provinceorstate:cisjordanie

  • Un coup de force et une alliance inédite entre USA, #Israël et #Arabie_Saoudite
    https://www.mediapart.fr/journal/international/061217/un-coup-de-force-et-une-alliance-inedite-entre-usa-israel-et-arabie-saoudi

    La reconnaissance par Donald #trump de #Jérusalem comme capitale d’Israël est vécue comme une provocation en Europe et dans le monde arabe. Mais elle s’articule à un plan de paix que Washington tente d’imposer aux Palestiniens avec l’aide de l’Arabie saoudite et d’Israël.

    #International #Palestine

    • 6 décembre 2017 Par René Backmann

      (...) Depuis quelques mois, une configuration inédite se met en place au Moyen-Orient. Hier ennemis mortels, voilà que l’Arabie saoudite et Israël unissent aujourd’hui leur influence à celle des États-Unis pour convaincre – ou plutôt pour contraindre – les dirigeants palestiniens d’accepter un nouveau plan de paix. Quel est donc ce plan ?

      Dans la soirée du 6 novembre, alors qu’il se trouvait au Caire où se poursuivaient les difficiles négociations de réconciliation entre le Fatah et le Hamas, le président palestinien Mahmoud Abbas a été invité à se rendre à Riyad. Abbas s’est entretenu avec le jeune prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS), dont l’ambition aventureuse et la poigne réformatrice – mais bien peu démocratique – sont en train de bouleverser les rapports de force dans la région.

      Mahmoud Abbas n’a pas fait de compte-rendu public de ses conversations avec « MBS ». Mais en recoupant les confidences des cinq membres de sa délégation et les informations réunies ensuite par des diplomates, voici les grandes lignes du « plan de paix » avancé par le prince héritier et rejeté, après une discussion beaucoup plus longue que prévu, par Mahmoud Abbas.

      Que propose-t-il ? Un État palestinien composé de plusieurs fragments de la Cisjordanie, sans continuité territoriale, et une souveraineté limitée des Palestiniens sur leur propre territoire. La majorité des colonies actuelles de Cisjordanie restent en place, sous contrôle israélien. Jérusalem devient la capitale d’Israël mais pas celle de l’État palestinien éparpillé, qui pourrait être installée à Abou Dis, une agglomération de l’est de Jérusalem, mais isolée de la ville par le mur de séparation. Autre disposition du plan : aucun droit au retour, même symbolique, ne sera reconnu aux réfugiés palestiniens et à leurs descendants.

      Ce plan n’a plus rien à voir avec « l’Initiative de paix arabe » de mars 2002, présentée par l’Arabie saoudite, qui offrait une normalisation des relations entre Israël et ses voisins arabes en échange d’un retrait total d’Israël des territoires occupés en 1967. Il est même plus désavantageux pour les Palestiniens que toutes les propositions mises en discussion par Israël depuis deux décennies ! « Jamais les Américains n’étaient allés aussi loin, dans le déséquilibre en faveur d’Israël, dit un proche du président palestinien. Et l’extraordinaire est qu’ils avancent un tel plan avec l’aval et la collaboration active de l’Arabie saoudite. » (...)

  • Graffitis en Cisjordanie : les artistes servent-ils vraiment la cause palestinienne ?

    « De notre point de vue, le mur aurait dû rester comme il était, il n’aurait pas fallu le transformer en un tableau beau à regarder » estime Jamal Juma, coordinateur du mouvement palestinien Stop the Wall Campaign, qui lutte contre le mur de séparation et la colonisation en Cisjordanie.

    « Mais nous ne pouvons pas empêcher les gens de s’exprimer » explique le militant palestinien. « Disons la vérité, les graffitis drainent tellement de business que nous ne pouvons pas nous y opposer » ajoute Ayed Arafah.

    https://www.equaltimes.org/graffitis-en-cisjordanie-les?lang=fr
    #Graffiti #StreetArt #ArtWashing

  • Des diplomates européens agacés après que Netanyahu « s’est auto-invité » au sommet
    Times of Israel Staff 30 novembre 2017, 13:20
    http://fr.timesofisrael.com/des-diplomates-europeens-agaces-apres-que-netanyahu-sest-auto-invi

    Des dirigeants européens ont été pris par surprise la semaine dernière quand le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé sa participation au sommet des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) prévu le 11 décembre. Certains ont accusé le dirigeant israélien d’avoir concocté un coup diplomatique dans leurs dos, a annoncé la Dixième chaîne mercredi.

    Les diplomates de l’UE, en colère, ont depuis accepté sa visite, mais ils ont prévenu Netanyahu qu’il ferait face à des questions difficiles, et promettent que les dirigeants palestiniens recevront une invitation similaire, expliquait-on dans le reportage.

    Netanyahu a annoncé plus tôt ce mois qu’il prendrait part à la rencontre de Bruxelles organisée le 11 décembre. C’est la première fois en 22 ans qu’un dirigeant israélien participe à une rencontre de l’UE.

    Mais l’invitation était loin d’être officielle : Netanyahu a été invité par le ministre des Affaires étrangères de la Lituanie pour participer à un petit-déjeuner avant la rencontre sans l’accord ni avoir informé d’autres diplomates de haut rang, a révélé la Dixième chaîne.

    La nouvelle a été accueillie avec colère par plus d’un ministre des Affaires étrangères, et plusieurs étaient au début opposés à la manœuvre du dirigeant israélien de s’inviter lui-même à un forum de haut niveau.(...)

    • Netanyahu invité à Bruxelles sur fond de tensions UE-Israël
      Par AFP — 28 novembre 2017
      http://www.liberation.fr/planete/2017/11/28/netanyahu-invite-a-bruxelles-sur-fond-de-tensions-ue-israel_1613162

      Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a été convié à une rencontre « informelle » avec les 28 ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne le 11 décembre à Bruxelles, sur fond de vives tensions sur la colonisation, selon une porte-parole mardi.

      La diplomate en chef de l’UE, Federica Mogherini, « a décidé d’inviter le Premier ministre israélien Netanyahu à un échange de vues informel avec les ministres en marge du conseil des Affaires étrangères » prévu le 11 décembre à Bruxelles, a indiqué une porte-parole à l’AFP.

      Cette rencontre intervient alors que plusieurs Etats membres de l’UE, dont la France, refusent depuis des mois de donner leur feu vert à l’organisation d’une réunion formelle avec le gouvernement israélien, faute d’unanimité à 28 sur la façon de condamner la construction de colonies dans les Territoires palestiniens occupés et d’exprimer leurs frustrations concernant le blocage total du processus de paix.

      La dernière réunion du « conseil d’association » — prévu dans un accord de coopération approfondie conclu il y a 17 ans par l’UE et Israël — remonte à 2012.

      « L’échange de vues informel sera l’occasion pour les ministres et le Premier ministre (israélien) de discuter ensemble de l’état des lieux et des perspectives du processus de paix au Proche-Orient, des relations bilatérales et des questions régionales d’intérêt commun », a précisé la porte-parole de Mme Mogherini.

      « Une invitation similaire a été adressée au président (palestinien Mahmoud) Abbas pour un tel échange de vues le plus tôt possible », a-t-elle précisé.

      La relance en octobre de projets de construction de milliers de logements de colons, en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée, a été condamnée par l’UE, qui a demandé à Israël de « reconsidérer » ces décisions.

  • Jérusalem : Une communauté bédouine résiste aux démolitions de maisons et au projet E1 d’Israël (vidéos)

    http://www.ism-france.org/temoignages/Une-communaute-bedouine-resiste-aux-demolitions-de-maisons-et-au-projet-
    Par Mondoweiss |27 novembre 2017 | Traduction : MR pour ISM

    Manifestation à Jabal Al-Baba le 23 novembre 2017. Au fond, l’énorme colonie sioniste de Ma’ale Adumim construite sur les terres palestiniennes à l’Est de Jérusalem occupée
    (image extraite de la vidéo ci-dessous)

    Les habitants de la communauté bédouine Jabal Al-Baba, à l’est de Jérusalem occupée, a organisé un rassemblement une semaine après avoir reçu un avis d’expulsion des autorités israéliennes. Le but de la protestation, en coopération avec l’organisation Avaaz et des militants internationaux, était d’envoyer le message qu’ils refusent les ordres israéliens et sont déterminés à rester sur leur terre.

    L’avis d’expulsion a été délivré par les forces israéliennes et le personnel du Département de l’organisation et de la construction de l’Administration civile israélienne le 16 novembre. Selon le Centre palestinien pour les droits de l’homme, cet ordre fait partie du projet E1, destiné à relier la colonie de Ma’ale Adumim, adjacente à Jabal Al-Baba, à la ville de Jérusalem, coupant la Cisjordanie en deux morceaux ainsi que le communication entre le nord et le sud.

    Fadi Quran, organisateur de la communauté Avaaz, a déclaré que le récent avis d’expulsion comporte des menaces concrètes : « S’ils [les palestiniens bédouins] ne quittent pas la communauté, ils [les Israéliens] détruiront tout au bulldozer, feront des enfants des sans abri et arrêteront tous les hommes, » a expliqué Quran.

    Quran pense que la terre sur laquelle Jabal al-Baba est construite est une zone stratégique pour Israël, car c’est l’une des seules collines près de Jérusalem sur laquelle ils n’ont pas encore construit de colonie. « Israël veut vider la région de ses habitants palestiniens, et entourer Jérusalem d’un cercle de colonies pour qu’il n’y ait pas d’Etat palestinien, » a dit Quran. Il a ajouté que ces démolitions « font partie de la politique israélienne systématique. »

  • Israeli settlers open fire on Palestinian farmers, killing 1, injuring another
    Nov. 30, 2017 3:52 P.M. (Updated: Nov. 30, 2017 3:52 P.M.)
    http://www.maannews.com/Content.aspx?ID=779546

    Nablus (Ma’an) — A Palestinian farmer was shot dead by Israeli settlers on Thursday while he was working on his land near the village of Qusra, to the south of Nablus in the northern occupied West Bank, according to local sources.

    An official who monitors settlement activity in the northern West Bank told Ma’an that Israeli settlers from the illegal Yash Kod settlement outpost raided Palestinian lands near Qusra and attacked a farmer, Mahmoud Ahmad Zaal Odeh , 48, as he was working the land.

    According to locals, Odeh attempted to prevent the settlers from entering his land, at which point, the settlers opened fire on him, shooting him in the chest. He succumbed to his wounds shortly after he was shot.

    Another Palestinian identified as Fayez Fathi Hasan, 47, was injured in the leg by the settlers’ fire.

    Locals told Ma’an that Israeli forces detained Odeh’s son and took him to the Huwwara military base nearby, and have not yet returned Odeh’s body to his family.

    Shortly after the deadly attack, Israeli forces raided and surrounded the village to protect the settlers, preventing all Palestinian movement in the area.

    #Palestine_assassinée

    • Un Palestinien tué par un colon en Cisjordanie
      Par Reuters le 30.11.2017 à 15h28
      https://www.challenges.fr/monde/un-palestinien-tue-par-un-colon-en-cisjordanie_517012

      JERUSALEM (Reuters) - Un colon israélien a tué par balles jeudi un fermier palestinien de 48 ans, Mahmoud Odeh, près du village d’Al Kousrah, en Cisjordanie occupée.

      L’armée israélienne a affirmé que le tireur avait agi en état de légitime défense, après avoir été attaqué à coups de pierres, avec d’autres colons juifs, par un groupe de Palestiniens.

      Des villageois palestiniens ont rejeté cette version des faits et ont démenti que les colons aient été agressés.

      Le président palestinien Mahmoud Abbas a dénoncé « un acte de lâcheté » et « une preuve des crimes affreux commis par les colons contre des Palestiniens désarmés ».

      La police israélienne a ouvert une enquête.

      (Mustafa abu-Ghaneyeh et Nidal al-Mughrabi, Guy Kerivel pour le service français)

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      Cisjordanie. Un Palestinien tué par balles par un colon israélien
      Publié le 30 novembre 2017 à 13h06
      http://www.letelegramme.fr/monde/cisjordanie-un-palestinien-tue-par-balles-par-un-colon-israelien-30-11-

      Un Palestinien a été tué par balle en Cisjordanie, ce jeudi, par un colon israélien.

      Un Palestinien a été tué ce jeudi par des tirs d’un colon israélien près du village de Qusra, au sud de Naplouse en Cisjordanie occupée, a indiqué le ministère palestinien de la Santé. Selon un porte-parole de l’armée israélienne, un groupe de randonneurs israéliens a été attaqué par des Palestiniens à coups de pierres près du village. Un colon présent dans le groupe a ouvert le feu et touché un Palestinien, a dit le porte-parole.

      Usage d’une arme personnelle

      « Une unité de l’armée est ensuite arrivée sur place et a apporté les premiers soins au Palestinien, tout en mettant les randonneurs en sécurité », a ajouté le porte-parole. Le village de Qusra se trouve près de la colonie israélienne de Migdalim. Le ministère palestinien de la Santé n’a pas précisé l’identité du Palestinien tué.

      Selon la radio publique israélienne, la randonnée avait été organisée à l’occasion de la célébration de la Bar Mitzvah, la communion juive, de jeunes habitants de colonies de la région. Un des pères, qui accompagnait le groupe, a ouvert le feu avec son arme personnelle vers les Palestiniens, a ajouté la radio.

  • Les diplomates suisses privés de voyage à Gaza -
    Le Temps - Luis Lema | Publié mercredi 29 novembre 2017
    https://www.letemps.ch/2017/11/29/diplomates-suisses-prives-voyage-gaza

    Découvrant des photos sur le site du Hamas, les autorités israéliennes s’en prennent au rôle de médiateur de la diplomatie suisse

    C’étaient les photos de trop. Les images montrent le représentant suisse dans les territoires palestiniens, Julien Thöni, s’entretenant avec le nouveau chef du Hamas, Yahya Sinouar. Il y a aussi celle qui voit poser côte à côte le responsable suisse de la politique de paix au Moyen-Orient, Roland Steininger, au côté d’Ismaïl Haniyeh, un autre chef du mouvement islamiste palestinien. Circonstance aggravante : les deux hommes tiennent un tableau représentant Jérusalem, que les Palestiniens revendiquent comme leur capitale, où l’on distingue un dôme du Rocher, tout de bleu et d’or, s’élevant derrière les murailles de la vieille ville…

    Ces photos, publiées ces dernières semaines sur le site internet du Hamas, ont provoqué l’ire des autorités israéliennes. Et plus précisément du ministre de la Défense, Avigdor Liberman : les diplomates suisses, a-t-il fait savoir mercredi, sont désormais privés de tout voyage à Gaza. Pour le dirigeant du parti d’extrême droite Israel Beytenou, l’affaire demande des « éclaircissements », a-t-il fait valoir auprès de la radio de l’armée israélienne.

    La présence, à intervalles réguliers, de diplomates suisses à Gaza est un secret de polichinelle. Ou plutôt une constante connue de tous depuis que la Suisse s’est érigée en médiateur (parmi d’autres) entre le Hamas, qui contrôle Gaza, et le Fatah du président Mahmoud Abbas au pouvoir en Cisjordanie. Bien plus : voilà des années que la Suisse partage son initiative avec tous les Etats qui, de près ou de loin, sont parties prenantes de la question mais qui, pour beaucoup, considèrent le Hamas comme un mouvement terroriste et s’interdisent donc tout contact avec ses dirigeants. (...)

  • La lente asphyxie des #Palestiniens de #Jérusalem-Est
    https://www.ouest-france.fr/monde/israel/la-lente-asphyxie-des-palestiniens-de-jerusalem-est-5041773

    Entretien avec Betty Herschmann, responsable d’Ir Amim, ONG israélienne qui documente la colonisation à Jérusalem.

    Que s’est-il passé en 1967 à Jérusalem ?

    Israël a absorbé illégalement Jérusalem-Est, soit 28 villages palestiniens, qui sont devenus des quartiers de la ville ; et 80 000 Palestiniens - qui sont maintenant plus de 300 000.

    Que s’est-il passé ensuite ?

    Israël n’a pas cessé de construire pour consolider son assise sur la partie palestinienne de la ville. Ces colonies juives, illégales au regard du droit international, ont permis l’installation de près de 200 000 Israéliens à Jérusalem-Est.

    Comment la colonisation a-t-elle évolué ?

    Dans les années 1970, les colonies étaient établies à côté des quartiers palestiniens. Maintenant, elles sont véritablement en leur sein. On voit des colons radicaux, plus religieux. Ils cherchent une proximité géographique avec les lieux saints [comme le mur des Lamentations] et s’installent dans la vieille ville, qui fait partie de Jérusalem-Est. Le gouvernement israélien vient d’approuver plus de 10 000 nouveaux logements à Jérusalem-Est.

    Quelles sont les dynamiques à l’oeuvre aujourd’hui ?

    Il y a une dangereuse politique du fait accompli. Elle consiste à construire le plus possible de manière à séparer les Palestiniens de Jérusalem-Est et ceux de Cisjordanie. Dans le même temps, il y a eu un nombre record de démolitions de bâtiments palestiniens en 2016 (plus de 200). Et pour l’année en cours, le rythme semble être le même.

    Il y a donc un risque important de rompre la continuité territoriale palestinienne. Or, si elle est rompue pour de bon, il sera vraiment difficile de créer un État palestinien. Nous sommes dans la dernière étape d’un encerclement.

    Comment vivent les Palestiniens de Jérusalem-Est ?

    Le quotidien est très difficile : 80 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Même s’ils représentent près de 40 % des habitants de Jérusalem, les Palestiniens ne se voient allouer que 8 à 9 % du budget municipal. Il n’y a pas d’autorisation pour construire davantage, pas de ramassage des poubelles, pas même de trottoirs parfois... Certains se mobilisent mais ils n’ont pas de cadre pour peser politiquement.

    #Israel #impunité

  • Colonisation en Israël : « Il est difficile d’injecter un sentiment d’urgence »
    Par Guillaume Gendron — 26 novembre 2017 à 20:56
    http://www.liberation.fr/planete/2017/11/26/colonisation-en-israel-il-est-difficile-d-injecter-un-sentiment-d-urgence

    De passage à Paris, Hagai El-Ad, le directeur de l’ONG B’Tselem, dresse un tableau très sombre de la situation dans les Territoires occupés et appelle à un sursaut international.

    Colonisation en Israël : « Il est difficile d’injecter un sentiment d’urgence »

    Il y a un an, Hagai el-Ad, directeur de B’Tselem (ONG israélienne de défense des droits humains dans les Territoires occupés) prononçait un discours décrivant sans concession l’avancée de la colonisation de la Cisjordanie occupée et de Jérusalem-Est devant un panel de l’ONU. El-Ad réclamait un engagement de la communauté internationale et des sanctions. De quoi déclencher l’ire de Benyamin Nétanyahou et son gouvernement de coalition avec l’extrême droite. Deux mois plus tard, l’ONU vote la première résolution condamnant officiellement la colonisation depuis 1979, grâce à l’abstention des Etats-Unis d’Obama.

    Soixante-dix ans après le vote du plan de partage de la Palestine par l’ONU et cinquante ans après la première résolution condamnant l’occupation des Territoires palestiniens, El-Ad sera à Paris lundi pour un colloque organisé au Sénat par l’Institut de recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient intitulé « Israël-Palestine : que la France s’engage ».

    Quel bilan tirez-vous de l’année écoulée ?

    La seule avancée positive fut la résolution 2334 de l’ONU. C’était un moment exceptionnel - même si elle reste à être suivie par Israël. Au-delà de ça, ce fut une année très décevante, une année de plus d’occupation israélienne, avec un développement significatif des colonies et des destructions de maisons palestiniennes qui menacent des communautés entières.

    Votre diagnostic est toujours plus alarmiste mais on dirait que vous n’arrivez plus à le faire entendre…

    L’occupation est une réalité tolérée par le monde depuis maintenant cinquante ans. Il est difficile d’injecter un sentiment d’urgence. Cette tolérance est due à plusieurs facteurs. D’abord, il y a la façon dont Israël profite des désaccords entre les acteurs internationaux et les retourne à son avantage. Ensuite, l’instrumentalisation des accusations d’antisémitisme, très efficace pour réduire l’autre au silence. Le gouvernement israélien essaye de mettre un signe d’égalité entre deux choses qui n’ont rien à voir : le rejet de l’occupation, qui se base sur la morale et la raison ; et l’antisémitisme, qui est une chose inadmissible pour tous. Leur raisonnement est le suivant : rejeter la colonisation est synonyme du rejet d’Israël, lui-même considéré comme de l’antisémitisme et un soutien au terrorisme.

    Pour la communauté internationale, l’occupation reste l’obstacle majeur à la solution à deux Etats…

    Nous n’avons pas de position là-dessus en tant qu’organisation - un Etat, deux Etats, il existe plusieurs solutions… Nous demandons la fin de l’occupation parce qu’elle bafoue les droits humains, point. Pour ce qui est des scénarios politiques, du moment que celui choisi satisfait les concepts d’autodétermination, de justice et d’Etat de droit, nous le soutiendrons. Le seul scénario incompatible est l’occupation perpétuelle.

    Pourquoi définissez-vous la colonisation comme « perpétuelle » ?

    A l’origine, l’occupation a été présentée par Israël comme temporaire, une conséquence de la guerre de 1967. Mais trois observations nous permettent de dire qu’on est passé à un stade perpétuel. Le passage du temps, un demi-siècle, ça n’a rien de temporaire ; les investissements massifs des gouvernements, et particulièrement l’actuel, dans des infrastructures permanentes en Cisjordanie ; les prises de position de plus en plus assumées par l’ensemble du leadership israélien.

    En mai 2016, vous avez annoncé la fin de votre collaboration avec les tribunaux militaires pour enquêter sur les abus commis par les soldats dans les Territoires occupés…

    Pendant trente ans, nous avons tenté de mettre en place de la responsabilité et de la transparence, en recensant systématiquement les cas des Palestiniens abusés, blessés ou tués par les unités de sécurité israélienne dans les cas où la force n’était pas nécessaire. Depuis 2000, nous avons monté plus de 700 dossiers qui, selon nous, justifiaient l’ouverture d’une instruction. Ces quinze dernières années, des charges ont été portées dans seulement 3 % des cas. La plupart du temps, il n’y a même pas eu d’instruction. Le système n’est pas défaillant : il installe l’impunité à travers une fausse impression de transparence. Et cela dépasse les tribunaux militaires. C’est également le cas dans les cours de justice civile, voire jusqu’à la haute cour de justice, qui offre une apparence de légalité à l’occupation.

    Ces derniers mois, le gouvernement est monté d’un cran dans ses attaques contre les ONG anti-occupation comme la vôtre…

    Les politiciens ont découvert que ce type de propagande négative à usage « interne » était très efficace auprès de l’opinion publique israélienne. Ces gesticulations - nous qualifier de « quatrième colonne », de « traîtres à la patrie », « d’agents étrangers » - sont non seulement devenues banales mais surtout très populaires et utiles pour s’ériger en tant que patriote. Le niveau d’intimidation et d’appels à la haine que l’on voit en ce moment est sans précédent.

    • Colloque « Israël-Palestine : que la France s’engage »

      Lundi 27 novembre – 9h-17h30
      Palais du Luxembourg – Paris 6e

      Soixante-dix ans après le vote du plan de partage de la Palestine par l’Assemblée générale des Nations unies, la solution dite « des deux États » est en danger. Emportées par leur radicalisation, la droite et l’extrême droite israéliennes affichent la volonté de passer de la colonisation à l’annexion des territoires palestiniens occupés. Cette fuite en avant est déjà à l’ordre du jour pour les principaux blocs de colonies proches de Jérusalem.

      Ni l’Autorité palestinienne ni le Hamas, malgré leur rapprochement, ne peuvent faire barrage seuls à cette politique aventuriste. Et l’on ne saurait compter sur la nouvelle administration américaine pour ramener son « allié stratégique » à la raison. C’est dire la lourde responsabilité qui pèse sur l’Europe, donc sur la France et l’Allemagne qui en constituent le moteur.

      Voilà pourquoi l’iReMMO organise ce colloque intitulé « Que la France s’engage ! » avec la participation de personnalités israéliennes, palestiniennes et françaises, issues du champ institutionnel, universitaire, politique et de la société civile. Cette initiative se veut un moment de réflexion indispensable, dans ce nouveau et inquiétant contexte, sur l’action possible de la diplomatie française et européenne. Pour sauver la paix au Proche-Orient.(...)

  • Un après-midi avec Sama, la DJ qui a ramené la techno en Palestine - Noisey
    https://noisey.vice.com/fr/article/wjgy4x/un-apres-midi-avec-sama-la-dj-qui-a-ramene-la-techno-en-palestine

    À l’heure où les festivals électro sont vendus comme des leviers de développement économique pour les municipalités de province, où le Djing est devenu une source de développement personnel – au même titre que le yoga ou le scrapbooking – et où les grosses pointures Techno entreprennent comme des Macronistes patentés, la DJ palestinienne #Sama_Abdulhadi, donne l’impression de prendre une grande inspiration militante dans une scène largement convertie au libéralisme créatif et incapable de prendre position sur quoi que ce soit.

    Il y a près de dix ans, Sama a organisé les premières soirées techno en #Cisjordanie, à #Ramallah. Depuis, ses teufs ont fait des émules, même si elle reste la seule dans son pays a jouer une techno martiale et cérébrale. Aujourd’hui, sa petite ville palestinienne compte une demi-douzaine de bars qui jouent de l’électro, ainsi qu’une quinzaine de DJs. « Dont trois sont des filles ! », nous confie-t-elle fièrement.

    Cette année, Sama est en résidence à la Cité internationale des arts, dans le 4ème arrondissement de Paris. C’est là qu’on l’a rencontrée. « Je suis ici pour mettre en boite mon nouvel album. Et préparer mes prochains sets. Tu savais que l’arrondissement où l’on se trouve est aussi peuplé que Ramallah ? »

    #electro_techno
    http://www.samaahadi.com
    https://soundcloud.com/sama_saad


    https://aporee.org

  • Interview de Richard Falk publié ce mois ci, alors qu’elle avait été réalisée à la Fête de l’Huma en septembre :
    https://seenthis.net/messages/632452

    Richard Falk : « Nétanyahou évolue vers une démocratie non libérale »
    Hélène Sallon, Le Monde, le 24 novembre 2017
    http://www.lemonde.fr/international/article/2017/11/24/richard-falk-netanyahou-evolue-vers-une-democratie-non-liberale_5219860_3210

    Selon l’ancien rapporteur spécial de l’ONU dans les territoires palestiniens, auteur d’un rapport très controversé, le premier ministre israélien cherche à instaurer un système de domination « soft », plutôt que de permettre la création d’un Etat palestinien.

    La publication, en mars 2017, par la Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale (ESCWA en anglais), d’un rapport, « Les pratiques israéliennes envers le peuple palestinien et la question de l’apartheid », dénonçant le « régime d’apartheid » imposé par Israël au peuple palestinien, avait provoqué la polémique au sein de l’ONU. A la suite des critiques des ambassadeurs américain et israélien, son secrétaire général, Antonio Guterres, a demandé le retrait du rapport du site Web de l’ESCWA. Sa secrétaire exécutive, Rima Khalaf, a démissionné en signe de protestation, soutenue par les 18 gouvernements arabes qui composent l’ESCWA.

    Richard Falk, professeur américain de droit international à l’université de Princeton (New Jersey) et ancien rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés (2008-2014), coauteur de ce rapport, revient sur ses conclusions et la polémique qu’elles ont suscitée.

    Pourquoi comparer la politique d’Israël à l’égard des Palestiniens et l’apartheid en Afrique du Sud ?

    Le conflit israélo-palestinien est présenté comme un conflit territorial, dont le cœur de la dispute serait la fin de l’occupation. Or la querelle relève davantage d’un conflit entre deux peuples que d’un conflit de territoire. Tant que les deux peuples n’auront pas un statut égal, la paix ne sera pas établie. La formule pertinente est la fin de l’apartheid. Cela s’applique aux territoires occupés, mais aussi à la façon dont tout le peuple palestinien – réfugiés et citoyens d’Israël compris – sont administrés.

    Le terme d’apartheid a été utilisé par des responsables politiques en Israël. Le premier ministre David Ben Gourion avait prévenu, en 1949, que si le problème de la Palestine n’était pas résolu, Israël deviendrait un régime d’apartheid. Les anciens premiers ministres Ehoud Olmert et Ehoud Barak ont également utilisé ce terme, alors que son usage à l’étranger est dénoncé comme relevant d’un discours incendiaire.

    Comment justifier cette comparaison d’un point de vue juridique ?

    La définition juridique de l’apartheid est la domination d’une race sur une autre, pour maintenir une structure de contrôle, par des actes inhumains.

    Au départ, le mouvement sioniste voulait établir un foyer juif, mais l’Etat d’Israël a été fondé sur l’inégalité entre les juifs et les Palestiniens. Le défi sioniste était plus grand que celui du régime d’apartheid en Afrique du Sud : il entendait fonder un Etat à la fois juif et démocratique. Il fallait donc trouver un équilibre démographique. Depuis 1947, c’est-à-dire depuis l’expulsion de 750 000 Palestiniens et le refus de tout droit à leurs descendants, la politique israélienne vise à empêcher une majorité palestinienne, vue comme une menace, une « bombe démographique ».

    Cette préoccupation n’était pas présente en Afrique du Sud, où n’existait pas l’ambition démocratique : chaque peuple devait se développer séparément. Israël suit une autre approche, qui est la politique de fragmentation et de division des Palestiniens par le refus du droit au retour, le contrôle militaire des différents territoires conquis après 1967 et d’autres tactiques envers la minorité palestinienne d’Israël.

    L’aspect le plus problématique est que des juifs peuvent venir du monde entier, alors que des Palestiniens réfugiés à l’extérieur sont exclus. L’apartheid [en Israël] fonctionne sur un système de contrôle : occupation coercitive depuis cinquante ans, usage excessif de la force, tactiques administratives et punition collective pour faire de l’Etat juif une réalité immuable.

    Votre rapport a été vilipendé par Israël et les Etats-Unis, le secrétariat général des Nations unies s’en est désolidarisé et d’autres gouvernements ont jugé cette comparaison excessive…

    C’est une question de jugement et d’interprétation. Si on se place du point de vue des victimes, il est difficile d’y voir une comparaison excessive. J’ai vécu cette souffrance en visitant les camps palestiniens pendant six ans comme rapporteur de l’ONU. J’ai trouvé chez ces gens une patience extraordinaire et une disposition à parvenir à un compromis.

    En Israël, le sentiment qu’un compromis n’est plus nécessaire et que seul compte le rêve de l’Israël biblique va croissant. Les Israéliens veulent que les Palestiniens renoncent à un Etat en échange de droits économiques et de la paix. Le premier ministre Benyamin Nétanyahou veut maintenir ce statu quo ambigu : obtenir une paix relative tout en agrandissant les colonies. Le choix entre être juif ou démocratique doit être fait. Tout va dans le sens d’un choix en faveur d’un Etat juif, mais non démocratique. M. Nétanyahou évolue vers une démocratie non libérale.

    La comparaison avec l’apartheid en Afrique du Sud n’a-t-elle pas pour effet d’empêcher le débat ?

    Ceux qui soutiennent Israël sont réticents à s’engager dans un débat, car cela donne du crédit à ces accusations. Il n’y a aucun argument substantiel pour contrer nos conclusions. La question demeure : comment faire pour que ces deux peuples vivent ensemble dans une paix réelle ? Il faut mettre fin au système d’inégalité et s’attaquer à la structure de domination. L’expérience de l’Afrique du Sud est pertinente car son leadership (blanc) a dû recalculer son intérêt et libérer Nelson Mandela pour s’engager sur la voie d’une Constitution démocratique et la fin de l’apartheid.

    Israël voudrait passer à un système de domination « soft » , plutôt que de permettre la création d’un Etat palestinien. Or ce serait aussi une bonne chose pour le peuple juif que de sortir de ce système de domination. Il faut impliquer la partie dominante pour qu’elle accepte l’illégalité de cette inégalité.

    Au bout de soixante ans, la lutte palestinienne a-t-elle encore un avenir ?

    Le scénario d’Israël consiste à faire croire que sa force et les développements régionaux sont tels que la lutte palestinienne est une cause perdue. Ce raisonnement fonctionne auprès des gouvernements. Ils ignorent cependant l’influence croissante des sociétés civiles au détriment des Etats. C’est pourquoi Israël cible surtout l’agenda des activistes. Ce qui l’inquiète n’est plus la lutte armée, mais la campagne « Boycott, désinvestissement, sanctions » (BDS) qu’il cherche à délégitimer. C’est une guerre de légitimité qui se joue : qui va remporter la bataille de l’opinion ? De ce point de vue, les Palestiniens sont en train de gagner. Tous les mouvements de décolonisation ont gagné contre les armées. De leur côté, les Etats-Unis, comme Israël, n’arrivent pas à penser hors du cadre militaire. Or, ces cinquante dernières années, les conflits militaires ont souvent été gagnés par la partie la plus faible…

    Le Hamas s’est engagé dans une réconciliation avec le Fatah, pensez-vous qu’il a changé ?

    Je pense que le Hamas est sérieux dans sa volonté de parvenir à un cessez-le-feu de long terme avec Israël. Après les élections de 2006, il a ouvert des canaux de discussion avec les Etats-Unis pour parvenir à des accords. Il n’a pas abandonné l’idée d’une Palestine unifiée dans sa charte, mais il a abandonné le ton antisémite. Reste des éléments qui peuvent être vus par Israël comme une menace existentielle. Israël veut garder le Hamas dans la catégorie « terroriste ».

    L’abandon de la lutte armée par les Palestiniens pour la voie diplomatique est-il le bon choix ?

    Oui. En menant des attaques terroristes, c’est la force d’Israël qui est éprouvée alors que sa faiblesse réside dans la dimension morale et juridique du conflit. L’erreur des Palestiniens a été de ne pas le faire prendre cette voie dès après les accords d’Oslo.

    Vous répétez que les Nations unies ont échoué à résoudre le conflit israélo-palestinien. A quoi sert l’ONU ?

    L’ONU est très importante dans la guerre de légitimité. Elle détient l’autorité pour distinguer le bien du mal, le légitime de l’illégitime. En cela, elle continue à être importante. Mais elle ne peut pas modifier les comportements. Les Nations unies sont trop faibles pour exercer une pression indépendante hors d’un consensus géopolitique. En ce qui concerne le conflit israélo-palestinien, l’ONU, comme l’Europe, a un rôle mineur.

    Etes-vous favorable à ce que les Etats-Unis jouent le rôle moteur dans les pourparlers de paix ?

    La géopolitique a poussé les Palestiniens à accepter les Américains comme médiateurs alors qu’ils ne sont pas un intermédiaire équitable. Si vous avez une lutte entre deux parties, voulez-vous que l’allié le plus proche de l’un des camps soit le médiateur de ce conflit ? Les Palestiniens sont naïfs : ils ont accepté le processus d’Oslo, alors qu’il n’incluait même pas le droit à l’autodétermination.

    Une solution diplomatique peut-elle encore être trouvée ?

    M. Nétanyahou ne veut pas d’un accord. Il faut convaincre l’opinion publique israélienne que la paix est possible et souhaitable. Il faut créer les conditions pour l’égalité, abandonner les structures qui maintiennent l’inégalité et l’idée d’un Etat juif – ce qui ne signifie pas l’abandon de l’idée d’un foyer juif.

    Vous soutenez la campagne BDS. Pour quelles raisons ?

    Pour modifier le climat politique, il faut modifier le climat diplomatique. L’ancien président américain Barack Obama était en train d’évoluer à la fin de son mandat. L’Europe a un rôle à jouer. Avec Donald Trump, il n’y a aucune raison de penser qu’Israël se sentira pressé d’offrir quelque chose aux Palestiniens. Le seul débat en Israël est : doit-on formaliser notre contrôle sur la Cisjordanie et Gaza, ou rester dans ce statu quo ?

    Je soutiens toute initiative non violente exerçant une pression sur le leadership israélien pour se conformer au droit international et évoluer vers une solution pacifique. La campagne BDS est un instrument efficace de pression dans une guerre de légitimité. Il y avait eu une campagne BDS très soutenue contre le régime sud-africain. Ses initiateurs n’ont jamais été attaqués comme le sont aujourd’hui ceux qui la mènent pour les Palestiniens. Le débat suscité en Israël confirme la menace que représente ce genre d’initiatives. Cela fonctionne déjà au point qu’Israël a tenté de délégitimer cette campagne en la taxant d’antisémitisme.

    #Palestine #Richard_Falk #ONU #apartheid #BDS

  • Le secret bien mal gardé d’Israël : les ventes d’armes à des régimes en guerre
    Yossi Melman | 20 novembre 2017
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/le-secret-bien-mal-gard-d-isra-l-les-ventes-d-armes-des-r-gimes-en-gu

    De la Birmanie au Soudan du Sud, en passant plus récemment par les États arabes du Golfe, Israël a essayé de garder secrètes ses ventes d’armes à des régimes engagés dans des conflits brutaux

    Israël se targue d’être une société libre et démocratique qui fait partie du monde occidental. Eh bien, pas exactement. Du moins dans deux domaines importants.

    Le premier, et le plus important, est l’occupation de la Cisjordanie sous le joug de l’armée israélienne et la privation de droits civils et démocratiques fondamentaux infligée à ses habitants palestiniens.

    Le second domaine dans lequel le manque de transparence est évident et dans lequel le gouvernement a tenté d’étouffer des informations concerne les exportations militaires et sécuritaires. Ici aussi, le censeur est omniprésent et réprime toute information susceptible d’embarrasser le gouvernement et l’appareil sécuritaire dans ses ventes d’armes à destination de dictateurs, de régimes voyous, de violateurs des droits de l’homme et d’autres gouvernements douteux. (...)

    #CommerceDesArmes

  • La destruction calme de la Palestine par le sionisme | Agence Media Palestine
    Par Ali Abunimah – The Electronic Intifada – 16 novembre 2017 – Traduction : JPP pour l’Agence Média Palestine
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2017/11/21/la-destruction-calme-de-la-palestine-par-le-sionisme

    Deux reportages publiés par Haaretz mercredi soulignent l’objectif immuable du sionisme : la destruction des Palestiniens en tant que peuple et communautés viables, et le vol de leur terre au profit exclusif des colonies de peuplement juives.

    Le premier reportage fait état de procès-verbaux déclassifiés de réunions au cabinet du Premier ministre dans les mois qui ont suivi la guerre de 1967, quand Israël a occupé la Cisjordanie et la bande de Gaza, ainsi que le plateau du Golan syrien et la péninsule égyptienne du Sinaï.

    Les dirigeants israéliens se sont demandé comment traiter la question de ces centaines de milliers de Palestiniens qui se retrouvaient sous leur occupation militaire. Il est clair que, déjà, les Israéliens voulaient la terre, mais pas les gens qui vivaient dessus.

    L’une des « solutions » préconisée par Levi Eshkol, Premier ministre d’Israël à l’époque, a été, en réalité, de les expulser.

    Priver d’eau les Palestiniens

    Selon ces procès-verbaux, Eshkol a déclaré aux ministres qu’il « travaillait à la création d’une unité ou d’un bureau qui se livrera à l’encouragement de l’émigration arabe ». Et il a ajouté, « Nous devons traiter cette question sans bruit, calmement et secrètement, et nous devons travailler à trouver un moyen (pour eux) d’émigrer vers d’autres pays et pas seulement au-delà du Jourdain ».

    Et dans une prémonition du siège israélien brutal d’aujourd’hui, Eshkol a indiqué que « précisément en raison de la suffocation et de l’emprisonnement qui existent là-bas, peut-être que les Arabes quitteront la bande de Gaza ».

    Mais il n’allait pas nécessairement laisser faire le hasard. Et le Premier ministre de proposer : « Peut-être que si nous ne leur donnons pas suffisamment d’eau ils n’auront pas d’autre choix, parce que les vergers vont jaunir et flétrir ».

    Il a suggéré également que « peut-être, pouvons-nous nous attendre à une autre guerre et qu’alors ce problème sera réglé ». Il devait penser à la Nakba de 1948, quand les milices sionistes ont nettoyé ethniquement 750 000 Palestiniens de leurs foyers pendant la prétendue « guerre d’indépendance » d’Israël.

    Eshkol était catégorique : « Ce qui nous intéresse, c’est de vider Gaza, d’abord ».

    Il n’y a eu apparemment aucun désaccord.

    https://seenthis.net/messages/645282

  • Israeli forces detain 9-year-old Palestinian boy in West Bank
    Nov. 23, 2017 1:25 P.M. (Updated: Nov. 23, 2017 1:34 P.M.)
    http://www.maannews.com/Content.aspx?ID=779513

    Israeli forces arresting 9-year-old Muhammad Daana

    BETHLEHEM (Ma’an) — Israeli forces detained at least nine Palestinians, including a nine-year-old boy, during raids between Wednesday night and Thursday morning in the occupied West Bank.

    The Palestinian Prisoner’s Society (PPS) reported that Israeli forces detained three Palestinians from the Hebron district in the southern West Bank, including nine-year-old Muhammad Ammar Daana, Mumen Ayoub al-Qawasmeh and Adel Barakat Ghaith.

    Prisoner’s rights group Addameer released a statement on their Facebook pge regarding Daana’s detention, saying “a 9-year-old is not a terrorist; he poses no threat to the heavily armed soldier; he is but a prisoner in an elaborate system of control, which has been used to suppress a people’s’ legitimate struggle for self-determination and dignity.”

    • Les forces israéliennes d’occupation multiplient les kidnappings dans les territoires palestiniens
      http://chroniquepalestine.com/forces-israeliennes-doccupation-multiplient-kidnapping-territoir
      20 novembre 2017 – Ma’an News – Traduction : Chronique de Palestine

      Ma’an News – Les forces israéliennes ont kidnappé 21 Palestiniens lundi lors de raids avant l’aube à travers la Cisjordanie occupée.

      Dans le nord de la Cisjordanie, des habitants ont déclaré à Ma’an que les forces israéliennes se sont saisies de cinq Palestiniens. Cux-ci ont été identifiés comme Ahmad Nabhan et Faraj Muhammad Sami du village de Jayous près de Qalqiliya, l’ancien prisonnier Amjad Hantash de la ville de Qalqiliya et Nimr al-Kilani et Yahiya Hamarsheh de la ville de Yaabad dans le sud de Jénine.

      Dans le même temps, dans le district de Naplouse, les habitants ont dit à Ma’an que les forces israéliennes avaient attaqué le village de Qaryut et avaient tiré des grenades lacrymogènes à l’intérieur des maisons.

      Dans le centre de la Cisjordanie, les forces israéliennes d’occupation ont kidnappé quatre Palestiniens du district de Ramallah. Les habitants les ont identifiés comme étant Othman Zahran de Deir Abu Mashaal, le militant Abdullah Abu Rahma, Muhammad Adib Abu Rahma et Ahmad Muhammad Abu Rahma de Bilin.(...)

    • 300 enfants palestiniens détenus dans les prisons israéliennes
      http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2017/11/22/300-enfants-palestiniens-detenus-dans-les-prisons-israeliennes
      21 novembre 2017 – Middle East Monitor - Traduction : JC pour l’Agence Média Palestine

      Le Club des Prisonniers Palestiniens (CPP) a révélé hier qu’Israël détient 300 enfants palestiniens dans ses prisons.
      Les chiffres, qui ont été fournis à l’occasion de la Journée Internationale des Enfants, ont aussi révélé que ce nombre incluait dix filles emprisonnées et approximativement 100 enfants palestiniens actuellement en résidence surveillée.
      Le président du CPP, Qadura Fares, a dit : « Israël a arrêté pas moins de 7.000 enfants palestiniens entre 12 et 18 ans depuis le début de la Seconde Intifada en 2000. »
      Fares a dit aussi que beaucoup de ces enfants ont été arrêtés en-dessous de l’âge légal et qu’ils ont atteint leurs 18 ans alors qu’ils étaient en prison. 
      Depuis le début de l’Intifada de Jérusalem en octobre 2015, a-t-il dit, le nombre d’enfants palestiniens détenus dans les prisons israéliennes a augmenté jusqu’à son apogée depuis février 2009, faisant remarquer que 400 d’entre eux ont été emprisonnés à de nombreuses occasions.
      Il a révélé que 116 des enfants palestiniens actuellement dans les prisons israéliennes ont entre 12 et 15 ans, faisant remarquer que c’est le chiffre le plus élevé depuis janvier 2008, année où le service des prisons israéliennes a commencé à donner des détails sur les enfants emprisonnés.
      Après 2015, l’occupation israélienne a adopté plusieurs lois racistes contre les enfants palestiniens, y compris des lois qui stipulent la condamnation d’enfants à de longues peines de prison – parfois, selon Quds Press, à des peines de dix ans.

  • Le président israélien refuse de gracier un soldat ayant achevé un Palestinien
    19 nov 2017 | Mise à jour 19.11.2017
    http://information.tv5monde.com/en-continu/le-president-israelien-refuse-de-gracier-un-soldat-ayant-achev

    Le président israélien Reuven Rivlin a rejeté dimanche la demande de grâce d’un soldat franco-israélien reconnu coupable et condamné pour avoir achevé un assaillant palestinien blessé.

    Membre d’une unité paramédicale, le soldat franco-israélien Elor Azaria a été filmé le 24 mars 2016 alors qu’il tirait une balle dans la tête du Palestinien Abdel Fattah al-Sharif qui venait d’attaquer des soldats au couteau à Hébron en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 50 ans par Israël.

    Atteint par balles, il gisait au sol, apparemment hors d’état de nuire quand Elor Azaria l’a achevé. La vidéo s’était propagée sur les réseaux sociaux.
    (...)
    Amnesty international avait dénoncé une peine « qui ne reflète pas la gravité » des faits commis par cet ancien soldat tandis qu’un comité de l’ONU la qualifiait « d’inacceptable » pour "ce qui « paraît être une exécution extra-judiciaire ».

    « Un allégement supplémentaire de votre peine nuirait aux forces armées et à l’Etat d’Israël », a souligné le président israélien.

  • Depuis 2000, au moins 8 500 enfants palestiniens ont été inculpés et détenus par la justice militaire israélienne, soit 500 à 700 par an. Paroles d’enfants prisonniers.
    https://www.prison-insider.com/ressources/enquetes-reportages/enfants-palestiniens-incarceres-58516b109d0a5

    Enfances brisées. Le document réalisé par un consortium d’associations dont Plateforme Palestine et la Ligue des Droits de l’Homme, n’est pas qu’un nom. La réalité de ces mineurs interrogés, inculpés et incarcérés par la justice militaire d’Israël dépasse l’entendement et les frontières de l’admissible. Des vies d’enfants, saccagées.

    Déposé au Comité contre de la Torture de l’ONU en mai dernier, ce rapport se fonde sur un sérieux travail documentaire et de terrain appuyé par les nombreux témoignages recueillis par la Plateforme Palestine lors de ses missions en Cisjordanie en 2014 et 2015. Le constat des violations des droits infligés aux mineurs palestiniens en détention est corroboré par les rapports d’autres ONG palestiniennes, israéliennes et internationales, ainsi que par les Nations Unies.

    Plus de 8 500 enfants palestiniens sont passés entre les mains des forces de sécurité israéliennes depuis 2000. Arrêtés, violentés et parfois torturés, ces mineurs, victimes le plus souvent d’un procès inique, sortent brisés du système de détention militaire israélien.
    Ceux qui n’expérimentent pas directement la prison la subissent à travers l’emprisonnement de leur père, frère, cousin ou encore de leur mère ou de leur sœur. Depuis 1967, ce sont plus de 850 000 Palestiniens (20% de la population totale et 40% de la population masculine) qui ont été détenus par les autorités israéliennes. Chaque nouvel épisode de tension entre Israéliens et Palestiniens engendre une recrudescence des arrestations. Ainsi, entre début octobre et fin décembre 2015, 2663 Palestiniens ont été arrêté dont 479 enfants âgés de 12 à 18 ans… L’armée, la police et la justice militaire sont les protagonistes de ce système imaginé comme un outil de punition collective de la société palestinienne qui conteste l’occupation. Personne n’y échappe, pas même les enfants qui figurent même parmi les premières victimes de la répression.

    Le nombre d’arrestations de mineurs a augmenté de 15% en moyenne en 2015, et de 179% entre les mois d’octobre et décembre. Fin mars 2016, il y avait 438 mineurs en détention dont 98 avaient moins de 16 ans.

  • BALLAST | Cisjordanie : la résistance, une affaire de femmes
    Publié le 18 novembre 2017 Par Paul Lorgerie
    https://www.revue-ballast.fr/cisjordanie-resistance-affaire-de-femmes

    « Ils m’appellent "le diable palestinien". » Le diable, ou plutôt la « diablesse », car ce mot qualifie une femme nommée Manal Tamimi. Ce surnom, elle s’en amuse. Elle en est même plutôt fière. « Ils », ce sont les soldats de l’armée israélienne, qui lui ont tiré dans la jambe une semaine avant notre visite. Depuis 2009, elle les défie toutes les semaines, dans son village de Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah. Des manifestations non-armées y ont lieu chaque vendredi, après la prière, avec en première ligne les femmes d’une même famille : « La femme au foyer est la lumière au plafond de la famille palestinienne. Si elle est faible, cela se reflétera sur la famille tout entière. Si elle est forte, sa famille sera forte. C’est la raison pour laquelle les femmes sont en première ligne de ces manifestations. Sans femme, la société palestinienne n’est pas totalement représentée. La femme n’est pas une victime, elle est le personnage le plus fort dans ce combat », développe Manal.

  • Le groupe français Acid Arab boycotte Israël sur son propre territoire
    Par Guillaume Gendron Correspondant à Tel-Aviv — 16 novembre 2017
    http://next.liberation.fr/musique/2017/11/16/le-groupe-francais-acid-arab-boycotte-israel-sur-son-propre-territoi

    A l’inverse, le duo français d’Acid Arab – Hervé Carvalho et Guido Minisky dans le civil – a décidé de s’en soucier et a trouvé une solution. Forcément polémique, comme toujours dans ce coin du globe. Les DJs – dont le mélange d’acid house, de raï et de musique arabe est prisé en Israël – se produiront ce soir et demain à Haïfa, grande ville du nord du pays célébrée pour la coexistence de ces populations juives et arabes, et Jaffa (la partie arabe de Tel-Aviv, déjà bien grignotée par la gentrification), dans des « salles palestiniennes » uniquement, lors de soirées « organisées par des promoteurs palestiniens », comme ils l’ont souligné dans un post Facebook. Une forme de boycott culturel interne.
    (...)
    De leur côté, Carvalho et Minisky ont tenu à clarifier leur position dans le quotidien de la gauche israélienne : « Nous ne sommes pas anti-Israël, mais nous avions besoin de corriger un point : ceux que nous soutenons, c’est le peuple de Palestine ». Et de comparer leur refus de jouer dans des villes israéliennes à celui de se produire en France dans des municipalités tenues par le Front national. « Ça ne veut pas dire qu’on boycotte la France. […] Nous devons choisir les salles avec précaution pour faire passer un message. » Et de noter que ces dernières, en territoire israélien, sont accessibles à tous les citoyens de Tel-Aviv. Ce qui n’est pas le cas pour l’immense majorité des habitants de Gaza ou de Cisjordanie…

    #BDS

  • Et si le pays de Galles avait été offert aux juifs pour y établir leur patrie ?
    – Kamel Hawwash - 2 novembre 2017
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/et-si-le-pays-de-galles-avait-t-offert-aux-juifs-pour-y-tablir-leur-p

    (...) Et si Balfour avait offert le Pays de Galles aux sionistes ?

    Si nous partons du principe que les autorités britanniques voulaient en 1917 aider un peuple persécuté à trouver refuge, alors elles auraient sans nul doute pu offrir aux sionistes une patrie dans un territoire qu’elles contrôlaient à l’époque, n’est-ce pas ?

    « Charité bien ordonnée commence par soi-même », dit-on. Au moment de la déclaration, le Premier ministre britannique était David Lloyd George, un fier Gallois. Que ce serait-il passé si la Déclaration Balfour avait été rédigée comme suit : « Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine au pays de Galles d’un foyer national pour le peuple juif ? ».

    Aujourd’hui, le pays de Galles couvre une superficie de 20 779 km2. Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza couvrent 20 770 km2.

    En 1917, la population du pays de Galles était d’environ 2,5 millions de personnes, tandis que celle de la Palestine était d’environ 1 million (les juifs représentant moins de 10 % de ce chiffre).

    Si Balfour avait offert le pays de Galles aux sionistes, on peut dire sans trop se compromettre que les Gallois auraient rejeté la déclaration. Les juifs, bien que déçus de ne pas avoir obtenu la Palestine, auraient alors bientôt commencé à émigrer pour coloniser la terre galloise.

    Des tensions entre les deux groupes auraient alors probablement éclaté. Londres aurait tenté de maintenir la paix, mais aurait probablement échoué, en raison notamment de la lutte en cours en Irlande – que les Britanniques contrôlaient également – pour l’indépendance.

    Les sionistes auraient mis en place des milices armées en vue de combattre les Gallois. De plus en plus de juifs seraient arrivés au pays de Galles au début des années 1940. Les Nations unies seraient alors intervenues, comme ce fut le cas avec la Palestine, et auraient offert un plan de partage donnant aux juifs 56 % des terres et laissant les autochtones gallois avec seulement 44 % de leur territoire.

    Peut-on vraiment penser que les Gallois auraient accepté d’abandonner ne serait-ce qu’un centimètre de leur patrie aux sionistes ? Ou auraient-ils résisté, y compris par le biais de la lutte armée ?(...)

    #Palestine #Grande-Bretagne #Déclaration_Balfour #Balfour_declaration #Histoire #Sionisme #Racisme #Colonialisme #Moyen_Orient

  • Les « belles âmes » d’Israël

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/10/26/les-belles-ames-d-israel_5206251_3232.html

    Dans « A l’ouest du Jourdain », Amos Gitaï filme des Israéliens qui agissent contre la colonisation. Un témoignage important, cinquante ans après le début de l’occupation de la Cisjordanie, dit, dans sa chronique, Alain Frachon, éditorialiste au « Monde ».

    En anglais, on les appelle, avec un brin de condescendance, les do-gooders – les « belles ou bonnes âmes ». Ils sont de toutes les luttes, toujours du même côté : celui du plus faible. Ils croient au dialogue, se refusent à la fatalité de la guerre. Ils s’exposent, prennent des risques, en marge de la politique officielle. On les accuse de trahir leur camp, celui des forts, ou, au contraire, de lui acheter une bonne conscience.

    Chacun a ses do-gooders, toujours bien intentionnés. Des Français ont tendu la main aux nationalistes algériens, des Serbes aux Bosniaques de Sarajevo, des protestants aux catholiques d’Irlande du Nord. Ce mois-ci, le cinéaste israélien Amos Gitaï rend hommage aux siens. Dans A l’ouest du Jourdain, il filme des Israéliens qui, sur le terrain, agissent contre la colonisation de la Cisjordanie, tissent des liens avec des Palestiniens et assurent leur défense devant les tribunaux. Ceux-là combattent l’idée d’une malédiction immanente qui installerait les deux parties dans un conflit voué à l’éternité.

    Ils s’appellent Betselem (protection des droits de l’homme), Breaking the Silence (« rompre le silence », sur le comportement de l’armée) ou Amnesty Israël. D’autres groupes sont anonymes, plus informels. Tous se disent patriotes israéliens, profondément. « Ce sont des femmes et des hommes qui aiment leur pays, mais restent convaincus de la nécessité de construire des ponts », dit Gitaï. Le temps compte : « Les Palestiniens de Cisjordanie sont sous occupation depuis cinquante ans, les deux tiers de l’existence d’Israël. »

    « Une dégradation quotidienne »

    L’importance du film d’Amos Gitaï est dans cette date-repère. Elle tient au refus de banaliser ce qui se passe à l’ouest du Jourdain. La tourmente moyen-orientale a semé le chaos aux frontières d’Israël. Elle a marginalisé le conflit israélo-palestinien, moins mortifère que les guerres inter-arabes. Pour autant, rien n’est « normal » en Cisjordanie et dans la partie orientale de Jérusalem. La mission des do-gooders d’Amos Gitaï est de le rappeler. Même si personne ne les écoute.

    A l’ONU, la semaine dernière, le représentant de la France, François Delattre, constatait : « Le temps ne rend pas le conflit israélo-palestinien moins dangereux. Loin d’être un statu quo, la situation sur le terrain est marquée par une dégradation quotidienne, liée notamment à la colonisation. » Conquises lors de la guerre de juin 1967, la Cisjordanie et la partie arabe de Jérusalem accueillent aujourd’hui un demi-million d’Israéliens.

    La majorité des juristes s’accordent : la puissance occupante n’a pas le droit de changer la situation sur le terrain. Cinquante ans de colonisation ont rendu la Cisjordanie méconnaissable – continuité territoriale en miettes, ressources en eau confisquées, paysage physique bouleversé par les implantations israéliennes et, notamment, un réseau de routes de contournement réservé aux colons.

    « Nous n’évacuerons aucune implantation »

    Inoxydable premier ministre, Benyamin Nétanyahou, au pouvoir depuis douze ans, est à la tête d’une majorité de droite et d’ultra-droite qui ne cache pas sa priorité : multiplier les implantations en Cisjordanie. Célébrant ce 50e anniversaire, Nétanyahou déclarait fin août : « Nous n’évacuerons aucune implantation (…), nous ne partirons pas. Nous allons garder la Samarie [nom biblique de la Cisjordanie]. Contre tous ceux qui veulent nous en empêcher, nous allons nous enraciner ici. »

    A la mi-octobre, le gouvernement Nétanyahou a autorisé une nouvelle vague d’implantations. Les héros d’Amos Gitaï sont impuissants. Mais ils témoignent. Betselem tient la comptabilité des expropriations de terres palestiniennes et Breaking the Silence, le journal des petites et grandes exactions inhérentes au contrôle d’une population occupée de plus de trois millions de personnes. Ils luttent aussi.

    Un vieux rabbin se bat pour empêcher des colons de détruire un jardin d’enfants arabes. La mort d’un fils dans les combats réunit des Israéliennes et des Palestiniennes. Au fil des affrontements, du terrorisme et du contre-terrorisme, les do-gooders, des deux côtés, ne baissent pas les bras. Et des deux côtés, ceux qui ont une solution toute faite au conflit, les « politiques », moquent leur angélisme.

    Faire taire les ONG israéliennes

    Mais si les belles âmes sont si inoffensives, pourquoi leur mener la vie dure ? Si elles ne servent à rien, pourquoi les attaquer ? A Jérusalem, le « parti des colons » vote des lois pour faire taire les ONG israéliennes actives en Cisjordanie. Elles participeraient à une campagne internationale de « délégitimation » d’Israël ? Mais en matière d’atteinte à l’image d’Israël, la colonisation bat tous les records. Qui « délégitime » qui ?

    A Washington, le parti républicain, succursale de la droite israélienne, surenchérit. Le Congrès étudie un projet de loi qualifiant d’infraction civile et pénale l’aide financière que des Américains apportent à Betselem, à Breaking the Silence ou à la campagne visant à boycotter les produits israéliens fabriqués dans des colonies. Les citoyens américains peuvent financer la colonisation, ils n’auraient pas le droit de s’y opposer ! Le texte a peu de chances d’aboutir mais son objet est de soutenir l’ambition de la droite israélienne : effacer toute « frontière » entre la Cisjordanie et Israël. Il s’agit de réaliser le rêve du parti des colons : l’annexion de ce territoire – qui empêchera la création d’un Etat palestinien aux côtés d’Israël.

    Gitaï ne rentre pas dans ce débat. L’auteur de Kippour, de Kadosh, du Dernier jour d’Itzhak Rabin, filme à vue. Il saisit le chaos de l’occupation, une série de scènes, parfois contradictoires, sans autre objectif que de saluer ces do-gooders, qui préservent l’espoir, dit-il, « refusent la déshumanisation de part et d’autre » et « rendent envisageable un futur commun ». Un jour.

  • Le conflit s’intensifie entre le Hamas et les salafistes de Gaza | Chronique de Palestine
    Par Hamza Abu Eltarabesh, écrivain et journaliste indépendant à Gaza | 13 octobre 2017 – The Electronic Intifada – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    http://chroniquepalestine.com/conflit-intensifie-entre-hamas-et-salafistes

    (...) Nidal, un membre des Brigades Qassam, la branche militaire du Hamas, a été tué le 17 août dans un attentat-suicide près de la frontière de Gaza avec l’Égypte.

    A l’époque, l’attentat a été attribué au groupe État islamique. C’était le dernier épisode de violence résultant de la rivalité meurtrière qui oppose, depuis une dizaine d’année, le parti islamiste qui contrôle les affaires intérieures de Gaza aux militants salafistes de l’enclave côtière et au-delà.

    On parlait aussi, à l’époque, de la mise en œuvre d’un accord entre le Hamas et l’Égypte pour améliorer les relations et alléger le blocus égyptien de la bande côtière. L’accord, qui porte sur les mesures que le Hamas doit prendre pour empêcher l’infiltration des Salafistes vers et hors du Sinaï – où le mécontentement contre la domination du Caire s’est transformé en une véritable insurrection au cours des quatre dernières années, – a été renforcé par l’accord d’unité préliminaire entre le Fatah et le Hamas, élaboré avec la médiation de l’Égypte et annoncé le 12 octobre.

    C’était précisément une de ces infiltrations que tentaient d’empêcher Nidal et son équipe, dont son neveu, Salem al- Jaafari, 26 ans. Ils ont attrapé l’un des deux hommes équipés d’armes légères à l’entrée d’un petit tunnel près de la frontière. L’homme a déclenché sa ceinture explosive et il a tué Nidal et lui-même. Salem a été blessé.

    L’autre infiltré avait été appréhendé et désarmé quelques instants plus tôt, comme l’a expliqué Salem à Riziq al-Jaafari, 36 ans, le frère aîné de Nidal, administrateur au Collège Dar al-Nahdah à Rafah.

    « J’espère que [le Hamas] frappera durement ces extrémistes et les chassera de Gaza », a déclaré Riziq, visiblement très en colère, à the Electronic Intifada.
    (...)
    La riposte du Hamas a été immédiate. Le lendemain de l’incident, les forces de sécurité du Hamas, aidées par les Brigades Qassam, ont lancé une opération de répression des groupes salafistes à Gaza, en se concentrant sur les villes méridionales de Rafah et Khan Younis.

    Les bureaux de deux groupes salafistes opérant à Gaza – l’État islamique de Gaza, considéré comme affilié à l’État islamique, et l’Armée de l’Islam, considérée comme proche d’Al-Qaïda – ont été fermés et plusieurs de leurs membres arrêtés.

    Ahmad Abu Naji, un officier du service de la sécurité intérieure de Gaza, a confirmé que l’opération comprenait également des raids sur des maisons et des camps d’entraînement affiliés à des militants salafistes. Il a dit que des dizaines de personnes avaient été arrêtées, en particulier dans le quartier de Tal al-Sultan à Rafah, où habitait Mustafa Kullab, le terroriste qui a commis l’attentat-suicide.

    « Tous ceux qui étaient proches de lui ou qui venaient chez lui ont été arrêtés », a déclaré Abu Naji à The Electronic Intifada.
    (...)
    Akram Attalla, analyste politique et chroniqueur au journal al-Ayyam, pense qu’Israël finance l’État islamique au Sinaï pour saper l’autorité du Hamas.

    « Israël est conscient que les Palestiniens se sont adaptés aux divisions qui les séparent et au siège de Gaza », a-t-il déclaré à The Electronic Intifada. « Par conséquent, Israël tente de créer des groupes qui peuvent nuire au Hamas ».

    Omar Jaara, expert pour les affaires israéliennes et conférencier à l’Université nationale An-Najah en Cisjordanie, est d’accord avec cette analyse. Pour lui aussi, l’État islamique est un « outil contrôlé par Israël pour maintenir l’instabilité » à la frontière avec l’Égypte. La menace croissante que l’EI fait peser sur l’Égypte, a-t-il ajouté, est un « joker » qu’Israël peut utiliser contre le Hamas.

    Ahmed Yousef, qui conseillait Ismail Haniyeh quand il était premier ministre à Gaza, a supplié Le Caire de comprendre que c’est l’isolement et le désespoir qui sont largement à l’origine de cet extrémisme à Gaza. Alléger le blocus de Gaza est essentiel si l’on veut stabiliser la situation et cela servirait les intérêts des Égyptiens comme des Palestiniens.

  • Colonisation : l’ONG israélienne La Paix maintenant dénonce une année record
    Par RFI Publié le 18-10-2017 Avec notre correspondant à Jérusalem,Guilhem Delteil
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20171018-israel-2646-nouveaux-logements-colons-prevus-cisjordanie

    Les autorités israéliennes approuvent la construction de 2 646 logements de plus dans les colonies de Cisjordanie, dénombre l’organisation non gouvernementale La Paix maintenant qui dénonce une flambée dans le nombre de projets avancés en 2017. Cette année est, selon ses calculs, une année record en la matière depuis 2014.

    Parmi tous les projets qui ont reçu l’approbation des autorités israéliennes cette semaine du 16 octobre 2017, certains inquiètent particulièrement les adversaires de la colonisation. Deux nouvelles localités doivent notamment être créées pour accueillir les habitants de colonies sauvages qui ont dû être rasées.

    Anat Ben Nun, porte-parole de l’organisation La Paix maintenant, considère que le gouvernement israélien envoie un message très clair aux colons. « Il leur dit : "construisez illégalement sur n’importe quel terrain. S’il s’avère que ce sont des terres privées, on vous relogera dans une autre colonie ou on en créera une pour vous". La colonisation devient une priorité qui prime sur l’état de droit et sur la possibilité d’une paix dans le futur ».

    Selon La Paix maintenant, ce sont les dossiers de plus de 6 700 nouveaux logements dans les colonies qui ont été avancés en 2017. Un nombre deux fois et demi supérieur à celui de l’année précédente. « Nous constatons à quel point le gouvernement israélien a perdu toute inhibition. Il promeut la colonisation dans toute la Cisjordanie, y compris dans les colonies les plus isolées qui ne feront jamais partie d’Israël dans le cadre d’un accord », dénonce l’ONG.

    La Paix maintenant explique cette hausse par l’absence d’une forte pression internationale, une administration américaine moins opposée à la colonisation et des pays européens qui se font peu entendre.

  • Des pays d’Europe se retournent contre Israël après des destructions en Cisjordanie
    LE MONDE | 17.10.2017 | Par Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant)
    http://www.lemonde.fr/international/article/2017/10/17/des-pays-d-europe-s-appretent-a-demander-compensation-a-israel-apres-des-des

    Chaque mot a été âprement négocié. Le résultat final n’en reste pas moins important et risque de susciter la fureur du gouvernement de Benyamin Nétanyahou, qui ne dissimule pas son mépris pour l’Union européenne.

    Pour la première fois, des membres de l’UE ont décidé de formaliser leur frustration par écrit, après la destruction d’équipements scolaires et la confiscation de panneaux solaires qu’ils avaient financés, en Cisjordanie. Il ne s’agit pas d’une simple protestation, mais d’une demande de compensation pour le préjudice subi, soit 31 252 euros. « Nous espérons toujours que nos demandes de restitution pourront être satisfaites sans préconditions dès que possible, sinon Israël devra fournir une compensation sans tarder », écrivent les signataires d’une lettre qui doit être remise les jours prochains au ministère israélien des affaires étrangères, et dont Le Monde a eu connaissance.

    Ces pays – Belgique, France, Italie, Espagne, Suède, Luxembourg et Irlande – sont, avec le Danemark, les bailleurs d’un consortium humanitaire européen, qui intervient en urgence, par le biais d’un groupe d’ONG, auprès des communautés menacées de déplacement forcé par Israël, en zone C (60 % de la Cisjordanie) et à Jérusalem-Est. Au premier rang de ces communautés figurent les Bédouins.

    • #paywall alors :

      Chaque mot a été âprement négocié. Le résultat final n’en reste pas moins important et risque de susciter la fureur du gouvernement de Benyamin Nétanyahou, qui ne dissimule pas son mépris pour l’Union européenne.

      Pour la première fois, des membres de l’UE ont décidé de formaliser leur frustration par écrit, après la destruction d’équipements scolaires et la confiscation de panneaux solaires qu’ils avaient financés, en Cisjordanie. Il ne s’agit pas d’une simple protestation, mais d’une demande de compensation pour le préjudice subi, soit 31 252 euros. « Nous espérons toujours que nos demandes de restitution pourront être satisfaites sans préconditions dès que possible, sinon Israël devra fournir une compensation sans tarder », écrivent les signataires d’une lettre qui doit être remise les jours prochains au ministère israélien des affaires étrangères, et dont Le Monde a eu connaissance.

      Ces pays – Belgique, France, Italie, Espagne, Suède, Luxembourg et Irlande – sont, avec le Danemark, les bailleurs d’un consortium humanitaire européen, qui intervient en urgence, par le biais d’un groupe d’ONG, auprès des communautés menacées de déplacement forcé par Israël, en zone C (60 % de la Cisjordanie) et à Jérusalem-Est. Au premier rang de ces communautés figurent les Bédouins.

      « Obstruction »

      « La pratique de mesures coercitives comme les démolitions et les confiscations de biens humanitaires, dont des infrastructures scolaires, et l’obstruction à l’acheminement d’assistance humanitaire sont contraires aux engagements [d’Israël] du point de vue du droit international […] et causent des souffrances aux Palestiniens ordinaires », notent les signataires. Lundi 16 octobre, le Danemark était le seul membre du consortium à ne pas avoir encore donné son aval à la démarche. L’Union européenne attendait elle-même l’unanimité pour suivre.

      Dans la lettre, les membres du consortium font référence à deux événements ; survenus au cours de l’été. Le 9 août, l’administration civile israélienne, qui contrôle la zone C, a démantelé et confisqué dix panneaux solaires qui alimentaient la garderie et l’école à Abou Nouwar, près de Jérusalem. Au total, 90 enfants en ont été affectés.. Puis, le 22 août, six salles de classe en préfabriqué, installées dans la communauté de Jubbet Al-Dhib, près de Bethléem, ont été démontées et saisies, à la veille de la rentrée scolaire, pour 64 enfants.

      Fin juin, dans ce même village non connecté au réseau électrique, Israël avait confisqué 96 panneaux solaires installés par les Pays-Bas pour un montant de près de 500 000 euros. Ils ont été restitués début septembre, après de vives protestations politiques.

      La raison officielle est toujours la même : ces constructions ne disposent pas d’une autorisation préalable de la part d’Israël. Un -sésame quasiment impossible à obtenir en zone C pour les Palestiniens - 1 % de leurs demandes ont été satisfaites entre 2014 et mi-2016. Selon l’ONG Norwegian Refugee Council, 55 autres écoles en Cisjordanie sont menacées par un ordre de destruction.

      La demande de compensation européenne n’est pas élevée, surtout par rapport aux sommes engagées par les Etats membres et l’UE au profit des Palestiniens.. Depuis 2000, le service de la Commission européenne à l’aide humanitaire et à la protection civile a consacré à lui seul plus de 700 millions d’euros à des actions dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.

      Mais cette initiative du consortium crée un précédent et place Israël devant ses responsabilités, l’Etat hébreu se réfugiant derrière des considérations juridiques et administratives qui diluent son statut de force occupante. Depuis 2009, le montant total des équipements financés par l’UE ou des Etats membres qu’Israël a démantelés et saisis s’élève à 1,2 million d’euros, dont 557 000 euros pour la seule année 2016. Le contentieux pourrait donc s’élargir, en cas d’escalade diplomatique.

      Depuis le début de l’année, 344 structures palestiniennes ont été démolies, dont un tiers à Jérusalem-Est, provoquant le déplacement de 500 personnes. Celles financées par l’UE ou les Etats membres représentent près de 22 % du total. En 2016, année d’un pic exceptionnel, 1 094 structures palestiniennes avaient été démolies ou saisies, entraînant le déplacement de plus de 1 600 personnes, dont la moitié sont des enfants.

      La Belgique, qui a financé pour 19 000 euros d’installations sur les 31 252 euros en cause, a joué un rôle moteur dans la mobilisation du consortium, en demandant l’application stricte des textes qui ont présidé à sa création. La France a décidé de se joindre à l’initiative après avoir au préalable effectué, à la demande de l’Elysée, une revue stratégique sur la zone C. Il s’agissait de rappeler noir sur blanc les positions de Paris sur le développement des colonies, les démolitions de constructions palestiniennes, etc. A la demande de l’Italie et de l’Espagne, attentives aux implications de la lettre, certaines formulations ont été édulcorées.

      " Cette initiative reste très douce, il n’est pas question d’actions en justice ou de sanctions, note une source très impliquée. Mais ça bloque chez certains membres de l’UE parce qu’ils refusent d’entrer dans un rapport de force avec Israël. Le consortium est l’un des rares instruments humanitaires efficaces en zone C. Le problème vient de la difficulté à mettre en pratique le cadre politique défini par l’UE, à un moment ou les Etats-Unis ont abandonné certaines lignes rouges, comme l’extension des constructions israéliennes en dehors des principaux blocs de colonies. "

      En somme, l’UE reste la seule puissance qui continue timidement de rappeler à Israël le périmètre du droit international, mais sans envisager de sanctions.

      #Palestine #Europe

  • Direction de l’Unesco : la France et le Qatar en tête, à égalité - France 24
    http://www.france24.com/fr/20171011-elections-unesco-france-qatar-tete-egalite-azoulay-al-kawari

    Les candidats du Qatar et de la France sont arrivés en tête et à égalité, à l’issue du troisième tour de scrutin pour l’élection du prochain directeur général de l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture.

    #unesco et comme un goût de #nuit_torride aussi.
    Quant aux USA, ils ont déjà voté pour le tour suivant !
    http://www.francetvinfo.fr/monde/usa/les-etats-unis-se-retirent-de-l-unesco-l-organisation-regrette-profonde
    Les Etats-Unis se retirent de l’Unesco, l’organisation « regrette profondément »
    Ce retrait, confirmé par l’organisation internationale, sera effectif au 31 décembre.

    • Washington avait prévenu début juillet de son intention de réexaminer ses liens avec l’Unesco après sa décision de déclarer la vieille ville de Hébron, en Cisjordanie occupée, « zone protégée » du patrimoine mondial. Cette décision, qualifiée d’"affront à l’histoire", « discrédite encore plus une agence onusienne déjà hautement discutable », avait alors déclaré l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley.

      #sans_vergogne