• Paysannes indiennes : une année de lutte intense

    Chukki Nanjundaswamy, de Via Campesina, a évoqué ce qui s’est passé après les mobilisations et les protestations des agricultrices et agriculteurs dans le pays

    Depuis novembre 2020, les paysannes indiennes se battent pour leurs droits, qui sont constamment menacés par le gouvernement autoritaire d’extrême droite dirigé par le Premier ministre Narendra Modi. Le pays lutte en partenariat avec des multinationales contre le programme de Modi, qui met en danger la vie de nombreux agriculteurs du pays, en particulier des femmes. 80% de la nourriture indienne est produite par des femmes. Elles sont majoritaires dans les champs et les plantations, même si elles ne sont pas officiellement considérées comme des agricultrices. Et ce sont elles qui souffrent le plus du manque de politiques publiques.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/04/23/paysannes-indiennes-une-annee-de-lutte-intense

    #international #inde

  • La fabrique européenne de la race (17e-20e siècles)

    Dans quelle galère sommes-nous allé•es pointer notre nez en nous lançant dans ces réflexions sur la race ? Complaisance à l’air du temps saturé de références au racisme, à la #racialisation des lectures du social, diront certain•es. Nécessaire effort épistémologique pour contribuer à donner du champ pour penser et déconstruire les représentations qui sous-tendent les violences racistes, pensons-nous.

    Moment saturé, on ne peut guère penser mieux… ou pire. Évidemment, nous n’avions pas anticipé l’ampleur des mobilisations contre les #violences_racistes de cet été aux États-Unis, mais nous connaissons leur enracinement dans la longue durée, l’acuité récente des mobilisations, que ce soit « #black_lives_matter » aux États-Unis ou les #mobilisations contre les #violences_policières qui accablent les plus vulnérables en France. L’enracinement aussi des #représentations_racialisées, structurant les fonctionnements sociaux à l’échelle du globe aujourd’hui, d’une façon qui apparaît de plus en plus insupportable en regard des proclamations solennelles d’#égalité_universelle du genre humain. Nous connaissons aussi l’extrême #violence qui cherche à discréditer les #protestations et la #révolte de celles et ceux qui s’expriment comme #minorité victime en tant que telle de #discriminations de races, accusé•es ici de « #terrorisme », là de « #communautarisme », de « #séparatisme », de vouloir dans tous les cas de figure mettre à mal « la » république1. Nous connaissons, associé à cet #antiracisme, l’accusation de #complot dit « #décolonial » ou « postcolonial », qui tente de faire des spécialistes des #colonisations, des #décolonisations et des #rapports_sociaux_racisés des vecteurs de menaces pour l’#unité_nationale, armant le mécontentement des militant•es2. Les propos haineux de celles et ceux qui dénoncent la #haine ne sont plus à lister : chaque jour apporte son lot de jugements aussi méprisants que menaçants. Nous ne donnerons pas de noms. Ils ont suffisamment de porte-voix. Jusqu’à la présidence de la République.

    3L’histoire vise à prendre du champ. Elle n’est pas hors sol, ni hors temps, nous savons cela aussi et tout dossier que nous construisons nous rappelle que nous faisons l’histoire d’une histoire.

    Chaque dossier d’une revue a aussi son histoire, plus ou moins longue, plus ou moins collective. Dans ce Mot de la rédaction, en septembre 2020, introduction d’un numéro polarisé sur « l’invention de la race », nous nous autorisons un peu d’auto-histoire. Les Cahiers cheminent depuis des années avec le souci de croiser l’analyse des différentes formes de domination et des outils théoriques comme politiques qui permettent leur mise en œuvre. Avant que le terme d’« #intersectionnalité » ne fasse vraiment sa place dans les études historiennes en France, l’#histoire_critique a signifié pour le collectif de rédaction des Cahiers la nécessité d’aborder les questions de l’#exploitation, de la #domination dans toutes leurs dimensions socio-économiques, symboliques, dont celles enracinées dans les appartenances de sexe, de genre, dans les #appartenances_de_race. Une recherche dans les numéros mis en ligne montre que le mot « race » apparaît dans plus d’une centaine de publications des Cahiers depuis 2000, exprimant le travail de #visibilisation de cet invisible de la #pensée_universaliste. Les dossiers ont traité d’esclavage, d’histoire coloniale, d’histoire de l’Afrique, d’histoire des États-Unis, de l’importance aussi des corps comme marqueurs d’identité : de multiples façons, nous avons fait lire une histoire dans laquelle le racisme, plus ou moins construit politiquement, légitimé idéologiquement, est un des moteurs des fonctionnements sociaux3. Pourtant, le terme d’ « intersectionnalité » apparaît peu et tard dans les Cahiers. Pour un concept proposé par Kimberlé Crenshaw dans les années 1990, nous mesurons aujourd’hui les distances réelles entre des cultures historiennes, et plus globalement sociopolitiques, entre monde anglophone et francophone, pour dire vite4. Effet d’écarts réels des fonctionnements sociaux, effets de la rareté des échanges, des voyages, des traductions comme le rappelait Catherine Coquery-Vidrovitch dans un entretien récent à propos des travaux des africanistes5, effet aussi des constructions idéologiques marquées profondément par un contexte de guerre froide, qui mettent à distance la société des États-Unis comme un autre irréductible. Nous mesurons le décalage entre nos usages des concepts et leur élaboration, souvent dans les luttes de 1968 et des années qui ont suivi. Aux États-Unis, mais aussi en France6. Ce n’est pas le lieu d’évoquer la formidable énergie de la pensée des années 1970, mais la créativité conceptuelle de ces années, notamment à travers l’anthropologie et la sociologie, est progressivement réinvestie dans les travaux historiens au fur et à mesure que les origines socioculturelles des historiens et historiennes se diversifient. L’internationalisation de nos références aux Cahiers s’est développée aussi, pas seulement du côté de l’Afrique, mais du chaudron étatsunien aussi. En 2005, nous avons pris l’initiative d’un dossier sur « L’Histoire de #France vue des États-Unis », dans lequel nous avons traduit et publié un auteur, trop rare en français, Tyler Stovall, alors professeur à l’université de Berkeley : bon connaisseur de l’histoire de France, il développait une analyse de l’historiographie française et de son difficile rapport à la race7. Ce regard extérieur, venant des États-Unis et critique de la tradition universaliste française, avait fait discuter. Le présent dossier s’inscrit donc dans un cheminement, qui est aussi celui de la société française, et dans une cohérence. Ce n’était pas un hasard si en 2017, nous avions répondu à l’interpellation des organisateurs des Rendez-vous de l’histoire de Blois, « Eurêka, inventer, découvrir, innover » en proposant une table ronde intitulée « Inventer la race ». Coordonnée par les deux responsables du présent dossier, David Hamelin et Sébastien Jahan, déjà auteurs de dossiers sur la question coloniale, cette table ronde avait fait salle comble, ce qui nous avait d’emblée convaincus de l’utilité de répondre une attente en préparant un dossier spécifique8. Le présent dossier est le fruit d’un travail qui, au cours de trois années, s’est avéré plus complexe que nous ne l’avions envisagé. Le propos a été précisé, se polarisant sur ce que nous avions voulu montrer dès la table-ronde de 2017 : le racisme tel que nous l’entendons aujourd’hui, basé sur des caractéristiques physiologiques, notamment la couleur de l’épiderme, n’a pas toujours existé. Il s’agit bien d’une « #invention », associée à l’expansion des Européens à travers le monde à l’époque moderne, par laquelle ils justifient leur #domination, mais associée aussi à une conception en termes de #développement, de #progrès de l’histoire humaine. Les historien•nes rassemblée•es ici montrent bien comment le racisme est enkysté dans la #modernité, notamment dans le développement des sciences du 19e siècle, et sa passion pour les #classifications. Histoire relativement courte donc, que celle de ce processus de #racialisation qui advient avec la grande idée neuve de l’égalité naturelle des humains. Pensées entées l’une dans l’autre et en même temps immédiatement en conflit, comme en témoignent des écrits dès le 17e siècle et, parmi d’autres actes, les créations des « #sociétés_des_amis_des_noirs » au 18e siècle. Conflit en cours encore aujourd’hui, avec une acuité renouvelée qui doit moins surprendre que la persistance des réalités de l’#inégalité.

    5Ce numéro 146 tisse de bien d’autres manières ce socle de notre présent. En proposant une synthèse documentée et ambitieuse des travaux en cours sur les renouvellements du projet social portés pour son temps et pour le nôtre par la révolution de 1848, conçue par Jérôme Lamy. En publiant une défense de l’#écriture_inclusive par Éliane Viennot et la présentation de son inscription dans le long combat des femmes par Héloïse Morel9. En suivant les analyses de la nouveauté des aspirations politiques qui s’expriment dans les « #têtes_de_cortège » étudiées par Hugo Melchior. En rappelant à travers expositions, films, romans de l’actualité, les violences de l’exploitation capitaliste du travail, les répressions féroces des forces socialistes, socialisantes, taxées de communistes en contexte de guerre froide, dans « les Cahiers recommandent ». En retrouvant Jack London et ses si suggestives évocations des appartenances de classes à travers le film « Martin Eden » de Pietro Marcello, et bien d’autres évocations, à travers livres, films, expositions, de ce social agi, modelé, remodelé par les luttes, les contradictions, plus ou moins explicites ou sourdes, plus ou moins violentes, qui font pour nous l’histoire vivante. Nouvelle étape de l’exploration du neuf inépuisable des configurations sociales (de) chaque numéro. Le prochain sera consacré à la fois à la puissance de l’Église catholique et aux normes sexuelles. Le suivant à un retour sur l’histoire du Parti communiste dans les moments où il fut neuf, il y a cent ans. À la suite, dans les méandres de ce social toujours en tension, inépuisable source de distance et de volonté de savoir. Pour tenter ensemble de maîtriser les fantômes du passé.

    https://journals.openedition.org/chrhc/14393

    #histoire #race #Europe #revue #racisme

    ping @cede @karine4

  • Synaps sur Twitter : “THREAD Amid all the uncertainty and anxiety, here are things we’ve seen change for the better in Lebanon. The list, as the events themselves, is disorderly, open-ended, and subject to constant questioning. Feel free to jump in but please keep it civil!”
    https://twitter.com/SynapsNetwork/status/1200301313826967552

    -Lowered boundaries between disparate groups who discover problems and demands in common—and all the positive and negative exposure this entails

    –A surge in critical thinking within a previously disabused youth, who ask questions, challenge narratives, and seek independent sources of information

    –The unprecedented mobilization of teenagers, in a society that tended to either keep them completely out of politics or lock them into factional cocoons

    –Accelerated, improvised forms of civic education occurring within families, schools and universities, and the protest movement itself

    –A nascent factchecking reflex—which continues to evolve in spite of (and in response to) an explosion of wild rumors and conspiracy theories

    –Alongside closed groups on WhatsApp and Instagram, a sudden eruption of Lebanese on Twitter, in a more open, fast-paced digital public space

    –A rich use of Arabic in all forms of public communication, including among Lebanese who previously tended to default to English and French

    –Reclaiming public space that was traditionally monopolized by political factions, real estate promoters, religious symbolism, and security forces

    –Multiplying examples of civic-minded behavior, on the roads, in relation to garbage, and in the more ordinary interactions with the security services

    –Different parts of the country appearing in a new light, often to nuance longstanding clichés about their social makeup and political leanings

    –Pushback against the factions’ sectarian tactics even in places and within constituencies that were most susceptible to them

    –Earnest (if exaggerated) claims to have defeated sectarianism—which won’t happen anytime soon, but still breaks a taboo on a scale unseen before

    –A rediscovery of sorts regarding individual and collective rights—many of which had come to be seen as non-existent or unattainable

    –Renewed interest in social organizations like syndicates and unions, which so far were held hostage to the political factions

    –Lebanese expatriates engaging more seriously and consistently with the country’s problems, instead of wavering between hating Lebanon and romanticizing it

    #Liban #protestations

  • Jamil Mouawad “on the dichotomy of the revolution versus counter-revolution and the need to go beyond it”

    Lebanon: Protesters cautious after clashes with sectarian groups | News | Al Jazeera
    https://www.aljazeera.com/news/2019/11/lebanon-protesters-cautious-clashes-sectarian-groups-191127143058987.html

    Some, however, argue if the anti-government protesters aim for a truly united Lebanese movement, they ought to consider what they have to offer the young Lebanese coming out in support of Hezbollah and Amal.

    “There is a kind of discourse that is very dichotomous: us and them, we are civilised, we want to bring about a new country, we know how to protest. While they are thugs, and mobs. It’s very pejorative, reducing their whole identity to them riding around on mopeds causing tension,” said Jamil Mouawad, a politics lecturer at the American University of Beirut.

    “The superficial reading is that they’re counter-revolutionaries, sent by parties to beat up protesters and push forward a counter-revolution; but that’s not the main cause. They consider the road closures an act of aggression against their mobility as these are the main routes of access to their neighbourhoods. The more protesters are closing roads, the more they are irritated.”

    Rather than reacting to aggression from sectarian supporters, protesters should attempt a dialogue, said Mouawad.

    “I don’t see that protesters have opened any channels to reach out to these people, other than the chants saying ’all of us’.”

    #Liban #protestations #division #contre-révolution

  • Kfar Ruman, le chêne du Sud et le sanctuaire révolutionnaire d’octobre : bienvenue dans la diversité
    [Je n’arrive pas à bien traduire le titre : كفررمان سنديانة الجنوب وملجأ ثوار تشرين : أهلاً بالتنوع]
    https://www.legal-agenda.com/article.php?id=6099


    Auteure : Badia Fahs

    La ville de Kafr Rumman, dans le district de Nabatiyeh, a joué un rôle essentiel dans le soulèvement du 17 octobre 2019, en raison de la spécificité politique et culturelle de cette ville unique parmi les villes de la région et de la sensibilisation de ses familles aux affaires politiques à leur courage et à leur expérience des affaires publiques. Depuis le début du soulèvement populaire, la ville a été transformée en un espace de liberté et de sécurité pour tous les habitants de la région, en particulier les habitants de Nabatiyeh, qui ont tiré de son atmosphère beaucoup d’enthousiasme, d’impulsion et d’espoir après avoir été victimes d’actes de violence, de répression et de trahison

    (via Google Trad un peu corrigé)
    L’article présente des éléments d’histoire intéressants sur la culture du tabac, le syndicalisme et la tradition communiste, les rôles des intellectuels formés en URSS et dans le bloc de l’Est. Les éléments sociologiques sur la période, et les oppositions avec les partis chiites dominants Amal, l’adversaire principal, et le Hezbollah, sont beaucoup plus ténus.
    #Liban #gauche @gonzo #protestations #mobilisations

  • Nature et forme des mobilisations protestataires dans les régions périphériques du Liban : quelles enquêtes, quelles ressources ?
    Liban : même à Nabatieh, le mouvement de colère n’épargne pas le Hezbollah | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/liban-meme-nabatieh-le-mouvement-de-colere-nepargne-pas-le-hezbollah

    J’ai lu peu de reportages intéressants sur les mobilisations dans les villes des régions libanaises périphériques. Celui-ci, qui date de lundi matin, enregistre à la fois la baisse (en partie forcée) de la mobilisation à Nabatiyé tout en citant plusieurs témoignages de frustration et de rancœur dans la population locale.

    Le Hezbollah critiqué par la base chiite
    À Nabatieh, ils ne sont plus qu’une grosse centaine de manifestants à se rassembler devant le Sérail (siège du gouvernement) de la ville chaque après-midi. Les premiers jours de la contestation, ils étaient des milliers dans les rues, après avoir coupé le centre-ville de Nabatieh. 

    « Nous vivons dans la pauvreté avec six heures d’électricité par jour, alors que certains membres des partis paradent dans de belles voitures avec chauffeurs ou envoient leurs enfants faire des études à l’étranger »

    – Hussein, 50 ans

    « Un certain nombre d’électeurs du Hezbollah, qui portaient des revendications sociales depuis 2006, les ont pour la première fois exprimées publiquement, encouragés par un mouvement similaire dans tout le Liban. L’alliance électorale du Hezbollah avec l’autre parti chiite Amal a terni son image de probité », explique Chiara Calabrese, une spécialiste du Hezbollah, chercheuse à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Amal est en effet notoirement corrompu.

    Présent près du Sérail, un manifestant ne dit pas autre chose. « Toute notre famille a voté pour Amal et le Hezbollah aux dernières élections législatives. Ils m’avaient dit qu’ils feraient tout pour trouver un emploi pour mon fils, mais n’ont rien fait », affirme Hussein, 50 ans. 

    « Nous vivons dans la pauvreté avec six heures d’électricité par jour, alors que certains membres des partis paradent dans de belles voitures avec chauffeurs ou envoient leurs enfants faire des études à l’étranger. La direction du Hezbollah ne fait rien pour les rappeler à l’ordre. » 

    Une nouvelle génération 
    On retrouve aussi les mêmes griefs chez des plus jeunes chiites qui ne sont pas nécessairement des électeurs du Hezbollah. Ils se plaignent de ne pas être pris en considération. 

    « Ils n’aident que leurs militants à trouver un emploi via des wasta [piston], mais je cherche désespérément du travail, et personne ne m’a jamais donné un coup de main », râle Hussein, 21 ans, qui ne s’est pas déplacé aux élections législatives de 2018. Le jeune homme, qui fume la chicha, a effectué des études d’hôtellerie, mais « reste toute la journée à la maison ». 

    « Il existe toute une nouvelle génération de chiites nés entre 1995 et 2000 qui n’ont pas connu la libération du sud du Liban par Israël, ou qui étaient trop jeunes pour voir de leurs yeux les sacrifices du Hezbollah lors de la guerre de 2006 contre Israël », explique Aurélie Daher. 

    « Ils ne voient plus seulement un parti qui les protège d’Israël, mais attendent aussi de lui des services clientélistes, comme avec les autres partis confessionnels libanais. En conséquence, ils sont plus critiques. » 

    Le Hezbollah sonne la fin du mouvement dans le sud
    La mobilisation actuelle à Nabatieh n’est plus que l’ombre d’elle-même. Depuis quatre jours, la police municipale de la ville, sous la coupe du Hezbollah, a contraint les manifestants à dégager les voies d’accès principales.

    Elle a tabassé des dizaines de manifestants dont une quinzaine ont été blessés. « Trois membres du conseil municipal ont démissionné pour protester contre ces violences, mais depuis, les gens ont peur de venir manifester », souffle un homme dans une rue à l’écart de la foule. 

    « On est obligés de suivre les ordres du Hezbollah et d’Amal ici, on n’est pas libres de s’exprimer. »

    « Une partie des manifestants s’est détournée du mouvement après quelques jours, estimant que dans le reste du pays, elles étaient politisées, et récupérées par d’autres partis chrétiens libanais comme les Forces Libanaises [dont les ministres sont les seuls à avoir démissionné du gouvernement] », note Chiara Calabrese. 

    « De nombreuses rumeurs sur les réseaux sociaux ont également circulé sur une planification supposée des manifestations par les Israéliens », ajoute la spécialiste.

    Aussitôt après le discours de Nasrallah, des dizaines d’hommes en mobylettes dévalent en trombe dans l’artère principale de Nabatieh, brandissant haut et fort le drapeau jaune de la milice chiite dans un concert de klaxons.

    Séparés des motocyclettes par un cordon de soldats libanais, les manifestants ont pris soin d’étaler sur la route jouxtant le Sérail un large drapeau israélien et américain, que les voitures écrasent sur leur passage. 

    « Nous manifestons contre la corruption, mais nous n’oublions pas qu’Israël est notre principal ennemi et que c’est le Hezbollah qui nous a toujours protégés », rappelle une manifestante.

    Les aînés n’oublient pas que la milice chiite a libéré le sud du Liban d’Israël en 2000 et a défendu la ville contre les chars israéliens lors de la guerre de 2006, au prix du sang.

    Samir, un vendeur de vêtements de 26 ans, pourtant un irréductible des manifestations, pense désormais « rentrer à la maison ». 

    « Nasrallah a dit que ce mouvement pouvait être dangereux, et nous savons que le Sayyed [titre donné à Hassan Nasrallah] ne ment jamais. » 

    « À chaque fois que Hassan Nasrallah donne des consignes, elles sont toujours respectées sur le terrain. Il sait jouer de son aura auprès de sa communauté », assure Aurélie Daher.

    Des dizaines de personnes continuent pourtant chaque jour de rester au Sérail, pour la plupart des militants de gauche libanaise, essayant encore d’y croire, agitant leurs drapeaux à l’emblème du Cèdre, entonnant des chansons. 

    « C’était la première fois qu’il existait une révolution décentralisée dans le pays depuis 1944. Ce serait tellement triste que la mobilisation tourne au vinaigre », lâche l’un d’eux, amer.

    Alors que nous sommes saturés d’images et de reportages sur le centre-ville de Beyrouth, où effectivement la ferveur est très forte et où se donnent à voir les capacités militantes de nombreux groupes qui ont émergé ces dernières années, je suis à la recherche de toute analyse qui mettrait en évidence l’activité de tels réseaux militants, et non pas seulement les plaintes individuelles des habitants, ou les raves parties, aussi intéressantes que puissent être ces fêtes dans des villes conservatrices comme Tripoli. Je ne parle pas seulement de Nabatiyé et Sour, où l’implantation de ces réseaux est certainement plus difficile qu’ailleurs, mais aussi à Tripoli (voir néanmoins cet article de Laure Stéphan : https://www.lemonde.fr/international/article/2019/10/29/liban-tripoli-retrouve-sa-fierte-dans-la-contestation_6017306_3210.html), Zgharta, ou même Zahlé, complètement absente et où les blocages ont été d’après mes informations organisé essentiellement par les Forces libanaises. Je sais qu’à Saïda le groupe Lil Madina est actif et mène des actions comparables à ce que font Beirut Madinati ou Nahnoo, même si je n’ai rien lu sur cela ces jours ci. Mais ailleurs, comment s’est structuré le mouvement de protestation ?

    #Liban #protestations #périphéries #militants.

  • University of Arizona will charge 2 students over protest of Border Patrol event on campus

    Two students at the University of Arizona will be charged with misdemeanors after a video showing them protesting a Customs and Border Protection event on campus went viral, UA President Robert Robbins announced Friday.

    The potential charges stem from a Border Patrol presentation to a student club, the Criminal Justice Association, on campus on March 19.

    Video of the incident showed two Border Patrol agents in a classroom giving a presentation, with people outside the door recording them and calling them “Murder Patrol,” "murderers" and “an extension of the KKK.”

    After the agents leave the classroom, a group followed them until they left campus, chanting “Murder Patrol,” video footage on social media shows.

    Conservative media and commentators shared the video on social media and blogs as an example of free speech issues on college campuses.

    In the letter sent to students posted online, Robbins said the protest represented a “dramatic departure from our expectations of respectful behavior and support for free speech on this campus.”

    UA police determined Friday that they “will be charging” two students involved in the incident with “interference with the peaceful conduct of an educational institution,” which is a misdemeanor. A Class 1 misdemeanor could result in up to six months of jail time.

    Charges have not been filed yet, UA Police Chief Brian Seastone said in an email. The names of the two students have not been released.

    Robbins wrote that UA police will continue to investigate the matter for potential “additional criminal violations.” The Dean of Students’ office also is reviewing the incident to determine if the student code of conduct was violated.

    Separately, Robbins said the university would conduct a “probe into actions involving UA employees.” It’s unclear what role employees played in the situation.

    Robbins also has directed staff members to examine university policies “to ensure we are working effectively to help prevent similar incidents in the future” while still maintaining First Amendment rights.
    ’Protest is protected … but disruption is not’

    “At the core of these inquiries is the University of Arizona’s commitment to free speech,” he wrote. “The student club and the CBP officers invited by the students should have been able to hold their meeting without disruption. Student protest is protected by our support for free speech, but disruption is not.”

    In the days after the March 19 incident, Robbins wrote a statement affirming the university’s commitment to free speech.

    Top officers from the Associated Students of the University of Arizona, the school’s student government organization, wrote a letter dated March 21 that said unannounced visits to campus by Border Patrol were “unacceptable.”

    The letter pointed to an arrest by Border Patrol a few miles from campus the same day as the UA presentation, saying the concerns of undocumented and Deferred Action for Childhood Arrivals students were valid.

    Students should be notified in advance of Border Patrol visits to campus, the letter said. And there should be an understanding that the “mere presence” of Border Patrol on campus can negatively affect DACA and undocumented communities, it stated.

    On Monday, DACA recipients who attend UA also released a letter saying they face “discomfort and fear” when they see Customs and Border Protection.

    “As DACA recipients at the university, the presence of CBP on campus has a traumatic impact on our overall well being and impedes us from fully engaging with our academics. In a space where all students are given the right to pursue an education, their presence was and will always be an infringement on that right,” the letter states.

    Since the video was released, students have been “bombarded with threats to their physical and emotional well being,” the letter claimed.

    Robbins’ announcement of criminal charges for two students proves “the swiftness with which institutions criminalize people of color,” the letter said.

    The DACA recipients wrote that they are in “full support” of students who spoke out against Border Patrol on campus.

    https://eu.azcentral.com/story/news/local/arizona-education/2019/04/01/protest-university-arizona-over-border-patrol-event-result-charges-for-2-students/3335688002
    #liberté_d'expression #résistance #criminalisation #USA #Etats-Unis #frontières #protestations #délit_de_solidarité

  • Update from the Nicaraguan #Insurrection

    Two weeks ago, we published a report from the uprising in Nicaragua that began in April. Since then, the situation has only intensified. Here is an update from our comrades in Nicaragua, describing the most recent developments and the stakes of the struggle. In Nicaragua, we see an uprising against the neoliberal policies of a “left” government in which a movement is attempting to resist right-wing cooptation in the absence of an established anarchist or autonomous movement. We are concerned about the prevalence of nationalist and rhetoric and imagery, but we believe that it is important to support revolts against authoritarian governments in order to generate dialogue that could open up a revolutionary horizon. Just as it will not benefit leftists to support unpopular and oppressive “left” governments, it does not benefit anarchists to refuse to engage with insurgents whose goals are still evolving.


    https://crimethinc.com/2018/05/21/update-from-the-nicaraguan-insurrection-horizontal-organizing-vs-left-ne
    #Nicaragua #résistance #protestations #révoltes

    • The April 19 Uprising in Nicaragua

      In April, a countrywide revolt broke out in Nicaragua against neoliberal reforms introduced by the government of Daniel #Ortega, a Sandinista revolutionary from the 1980s. We worked with Nicaraguan anarchists who participated at the forefront of the movement to bring you the following interview, offering an overview of the events and an analysis of the difficulties of organizing against leftist authoritarian governments while resisting right-wing cooptation.

      https://crimethinc.com/2018/05/06/the-april-19-uprising-in-nicaragua-an-interview-overview-of-events-and-a
      #chronologie

    • Nicaragua: un paese allo sbando e lo spettro del vuoto di potere

      Le proteste scoppiate a Managua non trovano una via d’uscita. Decine di morti negli scontri. La situazione politica del Nicaragua appesa a un filo, col presidente Daniel Ortega che ha perso il consenso. Anche quello di gerarchia cattolica e impresa privata. Sullo sfondo lo spettro del vuoto di potere, che farebbe precipitare la situazione. Ecco l’analisi di Giorgio Trucchi.

      Oggi non c’è più Silvio Rodriguez, il cantautore cubano che nel 1982 dedicò al Nicaragua sandinista una ispirata Canción urgente para Nicaragua. Tre anni prima il Fronte Sandinista aveva rovesciato la dittatura e Rodriguez denunciava l’azione dei gruppi armati controrivoluzionari, i “contras”, legati agli Stati Uniti d’America. Quarant’anni dopo, il piccolo Paese centroamericano – poco più di 6 milioni di abitanti – è nel caos.

      Le proteste sono iniziate il 18 aprile, nel giorno in cui era entrata in vigore una riforma del sistema pensionistico voluta dal governo guidato dal 2007 dall’ex guerrigliero Daniel Ortega. Anche se la riforma è stata prontamente ritirata (il 22 aprile scorso), proteste e manifestazioni vanno avanti da oltre un mese in tutto il Paese, coinvolgendo in particolare gli studenti.

      Fallimentare, per il momento, il tentativo della Conferenza episcopale del Nicaragua di promuovere il dialogo tra le parti, governo, studenti e società civile, il cui obiettivo è avviare un’agenda per la democratizzazione. Il Nicaragua è stanco di Daniel Ortega, che nel 2016 ha nominato come vicepresidente della Repubblica la moglie, Rosario Murillo.

      Secondo Amnesty International, che denuncia le pratiche repressive del governo, «al 28 maggio, almeno 81 persone sono state uccise, 868 ferite e 438 arrestate». Secondo un comunicato della Divisione di relazioni pubbliche della Polizia nazionale, che Osservatorio Diritti ha potuto visionare, tra le vittime di colpi d’arma da fuoco ci sarebbero anche elementi delle forze di sicurezza, attaccati da quelle che vengono definite «bande delinquenzali», manifestanti incappucciati.

      Per comprendere a fondo un contesto estremamente complesso, Osservatorio Diritti ha intervistato Giorgio Trucchi, giornalista italiano che vive a Managua dal 1998.

      «Ortega e la moglie pagano un modo di governare verticale, che negli ultimi anni ha portato al controllo assoluto di partito, parti sociali, pubblica sicurezza (sia sindacati sia movimenti sociali) e poteri dello Stato. In questi anni il Nicaragua è cambiato, e tanto: infrastrutture, diminuzione della povertà, stabilità macroeconomica, credito per la piccola e media industria, stabilità sociale e sicurezza, salute ed educazione gratuita, copertura elettrica, acqua potabile, e il tutto è stato ottenuto grazie a un patto che chiamerei di desistenza con i due nemici storici degli anni Ottanta, la gerarchia cattolica e l’impresa privata».

      Cosa è successo, quindi? Qual è la situazione politica?

      Un governo che sembrava di ferro, con oltre il 70% dei consensi, ed elezioni stravinte dal 2006 a oggi, con un’opposizione frammentata e senza proposte, una dissidenza fuoriuscita minuscola come numeri e contenuti, subisce la forza di una rete di ong e mezzi di comunicazione “indipendenti”, lautamente finanziati con progetti Usa, che per anni hanno preparato giovani delle superiori e universitari e una piattaforma mediatica per scatenare un’offensiva senza precedenti sulle reti sociali, quando se ne fosse presentata l’occasione. Basta seguire sui social network #SOSNicaragua #SOSInss, le due parole d’ordine.
      Nessun errore da parte di Ortega e Murillo?

      Il governo ha offerto l’occasione di cui parlavo su un piatto d’argento, prima con la riforma della previdenza sociale approvata unilateralmente (in perfetto stile autoritario), poi facendo attaccare con gruppi de choque i primi gruppi di manifestanti, oscurado i canali di televisione che mostravano le violenze e, infine, attaccando gli studenti universitari, storicamente un bacino della militanza del Frente Sandinista. In meno di un’ora le reti lanciavano un’offensiva mediatica, a livello mondiale, mai vista in Nicaragua.
      Quella riforma venne ritirata dopo tre giorni, però.

      I settori dell’opposizione avevano però già visto la possibilità di capitalizzare politicamente il caos. Sono totalmente convinto, ma non ne avrò mai le prove, che la protesta genuina, spontanea ed autoconvocata degli studenti sia stata quasi da subito infiltrata da persone, anche armate, che avevano l’obiettivo di elevare il livello dello scontro, generando morti, feriti e distruzione, creando così un rifiuto generalizzato nella popolazione.

      Ci sono i primi morti, anche tra i poliziotti, e per tre giorni è il caos totale in cui è assolutamente impossibile ricostruire davvero cosa sia successo. Lo sdegno davanti ai morti coinvolge trasversalmente la società e a quel punto anche una parte della base sandinista butta in piazza il suo malessere contro la coppia presidenziale.
      Si leggono notizie contrastanti: cosa sta accadendo?

      Tutto e il contrario di tutto: si fingono attacchi alle università di presunte bande armate o poliziotti, e ogni volta che si prospettano passi positivi all’interno del Dialogo nazionale immediatamente si eleva il livello dello scontro, muore gente, si moltiplicano barricate in tutto il Paese, si mandano messaggi che estremizzano le posizioni (qui un’analisi dello stesso Giorgio Trucchi per l’associazione Italia Nicaragua). Il numero dei morti diventa un balletto di cifre tra organizzazioni di diritti umani, mentre né la polizia, né il governo hanno presentato un rapporto ufficiale.
      Cosa si potrebbe vedere a questo punto in Nicaragua?

      L’opposizione ha in questo momento due anime: una che punta sul dialogo, l’altra che spinge verso il caos e il colpo di Stato per capitalizzare politicamente. La prima che siede al tavolo del Dialogo Nacional vorrebbe anticipare le elezioni attraverso riforme costituzionali (bisognerà vedere come e quando) che garantiscano un voto trasparente e sicuro e che gode dei favori dell’Organizzazione degli Stati Americani e del suo segretario Almagro.

      La seconda, invece, ha come obiettivo la caduta immediata di Ortega, del governo e di tutti i membri delle istituzioni, compresi i vertici della Polizia. Di questa ala fanno parte alcuni settori dell’impresa privata, la gerarchia cattolica più conservatrice, gli studenti e la societa civile finanziata dagli Usa.

      Il governo e il partito gioco-forza negoziano, sentono che hanno perso la piazza e che parte della base, stanca, non li segue. L’impressione, però, è che non sia disposta ad accettere la caduta di Ortega e del governo.
      Quali sono gli elementi più pericolosi per il Paese?

      L’elemento più pericoloso in questo momento è, a mio avviso, il vuoto di potere. Una rinuncia di Ortega e di tutta la struttura istituzionale aprirebbe la porta al caos (non è pensabile in questo momento una persona che possa fare da reggente, mentre si preparano le condizioni per nuove elezioni), e questo è quanto vogliono i settori più estremisti che hanno dalla loro l’opinione pubblica nazionale e internazionale. Nemmeno si può pensare a riforme amplie e generalizzate dello Stato attraverso un tavolo di dialogo: serve necessariamente una assemblea costituente.

      C’è poi un altro elemento di preoccupazione estrema: governo e Fsln (Fronte sandinista di liberazione nazionale, ndr) non hanno per ora mobilitato la propria base più dura, che è armata e preparata. Mettere il governo con le spalle contro il muro potrebbe portare il conflitto a livelli ben più alti degli scontri di questi giorni.

      E il mio timore è che questo sia proprio cio che vogliono i settori più duri dell’opposizione. Il ruolo dell’esercito è stato fino ad ora impeccabile: difendere le istituzioni è però parte del loro mandato costituzionale.
      Come si può uscire da questa situazione?

      L’unica via è il dialogo nazionale, che obbliga tutti a fare un passo indietro. Governo e manifestanti devono essere disposti a cedere qualcosa, questi ultimi isolando i settori violenti e le formazioni politiche e della “società civile” che volgiono capitalizzare il caos.
      Mezzi di comunicazione e organismi internazionali devono esigere giustizia e verità per le persone morte da entrambi i lati, per i feriti e i danni occasionati, ma dando il tempo necessario per uscire dalla crisi e disegnare un percorso negoziato che può essere fatto solo al tavolo di dialogo.


      https://www.osservatoriodiritti.it/2018/06/05/nicaragua-pericoloso-notizie-situazione-politica

    • Il Nicaragua del sandinista Ortega, da liberatore a despota

      Nuovi scontri tra la polizia e i manifestanti che protestano contro il presidente Ortega.
      –La rivolta scoppiata sei settimane fa contro i tagli sociali ha già fatto oltre cento vittime.
      –L’appello del Papa per il dialogo
      –Altro pezzo di America latina che vede i suoi equilibri sociali travolti non più con colpi di Stato ma a colpi di mercato.


      https://www.remocontro.it/2018/06/04/il-nicaragua-del-sandinista-ortega-da-liberatore-a-despota

    • Nicaragua: Lettera aperta di #Gioconda_Belli a Rosario Murillo

      “Nè la storia, né il popolo vi assolveranno mai” per la repressione in Nicaragua.

      Rosario,

      Certamente la tua politica di comunicazione, da quando sei giunta al governo, si è retta mediante quella massima che “una menzogna ripetuta sufficienti volte, si converte in verità”. Per undici anni hai seminato vento in questo paese, convertendo coloro che non stavano al tuo fianco in vili avversari e proclamando una patria solidale che non esisteva altro che nella tua immaginazione. Ma hai seminato vento e ora raccogli tempeste. Mentire è stato un errore. Ora tutte le menzogne, come nere formichine ti perseguitano.

      E, nonostante ciò, lo spettacolo della verità falsata non cessa. Che orribili giorni sono stati questi: morti, dopo morti, poliziotti che capeggiavano orde di paramilitari, giovani scomparsi, bastonate! Tanta violenza è culminata ieri nel dantesco e tristissimo incendio dove è perita un’intera famiglia con dei bambini piccoli e dove la gente eccitata ha bruciato coloro che ha considerato colpevoli.

      Non so cosa potremmo aspettarci da te, che non hai mostrato nessuna pietà verso tua figlia, carne della tua carne e sangue del tuo sangue. Ma sul dolore di più di 170 persone morte, non ti sei fermata a pensare né hai sentito nessuno scrupolo per orchestrare, al tavolo del Dialogo Nazionale, di fronte ai Vescovi e al popolo sofferente, il cinico e falso discorso del Cancelliere Moncada e degli altri partecipanti del tuo governo. Il copione disegnato che seguono ha il tuo sigillo: vuole esimervi dalla colpa e presentare gli aggrediti come aggressori; un altro caso delle colombe che sparano ai fucili.

      In quello stesso dialogo, senza nessuna vergogna, il Cancelliere Moncada ha letto un comunicato dei Pompieri dello Stato sul funesto incendio. Ma siamo un piccolo paese e si sa tutto: il Benemerito Corpo dei Pompieri, il corpo volontario, ha chiarito che sono stati loro, e non coloro che hanno sottoscritto il comunicato, come lo abbiamo visto nel video, quelli che hanno cercato di spegnere le fiamme. Ma la popolazione che aiutava è stata accusata dai falsi pompieri di aver ostacolato il loro lavoro.

      Un altro dei tuoi rappresentanti, Edwin Castro, venerdì è uscito alla fine della sessione, evitando i giornalisti con la scusa che a León stavano bruciando la Renta. Risulta che coloro che andavano a bruciarla -paramilitari- sono giunti sul luogo dopo il suo annuncio, ed è stata la popolazione sollevata che ha impedito l’incendio. L’inganno non è stato sincronizzato bene. E tutti ne siamo testimoni. Lo abbiamo visto anche quando abbiamo visto dei camion svuotare del contenuto gli edifici dello stato che dopo venivano incendiati da degli scagnozzi per incolpare i giovani che protestano.

      Vorrei raccomandarti, Rosario, di uscire dal tuo recinto di El Carmen a parlare con le persone che affermi di rappresentare.

      Avvicinati sulla tua jeep Mercedes Benz ai blocchi dell’eroica Masaya per renderti conto di cosa pensano di te e del tuo sposo. Non avere paura. La gente non è assassina, il tuo popolo non è assassino. Gli assassini sono armati e rispettano ordini del tuo compagno comandante. Li abbiamo visti passare per i quartieri, passare su furgoni Hilux, dietro alle unità della Polizia, armati fino ai denti e con la licenza di uccidere che voi gli avete dato. Diciotto furgoni carichi di quei paramilitari scortati dalla Polizia, sono passati per il Quartiere Santa Rosa. Sono stati filmati in quel quartiere e in altri che hanno assediato e terrorizzato. Nulla di questo è rimasto nascosto, come non è nascosto dove risiedono i tenebrosi che con inaudita violenza hanno voluto dominare questo paese.

      Per undici anni hai con ossessiva costanza pronunciato stucchevoli discorsi d’amore per il Nicaragua e amore per questo popolo. Sei passato ordinando e scompigliando il nostro sistema di Governo, aggredendo la nostra libertà e la nostra democrazia. Ma la verità ha le sue modalità per splendere. L’ultima inchiesta della Cid Gallup registra che il 70% della popolazione vuole che rinunciate e ve ne andiate. Guarda quanto rapidamente si sono rivelati i veri sentimenti del popolo nicaraguense quando hanno perso la paura e si sono azzardati a dire la verità dei loro cuori.

      Rosario, il 14 giugno hai osato vedere qualche canale TV che non fosse uno di quelli che ripetono il tuo discorso? Hai visto la risposta nazionale all’appello di sciopero generale? Non hai visto i negozi chiusi, le strade desolate nelle città e nei villaggi del paese? Quel giorno, la gente ha gridato con il suo silenzio quanto è stanca di falsità, perfino di quella strana religiosità con cui ci ordini di pregare mentre la tua gente minaccia di morte i coraggiosi Vescovi che hanno difeso il popolo. E cosa pensi che abbia motivato tanti cittadini a gettare le alberate che ci hai imposto come scenario eccessivo e dilapidatore di Managua? Folle contente e in festa che abbattevano i simboli psichedelici di un paese che hai cercato di personalizzare come se ti appartenesse.

      Lasciami ricordarti che la bastonata che i tuoi vecchi “ragazzi” della JS (Gioventù Sandinista) hanno dato agli studenti -quella che tutti abbiamo visto dal vivo e a colori grazie alle macchine fotografiche dei cellulari- è stata ciò che ha fatto scoppiare questa ribellione. Vestiti con magliette di Pace e Amore con la tua firma e quella di Daniel hanno calpestato e colpito persone indifese. Se avessi visto quei video e quelli degli studenti morti nei giorni seguenti per gli spari in testa, forse avresti più pudore in quella colorita campagna a cui nessuno ora crede #Nicaragua vuole la pace, #Amore per il Nicaragua. Sì, il Nicaragua vuole la pace, ma non quella che predichi e che è costata 170 morti, più di duemila feriti e decine di scomparsi in solo due mesi.

      Quanta poca decenza dopo che i tuoi delegati al dialogo sono giunti a nominare le poche perdite che avete subito voi! Anche le vostre morti sono da deplorare, non c’è dubbio, ma che speravate? Chi di spada uccide di spada perisce. È la terribile sequela della nube nera di violenza che voi avete soffiato senza misericordia sul nostro paese. Come puoi, Rosario, inviare la Ministra della Sanità, Sonia Castro, a dire che a nessuno è stato impedito di entrare negli ospedali, che a nessuno è stato negato il soccorso, quando ci sono prove e morti che testimoniano come sia stata negata l’assistenza medica ai giovani studenti? Perché non parli con la mamma di Alvaro Conrado, di 15 anni, che è morto perché gli è stato negato l’accesso all’Ospedale Cruz Azul? Lei ti dirà la verità, come te la direbbero le altre madri se osassi ascoltarle. Io ho visto la Ministra Castro negare l’entrata degli studenti di medicina nell’ospedale di León come rappresaglia per aver partecipato alle proteste. I dinieghi degli ospedali sono stati registrati nei video dalla popolazione. Non sono fantasie delle vittime.

      Sei l’unica che continua ostinata a propagare fantasie che in nulla assomigliano alla realtà. Attraverso i canali della TV e i media della tua famiglia, fin dal primo giorno, sono state messe in uso le più sporche tecniche di propaganda per trasformare la popolazione scontenta in “bande delinquenziali della destra”. È un vecchio schema: trasformare coloro che protestano in nemici per poterli uccidere e chiedere agli altri di ucciderli senza pietà. Queste tecniche di disumanizzare un presunto “nemico” sono state effettivamente usate contro gli ebrei nella Germania nazista. Così qui sono stati lanciati nicaraguensi contro nicaraguensi inventando colpi di stato, complotti e altri motivi simili che vogliono solo tappare il sole con un dito.

      Quel sole della libertà che muove questa rivoluzione civica e disarmata, non ti sei resa conto che si è esteso su tutto il territorio nazionale? Il popolo medesimo si è auto-convocato senza altra leadership che quella dei suoi dirigenti comunitari e il suo grido è “Che se ne vadano”.

      Non ho molte speranze che tu ammaini la crudeltà e l’accanimento che si cerca di mascherare con una pelle di pecora. È una pena che tu abbia deciso di usare la tua intelligenza e la tua capacità di organizzazione per portarci a questo terribile dilemma. Con la tua calligrafia, quella con la quale hai segnato tutto il Nicaragua, hai scritto la pagina più nera nella storia del FSLN, hai sporcato la sua eredità, sei tornata ad uccidere tutti gli eroi e i martiri che hanno lottato perché in Nicaragua non ci fosse un’altra dittatura.

      Nei campi e nelle montagne, nelle città e nei paesi ci sono milioni di occhi che ti osservano, alcuni con incredulità, altri con orrore, ma ora nessuno con timore. Ciò che stiamo vedendo mai lo dimenticheremo. Mai dimenticheremo che nel Giorno delle Madri, durante la marcia più gigantesca che abbia visto la città e nelle altre marce dei dipartimenti, sono morte diciotto persone innocenti. Credi che ci convincerai che quelli della marcia si siano sparati da sé?

      Non è la prima lettera che ti scrivo, Rosario. Della tua mania di equivocare le cose e della tua abilità di rivoltare la realtà, sono stata testimone più di una volta. Ammetto che non ho pensato che il potere distruggesse in modo così assoluto la tua poesia, che la donna a cui in passato ho dato rifugio, dilapidasse non solo il suo presente, ma anche il suo futuro.

      Né tu, né Daniel passerete alla storia nella pagina colorita e magnifica che avresti immaginato. A voi, né la storia, né il popolo vi assolveranno mai.

      17 giugno 2018

      https://www.infoaut.org/conflitti-globali/nicaragua-lettera-aperta-di-gioconda-belli-a-rosario-murillo

    • Entretien. Au Nicaragua, “la situation est explosive”

      Le dessinateur de presse nicaraguayen #Pedro_Molina publie chaque jour une caricature sur le féroce couple présidentiel Ortega et sur la résistance que lui opposent les citoyens, au péril de leur vie. Depuis avril dernier, le conflit a fait 325 morts. Le pouvoir réprime systématiquement, dans la violence, toute manifestation. Pedro Molina collabore également avec d’autres médias dans le monde et est membre du réseau Cartooning for Peace. De passage en Europe, il a répondu aux questions de Courrier international.


      https://www.courrierinternational.com/article/entretien-au-nicaragua-la-situation-est-explosive

  • The massive new protests in Iran, explained - Vox

    https://www.vox.com/world/2018/1/3/16841310/iran-protests-2018

    Iran is being rocked by its biggest wave of protests in nearly a decade. Since December 28, tens of thousands of Iranians have taken to the streets in huge numbers of towns and cities to demand freedom from their theocratic government. At least 20 people have since been killed in clashes with security forces, and hundreds of mostly young people have been arrested, per news reports.

    The demonstrations began as small gatherings protesting a slow economy in Mashhad, Iran’s second-largest city; over the past week they’ve morphed into a wave of major demonstrations in which ordinary Iranians are often heard calling for a revolution against the country’s theocratic government.

    #iran

  • Apparemment, une des première révolte a eu lieu hier à Asmara. Il s’agit d’étudiants qui protestaient contre l’arrestation de personnes qui a eu lieu quelques jours avant.
    Je n’en sais pas plus, j’ai eu la nouvelle d’un ami érythréen, qui m’a envoyer ce lien :
    https://www.youtube.com/watch?v=VW3a_AvaDx4

    Ici le communiqué de l’ambassade états-unienne à Asmara (daté 31.10.2017) :

    The U.S. Embassy has received reports of gunfire at several locations in Asmara due to protests. The Embassy advises U.S. citizens to avoid the downtown area where protests appear to be more prevalent. Streets in the downtown area may be closed, and police continue to maintain a significant presence.

    https://er.usembassy.gov/security-message-u-s-citizens-protests-asmara

    #Asmara #manifestation #résistance #Erythrée #répression #protestations

    cc @reka —> et si tu penses à d’autres tag...

    • Selon les informations que j’ai reçues les manifestations ont eu lieu suite à la décision du gouvernement (ou autre autorité politique) de fermer une école coranique. Le directeur de l’école a été emprisonné et apparemment aussi des étudiant·es. Suite à cela, il y a eu des manifestations, réprimées dans le sang.
      En Erythrée la population se divise en 50% de musulmans et 50% de chrétiens. Les deux communautés religieuses n’ont jamais connu de problèmes... mais dernièrement, apparemment, il y a des forces qui mettent les uns contre les autres...

      Les réfugiés érythréens en Europe sont majoritairement chrétiens.

    • Reçu d’une amie, via FB, Veronica Almedom, le 02.11.2017

      Et là, on a la version des faits des autorités qui :
      1. comme à leur habitude, minimisent l’ampleur de l’incident

      2. semblent malencontreusement omettre le fait qu’elles détiennent illégalement, et dans des lieux tenus secrets, plusieurs membres du corps enseignant de cette école islamique d’Asmara.

      La démarche de ces courageux étudiants est donc parfaitement légitime. Ce qui n’est pas légitime, par contre, c’est l’utilisation de la force et de la terreur sur les étudiants, et sur les passants, à qui on veut bien faire comprendre que chaque revendication dans les rues sera soldée par l’arrivée violente des forces de sécurité.

      Oui, même si vous êtes 100 ados non armés à affirmer votre sens pour la justice. #thatsaninsecuregovernment

      Accompagné de ces 2 images :

    • Une manifestation aura lieu à Genève, le 10 novembre 2017. voici le texte qui présente les arguments de la manif:

      Mardi 31 octobre à Asmara, environ cent jeunes étudiants sont courageusement descendus dans les rues pour s’opposer à la fermeture de leur école musulmane et pour demander la libération de leur directeur et d’autres membres du corps enseignant de leur école. Le régime érythréen a répondu à cette manifestation de 100 adolescents par la mobilisation de nombreuses forces de sécurité armées qui ont tiré de nombreux coups de feu comme l’ont prouvées les vidéos partagées sur les réseaux sociaux. Suite à cette manifestation, des civils ont été emprisonnés, torturés. Plusieurs seraient même morts, mais il reste difficile de confirmer les chiffres exacts au vu de l’emprise disproportionnée du régime sur l’armée, sur l’appareil judiciaire géré par le Président lui-même et bien évidemment sur les médias indépendants fermés par décret présidentiel en septembre 2001.

      Le régime d’Asmara abat sa dernière carte pour nous diviser et se maintenir au pouvoir : créer des tensions religieuses au sein d’une population pluriconfessionnelle qui a toujours coexisté paisiblement et solidairement. Nous dénonçons fermement cet acte délibéré de division et nous exigeons la libération immédiate de tous les prisonniers. Ce tragique événement montre une fois de plus l’effroyable visage du régime dictatorial qui dirige notre pays avec une main de fer depuis près de 30 ans. Aujourd’hui, nous ne voulons plus avoir peur : ce régime doit tomber et le pouvoir doit revenir au peuple érythréen qui n’attend que de se reconstruire après tant d’années de terreur injustifiée !

      L’ONU condamne année après année la situation dramatique des droits humains en Érythrée. C’est ce régime inique qui nous a poussé générations après générations sur les routes périlleuses de l’exil, sur lesquelles beaucoup ont trouvé la mort. Ce régime opprime non seulement à l’intérieur du pays mais également dans la diaspora, à travers l’intimidation, les menaces et le racket.

      Pendant des années les autorités helvétiques ont dénoncé la dictature qui sévit en Érythrée. Aujourd’hui, elles reprennent des échanges diplomatiques avec le régime. Comment peuvent-elles justifier ce changement de politique alors que le régime n’a pas changé et que ses victimes sont manifestement toujours aussi innocentes que nombreuses ?

      Nous nous rassemblerons le vendredi 10 novembre à 12h sur la Place des Nations à Genève pour exiger :

      1. La libération de l’Imam Haji Mussa, des nombreux autres civils emprisonnés, torturés et possiblement morts suite à la manifestation non-violente du 31 octobre 2017 ;

      2. La libération (1) du Patriarche orthodoxe Abune Antonios qui, comme Haji Mussa, s’était opposé aux incessantes interférences du gouvernement dans les affaires de son église, (2) la libération des Témoins de Jéhovah persécutés depuis 1994, et (3) la libération des milliers d’autres civils ordinaires détenus illégalement suite à une forme similaire et légitime de résistance ou de désaccord ;

      3. La fin définitive de l’usage de la terreur et de la violence pour diriger notre pays ;

      4. La restauration d’un gouvernement compétent qui applique avec discipline la Constitution de 1997 ;

      5. La restauration d’un gouvernement qui défend les droits fondamentaux, garantit les libertés individuelles et la dignité humaine de chacun de ses citoyens.

      https://www.facebook.com/events/112362326203175

    • Eritrea: More Dissent in Eritrea, a Country Where Dissent Is Not Tolerated

      The death of a respected elder while in jail has prompted an outpouring of grief and anger on the streets of Asmara.

      Last week, the respected elder Hajji Musa Mohammednur inspired aggrieved crowds in Eritrea’s capital and shook the confidence of the regime. This was the second, and last, time he will have done so in the past few months.

      This first occasion was when the well-known Eritrean figure was arrested last October. The 93-year-old had recently criticised a government decree to nationalise Al Diaa Islamic School, whose board he chaired. His detention was one of the triggers that prompted hundreds to take to Asmara’s streets in an uncommon show of defiance a few days later, leading to a brutal crackdown.

      Speaking to parents and teachers before his arrest, Mohammednur had said he was prepared to sacrifice his life in resisting the state’s plan. The second time he stirred people to mobilise was last week when he did just that.

      Mohammednur’s condition deteriorated during the months of his incarceration. In December, his poor health reportedly prompted the office of President Isaias Afwerki to instruct that he be released and put under house arrest. The nonagenarian refused to leave prison unless those arrested along with him were also let out. “You can carry my dead body out of here, but I am not leaving alone,” he is reported to have said. He died a few months later.

      http://allafrica.com/stories/201803070885.html

  • Hier (samedi 12 Août 2017) a Charlottesville aux E.U, les néo-nazies faisaient une manifestation.

    Des personnes ont organisés aussi une contre manifestation.

    Les néo-nazi en accord avec leurs valeurs on frappés des enfants racisés avec des bâtons.
    https://twitter.com/FranceNews24/status/896626306187526145

    Un terroriste néo-nazi a foncé en voiture sur la foule, faisant entre autre victime une syndicaliste de l’IWW (International Worker of the World, mouvement anarcho-syndicaliste) tuée sur le coup (comme le rapporte Solidaritat Obrera https://twitter.com/soliobreracnt/status/896620357624496129)


    https://twitter.com/Conflicts/status/896455756072931328

  • Greece: Protest and fire break out at Lesbos migrant camp

    Police said no injuries were reported from Monday’s protest and that the fire believed to have been set deliberately at the Moria camp is still burning.

    http://www.nydailynews.com/newswires/news/world/greece-protest-fire-break-lesbos-migrant-camp-article-1.3314802?cid=bit

    #Lesbos #Lesvos #protestations #feu #Moria #asile #migrations #réfugiés #camp_de_réfugiés #Grèce #hotspots #résistance

    • Μόρια : « σκούπα » για πρόσφυγες που έχουν δύο « όχι » από την Υπηρεσία Ασύλου
      http://www.efsyn.gr/arthro/moria-skoypa-gia-prosfyges-poy-ehoyn-dyo-ohi-apo-tin-ypiresia-asyloy

      Commentaire reçu via la mailing-list de Migreurop :

      Une #opération_policière d’une grande envergure s’est déroulé hier matin à Moria, le hot-spot de Lesbos. Au moins 200 policiers ont passé au peigne fin le camp avec des contrôles d’identité systématiques afin de repérer les demandeurs d’asile déboutés dont les appels à la Commission de Recours ont été rejetés. L’opération a duré six heures et s’est conclu par l’interpellation d’une cinquantaine de personnes qui ont été amenés au commissariat de Lesbos pour contrôle d’identité. Ceux qui ont vu leur deuxième appel rejeté, seront conduits à un centre spécial pour les personnes en instance d’expulsion- une sorte de prison qui fonctionne au sein du camp de Moria-, pour être ensuite expulsés vers la Turquie.

      #police

    • Reçu via la mailing-list de Migreurop :

      Déchaînements de violences policières contre les réfugiés à Moria (Lesbos, Grèce) (English below)

      Plusieurs plaintes contre la police ont été déposées pour des mauvais traitements, des coups et des blessures sur des hommes déjà immobilisé voire menottés et pour des tortures pratiqués dans les commissariats. Au moins 11 parmi les 35 hommes arrêtés lors de la répression de la révolte à Moria la semaine dernière, ont déjà déposé ou sont sur le point de déposer de plaintes contre des policiers pour coups et blessures pouvant entraîner des lésions corporelles graves. Parmi eux, un Sénégalais âgé de 37 ans qui n’avait pas participé aux incidents avait reçu de coups de pied à la tête par un groupe de 4 policiers jusqu’à perdre connaissance et a dû être hospitalisé dans un état préoccupant.

      14 organisations humanitaires et défense de droit de l’homme ont faire part de leur très vive inquiétude et ont lancé un appel à la justice grecque pour qu’une enquête soit immédiatement ouverte afin de déterminer les responsables de cette violation flagrante des droits les plus élémentaires de migrants et de toute notion d’Etat de Droit.

      Au Parlement,19 députés de Syriza ont déposé une question adressée au Ministre de l’Immigration et à celui de l’Intérieur, en exigeant des explications sur cet « flagrant abus de pouvoir et sur les tortures pratiqués sur des hommes déjà arrêtés et menottés ». Ils veulent savoir qui a donné l’ordre pour ce type d’interventions policières et comment se fait-il que des hommes en civile ont été autorisés à participer à la répression brutale de la révolte.

      Un autre élément extrêmement préoccupant est le fait que les charges qui pèsent sur les 35 hommes arrêtés sont absolument identiques pour tous sans qu’aucune distinction personnalisée soit faite entre les supposés responsables de la révolte.

      Voir la vidéo qui montre des groupes de policiers et des civils qui s’acharnent contre des hommes immobilisés par terre où quiconque qui a le malheur de croiser le chemin de la police est violement brutalisé.

      Ci-dessous le communiqué de presse des 14 organisations (in English)
      http://www.solidaritynow.org/en/joint-press-release-violent-incidents-moria-lesvos

    • Greece: Authorities must investigate allegations of excessive use of force and ill-treatment of asylum-seekers in Lesvos

      Amnesty International calls on the Greek authorities to urgently investigate allegations that police used excessive force against asylum-seekers in the Moria camp near Mytilene during a protest on 18 July 2017 and ill-treated some of those who were arrested and detained in the Mytilene police station following the clashes that ensued. Testimonies the organisation collected from victims and witnesses about excessive use of force in the Moria camp are also supported by audio-visual material that was made public in the media in the days after the protest.

      https://www.amnesty.org/en/documents/eur25/6845/2017/en

    • Report on Rights Violations and Resistance in Lesvos

      In the months since our last update on rights violations and resistance in Lesvos, our advocacy and campaigning resources were almost exclusively focused on the two trials for the Moria 35 and Moria 10 that took place in Chios in late April and early May 2018.

      The situation has predictably worsened in Lesvos. On the 17 April 2018, the Greek Council of State (the highest administrative court in Greece) ruled that geographic restrictions imposed by the Asylum Service for asylum seekers arriving to the Greek islands was illegal. However, within a week, new legislation was proposed, which further limits the rights of asylum seekers and continues the practice of containing asylum seekers to the Greek islands. Moria Camp is now at three times its capacity, holding approximately 7000 individuals. Between 500 and 1000 Kurdish asylum seekers are still living outside Moria in temporary shelter provided by Lesvos Solidarity – Pikpa, and Humans 4 Humanity, as they fear for their safety in Moria. Procedures are now so delayed that even individuals who are recognized as vulnerable, and whose cases should be prioritized under Article 51 of Greek Law 4375, are being scheduled for their interviews nearly a year after their arrival. This means that they are prohibited from leaving the island of Lesvos, and are denied freedom of movement during this entire time.

      In one case we are following, an eleven year old child has a serious, undiagnosed digestive condition that causes her constant pain and seizures. Because they have been unable to diagnose her illness, the hospital in Mytilene has referred her for testing and treatment in Athens. Even the Mytilene police department has recommended that geographic restrictions be temporarily lifted so that she can travel to Athens for further tests and treatment, but the Regional Asylum Office has denied this request without an appointment in the Athens hospital. Her family is now in a constant state of fear that given her critical condition, their daughter will be unable to receive emergency medical care when needed, given the lack of testing and treatment for her on the island. Already once, when she had seizures and attempted to get treatment at the hospital in Lesvos, she was not admitted because they do not have means to treat her.

      The Green Party published a report on 6 June 2018 exposing the inhumane conditions that systematically violate refugee rights in the Greek hotspots. On the 1 June 2018 the European Committee for the Prevention of Torture (CPT) also published preliminary observations of its visit to detention facilities in Greece from 10 to 19 April 2018, with damning findings.
      Treatment of Moria35 defendants highlights lack of procedural safeguards for detained asylum seekers in Lesvos

      In the last month and a half since the conclusion of the Moria 35 trial, we have been closely following the administrative process related to the detention and processing of the asylum claims of these individuals. It has become a near full time job of our Greek attorney based in Mytilene to ensure that Greek authorities comply by their own laws and respect the rights of these asylum seekers. Despite the fact that the UNHCR, the Ombudsman’s Office, and the Legal Centre have been closely monitoring their cases, there have been rampant violation of their rights at every step of their procedures. Unfortunately despite this close monitoring, two individuals were deported to Turkey on the morning of 13 June 2018. The violations we have observed in the individual cases of these 35 men highlight the lack of procedural safeguards to protect the rights of asylum seekers, particularly those who are being detained.

      Below we outline some of the observed violations of Moria 35 defendants’ rights as asylum seekers:

      Two individuals whose cases were rejected were denied the representation of a lawyer on appeal. The appeal of a rejected asylum claim is the one stage in the asylum procedure where asylum seekers have the right to a lawyer, under Article 44(3) of Law 4375. Although both requested the representation of a lawyer, the examination of their case on appeal occurred without them having been assigned an attorney.

      Another individual signed for voluntary departure, but then changed his mind and decided to continue his claim for international protection. He requested that his case be reopened. While that request was being processed, he was placed by police on the list to be deported on the 1 June 2018. It was only after advocacy from the Legal Centre that he was removed from the deportation list. He remains in detention, despite the lack of legal grounds to hold him there.

      Another individual was held for over a month in detention, after transfer to Lesvos following the trial in Chios. There was no recommendation for his continued detention either from the Regional Asylum Office, as required by Article 46(3) of Law 4375. After daily follow up from the Legal Centre, eventually the police admitted that they were holding him by mistake and he was released.

      Two additional individuals had their asylum cases rejected, but were unable to appeal because they were detained. With advocacy from UNHCR and Legal Centre lawyers, one of the individuals was able to lodge his appeal. However, he remains in detention, and it is not clear if the Appeals Committee will review his case on the merits or deny the appeal as untimely filed.

      The second individual was deported on the morning of 13 June 2018. This was despite the fact that for days he had been expressing to the police his desire to appeal the rejection of his asylum claim. Lawyers from HIAS and the Legal Centre also spoke with the Mytilene police department the day before he was deported and informed the police that they would be filing an appeal on his behalf. On the morning of 13 June 2018, he was deported to Turkey. This individual, a Guinean national, claims that he was a victim of torture, and will be subject to persecution if returned to his country. Regardless of whether his claim is credible, he has the right to appeal the rejection of his claim. Even though untimely, it is not the police who have the authority to accept or reject his appeal, but the Asylum Service. His right to appeal was clearly denied, and his deportation was illegal as police were aware that he would be appealing the denial of his claim and they proceeded with the deportation in any case.

      A second Moria 35 defendant was also deported on the 13 June 2018. His case had been rejected in the second instance. In 2017 this Ghanean national had been rejected and scheduled for deportation, but he lodged a subsequent application. It was the denial of this subsequent application that led to his deportation. While the Regional Asylum Service again scheduled for him to file a subsequent application on 14 June 2018, on 11 June 2018, we were informed that they would not accept a second subsequent application, since he had already submitted a subsequent application in 2017. However, he still had the option of appealing the denial of his claim in administrative court. Less than two days after being informed that he could not file a subsequent application, he was deported to Turkey. This individual has recently received original documents from Ghana that were not previously submitted to the Asylum Office. These documents corroborate his claim that he will be imprisoned 10-15 years if returned to Ghana. Prison conditions in Ghana according to human rights reports are “generally harsh and sometimes life threatening due to physical abuse, food shortages, overcrowding, and inadequate sanitary conditions and medical care” meaning he should be eligible for subsidiary protection, if not refugee status. Both individuals that were deported on the 13 June 2018 are also eligible for humanitarian protection as important witnesses to a serious crime that is still being investigated in Greece (the brutal police attack against the 35 arrestees on 18 July 2017). The swift move of the police to deport these individuals show that while procedures to grant protection and ensure that refugee rights are respected are constantly delayed, the State is able to mobilize and act swiftly to deny these same rights.

      The trampling of the rights of these individuals by the police has followed their brutally violent arrest, their unjust prosecution, and lengthy imprisonment in the case of the Moria 35. It is not clear if the police have targeted these individuals precisely because they were part of the Moria35 case, or if the violation of detained asylum seekers rights is systematic. What is clear is that there is a lack of sufficient transparency, oversight, and monitoring of detention and deportation practices.
      Legal Centre Successes

      Despite this hostile environment, we continue providing legal aid and individual consultation to all foreign nationals who seek our counsel. We conduct approximately 10 individual consultations daily, and through the assistance of our volunteer lawyers and interpreters, hundreds of individuals have been granted international protection in Greece, or have successfully had geographic restrictions lifted so they can legally travel to mainland Europe.

      We also continue to have success in assisting individuals in reuniting with family members in second European States under the Dublin III Regulation. In one case, a single young man from Haiti who is seriously ill was approved to be reunited with his family in France. While in Haiti, he had attempted to apply for a visa to join his parents and younger siblings in France, but was denied because he was over 18. France finally admitted, through our advocacy, that he was dependent on the care of his family, and that he should be able to join them in France. The fact that this individual was forced to take a lengthy, expensive, and dangerous journey to Europe through Turkey and the use of smugglers, only to be later admitted as an asylum seeker in France, shows that European immigration policies are broken.

      We will continue our work to assist and help navigate individuals through this broken system, and to monitor and expose the violations of these individuals’ rights when they occur.

      http://www.legalcentrelesbos.org/2018/06/14/report-on-rights-violations-and-resistance

    • Grèce : accusés d’avoir manifesté dans la violence, plus de 100 demandeurs d’asile ont finalement été acquittés

      Un tribunal de l’île de Lesbos en mer Égée a acquitté jeudi soir une centaine de demandeurs d’asile accusés d’avoir protesté contre leurs conditions de vie.

      Ils étaient plus d’une centaine sur le banc des accusés : un groupe de demandeurs d’asile, en majorité Afghans, a été acquitté jeudi 9 mai par un tribunal de l’île de Lesbos, en Grèce. Ils avaient été accusés d’avoir occupé en avril 2018 une place publique du centre de #Mytilène, le chef-lieu de l’île, pour protester contre leurs conditions de vie dans le camp surpeuplé et insalubre de Moria. Ils avaient également été accusés d’avoir fait usage de la force physique et de résistance.

      Des chefs d’accusation “dénués de tout fondement”, a commenté dans la presse locale l’une des avocates de la défense, Me Elli Kriona-Sarantou, en se félicitant du jugement du tribunal. "Nous n’avons rien fait. Nous avons été attaqués par des extrémistes. Nous sommes innocents", a, pour sa part, déclaré à l’AFP Hadisse Hosseini, l’une des personnes acquittées.

      Cet Afghan faisait partie des quelque 200 migrants rassemblés sur la place Sappho le 22 avril 2018 pour dénoncer leurs conditions de vie après la mort d’un autre Afghan souffrant de manque de soins de santé. Leur rassemblement avait été pris à partie par environ 150 militants d’extrême droite, qui leur avaient jeté des pierres et des fusées éclairantes. Des affrontements avaient suivi, entraînant l’intervention de la police.

      "Une situation qui nourrit l’impunité"

      Me Elli Kriona-Sarantou s’est dit préoccupée du fait que les militants d’extrême droite n’aient pas encore été jugés, "une situation qui nourrit l’impunité sur l’île". Seuls 26 agresseurs ont été identifiés par la police et doivent comparaître à une date qui n’a pas encore été fixée.

      Du même avis, Vassilis Kerasiotis, le directeur de la branche grecque de l’ONG HIAS, estime que cette décision de justice “n’appelle à aucune célébration”. L’organisme a défendu plus d’une trentaine des migrants accusés. “Le simple fait que 110 participants à une manifestation pacifique aient été jugés par un tribunal, après avoir subi une attaque raciste et un recours disproportionné à la violence par la police, est extrêmement préoccupant”, a-t-il commenté sur la page Facebook de HIAS.

      La Grèce accueille actuellement plus de 70 000 réfugiés dont près de 15 000 sur les îles de la mer Égée. Avec près de 9 000 arrivées depuis le début de l’année 2019, le nombre des réfugiés a de nouveau augmenté, après avoir chuté en 2017 et 2018.

      La situation est explosive en particulier sur les îles de Lesbos et de Samos où les camps sont surpeuplés. À Lesbos, le nombre des migrants et des demandeurs d’asile s’élève à environ 7 000 personnes alors qu’il n’y a que 4 200 places disponibles pour eux dans les camps et les logements de l’île.

      Dans le camp de Samos la situation est pire : 3 175 personnes y vivent actuellement contre une capacité de 648 personnes, selon les chiffres publiés jeudi par le ministère de la Protection du citoyen.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/16820/grece-accuses-d-avoir-manifeste-dans-la-violence-plus-de-100-demandeur

  • Cara Mineo, la commissione d’inchiesta: «Chiudere subito la struttura e revocare il direttore indagato per truffa»

    La commissione nazionale sul sistema di accoglienza approva all’unanimità, da Forza Italia al Pd, la relazione sul centro di accoglienza: «Sprechi fin dalla nascita del sito». Nel mirino gli alfaniani, Palazzotto di Sinistra Italiana: «Il sottosegretario Castiglione si dimetta». Anche Corrao dei 5 stelle chiede un passo indietro dell’esponente di Alternativa popolare


    http://palermo.repubblica.it/politica/2017/06/21/news/cara_mineo_la_commissione_parlamentare_d_inchiesta_chiudere_subito_la_struttura_e_revocare_il_direttore_indagato_per_truf-168701808/?ref=twhr&timestamp=1498053549000
    #fraude #Mineo #CARA #asile #migrations #Italie #Sicile #réfugiés #logement #hébergement

  • La #France reste numéro un des #mouvements_sociaux en Europe
    http://fr.myeurop.info/2016/05/30/la-france-reste-num-ro-un-des-mouvements-sociaux-en-europe-14550

    Daniel Vigneron

    La France est entrée dans une nouvelle semaine de #grèves et de manifestations visant le retrait de la #loi_El_Khomri. De tels mouvements ne sont pas rares en Europe mais ils sont moins intenses et moins nombreux, notamment là où le #droit_de_grève est plus encadré.

    Malgré une amélioration de la situation, la France reste perturbée par les grèves et les #blocages de protestation contre la loi El Khomri portant réforme du march lire la (...)

    #EUROFOCUS #Allemagne #Belgique #Danemark #Espagne #Italie #Royaume-Uni #Suède #grèves_politiques #protestations #RFI #service_minimum

  • Police block Preah Vihear villagers’ planned sugar protest, National, Phnom Penh Post
    http://www.phnompenhpost.com/national/police-block-preah-vihear-villagers-planned-sugar-protest

    More than 200 angry ethnic Kuoy villagers who claim their land has been stolen by a Chinese-owned sugar company were blocked from protesting as Prime Minister Hun Sen inaugurated the firm’s mill in Preah Vihear province yesterday.

    The $360 million facility is the biggest sugar plant in Cambodia and one of the largest in Asia, according to its owner, Rui Feng (Cambodia) International. The prime minister hailed the plant – which can produce over 2,000 tonnes of sugar per day – as a sign of Cambodia’s political and economic strength.

    “This huge investment clearly shows that investors have firm confidence in the Cambodian People’s Party-led government,” Hun Sen told the 20,000 assembled officials and residents. “This also reflects excellent relations and mutual trust between China and Cambodia.”

    The mill will process sugarcane grown on 40,000 hectares of land granted as economic land concessions to Rui Feng and four sister companies.

    However, groups of villagers claim the land is theirs and have been involved in a protracted dispute with Rui Feng since 2012.

    #terres #canne_à_sucre #Cambodge #Chine #protestations

  • En #Inde, ces artistes rendent leur prix pour lutter contre l’intolérance - Le monde bouge - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/monde/en-inde-ces-artistes-rendent-leur-prix-pour-lutter-contre-l-intolerance-du-

    Le torchon brûle entre le gouvernement indien, dirigé par le Premier ministre Narendra Modi depuis mai 2014, et la communauté artistique du pays – cinéastes, écrivains, chorégraphes, plasticiens. Vingt-quatre de ceux-là viennent d’annoncer qu’ils rendaient à l’Etat indien un certain nombre de prix et distinctions reçues pour leur travail et leurs œuvres au cours des dernières années afin de protester publiquement contre l’état de tension extrême qui règne actuellement dans le pays.

    Ces vingt-quatre créateurs viennent gonfler un mouvement de protestation collective initié il y a dix jours par douze cinéastes, eux-mêmes inspirés par deux écrivains, Uday Prakash et Nayantara Sagal et quelques figures du monde de l’université. Leur message : peu importe quel parti ou responsable politique – au pouvoir ou dans l’opposition – nous a remis ce prix ou cette médaille, nous les rendons pour alerter les consciences sur la montée de l’intolérance entre les différentes communautés qui composent l’Inde, et les menaces que les nombreuses violences récentes (dont des cas de lynchage à caractère religieux) font peser sur notre démocratie.

    Particulièrement montré du doigt, Narendra Modi est le leader du BJP – le Bharatiya Janata Party, parti nationaliste hindou. Beaucoup le considèrent comme un « dur » à l’intérieur d’une formation déjà très à droite et se référant de plus en plus ouvertement à l’hindutva, concept qui encourage la défense active du patrimoine et des traditions indiennes face aux « idéologies » venues de l’étranger (en vrac, l’islam et le christianisme, mais aussi le communisme et le capitalisme). Les observateurs reprochent à Modi un discours de plus en plus radical et des saillies islamophobles à répétitions.

    #protestations #intolérance

    • More violence around Rome migrant centre, refugees moved

      (ANSA) - Rome, November 13 - Rome city authorities on Thursday started transferring refugees from a migrant centre on the outskirts of Rome that has been at the centre of repeated violence since Monday.


      http://www.ansa.it/english/news/general_news/2014/11/13/refugees-moved-from-violence-hit-centre_e11d9d8f-5ffa-4b28-b80d-f17c5691daed.ht

    • Tor Sapienza è una storia nostra

      Da quando sono nato sono vissuto sempre a Roma, e ho sempre abitato in periferia. Con i miei tra Casal de’ Pazzi e Rebibbia – ossia la zona che ora è diventata lo sfondo per tutte le storie di Zerocalcare – poi a Borgata Ottavia all’inizio di via Casal del Marmo, e adesso, da quattro, cinque anni tra Nuovo Salario e Fidene, vicino al punto dove qualche giorno fa hanno pestato a sangue un settantenne e dove si svolgeranno un paio di manifestazioni di solidarietà alle quali Borghezio ha fatto sapere di non voler mancare.


      http://www.internazionale.it/opinione/christian-raimo/2014/11/14/tor-sapienza-e-una-storia-nostra

    • Tor Sapienza e maltempo, la paura che ha Renzi del paese reale

      Alla fine la polizia è intervenuta per sgomberare il centro per immigrati minorenni di Tor Sapienza, nella periferia romana. Il maltempo ha registrato ulteriori vittime, persino il capo della Protezione civile, Gabrielli ha sbottato: «La rabbia di Carrara si sta diffondendo». Nessuna sorpresa. Sono tutti eventi parte di un allarme che da almeno un mese arriva dal Paese e viene ben riflessa dall’informazione tutta. Prendiamo i titoli di oggi giovedì 13 novembre.

      http://www.huffingtonpost.it/lucia-annunziata/tor-sapienza-maltempo-renzi-paura_b_6151434.html?ref=fbph

    • Dispatches: Addressing Italy’s Xenophobic Sentiment

      The reception center for asylum seekers is called Il Sorriso (The Smile), but no one there is smiling these days. The center, in the Rome neighborhood of Tor Sapienza, has been under siege for a week, with daily protests by local residents calling for its closure. On November 13, municipal authorities transferred all the children living in the center for their own protection after groups threw crude Molotov cocktails, bottles, and rocks at the building two nights in a row.

      http://www.hrw.org/news/2014/11/18/dispatches-addressing-italy-s-xenophobic-sentiment

    • Tor Sapienza: Lettera operatori centro migranti a Boldrini, diciamo no alla violenza ma oggi abbiamo paura e lavoriamo sotto scorta

      “Le aggressioni subite dal centro per migranti gestito dalla cooperativa ‘Un sorriso’, in via Giorgio Morandi, nel quartiere romano di Tor Sapienza, il 10 e l’11 novembre scorso, hanno dato modo alla rabbia dei cittadini del quartiere di uscire; una rabbia che si è rivolta verso la mancanza delle istituzioni nel quartiere, il degrado delle periferie, la mancanza dei servizi, la criminalità micro e non, la prostituzione sulle strade. Queste considerazioni sono assolutamente condivisibili, sono le conclusioni a non esserlo. Che la causa di tutto ciò siano dei minori stranieri o dei rifugiati, è inaccettabile; ed egualmente inaccettabile è che la loro semplice presenza sia vista come segno di degrado, sinonimo implicito di criminalità, insicurezza, abbandono. A questo noi operatori ci stiamo, crediamo invece che l’immigrazione sia una ricchezza, che però va sostenuta e valorizzata: all’interno dei nostri progetti ogni giorno spendiamo energia, professionalità e passione per l’inclusione sociale di chi scappa dal suo Paese, o per chi ha scelto di venire in cerca di un futuro migliore. Questo non toglie niente ai cittadini italiani. Non ci stiamo a chi aizza la cittadinanza contro i migranti per far dimenticare quali siano i problemi reali e la loro origine. Quest’ultima crediamo che sia piuttosto da rinvenirsi in tutti quei piani regolatori di sviluppo metropolitano che si sono susseguiti nel corso degli anni e che non hanno mai preso in considerazione la dignità del vivere in quartieri pensati e strutturati per le esigenze di chi lo abita. Per gli operatori impegnati tutti i giorni a prendersi cura degli ospiti, è stato sconcertante vedere i ragazzi minori terrorizzati durante gli attacchi, mentre cercavano di spegnere le bombe-carta con gli idranti antincendio, barricandosi nella struttura con qualsiasi mezzo, scardinando le porte e le testate dei letti per impedire alle porte esterne di aprirsi. La commozione è stata forte quando, pochi giorni dopo essere stati trasferiti nel quartiere dell’Infernetto sono tornati da noi con valigie e buste alla mano, con la forza e la determinazione di chi capisce di subire una ingiustizia e vorrebbe tornare in quella che fino a poco prima era avvertita come qualcosa che quantomeno si avvicinava all’idea di una “casa”. Ci pervade un senso di grande amarezza nel vedere le stanze dei ragazzi vuote, i corridoi silenziosi, le tazze con i loro nomi sparse dappertutto, gli abiti e le ciabatte lasciati nelle camere come quando si scappa per una scossa di terremoto e non si ha il tempo di capire cosa sta accadendo. Ma questo non è un terremoto, è una questione sociale e politica, ed è dovere nostro e delle istituzioni pensare a delle soluzioni che non la diano vinta alla violenza e alla xenofobia ma che incoraggino al contrario la convivenza e la voglia di risolvere insieme i problemi che tutti nel quartiere subiamo. Noi operatori continuiamo, come ogni giorno da tre anni a questa parte, il nostro lavoro quotidiano di assistenza: attraverso diversi progetti sono attivi un centro di pronta accoglienza per minori stranieri non accompagnati, una casa famiglia per minori in difficoltà, uno centro di accoglienza per richiedenti e titolari adulti di protezione internazionale della rete (sistema di protezione internazionale per richiedenti asilo e rifugiati). Lo facciamo anche se oggi la paura è grande. Le minacce e gli attacchi ricevuti in questi giorni non ci permettono di sentirci sicuri e il lavoro procede in un clima di insicurezza e precarietà, nonostante la presenza costanze delle forze dell’ordine che presidiano il centro. Un sentimento comune a quello che provano anche gli ospiti, come hanno scritto in una lettera aperta subito dopo le giornate degli attacchi”.

      http://www.agenparl.com/?p=124005

  • Peru now has a ‘licence to kill’ environmental protestors | Une façon radicale de calmer la contestation
    http://www.theguardian.com/environment/andes-to-the-amazon/2014/jun/29/peru-licence-to-kill-environmental-protestors

    “We continue considering this law as one that grants the armed forces as well as the national police a licence to kill,” Quispe told the Guardian. “It permits a high degree of impunity. During the repression of social protests, police officers and soldiers who cause injuries or deaths will now be exempt from criminal responsibility.”

  • Migranti e rifugiati : continuano le proteste
    –-> Migrants et réfugiés : les #protestations continuent

    Mineo, Catania – Occupata la statale dai rifugiati del CARA. Stamattina 200 persone hanno manifestato contro i ritardi burocratici per ottenere il permesso di soggiorno e per la mancanza di aiuto da parte delle istituzioni.

    http://weeknewslife.com/wp-content/uploads/2013/12/387539-300x200.png

    http://weeknewslife.com/2013/12/20/migranti-e-rifugiati-continuano-le-proteste

    #CARA #Italie #Catania #Catane #manifestation

  • Gas di scisto, proteste in Romania
    –-> #gaz_de_schiste, #protestations en #Roumanie

    Tornano in Romania le proteste contro la fratturazione idraulica, utilizzata per l’estrazione del gas di scisto. Stavolta a ribellarsi contro la Chevron è il villaggio di Pungesti, nel nord est del paese. Il servizio di Francesco Martino per il GR di Radio Capodistria [10 dicembre 2013]

    Da una parte il gigante petrolifero Chevron, dall’altra i 3500 abitanti di Pungesti, villaggio nel nord-est della Romania. La battaglia è iniziata lo scorso 14 ottobre, quando gli abitanti del paese, sono scesi in piazza per protestare contro le trivellazioni esplorative intraprese del gigante statunitense nell’area.

    La Chevron cerca nella regione gas di scisto, intrappolato negli strati rocciosi del sottosuolo, utilizzando la discussa tecnologia della fratturazione idraulica, che prevede l’utilizzo di potenti getti di acqua calda mista a composti chimici. Secondo i critici, la fratturazione è pericolosa e rischia seriamente di inquinare le falde acquifere.

    Lo scontro si è fatto duro sabato 7 dicembre, quando alcune centinaia di persone sono riuscite ad entrare nel sito delle trivellazioni dopo aver abbattuto le recinzioni. Un’azione che ha portato allo stop momentaneo dei lavori e all’arresto di alcune decine di persone. Domenica però la Chevron ha ripreso le proprie attività, dopo che la polizia rumena ha dichiarato l’intera zona “area di sicurezza speciale”. Le forze dell’ordine hanno piazzato check-point su tutte le strade che portano al sito, e l’accesso è stato impedito anche ai giornalisti.

    Momenti di tensione erano stati registrati già la settimana scorsa, quando un accampamento improvvisato dei manifestanti di Pungesti nei pressi del sito Chevron, era stato sgomberato con la forza dalla polizia.

    In Romania, fratturazione e gas di scisto continuano quindi a dividere. Alcune stime parlano di possibili 1,4 miliardi di metri cubi di gas disponibile, tanti da poter rispondere alla domanda interna per un secolo. Per gli scettici, però, come gli abitanti di Pungesti, il rischio ambientale è davvero un prezzo troppo alto da pagare.

    http://www.balcanicaucaso.org/Media/Multimedia/Gas-di-scisto-proteste-in-Romania

    #énergie