provinceorstate:illinois

  • Etats-Unis : Autour de la lutte contre le projet d’extraction de pétrole à Standing Rock (Dakota)-Non Fides
    http://www.non-fides.fr/?Etats-Unis-Autour-de-la-lutte-contre-le-projet-d-extraction-de-petrole-a

    @Ad Nauseam - La lutte contre le projet d’extraction de pétrole dans le Dakota du Nord s’intensifie au États-Unis depuis plus d’un mois : la Dakota Access Pipeline (DAPL) est en train d’être construite pour acheminer le pétrole brut du Dakota du Nord à l’Illinois, passant sous la rivière du Missouri et la terre (...)

    #Non_Fides / #Mediarezo

  • Les autorités américaines rejettent le tracé d’un oléoduc controversé - France 24
    http://www.france24.com/fr/20161205-autorites-americaines-rejettent-trace-oleoduc-controverse-dakota-

    Aux États-Unis, Amérindiens et écologistes viennent de remporter une victoire. Les autorités américaines ont annoncé, dimanche 4 décembre, avoir rejeté le tracé d’un oléoduc controversé dans le Dakota du Nord. Cet oléoduc, baptisé Dakota Access Pipeline, devait traverser quatre États américains sur 1 886 kilomètres et acheminer le pétrole extrait dans le Dakota du Nord, à la frontière canadienne, jusque dans l’Illinois, plus au sud.

    #No_DAPL #ZAD (esprit de la ...)

  • [Etats-Unis] Autour de la lutte contre le projet d’oléoduc dans le Dakota du Nord
    https://nantes.indymedia.org/articles/36359

    Depuis plusieurs mois, la lutte contre le projet d’extraction de pétrole dans le Dakota du Nord s’intensifie au États-Unis : la Dakota Access Pipeline (DAPL) est en train d’être construite pour acheminer le pétrole brut du Dakota du Nord à l’Illinois, passant sous la rivière du Missouri et la terre qui a été garanti à la communauté des Indiens d’Amérique des Sioux lors du traité ‘Fort Laramy’ de 1851.

    #Ecologie #Resistances #actions #directes #usa #Ecologie,Resistances,actions,directes

  • #Perturbateurs_endocriniens : halte à la manipulation de la science
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/11/29/halte-a-la-manipulation-de-la-science_5039860_3232.html

    Près de cent scientifiques dénoncent la #fabrication_du_doute par les industriels, déjà à l’œuvre dans la lutte contre le changement climatique.
    […]
    Une lutte comparable fait actuellement rage autour de la nécessaire réduction de l’exposition aux perturbateurs endocriniens. La Commission européenne s’apprête à mettre en place la première réglementation au monde sur le sujet. Bien que de nombreux pays aient également manifesté leur inquiétude à l’égard de ces produits chimiques, aucun n’a instauré de réglementation qui les encadrerait globalement.

    #paywall

    • Depuis des décennies, la science est la cible d’attaques dès lors que ses découvertes touchent de puissants intérêts commerciaux. Des individus dans le déni de la science ou financés par des intérêts industriels déforment délibérément des preuves scientifiques afin de créer une fausse impression de controverse. Cette manufacture du doute a retardé des actions préventives et eu de graves conséquences pour la santé des populations et l’environnement.

      Les « marchands de doute » sont à l’œuvre dans plusieurs domaines, comme les industries du tabac et de la pétrochimie ou le secteur agrochimique. A elle seule, l’industrie pétrochimique est la source de milliers de produits toxiques et contribue à l’augmentation massive des niveaux de dioxyde de carbone atmosphérique, à l’origine du changement climatique.

      La lutte pour la protection du climat est entrée dans une nouvelle ère avec l’accord de Paris de 2015, malgré la farouche opposition de climatosceptiques sourds au consensus établi par les scientifiques engagés pour travailler dans l’intérêt général.

      Une lutte comparable fait actuellement rage autour de la nécessaire réduction de l’exposition aux perturbateurs endocriniens. La Commission européenne s’apprête à mettre en place la première réglementation au monde sur le sujet. Bien que de nombreux pays aient également manifesté leur inquiétude à l’égard de ces produits chimiques, aucun n’a instauré de réglementation qui les encadrerait globalement.

      JAMAIS L’HUMANITÉ N’A ÉTÉ CONFRONTÉE À UN FARDEAU AUSSI IMPORTANT DE MALADIES EN LIEN AVEC LE SYSTÈME HORMONAL

      Jamais l’humanité n’a été confrontée à un fardeau aussi important de maladies en lien avec le système hormonal : cancers du sein, du testicule, de l’ovaire ou de la prostate, troubles du développement du cerveau, diabète, obésité, non-descente des testicules à la naissance, malformations du pénis et détérioration de la qualité spermatique.

      La très grande majorité des scientifiques activement engagés dans la recherche des causes de ces évolutions préoccupantes s’accordent pour dire que plusieurs facteurs y contribuent, dont les produits chimiques capables d’interférer avec le système hormonal.

      Des sociétés savantes signalent que ces produits chimiques, appelés les perturbateurs endocriniens, constituent une menace mondiale pour la santé. Parmi ceux-ci : les retardateurs de flamme présents dans les meubles et l’électronique, les agents plastifiants dans les matières plastiques et les produits d’hygiène, ou encore les résidus de pesticides dans notre alimentation. Ils peuvent interférer avec les hormones naturelles lors de périodes critiques du développement, pendant la grossesse ou la puberté, lorsque notre organisme est particulièrement vulnérable.

      Une réglementation nécessaire

      On ne peut faire face à ce fardeau croissant de maladies à l’aide de meilleurs traitements médicaux : non seulement ces traitements n’existent pas toujours, mais les effets des perturbateurs endocriniens sur la santé sont bien souvent irréversibles. Les possibilités de réduire notre exposition à un niveau individuel en évitant certains produits de consommation sont, elles aussi, limitées. La plupart de ces substances atteignent notre organisme par le biais de notre alimentation.

      Seule solution pour enrayer la hausse des maladies liées au système hormonal : prévenir l’exposition aux produits chimiques à l’aide une réglementation plus efficace. Or le projet d’établir une réglementation de ce type dans l’Union européenne est activement combattu par des scientifiques fortement liés à des intérêts industriels, produisant l’impression d’une absence de consensus, là où il n’y a pourtant pas de controverse scientifique. Cette même stratégie a été utilisée par l’industrie du tabac, contaminant le débat, semant le doute dans la population et minant les initiatives des dirigeants politiques et des décideurs pour développer et adopter des réglementations plus efficaces.

      Les discussions sur le changement climatique et sur les perturbateurs endocriniens ont toutes deux souffert de cette déformation des preuves scientifiques par des acteurs financés par l’industrie.

      La plupart des scientifiques pensent qu’exprimer publiquement leur point de vue sur des questions politiques et participer aux débats de société pourrait compromettre leur objectivité et leur neutralité. Ce serait effectivement inquiétant si nos opinions politiques obscurcissaient notre jugement scientifique. Mais ce sont ceux qui nient la science qui laissent leurs opinions politiques obscurcir leur jugement. Avec, pour conséquence, des dommages irréparables. La manipulation de la science concernant les effets de la fumée du tabac a coûté des millions de vies. Nous ne devons pas refaire la même erreur.

      Une urgence

      Nous considérons qu’il n’est plus acceptable de nous taire. En tant que scientifiques, nous avons en fait l’obligation de participer au débat et d’informer le public. Nous avons la responsabilité de rendre visibles les implications de nos travaux pour la société et les générations futures, et d’attirer l’attention sur les graves dangers qui nous menacent.

      Les enjeux sont importants, et l’action politique pour endiguer l’exposition aux perturbateurs endocriniens et les conséquences des émissions de gaz à effet de serre est devenue une urgence.

      Scientifiques spécialistes des perturbateurs endocriniens ou du changement climatique, nous avons uni nos forces, car un grand nombre d’actions essentielles à la limitation des effets des perturbateurs endocriniens contribueront également à lutter contre le changement climatique.

      La plupart des substances chimiques synthétisées par l’homme sont des dérivés de combustibles fossiles produits par l’industrie pétrochimique. Une réduction de la quantité de pétrole raffiné permettra aussi de réduire la quantité de sous-produits utilisés dans les plastiques et celle de plastifiants : ces produits chimiques compromettent la santé reproductive masculine et contribuent au risque de certains cancers.

      Une réduction de la dépendance aux combustibles fossiles et un encouragement au développement des énergies alternatives entraîneront non seulement une baisse des émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de celles de mercure. Ce dernier, un contaminant issu du charbon, émis dans l’air et accumulé dans le poisson, finit par atteindre nos organismes et compromet le développement du cerveau.

      Créer l’équivalent du GIEC

      Bien que de nombreux Etats aient exprimé la volonté politique de traiter le problème des gaz à effet de serre, la traduction des connaissances scientifiques sur le changement climatique en action politique effective a été bloquée, notamment à cause de la désinformation du public et des dirigeants. Les gouvernements sont déjà en retard. Il est important de ne pas répéter ces erreurs avec les perturbateurs endocriniens, et d’apprendre de l’expérience des scientifiques du climat et de la recherche en santé publique.

      DANS LA PRATIQUE, IL SERA TRÈS DIFFICILE DE RECONNAÎTRE UNE SUBSTANCE DANGEREUSE COMME PERTURBATEUR ENDOCRINIEN DANS L’UNION EUROPÉENNE

      La Commission européenne a maintenant l’opportunité de choisir des instruments de réglementation qui pourront fixer de nouveaux standards pour le monde entier afin de nous protéger des effets nocifs des perturbateurs endocriniens.

      Nous sommes cependant préoccupés par les options réglementaires que propose aujourd’hui Bruxelles, très éloignées des mesures nécessaires pour protéger notre santé et celle des générations futures.

      Les options proposées pour identifier les perturbateurs endocriniens requièrent un niveau de preuve bien plus élevé que pour d’autres substances dangereuses, comme celles cancérigènes. Dans la pratique, il sera très difficile de reconnaître une substance dangereuse comme perturbateur endocrinien dans l’Union européenne.

      Des actions urgentes sont nécessaires sur les deux thèmes. Pour cette raison, nous appelons au développement et à la mise en œuvre de mesures qui s’attaqueraient aux perturbateurs endocriniens et au changement climatique de façon coordonnée.

      Un moyen efficace pourrait être la création, sous les auspices de l’Organisation des Nations unies, d’un groupe ayant le même statut international et les mêmes prérogatives que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Ce groupe serait chargé d’évaluer les connaissances scientifiques destinées aux responsables politiques dans l’intérêt général et mettrait la science à l’abri de l’influence des intérêts privés. Nous le devons aux générations qui vivront demain.

      Les premiers signataires de ce texte sont : Andreas Kortenkamp, université Brunel (Royaume-Uni) ; Barbara Demeneix, CNRS/Muséum national d’histoire naturelle ; Rémy Slama, Inserm, université Grenoble-Alpes ; Edouard Bard, Collège de France ; Ake Bergman, université de Stockholm (Suède) ; Paul R. Ehrlich, université Stanford (Etats-Unis) ; Philippe Grandjean, Harvard Chan School of Public Health (Etats-Unis) ; Michael E. Mann, université Penn State (Etats-Unis) ; John P. Myers, université Carnegie Mellon (Etats-Unis) ; Naomi Oreskes, université Harvard (Etats-Unis) ; Eric Rignot, université de Californie (Etats-Unis) ; Thomas Stocker, université de Berne (Suisse) ; Kevin Trenberth, National Centre for Atmospheric Research (Etats-Unis) ; Carl Wunsch, Massachusetts Institute of Technology (Etats-Unis) ; et R. Thomas Zoeller, université du Massachusetts à Amherst (Etats-Unis).

      Sont également signataires de ce texte
      Ernesto Alfaro-Moreno, centre de recherche Swetox (Suède) ; Anna Maria Andersson, Rigshospitalet (Danemark) ; Natalie Aneck-Hahn, université de Pretoria (Afrique du Sud) ; Patrik Andersson, université d’Umeå (Suède) ; Michael Antoniou, King’s College (Royaume-Uni) ; Thomas Backhaus, université de Göteborg (Suède) ; Robert Barouki, université Paris-Descartes (France) ; Alice Baynes, université Brunel (Royaume-Uni) ; Bruce Blumberg, université de Californie à Irvine (Etats-Unis) ; Carl-Gustaf Bornehag, université de Karlstad (Suède) ; Riana Bornman, université de Pretoria (Afrique du Sud) ; Jean-Pierre Bourguignon, université de Liège (Belgique) ; François Brion, Ineris (France) ; Marie-Christine Chagnon, Inserm (France) ; Sofie Christiansen, université Technique du Danemark (Danemark) ; Terry Collins, université Carnegie Mellon (Etats-Unis) ; Sylvaine Cordier, Irset (France) ; Xavier Coumol, université Paris-Descartes (France) ; Susana Cristobal, université de Linköping (Suède) ; Pauliina Damdimopoulou, hôpital universitaire Karolinska (Suède) ; Steve Easterbrook, université de Toronto (Canada) ; Sibylle Ermler, université Brunel (Royaume-Uni) ; Silvia Fasano, université de Campania - Luigi Vanvitelli (Italie) ; Michael Faust, F + B Environmental Consulting (Allemagne) ; Marieta Fernandez, université de Grenade (Espagne) ; Jean-Baptiste Fini, CNRS/Muséum national d’histoire naturelle (France) ; Steven G. Gilbert, Institute of neurotoxicology & neurological disorders (Etats-Unis) ; Andrea Gore, université du Texas (Etats-Unis) ; Eric Guilyardi, université de Reading (Royaume-Uni) ; Åsa Gustafsson, Swetox (Suède) ; John Harte, université de Californie à Berkeley (Etats-Unis) ; Terry Hassold, université d’Etat de Washington (Etats-Unis) ; Tyrone Hayes, université de Californie à Berkeley (Etats-Unis) ; Shuk-Mei Ho, université de Cincinnati (Etats-Unis) ; Patricia Hunt, université d’Etat de Washington (Etats-Unis) ; Olivier Kah, université de Rennes (France) ; Harvey Karp, université de Californie du Sud (Etats-Unis) ; Tina Kold Jensen, université du Danemark du Sud (Danemark) ; Sheldon Krimsky, université Tufts (Etats-Unis) ; Henrik Kylin, université de Linköping (Suède) ; Susan Jobling, université Brunel (Royaume-Uni) ; Maria Jönsson, université d’Uppsala (Suède) ; Bruce Lanphear, université Simon Fraser (Canada) ; Juliette Legler, université Brunel (Royaume-Uni) ; Yves Levi, université Paris Sud (France) ; Olwenn Martin, université Brunel (Royaume-Uni) ; Angel Nadal, université Miguel Hernández (Espagne) ; Nicolas Olea, université de Grenade (Espagne) ; Peter Orris, université de l’Illinois (Etats-Unis) ; David Ozonoff, université de Boston (Etats-Unis) ; Martine Perrot-Applanat, Inserm (France) ; Jean-Marc Porcher, Ineris (France) ; Christopher Portier, Thun, (Suisse) ; Gail Prins, université de l’Illinois (Etats-Unis) ; Henning Rodhe, université de Stockholm (Suède) ; Edwin J. Routledge, université Brunel (Royaume-Uni) ; Christina Rudén, université de Stockholm (Suède) ; Joan Ruderman, Harvard Medical School (Etats-Unis) ; Joelle Ruegg, institut Karolinska (Suède) ; Martin Scholze, université Brunel (Royaume-Uni) ; Elisabete Silva, université Brunel (Royaume-Uni) ; Niels Eric Skakkebaek, Rigshospitalet (Danemark) ; Olle Söder, institut Karolinska (Suède) ; Carlos Sonnenschein, université Tufts (Etats-Unis) ; Ana Soto, université Tufts (Etats-Unis) ; Shanna Swann, Icahn School of Medicine (Etats-Unis) ; Giuseppe Testa, université de Milan (Italie) ; Jorma Toppari, université de Turku (Finlande) ; Leo Trasande, université de New York (Etats-Unis) ; Diana Ürge-Vorsatz, université d’Europe centrale (Hongrie) ; Daniel Vaiman, Inserm (France) ; Laura Vandenberg, université du Massachusetts, (Etats-Unis) ; Anne Marie Vinggaard, université technique du Danemark (Danemark) ; Fred vom Saal, université du Missouri (Etats-Unis) ; Jean-Pascal van Ypersele, université catholique de Louvain (Belgique) ; Bernard Weiss, université de Rochester (Etats-Unis) ; Wade Welshons, université de Missouri (Etats-Unis) ; Tracey Woodruff, université de Californie à San Francisco (Etats-Unis).

  • le Peuple originaire des Sioux du Dakota se soulève contre un mégaprojet d’oléoduc
    https://nantes.indymedia.org/articles/36158

    Les Etats Unis se confrontent à l’une des plus grandes rébellions des peuples originaires depuis près de 150 ans. Le gouvernement des Etats Unis a décidé il y a deçà quelques mois de construire un oléoduc géant pour connecter le nord du pays jusqu’à l’état de l’Illinois, c’est à dire plus de 1900 kilomètres d’oléoduc. Ce projet doit passer par la réserve de Standing Rock, terre sacrée des Sioux, et menaces les sources d’eau de ces peuples. La réserve indigène de Standing Rock est la sixième plus grand des Etats-Unis et se situe entre l’état du Dakota du Nord et celui du sud, elle est particulièrement grande (10 000 km²) mais ne dépasse pourtant pas les 10 000 habitants

    #Economie #Ecologie #Resistances #/ #lutte #étudiant-e-s #lycéen-ne-s #mouvement #Economie,Ecologie,Resistances,/,lutte,étudiant-e-s,lycéen-ne-s,mouvement

  • Who Is Funding the Dakota Access Pipeline? Bank of America, HSBC, UBS, Goldman Sachs, Wells Fargo | Democracy Now!
    http://www.democracynow.org/2016/9/9/who_is_funding_the_dakota_access

    http://www.foodandwaterwatch.org/news/who%27s-banking-dakota-access-pipeline

    We continue our conversation Food & Water Watch’s Hugh MacMillan about his new investigation that reveals the dozens of financial institutions that are bankrolling the Dakota Access pipeline, including Bank of America, HSBC, UBS, Goldman Sachs, Wells Fargo and JPMorgan Chase. “They are banking on this company and banking on being able to drill and frack for the oil to send through the pipeline over the coming decades,” MacMillan says. “So they’re providing the capital for the construction of this pipeline.”

    Who’s Banking on the Dakota Access Pipeline? - LittleSis
    https://littlesis.org/maps/1634-who-s-banking-on-the-dakota-access-pipeline

    Resistance to Dakota Access Grows

    Energy Transfer Partners began construction of the Dakota Access Pipeline in May 2016, but the company’s plans have hit a snag.

    In late July, the Army Corps of Engineers granted permits for the pipeline to cross beneath the Missouri and Cannon Ball Rivers without approval from the Standing Rock Sioux.

    By late August 2016, more than 1500 people, mostly Native Americans, had responded to the tribe’s call to action and converged at the Standing Rock Sioux Reservation to protect against construction of “the black snake.” In an historic show of solidarity, 188 First Nations and American Indian tribes have united in opposition.

    Also in August, Youth from Standing Rock completed a 2000-mile relay run to Washington, D.C., to bring the message of their #RezpectOurWater campaign to the White House, in their own show of opposition.

    The Dakota Access pipeline would run through the Dakotas and Iowa to Illinois, where oil would be sent to East Coast markets by train or to the Gulf Coast via another Energy Transfer Partners pipeline being converted to carry oil.

    Overall, the “Bakken Crude Pipeline” — to extend over 1,800 miles from near the Canadian border to the Gulf Coast of Texas — is costing about $4.8 billion, and is being sold as a key element of Energy Transfer Partners plans to “capitalize on U.S. energy exports,” thanks to fracking.

    This graph, made by Food & Water Watch for the Standing Rock Sioux and for the Bakken Pipeline Resistance Coalition, first revealed the banks banking against the Standing Rock Sioux and against all those responding to the tribe’s call to action. (Food & Water Watch has since produced a second data visualization.)

    #nations_premières #dakota #pipeline #états_unis #resistance #résister

  • Les Sioux et leurs terres ancestrales de nouveau menacés par l’industrie pétrolière - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/10/les-sioux-et-leurs-terres-ancestrales-de-nouveau-menaces-par-l-ind

    Depuis plusieurs semaines, les Sioux de la réserve de Standing Rock, dans le Dakota du Nord, résistent à un projet d’oléoduc géant. Le « Dakota Access Pipeline » menace leurs terres, leurs sources d’eau et fait peser un risque de pollution supplémentaire sur le Missouri. L’affaire est en train de prendre une envergure nationale aux États-Unis. Une décision de justice provisoire vient de faire cesser temporairement les travaux sur une partie du territoire. Voici le récit de Winona LaDuke, militante et femme politique amérindienne. « Qu’aurait fait Sitting Bull ? », s’interroge-t-elle, en référence au leader historique de la résistance à la colonisation.

    J’ai la tête plus claire à mesure que je m’approche en voiture. Ma destination est la patrie des Oceti (Sioux) Hunkpapa, la réserve de Standing Rock, dans le Dakota du Nord. C’est le début de la soirée, la lune est pleine. La route qui va vers ces contrées est peu fréquentée. La plupart des Américains ne font que passer en avion au-dessus du Dakota du Nord, sans le voir. Laissez moi vous y emmener. En fermant les yeux, 50 millions de bisons – jadis le plus important troupeau itinérant de la planète – vous reviennent à l’esprit. Le battement de leurs sabots faisait vibrer la Terre, et pousser l’herbe.

    Il y avait alors 250 espèces d’herbe. Aujourd’hui, les bisons ont disparu, remplacés par 28 millions de têtes de bétail, qui ont besoin de grain, d’eau, et de foin. Une grande partie des champs sont cultivés avec une seule variété OGM, tellement imbibée de pesticides que les papillons monarques meurent. Mais dans ma mémoire, l’ancien monde est toujours là.

    En continuant votre route, vous arrivez à la rivière Missouri. Appelée Mnisose, la grande rivière tourbillonnante, par les Lakota, c’est une puissance de la nature. Elle vous coupe le souffle. « La rivière Missouri a une place inébranlable dans l’histoire et la mythologie » des Lakota et des autres nations indigènes des Plaines du Nord, explique l’écrivain Dakota Goodhouse.

    À l’époque d’avant Sitting Bull, la rivière Missouri était l’épicentre de l’agriculture du Nord, en raison de la fertilité de son lit. La région était le Croissant fertile de l’Amérique du Nord. C’était avant que les traités ne réduisent le territoire des Lakota. Mais le Missouri continuait à figurer dans les traités : le dernier, signé en 1868, désignait la rivière comme frontière.

    C’est ainsi que l’on appauvrit un peuple

    Survinrent ensuite les vol de terres par le gouvernement des États-Unis et l’appropriation des Black Hills en 1877, en partie en guise de représailles suite à la victoire de Sitting Bull à la bataille de Little Big Horn. Bien avant le mouvement Black Lives Matter et son homologue indigène Native Lives Matter, de grands leaders comme Sitting Bull et Crazy Horse ont été assassinés par la police.

    Contraints de mener une existence confinée dans leur réserve, les Lakota s’efforcèrent de stabiliser leur société, jusqu’à ce qu’arrivent les barrages. En 1944, le projet Pick Sloan entraîna la submersion de territoires appartenant aux tribus de la rivière Missouri, prenant aux Mandan, aux Hidatsa, aux Arikara, aux Lakota et aux Dakota leurs meilleurs terres basses. Plus de 800 kilomètres carrés des réserves de Standing Rock et de Cheyenne River furent à leur tour submergées par le barrage Oahe lui-même, entraînant non seulement des déplacements de population, mais la perte d’une partie du monde Lakota. La retenue d’eau créée par les barrages Garrison, Oahe et Fort Randall contribua à la destruction de 90% du bois et 75% de la vie sauvage dans les réserves. C’est ainsi que l’on appauvrit un peuple.

    Aujourd’hui, bien plus de deux tiers de la population de Standing Rock vit au-dessous du seuil de pauvreté – la terre et la « Rivière Mère » (le Missouri) sont tout ce qui reste, la seule constante, pour ce peuple. Ce sont précisément elles qui sont aujourd’hui menacées.

    Un projet parachevant la combustion de la planète

    Cette fois, au lieu du 7e régiment de cavalerie, ou de la police indienne envoyée pour assassiner Sitting Bull, ce sont Enbridge [entreprise canadienne impliqué dans de nombreux projets d’oléoducs controversés, NdT] et le Dakota Access Pipeline, un projet d’oléoduc long de 1800 km [1] qui font monter la pression sur ces terres indiennes.

    À la mi-août, le président tribal de Standing Rock, Dave Archambault II, a été arrêté par la police de l’État, avec 27 autres personnes, pour son opposition à l’oléoduc Dakota Access. Dans le même temps, le gouverneur du Dakota du Nord Jack Dalrymple demandait des renforts de police.

    Enbridge et ses partenaires se préparent à forer sous le lit de la rivière. L’oléoduc Dakota Access a reçu les autorisations officielles du côté est comme du côté ouest. Sa portion nord a été déplacée, pour ne pas affecter l’approvisionnement en eau de la ville de Bismarck, vers les sources d’eau de Standing Rock. Pas de chance pour les Lakota.

    Malgré les recours juridiques et réglementaires de ces derniers, la construction du Dakota Access Pipeline a commencé en mai 2016. S’il est achevé, cet oléoduc sinuera à travers le Dakota du Sud et du Nord, l’Iowa et l’Illinois, où il fera sa jonction avec un autre oléoduc, long de 1200 kilomètres, jusqu’à Nederland, au Texas.

    Plus de 570 000 barils de pétrole brut en provenance du gisement de Bakken (à cheval entre les Etats-Unis et le Canada) y seraient quotidiennement acheminés, soit plus de 245 000 tonnes métriques de carbone – suffisamment pour parachever la combustion de notre planète.

    L’oléoduc doit franchir 200 cours d’eau. Dans le seul Dakota du Nord, il traverserait 33 sites historiques et archéologiques. Enbridge vient de faire l’acquisition de ce projet d’oléoduc, constatant que son autre projet – l’oléoduc Sandpiper, qui acheminerait 640 000 barils de pétrole par jour vers le Minnesota – est désormais en retard de trois ans sur les prévisions.

    Procédure d’autorisation accélérée

    Fin juillet, la tribu Sioux de Standing Rock, représentée par l’organisation Earthjustice, a déposé plainte devant un tribunal de Washington contre l’US Army Corps of Engineers [l’administration fédérale en charge de nombreux grands projets d’infrastructures, NdT]. Standing Rock a également déposé un recours auprès de l’Organisation des Nations-Unies, en coordination avec l’International Indian Treaty Council [une organisation internationale de peuples indigènes, NdT].

    Comme l’explique le président Archambault dans les colonnes du New York Times :« Aussi bien l’Agence fédérale de protection de l’environnement, le Département de l’Intérieur que le Conseil consultatif national sur le patrimoine historique ont soutenu le renforcement de la protection du patrimoine culturel de notre tribu, mais le Corps of Engineers et Energy Transfer Partners [le consortium qui porte le projet Dakota Access Pipeline, NdT] ont ignoré nos droits. La première version de l’évaluation du tracé proposé à travers nos terres ancestrales et protégées par traités, réalisée par l’entreprise, ne mentionnait même pas notre tribu. »

    « Le Dakota Access Pipeline a bénéficié d’une procédure d’autorisation accélérée dès le premier jour, appelée Nationwide Permit nº12, qui exempte l’oléoduc de toutes les évaluations environnementales requises requises par le Clean Water Act et le National Environmental Policy Act [importantes lois sur l’eau et l’environnement, NdT] en le traitant comme une série de petits chantiers. »

    « Le projet a été approuvé en un éclair, sans plus d’examen, par les quatre États concernés. »

    Dans l’Iowa, où la construction de l’oléoduc a démarré, trois incendies se sont déclarés, endommageant sérieusement les équipements, pour un coût estimé d’un million de dollars. Selon le shérif du comté, les enquêteurs soupçonnent un incendie volontaire. En octobre 2015, trois agriculteurs de l’Iowa ont déposé plainte contre l’entreprise Dakota Access LLC et l’administration de l’Iowa pour essayer d’empêcher le recours au droit d’expropriation pour utilité publique de leurs terres pour la construction de l’oléoduc.

    Menace pour la rivière Missouri

    Il n’est tenu aucun compte de la santé de la rivière Missouri. Depuis que celle-ci a été couverte de barrages, de nouveaux projets sont venus affecter davantage son état écologique. Aujourd’hui, le Missouri est la septième rivière la plus polluée des États-Unis. Les rejets agricoles et, désormais, la fracturation hydraulique ont contaminé la rivière. Ma sœur a pêché un brochet crocodile, une espèce préhistorique de poisson géant, dans cette rivière ; il était couvert de tumeurs.

    Un seul exemple : suite à un accident survenu sur un oléoduc en janvier 2015, une fuite massive d’eau saline a atteint le Missouri. Avec l’aplomb coutumier aux agences fédérales ou d’État, le directeur de la Santé du Dakota du Nord, David Glatt, a déclaré qu’il ne s’attendait pas à des effets dommageables pour la vie sauvage ou l’approvisionnement en eau potable, car cette eau serait diluée. Comme dit le dicton,« la solution à la pollution est la dilution ». Pratique. Sauf que ce n’était pas vrai. Deux rivières, Black Creek et Little Muddy River, se sont retrouvées contaminées par presque 11 millions de litres d’eau saline, présentant des taux élevés de chlorures. Tout était dilué. Mais on a tout de même trouvé ce brochet avec ses tumeurs.

    Il y a des oléoducs partout, et moins de 150 inspecteurs dans l’administration chargée de la surveillance de ces ouvrages, la Pipeline Hazardous Materials Safety Administration ou PHMSA, dans tout le pays. S’y ajoutent désormais les risques du pétrole.

    Les entreprises qui gèrent les oléoducs se vantent généralement de leur taux de sûreté de 99 %. Une ancienne éditrice du magazine Scientific American, Trudy Bell, rapporte que les données de la PHMSA de 2001 à 2011 suggère qu’en réalité, l’oléoduc moyen « présente, sur une période de dix ans, une probabilité de 57% de subir une fuite majeure, avec des conséquences se chiffrant à plus d’un million de dollars ». Les probabilités sont contre nous.

    Conseiller de campagne de Donald Trump

    À Standing Rock, alors que le nombre de manifestants passait de 200 à 2000, les forces de police de l’État décidèrent de mettre en place un checkpoint pour filtrer les arrivées et de détourner du trafic vers l’autoroute 1806 allant de Bismarck à Standing Rock, afin de dissuader les venues et mettre sous pression le Prairie Knights Casino (un casino géré par des membres de la communauté indienne, NdT), situé dans la réserve, et desservie par cette même route.

    Nous venons de dépasser celui-ci en voiture ; la route est somptueuse. Et à mesure que les soutiens arrivent en masse, l’hôtel et les restaurants du casino sont pleins à craquer.

    Tandis que les autorités du Dakota du Nord cherchent ainsi à punir les Lakota, le président Archambault, lui, exprime sa préoccupation : « Je suis ici pour informer quiconque voudra m’écouter que le projet Dakota Access Pipeline est dommageable. Il ne sera pas seulement dommageable pour mon peuple, mais son objectif et sa construction nuiront également à la qualité de l’eau dans la rivière Missouri, qui figure parmi les rivières les plus propres et les plus sûres de tous les États-Unis. Contaminer l’eau, c’est contaminer la substance de la vie. Tout ce qui bouge a besoin d’eau. Comment peut-on parler de délibérément empoisonner l’eau ? »

    Dans le même temps, le gouverneur du Dakota du Nord Jack, Dalrymple, a déclaré l’état d’urgence et mobilisé de nouvelles ressources « pour gérer les risques pour la sécurité publique liés aux manifestations actuelles contre le Dakota Access Pipeline ». Il pourrait bien avoir outrepassé ses prérogatives en violant les droits humains et civils, dont le droit à l’eau.

    Selon les termes du président Archambault, « il n’y a peut-être que dans le Dakota du Nord, où les élus bénéficient des largesses des magnats du pétrole, et dont le gouverneur, Jack Dalrymple, est un conseiller de campagne de Donald Trump, que les autorités d’un État et d’un comté peuvent jouer ainsi le rôle d’agents armés des intérêts des multinationales ».

    « Les gens se souviennent de leur histoire »

    De nombreuses personnes présentes aujourd’hui à Standing Rock se souviennent de leur histoire et notamment de la longue confrontation de Wounded Knee en 1973 (site du massacre de centaines d’hommes, de femmes et d’enfants Sioux en 1890, Wounded Knee fut occupée en 1973 pendant plus de deux mois par des militants indigènes encerclés par la police et l’armée. La confrontation a fait deux morts). De fait, il y a parmi les militants de Standing Rock des gens qui étaient déjà en 1973 à Wounded Knee, une lutte similaire pour la dignité et l’avenir d’une nation.

    Je ne sais pas à quel point le Dakota du Nord souhaite la construction de cet oléoduc. S’il doit y avoir une bataille à propos de ce projet, c’est ici qu’elle aura lieu. Face à un peuple qui n’a plus rien que sa terre et sa rivière, je ne parierai pas forcément sur ses chances.

    Le grand leader Lakota Mathew King a dit naguère que « la seule chose plus triste qu’un Indien qui n’est pas libre, c’est un Indien qui ne se souvient pas ce que c’est d’être libre ».

    Le campement de Standing Rock représente cette même lutte pour la liberté et pour l’avenir d’un peuple. De nous tous. Si je me posais la question « Que ferait Sitting Bull ? », la réponse est claire. Il nous rappellerait ce qu’il disait il y a 150 ans :« Réunissons nos esprits pour voir quel avenir nous pouvons construire pour nos enfants. » Le moment est venu.

    Winona La Duke

    Témoignage initialement paru sur le site Yes Magazine ! sous licence Creative Commons. Traduit de l’anglais par Susanna Gendall.

    Photos : Joe Brusky CC                                   

    http://www.bastamag.net

  • Le président Obama et ses principaux conseillers de politique étrangère devraient se réunir aujourd’hui pour examiner les options concernant la Syrie : la "dernière réunion"...
    http://www.brujitafr.fr/2016/10/le-president-obama-et-ses-principaux-conseillers-de-politique-etrangere-de

    U.S. President Barack Obama arrives aboard the Marine One helicopter to depart O’Hare International Airport in Chicago, Illinois, U.S. October 9, 2016. REUTERS/Jonathan Ernst - RTSRI2S * Je ne crois pas que le président des États-Unis puisse décider,...

  • L’entrainement cérébral en question
    http://www.internetactu.net/a-lire-ailleurs/lentrainement-cerebral-en-question

    L’excellent blog Mind Hacks nous livre un excellent article du psychologue Tom Stafford (@tomsafford) – publié originellement dans The Conversation – à propos des exercices d’entraînement cérébral. Il y présente une étude effectuée par Dan Simons (@profsimons), de l’université de l’Illinois, qui a analysé la littérature présentant positivement les techniques (...)

    #A_lire_ailleurs #Recherches #cognition

  • Etats-Unis : fusillade et attaque au couteau près de plusieurs universités
    http://www.brujitafr.fr/2016/09/etats-unis-fusillade-et-attaque-au-couteau-pres-de-plusieurs-universites.h

    Deux attaques se sont déroulées quasi simultanément près de deux universités américaines à Boston (Massachusetts) et à Champaign (Illinois). Un premier bilan non officiel fait état de 6 et 9 personnes touchées. A Boston, six personnes ont été poignardée...

  • Caterpillar enterre son site belge via Genève Sébastien Brulez, Le Courrier
    http://www.lecourrier.ch/142302/caterpillar_enterre_son_site_belge_via_geneve

    Le fabricant de machines était présent dans la région de Charleroi depuis 1965.
    La transnationale a annoncé la fermeture complète du site de Gosselies. Un montage fiscal avec la filiale genevoise du groupe est pointé du doigt pour avoir vidé l’usine belge.


    « Un transfert total » vers la Suisse
    . . . . .

    Guy Raulin est un ancien délégué syndical chez Caterpillar Gosselies et actuellement président du Mouvement ouvrier chrétien de Charleroi. En 2015, il a publié un petit livre qui fait aujourd’hui l’effet d’une bombe à retardement (Caterpillar : Carnets d’un perceur de coffre, aux Editions Couleur livres). En tant qu’ancien membre du Conseil d’entreprise et du Comité d’entreprise européen, il y esquisse le montage fiscal de la multinationale. Il décrit un emboîtement de poupées russes qui chapeautent Caterpillar Belgium SA, en premier lieu via une filiale suisse basée à Genève (Caterpillar Overseas SARL), propriété de Caterpillar Luxembourg SARL. Cette société grand-ducale est elle-même chapeautée par deux holdings basées aux Bermudes. Enfin, si les bureaux de Caterpillar Inc. se trouvent dans l’Illinois aux États-Unis, le siège social et fiscal de l’entreprise est quant à lui basé au Delaware, un État connu pour être un paradis fiscal. Parallèlement à cela, deux autres sociétés belges (Caterpillar Commercial SA et Caterpillar Group Services SA) sont directement détenues par la société luxembourgeoise sans passer par la Suisse. Au total, le site de Gosselies abrite en fait cinq entités juridiques de Caterpillar.

    Mais c’est bien le passage par Genève qui est aujourd’hui pointé du doigt pour avoir facilité une évasion fiscale de grande ampleur. D’après l’ouvrage cité ci-dessus, en 2005 la transnationale aurait rapatrié 590 millions d’euros de capital et de dividendes vers les États-Unis via la Suisse. Interrogé par Le Courrier, Guy Raulin dénonce par ailleurs une véritable entreprise de démantèlement. « Avant 2001, Caterpillar était une usine classique, c’est-à-dire qu’elle achetait des matières premières, construisait des bulldozers et les revendait, comme toute entreprise. La seule particularité c’est qu’elle revendait toutes ces machines à Caterpillar Overseas, la filiale à Genève. Donc Gosselies n’avait aucune prise sur son chiffre d’affaires. Celui de Gosselies c’était l’argent que la Suisse nous payait pour les machines qu’on lui vendait. Mais à partir du moment où on fait un chiffre d’affaires avec une société sœur, on détermine un prix qui n’est pas le même que le prix du marché », explique l’ancien syndicaliste.

    . . . . .
    #Caterpillar #Belgique #Suisse #Genève #évasion_fiscale #Intérêts_notionnels #Fiscalité

    Intérêts bien compris Benito Perez, Le Courrier
    http://www.lecourrier.ch/142305/interets_bien_compris

    « Intérêts notionnels », ça ne veut rien dire. Mais « intérêts fictifs » aurait laissé entrevoir l’escroquerie. Et « intérêts de classe » dévoilé le pot-aux-roses ! Le mécanisme, méconnu même des fiscalistes, doit pourtant entrer dans le droit suisse avec la troisième réforme de l’imposition des entreprises (RIE III). Pour autant que le peuple suive ses dirigeants en février 2017, puisque le référendum de la gauche semblait hier sur le point d’aboutir.

    De quoi s’agit-il concrètement ? D’une déduction en matière d’impôt sur le bénéfice des entreprises. À gros traits : l’État calcule un dégrèvement basé sur les fonds propres de la société, afin que celle-ci rémunère ses actionnaires comme elle l’aurait fait avec des créanciers. En d’autres mots, le contribuable lambda consent un cadeau à l’entreprise fortunée pour la simple raison que celle-ci est fortunée. Merveilleux.

    Nés de la fertile imagination d’un banquier devenu conseiller en dumping fiscal, ces « intérêts notionnels » sont apparus en Belgique au début des années 2000 pour compenser l’interdiction d’autres cadeaux fiscaux par l’Union européenne. Ils suivront en Suisse ce même destin de niche fiscale inventée de toutes pièces pour perpétuer – sous une autre forme – des privilèges – ici les statuts fiscaux cantonaux – jugés iniques.

    Gavée de ristournes fiscales en tout genre depuis quarante ans, la filiale belge de Caterpillar vient d’ailleurs de remercier travailleurs et contribuables locaux, en licenciant sans égards ses 2000 employés de Gosselies, près de Charleroi. Non sans avoir au préalable vidé l’usine wallone de sa substance à travers sa filiale… suisse. Évidement.

    Dans cette fuite en avant, la docilité est un leurre. Les sacrifices – fiscaux, salariaux, humains – exigés des travailleurs ne feront qu’en appeler toujours davantage. Les ouvriers de Caterpillar à Grenoble, dont le site est censé accueillir une part des chaînes de fabrication supprimées à Gosselies, semblent l’avoir compris, puisque certains s’apprêtent à défiler en Belgique contre la brutale délocalisation.

    Pour les Suisses, il faudra attendre encore un peu, le vote sur la RIE III servira de test : jusqu’à quel point sommes-nous prêts à accepter le chantage sans fin de « nos » transnationales ?

  • Chicago Police Kill Teen — Then Charge His Best Friend for the Murder
    http://usuncut.com/black-lives-matter/chicago-cop-kills-teen-blames-friend

    In a detailed investigation, the Reader reports that Louis was able to be charged with his friend’s murder under Illinois’ controversial “felony murder rule” statute that states a person can, through a chain of events surrounding the commission of a felony, be responsible for the circumstances that lead to the death of another person, even if the person involved didn’t actually carry out murder.

    Alarmingly, Louis’ case is just one of many charged under the felony murder rule, according to the Reader. Since 2011, Chicago police have successfully charged at least ten defendants for murder, despite the police officer on the scene actually doing the killing. In Louis’ case, hes not only serving a 32-year prison sentence for armed robbery, but an additional 20-year sentence for Sampson’s murder. Louis is currently appealing the murder conviction.

  • The Angry Arab News Service/وكالة أنباء العربي الغاضب: By foremost cartoonist of the Arab world
    https://angryarab.blogspot.fr/2016/08/by-foremost-cartoonist-of-arab-world.html

    Sur le même sujet, lire cet autre post : https://angryarab.blogspot.fr/2016/08/repressive-secularism-or-day-that-will.html

    There is no picture that captures the crux of Western Islamopohobia like this image from the French beach of Nice. It is the illustration of Colonial feminism. It has not generated much uproar in Western societies but it has stirred quite an uproar this morning on Arab social media. The immediate comparison is being made to the Saudi religious police (the Mutawa`ah): Saudi regime has a religious police and France has a secular police and both apparatuses of the state are being used against Muslim women: either to dress them or to undress them. Both impose a strict order and dress code on women: either in the name of religious virtue or in the name of liberal secular virtue, but both see the female body as a threat to the moral and political order. (...)

    Et une très belle illustration ici : https://angryarab.blogspot.fr/2016/08/in-1925-french-police-made-sure-that.html

    #clichés_arabes

  • Abandoned Town of Cairo, Illinois – Cairo, Illinois | Atlas Obscura
    http://www.atlasobscura.com/places/cairo-illinois

    Situated at the confluence of the Mississippi River and the Ohio River, at the southernmost point in Illinois, the port town of Cairo (pronounced CARE-o) boomed along with the steamboat industry. When railroads crisscrossed the United States some of the steamboat traffic was subtracted, but Cai

    #ghost_towns #villes_fantômes (ça faisait longtemps) !

    • A Trip to Cairo, Illinois - Abandoned
      http://abandonedonline.net/2012/02/13/a-trip-to-cairo-illinois

      Spurred on by an impromptu excursion to photograph the Eggner’s Ferry Bridge that partially collapsed on January 26 in western Kentucky, I decided to visit a part of the state that I had not yet fully explored. From Owensboro to Paducah, from the isolated Land Between the Lakes to dense streetscapes, I toured the back roads in hopes of finding something new to write about and to photograph.

      Why not visit the confluence of the Mississippi and Ohio rivers? It was only an hour drive from Paducah. After crossing into Illinois from Kentucky, I came to Cairo. Located in Alexander County, Cairo is the southernmost city in Illinois and is situated at the confluence of the Mississippi and Ohio Rivers. Surrounded by levees, the land that Cairo would later rise from was not thought highly of in the mid 1800s, with Charles Dickens calling the land a “dismal swamp.” Despite this, bonds were sold to complete improvements at the site, which included a levee, dry dock and shipyard. A railroad was later completed to the town.

  • UC Davis Chancellor spent $400K+ to scrub her online reputation after pepper-spray incident / Boing Boing
    http://boingboing.net/2016/08/17/uc-davis-chancellor-spent-400.html

    Back in April, we learned that UC Davis Chancellor Linda P.B. Katehi had hired a sleazy “reputation-management” company to scrub her reputation and that of the university after the 2011 incident in which university police lieutenant John Pike hosed down peaceful protesters with pepper spray, jetting chemical irritant directly into their open mouths and eyes.

    The bill for that “scrubbing” was over $175,000. But turns out that she hired two other companies to try to prevent the taint of scandal from landing on her, spending more than $400K in all on the fruitless exercise.

    This isn’t her first terrible adventure in “reputation management.” At her previous job at the University of Illinois at Urbana-Champaign, she forced her aides to edit her Wikipedia entry — over their protests — when it emerged that children of big-ticket donors were given admission preference to the university.

    #USA #internet #réputation #wtf

  • Dans l’accélérateur de particules du #CERN, le mirage d’une nouvelle #particule s’évanouit
    http://www.lemonde.fr/physique/article/2016/08/05/dans-l-accelerateur-de-particules-du-cern-le-mirage-d-une-nouvelle-particule

    Cruelle déception pour le monde de la physique des particules. Vendredi 5 août, lors de la conférence annuelle de physique des hautes énergies qui se tient à Chicago (Illinois) jusqu’au 10 août, les porte-parole des deux expériences phares de l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN), près de Genève, ont confirmé qu’ils n’avaient pas vu de nouvelles particules dans leurs détecteurs.

    #fluctuation_statistique #physique_quantique

  • Fiat Chrysler ‘cooperating’ with federal investigators
    http://www.detroitnews.com/story/business/autos/chrysler/2016/07/18/fca-investigation/87253660

    The investigations apparently stem from two Fiat Chrysler dealerships owned by Illinois-based Napleton Automotive Group. They filed a civil racketeering suit against the automaker in January, alleging the company, among other claims, offered dealers money to report unsold vehicles as sold. That complaint was amended in March to include additional Napleton-owned dealerships and to amend and add other details, according to court records.
    […]
    The amended federal lawsuit alleges that the automaker’s North American-based operation “knowingly endorses and encourages the false reporting of motor vehicle sales by directly rewarding its district managers and business center directors with monetary and quarterly bonuses which are directly related to reported vehicle sales numbers.

    The civil racketeering suit alleges that dealership principal Edward Napleton was asked to falsely report sales of 40 vehicles in exchange for $20,000 in incentives by Fiat Chrysler to the dealer. It says that would have been distributed to him “as a credit under the disguise as cooperative (‘Co-Op’) advertising support.” Napleton, the suit says, “immediately rejected” the alleged proposal.

  • The surprising history of abortion in the United States - CNN.com
    http://edition.cnn.com/2016/06/23/health/abortion-history-in-united-states

    There was a time when abortion was simply part of life in the United States. People didn’t scream about it in protest, and services were marketed openly.

    Drugs to induce abortions were a booming business. They were advertised in newspapers and could be bought from pharmacists, from physicians and even through the mail. If drugs didn’t work, women could visit practitioners for instrumental procedures.

    The earliest efforts to govern abortions centered on concerns about poisoning, not morality, religion or politics. It was the mid-19th century, long before abortion became the hot-button issue it is now.
    All of this is according to historian Leslie Reagan, whose 1996 book on abortion history in the United States is considered one of the most comprehensive to date.

    Today, as we await a U.S. Supreme Court decision in what’s been called the biggest abortion case to hit the high court in two decades, many states still clamor to ramp up restrictions.

    Since 1973, when Roe v. Wade legalized abortion across the United States, states have enacted more than 1,074 laws to limit access to the procedure, according to the Guttmacher Institute, a sexual and reproductive rights organization. More than a quarter of these laws passed between 2010 and 2015.

    It wasn’t always like this, says Reagan, a professor of history, medicine, gender, women’s studies and law at the University of Illinois.

    So how did we get here?

  • Is this solar-powered flexible battery the future of wearables?
    http://readwrite.com/2016/05/18/solar-powered-flexible-battery

    Researchers have developed a new solar powered battery, capable of changing its shape to fit various flexible forms. The University of Illinois, Northwest University, and researchers in South Korea and China developed the battery. The team says the battery could transform the wearables market by lowering the space required for a battery, a big benefit for e-skin and e-clothes products. See Also: America trumps Europe in fitness wearables “The components are electronically connected via flexible copper-polymer interconnects, mounted on a highly elastic silicone core, and enclosed within a silicone shell,” the team said. “The resulting system could stretch up to 30 percent without detectable loss in solar power generation.”

    While we have heard of battery breakthroughs in the past that have (...)

  • La grande crise des amphibiens

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2016/04/04/sale-temps-pour-les-grenouilles_4895475_1650684.html

    Les amphibiens disparaissent. Ne tournez pas la page. Vous pensez tout savoir sur le sujet  ? Ou peut-être vous sentez-vous juste las face aux atteintes répétées infligées à la biodiversité par notre société moderne   : disparition annoncée des rhinocéros, fin presque programmée des ours polaires, risques extrêmes encourus par les tigres ou les orangs-outans – une liste évidemment non exhaustive ?

    C’est pourtant une tout autre histoire qui se joue ici. Ou plus exactement une histoire voisine, mais à une tout autre échelle. Les autorités de protection de la nature l’admettent en ­effet désormais  : les amphibiens constituent le groupe vivant le plus menacé sur notre planète, et de loin. Pas une espèce, ni même une famille ou un ordre, mais bien une classe dans son ensemble. Autrement dit, l’équivalent des mammifères, des reptiles ou des oiseaux.

    Les chiffres de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la principale ONG mondiale en la matière, sont édifiants. Sur les quelque 7 500 espèces d’amphibiens répertoriées à travers le monde, 41 % sont d’ores et déjà classées dans les catégories « vulnérables  », «  en danger  » ou «  en danger critique  ».

    Et à chaque nouvel état des lieux, le sort de ce maillon essentiel de la chaîne alimentaire, prédateur d’insectes et proie des mammifères, oiseaux et serpents s’assombrit. Encore l’organisation fait-elle preuve d’une extrême prudence. Ainsi ne recense-t-elle officiellement l’extinction que de 33 espèces… depuis l’année 1500.

    168 espèces disparues en vingt ans

    Pour bien mesurer l’importance de l’événement, Vance Vredenburg, biologiste à l’université d’Etat de San Francisco (Californie), propose de prendre « un peu de recul ». « Ces animaux existent depuis 360 millions d’années, rappelle-t-il. Ils ont donc survécu aux quatre dernières extinctions massives que la Terre a connues – ils étaient apparus après la première grande extinction. Ils ont vu naître et disparaître les dinosaures. Alors pourquoi sont-ils à leur tour en danger ? Et pourquoi maintenant ? »

    Coutances, Normandie. Après quatre jours de pluie, le soleil irise la campagne et Mickaël Barrioz, président de la Société herpétologique de France, est de sortie. Objectif du jour : Le Gast, petite commune à la limite de la Manche et du Calvados. Et plus particulièrement sa retenue d’eau. Dans le cadre du programme national « Pop amphibiens », le naturaliste du Centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE) dresse la cartographie de la présence des amphibiens sur quelque mille points d’eau de la région.

    Tous les deux ans, entre mars et en juin, de jour ou de nuit, lui et ses collègues viennent traquer, ici les œufs (on dit les « pontes »), là les larves ou les adultes, quand il ne s’agit pas juste de distinguer le chant des mâles à la période des amours.

    Dans la voiture, déjà, Mickaël Barrioz a commencé ses explications. « Regardez autour de vous ces champs de maïs : il y a dix ans, c’était des prairies. Les grenouilles pouvaient s’y déplacer. Elles vivaient sous les haies ou dans les fossés, se reproduisaient dans les mares qui servaient d’abreuvoirs. Mais les prairies ont été retournées, les haies abattues, les mares abandonnées car jugées trop peu saines. Les grenouilles se retrouvent prises au piège. »

    Résistance et fragilité

    Car leur résistance ancestrale cache une grande fragilité. « En raison de leur mode de vie, d’abord », insiste Annemarie Ohler, professeure au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) de Paris : terrestres en temps normal, la grenouille et ses divers cousins gagnent le milieu aquatique pour pondre. « Ils sont donc doublement menacés », poursuit la batracologue. Oublions les facétieux alytes accoucheurs, dont les mâles portent les œufs autour de leurs pattes, les Pipa pipa du Surinam, qui les incrustent sur le dos de la femelle, ou encore les Limnonectes larvaepartus des Célèbes, qui engendrent directement des têtards.

    L’écrasante majorité des espèces déposent dans l’eau des œufs qui, une fois éclos, donnent naissance à des larves – les têtards – munies d’une queue et de branchies. Quelques mois et une métamorphose plus tard, l’animal prend sa forme adulte, les branchies sont abandonnées au profit de poumons et la grenouille gagne la terre ferme. Elle n’a pas pour autant perdu ses capacités d’amphibien. La nage, bien sûr. Surtout, la finesse de sa peau, qui lui permet de continuer à assimiler l’oxygène de l’eau. Une seconde source d’inspiration, donc.

    Mais aussi de fragilité, dès lors que mares et étangs deviennent les déversoirs de toutes sortes de produits chimiques, engrais, herbicides, insecticides... Véritables éponges à polluants, les grenouilles, lorsqu’elles ne succombent pas, voient leur cycle de reproduction gravement perturbé.

    En 2006, le toxicologue américain Tyrone Hayes (université de Berkeley) a ainsi montré les effets délétères de plusieurs pesticides sur le système hormonal des amphibiens (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1874187) non seulement à haute dose, mais même à très faible dose, pour peu qu’ils se trouvent associés chez le même animal. « Mais là encore, il faut élargir la focale, insiste le biologiste. Les pesticides seuls sont nocifs, nous l’avons montré, mais c’est leur association avec d’autres menaces, comme la destruction de leur habitat ou le réchauffement climatique, qui les rend redoutables. »

    Mickaël Barrioz en sait quelque chose. Car ce sont aussi les effets du changement de température qu’il traque aujourd’hui. Il a chaussé ses bottes, embarqué nasses et épuisette, et fixe désormais l’eau. Rien à l’horizon pour l’œil profane. Mais lui repère tout de suite un chapelet d’œufs de crapaud commun dans une petite mare, récemment creusée par les aménageurs de la retenue du Gast. Un coup d’épuisette, et un triton palmé apparaît. De bonnes nouvelles, compte tenu de la jeunesse du site.

    Innombrables obstacles

    Mais la vraie quête est ailleurs : c’est la grenouille rousse. Entre 2007 et 2014, l’espèce a connu une chute vertigineuse évaluée à 36 % des effectifs. « Treize des quinze espèces normandes sont en baisse. Mais celle-là particulièrement. Et si l’on cherche un point commun aux baisses les plus fortes, on découvre des espèces septentrionales qui sont ici en l imite de leur aire de répartition. Quand la température monte, c’est elles qui en subissent les effets. » C’est vrai de la grenouille rousse, mais aussi du triton ponctué ou encore de l’alyte accoucheur, qui tous flirtent avec les 30 % de baisse.

    « Les amphibiens sont ectothermes, c’est-à-dire que la température de leur corps évolue avec celle de l’extérieur, poursuit Mickaël Barrioz. Avant, ils pouvaient se déplacer, aller vers des zones plus froides. Mais les obstacles sont devenus innombrables et leur capacité de dispersion très limitée, bien moindre que celle des reptiles, par exemple. » Des espèces entières ont ainsi disparu de Normandie, tel le sonneur à ventre jaune, désormais confiné dans une mare de l’Eure.

    Aujourd’hui, pourtant, dans ce petit coin de Normandie, la pêche se révèle rassurante. Non seulement, au terme de trois heures de traque, Mickaël Barrioz a repéré des pontes de grenouilles rousses dans tous les sites où elles avaient déjà été observées, mais aussi dans deux nouvelles mares, dont elles étaient jusqu’ici absentes. Un constat qui corrobore ceux de plusieurs collègues. « Est-ce juste un petit répit ? Un rebond ? Impossible de le dire. Mais nous avons eu tellement de mauvaises nouvelles, il faut savourer les bonnes. »

    « Batrachochytrium dendrobatidis », tueur en série

    Vance Vredenburg, lui, n’en a pas connu beaucoup depuis qu’il a consacré sa carrière de biologiste à l’étude des amphibiens. Il y eut bien cette thèse, au cours de laquelle il fit remonter la population de grenouilles dans un lac de la Sierra Nevada en en retirant une espèce de truite que des pêcheurs avaient cru bon d’introduire. Et puis il a rencontré son ennemi. Un champignon de la famille des chytrides, répondant au doux nom de Batrachochytrium dendrobatidis. En réalité, un tueur en série, fiché sous le diminutif de « Bd ».

    La première alerte est arrivée en 1988. Aux Etats-Unis, David Wake, sommité mondiale de la discipline, avait envoyé une étudiante étudier les grenouilles à pattes dorées dans la Sierra Nevada. La jeune femme était rentrée bredouille. Sceptique, Wake avait décidé d’aller voir par lui-même. Il est tombé sur des centaines d’animaux morts.
    Le même été, une chercheuse américaine travaillant dans la réserve naturelle de Monteverde (Costa Rica) n’avait pu retrouver les superbes crapauds dorés qu’elle avait étudiés l’année précédente. Qu’étaient-ils devenus ? Et voilà qu’en Australie, des herpétologues faisaient à leur tour état de « disparitions énigmatiques d’amphibiens », toujours dans un parc national. « Des effondrements pareils, dans des zones parmi les mieux protégées de la planète : il se passait quelque chose de nouveau », résume Vance Vredenburg.

    L’enquête commence. Il faudra dix ans pour trouver le nom du suspect : Bd. Quelques années supplémentaires pour décrire son modus operandi – une attaque de la kératine, qui s’épaissit jusqu’à étouffer l’animal –, et quelques-unes encore pour démontrer que le champignon est bien le responsable de ce génocide. Mais pas tout à fait à lui seul. Les dizaines d’équipes mobilisées pour sa traque finissent par découvrir que quatre souches de l’agent pathogène se partagent le monde.

    Parmi elles, une seule se révèle véritablement fulminante : BdGPL. Encore les batraciens européens semblent-ils largement épargnés par la chytridiomycose, nom scientifique donné à la maladie. « En France, nous avons effectué des prélèvements sur environ 400 populations, explique Claude Miaud, biologiste et directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études. 30 % d’entre elles étaient infectées. Mais seuls trois lacs pyrénéens isolés ont connu des morts massives. »
    En 2012, un scénario se dégage. D’un côté, Vance Vredenburg plonge dans les collections muséales et retrouve le champignon sur des animaux datant de 1885. « Ils venaient de l’Illinois, une région où Bd ne provoque pas de morts massives », souligne-t-il.

    De l’autre, Matthew Fisher et ses collègues de l’Imperial College de Londres dressent la première carte génomique des différentes souches. Leur conclusion : apparu par recombinaison de souches différentes il y a quelques dizaines d’années, BdGPL a profité du commerce mondial pour frapper des zones jusqu’ici vierges de champignons. Autant dire que si Bd a appuyé sur la gâchette, c’est bien l’homme et son activité débordante qui ont armé le tueur.

    Sauf que, depuis, une équipe américaine a revu à la hausse l’âge de BdGPL. « Peut-être plusieurs siècles, sourit Claude Miaud. Donc bien avant le pic de transport commercial. » L’homme moderne aurait donc un alibi ? « Il constitue clairement un facteur aggravant, poursuit-il. En Asie, par exemple, on a vu une surcontamination à proximité des fermes où l’on élève des grenouilles-taureaux, connues pour être porteuses saines de l’agent infectieux. Mais on ne peut pas tout lui attribuer. La recherche va encore devoir préciser le patron global de l’émergence des lignées les plus virulentes. »

    Salamandres en danger

    La mobilisation internationale a en tout cas permis de mieux réagir aux attaques suivantes. Car celles-ci semblent se multiplier. Venu d’Asie, où il cohabitait tranquillement avec ses hôtes, un nouveau champignon a débarqué aux Pays-Bas il y a trois ans et a fondu sur les salamandres. Baptisé Bsal, il tue 100 % des animaux infectés en quelques jours. L’Allemagne et la Belgique sont touchées. Les autres pays, dont la France, sont en alerte. En novembre 2015, après une campagne nationale des défenseurs de la nature, les Etats-Unis ont interdit l’importation de salamandres.

    Un embargo exceptionnel à la mesure du statut dont jouit là-bas l’animal. Le pays abriterait à lui seul près de la moitié des espèces mondiales. Quant à la biomasse des salamandres et des tritons, elle dépasserait dans les forêts celle des cerfs et des ours. « Vous cherchiez une bonne nouvelle ? La réaction collective face à Bsal en est une », insiste Vance Vredenburg.

    En France, c’est une épidémie de ranavirus (http://www.jwildlifedis.org/doi/abs/10.7589/2015-05-113?journalCode=jwdi&) – une famille de virus qui touchent également les reptiles et les poissons – qui a frappé les amphibiens voilà quatre ans. Dans le Jura d’abord, mais surtout dans une dizaine de lacs de Savoie et du Mercantour. « Sur chaque site, plusieurs centaines d’animaux ont disparu », souligne Claude Miaud. Le responsable ? Même si l’étude épidémiologique doit être conduite cet été, les scientifiques soupçonnent fortement l’introduction de poissons venus de la pisciculture. Autrement dit, l’homme.

    Alors que faire ? Pour lutter contre la destruction des habitats, des batteries de règlements ont été édictées. « Mais je ne crois vraiment qu’à la sensibilisation, insiste Mickaël Barrioz. Convaincre les carriers et les agriculteurs qu’ils peuvent épargner les amphibiens à peu de frais, persuader les paysagistes qu’une haie n’est pas forcément composée de thuyas, qu’une mare peut exister sans poissons. Et retourner dans les écoles, auprès des plus jeunes. » Vaste programme.

    Reste Bd, celui qui a transformé une mort à bas bruit en crime médiatisé. Au Musée national des sciences naturelles de Madrid, on vient d’annoncer être parvenu, pour la première fois, à soigner des grenouilles malades, puis à les réintroduire dans un étang préalablement désinfecté. A travers le monde, d’autres élèvent les espèces les plus menacées en captivité dans l’espoir de les relâcher le jour venu. Quant à Carly Muletz Wolz, de l’Imperial College de Londres, elle vient d’être primée pour une thèse qu’elle consacre à l’action protectrice de certaines bactéries contre Bd.

    Son mentor Matthew Fisher, lui, est déjà presque passé à autre chose. Il profite des connaissances accumulées pendant quinze ans sur les amphibiens pour étudier les infections à champignons qui frappent les autres animaux, les plantes et... les humains.

    Les dix principales pathologies (http://rsbl.royalsocietypublishing.org/content/11/11/20150874) de ce type tuent, chaque année, près de 2 millions de personnes, rappelle-t-il, soit plus que la tuberculose et le paludisme réunis. Certains médecins pensent que le pire est pourtant à venir. De quoi s’interroger : et si, loin de constituer une particularité, la crise des amphibiens était un « signal », pour reprendre l’expression du toxicologue Tyrone Hayes ? Si ces animaux étaient, pour le dire avec les mots de Vance Vredenburg, « en première ligne face à la sixième extinction massive » ?

  • Suite et fin de l’affaire Kevin et Tyler
    https://xconfrontationx.wordpress.com/2016/04/02/suite-et-fin-de-laffaire-kevin-et-tyler

    Ce matin [le lundi 23 mars ; NdT] au tribunal de district des Etats-Unis pour le district nord de l’Illinois, l’activiste pour les droits des animaux Tyler Lang a été condamné à trois mois d’emprisonnement [sentence purement symbolique puisque Tyler a déjà purgé plus de trois mois de prison ; NdT], six mois d’assignation à résidence, six […]

    https://1.gravatar.com/avatar/af5bf7a8a9ec87a4405279c3f854f031?s=96&d=identicon&r=G

  • New record for fibre-optic data transmission: 57 Gbps

    University of Illinois engineers led by professor Milton Feng developed fibre-optic technology that can transmit data at 57 gigabits per second, without errors, at room temperature, thanks to advances in oxide-VCSEL technology (Vertical-Cavity Surface-Emitting Laser).

    Feng’s team also broke the previous record of 40 Gbps.

    As big data has gotten bigger, and with the rising popularity of VR and 4K, the need has grown for a high-speed data transmission infrastructure that can accommodate the ever-growing volume of bits transferred from one place to another, without ISPs fearing for that to happen.

    “That’s why data centers are refrigerated and have cooling systems,” Feng said. “For data centers and for commercial use, you’d like a device not to carry a refrigerator. The device needs to be operational from room temperature all the way up to 85 degrees without spending energy and resources on cooling.”

    https://news.illinois.edu/blog/view/6367/341965

    #fibre #fiber

  • La guerre juridique d’Israël contre le BDS pousse à la répression et au maccarthysme à travers le monde
    BNC, le 17 mars 2016
    http://www.aurdip.fr/la-guerre-juridique-d-israel.html

    Israel’s legal warfare on BDS fosters repression and McCarthyism across the world
    BNC, le 17 mars 2016
    http://bdsmovement.net/2016/israels-legal-warfare-on-bds-fosters-repression-13825

    #Palestine #France #USA #UK #Canada #BDS #repression #Boycott #Justice #Cour_de_cassation #Censure #Liberté_d_expression #JeSuisBDS #criminalisation_des_militants

    • USA : l’Illinois publie une liste des entreprises pro-BDS interdites dans l’Etat
      Par i24news | Publié : 21/03/2016
      http://www.i24news.tv/fr/actu/international/ameriques/106919-160321-usa-l-illinois-publie-une-liste-des-entreprises-pro-bds-interd

      20 Etats envisagent des projets de loi visant les entreprises qui soutiennent le boycott contre l’Etat hébreu

      Une agence officielle dans l’Illinois a publié la liste de 11 entreprises interdites de faire des affaires avec l’Etat en raison du boycott qu’elles imposent à Israël ou à ses implantations en Cisjordanie, rapporte le Times of Israel.

      En juillet dernier, le gouverneur de l’Etat d’Illinois, Bruce Rauner, avait signé un projet de loi historique, obligeant les fonds de pension de l’Etat à retirer tous leurs investissements des compagnies qui boycottent l’Etat hébreu.

      « L’initiative d’aujourd’hui a vraiment été historique et ouvrira la voie à des dizaines d’autres Etats qui vont suivre l’Illinois qui a été un précurseur », a déclaré vendredi un haut fonctionnaire dans l’administration du gouverneur Bruce Rauner.

      Plus de 20 Etats envisagent des projets de loi ou ont adopté des lois visant les entreprises qui soutiennent le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) contre Israël.