• Comment la société française a appris à mépriser les « paysans » et leurs « #patois »

    Les manifestations récentes par lesquelles le monde agricole français a fait entendre ses protestations et ses revendications ont, une fois de plus, fait apparaître des différences profondes, voire des fractures, entre le monde rural et le monde urbain et plus encore entre des images valorisantes de l’urbanité et dévalorisantes de la ruralité.

    La France moderne a été construite depuis Paris, lieu de la puissance politique, en développant un sentiment de supériorité de la capitale sur « la province » (le singulier est significatif) et des villes (supposées modernes) sur les campagnes (supposées arriérées). Au lieu d’être fédérale, vu sa diversité, « la France est un pays dont l’unité a été construite à coups de cravache […] par l’autorité de l’État central », selon Jean Viard.

    Les normes sociales valorisées ont donc été celles, urbaines, de la ville-capitale érigée en phare de l’État hypercentralisé. On le voit, par exemple, dans le fait qu’en français le mot urbain a le double sens « de la ville » et « poli, courtois » et que le mot paysan a le double sens de « rural, agricole » et « rustre, grossier ». Ce mode de relation est clairement confirmé par une analyse sociolinguistique plus large, comme on va le voir ci-après. En effet, la sociolinguistique a pour but d’étudier principalement deux choses : les effets de l’organisation d’une société sur les langues qu’on y parle et ce que la place faite aux langues révèle de l’organisation de cette société.
    Paris, ses bourgeois et leur langue érigés en modèle

    C’est en effet la langue de la capitale qui a été imposée notamment à partir de la Révolution française à l’ensemble des populations progressivement rattachées à la France. Elle est considérée comme la langue « normale » en France. Et c’est le français des classes supérieures parisiennes qui a été prescrit comme modèle d’expression. Ainsi le grammairien Vaugelas définissait-il ce « bon français » en 1647 :

    « La façon de parler de la plus saine partie de la Cour […] Quand je dis la cour, j’y comprends les femmes comme les hommes, et plusieurs personnes de la ville où le prince réside. »

    La prétendue supériorité universelle du français, par opposition à toutes les autres langues et d’autant plus aux « patois régionaux », affirmée dès 1784 par le pamphlétaire Rivarol, est régulièrement reprise dans les discours étatiques jusqu’à aujourd’hui, par exemple par le président de la République lui-même lorsqu’il inaugure une cité qui cultive les mythes sur la langue française.

    Tout au long du XIXe siècle, la construction de la nation française passe par cette vision de la langue française, que l’école de la IIIe République (1870-1940) est chargée de mettre en œuvre de façon particulièrement offensive.

    En 1951, le phonéticien Pierre Fouché poursuit cette vision suprémaciste de la langue de Paris et de ses classes dominantes en établissant pour l’enseignement une norme de prononciation du français sur le modèle d’une « conversation soignée chez des Parisiens cultivés ».
    Les « patois pauvres et corrompus » des campagnes « provinciales »

    Quant aux autres langues de France, comme on les appelle depuis 1999, elles ont, à l’inverse, été disqualifiées par le nom de « patois » au départ méprisant, par l’association au seul monde rural et à une arriération prétendue. L’origine du mot « patois » est discutée, mais il est très probable qu’il vienne du verbe « patoiller » qui veut dire soit « marcher dans la boue, barboter, patauger », soit « gesticuler, parler en faisant des signes avec les mains ». Dans les deux cas, c’est un terme péjoratif à l’origine.

    Or, tout ceci est doublement faux : ces langues étaient aussi celles des villes (à Marseille par exemple le provençal était la langue générale jusque dans les années 1920) et d’intellectuels (Frédéric Mistral, licencié en droit, a reçu le prix Nobel de littérature pour son œuvre toute en provençal).

    Mais les préjugés sont fondés sur un aveuglement pour ne voir que ce que l’on veut voir. Ainsi, on lit dans l’Encyclopédie (1765) :

    « Patois : Langage corrompu tel qu’il se parle presque dans toutes les provinces : chacune a son patois ; ainsi nous avons le patois bourguignon, le patois normand, le patois champenois, le patois gascon, le patois provençal, etc. On ne parle la langue que dans la capitale. »

    Le Dictionnaire de Furetière (1690) précisait :

    « Langage corrompu et grossier tel que celui du menu peuple, des paysans, et des enfants qui ne savent pas encore bien prononcer. »

    À la création de la 1ere République française, ses responsables considéraient ainsi que dans les provinces on parlait « ces jargons barbares et ces idiomes grossiers » à « éradiquer » (Rapport Barrère, publié en 1794). Pourquoi ? Parce que « nous n’avons plus de provinces et nous avons encore environ trente patois qui en rappellent les noms » dont « deux idiomes très dégénérés » et parce que « l’homme des campagnes, peu accoutumé à généraliser ses idées, manquera toujours de termes abstraits » à cause de cette « inévitable pauvreté de langage, qui resserre l’esprit » disait le Rapport Grégoire (publié en 1794). Il ajoutait « les nègres de nos colonies, dont vous avez fait des hommes, ont une espèce d’idiome pauvre », ne mesurant pas le racisme linguistique de son propos.

    Le mépris des provinciaux, des ruraux et de leurs langues, alimentés par ces préjugés conjugués, a été sans borne. Il a culminé au XIXe siècle sous la forme d’un véritable racisme, dont celui contre les Bretons ou les Méridionaux, bien attesté.

    À l’époque l’étude scientifique des langues n’existait pas encore. La sociolinguistique, qui se développe à partir des années 1950-1970, a montré par la suite que toutes les langues sont égales (y compris celles dites « patois ») : aucune n’est supérieure ou inférieure à une autre en raison de ses caractéristiques proprement linguistiques. Ce sont les hiérarchisations sociales qui se reflètent en hiérarchisation des langues ou de leurs variétés locales ou sociales particulières.

    Hélas, comme on l’observe trop souvent et encore plus à l’époque des « fake news », les connaissances scientifiques ont du mal à remplacer les croyances répandues dans l’opinion publique. C’est d’autant plus le cas quand il s’agit de langues en France, pays où a été instaurée une véritable religion nationale de la langue française accompagnée d’une sorte d’excommunication des autres langues.

    En conséquence, cette conception est encore présente de nos jours. Le Trésor de la Langue française (CNRS) la décrit ainsi :

    « Patois : Parler essentiellement oral, pratiqué dans une localité ou un groupe de localités, principalement rurales. Système linguistique restreint fonctionnant en un point déterminé ou dans un espace géographique réduit, sans statut culturel et social stable […]. Langage obscur et inintelligible. Synonymes : baragouin, charabia, jargon. »

    Le « plouc » et son parler aussi méprisés l’un que l’autre

    Aujourd’hui encore, le stéréotype du « plouc » est fortement voire principalement constitué de caractéristiques linguistiques (“phrase, accent, prononciation, langue”), comme le montre l’étude de Corentin Roquebert, qui conclut :

    « On peut relever l’association forte entre des catégories et des objets plus ou moins valorisés socialement, ce qui favorise l’expression d’un jugement social positif ou négatif sur une population : le beauf comme personnage raciste et sexiste, le hipster branché et cool qui n’aime pas le mainstream, la prononciation et l’accent du plouc. »

    Les préjugés glottophobes contre des « patois » supposés employés (uniquement) par des « paysans » sont toujours là. Et même quand les « paysans » et autres « provinciaux » ont finalement adopté le français, bon gré mal gré, on continue à stigmatiser les traces de leurs “patois” dans leurs façons de parler français : mots locaux, expressions, tournures, et surtout accent…

    Le pseudo raisonnement, fondé sur des préjugés, est circulaire : les « patois » ne sont pas de vraies langues puisqu’ils sont parlés par des « paysans »/les « paysans » sont des rustres puisqu’ils parlent « patois ». Les deux stéréotypes négatifs projetés simultanément sur les « paysans » et sur les « patois » (ou les « accents » qu’il en reste), associés les uns aux autres, se renforcent réciproquement et produisent un mépris de classe renforcé.

    https://theconversation.com/comment-la-societe-francaise-a-appris-a-mepriser-les-paysans-et-leu

    #mépris #France #fracture #rural #urbain #villes #campagnes #ruralité #dévalorisation #province #ville-capitale #centralisme #sociolinguistique #langue #bon_français #patois_régionaux #langues_régionales #Rivarol #mythe #nation #Etat-nation #Pierre_Fouché #préjugés #aveuglement #racisme_linguistique #préjugés #racisme #hiérarchisation #plouc #accents #mépris_de_classe

    • Le rapport de domination, en France, entre la capitale et le reste du pays est un fait difficilement contestable. Comme l’indique ce texte, cela se voit notamment par l’obligation, dictée par le pouvoir central d’État, établi à Paris, d’adopter sur tout le territoire la même langue. Pour autant, cet héritage centralisateur ne me semble pas être la seule explication dans la construction d’une idéologie de classe méprisante à l’encontre du monde paysan.

      On pourrait croire, en lisant ce texte, que le pays se résumait à un clivage entre Paris et « la province », cette dernière étant assimilée au « monde paysan », or le pays a compté quand même nombres de grandes villes sur le territoire, qui ont constitué autant de métropoles locales dont l’importance dans le développement du capitalisme en France a été tout aussi déterminante que celle de Paris. Ce n’est pas pour rien qu’aujourd’hui, le concept politique de « métropole » fait vibrer nombre de représentants de la classe dominante en Europe, y compris en France (et en Île-de-France).

      Témoignage personnel anecdotique : une partie de ma famille est nantaise et j’ai été frappé de constater à quel point les expressions de mépris anti-paysan, quasi-raciste, revenaient dans les propos de mes oncles et tantes. Cela dépasse de loin ce que j’ai entendu, en comparaison, à Paris, en tous cas, pour cette génération-là.

  • #Orientation des migrants en région : des retours du terrain « de plus en plus inquiétants », faute de places dans l’#hébergement_d’urgence

    Des opérateurs craignent que la politique de #désengorgement de l’#Ile-de-France, qui passe par la création de « #sas », des centres d’#accueil_temporaire, n’offre pas de #solution pérenne.

    Marie (son prénom a été modifié) est déjà repartie. Cette Angolaise est arrivée à Bordeaux aux alentours de la mi-juin, avec son garçon de 6 ans. Cela faisait trois ans qu’ils étaient logés dans un centre d’accueil pour demandeurs d’asile (#CADA) dans le 12e arrondissement de #Paris.

    Courant avril, les gestionnaires de l’établissement ont commencé, selon Marie, à expliquer à certains des occupants – ceux qui avaient été #déboutés de leur demande d’asile ou qui avaient obtenu leur statut de réfugié – qu’ils devaient quitter les lieux, laisser la place à des personnes en cours de procédure. Ils leur ont proposé d’aller en région, à Bordeaux et en banlieue rennaise, dans des #centres_d’accueil temporaires.

    Certains ont refusé. Marie, elle, a été « la dernière à [se] décider à partir », sous la « #pression ». On lui avait fait miroiter une scolarisation pour son fils – déjà en CP à Paris – et un hébergement. Elle a vite déchanté. « On a pris mes empreintes à la préfecture et donné un récépissé pour une demande de réexamen de ma demande d’asile alors que je ne souhaitais pas faire cela, explique-t-elle. Je n’ai pas d’éléments nouveaux à apporter et je risque une nouvelle OQTF [obligation de quitter le territoire français]. On m’a expliqué que sans ça, je n’aurais pas le droit à un logement et que le 115 [l’#hébergement_d’urgence] à Bordeaux, c’est pire qu’à Paris, qu’on nous trouve des hébergements pour deux jours seulement. » Marie n’a pas hésité longtemps. Revenue à Paris, elle « squatte » désormais chez une amie. La semaine, elle envoie son fils au centre de loisirs tandis qu’elle fait des ménages au noir dans un hôtel. Tous les jours, elle appelle le 115 pour obtenir un hébergement. En vain.

    Cet exemple symbolise les difficultés du gouvernement dans sa politique d’ouverture de « sas ». Ces #centres_d’accueil_temporaire, installés en province, sont censés héberger des migrants qui se trouvent à la rue, dans des #hôtels_sociaux, des #gymnases ou encore dans les centres réservés aux demandeurs d’asile qui sont en cours de procédure.

    Approche discrète

    Cette politique, commencée début avril pour désengorger l’Ile-de-France – dont les dispositifs sont exsangues et plus coûteux pour le budget de l’Etat –, se veut pourtant innovante. Dix « sas » de cinquante places chacun doivent à terme ouvrir, dans lesquels les personnes transitent trois semaines au plus, avant d’être basculées principalement vers de l’hébergement d’urgence généraliste ou, pour celles qui en relèvent, vers le #dispositif_d’accueil des demandeurs d’asile. Ces « sas » reposent sur le #volontariat et, pour susciter l’adhésion, sont censés « permettre d’accélérer le traitement des situations des personnes dont l’attente se prolonge en Ile-de-France sans perspective réelle à court et moyen termes », défend, dans un courriel adressé au Monde, le ministère du logement.

    C’est ce dernier qui pilote désormais la communication autour du dispositif. Au moment du lancement de celui-ci, c’est le ministère de l’intérieur qui en avait présenté les contours. Un changement d’affichage qui n’est pas anodin. Dans un contexte sensible, où plusieurs projets de centres d’accueil pour migrants en région ont suscité des manifestations hostiles, voire violentes de l’extrême droite, les pouvoirs publics optent pour une approche discrète.

    Dans les faits, d’après les premiers éléments remontés et portant sur plusieurs centaines de personnes orientées, « 80 % sont des réfugiés statutaires et des demandeurs d’asile », le restant étant constitué de personnes sans-papiers, rapporte Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), qui chapeaute quelque 870 structures de lutte contre l’exclusion, dont les opérateurs de ces « sas » régionaux. « C’est un travail auprès des #sans-abri, migrants ou pas, ce n’est pas le sujet », martèle-t-on néanmoins au cabinet d’Olivier Klein, le ministre délégué au logement.

    « On est en train de planter le dispositif »

    Une posture qui agace Pascal Brice. Il dresse un parallèle avec la situation qui a prévalu à Saint-Brevin (Loire-Atlantique), où le maire (divers droite), Yannick Morez, a démissionné en dénonçant l’absence de soutien de l’Etat. L’édile avait été victime de menaces de mort et son domicile incendié dans un contexte de déménagement d’un CADA. « Il faut se donner les moyens politiques de réussir ce dispositif, or l’Etat n’assume pas sa politique d’accueil organisé et maîtrisé. Il fait les choses en catimini », regrette M. Brice. Les remontées du terrain seraient, en outre, « de plus en plus inquiétantes », assure le président de la FAS.

    Adoma, l’opérateur d’un « sas » de cinquante places dans le 10e arrondissement de Marseille, considère que ce dernier « joue son rôle ». « Nous en sommes au troisième accueil de bus et ça fonctionne. Nous avons la garantie que les gens ne seront pas remis à la rue », rapporte Emilie Tapin, directrice d’hébergement pour #Adoma dans la cité phocéenne, où ont jusque-là été accueillis une majorité d’hommes afghans en demande d’asile. Mais ailleurs, le manque de places d’hébergement d’urgence vers lesquelles faire basculer les personnes après leur passage en « sas » se dresse comme un sérieux obstacle.

    « Notre 115 est saturé et on a déjà des #squats et des #campements », s’inquiète Floriane Varieras, adjointe à la maire écologiste de Strasbourg. Une commune voisine, Geispolsheim, accueille un « sas ». « Sans création de places nouvelles, la tension sur l’hébergement d’urgence est tellement forte qu’on craint que le schéma vertueux qui visait à éviter que les personnes ne reviennent en région parisienne ne craque », signale à son tour la directrice générale de France terre d’asile, Delphine Rouilleault, qui s’occupe d’un « sas » près d’Angers.

    Le ministère du logement assure que 3 600 places ont été « sanctuarisées dans le parc d’hébergement d’urgence pour faciliter la fluidité à la sortie des structures d’accueil temporaires ». Ce qui sous-entend que ces orientations se feront à moyens constants.

    « On est en train de planter le dispositif, alerte Pascal Brice. Des gens sont orientés vers le 115 depuis les “sas” et remis à la rue au bout de quarante-huit heures. C’est insoutenable. Je me suis rendu dans plusieurs régions et, partout, l’Etat ferme des places d’hébergement d’urgence. Si les conditions perduraient, la FAS devrait à son plus grand regret envisager un retrait de ce dispositif. »

    La province ? « Tu ne peux pas bosser là-bas »

    Outre la question de l’hébergement, le succès des « sas » devait s’appuyer sur la promesse faite aux personnes d’une étude bienveillante de leur situation administrative. Sans parler franchement de régularisation, le ministère de l’intérieur avait assuré au Monde, en mars, qu’il y aurait des réexamens au regard du #droit_au_séjour. « Il y a un travail de conviction qui n’est pas encore installé », considère à ce stade Mme Rouilleault.

    Le Monde a rencontré plusieurs familles ayant refusé une orientation en #province, à l’image de Hawa Diallo, une Malienne de 28 ans, mère de deux filles, dont une âgée de 10 ans et scolarisée dans le 15e arrondissement. « J’ai beaucoup de rendez-vous à Paris, à la préfecture, à la PMI [protection maternelle et infantile], à l’hôpital, justifie-t-elle. Et puis le papa n’a pas de papiers, mais il se débrouille à gauche, à droite avec des petits boulots. »

    La province ? « Pour ceux qui sont déboutés de l’asile, ça ne sert à rien. Quand tu n’as pas de papiers, tu ne peux pas bosser là-bas », croit à son tour Brahima Camara. A Paris, cet Ivoirien de 30 ans fait de la livraison à vélo pour la plate-forme #Deliveroo. « Je loue un compte à quelqu’un [qui a des papiers] pour 100 euros par semaine et j’en gagne 300 à 400. C’est chaud, mais c’est mieux que voler. » Sa compagne, Fatoumata Konaté, 28 ans, est enceinte de quatre mois. Les deux Ivoiriens n’ont jamais quitté la région parisienne depuis qu’ils sont arrivés en France, il y a respectivement quatre et deux ans. Ils ont, un temps, été hébergés par le 115 dans divers endroits de l’Essonne. Depuis un an, « on traîne à la rue », confie Fatoumata Konaté. « Parfois, on dort dans des squats, parfois on nous donne des tentes. »

    Chaque nuit, rien qu’à Paris, un millier de demandes auprès du 115 restent insatisfaites. Lasses, le 6 juillet, plus d’une centaine de personnes en famille originaires d’Afrique de l’Ouest ont investi deux accueils de jour de la capitale tenus par les associations Aurore et Emmaüs et y ont passé la nuit, faute de solution. « La situation devient intenable, prévient le directeur général d’Emmaüs Solidarité, Lotfi Ouanezar. On ne résoudra rien si on ne change pas de braquet. »

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/07/17/orientation-des-migrants-en-region-des-retours-du-terrain-de-plus-en-plus-in

    #migrations #asile #réfugiés #France #hébergement #SDF #dispersion

    via @karine4

  • Orientation des migrants en région : des retours du terrain « de plus en plus inquiétants », faute de places dans l’hébergement d’urgence
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/07/17/orientation-des-migrants-en-region-des-retours-du-terrain-de-plus-en-plus-in

    Orientation des migrants en région : des retours du terrain « de plus en plus inquiétants », faute de places dans l’hébergement d’urgence
    Des opérateurs craignent que la politique de désengorgement de l’Ile-de-France, qui passe par la création de « sas », des centres d’accueil temporaire, n’offre pas de solution pérenne.
    Par Julia Pascual
    Marie (son prénom a été modifié) est déjà repartie. Cette Angolaise est arrivée à Bordeaux aux alentours de la mi-juin, avec son garçon de 6 ans. Cela faisait trois ans qu’ils étaient logés dans un centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) dans le 12e arrondissement de Paris.
    Courant avril, les gestionnaires de l’établissement ont commencé, selon Marie, à expliquer à certains des occupants – ceux qui avaient été déboutés de leur demande d’asile ou qui avaient obtenu leur statut de réfugié – qu’ils devaient quitter les lieux, laisser la place à des personnes en cours de procédure. Ils leur ont proposé d’aller en région, à Bordeaux et en banlieue rennaise, dans des centres d’accueil temporaires.
    Certains ont refusé. Marie, elle, a été « la dernière à [se] décider à partir », sous la « pression ». On lui avait fait miroiter une scolarisation pour son fils – déjà en CP à Paris – et un hébergement. Elle a vite déchanté. « On a pris mes empreintes à la préfecture et donné un récépissé pour une demande de réexamen de ma demande d’asile alors que je ne souhaitais pas faire cela, explique-t-elle. Je n’ai pas d’éléments nouveaux à apporter et je risque une nouvelle OQTF [obligation de quitter le territoire français]. On m’a expliqué que sans ça, je n’aurais pas le droit à un logement et que le 115 [l’hébergement d’urgence] à Bordeaux, c’est pire qu’à Paris, qu’on nous trouve des hébergements pour deux jours seulement. » Marie n’a pas hésité longtemps. Revenue à Paris, elle « squatte » désormais chez une amie. La semaine, elle envoie son fils au centre de loisirs tandis qu’elle fait des ménages au noir dans un hôtel. Tous les jours, elle appelle le 115 pour obtenir un hébergement. En vain. Cet exemple symbolise les difficultés du gouvernement dans sa politique d’ouverture de « sas ». Ces centres d’accueil temporaire, installés en province, sont censés héberger des migrants qui se trouvent à la rue, dans des hôtels sociaux, des gymnases ou encore dans les centres réservés aux demandeurs d’asile qui sont en cours de procédure.
    Cette politique, commencée début avril pour désengorger l’Ile-de-France – dont les dispositifs sont exsangues et plus coûteux pour le budget de l’Etat –, se veut pourtant innovante. Dix « sas » de cinquante places chacun doivent à terme ouvrir, dans lesquels les personnes transitent trois semaines au plus, avant d’être basculées principalement vers de l’hébergement d’urgence généraliste ou, pour celles qui en relèvent, vers le dispositif d’accueil des demandeurs d’asile. Ces « sas » reposent sur le volontariat et, pour susciter l’adhésion, sont censés « permettre d’accélérer le traitement des situations des personnes dont l’attente se prolonge en Ile-de-France sans perspective réelle à court et moyen termes », défend, dans un courriel adressé au Monde, le ministère du logement. C’est ce dernier qui pilote désormais la communication autour du dispositif. Au moment du lancement de celui-ci, c’est le ministère de l’intérieur qui en avait présenté les contours. Un changement d’affichage qui n’est pas anodin. Dans un contexte sensible, où plusieurs projets de centres d’accueil pour migrants en région ont suscité des manifestations hostiles, voire violentes de l’extrême droite, les pouvoirs publics optent pour une approche discrète.
    Lire aussi le reportage : Article réservé à nos abonnés Comment accueillir des réfugiés en France ? De la réussite de Sommières-du-Clain à la polémique de Belâbre
    Dans les faits, d’après les premiers éléments remontés et portant sur plusieurs centaines de personnes orientées, « 80 % sont des réfugiés statutaires et des demandeurs d’asile », le restant étant constitué de personnes sans-papiers, rapporte Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), qui chapeaute quelque 870 structures de lutte contre l’exclusion, dont les opérateurs de ces « sas » régionaux. « C’est un travail auprès des sans-abri, migrants ou pas, ce n’est pas le sujet », martèle-t-on néanmoins au cabinet d’Olivier Klein, le ministre délégué au logement. Une posture qui agace Pascal Brice. Il dresse un parallèle avec la situation qui a prévalu à Saint-Brevin (Loire-Atlantique), où le maire (divers droite), Yannick Morez, a démissionné en dénonçant l’absence de soutien de l’Etat. L’édile avait été victime de menaces de mort et son domicile incendié dans un contexte de déménagement d’un CADA. « Il faut se donner les moyens politiques de réussir ce dispositif, or l’Etat n’assume pas sa politique d’accueil organisé et maîtrisé. Il fait les choses en catimini », regrette M. Brice. Les remontées du terrain seraient, en outre, « de plus en plus inquiétantes », assure le président de la FAS.
    Adoma, l’opérateur d’un « sas » de cinquante places dans le 10e arrondissement de Marseille, considère que ce dernier « joue son rôle ». « Nous en sommes au troisième accueil de bus et ça fonctionne. Nous avons la garantie que les gens ne seront pas remis à la rue », rapporte Emilie Tapin, directrice d’hébergement pour Adoma dans la cité phocéenne, où ont jusque-là été accueillis une majorité d’hommes afghans en demande d’asile. Mais ailleurs, le manque de places d’hébergement d’urgence vers lesquelles faire basculer les personnes après leur passage en « sas » se dresse comme un sérieux obstacle.« Notre 115 est saturé et on a déjà des squats et des campements », s’inquiète Floriane Varieras, adjointe à la maire écologiste de Strasbourg. Une commune voisine, Geispolsheim, accueille un « sas ». « Sans création de places nouvelles, la tension sur l’hébergement d’urgence est tellement forte qu’on craint que le schéma vertueux qui visait à éviter que les personnes ne reviennent en région parisienne ne craque », signale à son tour la directrice générale de France terre d’asile, Delphine Rouilleault, qui s’occupe d’un « sas » près d’Angers.
    Le ministère du logement assure que 3 600 places ont été « sanctuarisées dans le parc d’hébergement d’urgence pour faciliter la fluidité à la sortie des structures d’accueil temporaires ». Ce qui sous-entend que ces orientations se feront à moyens constants.« On est en train de planter le dispositif, alerte Pascal Brice. Des gens sont orientés vers le 115 depuis les “sas” et remis à la rue au bout de quarante-huit heures. C’est insoutenable. Je me suis rendu dans plusieurs régions et, partout, l’Etat ferme des places d’hébergement d’urgence. Si les conditions perduraient, la FAS devrait à son plus grand regret envisager un retrait de ce dispositif. »
    Outre la question de l’hébergement, le succès des « sas » devait s’appuyer sur la promesse faite aux personnes d’une étude bienveillante de leur situation administrative. Sans parler franchement de régularisation, le ministère de l’intérieur avait assuré au Monde, en mars, qu’il y aurait des réexamens au regard du droit au séjour. « Il y a un travail de conviction qui n’est pas encore installé », considère à ce stade Mme Rouilleault.Le Monde a rencontré plusieurs familles ayant refusé une orientation en province, à l’image de Hawa Diallo, une Malienne de 28 ans, mère de deux filles, dont une âgée de 10 ans et scolarisée dans le 15e arrondissement. « J’ai beaucoup de rendez-vous à Paris, à la préfecture, à la PMI [protection maternelle et infantile], à l’hôpital, justifie-t-elle. Et puis le papa n’a pas de papiers, mais il se débrouille à gauche, à droite avec des petits boulots. »
    La province ? « Pour ceux qui sont déboutés de l’asile, ça ne sert à rien. Quand tu n’as pas de papiers, tu ne peux pas bosser là-bas », croit à son tour Brahima Camara. A Paris, cet Ivoirien de 30 ans fait de la livraison à vélo pour la plate-forme Deliveroo. (...)Chaque nuit, rien qu’à Paris, un millier de demandes auprès du 115 restent insatisfaites. Lasses, le 6 juillet, plus d’une centaine de personnes en famille originaires d’Afrique de l’Ouest ont investi deux accueils de jour de la capitale tenus par les associations Aurore et Emmaüs et y ont passé la nuit, faute de solution. « La situation devient intenable, prévient le directeur général d’Emmaüs Solidarité, Lotfi Ouanezar. On ne résoudra rien si on ne change pas de braquet. » Julia Pascual

    #Covid-19#migrant#migration#france#CADA#accueil#asile#logement#migrationirreguliere#iledefrance#province#postcovid#politiquemigratoire

  • 150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris

    Présentation du Cercle Léon Trotsky (vidéo) https://www.lutte-ouvriere.org/player/155827 / https://www.youtube.com/watch?v=uKSE_-sZrV8


    Le texte intégral de la conférence https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/150-ans-apres-lactualite-de-la-commune-de-paris-de-1871-155999.html

    Sommaire :

    #Marx et la Commune

    Aux origines de la Commune
    https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/150-ans-apres-lactualite-de-la-commune-de-paris-de-1871-155999.html#
    – La révolution de #1848
    – Les transformations du second Empire
    – Le prolétariat se développe et s’organise
    – Socialistes, blanquistes, proudhoniens
    – L’#Association_internationale_des_travailleurs (#AIT)
    – De la guerre contre la Prusse à la proclamation de la République

    Du 4 septembre 1870 au 18 mars 1871  : La République bourgeoise
    https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/150-ans-apres-lactualite-de-la-commune-de-paris-de-1871-155999.html#
    – Le gouvernement de la Défense nationale
    – La Garde nationale  : le prolétariat en armes
    – Agitation politique à Paris et en province
    – L’Assemblée des monarchistes contre Paris
    – Le Comité central de la #Garde_nationale, embryon de pouvoir ouvrier  ?

    Le #18_mars  : le pouvoir aux mains des Parisiens
    https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/150-ans-apres-lactualite-de-la-commune-de-paris-de-1871-155999.html#
    – La Commune  : première ébauche d’un #État_ouvrier
    – Le #Comité_central se met en retrait
    – Fallait-il marcher sur Versailles  ?
    – Les élus de la Commune
    – Le rôle des #femmes dans la Commune
    – Travailleurs de tous les pays, unissons-nous  !
    #Démocratie_prolétarienne contre #démocratie_bourgeoise
    – Les répercussions de la Commune en #province
    – La première attaque des versaillais et le décret sur les otages

    L’œuvre de la Commune
    https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/150-ans-apres-lactualite-de-la-commune-de-paris-de-1871-155999.html#
    – Des mesures pour les travailleurs et pour reprendre en main la production
    – Contre la misère  : remise des échéances, le mont-de-piété, l’assistance publique
    – Égalité et #éducation pour tous  !
    – La Banque de France et le respect de la légalité

    La #Commune_de_Paris, devenue symbole de la lutte des classes entre le #prolétariat et la #bourgeoisie
    https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/150-ans-apres-lactualite-de-la-commune-de-paris-de-1871-155999.html#
    – La #Semaine_sanglante
    – La haine de classe de la bourgeoisie
    – Le drapeau rouge des travailleurs
    – «  Que nos défaites nous apprennent à vaincre  !  » (J-B Clément)
    – Conclusion

  • Vers un #tournant_rural en #France ?

    En France, la seconde moitié du XXe siècle marque une accélération : c’est durant cette période que la population urbaine progresse le plus fortement pour devenir bien plus importante que la population rurale. À l’équilibre jusqu’à l’après-guerre, la part des urbains explose durant les « trente glorieuses » (1945-1973).

    Dans les analyses de l’occupation humaine du territoire national, l’#exode_rural – ce phénomène qui désigne l’abandon des campagnes au profit des centres urbains – a marqué l’histoire de France et de ses territoires. En témoigne nombre de récits et d’études, à l’image des travaux de Pierre Merlin dans les années 1970 et, plus proches de nous, ceux de Bertrand Hervieu.

    Ce long déclin des campagnes est documenté, pointé, par moment combattu. Mais depuis 1975, et surtout après 1990, des phénomènes migratoires nouveaux marquent un renversement. Le #rural redevient accueillant. La #périurbanisation, puis la #rurbanisation ont enclenché le processus.

    La période actuelle marquée par un contexte sanitaire inédit questionne encore plus largement. N’assisterait-on pas à un #renversement_spatial ? La crise en cours semble en tous cas accélérer le phénomène et faire émerger une « #transition_rurale ».

    Si cette hypothèse peut être débattue au niveau démographique, politique, économique et culturel, elle nous pousse surtout à faire émerger un nouveau référentiel d’analyse, non plus pensé depuis l’#urbanité, mais depuis la #ruralité.


    https://twitter.com/afpfr/status/1078546339133353989

    De l’exode rural…

    Dans la mythologie moderne française, l’exode rural a une place reconnue. Les #campagnes, qui accueillent jusque dans les années 1930 une majorité de Français, apparaissent comme le réservoir de main-d’œuvre dont l’industrie, majoritairement présente dans les villes a alors cruellement besoin. Il faut ainsi se rappeler qu’à cette époque, la pluriactivité est répandue et que les manufactures ne font pas toujours le plein à l’heure de l’embauche en période de travaux dans les champs.

    Il faudra attendre l’après-Seconde Guerre mondiale, alors que le mouvement se généralise, pour que la sociologie rurale s’en empare et prenne la mesure sociale des conséquences, jusqu’à proclamer, en 1967 avec #Henri_Mendras, « la #fin_des_paysans ».

    L’#urbanisation constitue le pendant de ce phénomène et structure depuis la géographie nationale. Dans ce contexte, la concentration des populations à l’œuvre avait déjà alerté, comme en témoigne le retentissement de l’ouvrage de Jean‑François Gravier Paris et le désert français (1947). Quelques années plus tard, une politique d’#aménagement_du_territoire redistributive sera impulsée ; elle propose une #délocalisation volontaire des emplois de l’#Ile-de-France vers la « #province », mais sans véritablement peser sur l’avenir des campagnes. Le temps était alors surtout aux métropoles d’équilibre et aux grands aménagements (ville nouvelle – TGV – création portuaire).

    https://www.youtube.com/watch?v=JEC0rgDjpeE&feature=emb_logo

    Pour la France des campagnes, l’exode rural se traduisit par un déplacement massif de population, mais aussi, et surtout, par une perte d’#identité_culturelle et une remise en cause de ses fondements et de ses #valeurs.

    Le virage de la #modernité, avec sa recherche de rationalité, de productivité et d’efficacité, ne fut pas négocié de la même manière. Les campagnes reculées, où se pratique une agriculture peu mécanisable, subirent de plein fouet le « progrès » ; tandis que d’autres milieux agricoles du centre et de l’ouest de la France s’en tirèrent mieux. L’#exploitant_agricole remplace désormais le #paysan ; des industries de transformation, notamment agroalimentaires, émergent. Mais globalement, le rural quitta sa dominante agricole et avec elle ses spécificités. La campagne, c’était la ville en moins bien.

    Ce référentiel, subi par les populations « restantes », structurait la #vision_nationale et avec elle les logiques d’action de l’État. Cette histoire se poursuivit, comme en témoignent les politiques actuelles de soutien à la #métropolisation, heureusement questionnées par quelques-uns.

    … à l’exode urbain !

    Le recensement de 1975 marque un basculement. Pour la première fois, la population rurale se stabilise et des migrations de la ville vers ses #périphéries sont à l’œuvre.

    Le mouvement qualifié de « périurbanisation » puis de « rurbanisation » marquait une continuité, toujours relative et fixée par rapport à la ville. La « périurbanisation » exprimait les migrations en périphéries, un desserrement urbain. La « rurbanisation », la généralisation du mode de vie urbain, même loin d’elle. Le processus n’est pas homogène et il explique pour une grande part la #fragmentation contemporaine de l’#espace_rural en y conférant des fonctions résidentielles ou récréatives, sur fond d’emplois agricoles devenus minoritaires. Ainsi, la banlieue lyonnaise, l’arrière-pays vauclusien et la campagne picarde offrent différents visages de la ruralité contemporaine.

    Parallèlement, dans les territoires les plus délaissés (en Ardèche, dans l’Ariège, dans les Alpes-de-Haute-Provence par exemple), un « #retour_à_la_terre » s’opère. Si le grand public connaît ces nouveaux résidents sous l’appellation de « #néo-ruraux », des moments successifs peuvent être distingués.

    La chercheuse Catherine Rouvière s’intéressa à ce phénomène en Ardèche ; elle le décrypte en 5 moments.

    Les premiers, avec les « #hippies » (1969-1973), marquèrent culturellement le mouvement, mais peu l’espace, à l’inverse des « néo-ruraux proprement dits » (1975-1985) qui réussirent plus largement leur installation. Plus tard, les « #travailleurs_à_la_campagne » (1985-1995) furent les premiers à faire le choix d’exercer leur métier ailleurs qu’en ville. Enfin, les politiques néolibérales engagèrent dans ce mouvement les « personnes fragiles fuyant la ville » (1995-2005) et mirent en action les « #altermondialistes » (2005-2010). Le départ de la ville est donc ancien.

    https://www.youtube.com/watch?v=NcOiHbvsoA0&feature=emb_logo

    Jean‑Paul Guérin, voit déjà en 1983 dans ce phénomène d’exode urbain une opportunité pour les territoires déshérités de retrouver une élite. Ce qu’on qualifie aujourd’hui d’émigration massive avait ainsi été repéré depuis près de 30 ans, même si l’Insee l’a toujours méthodiquement minoré.

    Vers une transition rurale ?

    Présenter ainsi l’histoire contemporaine des migrations françaises de manière symétrique et binaire est pourtant trompeur.

    Tout comme l’exode rural est à nuancer, l’exode urbain engagé il y a des décennies mérite de l’être aussi. Les relations ville-campagne sont bien connues, la ruralité se décline dorénavant au pluriel et de nouveaux équilibres sont souvent recherchés. Malgré cela, la période actuelle nous oblige à poser un regard différent sur cette histoire géographique au long cours. La crise de la #Covid-19 marque une accélération des mouvements.

    Aujourd’hui, quelques auteurs s’interrogent et proposent des ajustements. En appelant à une Plouc Pride, une marche des fiertés des campagnes, Valérie Jousseaume nous invite ainsi collectivement à nous questionner sur la nouvelle place de la ruralité.

    https://www.youtube.com/watch?v=agAuOcgcOUQ&feature=emb_logo

    Et si, au fond, cette tendance témoignait d’un basculement, d’une transition, d’un tournant rural, démographique, mais aussi et surtout culturel ?

    La période rend en effet visible « des #exilés_de_l’urbain » qui s’inscrivent clairement dans un autre référentiel de valeurs, dans la continuité de ce qui fut appelé les migrations d’agrément. Celles-ci, repérées initialement en Amérique du Nord dans les années 1980 puis en France dans les années 2000, fonctionnent sur une logique de rapprochement des individus à leurs lieux de loisirs et non plus de travail.

    L’enjeu pour ces personnes consiste à renoncer à la ville et non plus de continuer à en dépendre. Dans la ruralité, de nombreux territoires conscients de ce changement tentent de s’affirmer, comme la Bretagne ou le Pays basque.

    Pourtant ils versent souvent, à l’image des métropoles, dans les politiques classiques de #compétitivité et d’#attractivité (#marketing_territorial, politique culturelle, territoire écologique, créatif, innovant visant à attirer entrepreneurs urbains et classes supérieures) et peu s’autorisent des politiques non conventionnelles. Ce phénomène mimétique nous semble d’autant plus risqué que dès 1978, Michel Marié et Jean Viard nous alertaient en affirmant que « les villes n’ont pas les concepts qu’il faut pour penser le monde rural ». Mais alors, comment penser depuis la ruralité ?

    https://www.youtube.com/watch?v=YOEyqkK2hTQ&feature=emb_logo

    Il s’agit d’ouvrir un autre référentiel qui pourrait à son tour servir à relire les dynamiques contemporaines. Le référentiel urbain moderne a construit un monde essentiellement social, prédictif et rangé. Ses formes spatiales correspondent à des zonages, des voies de circulation rapides et de l’empilement. Ici, l’#artificialité se conjugue avec la #densité.

    Le rural accueille, en coprésence, une diversité de réalités. Ainsi, la #naturalité se vit dans la #proximité. Ce phénomène n’est pas exclusif aux territoires peu denses, la naturalisation des villes est d’ailleurs largement engagée. Mais l’enjeu de l’intégration de nouveaux habitants dans le rural est d’autant plus fort, qu’en plus de toucher la vie des communautés locales, il se doit de concerner ici plus encore qu’ailleurs les milieux écologiques.

    Le trait n’est plus alors celui qui sépare (la #frontière), mais devient celui qui fait #lien (la #connexion). La carte, objet du géographe, doit aussi s’adapter à ce nouvel horizon. Et la période qui s’ouvre accélère tous ces questionnements !

    L’histoire de la civilisation humaine est née dans les campagnes, premiers lieux défrichés pour faire exister le monde. La ville n’est venue que plus tard. Son efficacité a par contre repoussé la limite jusqu’à dissoudre la campagne prise entre urbanité diffuse et espace naturel. Mais face aux changements en cours, à un nouvel âge de la #dispersion, la question qui se pose apparaît de plus en plus : pour quoi a-t-on encore besoin des villes ?

    https://theconversation.com/vers-un-tournant-rural-en-france-151490
    #villes #campagne #démographie #coronavirus #pandémie

    –—

    ajouté à la métaliste « #géographie (et notamment #géographie_politique) et #coronavirus » :
    https://seenthis.net/messages/852722

  • Die Neonazis haben Guben nie verlassen „Sie können sich da frei bewegen. Sie sind doch weiß, oder ?“
    https://m.tagesspiegel.de/die-neonazis-haben-guben-nie-verlassen-sie-koennen-sich-da-frei-bewegen-sie-sind-doch-weiss-oder/25895082.html

    Ce reportage décrit l’humus provincial qui nourrit l’extrême droite violente. On découvre une région à éviter sous peine de nez fracassé si on n’est pas souchien allemand. Pour le maire chrétien-démocrate sa ville est la victime des médias et des extrémistes à la fois. Il ne sera vraisemblablement pas élu une autre fois s’il agit sérieusement contre l’extrême droite.

    08.06.2020, von Sebastian Leber - 1999 verblutete in Guben ein Asylbewerber auf der Flucht vor Rechten, heute verprügeln sie dort wieder Geflüchtete. Der Bürgermeister zeigt sich überrascht.

    Der Mann, der sagt, man könne ihn John nennen, hockt auf dem Parkplatz in der Nähe des Flüchtlingsheims auf einer kniehohen Mauer und berichtet von Begegnungen mit Gubenern. Er wolle sie nicht alle verurteilen, sagt John. Aber ja, er werde auf der Straße zuweilen beschimpft. Ein Mann habe gedroht, seinen Hund auf ihn zu hetzen.

    John sagt, er fühle sich nicht sicher in der Stadt. Und dass er gern an einem anderen Ort leben würde.

    Ein zweiter Heimbewohner, der nebenan auf der Wiese Fußball spielt, erzählt von Gruppen Jugendlicher, die manchmal kämen, um sie zu beleidigen und ihnen zuzurufen, sie sollten doch zurück nach Afrika gehen. „Ich versuche dann so zu tun, als ob ich das nicht höre“, sagt er. „Was bleibt mir anderes übrig?“

    Er kennt auch einen der Asylbewerber, die neulich krankenhausreif geprügelt wurden. Der wolle aber nicht darüber reden. Zu viel Angst.

    Die Attacke, die den 17.000-Einwohner-Ort im Osten Brandenburgs zurück in den Fokus der Öffentlichkeit brachte, fand an einem Samstagabend Mitte Mai im Stadtpark hinterm Heim statt. Bis zu 20 Jugendliche umzingelten vier von dessen Bewohnern, schlugen und traten, verletzten zwei ihrer Opfer.

    Eine knappe Woche später folgte der nächste Angriff: Ein polizeibekannter Rechtsradikaler drängte drei Geflüchtete, die auf Fahrrädern durch Guben fuhren, mit seinem Auto von der Straße.
    Die aggressive Neonaziszene wird kleingeredet

    Der Bürgermeister der Stadt zeigt sich von den Gewalttaten überrascht. Andere sagen, sie seien die logische Konsequenz des Kleinredens einer aggressiven Neonaziszene. Der einzige Grüne in der Stadtverordnetenversammlung möchte am Telefon lieber nicht sagen, wie viele andere aktive Grüne es in der Stadt gebe.

    In Guben bleibe man mit einer solchen Parteizugehörigkeit lieber unterm Radar, ansonsten drohten Probleme mit dem Arbeitgeber. Und einer, der hier aufwuchs und vor Jahren aus Guben wegzog, behauptet: „Jetzt zeigt sich, dass die Stadt in den vergangenen 20 Jahren nichts dazugelernt hat.“
    Verblutet nach einer Hetzjagd

    Guben liegt in der Niederlausitz an der Neiße und damit an der Grenze zu Polen. 1999 hetzte hier eine Gruppe Neonazis nachts Flüchtlinge durch die Stadt. Einer wurde bewusstlos geschlagen, die Täter ließen von ihm ab, weil sie dachten, er sei tot. Ein anderer, der Algerier Farid Guendoul, trat die Glastür eines Wohnblocks ein, um sich in Sicherheit zu bringen. Dabei schlitzte er sich die Hauptschlagader auf und verblutete im Treppenhaus.

    Das Gericht verurteilte die acht Hauptangeklagten wegen fahrlässiger Tötung, später wurden die Schuldsprüche korrigiert, versuchte Körperverletzung mit Todesfolge. Unter Rechtsradikalen gilt die Tat bis heute als „Unfall“. Damals geriet die Stadt in die Kritik, weil sie die Tat und die örtlichen Neonazistrukturen verharmlost habe. Ob sie es diesmal besser macht?

    Als Beleg für die positiven Entwicklungen in der Stadt gilt das örtliche „Netzwerk Flucht und Migration“, in dem sich Vereine, Bildungseinrichtungen und Einzelpersonen engagieren. Die Sprecherin ist gleichzeitig Integrationsbeauftragte der Stadt. Die Frau sagt am Telefon, sie stünde für ein Interview bereit, sofern die Pressestelle der Stadtverwaltung keine Einwände habe. Die Pressestelle hat Einwände.

    Weder ein Interview noch ein rein informatives Gespräch, aus dem keine Zitate an die Öffentlichkeit gelangen sollen, sind erwünscht. Man könne Fragen schriftlich einreichen, die dann allerdings von der Pressestelle beantwortet würden.
    Sprecherin lobt Toleranz und Nächstenliebe der Gubener

    Die Antworten lesen sich wie ein unbeholfener Versuch, Probleme kleinzureden und die Gelegenheit für Stadtmarketing zu nutzen. Zum Beispiel: „Guben ist ein aktives Mittelzentrum. Menschen ziehen zu, ziehen weg oder sind seit vielen Jahren in der Stadt heimisch.“

    Zusammen mit dem polnischen Gubin am gegenüberliegenden Neiße-Ufer bilde man eine „funktionierende und aufstrebende Gemeinschaft, die den europäischen Gedanken mit Leben erfüllt“. Die Pressesprecherin lobt die „Offenheit, Toleranz, Neugier und Nächstenliebe“ der Gubener.

    Vor der Wende war der VEB Chemiefaserwerk Guben größter Arbeitgeber, heute lässt Gunther von Hagens hier seine Leichen plastinieren. Die Stelle, an der 1999 Farid Guendoul verblutete – der Wohnblock, in den er durch die Glastür gelangte, ist längst abgerissen worden –, liegt im Westen von Guben jenseits des Stadtparks auf einer Anhöhe im Stadtteil Obersprucke.

    In dessen Mitte steht, umringt von pastellfarben angestrichenen Wohnkomplexen, ein Hochhaus, das von Anwohnern nur „das Hochhaus“ genannt wird. Es ist seit Jahren unbewohnt, die Parterrefenster sind mit Spanplatten verriegelt, drumherum ein Bauzaun, in den oberen Stockwerken nisten Tauben auf den Balkonen. Das Hochhaus ist inoffizielles Wahrzeichen des Viertels.

    „Sie können sich in Obersprucke frei bewegen, da passiert Ihnen nichts“, hatte eine ehemalige Bewohnerin Tage zuvor am Telefon gesagt. Gefolgt von der Nachfrage: „Sie sind doch weiß, oder?“
    „Freiheit für alle Nationalisten“

    Was in Obersprucke außer dem Hochhaus noch auffällt, sind die zahllosen Aufkleber an den Masten der Straßenlaternen: „Unsere Stadt hat Asylanten satt“ steht darauf und „Guben wehrt sich“. Auf anderen liest man „Refugees not welcome” oder „Freiheit für alle Nationalisten“.

    Ein Mann an der Bushaltestelle sagt, die Aufkleber störten ihn nicht. Er selbst sei mit Sicherheit kein Radikaler, aber wenn man ehrlich sei, hätten die Rechten ja doch in manchem recht. Sie seien zum Beispiel gegen Kinderschänder. Und gegen Ausländer.

    Etwas weiter nördlich befindet sich ein weiteres Parkareal. Ein Schild klärt auf, dass auch hier früher Neubaublocks standen, der Bevölkerungsrückgang nach der Wiedervereinigung habe jedoch einen „großflächigen Rückbau leer stehender Wohnungen“ erfordert. Am Rand des Parks liegt der Gedenkstein für Farid Guendoul, ein schlichter mit zerkratzter, leicht zerbeulter Plakette.

    In den ersten Jahren wurde er mehrfach beschädigt, mit Hakenkreuzen beschmiert. Der damalige Bürgermeister kündigte an, eingreifen zu wollen – und den Stein kurzerhand an einen anderen Ort, weit entfernt von Obersprucke, zu verlegen. So biete man den Rechten weniger Gelegenheit, das Ansehen der Stadt zu beschmutzen.
    Gedenkstein soll „Götzendienst“ sein

    Der örtliche Kirchenvertreter argumentierte: Die Menschen, die partout am bisherigen Standort festhalten wollten, stellten „den Stein anstelle eines Menschen“. Das sei theologisch gesehen ein „Götzendienst“.

    Am Ende blieb der Stein. Die ursprüngliche Plakette wurde durch eine neue ersetzt. Die Information, dass Farid Guendoul Opfer einer rassistischen Hetzjagd wurde, fehlt nun.

    Als eine „Mischung aus Gewöhnung und Vergessen“ beschreibt die Architekturtheoretikerin Alexandra Klei den Umgang der Gubener mit dem Denkmal. Sie hat nach der Tat als Mitarbeiterin der Anlaufstelle für Opfer rechtsextremer Gewalt in Südbrandenburg Angehörige und Freunde des Toten begleitet.

    Am Telefon sagt sie: Die Stadt habe sich damals als das eigentliche Opfer der Tat begriffen. Als diejenige, der Gewalt zugefügt wurde – einerseits von den Neonazis, andererseits von den Medien, die Guben einen Stempel aufgedrückt hätten.

    In so einer Erzählung käme alles Böse von außen. Deshalb habe man sich den Tod Farid Guendouls nicht als das Ergebnis einer Hetzjagd durch rechtsradikale Gubener Jugendliche – Bewohner der Stadt, hier Verwurzelte – eingestehen können. Eine solche Sichtweise wirke nach, bis in die Gegenwart.
    Notorisches Kleinreden der rechten Szene

    Ein Mann, der vor Jahren aus Guben wegzog und anonym bleiben möchte, sagt: Das Verschweigen, bestenfalls Kleinreden der rechten Szene ist das Hauptproblem Gubens. Das sei wie mit einer Alkoholkrankheit: „Du musst sie dir erst eingestehen, bevor du an dir arbeiten kannst.“ Er kenne viele in der Stadt, die rechtes Gedankengut verabscheuten, und zwar nicht, weil es dem Image oder dem Wirtschaftsstandort schade, sondern weil es menschenverachtend ist. „Die Stadtoberen müssten genau diese Menschen viel offener unterstützen.“

    Er selbst litt jahrelang unter rechtsradikalen Gewaltattacken, er war Punk. Einmal seien seine Freunde und er von 50 Nazis auf dem Gubener Stadtfest angegriffen worden. Die Täter hätten seinen Kopf mehrfach gegen eine Wand geschlagen, brachen ihm die Nase, traten weiter auf ihn ein, als er längst am Boden lag. Freunden wurden die Zähne ausgeschlagen, es gab Gehirnerschütterungen.

    Ein anderes Mal wurde ihm der Kiefer gebrochen. Einem Bekannten schossen sie mit der Schreckschusspistole ins Gesicht. „Die haben eine Exekution nachgespielt“, sagt er.

    Fred Mahro, der Bürgermeister von der CDU, hat sich von den jüngsten Übergriffen überrascht gezeigt. Zwar werde in Guben – wie ja auch in anderen Städten – hin und wieder eine rechte Parole an eine Hauswand geschmiert, „aber dass das jetzt in Gewalt ausartet, dafür gab es keine Anzeichen“.

    Tatsächlich gab es auch in den vergangenen Jahren bereits eine Vielzahl rassistischer Übergriffe. Messerstiche, Flaschenwürfe, Versuche, das Heim am Rand des Stadtparks zu stürmen.

    Einer der Männer, die Farid Guendoul vor 20 Jahren in den Tod hetzten, heißt Alexander B. Er blieb auch danach in der lokalen Neonaziszene aktiv, es heißt, er habe durch seinen Gefängnisaufenthalt und die dort erlangten überregionalen Kontakte zu anderen Rädelsführern zusätzliches Ansehen erlangt. Menschen, die das Treiben von Alexander B. seit Jahren beobachten, bezeichnen ihn als „sehr aggressiv und unberechenbar“.
    Rechtsextremer gab sich als Security aus

    Vor zwei Jahren schlich sich Alexander B. nachts in das Flüchtlingsheim, gab sich als Mitarbeiter des Sicherheitsdienstes aus und riss Bewohner aus dem Schlaf. Zwei schlug er mit der Faust. Für die jungen Neonazis von heute, heißt es, ist er eine lebende Legende.

    Rassistische Gewalt gab es in Guben schon zu DDR-Zeiten, etwa gegen „Vertragsarbeiter“ – die „Gastarbeiter“ der DDR – des Chemiefaserwerks aus Kuba, Vietnam und Mosambik. In den 1990ern initiierte die Stadt einen „Runden Tisch der Jugend“, an dem sich Anhänger der Neonaziszene mit Stadtvertretern und anderen Jugendlichen austauschen sollten. Auch Alexander B. war dabei. Die Rechten nutzten die Gelegenheit und setzten die Einrichtung eines „nationalen Jugendclubs“ durch.

    Ein Sozialarbeiter aus der Region sagt, die Mitglieder der rechten Szene Gubens seien ideologisch weitgehend unbedarft, entstammten einem „kaputten sozialen Milieu, in dem Gewalterfahrungen in der Kindheit normal“ seien wie die Einstellung, rechts zu sein.

    Einer, der vom Leben in dieser Normalität berichten kann, ist Robert Schulze. Der 29-Jährige ist in Guben aufgewachsen, arbeitet heute als Physiotherapeut. In seiner Jugend verkehrte er in rechtsextremen Kreisen. Feierte in Wohnungen, in denen Hakenkreuze und Reichskriegsflaggen an den Wänden hingen. Traf sich mit Gleichgesinnten bei den Handballspielen des SV Chemie Guben.

    Die Rechtsradikalen waren dort so dominant, dass in der Halbzeitpause Musik der Neonazi-Bands Landser und Kategorie C aus den Hallenlautsprechern dröhnte. Schulze sagt: „Ich habe mir nicht viel dabei gedacht, ich kannte ja nichts anderes.“ Sein Umdenken begann, als Polen Ende 2007 dem Schengenraum beitrat und er selbst von da an regelmäßig Gubin auf der anderen Seite der Neiße besuchte, und sei es, um dort billigen Alkohol zu kaufen: „Das hat etwas ausgelöst in mir.“
    Kampfsporttraining auf stillgelegtem Bahngelände

    Er las sich in die Verbrechen der NS-Zeit ein, lernte, dass Hitler nicht bloß für die deutsche Wirtschaft gut war und Arbeitsplätze geschaffen hatte, wie sein Umfeld es ihm hatte weismachen wollen. Je mehr er sich bildete, desto mehr widerte ihn an, wenn seine Bekannten auf Facebook NS-Devotionalien herzeigten oder Waffen zusammenschraubten. Schulze berichtet von einem Gebäude auf einem stillgelegten Bahngelände, in dem Rechte in Kampfsportarten ausgebildet wurden.

    Er selbst hat sich aus der Szene gelöst, doch er sagt: Das Problem hat in Guben eher zugenommen. Denn die junge Generation Rechtsextremer habe keine Scham mehr, ihre Gesinnung offen zu zeigen. „Das muss sie auch nicht, denn sie merkt, dass ihr in Guben, quer durch alle Altersklassen, Zuspruch gewiss ist.“ Wer behaupte, in dieser Stadt gebe es keine Naziszene, müsse blind sein oder verlogen.

    Der weggezogene Punk, dem einst auf dem Stadtfest die Nase gebrochen wurde, sagt, mit dem Wegschauen in der Stadt verhalte es sich wie mit Corona: „Wo keine Tests durchgeführt werden, wird man auch keine Infizierten feststellen.“
    Der Bürgermeister bleibt sich treu

    Fred Mahro, der Bürgermeister, erklärte gegenüber dem „Spiegel“, wie er das Problem nun angehen wolle: „Wir müssen wieder mehr miteinander reden“. Auf Facebook werde er sich in einem Live-Chat an alle Bürger wenden.

    Mahro hat diesen Chat tatsächlich absolviert. Eine Dreiviertelstunde sprach er über Umbauten in einer Turnhalle, anstehende Straßensanierungen, schlechte Busverbindungen und Fördermittel des Bundes.

    Gegen Ende ging er doch noch ganz kurz auf die – in seinen Worten – „Vorfälle im Stadtpark" ein, sprach jedoch weder von Rassismus noch Rechtsextremen, benannte weder die Täter noch die Opfer, sondern erklärte nur vage, es könne ja nicht sein, „dass man hier aufeinander losgeht". Als hätten sich zwei Gruppen in beiderseitigem Einverständnis zur Schlägerei verabredet gehabt.

    Abschließend machte der Bürgermeister noch deutlich, wem in dieser Angelegenheit erneut übel mitgespielt wurde, wer Mitleid verdient, die Stadt Guben nämlich: „Ich habe in den letzten Tagen wieder viel zu viel Zeit damit verbringen müssen, um mich gegenüber Dritten dafür rechtfertigen zu müssen, was hier passiert ist."

    ...
    Das „Netzwerk Flucht und Migration Guben“ hat zu den jüngsten Übergriffen bislang komplett geschwiegen. Auf die Frage, ob noch eine Reaktion zu erwarten sei, antwortet die Pressestelle der Stadt, man bereite eine Stellungnahme vor. Für Ende Juni sei ursprünglich eine Zusammenkunft des Netzwerks geplant gewesen. Wegen Corona müsse diese nun aber verschoben werden.

    #Allemagne #Brandebourg #Guben #province#racisme #nazis #réfugiés #politique

  • Bauern, Bonzen und Bomben, Kurt Tucholsky, 1931
    http://www.zeno.org/Literatur/M/Tucholsky,+Kurt/Werke/1931/Bauern,+Bonzen+und+Bomben

    Wer, um sich oder einem Dritten einen rechtswidrigen Vermögensvorteil zu verschaffen, einen andern durch Gewalt oder Drohung zu einer Handlung, Duldung oder Unterlassung nötigt . . .

    § 253 StGB

    Ein politisches Lehrbuch der Fauna Germanica, wie man es sich nicht besser wünschen kann:

    ›Bauern, Bonzen und Bomben‹ von Hans Fallada (erschienen bei Ernst Rowohlt in Berlin). Bevor wir ins Thema steigen: das Buch hat ein gotteslästerlich schlechtes Satzbild. Wie sieht denn nur die Seite aus? Ich habe immer gelernt, der weiße Rand müsse sich nach der Innenseite des Buches hin verbreitern – dies Satzbild ist aber gar nicht schön. Rowohlt, Sie sind doch sonst nicht so? Jetzt gehts los.

    Falladas Buch ist die beste Schilderung der deutschen Kleinstadt, die mir in den letzten Jahren bekannt geworden ist. Der Verfasser hat einen Bauernroman schreiben wollen – wohl anknüpfend an die Vorgänge in Neumünster in Holstein, wo Bauernführer im Sinne Klaus Heims und, unabhängig von ihm, die Nationalsozialisten die vorhandene Unzufriedenheit der Bauern benutzten, um gegen das, was sie die Republik nennen, vorzugehen. »Die Gestalten des Romans«, steht im Vorwort, »sind keine Fotografien, sie sind Versuche, Menschengesichter unter Verzicht auf billige Ähnlichkeit sichtbar zu machen. Bei der Wiedergabe der Atmosphäre, des Parteihaders, des Kampfes aller gegen alle ist höchste Naturtreue erstrebt. Meine kleine Stadt steht für tausend andere und für jede große auch.«

    Die Bauern nun sind in diesem Roman eine dunkle, anonyme Masse – die paar Typen, die herausgegriffen werden, sind viel blasser als die Bewohner der kleinen Stadt Altholm; und von den wirtschaftlichen Gründen bäurischer Notlage wird so gut wie nichts gesagt. Einmal ist das heikle Thema, daß die Bauern vielleicht intensiver wirtschaften sollten, um sich gegen die ausländische Konkurrenz anders als mit Schutzzöllen zu behaupten, leise angeschlagen; kein Wort davon, daß die Verdienste, die der Bauernschaft durch die Inflation in den Schoß gefallen sind, sie damals für lange Zeit hätten schuldenfrei[168] machen können, es war jene Zeit, wo die Ledersessel und die Klaviere in die Bauernhäuser transportiert wurden. Und wo stehn die Bauern heute . . . also davon ist in dem Buch wenig zu spüren. Den Bauern gehts eben schlecht – und nun revoltieren sie.

    Das tun sie auf eine recht merkwürdige Weise.

    Die dem Altdeutschen entlehnten romantischen Formen des armen Konrad wirken wie aufgeklebt. »Bauern Pommerns, habt ihr darüber hinaus schuldig gefunden die ganze Stadt Altholm mit allem, was darin lebt, so sprecht: sie ist schuldig! – Ankläger, welche Strafe beantragst du gegen die Stadt Altholm?« Das ist tragische Oper, Film und neuruppiner Bilderbogen. Sicherlich wird auf diesen Things so gesprochen; es ist die gehobene Sprache von Ackerbürgern, die das Feierliche solcher Handlungen durch einen Stil bekunden, der leise Erinnerungen an die Bibel und an alte verschollene Zeiten aufweist, da der Bauer einmal wirklich revolutionär gewesen ist. Aber warum, warum das alles so ist – davon bekommen wir in diesem Buch wenig zu hören. Gut gesehn und gut geschildert ist das Dumpfe am Bauern, seine Schlauheit, seine ungeheure Aktivität im passiven Erdulden, woran sich jeder Gegner mit der Zeit totläuft . . . aber der Bauer: der ist nicht in diesem Buch. Das hat kein Bauer geschrieben. Dieser Autor hat die Bauernbewegung schildern wollen, und unter der Hand ist ganz etwas andres herausgekommen: ein wundervoller Kleinstadtroman.

    George Grosz, der du das Titelbild hättest zeichnen sollen, das lies du! Es ist dein Buch.

    Die Technik ist simpel; es ist der brave, gute, alte Naturalismus, das Dichterische ist schwach, aber der Verfasser prätendiert auch gar nicht, ein großes Dichtwerk gegeben zu haben. Ein paar Stellen sind darin, an denen schlägt ein Herz. Nein, ein großes Kunstwerk ist das nicht. Aber es ist echt . . . es ist so unheimlich echt, daß es einem graut.

    Gezeigt wird das politische Leben einer kleinen Provinzstadt; ihre Intrigen und ihre Interessenten; ihre Stammtische und ihre Weiberkneipen; ihr Rathaus und ihre Polizeiwache . . . es ist schmerzhaft echt. Das hat einer geschrieben, der diese Umwelt wie seine Tasche kennt, einer, der sich aber doch so viel Distanz dazu bewahrt hat, sie schildern zu können. Er hat genau die richtige Entfernung, deren ein Schriftsteller bedarf: nah, aber nicht zu nah. Es scheint mir ungemein bezeichnend, daß wir keinen solchen Arztroman haben; keinen solchen Börsianerroman; keinen solchen Großstadtroman: es ist, als hätten die Angehörigen dieser gehobenen Bürgerschichten keine Augen im Kopf, um das zu sehen, was rings um sie vorgeht. Es ist ihnen wohl zu selbstverständlich. Fallada hat gesehn.

    Es ist eine Atmosphäre der ungewaschenen Füße. Es ist der Mief der Kleinstadt, jener Brodem aus Klatsch, Geldgier, Ehrgeiz und politischen Interessen; es ist jene Luft, wo die kleine Glocke an der Tür des Posamentierwarenladens[169] scheppert und eine alte Jungfer nach vorn gestolpert kommt . . . Augen tauchen hinter Fensterladen auf und sehen in den ›Spion‹ . . . und wenn das nun noch ein Dichter geschrieben hätte, der nicht nur theoretisch im Vorwort sagt, daß dieses Altholm für tausend andre Städte stehe, sondern wenn er uns das nun auch noch im Buch selbst gezeigt hätte –: dann wäre dies ein Meisterwerk.

    So ist es nur ein politisch hochinteressanter Roman geworden. Ich kann mir nicht denken, daß ich dieses Buch zu Ende gelesen hätte, wenn es etwa eine bretonische Kleinstadt schilderte; das kann für den Fremden nur ein Künstler wie Maupassant schmackhaft machen. Dieses Werk hier habe ich in zwei Nächten gefressen, weil es uns politisch angeht, nur deswegen. Beinah nur deswegen.

    Im Gegensatz zu diesen dummen Büchern gegen die ›Bonzen‹, wo der Sozialdemokrat nichts als dick, dumm und gefräßig ist und die andern rein und herrlich; wo die Arbeiter abwechselnd als verhetzt und unschuldig oder als blöde Masse geschildert werden, und wo sich die ganze Wut nicht zu Worte gekommener Zahlabendmitglieder entlädt – im Gegensatz dazu sind hier Menschen gezeichnet, wie sie wirklich sind: nicht besonders bösartig, aber doch ziemlich übel, mutig aus Feigheit, klein, geduckt alle zusammen – und niemand ist in diesem Betrieb eigentlich recht glücklich.

    Die Bauern demonstrieren in der Stadt mit der schwarzen Fahne gegen die zu hohen Steuern. Der Bürgermeister verbietet die Demonstration nicht, der Regierungspräsident will sie verboten haben; beides sind Sozialdemokraten. Der Regierungspräsident entsendet an die Grenze des städtischen Machtbereichs Schupo; sowie einen ›Vertrauensmann‹. Der Vertrauensmann bringt die städtische Polizei und die Bauern ein bißchen aufeinander; hier ist ausgezeichnet geschildert, wie so etwas verläuft: wie guter böser Wille, Tücke, Schlauheit und Gerissenheit des Beamten ineinander übergehn – Amtsmißbrauch? Das weisen Sie mal nach! Und wie sich dann vor allem die Ereignisse selbständig machen; wie es eben nicht mehr in der Macht der Menschen liegt, ihnen zu gebieten – das ›es‹ ist stärker als sie. Die Herren Führer stehen nachher als Opfer da – wie ist das gewesen? Ein Telefonanruf, die Ungeschicklichkeit eines Polizeiinspektors . . . du lieber Gott, es sind lauter Kleinigkeiten, und zum Schluß ist es ernste Politik. Fallada hat das gut aufgebröselt; er begnügt sich an keiner Stelle mit diesen schrecklichen Rednerphrasen, wie wir sie sonst in jedem politischen Roman finden: er trennt das Gewebe auf und zeigt uns das Futter. Riecht nicht gut, diese Einlage.

    Hießen alle diese Leute: Kowalski, Pruniczlawski, Krczynakowski und spielte dieser Roman in Polen –: die deutsche Rechtspresse würde ihn mit Freudengeheul begrüßen. Was? Diese Tücke! diese Falschheit – denn ein Grundzug geht durch das ganze Buch, und der ist wahr:

    Fast alles, was hier geschieht, beruht auf Nötigung oder Erpressung.

    Der Bürgermeister drückt auf die Zeitungsleute; die Zeitungsleute drücken auf das Rathaus; die Bauern auf die Kaufleute; jeder weiß etwas über wen, und jeder nutzt diese Kenntnis auf das raffinierteste aus. Nun wollen wir uns nicht vormachen, es käme solches nur in deutschen Kleinstädten vor; diese Leute sind immer noch Waisenknaben gegen die Franzosen, die aus Personalkenntnissen gradezu meisterhaft Kapital zu schlagen verstehn – die gute Hälfte ihrer Politik besteht aus solchen Dingen, und es ist sehr lustig, daß der Name ihrer einschlägigen Institution in wörtlicher Übersetzung »allgemeine Sicherheit« bedeutet. Also das ist überall so. Gestaltet ist es in diesem Buche meisterhaft.

    Was vor allem auffällt, ist die Echtheit des Jargons. Das kann man nicht erfinden, das ist gehört. Und bis auf das letzte Komma richtig wiedergegeben: es gibt eine Echtheit, die sich sofort überträgt: man fühlt, daß die Leute so gesprochen haben und nicht anders.

    Diese Aktschlüsse, wenn sie auseinandergehn, mit »Na, denn . . . « und »Also nicht wahr, Herr Bürgermeister . . . «; der schönste Gesprächsschluß ist auf der Seite 517 . . . die grammophongetreue Wiedergabe dessen, was so in einer Konferenz gesprochen wird: wie da die Bürger aller Schattierungen eine Nummer reden, halb Stammtisch und halb Volksversammlung; wie sie unter Freunden sprechen und wie sie sprechen, wenn jemand dabei ist, gegen den sie etwas haben; wie sie schweinigeln . . .

    Ja, da lesen wir nun so viel über die Sittenverderbnis am Kurfürstendamm. Aber auf keinem berliner Kostümfest der Inflationsjahre kann es böser zugegangen sein als es heute noch in jeder Kleinstadt in gewissen Ecken zuzugehen pflegt, wenn die Ehemänner, fern von Muttern, in das Reich der Aktfotografien und der Weiberkneipen hinuntertauchen. Jeder hat was auf dem Kerbholz. »Ich sage bloß: Stettin . . . « sagt einer zum Bürgermeister. Ich sage bloß: Altholm – und hierin steht dieses erfundene Altholm, das gar nicht erfunden sein kann, für jede Stadt. Dieses Laster ist unsagbar unappetitlich.

    Wenn sie aber festgestellt haben, daß Betty, die Sau, heute keine Hosen trägt, dann reißen sie sich am nächsten Vormittag zusammen und werden ›dienstlich‹. Und das ist nun allerdings ganz und gar deutsch. »Ich komme dienstlich«, sagt einer zu einem Duzfreund. Und dann spielen sie sich eine Komödie vor: jeder weiß, daß der andre weiß, daß er weiß – sie grinsen aber nicht, sondern sie wechseln vorschriftsmäßig Rede und Gegenrede, damit sie nachher in den Bericht setzen und beschwören können: »Herr Stuff sagte mir, daß er von dem Verbleib des Inseratenzettels nichts wüßte. So wahr mir Gott helfe.«

    O welsche Tücke, o polnische Niedertracht, o deutsche Dienstlichkeit.

    Und eine Gerichtsverhandlung: wie da die unbequemen Zeugen zu Angeklagten werden; wie es gedreht wird; wie dieses ganze Theater gar nichts mehr mit Rechtspflege, dagegen alles mit Politik zu tun hat –: das ist ein Meisterstück forensischer Schilderung. Nur zu lang.

    Und wenn man das alles gelesen hat, voller Spannung, Bewegung und ununterbrochen einander widerstreitender Gefühle: dann sieht man die immense Schuld jener Republik, die wir einmal gehabt haben und die heute zerbrochen ist an der Schlappheit, an der maßlosen Feigheit, an der Instinktlosigkeit ihres mittlern Bürgertums, zu dem in erster Linie die Panzerkreuzer bewilligenden Führer der Sozialdemokratie zu rechnen sind. Der Lebenswille der andern war stärker; und wer stärker ist, hat das Anrecht auf einen Sieg. Beklagt euch nicht.

    Hier, in diese kleinen Städte, ist der demokratische, der republikanische Gedanke niemals eingezogen. Man hat – großer Sieg! – auf manchen Regierungsgebäuden Schwarz-Rot-Gold geflaggt; die Denkungsart der breiten Masse hat die Republik nie erfaßt. Nicht nur, weil sie maßlos ungeschickt, ewig zögernd und energielos zu Werke gegangen ist; nicht nur, weil sie 1918 und nach dem Kapp-Putsch, nach den feigen Mordtaten gegen Erzberger und Rathenau alles, aber auch alles versäumt hat – nein, weil der wirkliche Gehalt dieses Volkes, seine anonyme Energie, seine Liebe und sein Herz nicht auf solcher Seite sein können. Die Sozialdemokratie ist geistig nie auf ihre Aufgabe vorbereitet gewesen; diese hochmütigen Marxisten-Spießer hatten es alles schriftlich, ihre Theorien hatten sich selbständig gemacht, und in der Praxis war es gar nichts. Das Volk versteht das meiste falsch; aber es fühlt das meiste richtig. Daß nun dieses richtige Grundgefühl heute von den Schreihälsen der Nazis mißbraucht wird, ist eine andre Sache.

    Hier ist eine Blutschuld der nicht mehr bestehenden Republik. Aus keinem Buch wird das deutlicher als aus diesem, der Verfasser hat es uns vielleicht gar nicht zeigen wollen – die These springt aber dem Leser in die Augen. Was war hier zu machen –! Und was hat man alles nicht gemacht –! Zu spät, zu spät.

    Ich empfehle diesen Roman jedem, der über Deutschland Bescheid wissen will. Wie weit ist das von dem Rapprochement-Geschwätz der braven Leute aus den großen Städten entfernt. Hier ist Deutschland – hier ist es.

    Es wäre anzumerken, daß der Künstler in Fallada nur an einigen wenigen Stellen triumphiert. Manchmal sagt er kluge Sachen; wie sich zwei bei einer Unterredung vorsichtig abtasten: »Ein Anfang ist gemacht, ein günstiger Anfang. Die beiden Herren haben sich in ihren Antipathien getroffen, was meistens wichtiger ist, als daß die Sympathien übereinstimmen.« Und einmal steht da einer dieser Sätze, an denen das frühere Werk Gerhart Hauptmanns so reich ist. Einem[172] Bauern geht alles, aber auch alles schief. »Welche sind, die haben kein Glück, sagt Banz und meint sich.«

    Ja, das ist ein Buch! So ist die Stadt; so ist das Land, vor allem das niederdeutsche, und so ist die Politik. Man sieht hier einmal deutlich, wie eben diese Politik nicht allein in wirtschaftliche Erklärungen aufzulösen ist; wie sich diese Menschen umeinanderdrehen, sich bekämpfen und sich verbünden, sich anziehen und abstoßen, sich befehden und verbrüdern . . . als seien sie von blinden und anonymen Leidenschaften getrieben, denen sie erst nachher, wenn alles vorbei ist, ein rationalistisches Etikett aufkleben; das Etikett zeigt den Flascheninhalt nicht richtig an. Sie drücken aufeinander und »lassen den andern hochgehn«; sie spielen einander die Komödie des Dienstlichen vor – und es sind arme Luder, alle miteinander. Und man bekommt einen kleinen Begriff davon, wie es wohl einem zumute sein mag, der in diesen mittlern und kleinen Städten auf republikanischem Posten steht. Fällt er wegen seiner Gesinnung? Natürlich. Fällt er durch seine Gesinnung? Nie. Sie »machen ihn kaputt«, wie der schöne Fachausdruck heißt, aber so: »Herr Schulrat P. hat gegen den § 18 der Bestimmung verstoßen, nach der er . . . « Immer ist da so ein § 18, und immer funktioniert dieser Paragraph prompt, wenn sie ihn grade brauchen. Und niemals hilft die Republik ihren Leuten; sie wird so gehaßt und hat dabei gar nich veel tau seggn. Sie sieht sich das alles mit an . . . sie läßt diese unsäglichen Richter machen, die die Hauptschuld an den blutigen Opfern der letzten Zeit tragen. Rechtsschutz gibt es nicht. Gleichheit vor dem Strafgesetz gibt es nicht. Kommunist sein bedeutet: Angeklagter sein, und wenn die Nazis ganze Kleinstädte terrorisieren, so bleibt der Landgerichtsrat milde und hackt auf den Belastungszeugen herum. Und wenn es gar nicht anders geht, wenn sonst nichts da ist, einen verhaßten Republikaner tot zu machen, dann hilft irgend ein § 18. Noch niemals aber ist ein Mitglied der herrschenden Rechtskaste über solch einen Paragraphen gestolpert, falls er sich nicht bei seiner Klasse mißliebig gemacht hat. Da gilt dann der Paragraph nicht. Man fällt nicht über seine Fehler. Man fällt immer über seine Feinde, die diese Fehler ausnutzen.

    So einen Arztroman möchten wir lesen. So einen Journalistenroman. So einen berliner Roman. Dazu wäre allerdings der besondere Glücksfall nötig, daß ein schriftstellerisch begabter Mann in diesem Milieu lebt und es so genau kennt, wie Fallada das seinige.

    Er hat es kaschiert. Seine Helden heißen nicht Knut, sondern Tunk. Wird diese Tarnkappe genügen? Begeistert wird die kleine Stadt von seiner Schilderung grade nicht sein – nicht davon, wie er sie entblößt; wie er aufzeigt, daß weit und breit keine Juden da sind, die man für alles verantwortlich machen könnte; weit und breit keine Kommunisten,[ die etwas bewirken. Fallada, sieh dich vor. Es gibt ein altes Grimmsches Märchen von der Gänsemagd, die eine Prinzessin war und die nun als Magd dienen muß. Den Kopf ihres treuen Rosses haben sie ans Stadttor genagelt, und jeden Morgen, wenn sie ihre Gänse da vorübertreiben muß, sieht sie es an und spricht:

    »O Fallada – daß du hangest!«

    Wenn sie dich kriegen, Hans Fallada, wenn sie dich kriegen: sieh dich vor, daß du nicht hangest! Es kann aber auch sein, daß sie in ihrer Dummheit glauben, du habest mit dem Buch den Sozis ordentlich eins auswischen wollen, und dann bekommst du einen Redakteurposten bei einem jener verängstigten Druckereibesitzer, die in Wahrheit die deutsche Presse repräsentieren.

    Obgleich und weil du den besten deutschen Kleinstadtroman geschrieben hast.

    · Ignaz Wrobel
    Die Weltbühne, 07.03.1931, Nr. 14, S. 496.

    #Allemagne #histoire #nazis #SPD #politique #province #fascisme

  • #Piazza_della_Vittoria, Bolzano
    En me promenant à #Bolzano en mai 2019, voici ce que je vois :

    Piazza della vittoria, già Piazza della Pace
    (Place de la #victoire, déjà Place de la #paix)

    Je suis évidemment intriguée... pourquoi passer de la paix à la victoire ? Victoire de qui ? Paix pour qui ?

    Le #monument sur ladite place est aussi très imposant et impressionnant... et par son #architecture on comprend vite quand il a été érigé...

    Petit tour sur wikipedia, qui nous dit que le monument a été construit entre 1926 et 1928.
    #Monumento_alla_Vittoria :
    https://it.wikipedia.org/wiki/Monumento_alla_Vittoria_(Bolzano)
    #Siegesdenkmal

    Vous pouvez découvrir l’histoire du monument sur la page wikipedia.

    Je voulais aussi signaler un passage autour de ce monument dans le #livre de #Alessandro_Leogrande, « #La_frontiera » :

    «A Bolzano li chiamano ancora ’relitti fascisti’. Sono tutti quei musolei, palazzi, cimeli che ricordano il ventennio mussoliniano. Il relitto fascista per eccellenza è il monumento realizzato da #Marcello_Piacentini nel 1928 per celebrare la vittoria italiana nella Grande guerra e per rimarcare, com’è scritto in latino a caratteri cubitali sulla facciata, che ’hic patriae fines siste signa, hinc ceteros excluimus lingua legibus artibus’. E, cioè, che non solo qui sono fissati i confini della patria, ma che proprio ’da qui’ educammo ’gli altri’ con la lingua, le leggi, le arti.
    Per decenni ’gli altri’, cioè la comunità germanofona cui il fascismo aveva impedito di usare la propria lingua, hanno visto nel monumento il simbolo più eclatante dell’usurpazione e dell’occupazione. Ed eclatante il monumento di Piacentini lo è davvero. Non solo perché, con grande dispendio di marmo bianco, s’alza in stile littorio fino a dominare un’ampia porzione d’abitato, proprio nel punto in cui era stata avviata la costruzione di un altro monumento, prontamente demolito, in memoria dei caduti del reggimento austriaco #Kaiserjäger. Non so perché appare del tutto fuori luogo rispetto al territorio circostante, al paesaggio, all’architettura tradizionale, con lse sue quattordici colonne a forma di fascio che reggono un’imponente architrave. Ma anche perché è stato il cardine della mutazione urbanistica della città. Una mutazione imposta dal fascismo, che culmina, al termine di una serie di strade che ricordano i ’trionfi’ nazionali, nella piazza del Tribunale.
    Il Monumento è stato sempre percepito come la punta dell’iceberg di una frattura più ampia. D’altro canto, la destra italiana l’ha sempre difeso come un ’proprio’ simbolo, anche in età repubblicana. Così, benché a un certo punto la Südtiroler Volkspartei, il partito che rappresenta le minoranze tedesche e ladina e ha governato il processo di crescente autonomia della provincia, lo volesse buttare giù, è rimasto al suo posto. Ogni volta che gli attriti sono riemersi, ogni volta che il cammino verso l’autodeterminazione della provincia speciale è parso arrestarsi, ogni volta che le bombe hanno ripreso a esplodere, e sono state molte le bombe a esplodere in queste vallate tra gli anni sessanta e ottanta del Novecento, quelle funebri colonne littorie sono tornate al centro del buco nero delle reciproche incomprensioni.
    Nel 1979 fu #Alexander_Langer, leader della nuova sinistra, da sempre sostenitore della necessità di creare gruppi interetnici, tanto da aver fondato dieci anni prima una rivista che si chiamava ’#Die_Brücke', ciò ’Il ponte’, a presentare in Consiglio provinciale una mozione in cui si chiedeva che il monumento diventasse un luogo di ’memoria autocritica’. Ma la mozione non passò, perché gli opposti nazionalismi vedevano entrambi come fumo negli occhi la possibilità di trasformare quelle colonne in un monito permanente. Per gli uni andavano soltanto abbattute, per gli altri dovevano rimanere tali e quali al loro posto. Dopo una serie di attentati, il Monumento venne addirittura recintato, tanto da accrescere il senso di separazione.
    La trasformazione auspicata da Langer si è realizzata solo ora con la creazione di un percorso espositivo permanente intitolato BZ ’18-’45. Un monumento, una città, due dittature , che si snoda nei locali sottostanti l’opera di Piacentini. (...)
    L’esposizione allestita nall cripta e nei corridoi sotterranei mi ha sorpreso. Pannello dopo pannello, video dopo video, sono ripercorsi i momenti della sua costruzione e la storia della città tra le due guerre mondiali, quando fu pesantemente condizionata dai due totalitarismi, quello fascista e quello nazista. Tuttavia il maggior intervento sul monumento non è tanto costituito dal percorso espositivo, quanto da un anello a led che cinge una delle colonne centrali. Sullo schermo nero circolare, spesso almeno mezzo metro, scorre rosso il titolo della mostra (BZ ’18-’45...), tradotto in tre lingue: italiano, tedesco e inglese.
    L’opera di Piacentini non è stata rimossa, ma questa sorta di vistoso ’anello al naso’ ha il potere di desacralizzarla, trasformandola in altro da sé. Tra la retorica del Monumento e gli occhi di chi lo guarda si insinua subito un terzo elemento che ne ribalta il senso profondo».

    (pp.218-220)

    #fascisme #WWI #première_guerre_mondiale #toponymie #Italie #langue #alterité #patriotisme #architecture_fasciste #urbanisme_fasciste #géographie_urbaine #Südtirol #Province_autonome_de_Bolzano #nationalisme #exposition

    ping @simplicissimus @reka

    • «A Bolzano li chiamano ancora ’relitti fascisti’. Sono tutti quei mausolei, palazzi, cimeli che ricordano il ventennio mussoliniano. Il relitto fascita per eccellenza è il monumento realizzato da #Marcello_Piacentini nel 1928 per celebrare la vittoria italiana nella Grande guerra e per rimarcare, com’è scritto in latino a caratteri cubitali sulla facciata, che ’hic patriae fines siste signa, hinc ceteros excoluimus lingua legibus artibus’. E, cioè, che non solo qui sono fissati i confini della patria, ma che proprio ’da qui’ educammo ’gli altri’ con la lingua, le leggi, le arti.
      Per decenni ’gli altri’, cioè la comunità germanofona cui il fascismo aveva impedito di usare la propria lingua, hanno visto nel monumento il simbolo più eclatante dell’usurpazione e dell’occupazione. Ed eclatante il monumento di Piacentino lo è davvero. Non solo perché, con grande dispendio di marmo bianco, s’alza in stile littorio fino a dominare un’ampia porzione dell’abitato, prioprio nel punto in cui era stata avviata la costruzione di un altro monumento, prontamente demolito, in memoria dei caduti del reggimento austriaco Kaiserjäger. Non solo perché appare del tutto fuori luogo rispetto al territorio circostante, al paesaggio, all’architettura tradizionale, con le sue quattordici colonne a forma di fascio che reggono un’imponente architrave. Ma anche perché è stato il cardine della mutazione urbainstica della città. Una mutazione imposta dal fascismo, che culmina, al termine di una serie di strade che ricordano i ’trionfi’ nazionali, nella piazza del Tribunale.
      Il Monumento è stato sempre percepito come la punta dell’iceberg di una frattura più ampia. D’altro canto, la destra italiana l’ha sempre difeso come un ’proprio’ simbolo, anche in età repubblicana. Così, benché a un certo punto la Südtiroler Volkspartei, il partito che rappresenta la minoranza tedesca e ladina e ha governato il processo di crescente autonomia della provincia, lo volesse buttare giù, è rimasto al suo posto. Ogni volta che gli attriti sono riemersi, ogni volta che il cammino verso l’autodeterminazione della provincia speciale è parso arrestarsi, ogni volta che le bombe hanno ripreso a esplodere, e sono state molte le bombe a esplodere in queste vallate tra gli anni sessanta e ottanta del Novecento, quelle funebri colonne littorie sono tornate al centro del buco nero delle reciproche incomprensioni.
      Nel 1979 fu #Alexander_Langer, leader della nuova sinistra, da sempre sostenitore della necessità di creare gruppi interetnici, tanto da aver fondato dieci anni prima una rivista che si chiamava ’Die Brücke’, cioè ’Il ponte’, a presentare in Consiglio provinciale una mozione in cui si chiedeva che il monumento diventasse un luogo di ’memoria autocritica’. Ma la mozione non passò, perché gli opposti nazionalismi vedevano entrambi come fumo negli occhi la possibilità di trasformare quelle colonne in un monito permanente. Per gli uni andavano soltanto abbattute, per gli altri dovevano rimanere tali e quali al loro posto. Dopo una serie di attenati, il Monumento venne addiritutra recintato, tanto da accrescere il senso di separazione.
      La trasformazione auspicata da Langer si è realizzata solo ora con la creazione di un percorso espositivo permanente BZ ’18-’45. Un monumento, una città, due dittature , che si snoda nei locali sottostanti l’opera di Piacentini. (...)

      L’esposizione allestita nella cripta e nei corridoi sotterranei mi ha sorpreso. Pannello dopo pannello, video dopo video, sono ripercorsi i momenti della sua costruzione e la storia della città tra le due guerre mondiali, quando fu pesantemente condizionata dai due totalitarismi, quello fascista e quello nazista. Tuttavia il maggior intervento sul monumento non è tatno costituito dal percorso espositivo, quanto da un anello a led che cinge una delle colonne centrali. Sullo schermo nero circolare, spesso almeno mezzo metro, scorre in rosso il titolo della mostra (BZ ’18-’45...), tradotto in tre lingue: italiano, tedesco e inglese.
      L’opera di Piacentini non è stata rimossa, ma questa sorta di vistoso ’anello al naso’ ha il potere di desacralizzarla, trasformandola in altro da sé. Tra la retorica del Monumento e gli occhi di chi lo guarda si insinua subito un terzo elemento che ne ribalta il senso più profondo»

      in: Alessandro Leogrande, La frontiera , 2017, pp. 218-220.

    • #Mussolini bas relief

      “The Mussolini Bas relief” in travertine marble is 36 m long, 5,5 m high and 50 cm deep. With these dimensions it is surely the biggest bas relief in Europe. It has been sculpted on 57 plates of marble of various dimensions and disposed on two rows on the pediment of the “Casa Littoria” (house of the lictor) that was the headquarters of the fascist party. The numerous figures and details on the bas relief represent and glorify various establishments in different stages of fascism, from the victory of the first world war to the march on Rome. At the centre the dictator, Benito Mussolini, is represented like a Roman emperor on a horse with his arm out in a Roman salute. Between the horses’ legs the words “Believe, Obey, Fight” are sculpted in large letters.
      The bas relief was finished, but never fully assembled, during the fascist regime. Some of the central plates, post-war, were held in a safety-deposit. During the following years after the end of the war the monuments that glorified fascism were destroyed and only in 1957 during a visit from the President of the Republic the Mussolini bas relief was completed.
      To date, all the attempts to destroy the Mussolini bas relief or safeguard it in a museum have failed for reasons linked to its political exploitation from the various parties and groups. A contest accepted by the South-Tyrolean government in 2011 has still not produced any results.

      https://www.sentres.com/en/mussolini-bas-relief
      #Hans_Piffrader

  • Que fait le maire ? (2/4) : Tournus, putsch citoyen à la mairie

    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/que-fait-le-maire-24-tournus-putsch-citoyen-a-la-mairie

    De nombreuses petites villes vivent une dévitalisation de leur centre-bourg, parfois à la suite de décisions municipales inappropriées. Récit à Tournus d’un mouvement citoyen opposé à la construction d’un 5ème centre commercial en périphérie qui a abouti à faire tomber le maire.

    #france #ville #politique_de_la_ville #province #cetres-villes

  • Gilets jaunes : ne croyez pas la télé !
    André Gunthert 2 décembre 2018 - 9 h 06 min

    Les préoccupations de décompte du nombre de manifestants sont totalement obsolètes. Car l’occupation spatiale des gilets n’a rien à voir avec le regroupement en bataillon d’une foule sur une avenue. Si la métaphore guerrière pouvait venir à l’esprit, c’était plutôt dans sa dimension tactique. Malgré ou plutôt à cause des blocages policiers, la signature visuelle des gilets jaunes se déplaçait sans cesse, en petits groupes mobiles, inscrivant sa souveraineté sur le territoire parisien, franchissant la Seine sans souci des itinéraires balisés, et venant interrompre la circulation à la vitesse de l’éclair, malaisément suivie par le cordon policier.

    Qu’on était loin de l’obéissance syndicale, incarnée par le respect du tracé préfectoral Bastille-Répu, et par la pression des rangées de CRS venues intimider les manifestants. Grâce à cette mobilité tactique, hier, ce qui sautait aux yeux, c’est que les gilets jaunes avaient pris Paris.

    #giletsjaunes #médias #police #tactiques #répression #syndicats #gilets_jaunes #harcèlement #cortègedetête #province #campagne #nasse #techniques_policières #répression #précariat #salariat

    http://imagesociale.fr/6807?subscribe=error#blog_subscription-3

    • Comme mes amis photographes sur Facebook, aimantés par le pittoresque des situations d’affrontement et par la rassurante identification d’une figure connue – l’apocalypse sur fond d’incendie –, l’information privilégiait le schéma des violences émeutières, aplatissant l’intelligence et la nouveauté du mouvement par l’imposition du filtre de la casse. Pas étonnant qu’une mobilisation qui refuse toute médiation soit si mal traitée par les médiateurs professionnels, qui sont en réalité aussi dépassés que la police par les caractères inédits de l’action.

  • QUAND ON VIENDRA DE NOS CAMPAGNES POUR DESCENDRE SUR LA CAPITALE...
    Un rapide point de vue (libertaire) de province pour répondre à l’appel à témoignage pour saisir le mouvement des gilets jaunes

    Pour ce qui est du comportement des flics, nous avons fait un point à chaud après la manifestation avec des militants libertaires parisiens que nous avons rejoint. C’était drôle et à la fois agaçant d’entendre les réactions aigries et incrédules de beaucoup vis-à-vis du mouvement des gilets jaunes et surtout de la manif parisienne sur les Champs.
    Après les pleurnichages sur le fait que les gilets jaunes n’étaient pas là quand il fallait descendre dans la rue pour la Loi travail, les retraites, les services publics,... nous avons eu le droit au « de toute façon, les flics ont laissé faire ».

    C’est sur que les flics ne pouvaient pas charcuter au corps à corps monsieur tout le monde comme dans les manifs gauchistes, le risque de radicalisation de cette foule lambda est trop grand. Mais, surtout, c’est encore moins possible quand ce n’est pas un cortège de tête classique, collé à l’avant de manifestations qui sont désormais d’immenses nasses dès le point de départ et qui suivent un itinéraire convenu et sécurisé à l’avance.
    Là on ne marchait pas dans les clous et beaucoup de forces policières étaient immobilisées pour défendre les périmètres de sécurité autour des lieux de pouvoir. Le reste des troupes était insuffisant pour couvrir les grandes zones où des manifestants occupaient les rues et faisaient preuve de beaucoup de mobilité et d’audace. Je pense que les effectifs policiers dans ces zones ont été complètement débordés, dépassés et même parfois nassés.
    Le matériel lourd était de sortie pourtant, trois camions à eau, hélicoptère, énormément de lacrymogène et beaucoup de grenades diverses et flashball. Mais les manifestants n’étaient pas dans un cortège couloir/cul-de-sac où les flics n’ont qu’à rentrer brutalement dans une masse tassée et bloquée. Les gens résistaient et répliquaient jusqu’à la dernière extrémité mais se dérobaient au maximum face aux charges et préféraient, au moment du contact physique, partir vers d’autres rues et contourner sans cesse les flics pour arriver dans leur dos ou sur leur flancs. Cette technique de harcèlement a été payante, c’est bien plus efficace, on use réellement les policiers qui courent partout pour rien et on laisse beaucoup moins de monde sur le carreau.

    https://paris-luttes.info/quand-on-viendra-de-nos-campagnes-11153

    #giletsjaunes #gilets_jaunes #harcèlement #cortègedetête #province #campagne #nasse #techniques_policières #répression #précariat #salariat

  • Fritzbox hinter dem Speedport Hybrid
    https://lubensky.de/hybrid

    Imaginez que c’est Noël et yous voulez essayer le dernier cadeau gadget avec connexion internet. Si vous habitez en Allemagne, ce n’est pas une affaire gagnée d’avance.

    Voici des solutions qui cherchent à resoudre un probème très allemand : les accès internet hors des métropoles sont d’une lenteur effoyable. La Deutsche Telekom y vend des accès internet « hybrides » cad. une combinaison de ligne fixe avec un accès LTE. Ce n’est pas mal, mais si on veut faire fonctionner des systèmes de téléphone traditionnels avec ce type d’accès internet, on se trouve devant un tas de problèmes que Deutsche Telekom refuse de resoudre.

    FRITZ !Box am Hybrid-Anschluss der Telekom einsetzen | FRITZ !Box 7490 | AVM Deutschland
    https://avm.de/service/fritzbox/fritzbox-7490/wissensdatenbank/publication/show/1612_FRITZ-Box-am-Hybrid-Anschluss-der-Telekom-einsetzen

    Tipps bei Geschwindigkeitsschwankungen am Hybrid-Anschluss
    https://telekomhilft.telekom.de/t5/Telefonie-Internet/Tipps-bei-Geschwindigkeitsschwankungen-am-Hybrid-Anschluss/td-p/1435241

    FRITZ !Box hinter Speedport Hybrid – Telefonieren mit easybell Trunking und Telekom VoIP | internetagentur spiersch.com Blog
    https://www.spiersch.com/blog/2016/03/02/fritzbox-hinter-speedport-hybrid-telefonieren-mit-easybell-trunking-und-te

    #Allemagne #internet #province

  • #Syrie : une #attaque_chimique fait des dizaines de morts dans la #province_d'Idlib
    https://www.mediapart.fr/journal/international/040417/syrie-une-attaque-chimique-fait-des-dizaines-de-morts-dans-la-province-did

    Une enfant victime de l’attaque du 4 avril est transportée par un secouriste. © Ammar Abdullah/Reuters Cent personnes auraient été tuées et environ quatre cents seraient gravement intoxiquées par une attaque chimique menée dans la localité de Khan Cheikhoun, une ville du nord-ouest du pays tenue par les rebelles. L’Union européenne, le président turc et l’opposition syrienne accusent le régime de Bachar al-Assad d’avoir procédé aux bombardements meurtriers.

    #International #armes_chimiques

  • Abattoirs : « La #protection_animale doit devenir aussi importante que l’hygiène »

    LE MONDE | 31.03.2016 à 14h57
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/03/31/abattoirs-le-controle-du-respect-de-la-protection-animale-peut-etre-une-vari

    Laurent Lasne, président du Syndicat national des inspecteurs en santé publique vétérinaire (SNISPV), reconnaît une « faille » des services.

    Comment expliquer cette défaillance des services d’inspection ?

    Il y a eu une faille des services d’inspection, mais le problème se trouve d’abord du côté de l’entreprise d’abattage, qui n’a pas appliqué les bonnes pratiques [selon la réglementation, l’animal ne doit être mis à mort qu’après étourdissement]. Pourquoi ne l’a-t-elle pas fait ? Sans doute en raison d’impératifs de rentabilité économique. Quand on augmente la cadence, on travaille moins bien. Cet établissement a probablement été débordé par un afflux de commandes conjoncturel avant Pâques.

    Il y a aussi un aspect sociologique, lié à la formation des ouvriers d’abattoirs. Ils ont longtemps été recrutés sur leurs capacités physiques à porter des charges lourdes, à supporter le froid, des conditions difficiles… Leur sensibilité à la protection animale n’est pas le premier critère de recrutement. L’été, avec le pic de commandes lié aux barbecues, les entreprises recrutent des intérimaires, dont des étrangers qui parfois ne maîtrisent pas très bien le français . La première préoccupation de l’employeur, c’est de les former pour qu’ils soient productifs, pas de les former à la protection animale.

    Est-ce que cette situation évolue ?

    Oui, mais lentement. En vingt ou trente ans, on a constaté une véritable révolution culturelle au niveau de l’hygiène. Les #abattoirs en ont fait une priorité, ils ont compris que c’était un impératif pour vendre leurs produits. Cette révolution n’est pas totalement accomplie concernant le #bien-être_animal , même si la médiatisation de cette question, grâce au travail des associations, peut permettre une prise de conscience des acteurs du secteur.

    Aujourd’hui, il faut que la protection animale devienne pour les abattoirs un enjeu aussi important que les conditions sanitaires, mais aussi que les conditions de travail de l’ouvrier. On ne peut pas demander à un ouvrier de dépasser la durée légale du travail, de travailler douze heures d’affilée pour faire face à un afflux de commandes, et exiger qu’il respecte les règles de protection animale.

    La seconde, que nous défendons, est la mise en œuvre de comités d’éthique dans les abattoirs. Jusqu’à présent, ces entreprises étaient un peu des boîtes noires. Elles ne sont pas glamour, se trouvent en province, dans les périphéries des sous-préfectures… Les seuls qui y vont, ce sont les services vétérinaires. On pourrait imaginer des comités incluant des représentants des éleveurs, des bouchers, d’ associations de défense des animaux , des mairies, de la société civile…

    #carnisme
    #l'offre_et_la_demande
    #schizophrénie
    avec au passage une petite touche de #xénophobie et de mépris pour la #province dans ce pavé de #déni où la #pensée_magique (ah, l’#éthique_de_la_mise_à_mort de la #viande_sur_pied !) se mêle au #réel_mis_cul_par_dessus_tête...

  • Une révélation inquiétante - Initiatives pour le Désarmement #Nucléaire
    http://www.idn-france.org/2016/03/une-revelation-inquietante

    en cas de #guerre et d’empêchement du Président de la République, l’ordre de tir #nucléaire serait dévolu à un #individu désigné secrètement par le Président et “sans doute situé en #province. Ceci sans tenir compte des procédures de dévolution prévues par la #Constitution.
     Ainsi, un individu, homme ou femme, pourrait se voir attribuer du jour au lendemain le #pouvoir de donner la mort à des millions de personnes sans aucune légitimité constitutionnelle !

    tout s’éclaire :

  • Schwarzer Pfarrer in Bayern gibt auf | Aktuell Deutschland | DW.COM | 06.03.2016
    http://www.dw.com/de/schwarzer-pfarrer-in-bayern-gibt-auf/a-19097888


    C’était une mauvaise idée. Pendant quelques années on croyait que c’était était une bonne idée de confier une peitite ville bavaroise à un prêtre d’origine africaine. L’église affichait son esprit d’ouverture et de tolérance. On vient d’apprendre que l’expérience fut un échec. Le curé officiel payé avec l’argent de l’état a quitté la petite ville de Zorneding aprés de multiples menaces de mort.

    Nach mehreren Morddrohungen gegen ihn tritt der katholische Pfarrer der oberbayerischen Gemeinde Zorneding (Landkreis Ebersberg), Olivier Ndjimbi-Tshiende, zurück. Am 1. April werde der Geistliche eine neue Stelle im Bistum antreten, sagte der Sprecher des Erzbistums München und Freising, Bernhard Kellner, am Sonntag. Er bestätigte damit entsprechende Medienberichte.

    Fünf Morddrohungen

    Der 66 Jahre alte gebürtige Kongolese Ndjimbi-Tshiende hatte in den vergangenen Monaten fünf Morddrohungen erhalten, da er sich klar gegen fremdenfeindliche und rassistische Äußerungen der ehemaligen CSU-Ortsvorsitzenden Sylvia Boher positioniert hatte. Das Erzbistum nahm das Rücktrittsgesuch des Pfarrers an, wie Kellner sagte. „Wir bedauern das sehr und stehen an seiner Seite.“ Am Sonntag informierte der Pfarrer die Gemeindemitglieder im Gottesdienst über seinen Weggang. Er hatte die Pfarrei Sankt Martin 2012 übernommen.

    Paukenschlag in Zorneding: Der Rücktritt des Pfarrers und seine Vorgeschichte | Oberbayern | Nachrichten | BR.de
    http://www.br.de/nachrichten/oberbayern/inhalt/zorneding-pfarrer-morddrohungen-100.html

    Protest gegen Rassismus in CSU: Pfarrer tritt nach Morddrohungen zurück - n-tv.de
    http://www.n-tv.de/politik/Pfarrer-tritt-nach-Morddrohungen-zurueck-article17155171.html

    Rassismus: Pfarrer gibt nach Morddrohungen auf - München - Süddeutsche.de
    http://www.sueddeutsche.de/muenchen/rassismus-pfarrer-gibt-nach-morddrohungen-auf-1.2894313

    Rassismus-Skandal in Bayern: Nach „Neger“-Entgleisung: Zornedinger CSU-Vorsitzende und Vize treten zurück - FOCUS Online
    http://www.focus.de/regional/bayern/zorneding-in-oberbayern-nach-rechtspopulistischen-aeusserungen-csu-funktionaer

    Mit rassistischen Äußerungen haben Mitglieder der Zornedinger CSU für Aufregung gesorgt. Jetzt sind die Zornedinger CSU-Vorsitzende sowie ihr Stellvertreter zurückgetreten. Den Schritt begründeten sie damit, weitere Schäden vermeiden zu wollen.

    Pfarrer als „Neger“ beschimpft: CSU-Politiker treten nach rassistischen Äußerungen zurück - Flüchtlingskrise - FAZ
    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/pfarrer-als-neger-beschimpft-csu-politiker-treten-nach-rassistischen-aeusserung

    Affäre um rassistische Äußerungen: Zwei Rücktritte bei CSU in Zorneding | Oberbayern | Nachrichten | BR.de
    http://www.br.de/nachrichten/oberbayern/inhalt/zorneding-csu-pfarrer-aerger-100.html

    Oberbayern : CSU-Politiker soll Pfarrer aus dem Kongo als „Neger“ bezeichnet haben - Nachrichten Bayern - Augsburger Allgemeine
    http://www.augsburger-allgemeine.de/bayern/CSU-Politiker-soll-Pfarrer-aus-dem-Kongo-als-Neger-bezeichnet-

    Rassismus im CSU-Ortsverein - Bayern-Nachrichten - Mittelbayerische
    http://www.mittelbayerische.de/bayern-nachrichten/rassismus-im-csu-ortsverein-21705-art1301998.html

    Gegenkundgebung am 14.02.2016 in Nürnberg – Fürther Bündnis gegen Rechtsextremismus und Rassismus
    http://www.buendnis-fuerth.de/gegenkundgebung-am-14-02-2016-in-nuernberg

    Am 14. Februar rufen erneut Menschen aus Russland, die in Deutschland leben, von der Presse als „Russlanddeutsche“ bezeichnet, zu einer Kundgebung in Nürnberg auf unter dem Motto „Sichere Heimat“. Bereits bei der letzten Kundgebung waren eine Reihe stadtbekannter Neonazis und Rassisten anwesend.

    Zu befürchten ist, dass sich hier eine unheilvolle Allianz entwickelt, die durch Neonazis, Pegida-Anführer und durch die AfD geschickt für Nazi- und rassistische Propaganda genutzt wird. Denn den Rattenfängern der rassistischen und der rechten Szene geht es nicht darum, sich um die Probleme von Menschen, die selbst Gefahr laufen , in dieser Gesellschaft „durchgereicht“ zu werden, zu kümmern. Nein! Den rechten Anführern geht es einzig und allein darum, diese Menschen gegen Flüchtlinge aufzuhetzen. Jede Lüge ist recht, wenn es darum geht, Menschen gegen Menschen zu hetzen, Arme gegen noch Ärmere, „Russlanddeutsche“ gegen Flüchtlinge.

    Dagegen ist Widerstand geboten!

    Pfarrgemeinde St. Martin Zorneding – Startseite
    http://www.st-martin-zorneding.de
    Die Mitteilung ist weg

    Pfarrer – Wikipedia
    https://de.wikipedia.org/wiki/Pfarrer

    Pfarrer ist ein in christlichen, aber auch in freireligiösen Gemeinden verwendeter Begriff für eine Person, die mit der Leitung von Gottesdiensten, der seelsorglichen Betreuung und in der Regel auch mit der Leitung einer Kirchengemeinde betraut ist. In der katholischen Kirche kann nur ein Priester Pfarrer einer Gemeinde sein.

    #Allemagne #Bavière #racisme #religion #province

  • KZ-Tattoo im Spaßbad erfüllt wohl Straftatbestand
    http://www.tagesspiegel.de/berlin/neonazi-in-oranienburg-kz-tattoo-im-spassbad-erfuellt-wohl-straftatbestand/12646988.html


    Imaginez qu’un fier néonazi montre son dernier tatouage à la piscine locale. C’est une image de l’entrée du camps d’extermination Auschwitz accompagnée de la devise « à chacun ce qu’il mérite ». Quelques jolis croix gammées dessinées sur d’autres parties de son corps font savoir que l’image ne sert pas à commémorer les victimes et les horreurs des camps. Que fait la police ? La réponse est simple : elle fait rien. Normal, en province c’est la coutume. Pas de chance pour le nazillon, sa photo est publiée dans la presse et le procureur se saisit de l’affaire. Ouf, tout va bien maintenant, pas vrai ?

    Nacktes Grauen. Das Tattoo ist jetzt ein Fall für den Staatsanwalt.

    Der Fall eines mutmaßlichen Neonazis, der am vergangenen Samstag in der Turm-Erlebniscity, das Spaßbad der Stadt Oranienburg (Oberhavel), sein KZ-Tattoo in aller Öffentlichkeit präsentierte, hat in der Polizei interne Untersuchungen ausgelöst. Der Grund: Entgegen der Einschätzung des Staatsschutzes der Polizeidirektion Nord und der Staatsanwaltschaft Neuruppin (Ostprignitz-Ruppin) erfüllt das Tattoo entgegen erster Einschätzungen der Polizei in Oranienburg doch einen Straftatbestand. Nach PNN-Recherchen gab es offenbar Versäumnisse bei der Polizei.

    #Allemagne #province

  • Florence Aubenas : « Paris est la périphérie de la France » - paris-normandie.fr
    http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/1888554/actualites+societe/florence-aubenas--paris-est-la-peripherie-de-la-france

    « Oui. C’est bête comme toute généralité, mais je pense qu’il y a une partie de vraie. Quand on prend les journalistes comme une entité sociologique et corporatiste, c’est une profession qui ne marche pas bien, qui ne fait pas son travail. Je pense qu’elle tourne en vase clos. Tout le monde s’intéresse à la même chose au même moment. On peut tout dire, mais sur la même chose. On a longtemps parlé de pensée unique, je pense plutôt qu’il s’agit de sujet unique. Les journalistes sont beaucoup trop conformistes. »

    #journalisme #sociologie #politique #médias #province

  • Tiens, en flânant un peu dans les allées de la BU d’Harvard (merci @CdB_77) , je tombe sur cette carte de Bowery avec indication des régions (italiennes) d’origine, en 1921, qui devrait intéresser @Reka

    Issue de Old world traits transplanted, Robert E. Park & Herbert A. Miller, Harper, New York and London, 1921
    http://pds.lib.harvard.edu/pds/view/3210041?n=10&imagesize=1200&jp2Res=.5&printThumbnails=true

  • Le millefeuille territorial, un gâteau difficile à couper en Europe
    http://fr.myeurop.info/2014/06/06/millefeuille-territorial-gateau-difficile-couper-en-europe-13979

    Delphine Nerbollier Elise Gazengel Ludovic Clerima Renaud de Chazournes

    La #France devrait passer de 22 à 14 régions à l’horizon 2020. Pour nos voisins européens le millefeuille territorial est, lui aussi, lourd à digérer mais ils commencent eux aussi à l’alléger.

    « Réformer les territoires pour réformer la France ». lire la (...)

    #EUROFOCUS #Institutions #Politique #Allemagne #Espagne #Italie #département #Francois_Hollande #intercommunalités #länder #Mariano_Rajoy #Matteo_Renzi #président #province #réforme #réforme_administrative #reforme_territoriale #régions_découpage #territoire

  • En Chine, la double peine des « poumons noirs » du Henan

    Dans la #province #rurale du #Henan (centre-est), riche en #charbon, les hommes en âge de travailler n’ont guère le choix. Les options sont limitées pour la main-d’œuvre peu qualifiée. Il leur faut descendre à la mine. Ils le paieront de leurs #poumons.

    Les conséquences de l’exploitation acharnée du charbon : pollution et grave impact sur la santé direct des mineurs, prenant tous les risques (poches de gaz, #silicose...) pour nourrir leurs familles.

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/03/04/dans-le-henan-la-double-peine-des-poumons-noirs_4377217_3244.html

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 03/03/2014

  • J’aime la province où la police appelle l’hélico pour attrapper des voleurs de pots de fleurs.

    Polizei sucht mit Hubschrauber nach Blumentopf-Dieb / Meine Stadt / Hannover - NP - Neue Presse
    http://www.neuepresse.de/Hannover/Meine-Stadt/Polizei-sucht-mit-Hubschrauber-nach-Blumentopf-Dieb

    Hannover. Ein aufmerksamer Nachbar hatte den Mann beobachtet und die Polizei alarmiert. Anschließend verfolgte der Nachbar den Dieb und dessen Begleiterin bis in eine nahe Kleingartensiedlung. Dort suchten die Polizisten den Mann mit einem Hubschrauber und Polizeihunden. Schließlich konnte er festgenommen werden.

    Ein Polizeisprecher betonte, es werde immer ernsthaft nach flüchtigen Verdächtigen gesucht, selbst wenn sie nur zwei Blumentöpfe gestohlen hätten.

    #allemagne #province #police