Une marée violette déferle sur la Suisse | Gustavo Kuhn
▻https://lecourrier.ch/2019/06/14/une-maree-violette-deferle-sur-la-suisse
Des centaines de milliers de manifestantes ont exigé l’égalité dans les faits. La mobilisation a été très suivie et soutenue. Source : Le Courrier
]]> Quelque 60’000 internés administratifs en Suisse jusqu’en 1981 Stéphanie Jaquet et l’ats - 19 Mai 2019 - RTS
▻https://www.rts.ch/info/suisse/10443579-quelque-60-000-internes-administratifs-en-suisse-jusqu-en-1981.html
C’est l’estimation d’une commission indépendante d’experts, qui publie lundi les cinq premiers livres issus de quatre ans de recherche. Le Matin Dimanche et la NZZ am Sonntag s’en font l’écho.
▻https://www.youtube.com/watch?v=0I8KJDE2b-E
Des innocents privés de liberté au seul motif que ces personnes étaient pauvres, alcooliques, mères illégitimes, rebelles, mendiantes, homosexuelles, réfugiées ou jugées trop fainéantes. Ce chiffre de 60’000 victimes pour le XXe siècle est une estimation prudente.
Travail forcé, stérilisation, prison, violences sexuelles
Certaines ont été enfermées dans des établissements pénitentiaires, d’autres contraintes au travail forcé, au mariage et parfois à la stérilisation. Presque toutes les femmes internées ont subi des violences sexuelles.
Selon le rapport, 648 institutions ont participé à ces internements : il a fallu établir une topographie des établissements ▻https://www.uek-administrative-versorgungen.ch/interactivereport/fr répartis dans le pays. Le phénomène était de grande « ampleur », note Markus Notter, le président de la Commission indépendante d’experts « internements administratifs » (CIE) : « La manière dont l’Etat a traité ces personnes va au-delà de ce qu’on pensait jusqu’à présent », explique-t-il au Matin Dimanche. « On doit se demander comment cela a été possible et pourquoi il n’y a pas eu davantage de résistance », ajoute-t-il.
Les cinq premiers volumes scientifiques seront publiés dès lundi ; trois autres paraîtront en juillet et la CIE livrera ses recommandations en septembre. Une exposition itinérante nommée « Exclus & Enfermés », accompagnée d’un site internet comportant nombre d’archives, permet de se plonger de manière approfondie dans les contenus de la Commission indépendante.
Le passé sombre de la Suisse
L’internement administratif ▻https://www.notrehistoire.ch/medias/65360 ne constitue qu’une partie du passé sombre de la Suisse. Des enfants ont aussi été placés dans des foyers ou ont dû travailler dans des fermes jusqu’en 1981.
#darwinisme_social #domination #internement_administratf #différence #hospices_de_pauvres #maisons_de_travail
]]>#Freiburg-im-Breisgau (Allemagne) : attaque d’un McDonald contre le #greenwashing
▻https://fr.squat.net/2019/05/17/freiburg-im-breisgau-allemagne-attaque-dun-mcdonald-contre-le-greenwashing
Nous publions la traduction d’un communiqué revendiquant l’attaque d’un McDonald en #Allemagne. L’entreprise a lancé récemment une campagne du publicité qui surfe sur la lutte de #Hambach (lutte contre une énorme exploitation minière de lignite), et la réaction ne s’est pas fait attendre. Dans la nuit du 6 mai 2019 le McDonald de Fribourg-en-Brisgau a […]
]]>#Suisse : La population a progressé moins fortement en #2018
À fin 2018, la population de la Suisse a atteint 8 542 300 habitants, soit 58 200 personnes (+0,7%) de plus qu’en 2017. La #croissance_démographique reste sous la barre de 1%, soit une progression comparable à celles du début des années 2000. Le #solde_migratoire et l’accroissement naturel sont en baisse. Tels sont les résultats provisoires de la statistique de la population et des ménages de l’Office fédéral de la statistique (OFS).
La population est passée de 8 484 100 personnes en 2017 à 8 542 300 en 2018 (+0,7%). Tous les cantons voient leur population augmenter, à l’exception de Neuchâtel et du Tessin. Ce dernier affiche un excédent de décès, alors que la diminution de population dans le canton de Neuchâtel découle d’un excédent de départs vers d’autres cantons. Schwyz enregistre l’accroissement de population le plus important, soit 1,2% de plus sur une année.
Le solde migratoire reste le principal facteur de croissance
En 2018, la Suisse a enregistré 171 700 immigrations, soit une légère augmentation de 0,4% par rapport à 2017, dont 24 000 arrivées de Suisses et 147 600 de ressortissants étrangers. Le nombre des émigrations progresse de 0,9% et s’élève à 126 200. Cette valeur se décompose en 31 800 départs de Suisses et 94 400 de ressortissants étrangers. Le solde migratoire continue à baisser (–1,0%) et s’élève à 45 500 personnes. Schwyz et Zürich sont les cantons qui présentent les soldes migratoires – international et interne – les plus importants par rapport à leur population.
Le deuxième facteur de croissance est l’accroissement naturel de la population, c’est-à-dire la différence entre les naissances et les décès. Il s’établit provisoirement à 18 600, soit 8,9% de moins qu’en 2017. Fribourg est le canton qui présente le plus fort accroissement naturel. Le Tessin affiche l’excédent de décès le plus important.
Croissance moins rapide de la population étrangère
La Suisse compte 8 542 300 habitants, dont 6 395 300 ressortissants suisses (74,9%) et 2 147 000 ressortissants étrangers (25,1%). La population suisse s’accroît de 37 600 personnes, soit 0,6% de plus que l’année précédente. La population résidante permanente étrangère progresse de 20 600 personnes, soit 1,0% de plus qu’en 2017. Le taux d’accroissement est stable chez les Suisses depuis 2014. Chez les étrangers, il est en diminution depuis 2016.
Le canton de Genève enregistre la plus forte proportion de population étrangère, soit 40%. Le nombre de ressortissants étrangers a progressé de 0,6%, passant de 198 600 en 2017 à 199 800 en 2018. Appenzell Rhodes-Intérieures affiche la part d’étrangers la plus faible, soit 11%. Leur nombre a diminué de 0,7% pour atteindre 16 100 personnes.
Une population vieillissante
La population âgée est de plus en plus nombreuse. Elle est essentiellement constituée de femmes. Le nombre de personnes de 65 ans ou plus est passé de 1 550 400 en 2017 à 1 577 600 en 2018, soit 1,8% de plus.
Les personnes de plus de 64 ans représentent 18% de la population alors que les jeunes âgés de 0 à 19 ans constituent 20%. Parmi ces seniors, on compte 80 hommes pour 100 femmes contre 102 hommes pour 100 femmes chez les 20-64 ans. Dans la population féminine, on constate que la part des 65 ans ou plus est déjà supérieure à celle des jeunes femmes (20,3% contre 19,3%). Chez les hommes, par contre, la proportion de seniors est toujours inférieure à celle des jeunes hommes (16,6% contre 20,7%). Le Tessin est le canton qui compte le pourcentage le plus élevé de personnes de plus de 64 ans (22,6%), Fribourg celui qui en compte le moins (15,7%).
Le nombre de personnes âgées de 80 ans ou plus augmente de 2,2%, pour atteindre 443 900. Parmi les plus de 79 ans, on compte 61 hommes pour 100 femmes. Près de 1600 personnes ont 100 ans ou plus. Leur nombre progresse de 4,4% par rapport à 2017. Chez les centenaires, le rapport de masculinité s’élève à 20 hommes pour 100 femmes.
▻https://www.bfs.admin.ch/bfs/en/home/news/press-releases.assetdetail.7926999.html
#solde_naturel #démographie #statistiques #chiffres #vieillissement_de_la_population
Les murs du silence – Abus sexuels et maltraitances d’enfants placés à l’Institut Marini – Criminocorpus
▻https://criminocorpus.hypotheses.org/40181
Des enfants fragiles, des prêtres respectés et soutenus par leur hiérarchie, une maison fermée où règne une discipline de fer, un silence pesant sur la sexualité. Telles sont les composantes du drame des abus sexuels survenus dans de nombreux établissements de placement d’enfants au cours du XXe siècle. Les recherches historiques ont mis en évidence, de la part des responsables, les mêmes stratégies de dissimulation et d’impunité des coupables.
Pour l’Institut Marini de Montet (Fribourg/Suisse), théâtre d’abus graves et répétés, le silence n’a été levé que récemment, grâce à la recherche historique indépendante mandatée par Mgr Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg. Cet ouvrage, édition révisée et complétée de l’enquête initiale, revient sur la poursuite du processus de réparation et propose une conclusion situant le cas Marini dans le développement international des études sur les abus sexuels et maltraitances.
La recherche historique participe pleinement du processus de reconnaissance et de réparation actuellement en cours en Suisse. En rédigeant cet ouvrage, les auteurs ont également eu une pensée pour tous les ex-pensionnaires de Marini qui n’ont pas souhaité confier leur témoignage, ainsi qu’à tous les ex-enfants placés, qui ont vécu des expériences similaires à celles rapportées dans ces pages. Que ce livre puisse répondre à certaines de leurs questions et, peut-être, les aider à vivre.
Sommaire :
Remerciements
Préambule
Introduction
I. Comment devient-on un enfant placé à Marini ?
A.- Le placement dans la mémoire des témoins
B.- Les pensionnaires de Marini révélés par les archives
C.- Marini au miroir des placements d’enfants à Fribourg et en Suisse
II. La vie quotidienne à l’Institut Marini
A.- Les souvenirs marquants de séjour à Marini
B.- Le fonctionnement de l’Institut Marini à travers les archives
C.- Le quotidien de Marini au regard d’autres pratiques
III. Les abus sexuels entre récits des témoins et lacunes des sources
A.- Les abus sexuels : une mémoire douloureuse
B.- Dénonciations par vagues et perception des abus par les responsables
C.- Comprendre et contextualiser la possibilité des abus sexuels
IV. Silence des victimes, silence des responsables
et traitement des affaires d’ abus sexuels
A.- Le poids du silence et du déni dans la mémoire des témoins
B.- Des stratégies de dissimulation de la part des responsables
C.- Des structures institutionnelles qui facilitent les abus et « produisent » des abuseurs ?
V. Survivre et se reconstruire, le parcours de vie des abusés
A.- Se souvenir, exprimer, raconter… une décision difficile
B.- Des troubles psychiques, un développement affectif et sexuel perturbé
C.- Résilience et reconstruction, pour continuer à vivre
VI. Synthèse du rapport, souhaits des victimes et epilogue
A.- Ce que peuvent dire les historiens·nes
B.- Ce qu’attendaient les témoins de leur participation à la recherche
C.- Épilogue
Conclusion : Marini et le débat international sur l’enfance abusée
Sources et bibliographie
Bibliographie
Liste des annexes
Biographies
Pierre Avvanzino, professeur honoraire HES, a commencé sa carrière comme éducateur spécialisé auprès d’adolescents délinquants. Il a ensuite enseigné durant 30 ans à l’Ecole d’études sociales et pédagogiques de Lausanne.
Rebecca Crettaz a obtenu en 2012 un Master of Arts en Sciences historiques (Université de Fribourg).
Anne-Françoise Praz est professeure en histoire contemporaine à l’Unversité de Fribourg. Ses recherches touchent à la démographie historique, l’histoire du genre, de la famille, de l’enfance et de la jeunesse, ainsi que les politiques de population et de sexualité.
Édition Première édition
Éditions Alphil
Pourquoi parler d’Abus sexuels alors que le livre prétend à un point de vue scientifique ? Un abus ca implique qu’on a le droit de dominer mais pas trop fort, pas dans l’abus du pouvoir. C’est pourris comme expression, à bannir et ca n’a rien à faire dans un ouvrage à prétentions scientifique. Les abuseurs sont des agresseurs, choisir ce vocabulaire en 2018 sur un tel sujet c’est une faute.
Mal nommer le monde c’est ajouter du malheur au monde.
Albert camus
#catholicisme #enfance #domination #violences #abus #langage #déni #violences_sexuelles
]]> Les « money mules », nouveaux passeurs de la cybercriminalité Valérie Gillioz - 26 Mars 2019 - RTS
▻https://www.rts.ch/info/suisse/10319926-les-money-mules-nouveaux-passeurs-de-la-cybercriminalite-.html
L’apparition de passeurs d’argent, des personnes qui mettent à disposition leur compte en banque pour des escrocs, préoccupe la police. Condamnables pour blanchiment d’argent, ces « money mules » n’ont pas toujours conscience des risques qu’ils encourent.
Jacques (prénom d’emprunt) est à la fois victime et coupable. Victime d’un escroc qui s’est servi de lui, et coupable aujourd’hui de blanchiment d’argent. « J’ai répondu à une annonce en ligne, un entrepreneur qui cherchait un agent financier à temps partiel, explique-t-il. Je devais simplement réceptionner des montants sur mon compte bancaire et les envoyer à cet entrepreneur qui était en Afrique pour un voyage d’affaire. Et à chaque montant je gardais 10%. »
Un peu naïf, en situation de précarité et appâté par la perspective de gagner de l’argent facilement, cet homme est devenu ce qu’on appelle une « money mule ». En mettant à disposition son compte en banque, il s’est rendu complice d’un escroc qui se faisait passer pour un vendeur d’électroménager sur des sites de petites annonces. 50% de plaintes en plus
« Les gens qui versent de l’argent sur le compte des mules sont des gens qui souhaitent acheter quelque chose sur un site de vente en ligne, explique Marie Roulin, inspectrice au sein de la brigade financière de la Police cantonale de Fribourg. Ils ont confiance, car le compte indiqué dans l’annonce est basé en Suisse. Mais en réalité, ce compte est celui de la mule, qui transfère ensuite l’argent vers le compte de l’escroc à l’étranger. Et l’acheteur ne voit jamais l’objet qu’il avait payé. »
Le nombre de plaintes pour ce genre de cas a augmenté de 50% en un an dans le canton de Fribourg, passant de 133 à 200 pour un préjudice financier de près de 200’000 francs. Dans les autres cantons, la tendance est similaire.
Traçabilité difficile
On ne retrouve généralement jamais ni l’argent, ni l’escroc, qui vit presque toujours à l’étranger. La mule, en revanche, est facilement traçable grâce à son numéro de compte. Elle encourt une condamnation pour blanchiment d’argent.
Nombreux sont ceux qui, comme Jacques, se font piéger. « Pour moi, je faisais un travail honnête, j’aidais cet entrepreneur pendant qu’il était en déplacement professionnel, je m’occupais de ses clients. Pour moi, c’était une bonne occasion de me faire de l’argent et d’arrondir mes fins de mois. Ce n’est que lorsque j’ai reçu la convocation du Ministère public que j’ai réalisé que cela était illégal. »
Devant l’ampleur du phénomène, la police recommande de ne jamais mettre son compte bancaire à disposition d’un tiers. Pour ceux qui achètent en ligne, la police conseille d’essayer de contacter le vendeur par téléphone au préalable ou de procéder à un échange en mains propres.
#money_mules #blanchiment #argent_sale #trafic #crédulité #dématérialisation
]]>En 20 ans de monnaie unique, chaque Français a perdu en moyenne 55.996 euros
▻https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15714-en-20-ans-de-monnaie-unique-chaque-francais-a-perdu-en-moyenne-55-9
Les grands perdants des 20 années de monnaie européenne sont les Français et les Italiens, selon une étude réalisée par deux économistes du Centre de politique européenne de Fribourg (CEP). Ces derniers ont calculé que chaque Français avait vu régresser sa richesse de 55.996 euros en moyenne.
Selon une étude, les 20 années de l’existence de la monnaie unique européenne n’ont pas profité à tout le monde. Ainsi, Français et Italiens apparaissent comme les grands perdants, tandis que les gagnants sont les Allemands et les Néerlandais. Les calculs ont été réalisés par le Centre de politique européenne de Fribourg (CEP), à l’approche de la campagne des élections européennes et sont cités par la presse
►https://t.co/5salQvqtzN — cep (@CEP_EU) 25 février 2019
Ainsi, deux économistes du Centre estiment (...)
]]>Un exploitant de caoutchouc déloge des fermiers libériens – Pain pour le prochain
▻https://painpourleprochain.ch/un-exploitant-de-caoutchouc-deloge-des-fermiers-liberiens
Le #caoutchouc est un produit lucratif. Polyvalent, il est employé dans la fabrication de pneus, de préservatifs, de vêtements d’extérieur ou encore de matelas. La demande ayant plus que doublé ces vingt dernières années, le groupe luxembourgeois #Socfin a décidé d’agrandir ses plantations en #Afrique de l’Ouest afin de pouvoir commercialiser davantage de caoutchouc naturel par le biais de sa filiale #Sogescol, établie à Fribourg. Pour les villages situés autour de la plantation, cette extension a eu des conséquences dévastatrices.
« On nous a dit que l’arrivée de l’entreprise améliorerait nos vies. […]. À l’époque nous ne savions pas que [la plantation], loin d’être une bénédiction, serait un réel enfer, » résume un paysan. Nombreux sont ceux qui ont perdu les #terres agricoles dont dépendait leur survie du fait de l’extension de ces #monocultures de caoutchouc qui ont, par ailleurs, détruit des #forêts sacrées et des cimetières et rendu plus difficile l’accès à l’#eau. Une multitude de villageois racontent que leur eau a été polluée par les #pesticides utilisés dans les #plantations.
]]>#Suisse : L’annulation des examens en question pour la grève des femmes du 14 juin Pauline Rappaz/oang - 18 Février 2019 - RTS
▻https://www.rts.ch/info/regions/10221132-l-annulation-des-examens-en-question-pour-la-greve-des-femmes-du-14-jui
Les femmes sont appelées à une grève le 14 juin, pour lutter contre les discriminations sexistes. La question d’une annulation des épreuves ce jour-là se pose, en pleine période d’examens.
Il s’agirait de permettre aux étudiants et enseignants qui le souhaitent de pouvoir participer à la mobilisation, mais les cantons romands sont divisés sur la question.
Les cantons de Vaud et du Jura appellent ainsi les écoles à renoncer aux examens du 14 juin, pour que les étudiants et les gymnasiens puissent faire grève et soutenir les femmes.
Aucune exception possible en Valais
A Genève, la cheffe du Département de l’instruction publique, Anne Emery-Torracinta, indique à la RTS que « l’organisation de la fin de l’année n’est pas encore finalisée, mais il a été demandé aux établissements de ne pas prévoir d’examens le 14 juin, quitte à prolonger la session d’un jour ou en prévoir deux la même journée ». A Fribourg, le Conseil d’Etat doit répondre d’ici à fin avril à une question posée le 10 février par deux députés.
Dans le canton du Valais, les examens seront maintenus « sans exception possible », a précisé le chef de l’Education Christophe Darbellay à la RTS.
A Neuchâtel, en revanche, la conseillère d’Etat Monika-Maire Hefti en a fait une affaire personnelle. Elle a décidé « de permettre à toutes les filles et tous les garçons qui sont aux études et à leurs enseignants de pouvoir participer à cette grève qui marque une avancée, comme nous l’avons déjà fait en matière d’égalité, mais aussi tout le chemin qu’il y a encore à parcourir. »
Les hautes écoles aussi divisées
A l’échelon des écoles, l’Université de Genève a dû répondre à une demande des syndicats et des associations d’étudiants. Mais le recteur Yves Flückiger l’a rejetée.
« Malheureusement cette date est un peu particulière, c’est vraiment les dates d’examens, et modifier une date dans cette période-là était extrêmement lourd », explique-t-il, faisant remarquer que cela entraînerait des conséquences importantes notamment pour les étudiants étrangers qui rentrent dans leur pays. « C’était difficile de faire supporter ces conséquences à l’ensemble de la communauté. »
Le discours est diamétralement opposé à la Haute Ecole spécialisée de Suisse occidentale. « C’est urgent et nécessaire de s’engager pour que toute la diversité soit représentée dans la société », souligne sa rectrice Luciana Vaccaro. « Il n’y a pas seulement une question de droit naturel, comme le droit des femmes, mais aussi une question de répercussions sociétales dans le domaine de la connaissance. »
La rectrice veut donc faire en sorte que les examens soient annulés le 14 juin. Une discussion est prévue au sein du comité directeur de la HES-SO pour permettre aux étudiants de participer activement à la grève des femmes.
#discriminations #sexisme #femmes #enseignement #examens #14Juin #grève
]]>Les Zurichois refusent la privatisation partielle de l’eau potable ats/ther - 11 Février 2019 - RTS
Les citoyens zurichois ont refusé dimanche un projet de privatisation partielle de la distribution de l’eau potable dans le canton. La gauche s’opposait à la révision de la loi. Les partis bourgeois et le gouvernement y étaient favorables.
La révision de la loi sur l’eau a été refusée par 54,6 % des votants. La participation a atteint 40,7 %.
La révision de la loi sur l’eau, approuvée par 84 voix contre 77 par le Parlement zurichois, prévoyait une privatisation partielle de la distribution de l’eau potable. Le PLR, l’UDC, le PDC et le gouvernement soutenaient le projet.
Une tradition millénaire d’après la gauche
Pour la gauche, cette révision aurait mis fin à une tradition millénaire qui stipule que l’eau est un bien appartenant à tous et elle a lancé avec succès un référendum. Pour les Verts, l’eau est un bien public et cela aurait dû figurer dans la loi.
La loi refusée en votation dimanche prévoyait la possibilité pour des privés de prendre des participations dans les sociétés de distribution d’eau potable des communes. Elle stipulait que les privés ne pourraient toutefois pas posséder plus de la moitié du capital et qu’ils ne disposeraient pas de plus d’un tiers des droits de vote.
Les partis bourgeois estimaient que ces conditions donnaient la garantie que ce seraient toujours les communes qui dicteraient les choses. Ils étaient aussi d’avis que des groupes comme Nestlé ou Coca-Cola n’investiraient pas dans ce secteur, car les sociétés communales n’ont pas le droit de faire des bénéfices avec la distribution d’eau potable.
Plusieurs cantons ont déjà refusé la privatisation
Des cantons ont déjà écarté toute idée de privatisation de l’eau potable. C’est notamment le cas de Fribourg et du Jura. En 2011, le parlement fribourgeois a adopté une nouvelle loi sur l’eau qui stipule que sa maîtrise et sa distribution restent en mains publiques. Le Jura dispose depuis 2016 d’une loi qui spécifie que l’eau est un bien commun et que son approvisionnement est en mains publiques.
En 2001, deux promoteurs privés ont projeté d’exploiter l’eau issue du captage de Treytel, sur la commune de Bevaix (NE), en y associant une filiale de Nestlé. Face aux oppositions, ils ont finalement renoncé.
]]>Prélèvement a la souce : Nouvelle maniere de renforcer la domination masculine.
▻http://www.lefigaro.fr/argent/2019/01/30/05010-20190130ARTFIG00002-quand-le-prelevement-a-la-source-peut-devenir-une
Pour près d’un Français (?), l’argent a déjà été un motif de dispute. au sein de leur couple. À l’heure où les contribuables découvrent leur première feuille de paie amputée de l’impôt sur le revenu, le sujet pourrait bien être source de nouvelles tensions au sein des couples mariés ou pacsés. Principalement ceux dont les écarts entre les deux salaires sont importants. Car même si le salaire n’est pas le seul paramètre dans le calcul de l’impôt sur le revenu des ménages - la composition du foyer est aussi prise en compte - il pèse néanmoins dans la balance et peut remettre en question l’équilibre et l’organisation financière du foyer.
« Traditionnellement, l’impôt est considéré comme une dépense collective au sein du couple marié. C’est généralement le plus gros salaire qui le règle et l’autre, les dépenses de la vie courante. Désormais, l’impôt est ponctionné sur le revenu de chacun des membres du couple. Ce qui peut réduire leur autonomie financière et questionner le rapport d’égalité et de justice » analyse la sociologue Caroline Henchoz, enseignant chercheur à l’université de Fribourg, en Suisse et auteur de l’ouvrage « Le couple, l’amour et l’argent » (L’Harmattan, 2008).
Le nombre de foyers fiscaux potentiellement concernés par la question est loin d’être anecdotique. Selon un rapport parlementaire d’évaluation de la réforme publié en 2016, sur 7,6 millions de couples imposés, dans 47% (3,6 millions de foyers fiscaux), l’un des deux membres gagne jusqu’à deux fois plus que son conjoint et dans 20% des cas (soit 1,5 million de foyers fiscaux), l’un des deux conjoints gagne plus de trois plus que l’autre. Or, d’après le fisc, seulement 7,6% des déclarants ont choisi un taux individualisé au sein du couple. C’est-à-dire que pour les autres, les deux membres sont prélevés au même taux, quel que soit le revenu de chacun.
Les femmes grande cause du mandat, suppretion de la pension de réversion, Suppretion des aides sociales, durcissement des contrôles, assèchement budgétaire des assos et voici le renforcement de la domination économique des hommes qui sont déjà en situation de domination économique dans les couples. Le figaro ne parle que des hommes mais je reviens avec la part des revenus dans les couples selon le sexe.
#impots #domination_masculine #backlash
La construction du Centre fédéral « mise de côté »
On n’aurait pas pensé trouver une information d’une telle importance en lisant un énième article sur « l’affaire Maudet » mardi 22 dans la Tribune de Genève...
...Et pourtant, On a pas rêvé, c’est écrit noir sur blanc que : « d’autres éléments liés à la détention et faisant aussi partie des desseins de Pierre Maudet sont également mis de côté. C’est le cas du centre fédéral pour les requérants d’asile qui était prévu à proximité de l’aéroport ». « Mis de côté », « qui était prévu »... On dirait que ce projet raciste de criminalisation, d’enfermement et de précarisation des personnes demandant l’asile ne verra pas le jour tout de suite.
C’est une douce éclaircie dans le sombre paysage de l’enfermement et de la répression bâti à Genève par Pierre Maudet. Mais on ne baissera pas la garde ! Nous ne voulons pas de centre fédéral au #Grand-Saconnex ni ailleurs mais surtout on en veut ni maintenant ni après !
▻https://renverse.co/La-construction-du-Centre-federal-mise-de-cote-1881
#centre_fédéral #centres_fédéraux #Maudet #Genève #asile #migrations #réfugiés #restructuration
Le nom d’un célèbre faussaire pour de vrais billets de banque
Pour ceux qui ont commis une infraction au code de la route, le sentiment doit être grisant : à Sion, capitale du Valais, ils peuvent payer leur amende en francs, mais aussi en #farinets, une monnaie locale portant le nom du plus célèbre faux-monnayeur de Suisse.
Le temps est peut-être venu de dépoussiérer l’image des Suisses et de leur relation à l’argent. La confiance dans le franc suisse est intacte, cela ne fait aucun doute. Mais en Valais, par exemple, une monnaie complémentaire circule en plus du franc depuis un peu plus d’un an : le farinet. À l’automne dernier, Sion, la capitale du canton, lui a donné ses lettres de noblesse, décidant en effet que les services administratifs pourraient désormais aussi être payés en farinets. Aujourd’hui, même la police accepte les farinets. Le taux de change utilisé simplifie les choses : un farinet vaut un franc.
Il faut connaître l’origine de l’appellation de la monnaie valaisanne pour pouvoir goûter tout le sel de la décision des autorités cantonales. Le farinet a été baptisé du nom de Joseph-Samuel Farinet (1845–1880), bête noire des pouvoirs publics, contrebandier et faux-monnayeur. Traqué jadis par les autorités et la police, c’est le plus célèbre faussaire de Suisse et une légende en Valais. Son patronyme ne représente donc ni la loi, ni l’ordre, ni le respect de l’action publique. Par quel miracle des billets de banque – acceptés par l’administration – portent-ils donc justement l’effigie de Farinet aujourd’hui ?
David Crettenand est l’un des pères de la monnaie valaisanne. À ses yeux, ce nom exprime le fort ancrage local de la monnaie : « Tout le monde connaît Farinet. » Mais le nom choisi soulève aussi un débat sur ce qu’est la « vraie monnaie ». En effet, les pièces fabriquées par le faussaire étaient restées en circulation après sa mort brutale, ni la Confédération ni le canton ne se sentant responsable du retrait des énormes quantités de fausses pièces. Comme Crettenand nous le rappelle : « Les fausses pièces étaient alors utilisées au même titre que la vraie monnaie pour la seule et bonne raison que les gens les considéraient comme telle et avaient confiance en leur valeur. »
La monnaie complémentaire valaisanne n’a néanmoins pas vu le jour dans le but de rendre hommage au défunt faussaire. Il s’agit bien plus de renforcer l’économie et la communauté régionales, déclare Crettenand. La monnaie locale pousse les commerçants valaisans à former un réseau avec les producteurs de la région et à se tourner encore davantage vers les consommateurs locaux. « Les chances de survie du commerce de proximité sont plus faibles sans monnaie complémentaire et sans nouveau réseau », martèle-t-il. Le farinet serait donc la réponse optimiste à la question de savoir à quoi pourrait ressembler une vie économique et sociale durable en ces temps de mondialisation : un circuit monétaire restreint et complémentaire profitant à tous ceux qui y prennent part. On ne peut se procurer des farinets qu’en Valais. Et on ne peut dépenser des farinets qu’en Valais.
L’aura du légendaire faussaire donne sans aucun doute à cette monnaie propre une dimension affective et facétieuse. Ainsi les farinets doivent-ils être dotés d’éléments de sécurité afin d’en empêcher la contrefaçon et d’éviter au canton d’être inondé par une deuxième vague de fausse monnaie à la Farinet.
Comparée à la masse monétaire suisse, la quantité de farinets en circulation est marginale. Toutefois le farinet est représentatif des nombreuses monnaies alternatives qui fleurissent en Suisse. Certaines d’entre elles sont d’ailleurs très prisées. Le parfait exemple est celui de la Caisse suisse de voyage, dont la monnaie, les chèques REKA, représente environ 600 millions, avec une tendance à la hausse. Mais le plus grand réseau de monnaie parallèle est celui de la banque WIR, qui compte 45 000 entreprises et réalise 1,3 milliard de chiffre d’affaires, même si la tendance est à la baisse. En comparaison, le farinet du Valais, le léman de Genève, le bonobo de Berne, le netzbon de Bâle, l’eulachtaler de Winterthour et le dragon de Fribourg sont des phénomènes exotiques et parfois aussi de courte durée. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le gardien de la monnaie nationale ne s’émeut pas davantage face à ces monnaies. Évidemment, la plus importante instance de contrôle, l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA), garde aussi un œil sur le marché monétaire alternatif. Les experts financiers estiment que le risque – en termes de blanchiment d’argent par exemple – est toutefois minime au regard du volume très réduit de ces monnaies. Les émetteurs de monnaie parallèle sont d’ailleurs largement exemptés des obligations imposées par la loi sur le blanchiment d’argent pour autant qu’ils parviennent à maintenir les volumes au-dessous des seuils fixés.
La tendance aux monnaies alternatives ne se limite d’ailleurs pas à la Suisse. Depuis la crise financière, un nombre croissant de monnaies parallèles et complémentaires a vu le jour dans le monde.
Ami·es seenthisien·es... petit appel...
@albertocampiphoto et moi sommes à la recherche de références pour des cours sur le #journalisme et le #photojournalisme à donner à des adolescents (autour des 11-12 ans).
Connaissez-vous des #BD, #livres ou #jeux qui pourraient être soit directement utilisés en classe ou alors comme ressources pour les enseignant·es ?
Ci-dessous, les ressources déjà trouvées... si vous avez des idées, n’hésitez pas à les partager !
#ado #ados #ressources_pédagogiques #éducation #éducation_aux_médias #presse #médias
Le Conseil fédéral veut ancrer le vote électronique dans la loi ats/gma - 19 Décembre 2018 - RTS
▻https://www.rts.ch/info/suisse/10082721-le-conseil-federal-veut-ancrer-le-vote-electronique-dans-la-loi.html
Le Conseil fédéral a ouvert mercredi la procédure de consultation permettant d’ancrer l’exploitation du vote électronique dans la loi. Une révision partielle de la loi fédérale sur les droits politiques (LDP) doit mettre fin à la phase d’essai.
La révision partielle de la LDP mettra un terme à la phase d’essai du vote électronique, en cours depuis 2004. Le Conseil fédéral estime qu’il est temps d’introduire le système à titre de procédure ordinaire, après presque quinze ans de tests.
Le projet de réforme a été élaboré sur la base des conclusions d’un groupe d’experts qui a confirmé que le système pouvait être proposé en toute confiance. Le vote électronique sera introduit progressivement en favorisant la sécurité plutôt que la vitesse, précise le Conseil fédéral.
Les cantons décideront
Les conditions que le vote électronique devra remplir pour pouvoir être utilisé lors des élections et votations fédérales devront être conformes à la loi. Les cantons et les électeurs décideront eux-mêmes s’ils veulent proposer et utiliser le vote électronique ou non.
Le public aura accès aux informations sur le système et son exploitation. Le code source sera notamment rendu public et l’électeur pourra vérifier et contrôler si son vote a fidèlement été transmis et enregistré.
Un risque d’ingérence ?
« Est-ce que la Suisse a besoin d’un autre système ? Non. Nous avons un système qui fonctionne parfaitement et il n’y a pas de raisons de se faire vulnérables. Par exemple, aux Etats-Unis, deux ans après l’élection présidentielle, on ne sait pas encore ce qui est arrivé et si les Russes ont essayé d’influencer les votes », a déclaré mercredi le conseiller national Claudio Zanetti (UDC/ZH) dans un débat de l’émission Forum de la RTS.
« L’expérience genevoise a démontré très clairement qu’il n’y a pas ce problème-là. Il n’y a aucun système qui est parfait. Le système de vote électronique ne remplacera pas les systèmes existants, mais il viendra en plus », lui a répondu le conseiller national Laurent Wehrli (PLR/VD).
#vote_électronique #démocratie #élections #vote #machines_à_voter #politique #anti-démocratique #suisse #élection #aveuglement
]]>La Télé | Mobilisation à Fribourg en soutien aux personnes à l’aide d’urgence
▻https://asile.ch/2018/11/08/la-tele-mobilisation-a-fribourg-en-soutien-aux-personnes-a-laide-durgence
▻https://asile.ch/wp/wp-content/uploads/2018/11/Screenshot_2018-11-08-Situation-délicate-pour-les-requérants-à-Fribourg.png
La Coordin’action Fribourg Solidaire a mené une action mercredi 7 novembre 2018 pour rendre visible la réalité des personnes déboutées et/ou de celles avec le couperet du renvoi sur leur tête. Certaines d’entre elles vivent depuis des années dans les foyers, sans facilité d’accès à un travail, à des conditions de vie acceptables, alors qu’elles […]
]]>Des insectes pour disséminer des virus : une arme incontrôlable ?
▻https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/10/04/des-insectes-pour-disseminer-des-virus-une-arme-incontrolable_5364811_3244.h
Les #insectes pourraient-ils bientôt être utilisés comme #arme_biologique ? C’est la question que se pose une équipe de chercheurs dans un article paru dans la revue Science, jeudi 4 octobre. Composé de juristes (université de Fribourg) et de scientifiques (Max-Planck Institute de Plön et université de Montpellier), ce groupe de recherche a étudié un projet américain nommé « #Insect_Allies ».
Ce programme, financé à hauteur de 27 millions de dollars par l’agence pour les projets de recherche avancée de défense (Darpa) du département de la défense des Etats-Unis, prévoit d’utiliser des insectes pour modifier génétiquement des plantes.
Il a attiré l’attention des chercheurs par l’utilisation de nouveaux agents : les Horizontal Environmental Genetic Alteration Agents (#HEGAAs). Il s’agit de virus qui ont été génétiquement modifiés pour les rendre capables de transformer les chromosomes d’une espèce cible, animale ou végétale. Ces agents vont permettre d’altérer l’ADN de certaines plantes directement dans leur environnement. Ils pourraient donc rendre une plante résistante à un certain pathogène en cours de saison.
]]>Demain, les Suisse·sses votent pour/contre l’ #initiative appelée "Initiative pour la #souveraineté_alimentaire" .
Le site de l’initiative :
En Suisse, 2 à 3 exploitations agricoles ferment leurs portes chaque jour. En 30 ans, le #revenu_paysan a baissé de 30% et plus de 100’000 emplois ont disparu. La #Suisse dépend de plus en plus des #importations en matière d’alimentation, et notre santé se dégrade face à la perte en qualité de notre #nourriture, toujours plus chargée en intrants chimiques. En outre, la nature pâtit d’une exploitation trop agressive des sols. Même les institutions officielles le disent : en 2008, un rapport de 400 experts, mandatés par la Banque Mondiale, se positionne face au modèle agricole productiviste actuel : « business as usual is not anymore possible ». Face à ce constat alarmant, un changement de cap de nos politiques agricole et alimentaire est indispensable.
L’initiative pour la souveraineté alimentaire soutient une #agriculture qui, dans un espace rural vivant et créateur d’emplois, produit une #alimentation_saine et de proximité permettant des prix, des conditions de travail et des salaires justes ; elle participe par ailleurs à un commerce international équitable et une exploitation durable des ressources.
Pour une une alimentation saine et de proximité
Aujourd’hui, quelques grandes entreprises dominent le système alimentaire et mobilisent des terres agricoles, avec pour seul objectif le prix le plus bas, sans tenir compte des aspects sociaux et environnementaux. L’accès aux ressources (terre, eau, semences et biodiversité) est la base d’une agriculture paysanne qui produit une alimentation socialement juste et écologique : naturellement sans OGM !
Pour une agriculture diversifiée et sans #OGM !
Le rôle premier de l’agriculture est de nourrir la population avec une alimentation saine tout en préservant les ressources naturelles. La souveraineté alimentaire place les besoins de l’être humain au centre des enjeux alimentaires et agricoles plutôt que de répondre aux seules attentes du marché.
Pour des #prix, des #salaires et des #conditions_de_travail justes
Depuis 2000, les prix des produits agricoles ont diminué de 12% pour les paysan·ne·s alors qu’ils ont augmenté de 5% pour les consommateurs·trices. Plus de transparence dans la formation des prix, des marges et dans la gestion des quantités produites, permettra d’obtenir des prix rémunérateurs pour les paysan·ne·s, des conditions de travail justes et harmonisées pour les salarié·e·s agricoles et des prix accessibles à la consommation.
Pour un commerce international équitable !
Les changements climatiques, l’augmentation du prix du pétrole, la spéculation sur les aliments et les crises politiques affecteront de manière croissante le marché global. La souveraineté alimentaire contribue à la réduction de la dépendance aux marchés internationaux en valorisant l’agriculture locale, au Nord comme au Sud. Les importations doivent respecter les critères sociaux et environnementaux et les exportations ne doivent pas nuire aux marchés agricoles d’autres régions.
Pour la santé, la nature et le climat !
Pour garantir une alimentation diversifiée et un système alimentaire durable, il faut des fermes en nombre et de toutes tailles. Elles doivent fournir une large gamme de produits, selon des modes de production variés. L’équilibre doit être conservé tant dans nos champs que dans nos assiettes. Moins de viande mais plus locale, issue d’animaux bien traités et nourris avec de l’herbe et des fourrages locaux. Moins de transports inutiles et de gaspillage alimentaire et plus de produits frais !
Pour la création d’#emplois dans un espace rural vivant
#Paysannerie, artisanat de transformation, commerce et consommation de proximité font vivre l’#espace_rural. Les structures locales de production, de transformation, de stockage et de distribution doivent être encouragées, favorisant un tissu social et économique fort. La traçabilité des produits est ainsi garantie tout en créant des places de travail. Un gage d’avenir pour les jeunes générations !
Curieuse de voir les résultats des urnes demain...
]]>Centre fédéral de Chevrilles – asile et barbelés
►https://asile.ch/2018/09/18/centre-federal-de-chevrilles-asile-et-barbeles
Le 18 juillet 2018, Aldo Brina, chargé d’information sur l’asile du Centre Social Protestant (CSP), s’est rendu au centre fédéral de Chevrilles, aussi appelé Giffers ou Gouglera. Cette structure est la première du genre en Suisse romande (si on ose dire, puisque le centre est situé dans la Singine fribourgeoise…). Elle a pour fonction d’héberger […]
]]>Nova Friburgo, passé-présent
Par ses photographies à découvrir à la Galerie Focale, le Vaudois #Thomas_Brasey évoque la ville brésilienne et son lien ombilical avec la Suisse.
En 1816, l’Europe souffre des conditions météorologiques calamiteuses provoquées par l’éruption du volcan indonésien Tambora. Une vague de froid et des pluies diluviennes s’abattent sur le continent. La famine pousse les émigrés d’une dizaine de cantons suisses sur les chemins de l’exil, notamment en Amérique latine. Parmi les candidats à ce périlleux voyage, d’abord sur le Rhin, puis à travers l’océan, un sur sept y laissera la vie.
Des quelque 2000 migrants suisses qui rejoignent le Brésil, en majorité fribourgeois, certains fondent Nova Friburgo en 1818, dans les montagnes de l’Etat de Rio de Janeiro, à plus de 800 mètres d’altitude. Les terres sont celles des indiens coroados puris, cédées par décret royal à des familles de colons suisses. A la Galerie Focale à Nyon, les photographies de Thomas Brasey racontent cette ville bicentenaire comptant aujourd’hui 200 000 habitants. Et comble ainsi un vide iconographique.
Sans mises en scène
Car si la dure réalité de l’époque est racontée par les lettres des émigrés et autres textes d’écrivains, journalistes ou auteurs de théâtre, les images et objets originaux sont pour ainsi dire inexistants. Concrètement, le travail de l’artiste vaudois, lauréat de la 10e Enquête photographique fribourgeoise, associe dans sa série Boaventura trois types d’images : des paysages luxuriants et inhabités, des portraits en apparence sans rapport les uns avec les autres, et des natures mortes.
Les clichés de paysages des environs de l’actuelle Nova Friburgo sont à la fois simples et évocateurs. L’artiste évite toute mise en scène afin de ne pas verser dans le registre de l’anecdotique, du photojournalisme ou du reportage. Le même souci se retrouve dans les portraits d’habitants actuels de Nova Friburgo. Photographiés chez eux ou sur leurs lieux de travail, les descendants des exilés helvétiques ne sont identifiables qu’à leur seul patronyme.
Un effet de distanciation critique est obtenu avec le recours à la nature morte. Des photographies d’objets noirs sur fond blanc évoquent de façon originale et allusive l’aventure de l’émigration, de ses aspects les plus banals aux plus chargés émotionnellement. Le moustique anophèle renvoie à la malaria. La maladie avait rattrapé les migrants dans des camps près de Rotterdam où ils s’entassaient dans l’attente de leur appareillage en mer, après une longue descente du Rhin en bateau.
Regards sur la migration
Le plant de café symbolise la graine qui faisait miroiter aux exilés la prospérité après l’échec des cultures de leur pays d’origine. Le requin évoque l’exploitation des colons au Brésil et le sort tragique des naufragés. Par la coexistence de différents types d’images, Thomas Brasey s’inscrit en faux contre une vision de la photographie opposant objectivation du réel et subjectivité de l’artiste.
Déjà exposée au Musée gruérien de Bulle et à Winterthour, la série Boaventura documente un espace social et géographique contemporain à la recherche d’un passé collectif. La redécouverte par la photographie de Nova Friburgo et de son histoire aux résonances universelles alimente une réflexion sur la migration et ses représentations. La sensibilité de l’artiste contribue à remettre en cause les définitions simplistes de l’#identité.
Nova Friburgo
Nova Friburgo est une ville du Brésil située dans une région montagneuse du centre-nord de l’État de Rio de Janeiro, à 136 kilomètres de la capitale, Rio de Janeiro, sur un territoire de 933,4 km2. Elle se trouve à 22°16’55" de latitude sud et 42°31’52" de longitude ouest et à 846 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Sa population, d’après le recensement brésilien de 2010 de l’Institut brésilien de géographie et de statistiques, était de 182 082 habitants. Les principales activités économiques sont basées sur l’industrie du textile (lingerie) et la métallurgie, l’horticulture (fleurs), l’élevage de chèvres et le tourisme. Elle est la ville la plus froide de l’État.
Jusqu’au XIXe siècle, la région de l’actuel Nova Friburgo était occupée par les indiens #coroados puris. En 16 mai 1818, le #Roi_Jean_VI proposa une #colonisation_planifiée, pour promouvoir et agrandir la civilisation au royaume du Brésil. Un décret donna l’autorisation au #canton_de_Fribourg de fonder une #colonie de cent familles suisses dans la ferme du "#Morro_Queimado", dans le district de #Cantagalo, un endroit choisi en raison des #ressemblances_géographiques et climatiques avec celles de leur pays d’origine. De 1819 à 1820, la région fut colonisée par 265 familles suisses, totalisant 1 458 immigrants. Elle fut nommée par les Suisses « Nova Friburgo » (La Nouvelle-Fribourg), en hommage à la ville d’où était partie la majorité des familles.
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Nova_Friburgo
#peuples_autochtones #migrations
cc @simplicissimus
Suisse : Vélos vandalisés, un gros dégât d’image pour PubliBike à Berne Alain Arnaud/oang - 16 Aout 2018 - RTS
▻http://www.rts.ch/info/regions/berne/9777953-velos-vandalises-un-gros-degat-d-image-pour-publibike-a-berne.html
Le vandalisme cause de gros dégâts d’image pour les vélos PubliBike de Berne La Matinale / 1 min. / à 06:00
La moitié des 700 vélos en libre-service de la ville de Berne ont été vandalisés ou volés le week-end dernier. C’est un coup dur pour la société PubliBike et la polémique enfle dans les médias alémaniques.
Le délégué vélo de la ville de Berne, qui déplore la vulnérabilité des cadenas de ces vélos en libre-service, estime qu’il s’agit d’un « gros dégât d’image » pour une ville qui se veut capitale de la mobilité douce.
Mais c’est aussi un dégât d’image pour PubliBike, filiale de CarPostal, alors que bien d’autres fournisseurs convoitent le marché suisse.
Le directeur de la société, Bruno Rohner, confirme que pratiquement la moitié de la flotte a été vandalisée en l’espace d’un seul week-end. « Nous n’avons pas connaissance d’un tel phénomène dans d’autres villes comme Lausanne ou Morges ou Fribourg », précise-t-il.
Des cas ont en revanche également été signalés à Zurich. Apparemment, forcer les cadenas de ces vélos en libre-service est un jeu d’enfant et les auteurs des vols se sont passé le mot.
Problème technique à résoudre
« Avec notre fournisseur de cadenas, on a pu détecter le point faible », précise Bruno Rohner. « On est en train de tester des solutions, mais pour l’instant c’est encore trop tôt pour dire combien de temps cela va prendre et quelles mesures on va mettre en place. »
PubliBike annonce qu’il en saura plus vendredi, mais certains estiment qu’il faudra des mois pour résoudre les problèmes. En attendant, les esprits s’échauffent à Berne. Beaucoup reprochent à la Ville d’avoir misé sur un fournisseur unique, pour un programme qu’elle subventionne largement et dont les vélos ne sont pas équipés de puces GPS.
#Suisse #vélo #mobilité #transport #urbanisme #PubliBike #Globalisation #capitalisme #Transport #vélib #espace_public #free_floating #désordre #villes #smartcity #greenwashing #dégage
]]>Chronique Suisse | Du 17 février au 13 mars 2018
▻https://asile.ch/2018/08/02/chronique-suisse-du-17-fevrier-au-13-mars-2018
17/19 février À Zurich depuis juillet 2016, des aumôniers musulmans interviennent au sein du Centre fédéral de Juch pour requérant.e.s d’asile. Ce projet pilote soutenu par le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) a fait l’objet d’une évaluation par le Centre Suisse Islam et Société de l’Université de Fribourg : le bilan est positif et les […]
]]>Chronique Suisse | De février à mars 2018
▻https://asile.ch/2018/07/21/chronique-suisse-de-fevrier-a-mars-2018
17/19 février Depuis juillet 2016 à Zurich, des aumôniers musulmans interviennent au sein du Centre fédéral de Juch pour personnes requérantes d’asile. Ce projet pilote soutenu par le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) a fait l’objet d’une évaluation par le Centre Suisse Islam et Société de l’Université de Fribourg : le bilan est positif et […]
]]> Consternation à Fribourg, forcé de renoncer à son mode facturation des médicaments en EMS hend avec ats - 1 Mai 2018 - RTS
▻http://www.rts.ch/info/regions/fribourg/9535331-consternation-a-fribourg-force-de-renoncer-a-son-mode-facturation-des-me
EMS : établissements médico-sociaux (pour personnes agées)
A la suite d’un changement de la loi fédérale, le canton de Fribourg devra bel et bien renoncer à son système forfaitaire de facturation des #médicaments en EMS. Ses négociations avec les #assureurs ont échoué.
▻http://www.rts.ch/2018/05/01/12/02/9535334.image?w=900&h=506
Depuis le 1er janvier dernier, tous les EMS de Suisse sont tenus de ne plus facturer la consommation de médicaments de manière forfaitaire. Ils doivent facturer spécifiquement par patient individuel, et fournir ces données aux #assureurs-maladie.
Les assureurs transmettent ensuite ces données à l’institution commune LAMal, de manière à ce que celle-ci puisse affiner le calcul de la compensation des risques.
Consternés
C’est la « consternation » du côté des acteurs fribourgeois concernés (Canton, institutions pour personnes âgées et #pharmaciens). Leur système, en vigueur depuis une quinzaine d’années, était selon eux efficace, adéquat et économique.
En 2016, le coût en médicaments par journée et par résident s’élevait à 4,80 francs à Fribourg alors que la moyenne suisse était de 8,55 francs. Cette économicité s’expliquait notamment par des achats en gros.
Les Fribourgeois ont proposé une adaptation de leur système permettant de livrer quand même des données. Mais les assureurs n’ont pas admis la solution proposée. Ils ont eux-mêmes formulé des alternatives, mais toutes se sont avérées « impraticables et plus onéreuses », selon les partenaires fribourgeois.
Hausse des coûts
Dès le 1er juillet 2018, les EMS fribourgeois s’approvisionneront donc en médicaments auprès des pharmacies publiques, au prix public et sans assistance pharmaceutique. L’abandon de la solution fribourgeoise provoquera une hausse annuelle de 3,6 millions de francs, qui se répercutera sur les primes des assurés, déplorent les partenaires fribourgeois.
« Si (les assureurs maladie) avaient été un peu soucieux des coûts de la santé, ils auraient fait des efforts pour soutenir la solution fribourgeoise qui, à bien des égards, est novatrice et pratiquement la plus économique en Suisse », a regretté le pharmacien cantonal Laurent Medioni sur les ondes de la RTS mardi.
Selon lui, celon démontre la difficulté à concilier les intérêts privés des assureurs et ceux des #assurés : « Cette situation imposée par les assureurs maladie est absolument inacceptable et va mener à des discussions politiques parce qu’elle ne peut pas se reproduire X fois. C’est un cas d’école. »
]]>Revue de presse du 01/04/2018
►https://www.les-crises.fr/revue-de-presse-du-01-04-2018
Prise en charge des mineurs non accompagnés : disparités selon les cantons
▻https://asile.ch/2018/02/05/prise-charge-mineurs-non-accompagnes-disparites-selon-cantons
Les pratiques en matière d’intégration et les politiques d’asile peuvent varier considérablement suivant les cantons. Pour preuve, les cantons de Berne et de Fribourg ont tous deux été confrontés à une hausse importante du nombre de demandes d’asile en 2017, mais des mesures diamétralement opposées concernant le budget alloué à l’accueil et à l’intégration des […]
]]>Refonder les relations entre auteurs et bibliothèques sur les droits culturels – – S.I.Lex –
►https://scinfolex.com/2018/01/21/refonder-les-relations-entre-auteurs-et-bibliotheques-sur-les-droits-cult
Par Lionel Maurel
L’élément qui a « cimenté » l’alliance entre les auteurs et les bibliothécaires, c’est la conscience partagée de l’importance des usages culturels en jeu au travers des lectures publiques gratuites. A contrario, les prétentions de la SCELF cherchant à les soumettre à une autorisation préalable et à une redevance ont paru violemment illégitimes, quand bien même cette société d’éditeurs pouvait se prévaloir d’avoir la légalité de son côté. C’est ce que traduit la pétition « Shérézade en colère » initiée par un collectif d’auteurs et de bibliothécaires, qui a recueilli plus de 30 000 signatures.
Cette référence aux droits culturels est importante, car ceux-ci ont été reconnus par la loi NOTRe du 7 août 2015, ainsi que par la loi Création du 7 juillet 2016. Ils trouvent leur source au niveau international dans la Convention de l’Unesco de 2005 sur la la diversité des expressions culturelles, ainsi que dans des instruments comme la Déclaration de Fribourg de 2007.
Si les bibliothécaires ont rapidement invoqué explicitement les droits culturels, ce sont pourtant les représentants des auteurs qui en ont le mieux traduit l’esprit dans les protestations adressées à la SCELF. En effet, les différentes organisations d’auteurs (SGDL, Charte, CPE, etc.) qui sont montées au créneau pour défendre les lectures publiques gratuites ont été très claires depuis le début sur le fait qu’elles ne demandaient pas à ce que le droit d’auteur soit mis à l’écart. Mais elles exigeaient néanmoins qu’il ne soit pas appliqué pour faire obstacle à l’exercice de pratiques culturelles qu’elles jugeaient essentielles. Il ne s’agissait pas de nier l’existence du droit d’auteur et de sa légitimité, mais de le concilier avec d’autres droits fondamentaux, comme le droit de participer à la vie culturelle dont la liberté des lectures en public est la condition.
Or l’essence même des droits culturels – et ce qui fait toute leur force symbolique – consiste à affirmer le caractère indissociable des droits fondamentaux et le fait que nul ne peut utiliser un droit culturel pour empêcher autrui d’exercer le sien. Ce qui est apparu ici, c’est que les lectures publiques ne constituaient pas un droit des auteurs, ni un droit des bibliothèques, mais un droit indissociable appartenant de manière solidaire à l’ensemble de ces acteurs, au nom de valeurs partagées à défendre ensemble. Pouvoir lire des livres à des enfants sans autorisation à demander, ni redevance à verser ; pouvoir faire découvrir des auteurs en lisant leurs textes et éveiller le goût de la lecture ; pouvoir faire rayonner la diversité culturelle à travers la lecture à haute voix : voilà les principes fondamentaux qui étaient en jeu dans cette affaire et c’est sur la base de cette conscience partagée que l’alliance entre auteurs et bibliothécaires a pu se nouer.
Pourrait-on obtenir un résultat identique par le biais d’une exception ? Rien n’est moins certain. On peut par exemple faire la comparaison avec l’exception pédagogique et de recherche, qui a été introduite en 2006 par la loi DADVSI. Les usages en question ne sont pas moins légitimes que les lectures publiques. Pourtant, l’exception pédagogique a été formulée d’une manière extrêmement complexe, qui la rend difficilement applicable en pratique, avec de nombreuses insuffisances et limitations. Par ailleurs, elle n’est pas gratuite et le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de l’Education Nationale doit verser plus de 2 millions d’euros par an à des sociétés de gestion collective en compensation du « préjudice » subi. Ce résultat bancal n’est pas un accident, mais le produit de « l’infériorisation structurelle » qui frappe les exceptions au droit d’auteur. En France, on considère qu’elles ne sont justement que des exceptions et pas de véritables droits, ce qui explique les « mutilations législatives » dont elles font l’objet. La plupart des nouvelles exceptions introduites depuis le début des années 2000 (exception conservation, exception pour la numérisation des oeuvres orphelines, liberté de panorama, Text et Data Mining) ont été affectées par ce problème, si bien qu’il n’en résulte souvent que des « trompe-l’oeil » législatifs, sans réelle portée sur les usages.
Le cadre législatif applicable aux bibliothèques reste encore en 2018 profondément lacunaire, ce qui en fait une « institution-pirate » malgré elle… Certes, l’absence de réaction des ayants droit montre qu’il existe en réalité un consensus social assez large pour que ces activités continuent à s’exercer en dépit de leur illégalité. Mais cela revient à courir un risque de remise en cause brutale et l’affaire de la SCELF a montré que ces faiblesses peuvent d’avérer très dangereuses si des ayants droit sont décidés à aller jusqu’au bout, car ils ont alors avec eux la puissance du droit. Pour remédier à cette situation, on pourrait imaginer bâtir un système complet d’exceptions au droit d’auteur couvrant l’ensemble des activités en bibliothèque. C’est notamment ce que propose depuis plusieurs années l’IFLA (International Federation of Libraries Associations) dans le cadre de négociations engagées autour d’un traité à l’OMPI. Mais ce processus est pour l’instant enlisé dans une impasse politique qui risque encore de durer de nombreuses années, en raison de l’opposition des ayants droit.
Chaque bibliothèque publique pourrait ainsi verser au titre de cette contribution une somme calculée sur la base du nombre d’usagers inscrits. Ces versements mutualisées pourraient ensuite servir à deux objectifs : verser une « rémunération socialisée » aux auteurs et renforcer leurs droits sociaux. Sur le premier point, un complément de rémunération pourrait ainsi être alloué aux auteurs individuels, qui viendrait s’ajouter à leurs droits d’auteur, en prenant comme clé de répartition les achat de supports effectués par les bibliothèques. Chaque année, la SOFIA publie ainsi un bilan des sommes qu’elle reverse aux auteurs au titre du droit de prêt et ce qu’elle montre, c’est que les achats des bibliothèques se répartissent sur un nombre de titres bien plus large que ceux achetés par les consommateurs sur le marché de la culture. C’est en cela que les bibliothèques sont des acteurs importants pour promouvoir la diversité culturelle à côté du marché, qui tend au contraire à concentrer l’essentiel des rémunérations sur un petit nombre d’oeuvres et d’auteurs (effet best sellers, hits, blockbusters, etc.). Voilà pourquoi il y aurait intérêt à ce qu’une partie de la contribution de solidarité des bibliothèques serve à financer un « revenu socialisé » pour les auteurs.
Car le gouvernement est bien en train de plancher pour mettre en place, dès septembre 2018, son fameux « Passe Culture » issu des promesses de campagne du candidat Macron, sous la forme d’une aide de 500 euros versés chaque année aux jeunes de 18 ans pour financer leurs dépenses culturelles. Le montant de cette opération serait, d’après ce que l’on peut lire dans la presse, de l’ordre de 450 millions d’euros par an, une somme considérable que le gouvernement a pourtant bien l’air décidé à rassembler malgré l’état des déficits publics.
Mais cette mesure du « Passe Culture » est à l’opposé de la vision des droits culturels, des solidarités actives et de la justice sociale que j’essaie de défendre dans ce billet. Car elle reviendra à effectuer chaque année des injections massives d’argent public directement dans le marché de la culture, qui continuera à répartir ces sommes selon la logique inégalitaire qui le caractérise, c’est-à-dire au bénéfice principal d’une toute petite minorité d’auteurs. Loin de contribuer à favoriser la diversité culturelle, ce dispositif ne peut que creuser encore les inégalités qui existent entre les artistes.
Dans l’intérêt même de l’immense majorité des créateurs, il vaudrait donc mieux que ces financements aillent à des mécanismes de solidarité qui viendraient contrebalancer les effets négatifs du marché de la culture plutôt que de les alimenter encore…
]]>Association | Fribourg : La Red, une maison pour être soi
▻https://asile.ch/2018/01/18/association-fribourg-red-maison-etre-soi
« La Red pour toi, c’est quoi ? », me demande-t-on lors d’un podcast à la fête de printemps de l’association. « C’est l’endroit pour être soi. C’est la maison de tous. » La Red est d’abord un lieu de rencontre. Si les choses ont fait que beaucoup de requérants d’asile, de réfugiés et de sans-papiers s’y retrouvent, l’espace […]
]]>Mouarf !
Ouvrage : Le bien commun par-delà les impasses
▻http://www.les-communs-dabord.org/ouvrage-bien-commun-dela-impasses
Coulé dans le courant de la tradition sociale chrétienne, le bien commun fut, durant deux siècles, supplanté par la notion moderne d’intérêt général. Le bien commun renaît aujourd’hui. Car, dans une société complexe limitée par une conception trop étroitement contractuelle du lien social, l’intérêt général permet de penser dans un face-à-face le collectif et l’individuel, mais pas l’être humain dans ses relations interpersonnelles. C’est le mérite du colloque, tenu voici deux ans à l’Université de Fribourg (Suisse), que de faire droit aux multiples harmoniques du bien commun, à la fois dans sa genèse historique et dans son mode opératoire actuel. L’espace public, la famille, le développement durable, le microcrédit, la promotion des capabilités humaines – ces droits humains mis au jour par Amartya Sen, prix Nobel d’économie en 1998, et excellemment présentés par le professeur Michel Bonvin – sont convoqués comme autant d’incarnations pratiques du bien commun. D’un point de vue anthropologique, la contribution la plus marquante est celle de Patrice Meyer-Bisch sur le « mal commun », né de l’humiliation des personnes. Je note également l’approche du bien commun dans les entreprises et les administrations par Jean-Nicolas Moreau. Dans ces collectivités asphyxiées par l’accumulation des réglementations, décrets, procédures, rubriques et protocoles – autant de symboles d’une modernité qui voudrait dépasser ses limites –, le bien commun est l’antidote qui permet à chacun de surmonter les crises inhérentes à tout organisme complexe . Bref, dans toute situation sociale, le bien commun désenclave chaque opérateur et chaque partenaire et permet un meilleur ajustement bénéfique pour tous.
]]>Campagne de SOSF « Pas de frontières dans nos quartiers »
▻https://asile.ch/2017/11/28/de-frontieres-nos-quartiers
« Pas de frontières dans nos quartiers » est le titre de la campagne lancée par Solidarité sans frontières avec les écoles autonomes de Zurich et de Bienne ainsi que les collectifs régionaux « Aktion Zunder St-Gallen », alliance « wo Unrecht zu Recht wird… », Collectif R et Droit de Rester Fribourg / Lausanne […]
]]>Témoignage | Jusqu’où peut aller la déshumanisation de nos instances gouvernementales ?
▻https://asile.ch/2017/11/13/temoignage-jusquou-aller-deshumanisation-de-nos-instances-gouvernementales
Nous publions ci-dessous la lettre ouverte de trois citoyennes mobilisées pour aider une famille frappée par un renvoi Dublin vers Nice. De nombreux réfugié-e-s y sont à la rue, la famille ne s’y était jamais rendue et n’y connait personne. Elle avait émis le souhait d’être plutôt transférée dans la ville de Bellegarde, où elle […]
]]>Déclaration de l’Académie française sur l’écriture dite « inclusive » | Académie française
▻http://academie-francaise.fr/actualites/declaration-de-lacademie-francaise-sur-lecriture-dite-inclusive
« Heidegger n’a jamais cessé de participer à la mise en œuvre de la politique nazie »
Dans une tribune au « Monde », la philosophe Sidonie Kellerer revient sur une récente découverte qui démontre que le penseur était toujours membre, en avril 1942, de la Commission pour la philosophie du droit, une instance nazie dirigée par Hans Frank, « le boucher de la Pologne ».
LE MONDE | 26.10.2017 Sidonie Kellerer (Professeur de philosophie à l’université de Cologne)
Tribune. Les Cahiers noirs, les carnets du philosophe, dont quatre volumes ont été publiés depuis 2014, montrent que Heidegger n’a pas hésité, durant les années du nazisme, à justifier « philosophiquement » ses propos antisémites. Pourtant, nombreux sont les chercheurs qui soutiennent que cet antisémitisme irait de pair avec une critique croissante du régime nazi. Ainsi, dans une tribune parue le 12 octobre dans Libération, Jean-Luc Nancy affirme-t-il – sans preuves – que Heidegger aurait « accablé » les nazis avec la dernière « virulence », dans ses textes des années 1930.
Une découverte importante qui vient d’être faite en Allemagne confirme, s’il en était besoin, l’affinité en pensée et en actes qui existe entre Heidegger et le régime nazi. Elle concerne la participation de Heidegger à l’élaboration pratique du droit nazi.
Nous savions, depuis le livre de Victor Farias Heidegger et le nazisme (Verdier, 1987), que Heidegger n’avait nullement renoncé, en avril 1934, à sa fonction de recteur de l’université de Fribourg par opposition au régime nazi. En effet, à peine avait-il cessé d’être recteur qu’il acceptait, au printemps 1934, de devenir membre de la Commission pour la philosophie du droit. Farias montrait qu’il y avait siégé au moins jusqu’en 1936, aux côtés, entre autres, de Carl Schmitt et d’Alfred Rosenberg, idéologue officiel du nazisme. Cette commission était intégrée à l’Académie du droit allemand, mise en place en juin 1933 par Hans Frank, juriste, qui occupait alors la fonction de commissaire du Reich chargé de la nazification du droit.
« Hygiénisme racial »
Emmanuel Faye avait poursuivi la recherche sur ce fait : en 2005, il mettait en évidence le lien étroit qui existe entre cet engagement pratique de Heidegger et sa pensée. Il rappelait que l’Académie pour le droit allemand avait élaboré les lois raciales de Nuremberg, dont la loi « pour la protection du sang et de l’honneur allemands » de 1935, qui interdisait les rapports sexuels et les mariages entre juifs et non-juifs. L’adhésion de Heidegger à la Commission pour la philosophie du droit, concluait Faye, pesait au moins aussi lourd que son engagement à Fribourg.
En 1934, Heidegger décide d’intégrer cette commission. A cette époque, aucun des membres de la commission n’ignore que Hans Frank prône la stérilisation de ceux qu’il considère être de « caractère substantiellement criminel ». Son mot d’ordre : « Mort à ceux qui ne méritent pas de vivre. »
Quels sont les objectifs de cette commission, que Frank appelle, dès 1934, « commission de combat du national-socialisme » ? En 1934, lors d’une réunion de la commission à Weimar, Alfred Rosenberg précise ses objectifs en professant qu’« un certain caractère juridique naît avec un certain caractère racial propre à un peuple » – ce caractère racial que le droit allemand a pour tâche de défendre face à ses « parasites ». L’objectif n’est pas de développer une philosophie du droit en général, mais de retrouver « le caractère de l’homme germano-allemand », et d’établir « quels dons et limitations constituaient son essence alors qu’il se tenait, ici, créateur ».
Les membres de cette commission, qui œuvraient en toute conscience à l’élaboration d’un droit « aryen » raciste, devaient en outre travailler en étroite collaboration « avec les représentants de la raciologie allemande et de l’hygiénisme racial », raison pour laquelle un médecin, le psychiatre Max Mikorey, faisait partie de la commission.
Découverte majeure
Or Miriam Wildenauer, de l’université de Heidelberg, a récemment découvert, dans les archives de l’Académie du droit allemand, une liste datée des membres de la commission qui prouve que Heidegger est resté membre de cette instance au moins jusqu’en juillet 1942. C’est là une découverte majeure puisqu’elle établit que Heidegger ne s’est pas contenté de justifier l’idéologie nazie : il n’a jamais cessé de participer activement à la mise en œuvre de la politique nazie.
Hans Frank, le président de la Commission pour la philosophie du droit, sera nommé, à partir de 1939, gouverneur général de la Pologne, où il organisera l’extermination des juifs et des opposants politiques, y gagnant le surnom de « boucher de Pologne ». Il finira condamné à mort par le tribunal de Nuremberg et sera pendu en 1946.
Heidegger, qui, fin 1941, écrit dans les Cahiers noirs que « l’acte le plus haut de la politique » consiste à contraindre l’ennemi « à procéder à sa propre autoextermination », continue donc à siéger dans cette commission, au moins jusqu’en juillet 1942, alors que la « solution finale » a été décidée en janvier 1942, et que l’extermination des juifs d’Europe atteint son paroxysme. Il y siège sous la présidence de celui qui, à partir de 1942, organise personnellement le gazage des juifs en Pologne.
Comme le souligne, à juste titre, Mme Wildenauer, il faudra poursuivre les recherches afin de déterminer précisément le rôle de l’Académie du droit allemand, et en particulier de cette commission, dans la mise en œuvre du génocide perpétré par les nazis. De futures recherches devraient également clarifier les raisons pour lesquelles la Commission pour la philosophie du droit fut la seule, parmi les autres commissions de l’Académie du droit allemand, à être tenue secrète par les nazis. Les protocoles des séances restent introuvables. Alfred Rosenberg n’en dit mot dans son journal.
Pensée autoritaire
Le débat autour de Heidegger revient régulièrement depuis l’après-guerre. Loin de tenir, comme le suggère M. Nancy, au refus d’accepter une philosophie qui dérange, cette persistance peut être rapportée à deux raisons principales. D’abord, Heidegger fit preuve d’une grande habileté à effacer après-guerre les traces de sa participation active au régime nazi, n’hésitant pas à « blanchir » plus d’une fois les textes qu’il publiait. Il est normal que le débat reprenne chaque fois que ces faits, longtemps dissimulés, resurgissent au fil des recherches.
La seconde raison de cette résurgence tient à la manière dont Heidegger conçoit sa philosophie dès avant l’arrivée au pouvoir des nazis : pour lui, rien ne sert d’argumenter puisque tout se joue avant la discussion. Soit un Dasein – terme heideggerien qui désigne l’« être humain » – a une essence qui lui donne accès à l’Etre, soit il en est dépourvu. Raison et logique ne sont que l’échappatoire de ceux qui ne sont pas à la hauteur de l’Etre.
Cette pensée autoritaire, qui criminalise la raison, imprègne aussi sa réception apologétique : dénégation des faits, procès d’intention et insultes plus ou moins directes tiennent alors lieu de discussion mesurée et argumentée. C’est ce refus d’une véritable discussion qui donne un aspect d’éternel retour du même au débat.
Les totalitarismes ne sont pas, n’en déplaise à Jean-Luc Nancy, des « éruptions » du destin, c’est-à-dire des désastres sortis d’on ne sait où. Ils sont mis en œuvre par des individus à qui on peut en attribuer la responsabilité ; ils ont des causes économiques, politiques et sociales, qu’il nous incombe de déterminer et de comprendre.
]]>Pourquoi et comment faire des marchés financiers le nouveau foyer des luttes sociales - Basta !
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Remise en cause globale des droits sociaux, mythification de l’entrepreneuriat et de la prédation de richesses, baisse des dépenses publiques, avènement de la finance, généralisation de la précarité… Les néolibéraux ont réussi leur révolution. Comment y sont-ils parvenus ? Pourquoi la gauche s’est-elle laissée piéger ? Et, surtout, comment repenser des résistances et la construction d’alternatives qui ne se limitent pas à la nostalgie de l’État providence ou à la restauration du capitalisme d’antan ? Entretien avec le philosophe Michel Feher, auteur du passionnant livre « Le temps des investis ».
Basta ! : Des « premiers de cordées » incarnés par les grandes fortunes, des salariés s’opposant à la réforme du droit du travail et des chômeurs en quête d’un emploi qui leur convient considérés comme des « fainéants », des contribuables « spoliés » par des impôts qui financent pourtant hôpitaux et éducation… Comment en est-on arrivé là ?
Michel Feher [1] : La réussite idéologique des néolibéraux est d’avoir donné une allure proprement révolutionnaire à leur doctrine : repenser la lutte des classes non plus autour de l’exploitation mais à partir de l’abus ou de la spoliation. Cette rhétorique reprend, non sans effronterie, celle de l’abolition des privilèges des révolutions française et américaine. Les gens qui bossent, qui se lèvent tôt, sont spoliés par des privilégiés. Ceux-ci ne sont plus les aristocrates d’autrefois mais les fonctionnaires qui échappent aux conditions de compétition du privé, les chômeurs « payés à ne rien faire », les étrangers qui viennent « prendre nos allocs », et, enfin, les syndicalistes, défenseurs d’un statu quo qui causerait le malheur des employés précaires. Autant de gens qui, selon les néolibéraux, sont des protégés d’État, vivant d’une rente de situation : ils s’accaparent les ressources gagnées par ceux qui travaillent et ne comptent que sur leur mérite. La promesse néolibérale d’origine consiste donc à assurer aux méritants qu’ils pourront jouir des fruits de leur labeur sans que l’État ne les leur confisque pour les redistribuer aux nouveaux rentiers.
La seconde innovation des pères fondateurs du néolibéralisme – Friedrich Hayek, Milton Friedman et ses acolytes de l’École de Chicago, et les ordo-libéraux allemands – est d’ériger l’entrepreneur en modèle universel. Pour les libéraux classiques, les entrepreneurs sont une classe à part, qui mérite l’admiration car tous les progrès viendraient d’elle. Mais c’est une petite élite menacée par d’autres catégories comme les intellectuels, les fonctionnaires et plus généralement les salariés qui ne partagent ni son goût du risque ni son hostilité au nivellement – et qui, étant majoritaires, sont susceptibles de porter leurs représentants au pouvoir. Les néolibéraux se sont donc donné pour mission de conjurer cette menace : non pas en restaurant le prestige des entrepreneurs de profession, mais en amenant tout le monde à penser et se comporter comme des entrepreneurs.
Comment y sont-ils parvenus ?
Par le biais de politiques publiques favorisant l’accès à la propriété individuelle, le passage à la retraite par capitalisation, le recours aux assurances maladies privées, voire encore les « vouchers », ces chèques éducation promus par l’école de Chicago : plutôt que d’investir dans l’éducation publique, donnons de l’argent aux pauvres pour qu’ils choisissent leur école privée. Le but est de constituer les gens en capitalistes, quitte à les contraindre à emprunter pour y parvenir. Car une fois dans la position d’un détenteur de capital à faire fructifier, chacun devient sensible aux arguments néolibéraux sur le « matraquage fiscal ». L’enjeu est donc de « déprolétariser » les salariés, non pour faire triompher le socialisme, mais pour leur conférer une mentalité d’entrepreneur.
Comment expliquez-vous la débâcle politique et culturelle de la gauche, qu’elle soit social-démocrate ou « révolutionnaire », sur ces sujets ?
En rompant avec les compromis sociaux des Trente glorieuses, les néolibéraux n’ont pas réussi à s’imposer comme les promoteurs du changement sans aussitôt faire passer la gauche pour conservatrice : celle-ci est en effet accusée de s’accrocher aux statuts et règlementations de l’État providence, soit à un ordre bureaucratique qui étouffe les initiatives individuelles. Or, la gauche s’est laissée prendre au piège en devenant largement ce que ses adversaires affirmaient qu’elle était : le parti de la défense des droits acquis. N’était-elle pas dépourvue de projet alternatif – en particulier à partir de 1989, lorsqu’il est devenu peu tenable de revendiquer la collectivisation des moyens de production ? Ne se bornait-elle pas à vouloir préserver un modèle à bout de souffle – dès lors que l’achèvement de la reconstruction des économies européennes faisait fléchir la croissance et que les revendications des femmes et des populations immigrées ne permettaient plus d’acheter la paix sociale en offrant des emplois et une protection sociale décente aux seuls hommes blancs salariés ? Ce dernier aspect de la crise du fordisme explique aussi pourquoi il existe aujourd’hui une gauche proprement réactionnaire. Car derrière la déploration de l’État social d’antan, s’exprime aussi une nostalgie des hiérarchies de genre, de sexualité et de race qui le soutenaient.
Pour échapper aux accusations de conservatisme, la gauche aurait été bien inspirée de prendre exemple sur les penseurs néolibéraux eux-mêmes. En 1947, lorsque Friedrich Hayek crée la Société du Mont Pèlerin et y accueille ses amis de Chicago, de Fribourg ou de Londres, ces futurs architectes de la révolution néolibérale commencent par constater que le libéralisme est en grande difficulté, qu’un socialisme rampant triomphe, non pas du fait de la ferveur révolutionnaire des masses, mais à cause des politiques keynésiennes qui rendent les marchés dysfonctionnels en interférant dans leurs fragiles mécanismes. Pour conjurer l’étouffement progressif de l’économie libérale, les néolibéraux ne vont pas militer pour un retour en arrière mais au contraire réviser leur propre doctrine – d’une part en prônant la conversion de tous à la mentalité entrepreneuriale et d’autre part en renonçant au laisser-faire pour confier à l’État la mission de préserver et d’étendre l’empire des marchés. Il me semble que c’est l’absence d’une révision doctrinale de même ampleur qui a plongé la gauche dans un marasme dont elle ne sort pas. (...)
La condition néolibérale : comment la définir, pourquoi l’épouser ? Michel Feher, 2009
▻http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4186
Quant à la condition néolibérale, faire l’hypothèse de son existence revient à avancer que l’individualisme possessif corrélatif du libéralisme, soit le statut de propriétaire soucieux de son intérêt mais aussi capable de désintéressement, ne correspond plus à la manière dont les politiques néolibérales appellent les hommes et les femmes à se reconnaître et à se comporter.
Lui succède un sujet affecté d’une fâcheuse tendance à se déprécier mais aussi d’une formidable aspiration à s’apprécier : appréciation ou dépréciation de soi qui dépend de la valeur des conduites adoptées et qui dessine une relation non plus possessive mais bien spéculative du sujet à lui-même. Autrement dit, là où le mode de gouvernement libéral incite les individus à tirer le meilleur profit de ce qu’ils possèdent - capital pour les uns, force de travail pour les autres - pour sa part, un art de gouverner néolibéral appelle plutôt ses destinataires à valoriser ce qu’ils sont, c’est-à-dire à majorer la valeur actionnariale du portefeuille de conduites qui les constitue.
Il reste alors à se demander si les adversaires des politiques néolibérales doivent tenir la condition qui est leur corrélat pour le mode de sujétion dont il leur faut à tout prix se déprendre ou si c’est au contraire en l’épousant, soit en s’appropriant l’aspiration à s’apprécier, qu’ils leur offriront la résistance la plus efficace.
]]> A Fribourg, Scout24 a bénéficié d’une exonération fiscale de 70% sur 10 ans RTS - Alain Arnaud/kkub - 9 Octobre 2017 _
▻http://www.rts.ch/info/regions/fribourg/8984662-a-fribourg-scout24-a-beneficie-d-une-exoneration-fiscale-de-70-sur-10-an
Une exonération fiscale de 70% pendant 10 ans, tel est le privilège accordé en 2007 par le canton de Fribourg à la société informatique Scout24, qui installait son siège à Flamatt, a révélé la Berner Zeitung lundi.
Le chiffre, qui émane d’un jugement du Tribunal administratif fédéral (TAF), confirme une pratique bien connue : inconcevables pour la plupart des personnes physiques, les abattements fiscaux sont courants à l’égard des entreprises.
Mais dans la bataille que se livrent les promotions économiques cantonales pour attirer les entreprises sur leur territoire, les chiffres ne sont jamais révélés. Après que ceux-ci ont filtré du jugement du TAF, Scout24 a confirmé à la Berner Zeitung qu’il s’agissait bien d’elle.
Abattements fiscaux de 53% en moyenne
En 2006, la direction du groupe avait en effet choisi de s’implanter à Flamatt plutôt que Berne, et s’était félicitée de trouver en Fribourg un canton très « wirtschaftsfreundlich » - soit ouvert aux investissements.
Si le régime fiscal actuel du canton vis-à-vis d’une entreprise particulière est inconnu, Fribourg publie chaque année depuis 2014 le montant global des abattements fiscaux accordés aux entreprises, soit en moyenne 53%.
#impôts #Suisse #Scout24 #abattements_fiscaux #évasion_fiscale #multinationnale #exit_taxe #entreprises #inégalité
]]>Plainte pour une annonce discriminatoire
Des associations professionnelles fribourgeoises poursuivies pour discrimination à l’égard de gens du voyage.
▻https://www.tdg.ch/suisse/Plainte-pour-une-annonce-discriminatoire/story/23349204
#discriminations #Suisse #Roms #plainte #Fribourg
Communiqué de Barrikade Info
en solidarité avec Linksunten Indymedia attaqué par l’État allemand
▻http://lavoiedujaguar.net/Communique-de-Barrikade-Info-en
À peine deux mois après les manifestations contre le G20 de Hambourg et alors que les élections approchent en Allemagne, le gouvernement allemand a fermé le site linksunten.indymedia.org. Des raids ont également été menés à Fribourg (Bade-Wurtemberg) pour saisir des ordinateurs et harceler celles et ceux qui sont accusé·e·s de maintenir le site et de former une organisation illégale dans le but de détruire la Constitution.
Barrikade.info se trouve dans la tradition des Indymedia et se solidarise avec Linksunten et les personnes touchées par cette vague de répression. L’interdiction est dirigée contre Linksunten mais vise toute la gauche radicale non parlementaire. Linksunten est une plate-forme d’échange centrale pour les mouvements sociaux autonomes dans l’espace germanophone. L’on y trouve des communiqués, des analyses et des informations de différentes tendances antiautoritaires. Tout comme sur barrikade.info, chacun·e peut y publier du contenu. L’interdiction attaque surtout ce principe d’ouverture et d’anonymat. (...)
#Internet #Allemagne médias #répression #résistance #solidarité
]]>SOSF | Campagne “Pas de frontières dans nos quartiers”
▻https://asile.ch/2017/09/04/sosf-campagne-de-frontieres-nos-quartiers
Solidarité sans frontières, avec l’école autonome de Bienne, l’école autonome de Zurich, l’alliance “Wo Unrecht zu Recht wird”, le Collectif R et Droit de Rester Fribourg/Lausanne/Neuchâtel, lance une campagne pour la liberté de mouvement intitulée « Pas de frontières dans nos quartiers ». Consultez ici le site Internet de la campagne Pour information, le prochain […]
]]>Le gouvernement allemand perquisitionne et ferme le site internet de gauche Indymedia
▻http://www.wsws.org/fr/articles/2017/aou2017/alle-a28.shtml
Le ministre allemand de l’Intérieur Thomas de Maizière a ordonné la fermeture vendredi matin du site de gauche linksunten.indymedia.org. Ce site Web, l’une des deux filiales allemandes du site multimédia mondial Indymedia, a été retiré d’Internet peu de temps après et ne sera pas accessible jusqu’à nouvel ordre.
Dans les petites heures de la matinée, des unités de la police de Bade-Wurtemberg et de la police fédérale ont fait une descente aux domiciles des personnes présentées comme les administrateurs du site à Fribourg et confisqué des ordinateurs et d’autres objets. Plus tard, le siège de la police du Bade-Wurtemberg a présenté des couteaux, des matraques, des tuyaux et des lance-pierres pour prouver la prétendue nature d’« extrême gauche » de linksunten.indymedia.org.
Dans un communiqué de presse, de Maizière a remercié « toutes les forces de police impliquées dans l’opération » et le « travail préparatoire intensif de l’Office fédéral du renseignement nationale », sans lequel « les mesures d’aujourd’hui n’auraient pas été possibles ».
De Maizière a officiellement justifié cette interdiction en affirmant que le site était dirigé contre « l’ordre constitutionnel » et que « dans son intention et activité agissait contrairement au droit pénal ». Le site aurait été utilisé pendant des années pour « semer la haine contre ceux qui pensent différemment et les représentants du pays ». En fin de compte, « les événements du sommet du G20 à Hambourg ont montré les conséquences qu’une telle agitation peut avoir ».
]]>Le harcèlement de rue, cette banalité qui nous pourrit la vie
Vendredi 30 octobre, vers deux heures du matin, je rangeais le bar dans lequel je travaille. Trois hommes ivres buvaient leurs dernières bières, jusqu’au moment où l’un d’entre eux me demande si je suis célibataire. Je réponds poliment que non. Après quelques phrases échangées sur l’adultère et autres bêtises, il me lance : « bon, on peut te niquer ? ».
Face à mon air outré et fâché, lui et ses acolytes se mettent à rire et ne semblent pas comprendre quel est le problème. Je les ai renvoyés chez eux, en soulignant que ce n’était pas normal ni acceptable de tenir des propos pareils. Sur le moment, ce manque de respect m’a réellement heurtée et fâchée, puis j’ai regretté de ne pas avoir mieux réagi. Ce genre d’anecdotes me conforte dans mon combat contre le harcèlement de rue et me motive à faire connaître MILLE SEPT SANS, une association que j’ai co-fondée à Fribourg cette année.
▻http://www.jetdencre.ch/le-harcelement-de-rue-cette-banalite-qui-nous-pourrit-la-vie
Mille sept sans :
MILLE SEPT SANS est une association fribourgeoise à but non lucratif, de sensibilisation contre le harcèlement de rue. Fondée au début de l’année 2015, elle est composée de bénévoles.
MILLE SEPT SANS propose des informations, des conseils et des témoignages dans le but de prévenir, sensibiliser et guider les Fribourgeois(e)s intéressé(e)s par le phénomène et/ou victimes de harcèlement de rue. Nous pensons que le harcèlement de rue doit cesser et être systématiquement pointé du doigt.
Nous nous mobilisons contre le harcèlement de rue à Fribourg. Nous dénonçons un phénomène qui crée un climat de malaise voire d’insécurité dans les lieux publics.
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