provinceorstate:floride

  • Alerte sur les microalgues toxiques

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2017/01/02/alerte-sur-les-microalgues-toxiques_5056566_1650684.html

    Morts en masse de saumons, de sardines, de baleines, de coquillages et marées rouges à répétition : le Chili a connu une succession de catastrophes en 2016 dues à des microalgues toxiques. Leur prolifération tend à devenir plus fréquente, plus dense, et à s’étendre en mer ainsi que dans les plans d’eau douce. Avec la Société internationale pour l’étude des algues nuisibles, la Commission océanographique intergouvernementale de l’Unesco a publié un inquiétant état des lieux.

    A priori invisibles à l’œil nu, les microalgues sont composées d’organismes marins unicellulaires de 20 à 50 microns à peine. Mais leur concentration est parfois si dense que leur biomasse teinte l’eau en rouge franc, dessine des traces bleues ou brunes observables sur les images satellitaires. Ces phénomènes d’efflorescences (blooms en anglais) ont des effets redoutables. Les micro­algues peuvent décimer des stocks de poissons sauvages et ruiner les élevages conchylicoles, attaquer le système neurologique des oiseaux de mer ou le caractère imperméable de leurs plumes, intoxiquer homards, tortues de mer, dauphins, phoques, et même entraîner l’échouage de baleines. Elles sont aussi responsables de pathologies chez les humains, parfois létales.

    Quatre chercheurs de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) – Patrick Lassus, Nicolas Chomérat, Philipp Hess et Elizabeth Nézan –, biologistes marins et chimistes, ont compilé des milliers d’études et de rapports, répertoriés les principaux événements de toxicité majeure survenus dans le monde pour produire l’inventaire de l’évolution de ces floraisons au cours des trente dernières années. « Nous avons souhaité profiter des savoirs acquis pendant quatre décennies par le docteur Patrick Lassus et réaliser une mise à jour pour informer les gouvernements et les acteurs socioéconomiques », résume Philipp Hess, chercheur au laboratoire Phycotoxines du centre Ifremer de Nantes.

    Leur ouvrage bilingue, Microalgues toxiques et nuisibles de l’océan mondial (Guides et manuels de la commission océanographique intergouvernementale, n° 68, 523 p., 37 euros), recense des données identifiant 174 algues nuisibles autour du globe, dont 100 produisent des toxines susceptibles d’entraîner, chez les humains, diarrhées, réactions cutanées, amnésie, paralysie… Certains de ces dinoflagellés et diatomées néfastes épargnent l’homme, mais mettent en danger à la fois la faune et la flore marines en se concentrant si intensément qu’ils réduisent l’oxygène dans l’eau. D’autres encore obligent à interrompre la production d’eau potable dans les usines de dessalement, à fermer des plages…

    Troubles respiratoires

    Dès le début du XXe siècle, les taxinomistes avaient répertorié un grand nombre d’algues microscopiques. « Nous disposons de longues séries de données sur certaines espèces, comme Karenia ­brevis, qui est suivie sur les côtes de Floride depuis 1848, rapporte Philipp Hess. Ce dinoflagellé peut à la fois contaminer des coquillages puis ceux qui vont les manger et susciter par aérosol des maux de gorge, des crises d’asthme ou d’eczéma chez les gens sur le rivage… »

    Las, les scientifiques soupçonnent une probable amplification de ces blooms. Pour certaines parties du monde, ils en sont sûrs. « Dans la rade de Brest, avant le début des années 1990 nous n’avions observé que quelques cellules d’Alexandrium minutum contenues dans des sédiments, témoigne le chercheur. Puis il y a eu un grand bloom en 2012. » Depuis, les concentrations de ce phytoplancton potentiellement paralysant sont devenues récurrentes.

    De son côté, l’ouest de la Méditerranée connaît une forte augmentation d’Ostreopsis, un dinoflagellé repéré en 1972, habitué des eaux tropicales, suffisamment toxique pour susciter des états grippaux et des troubles respiratoires par inhalation des gouttelettes transportées par le vent. « En 2005, à Gênes, 200 personnes ont été contaminées, 40 ont dû être hospitalisées », souligne Philipp Hess.

    L’intoxication à la ciguatera, de funeste réputation en Polynésie et dans l’océan Indien, n’est plus l’apanage de ces régions. Les ciguatoxines produites par les micro­algues du genre Gambierdiscus atteignent désormais les îles Canaries, dans l’Atlantique. Dans le monde, elles rendent malades 25 000 à 50 000 personnes par an.

    Le réchauffement de l’océan joue probablement un rôle dans cette expansion. D’autres facteurs y contribuent : l’explosion du transport maritime et la diffusion des eaux de ballast, la construction d’infrastructures qui favorisent le confinement de l’eau et en modifient les modèles de circulation, la surpêche qui déstabilise la chaîne alimentaire, plus les rejets massifs de nitrates, phosphates et déchets en tout genre.

    « L’eutrophisation d’une baie joue toujours en faveur des microalgues, toxiques ou non », note Philipp Hess. Il souligne les progrès constatés là où des efforts sont réalisés pour traiter les eaux usées. S’il espère voir leur travail servir d’alerte, il attend aussi que cette publication incite les experts du monde entier à mettre en commun leurs bases de données.

  • A #Miami, la #diaspora_cubaine célèbre la mort de #Castro mais se divise sur la suite
    https://www.mediapart.fr/journal/international/041216/miami-la-diaspora-cubaine-celebre-la-mort-de-castro-mais-se-divise-sur-la-

    Des milliers de personnes ont célébré la mort de Fidel Castro, à Little Havana, le quartier cubain de Miami, le 26 novembre. © Reuters Donald Trump n’a cessé durant sa campagne d’attiser la furie anticastriste de la communauté cubaine largement présente en Floride. Et celle-ci a célébré la mort de Fidel Castro. Mais au-delà de la haine que voue la première génération d’exilés au régime de #La_Havane, beaucoup de leurs enfants plaident pour la poursuite de l’ouverture engagée par Obama en 2014 avec la levée de l’embargo.

    #International #Amérique_latine #Cuba #Etats-Unis

  • Les relations américano-cubaines à l’épreuve
    https://www.mediapart.fr/journal/international/261116/les-relations-americano-cubaines-lepreuve

    La reprise, depuis 2015, des relations entre les meilleurs ennemis peut-elle être remise en cause par la mort de #Fidel_Castro et l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche ? Même si le contexte reste à la normalisation, le moindre faux pas pourrait les faire basculer.

    #International #Barack_Obama #Cuba #Cubains #embargo #Etats-Unis #Floride #Miami #Raul_Castro #relations_commerciales #Amériques

  • Clinton-Trump : cinq questions sur l’incroyable écart de 2 millions de voix
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/11/24/clinton-trump-cinq-questions-sur-l-incroyable-ecart-de-2-millions-de-voix_50

    Faut-il réformer ce système étrange ?
    Si ce système est sans doute injuste, il est essentiellement antidémocratique, surtout avec nos habitudes européennes de vote proportionnel et/ou direct.

    #essentiellement_antidémocratique pour nous autres, européens.

    Il est donc urgentissime de #Supprimer_le_Sénat de la République française !

    • On observe par ailleurs de petits biais électoraux liés à la démographie. Comme un Etat ne peut pas avoir moins de trois grands électeurs, certains Etats très peu peuplés se retrouvent avec un poids non proportionnel.

      Creuse, 120 872 habitants, 2 sénateurs
      Hérault, 1 092 331 habitants, 4 sénateurs
      (populations légales 2013)
      Un sénateur de l’Hérault représente 4,5 fois plus d’habitants que celui de la Creuse.

    • Ah, j’avais pas lu la suite, tellement j’étais énervé ; je suis parti direct dans les calculs…

      J’aurais dû :-(

      Ces différences de poids électoral entre territoires existent aussi en France dans les élections départementales ou législatives : un député ne représente pas le même nombre d’électeurs selon les circonscriptions.

    • J’ai vu passer cette discussion, mais je ne suis pas d’accord. Le premier ministre n’est pas « élu » (j’ai bien vu les guillemets…) il est nommé par le président (art. 8 de la constitution). Ainsi, pour prendre les 3 derniers, ni Manuel Valls, ni Jean-Marc Ayrault, ni François Fillon n’ont été « candidats » au poste. Le gouvernement dont « il dirige l’action » est responsable devant le parlement et doit donc y obtenir une majorité, votée par les élus du peuple.

      Je parlais spécifiquement de l’#élection_au_second_degré, ce système antidémocratique qui s’applique pour l’élection du président des États-Unis comme pour l’élection de nos sénateurs, où le collège électoral (le pluriel serait plus correct) est composé des parlementaires, conseillers régionaux et généraux (dixit le site du Sénat) et les délégués des conseils municipaux.

      Le nombre d’habitants par élu est venu en deuxième lieu, en réaction aux petits biais électoraux liés à la démographie. Et comme j’avais récupéré les données du Sénat entre temps, j’ai continué sur la lancée. Au passage, avant la réforme de 2013, il y avait une contrainte de même nature que celle qui est mentionnée pour le POTUS : il y avait au moins DEUX sénateurs par département. La maintenir a été jugé un peu trop gros : le plus petit des 7 départements n’ayant qu’un sénateur est la Lozère avec 76 707 habitants (pop. lég. 2013).

  • Les hommes du président Trump.

    L’homme qui sera à « un battement de cœur de la présidence » représente le lien qui n’a pas été rompu avec le Parti républicain. Mike Pence, 57 ans, incarne l’élu conservateur traditionnel, marié à la même femme depuis 32 ans (quand Trump en a eu trois), élu au Congrès pendant 12 ans, gouverneur de l’Indiana depuis 2009, chrétien fervent et l’un des piliers du Parti républicain. Mike Pence est opposé à l’avortement, au contrôle des armes, au mariage gay, il a voté contre la réforme de la santé d’Obama et se classe également parmi les climatosceptiques : « la lutte contre le changement climatique menée par Obama et Clinton détruit des emplois aux Etats-Unis ». Les conseillers de Trump ont poussé pour qu’il soit choisi comme colistier afin de servir de pont avec les élus républicains dont beaucoup avaient déclaré que Trump n’était pas qualifié pour être président. Un lien qui pourrait lui permettre de conserver une influence au sein de la future administration même si le nouveau président aime à répéter qu’il prend ses décisions seul. Durant la campagne, Mike Pence avait su aussi parler aux électeurs du Midwest, dont l’Indiana fait partie, et qui ont massivement voté Trump.

    Ex-étoile montante du Parti républicain, âgé de 54 ans, le populaire et médiatique gouverneur du New Jersey a échoué dans sa candidature à la primaire républicaine avant de rallier Donald Trump en février. Décrit comme modéré, il n’en reste pas moins fidèle aux principes de son parti : opposé au contrôle des armes, à l’avortement et au mariage gay. Son avenir est assombri par l’affaire du « Bridgegate » dans laquelle Chris Christie est accusé d’avoir fermé deux voies sur le pont George Washington pour se venger d’un maire qui ne l’avait pas soutenu pour sa réélection au poste de gouverneur : les embouteillages avaient bloqué la ville. Plusieurs des assistants de Chris Christie sont sous le coup d’une enquête qui pourrait s’étendre jusqu’à lui. Un temps pressenti comme colistier pour la vice-présidence, il a reconnu que ce scandale lui avait peut-être coûté la place. « Il aurait voulu être à la place de Donald Trump. S’il ne s’’était pas lancé dans la course à la présidentielle, Chris Christie aurait été le candidat brut au parler franc de cette élection », explique Dan Cassino, « mais Trump a été meilleur que lui à ce jeu-là. Si les investigations ne le rattrapent pas, il pourrait être le prochain attorney general (ministre de la Justice) », ajoute Dan Cassino.

    « Rudy » Giuliani, 72 ans, est connu pour avoir été le maire de New York au moment des attentats du 11 septembre mais il incarne aussi la politique de « tolérance zéro » mené contre la délinquance et la criminalité dans les années 90. « Durant la campagne, il a été le plus virulent des opposants à Hillary Clinton », analyse Dan Cassino, « et l’un des soutiens indéfectibles de Trump : il l’a défendu contre les accusations de racisme, d’agressions sexuelles ou de fraude fiscale ». Accusé d’avoir joué de ses relations au FBI pour relancer l’enquête sur les emails d’Hillary Clinton à quelques jours du vote, il a finalement nié avoir été en contact avec des agents fédéraux dans cette affaire. Rudolph Giuliani pourrait devenir le prochain ministre de la Justice (attorney general),"mais il est pressenti aussi pour être à la tête du département de la sécurité intérieure", affirme Dan Cassino (department of homeland security, équivalent lointain du ministère de l’Intérieur français).

    L’ancien speaker de la Chambre des représentants avait incarné l’opposition féroce des Républicains aux Démocrates du temps de la présidence de Bill Clinton. Il avait poussé l’obstruction au vote du budget jusqu’à obliger le pouvoir fédéral à fermer ("shutdown") pendant 27 jours entre 1995 et 1996 ; certains fonctionnaires avaient dû faire une croix sur leur salaire durant cette période. Newt Gingrich, 73 ans, est évoqué comme potentiel secrétaire d’Etat. Élu à la Chambre de 1979 à 1999, il connaît le tout -Washington, mais a aussi une personnalité volcanique, comme Donald Trump. Au moment du « shutdown », le New York Daily News s’était moqué de lui dans une première page restée célèbre : « Cry Baby » où Newt Gingrich est dessiné en bébé capricieux. Le journal l’accusait d’avoir bloqué le gouvernement car il avait été vexé que Bill Clinton l’ait fait asseoir à l’arrière d’Air Force One et non à l’avant pour se rendre aux obsèques de Yitzhak Rabin.

    Kellyanne Conway est la première femme à avoir occupé le poste de directrice de campagne d’un candidat républicain. A 49 ans, c’est une enquêtrice d’opinion aguerrie du « Grand Old Party ». Elle a rejoint l’équipe Trump pendant l’été après avoir soutenu pendant les primaires le sénateur texan Ted Cruz. Elle a souvent fait le service après-vente de Donald Trump dans les médias, notamment pour tenter d’éteindre les polémiques initiées par le candidat. Mais son nom n’est pas cité pour occuper un poste au sein du futur gouvernement.

    Directeur général de l’équipe de campagne, Stephen Bannon, 62 ans, tire les ficelles en coulisses. Il n’a rejoint l’équipe qu’en août à la faveur d’un remaniement de l’équipe Trump, se mettant en congés du site d’information conservateur Breitbart News. Andrew Breitbart, le fondateur de ce site, avait encensé M. Bannon, le qualifiant de « Leni Riefenstahl du Tea Party » pour ses documentaires très engagés. Relativement nouveau dans le milieu politique, son expérience chez Breitbart en fait un important porte-voix de l’"alt-right", un mouvement qui rassemble des nationalistes blancs anti-immigrés et des personnes farouchement opposées à l’establishment politique. L’an dernier, une enquête de l’agence Bloomberg l’avait qualifié de personnalité politique « la plus dangereuse » d’Amérique. Comme Kellyanne Conway, il n’est pas cité pour faire partie de la future administration.

    Les moins connus...
    Le sénateur du Tennessee Bob Corker, président de la commission des Affaires étrangères du Sénat, est également sur la liste pour le poste de secrétaire d’Etat. Le sénateur de l’Alabama Jeff Sessions, membre de la commission des forces armées du Sénat, est un soutien inconditionnel de Trump. Il a été présenté comme un possible secrétaire à la Défense, tout comme l’ancien sénateur du Missouri Jim Talent. Le général Mike Flynn, ancien patron du renseignement militaire américain - caution militaire du milliardaire - pourrait être choisi pour être ministre de la Défense. Steven Hadley, ancien conseiller à la Sécurité nationale de George W. Bush, est également évoqué. Donald Trump considérerait aussi le néo-conservateur John Bolton, ancien ambassadeur à l’ONU sous George W. Bush, pour le poste de secrétaire d’Etat.

    ... et quelques contempteurs
    #Donald_Trump compte enfin quantité de détracteurs qui mettent en doute sa capacité à savoir s’entourer. Parmi eux, RTL a retrouvé l’ancien chef cuisinier du milliardaire, un Français aujourd’hui installé en Floride : « Il m’adorait. (...) Mais le jour où il a commencé à me taper dessus, j’ai compris qu’il y avait un problème. (...) Je ne sais pas s’il a un peu de cervelle. Il est cinglé. Trump président ? On va rigoler. » Son ancien nègre, Tony Schwartz, l’homme à qui le magnat de l’immobilier avait confié l’écriture d’une biographie à sa gloire ("The Art of the Deal", 1987) regrette aujourd’hui d’avoir passé sous silence les tares du milliardaire : dans un entretien au New Yorker en juillet, il déclare « Je pense sincèrement que si Trump gagne et obtient les codes nucléaires, il y a de grandes chances que cela entraîne la fin de notre civilisation » ou encore « Les millions de personnes qui ont voté pour lui et croient qu’il représente leurs intérêts apprendront […] qu’il se fiche complètement d’eux. » Interloqué par la capacité de Trump à mentir, « une seconde nature », Tony Schwartz confie en fin d’entretien que s’il devait réécrire sa biographie, il choisirait « the sociopath » en titre...

    Source : Maxime Tellier. http://www.franceculture.fr/geopolitique/les-hommes-du-president-trump

  • On remarquera que le DNC (comité national démocrate) a magouillé pour sortir #sanders des primaires (choisissant la candidate la moins populaire, une personne faisant remarquer que c’était le contraire du but d’une primaire), et a poussé un candidat très à droite en début de campagne (pour obliger le candidat plus probable à virer à droite et perdre les voix indécises au tour final au profit d’#Hillary, cf #leaks de Podesta).

    Et maintenant les électeurs blament ceux de Sanders, Stein et Johnson (ils auraient fait perdre la Floride)

  • En avril 2010 : Chris Hedges : Noam Chomsky Has ‘Never Seen Anything Like This’
    http://www.truthdig.com/report/item/noam_chomsky_has_never_seen_anything_like_this_20100419/P700

    “It is very similar to late Weimar Germany,” Chomsky told me when I called him at his office in Cambridge, Mass. “The parallels are striking. There was also tremendous disillusionment with the parliamentary system. The most striking fact about Weimar was not that the Nazis managed to destroy the Social Democrats and the Communists but that the traditional parties, the Conservative and Liberal parties, were hated and disappeared. It left a vacuum which the Nazis very cleverly and intelligently managed to take over.”

    “The United States is extremely lucky that no honest, charismatic figure has arisen,” Chomsky went on. “Every charismatic figure is such an obvious crook that he destroys himself, like McCarthy or Nixon or the evangelist preachers. If somebody comes along who is charismatic and honest this country is in real trouble because of the frustration, disillusionment, the justified anger and the absence of any coherent response. What are people supposed to think if someone says ‘I have got an answer, we have an enemy’? There it was the Jews. Here it will be the illegal immigrants and the blacks. We will be told that white males are a persecuted minority. We will be told we have to defend ourselves and the honor of the nation. Military force will be exalted. People will be beaten up. This could become an overwhelming force. And if it happens it will be more dangerous than Germany. The United States is the world power. Germany was powerful but had more powerful antagonists. I don’t think all this is very far away. If the polls are accurate it is not the Republicans but the right-wing Republicans, the crazed Republicans, who will sweep the next election.”

    “I have never seen anything like this in my lifetime,” Chomsky added. “I am old enough to remember the 1930s. My whole family was unemployed. There were far more desperate conditions than today. But it was hopeful. People had hope. The CIO was organizing. No one wants to say it anymore but the Communist Party was the spearhead for labor and civil rights organizing. Even things like giving my unemployed seamstress aunt a week in the country. It was a life. There is nothing like that now. The mood of the country is frightening. The level of anger, frustration and hatred of institutions is not organized in a constructive way. It is going off into self-destructive fantasies.”

    “I listen to talk radio,” Chomsky said. “I don’t want to hear Rush Limbaugh. I want to hear the people calling in. They are like [suicide pilot] Joe Stack. What is happening to me? I have done all the right things. I am a God-fearing Christian. I work hard for my family. I have a gun. I believe in the values of the country and my life is collapsing.”

    • Juillet 2016, Michael Moore : Cinq raisons pour lesquelles Trump va gagner
      http://www.huffingtonpost.fr/michael-moore/cinq-raisons-pour-lesquelles-trump-va-gagner

      1. Le poids électoral du Midwest, ou le Brexit de la Ceinture de rouille

      Je crois que Trump va porter une attention particulière aux États « bleus » de la région des Grands Lacs, c’est-à-dire le Michigan, l’Ohio, la Pennsylvanie et le Wisconsin. Ces quatre États traditionnellement démocrates ont chacun élu un gouverneur républicain depuis 2010, et seule la Pennsylvanie a opté pour un démocrate depuis ce temps. Lors de l’élection primaire du mois de mars, plus de résidents du Michigan se sont déplacés pour choisir un candidat républicain (1,32 million) qu’un candidat démocrate (1,19 million).

      Dans les plus récents sondages, Trump devance Clinton en Pennsylvanie. Et comment se fait-il qu’il soit à égalité avec Clinton en Ohio, après tant d’extravagances et de déclarations à l’emporte-pièce ? C’est sans doute parce qu’il a affirmé (avec raison) qu’Hillary a contribué à détruire la base industrielle de la région en appuyant l’ALÉNA. Trump ne manquera pas d’exploiter ce filon, puisque Clinton appuie également le PTP et de nombreuses autres mesures qui ont provoqué la ruine de ces quatre États.

      Durant la primaire du Michigan, Trump a posé devant une usine de Ford et menacé d’imposer un tarif douanier de 35 % sur toutes les voitures fabriquées au Mexique dans le cas où Ford y déménagerait ses activités. Ce discours a plu aux électeurs de la classe ouvrière. Et lorsque Trump a menacé de contraindre Apple à fabriquer ses iPhone aux États-Unis plutôt qu’en Chine, leur cœur a basculé et Trump a remporté une victoire qui aurait dû échoir au gouverneur de l’Ohio John Kasich.

      L’arc qui va de Green Bay à Pittsburgh est l’équivalent du centre de l’Angleterre. Ce paysage déprimant d’usines en décrépitude et de villes en sursis est peuplé de travailleurs et de chômeurs qui faisaient autrefois partie de la classe moyenne. Aigris et en colère, ces gens se sont fait duper par la théorie des effets de retombées de l’ère Reagan. Ils ont ensuite été abandonnés par les politiciens démocrates qui, malgré leurs beaux discours, fricotent avec des lobbyistes de Goldman Sachs prêts à leur écrire un beau gros chèque.

      Voilà donc comment le scénario du Brexit est en train de se reproduire. Le charlatan Elmer Gantry se pose en Boris Johnson, faisant tout pour convaincre les masses que l’heure de la revanche a sonné. L’outsider va faire un grand ménage ! Vous n’avez pas besoin de l’aimer ni d’être d’accord avec lui, car il sera le cocktail molotov que vous tirerez au beau milieu de tous ces bâtards qui vous ont escroqué ! Vous devez envoyer un message clair, et Trump sera votre messager !

      Passons maintenant aux calculs mathématiques. En 2012, Mitt Romney a perdu l’élection présidentielle par une marge de 64 voix du Collège électoral. Or, la personne qui remportera le scrutin populaire au Michigan, en Ohio, en Pennsylvanie et au Wisconsin récoltera exactement 64 voix. Outre les États traditionnellement républicains, qui s’étendent de l’Idaho à la Géorgie, tout ce dont Trump aura besoin pour se hisser au sommet ce sont les quatre États du Rust Belt. Oubliez la Floride, le Colorado ou la Virginie. Il n’en a même pas besoin.

      En version originale : http://michaelmoore.com/trumpwillwin

  • Pour archivage...
    #Disney urbaniste : la ville de Celebration en Floride

    L´inauguration de la ville de Célébration par la compagnie Disney a marqué en 1996 la première véritable incursion du groupe dans la planification d´une ville tout entière connue pour accueillir 20.000 habitants permanents. Du point de vue de sa conception, #Celebration se rattache au récent courant de la planification néo-traditionnelle et fonctionne à ce titre comme la Main Street des parcs d´attraction, ville-refuge faisant explicitement référencé à un passé idéalisé. Cet article s´attache essentiellement à montrer les influences qui ont présidé la création et à la vente de cette ville idéale promue comme une alternative aux banlieues dégradées des années cinquante de la Sun Belt, et analyse les réactions qui ont accueilli l´inauguration de la ville dans la presse américaine.


    http://cybergeo.revues.org/1147
    #urban_matter #USA #Etats-Unis #urbanisme #planification_territoriale

  • Russel Banks : « Nous allons au désastre »

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/11/03/russel-banks-nous-allons-au-desastre_5024733_3232.html

    L’écrivain américain Russell Banks, 76 ans, est l’auteur d’une douzaine de romans. L’un d’eux, Continents à la dérive, paru pour la première fois en France en 1987 sous le titre Terminus Floride, vient d’être réédité chez Actes Sud dans une nouvelle traduction de Pierre Furlan. Il met en scène la rencontre dramatique de deux personnages, un Américain et une Haïtienne, sur fond de mondialisation. A la veille des élections américaines, cet auteur considéré comme de gauche commente la situation politique et constate que les problèmes décrits dans ce livre se sont aggravés en trente ans.

    Trump et Sanders, les deux faces d’une même médaille

    « Au départ, je me disais que Donald Trump voulait se faire de la pub, comme quand il met son nom sur ses immeubles… J’ai été stupéfait de le voir gagner les primaires les unes après les autres. Mais pour être honnête, il y a un an et demi, la candidature de Bernie Sanders ne me paraissait pas beaucoup plus crédible. Sanders est un homme respectable dont j’ai suivi la carrière depuis 1985 – j’ai même un peu fait campagne pour lui cette fois-ci –, mais quelqu’un qui se dit socialiste ne semblait pas pouvoir aller bien loin dans un pays comme les Etats-Unis.

    En fait, ces candidats correspondent aux deux faces d’une même médaille. Trump souffle sur les braises du sentiment d’abandon de la population, qui se sent lâchée par le gouvernement, les pouvoirs économiques et l’institution scolaire. Sanders, lui, répond aux mêmes peurs mais en fournissant une réponse de gauche, progressiste. Une part importante de la population américaine souffre des conséquences de la mondialisation économique et de la crise de 2008, du fossé de plus en plus profond qui sépare les plus riches du reste du pays, et a l’impression que le gouvernement est contrôlé par les grands groupes et les lobbys, que les politiques n’arrivent pas à faire face au terrorisme.

    A droite, les électeurs réagissent aussi aux changements sociaux considérables qui ont eu lieu dans les dernières décennies, notamment au fait que le peuple américain est de plus en plus métissé ou que les mœurs ont évolué avec l’extension du mariage gay. Mais ce qui m’étonne, c’est que Trump ait pu à ce point capitaliser là-dessus. Parce qu’il semble littéralement fou. Pas seulement incohérent, mais dingue. Incompétent, ignorant, paresseux. Nous n’avons jamais eu un candidat à la présidence aussi dangereux. »

    Une femme à la présidence

    « Je ne suis pas d’accord avec beaucoup des positions de Hillary Clinton, je la trouve trop prudente, conservatrice, complaisante envers les intérêts des grands groupes, mais elle, au moins, est rationnelle et pragmatique. De plus, la campagne lui aura sans doute été utile. Elle a vécu presque toute sa vie d’adulte à proximité du pouvoir, entourée d’amis riches, dans une bulle sans contact avec la réalité. Là, pendant un an et demi, elle a rencontré beaucoup de gens ordinaires. Ce qui m’ennuie, en revanche, c’est qu’elle est plus agressive qu’Obama en matière de politique extérieure. Peut-être parce qu’elle est une femme et qu’elle doit prouver qu’elle est plus coriace qu’un homme.

    D’une certaine manière, 2016 est l’année des femmes – ou disons qu’elle pourrait l’être si Hillary Clinton parvenait à mobiliser les électrices jeunes qui ont soutenu Bernie Sanders lors des primaires, ce dont elle n’a pas été capable jusqu’ici. Peut-être qu’elle leur rappelait un peu trop leur mère, alors que Bernie Sanders, lui, ne leur rappelle jamais leur père – plutôt le prof de philo qu’elles adoraient au lycée, avec ses charmants costumes froissés, son pull et ses cheveux blancs ébouriffés. Mais, ces dernières semaines, quelque chose a changé : il y a eu la diffusion de la vidéo dévastatrice dans laquelle Trump tient ce qu’il appelle des “propos de vestiaire”, le fait qu’un nombre croissant de femmes – jeunes, pour la plupart – ont raconté les agressions sexuelles dont elles ont été victimes de la part du candidat républicain et, enfin, les trois débats télévisés durant lesquels il a traité sa rivale de “méchante femme”.

    Au bout du compte, Trump pourrait bien avoir fait le boulot de Hillary Clinton à sa place. Une solidarité est née entre les femmes, jeunes et vieilles, blanches et noires. C’est une bonne nouvelle pour Hillary Clinton, et une douce ironie, mais n’oublions pas que tout se périme vite, ces temps-ci. Le 28 octobre, le directeur du FBI a annoncé qu’il relançait l’enquête sur les e-mails privés de la candidate démocrate. Or tout est parti des messages sexuels envoyés à une adolescente de Caroline du Nord par l’ex-mari d’une des plus proches conseillères de Hillary Clinton. Après cela, les jeunes électrices pourraient aussi bien décider de rester chez elles le 8 novembre.

    Si Hillary Clinton gagne, l’image d’une femme commandante en chef sera normalisée, comme l’a été celle d’un président noir avec Obama. Cette élection ne changera pas les mentalités ni les a priori des misogynes grand teint, pas plus que l’élection d’Obama n’a effacé les préjugés des racistes endurcis. Mais la vision du monde et les espoirs des plus jeunes s’en trouveront sûrement transformés. Ceux qui auront grandi avec l’image d’un Noir président puis d’une femme présidente ne comprendront pas pourquoi on a fait une telle histoire de ces questions. Ce sera le cas de ma petite-fille blanche et de mon petit-fils noir, qui sont l’avenir des Etats-Unis. Mais si Clinton perd cette élection, mes petits-enfants ne verront peut-être jamais une femme au poste de président, à moins qu’elle ne soit issue de l’extrême droite du Parti républicain. »

    Un roman prémonitoire

    « Continents à la dérive, écrit au tout début des années Reagan, décrit la situation actuelle, pas seulement dans un petit coin des Etats-Unis mais dans le monde entier. Aujourd’hui, non seulement la situation ne s’est pas améliorée, mais les choses ont encore empiré dans certains domaines : crise des réfugiés, mondialisation économique, dette, pauvreté, inégalités, facilité d’accès aux armes à feu, discrimination raciale… C’est très déprimant.

    Reagan avait joué sur la nostalgie d’un temps où les Américains étaient supposés être tous blancs, protestants, parlant anglais et vivant dans des maisons aux palissades blanches… A l’époque, déjà, ce tableau était en décalage avec la réalité, il l’est encore davantage de nos jours. La classe moyenne s’est appauvrie, les Américains ne croient plus que leurs enfants vivront mieux qu’eux, ni même aussi bien, mais la nostalgie est encore là. A sa manière tordue, Trump essaie de renouer avec un rêve américain prétendument menacé par des gens venus de l’extérieur, des musulmans, des Mexicains, des Chinois.

    Le roman permet de situer un destin individuel, avec tous ses détails, dans une réalité plus large. Je regarde mes personnages à la façon d’un anthropologue. Dans Continents à la dérive, on voit Bob Dubois, l’un des personnages principaux, quitter sa vie ordinaire, tomber amoureux, tenter de renouer avec son frère, mais on sent aussi qu’il se bat avec des forces supérieures, hors de son contrôle et dont il n’a pas conscience : la situation économique notamment, ou le fait qu’il vit dans un monde où les populations évoluent, deviennent différentes, plus sombres de peau… C’est la grande différence avec la pop fiction superficielle et les soap operas qui présentent des drames quotidiens hors contexte. Ils peuvent être attirants, émouvants, mais ils sont toujours un peu limités. »

    Vers le désastre

    « L’époque est intéressante, et l’endroit d’où je l’observe aussi. Comme écrivain, je suis chanceux. Mais comme citoyen américain, je suis pessimiste. La manière dont le pays abuse de l’énorme pouvoir acquis au sortir de la seconde guerre mondiale est devenue très destructrice. Je pense à la prolifération des bases militaires américaines ou au contrôle de l’économie internationale par les Etats-Unis à leur bénéfice exclusif. Je suis aussi catastrophé par notre manque de respect pour l’environnement. Nous allons au désastre.

    En tant qu’écrivain, le seul changement que je puisse espérer, c’est toucher le cœur d’un seul lecteur à la fois. Faire passer quelque chose de ma vie intérieure secrète à celle de quelqu’un d’autre. Je n’ai pas d’intention idéologique. Je me suis d’ailleurs toujours efforcé de séparer mon travail d’écriture de mes responsabilités de citoyen. Parfois, ça se recoupe un peu, mais je me bats pour que ces interférences soient le plus limitées possible. Et c’est difficile. Car dès qu’on est en colère, tracassé ou effrayé par une situation de la vie réelle, on est tenté d’utiliser l’écriture comme porte-voix, ce qui finit toujours par donner de mauvais livres. Les romans ne sont pas des messages. »

  • #Etats-Unis : c’est le swing final
    https://www.mediapart.fr/journal/international/031116/etats-unis-c-est-le-swing-final

    Comme tous les quatre ans, la présidentielle américaine va se jouer dans une poignée d’États bascules : Floride, Ohio, Caroline du Nord… Trump et Clinton ont adopté des stratégies radicalement différentes pour les conquérir.

    #International #Donald_Trump #élection_américaine #élection_présidentielle_2016 #Hillary_Clinton #swing_states

  • La guerre politique éclate à Washington - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/la-guerre-politique-eclate-a-washington.html

    La guerre politique éclate à Washington

    1 Novembre 2016, 10:52am |

    Publié par S. Sellami

    Une semaine seulement avant le jour des élections, la crise qui frappe la classe dirigeante et l’État américains, qui est marquée par des conflits internes et insurmontables, a éclaté en une guerre politique ouverte.

    La lettre envoyée par le directeur du FBI, James Comey, au Congrès vendredi dernier pour annoncer de nouvelles « mesures d’enquête » contre Hillary Clinton a mené les tensions sous-jacentes au point d’ébullition. Elle a mis à nu les conflits qui font rage au sein du FBI et de tout l’appareil de sécurité national.

    La lettre sommaire de Comey reconnaît que le FBI n’a pas réellement examiné de nouveaux courriels qui « semblaient pertinents » pour son enquête précédente entourant l’utilisation par Clinton d’un serveur de courriels privé pour ses affaires personnelles alors qu’elle occupait le poste de secrétaire d’État. L’agence, écrit-il, « ne peut évaluer à ce point-ci si ce matériel est important ». Cet aveu étonnant rend encore plus extraordinaire la décision de Comey de révéler publiquement la découverte de nouveaux courriels, onze jours seulement avant les élections.

    Dans une série de développements qui ont déboulé ce weekend, des responsables du Département de justice américain ont révélé s’être opposés à la décision de Comey d’envoyer la lettre, affirmant qu’elle violait un principe de longue date selon lequel aucune action du Département de justice ou du FBI qui puisse affecter un candidat ne devrait être entreprise moins de 60 jours avant une élection.

    L’équipe de campagne de Clinton et les démocrates du congrès ont fustigé la décision de Comey de rendre publique sa lettre à ce moment. Lors d’un rallye de campagne à Daytona Beach en Floride, Clinton a dit que le geste de Comey était « non seulement étrange, mais sans précédent ». Elle a aussi écrit sur « Twitter » que le « directeur du FBI Comey plie sous la pression partisane », suggérant que la lettre visait à rassurer les leaders républicains au Congrès opposés à la déclaration de Comey en juillet dernier qu’il n’y avait aucun fondement pour porter des accusations criminelles contre Clinton en lien avec l’utilisation de son serveur personnel.

    Le chef de la minorité démocrate au Sénat, Harry Reid, a envoyé une lettre à Comey dans laquelle il l’accuse d’avoir violé la loi interdisant aux employés de l’État d’utiliser leurs positions pour influencer le résultat d’une élection. « Je vous écris pour vous informer que mon cabinet a déterminé que ces actions violent possiblement la loi Hatch », a-t-il écrit. « Par vous actions partisanes, vous avez possiblement violé la loi ».

    Il a ajouté que Comey avait « appliqué de manière troublante deux poids deux mesures dans le traitement de cette information sensible, ce qui semble être une tentative claire de favoriser un parti politique par rapport à un autre », parce qu’il a renouvelé la controverse entourant Clinton tout en demeurant silencieux sur ce que Reid qualifie d’ « information explosive » liant supposément le candidat républicain Donald Trump aux responsables du gouvernement russe.

    Les propos de Reid s’inscrivent dans la propagande anti-Russie qui a été au cœur de la campagne de Clinton suite à la publication par WikiLeaks de dizaines de milliers de courriels et autres documents envoyés ou reçus par le responsable de la campagne, John Podesta, y compris des renseignements incriminants montrant comment Bill Clinton s’est servi de la Fondation Clinton pour être engagé et grassement payé à titre de conférencier auprès de grandes entreprises. Les porte-paroles de la campagne ont refusé de discuter du contenu des courriels, affirmant qu’ils ont été piratés par des agents du gouvernement russe et ensuite transmis à WikiLeaks dans le but de nuire à Clinton et aider Trump.

    NBC News a rapporté dimanche que le FBI a maintenant obtenu un mandat de perquisition pour passer au peigne fin les 650.000 courriels trouvés dans l’ordinateur portable de l’ancien membre du Congrès Anthony Weiner, l’ex-mari de la plus proche assistante de Clinton, Huma Abedin. Weiner fait l’objet d’une enquête du FBI pour avoir supposément envoyé des messages SMS au contenu sexuellement explicite à une jeune fille mineure.

    Le Wall Street Journal a donné plus de précisions, dans un article publié dimanche après-midi sur son site web, sur la crise interne explosive qui sévit au sein du FBI et qui a provoqué l’envoi de la lettre au Congrès par Comey. Selon cette explication, une lutte agressive prend place dans le FBI entre le FBI et le département de la Justice, non seulement sur l’enquête des courriels de Clinton, mais aussi sur d’autres enquêtes distinctes impliquant quatre bureaux régionaux du FBI (New York, Washington DC, Los Angeles et Little Rock en Arkansas) dans les activités de la Fondation Clinton.

    Il y a plus de huit mois de ça, des agents du FBI ont présenté à des procureurs du département de la Justice des plans pour une enquête plus agressive sur la fondation, mais leur proposition a été rejetée sous prétexte que les preuves étaient insuffisantes. Les bureaux du FBI ont tout de même continué leurs enquêtes, qui ont été intensifiées après l’arrêt de l’enquête sur les courriels de Clinton en juillet.

    L’article du Journal laisse entendre qu’une faction considérable au sein du FBI était convaincue que de hauts représentants du FBI tentaient de camoufler des activités criminelles d’Hillary et Bill Clinton, ou bien que des dissidents du FBI, dans des visées politiques, ont utilisé les ressources de l’agence pour miner la campagne présidentielle d’Hillary Clinton, ou même les deux.

    Lorsque de hauts représentants du FBI et du département de la Justice se sont opposés à ces enquêtes, une rébellion a éclaté, exprimée par des fuites au Wall Street Journal ciblant particulièrement le directeur adjoint du FBI Andrew McCabe, dont la femme a été candidate démocrate perdante au Sénat de l’État de Virginie l’an dernier. D’après certains reportages, Comey a envoyé sa lettre au Congrès la semaine dernière, car il était convaincu que l’information allait être rendue publique de toute façon par d’autres fuites venant de subordonnés au FBI.

    La guerre ouverte dans laquelle est entraînée Washington à la veille de l’élection présidentielle révèle à quel point le système politique au complet et l’appareil d’État lui-même sont rongés par des tensions et des conflits si profonds et intenses qu’ils ne peuvent être contenus dans le cadre traditionnel des élections bourgeoises. La convergence des crises économique, géopolitique, politique et sociale alimente ces tensions.

    Plus de huit ans après le krach de Wall Street de 2008, l’économie américaine et mondiale stagne, et l’on craint de plus en plus que les politiques des banques centrales visant à soutenir les banques et à faire grimper le cours des actions conduisent à une autre catastrophe financière. La crise économique alimente la colère et l’aliénation sociales envers tout le système politique, comme cela est reflété de différentes façons dans l’appui de masse pour la campagne anti-Wall Street du soi-disant « socialiste » Bernie Sanders, ou dans la campagne pseudo-populiste « les États-Unis d’abord » de Donald Trump.

    Vingt-cinq années de guerre sans interruption et quinze années de « guerre contre le terrorisme » n’ont pas permis aux États-Unis d’assurer leur hégémonie au Moyen-Orient et n’ont fait qu’augmenter les craintes au sein de l’élite dirigeante que l’impérialisme américain perd du terrain devant ses rivaux comme la Russie et la Chine. La confusion de la politique américaine en Syrie, en particulier, provoque d’intenses conflits et de sévères critiques envers cette politique, et plusieurs exigent une escalade majeure de violence militaire, non seulement en Syrie, mais à travers le Moyen-Orient. À ces demandes s’ajoutent les appels pour une confrontation plus agressive avec la Russie et la Chine.

    Le grave danger est que ces conflits sont menés à l’insu de la classe ouvrière par différentes factions de la même classe dirigeante réactionnaire. Sans l’intervention de la classe ouvrière en tant que force politique et révolutionnaire indépendante, luttant pour ses propres intérêts en opposition à tous les partis et factions de la classe capitaliste, la crise va entraîner inévitablement des politiques de plus en plus à droite au pays et des guerres toujours plus vastes à l’étranger, jusqu’à une nouvelle guerre mondiale.

    Le système bipartite capitaliste n’offre que deux options réactionnaires : le milliardaire fascisant Trump, qui exige une vaste augmentation des dépenses militaires et des formes de pouvoir autoritaire, et la multimillionnaire Clinton, la candidate favorite de Wall Street et de l’appareil militaire et de renseignement, qui poursuivrait et intensifierait les politiques de droite de l’administration Obama.

    Toutes les factions de l’élite dirigeante sont d’accord qu’il faut cacher à la classe ouvrière les conséquences de la crise capitaliste mondiale. Ce qui explique le caractère dégénéré de la campagne électorale bourgeoise, dans laquelle toute discussion sérieuse de la crise sociale et du danger de guerre est étouffée par le sensationnalisme des médias et un torrent de scandales sexuels et de propagande anti-russe.

    Le Parti de l’égalité socialiste se présente dans les élections américaines pour préparer la classe ouvrière aux convulsions politiques qui sont déjà en cours, avant même le décompte des votes le jour de l’élection. Nos candidats, Jerry White à la présidence et Niles Niemuth à la vice-présidence, expliquent sans relâche que les campagnes capitalistes visent à dissimuler la crise et désarmer les travailleurs. L’objectif premier de la campagne électorale du PES n’est pas la récolte de votes, mais la construction d’une direction politique dans la classe ouvrière pour les grandes luttes à venir.

    Nous exhortons tous les lecteurs du World Socialist Web Site à appuyer activement la campagne du PES. Il n’y a pas de temps à perdre. Il faut prendre position contre l’inégalité sociale, la répression politique et la guerre.

    Le PES et les Étudiants et jeunes internationalistes pour l’égalité sociale organisent une conférence ce samedi 5 novembre à l’Université Wayne State de Detroit, intitulée « Le socialisme contre le capitalisme et la guerre » (Socialism vs. Capitalism and War). Le but de cette conférence est d’établir les fondements politiques d’un mouvement contre la guerre impérialiste, à l’échelle nationale et internationale, basé sur la classe ouvrière et la lutte pour le socialisme. Venez participer à la conférence en vous inscrivant aujourd’hui.

    (Article paru en anglais le 31 octobre 2016)
    Par Patrick Martin et Barry Grey
    1 novembre 2016 http://www.wsws.org/fr

  • Cette Amérique qui ne vote pas
    http://www.lecourrier.ch/143571/cette_amerique_qui_ne_vote_pas

    Une réalité qui ne va pas sans quelques effets pervers. Surreprésentés dans la population carcérale, Afro-Américains et Latinos sont les premières victimes de cette politique. Près d’un Noir sur treize aurait aujourd’hui perdu son droit de vote, estime ainsi le Sentencing Project. Autant de bulletins qui manqueront dans la balance le 8 novembre, parfois là où ils seraient cruciaux : la Floride et la Virginie, où la loi est particulièrement dure envers les ex-détenus, figurent parmi les États clés qui seront très disputés cette année.

    Une autre minorité fait face à divers obstacles pour exercer son droit de vote : les Amérindiens, qui selon les derniers recensements fédéraux demeurent près de 5,4 millions aux États-Unis. En Utah, par exemple, certaines tribus navajos vivent à près de 350 kilomètres du bureau de vote le plus poche. Une distance qui décourage nombre d’entre eux de prendre part aux élections. Une étude de l’université du Nouveau Mexique a révélé qu’en 2008, un Indien s’avérait en moyenne 30% moins susceptible de voter qu’un Blanc.

  • Ouragan Matthew : le bilan aurait atteint 842 morts en Haïti, un mort en Floride | JDQ
    AFP l Vendredi, 7 octobre 2016 09:56 MISE à JOUR Vendredi, 7 octobre 2016 16:48
    http://www.journaldemontreal.com/2016/10/07/ouragan-matthew-le-bilan-pourrait-atteindre-400-morts-en-haiti

    Mesure rarissime, le géant du divertissement Disney a ordonné jeudi la fermeture de tous ses parcs d’attractions en Floride à partir de la fin d’après-midi jusqu’à vendredi.

  • Les habitants partiront d’eux-mêmes…
    https://www.monde-diplomatique.fr/mav/149/A/56392 #st

    Sécheresse en Californie, inondations en Louisiane, tempêtes en Floride, les caprices de la météo produisent déjà des effets tangibles, qui nécessitent de coûteuses indemnisations. Dès 2009, le président-directeur général du trust Lloyd’s of London, l’un des leaders mondiaux de l’assurance, qualifiait le changement climatique de « problème numéro un » du secteur.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/38779 via Le Monde diplomatique

  • Cyclone Matthew : plusieurs morts et disparus, état d’urgence en Floride
    http://www.brujitafr.fr/2016/10/cyclone-matthew-plusieurs-morts-et-disparus-etat-d-urgence-en-floride.html

    Les conséquences pourraient s’avérer assez importantes, avec plus de 500 millimètres de pluie par endroit, des vagues géantes et donc des risques d’inondations, et surtout des vents dévastateu... Le cyclone Matthew a touché le sol en Haïti ce matin, à...

  • #USA_ESPACE – Est-ce que la NASA nous tromperait ? – Quand des astronautes morts ressuscitent vidéo fr
    http://vilistia.org/archives/12214

    Si vous avez plus de 40 ans, vous vous souvenez probablement du 28 janvier 1986. C’était le jour d’une grande catastrophe de la NASA devant la côte de Cap Canaveral, en Floride. A 11 heures 38 minutes et 73 secondes … Lire la suite →

  • Une menace russe plane sur la présidentielle américaine | Sébastien BLANC | Maison-Blanche 2016
    http://www.lapresse.ca/international/dossiers/maison-blanche-2016/201609/06/01-5017535-une-menace-russe-plane-sur-la-presidentielle-americaine.php

    Douglas Jones, un expert en informatique électorale de l’Université de l’Iowa, souligne que seulement 70 % de l’électorat américain vote avec des bulletins en papier comptés par machine, qui peuvent être recomptés si besoin.

    Selon lui, il serait improbable que des « hackers » russes parviennent à faire remporter la présidentielle à un candidat au détriment d’un autre.

    Mais, explique-t-il à l’AFP, « susciter le chaos est bien plus facile qu’altérer systématiquement des résultats ».

    Il identifie trois modes d’action potentiels : « créer l’impression que des résultats ont pu être falsifiés - par exemple en envoyant à WikiLeaks des courriels fictifs habilement réalisés », ou bien « attaquer les bases de données électorales centralisées ».

    Enfin, dit-il, « si un intrus parvenait à rayer des listes électorales y compris une petite fraction des votants dans un État, cela sèmerait la pagaille dans les bureaux de vote concernés ».

    La Commission d’aide électorale (Election Assistance Commission), une agence gouvernementale chargée d’aider les États à organiser les scrutins, se réunira elle jeudi avec la sécurisation du scrutin du 8 novembre à son ordre du jour.

  • Explosion d’une fusée de SpaceX sur son pas de tir en Floride
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2016/09/01/explosions-sur-la-rampe-de-lancement-d-une-fusee-de-spacex_4991175_3222.html

    Une fusée #Falcon_9 de #SpaceX a explosé sur son pas de tir jeudi 1er septembre au centre spatial Kennedy au cap Canaveral en Floride lors d’un test de ses moteurs. Le lanceur et son satellite ont été détruits, a indiqué un porte-parole de la société privée américaine, ajoutant qu’il n’y avait aucun blessé. Falcon devait lancer le satellite israélien de communication Amos-6 tôt vendredi.

    • SpaceX : énorme explosion sur le pas de tir du lanceur Falcon 9 - Sciencesetavenir.fr
      http://www.sciencesetavenir.fr/espace/exploration/20160901.OBS7288/une-enorme-explosion-sur-le-pas-de-tir-du-lanceur-falcon9-de-spacex

      Le lanceur dont le décollage était initialement prévu samedi 3 septembre 2016, devait mettre en orbite le satellite de télécommunications Amos 6, de l’opérateur israélien Spacecom Ltd. En octobre 2015, Marc Zuckerberg, le directeur de Facebook, avait annoncé avoir loué une partie de la bande passante de ce satellite dans le cadre de son projet « Internet.org » qui vise à étendre la couverture d’Internet dans les pays en développement. SpaceX a confirmé que que le satellite était à bord du lanceur lors de l’explosion. « SpaceX confirme que dans le cadre des opérations de préparation en vue d’un test de tir statique, il y a eu une anomalie sur le pas de tir qui a entraîné la perte du véhicule et de sa charge utile. Dans le cadre des procédures standard, le pas de tir était désert et personne n’a été blessé » affirme l’entreprise dans un court communiqué.

    • Implication of sabotage adds intrigue to SpaceX investigation
      https://www.washingtonpost.com/business/economy/implication-of-sabotage-adds-intrigue-to-spacex-investigation/2016/09/30/5bb60514-874c-11e6-a3ef-f35afb41797f_story.html

      As part of the investigation, SpaceX officials had come across something suspicious they wanted to check out, according to three industry officials with knowledge of the episode. SpaceX had still images from video that appeared to show an odd shadow, then a white spot on the roof of a nearby building belonging to ULA, a joint venture between Lockheed Martin and Boeing.

      [...] Elon Musk, SpaceX’s founder and chief executive, has called the failure “the most difficult and complex” the company has ever had. About a week after the explosion, he pleaded with the public to turn in video or audio of the blast and said the company has not ruled out sabotage as a factor.

  • L’HISTOIRE DE 3 HOMMES…
    (vu ailleurs et provenant d’ailleurs (pas difficile de trouver d’où…)

    Le premier homme épousa une femme de la Floride.
    Il lui dit qu’elle devait faire la vaisselle et nettoyer la maison.
    Cela prit une couple de jours, mais la troisième journée lorsqu’il revint à la maison, il vit que tout était nettoyé et que la vaisselle était propre et rangée.

    Le deuxième homme épousa une femme de Toronto.
    Il ordonna à sa femme de nettoyer, faire la vaisselle et la cuisine.
    Le premier jour, il ne vit aucun résultat mais, le deuxième jour, il vit que c’était mieux.
    Au troisième jour, il vit que la maison avait été nettoyée, la vaisselle faite et qu’un immense repas était sur la table.
     
    Le troisième homme épousa une Québécoise.
    Il lui ordonna de garder la maison propre, de laver la vaisselle, de tondre le gazon, de laver le linge et de préparer un repas chaud à tous les jours.
    Il dit que, le premier jour, il n’a rien vu. Le deuxième jour, il n’a toujours rien vu mais, au troisième jour, l’enflure avait diminué et il pouvait voir un peu de son œil gauche.
    Son bras était assez guéri pour qu’il puisse se faire un sandwich et mettre la vaisselle dans le lave-vaisselle.
    Il peut se déplacer avec des béquilles, mais il éprouve encore quelques difficultés quand il pisse...

  • L’identité sexuelle à l’épreuve du djihad - aux confins de la psychiatrie et de l’idéologie.
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2016/07/26/l-identite-sexuelle-a-l-epreuve-du-djihad_4974596_1653578.html

    Sur le territoire qu’elle contrôle entre la Syrie et l’Irak, l’organisation Etat islamique (EI) a pour coutume de précipiter les homosexuels du haut des immeubles. Si le Coran ne condamne pas explicitement l’#homosexualité, la mouvance #djihadiste, se fondant sur certains hadiths (des paroles rapportées du Prophète), tient la sodomie pour une « abomination » et accuse les démocraties occidentales, entre mille maux, d’avoir « légalisé » l’homosexualité.

    L’EI vient pourtant coup sur coup de revendiquer deux attaques perpétrées par des « soldats » du « califat », qui se sont avérés avoir une sexualité peu en phase avec le rigorisme en vigueur à Rakka. Dans la nuit du 11 au 12 juin, Omar Mateen tue 49 personnes dans une boîte de nuit gay d’Orlando, en Floride, et prête allégeance à l’Etat islamique.

    Dès le lendemain, l’organisation s’empresse de revendiquer cet attentat contre les « sodomites ». Peut-être un peu vite. Quelques jours plus tard, le témoignage d’un amant laisse entendre que le tueur était « 100 % gay ». Son homosexualité, « honteuse » au sens psychanalytique – c’est-à-dire vécue mais non assumée – semble l’avoir conduit à développer une haine contre ses propres penchants : « Il y avait définitivement des moments où il exprimait son intolérance envers les homosexuels », a témoigné son ex-femme dans les médias américains. (...) ce qui relève de la réparation (...) relève souvent d’une construction défaillante de l’identité (...)

    #paywall #virilisme

  • Bring it on
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2016/07/23/Bring-it-on

    Or donc, juste dans la foulée du dénouement de la nouvelle tuerie se déroulant au coeur de Munich vendredi soir, la campagne électorale démocrate Clinton a annoncé, comme prévu, en avant-première de la Convention Démocratique qui s’ouvre à Philadelphie la semaine prochaine, le co-listier d’Hillary Clinton en la personne de Tim Kaine.

     

    Celui-ci est le Sénateur de l’Etat de Virginie, un politicien aguerri, calme et apprécié dans son Etat, très favorable aux mesures de contrôle des armes : il était en poste lors de la tuerie de Virginia Tech, qui avant le récent massacre d’Orlando en Floride, détenait encore le triste record des attaques les plus meurtrières des Etats-Unis (on a de ces décomptes morbides à souhait, c’est hélas aussi comme ça qu’on étiquette les événements historiques dans un souci de (...)

    #West_Side_Stories #elections #petits_bonheurs #presidentielles