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  • Au camp d’été décolonial, les « racisés » plaident pour l’autonomie |
    Mediapart
    Par Faiza Zerouala

    https://www.mediapart.fr/journal/france/270816/au-camp-dete-decolonial-les-racises-plaident-pour-lautonomie?onglet=full

    De notre envoyée spéciale à Reims.- Cela aurait pu être un simple séminaire sur le racisme. Auquel cas, il n’y aurait pas eu ces journalistes plantés devant un centre de vacances de Reims (Champagne-Ardenne) à l’affût de la moindre information, essayant d’alpaguer les participants à la volée pour leur arracher quelques mots. Il n’y aurait pas eu non plus cette micro-manifestation de dix militants du Front national qui ont chanté La Marseillaise devant le lieu. Il n’y aurait pas eu d’articles de presse assassins voire carrément racistes. Il n’y aurait pas eu de débats à la radio. Il n’y aurait pas eu de communiqués d’associations anti-racistes comme la Licra ou SOS Racisme, fustigeant le racisme et le repli communautaire de ce « camp d’été décolonial ». Le samedi, un journaliste a tenté de s’infiltrer, incognito, pour assister aux conférences.

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    Pourquoi tant d’attention focalisée sur un événement privé autofinancé et pourquoi tant de remous ? La controverse est née à cause des modalités d’accès au camp, inédit dans sa forme, édictées par les deux organisatrices, les militantes Fania Noël et Sihame Assbague. Cette série d’ateliers et de conférences, qui se tient durant quatre jours, n’est ouverte qu’aux « personnes subissant à titre personnel le racisme d’État en contexte français ». Un racisme que Fania Noël définit comme « produit et renforcé et légitimé par l’État via ses institutions comme la police ou la justice ». Ce qui crispe les détracteurs de l’initiative. En clair, cette formation ne peut accueillir que les racisé-e-s, selon la terminologie adoptée ici. De facto, les Blancs qui ne subissent pas ce racisme ne peuvent y assister. Fania Noël interprète la polémique comme une preuve que « l’autonomie est vue comme un danger par les personnes qui ont des choses à perdre dans l’émancipation. De toute façon, on a parlé que de la forme. Les rares qui ont parlé des thématiques ont décrété que c’était de toute façon dérangeant ».

    Malgré la demande d’annulation par le maire (LR) de Reims, Arnaud Robinet, le camp d’été décolonial, s’est ouvert le jeudi 25 août pour s’achever le dimanche 28 août. 170 personnes ont souhaité suivre cette formation inédite, centrée sur les questions de racismes. Dans l’assemblée, la prédominance féminine saute aux yeux.

    Les fondatrices du projet assument le choix de la non-mixité vue comme une nécessité pour favoriser l’auto-organisation des concerné-e-s. Le terme « racisé-e-s », issu des sciences sociales, désigne les personnes noires, arabes, roms, asiatiques, musulmanes, renvoyées, sur la base de leurs caractéristiques physiques, à un groupe ayant subi un processus à la fois social et mental d’altérisation. Le terme permet aussi d’éviter d’employer celui de « non-Blancs », car il s’agit d’une définition en négatif. 

    Enfin, placer la question de la race au centre de la réflexion la politise et indique une rupture avec l’« universalisme blanc », qui tient un discours colourblind (ignorant les couleurs) et irrigue, par exemple, l’antiracisme « moral » symbolisé par SOS Racisme. C’est cet universalisme qui veut protéger « son pote » et dénonce les propos racistes sans jamais remettre en cause « le racisme d’État » et le système de domination institué par la République qui se traduit par des discriminations.

    Pour les organisatrices, il s’agit, à l’instar des réunions féministes non mixtes, de permettre à des personnes, unies par les mêmes expériences de vie et animées par le même désir, de s’organiser, de se rencontrer et de réfléchir ensemble à des solutions.

    Lors de la première assemblée plénière introductive, les deux femmes ont rappelé la genèse de ce camp, « un coup de force politique né autour d’un café », et réaffirmé leur choix de la non-mixité. Sihame Assbague le résume ainsi : « C’est important politiquement, cela permet de libérer la parole, de ne pas avoir de personnes qui imposent leur ethnocentrisme et qui disent ne pas voir les couleurs. » Fania Noël rebondit et précise que ce camp n’a pas vocation à devenir un projet de vie ou à donner naissance à « une ZAD ». Elle rappelle que « ce ne sont que quatre jours destinés à réfléchir à notre propre mode d’action. » Tout au long de la formation, les blagues sur le communautarisme supposé du camp fusent. À l’occasion d’un atelier, un participant lance : « On ne va pas éliminer les Blancs ou les renvoyer dans le Caucase. On veut vivre avec d’autres qui ne sont pas comme nous. »

    Le sociologue Marwan Mohammed, venu pour une intervention sur la mobilisation politique dans les quartiers populaires, ne peut s’empêcher de lancer à la salle un trait d’humour : « Pour une réunion du Klu Klux Klan, c’est plus bigarré que dans certaines associations anti-racistes. » Une référence à la Licra qui a manifesté son opposition à la tenue de ce camp en raison de la non-mixité, le comparant à un regroupement du groupe ultra-raciste américain.

    Du reste, le principe de non-mixité n’a rien de neuf. Il a été utilisé dans les années 1960 dans les mouvements de lutte pour les droits civiques aux États-Unis et chez tous les groupes voulant engager une réflexion autonome comme chez les féministes dans les années 1970.

    Au printemps déjà, ce débat s’était greffé sur la commission féministe de Nuit debout. En avril, place de la République, elle avait créé plusieurs sessions de discussions fermées aux hommes. Les mêmes questionnements avaient émergé, plaçant le sujet des alliés au centre de la polémique. Les organisatrices avaient expliqué vouloir créer un moment durant lequel les femmes pouvaient partager leurs expériences, douloureuses parfois, sans devoir supporter le regard des hommes. Cela évite aussi de se perdre en conjectures, à devoir définir les termes employés, rappeler la réalité du racisme ou du sexisme, bref devoir rappeler des bases censées être acquises.

    • Je suis assez dégoûtée de voir des gauchistes canal historique hurler au racisme anti-blancs. Gros manque de culture quand même. Et conception colonialiste de l’universalisme et de la lutte contre le racisme.

      D’ailleurs, sur l’inculture raciste ou féministe, j’apprécie beaucoup la manière légère et sympathique de la série Master of none pour expliquer les mécanismes oppressifs des minorités. Il y a un épisode sur l’assignation aux stéréotypes des descendants d’immigrés visibles et un autre sur le fait qu’un homme même féministe ne perçoit pas la réalité quotidienne des femmes et a toujours du mal à les croire quand elles expriment cette réalité #mansplaining.

      Du coup, il y a cet anti-racisme de dame patronesse qui refuse l’autonomie aux mouvements des racisés, parce que les bonhommes refusent d’entendre qu’ils ont tendance à monopoliser la parole et le vécu de leur seul point de vue, confisquant tout mouvement émancipateur.

    • Mais Patrick Champagne se réfère à la proposition de Pierre Rimbert qui semble beaucoup trop limitée. Un « service public » de l’information est imaginé. C’est toujours la même pensée réformiste qui pense que le marché est méchant mais l’Etat reste vertueux. La #presse_subventionnée risque d’évoluer comme le monde de la culture. L’élitisme creux et le confort de l’entre soi petit bourgeois ne mènent à rien. Contrairement à ce que prétend Patrick Champagne et sa clique, le marché n’est pas le seul problème. Le #conformisme_de_classe apparaît également comme un problème assez peu souligné par les sociologues et autres universitaires d’Acrimed, et pour cause.

      http://www.monde-diplomatique.fr/2014/12/RIMBERT/51030

      #Acrimed

      Parmi les fondateurs les plus actifs de l’association, on relève les noms de Patrick Champagne , Yvan Jossen, Henri Maler, Eric Marquis, Jacques Soncin et quelques autres.

      http://www.acrimed.org/Maison-fondee-en-1996-par-Henri-Maler-et-Compagnie

    • Je ne vois absolument pas comment concrètement (pas dans une phrase comme ça pour polémiquer) ça pourrait être pire qu’actuellement.

      Qu’il y ait des outils mutualisés parce que gros et parce qu’à grande échelle (impression grand tirage, distribution sur un territoire national, etc), bah… c’est le principe de tous les services publics (trains, distribution d’électricité, etc).

      Donc que l’État soit tenu par des connards et qu’il puisse faire de la merde OUI (mille fois oui), mais comme c’était le cas à l’époque où le train ou l’énergie étaient nationalisé : ça restait malgré tout, sur ces points là, mieux qu’actuellement depuis que tout est privatisé (moins cher, moins d’accident, meilleur service partout, rural, etc).

      Donc je ne vois pas comment les mutualisations qu’il propose pourrait être pires ou plus totalitaires que les grands médias et grands distributeurs actuels tenus par des marchands d’armes, bétonneurs et financiers. Ce n’est pas une solution magique qui va générer le monde des bisounours, mais clairement pour moi ça ne peut qu’être mieux que maintenant, de mutualiser des choses sous l’égide d’une institution publique plus ou moins démocratique (plus que Dassault ne le sera jamais !).

  • Scandale : Attentat de #Nice : quand la #justice demande à la mairie de détruire 24 heures d’images - Attentat de Nice : la réquisition judiciaire urgente demandant la destruction des images - Veut-on ménager la population, prétend-on ne pas diffuser des exemples pour des copieurs débiles ? On arrive à de la #censure non justifiée.
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/07/21/01016-20160721ARTFIG00225-attentat-de-nice-quand-la-justice-demande-a-la-ma
    http://www.youscribe.com/catalogue/tous/actualite-et-debat-de-societe/actualite-evenements/attentat-de-nice-la-requisition-judiciaire-urgente-demandant-la-2746942

  • Colère après la mort d’un jeune arrêté par les gendarmes - Page 1 | Mediapart
    Le parquet de Pontoise a ouvert une enquête sur les causes de la mort d’un homme de 24 ans, décédé mardi soir peu après son interpellation par des gendarmes à Beaumont-sur-Oise. Des échauffourées ont éclaté après l’annonce de son décès et se sont poursuivies dans la nuit de mercredi à jeudi. Des membres de sa famille ont affirmé qu’il avait été frappé par les gendarmes.
    https://www.mediapart.fr/journal/france/200716/colere-apres-la-mort-d-un-jeune-arrete-par-les-gendarmes

    Domicilié à Champagne-sur-Oise, mais venant régulièrement à Boyenval, Adama avait été arrêté aux environs de 18 h 15 mardi pour « rébellion » après s’être opposé à l’interpellation de son frère, visé par une enquête en cours pour extorsion de fonds.
    Le jeune homme âgé de 24 ans aurait alors fait un malaise cardiaque et serait décédé alors qu’il se trouvait dans le fourgon qui le ramenait à la gendarmerie de Persan, vers 19 heures, selon la version donnée à Reuters par le procureur adjoint de Pontoise, François Capin-Dulhoste.

    Une version contestée par la famille du défunt qui affirme que les gendarmes l’ont « tabassé ». « Ils ont assassiné mon frère le jour de son anniversaire », a raconté sa sœur Hassa au micro de BFM-TV. « Ça fait longtemps qu’ils sont derrière Adama et là, ils l’ont eu », assure-t-elle. Selon elle, les militaires « ont camouflé son meurtre. Les horaires ne correspondent pas du tout avec la réalité. À 21 heures, on me dit que mon frère a fait une crise à la gendarmerie. Après, ma famille se rend à l’hôpital où on lui dit qu’il n’est pas présent. Elle se rend à la gendarmerie. Ils lui disent que mon frère est là et qu’il va très bien. À 23 heures, ils la rappellent pour lui dire que mon frère est mort… »

    Hatouma, une autre sœur du défunt, rapporte elle aussi des témoignages, semble-t-il, accablants : « Les gendarmes l’ont interpellé au centre-ville, l’ont tapé pour le faire entrer de force dans la voiture et il a eu une crise. Mais ils l’ont emmené quand même en garde à vue, sans appeler les pompiers ni rien du tout […] On nous a raconté qu’au poste il était par terre, menotté, et qu’ils lui ont donné des coups sur la tête. Il a fait une crise, mais ils ont continué à lui donner des coups. Il a succombé aux coups. »

  • Enfin un procès !

    C’est avec une émotion non dissimulée que toute l’équipe du Postillon a la joie de vous faire part de l’arrivée de son premier procès. Il a deux petits noms « Injure » et « Diffamation », et la paternité est à aller rechercher du côté de Christophe Ferrari, maire de Pont-de-Claix et président de la Métropole de Grenoble, et de sa directrice de cabinet Yveline Denat.

    Un premier procès est une étape très importante dans le développement d’un petit journal local indépendant. Chacun sait que cela permet de faire un maximum de publicité, d’augmenter les ventes et de prouver son utilité. Cependant, la recherche du procès est un art très délicat : il ne faut pas se faire poursuivre par une personne insignifiante (un procès contre un responsable d’union de quartier ou un obscur conseiller municipal est ainsi à éviter), ni pour des attaques trop bêtes (se faire poursuivre pour avoir écrit « le maire est une sous-merde crapuleuse crypto-fasciste » est également à proscrire). Cela fait six ans et demi que Le Postillon cherchait à tâtons un procès intéressant : ce procès contre le président de la Métropole est donc une consécration.

    (...)
    Nous invitons le tout-Grenoble à un « vernissage judiciaire » à l’ occasion de ce procès. Ça se passe le mercredi 29 juin, entre midi et 13h30, devant le palais de Justice. Il y aura des nappes blanches, du vin d’honneur et des petits fours. Venez comme vous êtes !

    Voir la suite de l’article sur :
    https://www.lepostillon.org/Enfin-un-proces.html

    Et lire aussi cette interview pleine de philosophie :
    https://haro-grenoble.info/spip.php?article76

    #Proces #LePostillon #Ferrari #Champagne #pressepaspareille

  • Neoliberalism: Oversold? — Finance & Development, June 2016
    http://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/2016/06/ostry.htm

    Moreover, since both openness and austerity are associated with increasing income inequality, this distributional effect sets up an adverse feedback loop. The increase in inequality engendered by financial openness and austerity might itself undercut growth, the very thing that the neoliberal agenda is intent on boosting. There is now strong evidence that inequality can significantly lower both the level and the durability of growth (Ostry, Berg, and Tsangarides, 2014).­

    The evidence of the economic damage from inequality suggests that policymakers should be more open to redistribution than they are. Of course, apart from redistribution, policies could be designed to mitigate some of the impacts in advance—for instance, through increased spending on education and training, which expands equality of opportunity (so-called predistribution policies). And fiscal consolidation strategies—when they are needed—could be designed to minimize the adverse impact on low-income groups. But in some cases, the untoward distributional consequences will have to be remedied after they occur by using taxes and government spending to redistribute income. Fortunately, the fear that such policies will themselves necessarily hurt growth is unfounded (Ostry, 2014).­

    • Sinon, je l’ai trouvé par le blog de Paul Jorion : AU FMI, UN VER DANS LE FRUIT, par François Leclerc
      http://www.pauljorion.com/blog/2016/05/28/au-fmi-un-ver-dans-le-fruit-par-francois-leclerc

      Une cinquième colonne dormante aurait-elle été réveillée au sein du FMI ? Trois de ses économistes, dont le directeur adjoint de son service d’études, viennent de poser une mine à mèche lente sur le site officiel du Fonds.

      On avait déjà noté la fuite d’un document détonnant à propos de la Grèce, non validé par le Conseil d’administration, la veille du jour de la réunion de l’Eurogroupe de la semaine dernière consacré à son cas. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour lire des propos hérétiques mettant en cause l’application de principes de l’économie de marché considérés intangibles, confirmant les débats qui traversent le Fonds.

      Titré de manière provocatrice et employant une terminologie étrangère à celle du FMI – « le Néolibéralisme est-il survendu ? » – un article met en cause les bienfaits systématiques de la libre circulation des capitaux, prend ses distances avec la politique d’austérité et préconise des mesures de correction des inégalités. Tout en n’hésitant pas à user d’un vocabulaire qui n’a pas cours dans ce monde policé, substituant à l’occasion austérité à consolidation fiscale. Il s’entoure des précautions d’usage en citant Christine Lagarde ou Olivier Blanchard (son ex économiste en chef), mais met en cause le gourou Milton Friedman en revenant sur le cas pionnier du Chili.

      Mais j’ai trouvé que la source au FMI était tout aussi claire (certes en anglais).

    • Au tour du Monde
      L’annonce prématurée de la mort du néolibéralisme
      http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/06/04/l-annonce-prematuree-de-la-mort-du-neoliberalisme_4935210_3232.html

      Emoi chez les économistes. Stupeur dans les think tanks. Champagne chez les altermondialistes. Qui aurait cru qu’une revue trimestrielle au nom aussi peu sexy, Finances et Développement – F & D pour les habitués – puisse susciter une telle tempête ? Un mot, un seul, mais ô combien sulfureux, explique l’écho rencontré par un article publié dans la livraison de juin de F & D, la revue du Fonds monétaire international : « néolibéralisme ». Un substantif provocateur, bourré d’idéologie, qui claque dès le titre : « Le néolibéralisme est-il surfait ? »
      […]
      Que disent, derrière ce titre explosif, les auteurs, Jonathan Ostry (numéro deux du département des Etudes du Fonds), Prakash Loungani et Davide Furceri ? Que certes, « il y a beaucoup de choses positives dans l’ordre du jour néolibéral », mais que « certains...

      Et pour aller au delà de ce mais, il faut franchir le #paywall

  • #références_projet_perso #liste
    « POURQUOI ? »

    notions/définitions
    → notion de sentience ("substrats neurologiques"/conscience...)
    Déclaration de Cambridge, 2012
    http://fcmconference.org/img/CambridgeDeclarationOnConsciousness.pdf
    +traduction http://www.cahiers-antispecistes.org/spip.php?article423

    l’antispécisme, une lutte

    boycott
    → pourquoi boycotter œufs, etc. - fiches infos de Florence Dellerie
    http://florencedellerie.over-blog.com/tag/veganisme

    abolition=justice ≠ welfarisme (bien-être)=compassion, voire pitié

    annexe

    +→ chiffres (monde et USA), nombre de victimes
    sources de BiteSizeVegan, bas de page
    http://bitesizevegan.com/ethics-and-morality/quantifying-suffering-cruelty-by-the-numbers

    _

    BIBLIO
    livres lus, divers points de vue mais tous en faveur de la libération animale
    → CARON, Aymeric. Antispéciste (Paris, éd. Don Quichotte, 2016)
    → DÉSOBÉISSANTS (Les). Désobéir pour les animaux (Neuvy-en-Champagne, éd. le passager clandestin, 2014)
    → GIBERT, Martin. Voir son steak comme un animal mort (Montréal, éd. Lux, 2015)
    → LARUE, Renan. Le végétarisme et ses ennemis : 25 siècles de débats (Paris, Presses Universitaires de France, 2015)
    → SINGER, Peter. L’égalité animale expliquée aux humain.es (Toulouse, éd. tahin party, 2011 + disponible sur le site des éditions)
    → VOLTAIRE, F-M, LARUE, R. Pensées végétariennes (Paris, éd. Fayard, 2016)

    à lire
    → JOY, Mélanie. Why we love dogs, eat pigs and wear cows. Introduction to carnism (Newburyport, Conari Press, 2009)

    sélection de textes/articles sur la façon de militer
    → BALLUCH, Martin. Abolitionnisme versus réformisme, quel type de campagne conduira aux droits des animaux ?
    http://www.cahiers-antispecistes.org/abolitionnisme-versus-reformisme
    → FRANCIONE, Gary. Le véganisme : seulement un moyen parmi d’autres pour réduire la souffrance ou un principe fondamental pour la justice et la non-violence ?
    http://fr.abolitionistapproach.com/2010/03/07/le-veganisme-seulement-un-moyen-parmi-dautres-pour-reduire-

    • A Tourcoing, Gérald Darmanin, aussi.
      Vice-président du conseil régional, après sa démission de l’Assemblée, il s’etait fait voter 3 783 € mensuels comme maire de Tourcoing alors qu’il ne touchait rien jusqu’alors (cumul).
      Des Hautistes ces conseillers généraux. Portant, les nouveaux fermiers généraux de la Région n’ont pas besoin de conseils pour se servir.
      Source : http://www.lavoixdunord.fr/region/saint-quentin-a-l-agglo-xavier-bertrand-s-est-fait-ia0b0n3418552

    • C’est un mauvais jeux de mots, Philippe, entièrement d’accord !

      Pour la région, nos nouveaux fermiers généraux y z’ont décidé de la baptiser « Haut de France ».
      Ayant constaté de visu leur autisme pour tout ce qui concerne la réalité de la vie des 99%, j’utilise le mot hautiste pour les qualifier.
      ils le méritent ce mot.
      Ils nous pissent dessus, et les médias nous racontent qu’il pleut()
      Ils se servent directement dans la caisse, et ne parlent que de morale.

      Il est curieux de constater le peu d’utilisation faite des mots « corrompus », « escrocs » pour qualifier les hommes de pouvoir.
      Il est vrais que l’armée est dans les rue, afin qu’il restent aux leviers (apparents) de commande.

      Mes excuses pour les autistes.
      _ (
      ) Emprunté à La bas si j’y suis _

  • L’offensive chinoise sur la terre berrichonne - 04/02/2016 - La Nouvelle République Indre
    http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre/Actualite/Economie-social/n/Contenus/Articles/2016/02/04/L-offensive-chinoise-sur-la-terre-berrichonne-2613209

    P ourquoi les Chinois achètent-ils nos terres ? L’interrogation s’étalait à la une de l’édition numérique du Journal de Montréal, le 27 janvier dernier. Le même titre pourrait être utilisé dans l’Indre. Alors qu’ils sont plutôt annoncés du côté de la zone économique d’Ozans, des Chinois se lancent en effet dans l’achat de terres agricoles en Sud-Berry.
    L’offensive est visiblement importante puisque 1.500 hectares auraient déjà été acquis, à Clion, Châtillon et Vendœuvres, notamment. Ils arrivent. Et lorgneraient dorénavant avec insistance vers la Champagne berrichonne. Le mouvement a été lancé voilà un an. Propriétaire d’une exploitation installée au « Grand Mée », sur le territoire de la commune de Clion, Ronald Ammerlaan a été approché par un agent immobilier. Ce ressortissant néerlandais désormais installé dans la Sarthe, avait eu plusieurs autres acheteurs potentiels. A chaque fois, la transaction s’était opposée au veto des banques. Moins de problème avec la société Hongyang de Hongkong : ses émissaires sont arrivés avec la puissance d’un groupe qui pèserait des milliers d’emplois dans l’empire du Milieu. « Ils n’étaient intéressés que par les terres. La discussion a été serrée. » La transaction était finalement signée, fin septembre.

    C’est le revers des #enclosures #terres

  • Si vous êtes militant anti-nucléaire adhérent ou pas au Réseau Sortir du Nucléaire ce mail vous rappelle l’existence d’un Congrès qui se déroulera à Angers les 12,13 et 14 février.

    Ce Congrès a pour ambition de réunir toutes les composantes du mouvement antinucléaire français afin de repenser ensemble le fonctionnement structurel et stratégique du Réseau Sortir du Nucléaire.

    Ce Congrès a pour objectif de s’interroger, de réfléchir, de débattre et de décider d’un nouveau fonctionnement du Réseau, en particulier pour lui donner une assise plus horizontale, au plus près des groupes de terrain qui le composent.

    Il est donc ouvert à tous les groupes antinucléaires, qu’ils soient adhérents au Réseau Sortir du Nucléaire ou pas.

    Tous les détails sont là :

    http://www.sortirdunucleaire.org/congres

    On ne peut que se réjouir de cette perspective.
    Mais, problèmes :
    – la gouvernance du Réseau est en crise depuis l’Assemblée générale de février 2010, suite au “débarquement” de l’ensemble des administrateurs, puis au licenciement du porte parole historique Stéphane LHOMME.
    – une équipe de 17 salariés a pris en quelque sorte le pouvoir, renforcé par des statuts et un Règlement intérieur taillés sur mesure.
    – une trop grande partie des ressources de SDN sont utilisées pour payer salaires, charges et frais annexes, au détriment du financement de la lutte.

    Résultat : une large majorité de groupes ont quitté cette fédération et souhaitent aujourd’hui construire une autre structure. Plusieurs projets existent dont SDN 2016.

    Et, exemple de la main mise des salariés sur le Réseau, notre impossibilité de communiquer et de diffuser les différents projets aux groupes, aux militants, aux sympathisants, aux donateurs... les salariés étant les seuls à disposer des fichiers !
    --
    Le nouveau Réseau SVN
    SORTONS VITE DU NUCLEAIRE
    Fédération nationale des groupes anti-nucléaires

    LE PROJET

    1 - Principe directeur
    – Le Réseau SVN doit tout mettre en œuvre pour être le plus efficace possible pour lutter contre le nucléaire et donc en sortir le plus vite possible ()
    – avoir une excellente visibilité nationale et locale pour être la référence en matière de lutte contre le nucléaire.
    – donner la parole, l’initiative, l’organisation de la communication et de l’action, aux groupes qui "militent" durement sur le terrain.
    – donner une vraie représentativité aux groupes militants à travers un fonctionnement démocratique de proximité - avec le souci de donner également une représentativité aux militants individuels et aux donateurs.
    – laisser la possibilité aux groupes de collecter le nerf de la guerre
    – proposer une représentation "directe" par la désignation ou l’élection de véritables délégués des bassins nucléaires (les bassins naturels autour des INB), des bassins d’idées et des bassins de compétences, que nous appelerons bassins thématiques. Cette notion de bassin date d’avril 2010. Voir explications au chapitre suivant.
    – ne pas utiliser un système de décision-votation rigide, contraignant et budgétivore, qui implique une présence physique, en un lieu unique et distant. Donc préférer tous les systèmes de communication et d’aides à la décision via internet.
    – mettre en place une équipe légère (5 salariés maximum), et éventuellement résidants dans les bassins géographiques.
    – faire appel à la sous-traitance pour tout ce qui concerne la logistique (ce qui apporte économie et souplesse.

    2 - Les bassins nucléaires et les bassins thématiques
    Tous ceux qui ont travaillé à la refondation, à la régionalisation et à une nouvelle architecture connaissent bien la définition des bassins.
    La notion de bassins est simple. C’est la zone qui entoure une INB. Si on y ajoute tous les sites concernés par la présence de radioactivité, ces bassins sont hélas nombreux en France. Chacun des grands bassins nucléaires est peuplé de groupes qui fonctionnent, qui communiquent, qui agissent. Là où il n’y a pas encore de groupes, SVN initiera la constitution de groupes et leur apportera son soutien.
    On a tous entendu parlé de : Brennilis, La Hague, Flamanville, Penly, Le Blayais, Tricastin, Le Bugey, Soulaines, la Champagne-Lorraine avec le projet de la poubelle FA-VL, BURE avec la folie de la poubelle HA et MA-VL... Pour les anciens, il est même facile de mettre les noms de plusieurs associations, de leurs leaders et porte-parole, sur ces sites tristement célèbres.
    Il existe aussi des bassins d’idées, par exemple : les antinucléaires militaires, les associations type Enfants de Tchernobyl, ou les associations qui s’intéressent à Fukushima, celles qui sont concernées par les victimes des essais nucléaires, ceux qui s’occupent des aliments irradiés, etc… Il existe également les bassins de compétences : ceux qui s’intéressent à la fusion, aux réacteurs du futur, aux pathologies radio-induites, au cumul des faibles doses, etc...
    D’où cette liste, qui n’est qu’une base :
    Les bassins géographiques
    – Bretagne
    – Normandie
    – Nord
    – Est des poubelles nucléaires
    – Est des centrales nucléaires
    – Paris et Ile-de-France
    – Aquitaine
    – Midi-Pyrénées
    – Languedoc-Roussillon
    – Provence - Côte d’Azur
    – Rhône-Alpes
    Les bassins thématiques
    – Tchernobyl
    – Fukushima
    – la fermeture des réacteurs
    – la gestion des déchets
    – les mines d’uranium
    – EPR
    – ITER
    – ASTRID
    – la radioprotection (santé et environnement)
    – les faibles doses
    – le nucléaire militaire
    – le nucléaire médical
    – l’aide aux victimes du nucléaire
    – les alternatives énergétiques
    – les relations avec : gouvernement, parlement, ASN, IRSN ANCCLI…
    – l’entité groupes sympathisants
    – l’entité militants indépendants et donateurs
    Le principe est de désigner ou d’élire un délégué (et un suppléant) dans chacun de ces bassins. Si le bassin est "riche" en associations, pourquoi pas deux ou trois délégués en fonction de divergences géographiques ou historiques - Remarque : le nombre de députés ou de conseillers régionaux dans un département est bien fonction du nombre d’habitants - Le délégué élu par ses militants ou ses adhérents, et donc un des leurs, pas un parachuté. Il est mobilisé, expérimenté et reconnu. Chacun sait, là où ça chauffe, là on ne veut pas d’implantation nucléaire, combien les militants sont attachés à leurs terres, leurs terroirs, leurs racines, leur qualité de vie. Il est important de respecter cette géographie.
    Les délégués élus dans les bassins sont géographiquement très proches de leur base. Au moindre problème, ils peuvent chacun consulter leurs militants. L’information circule bien, souvent et vite.
    Reste à finaliser un découpage et une représentation avec les entités existantes. Au vu du nombre de bassins, on peut imaginer une trentaine de délégués qui éliront parmi eux les 5 administrateurs (et leur suppléant), une sorte d’exécutif, qui appliqueront les décisions prises par l’ensemble des délégués, en prise directe avec les groupes. C’est donc une élection "indirecte", comme pour les sénateurs.
    Mais on peut envisager aussi un mode d’élection de ces 5 administrateurs directement par les membres des groupes, comme pour les députés. C’est simplement plus compliqué à organiser, et ce sera plus difficile de faire connaître un responsable de groupe de Lille à un membre d’un groupe de Marseille...
    Dans quelques régions, des coordinations existent déjà. Leur expérience facilite leur intérêt pour ce projet, pour l’adapter à leur réalité, pour le finaliser et bien sûr pour encourager les autres régions à bouger. L’attentisme dans cette auto-construction n’apportant rien, et le temps presse.
    Rien de vraiment nouveau dans ce type d’organisation, ce modèle existe déjà au niveau de syndicats et de partis politiques. Et il n’y a pas lieu de parler ici de structure pyramidale tellement décriée, puisqu’il n’y a que deux niveaux :
    groupes d’un bassin -> représentant des groupes

    3 - Les groupes militants et les militants indépendants
    La notion de groupe militant doit être précisée. Ne sont reconnus et ne peuvent être représentés dans le réseau SVN que les groupes structurés qui militent, ceux qui sont actifs, qui communiquent, qui agissent. Les entités écologiques, politiques, artistiques, commerciales, etc… qui se déclarent anti-nucléaires par simple conviction seront considérées comme des sympathisants. Ils auront d’ailleurs la possibilité de communiquer entre eux et leurs délégués pourront communiquer, échanger avec les groupes de leurs régions pour exprimer leurs idées. Ils auront un délégué.
    Les militants indépendants, non rattachés à un groupe, et les donateurs constitueront chacun une entité. Les militants isolés et les donateurs qui le souhaitent pourront avoir ainsi leur représentant, et pourront communiquer, échanger, participer à la vie du réseau SVN (consultation, votes électroniques, doodle…), et participer à des actions régionales et nationales.

    4 - Les salariés
    A l’évidence le nombre des salaires doit être réduit au minimum : au départ, le nombre de 5 permanents semble suffisant pour assurer les fonctions de :
    – secrétariat,
    – comptabilité,
    – porte-parolat & relations avec le pouvoir et les autres ONG,
    – communication écrite,
    – communication numérique (internet et vidéo).
    Et une équipe reserrée, comme celle-là n’a pas besoin d’encadrement, ni de directeur, ni de directeur financier, ni de DRH…
    Ces salariés pourraient œuvrer directement dans les bassins, voire y résider, au lieu d’être regroupés dans un même lieu. Les salariés qui assurent communication et porte-parolat devraient être basés en Ile-de-France pour pouvoir être au plus près des grands media, notamment les chaînes de télé nationales et les correspondants des média étrangers.
    Un maximum de taches peuvent être externalisées, professionnalisées et confiées à des prestataires de services voire à des bénévoles :
    – piges Presse,
    – PAO : conception de documents, dossiers, tracts...- graphisme et internet, (ce qui permettrait d’avoir un site de qualité fait par des professionnels) - Et il est beaucoup moins onéreux de sous-traiter l’architecture et la "tenue" d’un site par un prestataire professionnelle, que de payer des permanents.
    – lobbying,
    – Production régulière de vidéo, notamment une Emission mensuelle en direct sur internet, ou à l’occasion d’événements.
    – organisation d’événements, manifestations…
    – gestion des stocks des imprimés, matériel divers... et des expéditions.
    Il n’y a pas de problèmes de confidentialité. Les plus grandes entreprises commerciales externalisent quantités de services, y compris l’informatique, et sont encore sur le marché...

    5 - Financement : dons et cotisations
    Certains vont jusqu’à imaginer qu’ils pourraient être versés à des entités délocalisées. Voire même que les dons aillent directement à une association locale, qui assurerait la collecte. Le collecteur serait donc défini selon le code postal du financeur.
    De plus l’effet régionalisation pourrait avoir un effet bénéfique :
    – il renforcerait la crédibilité du groupe local et régional
    – il pourrait amplifier la générosité du donateur. En effet les donateurs de la région de Dieppe, par exemple, pourraient être satisfaits de savoir que leur dons servent directement à la lutte contre PENLY 3 ! Bien évidemment une répartition permettrait d’alimenter les autres bassins plus pauvres, ainsi que les bassins thématiques…
    Par ailleurs les demandes de dons pourraient être ciblées. On constate que pour une cause qu’il a à coeur, un donateur se montre plus généreux. On pourrait demander au donateur s’il souhaite que son argent serve à la lutte cotre ITER, l’EPR, la poubelle nucléaire de Bure, ou si il préfère aider Les Enfants de Tchernobyl, ou l’avocat qui travaille sur ICEDA… Chacun sait que lorsqu’on explique à un donateur potentiel, à quoi sert un litre de pectine, combien il faut de litres de pectine par jour, et combien coûte un litre de pectine, les dons suivent...

    6 - Fonctionnement
    Les délégués des différents bassins échangent par un réseau intranet dédié. Ils participent à des réunions téléphone et des réunions physiques quand c’est nécessaire. Ils sont bénévoles, mais il est possible d’étudier la prise en charge de tout ou partie des frais. On peut même envisager une rémunération variable pour les délégués. Voire la présence d’un salarié (pas forcément à plein temps) dans chaque bassin.
    Comme expliqué au point 2 : une trentaine de délégués éliront parmi eux les 5 administrateurs, une sorte d’exécutif, qui appliqueront les décisions prises par l’ensemble des délégués, en prise directe avec les groupes.
    Les 5 administrateurs qui ne sont que des exécutifs, élisent un président qui transmet les décisions à l’équipe des salariés. Ceci afin d’éviter que trop de personnes soient sur le dos des salariés. Le président est l’interface avec les salariés. Il peut donner l’impulsion, recevoir les doléances des uns et des autres. Il est aussi conciliateur. C’est lui qui organise la tenue d’une réunion physique des délégués, des administrateurs. Son rôle est d’appliquer les décisions prises par les délégués.

    7 - L’Assemblée générale
    Elle n’a plus raison d’être. Elle est purement festive. Il n’y a plus de CA à élire. Les délégués sont nommés par les militants de base. Il y a toujours un délégué dans chaque bassin puisqu’il est désigné ou élu par les représentants des groupes. Si un bassin venait à disparaitre il y aurait un délégué de moins dans le collège. C’est bien une représentativité "régionalisée", "décentralisée"...
    Cette Assemblée générale (nouvelle formule) est l’occasion de débattre de sujets, d’organiser des réunions thématiques, d’inviter des intervenants extérieurs, de fixer des objectifs, des orientations, de définir les feuilles de route, voire de lancer des motions, et de "faire la fête" : un peu de festif dans le militantisme ne nuit pas…

    8 - SNV est en auto-construction
    Ce document donne les bases de l’auto-construction d’un projet que chaque groupe peut s’approprier. Il suffit que chacune des entités formule des critiques, des ajouts, des améliorations… Ce projet n’est la propriété de personne. Il ne demande qu’à vivre.
    La première version a été rédigée début avril 2010.

    9 - Les bases de la STRATEGIE de SVN aujourd’hui

    Il faut beaucoup d’humilité quand on parle de stratégie. Elle aussi, est en auto-détermination. Elle est vivante et issue d’une créativité permanente. Elle sera ce que les militants et les groupes adhérents décideront. Sûr, elle sera plurielle. On peut déjà en donner les contours assortis de quelques remarques :

    9-1 - Le nouveau Réseau SVN : SORTONS VITE DU NUCLEAIRE se doit d’être :
    – un contre-pouvoir reconnu vis à vis de l’Etat et du lobby nucléaire,
    – un outil efficace dans le combat contre le nucléaire, aux côtés des autres organisations,
    – un mouvement mobilisateur pour les groupes et les militants isolés.

    9-2 – Ce n’est pas un Réseau quel qu’il soit qui nous fera sortir du nucléaire. Cette industrie est aux mains d’un puissant lobby international, l’AIEA, dont l’Etat français est un des membres les plus actifs. Seuls le peuple des citoyens en a le pouvoir - à moins que la survenue d’un accident n’accélère les choses ! Et encore, en voyant l’exemple du Japon, certains en doutent...

    9-3 – Pour sortir du nucléaire, il faut que les citoyens soient pleinement informés et donc bien conscients : - des risques et des dangers en cas d’accident majeur, notamment les rejets sur de longues distances.
    – de l’impact sur la santé des humains et sur l’environnement, causé par les rejets permanents des sites nucléaires en exploitation, - du fait que la sureté n’existe pas dans le nucléaire.

    9-4 – C’est donc une affaire de communication – d’autant plus difficile qu’il faut en outre contrer la communication mensongère du lobby pro-nucléaire, et que nous n’avons pas les mêmes moyens financiers... Mais on ne peut pas réussir durablement uniquement avec des actions de communication, il faut un travail de fond. Il faut produire des dossiers et les diffuser. D’où les Cellules de réflexion spécialisées :
    #1 - Cellule Stratégie
    #2 - Cellule Communication
    #3 - Cellule Créativité
    #4 - Cellule Action (locale dans les bassins nucléaires, les bassins thématiques - nationale - internationale)
    #5 - Cellule Relations extérieures ( politiques, syndicats, ONG, Parlement, Ministères, CLI-ANCCLI–ASN-IRSN-HCTISN-GT...)
    #6 - Cellule Scientifique (dont le médical)
    #7 - Cellule Lobbying
    #8 - Cellule Aide aux victimes du nucléaire (essais des bombes atmosphériques - Tchernobyl - Fukushima...)
    #9 - Cellule A définir ( dite par affinité - des militants ou des responsables qui travaillent ensemble depuis un certain temps - par exemple la cellule CIgéOut.com)
    Ces cellules ont un rôle essentiel : analyse en profondeur de tous les sujets, notamment en fonction de l’actualité. Il en découlera une aide précieuse, des conseils, un éclairage et une expertise sur les orientations stratégiques directement auprès des groupes, des bassins, des régions et des administrateurs.

    9-5 – Toute communication, toute action sont intrinsèquement intéressantes. Il faut donc laisser à chaque militant et à chacun des groupes le soin d’agir le plus efficacement possible selon son bassin nucléaire ou son bassin thématique, selon son talent, selon son niveau de mobilisation, selon ses ressources... SVN doit être un Réseau, où les points de vue différents peuvent s’exprimer, où les divergences politiques peuvent être débattues, où les modes de communication et d’action peuvent être analysés avant d’être mis en œuvre.

    9-6 – SVN doit exploiter au maximum l’actualité pour profiter des relais médiatiques locaux et nationaux (exemples : Fessenheim, Bure, FA-VL à Soulaines, Bastille de Grenoble, Vaujours, la tournée Naoto, anniversaire Fukushima, les élections municipales, le changement de ministre de l’écologie, le tremblement de terre de Barcelonnette...).

    9-7 – Parmi les groupes, il y a ceux : - qui ne font rien, - qui distribuent des tracts aux citoyens à la moindre occasion, - qui organisent des rassemblements, des réunions, des manifs, des actions ronds-points... - qui sont heureux de participer à une chaîne humaine, - qui bloquent des transports de déchets ou de combustible, - qui déboulonnent des pylônes, - qui voudraient aller plus loin... Et là, il y a beaucoup à réfléchir avant de faire ! Le Réseau SVN définira clairement sa position concernant les actions non violentes mais illégales qui seraient organisées spontanément par des groupes membres ou sympathisants se réclamant du Réseau SVN. (SVN ne se positionne pas comme un Réseau "activiste" et sera très vigilent sur les notions d’organisation et de soutien à certaines initiatives locales "spontanées", leur promotion, leur publicité, leur organisation, etc.)
    – qui rêvent d’une grande action nationale annuelle festive, éventuellemnt en unité avec les anti-nucléaires des autres grandes organisation nationales comme Greenpeace. Et ils ont raison. Rien n’empêche d’ailleurs que ce soit le 1° mai : journée de revendications, de souvenir, de fête.... Les grandes organisations syndicales nationales contactées n’y voient d’ailleurs pas d’inconvénient. Et le 1° mai est proche du 26 avril.
    Enfin SVN pourrait organiser une méga action nationale chaque année.
    Exemple : CHOOZ devant ! Du 16 au 21 septembre 2014. Puisque le gouvernement organise un PPI (Plan particulier d’intervention), pourquoi ne pas soutenir l’opération au lieu de la critiquer. Pourquoi ne pas se mettre à la disposition de l’Etat pour agir et communiquer dans les écoles, les hopitaux, les hypermarchés, etc...

    9-8 – Il y a ceux qui veulent une sortie immédiate, d’autre en 5 ans, d’autres en...

    9-9 – Bref, il y a une véritable biodiversité chez les militants anti-nucléaires. Et c’est tant mieux ! SVN fera tout pour rassembler des groupes qui peuvent apparaître hétérogènes par leur taille, leur structure, leurs modes de lutte, leurs propres objectifs. La priorité est de fédérer toutes les bonnes volontés, d’organiser des groupes de réflexion et d’action, qui, par affinité, vont pouvoir travailler ensemble.
    La simple idée d’agir ensemble permettra d’unir, de stimuler, de motiver et d’inciter d’autres militants et groupes à rejoindre SVN ! Mais cet agir ensemble ne doit pas forcément être une règle absolue. On peut imaginer aussi des actions locales ou nationales différentes, complémentaires, synchronisées ou pas. C’est aux groupes de définir les règles eux-mêmes, en fonction de leurs capacités, de leurs désirs pour être le plus pertinent et le plus efficace par rapport à l’actualité et à la réalité de leur terrain de lutte.
    En conséquence, les différents bassins géographiques et thématiques n’auront pas la même forme, la même dimension, ni la même vision partagée. Et cela n’a pas d’importance.
    Les groupes ne sont pas non plus uniformes quant à leurs objectifs (lutte contre une installation, lutte contre une idée).
    Les groupes doivent être considérés comme des viviers où on doit aller puiser la matière première de ce qui pourra être transformé en force de frappe.
    Ce n’est pas en rassemblant 14 personnes dont un accordéoniste devant les grilles de l’ANDRA à Bure, ou devant les grilles de la Préfecture de l’Aube (c’est du vécu) qu’on empêche un projet. Mais...
    Ce n’est pas en distribuant une vingtaine de lettres façon corbeau dans un village qu’on.... Mais...
    Ce n’est pas en distribuant des photocopies dans la boîte aux lettres de 11 conseillers municipaux qu’on... Mais ...
    Ce n’est pas en fleurissant les tombes de 4 cimetières de villages ciblés par l’ANDRA avec des Prières d’intercession qu’on... Mais...
    Ce n’est pas en franchissant les grilles d’une centrale nucléaire qu’on.... Mais..
    On peut même promouvoir les promenades de bisounours, surtout si on les réserve à des mamans militantes, qui, avec petits et landaus, iraient dans les maternités proches des INB, à la rencontre des procréatrices pour leur expliquer les risques des rejets des radionucléides sur les foetus et les bébés, avec remise d’un petit livret pédagogique...

    9-10 – SVN n’aura pas le monopole de la lutte anti-nucléaire. Elle entend seulement rassembler tous les militants et toutes les organisations qui souhaitent Sortir Vite du Nucléaire.

    9-11 – Pour finaliser SVN, il n’existe pas de scénario tout ficelé prêt à l’emploi. Il existe aujourd’hui des bases solides. Il reste à finaliser ce réseau ensemble à partir de l’expérience et des idées de chacun. La priorité étant de rassembler et non de diviser. Sachant que les individualités fortes qui ont besoin de mettre en avant leur message devraient pouvoir s’épanouir au sein des cellules de réflexion.

    10 – Les "bénéfices" pour les groupes adhérents : retour sur investissement
    Les groupes pourront aussi bénéficier de :

    10-1 - La formation des militants et le partage des compétences et des connaissances.
    La montée en puissance de la compétence des groupes est essentielle. Les animateurs de l’ANCCLI le répètent régulièrement à propos de leurs membres. Le nucléaire est un sujet complexe. Un vaste programme de formation en région sur des week-end ou des Universités d’été doit être mis en place, à la demande, sur des thèmes comme : risques nucléaires, santé, environnement, faibles doses, alternatives énergétiques, droit, juridique, informatique, internet, techniques de communication, édition, graphisme, réalisation d’un bulletin local, tract, affiche, dossier, communiqué, vidéo, animation de réunion, action non-violente...
    A l’occasion de manifestations ou de réunions locales, des stages et ateliers thématiques, des conférences peuvent animés par des personnes ressources, des experts indépendants…

    10-2 - Un site internet SVN - avec un portail qui pourrait héberger les sites des groupes. Ce qui augmenterait la visibilité, la qualité de la forme et du contenu, la notoriété, et bien sûr diminuerait les coûts.

    10-3 - Le développement des outils informatiques. Dont une utilisation optimale d’internet, des réseaux, notamment de Facebook et de Twitter. Et pourquoi pas une application Smartphone de la localisation des groupes militants, des sites nucléaires...

    10-4 - La mutualisation de la création des documents et des outils nécessaires aux groupes : tracts, affiches, dossiers, communiqués, badges, auto-collants, banderoles, matériel divers… Ce qui améliorerait la qualité, la lisibilité, la visibilité, l’image et donc l’impact des supports nécessaires dans les bassins. En respectant les délais, on peut même envisager un matériel régionalisable grâce à la possibilité du repiquage. De plus la centralisation de l’impression pourrait réduire les coûts.
    Par ailleurs l’analyse sérieuse de l’impact des communications et des actions donnera des orientations stratégiques et permettra la promotion de ce qui marche bien.

    () SORTONS VITE DU NUCLEAIRE est la traduction communicante de : "Arrêt immédiat du nucléaire civil et militaire". Expression qui explicite bien l’objectif, mais qui ne peut pas être un slogan puisqu’il génère, en général, un rejet immédiat du citoyen non averti. (la différence entre la promesse du message et l’expression du slogan)
    Bien évidemment :
    Le nucléaire est éthiquement, techniquement, moralement et socialement inacceptable. Il faut l’arrêter au plus vite. Et ce serait mieux maintenant, avant la catastrophe. Voir les explications à propos de cets interventions sur Europe 1, le 13 février 2014, et sur France Inter, le 24 avril 2014.
    Cet arrêt du nucléaire passe par :
    – l’arrêt des importations de combustible,
    – l’arrêt de l’enrichissement de l’uranium,
    – l’arrêt du retraitement,
    – l’arrêt de tous les réacteurs,
    – l’arrêt de la construction de nouveaux réacteurs,
    – l’arrêt de la recherche sur les réacteurs du futur, (ITER, ASTRID, etc.)
    – la mise en place d’une recherche internationale sur la gestion des déchets nucléaires,
    – la mise en place d’une politique sérieuse d’économie de l’énergie électrique, le développement maximum et rapide des sources d’énergie renouvelables actuelles et futures.

    D’où les axes suivants :
    – supprimer le gaspillage de l’énergie et promouvoir la sobriété énergétique,
    – développer toutes les énergies renouvelables disponibles, voire favoriser la recherche sur de nouvelles énergies,
    – utiliser de façon transitoire les centrales thermiques existantes,
    – interdire l’utilisation de l’électricité pour le chauffage domestique et industriel,
    – reconvertir les emplois de la production nucléaire dans la transition énergétique, l’arrêt des installations nucléaires et leur surveillance,
    – décentraliser les moyens de production voire les libérer,
    – mettre en place une politique sociale de l’énergie,
    – dénoncer le mensonge : non, le nucléaire n’est pas la solution à la lutte contre l’effet de serre,
    – arrêter immédiatement l’utilisation de l’énergie nucléaire dans le domaine militaire tant pour la propulsion que dans l’armement.

    --
    http://www.villesurterre.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=494
    --
    #nucleaire #sortirdunucleaire

  • En Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine : Le "luxueux" cadeau de rentrée de 169 conseillers régionaux
    http://www.brujitafr.fr/2016/01/en-alsace-champagne-ardenne-lorraine-le-luxueux-cadeau-de-rentree-de-169-c

    Un iPhone, un iPad, des cartes... En Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, chaque élu a reçu une mallette apellée « kit de l’élu » pour l’aider dans sa mission. C’était le jour de rentrée pour des milliers d’élus régionaux en France, dont la nouvelle carte...

  • Masseret, un héros paradoxal
    https://www.mediapart.fr/journal/france/101215/masseret-un-heros-paradoxal

    Jean-Pierre Masseret, mardi soir à son siège de campagne © Reuters Arrivé troisième dimanche dans la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, #Jean-Pierre_Masseret ne s’est pas retiré. Le #PS l’a suspendu. Pour certains militants, il incarne le refus d’un « front républicain mortifère ». À 71 ans, c’est la première révolte de ce socialiste bien dans la ligne, qui est aussi un grand baron local.

    #France #élections_régionales_2015 #Front_national #lorraine #régionales

  • Nous nous battons contre des idées avant de nous battre contre un parti
    http://lahorde.samizdat.net/2015/12/08/nous-nous-battons-contre-des-idees-avant-de-nous-battre-contre-un-

    Communiqué du Collectif de Lutte Antifasciste de Reims du 06/12/15 : Aussi, nous ne nous attarderons pas sur les résultats du premier tour des Régionales (35% FN, 26% LR, 16,7%PS en Alsace-Champagne-Ardennes-Lorraine) ou sur les tractations pour le second tour. Bien sûr, le pourcentage de votes FN est de mauvais augure pour l’avenir de notre [&hellip

  • Dans le grand Est, la droite rétrécie à un département
    https://www.mediapart.fr/journal/france/071215/dans-le-grand-est-la-droite-retrecie-un-departement

    Un #FN en tête dans 9 départements sur 10 dans la région #Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. Une droite qui ne s’impose que dans le Bas-Rhin et un candidat socialiste qui se maintient malgré l’injonction de se retirer de la direction du parti. Entretien avec le politologue Philippe Breton sur la faiblesse des propositions politiques dans cette région.

    #France #2015 #Acal #Champagne_Ardenne #élection_régionale #Florian_Philippot #Les_Républicains #lorraine #PS

  • Austérité budgétaire, abandon des familles modestes, vision néolibérale du travail : le véritable programme du FN - Basta !
    http://www.bastamag.net/Education-services-publics-action-sociale-lutte-contre-la-pauvrete-le-veri
    http://www.bastamag.net/IMG/arton5184.jpg?1446713274

    Mystification
    Austérité budgétaire, abandon des familles modestes, vision néolibérale du travail : le véritable programme du FN

    par Ivan du Roy 10 novembre 2015

    Le Front national pourrait conquérir trois régions à l’issue des élections des 6 et 13 décembre prochains : Nord-Picardie, avec la liste emmenée par Marine Le Pen, Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec celle conduite par sa nièce, Marion Maréchal-Le Pen, et Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. En cas de victoire, la politique menée par le FN prendra-t-elle vraiment le virage social affiché dans les discours ? Les mesures mises en œuvre par les maires frontistes, au sein de la vingtaine de villes qu’ils administrent, nous donnent des éléments de réponses. Austérité budgétaire, affaiblissement des services publics, abandon des populations les plus modestes, vision néolibérale du travail… Entre les belles déclarations de ses leaders et son véritable programme tel qu’il est appliqué, il y a un abîme.

  • Création du syndicat de l’éducation de la région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne de la CNT-Solidarité Ouvrière
    http://www.cnt-so.org/Creation-du-syndicat-de-l391

    Une grappe champenoise de la CNT-Solidarité ouvrière vient d’émerger à Reims et dans ses environs. Travailleurs de l’éducation, nous nous organisons en un syndicat de combat dans la grande région de l’Est (Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne). Déçus par les organisations syndicales traditionnelles, (...) — Education, Education, Syndicalisme

  • Une islamophobie « à la française » : les faits et les mots

    À l’instar des autres pays de l’Union européenne, la France a vécu ces dernières années le développement de « courants islamophobes », qui se sont manifestés dans divers secteurs de la société. Toutefois, force est d’admettre que, si ces courants ont pu être amplifiés – voire légitimés – par les événements du 11 septembre, non seulement ils préexistaient aux attentats de New York mais se sont de plus poursuivis bien au-delà de cette zone de turbulences. De janvier 2001 à juin 2004, on a pu ainsi recenser une vingtaine d’attaques de salles de prière musulmane et de mosquées, allant du simple jet de peinture bleu-blanc-rouge sur la façade (Grande mosquée de Lyon) à l’incendie ou tentative d’incendie volontaire (Dunkerque, Pré-Saint-Gervais, Alès-la-Grande-Combe, Belley, Annecy, Alençon, Rillieux-la-Pape, Montpellier, Strasbourg...), en passant par des jets de cocktail Molotov (Saint-Étienne, Escaudain, Châlons-en-Champagne, etc.) et l’envoi de colis piégés aux responsables associatifs musulmans, comme par exemple à Perpignan. Simultanément, on a vu se multiplier des actes de profanation des tombes musulmanes dans les cimetières civils et militaires (Haguenau, Strasbourg, Thiais et Marseille), alors que jusqu’à récemment ce type d’actes racistes ne concernait presque qu’exclusivement les sépultures israélites. Enfin, dans certaines régions, comme l’Alsace, les attaques contre des commerces privés, identifiés à tort ou à raison comme « islamiques » (boucheries halal, épiceries orientales...), ne sont désormais plus rares.

    À ces attaques contre les bâtiments, les sépultures et les commerces dits « musulmans », se sont ajoutées, depuis l’automne 2004, de nombreuses agressions contre les personnes physiques et plus particulièrement contre des jeunes filles portant le foulard islamique (hijeb) dans des lieux publics (rues, postes, supermarchés, services sociaux...). L’islamophobie « à la française » a parfois emprunté le langage d’une hijebophobie radicale, se réfugiant derrière les valeurs de la laïcité et de l’égalité hommes-femmes. Le hijeb tend à être identifié par une majorité d’acteurs de la société française (médias, hommes politiques, intellectuels, enseignants, citoyens ordinaires...), comme l’expression d’une islamité menaçante et le symbole d’un nouveau fondamentalisme musulman qui mettrait en danger les valeurs laïques et républicaines :

    « Aujourd’hui la République, sous la pression d’un islamisme fondamentaliste, est à nouveau convoquée à affronter le fait religieux. Là encore la voie républicaine est claire : il faut exiger de l’islam qu’il renonce à s’emparer du corps politique (qui doit rester laïque) et qu’il reflue vers la société civile. »

    De ce fait, le foulard islamique est moins traité comme un signe de pudeur féminine ou comme la volonté de femmes musulmanes de vivre « librement » leur spiritualité au sein d’une société sécularisée que comme un danger social et un problème sécuritaire. Les jeunes filles ou les femmes portant le hijeb sont de plus en plus perçues comme des délinquantes, nécessitant un traitement sécuritaire particulier.

    Il existe une tendance dans la société française à criminaliser les porteuses de hijeb : avant 2003-2004, c’étaient surtout les garçons d’origine arabe, turque ou africaine qui étaient victimes du « racisme anti-musulman » ; depuis les débats récents autour de l’interdiction du voile, les filles et les femmes au hijeb rejoignent les cohortes de « mâles » dans les nouvelles catégories délinquantes et criminalisantes.

    À ce titre, les retombées indirectes des débats médiatiques sur l’interdiction du foulard islamique à l’école (mise en place de la Commission Stasi en juillet 2003) nous paraissent avoir joué un rôle beaucoup plus significatif dans la facilitation de l’islamophobie « à la française » que les effets collatéraux du terrorisme international (New York, Karachi, Madrid...), même si les deux phénomènes sont intrinsèquement liés dans les imaginaires. De ce point de vue, le « cas français » se distinguerait des autres États européens par une islamophobie davantage « idéologique », voire « intellectuelle » : les leaders d’opinion (journalistes, éditorialistes, écrivains, essayistes et experts) sont les principaux vecteurs d’une islamophobie latente qui se réfugient derrière le droit à la critique des religions et la liberté de pensée pour véhiculer des représentations stigmatisantes à l’égard de l’islam et des musulmans.

    En somme, l’islamophobie « à la française » trouve des relais chez certaines élites, la légitimant auprès des différents groupes sociaux et favorisant ainsi une libération et une banalisation de la parole islamophobe. Force est d’admettre, qu’à côté des organisations d’extrême droite qui ont en quelque sorte « islamisé » leurs mots d’ordre racistes (de la figure de l’immigré à celle du musulman), ce sont principalement les associations appartenant à la nébuleuse laïciste (Union des familles laïques, Laïcité-République, Res Republica, Mouvement des Maghrébins laïques de France...) qui ont contribué à diffuser l’image de peur d’une « France en danger d’islam ». Au-delà de leurs principes généreux et universels, elles sont porteuses d’un discours « national-laïciste » prenant appui sur l’image d’une « pureté française », qui serait aujourd’hui menacée par les communautarismes en général et le communautarisme musulman en particulier. En définitive, ces organisations laïcistes aboutissent à fétichiser et à essentialiser le « modèle républicain français. » Sur ce plan, nous rejoignons l’analyse du philosophe Pierre Tévanian, selon laquelle l’islamophobie en France serait d’abord l’expression d’un racisme de type « culturaliste » (et non biologique), la religion musulmane étant majoritairement perçue moins comme une spiritualité à part entière mais d’abord comme une « culture totalisante » porteuse de danger (vision essentialiste) :

    « De la confusion entre les situations française, algérienne, afghane ou iranienne aux amalgames entre voile et viol, en passant par des généralisations racistes sur “l’arrogance” ou “la sexualité des garçons musulmans”, sans parler des propos orduriers (“le foulard c’est de la merde”, “les filles voilées sont des putes”) ou des injures adressées aux collègues opposés à l’interdiction [du voile], les poncifs les plus grossiers et les plus violents ont été repris. Il faut se rendre à l’évidence : il existe en France un racisme culturaliste, visant les descendants des colonisés, et prenant pour principal prétexte leur référence musulmane, et ce racisme atteint les milieux “éduqués”..., autant que les autres . »

    Cette « peur française » de l’islam plonge, en grande partie, ses racines dans l’ambivalence d’une certaine pensée universaliste. Aujourd’hui, nous n’avons toujours pas surmonté ce complexe de pureté républicaine à l’égard du fait musulman. C’est bien au nom de la prétendue supériorité et universalité du « modèle républicain français » que nous estimons avoir à l’égard des musulmans une mission émancipatrice et un devoir de régénérescence du corps national : il faut guider les musulmans, en les incitant à se détacher progressivement de leur « esprit communautaire » (la Umma), les aider à devenir de « bons citoyens », en respectant certes, leur foi, leurs croyances et leurs pratiques mais, dans les limites d’un seuil d’islamité tolérable par notre société laïque et républicaine. Nous retrouvons là la théorie de l’assimilation progressive, évoquée par Charles-Robert Ageron à propos du traitement de l’islam au temps de l’Algérie coloniale. En somme, un « bon musulman » est un musulman qui n’est plus musulman, un « musulman sur-mesure », « un musulman sans bruit et sans odeur ». Une belle mosquée est « une mosquée sans minaret, discrète et quasiment invisible ». Une « femme musulmane émancipée » est une fille qui se plaint de la violence de son père, de ses frères et de ses cousins, et qui fait le tour de France en scandant « halte aux soldates du fascisme vert !80 ». C’est cette pression normative et permanente « sur » les musulmans ou les groupes d’individus perçus comme tels qui constitue, selon nous, le ressort principal d’une « islamophobie à la française ».

    Vincent Geisser

    http://books.openedition.org/editionscnrs/2871#bodyftn24

  • Guerre 14-18 : ramadan dans les tranchées pour les « poilus » musulmans - France 24

    http://www.france24.com/fr/20150711-grande-guerre-ramadan-tranchees-pratique-religieuse-islam-soldats

    Il y a 100 ans, le ramadan avait également lieu durant l’été. En pleine Grande Guerre, l’armée française avait dû s’adapter à la pratique religieuse de ses soldats musulmans. L’État-major avait donné des ordres pour faciliter la pratique du jeûne.

    Alors que la période du ramadan touche bientôt à sa fin cette année, il y a 100 ans, elle s’apprêtait à débuter. En 1915, le mois sacré s’est déroulé du 13 juillet au 12 août. L’Europe est alors plongée en pleine Grande Guerre, entraînant dans son macabre sillage des soldats venus des quatre coins du monde, notamment de nombreux « poilus » de confession musulmane. L’armée française regroupe dans ses rangs environ 300 000 combattants originaires du Maghreb, sans compter les milliers de soldats musulmans parmi les quelque 180 000 tirailleurs venus d’Afrique noire.

    Un contingent loin d’être négligeable sur le front et dont les autorités ont saisi toute l’importance. Dès le 26 juin 1915, le ministère de la Guerre prend des dispositions à l’approche du ramadan. Une dépêche officielle décrit les mesures à prendre à l’égard des soldats concernés : « À partir du 12 juillet au soir, les militaires musulmans qui auront déclaré vouloir jeûner pourront prendre leurs repas aux heures suivantes : café du matin reporté au coucher du soleil. Déjeuner trente minutes environ après le café. Dîner vers 23 heures. En pays musulman, la rupture du jeûne est annoncée, chaque soir, par un appel à la prière. Cette pratique n’étant pas réalisable en France, les musulmans seront laissés, dans chaque groupement, libres de fixer le moment où ils croiront devoir prendre leur premier repas ».

    Des accommodements très pragmatiques

    L’armée française n’a pas attendu la première période du ramadan du conflit pour se soucier de la pratique religieuse de ses combattants. "Dès 1914 et les premiers mois de la guerre, le ministère de la Guerre a ordonné aux officiers de donner aux soldats musulmans un peu de répit lors des fêtes religieuses et de leur permettre de prier en commun" , explique ainsi Richard S. Fogarty, professeur de l’Université d’Albany aux États-Unis et auteur de « Race & War in France, Colonial Subjects in The French Army (1914-1918) » (Race et Guerre en France, les sujets coloniaux dans l’armée française)".

    Pour l’historien, cette tolérance et ces accommodements ont toutefois une visée très pragmatique voire politique . Les autorités françaises craignent en effet, à l’époque, l’éruption de troubles dans les colonies si les familles venaient à entendre parler d’un manque de respect à l’égard de la religion ou d’autres pratiques culturelles au sein de l’armée. Le gouvernement est aussi soucieux de répondre à la propagande allemande. Alors que dans le camp adverse, l’Empire Ottoman allié à l’Empire germanique a lancé, en novembre 1914, un appel au jihad, les Français se doivent d’entretenir la loyauté de leurs soldats musulmans afin de ne pas risquer qu’ils rejoignent « leurs frères » de religion. « Les autoriser à observer le jeûne du ramadan durant la journée, leur servir leur repas après le coucher du soleil et les informer des fêtes religieuses du mois sacré, cela peut être considéré comme de la ’bonne politique’. De cette façon, les soldats pouvaient voir des preuves concrètes des précautions prises par l’armée pour respecter leur religion et leurs usages », souligne ainsi Richard S. Fogarty.

    La pratique du ramadan n’est toutefois pas sans poser problème pour l’état-major, alors que le conflit s’enlise dans les tranchées depuis des mois. Tenus en arrêt sur le front occidental par les Allemands, il mène de grandes offensives en 1915 en Artois et en Champagne. Les pertes humaines sont considérables et l’armée française a besoin de toutes les forces disponibles. En juillet, les soldats originaires des colonies sont particulièrement sollicités. « Les généraux ordonnaient encore de grands assauts pour prendre les lignes ennemies. L’été était alors la saison durant laquelle les troupes indigènes avaient le plus de chances d’être en action, car durant l’hiver elles étaient plus souvent cantonnées dans le sud du pays sous un climat plus chaud », décrit l’historien américain.

    Inquiets de voir leur foi mise à mal par le conflit, quelques soldats musulmans décident d’écrire à des autorités religieuses pour savoir s’ils doivent bien observer le ramadan alors que les combats font rage. En réponse, deux importantes figures religieuses à Tunis et à Alger émettent des fatwas leur permettant de rompre le jeûne. Dans l’un de ces textes daté de juillet 1915*, le mokaddem (chef) de la confrérie musulmane de la zaouïa [petite mosquée, NDLR] de Boghari en Algérie écrit notamment : « O frères, il vous est permis de ne pas observer le jeûne pendant tout le mois de Ramadan et cela conformément aux paroles ci-après du Prophète. (…) La non-observation est une indulgence que Dieu vous a accordée. (…) Le marabout exhorte ses coreligionnaires à témoigner leur dévouement au noble gouvernement de la République française ».

    Les autorités cherchent bien entendu à tirer avantage de ces fatwas. Des traductions sont distribuées aux officiers de régiments au sein desquels se trouvent des soldats musulmans pour qu’ils puissent les lire à leurs troupes : « Cela montre clairement qu’ils espéraient que ces combattants ne perturbent pas le quotidien de leurs unités en demandant à pouvoir observer le ramadan. Mais dans le même temps, le ministère de la Guerre a continué à maintenir des mesures leur permettant de respecter leurs pratiques religieuses et il cautionnait le fait que l’interprétation de ces fatwas devait être laissée à la latitude des militaires indigènes », modère toutefois le spécialiste de la Première Guerre mondiale.

    « Heureux fils de Mahomet »

    Les critiques sur la pratique du ramadan durant la guerre sont plutôt à chercher en dehors des rangs de l’armée. Dans son édition du 25 juillet 1915, « l’Éclair », un journal régional catholique du Midi, ironise ainsi sur les dispositions prises durant le mois sacré dans un article intitulé « Heureux fils de Mahomet » : « Mais quelle chance d’être musulman ! Supposez que M. Millerand donne des ordres pour que les soldats catholiques puissent faire le Carême et accomplir rigoureusement à Pâques leurs devoirs religieux ! (…) N’interdit-on pas à nos soldats catholiques de porter l’emblême du Sacré-cœur ! Ah ! Si c’était une image d’Allah ! », peut-on lire en première page de ce quotidien.

    Pour Richard S. Fogarty, ce papier montre bien qu’il existe des tensions sur la place de la religion dans la guerre pour une République « coincée entre son engagement pour la laïcité et la nécessité de continuer une bonne politique musulmane pour des raisons d’ordre colonial ». Une prise de position qui, 100 ans après, ne manque pas de faire sourire l’historien : "Je ne pense pas que beaucoup de soldats nord-africains se considéraient comme étant chanceux d’être en France en 1915. Beaucoup d’entre eux combattaient involontairement, loin de chez eux, pour défendre une nation qui n’étaient pas la leur, et pour laquelle ils ne bénéficiaient pas des droits de la citoyenneté".

    Voir photos sur le site France 24

    Sur @OrientXXI Comment la France a enrôlé des soldats musulmans http://orientxxi.info/l-orient-en-guerre-1914-1918/pour-la-france-defendre-en,0644

  • Champagne : l’odyssée des bulles
    https://lejournal.cnrs.fr/videos/champagne-lodyssee-des-bulles

    À Reims, une équipe de chercheurs s’intéresse... au pétillant du champagne ! Comment naissent les bulles à la surface des verres ? Comment finissent-elles leur vie en projetant liquide et composés aromatiques dans l’air ? Autant de phénomènes physiques que l’on retrouve dans la nature et que les scientifiques tentent de mieux comprendre. Reportage dans un laboratoire en pleine effervescence.

  • La valeur de l’existence paysanne. Nayā Ambhora, un village de déplacés en #Inde centrale | sjjs.org
    http://www.jssj.org/article/la-valeur-de-lexistence-paysanne-naya-ambhora-un-village-de-deplaces-en-inde-c
    via @cdb_77

    En tant que processus historique et social qui marque tout développement économique, la dépaysannisation renvoie au problème de la crise de la reproduction de la #paysannerie et à l’évolution des identités sociales des « héritiers » (Champagne 2002, Bourdieu 2002). Le déplacement forcé précipite quant à lui un processus de décapitalisation des paysans. Mais plus encore, il est une cause de rupture totale de la vie villageoise et de son organisation en ce qu’elle implique des socialisations et des solidarités « traditionnelles ». En effet, l’#agriculture de cette région (essentiellement rizicole et céréalière tout en étant diversifiée : légumineuses, arachides, cultures de jardin et orangeraies), faute d’être suffisamment rémunératrice pour la plupart des paysans, conservait de nombreux avantages. La sécurité alimentaire était de rigueur grâce à une forte économie de redistribution symbolique d’échange de grains ou de divers services en des réseaux de parentèle. Avec les restes des formes traditionnelles de l’économie morale paysanne s’organisaient encore d’importants dons et contre-dons. Les grains (ou les piments) permettaient en outre de s’acquitter d’un important volume d’échanges non monétaires pour le versement des salaires des ouvriers agricoles. Il convient alors de mesurer l’ampleur du double phénomène que représente l’anéantissement d’un village ennoyé avec ses terres. Dans les villages de l’enquête, alors qu’il y avait auparavant 31% de sans-terres, 72% de la population est à présent « dépaysanné » (41% représentant de nouveaux sans-terres). Cette #prolétarisation de la structure foncière ne pose pas uniquement la question de l’emploi et du mode de vie paysan, mais entraîne plus globalement une désarticulation d’un système de logiques pratiques. S’il reste quelques terres agricoles disponibles dans la région, elles sont en général bien trop chères pour les paysans déplacés. Le gouvernement du Maharashtra est pourtant officiellement dans l’obligation d’en trouver, mais ceci est une gageure en Inde aujourd’hui pour n’importe quel soi-disant projet de « développement ».

    #terres #déplacements_forcés #barrage #développement #agro-industrie

  • Les Alsaciens manifestent contre le projet de mégarégion
    ReutersPar par Gilbert Reilhac | Reuters – il y a 3 heures
    https://fr.news.yahoo.com/les-alsaciens-d%C3%A9filent-contre-le-projet-fusion-territoriale-1323

    Plus radical, Yannick Febvay, 18 ans, en recherche d’un emploi de commercial, a dit être venu manifester pour « protéger (sa) fierté » d’Alsacien : « Les Vosges (département lorrain) sont en bas de l’échelle, leur économie est pourrie et Champagne-Ardenne, c’est pareil. »

    sympa les gars... :-)

    • Pas classe du tout en effet. Reflet aussi peut-être de l’implantation culturelle profonde d’une certaine droite en Alsace.
      Reste que ce projet de méga-région n’a pas de sens ni en termes économiques ni en termes culturels : l’Alsace à forte identité est tournée vers le Bade-Wurtemberg et la Suisse avec qui elle a pas mal de points communs ; la Lorraine vers le Luxembourg et la Sarre ; la Champagne Ardenne n’a pas l’histoire germanique des deux précédentes et se résume en gros à Reims+sa périphérie agro-industrielle, dans l’orbite de Paris.
      http://libelalettredorion.blogs.liberation.fr/mon-blog/2014/04/combien-de-r%C3%A9gions-pour-la-france-.html

      Foin d’imagination, fichtre d’adapter les collectivités locales et régionales aux bassins de vie et d’emploi, au diable un redécoupage des départements, bref adieu l’innovation. Non, le plus simple pour la technobureaucratie soutenue par des politiques en panne d’inspiration, c’est de jouer à nouveau au mécano territorial : on ajoute des régions les unes aux autres pour faire de grandes institutions, on les fait passer de 22 à 11. Autrement dit, on divise par deux, comme une poire. C’est le degré zéro de la géographie.

    • Mise en parallèle avec un autre exemple (via Guillaume Duval sur FB)

      Post de Gilles Savary qui est à l’origine d’une loi novatrice sur les travailleurs détachés :
      "Journée Bruxelloise pour defendre ma loi contre la concurrence sociale déloyale ! La Fédération Internationale des Transporteurs routiers ( IRU) s’emeut de la disposition qui interdit aux chauffeurs routiers de prendre leurs week end dans leurs cabines aux heures d’interdiction de circuler !
      Lors d’un contrôle routier , j’ai contrôlé un chauffeur roumain , payé 191 euros ( salaire minimum roumain ) pour une mission de trois semaines ! Ne pouvant rentrer chez lui le week end , et encore moins se payer l’hôtel et le restaurant en France , il stationne sur les aires d’autoroutes, confectionne ses repas avec des conserves du pays et un réchaud , dors sur sa couchette de cabine et fait sa toilette dans les stations service !

      Beaucoup d’entre eux sont attachés à ce mode de vie comme l’otage à son geôlier : syndrome de Stockholm ...j’ai découvert à cette occasion qu’ils effectuaient sur le marché une tâche de gardiennage du véhicule et de sa cargaison pendant le week end , sans la moindre rémunération !

      Ce n’est pas du travail le Dimanche rémunéré au tarif du travail du Dimanche ; ce n’est pas même du travail au noir , puisqu’il n’est pas rémunéré du tout ; c’est une forme moderne de servage sur laquelle tout le monde ferme complaisamment les yeux !
      En obligeant les transporteurs à loger et défrayer leurs chauffeurs en mission lointaine , et à leur donner leur liberté le week end , je fais œuvre sociale élémentaire , mais je renchéris aussi le coût du travail des mercenaires low cost , de façon parfaitement euro compatible car non discriminatoire en fonction de la nationalité du chauffeur ou du pavillon national du transporteur ! Espagnols et Italiens font pression sur la Commission Européenne pour annihiler cette législation française ! Moi je commence une croisade européenne pour la généraliser en Europe ! Prochaines étapes : à Bruxelles le 12 novembre et à Rome le 19 à l’invitation de la confédération syndicale Européenne ! Surprise ; un sondage réalisé par l’Officiel des Transporteurs montre que 64 % des patrons français du secteur « sont d’accord avec ma loi ! »