Comme on n’a pas fini d’entendre parler de l’oligarque russe résident à Chypre, peut-être qu’un petit coup d’œil sur les statistiques chypriotes pourrait rendre service.
Les données sont toutes fraîches, le recensement a été fait en 2011.
▻http://www.mof.gov.cy/mof/cystat/statistics.nsf/populationcondition_22main_en/populationcondition_22main_en?OpenForm&sub=2&sel=2
Et donc, en 2011, 840 407 résidents chypriotes, dont
• 667 398 ( 79,4% ) de nationalité chypriote
• 106 270 ( 12,6% ) ressortissants de l’UE
• 64 113 ( 7,6% ) hors UE
• 2 626 ( 0,3% ) nationalité non déclarée
Plus intéressant, la répartition par nationalité et par sexe
Tiens, la part des non UE chez les femmes est nettement plus importante que chez les hommes. En faisant le calcul dans l’autre sens, on trouve que chez les ressortissants non européens, la part des femmes est de 64,1% .
Tiens, tiens ! Comme le détail des nationalités n’est pas fourni par le recensement, nous allons regarder en fonction du pays de naissance qui, lui, est détaillé.
En 2011, 840 407 résidents chypriotes, dont
• 638 124 ( 75,9% ) nés à Chypre
• 106 561 ( 12,7% ) nés dans l’UE
• 90 405 ( 10,8% ) nés hors UE
• 5 317 ( 0,6% ) pays non déclarés
Zoomons donc sur les résidents chypriotes originaires d’un pays hors Union Européenne, avec une analyse par pays d’origine et par sexe.
La communauté la plus nombreuse provient de Georgie (11 814, soit 13,1% des originaires hors UE, répartis à part égale entre hommes et femmes).
Mais si l’on tient compte du sexe, la communauté la plus nombreuse — et de loin — est formée par les Philippines (9 584, soit 10,1% de la population née à l’étranger hors UE ; il n’y a que 425 Philippins).
En comparaison, les Russes s’intercalent en 2ème position (10 520, H et F confondus) entre la Georgie et les Philippines avec une surreprésentation des femmes qui représentent 64,9% du groupe russe)
On peut ajouter que les deux pays suivant sont le Sri Lanka et le Viet-Nam avec une écrasante majorité de femmes ( 84,2% et 96,5% respectivement)