provinceorstate:lorraine

  • Pour un mouvement de la jeunesse contre la sélection à l’université - via @paris
    https://paris-luttes.info/pour-un-mouvement-de-la-jeunesse-8818
    https://paris-luttes.info:443/home/chroot_ml/ml-paris/ml-paris/public_html/IMG/arton8818.jpg?1507151313

    A la rentrée 2018, la mise en place de la sélection à la fac dès la L1, avec un système de prérequis, coïncidera avec une réforme du bac qui aura pour objectif de renforcer le lien entre les entreprises et le bac professionnel. Cette double-mesure fermera l’enseignement supérieur aux classes populaires et de façon plus large à tou.te.s celleux qui seront considérés comme “pas assez méritant.e.s”. Alors que la rentrée 2017 a vu une quantité sans précédent de "sans-facs" se faire refuser l’accès à l’université, cette sélection laissera des dizaines de milliers de bachelier.e.s sans possibilité d’étudier après le lycée.

    La facilitation du changement des statuts des universités en "grands établissements" apportera, sous la devise de "l’autonomisation des universités", plus d’opacité dans la gestion, plus de sélection, une explosion des frais d’inscriptions, ainsi que la réduction des droits des étudiant·e·s et du personnel, comme ça a été le cas à l’Université de Lorraine ou encore à Paris IX - Dauphine, où les frais de scolarité pour certaines licences dépassent les 7000€ !

    Pour accompagner cette "autonomisation de l’université", le gouvernement prévoit le Projet d’Investissement d’Avenir III (PIA 3), qui octroiera des financements publics aux facs créant des cursus sélectifs.

    Pour financer les coupes budgétaires et cette "autonomisation", ce seront les étudiant.e.s étranger.e.s non-ressortissant.e.s de l’Union Européenne en particulier qui verront leurs frais d’inscription augmenter.

    Et les mesures du gouvernement contre la jeunesse ne s’arrêtent pas là : les réductions des APL touchent près d’un million d’étudiant.e.s, et les ordonnances touchent déjà les 46% d’étudiant.e.s qui sont salarié.e.s.

    Alors que la jeunesse s’était remontée contre le CPE, qui prévoyait 2 ans de période d’essai pour les moins de 26 ans, les ordonnances ouvrent la possibilité aux entreprises de fixer leur propre période d’essai pour les CDI. Ce qui veut dire que la durée de la période d’essai sera indéterminée légalement, et aux mains des patrons. On peut ainsi imaginer l’entrée dans le monde du travail comme étant le passage vers le précariat généralisé, où on se voit enfermer dans une logique hyper-productiviste et se faire retirer tout droit à la grève et à l’organisation syndicale, car licenciable à tout moment.

    Macron : ta période d’essai est finie

    Ce qui nous reste à faire est clair : construire un mouvement de la jeunesse autour des problématiques qui lui sont propres. La sélection en L1 et "l’autonomisation des universités" sont trop gros pour laisser passer. Convergeons autour d’un mot d’ordre clair : l’éducation se doit d’être ouverte à tou.te.s.

    #université #travail #jeunesse #lycéens #étudiants #10octobre :)

  • La loi sur les #hydrocarbures laisse la porte ouverte au gaz de couche
    https://reporterre.net/La-loi-sur-les-hydrocarbures-laisse-la-porte-ouverte-au-gaz-de-couche

    Car, pour extraire ce gaz des couches profondes de la roche-mère, il n’existe pas 36 solutions. Aux États-Unis, au Canada ou en Australie, les compagnies ont recours à la fameuse #fracturation hydraulique, interdite en France depuis 2011. Cette technique consiste à injecter un liquide — de l’eau et des composés chimiques — sous haute pression afin de fissurer la roche et la rendre perméable, donc exploitable. En Lorraine, LFDE recourt à des drains horizontaux et à la « stimulation du massif rocheux », d’après ses explications. « Cette pratique nécessite aussi beaucoup d’eau, jusqu’à 7 millions de litres lors d’un forage, s’indigne Anaëlle Lantonnois. En plus des menaces de pollution des nappes phréatiques, ces forages ont lieu dans des sols déjà fragilisés, avec des risques d’affaissement et d’éboulement. » Et, cerise sur le gâteau, d’après elle, ces recherches coûteuses et polluantes ne serviront à rien : « Les ressources exploitables sont minimes, les puits explorés par LFDE se sont révélés des échecs, il s’agit juste d’une opération de spéculation financière ! »

    • Sur le fond Anaëlle Lantonnois a entièrement raison, en revanche le chiffre de sept millions de litres ne veut rien dire parce qui n’est pas mis en rapport avec la taille du forage en question. Et sept millions de litres cela peut paraître beaucoup, en revanche c’est à peu près ce qu’il faut pour remplir deux piscines olympiques. Et donc deux piscines olympiques remplies d’un bon cognac c’est beaucoup, mais mis en rapport avec une nappe phréatique ce n’est peut qu’une goutte d’eau dans l’océan. Mais sur le fond elle a amplement raison.

    • A cause de l’espèce de #paywall de Libération :

      Stop au cyberharcèlement islamophobe contre l’association Lallab
      Libération, le 23 août 2017

      Nous, féministes, militant·e·s, chercheur·se·s, journalistes, artistes, citoyen·n·es, universitaires et entrepreneur·se·s, apportons notre soutien à Lallab. Le succès de cette jeune association féministe et antiraciste lui vaut de devoir répondre à nouveau à une campagne de désinformation, et à ses militantes de subir un épuisant cyberharcèlement nourri d’islamophobie et de sexisme. Cet acharnement doit cesser.

      Lallab entend lutter contre les préjugés sur les femmes musulmanes. Sa mission est claire : produire un environnement, des ressources et des outils favorisant la liberté, pour que chaque femme musulmane puisse définir son identité et son parcours de vie. Lallab est une association areligieuse, aconfessionnelle et apartisane dont le rêve est qu’aucune femme ne soit plus jugée, discriminée ou violentée en raison de son genre, de son physique, de son orientation sexuelle, de ses origines ou encore de ses convictions religieuses.

      Ces objectifs sont affirmés dans les statuts de l’association déposés en préfecture, sur son site internet et dans tous ses outils de communication. On peut par exemple lire ceci sur cette page de leur site : « Les femmes musulmanes sont réduites à un silence paradoxal. On ne cesse de parler d’elles mais sans jamais leur donner la parole. […] Les musulmanes sont représentées comme un bloc homogène avec une histoire unique. Ecrire soi-même son histoire est un moyen de se la réapproprier et de déconstruire les mythes qui y sont attachés. […] Notre combat va au-delà des droits des femmes musulmanes ! Nous souhaitons que chaque personne puisse être non pas ce que l’on souhaite qu’elle soit, mais bien ce qu’elle veut être. »

      Afin de concrétiser cet objectif, Lallab a développé des outils militants : réalisation d’une série documentaire « Women Sense Tour in Muslim Countries », organisation de projections débats, édition d’un magazine en ligne, réalisation de portraits mettant en valeur la diversité des vies et des parcours de femmes musulmanes, animation d’un réseau de bénévoles, d’ateliers de sensibilisation et de rencontres culturelles, notamment un festival féministe qui a réuni plus de 500 personnes à la Bellevilloise en mai 2017.

      En un peu plus d’un an, le travail de Lallab a été salué par de nombreuses instances. La Fondation de France a récompensé sa cofondatrice, Sarah Zouak, dans le cadre de son prix « Déclic Jeune » pour sa série documentaire. Cette dernière a aussi reçu le premier prix de Coexister « Femme française émergente 2016 » ou le premier prix « militante associative » du Gala de la femme africaine. L’énergie de l’association lui a valu de nombreux reportages et articles dans la presse : le Monde, Télérama, TV5 Monde, Cheek, ELLE, Grazia… Un tel bilan devrait apporter au moins du respect pour le travail effectué et les objectifs visés. Mais l’accomplissement de Lallab vient de lui valoir une nouvelle campagne de désinformation et de cyberharcèlement misogyne et islamophobe, la troisième en huit mois.

      Le déclencheur a été, cette fois-ci, l’annonce que l’association se dotait à la rentrée d’une équipe de deux salariées et de trois volontaires du service civique. L’agence d’Etat concernée a été noyée sur les réseaux sociaux de messages occultant la réalité du travail de Lallab, véhiculant approximations, procès d’intention et mensonges à son sujet. Cette campagne virulente n’a pas uniquement visé l’association. Ses militantes ont été personnellement victimes d’un attirail de cyberviolences : surveillance sur les réseaux sociaux, recherche et diffusion en ligne d’informations privées, menaces de viol, de meurtre, insultes, raids de cyberharceleur·se·s. Ces méthodes, nourries par le sentiment d’impunité de ceux qui s’y adonnent, résultent en une culpabilisation des victimes, une silenciation des concerné·e·s, et, plus préoccupant encore, entraînent une banalisation d’attitudes et de propos islamophobes.

      La cyberviolence a porté en partie ses fruits. Sans en discuter d’abord avec l’association, l’Agence du service civique a annoncé le retrait des annonces pour les trois candidatures, avant de rétropédaler, face à une réaction massive de soutien à Lallab sur les réseaux sociaux. Selon l’agence, ce retrait n’ait été motivé que par des problèmes techniques. Cela doit cesser. En plus de menacer la structure de l’association et ses activités militantes, ces violences ont un impact physique et psychique massif sur les bénévoles. Nous ne pouvons rester silencieux·ses face à un tel acharnement. Se taire serait se rendre complices. C’est la raison pour laquelle, après avoir manifesté individuellement notre soutien à Lallab, nous nous rassemblons pour cosigner cette tribune et montrer notre détermination à défendre l’association, ses membres et ses valeurs, contre les responsables des raids virtuels dirigés contre elles.

      A l’origine des trois campagnes dirigées contre Lallab, on trouve des membres de l’extrême droite et de groupes identitaires, mais aussi des personnes prétendant défendre une vision « intransigeante » de la laïcité et de l’universalisme républicain. En plus de reposer sur une compréhension erronée de la loi de 1905, cette supposée intransigeance est en réalité une intolérance, voire une paranoïa, qui s’exerce à l’égard d’une seule religion : l’islam. Cette vision les rend complices de l’extrême droite, les amène à hurler avec elle, et à défendre une vision raciste et sexiste de la société. À cet égard, nous dénonçons la responsabilité particulière du Printemps républicain, ou encore du site Ikhwan Info. Supposément de gauche, féministe, universaliste et laïque, ce mouvement s’en prend ici à une association qui rassemble des femmes directement concernées par la misogynie et le racisme, et qui s’auto-organisent pour lutter contre. Ces structures passent par l’approximation et la manipulation pour défendre un universalisme abstrait et une République qui dissimule mal ses inégalités.

      Lallab s’inscrit dans une démarche bienveillante et inclusive. Nous refusons que ses militantes et tant d’autres avec elles, soient constamment scrutées, agressées, acculées et menacées. Nous exigeons que les responsables de ces campagnes rendent des comptes sur les mensonges et les agressions dont ils et elles sont directement ou indirectement responsables. Et, par-dessus tout, nous nous inquiétons de la façon dont les institutions étatiques s’engouffrent systématiquement dans les brèches ouvertes par ces campagnes calomnieuses, compromettant le travail essentiel mené par Lallab contre l’islamophobie qui s’exerce, en France, avec une virulence préoccupante, contre les femmes musulmanes.

      Signataires : Leïla Alaouf, auteure, militante féministe et antiraciste ; Zahra Ali, sociologue à la Rutgers University ; Rebecca Amsellem, cofondatrice des Glorieuses ; Pouria Amirshahi, ancien député, co-fondateur du Mouvement commun ; Christian Andreo, directeur général adjoint de Aides ; Armelle Andro, enseignante à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne ; Judith Aquien, cofondatrice de Thot ; L’association Act Up Paris ; L’association A nous la nuit ! ; L’association En avant toute(s) ; L’association KÂLΠ; L’association FéminiCités ; L’association Les Dégommeuses ; L’association Identité plurielle ; L’association Stop harcèlement de rue ; Pénélope Bagieu, auteure ; Radia Bakkouch, présidente de Coexister ; François.e Blanchon dit.e Fraka ; Alice Barbe, entrepreneuse sociale, directrice Singa France ; Lauren Bastide, journaliste et productrice de podcasts ; Elsa Bastien, journaliste ; Julien Bayou, porte-parole de EE-LV ; Assia Benziane, adjointe au maire de Fontenay-sous-Bois ; Nargesse Bibimoune, auteure, militante antiraciste et féministe ; Fred Bladou, activiste sida ; Sirma Bilge, professeure au département de sociologie de l’université de Montréal ; Laurent Bonnefoy, chercheur au CNRS ; Lucas Bolivard, président de Génération progressiste ; Pascal Boniface, universitaire ; Guillaume Bonnet, fondateur de l’Accélérateur de la mobilisation citoyenne ; Joséphine Bouchez, cofondatrice de Ticket for Change ; Mathilde Boudon-Lamraoui, militante associative ; Anaïs Bourdet, graphiste et créatrice de Paye ta shnek ; Laura Carpentier-Goffre, doctorante au Centre de recherches internationales (Ceri) de Sciences-Po ; Silvia Casalino, ingénieure et militante lesbienne ; Rébecca Chaillon, metteuse en scène, performeuse et artiste associée au Centre dramatique national de Normandie-Rouen ; Ismahane Chouder, co-présidente du Collectif des féministes pour l’égalité ; Aya Cissoko, auteure et ancienne athlète de haut niveau ; Clumsy, militante antiraciste ; Le collectif Asiatopie ; sensibilisation au racisme anti-asiatique ; Le collectif Des Raciné·e·s ; Le collectif Féministes contre le cyberharcèlement ; Le collectif Féministes par inadvertance ; Le collectif Ferguson in Paris ; Le collectif Garçes ; Le collectif Globule Noir, groupe de soignant·e·s luttant contre les discriminations au sein des institutions hospitalières ; Les collectifs Paye ton bahut, Paye ta blouse, Paye ton couple, Paye ta famille, Paye ton gynéco, Paye ton IVG, Paye ton jeu, Paye ton journal, Paye ton psy, Paye ta race, Paye ta soirée, Paye ta truelle, Paye ta police ; Le collectif de la Pride de Nuit ; Le collectif ROSA ; Le collectif du magazine féministe Simonae.fr ; Le collectif Team Bagarre ; Le Comité de luttes et d’actions queer (CLAQ) ; Alice Coffin, militante féministe et lesbienne ; Virginie Combe, militante pour l’égalité des droits ; Le Couvent de Paname : les sœurs de la perpétuelle indulgence ; Sonia Dayan-Herzbrun, sociologue, Professeure émérite à l’université Paris VII Diderot ; Laurence De Cock, historienne ; Karima Delli, députée européenne EE-LV ; Christine Delphy, sociologue et auteure chez Les Mots sont importants (LMSI) ; Magali Deval, militant·e écologiste et LGBT ; Rokhaya Diallo, écrivaine et journaliste ; Tara Dickman, entrepreneure sociale, formatrice de formateurs sur la laïcité pour les agents du service public ; Lucia Direnberger, militante féministe et sociologue ; Angeline Dorzil, diplômée en Genre, changement social et politiques ; Eva Doumbia, metteure en scène ; Emma, blogueuse féministe ; Eric Fassin, sociologue à l’université Paris VIII ; Gwen Fauchois, lesbienne, blogueuse et activiste ; Amandine Gay, réalisatrice ; Camille Gelpi, journaliste ; Clara Gonzales, activiste féministe ; Nacira Guénif, sociologue à l’université Paris VIII ; Alain Gresh, journaliste ; Samuel Grzybowski, fondateur du mouvement Coexister ; Leïla H., militante féministe et créatrice de Check tes privilèges ; Malika Hamidi, sociologue et auteure de Un féminisme musulman et pourquoi pas ? ; Benoît Hamon, fondateur du Mouvement du 1er Juillet ; Samia Hathroubi, enseignante et militante associative ; Antoine Henry, militant de la lutte contre le sida ; Alix Heuer, militante féministe, cofondatrice de W(e) Talk et des Glorieuses ; Anne-Charlotte Husson, blogueuse et chercheuse sur le genre ; Siham Jibril, entrepreneure, fondatrice de Génération XX ; Hanane Karimi, sociologue et féministe antiraciste ; Rachel Khan, auteure et comédienne ; Azadeh Kian, professeure de sociologie, directrice du Centre d’enseignement, de documentation et de recherches pour les études féministes (Cedref) de l’université Paris-VII Diderot ; Léopold Lambert, rédacteur en chef de The Funambulist ; Stéphanie Lamy, cofondatrice du collectif Abandon de famille - Tolérance zero ; Mathilde Larrère, historienne ; Jehan Lazrak-Toub, cofondatrice de W(e) Talk ; Elisabeth Lebovici, critique d’art et auteure ; Anaïs Lecoq, journaliste ; Cécile Lhuillier, activiste LGBTI+ et féministe ; Johanna Luyssen, journaliste et cheffe du service web à Libération ; Grâce Ly, auteure, productrice ; Maeril, illustratrice et directrice artistique ; Myriam Marzouki, metteure en scène ; Philippe Marlière, politiste ; Jérôme Martin, activiste LGBTQI, professeur, ex-Act Up Paris ; Elsa Miské, co-fondatrice de Slice Up ; Morgane Merteuil, militante féministe ; Madjid Messaoudene, élu de Saint-Denis en charge de la lutte contre les discriminations et pour l’égalité femmes-hommes ; Khadija Moussou, journaliste à Elle.fr ; Céline Mouzon, journaliste à Alternatives économiques ; Mrs Roots, auteure et blogueuse militante afroféministe ; Musulmans inclusifs de France ; Nadia et Nora, fondatrices du magazine Dialna.fr ; Diariata N’Diaye, créatrice de l’application App-Elles ; Hawa Ndongo, étudiante ; Océanerosemarie, auteure, comédienne, réalisatrice ; Les Ourses à plumes, webzine féministe intersectionnel ; Ovidie, réalisatrice documentariste ; Julie Owono, avocate et directrice exécutive d’Internet sans frontières ; Julie Pascoët, activiste, chargée de plaidoyer à l’European Network Against Racism ; Ndella Paye, militante afroféministe et antiraciste ; Lorraine Poncet, chargée d’étude à l’université Paris-I Panthéo-Sorbonne ; Dorothée Prud’homme, chercheure associée au Centre Emile Durkheim, Sciences-Po Bordeaux ; Sandra Regol, porte parole EE-LV ; Valérie Rey, dite « Crêpe Georgette », militante féministe ; Meriem Rodary, anthropologue et féministe antiraciste ; Emilia Roig, directrice du Intersectional Center for Justice ; Diane Saint-Réquier, militante féministe ; Julien Salingue, docteur en sciences politiques ; Muriel Salmona, présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie ; Geneviève Sellier, universitaire ; Rachid Sguini, illustrateur, auteur du blog Les Gribouillages de Rakidd ; Patrick Simon, démographe ; Laura Slimani, conseillère municipale de Rouen, ancienne présidente des Jeunes socialistes ; Charlotte Soulary, militante féministe ; Pierre Tévanian, professeur de philosophie, auteur chez LMSI ; Elise Thiébaut, auteure ; Sylvie Tissot, sociologue, auteure chez LMSI ; Emilie Tôn, journaliste ; Françoise Vergès, docteure en sciences politiques, titulaire de la chaire « Global South(s) » à la Maison des sciences de l’homme, présidente du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage, auteure ; Nils Wilcke, journaliste à Alternatives Economiques ; Women’s March Barcelona ; Women’s March Geneva ; Women’s March Global ; Women’s March London ; Women’s March Netherlands ; Women’s March Paris.

  • Ces Lorrains qui luttent courageusement pour un avenir dépollué de l’héritage minier
    https://www.bastamag.net/Ces-Lorrains-qui-luttent-courageusement-pour-un-avenir-depollue-de-l-herit

    C’est une victoire judiciaire qui en appelle d’autres : le 30 juin, la compagnie Charbonnages de France a été condamnée à verser 5,9 millions d’euros à Rosbruck, une commune lorraine, sinistrée par les dégâts miniers. Dans cette région, la vie de milliers d’habitants est empoisonnée par d’anciennes mines de fer et de charbon, dont les exploitants ont laissé derrière eux d’immenses problèmes : maisons fissurées à la limite de l’effondrement, rivières mortes à force d’être goudronnées, pollution des nappes (...)

    #Résister

    / Pollutions , #Accès_à_l'eau, #Eviter_le_dépôt_de_bilan_planétaire, #Reportages, A la une

    #Pollutions_

  • Itinéraires de mathématiciens français prisonniers de guerre durant la Seconde Guerre mondiale.
    http://lille1tv.univ-lille1.fr/videos/video.aspx?id=62d5d024-6d17-4009-b8b0-e879a4872f66

    Par Christophe Eckes, Archives Poincaré-Université de Lorraine.

    Résumé : "Dans le cadre de cet exposé, nous entendons retracer, lorsque les sources le permettent, les itinéraires des mathématiciens suivants durant la Seconde Guerre mondiale : Roger Apéry (qui est libéré pour raisons de santé à l’été 1941 avant de s’engager dans la résistance) Henri Pailloux et Jean Kuntzmann (Oflag II D) ; Robert Mazet (Oflag IV D puis camp des aspirants) ; Bernard D’Orgeval (Oflag X B) ; Christian Pauc (Oflag XIII A puis XVII A) ; Jean Leray, Frédéric Roger et Jean Ville (Oflag XVII A) ainsi que Jean Favard (Oflag XVIII A). Nous reviendrons en particulier sur les sollicitations dont ils ont fait l’objet de la part de la puissance occupante, via Gaston Julia qui est alors en contact régulier avec ses collègues (...)

  • A l’école de la Fraternité Saint-Pie-X : la Révolution, cette imposture satanique tempsreel.nouvelobs - Doan Bui - 1 er Juin 2017

    Ils se disent « tradis » mais leur idéologie frise parfois l’intégrisme. La Fraternité Saint-Pie-X, cette communauté de catholiques fondée par Mgr Lefebvre, a été exclue du Vatican en 1988. Dans cette enquête en plusieurs volets, « l’Obs » s’intéresse aux écoles de la « Tradition ». Glaçant.

    C’est un chantier qui avait été lancé par Najat Vallaud-Belkacem, lors de son passage au ministère de l’Education nationale : durcir les modalités d’inspection des écoles privées hors contrat, restées longtemps hors des radars de l’institution. Une drôle de galaxie, mêlant école catholiques tradis, écoles privées musulmanes, Montessori ou Steiner.

    A « l’Obs », nous nous étions intéressés au cas des écoles privées musulmanes, et avions notamment raconté le long feuilleton occasionné par la fermeture de l’école Al-Badr à Toulouse.
    . . . . . . .
    Comment reconnaître la race blanche ?
    La dizaine de rapports d’inspection que nous avons pu consulter permettent en tout cas d’aller faire un petit tour de France d’une pédagogie pour le moins... originale !

    Dans cette école en Bretagne, les polycopiés du cours expliquent que « le judaïsme est réprouvé depuis la mort de Notre seigneur » et fustigent « les sectes juives » qui régnaient au moment « de la venue de Notre Seigneur ». Il critique aussi le Coran qui « veut ruiner le dogme du christianisme » et explique que « la civilisation musulmane est stérile ». En Alsace, des lycéens commentent des textes de Brasillach et Maurras et l’école fait l’impasse sur la préhistoire et Darwin. Autre dada des écoles de la Fraternité : le maréchal Pétain. Dans cette école des Yvelines, on apprend en cours que « Pétain a sauvé la France », tandis que les « ingrats ont fui en Angleterre ». L’inspectrice note que, depuis son passage, la mention « ingrats » a été remplacé par « résistants ».

    Un proche de la FSSPX, qui connaît bien ses écoles et souhaite rester anonyme, raconte :
    « Il y a 20 ans, il y avait une école qui affichait encore le portrait du maréchal Pétain dans les classes. Ils ont dû les retirer, depuis. Mais l’idéologie est restée. »
    Ailleurs - un pensionnat près d’Angers - les gamins font l’apologie de la peine de mort dans leurs copies de français. Ânonnent en histoire que la Révolution est une « imposture d’essence satanique », idéologie néfaste qui est « l’essence même de la Déclaration de droits de l’homme » :

    « Deux religions s’affrontent : le catholicisme et la religion des droits de l’homme. Reste à s’expliquer comment celle-ci a pu arriver aux horreurs commises par la Révolution et au génocide vendéen. La révolution n’est pas seulement l’auteur du premier génocide des temps moderne, mais elle est aussi responsables de tous les génocides qui suivent. »

    En « éducation civique », on apprend à « reconnaître la race blanche ». Extrait d’une copie notée 18/20 : « Ce que je trouve bizarre c’est d’être mélangé à une population multinationale, d’avoir toutes les cultures, sauf la française, car elle disparaît. »
    
Autre perle, ce bout de cours, pris en notes, par un élève de seconde (avec fautes d’orthographe d’origine) sur le romantisme :
    « Plus que le romantisme, c’est la révolution elle-même qui est grotesque et risible, puisqu’elle engage l’âme humaine dans la voie de l’erreur et du mensonge. Les philosophes des lumières excercent sur leur sciècle un terrorisme intellectuel, au service de leur idéologie hatée (athée !!!), anti catholique et monarchistes [...] La littérature qu’ils promeuvent est aussi sèche et stérile qu’est sistématique leur pensée. »
    Fillettes voilées et manuels édités chez « Clovis »

    Les sites web des écoles, avec parfois des vidéos de présentation, ne sont pas moins éloquents. Ici, l’abbé directeur d’une école en Lorraine rappelle que « le rôle de la femme est d’être mère et épouse ». Là, on déplore « la perversion du monde moderne ». La FSSPX utilise pourtant abondamment internet, que ce soit dans des forums catholiques « tradis », ou sur son site pour promouvoir ses écoles. Exemple, cette vidéo de 2013 vantant une école de Versailles de la Fraternité. Impossible de ne pas remarquer les fillettes et leurs cheveux recouverts d’un foulard, pendant le catéchisme. La tenue des paroissiennes adultes. Normal.

    A la FSSPX, on suit à la lettre le précepte de Saint-Paul : « La femme doit avoir sur la tête un signe de soumission ». Pas l’homme, en revanche, car il est « l’image et la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l’homme ». Quant à la tenue « immodeste », c’est évidemment un « péché mortel ». Moment croustillant, toujours dans la vidéo, quand l’abbé conspue l’école publique où l’on dispense, selon lui, des « cours sur la théorie du genre dès la maternelle » ou « sur Darwin et l’évolutionnisme », ce qu’il considère comme « une destruction de l’intelligence, un formatage idéologique pour une nouvelle religion, celle de Vincent Peillon ». 

    On n’est jamais mieux servi que par soi-même. La Fraternité a donc sa propre maison d’édition, nommée Clovis, qui édite ses manuels. Nous nous les sommes procurés. C’est édifiant. On y explique « pourquoi nous n’étudions pas la préhistoire », on conspue les « francs-maçons » et les « philosophes des Lumières dépravés » qui ont tenté de salir « le bon clergé ».

    Préface du manuel d’histoire enseigné dans les écoles de la FSSPX. (Editions Clovis/L’Obs)


    Dans le chapitre sur les Mérovingiens, la naissance de l’islam est évoquée ainsi : 
    « Alors que les Mérovingiens étaient en pleine décadence, au VIIe siècle, un événement très grave survint en Arabie : un conducteur de caravanes, Mahomet, disciple d’un rabbin, marié à une juive, inventa une nouvelle religion démarquée de la Bible. Non content de convertir ses compatriotes à la religion d’Allah, Mahomet prêcha la guerre sainte. [...] Fanatisés, les Arabes se ruèrent sur l’Afrique du Nord, où ils détruisirent toutes les traces de civilisation chrétienne [...] Les Arabes avaient envahi la France. »

    Soupir de soulagement, quand enfin survient 732 et Charles Martel ! « La France fut ainsi sauvée de l’esclavage auquel les musulmans soumettaient les chrétiens », peut-on lire... Et de regretter dans l’avant-propos :
    « Trop d’enfants ne savent plus qu’être Français, c’est hériter d’une civilisation chrétienne qui a fait de la Fille aînée de l’Eglise, un des plus beaux pays du monde. »

    Doan Bui
    Surtout, lire l’intégralité de l’article : http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20170529.OBS0027/a-l-ecole-de-la-fraternite-saint-pie-x-la-revolution-cette-impo

    #intégrisme #religion #Fraternité_Saint-Pie-X #voile #Ecole #notation #pétain #génocides #race_blanche #Clovis #Romantisme #Ecole_Publique #Mérovingiens #Islam #Histoire #Charles_Martel #Darwin #Mérovingiens #Histoire

    @LaHorde @Pedro

  • Radios en liberté - Histoire de Radio Lorraine Coeur d’Acier-Marseille Infos Autonomes
    https://mars-infos.org/radios-en-liberte-histoire-de-2383

    @Ad Nauseam - Chacun(e) connaît Radio Galère, qui émet depuis la Friche belle de Mai... Venez donc à la projection de Lorraine Cœur d’acier, la parole libérée. Ce documentaire d’Isabelle Cadière revient sur la belle épopée de lcA, radio pirate lancée en 1979 pour faire caisse de résonance à la lutte des (...)

    #Marseille_Infos_Autonomes / #Mediarezo

  • « Il n’y a qu’une porte et on n’a pas le choix… » – Madjid Ben Chikh, Tokyo | Le Blog de Suppaiku
    http://madjidbenchikh.fr/il-ny-a-quune-porte-et-on-na-pas-le-choix

    Quand j’ai eu mon bac, on n’était que 3 ou 4 pour cent d’enfants d’ouvriers à avoir le bac. Moi, papa était au chômage, et il était algérien. Alors, je ne sais pas à combien se réduit la proportion, ce que je sais, c’est qu’à partir de la seconde j’étais le seul arabe.

    En fac, c’était très très blanc, classe moyenne avec des dégaines d’animateurs sociaux culturels de gauche de grandes banlieues pavillonnaires.

    Vous me direz, je n’ai pas de raison d’en vouloir à qui que ce soit, et je ne leur en veux pas, et ma « haine » à leur égard était de ces haines abstraites, non pas tournées contre l’individu lui-même (je me suis fait de très bon amis, dans ces classes moyennes), mais plutôt une sorte de haine purement politique qui ne s’exprime que quand ils ne mettent à vouloir me parler de moi, de nous. Alors là, c’est comme un truc qui bout dedans, ça chauffe et j’ai envie de leur foutre leur culture et leur Bourdieu de merde sur leur tronche de Monde Diplomatique.

    Tiens, pas plus tard qu’hier, je regardais le (très bon) documentaire de Arte sur les anarchistes. Générique, et hop, Tancrède Ramonet, gauchiste professionnel de père en fils, un bon gagne pain, et puis ce nom, hein, je t’en donnerais, moi, du Tancrède. Je me rappelle, en fac, une fille qui s’appelait Eurydice. Pourquoi pas Persée -c’est joli Persée, non ?

    Nous, moi, j’ai eu droit à des professeurs qui écorchaient ET le prénom ET le nom, avec ce superbe Ben Quiche (quiche Lorraine, la quiche, etc) qui m’a suivi jusqu’en seconde.

    Vous me direz, je n’ai rien contre leurs noms de gamins de bourgeois intellectuels d’extrême-gauche, il y a juste qu’ils me sortent par les trous de nez quand ils me parlent de pauvreté ou me disent même que je ne comprends rien à la lutte de classe, là, des fois, j’ai des envies de récessions de plus de 90% en six mois, histoire d’être bien sûr et certain qu’ils perdent leur boulot subventionné par le Centre National du Cinéma, le Centre National du Livre ou l’E.H.E.S.S., là où on lit Bourdieu pour apprendre à parler des quartiers et du racisme.

    #Bam

    • Voilà qui me rappelle un déjeuner dans un restaurant végétarien parisien il y a peu. Mes très bruyantes voisines avec leur accoutrement de bobos gauchistes ont passé le repas à sortir des théories creuses sur l’animation d’ateliers et de projets sociaux, très très loin des réalités de terrain dont elles ne parlaient pas. Un égocentrisme latent qui allait bien avec leur parler fort...
      Alors après je comprends très bien cet article.

  • 30 ans de radio libre : la parole libérée ?
    http://syntone.fr/30-ans-de-radio-libre-la-parole-liberee

    Un ouvrage universitaire publié fin 2016 revient sur la pluralité du mouvement des #radios_libres. Plus de 30 après la libéra(lisa)tion de la parole radiophonique, quelle analyse critique en fait-il ? Note de lecture.

    #Notules #Étienne_Damome #Frédéric_Antoine #GRER #Ingrid_Hayes #Isabelle_Cadière #Jean-Jacques_Cheval #livres #Pascal_Ricaud #Radio_Ici-et-Maintenant #Radio_Lorraine_Cœur_d'Acier #Raffaello_Ares_Doro #Sébastien_Poulain #Thierry_Lefebvre

  • Fabien Engelmann, Le Trublion Du FN ? | Derrière Le Front | Francetv Info
    http://blog.francetvinfo.fr/derriere-le-front/2017/03/06/fabien-engelmann-le-trublion-du-fn.html

    Son parcours politique fait preuve de revirements… et c’est peu dire. Petit-fils de rapatriés d’Algérie installés en Lorraine, élevé par des parents Témoins de Jéhovah, Fabien Engelmann adhère à la Fondation Brigitte-Bardot, à Lutte ouvrière, au Nouveau Parti anticapitaliste - qu’il quitte à la suite de la candidature d’une femme voilée dans le Vaucluse - et à la CGT, dont il est exclu en 2011. Entre temps, l’ancien ouvrier municipal rejoint le FN à l’automne 2010. Il est alors un des profils mis en avant par le parti de Marine Le Pen... et accède rapidement à des responsabilités politiques. Membre du bureau politique, du bureau départemental de Moselle et responsable de la huitième circonscription de Moselle, il est nommé conseiller de Marine Le Pen pour le « dialogue social ». Il s’empare du fauteuil de maire au printemps 2014 avec près de 35% des voix dans le cadre d’une quadrangulaire. Aux dernières législatives, il réalise un résultat de 38%

    @Fabien_Engelmann, le trublion du FN ? Sur le fond, pas vraiment... mais sur la forme indéniablement : certains de ses actes et propos s’inscrivent volontairement dans la provocation. Parmi ses premières mesures municipales, rappelons notamment la fête du cochon (avec la présence de militants radicaux). Dans la même veine, il diffuse la photo d’une crèche constituée de morceaux de charcuterie... Le maire d’Hayange n’a pas été reconduit au bureau politique lors du dernier congrès du FN. Il ne fait pas parti de l’équipe de campagne de Marine Le Pen comme, par exemple, les maires FN Julien Sanchez et Steeve Briois. Paris le surveille. Deux jeunes chargés de mission, des anciens du Front national de la jeunesse proches de Florian Philippot, « travaillent » à Hayange. Depuis son début de mandat, Fabien Engelmann a été confronté plusieurs fois à la justice. Un de ses adjoints, Francis Langlois, a été condamné le 7 décembre 2016 à un mois de prison avec sursis, reconnu coupable de violences par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné une incapacité supérieure à huit jours. Il s’est pourvu en appel. Fabien Engelmann a été mis en examen, le 18 février, dans le cadre d’une enquête sur les conditions de location de photocopieurs destinés aux écoles de la ville. Il conteste avoir commis une infraction. Le maire d’Hayange se trouve coincé entre son étiquette FN et son action municipale, régulièrement entachée de polémiques... un erreur de casting pour le FN ?

    #PhoneStories #Linfiltré #FN

  • Belgica - Bibliothèque numérique de la Bibliothèque royale de #belgique - Cartes et plans : Carte de Ferraris (Carte de Cabinet des Pays-Bas autrichiens)
    http://belgica.kbr.be/fr/coll/cp/cpFerrarisCarte_fr.html

    La carte de Ferraris ou carte des Pays-Bas autrichiens est une carte historique établie entre 1770 et 1778 par le comte Joseph de Ferraris, directeur de l’école de mathématique du corps d’artillerie des Pays-Bas, sur commande du gouverneur Charles de Lorraine. Consultez la carte numérisée. — Permalink

    #géographie #histoire

  • CONTRE LA CONSTITUANTE
    La démocratie directe sans le peuple ?

    « C’est ainsi qu’avance l’histoire, en se bouchant la mémoire comme on se bouche les oreilles. (…) Mais quoi ? L’histoire n’est amère qu’à ceux qui l’attendent sucrée... »
    Sandor Krasna, Sans Soleil, Chris Marker, 1983

    Depuis quelques années, le relatif regain d’intérêt pour la démocratie directe a engendré une multitude d’initiatives, essentiellement par l’intermédiaire de sites web, de blogs, de forums ou de listes de diffusion indépendants des groupuscules et partis politiques. Ces individus ou collectifs, issus ou non du mouvement des « indignés » français du printemps 2011, pourraient à l’avenir former un milieu politique fertile, à condition de rompre leur isolement réciproque pour éprouver leurs positions1.
    Depuis peu s’y développe un courant d’idées bien particulier, gravitant autour d’une idée centrale : la voie vers la démocratie directe passerait par la convocation d’une assemblée Constituante composée de personnes tirées au sort parmi la population et chargées d’établir une nouvelle constitution française.
    Cette approche rompt, salutairement, mais sans le dire, avec de nombreux présupposés idéologiques hérités des mouvements politiques qui ont ravagé le XXe siècle et qui visaient, eux aussi, un changement radical de société. Mais c’est, nous semble-t-il, pour retomber dans d’autres illusions. C’est donc à la discussion de celles-ci que ce texte voudrait inviter.

    LE COURANT PRO-CONSTITUANTE

    La nébuleuse dont il est ici question paraît largement s’inspirer d’Étienne Chouard. Celui-ci s’est politisé et fait connaître lors du référendum pour le Traité Constitutionnel Européen de 2005. Il avait alors présenté un contre-argumentaire qui avait rencontré un écho important. Prenant acte de la victoire du « non », et à rebours du vide politico-intellectuel contemporain, il a depuis entrepris une réflexion visant à avancer une alternative à l’Europe techno-bureaucratique. Cela l’a amené, de manière très cohérente et en découvrant l’histoire politique de la Grèce Antique, à cette proposition de Constituante tirée au sort, moyennant un blog prolifique (« Le plan C » 2). Peu à peu, d’autres initiatives lui ont emboîté le pas (« Le Mes — sage », « Gentils Virus », etc.) ou s’en sont inspiré plus ou moins explicitement (« Vraie démocratie », « Objectif démocratie », « La Constituante en marche », « La démocratie », « Les citoyens constituants », etc.) 3.
    Ce courant nous est proche à trois égards : d’abord, il part d’une critique du régime actuel, du mode électoral et du gouvernement représentatif, perçus comme l’expression politique de l’oligarchie qui domine la société. Cette contestation se fait dans des termes très proches de ceux que nous employons depuis des années. De même, sa référence à la Grèce Antique lui fait très clairement concevoir la démocratie directe à travers des notions oubliées : assemblées générales souveraines, mandats impératifs, destitution des délégués, tirage au sort, rotation des siège ou reddition des comptes. Enfin, son approche détone d’avec l’encombrant héritage marxiste-léniniste qui imbibe toujours, mezzo voce, les franges gauchisantes rêvant d’un Grand Soir organisé pour porter au pouvoir quelques détenteurs de la Vérité historique – ou d’avec son symétrique, un spontanéisme anarchisant misant angéliquement sur le surgissement soudain de rapports sociaux harmonieux et apaisés. Ces formes de messianisme allant de pair avec le fait de remettre toujours à plus tard la conception d’une autre organisation de la société, leur refus permet donc – à nous comme au courant pro-Constituante – l’ouverture de véritables chantiers politiques.

    PROJET ET CRITIQUES

    Pour autant, à l’examen, le projet de ces militants pro-Constituante présente une multitude de lacunes, d’incohérences ou de contradictions – que les contre-argumentaires proposés ne font qu’approfondir et multiplier4 – et qui ne peuvent que discréditer leurs porteurs et notre visée politique. Ce sont elles que nous allons pointer en suivant, étape par étape, le protoscénario que l’on peut déduire de leurs écrits. Résumons celui-ci en quelques mots :
    1) La Constituante est convoquée par un moyen ou un autre (référendum, initiative du Chef de l’État...) ;
    2) les délégués sont tirés au sort parmi la population ;
    3) ils travaillent durant un temps déterminé à l’élaboration d’une nouvelle constitution française instaurant la démocratie directe ; 4) cette Constitution est soumise à ratification par référendum.

    Voilà le projet, tel qu’il se présente dans sa version la plus répandue, et la plus sérieuse. Mais avant d’entrer dans le détail, livrons d’emblée l’axe principal de notre critique : Les proConstituantes veulent la démocratie directe, mais sans l’activité foisonnante d’un peuple visant une transformation sociale, idée à laquelle ils associent sans doute le déchaînement de la violence, alors que nous y entendons toute autre chose : l’auto-organisation des gens, c’est-à-dire la formation d’institutions autonomes locales se substituant aux pyramides hiérarchiques actuelles. Ce refus du soulèvement populaire et de l’élaboration d’une autre société par les premiers concernés amène paradoxalement les pro-Constituante à évincer de leur scénario le principal acteur : le peuple. Option sans doute renforcée par la conscience, ou du moins l’intuition, que les aspirations de nos contemporains sont sensiblement éloignées de ces visées.
    Cette éviction tacite des gens ordinaires porte donc les pro-Constituante à viser une action uniquement institutionnelle, légaliste et technique, sans qu’il ne soit jamais exigé du peuple, relégué au statut d’entité abstraite, autre chose qu’une adhésion formelle à l’idée surplombante d’une Constituante tirée au sort5. Jamais, nulle part, n’est envisagée sérieusement une pratique autonome des gens telle qu’elle a pu se déployer dans toutes les révolutions depuis deux ou trois siècles, en s’opposant à d’autres forces sociales. C’est pourtant par ce processus constituant que la collectivité invente une autre organisation sociale, et se crée elle-même en tant que sujet politique.
    En ne citant qu’à titre d’illustration l’histoire, l’héritage et l’expérience de la démocratie directe léguée théoriquement par les Lumières, puis pratiquement par les révolutions, le mouvement ouvrier et ses suites, nos pro-Constituante en évacuent le trait essentiel : la praxis, ce lien indissoluble entre la pensée et l’action politique populaire, qui fonde la légitimité de chacun à s’occuper des affaires de tous. Leur approche, on le verra, ne protège des crises et de la violence qu’au prix de l’échec et de la récupération politique. Elle s’interdit de penser réellement une autotransformation radicale de la société, qui ne peut demeurer à cette heure, faut-il le préciser, qu’une interrogation ouverte.

    Avant d’avancer quelques pistes en conclusion, nous évoquerons les soubassements idéologiques de cette mouvance qui prône une « révolution par le haut », à l’instar des tenants du « revenu garanti », qui apporteront quelques éléments de compréhension quant à l’aveuglement d’É. Chouard et de ses plus proches défenseurs vis-à-vis des milieux d’extrême droite ou complotistes6.

    1 – Processus de convocation de la Constituante

    Tel que le présentent les pro-Constituante, le processus amenant à la formation de l’assemblée Constituante est très flou : il est question de « pression populaire » et/ou de l’élection d’un Président de la République qui s’engagerait à convoquer ladite Constituante, sans plus de détail, comme beaucoup l’ont fait depuis (Mélenchon, Montebourg,...). Un peu plus conséquents et sérieux, des sites évoquent, mais par des processus identiques, l’établissement préliminaire de Référendums d’Initiatives Populaires, consultations initiées par une part significative de l’électorat, dont le modèle suisse est le plus connu.

    Improbabilité du Référendum d’Initiative Populaire (RIP)
    Ce 19 novembre 2013, l’Assemblée Nationale a bel et bien adopté le RIP... mais en le rendant totalement inapplicable7 ! Cet épisode laisse entrevoir ce qu’une telle initiative peut devenir dans le contexte actuel, avec d’un côté un pouvoir en panne de légitimité et de l’autre une population marquée par le chacun-pour-soi et qu’aucun projet commun ne rassemble plus. Les dominants seront d’autant plus enclins à récupérer ce type de consultation que dans les années qui viennent, les réactions de la population vont aller croissant face à la dégradation permanente de ses conditions de vie. Ces référendums ne seront alors qu’un moyen d’acheter momentanément la paix sociale au prix de quelques concessions, au coup par coup et sans remettre en question l’ordre social existant. Cela peut aussi devenir un moyen efficace de s’allier la population par un chantage à « l’unanimisme républicain » face aux multiples crises qui convergent et commencent à faire sentir leurs effets très concrètement. De son côté, une population conservatrice et paniquée peut transformer ce genre de consultation populaire en instrument au service du maintien de ses privilèges ou à l’adoption de mesures réactionnaires. L’exemple suisse, sans être univoque, est tout de même instructif.
    C’est pourquoi faire du RIP un fétiche est particulièrement mal venu. L’essentiel ici est moins le dispositif en lui-même que l’état d’esprit de la population, qui s’en empare (ou pas) pour en faire en fait (ou pas) un instrument démocratique au service du bien commun.

    Improbabilité d’un référendum sur une Constituante tirée au sort
    Mais passons sur les modalités de déclenchement d’un tel référendum, et abordons la question des résistances que pourrait soulever une question référendaire ne portant sur rien moins qu’un changement de régime politique.
    Il semble évident que toute initiative mettant sérieusement en cause les échelles de souveraineté en place verra se mobiliser contre elle l’État et tous ses services officiels ou secrets, tous les lobbys économiques internationaux, les médias et les personnalités et bien entendu tous les appareils politiques et syndicaux qui ne peuvent être qu’oligarchiques par essence8. Si jamais une campagne de référendum pour la désignation d’une assemblée Constituante tirée au sort a lieu, elle subira une offensive de dénigrement telle qu’on en a rarement vu dans l’histoire, renouant avec des pratiques immémoriales, mais oubliées des Européens repus (à noter que la société est à ce point délabrée qu’il suffirait même au pouvoir de suspendre simplement ses activités de maintien de l’ordre pour voir s’instaurer une terreur par en bas et susciter une panique sociale). À moins qu’elle ne subisse un escamotage ultérieur : l’expérience, inaugurale pour certains, du référendum de 2005 sur la constitution européenne finalement imposée deux ans plus tard par le parlement parle est édifiante. Que la population se révolte alors et le pays se retrouvera dans une situation de crise politique inédite. Son issue est prévisible : l’oligarchie en sortira par la voie royale ouverte par les contestataires eux-mêmes en convoquant effectivement une Constituante, mais composée cette fois de personnalités nommées par élections.
    C’est ce que propose par exemple actuellement le Parti de Gauche, qui y trouvera l’occasion d’y placer de nouvelles têtes fraîchement encartées et fermement tenues par la nomenklatura. Rien n’en sortira hormis la consolidation du pouvoir de quelques-uns. L’exemple, tant vanté, de « la révolution islandaise », et notamment sa Constituante invalidée en 2011 après trois mois de travail, devrait servir de leçon tant le feuilleton des forfaitures des briscards de la politique y est paradigmatique.

    2 – Désignation des délégués

    Mais admettons que le principe initial d’une Constituante tirée au sort soit finalement adopté. Un tel mode de désignation, résolument novateur dans la France d’aujourd’hui, pose un certain nombre de problèmes, et notamment celui de la représentativité, qui est pourtant le principal argument de ses partisans.

    L’autosélectivité des délégués
    Soit ce tirage se fait a priori au sein du corps électoral, soit il se fait parmi une liste de volontaires. Plaçons-nous dans le second cas (ou dans les deux en admettant le refus de siéger serait scrupuleusement respecté et qu’il sera un recours d’autant plus utilisé que chacun saura qu’il s’agit d’une magistrature absolument déterminante pour l’histoire du pays et que chacun sera au centre de toutes les attentions) : le filtre de l’autodésignation sera un biais inévitable.
    Nous retrouverons donc ces biais déjà bien connus par les jurés d’assises, mais démultipliés au centuple : ne siégeront que ceux qui considèrent leurs opinions présentables et s’estiment aptes à siéger, c’est-à-dire à faire partie de l’élite qui de facto dessinera l’avenir pour des décennies. Faut-il alors préciser que l’assemblée sera en majorité composée par la classe moyenne, masculine, blanche, éduquée, insérée, valide, citadine, etc.9 ? Les exceptions seront ramenées à leurs statuts de déviants lors des toutes premières délibérations solennelles par les mécanismes bien connus de disqualification et de conformisme groupal. Telle est la société actuelle et telle sera l’assemblée Constituante, si aucun processus ne vient bousculer au sein du peuple lui-même les représentations sociales qui maintiennent l’organisation sociale telle qu’elle est.

    Représentativité problématique
    Mais faisons momentanément fi de ces considérations psychosociologiques, et admettons que les quelques milliers de délégués seront « représentatifs » de la société actuelle, au pourcentage près – on attendra pour savoir les critères de cette « représentativité »... Ils compteront alors, comme le pointe par exemple très pertinemment « Objectif Démocratie » sans y répondre convenablement, 7 % d’illettrés et près de 30 % ne maîtrisant pas la lecture, facteurs qui ne disqualifient certainement pas à l’exercice démocratique, mais qui rend éminemment problématique un travail constitutionnel de type parlementaire. Bien plus : la Constituante sera, à l’image du pays, profondément et irrécusablement divisée entre classes sociales, classes d’âge, affiliation idéologiques voire appartenances religieuses ou ethniques, corporations, lobbys, etc.

    Sans aucun remaniement des opinions provoqué, comme en mai 68, par la créativité collective d’un bouillonnement social de la société, d’un peuple expérimentant et mettant à l’épreuve par son action même les idées, les principes et les affiliations les plus diverses, sans l’immense effort populaire nécessaire pour sortir des impasses idéologiques en inventant des idées nouvelles et en se réappropriant les expériences du passé, les débats de l’assemblée Constituante ne pourront que s’embourber dans tous les faux clivages contemporains ou en créer de nouveaux dans lesquels la population ne se reconnaîtra pas.

    3 – Travail de la Constituante

    Mais passons outre une fois de plus : voilà nos délégués lambda assis sur leurs sièges de l’assemblée, travaillant pour le bien du peuple, mais sans aucun contrôle de celui-ci... La situation rappelle celle dénoncée : Car on retrouve ici intacte l’idée selon laquelle le pouvoir de décision repose toujours entre les mains de quelques-uns, tandis que le peuple est invité
    à perdurer dans sa passivité, selon le principe fondamental du système représentatif10.

    Des délégués incontrôlables
    Car que la population se passionne pour ces débats ou en attende patiemment des solutions à ses problèmes, elle n’a rien à en dire, ces tirés au sort étant absolument souverains de leur jugement, s’informant, délibérant et décidant en leur for intérieur. Il faut être clair : Ils ont été nommés, eux, pour élaborer une nouvelle constitution, et on ne voit pas au nom de quoi ils auraient des comptes à rendre quant à leurs choix, ni à qui, pendant leur mandat comme après. Certes, certains parlent « d’ateliers constituants locaux » composés de citoyens chargés d’épauler les délégués dans leur travail. Mais si ces délégués décident sous influence, alors ces « ateliers », qu’ils soient de gauche ou d’extrême droite, seront de bien peu de poids face aux pressions extraordinaires auxquelles seront soumis nos élus, de la part de tout ce que l’oligarchie compte de think tanks, de groupes d’intérêts, de réseaux d’influence, de lobbys plus ou moins officiels, de circuits de corruption, de pressions mafieuses, etc. C’est, très exactement, ce qu’ont vécu les Tunisiens, ou même les Français devant le spectacle régulier de l’ascension hiérarchique dans l’entreprise ou dans les institutions républicaines... À moins d’isoler totalement les délégués de toute influence, donc de les couper radicalement d’une vie sociale qui faisait d’eux autre chose que des professionnels de la politique.

    Une constitution enfin démocratique ?
    Ces quelques milliers de personnes chargées d’écrire « seules » une constitution pour la France ont été désignés parce qu’elles ne sont justement pas spécialistes de la politique. Sans aucune préparation et provenant d’un peuple vivant dans l’apathie depuis des générations, sans aucune expérience du pouvoir réellement démocratique, ni même de pratiques sociales ou politiques un tant soit peu dégagée de la mentalité oligarchique, elles auront à fixer l’organisation de la vie politique d’un pays habité par 70 millions d’habitants et comptant parmi les dix grandes puissances mondiales. Enfants de De Gaulle, de Mitterrand et de Sarkozy, on voit mal nos délégués systématiser l’amateurisme en politique, instituer des assemblées souveraines, et démanteler l’État comme organe séparé du corps social, requisit minima pour parler raisonnablement de démocratie directe.
    Il y a fort à parier que nos représentants ne façonneront qu’une constitution qui ressemblera fort à celles que nous avons connues, sans doute agrémentée de quelques organes consultatifs ou contre-pouvoirs citoyens – c’est d’ailleurs la perspective explicite d’E. Chouard lui-même11.

    4 – Résultats possibles de cette Constituante & ratification

    Mais passons là encore et imaginons qu’enfin l’assemblée soit parvenue à se mettre d’accord sur un texte, et que celui-ci soit soumis à ratification à la population par référendum. De quoi cette Constituante sans révolution peut-elle accoucher ?

    Une constitution parfaite, mais inapplicable
    Commençons par le meilleur des cas : la constitution finale pose les principes d’une véritable démocratie directe, prononçant la dissolution de tous les corps oligarchiques qui régissent le pays, des ministères aux médias en passant par les trusts, et instaurant assemblées générales, contrôle des délégations, tirage au sort, autonomies locales, tribunaux populaires, etc. Supposons que la population française l’adopte par référendum et voici donc nos 40 millions de citoyens,
    à qui l’on a demandé d’attendre patiemment depuis le début, se réveillant un beau matin, conviés par injonctions gouvernementales à intervenir dans des assemblées où ils n’ont jamais mis les pieds, à prendre en charge des tâches dont ils n’ont même jamais entendu parler, contrôlant des délégués à l’aide de dispositifs jamais expérimentés, invité à réinventer un travail qu’ils n’ont jamais osé remettre en cause, à appliquer des lois incompréhensibles, etc. sans même parler des conséquences concrètes, matérielles et économiques des choix faits par leurs délégués, si jamais ceux-ci avaient pris conscience de l’inéluctable déplétion énergétique et opté pour une décroissance...
    Évidence première : une constitution ne vaut que si elle répond, peu ou prou, aux aspirations du peuple – et une démocratie directe imposée par en haut rappellerait de bien mauvais souvenirs, celui de Khadafi et de son funeste Livre vert pour ne citer que le plus caricatural, et parmi les derniers d’une longue série. Il y aurait, bien sûr, la possibilité d’une ratification article par article. Mais en ce cas les débats, tardifs, mais passionnés, qui se dérouleront alors ne manqueront pas de pousser à la réécriture du texte final, ne serait-ce que pour lui donner une orientation cohérente et significative. Il ne serait pas étonnant qu’une majorité de la population renvoie plutôt une nouvelle Constituante au travail, et continue à vaquer à ses occupations – en espérant que tous ceux qui voient tout ce processus d’un mauvais œil depuis le début veuillent bien garder l’arme au pied.

    Une crise politique sans précédent
    Car tel est l’enjeu : si la nouvelle constitution opère un réel changement vers un partage élargi du pouvoir, il y a fort à parier que ses opposants n’en resteront pas là, et ouvriront une crise politique profonde, sinon un affrontement, que les proConstituantes cherchent justement à contourner. Un bref regard sur le déclenchement de la guerre civile espagnole à l’été 1936 montre que les puissants se laissent rarement déposséder avec le fair-play souhaité.
    Plus grave encore : cela fait des décennies que les crises multiples qui traversent nos sociétés s’amplifient et commencent à interagir dangereusement. Et cela fait des décennies que les populations demandent massivement à d’autres de les résoudre. Qu’il s’agisse du chaos économique, des tensions internationales, de la fragmentation des territoires12, d’émeutes nihilistes ou de retour aux archaïsmes religieux, le contexte inévitablement précaire dans lequel travaillera la Constituante sera extrêmement anxiogène. Ni la population, encore une fois dépossédée des moyens de s’approprier la situation, ni l’Assemblée Constituante, rivée à sa tâche, n’auront de marge de manœuvre. La magie qui nimbe aujourd’hui le terme de « démocratie » pourrait bien se dissiper au contact de réalités désagréables – sans même évoquer les « opérations Condor » que des puissances étrangères, les milieux militaires et autres « services » français pourraient bien déclencher. Avaliser la nouvelle constitution sera alors plutôt une manière de faire cesser une dangereuse instabilité. Le cas égyptien de ce mois de janvier 2014 est encore instructif de ce point de vue.

    Retour à la normale
    Mais les idéologies contemporaines n’ayant jamais été remises en causes et l’époque des « trente glorieuses » restant l’horizon implicite de tous les comportements, tout porte plutôt à croire que l’assemblée accouchera d’une constitution sans grandes ruptures avec les précédentes. Bien sûr seront insérés ici ou là des articles novateurs, contrebalançant quelques profondes régressions dont notre époque a le secret. Mais le but final, avoué ou non, n’est-il pas essentiellement la réconciliation du peuple avec lui-même et avec ses élites enfin « moralisées » ?

    --
    « Le véritable esprit de 1789 consiste à penser, non pas qu’une chose est juste parce que le peuple le veut, mais, qu’à certaines conditions, le vouloir du peuple a plus de chances qu’aucun autre vouloir d’être conforme à la justice. »
    Note sur la suppression générale des partis politiques, Simone Weil, 1940, Climats, 2006.

    On le voit, de la convocation de l’assemblée Constituante au texte final, ce protoscénario est grevé d’approximation, d’illusions et de problèmes insolubles dans le cadre dans lequel il est posé. Ces insuffisances nous semblent faire système et révéler des biais idéologiques dont il faudrait dégager la réflexion.

    LES BIAIS IDÉOLOGIQUES DE LA DÉMARCHE

    On pourrait résumer les critiques précédentes à travers trois contradictions.

    L’écriture d’une constitution n’est pas adaptée à la situation actuelle.
    La question d’une autre constitution peut être un processus invitant chacun à envisager une autre société, à partir des expériences concrètes de chacun, mais elle ne peut qu’être l’amorce d’une réflexion générale sur le monde que nous voulons, et, avant toute chose, sur le monde tel qu’il est. En désignant la constitution comme « la cause des causes » (n’ont-ils jamais entendu parler du Royaume-Uni ?), les proConstituantes relaient la mystification des Modernes qui veut que le fonctionnement d’un pays se résume à quelques pages imprimées, conjurant la réalité immaîtrisable d’une collectivité s’autodéfinissant perpétuellement dans les comportements quotidiens de tout-un-chacun13. Une constitution est le condensé d’une destinée qu’un peuple se donne, en acte, l’avenir qu’une population vit, sinon déjà, du moins en puissance. La confusion mentale actuelle, la sénilité sans fin des vieilles lunes idéologiques, les mirages consuméristes, l’interpénétration voulue de la vie avec les réseaux étatiques, la renaissance des peurs et des haines archaïques, tout cela forme une pensée éclatée très éloignée de ce que requiert un projet de société populaire et vivant. Maintenir, hic et nunc, que la priorité doit être l’écriture d’une Constitution, quelles qu’en soient les modalités, c’est le faire, inéluctablement par contumace du peuple.

    Le tirage au sort n’est pas adapté à la société telle qu’elle est. Dispositif égalitaire, le tirage au sort des délégués, plus que tout autre, sous-entend une collectivité entièrement travaillée par la perspective individuelle et collective de l’exercice du pouvoir. Alors que les proConstituantes ne l’entendent que comme un moyen de créer une représentation vraiment représentative, le tirage au sort est autant un processus de désignation qu’un moyen d’autoéducation d’un peuple : il nécessite la régularité, la rotation des mandats et la généralisation, non seulement pour être représentatif au fil du temps, mais surtout pour devenir mode de gouvernement, et culture particulière d’une société qui fait corps avec ses institutions et s’édifie par leur entremise. Sinon, il n’est que déguisement de l’autodésignation des plus aptes, paravent à l’influence déterminante de quelques « conseillers », c’est-à-dire maintien des mécanismes de domination sous couvert de nomination de « bons élus », jaillis miraculeusement d’une plèbe perpétuellement passive. La diversité de son usage dans l’histoire14, et l’intérêt que lui portent les apprentis oligarques contemporains devrait faire réfléchir15.

    Le tirage au sort pour l’écriture d’une constitution. L’importance écrasante qu’est l’écriture d’une constitution est difficilement compatible avec son écriture par quelques délégués tirés au hasard et non contrôlés. À moins de supposer, perspective cauchemardesque, une population homogène et unanime – auquel cas la Constituante est une formalité de quelques jours – la discussion des grands principes politiques et philosophiques, la décision des grandes orientations du pays, la prévision des macro-mécanismes organisant l’essentiel de la société, la mise au point des dispositifs d’exercice et de contrôle du pouvoir, tout cela ne peut qu’avoir eu lieu au sein du peuple lui-même, engageant la quasi-totalité des individus dans une confrontation tous azimuts d’opinions. Les grands clivages de celles-ci doivent alors pouvoir se retrouver dans l’organe constituant et les délégués le composant doivent pouvoir être sommés de rendre régulièrement des comptes, sans que le hasard puisse donner l’avantage aux uns ou aux autres contre l’argumentation rationnelle et la délibération collective. Lier tirage au sort et écriture d’une constitution c’est, quel que soit le contexte, livrer l’avenir d’un pays aux mains de quelques-uns, aussi bien intentionnés soient-ils.

    UNE DÉMOCRATIE DIRECTE SANS PEUPLE

    Les proconstituantes reprennent donc des éléments propres à la démocratie directe, mais sans les extirper des fondements de ce qu’on appelle la « philosophie politique » moderne, qui allie le formalisme juridique, le système représentatif et l’aphonie du peuple. Plus grave encore : ils avalisent l’amnésie du XIXe siècle et entérinent le déni du XXe, en ignorant l’histoire moderne des peuples en quête de liberté. L’image qui se dégage de tout cela est bien celle d’une révolution sans peuple, guidée pacifiquement par quelques bons élus garantis par la seule technique du tirage au sort16. C’est là la solution trouvée pour contourner deux obstacles qui se dressent inévitablement face à quiconque se réclame de l’émancipation de tous et de chacun.

    C’est d’abord l’héritage inassumable de tous les courants marxistes-léninistes du XXe siècle, qui ont noyé l’aspiration à l’autonomie dans l’autoritarisme, la logomachie et la fossilisation, rivalisant avec les barbaries17 nazies, empêchant toute réappropriation des expériences populaires d’auto-institution de la société. Mais l’oubli n’est pas le deuil, et cette occultation, on l’a vu, condamne les proconstituantes à une terrible cécité.

    C’est, ensuite, l’époque contemporaine où les tenants de la démocratie directe se trouvent face à un peuple qui n’en veut que dans la mesure où elle sera la garante de petites jouissances privées que la crise économique, le pillage de la planète et l’attrait du modèle occidental condamnent à plus ou moins long terme18. Les mouvements qui se sont produits, qu’il s’agisse des mouvements sociaux français ou des « indignés » français ou grecs, sont marqués par la réaction face à la disparition progressive d’un monde qui promettait abondance et sécurité19. Cette réaction prend parfois des formes démocratiques, mais peut aussi s’incarner – et c’est de plus en plus souvent le cas – dans des mouvements d’extrême droite, nationaliste comme en Grèce, ou religieuses comme en régions musulmanes. Face à ce fait massif, nos proConstituantes tentent de faire l’économie de ce peuple trop incertain, de la même manière qu’à l’opposé, les démagogues par vocation hallucinent une population idéalisée et sans contradictions20. Dans les deux cas, une question, primordiale à nos yeux, n’est pas posée : celle du type d’individu que forme la société, qu’elle exige pour son maintien, qu’il s’agisse de l’individu actuel, son comportement, sa mentalité, ses réflexes, ses désirs et ses représentations, ou de l’individu requis pour et par une société démocratique21.

    Finalement, on peut inscrire cette idée d’une Constituante tirée au sort dans le courant des doctrines réformistes qui émergent systématiquement en période d’oligarchie délégitimée et de risques de déclassements massifs pour les classes moyennes en plein désenchantement : il y est question, à chaque fois, d’aménager le cadre existant en empruntant froidement quelques techniques ou dispositifs démocratiques plus ou moins radicaux, pour que se dégage une élite responsable capable de remettre le pays dans le droit chemin du progrès et de maintenir le niveau de vie. Ainsi, il n’y aurait qu’a convaincre chacun de la pertinence d’une Constituante tirée au sort, la magie du dispositif fera le reste, et si débat, conflit, déchirure ou violence il y a, ce sera dans l’enceinte feutrée d’une assemblée rassemblant ce peuple miniature que l’on pourra toujours congédier si d’aventure la pièce tournait mal. De ce point de vue, il est possible de comprendre les relations baroques qu’É. Chouard entretient avec des milieux nationalistes, antisémites ou complotistes : elles relèvent sans doute moins d’une volonté confuse de renouer avec une population depuis longtemps abandonnée par la gauche et l’extrême-gauche22 ou de tendances personnelles inavouées que de l’idée que tous les clivages seront surplombés et transmués par les séances de l’Assemblée Constituante, véritable boîte noire chargée (et sans doute investie tel par la population) de résoudre par procuration les problèmes colossaux que nous posent un XXIe siècle qui ne s’annonce pas chantant.

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    « Lorsque les hommes se rassemblent constamment par petits groupes et se parlent à l’oreille, le général a perdu la confiance de l’armée »
    Sun Tzu, L’art de la guerre

    Le lecteur sera déçu : il n’y aura pas, en conclusion, de Grande Solution proposée. Non pas que la question de l’avenir souhaitée ne se poserait pas, ou que le chemin menant à des sociétés viables et vivables ne se pose pas : tout au contraire, nombre de nos écrits depuis des années insistent, et traitent, de l’importance de ces interrogations hier si décriées. C’est plutôt que les réalités contemporaines, hétérogènes, enchevêtrées, complexes et instables, ne permettent aucun raisonnement toutes choses égales par ailleurs. Notre seule certitude – qui traverse tout ce texte : la transformation de la société visant la démocratie directe ne peut être qu’une autotransformation des institutions comme de l’individu, indissolublement lié, par l’action autonome des gens, ce qui revient à dire qu’elle doit être désirée, travaillée, mûrie dans le quotidien de chacun, qu’elle exige la lente autoformation d’un peuple à travers une myriade de contre-institutions. C’est ce que montre l’histoire bien comprise de la Grèce Antique comme celle des révolutions de ces derniers siècles23, et c’est ce qui semble être le point aveugle des proconstituantes.

    Il n’y a pas de Solution. Mais il y a une foule d’expériences historiques qu’il nous est impossible d’ignorer. On peut évoquer les sections révolutionnaires de 1789 et la Commune de Paris, bien sûr, mais même si on s’en tient au XXe siècle, on peut citer les soviets russes de 1905 et 1917, les Rätes allemands de 1918-1919, les collectivités révolutionnaires de l’Espagne de 1936, les conseils d’insurgés hongrois de 195 624, les comités de quartiers de mai 68. Plus récemment, en 2011, il y a eu les comités de sécurité du soulèvement tunisien25, les assemblées générales grecques26, espagnoles et mêmes américaines27. Que nous disent ces expériences ? Que l’aspiration du peuple à l’autogouvernement part toujours de formes d’organisation élémentaires, que les gens commencent toujours par élaborer une société à leur échelle, avec leurs moyens et la réflexion pratique qui est la leur.

    Il s’agit alors, d’abord et avant tout, d’un vaste mouvement de (re) socialisation, de libération de la parole dans les espaces les plus quotidiens, la rue, le quartier, le travail, la famille. La formation spontanée de ces groupes restreints rompt avec l’ordre ancien, relations sociales, réflexes conformistes, automatismes mentaux. Elle permet de faire le point sur la situation, de discuter de la marche à suivre et d’assurer un minimum de sécurité physique et affective pour chacun. Si le mouvement s’étend et prend de l’ampleur, progressivement, la coalition de ces petits groupes en assemblées locales institue une auto-organisation qui conduit à une gestion matérielle, par les gens eux-mêmes, des lieux d’habitation, de travail et de ravitaillement. Ces assemblées deviennent alors également le lieu de la confrontation, de l’élaboration et de la diffusion des opinions de tous, de la mise au point de formes d’action visant partout la destitution des dirigeants, l’auto-organisation de la population et la protection des personnes. L’étape suivante, la révolution proprement dite, la rupture d’avec l’ordre institutionnel existant, prend des formes différentes en fonction des lieux et des époques : il s’agirait pour nous de regrouper d’abord toutes ces collectivités en assemblées communales souveraines puis de les articuler les unes aux autres à des échelles plus grandes sous forme de fédérations puis de confédérations, déposant un à un tous les pouvoirs en place et s’y substituant, selon les principes de contrôle des délégués et de rotation des tâches.
    Ce n’est qu’alors que la question d’une nouvelle constitution pourra se poser, entérinant un fonctionnement inventé, fondé, expérimenté, et compris par tous.

    Ce processus28 ne garantit certainement pas l’instauration d’une démocratie directe. Les problèmes qui surgiront face à une population s’engageant dans une telle voie sont énormes – mais ce seront les nôtres. Il dessine, selon nous, la possibilité pour le peuple de se reconstituer en tant que corps et que sujet politique, de changer ses institutions en même temps qu’il se change lui-même, autotransformation individuelle et collective sans laquelle la démocratie directe n’est qu’un vain mot.

    Collectif Lieux Communs juin 2013 - janvier 2014
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    1 On lira à ce propos l’Introduction générale dans la brochure Démocratie directe : principes, enjeux, perspectives, première partie : Contre l’oligarchie, ses fondements politiques, sociaux et idéologiques, Avril 2013, disponible sur note site : https://collectiflieuxcommuns.fr/spip/spip.php?article679

    2 cf. http://etienne.chouard.free.fr/Europe

    3 cf. Dans l’ordre http://www.le-message.org, http://projetgentilsvirus.ouvaton.org/index.php/Accueil, http://lavraiedemocratie.fr, http://objectifdemocratie.org/pages/03alhome.html, http://laConstituanteenmarche.net, http://www.la-democratie.fr, http://lescitoyensconstituants.com

    4 On lira par exemple « Objections contre une Assemblée Constituante tirée au sort »
    http://projetgentilsvirus.ouvaton.org/index.php/Affichage_Objections_contre_le_Tirage_au_Sort

    5 Un site calcule par exemple qu’il suffirait de moins d’un an et demi pour convaincre toute la population française, si chaque militant convertissait 4 personnes par mois... C’est aussi le sens de l’initiative « Gentils Virus » ainsi dénommée pour propager la bonne nouvelle, comme si devenir partisan de la démocratie directe ne demandait finalement aucune grande remise en question quant au mode de vie actuel, et pas plus de temps que celui d’une contagion.

    6 Même sans avaliser l’hystérie collective des prétendus « antifascistes » qu’unit la haine gauchiste pour les réalités populaires, il est difficile d’admettre que l’intéressé refuse explicitement de clarifier ses positions vis-à-vis de gens tels qu’Alain Soral, Robert Ménard, Yvan Blot ou encore Robert Faurisson, par exemple.

    7 cf. l’article de Hélène Bekmezian dans Le Monde du 19.11.13 (repris sur notre site : https://collectiflieuxcommuns.fr/spip/spip.php?article714), sobrement intitulé : « Le référendum d’initiative partagée, trop compliqué pour être vraiment efficace », et celui de Roseline Letteron du site Contrepoints.org dont l’intitulé est plus évocateur : « Adoption du référendum d’initiative populaire, sans initiative populaire ». La nouvelle n’a étrangement pas été relayée sur les sites en question.

    8 Voir l’inusable R. Michels Les partis politiques — Essai sur les tendances oligarchiques des démocraties, (1914, Flammarion,
    1971), dont un chapitre est disponible sur notre site.

    9 On lira par exemple avec intérêt « La Cour d’assises en examen. Réflexion-témoignage d’un juré sociologue » d’André-Marcel d’Ans, paru dans la revue Droit et Société n° 54, 2003, pp. 403 – 432, consultable ici : http://www.reds.msh-paris.fr/publications/revue/pdf/ds54/ds054-07.pdf

    10 On nous pardonnera de renvoyer les proConstituantes à leur bible, Principes du gouvernement représentatif de B. Manin (1995, Flammarion 1996), qui, rappelons-le, comporte plusieurs parties, dont certaines traitent de « la marge d’indépendance des gouvernements ».

    11 « Les grands principes d’une bonne Constitution, qui prouveraient la guérison de notre démocratie », octobre 2005 – 2007, pp.
    7 sqq. consultable ici : http://etienne.chouard.free.fr/Europe/Bonne_Constitution_Guerison_Democratie.pdf. Ou alors, comme l’intéressé l’envisage, nos délégués n’auront pas à se « renseigner » eux-mêmes sur toutes ces questions, mais seront
    « conseillés » par « des parlementaires et ministres » (id.)... Est-ce sérieux ?

    12 On lira par exemple le très stimulant Fractures françaises de C. Guilluy (Flammarion 2010), ou encore La crise qui vient, la nouvelle fracture territoriale de L. Davezies, (Seuil 2012), qui renouvellent l’approche de la « question sociale », cantonnée depuis des décennies, et à dessein par le pouvoir, à celle des « banlieues » et des critères ethno-raciaux.

    13 Ainsi, la constitution française de 1958 ne fait qu’entériner le déclin des conflits sociaux et politiques tels qu’ils ont bouleversé le continent depuis des siècles – et certainement pas le décréter. Le baptême du feu se fera dix ans plus tard, en mai 68, dont l’échec la consacrera.

    14 On lira par exemple de Yves Sintomer, « Petite histoire du tirage au sort en politique. D’Athènes à la Révolution française », La Vie des idées, 9 avril 2012. http://www.laviedesidees.fr/Petite-histoire-du-tirage-au-sort.html

    15 Voir par exemple « Au sort, citoyens ! », article de Pierre-André Achour (ancien secrétaire régional des Verts-Lorraine, président de Forum les débats) dans Libération du 11 avril 2013 (https://collectiflieuxcommuns.fr/spip/spip.php?article691) qui laisse imaginer une dérive à la florentine, où les dispositifs égalitaires comme le tirage au sort étaient l’objet de tous les soins
    de l’oligarchie qui en tirait sa légitimité. cf. sur ce point le clan des Médicis. Comment Florence perdit ses libertés
    (1200-1500) de J. Heers (Perrin 2008).

    16 Les variantes, comme l’organisation de constituantes départementales ou même municipales, maintiennent étrangement les mêmes principes, comme si c’était précisément la délibération populaire qu’il fallait éviter.

    17 cf. « Devant l’abîme de l’anéantissement, le pas de côté des hommes modernes », de L. Leylavergne, disponible sur le site.

    18 Voir à ce propos « Keynésianisme improbable » de Guy Fargette « Le Crépuscule du XXe siècle » n° 25, décembre 2012, disponible sur le site.

    19 Sur les premiers on lira « Notes sur le mouvement social d’octobre 2010 », brochure n° 16 une lutte à la croisée des chemins, mars 2011, sur les seconds notre tract « Mouvements des “’indignés”’ : potentialités, limite, perspectives », et sur les troisièmes :
    « Enjeux politiques et anthropologiques du mouvement grec pour la démocratie directe », dans la brochure n° 18bis le mouvement grec pour la démocratie directe. Octobre 2011, textes disponibles sur notre site.

    20 C’est ainsi qu’il faut comprendre le second volet de l’entreprise anxiolytique de E. Hazan & Kamo, Premières mesures révolutionnaires (La fabrique 2013), qui fait suite à l’antidépressif L’insurrection qui vient (La fabrique 2007). On s’interrogera au passage sur l’utilisation du pseudonyme Kamo, notoirement porté par un bolchévique compagnon de Staline.

    21 Et que laisse totalement dans l’ombre la formule de J.Rancière qui définit la démocratie comme « Le gouvernement de n’importe qui » : l’individu démocratique tel qu’il est apparu dans l’histoire, et tel qu’il disparaît sous nos yeux, n’est précisément pas n’importe qui.

    22 On lira à ce sujet l’œuvre de J.-C. Michéa, et notamment Les mystères de la gauche : de l’idéal des Lumières au triomphe du capitalisme absolu (Climats 2013), ou C. Guilluy, op.cit., et particulièrement le chapitre « La gauche française dans le ghetto ».

    23 Sur le lien entre les deux on lira, largement inspirée de C. Castoriadis, « Les anciens et les modernes », p. 41 sqq. dans l’article
    « La démocratie directe contre la “’démocratie représentative”’ » de notre brochure Démocratie directe... op. cit.

    24 Sur cet événement méconnu et recouvert par les héritiers des régimes totalitaires « de Gauche », cf. La source hongroise, de C.
    Castoriadis (1976), ainsi que Sur les conseils ouvriers de Hongrie, de H. Arendt (1958), regroupés en brochure sur notre site, rubrique « Brochures ».

    25 Voir « Retours de Tunisie », dans la brochure n° 17bis, Les soulèvements arabes face au vide occidental, L’exemple tunisien, seconde partie, mai 2011. À noter l’initiative Doustourna, « Notre constitution » (http://doustourna.org), qui visait l’établisse — ment d’une constitution à partir de délégués relayant les avis de la population rencontrée à travers une multitude d’assemblées tenues dans le pays.

    26 Voir les brochures n° 18 & 18bis, Le mouvement grec... op.

    27 On lira à ce propos de très bon article de Thomas Frank « Occuper Wall Street, un mouvement tombé amoureux de lui-même.
    Le piège d’une contestation sans revendication » (Le Monde Diplomatique janvier 2013) qui montre très bien un autre exemple de fétichisme qui vient combler un vide culturel et politique, et sans doute plus grave, une absence déréelle volonté de transformer les choses. Texte disponible sur le site.

    28 Ce thème sera largement traité dans le troisième volet (à paraître courant 2014) de notre brochure Démocratie directe : Principes, enjeux et perspectives, troisième partie : Ce que serait une société démocratique.

    • Le problème de Soral, c’est qu’il est sur un fantasme de dévoilement. Le problème c’est que son dévoilement est totalement orienté. Ce mec est totalement obsédé par l’anti-sionisme. C’est n’importe quoi. Et son propos sur les femmes, c’est fou. On s’est engueulé avec un ami qui m’est cher, Etienne Chouard, à cause de son lien vers Egalité et Réconciliation [NDLR : le site d’Alain Soral]. On a discuté avec Etienne, avec Frédéric Lordon, Bernard Friot, François Ruffin. On a essayé de dire à Etienne d’enlever ses liens vers Egalité et Réconciliation. Mais Etienne, c’est un self made man. Il n’est dans aucune organisation politique, il n’a pas de base politique et il défend la liberté d’expression comme Chomsky qui disait « les négationnistes ont le droit de s’exprimer ». Et Etienne, qui est un type gentil, c’est aberant qu’il se prenne les anti-fas sur la gueule. Mais je comprends que ça lui arrive. Etienne dit « il y a certaines choses que dit Soral que les autres ne disent pas ». Donc il pointe des trucs très particuliers. Sur la critique de l’anti-sionisme, il va chercher des israëliens de gauche, d’extrême gauche qui sont anti-sionistes, mais il met Soral. Nous, on dit « Soral n’est pas un intellectuel ! C’est un chef de parti ! Dégage Soral de ton sôte ! » et lui nous répond « Je refuse ! D’abord, je ne veux pas m’adresser qu’à la gauche mais aussi aux gens d’extrême-droite ! » En même temps, ce que fait Etienne Chouard c’est magnifique ! Ce qu’il a fait avec le traité constitutionnel de 2005, puis sur le tirage au sort, puis sur les ateliers constituants. Il fait écrire des ateliers constituants. Il dit aux gens : « Vous prenez un article de la constitution, n’importe lequel et on l’écrit ensemble ! Une constitution, ça sert à limiter les pouvoirs. » Les gens écrivent les articles de la Consitution ! Ça c’est de l’éducation populaire ! Moi je tire mon chapeau à Etienne. Pour l’instant, il se prend tous les anti-fas sur la tronche à cause de Soral. Mais Soral c’est un piège. Qu’est-ce que tu veux dire d’un piège ? Le principe même de Soral est qu’il est piégeant. Quand je tractais sur les marchés contre le traité constitutionnel européen, il y avait aussi d’autres gens qui tractaient contre : c’était les fachos. On était tous les deux pour le non, mais pas pour les mêmes raisons. Ce qui me pose un autre problème, c’est que je suis associé parfois sur certain site à Dieudonné. Je ne tape plus jamais mon nom sur Internet, ça me fait peur ! On dit « Dieudonné, Lepage, deux humoristes politiques » ! Je ne suis pas humoriste. C’est là où le système est très fort car s’il me récupère comme humoriste, c’est que je ne suis plus dangereux. Je suis un mec qui raconte une expérience dans un ministère et je trouve ça subversif. Mais si tu dis humoriste alors ça va, c’est tranquille…

      Soral, c’est très efficace, c’est flippant et le problème de l’extrême-droite c’est qu’il joue avec des arguments simples qu’on ne peut contrer qu’avec des raisonnements compliqués. C’est pour ça que l’extrême-droite y arrive. L’extrême-droite dit : « trois millions d’arabes, trois millions de chômeurs. » Si tu veux prouver que c’est faux, il faut que tu expliques le marché du travail. Pour ça, il faut faire de l’éducation populaire. Et l’éducation populaire, c’est long ! C’est long ! Donc Soral ne fait pas de l’éducation populaire mais des raccourcis.

      https://nagerentredeuxchaises.wordpress.com/2014/02/03/franck-lepage-le-pave-soral-cest-un-piege-quest-ce-

  • [SSCT Lorraine] Communiqué de Presse
    http://www.cnt-f.org/ssct-lorraine-communique-de-presse.html

    Le 5 mars 2017 Communiqué du syndicat Santé Social Collectivités Territoriales de Lorraine CNT, suite à l’accusation de viol concernant l’un de ses adhérents, Fouad Harjane Suite à la communication publique d’Alternative Libertaire, informant le grand public d’une accusation de viol à l’égard d’un (...) — communique_du_syndicat_sante_social_collectivite_s_territoriales__de_lorraine_suite__a_l_accusation_de_viol_concernant_l_un_de_ses_adhe_rents_fouad_harjane.pdf, Communiqués des syndicats de la CNT

    http://www.cnt-f.org/IMG/pdf/communique_du_syndicat_sante_social_collectivite_s_territoriales__de_lorraine

  • Proj Radio Lorraine Cœur d’Acier-La parole libérée au Canon à Pat
    http://zad.nadir.org/spip.php?article4364

    Le Canon ad hoc est un nouveau collectif qui vient de voir le jour à Rezé (44). Il s’inscrit dans le cadre de l’éducation populaire et se propose de promouvoir le cinéma documentaire, de s’en saisir pour enrichir des débats politiques et sociaux. Les projections-débats auront lieu au Canon à Pat, au 51 rue Alsace Lorraine, quartier Pont Rousseau à Rezé. Contact : **lecanonadhoc@gmail.com Radio Lorraine Cœur d’Acier-La parole libérée sera le premier film à y être diffusé le jeudi 9 mars à 20h30. (...)

    #Autres_luttes_pour_l'autonomie

  • Guy Di Méo : « Sur le plan théorique, je suis partisan d’un travail de bricolage » – Société de Géographie
    https://socgeo.com/2017/01/31/guy-di-meo-sur-le-plan-theorique-je-suis-partisan-dun-travail-de-bricolage

    Comme beaucoup de personnes de mon âge (71 ans), la découverte de la géographie remonte aux temps de mon enfance et de ma vie d’écolier. Ce sont les cartes murales des salles de classes, les livres scolaires et leurs gravures montrant la variété des paysages, des activités et des populations de la France comme de l’Outremer (à l’époque français) qui ont éveillé, chez moi, un intérêt à vrai dire aussi profond que mystérieux pour la géographie. C’est qu’il y avait, dans ces représentations, un incontestable exotisme, une source d’émerveillement : schlitte des forêts vosgiennes, cigognes et coiffes enrubannées d’Alsace, masures du pays de Caux et pommiers de Normandie, chevalements des mines de charbon du Nord ou de Lorraine, riches plaines agricoles des confluents de la Garonne avec le Tarn ou le Lot, terres tout aussi maraîchères et fruitières du Comtat et du Roussillon, déchaînement de la mer bretonne, troupeaux et bergers des Pyrénées ou des Alpes, vignobles de Bordeaux et de Bourgogne, côte de Champagne, étendues céréalières de la Beauce et de la Brie… Les villes, moins présentes dans cette imagerie scolaire figuraient en revanche, avec une accentuation portée sur leurs vieilles bâtisses et sur leurs monuments pittoresques, en première page des calendriers de la poste comme sur quelques séries de timbres que je collectionnais avec ferveur et que nous échangions, entre écoliers, aux récréations. Ainsi, les images du vieil Annecy, celles des cathédrales de Quimper, de Strasbourg, de Rouen, de Reims, d’Albi ceintes de leurs quartiers anciens, incitaient à découvrir la France. Il faut dire qu’en ces années 1950, nous n’avions ni télévision, ni beaucoup de livres dans les foyers modestes où l’on voyageait très peu… Dans ces conditions, notre imaginaire se déployait à partir de signaux plutôt modestes. Sa dérive géographique, tissant des liens de curiosité entre les lieux, ceux de la France d’abord, puis plus tard (avec l’enseignement secondaire) ceux du vaste monde, nourrissait une part appréciable de nos rêves.

    #géographie #bricolage

  • « La France est le pays d’une seule #ville » | Courrier des maires
    http://www.courrierdesmaires.fr/67227/la-france-est-le-pays-dune-seule-ville

    Sur le long terme, les migrations interrégionales vont rééquilibrer le #territoire en faveur du Sud et de l’Ouest. Mais attention, il n’y a pas que Paris au nord. Le Nord Pas-de-Calais, la Lorraine, l’Alsace souffrent du phénomène de l’héliotropisme. Quoi qu’il en soit, l’époque où tous les Provinciaux qui avaient du talent montaient à la capitale semble révolue. Aujourd’hui, « on part s’installer en #région ». Seuls certains domaines ne s’y prêtent pas, comme les médias. A l’exception d’Euronews à Lyon, qui n’est pas français, et d’Arte à Strasbourg, une exception spécifique, aucun média national n’est installé dans une grande ville qui n’est pas Paris. Problématique…

    #centralisme

  • Bure : expulsion imminente des opposant·e·s antinucléaires !

    http://lavoiedujaguar.net/Bure-expulsion-imminente-des

    Depuis six mois, le bois Lejuc, à Bure, est occupé par plusieurs dizaines de personnes pour s’opposer au projet de poubelle nucléaire Cigéo. Les occupant·e·s sont convoqué·e·s au tribunal de grande instance de Bar-le-Duc le 25 janvier en vue de leur expulsion. Mais les vigiles et les gendarmes n’ont pas attendu le procès pour tenter de revenir dans le bois. Les prochains jours sont cruciaux dans la lutte contre le projet Cigéo.

    Le 23 janvier vers 11 heures du matin nous avons entendu des bruits de machines en forêt. Sur un chemin forestier à deux pas de la communale, une cabane collective, un engin de chantier conduit par le responsable des activités extérieures de l’Andra, l’incontournable Emmanuel Hance, était en train de déblayer toutes les barricades et d’élargir le sentier, escorté par deux voitures de vigiles de l’entreprise EPR. (...)

    #Lorraine #déchets_radioactifs #résistance #antinucléaires

  • La Lettonie envoie ses troupes envahir la France

    Enchanter les français au rythme musical du peuple letton : il est grand temps !

    Choristes + musiciens + orchestre symphonique + Chœur de Lettonie : La Folle tournée des concerts pour enchanter des français qui en ont bien besoin !

    https://www.lettonie-francija.fr/orchestre-symphonique-national-lettonie-1056?lang=fr

    Nombreux concerts de musique classique par des enchanteurs lettons.
    En direct live sur Arte Concerts les 4 & 5 février 2017.

    L’Orchestre Symphonique de Lettonie sous la direction du Chef d’Orchestre letton Andris Poga entame une série de concerts en France. Il sera accompagné au piano par Plamena Mangova, artiste Bulgare renommée, par Alexandra Conunova au violon, selon les lieux et les folles scènes, d’Aix en Provence, Nantes, et Laval. Venant des pays qui chantent en Baltique en passant par la Lorraine, le Chœur National de Lettonie l’accompagnera . Au programme Modeste Moussorgski, Maurice Ravel, Sergueï Rachmaninov, Beethoven et de nombreux compositeurs. Concerts en direct sur ARTE les 4 & 5 février.

    L’Orchestre Symphonique de Lettonie et ses folles scènes à Nantes , Aix en Provence, Laval, Paris, Metz, ...

    L’Orchestre Symphonique National de Lettonie affiche, du haut de ses neuf décennies d’existence, un palmarès impressionnant et une remarquable cohésion, encore renforcée depuis la nomination en 2013 d’Andris Poga à la baguette. Cet ancien assistant de Paavo Järvi à l’Orchestre de Paris, « à la présence aussi naturelle qu’écrasante » (Le Figaro) a déjà dirigé de grands orchestres français.

    La bulgare Plamena Mangova, révélée en 2007 par un Deuxième Prix au Concours Reine Elisabeth, interprétera le redoutable Concerto en sol de Ravel, sommet de virtuosité, composé d’un morceau lent ceint de deux danses extatiques, imprégnées tantôt de tournures hispanisantes qui feront la fortune du Boléro, tantôt de rythmes jazzy.

    Très à l’aise dans le répertoire coloré de la musique russe, Andris Poga dirigera ensuite le poème symphonique de Moussorgski Une nuit sur le Mont chauve ainsi que l’ultime partition de Rachmaninov, les célèbres Danses symphoniques où s’entremêlent senteurs lyriques et discrètes tendances modernistes.

    AIX-en-Provence
    mardi 24 janvier 2017 à 20h30
    Grand Théâtre de Provence -
    Plamena Mangova et l’Orchestre Symphonique de Lettonie

    METZ en Lorraine
    jeudi 26 janvier 2017 à 20h
    L’ARSENAL - Avenue Ney
    Plamena Mangova au piano et l’Orchestre Symphonique de Lettonie

    Les Folles Journées de Nantes [1] en Région Pays de la Loire se tiennent du 27 au 5 février 2017 dans une dizaine de villes ligériennes et à l’Ile d’Yeu le 6 mai 2017.

    Festival "La Folle Journée de Nantes"
    LAVAL Samedi 28 Janvier au Théatre à 20:30
    Orchestre Symphonique de Lettonie

    Festival "La Folle Journée de Nantes"
    mercredi 1 février 19:15
    Auditorium Vaslav Nijinski
    Orchestre National de Lettonie
    Rachmaninov : Danses symphoniques - Maskats : Tango

    Festival "La Folle Journée de Nantes"
    mercredi 1 février 21:00
    Alexandra Conunova et l’Orchestre National de Lettonie
    Auditorium Vaslav Nijinski

    Festival "La Folle Journée de Nantes"
    jeudi 2 février 15:45
    Auditorium Vaslav Nijinski
    Orchestre National de Lettonie
    Rachmaninov : Danses symphoniques - Maskats : Tango

    Festival "La Folle Journée de Nantes"
    Vendredi 3 février 17:30
    Auditorium Vaslav Nijinski
    Orchestre National de Lettonie
    Rachmaninov : Danses symphoniques - Maskats : Tango

    Festival "La Folle Journée de Nantes"
    Vendredi 3 février 21:15
    Auditorium Vaslav Nijinski
    Choeur & Orchestre National de Lettonie
    Beethoven : Symphonie n°9 en ré mineur opus 125

    Festival "La Folle Journée de Nantes"
    Samedi 4 février 12:30
    Salle Anna Pavlova
    Choeur National de Lettonie
    Rachmaninov : Danses symphoniques - Maskats : Tango

    Festival "La Folle Journée de Nantes"
    Live sur ARTE Concerts Samedi 4 février 17:00
    Auditorium Vaslav Nijinski
    Choeur et Orchestre National de Lettonie

    Festival "La Folle Journée de Nantes"
    Live ARTE Concert Dimanche 5 février à 17:30
    Le rythme des peuples

    #Nantes #Aix_en_Provence #Laval #Paris #Metz, #Lettonie #orchestre #choeur #France #choristes #symphonique

  • Bure : la force est avec nous !
    Fête du solstice d’hiver

    http://lavoiedujaguar.net/Bure-la-force-est-avec-nous-Fete

    Témoignage d’un ami venu le temps d’un week-end s’ensauvager dans le bois Lejuc, à Bure. C’était la fête du solstice d’hiver et la joie fut contagieuse.

    Quel bonheur, après avoir galéré dans un brouillard à couper au couteau pendant une heure, d’arriver en pleine nuit dans la forêt occupée par les valeureuses et valeureux résistant·e·s et de pouvoir se réchauffer autour d’un bon feu de camp, entouré par rien que des bonnes gueules. Des bonnes gueules prêtes à chanter, à boire, à dévorer la bonne bouffe apportée par tout le monde et à hurler de rage si l’ennemi se présente, des bonnes gueules c’est qu’il y en a des dizaines et des dizaines dans cette forêt magique, occupée maintenant depuis six mois, à la grande rage de l’Andra, des industriels du nucléaire, des pouvoirs publics et des élus locaux à leur service. (...)

    #Lorraine #déchets-nucléaires #lutte #occupation #hiver_festif

  • Bure : suite de l’occupation de la forêt de Mandres

    http://lavoiedujaguar.net/Bure-suite-de-l-occupation-de-la

    À Bure, l’Andra reprend son offensive autour du bois Lejuc à Mandres, à nouveau libéré et occupé depuis le 14 août. En voie de se régulariser face à la justice, elle reviendrait dès le 29 novembre faire quelques petits reboisements en lisière de forêt, avant, peut-être, une expulsion et le redémarrage de travaux plus conséquents courant décembre ou janvier.

    Les feuilles rougissent de plus belle chaque jour. Le vent fraîchit. La nuit s’étire peu à peu. Les brumes givrantes du matin pointent le bout du nez. Il y a des bouquets flamboyants où que l’on tourne le regard, les chemins défrichés couverts de tapis craquants, et les hourras de chiens joueurs. Le vert tendre a laissé place au rouge rage (...)

    #Lorraine #forêt #déchets_radioactifs #résistance

  • TÉMOIGNAGE CONFIANCE DE MARABOUT TRÈS PUISSANT J’ai testé pour vous un marabout qui fait revenir l’être aimé Je suis Mme Gloria Labourdette de nationalité FRANCE,VILLE LORRAINE étant à la recherche d’un marabout depuis plus de 3 mois, j’ai été beaucoup de fois dupée sur des site chez plusieurs marabout Mais chaque fois je me suis faire avoir par des faux marabout, et au finish je ne reçois rien comme satisfaction,Mais heureusement je suis tombé sur Monsieur maître Bosso sorcier très puissant du bénin vraiment c’est un Homme simple et aimable qui m’a aider. Des féticheurs j’en ai rencontrer dans ma vie mais pas comme le féticheur Grand .Marabout Bosso très puissant du bénin qui a su me redonner un sens a ma vie . j’avais une vie très misérable et très soucieux qui a totalement changé ma vie. Aujourd’hui j’ai un bon travail, mon fiancé qui m’avait quitté est revenu, mes enfants sont devenus très brillants a l’école et ce qui m’a plus motivé chez lui, il a fait une porte monnaie magique à mon mari, je vous assure que depuis ce temps, on ne s’est plus peigné de l’argent, nous avons une vie très heureuse. je vous prie de prendre contact avec ce féticheur si vous voulez vraiment finir avec la pauvreté et tous sortes de problème. Voici ci dessous de quoi il est capable. Retour de l’être aimé/ Retour d’affection en trois jours/ Porte feuille magique/ -bague magique-/ Se rendre invisible / devenir star-/ gagner aux jeux de hasard-/parfum ou savon qui donne le montant voulue par jours/-BIC magique pour réussir a sont examen-/ -Avancement au bureau-/envoûtements -/ affaire, crise conjugale- /dés-envoûtement -/ protection contre les esprits maléfices/- protection contre les mauvais sorts /-chance au boulot évolution de poste au boulot / ,chance en amour / - chance partout / - la puissance sexuelle. abandon de l’alcool / .- prendre sont sperme après ou avant avoir enfanté pour se faire richesse./miroir magique/ -amulette contre accident /poudre amaigrissement devenir champion.Résultat très efficaces.Travail très rapide et double efficacité. voici son Contacté le pour tous vos problème par téléphone : 00229 99 66 85 29. et par mail : maitrebosso8@gmail.com Site WEB ; http://maitrebosso.onlc.fr

  • Les nouveaux notaires Macron… bientôt tirés au sort ? - Capital.fr
    http://www.capital.fr/immobilier/actualites/les-nouveaux-notaires-macron-bientot-tires-au-sort-1185569

    Plus d’un an après la promulgation de la loi « croissance et activité », le compte à rebours est enfin enclenché pour les nouveaux notaires promis par l’ex-ministre de l’économie Emmanuel Macron. L’espace de dépôt en ligne de leurs demandes d’installation ouvrira dès mercredi 16 novembre, à 14 heures pile.

    Ce dépôt de candidature en ligne constitue une procédure indispensable pour pouvoir ouvrir un des 1.002 nouveaux offices promis dans les douze premiers mois de cette libéralisation. Ceux-ci sont répartis dans 247 zones dites "d’installation libre."

    Gare à la surchauffe ! Car les dossiers, qui seront traités par ordre d’arrivée, risquent d’être nombreux. " C’est difficile à prévoir, mais on peut s’attendre à ce que les demandes excèdent le nombre de places disponibles dans les grandes zones urbaines ", explique Grégoire Masure, président fondateur de Notairia, un réseau qui se propose d’accompagner ces jeunes notaires. La région parisienne notamment, mais aussi l’agglomération lyonnaise (37 nouveaux offices autorisés) et toulousaine (32 offices) devraient tout particulièrement attirer. Un embouteillage est d’autant plus à craindre que les candidats pourront postuler à autant de zones qu’ils le voudront (ils devront en revanche choisir, dans chaque zone, une et une seule commune où s’implanter).

    19000 dossiers déposés, GROS blocages un peu partout
    une procédure dont les règles ont été modifiées en toute dernière minute
    • une semaine avant la date, extension de l’accès aux nouveaux offices aux SEL (Société d’Exercice Libéral) éjectant de fait les candidatures individuelles (les bombardes des cabinets parisiens semblent avoir eu raison des fifres des entrepreneurs indépendants, les grosses boutiques pourront donc ouvrir des « filiales » un peu partout en France).
    • la veille, arrêté du 14/11 publié le 15 (date de l’article pointé) pour un dépôt des candidatures le 16, introduction de la procédure de tirage au sort. Initialement, c’était censé se faire au premier arrivé, premier servi. L’ouverture aux SEL a quelque peu changer la donne.
    https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=C662BBA1D8640459CE5F580E7B7A0CA9.tpdila19v
    • le jour même, devant l’afflux des candidatures, clôture anticipée des dépôts (initialement ouverts à partir du 16/11 à 14h pour une durée de 24 heures)

    Bref, une foire d’empoigne impressionnante et un joyeux bazar pour cette mesure emblématique de M. Macron…
    J’imagine que le contentieux va être tout aussi croquignolet.

    • Foire d’empoigne peut-être mais la profession était totalement verrouillée et de nombreux salariés des études avec bac + 7 ou 8 avaient peu d’avenir d’évolution sur la base de 4.500 offices existants et les promesses non tenues du CSN de créer de nouvelles études.

    • Ouh la !

      Que le CSN freine est une chose avérée, mais ce n’est pas lui qui décide (pas plus que pour les pharmacies, p. ex.) La création de nouvelles études est une prérogative du Ministère de la justice. C’est une procédure bien rôdée et l’accès à ces « offices créés », c’est ainsi qu’on les nomme, est bien balisé (décret du 5 juillet 1973, art. 49 et suivants https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=AF892DF1BB4706F57659D1015B59E818.tpdila19v )

      Qu’est-ce qui empêchait la Chancellerie d’augmenter très fortement le nombre d’office créés, en l’étalant, éventuellement, sur plusieurs années ? Sans doute qu’il fallait créer un #choc_de_modernisation, ou peut-être assurer la promotion de l’image du courageux ministre qui affronte l’immobilisme des corporatismes qui empêchent de #libérer_la_croissance (cf. mon récent billet).

      En tous cas, ce cru est d’ores et déjà assuré de passer à la postérité sous le nom de #notaires_Macron.

    • Stats de l’#horodatage :
      28616 demandes pour 1002 offices créés
      2358 demandes à Paris (pour 96 offices)

      Le record de demandes par office est détenu par Menton/Vallée de la Roya : 488 dossiers pour 2 postes
      6 zones ("d’installation libre") n’ont pas de demandeurs (les 3 départements de la région Antilles-Guyane et 3 zones en Lorraine : Jarny, Longwy et Nancy)

      EDIT : il y a eu un problème pour la Meurthe-et-Moselle et le ministère ne peut fournir le nombre de demandes déposées. J’imagine qu’il en va de même pour les DOM.

    • Quand on recrute en une fois 1000 nouveaux notaires dans des zones où il y en a aujourd’hui 1600, c’est en effet la conséquence la plus facile à prévoir : le verrouillage de l’accès à la profession pour les 20 à 40 années à venir.

      On ne connaît pas la part des dossiers déposés par les personnes physiques et par les personnes morales. Ni, évidemment, la part des attributions aux uns et aux autres. Normalement, sur la base du premier arrivé lors du dépôt (y a pas plus c…, mais comme ça on ne peut pas être accusé de manque de neutralité…) d’où le nom de la procédure dite horodatage, celui-ci jouant un rôle décisif.
      (EDIT : oups ! mon cerveau est resté bloqué sur la procédure initiale - premier arrivé, premier (et seul) servi - zappant le passage au tirage au sort des zeureux zélus.)

      Pour les personnes morales qui obtiendront un office cela permettra de grossir avec une ou plusieurs quasi filiales dans ces nouvelles zones.

      Pour les personnes physiques, une bonne partie va se trouver dans une situation proche de la précarité : 1000 nouveaux entrants d’un coup qui devront se trouver des affaires, sachant que dans toute la partie sous monopole, il est interdit de faire de la pub, du démarchage, etc. et que les tarifs des actes sont fixés par barème par la Chancellerie. Reste la négociation immobilière, où l’activité est libre, mais où il faudra faire sa place au milieu des agences déjà installées.

      Les zones « libérées » ne sont pas forcément (euphémisme…) celles où il y a le plus de beurre à se faire (ça se saurait). On va donc voir apparaître une nouvelle frange de petits patrons (profession libérale) qui n’auront quasiment pas les moyens de se rémunérer tout en rémunérant (et pour une bonne partie d’entre eux, en remboursant) le capital qu’ils auront investi dans leur étude (locaux, fonds de roulement,…) Et dont l’étude ne vaudra rien lorsque viendra le temps de leur retraite. Un peu sur le modèle des médecins généralistes de campagne qui partent à la retraite…

      Pas grave ! de toutes façons, les notaires, c’est tous des voleurs…

    • Coup de billard à 3 bandes : les nouveaux entrepreneurs vont devenir de super votants de droite, qui vont se plaindre en permanence des « charges » sociales qui les mettent dans le rouge... (pas moyen d’être entrepreneur, tout en se payant son Audi ou/et son Porsche et payer le loyer et les cours d’anglais pour les gosses... faut payer la TVA, les « charges » et les salaires... la galère...)

  • Les écrivains et la fin de la nation comme programmation
    http://www.dedefensa.org/article/les-ecrivains-et-la-fin-de-la-nation-comme-programmation

    Les écrivains et la fin de la nation comme programmation

    Le début du XXème siècle avait été marqué par une énorme et dévastatrice vague de nationalisme : cette vague donna le tsunami des deux guerres mondiales qui succédait à la guerre de 1870 et à la volonté française de récupérer l’Alsace-Lorraine. Comme je l’avais dit dans mon livre sur l’exception française, la nation n’était pas une volonté de vivre, mais un désir sacrificiel de mourir ensemble. Le nationalisme devenant, surtout l’allemand et le français, un genre littéraire qui servait à programmer les esprits en vue d’une guerre perpétuelle appuyée aussi sur le darwinisme de l’époque (seuls les plus forts survivent). Au XIXème siècle on a ainsi appris au paysan l’histoire de « son pays » (alors qu’il n’était jamais sorti de son village et ne savait que son (...)

  • Du 11 au 13 novembre 2016 à Bure,
    barricades agricoles contre la poubelle nucléaire
    et rencontres Reclaim the Fields !

    http://lavoiedujaguar.net/Du-11-au-13-novembre-2016-a-Bure

    Dimanche 13 novembre, à partir de 10 h 30,
    chantier barricades agricoles à la gare de Luméville.

    À partir du vendredi 11 novembre, rencontres francophones
    du réseau Reclaim the Fields à la Maison de la résistance à Bure.

    Depuis la fin de l’été à Bure, le bois de Mandres-en-Barrois est temporairement libéré de l’Andra. Les pans du mur abattu gisent à terre, les gendarmes se sont retirés et des cabanes se reconstruisent dans les arbres. Les croque-morts du nucléaire ont subi une défaite mémorable. Mais l’empire de l’Andra ne s’arrête pas à la lisière de la forêt. En dix ans, l’agence a accaparé plus de 3 000 hectares de terrains (...)

    #OccupyBure #déchets_nucléaires #Lorraine #résistance_paysanne