• Cendrillon du trottoir : de la prostitution au porno

    Interview de Bianca Cendrine Bastiani par Francine Sporenda
    FS : Dans votre livre, vous racontez que vous êtes entrée dans le porno à cause d’un homme, que vous avez rencontré à 17 ans, animée d’un désir de sortir de votre milieu d’origine, de prendre une revanche sociale. Vous avez rencontré d’autres actrices pornos. Qui sont-elles ? De quel milieu viennent-elles ? Quel est leur parcours de vie, d’après ce que vous avez pu en savoir ?

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2021/04/29/cendrillon-du-trottoir-de-la-prostitution-au-p

    #féminisme #pornographie #prostitution

  • Mobilisation contre l’assistanat sexuel : Le président Macron doit arrêter de faire planer le doute

    Lors de son discours à l’occasion de la Conférence nationale du handicap fin avril dernier, Emmanuel Macron s’est exprimé sur les enjeux de la vie affective, amoureuse, intime et sexuelle des personnes en situation de handicap, annonçant alors le lancement d’un plan d’action d’ici l’été.

    Nous tenons à vous faire part de notre ferme opposition au lancement de toute expérimentation de l’assistance sexuelle.

    Nous estimons nécessaire d’alerter dès à présent sur les conséquences qu’entrainerait l’assistanat sexuel, et nous avons besoin de votre mobilisation.

    Un courrier type a été écrit par la Coordination Française pour le Lobby Européen des Femmes que vous pourrez compléter et envoyer au Président de la République (via ce formulaire).

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/07/25/mobilisation-contre-lassistanat-sexuel-le-pres

    #féminisme #prostitution

  • Des « femmes de réconfort » à la prostitution sur les bases militaires

    Jean Enriquez analyse les continuités historiques et les résistances actuelles au capitalisme patriarcal en Asie de l’Est et du Sud-Est

    Impérialisme, exploitation sexuelle et bases militaires. La confrontation avec ces processus violents de domination capitaliste, patriarcale et raciste s’articule dans les luttes historiques et actuelles des femmes aux Philippines. Pour comprendre ces continuités, Capire a interviewé Jean Enriquez, de la coordination de la Marche Mondiale des Femmes aux Philippines et de la Coalition Contre la Traite des Femmes – Asie-Pacifique (CATW-AP).

    Dans les pays d’Asie de l’Est et du Sud-Est, l’exploitation de milliers de femmes en tant que « femmes de réconfort » a été l’une des marques les plus violentes de la guerre et des occupations japonaises. Nous aimerions en savoir plus sur votre point de vue sur cette histoire.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/07/23/des-femmes-de-reconfort-a-la-prostitution-sur-

    #féminisme #prostitution

  • Prostitution : payer pour violer

    Interview de Ksenia Potrapeliouk par Francine Sporenda

    Ksenia Potrapeliouk est française mais a vécu au Québec où elle a fait ses études dans le cadre d’un double diplôme France/Canada. Elle vient de publier un roman, « Un métier comme un autre » (éditions Libre) sur la prostitution en salon de massage à Montréal.

    FS : L’héroïne de votre récit exerce la prostitution en salon de massage à Montréal. En quoi la prostitution en salon de massage est-elle différente des autres formes de prostitution ?

    KP : Ce n’est pas différent. Le fond de l’affaire reste le même, que l’on parle d’« escorts », de « masseuses », de « courtisanes » ou de « putains ». Il y a, à la rigueur, quelques variations sur la forme : dans un salon, il faut masser le type avant de le faire décharger ; dans un « bar à gaffe » il faut lui faire une lap-dance ; quand tu te dis « escort » ou « sugar baby », il t’emmène au restaurant ou te paye un sac. En pratique, je n’ai jamais connu une masseuse ou une sugar baby qui ne finisse pas par « passer à la casserole ». Tout ça, ce sont des euphémismes pour atténuer la réalité.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/07/07/prostitution-payer-pour-violer

    #féminisme #prostitution

  • Le Conseil d’Etat doit revoir sa jurisprudence pour garantir une protection effective, au titre de l’asile, des femmes nigérianes victimes des réseaux de traite humaine

    Saisi par trois femmes nigérianes victimes de réseaux criminels de traite humaine à des fins d’exploitation prostitutionnelle, le Conseil d’Etat a l’opportunité de rendre effective la protection, au titre de l’asile, des femmes victimes de ces réseaux.

    Depuis plus de 30 ans, des milliers de femmes nigérianes (mineures pour nombre d’entre elles) sont victimes de réseaux criminels internationaux de trafics d’êtres humains. Elles subissent un serment d’allégeance, dit « Juju », visant à faire peser sur elle une menace de malédiction si elles ne respectent pas « leurs obligations ». Au cours de la cérémonie, elles sont scarifiées afin de les identifier et de marquer leur appartenance au réseau. Elles sont ensuite forcées à l’exil dans un périple dangereux durant lequel elles sont battues, violées et soumises à des actes de torture. Celles qui survivent sont envoyées en Europe, contraintes à la prostitution et soumises au remboursement d’une dette de plusieurs dizaines de milliers d’euros. Si elles parviennent à s’en sortir, les femmes risquent d’être exposées, en cas de retour au Nigéria, à de graves persécutions pour avoir quitté le réseau et du fait du stigmate qui pèse sur les femmes nigérianes victimes de viols et de prostitution, les condamnant à une mort sociale et un risque élevé de re-prostitution.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/06/30/le-conseil-detat-doit-revoir-sa-jurisprudence-

    #feminisme #prostitution

  • Florence Montreynaud : « des salons de massage ? Non, des bordels ayant pignon sur rue ! »

    Interview de Florence Montreynaud, historienne et féministe, fondatrice de Zéromacho

    Depuis septembre 2021, Zéromacho – Des hommes contre la prostitution et pour l’égalité – poursuit une action nationale contre les prétendus « salons de massages » asiatiques, en réalité des établissements de prostitution. Florence Montreynaud, leur très active marraine, en explique les raisons et les objectifs…

    Florence Montreynaud, comment avez-vous découvert la véritable nature de ces établissements ?
    Dans mon quartier de Paris 17e, je me suis étonnée de voir ces prétendus « salons de massages » asiatiques pousser comme des champignons, dont six dans la rue voisine. En réalité, tout le monde sait bien de quoi il s’agit : lumières clignotantes, clientèle furtive et masculine, esthétique qui n’a rien à voir avec celle des vrais salons de bien-être… Notre équipe a donc entrepris une enquête qui l’a amenée à poser publiquement la question : comment admettre l’existence de 300 bordels asiatiques à Paris, dans l’indifférence générale ?

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/06/21/florence-montreynaud-des-salons-de-massage-non

    #féminisme #prostitution

  • Au Grand Prix de formule 1 de Monréal, « il y a une demande pour des filles de plus en plus jeunes » Philippe Granger - Radio Canada

    Plus les années passent, plus le phénomène de l’exploitation sexuelle durant le Grand Prix du Canada devient un secret de Polichinelle. « C’est inacceptable », martèle de fait la mairesse de Montréal, Valérie Plante, en parlant de cette situation.

    Jugeant qu’“avec la prostitution, la traite des femmes n’est jamais très loin”, la mairesse est catégorique.

    « Que la ville de Montréal soit reconnue comme une ville festive, on s’en réjouit, mais ça ne peut pas être fait sur le dos des femmes et des filles. »
    -- Une citation de Valérie Plante, mairesse de Montréal

    Si Valérie Plante affirme que l’éducation et la sensibilisation sont mises en avant à longueur d’année, la mairesse admet qu’il faut aller plus loin encore et approfondir la collaboration avec les acteurs du milieu.

    L’idée selon laquelle le Grand Prix de Montréal est un pôle d’attraction de la prostitution est de plus en plus répandue au sein de la classe politique, comme dans des organisations d’aide aux victimes d’agression sexuelle.

    “C’est le coup d’envoi de la saison des festivals”, explique Jennie-Laure Sully, organisatrice communautaire à la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES).
    Jennie-Laure Sully, organisatrice communautaire à la CLES


    Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

    Jennie-Laure Sully admet toutefois que ce phénomène n’est pas unique ni au Grand Prix ni à Montréal.

    “C’est le cas lors du Superbowl aux États-Unis ou lors du Mondial de soccer dans différentes villes”, donne-t-elle en guise d’exemples.

    “Il y a une demande accrue lors de ces grands événements. Les proxénètes cherchent à répondre à la demande de ces hommes-là qui cherchent des femmes et des filles”, explique-t-elle.

    « Il y a une demande pour des filles de plus en plus jeunes. »
    -- Une citation de Jennie-Laure Sully, organisatrice communautaire à la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES)

    Mme Sully souligne que le Grand Prix peut facilement devenir une porte d’entrée à la prostitution.

    “Il y a toutes sortes d’annonces douteuses. Des annonces pour être hôtesse, où finalement c’est pour être plus qu’hôtesse...”, précise-t-elle.

    Elle ajoute par ailleurs que la fin de semaine de formule 1 fait place à beaucoup de “traite” interne et internationale.

    “On le décrie, on le dénonce depuis des années”, souligne le Grand Prix
    Le promoteur du Grand Prix de formule 1 du Canada, François Dumontier


    Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

    En entrevue à l’émission Tout un matin, le promoteur du Grand Prix du Canada, François Dumontier, a partagé son indignation face au phénomène.

    “On le dénonce, affirme-t-il, mais malheureusement, on ne peut pas toujours savoir ce qui va se dérouler [en privé].”

    « Nous, on contrôle ce qui se déroule sur le circuit. »
    -- Une citation de François Dumontier, promoteur du Grand Prix du Canada

    M. Dumontier signale toutefois que de l’affichage et des messages pour sensibiliser les visiteurs sont disposés sur les lieux du Grand Prix.

    Marie-Michelle Desmeules, une survivante d’exploitation sexuelle, souhaite qu’on s’attaque à ce fléau.

    Une motion adoptée en guise de rappel
    Le promoteur du Grand Prix du Canada a salué l’initiative Sois un homme, pas un graineux.

    “Ce que j’aime dans la campagne, c’est que, pour une fois, [on] reconnaît que ce n’est pas seulement [durant] le week-end du Grand Prix [qu’il y a de l’exploitation sexuelle]”, juge le patron de l’événement.

    « C’est un phénomène qui se déroule à l’année longue. »
    -- Une citation de François Dumontier, promoteur du Grand Prix du Canada

    Cette semaine, l’OBNL Échec au crime et la firme de criminologie Mourani-Criminologie se sont alliés afin de mettre en marche cette campagne visant à sensibiliser la population et à limiter les crimes sexuels.

    François Dumontier a également salué une récente motion de l’Assemblée nationale du Québec concernant l’exploitation sexuelle.

    Au début du mois de juin, celle-ci a adopté, à l’unanimité, une motion visant à rappeler sa lutte contre l’exploitation sexuelle.

    Cette motion dénonce explicitement la tenue du Grand Prix de Montréal comme catalyseur de l’exploitation sexuelle et appelle l’organisation de l’événement et les forces policières à agir en conséquence.

    #prostitution #formule_1 #exploitation_sexuelle#sexualité #montréal #canada #superbowl #international

    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1988801/f1-montreal-prostitution-lutte

  • Les arguments qui justifient la prostitution au nom d’une « liberté du marché » ne tiennent pas la route

    La prostitution exploite la vie des personnes pauvres et marginalisées, tout comme l’esclavage. Pourquoi alors tant de gens de gauche soutiennent-ils le commerce du sexe ?

    La prostitution est un système d’exploitation sexuelle commerciale originant et reposant sur le racisme, le colonialisme, l’esclavage, le génocide et les violences commises à l’encontre des femmes et des jeunes filles les plus marginalisées et privées de leurs droits. Le commerce du sexe a de nombreux points communs avec la traite des esclaves.

    L’esclavage transatlantique est un commerce international de personnes et de leur travail qui a duré des siècles, du début des années 1500 jusqu’aux années 1880. Depuis la fin de l’esclavage transatlantique en 1888, les États-nations et les institutions internationales ont reconnu légalement les droits fondamentaux des êtres humains et se sont engagés à les protéger. À la lumière de ces promesses de protections, la résurgence d’un esclavage des êtres humains semblerait impossible.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/06/14/les-arguments-qui-justifient-la-prostitution-a

    #féminisme #prostitution

  • « Pute n’est pas un projet d’avenir »

    « pute n’est pas un projet d’avenir » : voila un récit qui se lit d’une traite. Une immersion dans la vie d’une jeune femme, qui décide, parce qu’elle a besoin d’argent pour elle et sa fille qu’elle a eue jeune et dont le père est absent, de recourir à la prostitution.

    Souhaitant poser ses limites et rester maîtresse de la situation, elle décide qu’elle s’installera comme masseuse « avec finitions » manuelle ou fellation. Elle est nue, mais pas question que les hommes la touchent.

    S’ensuit un récit assez puissant, une longue litanie de toutes les façons dont les « clients » prostitueurs, tous des hommes, vont défiler, espérant presque toujours obtenir d’elle plus, toujours plus. Mais elle leur tient tête. Ainsi, celui qui change trois fois de téléphone pour pouvoir continuer à la harceler, malgré le fait qu’à chaque fois, elle bloque son numéro…

    Note sur : Louise Brévins : Pute n’est pas un projet d’avenir

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/05/23/pute-nest-pas-un-projet-davenir

    #feminisme #prostitution

  • L’enfer des passes, de Rachel Moran [compte rendu]

    Le système prostitutionnel fait l’objet depuis de nombreuses années d’études féministes variées : Barry (L’esclavage sexuel de la femme, 1982), Legardinier (Prostitution  :une guerre contre les femmes, 2015), Ekman (L’être et la marchandise, 2013), Montreynaud (Zéromacho, 2018).

    Les témoignages de prostitué·es peinent à s’exprimer ou à se faire entendre, et plus encore les témoignages d’ex-prostituées. Pourtant, ces dernières en particulier sont celles dont « l’objectivité » n’est pas polluée par des intérêts immédiats dans le système prostitutionnel, avec l’avantage de posséder une connaissance poussée, prolongée et intime du milieu et de l’activité. C’est ce qui donne une richesse et une rare force au livre L’enfer des passes de la féministe irlandaise Rachel Moran, qui a vécu la prostitution pendant sept ans.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/05/16/lenfer-des-passes-de-rachel-moran-compte-rendu

    #féminisme #prostitution

  • Le modèle allemand produit l’enfer sur terre !

    Cette présentation a été faite à Vancouver, Canada le 20 septembre 2016 pour « Approches internationales de la prostitution : Suède, Allemagne, Canada » devant un public de 200 personnes dans l’annexe Orpheum. C’était l’une des cinq présentations différentes à différents publics à Edmonton, Vancouver et Ottawa pendant une semaine au Canada. Les présentations du Dr Kraus à Vancouver ont été parrainées par l’Aboriginal Women’s réseau organisateur ; Coalition des femmes asiatiques mettant fin à la prostitution ; Anciennement exploité Voices Now Educating ; Foy Allison Law ; Résister à l’exploitation, embrasser la dignité ; Club des femmes universitaires de Vancouver ; Vancouver Rape Relief et Women’s Shelter.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/05/06/le-modele-allemand-produit-lenfer-sur-terre

    #allemagne #prostitution

  • Retraites : le FN/RN de Marine Le Pen, l’autre parti du capital | Minuit dans le siècle
    https://spectremedia.org/minuit-dans-le-siecle/?playing=1293

    Le Front national devenu récemment Rassemblement national (FN/RN) a indéniablement conquis une frange de l’électorat populaire au cours des quatre dernières décennies. Pour autant, défend-il un programme favorable aux intérêts matériels des classes populaires ? Pas le moins du monde, comme on le montre dans cet épisode avec l’économiste Denis Durand. Durée : 38 min. Source : Spectre

    https://episodes.castos.com/60c88ecb8244e2-60091627/a207c241-b842-4fb6-947e-90749fb68b71-EpDenisDurand.mp3

    • On constate ici, à juste titre, la continuité idéologique existant entre la droite libérale et l’extrême droite, notamment pour ce qui concerne la conception du rôle de l’État dans le maintien de l’économie capitaliste.

      Pour autant, on semble considérer que l’opposition au « fascisme » représente non seulement une fin en soi, mais une priorité, s’appuyant sur maintes références historiques parfaitement valides.

      Chaque période historique n’est-elle pas singulière ? N’y a t-il pas lieu de déterminer les continuité et les rupture, afin d’éviter les erreurs d’appréciation de la réalité ?

      On retrouve, de mon point de vue, toute l’ambiguïté de l’antifascisme : c’est au nom de cet antifascisme épidermique que nombre de personnes ont voté à deux reprises et retourneront voter contre Le Pen aux élections, sans forcément faire le bilan d’une situation politique actuelle où les décisions politiques les plus autoritaires s’installent au sein de démocraties ordinaires.

      Ces décisions politiques les plus autoritaires et liberticides sont mises en œuvre par un personnel politique tout à fait classique et « non-fasciste », arrivé au pouvoir à l’issue d’un barrage contre l’extrême droite.

      Alors certes, on sait, que le RN est démagogue, qu’il n’a aucune cohérence politique et qu’il est prêt à raconter tout et son contraire pour arriver au pouvoir mais qu’en est-il des responsabilités de cette gauche (d’où est issu, rappelons-le, Macron) à cette situation ?

      De ce point de vue, l’analyse du capitalisme monopoliste d’État et des « problèmes de la gauche » pour contre-argumenter vis à vis de Le Pen sur le rôle de l’État, qui est évoquée à la fin de ce document me semble quand même assez ras du plancher car elle ne renvoie essentiellement qu’à une perspective électorale.

    • Toujours sur le sujet, en complément de l’exemple donné par @mad_meg : ce retour à chaud de l’action menée cet après-midi au stade de France où nous étions quelques personnes (pas seulement la CGT !) à distribuer des cartons et des sifflets afin de permettre aux supporters d’exprimer leur opposition à la réforme des retraites, à la 49,3e’.

      On a eu affaire, vers 19 heures, à un troupeau d’une centaine de supporters ultras nantais, qui se sont montrés particulièrement teigneux contre nous. Je ne sais pas vraiment comment on pourrait qualifier ces personnes mais ils présentaient tous les attributs, jusqu’à la caricature, des bandes fascistes, sans avoir la certitude qu’ils l’étaient.

      Tout ça pour un bide total. La 49,3e‘ est passée complètement inaperçue ; pire, le commentateur de la TV s’est fait un plaisir de signaler « quelques timides sifflets »...

      Décidément le sport, faut vraiment le prendre à la racine pour en venir à bout. A méditer pour les JO…

      Toujours est-il que cela me semble être une métaphore assez pertinente de la situation : des bandes virilistes et folkloriques – mais incontestablement dangereuses, localement – qui illustrent assez bien le climat de violence sociale du moment, des bataillons de CRS protégeant un pouvoir présidentiel ultra confiné (dans les vestiaires) et une masse de spectateurs avides de jeux.

      Mieux vaudrait ne pas considérer qu’il s’agisse de fascisme (passé ou à venir), car nous y sommes et c’est cela qu’il faut traiter dès maintenant.

    • « Il prônait des valeurs de famille et d’honneur » : qui est François Jay, l’ancien allié du RN mis en examen pour proxénétisme à Bordeaux ?
      Par Marie-Hélène Hérouart
      Publié le 03/05/2023 à 17:46 , Mis à jour le 04/05/2023 à 10:45
      Interpellé après un an d’enquête menée par la police nationale, François Jay, un ancien allié du RN, a été mis en examen pour proxénétisme et blanchiment aggravés, vendredi. Interpellé après un an d’enquête menée par la police nationale, François Jay, un ancien allié du RN, a été mis en examen pour proxénétisme et blanchiment aggravés, vendredi.

      Inscrit sur la liste RN-Siel en 2014, François Jay a siégé pendant un an au conseil municipal de Bordeaux, en remplacement de Jacques Colombier. Propriétaire de nombreux biens immobiliers, il a été mis en examen pour proxénétisme aggravé, vendredi.

      Le Figaro Bordeaux

      Sur son téléphone, qui bascule directement sur répondeur, une voix féminine enjouée lance d’un ton chantant : « Bonjour, laissez un message à François Jay ». Interpellé et placé en garde à vue du 23 au 25 avril après un an d’investigations menées par la police nationale de Bordeaux, François Jay est bien le « proxénète profiteur » désigné par l’enquête, selon une information dévoilée par Sud Ouest et confirmée au Figaro par une source proche du dossier. L’ancien conseiller municipal de Bordeaux, mis en examen vendredi pour proxénétisme et blanchiment aggravés, est accusé d’avoir été à la tête d’un « réseau de prostitution de femmes asiatiques dans l’agglomération bordelaise ». Il aurait agi aux côtés d’un trentenaire de nationalité chinoise, arrêté simultanément.

      « Il n’était pas vraiment Rassemblement national (RN), il était étiqueté Souveraineté, indépendance et libertés (Siel) », réagit auprès du Figaro Nicolas Florian. Et c’est à ce titre que François Jay, troisième sur la liste RN-Siel, a siégé au conseil municipal de la Ville à partir de 2018 en remplacement de Jacques Colombier (RN), tout juste élu député européen. Malgré leur alliance pour les municipales de 2014, le parti d’extrême droite et Siel avaient alors coupé les ponts, deux ans plus tôt, en raison de la tournure « identitaire » de la formation menée par Paul-Marie Coûteaux, précise Jimmy Bourlieux, délégué du RN en Gironde. Un lien « ténu », selon ce dernier, qui souligne par ailleurs que « même s’il était sortant, François Jay n’a pas été reconduit, même à une position inéligible, sur la liste municipale du RN en 2020 ».

      Il avait une tolérance zéro sur l’immigration et la délinquance
      Nicolas Florian, ancien maire de Bordeaux (LR)

      Maire de Bordeaux au moment du passage de François Jay au conseil municipal, Nicolas Florian se souvient d’un élu qui « prônait un certain nombre de valeurs, qui parlait de famille et d’honneur ». « C’était aussi un opposant par principe sur les questions de vivre ensemble. Il fallait frapper fort, avec une tolérance zéro sur l’immigration et la délinquance. Mais, il n’était pas très à l’aise avec les questions de logements », ajoute encore l’ancien édile. Et pour cause : le sexagénaire est propriétaire de très nombreux biens immobiliers (maisons, appartements, immeubles, garages) à Bordeaux et au Lège Cap Ferret. Ce sont ces lieux qu’il est soupçonné d’avoir mis à disposition pour des activités de prostitution « en profitant de faveurs sexuelles de temps en temps », selon le parquet de Bordeaux, au moment « collecter les loyers ».

      Un autre politique local évoque un homme ayant la réputation de « traîner dans pas mal d’affaires louches », aperçu au bras « d’une Ukrainienne de 19 ans » avec qui il « avait l’air d’entretenir une relation peu saine ». François Jay était également très proche de l’association d’extrême droite Bordeaux nationaliste, à qui il prêtait des locaux. Depuis la dissolution du groupe par Gérald Darmanin début février, les lieux sont occupés « gracieusement » par la Bastide Bordelaise, qui n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations.

      Placé sous contrôle judiciaire en échange d’une caution de 100.000 euros, François Jay, comme le second mis en cause dans cette affaire, est présumé innocent. Son supposé complice a quant à lui été placé en détention provisoire à la prison de Gradignan.

      Le pus infect touche des millions dans la prostitution mais avec 100.000€ il est libre, vive l’amérique !

  • 7 ans de la loi sur l’abolition de la prostitution : l’Etat doit s’engager pleinement

    Le 13 avril 2016, la France faisait le choix radical et nécessaire d’abolir la prostitution avec une loi ambitieuse visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées.

    Cette loi est venue abroger le délit de racolage (les personnes prostituées ne sont plus pénalisées) et apporter un véritable choix aux victimes de la prostitution (à 80% des femmes et à 90% d’origine étrangère) en mettant en place des parcours de sortie pour les personnes le souhaitant (délivrance de titres de séjour provisoires, soutien financier, aide à l’accès au logement, à l’emploi ou à la formation, etc.). De plus, la loi prévoit des contraventions ainsi que des stages de sensibilisation pour pénaliser les acheteurs d’actes sexuels (à 99% des hommes), s’attaquant ainsi à la demande d’achat d’actes sexuels, sans laquelle la prostitution et la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle n’existeraient pas.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/04/25/7-ans-de-la-loi-sur-labolition-de-la-prostitut

    #féminisme #prostitution

  • Mon corps prostitué

    Au fil des ans, j’ai dressé une carte de mon corps. De ma tête et de mon cerveau jusqu’à mes orteils. Ce sera un portrait de mon passé, un portrait en guise de bannière de protestation. J’ai utilisé cet essai pour exiger le choix au nom personnel d’une individue prostituée, et je l’adresse à toutes celles et ceux qui sont opprimé-es par le commerce du sexe.

    CERVEAU
    S’exprimer est pratiquement impossible pour les personnes prostituées. Pour survivre et garder un tant soit peu de raison, le cerveau a été éteint. J’ai appris dès les violences de l’enfance à ne pas penser, à me déconnecter des émotions. Tout ce que la prostitution a donné à mon cerveau, ce furent des chocs soudains que je pouvais encore ressentir – même si ce n’était que de la douleur, ou un minimum de lutte pour rester en vie. Mais la plupart du temps, mon cerveau était vidé, dans l’attente du prochain ordre.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/04/20/mon-corps-prostitue

    #féminisme #prostitution

  • Lettre ouverte à tous les « clients » de prostitution du monde entier

    Lettre ouverte de « Jo », envoyée à Nordic Model Now. Cette lettre ouverte puissante et émouvante est adressée à tous les clients / prostitueurs du monde entier.

    « Les bons clients », acheteurs d’âmes.

    Ceci est pour les prostitueurs. Oui, vous qui souffrez du « syndrome du bon client » – vous qui pensez que vous êtes le bon client et que seuls les autres peuvent être de mauvais clients. Vous achetez souvent la « Girlfriend Experience » et certains d’entre vous ne se nomment même pas comme client, disent qu’ils n’achètent pas de sexe, mais sont des « Sugar Daddy » ou des « Sponsor », comme si le fait de les enrober de sucre rendait l’acte d’acheter du sexe différent.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/04/15/lettre-ouverte-a-tous-les-clients-de-prostitut

    #féminisme #prostitution

  • Le 17e passe à l’orange
    Le 17e arrondissement de Paris bat un triste record : il compte 49 prétendus « salons de massages » asiatiques (sur 341 dans tout Paris) qui sont en réalité des lieux de prostitution, avec des esclaves sexuelles pour la plupart victimes de la traite des femmes.
    Cette activité illégale a pignon sur rue et fait même de la publicité, avec des flyers sur les pare-brise !

    Dans la nuit du 12, à Paris 17e, des activistes de Zéromacho et de L’Amazone Paris ont taggé un slogan en orange fluo sur le trottoir devant ces salons :
    « C’est combien ? — 1 500 € d’amende ! »
    En effet, tel est, pour les hommes achetant un acte sexuel, le montant de l’amende prévue par la loi Olivier-Coutelle contre le système prostitutionnel.
    Ces messages rappelleront aux hommes qui entrent dans ces lieux et paient pour des « finitions » qu’ils commettent un acte illégal.
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2021/09/24/a-paris-300-salons-de-m-a-s-s-a-g-e-s-prostitution-actifs-malgre-la-loi/#comment-56532
    #feminisme #prostitution

  • Hanna Lakomy : „Ich habe Freier, die mich von meinem Job erlösen wollen“
    https://www.berliner-zeitung.de/kultur-vergnuegen/kolumne-von-hanna-lakomy-ich-habe-freier-die-mich-von-meinem-job-er

    La prostituée et journaliste Hanna Lakomy nous fournit une analyse dialectique des motivations contradictoires de ses clients. C’est un texte exceptionnel parce qu’il réunit des observations de première main et une réflexion conséquente qui n’a pas lieu dans la majorité des textes sur la prostitution.

    2.4.2023 von Hanna Lakomy - Das menschliche Phänomen, an dessen Beschreibung ich mich hier wage, ist kein neues. Nur hat unsere Öffentlichkeit, glaube ich, keinen klaren Begriff davon. Das liegt daran, dass die meisten Menschen solche Exemplare unserer Gattung zwar kennen, oder sogar selbst sind – aber eben nichts davon wissen, weil sie nicht das Privileg haben, die Welt durch die Augen einer Prostituierten zu betrachten.

    Es geht um Menschen, die als Kunden zu Prostituierten gehen – aber unsereins dafür verachten. Ja, ganz richtig: Sie sind unwiderstehlich angezogen von uns und dem, was sie von uns erheischen, aber sie hassen uns dafür. Und sinnen auf Rache. Oder sie leugnen einfach hartnäckig die Realität unseres Gewerbes: Es sind die Freier wider Willen, die unfreien Freier. Ich taufe sie einfach: die Unfreier.

    Ein Unfreier

    Es kann nicht ausbleiben, dass ich ein konkretes Beispiel anführe. Sonst wird es zu abstrakt, und außerdem hat ja auch die Leserschaft ihre Bedürfnisse, die ich befriedigen möchte. Und das, obwohl ich weiß, dass auch einige meiner liebsten Stammkunden die Berliner Zeitung lesen. Doch wie immer in solchen Fällen beuge ich einer Klage wegen Persönlichkeitsrechtsverletzung vor, indem ich mich des Mittels der Verfremdung bediene. Wer immer bangt, sich gemeint zu fühlen, dem sei gesagt: Nein, du doch nicht, mein Lieber. Es ist ja nicht nur ein Einzelner, den ich meine, sondern ein Phantasiegeschöpf, das aus mindestens dreien oder vieren von euch besteht.

    Sagen wir, er sei Ende vierzig. Verheiratet, deutsch und christlich von Konfession. Zugleich aber durchaus alternativ, Vertreter eines modernen Glaubens mit schmissigen Gottesdiensten, umweltbewusst, und überhaupt ein mustergültiger Staatsbürger. Er ist selbstverständlich Spender von Organen und von regelmäßigen Summen an diverse gemeinnützige Organisationen, und er hätte auch gern Flüchtlinge aus der Ukraine aufgenommen, aber es scheiterte an den Behörden. Er erzieht seine Kinder antiautoritär und nimmt der Frau gefühlt die Hälfte der Hausarbeit ab. Er ist nicht reich, denn er wollte für seine Eltern nur das teuerste Pflegeheim, und seine Kinder gehen natürlich auf Privatschulen. Und dann ist da noch das süße Patenkind aus einem Kinderhilfsprojekt in Afrika. Er hat es mit der ganzen Familie gemeinsam ausgesucht. Er zeigt mir Fotos auf seinem iPhone, um auch von mir zu hören, wie süß es ist.

    Ein Mann, der so idealistisch ist, der kann natürlich nicht so sein wie „die anderen Männer, die du so triffst“.

    Dieses Klischee hat er im Kopf. Das von den anderen Freiern, die natürlich reicher, aber auch unmoralischer sind als er. Denn er ist ein hochmoralischer Mensch, das wird er nicht müde zu erklären. Aber ab und zu brauche halt auch jemand wie er mal „Urlaub für die Seele, oder eine sinnliche Auszeit“ – man merkt, dass er sich diese Formulierungen zurechtgelegt hat. Er kommt zu meinesgleichen, um sich als erstes ausführlich zu rechtfertigen.

    Aber dann stockt er. Natürlich tut er das. Eine erfahrene Prostituierte weiß, was normalerweise geschieht, nachdem all diese unbezwingbaren Argumente vorgetragen wurden. Sie hört der Moralpredigt geduldig zu und lächelt süß. Nickt verständnisvoll. Oh ja, wir verstehen das doch, wir machen ihm keine Vorwürfe! Wir sind empathisch. Wir spüren, wie unwohl so einer sich fühlt in seiner Haut. Es ist unser Beruf, ihm darüber hinwegzuhelfen, das Eis zu brechen. Fast jeder neue Kunde ist zunächst unsicher und verklemmt und auf die falsche Weise steif.

    Nur mit dieser besonderen Spezies ist es anders. Es ist mehr als Unbeholfenheit. In ihrer Nähe, unter ihrem Blick spüre ich die Spannung: Das wird ein hartes Stück Arbeit. Dieser Vorwurf in seinem Blick, diese Gekränktheit. Um seine Mundwinkel spielt ein trotziger Zug von Verzweiflung. Man fühlt sich paradoxerweise dazu bewegt, sich bei dem Mann zu entschuldigen. Doch wofür? Er wusste doch, wen er aufsucht, als er sich mit einer Hure zum Stelldichein verabredete. Will er etwa über den Preis verhandeln? Weil das Hotelzimmer schon zu kostspielig für ihn ist? Nein, das ist es nicht, und die Erwähnung empört ihn zutiefst. Nein, so einer sei er nicht, ein Mann, der um den Preis eines Frauenkörpers feilscht, wie um eine Ware.

    Dass es nicht der Körper ist, den er bezahlt, erwähnen wir manchmal, aber meist vergeblich. Er wird so oder so immer wieder darauf zurückkommen, uns vorzuwerfen, dass wir unseren „Körper verkaufen“.

    Er besteht darauf, besser zu sein als meine sonstigen Kunden. Denn er geht davon aus, dass Männer, die zu Prostituierten gehen, Schweine sind. Er glaubt übrigens auch, dass ich jeden Kunden annehmen muss, wenn der nur zahlt. Er lässt es sich nicht ausreden, dass mein Job eine Qual ist, er aber meine Erlösung in Person. Und er ist schwerstens gekränkt von meiner Undankbarkeit. Weiß ich denn nicht, was ich für ein Glück habe, dass er es heute ist?

    „Es fällt dir wohl schwer, dich zu öffnen! Nähe zuzulassen! Wer weiß, was für schwere Verletzungen deine Seele erlitten hat, wahrscheinlich in deiner Kindheit.“

    Immerhin wirkt dann der gewisse karitative Kick. Es baut sich eine heroische Erektion auf.

    Ich zahle nicht für Sex!

    Es ist nicht immer klar, ob die Zahlungsunwilligkeit mit Geldmangel begründet ist. Aber wenn das Begehren stark ist und sie frustriert sind von der Unerfüllbarkeit ihres Liebeswunsches, dann fällt ihnen ein, dass es ja gar nicht anständig ist, sich zu prostituieren. Eine Frau sollte so etwas nicht tun. Es ist ganz falsch, dass wir auf Bezahlung bestehen. Wenn wir moralisch handeln würden, dann würden wir auf Sex gegen Geld verzichten. Sonst nehmen sie sich das Recht heraus, uns moralisch zu verurteilen.

    Das Problem liegt aber viel tiefer: Es kränkt sie, dass ausgerechnet sie für ihr nur allzu berechtigtes Bedürfnis nach Urlaub für die Seele bezahlen müssen. Dass ich ihnen den nicht gratis gewähre, jetzt wo ich sehe, wer sie sind. Wo sie doch so einen guten Charakter haben. Mit ihnen, da müsste ich doch freiwillig schlafen wollen.

    Die Selbstverachtung des Freiers ist das Spiegelbild der Hurenverachtung, des Hurenhasses. Huren dürfte es in ihrer Welt eigentlich gar nicht geben. Unsere Art zu leben ist falsch (aber sie verzeihen uns). Keine Frau, glauben sie, sei freiwillig Hure, denn Hure sein bedeutet, die Menschenwürde zu verlieren. Sie verstehen nicht, dass Prostitution auch Selbstbestimmung bedeuten kann. Sie glauben, dass die Selbstbestimmung einer Frau immer nur in die romantische, monogame Paarbeziehung führt. Dass es die tiefste Bestimmung der Frau ist, aufzugehen in der Partnerschaft und Mutterschaft. Ihr Leben der Liebe der Familie zu widmen – natürlich auch als nebenbei berufstätige, vielseitig interessierte Frau, die ihrem Mann dadurch eine ebenbürtige Gesprächspartnerin ist und ihn auch mental unterstützt.

    Eine Prostituierte aber, die keinen Partner findet, das arme Ding, weil man sie sozial ächtet, oder weil sie vielleicht irgendeinen Schaden hat, der sie daran hindert, ihre wahren (monogamen) Gefühle zu leben, wird statt zum Eigentum eines einzelnen Partners zum öffentlichen Eigentum – das uralte Besitzdenken des Patriarchats: Wenn die Frau keinem Mann gehört, dann liegen eben ungeklärte Eigentumsverhältnisse vor.

    Aber nun sind sie ja gekommen, um mich zu retten. Halleluja: Sie verachten mich nicht wie die anderen für mein Gewerbe (denken sie). Sie wollen mir zeigen, wie das ist, wenn man „beim Sex etwas fühlt“. Sie wollen mir das „taube Gefühl von der Haut küssen“. Bei solchen Worten suchen sich dann bereits Augen und Finger meines Retters den uralten Weg des Fleisches, das stark ist, wenn der Geist so schwach ist. Und einmal mehr ist er irritiert von meinem belustigten, eiskalten Blick.

    Aus einem Brief des Magnifico Marco Venier an Veronica Franco, die berühmteste Kurtisane Venedigs im Cinquecento:

    Ma com´esser può mai che, dentro al lato molle, il bianco gentil vostro bel petto chiuda sí duro cor e sí spietato?

    Jedoch, wie kann es sein, dass dieser weiche Leib, die weiße, sanfte Brust umschließt ein Herz so hart und gnadenlos?

    Das kommt unsereins ja so bekannt vor! Der wortgewandte, eitle, zahlungsunwillige Liebhaber beleidigt in schmeichelhaften Worten die Kurtisane als Kurtisane, als Frau, die Geld verlangt für ihre Zuwendung. Er geht zu einer Prostituierten und beschwert sich, dass sie Prostituierte ist. Nicht, dass er sie dann zur Frau nehmen und wirtschaftlich absichern würde. Keiner der beiden Parteien käme so etwas in den Sinn. Nein, er will einfach nur Gratissex, weil er sich für etwas Besseres hält als ihre übrigen Kunden – in Veronicas Fall Fürsten und Kardinäle, die Elite der Renaissance. Und alle diese Herren zahlen. Was Herr Marco sehr wohl weiß. Doch er verlangt eine Ausnahme für sich selbst, allein deshalb, weil er angeblich so sehr für sie schwärmt – oder sich zumindest sehr eloquent ausdrücken kann in diesem elend langen, der Nachwelt erhaltenen Brief.

    Veronicas Antwort ist nicht weniger eloquent, nur weniger gespreizt. Sie verblüfft durch ihre schlichte Klarsicht. Hier ist die Stelle, mit der sie den Magnaten auf seinen Platz verweist. Eine Antwort, die Tausenden von heutigen Kolleginnen, auch mir, aus dem Herzen spricht, heute wie vor fünfhundert Jahren:

    Piú mi giovi con fatti, e men mi lodi, e, dov´è in ciò la vostra cortesia soverchia, si comparta in altri modi.

    Dient mehr mit baren Fakten mir und weniger mit Lobpreis, und wo vor Höflichkeit Ihr schier wollt überwältigt sein, vergeltet sie auf andre Weise mir.

    Wie mein Beruf als prominente Hure mich zur Relativistin gemacht hat
    Differenzierung

    Es gibt zwei Sorten Unfreier: diejenigen, die vorwiegend von ihrer Libido getrieben sind, und dann die Liebeskasper, Liebesnarren.

    Letztere suchen nach Liebe, nach Gefühlsbindung, nicht nach Sex: Ich will keinen Sex, ich will dich in mich verliebt machen. Sie sind in Sachen Paarbeziehung unerfahren oder tief verletzt. Da ist eine unendliche emotionale Bedürftigkeit, die kein noch so intensiver Sex stillen kann. Im Gegenteil, das Bindungsbedürfnis wird dadurch nur noch stärker. Sie verwechseln körperliche Zuwendung mit Gegenliebe, und zwar ausnahmslos und trotz ihrer meist hohen Intelligenz. Der Zauber der Sinnlichkeit ist das Heroin der Romantiker. Verloren, wer es anrührt. Oft findet sich bei ihnen ein tiefer Mangel an mütterlicher Zuwendung, an dem sie ein Leben lang leiden, und für den sie jedes weibliche Wesen in Beugehaft nehmen wollen, das sie am unverhüllten Busen ruhen lässt. In ihren klaren Momenten bitten sie explizit um das Vorspielen einer Paarbeziehung. Aber wenn man es ihnen dann gekonnt vorspielt, bleiben sie misstrauisch, sie wollen halt doch keine Illusionen, sie wollen Garantien, die es so oder so nie geben kann. Sie stellen sich sexuell bedürfnislos, in passiver Aggressivität, oder aber sie rechnen mir vor, wie wenig ich tue im Bett, und dass ich alles ihnen überlasse. Oft geht es dabei vor allem um Küsse. Sie bekommen kategorisch zu wenig Küsse. Sie sind hoffnungslos, aber süchtig. Was sie dennoch treibt, wenn sie meinesgleichen als treue Stammkunden immer wieder aufsuchen, ist etwas ganz anderes. Letztendlich wollen sie sich durch uns selbst verletzen, sich mit uns bestrafen für ihre falsche Hoffnung.

    Der Liebesnarr ist bedauernswert, aber nicht ungefährlich. Er duldet keine innere Distanz, er überschreitet jede ihm gesetzte Grenze, er ist penetrant und ohne jede Einsicht. Er laugt aus, er ist ein Vampir, der nur vom Leben anderer lebt und an ihnen schmarotzen muss, um seine innere Kälte zu bekämpfen. Gibt man ihm einmal nach, will er immer mehr und mehr. Er will alles. Er will mehr als alles. Es spielt für ihn auch keine Rolle, dass ich außer ihm noch andere Kunden habe. Er erkennt diese Realität gar nicht an. Denn mein Leben jenseits von ihm blendet er aus. Er bezieht alles auf sich, betrachtet sich als mein Schicksal. Die Regel, dass er für die Zeit bezahlen muss und dass er nur einer von vielen ist, begreift er nur als eine infame, boshafte Idee von mir, langfristig geplant eigens zu dem prophetischen Zweck, ihn persönlich zu erniedrigen.

    Die andere Sorte Unfreier, die verklemmten Perversen, sind etwas derberer Natur. Sie sind weniger zartfühlend und realistischer. Sie kommen nicht mit wahnhaft leuchtenden Augen, sondern mit gefurchter Stirne, in sich gebückt, verdruckst. Anders als die traurigen Romantiker können sie schmeicheln und beleidigen im Wechsel. Sie können winselnde Bettler und dreiste Erpresser sein. Ihr Trieb macht sie unbeherrscht in der Wahl ihrer Mittel, das zu bekommen, was sie wollen. Etwas, das – in ihren Augen – abstoßend ist und schambesetzt.

    Anders als der Liebesnarr, der in seinem Wahnsinn mit sich im Reinen und dessen Verfassung sehr stabil und dauerhaft ist, handelt es sich bei verklemmten Perversen um Menschen im Ausnahmezustand. Es sind Menschen, die neben sich stehen. Sie wollen das nicht wollen, was sie wollen. Aber der verbotene Fetisch ist übermächtig. Sie wären nicht gekommen, hätten sich nicht, nach wer weiß wie langen inneren Quälereien, auf den Weg zu mir gemacht, wenn es da nicht ein Etwas gäbe, das stärker ist als die innere Regierungserklärung. Dieser dunkler Trieb, der mir selbst fremd ist, da ich so tiefe Leidenschaft nicht empfinden kann aufgrund meiner faden Tabulosigkeit. Es lauert bei dieser Sorte Mensch wohl immer unter der Oberfläche des Bewusstseins. Die innere Leere eines toten Moralismus lässt viel Raum für das Unaussprechliche. Unaussprechlich für sie – leicht zu erraten für mich, zwischen den Zeilen. Man drehe ihnen die Worte im Munde um, drehe sie herum und herum wie den Schlüssel im Schloss. Und schon öffnet sich die Tür, in ihrem Falle: eine Falltür.

    Ein Sturz in den Abgrund, endlich. Das Abwerfen der Bürde der Würde. „Urlaub für die Seele.“ Eine gequälte Ekstase, die so befremdlich ist wie anrührend. Sie sind so verletzlich ohne den Schutz ihres Selbstwertgefühls. Sie erleben einen Gesichtsverlust: ohne Gesicht sein dürfen, mit verbundenen Augen etwa, oder mit einer Schweinsmaske. „Eine sinnliche Auszeit.“

    Und dann das schlechte Gewissen. Das Sich-winden, die Scham, das Sich-nicht-anschauen-können im Spiegel. Die Schuld und die Schuldzuweisung.

    Meine früheren Kolleginnen im Bordell, dem Bordell meines Vertrauens, hatten in ihrer Weisheit einen speziellen Begriff für diese Spezies: Grillschnecken. Grillschnecken? Wie diese Dinger für die Grillparty? Genau. Wie grölten sie lachend, unisono:

    Er kann sich ringeln wie er will, er kann sich kringeln wie er will, er ist doch nur ein Würstchen und will auf den Grill!

    Beide Sorten Unfreier haben eines gemeinsam: Sie können nicht akzeptieren, dass eine Hure als Hure Respekt verdient. Sie hassen unsere geistige Überlegenheit. Und doch sind sie von Frauen wie uns ein Leben lang abhängig.

    Unfreier sind notorische Verräter an ihrer eigenen Lust, Verräter an der Intimität, die wir Huren mit ihnen teilen. Das Freierstigma, das sich mit schöner Regelmäßigkeit auch in den Medien als Schrei nach Freierbestrafung manifestiert, haben auch die Männer verinnerlicht, die es zu Prostituierten treibt. Und das sittliche Verbot steigert das Bedürfnis. Den seelischen Druck, der sich aufbaut. Unsere Schamgesellschaft ist die Ursache, dass gerade wohlmeinende, ethische Menschen diese geistigen Verrenkungen machen, weil sie ihre körperlichen und seelischen Bedürfnisse nicht in Einklang bringen können mit den allgemeinen Moralvorstellungen.

    Wer unter einem Stigma lebt, wird nicht nur verachtet. Er hat auch seinerseits gelernt, andere zu verachten. Und er sinnt auf Rache. Es gibt einen fatalen Zusammenhang zwischen Lust und Straflust, strafbarer Lust und der Lust, andere stellvertretend für die eigene Schuld zu bestrafen.

    Die Zeiten, in denen Prostituierte so souverän mit männlicher Eitelkeit spielen dürfen wie Veronica Franco dereinst, sind historisch meist von kurzer Dauer. Die außergewöhnliche Freiheit der Kurtisanen des frühen Cinquecento wurde nach der Hälfte des Jahrhunderts abgelöst durch ein neues Zeitalter der Moral. Die katholische Kirche, deren Prachtentfaltung am päpstlichen Hof so lange der gesellschaftliche Freiraum für die Unabhängigkeit kluger Frauen gewesen war, musste auf das Phänomen Luther reagieren. Dessen herausfordernder Vorwurf ihre moralische Autorität in Frage stellte. Man musste plötzlich beweisen, dass man frommer war als die anmaßenden Protestanten. Und vice versa! Von allen Todsünden, mit denen der Klerus sich beladen hatte, wurde ökonomischerweise die Wollust auserkoren, um nun demonstrativ gegeißelt zu werden, und das sechste Gebot wurde aufgerichtet zum gebotensten aller Gebote. Die beiden religiösen Lager überboten sich im frömmelnden Eifer. Die Hexenverfolgung nahte. Wo die Sinnlichkeit nicht zu ihrem Recht kommt, triumphiert die Gewalt. Und ich blicke mit wachsender Besorgnis der Mitte dieses Jahrhunderts entgegen.

    Totem und Tabu
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Totem_und_Tabu

    Grundlage der Zwangsneurose ist der Gegensatz von Trieblust und Verbot. Der Lust, vor allem der Berührungslust an den Geschlechtsorganen, trat von außen das Verbot gegenüber, die Berührung auszuführen. Dem Verbot gelang es jedoch nicht, den Trieb aufzuheben; der Erfolg des Verbots bestand nur darin, die Lust ins Unbewusste zu verdrängen. Der Gegensatz von Lust und Verbot besteht also fort, und dies führt dazu, dass die Handlungen gegenüber dem Objekt ambivalent sind. Eine bestimmte Aktion, etwa eine bestimmte Berührung, bietet den höchsten Genuss und soll deshalb immer wieder ausgeführt werden; aufgrund des Verbots wird diese Handlung jedoch zugleich verabscheut. Das Verbot ist bewusst, die fortgesetzte Lust hingegen unbewusst. Seine Stärke – seinen Zwangscharakter – verdankt das Verbot gerade der Beziehung zur unbewussten Lust. „Wo ein Verbot vorliegt, muß ein Begehren dahinter sein“

    #sexualité #capitalisme #prostitution #histoire #psychologie #caractère_obsessionnel

  • Les hommes qui paient pour du sexe en Allemagne et ce qu’ils nous apprennent sur l’échec de la prostitution légale

    Noues sommes très fières et heureuses de publier la traduction française d’une étude sur la prostitution légale publiée en novembre 2022 par Melissa Farley, Inge Kleine, Kerstin Neuhaus, Yoanna McDowell, Silas Schulz et Saskia Nitschmann : LES HOMMES QUI PAIENT POUR DU SEXE EN ALLEMAGNE ET CE QU’ILS NOUS APPRENNENT SUR L’ÉCHEC DE LA PROSTITUTION LÉGALE : Une étude sur le commerce du sexe dans six pays du point de vue des freiers, les acheteurs de sexe socialement invisibles.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/03/26/les-hommes-qui-paient-pour-du-sexe-en-allemagn

    #féminisme #prostitution

  • Extrait de l’ouvrage de Kajsa Ekis Ekman : L’être et la marchandise. Prostitution, maternité de substitution et dissociation de soi

    Dans une clinique de la localité d’Anand, dans le nord de l’Inde, des Indiennes mettent au monde des enfants occiden­taux. Des ovules de femmes blanches sont inséminés avec le sperme d’hommes blancs et l’embryon est ensuite implanté dans l’utérus d’Indiennes. Les enfants n’ont aucun des attributs des femmes qui les ont mis au monde. Ils ne vont ni porter leurs noms ni faire leur connaissance. Après avoir enfanté, les Indiennes se séparent des bébés. Un contrat a été conclu. Au moment même où les femmes renoncent aux enfants qu’elles viennent de mettre au monde, elles reçoivent de 2 500 à 6 500 dollars par naissance. Pour ces femmes, dont la plupart sont des pauvres habitant des villages avoisinants la clinique1, cette somme peut représenter l’équivalent de dix années de salaire2. Les clientes sont majoritairement des États-Uniennes, des Européennes, des Japonaises et de riches Indiennes, des couples hétérosexuels sans enfant, des homosexuels ainsi que des célibataires. Dans une interview à la BBC, la mère porteuse Rubina déclare  : «  C’est un miracle. Je me suis demandé moi-même comment j’ai réussi à mettre au monde un enfant aussi beau, américain et blanc. Je ne pouvais pas le croire – je suis si heureuse.  » Elle raconte que l’un de ses propres enfants, souffrant d’une maladie cardiaque, avait besoin d’une opération et qu’avoir mis au monde l’enfant du couple états-unien était le seul moyen de se procurer l’argent nécessaire pour payer l’intervention3.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2016/06/29/extrait-de-louvrage-de-kajsa-ekis-ekman-letre-

    #féminisme #prostitution #gpa

  • Sous les parapluies rouges, le viol
    Survivantes de la prostitution et du porno, nous sommes depuis bien trop d’années exclues des luttes féministes car nous luttons contre le système qui nous exploitait.
    Les organisations proxénètes dont l’emblème est le parapluie rouge réclament la décriminalisation totale du proxénétisme. Lors des manifestations, elles harcèlent, tabassent et agressent des femmes victimes de l’exploitation sexuelle. Chaque année, les proxénètes et leurs alliés imposent notre exclusion, et ce par des attaques violentes. Le 8 mars 2020, deux survivantes de notre collectif ont terminé la soirée aux urgences. Coups de pieds et coups de poings au visage. Les années suivantes : intimidations, insultes, menaces et violences physiques, jusqu’à nous mordre le visage.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/11/25/ni-un-travail-ni-du-sexe-le-mouvement-du-nid-lance-une-campagne-de-sensibilisation/#comment-55934

    #féminisme #prostitution

  • L’exploitation sexuelle des filles persiste à l’âge adulte
    MONTRÉAL , le 1er mars 2023 – En cette semaine nationale de lutte contre l’exploitation sexuelle des mineurs, la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle tient cette année encore à faire connaître et diffuser les témoignages des survivantes. La CLES veut aussi rappeler que les filles exploitées sexuellement ont un risque élevé d’être encore victimes d’exploitation sexuelle à l’âge adulte. La victimisation ne disparaît pas magiquement lorsqu’une jeune fille atteint la majorité. Au Québec, depuis 2006, nous avons une politique sur l’égalité entre les hommes et les femmes qui reconnaît la prostitution comme une violence envers les femmes et comme une des formes que prend l’exploitation sexuelle.
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/11/20/journee-mondiale-pour-la-protection-des-enfants-contre-lexploitation-sexuelle-et-la-pedocriminalite/#comment-55787

    #féminisme #enfant #prostitution