provinceorstate:cisjordanie

  • Une affaire allemande, pas seulement une histoire d’amour en Palestine
    2 avril | Amira Hass pour Haaretz |Traduction CG pour l’AURDIP
    https://www.aurdip.org/une-affaire-allemande-pas.html

    Pourquoi Israël discrimine-t-il les citoyens étrangers qui épousent des résidents palestiniens de Cisjordanie ?

    Des représentants de la diplomatie allemande, française, espagnole et américaine assistaient jeudi dernier à une audition à la Cour suprême israélienne, même si la requête débattue concernait une citoyenne allemande et son droit à vivre avec son époux palestinien dans leur propre maison à Hébron. Le couple, dont la requête pour rapprochement familial a été rejetée par Israël, est celui de Josefin Herbach et Abdelrahman Salaymeh. « J’étais très tendu pendant l’audition », a déclaré Salaymeh. « Pour les juges, c’était juste un autre dossier, pour nous c’est toute notre vie ».

    Les diplomates faisaient bien d’assister à l’audition puisque ce cas individuel est lié à une question générale de principe : pourquoi donc Israël interdit-il aux citoyens et citoyennes de ces pays de vivre en paix et en sécurité avec leurs conjoints palestiniens à Bethléem, Ramallah ou Jenine ? Pourquoi Israël discrimine-t-il certains citoyens nord- ou sud-américains et européens, par rapport à d’autres citoyens de ces mêmes pays, seulement parce qu’ils ou elles épousent des Palestiniens qui sont résidents de Cisjordanie (et de Jérusalem) et non juifs ?

  • Élections israéliennes : ce qu’en dit Charles Enderlin sur FB

    Charles Enderlin
    22 h ·

    bon.. Mes amies et amis.. On va vers la poursuite de la politique mise en place par Sharon de maintenir la division entre Gaza et la Cisjordanie pour empêcher la création d’un état palestinien. Donc, Netanyahu va conclure le deal qu’il envisage avec le Hamas. Il faut rappeler que le principal adversaire actuel du Hamas ce n’est pas Israël mais l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas avec qui la droite israélienne refuse de négocier. L’intérêt du Hamas c’est de maintenir son contrôle sur la population de Gaza, donc, obtenir d’Israël un allégement de la situation humanitaire. Ce qui est train d’être négocié. Pour en arriver là, le Hamas a maintenu la pression pendant un an. Manifs sur la frontière, tirs de roquette.. A la veille des élections Netanyahu veut le calme et est prêt à payer pour cela, si le Hamas promet le calme pendant quelques années. Pas question de le forcer à accepter un retour de l’Autorité palestinienne à Gaza, cela signifierait remettre l’idée de négociations sur le tapis.. Des concessions territoriales en Cisjordanie, la droite n’en veut pas .. Le deal avec le Hamas va donc permettre la poursuite de la colonisation.. Ce dont les islamistes se fichent.. Le Hamas est totalement opposé à un accord entre l’autorité palestinienne.. Mais soutient l’idée d’un cessez le feu de longue durée avec Israël. La droite israélienne est tout à fait sur cette même ligne

    #israël #éléctions

  • Washington abandonne les termes d’"occupation israélienne" pour le Golan
    13 mars 2019 Par Agence Reuters
    https://www.mediapart.fr/journal/international/130319/washington-abandonne-les-termes-doccupation-israelienne-pour-le-golan?ongl

    JERUSALEM (Reuters) - Les termes « d’occupation israélienne », employés jusqu’ici par les Etats-Unis pour le plateau du Golan syrien, ont été remplacés par « sous contrôle israélien », dans le rapport annuel du département d’Etat sur les droits de l’homme dans le monde, publié mercredi.

    Les mots « occupé » ou « sous occupation » ne sont par ailleurs plus utilisés pour la Cisjordanie et la bande de Gaza, dont Israël s’est également emparées lors de la guerre des Six Jours, en 1967.

    L’Etat hébreu a annexé le plateau du Golan en 1981, ce que le Conseil de sécurité de l’Onu a jugé nul et non avenu.

    #IsraelUSA

  • Pour en finir avec la résistance palestinienne et effacer les crimes israéliens, Trump allonge la monnaie
    Robert Fisk - 8 mars 2019 – The Independent – Traduction : Chronique de Palestine – Traduction : Lalla Fadhma N’Soumer
    http://www.chroniquepalestine.com/pour-en-finir-avec-la-resistance-palestinienne-et-effacer-les-cr

    (...)Les deux dernières semaines en sont un exemple. Le gendre de Trump – une fée sans baguette magique – Jared Kushner, partisan de l’expansion coloniale israélienne sur les terres arabes, s’est attelé avec le « représentant spécial pour le processus de paix » choisi par Trump, Jason Greenblatt (l’homme qui dit que « les colonies de Cisjordanie ne sont pas un obstacle à la paix » ) à mettre en place le fondement économique de « l’accord du siècle » de Trump, afin de résoudre le Conflit israélo-palestinien.

    Kushner est allé rendre visite à quelques États musulmans criminels, certains dirigés par des leaders épouvantables et tyranniques – avec parmi eux l’Arabie Saoudite et la Turquie – pour parler du « volet économique » de cet accord mythique.

    Les dirigeants du Moyen-Orient sont peut-être des meurtriers qui se maintiennent au pouvoir avec l’aide de tortionnaires, mais ils ne sont pas complètement stupides. Il est clair que Kushner et Greenblatt ont besoin de beaucoup d’argent pour soutenir leurs plans pour la destruction finale de l’État palestinien – nous parlons de milliards de dollars – et les dirigeants arabes qu’ils ont rencontrés n’ont rien vu de la « dimension » politique de « l’accord » de Trump. Parce que, vraisemblablement, il n’en existe aucune. Après tout, Trump croit qu’en déplaçant son ambassade vers Jérusalem et en déclarant la ville capitale israélienne, il a retiré de la table des négociations la plus sacrée des villes.

    Nos titans du journalisme sont restés silencieux – peut-être sont-ils, eux aussi, tombés dans le Triangle des Bermudes – et n’ont eu absolument rien à dire, que dalle, à propos de la tournée délirante de Kushner au Moyen-Orient. Ils l’ont appelée, inévitablement, une « tournée éclair », durant laquelle ce stupide jeune homme – les lecteurs reconnaîtront les clichés tout aussi inévitables de CNN – « a mobilisé des alliés pour un déploiement printanier » de « l’accord ».

    Ce flou extrême est étonnant, car le fandango Kushner-Greenblatt était en réalité un événement très historique. C’était une situation sans précédent en plus d’être étrange, inégalée dans l’histoire arabe récente pour sa témérité et ses scandaleuses prétentions.

    Car, c’était la première fois dans l’histoire arabe moderne – et d’ailleurs, l’histoire musulmane moderne – que les États-Unis conçoivent et préparent un pot-de-vin AVANT le consentement de ceux qui sont supposés prendre l’argent ; en réalité avant même de dire aux Palestiniens et aux autres arabes ce qu’ils sont censés faire pour pouvoir récupérer le magot. (...)

    #Dealdusiècle

  • In first, U.S. drops ’occupied’ from report on West Bank, Gaza and Golan Heights - U.S. News - Haaretz.com
    https://www.haaretz.com/us-news/in-first-u-s-drops-occupied-from-description-of-west-bank-gaza-and-golan-he

    After scrapping ’occupied territories’ from human rights report headline in 2018, State Department drops ’occupied’ from entire text

    #états-unis #israel #droit #leadership

  • L’armée israélienne accélère le rythme des destructions en Cisjordanie, selon l’UE
    Daniel Fontaine - Publié le jeudi 07 mars 2019
    https://www.rtbf.be/info/monde/detail_l-armee-israelienne-accelere-le-rythme-des-destructions-en-cisjordanie-s

    L’armée israélienne poursuit les destructions régulières de bâtiments palestiniens en Cisjordanie occupée, souvent des maisons ou des écoles. L’Union européenne vient de publier les chiffres pour l’année 2018 : ils sont en hausse de 10%.

    L’armée israélienne continue aussi à s’en prendre aux infrastructures financées par les Européens. C’est un sujet de tension depuis des années entre les pays européens et Israël. Les Européens financent des infrastructures de base au profit des Palestiniens en Cisjordanie. Mais en zone C, zone sous contrôle exclusif de l’armée israélienne, l’armée détruit régulièrement des projets européens. 51 structures ont ainsi été réduites en poussières par les bulldozers israéliens l’année dernière. L’Union européenne estime que, depuis 10 ans, les investissements ainsi perdus s’élèvent à près d’un million et demi d’euros. (…)

    #israelUE

  • Israël libère Mustapha Awad pour le remettre aussitôt en prison, en toute illégalité
    Publié le 5 mars 2019
    http://www.pourlapalestine.be/israel-libere-mustapha-awad-pour-le-remettre-aussitot-en-prison-en-t

    Dans le quotidien israélien Haaretz de ce 4 mars, l’estimable journaliste Amira Hass a évoqué le sort du citoyen belge Mustapha Awad, prisonnier politique en Israël depuis le 19 juillet dernier.
    Elle met en évidence que Mustapha Awad n’a été accusé d’aucun délit commis en Israël, “d’aucune infraction impliquant des armes” et que le tribunal “a même noté que son entrée en Israël et en Cisjordanie n’était pas liée au terrorisme”. Qui plus est, les conditions dans lesquelles sa libération a été annulée sont irrégulières en regard de la loi lisraélienne (…)

  • De l’oud et des beats : des stars de l’électro palestinienne revisitent leur folklore
    By Clothilde Mraffko in RAMALLAH, Territoires palestiniens occupés (Cisjordanie)Middle East Eye édition française - Date de publication : Mercredi 27 février 2019
    https://www.middleeasteye.net/fr/news/de-loud-et-des-beats-des-stars-de-lelectro-palestinienne-revisitent-l

    Effleurant des doigts la table de mixage, Sarouna fait surgir de temps à autre un chant lancinant au milieu des basses. Avec d’autres grands noms de la scène électro palestinienne, elle crée des morceaux en piochant dans le folklore local.

    « On va faire vivre ce patrimoine, pour qu’on ne l’oublie pas »

    - Sama Abdulhadi, DJ

    Le projet est né dans la tête de Rashid Abdelhamid, un producteur de cinéma. Épaulé par Sama Abdulhadi, considérée comme la première femme DJ palestinienne, ils ont réuni dix artistes venus des territoires palestiniens occupés mais aussi de Haïfa, Londres, Paris ou Amman dans une villa à Ramallah, en Cisjordanie.

    De cette résidence d’artistes qui a duré deux semaines en 2018 est né un album de dix-huit chansons, intitulé Electrosteen, contraction entre « électro » et « Falesteen », Palestine en arabe.

    Chacun avec son univers musical, les artistes ont œuvré à partir de centaines de musiques traditionnelles palestiniennes enregistrées il y a une quinzaine d’années par le Centre des arts populaires, une organisation palestinienne basée à Ramallah.

    Au début, face à ces morceaux issus du riche folklore local, « on ne savait que faire, on ne voulait pas les abîmer », confie en riant Sarouna, cheveux coupés à la garçonne et sweat à capuche barré d’une inscription en arabe : « Fabriqué en Palestine ».

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=240&v=gVRazFsE5k8

  • Pendant six mois, ces villages palestiniens ont eu de l’eau courante. Israël y a mis fin
    25 février | Amira Hass pour Haaretz |Traduction SF pour l’AURDIP
    https://www.aurdip.org/pendant-six-mois-ces-villages.html

    Pendant six mois, des villageois palestiniens vivant en Cisjordanie sur une terre qu’Israël considère comme une zone de feu fermée, ont vu leur rêve d’eau courante devenir réalité. Puis l’administration civile y a mis fin.

    Le rêve devenu réalité, sous la forme d’une canalisation d’eau de deux pouces (5 cm), était trop beau pour être vrai. Pendant environ six mois, 12 villages palestiniens des collines au sud de Hébron ont joui d’une eau courante claire. Cela, jusqu’au 13 février, lorsque l’équipe de l’Administration Civile israélienne, accompagnée de soldats et de la police des frontières est arrivée avec deux bulldozers.

    Les soldats ont déterré les tuyaux, les ont coupés et sciés et ont regardé les jets d’eau qui en giclaient. Environ 350 mètres cubes d’eau ont été gaspillés. L’administration civile a confisqué des restes et des sections de tuyaux de 6km environ sur un réseau de 20 km de longueur. Ils les ont chargés sur des camions à ordures à l’effigie de Ramat Gan, une banlieue de Tel Aviv.

    Le travail de démolition a duré six heures et demie. La construction du réseau d’adduction d’eau avait pris à peu près quatre mois. Ce fut clairement un acte de rébellion civile dans l’esprit du Mahatma Gandhi et de Martin Luther King contre une des privations les plus brutales qu’Israël impose aux villages palestiniens de la zone C, la partie de la Cisjordanie qui est totalement sous contrôle israélien. Cela empêche les Palestiniens de se brancher sur les infrastructures d’eau existantes.

    Les grottes qui servent d’habitation dans le district de Masafer Yatta, au sud de Hébron et les anciennes citernes de collecte d’eau de pluie confirment la revendication des villageois selon laquelle leurs villages existent depuis des décennies, bien avant la fondation de l’État d’Israël. Dans les années 1970, Israël a déclaré que quelque 30 000 dounams (3 000 ha) étaient dans la Zone de Feu 918.

    traduction de l’article cité ici : https://seenthis.net/messages/762571
    #IsraelUE

  • Electro palestinienne : levant en poupe
    Guillaume Gendron, Libération, le 25 février 2019
    https://next.liberation.fr/musique/2019/02/24/electro-palestinienne-levant-en-poupe_1711373

    A l’occasion de la carte blanche donnée à Electrosteen à Paris, rencontre avec les figures majeures de « l’Arab Touch », une scène qui ne cesse de grandir et de s’exporter avec succès, donnant une visibilité inédite aux diverses facettes de l’identité palestinienne.

    Aux oreilles non arabisantes, le nom du club, Kabareet, sonne anodinement exotique. Confusion savamment pensée entre « cabaret » et le mot arabe pour « allumette ». Ce n’est pas tant que ce club soit un brasier mais plutôt une lueur : l’épicentre de la scène électronique palestinienne, ici à Haïfa, au nord d’Israël, dans cette ville mixte où les juifs vivent en haut de la colline et les Arabes au bord de la mer. Un refuge où tout le monde peut venir danser, boire et s’oublier. Y compris les Palestiniens de Cisjordanie entrés sans permis, parfois en escaladant les huit mètres de béton du mur de séparation.

    Nimbé dans une lumière pourpre, sous les voûtes d’une vieille bâtisse aux pierres apparentes, Ayed Fadel, cheveux ras à l’exception d’un luxuriant chignon de dreadlocks, annonce au micro le prochain DJ, venu spécialement de Londres. Le charismatique pilier du collectif Jazar Crew, maître des lieux, appelle la foule - piercée, tatouée, surlookée - à « s’aimer, à refuser le racisme, le sexisme et l’homophobie ». Dans une pièce attenante, à côté d’une tireuse à bière, Nasser Halahlih est d’humeur rétrospective. Ce lieu, ce n’est pas tant qu’il en avait rêvé, c’est que longtemps, il n’avait jamais songé qu’il puisse exister. « Il fallait un public, dit-il. Quand j’ai commencé, j’étais putain de seul. Il y a encore dix ans, avant le Jazar, t’aurais jamais pu ouvrir un tel endroit. Les choses ont beaucoup changé. »

    Nasser Halahlih, 37 ans (qui se produit le 1er mars à l’Institut du monde arabe (Paris Ve) dans le cadre des Arabofolies et de la carte blanche au projet « made in Palestine » Electrosteen) est souvent présenté comme le pionnier de cette scène palestinienne. Aussi protéiforme et éparpillée que soudée et cohérente, et désormais scrutée à l’échelle mondiale à l’heure où le microcosme techno se déchire sur la question du boycott culturel d’Israël. Le fiasco du Meteor Festival, en septembre, en a donné l’illustration flagrante, voyant la majorité des musiciens européens se retirer suite aux appels du collectif #DJsForPalestine, après des jours de débats houleux sur les réseaux.

    Bandes d’ados et raves sauvages
    Fils d’une figure du théâtre palestinien, Nasser Halahlih a grandi entre Nazareth et Haïfa, les deux grandes villes arabes d’Israël, avec un passeport affichant le chandelier à sept branches, comme tous ceux que l’Etat hébreu désigne comme la minorité « arabe-israélienne ». Les concernés se réfèrent généralement à eux-mêmes en tant que Palestiniens de « 48 », la date de création d’Israël. Et, du point de vue arabe, de la nakba (« la catastrophe »). Distinguo crucial, tant l’identité palestinienne est fragmentée - entre la diaspora, les réfugiés, les Gazaouis, les habitants de Cisjordanie sous occupation et donc « ceux de 48 ».

    Les années, l’isolation et la séparation des communautés ont creusé les différences sociales et culturelles, que ce mouvement cherche à enjamber, si ce n’est combler. D’où le nom du combo electro-pop emblématique de la diaspora, 47Soul (« l’âme de 47 »), quatuor faisant la navette entre la Jordanie et Londres et dont le tube de 2015 Intro to Shamstep (sham signifiant le Levant en arabe) constitue le climax des soirées de Ramallah à Jaffa (ville arabe accolée à Tel-Aviv). En 2018, The Guardian a même listé le shamstep comme l’un des sons de l’année.

    Les choses ainsi posées, Halahlih se gratte la tête et refait, à travers son parcours, l’archéologie du mouvement. Fan de rap, « comme tout le monde en Palestine dans les années 90-2000 », il s’inscrit à un atelier de DJing à 15 ans. Les autres participants sont juifs israéliens. Ils l’initient à la house, la trance, l’EDM. Les choses s’enchaînent : à Nazareth et Haïfa, il joue dans les mariages (« seule façon de vivre de la musique ici ») et s’aguerrit en parallèle à New York et Tel-Aviv. En 2008, il sort sur un label berlinois son premier EP, Checkpoint, avec le mur de séparation entre Israël et la Cisjordanie sur la pochette. « De la progressive psytrance », précise-t-il, même s’il se sent alors mal à l’aise dans ce milieu « bouffé par la drogue », sans référence à sa culture. « A l’époque, pour les Arabes, l’electro, c’était un truc tombé de l’espace, ils y pigeaient rien ! Partout, je cherchais des producteurs arabes et j’en trouvais jamais. »

    Cascades harmoniques
    Il finit par abandonner l’idée d’en vivre et part « bosser dans un bureau ». Jusqu’à ce que le Jazar Crew, à l’origine une bande d’ados de Haïfa organisant des raves sauvages, le sorte de sa retraite, au milieu des années 2010. Suivront les projets Fawda, en 2014 (des beats agrémentés d’oud électrifié et de slams politisés d’Ayed Fadel) et aujourd’hui Zenobia, en duo avec le claviériste Isam Elias, 27 ans. Halahlih espère en faire le « Daft Punk palestinien ». Moins de la mégalomanie qu’une volonté de se définir populaire et exigeant, audible partout mais fidèle au terreau originel. « Comme il y a eu la French Touch, voici l’Arab Touch, plaisante-t-il. Zenobia, c’était une reine, dont le royaume s’étendait de Palmyre jusqu’en Egypte. Le Levant, c’est notre ADN musical. Comme elle, on veut conquérir le monde et mélanger cet ADN à tous les genres, faire quelque chose sur lequel tu peux danser, du Brésil au Japon. »

    La formule de Zenobia se rattache à la mouvance electro-chaâbi, abusivement qualifiée de bande-son du printemps arabe et symbolisée par l’improbable trajectoire du chanteur de mariages syrien Omar Souleyman, devenu collaborateur de Diplo et adulé par les lecteurs de Pitchfork - Souleyman, de par son allégeance à Bachar al-Assad, est controversé au Moyen-Orient : le Jazar Crew, par exemple, refuse de jouer ses morceaux.

    Si, en live, Nasser Halahlih et Isam Elias revêtent un keffieh comme Souleyman, ils préfèrent citer le succès de 47Soul comme catalyseur de ce retour aux mélodies folkloriques. Pendant que Halahlih sculpte des nappes électroniques léchées, alternant vibe éthérée et kick martelant le rythme du dabké (la danse levantine du « coup de pied »), Elias laisse sa main droite de jazzeux marathonien broder en cascades les gammes mineures harmoniques, typiquement orientales, sur synthé acide. Le tandem, qui doit sortir un premier EP début avril, a signé à l’automne sur le label d’Acid Arab, duo français défricheur de l’orientalisme techno et ainsi aux premières loges pour voir le mouvement éclore.

    « Il y a toujours eu des gens qui faisaient du son dans les Territoires occupés, observe Guido Minisky d’Acid Arab. Mais longtemps, c’était plutôt des choses pas passionnantes autour de l’abstract hip-hop. La vague actuelle est plus popisante. Le risque serait qu’elle tombe dans les clichés avec la derbouka, les violonades et un sample de muezzin, mais eux cherchent à construire un truc intelligent, jouant de leurs codes culturels tout en adoptant une production moderne. C’est l’expertise qu’on leur apporte pendant qu’eux nous mettent à l’amende sur les mélodies au clavier. Quand il y a cette sincérité des deux côtés, Orient et Occident, on sort de la "recette" bête et méchante. »

    Ainsi, Acid Arab s’est aligné sur les convictions de cette scène émergente. A l’instar de Nicolas Jaar, icône électronique d’origine palestino-chilienne, les Français évitent désormais Tel-Aviv pour privilégier les clubs tenus par des « Palestiniens de 48 » ou dans les Territoires, sous l’égide du Jazar Crew. Las, leur premier concert à Ramallah en décembre a dû être annulé, les forces israéliennes ayant ce jour-là bouclé tous les accès au siège de l’Autorité palestinienne. Exemple des obstacles constitutifs de cet underground palestinien.

    Dynamique panarabe
    L’organisation l’été dernier d’un événement estampillé Boiler Room [1] à Ramallah, doublée du tournage d’un documentaire-manifeste, a achevé de mettre sur la carte sonique cette simili-capitale en Cisjordanie occupée, mal aimée mais berceau de créativité. Elle complète une sorte de triangle par-delà le mur et les check-points avec Haïfa et Jaffa - bien que ce dernier point soit en danger, le club phare Anna Loulou ayant récemment fermé, victime de la gentrification.

    La figure de proue est une jeune femme de 28 ans, Sama Abdulhadi, dite SAMA’ - sans doute l’étoile la plus brillante du mouvement, on pourra aussi l’entendre à l’IMA à Paris. Née en Jordanie et élevée dans une famille aisée à Ramallah, pianiste classique rompue à Chopin, la « première DJ de Palestine » a choisi une voie à l’opposé de l’electro-chaâbi. Sa techno sombre est dépouillée de références orientales (« cinq notes de oud sur un track, c’est pas de la musique arabe, c’est de la paresse », cingle-t-elle) et privilégie une sécheresse minérale. « J’ai découvert la techno à Beyrouth, pendant la Deuxième Intifada, raconte-t-elle. J’avais beaucoup de colère en moi, et ça m’a libérée. J’ai toujours mixé ce que je ressentais. Puis un jour, on m’a dit : "T’as un son berlinois." J’avais jamais mis les pieds en Allemagne… »

    Ingé-son nomade (formée en Grande-Bretagne, installée un temps au Caire et désormais partagée entre Paris et Ramallah), SAMA’ inscrit le mouvement dans une dynamique panarabe plus large, incluant l’Egypte et le Liban, mais ne perd pas de vue sa spécificité. « J’aime comparer cette musique à ce qui se jouait à Berlin avant la chute du Mur. En tant que Palestinien, où que tu sois, tu transportes le conflit. Pour moi, la techno, ce n’est pas une échappatoire liée aux drogues, mais plutôt quelque chose qui tient de la science-fiction : un lien avec le futur, un endroit sans politique, sans frontière, sans occupation. » Surtout, la musique lui a permis de créer des liens : « Avec les gars de Haïfa, de Jaffa, la diaspora, on est à nouveau une famille. »

    Au cœur du réacteur, le Jazar Crew joue les entremetteurs et les influenceurs. « A la base, la philosophie électronique a toujours été "rave against the machine", de Berlin à Detroit, prêche Ayed Fadel entre deux sets. Aujourd’hui, tu peux faire entendre le message palestinien en bookant SAMA’ dans ton festival ou en jouant à Kabareet. » Mais le plus important pour lui, c’est d’avoir créé « notre propre dancefloor. "Safe", ouvert à tous, même aux Israéliens. Du moins ceux qui respectent et comprennent que ce dancefloor vient autant de l’amour que de la colère ». Pour cette voix du mouvement, « il est très important que la scène électronique internationale comprenne que tout ne se limite plus à la bulle de Tel-Aviv, où le conflit est invisible. Cette bulle n’est pas underground, elle n’unit personne : elle ignore. Notre monde parallèle, lui, n’exclut pas : il montre qu’on peut faire les choses autrement. »

    [1] Collectif londonien qui organise de très suivies soirées branchées retransmises sur le Web.

    #Palestine #Sama #Musique #Musique_et_politique #Underground #Electro #Techno #Rap #Rave

    Sur le même sujet :
    https://seenthis.net/messages/752617
    https://seenthis.net/messages/760253

  • « Ils ont puni les victimes » : Hébron 25 ans après le massacre de la mosquée d’Ibrahim
    Middle East Eye édition française - By Megan Giovannetti
    in HÉBRON, Territoires palestiniens occupés (Cisjordanie)
    Date de publication : Lundi 25 février 2019
    https://www.middleeasteye.net/fr/news/ils-ont-puni-les-victimes-hebron-25-ans-apres-le-massacre-de-la-mosqu

    « Depuis le massacre, tout a changé. » Jamal Fakhoury, 40 ans, a du mal à trouver les mots justes pour décrire sa ville natale.

    Les sourcils froncés et les yeux humides, il confie : « Chaque jour est difficile pour Hébron. »

    Jamal Fakhoury repense au massacre de la mosquée d’Ibrahim, dont ce lundi marque les 25 ans, et à son impact sur cette ville du sud de la Cisjordanie occupée.

    Le 25 février 1994, un colon juif-américain du nom de Baruch Goldstein a ouvert le feu sur les fidèles palestiniens dans la mosquée d’Ibrahim – également connue sous le nom de Tombeau des patriarches – dans le centre de la vieille ville d’Hébron.

    « Nous ne sommes pas du tout considérés comme des humains. Nous sommes des numéros »

    - Izzat Karaki, activiste de Youth Against Settlements

    Goldstein a tué 29 personnes en un instant, et en a blessé bien plus d’une centaine. Six autres Palestiniens ont été tués par les forces de sécurité israéliennes dans le chaos qui a suivi.

    À Hébron, plus grande ville de Cisjordanie, les habitants sont tous liés les uns aux autres à travers les structures culturelles et familiales. Pratiquement tous les citoyens ont donc des liens avec le massacre de la mosquée d’Ibrahim par le biais de proches, d’amis ou de voisins.

    « Un colon américain est venu et a tué des Palestiniens », s’insurge Izzat Karaki, 29 ans, militant du groupe palestinien Youth Against Settlements (YAS). « Et après ça, ils nous punissent nous, les victimes. »

    Au-delà du deuil, l’attaque a affecté la population de Hébron d’une manière profonde et structurelle. (...)

  • « Mafieuse » : les Palestiniens en ont assez de la corruption de l’Autorité palestinienne
    Middle East Eye édition française - By Megan Giovannetti
    in RAMALLAH, Territoires palestiniens occupés (Cisjordanie)
    Date de publication : Lundi 18 février 2019
    https://www.middleeasteye.net/fr/news/mafieuse-les-palestiniens-en-ont-assez-de-la-corruption-de-lautorite-

    Les forces de sécurité palestiniennes forment un bouclier humain alors que les manifestants protestent contre le projet de loi sur la sécurité sociale de l’AP (AFP)

    Ali est incrédule. « Vous appelez ça un gouvernement ?! Moi, j’appelle ça la mafia. »

    Pour ce Palestinien de 22 ans habitant à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée, l’Autorité palestinienne (AP), dirigée par le président Mahmoud Abbas, est une institution corrompue qui ne profite qu’à une élite restreinte.

    « Les enfants d’Abou Mazen [le surnom d’Abbas] fréquentent les meilleures écoles, les meilleurs hôpitaux, ils voyagent dans le monde entier. Ils ne se soucient pas des gens en Palestine. »

    Ali est loin d’être le seul à penser ainsi. Selon un récent sondage d’opinion publié par l’ONG palestinienne Aman, 91 % des Palestiniens interrogés déclarent ne pas faire confiance à l’AP.

    Ghassan, un membre du Conseil législatif palestinien (CLP) aujourd’hui dissout et du parti au pouvoir, le Fatah, qui a demandé à rester anonyme, travaille au sein de l’AP depuis plus de vingt ans.

    Pour lui, les malversations politiques et financières du gouvernement, telles que le transfert de fonds pour la construction de nouvelles ambassades à l’étranger plutôt que la construction de projets en Palestine, ont sérieusement érodé la confiance de la population dans l’instance dirigeante.

    « Nous négligeons le peuple palestinien », estime-t-il. « Voilà pourquoi le peuple palestinien a perdu confiance, parce qu’au cours des dix dernières années, nous n’avons constaté aucun développement sur le terrain. »

    La démission du Premier ministre Rami Hamdallah il y a deux semaines à la suite de la dissolution du CLP en décembre n’a fait que confirmer ce point de vue chez de nombreux Palestiniens. Ces dernières décisions sont largement considérées comme un moyen de consolider davantage le pouvoir entre les mains du Fatah et du président. (...)

  • La télévision du Hamas passerait des messages codés pour des attentats
    Par Thierry Oberlé Mis à jour le 14/02/2019
    http://www.lefigaro.fr/international/2019/02/14/01003-20190214ARTFIG00143-la-television-du-hamas-passerait-des-messages-cod

    - Le Shin Bet, les services de sécurité intérieure israéliens, accuse un présentateur d’al-Aqsa TV d’avoir posé sa tasse à café sur son pupitre à des « fins terroristes » et un second de citer à dessein des vers de poèmes pour faciliter des attaques.
    (...)
    Mercredi, al-Aqsa TV a réagi avec un clip tournant en dérision les accusations israéliennes. On y voit l’un des présentateurs incriminés tenir sa tasse de café à l’envers. « Ce n’est pas un message pour qui que ce soit » dit-il en souriant. « Ce matin, on a entendu le Shin Bet nous reprocher de correspondre secrètement avec des gens précis en Cisjordanie. C’est une mauvaise blague ! » poursuit-il avant de conclure : « nous disons en direct devant tout le monde que la résistance sous ses aspects y compris militaires est un droit légal pour le peuple palestinien et que notre devoir en tant que média est d’inciter à la résistance. Cela n’a rien à voir avec du terrorisme ! »

  • Israël - Territoires palestiniens -
    Non-renouvellement de la présence internationale temporaire à Hébron (28.01.19) - France-Diplomatie - Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères
    https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/israel-territoires-palestiniens/processus-de-paix/evenements/article/israel-territoires-palestiniens-non-renouvellement-de-la-presence

    Israël a annoncé que la Présence internationale temporaire à Hébron (TIPH) ne serait pas renouvelée. Mise en place en 1997 dans le cadre de la résolution 904 du Conseil de sécurité des Nations unies (1994) et des accords d’Oslo II (1995), cette mission d’observation civile a joué un rôle important pour veiller au respect de ces accords ainsi que du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’Homme. Sa présence dans la ville a contribué à prévenir les incidents entre les habitants palestiniens et les colons.
    #Hebron #TIPH
    Cette décision risque d’accentuer les tensions sur le terrain dans un contexte sécuritaire déjà précaire à Hébron, et alors que se poursuit la politique de colonisation israélienne dans la ville comme dans le reste de la Cisjordanie et à Jérusalem. La France regrette cette décision et appelle Israël à la réexaminer.

    Elle invite les deux parties à s’inscrire dans la relance d’un processus politique crédible visant à mettre en œuvre la solution des deux Etats, seule à même d’assurer une solution juste et durable au conflit conforme aux aspirations des deux peuples.

    La France rend hommage aux hommes et aux femmes qui ont servi pendant vingt-deux ans dans la TIPH, dans des conditions souvent difficiles. Deux d’entre eux ont perdu la vie dans l’accomplissement de leur mission.

    #Francediplo

  • L’USAID met fin à ses aides aux Palestiniens
    Reuters1 février 2019 - (Stephen Farrell ; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)
    https://fr.news.yahoo.com/lusaid-met-fin-%C3%A0-ses-aides-aux-palestiniens-085031728.html

    JERUSALEM (Reuters) - L’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) a annoncé vendredi l’arrêt de tous ses programmes d’aide aux Palestiniens dans les territoires occupés de Cisjordanie et de la bande de Gaza.

    L’Autorité palestinienne avait fait savoir qu’elle refuserait à partir de février les aides du gouvernement fédéral américain pour ne pas s’exposer à des poursuites aux Etats-Unis pour financement du terrorisme aux termes d’une nouvelle loi votée l’an dernier par le Congrès

    L’Anti-Terrorism Clarification Act (Acta), qui entre en vigueur à compter du 31 janvier, autorise les Américains à engager des poursuites devant les tribunaux américains contre toute entité étrangère bénéficiant d’une aide des Etats-Unis et soupçonnée de complicité dans des « actes de guerre ».

    Cette législation a aussi pour conséquence de mettre un terme à une aide de 60 millions de dollars versée par les Etats-Unis aux forces de sécurité palestiniennes.

    Selon un haut responsable américain, les Etats-Unis ne prévoient pas pour l’instant de fermer la mission d’USAID pour la Cisjordanie et la bande de Gaza, qui est installée à l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem.

  • Les diplomates de l’UE s’inquiètent de la « discrimination juridique systématique » en Cisjordanie
    Par Piotr Smolar - 1erfévrier 2019
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/02/01/les-experts-de-l-ue-s-inquietent-de-la-discrimination-juridique-systematique

    Dans un rapport confidentiel, les chefs de mission européens à Jérusalem et Ramallah décrivent la différence de traitements entre colons et Palestiniens sans en tirer de conséquences pratiques.

    Les rapports sur l’occupation israélienne en Cisjordanie, publiés depuis des décennies, pourraient remplir plusieurs bibliothèques. Mais celui transmis fin juillet 2018 par les chefs de mission de l’Union européenne (UE) à Jérusalem et à Ramallah, dont Le Monde a eu connaissance, sort de l’ordinaire. Nullement destiné à une diffusion large, il devait nourrir la réflexion du Service européen pour l’action extérieure et des Etats membres.

    Sans surprise, le constat est accablant. Mais aucune conséquence n’en a été tirée à ce jour par l’UE, paralysée par ses dissensions internes. (...)

  • Les géants du tourisme en ligne tirent profit de « crimes de guerre » en Cisjordanie, accuse Amnesty - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1155100/les-geants-du-tourisme-en-ligne-tirent-profit-de-crimes-de-guerre-en-

    Environ 430.000 colons israéliens vivent une coexistence souvent conflictuelle avec plus de 2,5 millions de Palestiniens en Cisjordanie, occupée depuis 1967 par Israël tandis qu’environ 200.000 Israéliens résident à Jérusalem-Est occupée et annexée.

    Les colonies construites par Israël en Cisjordanie sont considérées comme illégales par la communauté internationale, qui les voit comme l’un des principaux obstacles à la paix. Le gouvernement israélien conteste cette vision.

    Comme c’est joliment dit ! C’est moi qui souligne en me demandant qui sont les personnes qui rédigent ce genre de texte à l’AFP ou ailleurs...

    #palestine #novlangue

  • L’offensive pro-Israël pour purger les campus américains de ses critiques
    2 janvier | Katherine Franke pour le New York Review of Books |Traduction CG pour l’AURDIP
    https://www.aurdip.org/l-offensive-pro-israel-pour-purger.html

    Des signes indiquent que nous avons atteint un moment charnière dans la reconnaissance publique, aux Etats-Unis, de ce qu’il est légitime, du point de vue des droits humains, de s’inquiéter de la suppression des droits des Palestiniens par Israël. De plus en plus, les étudiants sur les campus dans tout le pays appellent leurs universités à retirer leurs investissements des compagnies qui font des affaires en Israël. Des membres récemment élus au Congrès disent ce qui n’était pas jadis dicible : que les Etats-Unis doivent peut-être remettre en question leur soutien diplomatique et financier sans réserve à Israël, notre allié le plus proche au Moyen-Orient, et lui appliquer le même examen attentif à propos des droits humains que nous appliquons à d’autres nations dans le monde. Des compagnies internationales comme Airbnb ont reconnu que leurs pratiques commerciales doivent refléter la condamnation internationale de l’illégalité des colonies israéliennes en Cisjordanie. Natalie Portman, Lorde et d’autres célébrités ont décliné des invitations en Israël, validant l’appel à boycotter le gouvernement israélien à cause de ses violations des droits humains. Et le New York Times a publié une colonne disant, avec une franchise sans précédent, que critiquer l’ethno-nationalisme en Israël (par exemple, la définition d’Israël comme un « état juif » exclusivement) n’est pas nécessairement antisémite.

    En même temps, les discussions sur les campus universitaires à propos des complexités de la liberté, de l’histoire et de l’appartenance, en Israël et en Palestine, sont menacées par une pression croissante et une censure potentielle issues d’entités de droite. En fait, de nouvelles politiques adoptées par les gouvernements américain et israélien visent à éliminer toute discussion rigoureuse de la politique israélo-palestinienne dans un contexte universitaire. Depuis les purges anticommunistes de l’ère McCarthy nous n’avions pas eu de tentative aussi aggressive pour censurer l’enseignement et l’éducation sur des sujets qui n’ont pas la faveur du gouvernement.

    Un aspect particulièrement paralysant est l’adoption récente par le département américain de l’éducation d’une nouvelle définition de l’antisémitisme, qui identifie toute critique d’Israël avec une haine des Juifs. (...)

    • #Katherine_Franke #Universités #BDS #Boycott_universitaire #USA

      Israel and Academic Freedom : An Exchange
      Kenneth Waltzer and Mark G. Yudof, reply by Katherine Franke, The New-York Review of Books, le 8 janvier 2019

      En particulier, cet extrait de la réponse de Katherine Franke :

      Finalement, Waltzer et Yudof contestent mon affirmation qu’Israël traite les étudiants américians d’origine palestinienne ou arabe différemment des autres étudiants américains. Pourtant nous n’avons pas besoin de chercher plus loin que le département d’état pour corroborer mon inquiétude sur la protection des droits des mes étudiants palestiniens et américano-palestiniens. Le département a émis des conseils aux citoyens américains qui envisagent de voyager en Israël, les avertissant que les citoyens d’origine arabe, moyen-orientale ou musulmane seraient probablement profilés par les autorités d’émigration israéliens et pourraient ne pas être autorisés à entrer en Israël. Et une déclaration officielle du département d’état remarque que « Le département de la sécurité intérieure et de l’état reste inquiet du traitement inégal dont les Américains palestiniens et les autres Américains d’origine moyen-orientale font l’expérience à la frontière israélienne et aux checkpoints.

      Sur ce sujet, une liste d’expulsions aux frontières israéliennes ici :
      https://seenthis.net/messages/364741

      #Palestine #Expulsion #Frontière #Douane #Aéroport

  • Israël ouvre une route avec un mur séparant le trafic israélien et palestinien
    The Times of Israël | 10 janvier 2019, 18:00
    https://fr.timesofisrael.com/israel-ouvre-une-route-avec-un-mur-separant-le-trafic-israelien-et

    Pour Israël, la nouvelle route facilitera la circulation et les liens entre Jérusalem et les implantations ; pour les Palestiniens, elle "incarne la discrimination la plus totale"

    Israël a ouvert une route en Cisjordanie jeudi matin avec une barrière physique séparant la circulation israélienne et palestinienne, la première du genre, qui suscite des accusations de racisme de la part des autorités palestiniennes.

    Le ministère israélien des Transports a déclaré que la route, y compris ses dispositions en matière de sécurité, offrait « une solution pour toutes les populations, israéliennes et palestiniennes ».

  • Décembre 2018 : tirs meurtriers de l’armée israélienne sur trois Palestiniens qui auraient délibérément tenté de foncer sur des Israéliens lors d’incidents inexistants
    7 01 2019 | Source : B’tselem.org | Traduction : SM pour Agence Média Palestine
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2019/01/07/decembre-2018-tirs-meurtriers-de-larmee-israelienne-sur-trois-p

    Pendant une période de neuf jours en décembre, les forces de sécurité israéliennes ont abattu trois Palestiniens en Cisjordanie au motif qu’ils auraient tenté de mener contre des Israéliens des attaques à la voiture bélier, ces prétendus incidents n’ayant jamais eu lieu. Ces trois victimes ont toutes été abattues alors qu’elles ne mettaient en danger ni la vie des forces de sécurité ni celle de quiconque. Leur mort est la conséquence directe d’une politique d’ouverture du feu irresponsable et illégale qui permet et cautionne de façon rétroactive le recours à des tirs meurtriers dans des situations qui ne les justifient pas.

  • Chronique du cinéma palestinien : la renaissance d’un cinéma sans État
    Lou Mamalet, Middle East Eye, le 3 novembre 2018
    https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/chronique-du-cin-ma-palestinien-la-renaissance-d-un-cin-ma-sans-tat-5

    Quand il s’agit de définir les contours du cinéma palestinien, la réponse n’est jamais évidente. Il est en effet complexe de délimiter les frontières d’un art sans État. Le cinéma palestinien est un territoire fragmenté qui s’ancre dans différents espaces temporels et géographiques, conséquence d’un passé intrinsèquement lié à l’exil et à la dispersion.

    Malgré les difficultés économiques de cette industrie en quête permanente de financement, elle continue de porter à l’écran ceux que l’on a essayé de rendre invisibles, notamment à travers une nouvelle vague de jeunes réalisateurs, tels Rakan Mayasi ou Muayad Alayan , qui se sont fait remarquer lors de festivals de films internationaux.

    Début du XIX e siècle : premiers pas du cinéma palestinien

    Les prémices du cinéma palestinien remontent au début du XX e siècle, à l’occasion d’une visite du roi d’Arabie saoudite Ibn Saoud en Palestine en 1935. Accompagné par le mufti de Jérusalem Amin al-Husseini, son périple est immortalisé par Ibrahim Hassan Sirhan, réalisateur palestinien autodidacte, qui filme l’événement avec un appareil de fortune acheté à Tel Aviv.

    Sirhan s’associe plus tard à Jamal al-Asphar, un autre réalisateur palestinien, avec qui il filme The Realized Dreams (« les rêves réalisés »), un documentaire de 45 minutes sur les orphelins palestiniens.

    Considérés comme les pères fondateurs du cinéma palestinien, Sirhan et Asphar sont les premiers autochtones à faire des films en Palestine ; les premières images du pays avaient jusqu’alors été tournées par les frères Lumières ou d’autres sociétés européennes empreintes d’une forte dimension orientaliste, se contentant de dépeindre des sujets folkloriques et traditionnels.

    Dix ans plus tard, Ibrahim Hassan Sirhan ouvre le premier studio de production cinématographique en Palestine avec Ahmad al-Kalini, un compatriote ayant étudié le cinéma au Caire. Le duo produira plusieurs longs métrages, dont aucune trace ne demeure de nos jours, comme la majeure partie des réalisations de cette époque.

    La déclaration Balfour en 1917 et la création de l’État d’Israël trente ans plus tard dessinent cependant un autre destin pour le cinéma palestinien. En 1948, plus de 700 000 Palestiniens sont forcés à l’exil lors de la Nakba (« catastrophe »), assénant un coup dur à la production cinématographique palestinienne. Le peuple est traumatisé et doit faire face à une nouvelle situation, ne laissant derrière lui presqu’aucun document. C’est le commencement d’une longue période de silence cinématographique de plus de deux décennies.

    Fin des années 1960, début des années 1970 : le cinéma de la révolution

    Ce mutisme prend fin en 1968, après la défaite arabe de la guerre des Six Jours (la Naksa) et ses conséquences politiques : l’occupation israélienne de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de Gaza.

    Cette tragédie renforce le statut de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et d’autres institutions palestiniennes, qui sont alors perçues comme les derniers symboles d’espoir et de résistance arabe. Sous leurs auspices, un nouveau cinéma militant apparaît afin de documenter la lutte palestinienne et la vie des réfugiés dans les camps.

    Certains réalisateurs palestiniens ayant étudié à l’étranger rejoignent ainsi les rangs de l’OLP à Amman, puis à Beyrouth. Parmi eux, Sulafa Jadallah Mirsal, une jeune photographe palestinienne qui a étudié au Caire. Dans sa cuisine, elle monte une unité photographique avec des équipements basiques et se focalise sur les photographies des martyrs de guerre.

    En 1968, son travail est transféré à Amman où se situe le siège du Fatah, principal parti de l’OLP dirigé par Yasser Arafat, et pour la première fois, un département de photographie est créé.

    Elle est très rapidement rejointe par deux réalisateurs palestiniens : Mustafa Abu Ali , qui a par ailleurs travaillé avec Jean-Luc Godard sur son film Ici et ailleurs (1974), et Hani Jawharieh, avec qui elle mettra en place la première Unité du film palestinien (PFU).

    Ils sortent en 1969 No to a Peace Solution (« Non à une solution de paix »), un film de vingt minutes qui documente les manifestations de civils contre la solution de paix proposée par le secrétaire d’État américain de l’époque William Rogers.

    Suite au conflit entre l’OLP et le roi Hussein de Jordanie qui débouche, en 1970, sur les événements de Septembre noir , l’organisation de Yasser Arafat doit quitter la Jordanie et se relocalise au Liban. Durant cette période, plus de 60 documentaires sont tournés malgré les difficultés économiques et le début de la guerre civile libanaise, comme With our Souls and our Blood (« avec nos âmes et notre sang »), qui narre les massacres de septembre 1970.

    On assiste alors à l’accélération d’une prise de conscience de l’importance du cinéma et des images comme outil politique dans la promotion des idéaux révolutionnaires de la cause palestinienne.

    En 1974, est ainsi produit par Mustafa Abu Ali They Do Not Exist (« ils n’existent pas »), un documentaire dépeignant la vie des Palestiniens dans un camp de réfugiés du Sud-Liban et dont le titre est inspiré des déclarations négationnistes de Golda Meir (Première ministre israélienne de l’époque) au sujet des Palestiniens.

    Comme l’explique à Middle East Eye Hanna Atallah, réalisateur palestinien et directeur de FilmLab Palestine , une association qui supporte l’industrie cinématographique palestinienne, « Il s’agissait de construire un récit-réponse à celui des Israéliens, de trouver une alternative au discours selon lequel la Palestine était une terre sans habitants uniquement peuplée de bédouins. Les Israéliens ont vite compris qu’écrire l’histoire était un instrument politique, chose que les Palestiniens n’avaient pas réalisée jusqu’alors ».

    Un outil politique qui nécessite de centraliser les œuvres réalisées, ce à quoi s’attèle Mustafa Abu Ali en créant l’Archive du film palestinien en vue de réunir les efforts des réalisateurs palestiniens du monde entier et de préserver l’identité palestinienne en donnant une certaine reconnaissance à son cinéma.

    Cette archive contient une vaste quantité de documents sur le siège de Beyrouth, les batailles des fédayins, mais aussi des interviews de politiciens et d’intellectuels. Malheureusement, elle disparaîtra lors de l’invasion du Liban par Israël en 1982.

    Des efforts seront toutefois déployés par plusieurs réalisateurs – comme Monica Maurer, cinéaste allemande ayant autrefois opéré au sein de l’Unité du film palestinien de l’OLP, et l’artiste palestinienne Emily Jacir – afin de restaurer et digitaliser les rushes de cette période, à l’instar de ceux de Tel al-Zaatar , un film sur le siège du camp de réfugiés palestiniens du même nom à Beyrouth par les milices chrétiennes, initialement filmé par le cinéaste libanais Jean Khalil Chamoun et le Palestinien Mustafa Abu Ali.

    Une période également documentée dans Off Frame a.k.a. Revolution Until Victory (2016) de Mohanad Yaqubi, cinéaste palestinien et fondateur de Idiom , une société de production basée à Ramallah. Après un long travail de recherche dans le monde entier, Yaqubi est parvenu à exhumer des images d’archives inédites montrant le travail de cinéastes militants durant les années 60-70, un résultat qui réfléchit aussi sur la lutte palestinienne dans sa représentation d’elle-même et la réappropriation de son récit à travers l’établissement de l’Unité du film palestinien.

    1980-1990 : cinéma indépendant et réalisme social

    Les années 1980-1990 sont particulièrement difficiles pour les Palestiniens. Face à la persistance de l’occupation israélienne et à l’échec des tentatives de paix, les nouvelles générations commencent à perdre espoir en l’avenir. La crise économique, le chômage et l’augmentation des colonies dans les territoires occupés sont autant de facteurs qui précipitent l’éclatement de la première Intifada , le 9 décembre 1987.

    Un tournant politique qui marque aussi l’avènement d’une nouvelle génération de réalisateurs palestiniens ayant étudié à l’étranger. D’un cinéma de la révolution, principalement militant et documentaire, on passe alors au récit de la vie sous occupation et de la résistance.

    Parmi eux, Michel Khleifi , qui revient dans sa ville natale de Nazareth, en Galilée, après avoir passé dix ans en Belgique. Il produit son premier long métrage, Fertile Memory (mémoire fertile), en 1980, une fiction empruntant au documentaire qui raconte l’histoire de deux femmes palestiniennes dont l’une est forcée de travailler dans une entreprise de textile israélienne après avoir vu sa terre expropriée par Israël.

    Cette nouvelle vague est également représentée par les œuvres de Mai Masri , une réalisatrice palestinienne qui a grandi à Beyrouth et étudié à San Francisco. Dans Wild Flowers : Women of South Lebanon (1987), réalisé avec Jean Khalil Chamoun, elle filme la vie de femmes libanaises résistant durant l’occupation militaire israélienne du Sud Liban.

    Après les accords d’Oslo en 1993, on assiste à une certaine désillusion de la société palestinienne, qui se ressent à l’écran. Le cinéma s’éloigne de l’esprit révolutionnaire des années 1970 et de la nostalgie des années 1980 pour migrer vers un réalisme social traitant des problèmes que rencontrent les Palestiniens dans leur vie quotidienne.

    Comme le souligne Hanna Atallah, « Il n’est plus question de la vision romanesque et fantasmée de la Palestine perdue, avec ses champs d’orangers et d’oliviers. On parle du quotidien, des check-points et du mur ».

    Une situation tragique souvent tournée au ridicule par les réalisateurs, à l’instar d’Elia Suleiman, qui se met toujours en scène dans ses films comme observateur passif du délitement de l’identité palestinienne.

    Avec Chronique d’une disparition (1996), il dresse un portrait caustique de la réalité palestinienne sous occupation, entre anecdotes personnelles et discours politique sur Israël. Dans Intervention divine (2002), il raconte les déboires d’un couple de Palestiniens qui, pour se voir, l’un vivant à Jérusalem-Est et l’autre à Ramallah, doit se donner rendez-vous dans un terrain vague proche du check-point.

    Des difficultés de l’occupation aussi décrites par Rashid Masharawi. Qu’il s’agisse de Couvre-feu , description de celui imposé à son village de la bande de Gaza pendant 40 jours en 1993 (film qui lui fait gagner le prix UNESCO au festival de Cannes 1993), de L’Attente , qui suit Ahmad, un réalisateur faisant passer des auditions dans différents camps de réfugiés du Proche-Orient afin de constituer la troupe du futur théâtre palestinien (2006), ou de L’Anniversaire de Leïla (2008), qui raconte les obstacles d’un juge forcé de devenir chauffeur de taxi, le réalisateur évoque la douleur d’un peuple qui doit subir un état d’apartheid.

    Des années 2000 à nos jours : nouvelle vague et changement de récit

    Depuis les années 2000, si la politique reste en toile de fond des films palestiniens, elle n’est plus nécessairement au cœur du sujet, faisant place à des fictions au ton décalé et aux intrigues inattendues.

    De nouveaux thèmes sont abordés par de jeunes réalisateurs qui explorent la complexité de la réalité palestinienne, tels les écarts de perception entre les Palestiniens restés sur place et ceux revenus après avoir commencé une nouvelle vie à l’étranger ou encore les différences intergénérationnelles.

    C’est le cas de Wajib – L’invitation au mariage d’Annemarie Jacir (2017) , un long métrage qui illustre avec humour et tendresse la situation palestinienne à travers le regard de deux générations. Alors que le fils reproche au père d’inviter un ami juif, qu’il suspecte de travailler pour les services de renseignement israéliens, au mariage de sa sœur, le père en veut à son fils d’être en couple avec la fille d’un membre de l’OLP à qui il reproche de ne pas se soucier du sort des Palestiniens.

    Autre exemple, Love, Theft and Other Entanglements (« Amours, larcins et autres complications », 2015) des frères Muayad et Rami Musa Alayan, une fable absurde aux allures de western qui met en scène les aventures au milieu des milices palestiniennes et des services d’intelligence israéliens d’un petit magouilleur palestinien qui espère pouvoir se payer un visa de sortie du pays en volant une voiture appartenant à un Israélien et qui se retrouve enfermé dans le coffre de la voiture volée avec le soldat israélien qu’il a kidnappé.

    Des œuvres qui n’hésitent donc pas à utiliser l’humour et le symbolisme pour dénoncer le quotidien tragique des Palestiniens sous occupation, à l’instar de The Wanted 18 (« les dix-huit fugitives »), film d’animation intégrant des images d’archives qui raconte l’histoire vraie de Palestiniens du village de Beit Sahour, en Cisjordanie, tentant de maintenir clandestinement une industrie de vaches laitières pendant la première Intifada. Réalisé par Amer Shomali et Paul Cowan, le film a reçu le prix du meilleur documentaire au Festival du film d’Abou Dabi.

    Les courts-métrages ne font pas exception à la règle. En témoigne Farawaleh (« fraises »), la dernière création de la jeune réalisatrice palestinienne Aida Kaadan, lauréate du festival Palest’In & Out 2018, qui décrit l’épopée de Samir, responsable d’un magasin de chaussures à Ramallah qui n’a jamais vu la mer et qui décide, pour accomplir son rêve, de traverser la frontière israélienne parmi des ouvriers du bâtiment palestiniens.

    Un autre court-métrage, réalisé par le cinéaste Rakan Mayasi, raconte pour sa part l’histoire d’un couple palestinien qui, pour faire un enfant, décide de sortir clandestinement du sperme de la prison israélienne où l’époux purge sa peine. Bonboné (« bonbon ») a cumulé les prix de festivals (notamment meilleur scénario au Festival du court-métrage méditerranéen de Tanger , meilleur film au Twin Cities Arab Film Festival ).

    Bien que jamais très loin, la politique est devenue le personnage secondaire de ces nouvelles fictions qui font la part belle aux Palestiniens et à leur histoire, laquelle n’est plus cantonnée à une simple quête identitaire. The Reports on Sarah and Saleem , de Muayad Alayan, présenté au Festival des cinémas arabes de l’Institut du monde arabe en juillet dernier, retrace ainsi une histoire d’adultère banale entre une juive israélienne et un livreur palestinien, qui se transforme en affaire politique.

    Un changement de paradigme dans les intrigues regretté par certains, qui y voient une perte des valeurs propres à la cause palestinienne, comme l’explique à MEE Mohanad Yaqubi.

    « Le cinéma palestinien doit rester militant et engagé dans son essence. Avant, les réalisateurs parlaient un langage commun : celui du droit au retour. Aujourd’hui, l’identité palestinienne est dissoute et perd en force, alors que faire partie du peuple palestinien, c’est appartenir à une lutte pour l’auto-indépendance, que le cinéma doit soutenir », estime-t-il.

    Une mission pour l’avenir de cette industrie qui a su se renouveler sur la forme et sur le fond, malgré une situation politique stagnante....

    #Palestine #Cinéma

  • « Gilets jaunes » : le pape plaide contre un consumérisme vide de sens
    « L’homme est devenue avide et vorace » : « la fin du somnambulisme politique »

    « l’Homme est devenu avide et vorace » : les Démocrates accusent Trump de plonger les Etats-Unis « dans le chaos »
    « Shutdown » : le pape plaide contre un consumérisme vide de sens

    La Corée du Nord embarrassée par les voyages d’affaires d’Alexandre Benalla
    L’Elysée condamnée à payer 501 millions de dollars pour la mort d’un étudiant américain.

    En Israël, la coalition au gouvernement annonce la dissolution des vaccins
    Le Parlement est-il vraiment dangereux pour la santé ?

    En Cisjordanie, la coalition au gouvernement annonce la dissolution du Parlement
    En Israël, le Hamas ciblé de toutes parts.

    Les véritables origines de l’additif controversé E171
    La liste de tous les produits contenant le père Noël

    « L’homme est devenu vorace et avide », Kevin Spacey plaide contre un consumérisme vide de sens
    Le Pape sur le point d’être inculpé pour agression sexuelle

    2019 une année de demande revalorisation du travail
    Le mouvement des « gilets jaunes » est avant tout un risque pour l’économie mondiale

    #de_la_dyslexie_créative

  • Face à une recrudescence de la violence en Cisjordanie, l’Autorité palestinienne est sous pression
    Middle East Eye | Zena Tahhan | 18 décembre 2018
    https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/face-une-recrudescence-de-la-violence-en-cisjordanie-l-autorit-palest

    RAMALLAH, Territoires palestiniens occupés (Cisjordanie) – Après une semaine de fusillades au volant et d’attaques au couteau, de meurtres de Palestiniens commis par les forces israéliennes, de raids militaires, d’arrestations et de démolitions, l’incertitude persiste quant aux conséquences politiques et sécuritaires de cet épisode pour la Cisjordanie occupée.

    Tandis qu’Israël a attribué les différentes attaques au Hamas, des analystes interrogés par Middle East Eye expliquent que ces incidents ont impliqué des assaillants isolés et reflètent plutôt les tensions entre Palestiniens de Cisjordanie, qui ont atteint un point critique.

    Selon eux, l’Autorité palestinienne (AP), qui gouverne la Cisjordanie depuis plus de deux décennies, est de plus en plus proche d’un tournant critique et sera contrainte de procéder à des changements audacieux pour rester en place.

    « Ces événements me rappellent la première Intifada. Il y a eu de nombreuses attaques individuelles, mais la colère est généralisée », a indiqué à Middle East Eye Mohammad Daraghmeh, analyste politique basé à Ramallah. « Les gens ont perdu tout espoir. Ce n’est pas le Hamas, c’est le peuple. » (...)

  • Palmarés du Prix des droits de l’homme 2018/ | CNCDH
    Date de publication : 28/11/18
    https://www.cncdh.fr/fr/actualite/palmares-du-prix-des-droits-de-lhomme-2018

    En cette année anniversaire des 70 ans la Déclaration universelle des droits de l’homme et des 20 ans la Déclaration des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) a décidé d’honorer les défenseurs des droits de l’homme.

    Le jury du Prix des droits de l’homme, composé de membres de la CNCDH, a établi le palmarés suivant pour l’édition 2018 du Prix des droits de l’homme de la République française « Liberté, égalité, fraternité ».
    Les 5 lauréats sont :
    #CNCDH
    Un avocat chinois, militant pour les droits de l’homme ;
    B’Tselem (Centre d’information israëlien sur les droits de l’homme dans les territoires occupés) et l’association Al Haq, en Israël-Cisjordanie (récompense commune) ;
    Moviemiento nacional de victimas de Estado (MOVICE), en Colombie ;
    Tournons la page Niger, au Niger ;
    Leonid Sudalenko, avocat biélorusse.
    (...)
    Le prix sera remis le 10 décembre, journée internationale des droits de l’homme

  • Le mouvement BDS rebat les cartes du débat israélo-palestinien | Nathan Thrall
    https://orientxxi.info/magazine/le-mouvement-bds-rebat-les-cartes-du-debat-israelo-palestinien,2730

    Le 19 novembre Airbnb Inc. a retiré de ses offres de location les logements situés dans les colonies de Cisjordanie « qui sont au cœur du conflit entre Israéliens et Palestiniens ». En réaction, le ministre israélien du tourisme Yariv Levin a demandé à son administration de réduire l’activité de Airbnb Inc. en Israël même. Cette décision, parmi d’autres, confirme l’importance prise par la campagne Boycott-désinvestissement-sanctions (BDS). Source : Orient XXI