• On sait mieux où va la France - Jean-François Bayart, Le Temps
    https://www.letemps.ch/opinions/on-sait-mieux-ou-va-la-france

    Reprenons les faits. La France brûle. Pour un homme qui se faisait fort de l’apaiser et clignait de l’œil à la #banlieue lors de sa première campagne électorale, le constat est amer. Il vient après le mouvement des Gilets jaunes et une succession de mouvements sociaux de grande intensité. Tout cela était prévisible et fut prévu, comme était attendu l’embrasement des #quartiers_populaires, tant était connue la colère sociale qui y couvait. Tellement redouté, même, qu’Emmanuel Macron, Elisabeth Borne et Gérald Darmanin ont immédiatement compris la gravité et le caractère inacceptable de l’#exécution_extra-judiciaire de Nahel – le mot est fort, j’en conviens, mais de quoi s’agit-il d’autre au vu de la vidéo ?
    Les paroles d’apaisement furent vaines. Car la mort de Nahel, loin d’être une simple bavure, était programmée. Elle est la conséquence mécanique de la démission du pouvoir politique, depuis trente ans, sous la pression corporatiste de la #police qui n’a cessé de s’affranchir des règles de l’Etat de droit bien que lui ait été concédée, de gouvernement en gouvernement, une kyrielle de lois liberticides, jamais suffisantes, sous couvert de lutte contre le terrorisme, l’immigration et la délinquance. Jusqu’à la réécriture de l’article 435-1 du Code de la sécurité intérieure, en 2017, qui assouplit les conditions d’emploi des armes à feu par les forces de l’ordre. Annoncé, le résultat ne se fit pas attendre. Le nombre des tués par la police a doublé depuis 2020 par rapport aux années 2010. Le plus souvent pour « refus d’obtempérer à un ordre d’arrêt » :5 fois plus de tirs mortels dans ces circonstances. Nahel est mort de cette modification du Code de la sécurité intérieure.
    Et l’avocat du policier meurtrier de justifier son client : Nahel n’obtempérait pas et il n’y avait pas d’autre moyen de l’arrêter que de tirer. A-t-on besoin d’un avocat pour entendre une insanité pareille alors qu’il suffit de tirer dans les roues ? On se croirait à Moscou ou Minsk, où des hommes politiques promettent à Prigojine une « balle dans la tête ». Aux yeux de certains, le refus d’obtempérer semble désormais passible de la peine de mort. Une grammaire s’installe, qui brutalise les rapports sociaux, et dont on voudrait faire porter la responsabilité à l’« ultragauche », aux « éco-terroristes », à La France insoumise, alors qu’elle émane d’abord de certains médias et des pouvoirs publics, sous influence de l’extrême droite.

    Nils Wilcke @paul_denton
    https://twitter.com/paul_denton/status/1675117088661286915

    Macron n’a pas activé l’état d’urgence suite aux violences après la mort de Nahel : « En réalité, l’exécutif a à sa disposition un tel arsenal de lois répressif depuis 2015 qu’il n’est presque plus nécessaire d’y avoir recours », observe un conseiller. Vu comme ça... #Off

    #Nahel #racisme #révolte #émeutes #média #extrême_droite

    • Le texte complet:

      Où va la France ? demandai-je le 8 mai, dans Le Temps. Aujourd’hui, on le sait mieux. Vers l’#explosion_sociale, vers son inévitable #répression_policière puisque la fermeture des canaux démocratiques contraint la #protestation à la #violence_émeutière, et vers l’instauration d’un régime paresseusement qualifié d’« illibéral » (c’est le sociologue du politique qui écrit, peu convaincu par cette notion valise qui pourtant fait florès).

      Reprenons les faits. La France brûle. Pour un homme qui se faisait fort de l’apaiser et clignait de l’œil à la #banlieue lors de sa première campagne électorale, le constat est amer. Il vient après le mouvement des Gilets jaunes et une succession de mouvements sociaux de grande intensité. Tout cela était prévisible et fut prévu, comme était attendu l’#embrasement des #quartiers_populaires, tant était connue la #colère_sociale qui y couvait. Tellement redouté, même, qu’Emmanuel Macron, Elisabeth Borne et Gérald Darmanin ont immédiatement compris la gravité et le caractère inacceptable de l’#exécution_extra-judiciaire de #Nahel – le mot est fort, j’en conviens, mais de quoi s’agit-il d’autre au vu de la vidéo ?

      Les paroles d’#apaisement furent vaines. Car la mort de Nahel, loin d’être une simple #bavure, était programmée. Elle est la conséquence mécanique de la #démission du #pouvoir_politique, depuis trente ans, sous la pression corporatiste de la #police qui n’a cessé de s’affranchir des règles de l’#Etat_de_droit bien que lui ait été concédée, de gouvernement en gouvernement, une kyrielle de lois liberticides, jamais suffisantes, sous couvert de lutte contre le #terrorisme, l’#immigration et la #délinquance. Jusqu’à la réécriture de l’article #435-1 du #Code_de_la_sécurité_intérieure, en 2017, qui assouplit les conditions d’emploi des #armes_à_feu par les #forces_de_l’ordre. Annoncé, le résultat ne se fit pas attendre. Le nombre des tués par la police a doublé depuis 2020 par rapport aux années 2010. Le plus souvent pour « refus d’obtempérer à un ordre d’arrêt » :5 fois plus de tirs mortels dans ces circonstances. Nahel est mort de cette modification du Code de la sécurité intérieure.

      Et l’avocat du policier meurtrier de justifier son client : Nahel n’obtempérait pas et il n’y avait pas d’autre moyen de l’arrêter que de tirer. A-t-on besoin d’un avocat pour entendre une insanité pareille alors qu’il suffit de tirer dans les roues ? On se croirait à Moscou ou Minsk, où des hommes politiques promettent à Prigojine une « balle dans la tête ». Aux yeux de certains, le #refus_d’obtempérer semble désormais passible de la #peine_de_mort. Une grammaire s’installe, qui brutalise les #rapports_sociaux, et dont on voudrait faire porter la #responsabilité à l’« #ultragauche », aux « #éco-terroristes », à La France insoumise, alors qu’elle émane d’abord de certains médias et des pouvoirs publics, sous influence de l’extrême droite.

      Une #violence_policière qui est aussi le prix du retrait de l’Etat

      Comme l’ont démontré depuis des années nombre de chercheurs,la violence policière est devenue la règle dans les « quartiers », et le refus des autorités politiques de prononcer ce vilain mot aggrave le #sentiment_d’injustice. Mais la vérité oblige à dire que ladite violence policière est aussi le prix du retrait de l’Etat qui a asphyxié financièrement le tissu associatif de proximité et démantelé les #services_publics en confiant à ses flics une mission impossible : celle de maintenir la #paix_sociale dans un Etat d’#injustice_sociale, prompt à l’#injure_publique à l’encontre de la « #racaille ». Tout cela sur fond de dénonciation hystérique du « #wokisme » et de vociférations sur les chaînes d’information continue des syndicats de police, dont les membres sont de plus en plus nombreux à porter sur leur uniforme la #Thin_Blue_Line prisée de l’extrême droite suprémaciste américaine.

      Bien sûr, l’Etat ne peut laisser sans réagir la banlieue s’embraser. L’ « #ordre_républicain » est en marche, avec son lot d’#arrestations, de #blessés, peut-être au prix de l’#état_d’urgence ou d’un #couvre-feu national, « quoi qu’il en coûte », à un an des #Jeux_Olympiques. Le #piège s’est refermé. Quel « #Grand_débat_national » (ou banlieusard) le magicien Macron va-t-il sortir de son chapeau pendant que les chats de Marine Le Pen se pourlèchent les babines ?

      Certains lecteurs de ma tribune « Où va la France ? » se sont offusqués de la comparaison que j’établissais entre Macron et Orban, voire Poutine ou Erdogan. C’était mal me comprendre. Il ne s’agissait pas d’une question de personnes, bien que les qualités ou les faiblesses d’un homme puissent avoir leur importance. Il s’agit d’une logique de situation, qui me faisait écrire que la France « bascule ». Or, depuis la parution de cette tribune, les signes d’un tel basculement se sont accumulés. Que l’on en juge, en vrac.

      Pour reconquérir l’opinion le président de la République, fébrile, sans jamais se départir de sa condescendance à l’égard de « Jojo » – c’est ainsi qu’il nomme dans l’intimité le Français moyen – ce « Gaulois réfractaire » : « Mon peuple », disait-il en 2017, en monarque frustré – sillonne le pays, court-circuite le gouvernement et multiplie les effets d’annonce, au point que Le Monde titre : « Emmanuel Macron, ministre de tout ». On pourrait ajouter : « et maire de Marseille ».

      #Anticor mis à l’index, dissolution des #Soulèvements_de_la_Terre

      La justice refuse à l’association Anticor (lire « anticorruption »), à l’origine de la plainte qui a conduit à la mise en examen du secrétaire général de l’Elysée, le renouvellement de son « agrément », lequel lui permet de se porter partie civile devant les tribunaux. Cela sent un peu les eaux troubles du Danube, non ?

      Le mouvement des Soulèvements de la Terre a été dissous sous la pression de la #FNSEA, le grand syndicat de l’agro-industrie dont les militants ou les responsables multiplient les menaces et les violences contre les écologistes, en toute impunité, quitte à faire oublier que dans l’histoire il a à son actif nombre d’assauts contre des préfectures. Le décret de dissolution justifie notamment la mesure par le fait que les militants des Soulèvements de la Terre lisent l’essai d’Andreas Malm Comment saboter un pipeline et mettent en mode avion leur téléphone portable quand ils vont manifester. Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, va jusqu’à les accuser d’intentions homicides à l’encontre des forces de l’ordre, contre toute évidence. Orwell n’est pas loin.

      #Vincent_Bolloré, le grand argentier de la révolution conservatrice en France, fait nommer un journaliste d’extrême droite, un ami d’#Eric_Zemmour, comme rédacteur en chef du Journal du Dimanche,l’un des principaux hebdomadaires du pays. Le piquant de la chose est que ledit journaliste s’était fait congédier par un autre hebdomadaire, d’extrême droite celui-ci, Valeurs actuelles, qui lui reprochait sa radicalité.

      #Laurent_Wauquiez, président de la méga région Auvergne-Rhône-Alpes, prive de subvention un théâtre dont le directeur avait osé critiquer sa politique.

      La Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement s’alarme de la hausse des requêtes des services secrets en matière de surveillance du militantisme politique et social.

      #Richard_Ferrand, ancien président de l’Assemblée nationale, l’un des plus proches conseillers d’Emmanuel Macron, lâche un ballon d’essai sur la possibilité d’une révision constitutionnelle qui autoriserait à celui-ci un troisième mandat, pendant que d’autres préparent une candidature de Jean Castex-Medvedev. Sommes-nous à Dakar ou à Moscou ?

      Tout cela en deux petits mois. Oui, la France bascule. Nul doute que l’explosion sociale dans les banlieues accélérera le mouvement. Mais peut-être faut-il rappeler la définition du « #point_de_bascule » que donnent les experts du GIEC : le « degré de changement des propriétés d’un système au-delà duquel le système en question se réorganise, souvent de façon abrupte, et ne retrouve pas son état initial même si les facteurs du changement sont éliminés ».

      Le #climat_politique en France en est bien là, et Macron, qui dans son #immaturité se voulait « maître des horloges » et se piquait de séduire la banlieue par diaspora africaine interposée, n’est que le fondé de pouvoir d’une situation qui échappe à son entendement, mais qu’il a contribué à créer. Comme, par ailleurs, les droites de gouvernement, à l’échelle européenne, de l’Italie à la Suède et à la Finlande, se compromettent de plus en plus avec l’extrême droite, la comparaison que certains m’ont reprochée est hélas politiquement pertinente, et même nécessaire.

      #basculement

    • même à BFM, on s’interroge sur les racines du problème

      mais soyons en certains, "Il n’y a pas de racisme dans la police", Nunez, préfet de Paris.

      l’avocat du flic assassin de Nahel, n’est pas sur la même longues d’onde :_"J’ai un client qui a eu des idées suicidaires parce qu’on parle de son métier. Il est triste parce qu’on parle en mal de son métier. lui il est persuadé de faire le bien. Et son ministre lui a enfoncé la tête Je lui dis ’Changez-de travail’. Il me dit ’Mais je veux être policier ! Je veux interpeller des gens ! Je veux pouvoir les étrangler quand ils luttent !’. Évidemment qu’il y a du racisme dans la police. Et d’ailleurs être raciste c’est autorisé par la loi, ce qui est interdit c’est les manifestations d’opinions racistes", Laurent-Franck Lienard

  • Saudi Arabia expands its sportswashing ambitions to the world of gaming | esports | The Guardian
    https://www.theguardian.com/sport/2022/mar/21/saudi-arabia-expands-its-sportswashing-ambitions-to-the-world-of-gaming

    By zeroing in on the burgeoning eSports market, Saudi Arabia has added a new layer to its soft power strategy in an attempt to polish its public image on the international stage. The process is known as sportswashing, a term popularized by Amnesty International to describe the use of sports by oppressive governments to legitimize their regimes and distract from their human rights abuses.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #business #soft_power #esport #arabie_saoudite #politique #sportwashing #amnesty_international #savvy_gaming_group #esl_gaming #modern_times_group #faceit #esl_faceit #esl_faceit_group #ignite #neom #snk #electronic_arts #ea #activision_blizzard #take_two_interactive_software #take_two #boston_consulting_group #mohammed_bin_salman #newcastle_united #jamal_khashoggi #guerre #yémen #riot_games #jeu_vidéo_league_of_legends #league_of_legends_european_championship #championnat #lgbt #ubisoft #jeu_vidéo_rainbow_six_siege #critique #protestation #pétition #russie #régime_autoritaire #dictature

  • Batailles de la #faim

    La faim est un phénomène construit, inhérent aux sociétés humaines, quels que soient le niveau de #ressources disponibles, les #régimes_politiques ou de #gouvernance. Les relations entre faim et #politique sont étroites : la faim cristallise des #rapports_de_force et de pouvoir, donnant lieu à des batailles plurielles, tant matérielles que symboliques. Dans ce numéro, les textes soulignent les expériences vécues, les pratiques et les normes des acteurs, individuels, collectifs et institutionnels, et leurs multiples conflits et intérêts en jeu. Le double prisme politique et empirique retenu ici apparaît généralement comme un angle mort, voire un impensé, pour de nombreuses institutions (appareils d’État, acteurs de l’aide et du développement, etc.), qui déclinent la lutte contre la faim en objectifs normés, selon un processus souvent présenté comme consensuel. Or, la nature des pouvoirs et des visions antagoniques de la faim contredit les lectures technocratiques : les batailles naissent et se cristallisent du fait de #rapports_de_domination, de logiques et d’intérêts opposables. Le dossier aborde ainsi les controverses autour de la #définition et de la délimitation de la faim ; la faim comme source de revendication de #droits et de ressources, ou comme outil de #protestation et d’#actions_collectives ; l’utilisation de la faim à des fins de #contrôle_social et politique des populations. Ce faisant, nous espérons apporter des connaissances et des pistes de réflexion qui contribueront à faire de la faim un #problème_public et de l’#alimentation un #bien_commun.

    https://journals.openedition.org/traces/12520

    #revue #famine

  • Paysannes indiennes : une année de lutte intense

    Chukki Nanjundaswamy, de Via Campesina, a évoqué ce qui s’est passé après les mobilisations et les protestations des agricultrices et agriculteurs dans le pays

    Depuis novembre 2020, les paysannes indiennes se battent pour leurs droits, qui sont constamment menacés par le gouvernement autoritaire d’extrême droite dirigé par le Premier ministre Narendra Modi. Le pays lutte en partenariat avec des multinationales contre le programme de Modi, qui met en danger la vie de nombreux agriculteurs du pays, en particulier des femmes. 80% de la nourriture indienne est produite par des femmes. Elles sont majoritaires dans les champs et les plantations, même si elles ne sont pas officiellement considérées comme des agricultrices. Et ce sont elles qui souffrent le plus du manque de politiques publiques.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/04/23/paysannes-indiennes-une-annee-de-lutte-intense

    #international #inde

  • #Tunisie - #Blocage du #port de #Zarzis en signe de #protestation contre les #garde-côtes_libyens.

    Depuis une semaine, les #pêcheurs membres de l’association #Zarzis_Le_Pêcheur - #Al_Bahar (de la ville côtière de Zarzis au sud-est de la Tunisie, à la frontière avec la Libye) bloquent leur #port_de_pêche et lancent un #appel urgent à l’aide aux autorités tunisiennes. Comme expliqué dans un communiqué, les petits pêcheurs demandent aux autorités tunisiennes de les protéger et de les secourir pour ce qu’ils décrivent comme des actes de #piraterie commis par les garde-côtes libyens dans les eaux territoriales et la zone de recherche et de sauvetage (#SAR) de la Tunisie.

    Les pêcheurs de Zarzis travaillent dans les #eaux_internationales entre l’Italie, la Tunisie et la Libye. Bien avant les révolutions de 2011, ils secourent en mer les personnes migrantes parties depuis la Libye dans des bateaux surchargés et délabrés. L’#enlèvement de pêcheurs tunisiens (et autres) par divers groupes armés libyens, souvent afin d’obtenir un rançon, n’est pas un phénomène nouveau. Récemment, cependant, les #enlèvements avec armes à feu, les #détournements_de_bateaux et les demandes de #rançon ont augmenté. Depuis cet été, les garde-côtes libyens - notamment de #Zawiya, selon les pêcheurs de Zarzis - opèrent dans la zone de Sar et dans les #eaux_territoriales_tunisiennes pour intercepter et renvoyer les migrants en Libye, comme convenu avec l’Italie et l’Union européenne. Des bateaux des garde-côtes libyens ont également été repérés dans d’autres localités tunisiennes plus au nord, près de la ville de #Mahdia.

    À la suite de ces attaques, les pêcheurs hésitent de plus en plus à divulguer leur emplacement pour signaler les bateaux en difficulté, de peur d’être également kidnappés à l’arrivée des soi-disant garde-côtes libyens. Les pêcheurs demandent l’aide des ONG pour porter secours en Méditerranée et la protection de l’Etat tunisien. Nous publions ci-dessous le communiqué de l’Association Zarzis Le Pêcheur - Al Bahar, traduit par Issameddinn Gammoudi et Valentina Zagaria.

    Pêcheurs de Zarzis : le secteur de la pêche est en train de mourir à cause d’un #accord_international injuste et de l’absence d’une politique nationale

    Les pêcheurs de Zarzis souffrent constamment, non seulement en raison de l’insuffisance des infrastructures portuaires, de la faiblesse de l’assistance, des répercussions de la situation politique dans les pays voisins, de la dégradation de l’environnement et de son impact sur la vie marine, mais aussi en raison des récentes opérations de piraterie et des #menaces armées contre les pêcheurs tunisiens dans les #eaux_territoriales_tunisiennes, commises par des hommes armés se réclamant des garde-côtes libyens. Ces pratiques sont devenues fréquentes, notamment l’enlèvement de personnes, la saisie illégale de bateaux et la négociation de rançons.
    En tant qu’association qui défend les intérêts professionnels légitimes et communs des pêcheurs, nous lançons un appel aux autorités, sous la direction de la Présidence de la République, pour qu’elles interviennent d’urgence et résolvent cette crise qui non seulement menace la continuité de la pêche mais s’est transformée en une violation de la souveraineté nationale :

    – Nous considérons les structures du ministère de l’agriculture, du ministère des affaires étrangères, du ministère de la défense et de la présidence du gouvernement pour responsables de la situation catastrophique produite par l’accord signé entre l’Union européenne, Malte, la Tunisie et la Libye. Nous considérons également que cet accord constitue une violation de la souveraineté nationale de l’État tunisien sur son territoire maritime, qui a imposé des restrictions injustes aux pêcheurs tunisiens, contrairement à leurs homologues des pays voisins.
    – Nous demandons à la marine tunisienne et à la garde maritime nationale tunisienne de jouer leur rôle en protégeant les navires de pêche tunisiens qui ont également été attaqués dans les eaux territoriales tunisiennes par des groupes se réclamant des garde-côtes libyens.
    – Nous considérons les structures étatiques en charge du contrôle de la pêche aveugle et interdite responsables de la faible rentabilité et exigeons le respect du droit à une vie digne des pêcheurs tunisiens du sud-est du pays.
    – Nous appelons à une action urgente de toutes les autorités concernées pour protéger les bateaux tunisiens et les marins tunisiens dans le territoire maritime tunisien, une protection qui devrait être la composante la plus fondamentale de l’autorité de l’État sur son territoire.

    La crise mondiale et ses répercussions s’ajoutent à toutes ces circonstances, qui ont contribué à la détérioration de l’activité de pêche dans la région et nous obligent à lancer un appel à l’aide pour tenter de préserver la durabilité du secteur à Zarzis et dans tout le sud-est du pays.

    Association Zarzis Le Pêcheur - Al Bahar pour le développement et l’environnement
    Slaheddine Mcharek, Président

    Version originale en italien :
    https://www.globalproject.info/it/mondi/tunisia-blocco-del-porto-di-zarzis-in-protesta-contro-la-guardia-costiera-libica/23667

    –-> traduction reçu via la mailing-list Migreurop, le 15.09.2021

    #migrations #asile #réfugiés #externalisation #frontières #Italie #UE #EU #contrôles_frontaliers

    ping @rhoumour @isskein @_kg_

  • Activision Blizzard Employees Stage Walkout [Update: Bobby Kotick & Employees Respond] - IGN
    https://www.ign.com/articles/activision-blizzard-walkout

    Activision Blizzard employees involved in today’s walkout have responded to Bobby Kotick’s statement, saying they are pleased that the tone of leadership communications has been changed, but that it fails to addess multiple concerns expressed by those at the company.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #activision_blizzard #grève #manifestation #protestation #contestation #justice #procès #discrimination #harcèlement #bobby_kotick #réaction #satisfaction #lettre_ouverte #attentes #demandes #liste

  • Harcèlement sexuel dans le jeu vidéo : les employés d’Activision Blizzard se mobilisent
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/07/29/harcelement-sexuel-dans-le-jeu-video-les-employes-d-activision-blizzard-se-m

    Activision Blizzard, l’un des plus grands éditeurs de jeux vidéo au monde, est toujours secoué par des accusations de harcèlement sexuel et de discrimination au sein de l’entreprise. Une manifestation de salariés a connu un fort écho en ligne.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #activision_blizzard #procès #justice #harcèlement_sexuel #discrimination #manifestation #protestation #contestation #emploi #sécurité_au_travail #ressources_humaines #business #ubisoft #riot_games #warner_bros #bobby_kotick

  • Gamasutra - Solidarity and tension on display during employee walkout at Blizzard HQ
    https://gamasutra.com/view/news/385855/Solidarity_and_tension_on_display_during_employee_walkout_at_Blizzard_HQ.

    Today Activision Blizzard employees gathered in front of Blizzard Entertainment’s headquarters in Irvine, CA. The gathered employees had returned to their offices not to resume work after the pandemic, but to protest the company’s response to a lawsuit filed by the California Department of Fair Employment and Housing.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #business #activision_blizzard #blizzard_entertainment #grève #ressources_humaines #emploi #culture_toxique #environnement_toxique #procès #justice #plainte #protestation #bobby_kotick #manifestation

  • Harcèlement chez Activision-Blizzard. Une lettre ouverte de 1 000 signatures accuse la direction
    https://www.ouest-france.fr/gaming/harcelement-chez-activision-blizzard-une-lettre-ouverte-de-1-000-signat

    Depuis le 21 juillet et la révélation de la plainte portée à son encontre par une agence américaine contre les discriminations, Activision-Blizzard est dans la tourmente. Nouvel épisode en date : une lettre ouverte de presque 1 000 salariés, anciens et actuels, pour dénoncer la réaction de la direction qu’ils jugent « odieuse et insultante ».

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #activision_blizzard #business #réaction #protestation #grève #harcèlement #emploi #ressources_humaines #discrimination #harcèlement #ubisoft #bro_culture #boys'_club #harcèlement_sexuel #drh #frances_townsend #blizzard_entertainment #j._allen_brack

  • Blizzard Employees Call For Strike After Discrimination Lawsuit - Bloomberg
    https://www.bloomberg.com/news/articles/2021-07-27/blizzard-employees-call-for-strike-after-discrimination-lawsuit

    Employees at Activision Blizzard Inc. are calling for a walkout on Wednesday to protest the company’s responses to a recent sexual discrimination lawsuit and demanding more equitable treatment for underrepresented staff.

    Jason Schreier sur Twitter :
    https://twitter.com/jasonschreier/status/1420148025448611847

    Blizzard told employees this afternoon it will offer paid time off to those participating in tomorrow’s walk-out

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #activision_blizzard #grève #marche #protestation #contestation #emploi #ressources_humaines #sécurité_au_travail #harcèlement #discrimination #business #arbitrage #recrutement #salaires #rémunération #transparence #revendications #syndicalisme

  • Gamasutra - Activision Blizzard employees announce Wednesday work stoppage in support of lawsuit
    https://gamasutra.com/view/news/385786/Activision_Blizzard_employees_announce_Wednesday_work_stoppage_in_support

    A number of Activision Blizzard employees have announced their intent to implement a work stoppage on Wednesday July 28th, alongside a protest to be held on the Blizzard campus in Irvine, California.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #activision_blizzard #emploi #ressources_humaines #grève #protestation #marche #contestation #arbitrage #procès #justice #harcèlement_sexuel #harcèlement_moral #sécurité_au_travail #business

  • Activision Blizzard employees sign petition denouncing company’s ’abhorrent’ response to lawsuit - CNN
    https://www.cnn.com/2021/07/26/tech/activision-blizzard-employee-petition-lawsuit/index.html

    Pressure on Activision Blizzard is mounting as more than 2,000 current and former employees signed a petition slamming what they see as the video game company’s “abhorrent and insulting” response to a California lawsuit.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #activision_blizzard #emploi #justice #procès #sécurité_au_travail #harcèlement #réaction #courrier #contestation #protestation #frances_townsend #kelvin_liu #boys'_club #bro_culture #frat_boy

  • La fabrique européenne de la race (17e-20e siècles)

    Dans quelle galère sommes-nous allé•es pointer notre nez en nous lançant dans ces réflexions sur la race ? Complaisance à l’air du temps saturé de références au racisme, à la #racialisation des lectures du social, diront certain•es. Nécessaire effort épistémologique pour contribuer à donner du champ pour penser et déconstruire les représentations qui sous-tendent les violences racistes, pensons-nous.

    Moment saturé, on ne peut guère penser mieux… ou pire. Évidemment, nous n’avions pas anticipé l’ampleur des mobilisations contre les #violences_racistes de cet été aux États-Unis, mais nous connaissons leur enracinement dans la longue durée, l’acuité récente des mobilisations, que ce soit « #black_lives_matter » aux États-Unis ou les #mobilisations contre les #violences_policières qui accablent les plus vulnérables en France. L’enracinement aussi des #représentations_racialisées, structurant les fonctionnements sociaux à l’échelle du globe aujourd’hui, d’une façon qui apparaît de plus en plus insupportable en regard des proclamations solennelles d’#égalité_universelle du genre humain. Nous connaissons aussi l’extrême #violence qui cherche à discréditer les #protestations et la #révolte de celles et ceux qui s’expriment comme #minorité victime en tant que telle de #discriminations de races, accusé•es ici de « #terrorisme », là de « #communautarisme », de « #séparatisme », de vouloir dans tous les cas de figure mettre à mal « la » république1. Nous connaissons, associé à cet #antiracisme, l’accusation de #complot dit « #décolonial » ou « postcolonial », qui tente de faire des spécialistes des #colonisations, des #décolonisations et des #rapports_sociaux_racisés des vecteurs de menaces pour l’#unité_nationale, armant le mécontentement des militant•es2. Les propos haineux de celles et ceux qui dénoncent la #haine ne sont plus à lister : chaque jour apporte son lot de jugements aussi méprisants que menaçants. Nous ne donnerons pas de noms. Ils ont suffisamment de porte-voix. Jusqu’à la présidence de la République.

    3L’histoire vise à prendre du champ. Elle n’est pas hors sol, ni hors temps, nous savons cela aussi et tout dossier que nous construisons nous rappelle que nous faisons l’histoire d’une histoire.

    Chaque dossier d’une revue a aussi son histoire, plus ou moins longue, plus ou moins collective. Dans ce Mot de la rédaction, en septembre 2020, introduction d’un numéro polarisé sur « l’invention de la race », nous nous autorisons un peu d’auto-histoire. Les Cahiers cheminent depuis des années avec le souci de croiser l’analyse des différentes formes de domination et des outils théoriques comme politiques qui permettent leur mise en œuvre. Avant que le terme d’« #intersectionnalité » ne fasse vraiment sa place dans les études historiennes en France, l’#histoire_critique a signifié pour le collectif de rédaction des Cahiers la nécessité d’aborder les questions de l’#exploitation, de la #domination dans toutes leurs dimensions socio-économiques, symboliques, dont celles enracinées dans les appartenances de sexe, de genre, dans les #appartenances_de_race. Une recherche dans les numéros mis en ligne montre que le mot « race » apparaît dans plus d’une centaine de publications des Cahiers depuis 2000, exprimant le travail de #visibilisation de cet invisible de la #pensée_universaliste. Les dossiers ont traité d’esclavage, d’histoire coloniale, d’histoire de l’Afrique, d’histoire des États-Unis, de l’importance aussi des corps comme marqueurs d’identité : de multiples façons, nous avons fait lire une histoire dans laquelle le racisme, plus ou moins construit politiquement, légitimé idéologiquement, est un des moteurs des fonctionnements sociaux3. Pourtant, le terme d’ « intersectionnalité » apparaît peu et tard dans les Cahiers. Pour un concept proposé par Kimberlé Crenshaw dans les années 1990, nous mesurons aujourd’hui les distances réelles entre des cultures historiennes, et plus globalement sociopolitiques, entre monde anglophone et francophone, pour dire vite4. Effet d’écarts réels des fonctionnements sociaux, effets de la rareté des échanges, des voyages, des traductions comme le rappelait Catherine Coquery-Vidrovitch dans un entretien récent à propos des travaux des africanistes5, effet aussi des constructions idéologiques marquées profondément par un contexte de guerre froide, qui mettent à distance la société des États-Unis comme un autre irréductible. Nous mesurons le décalage entre nos usages des concepts et leur élaboration, souvent dans les luttes de 1968 et des années qui ont suivi. Aux États-Unis, mais aussi en France6. Ce n’est pas le lieu d’évoquer la formidable énergie de la pensée des années 1970, mais la créativité conceptuelle de ces années, notamment à travers l’anthropologie et la sociologie, est progressivement réinvestie dans les travaux historiens au fur et à mesure que les origines socioculturelles des historiens et historiennes se diversifient. L’internationalisation de nos références aux Cahiers s’est développée aussi, pas seulement du côté de l’Afrique, mais du chaudron étatsunien aussi. En 2005, nous avons pris l’initiative d’un dossier sur « L’Histoire de #France vue des États-Unis », dans lequel nous avons traduit et publié un auteur, trop rare en français, Tyler Stovall, alors professeur à l’université de Berkeley : bon connaisseur de l’histoire de France, il développait une analyse de l’historiographie française et de son difficile rapport à la race7. Ce regard extérieur, venant des États-Unis et critique de la tradition universaliste française, avait fait discuter. Le présent dossier s’inscrit donc dans un cheminement, qui est aussi celui de la société française, et dans une cohérence. Ce n’était pas un hasard si en 2017, nous avions répondu à l’interpellation des organisateurs des Rendez-vous de l’histoire de Blois, « Eurêka, inventer, découvrir, innover » en proposant une table ronde intitulée « Inventer la race ». Coordonnée par les deux responsables du présent dossier, David Hamelin et Sébastien Jahan, déjà auteurs de dossiers sur la question coloniale, cette table ronde avait fait salle comble, ce qui nous avait d’emblée convaincus de l’utilité de répondre une attente en préparant un dossier spécifique8. Le présent dossier est le fruit d’un travail qui, au cours de trois années, s’est avéré plus complexe que nous ne l’avions envisagé. Le propos a été précisé, se polarisant sur ce que nous avions voulu montrer dès la table-ronde de 2017 : le racisme tel que nous l’entendons aujourd’hui, basé sur des caractéristiques physiologiques, notamment la couleur de l’épiderme, n’a pas toujours existé. Il s’agit bien d’une « #invention », associée à l’expansion des Européens à travers le monde à l’époque moderne, par laquelle ils justifient leur #domination, mais associée aussi à une conception en termes de #développement, de #progrès de l’histoire humaine. Les historien•nes rassemblée•es ici montrent bien comment le racisme est enkysté dans la #modernité, notamment dans le développement des sciences du 19e siècle, et sa passion pour les #classifications. Histoire relativement courte donc, que celle de ce processus de #racialisation qui advient avec la grande idée neuve de l’égalité naturelle des humains. Pensées entées l’une dans l’autre et en même temps immédiatement en conflit, comme en témoignent des écrits dès le 17e siècle et, parmi d’autres actes, les créations des « #sociétés_des_amis_des_noirs » au 18e siècle. Conflit en cours encore aujourd’hui, avec une acuité renouvelée qui doit moins surprendre que la persistance des réalités de l’#inégalité.

    5Ce numéro 146 tisse de bien d’autres manières ce socle de notre présent. En proposant une synthèse documentée et ambitieuse des travaux en cours sur les renouvellements du projet social portés pour son temps et pour le nôtre par la révolution de 1848, conçue par Jérôme Lamy. En publiant une défense de l’#écriture_inclusive par Éliane Viennot et la présentation de son inscription dans le long combat des femmes par Héloïse Morel9. En suivant les analyses de la nouveauté des aspirations politiques qui s’expriment dans les « #têtes_de_cortège » étudiées par Hugo Melchior. En rappelant à travers expositions, films, romans de l’actualité, les violences de l’exploitation capitaliste du travail, les répressions féroces des forces socialistes, socialisantes, taxées de communistes en contexte de guerre froide, dans « les Cahiers recommandent ». En retrouvant Jack London et ses si suggestives évocations des appartenances de classes à travers le film « Martin Eden » de Pietro Marcello, et bien d’autres évocations, à travers livres, films, expositions, de ce social agi, modelé, remodelé par les luttes, les contradictions, plus ou moins explicites ou sourdes, plus ou moins violentes, qui font pour nous l’histoire vivante. Nouvelle étape de l’exploration du neuf inépuisable des configurations sociales (de) chaque numéro. Le prochain sera consacré à la fois à la puissance de l’Église catholique et aux normes sexuelles. Le suivant à un retour sur l’histoire du Parti communiste dans les moments où il fut neuf, il y a cent ans. À la suite, dans les méandres de ce social toujours en tension, inépuisable source de distance et de volonté de savoir. Pour tenter ensemble de maîtriser les fantômes du passé.

    https://journals.openedition.org/chrhc/14393

    #histoire #race #Europe #revue #racisme

    ping @cede @karine4

  • #Kamena_Vourla : Locals rally against refugee children, close schools in protest

    Residents and local authorities of seaside resort of Kamena Vourla in Central Greece marched and blocked the highway lane to Athens on Wednesday to protest the presence of minor unaccompanied refugee children in their area.

    It was the second protest rally on Wednesday, while they plan a new one on Thursday.

    According to local media, Mayor of Kamena Vourla, Ioannis Sykiotis, announced that as of tomorrow, schools of all levels in the municipality will remain closed in protest.

    He said that that they were not informed by the central government about the arrival of 39 refugee children who are accommodated in a spa hotel.

    “Even the refugee children themselves do not want to stay in this area, this place is not good even for mice,” Sykiotis said adding that the closed hotel was hastily renovated in the last couple of days.

    “It is not possible that others decide for us without us. So far we have no official information from the competent authorities, but information has begun to circulate that 4-5 hotels are ready to receive refugees. This will not pass. Today’s mobilizations were just the beginning…,” the Mayor said.

    The 39 unaccompanied refugee children arrived today in Kamena Vourla are accommodated in the hotel in the town.

    According to information another 32 unaccompanied minors are expected to arrive on Thursday and stay in the spa town until they are relocated to European countries.

    Other local authorities said the arrival of the refugee children was sudden and provoked the reaction of the municipality residents and professional especially because the tourist season continues.

    KTG understands that the unaccompanied minors belong to the group of 400 refugee children that were trasnferred to the mainland right after the fires in the Moria hotspot mid-September.

    It is not the first time and will probably not be the last one that local communities on the mainland oppose government’s actions regarding the settlement of refugees, whether children, families or adults.

    https://www.keeptalkinggreece.com/2020/09/23/kamena-vourla-refugee-children-protests-local-community

    #Grèce #asile #migrations #réfugiés #anti-réfugiés #protestation

    –---

    Ajouté à la métaliste sur migrations et tourisme :
    https://seenthis.net/messages/770799

  • No Name Kitchen (https://www.facebook.com/NoNameKitchenBelgrade/posts/1035509443514006) is reporting on a refugee protest against the Slovenian government and police that began on Wednesday within the Detention Center for Foreigners in #Postojna. Dozens of men are currently located there, men who have previously spent months in Velika Kladuša and have suffered police violence and denials of their right to seek asylum. Now in Slovenia, they are detained in an abandoned industrial building in very bad conditions, while the Slovenian police is rejecting their asylum claims and pushing them back in Croatia, violating their human rights and proclaiming them “economic migrants”. Last week we reported on the ruling of the Slovenian Administrative court thematizing the right to seek asylum, for a more detailed analysis of the case in question read the article in Balkan Insight.

    –-> message reçu via la mailing-list Inicijativa Dobrodosli, mail du 06.08.2020

    –---

    Texte du post sur FB:

    These images are sent to us showing an ongoing protest within the Detention Center for Foreigners in Postojna, Slovenia and they ask everybody to spread the information.
    These men, many of whom have spent months in #Velika_Kladusa (the city where No Name Kitchen works), in terrible conditions and suffering #violence from #police in every attempt to get to the European Union to seek asylum (and after a long journey that sometimes last year), have arrived to Slovenia only to face more threats of push-backs and arbitrary selection processes.
    They are protesting the news that they will be returned to Croatia in the next days and asked for our help to share this news
    It should be understood that this situation is situated in the midst of a broader reorientation of Slovenia’s push-back processes to Croatia. Increasingly, in the last weeks we have heard of people being taken out of state-run centers and returned to Croatia whereupon they are pushed back to Bosnia. Once again, let’s remember that these processes are illegal according to European legislation. In the video, people clearly shout that they want asylum to show clearly that they are asking for their protection demand to be processed, as it shoud be done by law.
    Our friends and colleagues at Infokolpa
    - based in Slovenia - are working to put together more detailed information about these cases to be shared within the next days. They remind us that for those who succeed in crossing the Schengen border, people find themselves in facilities that are comparable if not worse than camps like #Miral (paid by EU money) in Bosnia.
    Remember that if these people return to Bosnia, they will be locked up there again for who knows how long, and with the possibility of suffering strong violence and robbery every time they decide to try again to reach the European Union to search the asylum that they are asking for now, and that is being denied to them.

    #push-back #push-backs #refoulements #asile #migrations #réfugiés #frontière_sud-alpine #Alpes #Slovénie #Croatie #frontières #protestation #résistance #Bosnie #Balkans #route_des_Balkans

    ping @isskein

  • Crispations entre la #Tunisie et l’#Italie sur la question migratoire

    La reprise des flux de départs de migrants tunisiens irréguliers vers la péninsule italienne provoque un regain de #tensions entre Tunis et Rome.

    La relation se crispe à nouveau entre la Tunisie et l’Italie sur le dossier migratoire. Plus de 4 000 Tunisiens ont atteint les côtes italiennes durant le mois de juillet, bien au-delà du précédent pic d’arrivées qui avait culminé à 2 700 en octobre 2017. Alarmé, Rome a dépêché à Tunis le 27 juillet sa ministre de l’intérieur, Luciana Lamorgese. Le 30 juillet, l’ambassadeur tunisien à Rome était convoqué. Le lendemain, Luigi Di Maio, ministre des affaires étrangères, faisait monter la pression d’un cran en brandissant des menaces. Sans réponse tunisienne adaptée, a-t-il mis en garde, l’aide italienne pourrait être suspendue, évoquant une première enveloppe de 6,5 millions d’euros.

    Une telle poussée de fièvre italo-tunisienne sur le dossier migratoire n’est pas inédite. En juin 2018, l’ambassadeur italien à Tunis avait été convoqué par le ministère des affaires étrangères à la suite de propos désobligeants de Matteo Salvini, à l’époque vice premier ministre et ministre de l’intérieur, dénonçant l’« envoi » par la Tunisie de « repris de justice » en Italie.

    Face au regain de tension, Kais Saïed, le chef de l’Etat tunisien, a tenté d’apaiser les esprits. Il s’est rendu dimanche 2 août à Sfax (centre) et à Mahdia, deux principaux points de départ à 140 km vers l’île de Lampedusa. Au programme : passage en revue des garde-côtes, visite de trois escadrilles offertes par l’Italie. Entouré d’uniformes, le président tunisien a cherché à rassurer les pays voisins en mettant en scène un Etat veillant sur ses frontières.

    Eliminer les motifs de départs

    Il a aussi adressé un message d’une autre nature. Dans un modeste bureau de la garde nationale maritime, il a en effet évoqué la responsabilité « collective » des deux côtés de la Méditerranée, imputant le phénomène migratoire – entre autres raisons – à « l’inégale répartition des richesses dans le monde ». « Au lieu d’investir davantage dans les forces côtières pour éradiquer ce fléau, a-t-il précisé, il faut éliminer les motifs originels qui poussent ces candidats à se jeter à la mer ». Il a ajouté que la Tunisie portait sa part de #responsabilité. « La question est essentiellement tuniso-tunisienne » car le pays a « échoué à résoudre les problèmes économiques », a-t-il expliqué. Les projets sont nombreux mais ils sont, à ses yeux, entravés par « les blocages politiques et administratifs ».

    De telles pesanteurs n’ont guère été arrangées par la crise politique dans laquelle la Tunisie est plongée depuis des semaines. Le gouvernement d’Elyes Fakhfakh a dû démissionner fin juillet à peine cinq mois après sa prise de fonction. Le parti islamoconservateur Ennahda, dominant au sein de la coalition gouvernementale, a tiré profit d’accusations de « conflit d’intérêts » visant M. Fakhfakh pour le pousser vers la sortie. Son ministre de l’intérieur, Hichem Mechichi, a été choisi par le chef de l’Etat pour constituer le prochain gouvernement.

    Dans ces conditions, le soupçon que les autorités tunisiennes auraient pu sciemment fermer les yeux sur la nouvelle vague de départs n’est guère pris au sérieux par certains observateurs. « Ce n’est absolument pas le cas », assure Romdhane Ben Amor, le chargé de la communication du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), une des organisations les plus dynamiques de la société civile tunisienne. « En juillet dernier, il y a eu près de 250 interceptions de la garde maritime, précise M. Ben Amor. C’est un record aussi. Les sécuritaires sont épuisés. »

    « Plus il y a de départs de passeurs et de migrants, moins il y a de risque de se faire intercepter, ajoute-t-il. C’est une logique, non une stratégie coordonnée. » Depuis la récente acquisition de trois vedettes et de radars par les autorités tunisiennes, les passeurs se sont adaptés. Les petits bateaux en Plexiglas et en bois ont remplacé les bateaux usuels d’une dizaine de mètres – de type chalutiers – chargés d’une centaine de personnes à bord, aisément détectables.
    « Expression d’une colère »

    « L’immigration irrégulière est un mouvement de #protestation et l’expression d’une #colère », analyse M. Ben Amor. La pression psychologique due à la crise politique et l’incertitude économique, notamment avec − 7 % de croissance attendue pour 2020, ont sûrement pesé dans ces décisions de départ. « Ce n’est pas nécessairement le manque de ressources mais plutôt le souhait d’amélioration de qualité de vie » qui motive les candidats à la traversée. Autre facteur de poids : le beau temps que connaît actuellement la Méditerranée.

    Le discours de Kais Saïed suscite toutefois les réserves de M. Ben Amor, qui qualifie de « formelles » ses considérations humanitaires. En fait, le président « s’adresse aux Européens et non aux Tunisiens », relève le porte-parole du FTDES. Et cette volonté de rassurer les Européens le place dans une position en décalage avec les « élans de souverainisme » appelant à une relation « d’égal à égal avec l’Union européenne [UE] » qui avaient marqué sa campagne électorale de l’automne 2019, note M. Ben Amor. La Tunisie sera-t-elle en mesure de résister à la pression croissante de l’UE en matière de réadmissions de ses ressortissants en situation irrégulière ? « Les flux illégaux doivent cesser et nous comptons sur la coopération des autorités tunisiennes, y compris en matière de retour », a récemment enjoint Oliver Varhelyi, le commissaire européen au voisinage et à l’élargissement.

    « L’UE clame qu’elle soutient la démocratie tunisienne, en réalité, elle l’étouffe », dénonce M. Ben Amor. L’économie est le point faible de la Tunisie, « pourtant elle veut imposer des traités injustes et se limiter à l’immigration régulière ». Et pour cause, « ça ne sert que ses intérêts de drainer les ingénieurs et les médecins tunisiens ». Selon lui, la Tunisie est aussi victime de la détérioration de la situation en Libye où les pays européens sont des acteurs du conflit.

    Pour peser encore plus dans le rapport de forces, l’Italie a décidé d’affréter un ferry pour mettre en quarantaine quelque 700 migrants par peur du Covid-19 dont la Tunisie a été largement épargnée. Selon M. Ben Amor, ce bateau pourrait se transformer en prison et prendre le large à n’importe quel moment pour une expulsion en masse.

    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/08/08/crispations-entre-la-tunisie-et-l-italie-sur-la-question-migratoire_6048468_
    #migrations #migrants_tunisiens #statistiques #chiffres

    ping @_kg_

    • Migration clandestine - Deux ministres italiens et deux commissaires européens à Tunis, ce lundi : tiendront-ils leurs engagements

      Inédit dans les relations de la Tunisie avec l’Italie et l’Europe. Une délégation conjointe composée des ministres italiens des Affaires étrangères et de la coopération internationale et de l’Intérieur et des commissaires européens à l’Élargissement et à la Politique européenne de voisinage aux Affaires intérieures, et de proches collaborateurs, est attendue lundi matin. A l’ordre du jour : la lutte contre la migration clandestine à partir des rivages tunisiens vers l’Italie.

      L’esprit : exprimer une appréciation des efforts récents déployés par le président Kais Saïed et réitérer la mise en œuvre imminente des engagements financiers pris tant par l’Italie que l’Europe en faveur de la Tunisie.
      Le concept : transformer la crise actuelle en opportunité effective de collaboration étroite.
      Le levier : entrainer l’Union européenne en soutien aux actions entreprises par l’Italie.

      Cette importante visite intervient moins de trois semaines seulement, après celle effectuée à Tunis par la ministre italienne de l’Intérieur, Luciana Lamorgese. Reçue par le président Kais Saïed, et son homologue tunisien, Hichem Mechichi, elle était porteuse d’un signal d’alerte. Quelques jours seulement après, le président du Conseil des ministres, Giuseppe Conté avait adressé une lettre dans le même sens « en toute courtoisie », au président de la République.

      Au programme, ce lundi, des entretiens de haut niveau à Carthage, suivis d’une séance de travail avec les ministres tunisiens de l’Intérieur et des Affaires étrangères par intérim.
      Un timing sous haute pression

      Pourquoi en ce moment précis alors que le nouveau gouvernement n’est pas encore investi et entré en fonction ? C’est sans doute la forte pression interne que subit le gouvernement italien et la sensibilité de la question pour l’Europe.

      La composition de la délégation conjointe est significative. Le ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Luigi Di Mayo, sera accompagné par son chef de cabinet, Secchi (ancien ambassadeur à Pékin) et de la secrétaire générale du ministère, Elisabetta Belloni, véritable numéro 2. De son côté, la ministre de l’Intérieur, Luciana Lamorgese, fera venir avec elle, le Chef de la Police, Franco Gabrielli, et son conseiller diplomatique, Triticco.

      Olivér Várhelyi (Hongrois), Commissaire européen à l’Élargissement et à la Politique européenne de voisinage et Ylva Johansson (Suédoise) Commissaire européenne aux Affaires intérieures, marqueront l’importance au plus haut de l’UE.
      Des décaissements urgents à obtenir d’urgence

      Les engagements sont substantiels. L’Italie avait déjà signé un accord de coopération avec la Tunisie, lors de la visite à Rome du Président Béji Caïd Essebsi, en février 2017, notamment d’un montant de 30 millions d’euros sur les trois années 2020 – 2021 et 2022. Un montant initial de 11 millions d’euros serait mobilisable dès le début de cette année, sans aucun décaissement intervenu. Aussi, une enveloppe de 3,5 millions d’euros devait être mobilisée pour l’acquisition de nouveaux équipements et la maintenance des vedettes déjà livrées. Les appels d’offres lancés par la Tunisie à cet effet, ayant été déclarés infructueux, il s’agit de les relancer de suite. Pour sa part, l’Union européenne avait annoncé un don de 600 millions d’euros en appui à la Tunisie.

      Il appartient donc au gouvernement tunisien d’accélérer au plus vite les décaissements. La balle est donc dans les services concernés et la diplomatie pour s’y mettre activement. Bien que notre ambassade à Bruxelles attend son nouveau titulaire.
      Reprise des rapatriements

      Actuellement, les flux de migration clandestine, qui ont culminé fin juillet dernier (Plus de 5700 migrants) et plus de 6300 à mi-août), semblent se ralentir. En raison de l’encombrement des prisons italiennes et des protocoles sanitaires, deux navires ont été affrétés au large de la Sicile, pour y maintenir des contingents de migrants étrangers de diverses nationalités dont 40% de ressortissant Tunisiens. En considération des aspects humanitaires, leur gestion a été confiée à la Croix rouge italienne et non à la police. Aussi, le rythme des rapatriements vers la Tunisie a été intensifié, portant depuis les semaines dernières à deux vols hebdomadaires de 40 personnes chacun, soit 80 au total, en moyenne.
      Les mesures énergiques de Kais Saïed

      Édifié par la démarche italienne, le président Kais Saïed avait donné des instructions très fermes aux ministres de l’Intérieur et de la Défense nationale, pour intensifier la traque des organisateurs des traversées clandestines, le démantèlement des réseaux de passeurs et la surveillance vigoureuse en mer. Plus encore, bravant la trêve de l’Aïd, il s’était rendu lui-même le dimanche 2 août aux ports de Sfax et de Mahdia, dénoncer ce drame humanitaire et exhorter les forces sécuritaires et armées à redoubler de vigilance. L’Italie pouvait-elle s’attendre à un signal plus fort ? « C’est très apprécié, déclare à Leaders, une source romaine. Maintenant, nous devons aller plus loin en apportant tout notre soutien aux autorités tunisiennes. »

      C’est dans cet esprit que s’inscrit la délégation italo-européenne dépêchée d’urgence ce lundi à Tunis. L’Italie et l’Europe doivent tenir leurs engagements. Et à la Tunisie d’urger les décaissements promis, bien que les montants restent insuffisants face à l’ampleur de ce fléau, et aux besoins en développement.

      https://www.leaders.com.tn/article/30433-migration-clandestine-deux-ministres-italiens-et-deux-commissaires

  • Mobilisations policières

    La police est un instrument central de l’État face aux #contestations_sociales et les modes de #répression qu’elle déploie relèvent depuis longtemps de la sociologie des mouvements sociaux (Combes et Fillieule, 2011). L’étude de ce que l’on appelle en #France le « #maintien_de_l'ordre » est un domaine particulier de la #sociologie_de_la_police ou des #mouvements_sociaux, de même que les recherches sur le #protest_policing ou le #public_order_policing, qui réunissent des sociologues des mobilisations et des sociologues de la police ou des institutions pénales. En France, la répression de la #protestation a pris ces dernières années un tour sur lequel bien des observateurs se sont exprimés, qu’il s’agisse de journalistes ou de chercheurs en sciences sociales ­ l’essentiel consistant bien sûr à comprendre la #brutalisation des #forces_de_l'ordre à l’égard de la #contestation_de_rue.
    Or, depuis les mobilisations du printemps 2016, les policiers français n’ont pas seulement été acteurs des mouvements sociaux par le biais de l’action qu’ils exerçaient sur eux. En tant que profession particulière, en tant qu’#agents_publics, ils ont remarquablement su jouer de l’articulation entre leur rôle instrumental, leur rôle répressif d’un côté et la défense de leurs intérêts propres. Passé le printemps 2016, on a vu les organisations professionnelles de la police concurrencées par des protestations de rue menées par des « #policiers_en_colère » contestant à la fois l’institution policière et le pouvoir syndical des leurs (Guénot, 2019)…

    https://www.cairn.info/revue-societes-contemporaines-2019-4-page-47.htm
    #police

    ping @davduf

  • AYS Daily Digest 29/04/2020

    Moria Residents Protest Conditions in Camp
    Early Wednesday morning, a group of Moria residents protested in front of the gates of the camp. The protest is part of a series of weekly demonstrations against the conditions in the camps, which have always been unsanitary but now become even more potentially deadly in the face of the global coronavirus pandemic. The organizers and participants are international — last week the demonstration was made up mostly of Afghan residents, while this week it was mostly residents from Africa who turned out.

    People are protesting against unsanitary conditions in the camp and overcrowding that could easily be solved if the rest of the European Union did its duty and accepted asylum seekers.

    The Greek government is claiming that 400 asylum seekers will be relocated from Moria to the mainland next Sunday, at a ceremony that will even be attended by Notis Mitarakis, the Minister for Asylum and Immigration. Residents and media are not trusting this announcement, because last weekend a different planned transport for 1500 people was cancelled. Even if several hundred “lucky” people are allowed to leave Moria, the camp will still be thousands over capacity and the conditions for those who remain will still be terrible.
    Instead of improving conditions in the camps or addressing the concerns of residents when they rightfully pointed out how deadly an outbreak would be, Mitarakis said on Wednesday that there are no cases so far in island hotspots and implied that the government’s response should be praised because … they carry out daily checks. Never mind that most residents of island camps don’t have access to running water, basic hygienic supplies, or enough space to social distance properly! 130 people who were detained on beach camps in the North of Lesvos and were finally transferred to Moria recently don’t even have any kind of shelter within the camp. In an interview with Mission Lifeline, a mother stuck in Moria talks about the dangerous, unhygienic conditions her and her children are forced to live in.
    There are many examples of International organizations and NGOs are trying to help, such as by donating medical equipment to the hospital on Lesvos, but it is not enough.

    Even if the Greek government is ignoring the protests of people in Moria, we must not! Something must be done to fix the situation in island camps.

    Government Uses COVID-19 As an Excuse to Deport, Another Crack Down on People on the Move
    Following yesterday’s report by AYS of a potential illegal pushback from Diavata camp, Greek news broke the story that another group of 30 people “disappeared” from Samos. Witnesses from the village of Drakakia saw a group of people land on the island’s shore. The group later came in the village and as is customary, asked residents to notify the police. A vehicle arrived to pick them up but their arrival was never registered and the police are denying the incident occurred.

    Aegean Boat Report published video footage of another incident where a boat was captured by the Turkish Coast Guard. However, the Greek Coast Guard was at the ready to push back the boat if it crossed into Greek waters, showing that despite the pandemic, the government is continuing its illegal border violence campaign. Either people are pushed back in the sea and left to drown or if they are able to reach land, they are pushed back without being registered or allowed to apply for asylum.
    In the same statement where he talked about coronavirus, Minister Mitarakis claimed that there have been no arrivals in April. This is clearly untrue — people are still arriving in Greece, the Greek government is just pushing them back, breaking international law by refusing to register them, and lying to the media.
    Journalists, NGOs, and people on the move have already exposed the Greek government’s illegal pushbacks, which are often done in unsafe liferafts that have a high risk of capsizing at sea. To deport people during a pandemic, when international travel is mostly banned and most countries have stopped repatriations, is even more dangerous and immoral.
    In addition to illegal deportations, the Greek government is using emergency coronavirus response measures as an excuse to target the most vulnerable, including people on the move. Mitarakis said the government might deny asylum to people found violating coronavirus emergency measures. While a Greek citizen flouting government regulations will only have to pay a fine, a non-citizen could lose their entire future and be deported to an unsafe country for the same violation. It’s also much harder for asylum seekers living in crowded camps to follow government regulations about social distancing in the first place. In addition to penalties being harsher for people on the move than for Greeks, police are targeting the most vulnerable with tickets and fines. 81 homeless asylum seekers in Thessaloniki reported being fined for leaving their home — which they don’t even have. The police specifically target the homeless by waiting outside a camp people use to shower and distributing tickets. If the government actually cared about stopping the spread, they would find homes or at least temporary housing for these people. The only outcome of their current actions is abuse of power.

    SLOVENIA
    Slovenia To Accept Unaccompanied Minors
    Slovenia has finally agreed to step up and accept unaccompanied minors from Greece — but they will only accept four children. They also said that the children must be younger than ten — because eleven-year-olds are dangerous and do not deserve a safe home. The children are expected to arrive at the end of May.
    While Slovenia is a small country, to accept less than five children and to publicize that fact is absurd. Luxembourg, which has about a quarter of Slovenia’s population, has taken three times as many children (which is still low, considering the thousands that are held in Greek camps).

    https://medium.com/are-you-syrious/protests-in-moria-camp-again-12638f897e6f

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Grèce #Moria #Lesbos #Protestation #Manifestation #Transfert #Camp #Diavata #Samos #Drakakia #Slovénie #Mineursnonaccompagnés

  • AYS Daily Digest 22/04/20

    GREECE

    *About 300 people took to the streets of Moria on Wednesday to protest for their safety

    *Human Rights Watch published a detailed report on how Greece is not ready to handle COVID-19 in refugee camps.
    You can read the full report here.
    “Ultimately Greece, with the support of EU institutions and countries, should end its inhumane containment policy and facilitate the transfer of asylum seekers from the Aegean islands on a regular basis and provide them with fair and efficient asylum procedures.
    ‘Covid-19 exposes that the lack of EU solidarity on addressing the congestion in the Greek islands has not only made the situation worse but is now putting thousands of lives at risk,’ Wille said. ‘The Greek government and the EU should show they can win this race against the clock while addressing in a humane way the massive overcrowding that has been a problem for years.’”
    HRW also interviewed a pharmacist, who’s lived in Moria the past five months. See a video here of their interview with him while he explains the efforts to protect and educate people in the camp about the virus.

    SERBIA

    In an update from NoName Kitchen:
    “Upon the arrival of the coronavirus, the government limited the movement of migrants and left the detention of those who lived outside the official camps to the police and the military. Since then, no one can leave and there are members of the army guarding the perimeter of each property. Meanwhile, the police are stopping foreigners on the streets of Belgrade on suspicion that they are migrants based on their faces, skin colour, clothing… and asking where they come from and where they are staying.
    Good news in this scenario is that there were no registered cases of Covid-19 contagion in any of the camps. Further good news is that at least 35 young people who tried The Game in recent days were able to cross the border and are healthy and safe in different European countries. In contrast, we heard from three people who were unable to do so and suffered pushbacks to Bosnia by the Croatian police.
    Seven weeks after the arrival of the virus, the number of infected people is growing by about 400 cases daily average, much higher than registered during March. Serbia has become the country with the most cases on the entire Balkan route, second only to Romania in the region.”

    https://medium.com/are-you-syrious/ays-daily-digest-22-04-20-300-people-protest-in-moria-for-safety-against-cov

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Grèce #Serbie #Camp #Lesbos #Moria #Protestation

  • #Incendies dans les #camps_de_réfugiés (ou autres lieux d’hébergement de demandeurs d’asile et réfugiés) en #Grèce. Tentative de #métaliste, non exhaustive...

    Les incendies sont rassemblés ici en ordre chronologique, mais attention à faire la distinction entre ceux qui ont lieu :
    – par accident
    – comme geste de #protestation de la part des réfugiés entassés dans ces camps surpeuplés et insalubres
    – par main de l’#extrême_droite

    #réfugiés #asile #migrations #feu #incendie #anti-réfugiés #racisme #xénophobie #révolte #résistance

    –-> + un incendie qui a eu lieu en décembre 2020 en #Bosnie (#route_des_Balkans / #Balkans)

    ping @isskein

  • Ι. Γιόχανσον : Δεν είναι δυνατόν να ανασταλούν οι διαδικασίες ασύλου

    Την επανεκκίνηση των διαδικασιών ασύλου στην Ελλάδα ζήτησε η Επίτροπος Μετανάστευσης Ίλβα Γιόχανσον. Μιλώντας στο Euronews, η Επίτροπος επισήμανε ότι έθεσε το ζήτημα και στον Έλληνα πρωθυπουργό Κυριακο Μητσοτάκη.

    « Δεν είναι δυνατόν να ανασταλούν οι διαδικασίες ασύλου. Όλοι οι μετανάστες που φθάνουν θα πρέπει να έχουν δικαίωμα ασύλου. Μπορώ να καταλάβω ότι εάν υπάρξει μια ιδιαίτερη ένταση, μπορεί να υπάρξουν κάποιες ημέρες ή εβδομάδες για να δεχθούν οι αρχές την αίτηση ασύλου. Ημουν στην Ελλάδα την περασμένη εβδομάδα και συναντήθηκα τόσο με τον πρωθυπουργό όσο και με τον αρμόδιο υπουργό και το κατέστησα σαφές : είναι ένα θεμελιώδες δικαίωμα να ζητήσει κανείς άσυλο και να αξιολογηθεί το αίτημά του », τόνισε η Επίτροπος Μετανάστευσης.

    Την ίδια στιγμή, προχωράει η πρωτοβουλία της Κομισιόν για μετεγκατάσταση ανηλίκων από την Ελλάδα στην υπόλοιπη Ευρώπη. Σύμφωνα με την Επίτροπο, η μετεγκατάσταση θα γίνει ακόμη και εν καιρώ κορονοϊού, αφού ληφθούν ωστόσο όλα τα απαραίτητα μέτρα.

    « Υπήρξε μια πολύ θετική απάντηση από πολλά κράτη-μέλη να προχωρήσουν στην μετεγκατάσταση ασυνόδευτων ανηλίκων από την Ελλάδα, ειδικά από τις υπερπλήρεις δομές στα νησιά. Εργαζόμαστε σκληρά με τα κράτη-μέλη, τις ελληνικές Αρχές και τις αρμόδιες υπηρεσίες και οργανώσεις της ΕΕ και προσπαθούμε να το κάνουμε αυτό, παρόλο που ενδέχεται να υπάρξουν πρόσθετα μέτρα που πρέπει να ληφθούν για την αντιμετώπιση του κορονοϊού, ώστε τα επιλεγμένα άτομα να μην είναι θετικά για να μην μεταδώσουν τον ιό. Αυτό που περιμένουμε τώρα είναι οι ελληνικές αρχές να κάνουν εκτίμηση της ηλικίας των επιλεγμένων, ώστε να είναι βέβαιο ότι είναι παιδιά που πρόκειται να μετεγκατασταθούν », τόνισε η Επίτροπος Ίλβα Γιόχανσον.

    Προς το παρόν, πάντως, το επείγον ζήτημα είναι να θωρακιστούν οι μετανάστες και οι πρόσφυγες αλλά και οι κάτοικοι των νησιών από τον κορονοϊό.
    Έκκληση από 21 ΜΚΟ να μετακινηθούν αιτούντες άσυλο από τα νησιά

    Έκκληση προς την κυβέρνηση να μετακινήσει τους αιτούντες άσυλο και τους μετανάστες άμεσα από τα Κέντρα Υποδοχής και Ταυτοποίησης στα νησιά σε ασφαλή τοποθεσία, ώστε να αποφευχθεί μία κρίση δημόσιας υγείας εν μέσω πανδημίας κορονοϊού, απευθύνουν σήμερα 21 ανθρωπιστικές οργανώσεις με κοινή τους ανακοίνωση.

    Όπως σημειώνουν, χιλιάδες άτομα, συμπεριλαμβανομένων ηλικιωμένων, πασχόντων από χρόνιες παθήσεις, παιδιών, εγκύων, νέων μητέρων και ατόμων με αναπηρία, « είναι παγιδευμένα υπό άθλιες συνθήκες επικίνδυνου συνωστισμού στα νησιά εν μέσω πανδημίας ».

    Την ίδια ώρα υπενθυμίζουν ότι οι διαμένοντες στις εγκαταστάσεις έρχονται αντιμέτωποι με « εξαιρετικά περιορισμένη πρόσβαση σε τρεχούμενο νερό, τουαλέτες και ντουζιέρες, καθώς και πολύωρη αναμονή σε ουρές για τη διανομή τροφίμων και ανεπάρκεια ιατρικού και νοσηλευτικού προσωπικού », συνθήκες που « καθιστούν αδύνατη τη συμμόρφωση με τις κατευθυντήριες οδηγίες για την προστασία από τον κορονοϊό, θέτοντας τους ανθρώπους σε σημαντικά αυξημένο κίνδυνο εν όψει της αυξανόμενης απειλής ευρείας μετάδοσης του COVID-19 ».

    Οι οργανώσεις ζητούν από την κυβέρνηση να υιοθετήσει μέτρα για να παρεμποδίσει την εξάπλωση και να ετοιμάσει ένα σχέδιο ανταπόκρισης προς άμεση εφαρμογή μόλις ανιχνευτεί το πρώτο κρούσμα σε κέντρο υποδοχής. Μεταξύ άλλων ζητούν να μετακινηθούν τα άτομα εκτός κέντρων υποδοχής σε κατάλληλα κέντρα μικρότερης κλίμακας στην ηπειρωτική χώρα, όπως ξενοδοχεία και διαμερίσματα, λαμβάνοντας όλες τις απαραίτητες προφυλάξεις για την ασφαλή μετακίνηση, με προτεραιότητα στους ηλικιωμένους, σε άτομα με χρόνιες ασθένειες και με σοβαρές υποκείμενες παθήσεις, άτομα με αναπηρία, εγκύους, νέες μητέρες και τα παιδιά τους και παιδιά, συμπεριλαμβανομένων των ασυνόδευτων.

    Επίσης, να υιοθετηθούν ειδικά μέτρα για την εγγύηση της καθολικής και δωρεάν απρόσκοπτης πρόσβασης στο δημόσιο σύστημα υγείας για αιτούντες άσυλο, πρόσφυγες και μετανάστες χωρίς διακρίσεις, συμπεριλαμβανομένων των ελέγχων και της θεραπείας για τον COVID-19, και να λάβουν οι αιτούντες άσυλο χωρίς καθυστέρηση τον Προσωρινό Αριθμό Ασφάλισης και Υγειονομικής Περίθαλψης Αλλοδαπού (ΠΑΑΥΠΑ), όπως ορίζεται από τη σχετική κοινή υπουργική απόφαση. Τέλος, να παρασχεθούν στα κέντρα υποδοχής επαρκή προϊόντα προσωπικής καθαριότητας και υγιεινής, να διασφαλιστεί το τρεχούμενο νερό προκειμένου οι διαμένοντες να είναι σε θέση να ακολουθούν τις κατευθυντήριες οδηγίες του ΕΟΔΥ και του Παγκόσμιου Οργανισμού Υγείας αναφορικά με την προστασία από τον ιό, και να διασφαλιστεί η τακτική απολύμανση στους κοινόχρηστους χώρους.

    Την ανακοίνωση συνυπογράφουν οι οργανώσεις : Action Aid Hellas, Διεθνής Αμνηστία, ΑΡΣΙΣ, Defence for Children International, ELIX, Ελληνικό Φόρουμ Προσφύγων, Help Refugees, HIAS Ελλάδος, HumanRights360, Human Rights Watch, International Rescue Committee, JRS Ελλάδας, Legal Centre Lesvos, Γιατροί του Κόσμου Ελλάδας, Δίκτυο για τα Δικαιώματα του Παιδιού, Praksis, Refugee Legal Support, Refugee Rights Europe, Refugee Support Aegean, Solidarity Now και Terre des hommes Hellas.

    https://gr.euronews.com/2020/03/24/ilva-johanson-den-einai-dynaton-na-anastaloun-oi-diadikasies-asyloy

    –-> commentaire de Vicky Skoumbi, reçu via la mailing-list Migreurop, le 25.03.2020 :

    Il n’est pas possible de suspendre les procédures d’asile, a déclaré sur Euronews Mme Ylva Johansson, Commissaire à l’Immigration. Elle a demandé au gouvernement grec la réouverture de procédures selon les règles internationales.

    La commissaire de l’Immigration a souligné que : « Il n’est possible de suspendre les procédures d’asile. Tous les migrants qui arrivent doivent avoir accès à la procédure. Je peux comprendre que dans une situation de tension particulière, il peut y avoir quelques jours ou quelques semaines de retard pour que les autorités enregistrent la demande d’asile. J’ai été en Grèce la semaine dernière et j’ai rencontré tant le PM que le Ministre compétent, et je leur ai dit clairement que c’est un droit fondamental de demander l’asile et d’avoir sa demande être examiné selon les règles »

    #suspension #procédure_d'asile #migrations #asile #réfugiés #Grèce #coronavirus #covid-19

    ping @thomas_lacroix

    • Grèce : recours en justice contre la suspension de la procédure d’octroi d’asile

      Le conseil grec des réfugiés (GCR), ONG grecque de défense du droit d’asile, a annoncé mardi avoir formulé un recours devant le Conseil d’Etat contre une ordonnance de l’exécutif qui en suspend temporairement la procédure.

      Le conseil grec des réfugiés (GCR), ONG grecque de défense du droit d’asile, a annoncé mardi avoir formulé un recours devant le Conseil d’Etat contre une ordonnance de l’exécutif qui en suspend temporairement la procédure.

      Adoptée le 1er mars, à effet immédiat et valable un mois, cette ordnnance, qui permet aussi le refoulement des demandeurs d’asile, a été la réponse d’Athènes à la décision d’Ankara d’ouvrir fin février les frontières aux migrants qui souhaitaient passer en Europe.

      De violents incidents avaient alors eu lieu à Kastanies, l’un des deux postes frontaliers grecs avec la Turquie, où des milliers de demandeurs d’asile avaient alors afflué à destination de l’Europe.

      Le recours du GCR a été déposé lundi pour le compte de demandeurs d’asile que cette ONG assiste dans leurs démarches.

      « Trois femmes qui accompagnent leurs enfants sont menacées d’expulsion immédiate vers Afghanistan ou la Turquie alors que leur vie, leur santé et leurs droits fondamentaux sont en danger », prévient dans u communiqué l’ONG, qui souligne que la suspension de l’octroi du droit d’asile « a été fortement critiquée par des organisations nationales et internationales, y compris la Commission nationale des droits de l’homme et l’Agence onusienne du Haut commissariat des réfugiés ».

      L’ONG rappelle que ce droit est prévu par « le droit international » et qu’« on ne peut pas le suspendre ».

      Elle exhorte la présidente de la République hellénique, Katerina Sakellaropoulou, à « annuler cet acte législatif illégal et le Parlement grec à ne pas le ratifier pour que la Grèce ne soit pas le premier pays après la Seconde guerre mondiale à violer le principe international du non refoulement ».

      De nombreux demandeurs d’asile entrés en Grèce après le 1er mars ont été arrêtés et transférés dans des camps fermés avant leur expulsion prévue en vertu de cette ordonnance malgré les critiques des ONG de défense des droits de l’homme, comme Amnesty International.

      https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/240320/grece-recours-en-justice-contre-la-suspension-de-la-procedure-d-octroi-d-a

    • Procédures pour le droit d’asile gelées

      « De quel crime se sont rendus coupables, ces gens pour être confinés dans cette situation inhumaine ? », s’est ému cette semaine le quotidien Efimerida Ton Syntakton (« Le journal des rédacteurs »), l’un des rares médias grecs à avoir dénoncé cet #enfermement qui ne respecte ni la convention de Genève, ni la Convention européenne des droits de l’homme. Qui s’en soucie ? Bruxelles se tait. Et le gouvernement grec du Premier ministre, Kyriákos Mitsotákis, a de toute façon gelé toutes les procédures de droit d’asile depuis le 1er mars, réagissant alors à la décision du président turc, Recep Tayyip Erdogan, d’ouvrir les frontières aux réfugiés et migrants qui se trouvaient en Turquie. La menace d’un afflux massif depuis la Turquie a permis à la Grèce de faire jouer une clause d’urgence, bloquant provisoirement le droit d’asile, tout en négligeant de consulter ses partenaires européens, comme le veut pourtant la règle.

      Et dans l’immédiat, la mise entre parenthèses du droit d’asile permet désormais de considérer de facto comme des migrants illégaux promis à la déportation, tous ceux qui ont accosté depuis mars sur les îles grecques. Avant même de quitter Lesbos, les 189 réfugiés transportés à Klidi avaient d’ailleurs été sommés de signer un document en grec. Sans savoir qu’ils acceptaient ainsi leur future déportation. Le coronavirus (et les mauvaises relations actuelles entre la Grèce et la Turquie) retarde dans l’immédiat ces rapatriements forcés. Mais le confinement dans un camp quasi militaire au nord de la Grèce risque de générer de nouvelles souffrances pour ces réfugiés jugés indésirables.

      https://seenthis.net/messages/825871#message834430

    • Europe must act to stop coronavirus outbreak in Lesbos, say MEPs

      NGOs have raised concerns over asylum procedures being frozen. According to the Commissioner for Home Affairs, processing applications must not be stopped.

      “People arriving at the borders still have the right to apply for asylum and cannot be sent away without their claim being assessed,” explains Professor Philippe De Bruycker, Institute for European Studies, Université Libre de Bruxelles. “This does not mean that nothing can be done regarding the protection of health: People requiring asylum maybe tested to see if they are sick or not, and if they are it can be applied measures such as quarantine, or even detention or restrictions of movement within the territory of the states.”

      Restrictions on travel and social distancing measures means delays in the asylum process are inevitable.

      “A lot of member states are making the decision that the interviews with asylum seekers should not take place right now because they would like to limit the social interaction,” says Commissioner Johansson. “So there will be delays in the processes of asylum, but I think that member states are taking measures to deal with the risk of the virus being spread.”

      MEPs have called for an “immediate European response” to avoid a humanitarian crisis spiralling into a public health crisis. NGOs warn there is little chance of not getting infected living in such conditions.

      https://www.euronews.com/2020/03/24/europe-must-act-to-stop-coronavirus-outbreak-in-lesbos-say-meps

    • Grèce : un nouveau projet de loi encore plus restrictif pour l’asile en cours d’élaboration

      Le quotidien grec Efimerida tôn syntaktôn (Journal des Rédacteurs) (https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/237741_etoimazoyn-nomoshedio-eytelismoy-tis-diadikasias-asyloy) révèle le nouveau projet du ministère de l’Immigration pour la procédure d’asile

      Un nouveau projet de loi est en cours d’élaboration avec des dispositions problématiques en termes de finalité, d’efficacité et de légalité.

      Ce projet de loi vient à peine cinq mois après la loi sur la protection internationale, dont les dispositions restrictives ont été dénoncées par plusieurs organisations.

      Le nouveau projet en élaboration comprend les dispositions suivantes, très problématiques du point de vue de leur opportunité, de leur applicabilité, mais surtout de leur conformité au droit européen, international et national :

      • la possibilité d’omettre l’entretien personnel, pierre angulaire de la procédure d’asile, s’il s’avère impossible de trouver un interprète dans la langue choisie par l’interviewé, dans le cas où celle-ci est différente de la langue officielle de son pays d’origine

      • L’aide juridique, lors de l’examen en deuxième instance de la demande d’asile sera fournie uniquement à la demande de l’intéressé dans les deux jours qui suivent la notification de la décision de première instance. La demande d’aide juridique ne sera pas satisfaite automatiquement, mais sera examinée par le président de la commission de recours et ne sera accordée que si celui-ci juge probable une issue favorable à l’intéressé de l’appel. L’absence d’assistance judiciaire ne constituera pas une raison valable pour un report du réexamen de la demande d’asile, à moins que la Commission de recours ne considère que cette absence puisse provoquer un préjudice irréparable au demandeur d’asile, et que l’appel ait de fortes chances d’aboutir à l’annulation de la décision en première instance.

      • si le demandeur d’asile a déjà séjourné dans un autre pays pendant plus que de deux mois, sans être menacé de poursuite individuelle pour des raisons de race, de religion, de nationalité, d’appartenance à un groupe social particulier ou de convictions politiques, alors ce pays est considéré comme offrant une protection adéquate et sa demande d’asile en Grèce est irrecevable

      • en cas de rejet en deuxième instance de la demande d’asile, le demandeur sera maintenu en centre de détention jusqu’à son expulsion ou jusqu’à ce que la procédure arrive à son terme, sans qu’il puisse être libéré, s’il dépose une demande d’annulation du rejet ou une demande de suspension de son expulsion.

      Ce nouveau projet réduit à moins que rien, voire annule des garanties de la procédure d’asile ; il est introduit quelques jours après l’expiration de la loi sans précédent qui suspendait le dépôt de nouvelles demandes d’asile pendant un mois et prévoyait l’expulsion immédiate vers les pays d’origine des nouveaux arrivants. Il s’agissait d’une suspension de la Convention de Genève, qui n’est pas prévue par celle-ci même en temps de guerre. Il faudrait ajouter que la fin de la période de suspension ne se traduit pas par une réouverture de la procédure car le service d’asile reste fermé jusqu’au 10 avril à cause de mesures de protection sanitaire. Et tout laisse croire que la fermeture du service, sera prolongée pour au moins un mois.

      Enfin, le projet de loi réduit de plus que de moitié le temps prévu pour l’examen et l’adoption d’une décision en appel, en introduisant de nouveaux délais impossible à tenir : un mois pour la décision en appel contre trois actuellement, vingt jours pour la procédure accélérée appliquée aux frontières contre 40 jours en vigueur aujourd’hui, dix jours pour l’audition de l’appel si l’intéressé est en détention.

      L’expulsion en application du décret de suspension de la procédure d’asile de deux femmes vulnérables d’origine afghane, a été stoppée par le Conseil d’État, qui a ordonné leur maintien dans le territoire. Le sort d’une troisième femme afghane sera décidée en séance plénière du Conseil d’Etat en septembre.

      Source (en grec)

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/237741_etoimazoyn-nomoshedio-eytelismoy-tis-diadikasias-asyloy

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiosyni/237450_stamatiste-tis-ameses-apelaseis

      –-> reçu de Vicky Skoumbi, via la mailing-list Migreurop, le 04.04.2020

    • GCR’s comments on the draft law amending asylum legislation

      Athens, 27 April 2020—The Greek Council for Refugees (GCR) expresses its deep concern over the new draft law that inter alia amends asylum legislation[1], which was submitted for public consultation amidst a public health crisis, at a time when the main concern is the protection of asylum seekers and the entire population from the risks and effects of the pandemic, and while concerns for asylum seekers who remain in overcrowded sites and/or in administrative detention in the midst of the pandemic are increasing.

      The Ministry’s of Migration and Asylum new draft law comes within less than 4 months since the entry into force (January 1, 2020) of L. 4636/2019 "On International Protection”, i.e. the law that entailed extensive changes of the Greek asylum law, which in itself is not an example of good law-making, and which in practice invalidates the invoked purpose of systematizing and codifying the relevant legislation (see explanatory memorandum law 4636/2019).

      In addition, despite the fact that L. 4636/2019 has been consistently and substantively criticized by all national and international bodies and civil society organisations, due its numerous problematic regulations having led to deregulating the Greek asylum system, weakening the safeguards of refugee protection in Greece and “placing people in need of international protection in danger”,[2] the proposed amendments do not, in any part, restore the extremely problematic provisions of L. 4636/2019.

      On the contrary, the introduced amendments are once more and in many respects contrary to the EU acquis in the field of asylum, and in this sense constitute a direct violation of EU law and of the Asylum and Return Directives, weakening basic guarantees for persons in need of protection, introducing additional procedural obstacles and reflecting, at the legislative level, the repeatedly stated intention to generalize detention and to increase returns, by preventing actual access to international protection. Accordingly, the draft law’s title “Improving Legislation on Migration, etc.” can only be considered as a euphemism.

      Amongst a set of extremely problematic provisions, the following are indicatively highlighted:

      The possibility for a non-competent Service (Regional Reception and Identification Services), which unlike the Asylum Service does not have the status of an independent Agency, to register requests for international protection, without even ensuring that this procedure can be completed by properly trained staff or compliance with the necessary guarantees for properly completing the procedure (Article 5 of the draft law)

      The deviation from the obligation to provide interpretation in a language that the applicant understands and the limitation of the obligation to conduct a personal interview with the applicant prior to a decision on a request for international protection (articles 7 & 11 of the draft law), in direct violation of the Procedures’ Directive (Directive 2013/32/ EU).

      The proposed amendments derogate from the minimum guarantees provided by the Procedures’ Directive, allowing for a personal interview to be conducted in the official language of the applicant’s country of origin “if it proves impossible to provide interpretation in the language of his/her choice" and for a decision to be issued without having previously conducted a personal interview, “if the applicant does not wish to conduct the interview in the official language of his/her country of origin", irrespective of whether the applicant is in fact able to understand this language. It is recalled that the competent Commissioner of the European Commission recently reiterated that “as far as interpretation is concerned, the Asylum Procedure Directive provides that communication takes place in the language preferred by the applicant, unless there is another language which the applicant understands and in which he/she can communicate in a clear and concise manner”,[3] while the Directive does not, under any circumstances, infer that the language understood by the applicant is the official language of their country of origin. Syrian Kurds, who constitute the largest minority in Syria and who largely do not speak/understand the official language of their state (Arabic), but only the Kurdish dialect kurmanji, are a typical such case. It is further noted that the cases under which a first instance asylum decision can be issued without conducting a personal interview are restrictively regulated under Article 14 of Directive 2013/32/EU. The proposed omission of the personal interview, under Article 11 of the draft law, does not constitute one of the cases provided in the Directive, nor is it left at the Member States’ discretion to foresee additional exceptions to the obligation to conduct a personal interview. In any case, the possibility of issuing a decision without conducting a personal interview with the applicant places asylum seekers at increased risk of return, in violation of the principle of non-refoulement.

      The obstruction of the right to legal aid and the right to effective remedies (article 9 of the draft law). As has been repeatedly documented, to date, the Greek authorities have yet to ensure real access to free legal aid at second instance, as is enshrined in EU law. On the contrary, in 2019 only 33% of asylum seekers who appealed a negative decision were able to benefit from free legal aid at second instance, and only 21% in 2018. [4] A fact that demonstrates “an administrative practice that is incompatible with EU law, and which to an extent is of a permanent and genera nature”. [5]

      However and instead of taking all necessary measures to ensure the right to free legal aid, the proposed amendment introduces an additional restriction on this right, requiring for applicants to submit, within a very short and exclusive period of two days, after the notification of their negative decision, an application for legal aid, which is granted by the President of the Appeals Committee “only if it is considered probable for the appeal to succeed.” In this case, and in order to provide legal assistance to the applicant, the appointed lawyer has the opportunity to submit a memorandum, which can exclusively include “belated (οψιφανείς and και οψιγενείς)” claims.

      Specifically, it is noted that a) The amendment reverses the rule and standard of proof set out in Article 20 (3) of Directive 2013/32/EU, which states that “Member States may provide that free legal assistance and representation not be granted where the applicant’s appeal is considered by a court or tribunal or other competent authority to have no tangible prospect of success", instead providing that legal assistance is restricted not in case where the appeal “has no tangible prospects of success”, but in case it is merely “presumed that the appeal has no prospects of success”.

      b) The amendment of article 9 of the draft law introduces an additional procedural obstacle to accessing legal aid and the right to an effective remedy, in what concerns the applicants, as well as added workload in what concerns the Appeals Committees. Applicants are required to submit a request in Greek (and for that matter, within a deadline of only two days from the moment the decision has been notified), following which the existence of the substantial preconditions for the provision of free legal aid shall be examined. Without the assistance of a lawyer, without specialized legal knowledge and without knowledge of the language, it is obvious that this request, in the oumost favorable event, will necessarily be limited to a standardised form, essentially depriving the applicant of the opportunity to develop the reasons his/her meeting, in the specific case, the substantial reasons for being granted legal aid.

      (c) In the proposed amendment it is stated that the request for legal aid is “examined by the President of the Committee, before which the appeal is pending” and “is granted only if the appeal is presumed likely to be successful”, whereas if the request is granted, the lawyer that represents the applicant, in the context of legal aid, can only "submit a memorandum on the appeal, with which they can make “belated and posterior (οψιφανείς and και οψιγενείς) claims”. Based on this, it appears as if the provision indicates that the request for legal aid is submitted after the appeal has already been lodged (as, otherwise, neither a determination of the appeal can take place, nor can the probability of success of an appeal that has yet to be lodged be examined). However, it is recalled that in accordance with Article 93 (c) L. 4636/2019, the appeal must inter alia cite the “specific reasons on which the appeal is based”, which in itself requires the drafting of a legal document in Greek, [6] unless the appeal is to be rejected as inadmissible; i.e. rejected without previously having examined the substance of the appeal. Consequently, even in the event that the request for free legal aid is ultimately granted, the content of the legal aid ends up being devoid of meaning, in violation of Article 20 (1) of Directive 2013/32/ EU, which provides that free legal assistance “shall include, at least, the preparation of the required procedural documents […]“. By contrast, in accordance with the introduced amendment, the lack of “specific reasons” in the initial appeal cannot be remedied by the appointed lawyer, nor is a possibility to develop any potential claims in the memorandum even provided, as currently provided by article 99 L. 4636/2019; instead, the lawyer can only make “belated (οψιφανείς και οψιγενείς) claims” that is new or subsequent arguments, under an obvious and actual fear that, even after granting free legal aid, the appeal can be rejected as inadmissible; i.e. without examining the merits of the applicant’s claims at second instance, practically depriving the applicant of actual access to an effective remedy, in violation of Directive 2013/33/EU and article 47 of the EU Charter of Fundamental Rights.

      The retroactive abolition of the possibility for the applicant to be referred for the issuance of a residence permit on humanitarian grounds, in case their application for international protection is rejected (Article 33). The possibility of referral for the issuance of a residence permit on humanitarian grounds is to this day an important safeguard and complements the Greek state’s obligations in view of its international commitments to protect individuals who, although not recognized as beneficiaries of international protection, fall under the non-refoulement principle (eg. unaccompanied minors, persons with special connection with the country - right to private or family life under Article 8 of the ECHR, serious health reasons) that prevent their removal. The abolition of the relevant provision contributes to creating a significant group of persons who cannot be removed from the country, yet whom being deprived fundamental rights, remain in a prolonged state of insecurity and peril.

      The generalization of the possibility to impose detention measures and the reduction of basic guarantees when imposing such a measure (articles 2, 21 and 52 of the draft law). The proposed amendments attempt a further strictening of legislation with respect to the imposition of detention measures, in violation of fundamental guarantees enshrined in EU law and international human rights law. Indicatively, article 2 proposes the abolition of the obligation to provide “full and thorough reasoning” when ordering the detention of asylum seekers. The provision of article 52 attempts to reverse the rule that administrative detention in view of return is applied, exclusively, as an exceptional measure, and only if the possibility of implementing alternatives to detention has been exhausted, while at the same time attempts to limit the control of legality. In view of CJEU case law, based on which the Return Directive foresees “a gradation of the measures to be taken in order to enforce the return decision, a gradation which goes from the measure which allows the person concerned the most liberty, namely granting a period for his voluntary departure, to measures which restrict that liberty the most, namely detention in a specialised facility",[7] the proposed provision is in check for compliance with the minimum standards of protection guaranteed by the EU.

      [1] “Improvements on the Legislation on Migration, amendments of provisions of laws 4636/2019 (A ’169), 4375/2016 (A’ 51), 4251/2014 (A ’80) and other provisions”.

      [2] See UNHCR, UNHCR urges Greece to strengthen safeguards in draft asylum law, 24 October 2019, available at: https://www.unhcr.org/gr/en/13170-unhcr-urges-greece-to-strengthen-safeguards-in-draft-asylum-law.html; GNCHR Observations [in Greek] on the Draft Law of the Ministry of Citizen Protection: “On International Protection: provisions on the recognition and status of third-country nationals or stateless persons as beneficiaries of international protection, on a single status for refugees or for persons entitled to subsidiary protection and on the content of the protection provided, unification of provisions on the reception of applicants for international protection, the procedure for granting and revoking the status of international protection, restructuring of judicial protection for asylum seekers and other provisions”, 24 October 2019, available at: http://www.nchr.gr/images/pdf/apofaseis/prosfuges_metanastes/Paratiriseis%20EEDA%20sto%20nomosxedio%20gia%20Asylo%2024.10.2019.pdf; GCR, GCR’s comments on the draft bill “On International Protection, 22 October 2019, available at: https://www.gcr.gr/media/k2/attachments/GCR_on_bill_about_International_Protection_en.pdf.

      [3] P-004017/2019, Commissioner Johansson’s reply on behalf of the European Commission, 5 February 2020, available at: https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/P-9-2019-004017-ASW_EL.pdf

      [4] AIDA Report on Greece, Update 2019, forthcoming and AIDA Report on Greece, Update 2018, March 2019, available at: https://www.asylumineurope.org/reports/country/greece.

      [5] See case C‑525/14, Commission v Czech Republic, EU C 2016 714, recital 14.

      [6] Indicatively, see GCR, GCR’s comments on the draft bill “On International Protection”, op. cit.

      [7] CJEU, El Dridi, C-61/11, recital 41.

      https://www.gcr.gr/en/news/press-releases-announcements/item/1434-gcr-s-comments-on-the-draft-law-amending-asylum-legislation

    • Asylum-seekers in Evros center protest asylum procedures delays

      Young asylum-seekers rioted on Tuesday morning in the Reception and Identification Center of #Fylakio in northern Evros. They set mattresses in the ward for unaccompanied minors on fire and it needed the intervention of the fire service extinguish the blaze.

      The riots started short before 10 o’ clock. Police forces rushed to the center to restore the order..

      Nobody was injured, yet significant material damage was reportedly caused.

      According to state broadcaster ERT TV, the protest was staged against the delays in asylum procedures and the extension of the lockdown in refugees centers until May 21.

      Local media report adds also the living conditions as one of the reasons for the protest.


      https://www.keeptalkinggreece.com/2020/05/12/evros-asylum-seekers-riot
      #résistance #protestation #Evros

    • Grèce : prison ferme pour deux demandeurs d’asile accusés de violences dans un camp

      Deux demandeurs d’asile afghans ont été condamnés jeudi 14 mai par la justice grecque à six ans et huit mois de prison ferme pour des violences commises lors d’une manifestation dans le camp de Fylakio, au nord du pays.

      Ils réclamaient l’accélération du traitement de leur demande d’asile, ils ont obtenu de la prison ferme.

      Deux demandeurs d’asile originaires d’Afghanistan, âgés de 22 et 23 ans, ont écopé jeudi en Grèce de peines de six ans et huit mois de prison pour violences, trouble à l’ordre public, possession et utilisation illégale d’armes.

      Mardi 12 mai, des migrants avaient exprimé leur mécontentement en mettant le feu à des matelas et en agressant des policiers présents dans le camp de Fylakio (https://www.infomigrants.net/fr/post/24711/grece-des-demandeurs-d-asile-manifestent-contre-la-lenteur-du-traiteme), à la frontière gréco-turque. Selon les forces de l’ordre appelées à la barre lors de l’audience de jeudi, plusieurs personnes les ont attaquées avec des tournevis, des lames métalliques et des haches.

      Vingt-six autres demandeurs d’asile, qui avaient également été interpellés par la police grecque lors de cette manifestation, seront jugés ultérieurement.

      La centaine de migrants, dont des mineurs isolés, hébergés dans le centre de Fylakio y sont détenus le temps du traitement de leur dossier d’asile. Certains attendent depuis plus de six mois l’examen de leur demande.

      La pandémie de coronavirus a aggravé les retards déjà existants dans le traitement des dossiers, les services d’asile fonctionnant au ralenti ces dernières semaines.

      Athènes a été critiqué à plusieurs reprises par des ONG de défense des droits de migrants et réfugiés pour les défaillances chroniques de son système d’octroi d’asile et les conditions de vie épouvantables dans les camps de réfugiés surpeuplés.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/24782/grece-prison-ferme-pour-deux-demandeurs-d-asile-accuses-de-violences-d

  • A la frontière serbo-hongroise... on emprisonne les réfugiés qui tentent de la passer... et sur lesquels les gardes-frontières avaient tiré...

    Refugees who were shot at by Hungarian police last week as they tried to cross the Hungarian border were convicted this Friday, 07.02.2020 (https://hungarytoday.hu/migrants-roszke-sentence-court). Four refugees, two Syrians and two Palestinians, were arrested last week while attempting to cross the #Reska border crossing. They were sentenced to one year in prison. A fifth man, who crossed the border independently, was sentenced to ten months in prison and expelled from the country for four years. On Thursday, some 300 refugees gathered in the cross-zone near the #Kelebija border crossing (https://www.blic.rs/vesti/drustvo/dosta-nam-je-svega-hocemo-u-madjarsku-oko-300-migranata-okupilo-se-u-meduzoni/m5qwk1p), protesting peacefully and seeking entry to Hungary. The next day, refugees were taken from Kelebija to reception centres in Serbia and the border crossing was reopened. (http://rs.n1info.com/Vesti/a567286/Migranti-sa-Kelebije-prebaceni-u-prihvatne-centre-otvoren-granicni-prelaz)

    #Hongrie #asile #migrations #réfugiés #frontières #criminalisation #arrestation #fermeture_des_frontières #Serbie #ouverture_des_frontières #résistance #protestation

    Reçu via la mailing-list Inicijativa Dobrodosli, mail du 11.02.2020

    –---------

    Pour rappel...

    Hongrie : des #tirs de sommation pour dissuader des dizaines de migrants à la frontière avec la #Serbie
    https://seenthis.net/messages/823626

    ping @karine4 @isskein

  • "Une #ligne_rouge a été franchie" : la #lettre_ouverte à Macron des 1.300 #médecins hospitaliers démissionnaires

    Le 4 février 2020,

    Monsieur le président de la République,

    Nous sommes 1.300 #médecins_hospitaliers à avoir collectivement décidé de démissionner de nos fonctions administratives de chef de service ou d’unités de soins parce que, depuis des années, nous assistons à une #dégradation continue des #conditions_de_travail des équipes hospitalières. Une ligne rouge a été franchie : la qualité des #soins se dégrade, la #sécurité n’est plus assurée.

    Lors de votre élection à la présidence de la République, nous avons espéré un changement, la « fin d’un système à bout de souffle », comme le déclarait justement la ministre de la Santé. En effet, il n’est plus possible de continuer à faire fonctionner l’hôpital comme une entreprise commerciale, tout en lui imposant en moyenne 800 millions d’euros d’économies chaque année.

    Au cours des dix dernières années, la fameuse « #tarification_à_l’activité » a contraint les hôpitaux à augmenter toujours plus leur activité, alors que les gouvernements décidaient de baisser les #tarifs de paiement des séjours par la #Sécurité_sociale. Ainsi de 2005 à 2015, l’activité a augmenté de près de 15%, sans augmentation de personnel au lit des malades.

    Aujourd’hui, l’hôpital est à #bout_de_souffle, il n’est plus attractif ni pour les divers professionnels paramédicaux, en particulier les #infirmiers, ni pour les médecins. Bon nombre d’entre eux fuient les hôpitaux publics.

    Par conséquent, des lits ferment, l’activité baisse, les patients attendent des heures aux #urgences couchés sur des brancards.

    Votre #promesse d’un changement de financement n’a pas, à ce jour, été tenue.

    Le mouvement de #protestation des #personnels_hospitaliers a conduit le gouvernement à proposer, en urgence, une rallonge de 200 millions d’euros (plus 100 millions pour les EHPAD) en 2020, puis de 200 millions de plus en 2021 et en 2022. Mais on demande encore, pour cette année, une économie de 600 millions d’euros à l’hôpital public.

    Malgré l’attribution de #primes à moins du tiers des personnels, la France continuera à occuper la place honteuse de 28ème sur 32 dans le classement OCDE des #rémunérations infirmières.

    Certes le #plan_Ma_santé_2022 devrait permettre de mieux coordonner le travail des hôpitaux avec la médecine de ville ; certes l’accès aux #études_médicales va s’améliorer en mettant fin au #concours guillotine de première année, mais ces mesures vont mettre des années avant de produire leurs effets. D’ici là, que restera-t-il de l’#hôpital_public ?

    C’est maintenant qu’il faut agir. Il y a #urgence, urgence pour les Urgences, urgence pour la Psychiatrie, urgence pour la Pédiatrie, urgence pour tous les hôpitaux publics universitaires et non universitaires.

    Vous l’avez vous-même affirmé, l’hôpital public est un trésor de la République et il doit être sauvé. La prochaine élection présidentielle de 2022 ne doit pas donner lieu à un grand débat sur l’#effondrement de l’hôpital public.

    Monsieur le président de la République, nous vous demandons de sauver l’hôpital public, en prenant au moins deux décisions :

    - supprimer toute demande d’économie à l’hôpital public d’ici la fin du quinquennat (la reprise seulement partielle et échelonnée de la dette par l’État ne suffira pas). L’hôpital doit pouvoir embaucher le personnel nécessaire pour assurer des soins de qualité et garantir la sécurité des patients.
    – ouvrir des négociations avec les organisations syndicales représentatives des personnels hospitaliers pour engager un plan de rattrapage des #salaires, avec comme objectif la moyenne des pays de l’OCDE, et permettre ainsi de restaurer l’#attractivité de l’hôpital public.

    Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en notre profond respect et en notre dévouement à l’hôpital public.

    https://www.marianne.net/debattons/tribunes/une-ligne-rouge-ete-franchie-la-lettre-ouverte-macron-des-1300-medecins
    #hôpital #hôpitaux #France #démissions #Ma_santé_2022

  • Sudanese refugees in Niger protest, demand relocation

    December 17, 2019 (KHARTOUM) - Sudanese refugees in Niger have staged a sit-in outside the UNHCR office #Agadez town in central Niger to protest their tough conditions and to demand their relocation from the Sahel country.

    For years Agadez on the edge of the Sahara, has been a key stop for refugees and travellers mostly young men in search of better opportunities abroad heading north Africa countries and Europe.

    In a report released in May 2019, the UNHCR estimated that 1,584 persons, mostly Sudanese, are currently registered by UNHCR in Agadez. 23.8% are minors and 126 are unaccompanied or separated children.

    Rights activists from Agadez told Sudan Tribune that all the Sudanese refugees in the refugees camp 15 km outside Agadez decided to leave their camps and to stage a sit-in at the UNHCR office in the area on Monday, December 16, 2019.

    Since Monday, the refugees say resolved to continue their peaceful protest until the UN refugees agency settle their situation.

    Some of the refugees say they can even accept a return to their areas of origin in Darfur but they would not regain the camp.

    Activists pointed out to their poor living conditions and lack of basic health service and education for the children of the refugees who are in the camp since 2017.

    “There is an increase of chronic and serious diseases, there is racism, corruption, and discrimination against Sudanese refugees and other nationalities from other countries and the delay in the legal procedures for asylum,” wrote in an email sent to the Sudan Tribune on Tuesday.

    Many of the Sudanese refugees fled Libya following the increase of attacks on refugees and foreigners by the various militias and armed gunmen who demand ransom for their release.

    https://www.sudantribune.com/spip.php?article68720
    #asile #migrations #réfugiés #Niger #réinstallation #manifestation #résistance #réfugiés_soudanais

    ping @isskein @pascaline @karine4

    • Niger : des migrants incendient un centre d’hébergement en signe de protestation

      Des demandeurs d’asile de retour de Libye ont incendié leur centre d’hébergement près d’#Agadez, où vivent un millier de personnes dans l’attente de la délivrance d’une carte de réfugiés.

      Amenés de force après un #sit-in de #protestation de plusieurs jours devant les locaux du Haut-Commissariat des Nations unies pour les refugiés (HCR) d’Agadez, des demandeurs d’asile ont mis le feu à leur #centre_d’hébergement, un camp situé à 15 km d’Agadez et où vivent un millier de personnes dans l’attente d’une éventuelle #carte_de_réfugiés.

      « 80% du #centre_d'accueil détruit par une minorité de réfugiés du Darfour à Agadez qui ne veulent entendre parler que de #réinstallation en Europe. Détruire l’espace d’asile au Niger ou ailleurs est plus facile que de le construire et de le protéger. C’est un triste jour pour la protection des réfugiés au Niger », écrit sur son compte Twitter Vincent Cochetel, envoyé spécial du HCR pour la situation en Méditerranée centrale.


      https://twitter.com/cochetel/status/1213519641563320322?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12
      http://www.rfi.fr/afrique/20200104-niger-migrants-incendie-camp-hebergement-agadez

      Selon plusieurs sources, les demandeurs d’asile exigent, entre autres, un statut de réfugiés avec délivrance immédiate de leur carte, des soins de qualité et une meilleure collaboration avec le HCR et les autres partenaires humanitaires.

      Le gouverneur d’Agadez estime que les migrants ont posé de « faux problèmes ». Le centre dispose d’eau, de nourriture, d’un médecin. Toujours selon le gouverneur, plus de 160 cartes de réfugiés ont récemment été délivrées. « Le processus de détermination est très avancé », indique le #HCR. D’autres cartes seront bientôt distribuées par les autorités nigériennes, apprend-on.

      Après l’#incendie de ce camp, le gouverneur de la région a dénoncé « l’ingratitude des réfugiés ». Une enquête est en cours pour déterminer l’ampleur des dégâts. Les auteurs de cet acte seront poursuivis. Malgré cet incident, précise une source du HCR, plusieurs centaines de réfugiés à la merci de l’harmattan seront relogés. Il a fait cinq degrés à Agadez ce samedi.

      http://www.rfi.fr/afrique/20200104-niger-migrants-incendie-camp-hebergement-agadez
      #feu

    • Commentaire de #Sophia_Bisio sur FB :

      Non, Monsieur Cochetel, un camp qui brûle n’est pas un jour triste plus triste que les autres pour la protection des réfugiés.

      Comme tout système de camp où l’on trie et isole les indésirables, le camp HCR d’Agadez était une prison à ciel ouvert pour le millier de réfugié.e.s soudanais.es qui y vivaient, ou plutôt y survivaient.

      Car ces camps ne sont pas des lieux de vie mais bien des lieux de survie.

      Lorsque j’avais visité ce camp en décembre 2018, plusieurs centaines de personnes y survivaient péniblement, après avoir fui la guerre dans leur pays et le chaos libyen pour la plupart d’entre elles. Installé en plein désert, isolé de tout, à 15 km de la ville, le camp était exposé au vent et aux tempêtes de sable, déclenchant chez de nombreuses personnes des troubles respiratoires. Les conditions sanitaires étaient épouvantables. Des familles entières s’entassaient sous des tentes en plastiques inadaptées au climat désertique, dans lesquelles, l’été, la température pouvait atteindre 70 degrés. Pas d’eau courante. Pas de travail. Pas d’école pour les enfants. Pas de perspectives d’avenir.

      Déjà en 2018, des résidents du camp se joignaient aux manifestations devant les bureaux du HCR dans la ville d’Agadez pour protester contre leurs conditions de vie et la lenteur de la procédure de réinstallation. En décembre 2019, après un an de plus d’attente dans la poussière du désert, ce sont plusieurs centaines de résident.e.s du camp qui se sont rassemblés pour une grande marche jusqu’au centre-ville afin d’organiser à nouveau un sit-in devant les bureaux du HCR, avant d’être une fois de plus renvoyé.e.s à la poussière.

      Hier, le camp brûlait, incendié, selon la version relayée par le HCR, par une minorité énervée de Soudanais du Darfour. Représentant spécial du Haut Commissariat aux réfugiés pour la Méditerranée centrale, Monsieur Cochetel s’indignait alors contre ces personnes qui « détruisent l’espace d’asile », ajoutant : « c’est un triste jour pour la protection des réfugiés au Niger ».

      Non, Monsieur Cochetel, un camp qui brûle n’est pas un jour triste plus triste que les autres pour la protection des réfugiés.

      C’est un signal.

      Le signal que ces hommes et ces femmes qu’on tente d’invisibiliser et de réduire au silence peuvent encore se rendre visibles.

      Le signal que ces politiques migratoires, par lesquelles l’humanitaire tend à devenir le cheval Troie des pires politiques sécuritaires, doivent être dénoncées et combattues avec celles et ceux qui les subissent.

      https://www.facebook.com/photo.php?fbid=2538844326358556&set=a.1562653620644303&type=3&theater
      #Vincent_Cochetel #Cochetel

    • More than a thousand asylum seekers take part in mass sit-in in Niger

      More than a thousand asylum seekers have been taking part in a mass sit-in in front of the offices of the United Nations High Commissioner for Refugees in Agadez in northern Niger since December 16. They are protesting the terrible living conditions that they are forced to endure while waiting for the UNHCR to examine their cases, and are calling for better conditions and an acceleration to the entire process.

      A majority of the residents of the UN camp for asylum seekers in Agadez in northern Niger walked the 15 kilometres into town to take part in a protest on December 16.

      Nearly 1,600 asylum seekers are still waiting for refugee status. The large majority of them — more than 1,400 — are Sudanese. Others hail from the Central African Republic, Chad and Pakistan. Most of them arrived in 2017 and they blame both the UNHCR and Nigerien authorities for the extremely difficult conditions in the camp.

      https://observers.france24.com/en/20191224-niger-asylum-seekers-take-part-mass-sit-protest

    • Thread de Eric Reidy sur twitter, 05.01.2019

      Security forces forcefully dispersed a peaceful sit-in in front of #UNHCR's office in Agadez, Niger yesterday (Jan. 4). Many people were injured & 100s of people’s phones & belongings were confiscated.
      2/ Sudanese asylum seekers, many from Darfur, have staged a sit-in in front of the #UNHCR office in since Dec. 16 when they walked out en masse from a UNHCR administered camp 15km outside of #Agadez.
      3/ In a statement the asylum seekers said they had been completely neglected. Many suffered from psychological conditions & chronic diseases worsened by the harsh desert environment & that treatment by UNHCR staff & the handling of their asylum claims led to a total loss of trust

      4/ The Sudanese asylum seekers started arriving in Agadez in late 2017, seeking safe-haven from war & exploitation in #Libya. The population peeked at around 2,000. Tensions arose w the host population & the Nigerien gov viewed the Sudanese w suspicion & as a security threat.

      5/ In May 2018, the Nigerien gov deported 135 ppl back to Libya in violation of int law. UNHCR lobbied hard to prevent any further deportations & reached an agreement w authorities in #Niger to establish the camp outside of Agadez to reduce tensions

      https://www.thenewhumanitarian.org/special-report/2018/07/05/destination-europe-deportation

      6/ At some point, the relationship between the asylum seekers & UNHCR appears to have broken down leading to the recent protests, which have now ended with security forces using violence & the camp outside of #Agadez being burned down.

      7/ I’m still piecing everything together, but it’s important to keep in mind that this is a vulnerable population. Many have been displaced multiple times & experienced violence & tragedy in the past. They have been seeking safety for yrs & still haven’t found it. (Will update)

      https://twitter.com/Eric_Reidy/status/1213802520490831872

    • Niger breaks up Sudanese refugees sit-in as fire destroys their camp
      https://www.sudantribune.com/local/cache-vignettes/L500xH282/agadez_camp_destroyed_by_sudanese_from_darfur_on_4_january_2020_tadres…jpg

      Niger’s authorities forcibly broke up a sit-in of Sudanese refugees outside UNHCR office in the arid area of Agadez, while some of them reportedly set ablaze the camp once returned by the police.

      Hundreds of Sudanese refugees in Niger had staged a sit-in outside the office of the UN agency for refugees in Agadez on 16 December to protest the bad conditions in the camp. Also, they blamed the UNHCR officials for neglecting them pointing to the long delay in the processing of asylum requests.

      For their part, the international officials asked the refugees to end the protest and return to their camps first before to deal with their demands. However, the Sudanese who had fled the insecurity in Libya refused to regain the camp.

      On Saturday morning, local officials and police and security officers surrounded the sit-inners and asked them to take the vehicles they brought with them to return to their camp 15 km from Agadez.

      Refugees who requested anonymity told Sudan Tribune that the security forces beat the refugees and shoved them to the vehicles when they refused the orders to evacuate the site.

      Photos and videos of the raid showed protesters severely injured on the head and legs.

      Aid workers in the area said the local authorities three days ago had informed the UNHRC of their plan to disperse the sit-in.

      Tragic development

      Once the authority forcibly moved the first batch of protesters back to the camp, a huge fire tore through the refugee camp and reduced it to ashes.

      When asked about the authors of the blaze some refugees said “irresponsible” refugees were desperate and set fire on the camp to protest the forced return to the camp.

      The tents were highly flammable, aid workers said.

      For his part, Vincent Cochetel, UNHCR Special Envoy for the Central Mediterranean Situation, said in a tweet on Saturday that the Sudanese refugees destroyed the camp because they demand to be resettled in Europe.

      “80% of the reception centre destroyed by a minority of refugees from Darfur in Agadez who only want to hear about resettlement to Europe,” said Cochetel.

      “Destroying the asylum space in Niger or elsewhere is easier than building and protecting it. It is a sad day for refugee protection in Niger,” he added.

      The authorities arrested many refugees while others fled in the desert and their whereabouts are unknown.

      Also, it is not clear what the Nigerien authorities will do for the over 200 refugees who were waiting outside the UNHCR office to be transported to the camp.

      Refugees say they fear that they would be transported to Madama on the border between Niger and Libya.

      On 7 May 2018, Nigerien police deported 135 Sudanese refugees to Madama and expelled to Libya as they had already protested the bad conditions in Agadez camp. The move had been denounced by critics as a violation of international law.

      https://www.sudantribune.com/spip.php?article68808

    • Niger: Sudan refugee sit-in violently dispersed

      Niger security forces broke up the sit-in set up by Sudanese refugees in front of the offices of the United Nations Refugee Agency (UNHCR) in Agadez on Saturday, reportedly using excessive violence.

      Speaking to Radio Dabanga from Agadez, a refugee reported that 453 refugees were detained. 230 refugees suffered various injuries. Army officers and policemen stole 670 mobile phones from them.

      Their camp reportedly burned down completely. Hundreds of refugees, among them children, women, disabled, and seniors, spent Sunday night in the arid desert in the freezing cold. There are shortages of water, food, and medicines.

      The refugees called on the international community to intervene urgently and save them from the conditions in which they live. They also demand their resettlement procedures be completed.

      Three weeks ago, thousands of refugees left the refugee camp in Agadez in protest against the failure to complete their resettlement procedures and the deteriorating conditions in the camp.

      The Sudanese refugees in Niger have been a topic in the peace talks in Juba during the past weeks.

      Last year, Niger’s authorities sent Sudanese refugees back to Libya, the country they fled from to Niger.

      https://www.dabangasudan.org/en/all-news/article/niger-sudan-refugee-sit-in-violently-dispersed

    • Agadez/Incendie #centre_humanitaire : 335 demandeurs d’asile interpellés

      Après l’incendie du centre d’hébergement survenu hier matin et attribué à un groupe de demandeurs d’asile, M.Seini, Procureur de la République près le tribunal de grande instance d’Agadez a tenu un point de presse auquel la presse privée n’était pas conviée.

      Dans le souci d’informer nos lecteurs, nous vous livrons son contenu.

       » le 16 décembre 2019, plusieurs dizaines de demandeurs d’asile ont entrepris une marche de protestation qui les a conduit devant le bureau local du HCR Agadez. Ils avaient décidé d’occuper illégalement les espaces publics aux abords dudit bureau et maintenu un sit-in qui a perduré jusqu’au 4 janvier 2020.
      Vu qu’ils occupaient ces espaces en violation de la loi, la question a été inscrite au menu de la réunion du conseil de sécurité régional du 2 janvier 2020. Au cours de cette réunion, il a été décidé de faire respecter la loi notamment de les faire déguerpir. Et au besoin de les ramener sur leur site d’hébergement. C’est ainsi que le 4 janvier 2020, les autorités régionales et municipales se sont déplacées sur les lieux accompagnées des forces de sécurité. Après sommation donnée par le maire, les agents de sécurité ayant constaté que ces gens n’ont pas obtempéré, ont alors intervenu pour les embarquer et ramener sur leur site d’hébergement. Une fois là-bas, dès qu’ils étaient descendus des bus et camions qui les transportaient, ils ont mis le feu au centre et en même temps s’en sont pris aux forces de l’ordre en leur jetant des projectiles. Il ressort des constatations faites par les services que sur les 331 habitations qu’ils appellent RHU, 290 sont complétement calcinées. Ainsi que l’infirmerie. Des pare-brises de bus ont été cassés et deux personnes légèrement blessées. 162 téléphones portables, 31 couteaux et 12 barres de fer ont été pris sur les manifestants. Parmi eux, 335 identifiés comme meneurs de l’incendie ont été interpellés et mis à la disposition des enquêteurs de la police.
      Voyez-vous ! Ces gens qui sont sensés être là pour avoir la protection se comportent ainsi jusqu’à commetre des infractions graves à la loi pénale notamment attroupement non armé sur la voie publique, la rébellion, la destruction volontaire des biens meubles et immeubles, publics, et l’incendie volontaire de lieu servant d’habitation.
      Donc, malgré leur nombre très élevé, et au vu de la gravité des faits qui leur sont reprochés, nous avons décidé de les poursuivre pour qu’ils répondent de leurs actes. Compte tenu du fait qu’ils sont des étrangers, des avis de poursuite seront notifiées aux autorités compétentes ».

      A Agadez, beaucoup de gens s’inquiètent du sort de centaines d’autres demandeurs d’asile qui n’ont plus de toit et parmi eux des femmes et des enfants.

      Pour Athan, un de ces demandeurs d’asile : » le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) d’Agadez est l’unique responsable de ce qui nous arrive à Agadez ».

      La visite prévue demain mardi 7 janvier 2020 à Agadez de Mme Alexandra Morelli, représentante du HCR au Niger apportera t-elle une solution à ce problème ? Attendons de voir.


      https://airinfoagadez.com/2020/01/07/agadez-incendie-centre-humanitaire-335-demandeurs-dasile-interpelles

    • Demandeurs d’asile soudanais à Agadez : La grande désillusion

      L’installation d’une antenne du Haut Commissariat pour les Réfugiés à Agadez en Mai 2016 a contribué fortement à l’afflux de demandeurs d’asile de plusieurs nationalités. La majorité d’entre eux, après avoir fui leur pays en guerre, cas du Darfour au Soudan, se sont retrouvés piégés dans l’imbroglio libyen. C’est ainsi que près de 3000 soudanais ont cherché refuge à Agadez, une ville du nord Niger.
      Sur place, l’espoir d’une vie meilleure s’est peu à peu transformé en un véritable cauchemar. D’aucuns parmi ces prétendants à l’asile, las d’attendre, posent des actes désespérés sous forme des signaux.
      Le 14 avril dernier, un jeune soudanais a tenté de mettre fin à ses jours en se tailladant le cou. D’autres s’attaquent aux biens d’autrui pour se nourrir. Des actes contraires à la loi et au bon sens. Pourquoi et comment en est-on arrivé à ce stade ?
      APAC–Niger a mené l’enquête sur un drame que tente vaille que vaille de minimiser à l’opinion et les autorités en charge de la question et les ONG concernées.

      ----------------

      Depuis la dégradation de la situation sécuritaire en Libye les ressortissants soudanais ont connu des difficultés à mener une vie tranquille, ils ont alors choisi d’immigrer vers le Niger. « Notons que la première grande vague est arrivée à Agadez en 2017. Tous ces migrants ont transité par la frontière du sud libyen, Sebha et Mourzouk en passant par Madama et Dirkou à la frontière avec le Niger », selon M. Soukeyrajou Yacouba, responsable à la Direction régionale d’état civil.
      Dès leur arrivée à Agadez ils ont été pris en charge par l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM) et le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) appuyés par des ONG comme l’APBE (Action pour le Bien-être) et COOPI une ONG Italienne.
      Après l’enregistrement et l’enrôlement biométrique, dénommé BIMS, les migrants qui le désirent font une demande d’asile au niveau de la Direction de l’état-civil. « L’asile est octroyé par l’état du Niger seul habilité à le faire car le Niger reste souverain sur cette question, les migrants ayant fui la guerre pour des raisons sécuritaires sont priorisés par rapport à ceux qui ont fui pour des raisons économiques, d’autre part les mineurs non accompagnés très vulnérables bénéficient d’un traitement particulier vu leur situation, on trouve très souvent des cas de tortures sur les migrants venant de la Libye », a expliqué à APAC M. Soukeyrajou Yacouba. « C’est un long processus qui demande de la patience », explique un commis du service de l’état-civil. Une patience que n’ont plus aujourd’hui les Soudanais présents à Agadez.

      Déception et désolation au quotidien

      Malgré tous les efforts des ONG pour leur venir en aide, leurs cris de détresse s’amplifient. Ils crient leur ras-le-bol à qui veut les écouter. Dans le camp ou dans les rues d’Agadez. Ils ne s’en cachent point. « Si j’avais su que je me retrouverai dans une telle situation à Agadez, j’aurais préféré rester d’où je viens. Au moins là bas, j’étais dans une communauté humaine, j’avais le moral. A Agadez, nous sommes loin de la ville. Comme si nous sommes des animaux. Nous sommes abandonnés à nous-mêmes ici. On n’a pas accès aux soins les plus élémentaires. On n’a pas une ambulance qui peut rapidement évacuer un malade vers la ville. Chaque soir, nous sommes dans la hantise que Boko Haram nous attaque. », nous a confié Mahmoud H, un jeune soudanais de 22 ans.

      Venus d’abord par petits groupes à Agadez, le nombre de demandeurs d’asile soudanais n’a fait que croitre au fil de mois jusqu’à atteindre presque 3000 personnes. Toutes sont en quête de protection et d’un mieux-être au Niger après avoir fui la guerre au Darfour et les sévices en Libye. Mais hélas, pour beaucoup, c’est la grande désillusion : « nous avons quitté l’enfer libyen pour tomber dans l’enfer d’Agadez. Ici aussi nous sommes mal vus ! C’est la suspicion et la haine dans tous les regards », disent-ils.

      Assis à même le sol d’un des hangars du centre d’accueil pour les réfugiés inauguré en mars 2017, Aly, est démoralisé. Il ne parle pas. Il observe. Dans ses yeux, aucune lueur. Ni de joie, ni d’espoir. Il refuse de regarder ses “ cochambriers”.
      Il nous confie en aparté. “ Ma place n’est pas ici. Pas sous ce hangar. Pas avec ces gens-là. On se bagarre tous les temps. Je ne suis pas comme eux et personne ne veut me comprendre. J’ai un statut que je n’ai pas choisi et qui fait que bien qu’étant homme, ma place n’est pas avec les hommes”.

      L’aveu d’Aly est clair mais non encore avoué. Un de ceux avec qui il partage le hangar balance le secret d’Aly : “ C’est un pédé ! C’est haram ! On ne veut pas de lui sous le même toit que nous”, dit-il rageur. Comble de cynisme ! Summum de l’intolérance, il dit menaçant à notre adresse : “On ne mange pas avec lui ! Il est malade. C’est un fils de Sheitan ! ”.

      Comment se fait-il que Aly, bien qu’ayant un statut particulier soit mis avec des hommes qui n’ont aucun respect pour son choix de vie ? “ Où voulez-vous qu’il soit ? Avec les femmes ? ”, nous répond calmement un agent du centre. “ Est-ce qu’il a même avoué au HCR son statut ! Je ne crois pas ! », a fait remarquer l’agent.
      Joint par le reporter de APAC Niger, le service du HCR Agadez dit ceci : « nous n’avons pas eu de cas pareil ! »

      Assiatou, est elle aussi une jeune femme du Darfour. Sa vie est un drame grandeur nature. Elle a tout perdu au Soudan du sud. Parents et conjoint.
      En Libye, elle a souffert vingt-sept mois les affres de violences sexuelles. “Les hommes sont cruels. Le sexe, partout et toujours le sexe. Comment puis-je me protéger quand on ne te demande aucune permission avant d’abuser de ton propre corps ? Dites-moi comment dire non à un homme drogué et violent qui a le droit de vie et de mort sur toi ? Mon corps de femme m’a permis de survivre jusqu’à aujourd’hui mais au prix de maints viols et supplices. De 2012 à aujourd’hui, j’ai porté trois grossesses que je n’ai jamais désirées. Deux sont mortes en Libye et j’ai le dernier ici avec moi ! Ne me demandez pas qui en est le père, je vous jure que je l’ignore !”.
      Son statut de femme éprouvée et allaitante fait qu’elle est mieux traitée que les autres. « Elle a beaucoup besoin de soutien surtout moral », fait remarquer une volontaire humanitaire trouvée sur place.

      À Agadez, Aly et Assiatou ont trouvé plusieurs centaines d’autres demandeurs d’asile. Tout comme eux, ils ont fui dans la douleur. Le Soudan d’abord, et la Libye ensuite. Hélas, leur rêve de liberté, leur espoir d’un lendemain meilleur se meurt aujourd’hui à Agadez.
      Au contact de dures réalités, Aly et Assiatou ne croient plus aux organisations internationales d’Agadez. « Elles font de la discrimination entre nous et les Erythréens ! Ce n’est pas normal », a fait le jeune soudanais Aly.

      « Ces soudanais ne sont pas reconnaissants…. »

      Ces demandeurs d’asile ignorent-ils que depuis la fin d’année 2017, 1.450 réfugiés, dont 1.292 Soudanais, sont arrivés dans la cité du nord du Niger jusqu’à atteindre le chiffre record de 3000 aujourd’hui ? Bien-sûr que non ! Devant leur afflux, et prises au dépourvu, les organisations humanitaires présentes à Agadez ne savent plus où donner de la tête. « On ne peut que s’occuper des personnes considérées comme « les plus vulnérables ». C’est-à-dire les femmes, les enfants et les malades », explique un agent du HCR en poste à Agadez.

      Et pourtant de l’avis d’un agent de la Direction de l’Etat-civil, « Leur situation s’améliore de plus en plus. Tenez bien ! Au début, les hommes vivaient en pleine rue, juste en face de nos locaux, des fois sous 42° de chaleur. Ils n’avaient même pas accès aux toilettes et faisaient leurs besoins à l’air libre ou dans des parcelles vides. Mais aujourd’hui, ils mangent bien, dorment bien et se promènent sans problème dans la ville d’Agadez ».

      Mais bon nombre de soudanais joints par APAC réfutent ces dires. Ils soulignent « qu’ils manquent de tout : nourriture, soins de santé, espaces sanitaires adéquats et même qu’ils n’ont droit à aucune intimité ».
      « C’est un site temporaire », nous a répondu à ce sujet Davies Kameau, chef de bureau UNHCR Agadez. « Nous attendons que les soudanais soient d’abord reconnus comme demandeurs d’asile par le Niger », a t-il poursuivi.

      Pour beaucoup de ces soudanais, le droit à l’asile leur est refusé au Niger et : « ce n’est pas normal. C’est un déni de droit clair et simple ! On fait des faveurs aux autres mais pas nous ! », a dénoncé lui aussi Hadji, un soudanais trentenaire.

      Le statut de réfugié peine à leur être accordé

      « Vous n’êtes pas sans savoir qu’il n’y a pas encore eu de session de la Commission nationale d’éligibilité (CNE) pour le cas d’Agadez mais il y a eu une commission d’éligibilité délocalisée à Tahoua pour statuer sur le cas de demandes jugées urgentes. Six ont été accordées et une rejetée. (…). C’est vrai que les gens ont l’impression que ça traîne mais en vérité c’est le souci de bien faire qui fait que le processus prend du temps », affirme. Soukeyrajou Yacouba à APAC.

      D’après nos sources jusqu’à à cette date, le Niger refuse de se prononcer sur la finalité de ces demandes d’asile.
      Pourquoi alors ? Joint par le reporter de APAC, Lawali Oudou, acteur de la société civile d’Agadez a expliqué : « Cela fait plusieurs mois que les négociations concernant le statut à accorder aux soudanais peinent à aboutir. C’est parce que les autorités du Niger ont peur de prendre cette lourde responsabilité surtout au sujet d’Agadez, une région instable et qui a connu deux rébellions armées ».
      En effet, le prétexte de la sécurité explique le refus de l’Etat du Niger d’accorder le droit d’asile à ces soudanais. « Ils sont en lien avec des pays en guerre : la Libye, le Tchad, le Soudan. Ils sont arabophones, tout comme la majorité des terroristes. On a peur qu’ils installent des bases terroristes ici », a affirmé à notre confrère Le Point le député Mano Aghali. « Les populations d’Agadez commencent à manifester contre la présence de ces gens dans la ville d’Agadez. C’est pourquoi nous prions le HCR d’accélérer le processus pour trouver une solution », s’est alarmé quant à lui Rhissa Feltou, alors maire d’Agadez.
      Mansour B. un jeune nigérien qui habite non loin du centre pour les réfugiés fait partie de ceux qui ne veulent plus des soudanais à Agadez. Et il le dit sans ambages : « ces soudanais ne sont pas reconnaissants vis-à-vis du Niger ». Il explique qu’ : « ils doivent remercier le Niger car aucun pays ne peut accepter ce qu’ils font ici à Agadez. Ils draguent nos femmes et nos filles souvent devant nos yeux ; ils coupent nos arbres et partent vendre le bois au marché pour acheter de l’alcool et de la drogue. Trop, c’est trop ! ».

      Des griefs infondés selon les soudanais

      Pour les soudanais, tous ces griefs sont infondés. « Nous sommes des civils et non des militaires. Nous n’avons aucun contact avec des groupes mafieux. Les autorités et même les populations locales nous comparent à des rebelles soudanais, pas comme des réfugiés. Si nous étions des combattants, on allait rester au pays pour nous défendre mais pas fuir comme des lâches », explique Al-Hassan.
      En attendant que leur cas soit clair, les soudanais se rongent les ongles à une quinzaine de kilomètres d’Agadez. Des couacs surviennent des fois entre eux mais aussi avec les populations riveraines du centre.

      Jusqu’à quand cette situation peut-elle tenir ? Un vent nouveau souffle au Soudan avec le changement de régime survenu. Peut-il augurer un lendemain meilleur pour tous ces jeunes soudanais bloqués aujourd’hui à Agadez ? L’Europe leur ouvrira t-elle un jour les bras ? Seront-ils laissés à Agadez pour qu’au fil du temps ils puissent se fondre à la population ?
      Telles sont les questions qui taraudent les esprits à Agadez et auxquelles des réponses doivent être données.


      https://airinfoagadez.com/2019/08/29/demandeurs-dasile-soudanais-a-agadez-la-grande-desillusion

    • Refugees in Niger Protest Against Delay of Resettlement and Dire Conditions

      Almost 1000 people have protested in front of the office of the UN Refugee Agency (UNHCR) in Agadez, Niger, against the poor conditions in the UNHCR-run facility and the delay of resettlement procedures. The systemic isolation in the centre is considered a model for “outsourcing of the asylum system outside Europe”.

      Hundreds of people, among them many refugees from Sudan, marched 18 km from the humanitarian centre where they are accommodated to the UNHCR headquarters to submit a memorandum bearing their demands to expedite their resettlement procedures and denounce the deteriorating humanitarian conditions in the facility. The march turned into a sit-in and is part of on-going series of refugee protests in Niger since early 2019.

      According to one of the protesters the facility is located in the middle of the desert lacking “the simplest means of life” as well as adequate education. Chronic disease is spreading among the refugees, many of which are unaccompanied who have been waiting in the facility for over two years, he added.

      In 2017, UNHCR established an Emergency Transit Mechanism (ETM) in Niger for the evacuation of vulnerable people from Libya identified for resettlement to Europe and elsewhere. As of November 2019, 2,143 out of 2,913 of those evacuated by UNHCR have been resettled.

      An increasing number of self-evacuated refugees have also arrived in Agadez from Libya with the hope of being resettled. Niger agreed to the ETM under the condition that all refugees would be resettled in Europe. However, as stated in a MEDAM police brief, for the self-evacuees, resettlement becomes increasingly unlikely and they were moved to a refugee camp outside the capital, which hampers local integration and their economic autonomy.

      The network Alarm Phone Sahara commented. “This situation occurs in a context where European states are seeking to outsource the processing of cases of refugees, who have fled wars and persecution in countries like in East Africa, to countries far from the borders of Europe. The state of Niger is currently serving as a model for the outsourcing of the asylum system towards outside Europe, receiving considerable amounts of money from EU member states.”

      Since 2017, a total of 4,252 persons have been evacuated from Libya: 2,913 to Niger, 808 to Italy and 531 to through the Emergency Transit Centre to Romania.

      https://www.ecre.org/refugees-in-niger-protest-against-delay-of-resettlement-and-dire-conditions

    • Agadez/Incendie centre humanitaire : » Je me suis sentie trahie… », affirme #Alexandra_Morelli, représentante du HCR au Niger

      En visite ce matin à Agadez, Mme Alexandra Morelli, représentante du HCR au Niger a répondu aux questions de Aïr Info :

      Extrait :


       » Je suis ici à Agadez pour apporter toute ma solidarité aux autorités locales et pour gérer ensemble cette crise. Pour comprendre profondément la nature et s’assurer qu’on continue à s’assurer qu’on continue à protéger et à donner de l’assistance aux victimes même parmi les soudanais de cet acte de vandalisme qui n’a pas de commentaires. Après l’incendie du site humanitaire ma réaction est celle d’une femme, d’une mère qui a cru en ses enfants, qui a tout fait avec le gouvernement du Niger pour leur garantir un espace de paix et de protection. Je me suis sentie trahie. C’est la première émotion humaine que j’ai eue, une émotion de douleur. Mais aujourd’hui, nous mettons les émotions de côté et on travaille avec le pragmatisme et la lucidité guidés par la solidarité et la loi du Niger ».

      Interview réalisée par
      Anicet Karim

      https://airinfoagadez.com/2020/01/07/agadez-incendie-centre-humanitaire-je-me-suis-sentie-trahie-affirme-a

    • A protest dispersed, a camp burned: Asylum seekers in Agadez face an uncertain future

      ‘Nobody can believe this is happening… because there [are] children, there are women that are sleeping inside the camp.’

      Early in the morning on 4 January, security forces carrying long, wooden sticks arrived outside the office of the UN refugee agency (UNHCR) in the city of Agadez, Niger: 600 or more asylum seekers, mostly from Sudan, were gathered in the street in front of the office.

      Since mid-December, they had been staging a sit-in to protest what they said was UNHCR’s “complete neglect” of their living conditions and the slow processing and mishandling of their asylum cases.

      By the end of the day, security forces had dispersed the sit-in, dozens of demonstrators were allegedly injured, more than 330 were arrested, and the camp set up to house asylum seekers outside the city was almost entirely burned to the ground.

      The events were only the latest in the more than two-year saga of the Sudanese in Agadez – a story that has always been part of a bigger picture.

      The arrival of the Sudanese to the long-time migration hub in northern Niger, beginning in November 2017, followed on the heels of European policies aimed at curbing the movement of people from West Africa to Libya and onward to Italy, as well as the initiation of a programme by the EU and UNHCR – the Emergency Transit Mechanism (ETM) – to evacuate people from Libyan detention centres, bringing them to Niamey, Niger’s capital, to await resettlement to Europe.

      Against this backdrop, some Sudanese in Libya, facing violence, rampant abuse, exploitation, and even slavery, turned south to escape, spurred on by rumours of aid and safety in Niger, and the vague possibility of a legal way to reach Europe. But authorities in Niger, itself focal point of EU efforts to stem migration in recent years, were not enthusiastic about the arrival of the Sudanese and worried that the presence of UNHCR in Agadez was acting as a “pull factor”, attracting people to the city from Libya.

      UNHCR is in a complicated position in Niger, according to Johannes Claes, an independent consultant and migration researcher who has followed the situation in Agadez since 2017.

      The organisation has had to navigate between allaying government fears of a “pull factor” while providing protection and services to the Sudanese, running the ETM – the “human face” of the EU’s otherwise harsh migration policies – and responding to a growing number of refugees and Nigeriens displaced by conflicts along the country’s borders. “It hasn’t been easy for them to manage this,” Claes said. “That is quite obvious.”

      Underlying the entire situation is a global shortage of refugee resettlement spots. UNHCR projects that 1.4 million refugees are in need of resettlement this year out of a population of nearly 26 million refugees worldwide. Last year, around 63,000 refugees were resettled through UNHCR-facilitated programmes, down from a high of 126,000 in 2016.

      “UNHCR everywhere is just overwhelmed by the numbers because they are completely dependent on slots allocated in Europe and North America, and those are really very, very few,” said Jérôme Tubiana, an independent researcher focusing on conflict and refugees in Sudan and Niger.
      Global resonance, local grievance

      Caught between restrictive EU migration policies and the global lack of resettlement spots, UNHCR’s struggle to provide services, protection, and long-term stability to asylum seekers and refugees has not been limited to Niger.

      In the past year, asylum seekers and refugees have protested in front of UNHCR offices in Libya, Lebanon, and elsewhere, and African asylum seekers in particular, including many Sudanese from Darfur, have accused UNHCR of discrimination and neglect. “[The protest in Agadez] was part of… a global story of frustration and a feeling of being, really, not treated as victims of war or mass crimes,” Tubiana said.

      Despite the global resonance, the trigger for the protest in Agadez appears to have been a local incident that took on symbolic significance as it spun through the rumour mill of a population that was already angry about the slow pace at which their asylum cases were being heard and desperate for information about their futures.

      “The core of the problem is why the procedures are slow and why some people were informed… that their files had been lost,” a Sudanese asylum seeker in Agadez told TNH on 17 December, the day after around 600 people walked out of the camp where they were housed and set up the sit-in in front of the UNHCR office. “There is a complete lack of credibility… represented by the loss of the files,” the protesters said in a statement that circulated via text message.

      “We know that these people are fighters, soldiers, and they came here because now they expect to go to Europe.”

      UNHCR Niger confirmed that the government agency responsible for processing asylum requests had misplaced around five files several months earlier, but it said the files had been reconstituted and resubmitted for consideration. “From UNHCR’s side, we can strongly confirm that no registration files nor resettlement requests have been lost and that no one has to re-conduct interviews,” UNHCR Niger told TNH.

      But by the time news about the files spread, the Sudanese had already been growing frustrated, disillusioned, and distrustful for quite some time, and UNHCR’s reassurances fell on deaf ears.
      A shaky beginning

      From the beginning, the position of the Sudanese in Agadez has rested on shaky ground.

      Hundreds of thousands of West Africans, sharing a common language and cultural background with Nigeriens, have passed through the city en route to Libya over the years.

      The Sudanese were the first group of outsiders to turn south from Libya in search of protection, and Nigerien authorities didn’t trust their motives. “We know that these people are fighters, soldiers, and they came here because now they expect to go to Europe,” Niger’s minister of interior, Mohamed Bazoum, told TNH in 2018.

      But UNHCR has maintained that the Sudanese are not fighters. For the most part, they had been driven from their homes in Darfur by conflict and government-sponsored ethnic cleansing that began in the early 2000s. They had lived in camps for the displaced in Sudan or Chad before humanitarian funding ebbed or conflict followed them and they began criss-crossing the region in search of safety, stable living conditions, and better prospects for their futures. In the process, many had been tortured, trafficked, raped, or had witnessed and suffered various forms of violence.

      At the peak in 2018, there were nearly 2,000 Sudanese in Agadez, and tensions with the local community simmered as they filled up limited UNHCR housing in the city and spilled into the streets. At the beginning of May, authorities arrested more than 100 of the Sudanese, trucked them to the Niger-Libya border, dropped them in the desert, and told them to leave.

      The incident was a major violation of the international laws protecting asylum seekers, and in its aftermath, UNHCR, which had been caught off guard by the arrival of the Sudanese in the first place, scrambled to make sure it wouldn’t happen again and to carve out a space where the Sudanese and other asylum seekers would be safe.
      ‘It was a bit existential’

      The government and UNHCR settled on a plan to open the camp – which UNHCR calls a humanitarian centre – 15 kilometres outside Agadez to de-escalate tensions, and the government eventually agreed to start hearing asylum claims from the Sudanese and others. But a message had already been sent: the number of Sudanese coming to Agadez slowed to a trickle and several hundred ended up returning to Libya or headed elsewhere on their own.

      By last December, there were around 1,600 asylum seekers, mostly Sudanese, in Agadez, and 1,200 of them were housed at the humanitarian centre. According to UNHCR, 223 people had already received refugee status in Niger, and around 500 were set to have their cases heard in the coming months. Thirty-one of the most vulnerable had been transferred to Italy as part of a humanitarian corridor, and around 100 others were in line for refugee resettlement or other humanitarian programmes that would take them out of Niger.

      “It’s not a humane situation.”

      “It was slowly, slowly ongoing, but there was a process,” Alessandra Morelli, UNHCR’s head of office in Niger, told TNH. “Nothing was in the air or in… limbo.”

      “We managed to stabilise a little bit a large group of people that for years were going from one place to another in [search] of protection,” Morelli added. “I think that was the success.”

      But many of the Sudanese in Agadez saw the situation differently. The humanitarian centre was isolated and on the edge of the desert. In the summer, the weather was very hot and in the winter, very cold. There was little shade, and the insides of the tents boiled. Storms carrying billowing clouds of sand would blow out of the desert, blocking out visibility and blanketing everything in dust. Attempts to drill wells for water failed. “It’s not a humane situation,” one asylum seeker told TNH last April. “The way they treat us here they wouldn’t treat any person.”

      “We saw… very high rates of mental illness, numerous suicide attempts, women miscarrying on a regular basis or having very, very… low-weight babies; people were wandering off into the middle of the desert due to mental illness or desperation,” a former UNHCR staff member, who worked for the organisation on and off for six years and spent eight months in Agadez, told TNH on condition of anonymity. “It was a bit existential.”

      UNHCR partnered with organisations to provide psychological support and medical care to the asylum seekers. “[But] the level of service and the treatment that these people have been receiving… has been very low,” said Claes, the migration researcher. “It is very hard to service that camp. It is not an easy area to be operating, but it’s also not impossible,” he added.
      Protest and dispersal

      The low level of service, slow processing of asylum requests and lack of clear information about what was happening with people’s cases grated on the Sudanese.

      “This is not the first time that people are expressing themselves as unhappy,” Claes said. “This was obviously the worst that we’ve seen so far, but it was not entirely unexpected that this would at some point get out of hand.”

      When the sit-in began, UNHCR in Niger said the asylum seekers were pushing to be resettled to Europe. “Resettlement is a protection tool for the most vulnerable, not a right,” UNHCR Niger told TNH. “Most asylum seekers currently in Agadez are not among the most vulnerable refugees, and other more vulnerable cases will be privileged for resettlement.”

      The claim that the protest was only about resettlement prompted the former UNHCR employee to speak out. “They keep rolling out resettlement as this kind of strawman to distract from the fact that these people have been neglected,” the former employee said. “They’ve been neglected because they’re not a priority for anybody.”

      As the sit-in wore on, the governor of Agadez, Sadou Soloke, warned in a radio broadcast that the sit-in would be dispersed – forcibly if necessary – if the protesters did not return to the camp outside the city. “We can no longer stand by and watch them trample on our laws while they are being hosted by us,” the governor said of the asylum seekers.

      The protesters did not seek the required authorisation before the sit-in began and “rejected any proposal for a friendly settlement”, Agadez mayor Maman Boukari told TNH in writing. “In accordance with the provisions of the law, we ordered the police to move the refugees,” he said.

      “Nobody can believe this is happening… because there [are] children, there are women that are sleeping inside the camp.”

      But the asylum seekers at the sit-in had no intention of returning to the camp before their grievances were addressed. The way they saw things, going back to the camp would only mean more waiting and uncertainty. “We expect disaster at any time because we have lost trust in the government and employees of UNHCR,” one demonstrater told TNH via text message on 3 January, anticipating the dispersal.

      The following morning, security forces arrived with lorries and buses to take people back to the camp.
      Aftermath

      As the smoke settled from the fire at the humanitarian site, different versions of what transpired emerged.

      According to asylum seekers at the sit-in, security forces forced people into the vehicles, beating those who didn’t comply, and severely injuring many. Mayor Boukari told TNH that no force was used to disperse the demonstration and that there were no recorded cases of injury.

      Cell phone videos taken by asylum seekers show several instances of security forces hitting people with sticks or batons, and dragging them across the ground. Photos taken afterward show people with bloody wounds on their heads and bandaged limbs. But it is unclear from the videos and photos how widespread or severe the violence was, or what injuries people sustained.

      Despite the different versions of events, one thing is certain: once back at the camp, a confrontation broke out between security forces and some of the asylum seekers. It appears – from accounts given to TNH by the mayor, UNHCR, and at least three asylum seekers – that an unknown number of people, angry at the dispersal of the sit-in, then started a blaze and burned most of the camp to the ground. Other accounts, that seem less credible, suggest the government used teargas at the camp and started the fire.

      “The discussion of what Agadez will become is still on going with the government.”

      “[Security forces] beat them… too much. When they’re back [from the sit-in], they hate everything and destroy it,” said one asylum seeker, who didn’t participate in the protest but was in the camp during the fire. “This is [a] crazy idea. Nobody can accept [it]. Nobody can believe this is happening… because there [are] children, there are women that are sleeping inside the camp,” the asylum seeker added.

      Miraculously, no one was seriously injured in the fire.

      In its aftermath, 336 people were arrested for arson and planning the sit-in. As of 30 January, 196 were still being held in custody, of which 61 had been formally charged, according to UNHCR. Other Sudanese who are not currently in custody are also expected to receive judicial summons, UNHCR added.

      After several weeks, the government gave UNHCR permission to install temporary shelter for the people still staying at the camp – they had been sleeping outside in rough shelters they cobbled together or in communal buildings on the site that survived the fire.

      But the future of the effort to create a space to protect asylum seekers and refugees in Agadez is still uncertain. UNHCR is transferring some asylum seekers from Agadez to housing in Niamey and another UNHCR centre near the capital. “The discussion of what Agadez will become is still on going with the government,” Morelli said.

      In the meantime, the asylum seekers still don’t have any more certainty about their futures than they did before the protest started, and some have told TNH they feel even more vulnerable and disillusioned. UNHCR said the government will respect the status of people who have already been recognised as refugees and continue to review asylum claims from people who have submitted files.

      That process has already dragged on for more than two years, and ambiguity about why it is taking so long and where exactly it is heading was at the root of the protest to begin with. Following the dispersal, one Sudanese asylum seeker told TNH that he feared persecution by authorities in Niger and had returned to Libya with two of his friends. Others do not want to return to the violence and chaos of Libya and feel they have no option but to stay in Niger.

      “I’m still in UNHCR’s hands. What they tell me, I’m ready,” one asylum seeker told TNH. “People, they hate the situation… [but] there’s no other choice.”

      https://www.thenewhumanitarian.org/news-feature/2020/02/10/Sudanese-asylum-seekers-Niger-Agadez-protest-EU-migration-policy