexuel, ce que font les clients dans la prostitution, et un des nombreux exemples du fait que nous vivons dans une société qui accepte, normalise et minimise la violence sexuelle contre les femmes.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2020/12/04/le-client-pourquoi-les-hommes-vont-voir-les-prostituees

    #féminisme #prostitution

  • Cendrillon du trottoir : de la prostitution au porno

    Interview de Bianca Cendrine Bastiani par Francine Sporenda

    FS : Dans votre livre, vous racontez que vous êtes entrée dans le porno à cause d’un homme, que vous avez rencontré à 17 ans, animée d’un désir de sortir de votre milieu d’origine, de prendre une revanche sociale. Vous avez rencontré d’autres actrices pornos. Qui sont-elles ? De quel milieu viennent-elles ? Quel est leur parcours de vie, d’après ce que vous avez pu en savoir ?

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/04/29/cendrillon-du-trottoir-de-la-prostitution-au-porno

    #prostitution #pornographie

  • Prostitution. Sous le Strass, le corporatisme d’un monde libéral et antiféministe

    Depuis quelques années, les médias de gauche ouvrent leurs colonnes à une obscure association corporatiste se présentant comme le Syndicat des « travailleuses du sexe » (Strass). Cette association, portée par un projet profondément libéral, vise à soumettre l’ensemble des activités humaines aux logiques du marché capitaliste. Son projet s’oppose à toutes les femmes qui luttent contre les violences qui leur sont faites, au premier rang desquelles se trouvent les violences sexuelles. Les positions du Strass sont en opposition radicale avec les organisations qui défendent le droit des salarié-e-s. La position des syndicats les plus combatifs et de la majorité de la gauche est très claire à l’égard de la prostitution. « Dans la prostitution, la personne est engagée tout entière ; il n’y a plus de séparation entre elle et la fonction qu’elle occupe. Pour nous, la force de travail physique ou intellectuelle est à distinguer de l’intimité. Le sexe doit rester une barrière, il est du domaine de l’inaliénabilité. Tout ne se vend pas ». Voilà en substance la position de la CGT, par exemple, concernant l’activité prostitutionnelle.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/09/25/prostitution-sous-le-strass-le-corporatisme-dun-monde-l

    #feminisme #prostitution

  • À Paris, 300 salons de /m/a/s/s/a/g/e/s/ prostitution actifs malgré la loi

    Zéromacho fête ses 10 ans d’activité en lançant une grande action contre le système prostitueur.

    Pendant tout l’été, l’équipe de Zéromacho a parcouru les rues de Paris pour recenser les prétendus « salons de massages » asiatiques qui sont en réalité des établissements de prostitution.

    Voici les résultats de notre enquête.

    Nous avons trouvé 300 de ces prétendus « salons », avec une concentration record – 55 – dans le 17e arrondissement, surtout dans le quart sud-est.

    85% des masseuses sont Chinoises, et 14% Thaïlandaises. La plupart parlent très mal le français, même si elles sont depuis longtemps en France.

    Sur les sites web de ces « salons », accessibles à tout le monde, à Zéromacho comme à la police, les commentaires des « utilisateurs » ne laissent aucun doute sur les actes de prostitution (« massages avec finitions ») qui s’y pratiquent.

    Indice qui ne trompe pas : on voit seulement des hommes y entrer ou en sortir.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/09/24/a-paris-300-salons-de-m-a-s-s-a-g-e-s-prostitution-acti

    #féminisme #prostitution

  • Amicale du Nid : Rapport du groupe de travail sur la prostitution des mineur·es
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/09/17/amicale-du-nid-rapport-du-groupe-de-travail-sur-la-pros

    L’Amicale du Nid salue le travail remarquable mené par le groupe de travail présidé par Catherine Champrenault, Procureure Générale près la Cour d’Appel de Paris durant 8 mois, et son rapport remis le 13 juillet à Adrien Taquet, Secrétaire d’Etat en charge de l’enfance et des familles.

    L’Amicale du Nid était partie prenante de ce groupe de travail, en y apportant son expertise, notamment issue de ses actions professionnalisées de prévention auprès des jeunes, de sensibilisation, de formation, d’« aller-vers » dans l’espace public et numérique, d’accueil, d’accompagnement, d’hébergement, d’insertion socio-professionnelle. En outre, l’Amicale du Nid dispose de missions mineures, à Paris, dans les Hauts-de-Seine, à Lyon, Marseille, Montpellier et en Seine-Saint-Denis, et conduit une action de prévention auprès des mineur·es sur internet « Je n’suis pas à vendre ». Enfin, l’Amicale du Nid est la première association d’accompagnement de personnes en parcours de sortie de prostitutions depuis sa création par la loi de 2016 et constate que 26% d’entre elles étaient déjà en situation de prostitution mineur·es (7% à moins de 14 ans, 19% entre 15 et 18 ans).

    L’Amicale du Nid, très impliquée dans l’Hérault, avec une mission de prévention et d’accompagnement des mineur·es en danger ou situation de prostitution, avec son service « LE FIL », s’est constituée partie civile lors d’un procès à Béziers contre l’exploitation de deux jeunes filles âgées de 16 ans.

    Les deux prévenus, hommes, faut-il le préciser, âgés de 45 et 32 ans, ont été condamnés début juillet pour les faits de recours à la prostitution de mineures :

    Le premier à la peine de 12 mois d’emprisonnement avec sursis et 3000€ d’amende.

    Le deuxième à la peine de 1 mois d’emprisonnement avec un sursis probatoire pendant 2 ans (obligation de soins, de travail, interdiction d’entrer en contact avec les victimes et obligation d’indemniser) et 1000€ d’amende.

    La première mineure : 7000€ de dommages et intérêts et 1500€ pour chaque parent.

    La deuxième mineure : 7000€ de dommages et intérêts.

    L’Amicale du Nid a été reçue dans sa constitution de partie civile (1€ symbolique de dommages et intérêts et 500€ pour les frais d’avocat).

    L’Amicale du Nid souhaite s’appuyer sur cette peine, hélas inférieure aux requêtes du Parquet, pour rappeler l’interdit de l’achat d’actes sexuels, aggravé lorsqu’il s’agit de mineur·es.

    La prostitution est une atteinte grave à la dignité des personnes et aux droits humains les plus élémentaires et les violences qui en sont constitutives ont de terribles conséquences sur la vie et la santé physique, psychique et sexuelle des personnes. Les acheteurs d’actes sexuels, communément appelés « clients », sont les vrais auteurs de la prostitution, que la victime soit mineure ou majeure. Sans eux, il n’y aurait plus de prostitution, plus de proxénètes, plus de trafiquants d’êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle. Comme toute violence sexuelle, la prostitution doit être combattue et c’est pourquoi la loi française interdit l’achat d’actes sexuels et protège les victimes.

    L’Amicale du Nid rejoint le groupe de travail dans ses recommandations et notamment pour l’inscription dans la loi de mesures éducatives envers les mineur·es capté·es par la prostitution.

    L’Amicale du Nid attend par ailleurs du législateur que tout achat d’acte sexuel à l’encontre d’un·e mineur·e de moins de 18 ans soit qualifié de viol, et pas seulement pour les moins de 15 ans comme l’instaure la loi du 21 avril 2021.

    Les mineur·es capté·es par la prostitution doivent pleinement bénéficier d’une protection spécifique du fait de leur âge. L’ensemble des enfants doit avoir une éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, et une information sur les dangers de la prostitution. Toutefois, il convient de garder à l’esprit que le système prostitutionnel est le même pour les adultes et les jeunes, qu’il est toujours fait de violences alliant Sexisme, Racisme, Pauvreté, Domination et que de nombreuses personnes adultes en situation de prostitution l’étaient déjà adolescentes.

    C’est pourquoi il importe d’insister sur l’intérêt d’une sensibilisation de l’ensemble de la population française pour qu’elle sache la réalité de la prostitution qui est bien éloignée de la vision glamour et très banalisée qu’en ont aujourd’hui la plupart des gens et des media. Cette sensibilisation a aussi pour objectif de faire connaître la loi du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées.

    C’est pourquoi nous réclamons à nouveau que cette sensibilisation soit complétée par la pleine application des mesures énoncées dans la loi, notamment la poursuite des acheteurs d’actes sexuels. Selon le rapport inter inspections générales de décembre 2019 relatif à l’évaluation de la loi :

    Seulement 1185 contraventions délivrées aux acheteurs d’actes sexuels en 2018.

    Baisse des poursuites engagées concernant les délits de recours à la prostitution des mineur·es ou personnes vulnérables, passant de 67 en 2016 à 34 en 2018, alors que la prostitution des mineur·es atteint un niveau préoccupant, pour reprendre les termes du rapport.

    Comment des enfants peuvent-ils comprendre les dangers de la prostitution et les interdits posés par la loi si les adultes ne sont pas inquiétés quand ils achètent des actes sexuels ?

    Même si le chiffrage de la prostitution des mineur·es est difficile, il est une réalité qui doit conduire à une politique publique coordonnée, avec des moyens à la hauteur des enjeux : le secteur associatif évalue le nombre de mineur(e)s prostitué(e)s dans une fourchette entre 7 000 et 10 000, mais cela reste très approximatif et peut être en deçà de la réalité.

    L’Amicale du Nid rejoint le groupe de travail qui conclut que pour faire avancer les choses réellement, il importe d’agir sur tous les paramètres :

    La définition d’un cadre de gouvernance national et territorial, à l’échelle du département ;

    Le déploiement d’une politique de prévention primaire ambitieuse en direction des enfants, des adolescent·es et de leurs familles ;

    L’amélioration du repérage des situations d’exploitation sexuelle des mineur·es ;

    L’amélioration du traitement judiciaire et de l’accompagnement éducatif des mineur·es ;

    La mise en œuvre d’une politique de formation interdisciplinaire et à l’attention de tous les professionnel·les ;

    Le renforcement de la protection des mineur·es sur internet et les réseaux sociaux.

    Dès lors, la stratégie la plus efficace paraît être la conduite de ces différents chantiers dans le cadre d’un plan national de lutte contre la prostitution des mineur·es, ce qui permettra d’assurer une action dans la durée, en cohérence, avec la mobilisation de l’ensemble des acteurs, professionnels et associatifs. L’Amicale du Nid répondra présente pour participer à l’élaboration de ce plan qui devra s’accompagner de moyens à la hauteur des enjeux.

    Amicale du Nid

    https://www.50-50magazine.fr/2021/08/25/amicale-du-nid-rapport-du-groupe-de-travail-sur-la-prostitution-des-mi

    #violences_sexuelles #violences_masculines #prostitution #proxenetisme #viol #violophilie #féminisme #injustice #justice

  • Amicale du Nid : Rapport du groupe de travail sur la prostitution des mineur·es

    L’Amicale du Nid salue le travail remarquable mené par le groupe de travail présidé par Catherine Champrenault, Procureure Générale près la Cour d’Appel de Paris durant 8 mois, et son rapport remis le 13 juillet à Adrien Taquet, Secrétaire d’Etat en charge de l’enfance et des familles.

    L’Amicale du Nid était partie prenante de ce groupe de travail, en y apportant son expertise, notamment issue de ses actions professionnalisées de prévention auprès des jeunes, de sensibilisation, de formation, d’« aller-vers » dans l’espace public et numérique, d’accueil, d’accompagnement, d’hébergement, d’insertion socio-professionnelle. En outre, l’Amicale du Nid dispose de missions mineures, à Paris, dans les Hauts-de-Seine, à Lyon, Marseille, Montpellier et en Seine-Saint-Denis, et conduit une action de prévention auprès des mineur·es sur internet « Je n’suis pas à vendre ». Enfin, l’Amicale du Nid est la première association d’accompagnement de personnes en parcours de sortie de prostitutions depuis sa création par la loi de 2016 et constate que 26% d’entre elles étaient déjà en situation de prostitution mineur·es (7% à moins de 14 ans, 19% entre 15 et 18 ans).

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/09/17/amicale-du-nid-rapport-du-groupe-de-travail-sur-la-pros

    #prostitution #enfant

  • Le hit parade des lupanars du Monde arabe - Madaniya
    https://www.madaniya.info/2016/02/24/le-hit-parade-des-lupanars-du-monde-arabe

    En tête du hit-parade des lupanars du monde arabe, on trouve :
    – Beyrouth
    – Le Caire
    – Marrakech
    – Bagdad
    – Dubaï
    – Manama ?

    A quel rang mondial se situe le super-lupanar arabe ?

    Réponse dans l’article (foutraque mais marrant) de René Nabaa !

    #prostitution #monde_arabe

  • Transformer les attitudes et les mentalités pour abolir la demande des prostitueurs

    « Ce manifeste a déjà quinze ans. Publié par les éditions Sisyphe, qui étaient dirigées par les féministes Élaine Audet et la regrettée Micheline Carrier, traduit en catalan, il est toujours d’actualité. C’est pourquoi il est réédité, car le combat contre l’exploitation sexuelle, même s’il a enregistré plusieurs avancées, est loin d’être terminé ». Dans son avant-propos, publié avec l’aimable autorisation de M éditeur, Richard Poulin aborde, entre autres, la proposition abolitionniste, les industries capitalistes du sexe et leurs transformations, l’organisation de bordels dans les pays réglementaristes, la situation des femmes prostituées pendant la pandémie, l’industrie de la pornographie, le proxénétisme en ligne, l’exploitation sexuelle des personnes prostituées migrantes et la racialisation de l’industrie prostitutionnelle, la féminisation de la pauvreté et des migrations sous la mondialisation néolibérale, la traite à des fins de prostitution…

    Note sur : Richard Poulin : Abolir la prostitution – Manifeste

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/09/07/transformer-les-attitudes-et-les-mentalites-pour-abolir

    #féminisme #prostitution

  • Les pouvoirs de la Mondaine
    https://laviedesidees.fr/Les-pouvoirs-de-la-Mondaine.html

    À propos de : Gwénaëlle Mainsant, Sur le trottoir, l’État. La #police face à la #prostitution, Seuil. Le droit est assez vague sur ce qu’il faut entendre par prostitution : c’est souvent à la police que revient la fonction de la définir, mais elle se focalise sur la prostitution de rue, celle des classes populaires, sans guère s’intéresser à celle, souvent luxueuse, des classes supérieures.

    #Société #crime_organisé
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20210906_prostitution.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20210906_prostitution.docx

  • Syndicalisme et prostitution. Quelques questions embarrassantes

    Aborder la prostitution en termes syndicaux est trompeur – et faussement solidaire avec les femmes prostituées – lorsque l’on veut examiner cette réalité. Cela donne l’impression qu’il s’agit de la « défense organisée » d’un certain collectif de femmes. Mais, en fait, ce traitement de la question conduit à l’acceptation impuissante d’un phénomène de domination et de violence sexiste. Parler de l’organisation syndicale de la prostitution présuppose qu’il s’agit d’un travail, et que c’est un travail humainement acceptable. Cependant, la première hypothèse évacue tout un faisceau de questions sociales, raciales et de genre : quel type de « travail » est-ce, ce « travail » exercé au profit exclusif du plaisir masculin par des femmes ou des êtres féminisés ? Et, singulièrement, par des femmes pauvres, placées dans des situations d’extrême vulnérabilité, étrangères ou appartenant à une minorité ethnique opprimée ?

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2012/11/24/syndicalisme-et-prostitution-quelques-questions-embarra

    #féminisme #prostitution

  • La cryptomonnaie séduit le milieu de la pornographie | Radio-Canada.ca
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1820310/cryptomonnaie-pornographie-onlyfans-banque-industrie-sexe-bitcoin

    Agence France-Presse
    2021-08-30 | Mis à jour hier à 18 h 17

    Les vedettes de la pornographie, de même que les travailleurs et travailleuses du sexe et du divertissement pour adultes, pourraient se tourner vers les cryptomonnaies pour se faire rémunérer, après avoir connu une série de problèmes avec le système financier traditionnel.

    Au début du mois d’août, des difficultés avec les banques ont poussé la plateforme OnlyFans à annoncer qu’elle comptait bannir les contenus sexuels qui ont fait sa popularité.

    OnlyFans est ensuite revenue sur sa décision, affirmant avoir de nouveau le soutien des entreprises de paiement qui menaçaient de couper les ponts par crainte de voir leur réputation entachée.

    L’épisode pourrait accélérer le passage à la cryptomonnaie pour permettre des paiements anonymes en dehors du système bancaire traditionnel, selon ce que relèvent des spécialistes.
    La pornographie, pionnière du web

    « C’est évident que la cryptomonnaie va être la solution », affirme l’actrice britannique Adreena Winters, aussi figure de proue d’un nouveau site qui accepte les cryptomonnaies.

    La pornographie a souvent été pionnière dans le décollage de nouveaux concepts, qu’il s’agisse de VHS ou de paiement par carte de crédit en ligne, ou même d’Internet.
    Une citation de :
    Adreena Winters

    Pour Jeff Dillon, directeur du développement de Nafty, une plateforme de cryptomonnaies réservée à l’industrie de la pornographie, l’épisode d’OnlyFans « a fait plus pour [eux] que la plus chère des campagnes marketing ».

    Lui aussi rappelle que l’industrie du sexe a ouvert la voie à d’autres innovations sur le web, comme les paiements par carte de crédit, et qu’elle pourrait le faire à nouveau avec les monnaies numériques.

    « Cela va multiplier l’élan pour mettre en place des solutions de paiement cryptographiques et alternatives », affirme-t-il.

    Dominic Ford, fondateur de JustFor.Fans, un rival d’OnlyFans qui accepte le bitcoin, précise que la cryptomonnaie ne représente qu’une petite fraction des transactions sur sa plateforme, car le processus est lourd.

    Mais il admet que cette part pourrait gonfler rapidement si les outils de transfert d’argent les plus populaires s’adaptent.

    « Une cryptomonnaie qui fonctionne en ligne et transcende les frontières semble une évolution évidente, comme le courrier électronique a été l’évolution du courrier », résume dans un blogue CumRocket, une jeune pousse qui a créé un jeton numérique, appelé Cummies, spécialement pour les contenus pour adultes.

    « Il s’agit vraiment d’une occasion unique dans une vie. Nous passons donc au niveau supérieur », peut-on lire dans le blogue de CumRocket.

    Les travailleurs et travailleuses du sexe devraient avoir la possibilité de rejoindre une plateforme qui ne sera soumise à aucune restriction de traitement des paiements.
    Une citation de :
    Un porte-parole de CumRocket

    Alors que le bitcoin et d’autres monnaies numériques restent d’une volatilité extrême, les entreprises de contenus pour adultes disent qu’elles peuvent éviter ces problèmes en les utilisant pour des paiements immédiats, sans les entreposer.
    La vigilance de mise

    La cryptomonnaie n’apportera pas que des bienfaits, estime pour sa part Deon Glows, créatrice de contenu pour adultes aux États-Unis.

    D’un côté, elle va aider à contourner certaines des restrictions du système bancaire, mais elle va également attirer une clientèle « recherchant l’anonymat pour des raisons immorales ».

    Certaines entreprises pour adultes disent que la cryptomonnaie est prometteuse, mais un porte-parole de la plateforme britannique de réseaux sociaux pour adultes Unlockd croit qu’elle est encore « trop immature » pour être « la source principale de paiements ».

    Pour Lou Kerner, investisseur et analyste de Quantum Economics, l’industrie du sexe pourrait bien aider à populariser l’utilisation des cryptomonnaies.

    « C’est difficile pour ces travailleurs et travailleuses du sexe d’obtenir des comptes bancaires, rappelle-t-il. Plus la technologie deviendra facile à utiliser, plus les acteurs et actrices de l’industrie l’adopteront. »
    Des services de paiement frileux

    OnlyFans n’est pas le seul service en ligne à avoir connu des obstacles avec les services de paiement.

    Le site pornographique Pornhub, qui accepte la cryptomonnaie pour son service premium, a eu des embrouilles l’année dernière avec Visa et Mastercard.

    À la suite d’une enquête du New York Times selon laquelle le site hébergeait de la vengeance pornographique (revenge porn) non consensuelle, les entreprises ont temporairement interdit les paiements à des sites du géant montréalais MindGeek, qui possède Pornhub et d’autres sites.

    En août, les autorités américaines ont exigé une enquête sur des suspicions de pornographie juvénile sur OnlyFans.

  • Le client. Pourquoi les hommes vont voir les prostituées, et ce qu’ils en pensent

    À côté de mon bureau se trouve une boîte dans laquelle je collectionne les mauvais souvenirs. Chaque fois que j’ai un flashback ou des « pensées intrusives », je les note sur un morceau de papier, je le jette dans la boîte et je ferme le rabat. La boîte est assez pleine. Aujourd’hui, j’ai beaucoup brassé dans cette boîte parce que je voulais écrire un texte sur les clients. Et oui, je dis « client » – cela vient de « quelqu’un de libre » [ le client de prostitution en allemand se dit ‘Freier’ soit le libre], comme dans « marcher sur les pieds des libres » – et c’est donc un euphémisme pour l’abus sexuel, ce que font les clients dans la prostitution, et un des nombreux exemples du fait que nous vivons dans une société qui accepte, normalise et minimise la violence sexuelle contre les femmes. J’utilise le terme « clients » [‘Kunden’ au sens général] de toute façon, par manque d’alternatives, et parce que c’est ainsi que les prostituées appellent leurs « clients », et oui, on peut certainement entendre une touche désobligeante dans ce terme. Je ne dis délibérément pas « acheteur de sexe », car dans la prostitution, il n’y a pas de sexe qui soit transféré de « travailleur du sexe » à « acheteur de sexe » et remis au comptoir. Curieusement, on parle peu des personnes qui exercent cette violence ; le sujet de la prostitution concerne généralement les femmes qui sont « autorisées » à le faire. Ensuite, j’entends toujours parler de toutes les « putes sûres d’elles, gentilles et sympathiques » que quelqu’un connaît, mais cela ne veut rien dire, parce que je connais aussi quelques HartzIV’ers « sûres d’elles, gentilles et sympathiques », ce qui ne m’empêche pas de rejeter le système Hartz IV. Rejeter la prostitution ne signifie pas rejeter les prostituées, mais avoir compris le système de la prostitution – un système que les clients établissent – à travers leur demande.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2020/12/04/le-client-pourquoi-les-hommes-vont-voir-les-prostituees

    #féminisme #prostitution

  • Lettre mondiale condamnant la proposition de loi visant à décriminaliser le système prostitutionnel dans l’État de Victoria, en Australie

    Nos alliées abolitionnistes en Australie ont besoin de notre soutien et souhaitent qu’on joigne nos voix aux leurs pour condamner la proposition de loi visant à décriminaliser totalement la prostitution dans l’Etat de Victoria en Australie. Ce projet de loi est actuellement en discussion et a de bonnes chances d’être adopté.

    Vous pouvez signer ce courrier condamnant le projet de loi de décriminalisation totale (en pièce jointe + traduction en français) en remplissant ce google doc avant le 26 août

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/08/25/lettre-mondiale-condamnant-la-proposition-de-loi-visant

    #prostitution #féminisme #australie

  • Avant-propos de Richard Poulin : Abolir la prostitution – Manifeste (plus : Sylviane Dahan : Préface (2009) à l’édition catalane)

    Ce manifeste a déjà quinze ans. Publié par les éditions Sisyphe, qui étaient dirigées par les féministes Élaine Audet et la regrettée Micheline Carrier, traduit en catalan1, il est toujours d’actualité. C’est pourquoi il est réédité, car le combat contre l’exploitation sexuelle, même s’il a enregistré plusieurs avancées, est loin d’être terminé.

    La proposition abolitionniste est la seule qui livre une lutte sans merci à ceux qui profitent de la prostitution d’autrui, à savoir les proxénètes et les prostitueurs ; elle est aussi la seule qui appuie les personnes prostituées en activité et celles qui l’ont quittée ; elle est la seule qui conteste la marchandisation des sexes et qui promeut l’inaliénabilité des corps en tout et en partie. Enfin, comme la prostitution est la principale cause de la traite des femmes et des enfants à des fins d’exploitation sexuelle et du tourisme sexuel, elle est la seule qui combat réellement la mondialisation de l’exploitation sexuelle.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/08/18/avant-propos-de-richard-poulin-abolir-la-prostitution-m

    #féminisme #prostitution