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  • Avortement : au tour de la Louisiane de restreindre l’IVG | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/177858/loi-anti-avortement-louisiane-etats-unis-democrates

    Ces derniers mois, les lois visant à restreindre l’avortement se sont multipliées dans le Sud des États-Unis. C’est désormais en Louisiane que la Chambre des représentants vient d’adopter une loi interdisant l’avortement dès lors que les premiers battements du cœur de l’embryon peuvent être repérés. Cela revient à interdire l’IVG au-delà de la sixième semaine de grossesse, moment où les battements de cœur commencent généralement à être décelables.
    Une loi portée par des démocrates

    Adopté à 79 pour et 23 contre dans une Chambre contrôlée par les républicains, le projet de loi a cependant été écrit par un sénateur démocrate et a reçu le soutien du gouverneur John Bel Edwards, autre démocrate candidat à la réélection en cette saison législative. Cette configuration est assez nouvelle, les opposants aux lois restrictives sur l’avortement trouvant habituellement leurs soutiens politiques chez les démocrates, depuis que leur parti avait adopté dans les années 1990 un slogan pour un avortement « sûr, légal et rare ».

    Le gouverneur Edwards a cependant un engagement de longue date contre l’avortement, qui avait déjà été un thème mis en avant dans sa précédente campagne de 2015.

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    C. Denise Marcelle, démocrate membre de la Chambre des représentants a déclaré qu’« il devrait être inadmissible que nous restions assis ici à dicter quoi faire avec le corps d’une femme ».

    Le vote a pourtant eu lieu ce mercredi 29 mai, alors qu’une série d’amendements visant à établir des exceptions en cas de viol ou d’inceste ont été rejetés. Seules les femmes présentant un « risque grave » de santé seraient susceptibles d’être autorisées à avorter au-delà de la détection d’un rythme cardiaque fœtal. Les médecins qui pratiqueraient tout de même des avortements risqueraient deux ans de prison.

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    Les détracteurs du droit à l’avortement espèrent que la vague législative de restriction de l’IVG qui a gagné l’Alabama, la Géorgie, le Kentucky, le Mississippi, le Missouri et l’Ohio, permettra de revenir sur le droit constitutionnel à l’avortement entériné par le Roe v. Wade en 1973, en portant l’affaire devant la Cour suprême.

    La loi doit entrer en vigueur en novembre prochain, mais sera contestée par les mouvements de défense des droits civiques.

    Au Mississipi, un juge de la Cour fédérale de district a récemment bloqué une loi similaire qui devait entrer en vigueur au premier juillet, estimant qu’elle « empêchait le libre choix d’une femme, qui est essentiel à la dignité et à l’autonomie d’une personne ». Dans l’Arkansas, le Kentucky, l’Iowa et le Dakota du Nord, l’application ce type de loi a également été empêchée, en dépit de l’avis favorable des gouverneurs.

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    La nomination à la Cour suprême du juge Brett M. Kavanaugh par le président Donald Trump en octobre 2018 a cependant donné une majorité conservatrice à la Cour suprême, ce sur quoi misent les dits « pro-life » pour revenir sur la jurisprudence concernant le droit à l’avortement.

    • Les hommes hétéros des USA doivent se faire vasectomiser pour ne pas participer à cette torture de masse des femmes. Il serait temps de leur faire comprendre que ces lois font de chacun d’eux un bourreau. Si ils persévèrent dans la sexualité fécondante ils sont coupables de barbarie. Les hommes hétéros qui prennent le risque de féconder des femmes dans les pays interdisant l’IVG sont criminels.
      Leurs penis sont des furoncles.
      Ce qui leur sort de la verge c’est du pus.
      Il va falloir que je fasse un dessin là dessus.

    • Je ne voie pas le rapport entre la contraception masculine et l’extermination de masse. Je ne voie pas non plus de virilisme dans ma volonté de pointé le fait que les femmes ne se fécondent pas seules. Mais merci @igor_babou de me comparé à Solanas, c’est toujours agréable de sentir la peur chez l’oppresseur et de constater que j’ai visé juste.

      #mansplanning #fraternité #déni

      A part ca j’ai écrit un début de nouveau sort, j’en ai demandé la traduction à une amie anglophone pour le faire tournée aux USA afin qu’ @igor_babou ne soit pas le seul nécessiteux à bénéficier de mes bienfaits.

      Aux hommes hétéros des USA et des pays qui interdisent l’IVG qui prennent le risque de féconder.

      Il serait temps de comprendre,
      Que ces lois font de vous des bourreaux.
      Elles font de vos bourses des poires d’angoisses,
      De vos verges, des furoncles,
      Et de votre sperme, du pus
      qui pourrit la vie des femmes par le ventre.

      Faites vous vasectomiser, faites vous contracepter
      Prenez vos responsabilités, arrêtez de féconder
      Et allez militer pour l’IVG.

      Car une grossesse non désirée,
      C’est un viol ininterrompu de 9 mois.
      Vous qui prenez le risque d’ensemencer,
      Dans les pays interdisant l’IVG,
      Vous êtes la lie de l’humanité,
      Votre sperme vous pouvez garder.

      Faites vous vasectomiser, faites vous contracepter
      Prenez vos responsabilités, arrêtez de féconder
      Et allez militer pour l’IVG.

      Vous qui acceptez la baise en pays sans IVG,
      Vos enfants en priorité on doit faire passé.
      Car l’interdiction de l’avortement
      C’est le moyen que vous avez trouvé
      Pour nous imposer votre descendance
      Des violeurs et des tortionnaires.

      Faites vous vasectomiser, faites vous contracepter
      Prenez vos responsabilités, arrêtez de féconder
      Et allez militer pour l’IVG.

      Vous êtes plus ignobles que les législateurs,
      Car c’est de vos pénis que vous détruisez
      Celles que vous prétendez aimer.
      A vous de vous mobiliser
      Et de ne plus êtres les déchets putrides
      Que ces lois font automatiquement de vous.

      Faites vous vasectomiser, faites vous contracepter
      Prenez vos responsabilités, arrêtez de féconder
      Et allez militer pour l’IVG.

      Si vous ne voulez pas être confondus
      Avec un canon chargé à l’agent orange
      C’est à vous de lutter contre Trump
      Et de vous en démarquer.
      Les femmes ne se fécondent pas toutes seules,
      Les fauteurs d’IVG c’est vous.

      Faites vous vasectomiser, faites vous contracepter
      Prenez vos responsabilités, arrêtez de féconder
      Et allez militer pour l’IVG.

      #mégèrisme

    • @igor_babou

      Pour ce que j’en comprends, il n’y aucune connotation génocidaire et/ou viriliste dans les propos de @mad_meg. Ils sont plutôt destinés à instiller, chez ceux qui brandissent à tort et à travers leurs attributs fécondants (et par là même oppressifs), le même dégout révolté que ces comportements inspirent à celles qui en pâtissent.

      Les phallus sont des instruments de domination symbolique autant que des armes de guerre bien concrète. C’est peut-être difficile à intégrer lorsqu’on en est porteur, mais l’enjeu mérite largement de refuser une axiologie faussement neutre.

    • Il ne me semble pas avoir lésiné sur les arguments. Toi tu ne fait que me traiter d’idiote et de nazie. Tu peu quitter seenthis si tu es aussi couillon que tu en as l’air et qu’une personne suffit à te privé de toutes les autres. En attendant je vais te bloquer ca fera des vacances à tout le monde et je te laisse avec ton auto-certificat de mec jamais macho parce qu’il a fait un discours pour soutenir une femme excellente à l’institut prout-prout.

    • Oui c’est ce raccourcie qui lui permet de me traiter de genocidaire.

      en tout cas je remercie cet igor de m’avoir confirmé que je suis sur la bonne voie. Tant que l’IVG est un truc de femmes tout va bien et il n’y a aucun homme dans la discussion, mais dès que le moindre effort de responsabilisation est demandé à un homme les masques tombent. Je relève aussi le manque d’humour total du gonze et comme d’habitude il n’as été voire aucun des liens qui lui ont été fournis car le pouvoir divin de ses couilles sacrée lui donnent la science infuse.

    • en écoutant Liogier dans un débat il explique que les hommes utilisent une « stratégie de méconnaissance » qui n’est pas l’ignorance, mais un choix délibéré de ne pas se former ou étudié un sujet.
      C’est à mon avis la stratégie adopté par ces hommes, méconnaitre intentionnellement la contraception.
      https://seenthis.net/messages/784526

      #domination_masculine #stratégie_de_méconnaissance

      Autre technique de domination mise en évidence dans la meme discusion ; la confusion - le hors sujet.
      exemple - sur #me_too parlé de « on ne peu plus séduir » alors que Metoo dénonce les agressions sexuelles et non la séduction. La séduction n’as aucun rapport avec le sujet.
      exemple - sur un appel à la résponsabilisation des personnes en capacité d’en fécondé d’autres dans des pays interdisant IVG, un dominant répond ; massacre de masse, y a des femmes qui veulent pas d’IVG, et #tone_policy
      #stratégie_de_domination

  • Aux #États-Unis, la déconnexion est réservée aux #enfants #riches | Courrier international
    https://www.courrierinternational.com/article/aux-etats-unis-la-deconnexion-est-reservee-aux-enfants-riches

    Il n’y a pas si longtemps, on craignait qu’en ayant accès plus tôt à #Internet, les jeunes des classes aisées n’acquièrent davantage de compétences techniques et qu’il n’en résulte un fossé #numérique. De plus en plus d’établissements scolaires demandent aux élèves de faire leurs devoirs en ligne, alors que seulement deux tiers des Américains ont accès au haut débit.

    Mais aujourd’hui, alors que les parents de la #Silicon\Valley craignent de plus en plus les effets des #écrans sur leurs enfants et cherchent à les en éloigner, on redoute l’apparition d’un nouveau fossé numérique. Il est possible, en effet, que les enfants des classes moyennes et modestes grandissent au contact des écrans et que ceux de l’#élite de la Silicon Valley reviennent aux jouets en bois et au luxe des relations humaines.

    Ce mouvement est déjà amorcé. Les #écoles maternelles à l’ancienne, qui proposent un apprentissage par le jeu, sont en vogue dans les quartiers huppés, alors que l’Utah finance une école maternelle entièrement en ligne, à laquelle sont inscrits quelque 10 000 enfants. Les autorités ont annoncé que les écoles maternelles en ligne se multiplieraient en 2019 grâce à des subventions fédérales versées aux États du Wyoming, du Dakota du Nord et du Sud, de l’Idaho et du Montana.

    Selon une étude de Common Sense Media, une organisation à but non lucratif qui surveille l’exposition aux réseaux sociaux, les jeunes issus de familles modestes passent une moyenne de huit heures et sept minutes par jour devant des écrans à des fins récréatives, alors que la durée est de cinq heures et quarante-deux minutes chez des jeunes plus aisés. (Cette étude a pris en compte chaque écran séparément, si bien qu’un enfant qui chatte une heure sur son téléphone tout en regardant la télévision est considéré comme ayant passé deux heures devant des écrans.) Deux autres études montrent que les enfants blancs sont beaucoup moins exposés aux écrans que les enfants africains-américains et latino-américains.

    Et, selon les parents, il existe un fossé numérique croissant entre les établissements publics et privés d’un même quartier. Alors que la Waldorf School of the Peninsula, une école privée pratiquant la #pédagogie Waldorf très cotée chez les cadres de la Silicon Valley, interdit la plupart des écrans, l’établissement voisin, le collège public Hillview Middle School, met en avant son programme d’#enseignement sur #tablettes.

  • Déclaration de Leonard Peltier du 6 février 2018 - « Je suis bouleversé car aujourd’hui débute ma 43ème année d’emprisonnement. » - CSIA-Nitassinan
    http://www.csia-nitassinan.org/spip.php?article887

    L’amérindien Leonard Peltier est avec Mumia Abu Jamal un des plus anciens prisonnier politique aux Etats-Unis.

    Déclaration de Leonard Peltier du 6 février 2018

    Chère famille, chers amis et soutiens,

    Je suis bouleversé car aujourd’hui débute ma 43ème année d’emprisonnement.

    J’ai eu de si grands espoirs durant ces années de pouvoir être libéré et retourner auprès de ma famille dans le Dakota du Nord. Et en 2018 je suis toujours ici à lutter pour ma liberté par rapport à ce qu’il s’est passé en 1973.

    Je ne veux pas paraître ingrat auprès de mes soutiens qui sont restés à mes côtés durant toutes ces années. Je vous aime de tout mon cœur et vous respecte et vous remercie pour l’amour et le respect que vous m’avez donnés.

    Mais la vérité est que je suis fatigué et que souvent mes maladies me font souffrir avec peu de répit pendant des jours à chaque fois. Je viens d’avoir une opération du cœur et j’ai d’autres problèmes de santé qui nécessitent d’être traités : mon anévrisme de l’aorte, qui pourrait éclater à tout moment, ma prostate et mon arthrose de la hanche et des genoux.

    Je ne pense pas avoir dix années de plus, et ce que j’ai comme temps je voudrais le passer avec ma famille. Rien ne pourrait m’apporter plus de bonheur que de pouvoir serrer dans mes bras mes enfants, mes petits-enfants, et mes arrière-petits-enfants.

    Je ne suis pas venu en prison pour devenir un prisonnier politique. J’ai fait partie de la résistance autochtone depuis l’âge de neuf ans. Ma sœur, ma cousine et moi avons été kidnappés et emmenés dans une école résidentielle. Cet incident et la façon avec laquelle il affecte ma cousine Pauline, a un énorme impact sur moi. Ce même sentiment me hante alors que je repense à mes 42 dernières années de détention arbitraire.

    La détention arbitraire me fait le même effet que lorsque j’ai entendu la fausse déclaration créée de toute pièce du F.B.I. sur la présence de Myrtle Poor Bear à Oglala la nuit de la fusillade.

    Un document fabriqué utilisé pour m’extrader illégalement du Canada en 1976.

    Je sais que vous savez que les dossiers du F.B.I. sont plein d’informations qui prouvent mon innocence. Plusieurs de ces dossiers sont d’ailleurs toujours refusés à mon équipe juridique.

    Durant mon pourvoi avant la Cour d’appel fédérale “8th Circuit”, l’ancien Procureur, Lynn Crooks, a dit au Juge Heany : « Votre honneur, nous ne savons pas qui a tué ces agents. Davantage, nous ne savons pas quelle a été la participation là-dedans, s’il y en a eu une, de Monsieur Peltier ».

    Cette déclaration me disculpe, et j’aurais dû être relâché. Mais je suis là, 43 ans plus tard à continuer de lutter pour ma liberté !

    J’ai plaidé mon innocence depuis si longtemps maintenant, dans tant de cours de justice, à travers tant de déclarations émises par le Comité de Défense International de Leonard Peltier, que je ne vais pas débattre ici. Mais je vais répéter que JE N’AI PAS TUER CES AGENTS !

    Tout de suite j’ai besoin que mes soutiens ici aux États-Unis et à travers le monde m’aident. Nous avons besoin de dons grands ou petits pour aider à payer mon équipe juridique afin qu’elle recherche ce qui me conduira de nouveau devant une cour ou me rapprochera de chez moi ou d’un communiqué compatissant avec mon pauvre état de santé et mon âge. S’il-vous-plaît aidez moi à rentrer à la maison, aidez moi à gagner ma liberté !

    Une nouvelle pétition que mes frères et sœurs Canadien.ne.s font circuler internationalement sera attaché à ma lettre. S’il-vous-plaît téléchargez là et emmenez la avec vous à votre travail, école ou lieu de culte. Obtenez autant de signatures que possible, un MILLION serait génial !

    Je suis un guerrier depuis l’âge de neuf ans. En 1973 je suis resté un guerrier. Je suis là depuis trop longtemps. Le début de ma 43ème année ajouté à près de 20 ans de remise de peine pour bonne conduite, fait plus de 60 ans passés derrière les barreaux.

    J’ai besoin de votre aide. J’ai besoin de votre aide aujourd’hui ! Une journée en prison pour moi est une vie entière pour ceux qui sont à l’extérieur car je suis isolé du monde.

    Je reste fort uniquement grâce à votre soutien, à travers vos prières, votre activisme et vos dons qui maintiennent ma défense en vie.

    Dans l’Esprit de Crazy Horse

    Doksha (A plus tard),

    Leonard Peltier

  • Aux Etats-Unis, les créationnistes repassent à l’offensive

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/11/19/aux-etats-unis-les-creationnistes-repassent-a-l-offensive_5217118_3232.html

    Bien qu’en perte de vitesse, le mouvement fondamentaliste qui tente d’empêcher que la théorie de l’évolution soit enseignée à l’école est toujours puissant. Un combat centenaire pour la science se poursuit.

    Assise sur un banc, devant l’arche de Noé « grandeur nature » posée depuis un an dans ce coin de campagne du Kentucky, Rebecca, 39 ans, se remet de ses émotions. Cette mère au foyer venue de l’Indiana sort de la construction imposante édifiée par les fondamentalistes chrétiens de l’organisation Answers in Genesis (AIG), qui défendent une lecture littérale de la Bible. Entre « musée » et parc d’attractions, l’Ark ­Encounter a séduit cette « passionnée d’histoire », profondément croyante.

    « Les dinosaures étaient dans l’arche »

    Dans des cages en bois, au premier étage de l’embarcation longue de 150 mètres, des dizaines de couples d’animaux empaillés, existants ou disparus, font la joie des enfants. Les parents, eux, lisent les panneaux expliquant comment le Déluge a formé le Grand Canyon. Pour Rebecca, « les réponses apportées par le musée sont convaincantes ». Elle y a même découvert que « les dinosaures aussi étaient dans l’arche, avant d’être noyés lorsque les eaux du Déluge se sont retirées ».

    Rebecca fait partie du million de visiteurs qui ont arpenté les trois étages de l’arche depuis son ouverture. Le plus souvent, les voyages sont organisés par les Eglises protestantes du pays. Les responsables du lieu et de son précurseur, le Musée de la Création, ouvert il y a dix ans à 50 kilomètres de là, ne s’en cachent pas : les croyants sont leur cœur de cible. « Nous devons leur donner des outils pour qu’ils défendent leurs convictions. Toutes les Eglises protestantes devraient être sur la même ligne, sans compromis avec la théorie de l’évolution », explique, dans son bureau saturé de livres, Nathaniel Jeanson, « chercheur en biologie et conseiller scientifique » des deux institutions.

    Une manière de conforter le mouvement créationniste qui, bien qu’en perte de vitesse, reste puissant dans le pays. Selon un sondage Gallup publié en mai, 38 % des Américains pensent que Dieu a créé la Terre et l’homme dans sa forme actuelle il y a moins de 10 000 ans. Ce chiffre a beau être historiquement bas, il place toujours les Etats-Unis dans le peloton de tête des pays les plus enclins à douter de l’évolution.

    Le « procès du singe »

    « On peut mettre cette spécificité en partie sur le compte du protestantisme, majoritaire dans le pays, et du principe “scriptura sola”, selon lequel les Ecritures seules font autorité », explique Glenn Branch, vice-président du National Center for Science Education, organisation qui défend l’enseignement scientifique contre les interférences idéologiques. « Ajoutons à cela un éloignement géographique des controverses sur l’évolution au XIXe siècle et une forte décentralisation dans l’enseignement, qui a longtemps permis aux écoles, selon les Etats et les comtés, d’adopter un programme plus ou moins conforme aux convictions religieuses locales. » Depuis près d’un siècle, des militants créationnistes tentent donc d’imposer leurs vues dans l’enseignement. Et l’histoire américaine est jalonnée de décisions de justice mettant aux prises opposants de l’évolution et scientifiques.

    Pionnier en la matière, le professeur John Thomas Scopes est passé à la postérité en 1925 lors du procès dit « du singe ». Cet enseignant de lycée contestait une loi alors en vigueur dans son Etat du Tennessee, le Butler Act, qui interdisait d’enseigner la théorie de l’évolution dans les écoles publiques. Ce texte devait son nom à un élu, John Washington Butler, fermier de profession, pour qui « les évolutionnistes, qui nient l’histoire de la ­Création telle qu’elle est rapportée dans la Bible, ne peuvent pas être chrétiens ».

    Scopes fut condamné à une peine légère, 100 dollars d’amende, mais la victoire médiatique et intellectuelle revint aux évolutionnistes, tant les défenseurs du Butler Act avaient, durant le procès, donné de leurs convictions une image obscurantiste. Néanmoins, le Butler Act prospérera jusqu’en 1967, date à laquelle un autre enseignant décida de le contester. Il emporta cette fois la bataille judiciaire, faisant valoir la « liberté d’expression » inscrite dans le premier amendement de la Constitution américaine.

    Premier amendement

    Cet épisode fondateur est le premier d’une longue série de contentieux, au cours desquels les créationnistes ont subi défaite sur défaite. Ainsi, l’Arkansas tenta à deux reprises de chasser la théorie de l’évolution de ses écoles publiques. Mais, en 1968, la Cour suprême estima cette pratique inconstitutionnelle, affirmant que le premier amendement n’autorisait pas un Etat à imposer ou interdire un enseignement en fonction d’une croyance religieuse. En 1982, la tentative de ce même Etat d’instaurer un enseignement « équilibré » entre évolution et créationnisme fut également rejetée. Depuis les années 1980, les offensives créationnistes de plusieurs Etats ont eu le même sort.

    Après ces revers, les militants anti-évolution ont ajusté leur stratégie. « On peut classer les tentatives politiques pour attaquer l’enseignement de l’évolution aux Etats-Unis en trois vagues », estime Nicholas J. Matzke, auteur d’une étude parue en 2015 dans Science, pour laquelle il a analysé 67 projets de loi ­anti-évolution proposés depuis 2004. Les interdictions pures et simples étant devenues impossibles après 1968, les créationnistes ont tenté d’introduire la notion de « science de la Création », puis de « dessein intelligent » (DI). Ces tentatives ont aussi échoué.

    En 2005, un juge fédéral interdit à un comté de Pennsylvanie d’introduire le « dessein intelligent » dans les programmes scolaires. Le projet affirmait que le DI constituait une explication alternative au darwinisme sur les origines de la vie. Le juge dénia au DI le statut de « science » et, confirmant son lien avec une croyance religieuse, l’exclut des salles de classe.

    Incompréhension

    De même, les tentatives des créationnistes de jouer sur les mots se sont heurtées à la justice. En 2002, un comté de Géorgie fit apposer sur chaque manuel de sciences l’autocollant suivant : « L’évolution est une théorie, pas un fait. » Deux ans plus tard, des parents d’élèves portèrent l’affaire en justice et firent retirer cet avertissement. « Cette tentative illustre l’incompréhension dans le public de ce qu’est une théorie en matière scientifique, note Philip Crowley, enseignant en biologie à l’université du Kentucky. Les créationnistes veulent faire croire que la théorie de l’évolution est sujette à discussion, à évaluation, à controverses car elle ne serait qu’une hypothèse. » En 1996, le pape Jean Paul II, se démarquant des courants chrétiens créationnistes, avait affirmé que « l’évolution est plus qu’une hypothèse ».

    Ces déboires n’ont pas découragé les tenants du créationnisme. Ils s’efforcent désormais de diluer l’évolution dans une série de sujets jugés « polémiques », moins directement liés à la croyance religieuse. Ils appellent à développer « l’esprit critique » des élèves ou à défendre la « liberté académique » des enseignants. Depuis deux ans, les offensives se sont multipliées. Le Missouri a tenté de faire passer un texte qui aurait accordé aux enseignants plus de latitude pour aborder les sujets scientifiques « controversés ». Le Montana a défendu une résolution plaidant pour le développement de la « pensée critique » dans les cours sur les origines de la vie, la sélection naturelle, l’ADN… D’autres Etats, comme le Dakota du Sud, incluent dans ces sujets « polémiques » le réchauffement climatique ou le clonage humain.

    La dernière tentative a eu lieu au printemps, au Texas. Elle entendait donner aux enseignants la liberté d’enseigner « les forces et faiblesses de théories scientifiques existantes ». Là encore étaient cités « le changement climatique, l’évolution biologique, les origines chimiques de la vie et le clonage humain ». Tous ces textes ont été rejetés.

    « Penser différemment »

    M. Crowley reste convaincu que, « devant la justice, les arguments scientifiques finissent toujours par l’emporter ». Mais il reconnaît un regain de procédures dans les Etats du sud et du centre des Etats-Unis. « Ce sont des cycles. Quand il y a une poussée de la droite conservatrice, comme en ce moment, les fondamentalistes reprennent de la voix. » De telles législations sont en vigueur dans plusieurs Etats – le Mississippi, le Tennessee et la Louisiane – et des milliers d’enfants sont exposés à la promotion du créationnisme.

    Mettant en avant sa formation scientifique en microbiologie, M. Jeanson, pilier d’Answers in Genesis, fait partie des militants avides de débat. Dans son nouveau livre, Replacing Darwin (« remplacer Darwin », Master Books), il affirme utiliser la géographie et la biologie plus que les Ecritures pour démontrer « les failles de la théorie de l’évolution ». « Je ne fais pas de l’antiscience. Mais les enfants, qui entendent une chose à l’école, pourront lire mon ouvrage à la maison pour penser différemment. » Car, à ses yeux, le « consensus scientifique » qui rendrait l’évolution inattaquable ne tient pas. « La science est toujours questionnable », assure ce jeune père de famille qui n’hésite pas à convoquer Darwin pour étayer ses dires. « En publiant L’Origine des espèces en 1859, lui-même a fait exploser le consensus du moment. »

    Face à de telles convictions, M. Branch conserve un certain optimisme. « Les enseignants plus jeunes sont mieux formés et, depuis le début des années 2000, on assiste à une centralisation des normes d’enseignement et des programmes au niveau fédéral. » Cela n’a pas empêché les Américains d’élire en 2016 un vice-président fondamentaliste chrétien, Mike Pence, qui, lors d’une audition devant le Congrès en 2002, affirmait : « Darwin n’a jamais pensé l’évolution autrement que comme une théorie. Donc, je voudrais simplement et humblement demander : ne peut-on pas l’enseigner comme telle et envisager aussi d’enseigner d’autres théories sur l’origine des espèces ? » « Ces positions relèvent de la liberté d’expression, conclut, philosophe, M. Crowley. A nous, éducateurs, de lutter contre l’ignorance. » Un combat centenaire.

  • Une fuite de pétrole entraîne la fermeture temporaire de l’oléoduc #Keystone_XL
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/11/17/une-fuite-de-petrole-entraine-la-fermeture-temporaire-de-l-oleoduc-keystone-

    L’opérateur canadien TransCanada a annoncé la fermeture provisoire de son oléoduc Keystone entre le Canada et les Etats-Unis en raison d’une fuite de pétrole détectée dans l’Etat américain du Dakota du Sud, dans une zone rurale située à près de 402 kilomètres à l’ouest de Minneapolis.

    Environ 5 000 barils de pétrole (environ 795 000 litres) se sont déversés à l’aube de l’oléoduc pour une raison encore inconnue, a précisé dans un communiqué TransCanada.

  • Rediffusion ce soir à la télé en France :

    17 octobre à 20h30 sur la Chaine Parlementaire : UN AUTRE REVE AMERICAIN - INDIENS DU DAKOTA, de Simon Brook
    http://television.telerama.fr/tele/programmes-tv/indiens-du-dakota,108754677.php

    Si « nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, [mais] l’empruntons à nos enfants » , comme le suggère une voix d’outre-tombe au tout début de ce documentaire, que dire de la cession de terrains, par des Indiens, aux adeptes de la fracturation hydraulique ? En abandonnant à l’industrie pétrolière le droit d’exploiter les sous-sols de leur réserve au risque de la polluer, certains membres de la nation MHA (Mandan, Hidasta et Arikara) accèdent à de meilleures conditions de vie ; mais pour combien de temps et de générations ? Ces tribus risquent-elles de perdre ce qu’elles sont dans ce qui paraît être, vu d’Europe, un pacte avec le diable ? Ces questions et quelques autres se font jour au fil du film qu’a tourné Simon Brook dans un Midwest évoquant par moments l’univers de Fargo . Loin des enquêtes passablement manichéennes auxquelles donnent souvent lieu les sujets environnementaux, son film accorde une large place au point de vue du spectateur, en mettant en avant quelques Indiens hauts en couleur dans des paysages dominés par les monstres d’acier qui pompent l’or noir du Dakota du Nord. On n’oubliera pas de sitôt Biron Baker, médecin philosophe dont la mélancolie se teinte d’un léger sourire en évoquant le faible poids de la culture de ses ancêtres face à l’absurde cupidité de ses contemporains.

    #USA #Dakota_du_Nord #Autochtones #Pétrole #Pipeline

  • Le “Discours du Malaise”
    http://www.dedefensa.org/article/le-discours-du-malaise

    Le “Discours du Malaise”

    Je me suis laissé aller à regarder la série Fargo dont la première saisons (sur trois) date de 2014, qui est pleine de l’esprit de frères Coen, producteurs de la série et inspirateurs à partir de leur film de 1996 qui lui a donné son nom. La deuxième saison, qui met en série une invraisemblable série de crimes dans une guerre de gangs déclenchée par un couple de parfaits Deplorable-USA, comme dirait Hillary, dans les plaines enneigées et sans fin du Minnesota et les confins boisés du Dakota du Sud, en 1979... Retenez l’année, car c’est bien cela qui m’importe.

    Justement, le premier numéro de cette deuxième série de Fargo débute par un extrait du fantastique “Discours du Malaise” (majusculons-le) du président Carter, du 15 juillet 1979. Je me rappelle parfaitement cette époque où, à la (...)

  • Discussion autour du collectif « Natifs et Réfugiés »

    Mercredi 14 juin 2017 - à 19h - EHESS
    Salle Maurice et Denys Lombard - 96, boulevard Raspail
    Métro Notre-dame-des-champs ou Saint-Placide

    "Natifs et Réfugiés" est un groupe d’étude, basé à New York, qui a parcouru les réserves amérindiennes du Dakota à l’Ontario ainsi que les #camp_de_réfugiés palestiniens, du Liban à la Cisjordanie. Le but était de faire parler une expérience commune des camps, comme #espace_de_lutte, d’autonomie mais aussi de confinement et de séparation. Le collectif viendra discuter de tout cela à la Breche de l’ehess le 14 juin à 19 h, 96 boulevard Raspail. Venez nombreux.

    De #Standing_Rock aux camps de réfugiés : l’internationale des camps

    Qu’est-ce qu’un camp ? Est-il possible de rapprocher entre-elles, par-delà les différences profondes des situations locales, les multiples expériences que les personnes, groupes, peuples, ont des camps ? Camps d’enfermement, d’accueil, de transitions, de réfugiés, de concentration, d’habitation (légaux ou non). Et si chaque camp possède sa mémoire, son histoire et ses formes de résistances spécifiques, que signifie la présence et l’usage de camps un peu partout dans le monde ?

    C’est à ces questions que tente de répondre le collectif « Indigènes et Réfugiés » (« Natives and Refugees » en anglais), un projet de recherche multi-media, animé par un collectif New-Yorkais, analysant à la fois les espaces des réserves indiennes aux Etats-Unis (la Réserve indienne Pine Ridge de l’Oglala Lakota, située dans le Dakota du Sud ; Le territoire Mohawk d’Akwesasne, situé aux frontières de New York, de l’Ontario et du Québec ; et la nation Navajo (Dineh), située entre l’Arizona, le Nouveau-Mexique et l’Utah) et les camps de réfugiés palestiniens au Moyen-Orient (Ain al-Hilweh, Beddawi, Bourj al-Barajneh, Mar Elias, et Shatila au Liban ; et Aida, Al-Arroub, Balata, Dheisheh, et Jenin en Cisjordanie).

    Ces espaces, géographiquement loin, ont en commun d’être géré comme des espaces d’exceptions, et d’être des lieux de conflits centraux tant pour l’autonomie palestinienne que pour celle des indiens natifs en Amérique. Le collectif présentera son travail de documentation des #mouvements_de_résistances dans les réserves et camp de réfugiés, particulièrement l’histoire récente de Standing Rock, en lutte contre le passage d’un pipeline pétrolier. Dans ce cadre, quelques courts-métrages seront diffusés et discutés.

    Rendez-vous le 14 juin prochain à 19h, à la BRECHE, 96 boulevard Raspail, M ligne 4 saint Sulpice ou M 12, Rennes

    http://www.csia-nitassinan.org/spip.php?article833
    https://thenativeandtherefugee.com

  • Les scientifiques américains entrent en résistance contre l’administration Trump

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/01/28/aux-etats-unis-la-science-en-resistance-contre-l-administration-trump_507048

    Les agences fédérales liées à la recherche sont réduites au silence ou soumises à un contrôle politique tatillon. Une Marche pour la science est prévue bientôt à Washington pour protester.

    Si l’initiative s’avère couronnée de succès, l’histoire retiendra qu’elle a commencé comme une simple conversation sur le site Internet Reddit. Le 21 janvier, quelques internautes discutent, sur ce réseau social, de l’organisation d’une Marche pour la science – à l’image de la Marche des femmes, qui a rassemblé plusieurs centaines de milliers de manifestants à Washington, au lendemain de l’investiture de Donald Trump.

    Six jours plus tard, vendredi 27 janvier, le mouvement avait son logo et son site, comptait près de 230 000 abonnés à ses comptes Facebook et Twitter, et annonçait que la date de la manifestation serait arrêtée dans les prochains jours.

    En une semaine, l’administration qui s’est installée à Washington a largement contribué à cette mobilisation des scientifiques. Plusieurs événements ont mis le feu aux poudres.
    Dès le 23 janvier, des informations de presse ont fait état du gel des financements accordés par l’Agence de protection de l’environnement (EPA) – contributions aux travaux de recherche soutenus par l’agence, bourses de thèse, participation à des projets de dépollution, etc.

    Gel des subventions

    L’institution – à la fois agence d’expertise et ministère de l’environnement – doit être confiée à Scott Pruitt. Lorsqu’il était procureur général de l’Oklahoma, ce dernier, climatosceptique déclaré, a poursuivi à quatorze reprises l’agence dont il doit prendre la tête, selon le décompte du New York Times. A chaque fois, il contestait les décisions de l’EPA lors de ses contentieux avec des industriels.
    En attendant le vote du Sénat confirmant l’arrivée de M. Pruitt à la tête de l’EPA, un mémo interne obtenu par le Huffington Post indique que la direction de la communication de l’agence a promulgué des restrictions drastiques à son personnel. Et ce, « jusqu’à ce que des directives soient reçues de la nouvelle administration » : « Aucun communiqué de presse ne sera publié vers l’extérieur », « aucune publication sur les réseaux sociaux ne sera publiée », ni « aucun billet de blog », « aucun nouveau contenu ne sera déposé sur aucun site Web » maintenu par l’agence, etc.

    Le mémo ajoute qu’un « conseiller en stratégie numérique rejoindra [l’agence] pour superviser les médias sociaux », précisant que « le contrôle des comptes » des personnels de l’agence « devrait être plus centralisé » à l’avenir. Les comptes Twitter officiels de l’EPA sont muets depuis le 19 janvier.


    Myron Ebell, chargé par Donald Trump de superviser la transition à la tête de l’EPA, prévoit des coupes dans les effectifs et le budget de cett agence.

    Selon Myron Ebell, haut responsable du Competitive Enterprise Institute (un think tank financé par des intérêts industriels) et chargé par Donald Trump de superviser la transition à la tête de l’EPA, un tel gel des subventions accordées par l’agence n’est pas sans précédent. « Ils essaient de geler les choses pour être sûrs qu’il ne se produit rien qu’ils ne veulent pas voir se produire, a-t-il déclaré à ProPublica. Ils veulent être sûrs de pouvoir viser les réglementations en cours, les contrats, les subventions, les embauches avant qu’ils ne soient effectifs. »

    Contrôle étroit

    Pour peu que ce gel soit temporaire, il serait « une pratique similaire à ce que des administrations précédentes ont fait pendant la période de transition », confirme le physicien Rush Holt, patron de l’American Association for the Advancement of Science (AAAS), la société savante éditrice de la revue Science. « Cependant, ajoute-t-il, le niveau d’anxiété est tel qu’il faut faire éclater les ballons d’essai, avant qu’ils ne deviennent une politique permanente. »

    Tout au long de la semaine écoulée, d’autres institutions fédérales étroitement connectées au monde de la recherche se sont révélées soumises à un contrôle étroit. Un mémo interne des National Institutes of Health (NIH), révélé le 24 janvier par une société savante (l’American Society for Biochemistry and Molecular Biology), précise que les employés de l’institution de recherche biomédicale ne sont en outre pas autorisés, jusqu’à nouvel ordre, à répondre aux sollicitations de parlementaires.

    Des départements du ministère de l’agriculture (USDA) dévolus à la recherche agronomique ont également été sujets à de semblables contraintes, mais l’USDA a déclaré que le mémo interne dévoilé par la presse avait été envoyé par erreur.

    En une semaine, une dizaine de comptes Twitter ont ainsi été créés pour remplacer les comptes des agences fédérales réduites au silence ou à un contrôle politique tatillon. Le compte « alternatif » de l’EPA (@altUSEPA), créé le 25 janvier, comptait 185 000 abonnés deux jours plus tard ; le compte « renégat » de la NASA (@RogueNASA), créé le même jour, avait de son côté 625 000 abonnés. Impossible, toutefois, de savoir si ces fils Twitter sont bel et bien, comme ils prétendent l’être, alimentés par des employés de ces agences fédérales entrés « en résistance ».

    Des sociétés savantes sortent de leur réserve

    Le 24 janvier, la découverte que des Tweet anodins sur le changement climatique, émis par le compte du parc national des Badlands (Dakota du Sud), avaient été effacés a suscité un émoi considérable sur les réseaux sociaux. Mais, selon des sources internes au parc, citées par le Washington Post, la suppression de ces messages aurait été décidée en interne, sans pressions extérieures.

    D’autres révélations ont jeté plus de trouble encore. La veille, le Washington Post révélait que, deux semaines plus tôt, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) annulaient discrètement et sans explications une conférence internationale prévue pour se tenir en février à Atlanta, sur le thème du changement climatique et de la santé…

    Mais une société savante, l’American Public Health Association, a déclaré, le 27 janvier, qu’elle prendrait le relais des CDC et organiserait l’événement sans recourir à des fonds fédéraux. Les CDC n’ont pas répondu aux sollicitations du Monde.

    Plusieurs grandes sociétés savantes sortent ainsi de leur réserve. Le 26 janvier, Christine McEntee, directrice exécutive de l’American Geophysical Union (AGU) qui rassemble 60 000 chercheurs internationaux en sciences de la terre, écrivait à la direction intérimaire de l’EPA (nommée en attendant la validation de M. Pruitt par le Sénat) son « inquiétude à propos des directives de l’agence pour faire cesser les communications avec le public ». « Nous sommes préoccupés par le fait que ces directives bafouent les principes d’intégrité et de transparence de la recherche, poursuivait Mme McEntee. Cela pourrait même violer les règles d’intégrité scientifique de votre propre agence. »
    « La communauté scientifique hautement préoccupée »

    Outre la liberté de communiquer leurs résultats, des scientifiques employés par des agences ou des laboratoires fédéraux craignent surtout pour la sauvegarde de données scientifiques cruciales à la poursuite de leur activité de recherche.

    « Peu après l’élection de novembre 2016, des scientifiques ont commencé à télécharger et à archiver une variété de données sur le changement climatique, et à les stocker sur des sites d’archivage comme WayBackMachine », raconte Rush Holt. Selon lui, l’inquiétude est telle que des entreprises de fourniture de gaz ou d’électricité archivent elles aussi, « par prudence extrême », de telles données de crainte qu’elles ne soient bientôt plus accessibles.

    Jusqu’à présent, rien n’a semble-t-il été effacé des serveurs tenus par des agences fédérales. « Le Canada a récemment montré que des bases de données scientifiques pouvaient être détruites, dit le patron de l’AAAS. En 2014, le gouvernement [de Stephen Harper] a fermé un grand nombre de bibliothèques scientifiques et a détruit les archives qu’elles contenaient. C’est à cause de ces précédents que la communauté scientifique est hautement préoccupée des premières mesures de l’administration Trump et de ce qu’elles signifient pour l’intégrité future de l’information scientifique. »

  • Aux États-Unis, les Républicains légifèrent déjà pour réprimer durement les manifestations pacifiques
    https://www.bastamag.net/Aux-Etats-Unis-les-Republicains-legiferent-deja-pour-reprimer-les

    Donald Trump n’était pas encore investi président des États-Unis que, depuis quelques semaines, les Républicains de plusieurs États du pays essaient de faire passer des lois pour réprimer très durement les manifestations de rue et blocages de voies publiques. Début décembre, les Sioux de Standing Rock, dans le Dakota du Nord, ont remporté une importante victoire contre un projet d’oléoduc après avoir bloqué le chantier pendant neuf mois (voir notre article). C’est justement dans cet État du Nord des (...)

    En bref

    / #Atteintes_aux_libertés, #Luttes_sociales, #Amériques, #Conservateurs

  • Aux États-Unis, les Républicains légifèrent déjà pour réprimer durement les manifestations pacifiques
    http://www.bastamag.net/Aux-Etats-Unis-les-Republicains-legiferent-deja-pour-reprimer-les

    Donald Trump n’était pas encore investi président des États-Unis que, depuis quelques semaines, les Républicains de plusieurs États du pays essaient de faire passer des lois pour réprimer très durement les manifestations de rue et blocages de voies publiques. Début décembre, les Sioux de Standing Rock, dans le Dakota du Nord, ont remporté une victoire décisive contre un projet d’oléoduc après avoir bloqué le chantier pendant neuf mois (voir notre article). C’est justement dans cet État du Nord des (...)

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  • L’Amérique de Sanders sur le sentier de la révolte | Zinzinement vôtre
    http://loveliveminimal.tumblr.com/post/156123930685/lamérique-de-sanders-sur-le-sentier-de-la-révolte

    Avec les élections américaines il semble surgir aux Etats-Unis un mouvement de masse contestataire sans précédent suite à la campagne de Bernie Sanders qui a soulevé un réel enthousiasme, et qui se renforce avec l’arrivée de Trump à la Maison Blanche. Un des points fort de cette dynamique se trouve sur la réserve Sioux de Standing Rock dans le Dakota du nord où depuis avril 2016 les native refusent le passage d’un oléoduc menaçant leurs terres et surtout leur eau. Regroupant aujourd’hui …

  • L’Amérique de Sanders sur le sentier de la révolte | Zinzinement vôtre
    http://www.zinzine.domainepublic.net/?ref=2742

    Avec les élections américaines il semble surgir aux Etats-Unis un mouvement de masse contestataire sans précédent suite à la campagne de Bernie Sanders qui a soulevé un réel enthousiasme, et qui se renforce avec l’arrivée de Trump à la Maison Blanche. Un des points fort de cette dynamique se trouve sur la réserve Sioux de Standing Rock dans le Dakota du nord où depuis avril 2016 les native refusent le passage d’un oléoduc menaçant leurs terres et surtout leur eau. Regroupant aujourd’hui quelques 20 000 militants indiens, vétérans, écologistes, syndicalistes, gens de gauche, ce mouvement est en coordination avec des dizaines de luttes sociales et économique dures mobilisant les travailleurs afro-américains et latinos présentent dans plusieurs centaines de villes et se référant à Bernie Sanders. Un (...)

    http://www.zinzine.domainepublic.net/emissions/ZVO/2017/ZVO20170103-L'AmeriqueDeSandersSurSentierRevolte.mp3

  • Le Peuple originaire des Sioux du Dakota se soulève contre un mégaprojet d’oléoduc
    https://nantes.indymedia.org/articles/36413

    Les Etats Unis se confrontent à l’une des plus grandes rébellions des peuples originaires depuis près #de 150 ans. Le gouvernement des Etats Unis a décidé il y a deçà quelques mois de construire un oléoduc géant pour connecter le nord du pays jusqu’à l’état de l’Illinois, c’est à dire plus de 1900 kilomètres d’oléoduc. Ce projet doit passer par la réserve de Standing Rock, terre sacrée des Sioux, et menaces les sources d’eau de ces peuples. La réserve indigène de Standing Rock est la sixième plus grand des Etats-Unis et se situe entre l’état du Dakota du Nord et celui du sud, elle est particulièrement grande (10 000 km²) mais ne dépasse pourtant pas les 10 000 (...)

    #Guerre #Education #Economie #Ecologie #Médias #Racisme #Répression #Santé #Resistances #contrôle #social #bouffe #/ #mal #-ismes #en #tout #genres #_anarch-fémin #prisons #centres #rétention #précarité #actions #directes #antifascisme #libérations #nationales #quartiers #populaires #squat #lutte #culture #logement #anti-repression #étudiant-e-s #lycéen-ne-s #mouvement #art #immigration #sans-papieres #frontieres #exclusion #chômage #Guerre,Education,Economie,Ecologie,Médias,Racisme,Répression,Santé,Resistances,contrôle,social,bouffe,/,mal,-ismes,en,tout,genres,_anarch-fémin…,prisons,centres,de,rétention,précarité,actions,directes,antifascisme,libérations,nationales,quartiers,populaires,squat,lutte,culture,logement,anti-repression,étudiant-e-s,lycéen-ne-s,mouvement,art,immigration,sans-papieres,frontieres,exclusion,chômage

  • Etats-Unis : Autour de la lutte contre le projet d’extraction de pétrole à Standing Rock (Dakota)-Non Fides
    http://www.non-fides.fr/?Etats-Unis-Autour-de-la-lutte-contre-le-projet-d-extraction-de-petrole-a

    @Ad Nauseam - La lutte contre le projet d’extraction de pétrole dans le Dakota du Nord s’intensifie au États-Unis depuis plus d’un mois : la Dakota Access Pipeline (DAPL) est en train d’être construite pour acheminer le pétrole brut du Dakota du Nord à l’Illinois, passant sous la rivière du Missouri et la terre (...)

    #Non_Fides / #Mediarezo

  • Etats-Unis : victoire des Sioux face au projet d’oléoduc qui menace leurs terres
    http://www.bastamag.net/Etats-Unis-victoire-des-Sioux-face-au-projet-d-oleoduc-qui-menace-leurs-te

    Les Sioux de la réserve de Standing Rock, dans le Dakota du Sud, viennent de remporter une grande victoire le 4 décembre. Depuis le 1er avril, ils ont établi un camp de résistance pour bloquer un projet d’oléoduc, le Dakota Access Pipeline d’une longueur de 1800 kilomètres, qui menace des sites culturels ancestraux et leurs sources d’eau. Le 4 décembre, le Corps des ingénieurs de l’armée américaine a annoncé qu’il refusait à la société pétrolière un permis de forage sous la rivière Missouri. La (...)

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    / Des grands projets... inutiles ?, #Multinationales, #Accès_à_l'eau, #Droit_à_la_terre, #Amériques

    #Des_grands_projets..._inutiles_ ?

  • Les autorités américaines rejettent le tracé d’un oléoduc controversé - France 24
    http://www.france24.com/fr/20161205-autorites-americaines-rejettent-trace-oleoduc-controverse-dakota-

    Aux États-Unis, Amérindiens et écologistes viennent de remporter une victoire. Les autorités américaines ont annoncé, dimanche 4 décembre, avoir rejeté le tracé d’un oléoduc controversé dans le Dakota du Nord. Cet oléoduc, baptisé Dakota Access Pipeline, devait traverser quatre États américains sur 1 886 kilomètres et acheminer le pétrole extrait dans le Dakota du Nord, à la frontière canadienne, jusque dans l’Illinois, plus au sud.

    #No_DAPL #ZAD (esprit de la ...)

  • [Etats-Unis] Autour de la lutte contre le projet d’oléoduc dans le Dakota du Nord
    https://nantes.indymedia.org/articles/36359

    Depuis plusieurs mois, la lutte contre le projet d’extraction de pétrole dans le Dakota du Nord s’intensifie au États-Unis : la Dakota Access Pipeline (DAPL) est en train d’être construite pour acheminer le pétrole brut du Dakota du Nord à l’Illinois, passant sous la rivière du Missouri et la terre qui a été garanti à la communauté des Indiens d’Amérique des Sioux lors du traité ‘Fort Laramy’ de 1851.

    #Ecologie #Resistances #actions #directes #usa #Ecologie,Resistances,actions,directes

  • Toujours les mêmes dans les mauvais coups contre les peuples

    CADTM - Les grandes banques françaises derrière le projet d’oléoduc combattu par les Sioux
    http://www.cadtm.org/Les-grandes-banques-francaises

    Les Sioux de la réserve de Standing Rock, dans le Dakota du Sud, s’opposent à un projet d’oléoduc qui menace des sites culturels ancestraux et leurs sources d’eau |1|. Le Dakota Access Pipeline, d’une longueur de 1800 kilomètres, doit transporter le pétrole de schiste extrait dans le Dakota du Nord vers les côtes Est et Sud des États-Unis et, au-delà, vers d’autres marchés. Or, selon les chiffres compilés par l’ONG Food and Water Watch, les banques françaises sont engagées dans le projet du Dakota Access Pipeline, pour des sommes dépassant le milliard de dollars.

    Crédit Agricole, Natixis et Société Générale figurent parmi les banques qui ont accordé un prêt de 2,5 milliards de dollars spécifiquement dédié au financement de la construction de l’oléoduc.

    #No_DAPL

  • Les grandes banques françaises derrière le projet d’oléoduc combattu par les Sioux
    http://www.bastamag.net/Les-grandes-banques-francaises-derriere-le-projet-d-oleoduc-combattu-par-l

    Les Sioux de la réserve de Standing Rock, dans le Dakota du Sud, s’opposent à un projet d’oléoduc qui menace des sites culturels ancestraux et leurs sources d’eau. Le Dakota Access Pipeline, d’une longueur de 1800 kilomètres, doit transporter le pétrole de schiste extrait dans le Dakota du Nord vers les côtes Est et Sud des États-Unis et, au-delà, vers d’autres marchés. Or, selon les chiffres compilés par l’ONG Food and Water Watch, les banques françaises sont engagées dans le projet du Dakota Access (...)

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    / #Accès_à_l'eau, #Droit_à_la_terre, #Amériques, #Capitalisme, Des grands projets... inutiles (...)

    #Des_grands_projets..._inutiles_ ?

  • le Peuple originaire des Sioux du Dakota se soulève contre un mégaprojet d’oléoduc
    https://nantes.indymedia.org/articles/36158

    Les Etats Unis se confrontent à l’une des plus grandes rébellions des peuples originaires depuis près de 150 ans. Le gouvernement des Etats Unis a décidé il y a deçà quelques mois de construire un oléoduc géant pour connecter le nord du pays jusqu’à l’état de l’Illinois, c’est à dire plus de 1900 kilomètres d’oléoduc. Ce projet doit passer par la réserve de Standing Rock, terre sacrée des Sioux, et menaces les sources d’eau de ces peuples. La réserve indigène de Standing Rock est la sixième plus grand des Etats-Unis et se situe entre l’état du Dakota du Nord et celui du sud, elle est particulièrement grande (10 000 km²) mais ne dépasse pourtant pas les 10 000 habitants

    #Economie #Ecologie #Resistances #/ #lutte #étudiant-e-s #lycéen-ne-s #mouvement #Economie,Ecologie,Resistances,/,lutte,étudiant-e-s,lycéen-ne-s,mouvement

  • Les grandes banques françaises derrière le projet d’oléoduc combattu par les Sioux
    http://multinationales.org/Les-grandes-banques-francaises-derriere-le-projet-d-oleoduc-combatt

    Depuis plusieurs mois, les Sioux de la réserve de Standing Rock, dans le Dakota du Sud, s’opposent à un projet d’oléoduc qui menace des sites culturels ancestraux et leurs sources d’eau. Cette infrastructure, qui vise à faciliter l’exploitation du pétrole de schiste de la région, a bénéficié du financement de plusieurs grandes banques internationales, dont #BNP_Paribas, #Crédit_agricole, #Société_générale et #Natixis. Celles-ci se trouvent aujourd’hui ciblées par les militants écologistes. Depuis plusieurs (...)

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    / #États-Unis, #Finances_et_banques, #Industries_extractives, BNP Paribas, Société générale, #BPCE, Natixis, Crédit agricole, #Énergies_fossiles, #changement_climatique, #responsabilité_sociale_des_entreprises, investissement socialement responsable (ISR), #impact_social, impact sur (...)

    #investissement_socialement_responsable_ISR_ #impact_sur_l'environnement #eau #communautés_locales #solidarité_internationale
    « https://multinationales.org/Que-ferait-Sitting-Bull-Les-Sioux-de-Standing-Rock-menent-le-combat »
    « http://www.foodandwaterwatch.org/news/who's-banking-dakota-access-pipeline »
    « http://www.banktrack.org/show/article/an_open_letter_to_the_equator_principles_association »
    « http://www.commondreams.org/news/2016/11/09/defying-obama-request-dakota-access-co-mobilizes-drill-beneath-river »
    « http://www.banktrack.org/show/dodgydeal/dakota_access_pipeline »

  • Nouveau clip pour la chanson de John Legend - Love Me Now avec un hommage, entre autres, aux réfugiés d’Irak, aux victimes de la tuerie d’Orlando, et aux autochtones qui luttent au Dakota du Nord contre la construction d’un nouveau pipeline :
    https://www.youtube.com/watch?v=NmCFY1oYDeM

    #John_Legend #Musique #Musique_et_politique #Etats-Unis #Autochtones #peuples_autochtones #Standing_Rock #DAPL #NoDAPL #Dakota #North_Dakota #pipeline #oléoduc

    https://seenthis.net/messages/525872
    https://seenthis.net/messages/537365
    https://seenthis.net/messages/539905