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    • Ces réfugiés dans leur propre pays

      En 2018, il y a eu autant de nouveaux « déplacés internes » dans 55 pays que de réfugiés en séjour dans le monde entier.

      A voir le nombre de personnes exilées à l’intérieur de leur propre pays, celui des réfugiés paraît faire moins problème. A fin 2018, le nombre de réfugiés recensés dans le monde entier atteignait 28,5 millions, soit autant que celui des « déplacés internes » supplémentaires enregistrés au cours de la seule année dernière.

      Selon le Rapport global 2019 de l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC) du Conseil norvégien des réfugiés, dont le siège se trouve à Genève, on comptait, à fin 2018, 41,3 millions de personnes vivant en situation de déplacés internes dans 55 pays, suite à des catastrophes naturelles ou à des conflits. Il s’agit d’un effectif record de personnes déplacées dans leur propre pays du fait de conflits, de violence généralisée ou de catastrophes naturelles.
      Catastrophes naturelles

      Parmi les désastres qui ont provoqué l’an dernier quelque 17,2 millions de nouveaux déplacements, certains sont très probablement dus au changement climatique. Ainsi, les incendies qui ont détruit une grande partie de la forêt californienne et qui ont contraint 1,2 million d’Américains – sans compter les morts – à abandonner leur domicile et à s’installer ailleurs peuvent probablement être attribués au réchauffement climatique et à la sécheresse.

      Au contraire, le Bangladesh n’a enregistré l’an dernier « que » 78’000 déplacements de personnes en raison des inondations. C’est presque l’équivalent de la population de la ville de Lucerne qu’il faut recaser sur des terrains sûrs dans un pays comptant 1’100 habitants au kilomètre carré. Le Bangladesh prévoit de construire trois villes de taille moyenne pour accueillir les déplacés récents et ceux qui ne vont pas manquer d’affluer dans les années à venir. Mais que pourra-t-on faire lorsque le niveau de la mer montera ?

      Au Nigeria, cet immense pays de plus de 100 millions d’habitants, 80% des terres ont été inondées par des pluies torrentielles, causant 541’000 déplacements internes.

      Problème : les personnes qui, en raison d’inondations ou de conflits locaux, doivent chercher refuge ailleurs dans leur propre pays se rendent systématiquement dans les villes, souvent déjà surpeuplées. Comment imaginer que Dhaka, la capitale du Bangladesh récemment devenue une mégapole approchant les 17 millions d’habitants, puisse encore grandir ?
      Violences et conflits

      En 2018 toujours, 10,8 millions de personnes ont connu le sort des déplacés internes en raison des violences ou des conflits qui ont sévi surtout dans les pays suivants : Ethiopie, République démocratique du Congo (RDC), Syrie, Nigeria, Somalie, Afghanistan, République centrafricaine, Cameroun et Soudan du Sud. Outre ces mouvements internes, des personnes sont allées chercher secours et refuge notamment en Turquie (3,5 millions), en Ouganda (1,4 million) ou au Pakistan (1,4 million).

      Les trois pays qui comptent le plus de déplacés internes dus à la violence sont la Syrie, (6,1 millions de personnes), la Colombie (5,8 millions) et la RDC (3,1 millions). S’agissant de la Syrie, nous savons que la guerre civile n’est pas terminée et qu’il faudra faire des efforts gigantesques pour reconstruire les villes bombardées.

      Mais que savons-nous de la Colombie, depuis l’accord de paix entre le gouvernement de Santos et les Farc ? En 2018, il y a eu 145’000 nouveaux déplacés internes et de nombreux leaders sociaux assassinés : 105 en 2017, 172 en 2018 et 7, soit une personne par jour, dans la première semaine de janvier 2019.

      L’Assemblée nationale colombienne ne veut pas mettre en œuvre les accords de paix, encore moins rendre des terres aux paysans et accomplir la réforme agraire inscrite à l’article premier de l’accord de paix. Les Farc ont fait ce qu’elles avaient promis, mais pas le gouvernement. Ivan Duque, qui a remplacé Manuel Santos, s’est révélé incapable de reprendre le contrôle des terrains abandonnés par les Farc – et repris par d’autres bandes armées, paramilitaires ou multinationales, ou par des trafiquants de drogue. Triste évolution marquée par une insécurité grandissante.

      Et que dire de la RDC ? C’est au Kivu, Nord et Sud, véritable grotte d’Ali Baba de la planète, que les populations sont victimes de bandes armées s’appuyant sur diverses tribus pour conserver ou prendre le contrôle des mines riches en coltan, diamant, or, cuivre, cobalt, étain, manganèse, etc. Grands responsables de ces graves troubles : les téléphones portables et autres appareils connectés à l’échelle mondiale ainsi que les multinationales minières.

      Il y a probablement bien d’autres pays de la planète où les violences sont commises par des multinationales qui obligent les habitants locaux à fuir devant la destruction de leurs villages et de leurs terres. Où vont-ils se réfugier ? Dans les villes bien sûr, où ils espèrent trouver un toit. Mais un toit ne suffit pas, ni l’éventuelle aide humanitaire apportée par la Croix-Rouge et les Etats occidentaux. Quand débarquent des dizaines de milliers de déplacés, les municipalités doivent aussi construire des écoles, des hôpitaux, assurer la distribution d’eau potable et l’évacuation des eaux usées.

      Dans les pays africains où il arrive que moins de la moitié des habitants aient accès à l’eau potable, un déplacement important risque fort de remettre en cause tout le programme gouvernemental. Le rapport de l’Observatoire des situations de déplacement interne va même jusqu’à prévoir que certains des Objectifs de développement durable fixés par les Nations unies en 2015 ne pourront jamais être atteints.


      https://www.domainepublic.ch/articles/35077

    • Displaced people: Why are more fleeing home than ever before?

      More than 35,000 people were forced to flee their homes every day in 2018 - nearly one every two seconds - taking the world’s displaced population to a record 71 million.

      A total of 26 million people have fled across borders, 41 million are displaced within their home countries and 3.5 million have sought asylum - the highest numbers ever, according to UN refugee agency (UNHCR) figures.

      Why are so many people being driven away from their families, friends and neighbourhoods?
      Devastating wars have contributed to the rise

      Conflict and violence, persecution and human rights violations are driving more and more men, women and children from their homes.

      In fact, the number of displaced people has doubled in the last 10 years, the UNHCR’s figures show, with the devastating wars in Iraq and Syria causing many families to leave their communities.

      Conflict in the Democratic Republic of Congo (DRC), Yemen and South Sudan, as well as the flow of Rohingya refugees from Myanmar to Bangladesh, have also had a significant impact.

      Most do not become refugees

      While much of the focus has been on refugees - that’s people forced to flee across borders because of conflict or persecution - the majority of those uprooted across the world actually end up staying in their own countries.

      These people, who have left their homes but not their homeland, are referred to as “internally displaced people”, or IDPs, rather than refugees.

      IDPs often decide not to travel very far, either because they want to stay close to their homes and family, or because they don’t have the funds to cross borders.

      But many internally displaced people end up stuck in areas that are difficult for aid agencies to reach - such as conflict zones - and continue to rely on their own governments to keep them safe. Those governments are sometimes the reason people have fled, or - because of war - have become incapable of providing their own citizens with a safe place to stay.

      For this reason, the UN describes IDPs as “among the most vulnerable in the world”.

      Colombia, Syria and the DRC have the highest numbers of IDPs.

      However, increasing numbers are also leaving home because of natural disasters, mainly “extreme weather events”, according to the Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC), which monitors the global IDP population only.

      The next biggest group of displaced people are refugees. There were 25.9 million by the end of 2018, of whom about half were children.

      One in four refugees came from Syria.

      The smallest group of displaced people is asylum seekers - those who have applied for sanctuary in another country but whose claim has not been granted. There were 3.5 million in 2018 - fewer than one in 10 of those forced to flee.
      Places hit by conflict and violence are most affected

      At the end of 2018, Syrians were the largest forcibly displaced population. Adding up IDPs, refugees and asylum seekers, there were 13 million Syrians driven from their homes.

      Colombians were the second largest group, with 8m forcibly displaced according to UNHCR figures, while 5.4 million Congolese were also uprooted.

      If we just look at figures for last year, a massive 13.6 million people were forced to abandon their homes - again mostly because of conflict. That’s more than the population of Mumbai - the most populous city in India.

      Of those on the move in 2018 alone, 10.8 million ended up internally displaced within their home countries - that’s four out of every five people.

      A further 2.8 million people sought safety abroad as newly-registered refugees or asylum seekers.

      Just 2.9 million people who had previously fled their homes returned to their areas or countries of origin in 2018 - fewer than those who became displaced in the same period.

      The world’s largest new population of internally displaced people are Ethiopians. Almost three million abandoned their homes last year - many escaping violence between ethnic groups.

      The conflict in the DRC also forced 1.8 million to flee but remain in their home country in 2018.

      In war-torn Syria, more than 1.6 million became IDPs.

      Venezuelans topped the list of those seeking asylum abroad in 2018, with 341,800 new claims. That’s more than one in five claims submitted last year.

      Hyperinflation, food shortages, political turmoil, violence and persecution, have forced hundreds of thousands of Venezuelans to leave their homeland.

      Most left for Peru, while others moved to Brazil, the US or Spain. More than 7,000 applied for asylum in neighbouring Trinidad and Tobago - just seven miles off Venezuela’s coast - last year alone.

      Annielis Ramirez, 30, is among the thousands of Venezuelans seeking a better life on the islands.

      “All my family is in Venezuela, I had to come here to work and help them,” she says. "I couldn’t even buy a pair of shoes for my daughter. The reality is that the minimum salary is not enough over there.

      “I’m here in Trinidad now. I don’t have a job, I just try to sell empanadas [filled pastries]. The most important thing is to put my daughter through school.”
      Those driven from their homelands mostly remain close by

      Almost 70% of the world’s refugees come from just five countries: Syria, Afghanistan, South Sudan, Myanmar and Somalia, according to the UNHCR. And their neighbouring nations host the most.

      Most Syrians have escaped to Turkey and more than half of Afghan refugees are in Pakistan.

      Many South Sudanese go to nearby Sudan or Uganda. Those from Myanmar - the majority Rohingya refugees displaced at the end of 2017 - mainly fled to Bangladesh.

      Germany, which doesn’t border any of those countries with the largest outflows, is home to more than half a million Syrian and 190,000 Afghan refugees - the result of its “welcome culture” towards refugees established in 2015. It has since toughened up refugee requirements.

      When assessing the burden placed on the host countries, Lebanon holds the largest number of refugees relative to its population. One in every six people living in the country is a refugee, the vast majority from across the border in Syria.

      The exodus from Syria has also seen refugee numbers in neighbouring Jordan swell, putting pressure on resources. About 85% of the Syrians currently settled in Jordan live below the poverty line, according to the UN.

      Overall, one third of the global refugee population (6.7 million people) live in the least developed countries of the world.
      Many go to live in massive temporary camps

      Large numbers of those driven from their home countries end up in cramped, temporary tent cities that spring up in places of need.

      The biggest in the world is in Cox’s Bazar, Bangladesh, where half a million Rohingya now live, having fled violence in neighbouring Myanmar.

      The second largest is Bidi Bidi in northern Uganda, home to a quarter of a million people. The camp has seen many arrivals of South Sudanese fleeing civil war just a few hours north.

      Bidi Bidi, once a small village, has grown in size since 2016 and now covers 250 sq km (97 sq miles) - a third of the size of New York City.

      But what makes Bidi Bidi different from most other refugee camps, is that its residents are free to move around and work and have access to education and healthcare.

      The Ugandan government, recognised for its generous approach to refugees, also provides Bidi Bidi’s residents with plots of land, so they can farm and construct shelters, enabling them to become economically self-sufficient.

      The camp authorities are also aiming to build schools, health centres and other infrastructure out of more resilient materials, with the ultimate aim of creating a working city.

      Among those living in Bidi Bidi are Herbat Wani, a refugee from South Sudan, and Lucy, a Ugandan, who were married last year.

      Herbat is grateful for the welcome he has received in Uganda since fleeing violence in his home country.

      “The moment you reach the boundary, you’re still scared but there are these people who welcome you - and it was really amazing,” he says. “Truly I can say Uganda at this point is home to us.”

      Lucy says she doesn’t see Herbat as a refugee at all. “He’s a human being, like me,” she says.

      However, despite the authorities’ best efforts, a number of challenges remain at Bidi Bidi.

      The latest report from the UNHCR notes there are inadequate food and water supplies, health facilities still operating under tarpaulins and not enough accommodation or schools for the large families arriving.
      Displacement could get worse

      Alongside conflict and violence, persecution and human rights violations, natural disasters are increasingly responsible for forcing people from their homes.

      Looking at data for IDPs only, collected separately by the Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC), natural disasters caused most new internal displacement cases last year, outpacing conflict as the main reason for people fleeing.

      On top of the 10.8 million internally displaced by conflict last year, there were 17.2 million people who were forced to abandon their homes because of disasters, mainly “extreme weather events” such as storms and floods, the IDMC says.

      The IDMC expects the number of people uprooted because of natural disasters to rise to 22 million this year, based on data for the first half of 2019.

      Mass displacement by extreme weather events is “becoming the norm”, its report says, and IDMC’s director Alexandra Bilak has urged global leaders to invest more in ways of mitigating the effects of climate change.

      Tropical cyclones and monsoon floods forced many in India and Bangladesh from their homes earlier this year, while Cyclone Idai wreaked havoc in southern Africa, killing more than 1,000 people and uprooting millions in Mozambique, Zimbabwe and Malawi.

      Idai was “one of the deadliest weather-related disasters to hit the southern hemisphere”, the World Meteorological Organization (WMO) said.

      Although linking any single event to global warming is complicated, climate change is expected to increase the frequency of such extreme weather events.

      The WMO warns that the physical and financial impacts of global warming are already on the rise.

      Phan Thi Hang, a farmer in Vietnam’s Ben Tre province, has told the BBC his country’s changing climate has already had a “huge impact” on rice yields.

      “There has been less rain than in previous years,” he says. "As a result, farming is much more difficult.

      “We can now only harvest two crops instead of three each year, and the success of these is not a sure thing.”

      He says he and his fellow farmers now have to work as labourers or diversify into breeding cattle to make extra cash, while others have left the countryside for the city.

      Like Phan’s fellow farmers, many IDPs head to cities in search of safety from weather-related events as well as better lives.

      But many of the world’s urban areas may not offer people the sanctuary they are seeking.

      Displaced people in cities often end up seeking shelter in unfinished or abandoned buildings and are short of food, water and basic services, making them vulnerable to illness and disease, the IDMC says. They are also difficult to identify and track, mingling with resident populations.

      On top of this, some of the world’s biggest cities are also at risk from rising global temperatures.

      Almost all (95%) cities facing extreme climate risks are in Africa or Asia, a report by risk analysts Verisk Maplecroft has found.

      And it’s the faster-growing cities that are most at risk, including megacities like Lagos in Nigeria and Kinshasa in the Democratic Republic of Congo.

      Some 84 of the world’s 100 fastest-growing cities face “extreme” risks from rising temperatures and extreme weather brought on by climate change.

      This means that those fleeing to urban areas to escape the impact of a warming world may well end up having their lives disrupted again by the effects of rising temperatures.

      https://www.bbc.com/news/world-49638793
      #conflits #violence #Bidi-Bidi #camps_de_réfugiés #bidi_bidi #vulnérabilité #changement_climatique #climat #villes #infographie #visualisation

  • UBS ne rémunérera plus les comptes d’épargne à partir du 1er juin Andrea Gringeri/lan - 22 Mai - RTS
    https://www.rts.ch/info/economie/10453224-ubs-ne-remunerera-plus-les-comptes-d-epargne-a-partir-du-1er-juin.html

    La plus grande banque de Suisse ne rémunérera bientôt plus les comptes d’épargne des adultes. A partir du 1er juin, UBS appliquera un taux zéro, comme celui déjà en vigueur pour les comptes courants.
    UBS est la première grande banque suisse à supprimer complètement l’intérêt sur l’épargne. « Les taux d’intérêts très bas voire négatifs forcent les banques à payer des taux d’intérêt nuls sur les dépôts des clients. Nous supposons que cette situation de faibles taux d’intérêt va se poursuivre », indique la banque dans un communiqué.

    La décision de ne plus rémunérer l’épargne ne surprend pas Andreas Dietrich, économiste et professeur à la Haute école de Lucerne, interrogé mercredi dans le 12h45 : "Les intérêts sont déjà quasiment inexistants, pour les clients privés, ça représente à peine l’équivalent d’un café par année. C’est une mesure symbolique de ne plus rien payer."

    La décision d’UBS pourrait faire des émules. Les sommes en jeu ne sont pas négligeables : les Suisses possèdent environ 1800 milliards de francs sur leurs compte épargne.

    #finance #banques #économie #dette #crise #capitalisme

  • Le #9ème_art est né en #Suisse mais il est snobé par l’Etat

    La bande dessinée suisse connaît une vitalité et une diversité extraordinaires. Inventé au 19ème siècle par le Genevois #Rodolphe_Töpffer, cet art du récit ne bénéficie pas encore d’une reconnaissance officielle.

    En novembre 2018, une petite équipe de représentants de la bande dessinée (BD) suisse a été reçue par la direction de l’Office fédéral de la culture (OFC). But de cette visite : obtenir de la Confédération qu’elle intègre le 9ème art comme une discipline à part entière, avec la création d’un prix suisse de la BD et d’une bourse nationale. Le tout aurait pu figurer en 2019 dans le message culturel publié tous les quatre ans par l’OFC. Malheureusement, l’équipe déléguée par le Réseau suisse de la BD a fait chou blanc. « Le message culturel mentionnera la BD, mais sans plus. Nous sommes déçus, car nous attendions un vrai signal en vue de la reconnaissance de cet art », avoue Jana Jakoubek, directrice artistique du festival Fumetto, à Lucerne. « Le jour où la BD recevra des subventions à la création, comme c’est le cas pour le théâtre, j’espère qu’il y aura encore des livres », ironise Zep. Le créateur de Titeuf a vendu près de 20 millions d’albums dans le monde. Il ne comprend pas la frilosité des autorités suisses, « alors que les musées de la BD, de la Corée aux USA, mentionnent le fait que le créateur de la bande dessinée est le Genevois Rodolphe Töpffer ».
    La Suisse compte désormais une Ecole supérieure de bande dessinée

    Cofondateur de la première Ecole supérieure de BD en Suisse, lancée à Genève en 2017, le dessinateur Tom Tirabosco milite pour la création d’un centre suisse de la BD. Il définit la BD comme « un art majeur ayant atteint l’âge adulte ». « Les créateurs abordent désormais toutes les thématiques et se trouvent parfois très éloignés de la classique BD franco-belge, celle de Spirou ou Lucky Luke », défend-il. « C’est le seul médium artistique jamais inventé par la Suisse », complète Dominique Radrizzani, le directeur du festival lausannois BDFIL. Genève a fait honneur à cette discipline, en accueillant un hôtel Ibis, consacré à Töpffer et ses successeurs locaux (voir encadré page suivante).

    Des deux côtés de la Sarine, des auteur(e)s s’exportent à l’international. Les Romands sont les plus nombreux, avec notamment Derib, Cosey, Buche, Bertschy, Tirabosco, Peeters et Wazem. Les alémaniques, successeurs de l’artiste allemand Wilhelm Busch, auteur de « Max et Moritz », comptent dans leurs rangs des auteurs majeurs. A commencer par Thomas Ott et Anna Sommer. D’où vient alors cette timidité évoquée par Zep ? « La BD est souvent considérée comme un art de divertissement ou une industrie », résume Philippe Duvanel, qui dirige le festival Delémont’BD. Lui aussi était monté à Berne, il y a 4 ans, avec une délégation jurassienne, pour défendre un prix suisse de la BD. Il indique pourtant savoir que le conseiller fédéral Alain Berset, qui chapeaute l’OFC, est sensible à cet art. « Il y a sans doute un problème sur la légitimité de la BD à recevoir un soutien public, alors que ce n’est pas le cas pour d’autres disciplines, comme le théâtre, par exemple », regrette-t-il.
    Dessiner une BD requiert peu de matériel mais beaucoup de temps

    Si le matériel nécessaire pour dessiner est simple, « la création d’ouvrages de bandes dessinées nécessite un temps énorme », explique Zep. Le dessinateur indique que les créateurs sont en train de se précariser, dans un monde où le nombre d’ouvrages explose, mais avec des tirages de plus en plus limités. Il défend un système d’aide à la création, comme c’est le cas en France avec le Centre national du livre, où des jurys spécialisés accordent des subventions. En Suisse, seules existent quelques bourses cantonales et les appuis fédéraux à la BD ne sont pas décernés par des jurys spécialisés, cet art étant rangé dans une case dédiée au design.

    Malgré tout, la BD suisse serait en passe d’accéder à une reconnaissance des pouvoirs publics, notamment en Suisse romande, où les villes de Lausanne et Genève plancheraient sur un centre du 9ème art. « La BD suisse est en train de placer Genève sur la carte des lieux importants de cet art, à côté de Paris, Bruxelles et Angoulême », souligne Tom Tirabosco, qui préside la Swiss Comics Artists Association. Depuis 1997, Genève décerne chaque année des distinctions à travers les prix Töpffer. La Suisse compte aussi un musée de la BD : le Cartoon Museum de Bâle. Elle possède trois festivals de taille : BDFIL, Fumetto et Delémont’BD. Des évènements existent aussi à Aigle (VD), Belfaux (FR), Tramelan (BE) et Lugano.
    Des éditeurs qui travaillent avec l’Europe

    L’édition suisse n’est pas en reste, avec des maisons comme Atrabile, tournée vers la BD underground, ou encore Paquet, qui publient des ouvrages en Europe. RVB, collection dirigée par le dessinateur genevois Yannis La Macchia, publie des bandes dessinées numériques. En Suisse alémanique, la BD suisse s’exprime dans des magazines comme « Ampel », publié à Lucerne par un collectif, et « Strapazin » à Zurich. Moderne a publié le dernier ouvrage d’Anna Sommer (voir image ci-contre), auteure qui est traduite en français. Existe-t-il une BD suisse ? « Peut-être dans la façon d’envisager ce métier qui s’est développé dans un univers à la fois multiculturel et isolé », conclut Zep.
    La BD a crû sur un terreau alternatif

    Né en 1799, le satiriste genevois Rodolphe Töpffer est considéré comme l’inventeur du 9ème art. « Töpffer rédigeait des chroniques, qu’il découpera avec des dessins à l’appui du texte. Il a mis en place tout ce qui fait la BD moderne », explique Dominique Berlie, conseiller culturel au service culturel de la Ville de Genève. Montage, cases, effets de répétition, suspense : grâce à ces inventions, le créateur autodidacte de la « littérature en estampes » connaîtra un succès international avec entre autres, l’« Histoire de Monsieur Jabot » (voir page 10). « Il a aussi présenté une théorie de son art et a reçu le soutien de Goethe, qui y a vu quelque chose d’important », rappelle Dominique Berlie. « Après lui, il ne s’est plus passé grand-chose pendant longtemps en Suisse », continue Jana Jakoubek.

    « L’éclosion d’une BD qui se vendra à l’international remonte aux années 1960 et 1970, à travers une bande dessinée alternative, liée au monde des squats, qui s’est exprimée dans des affiches et journaux de gauche », raconte Dominique Berlie. Dans les années 1970, les dessinateurs genevois Ceppi et Poussin montent à Paris et réussissent à se faire publier par de grands éditeurs. Au début des années 1990, la revue genevoise « Sauve qui peut » publiera des dessinateurs issus des arts décoratifs, permettant à de jeunes pousses de s’exprimer, parmi lesquelles Zep, Wazem, Baladi, Helge Reumann, Peeters ou Tirabosco.

    Le jeune Zep avait fait des propositions à des quotidiens du cru, sans susciter d’intérêt. Mais le futur créateur du « Guide du zizi sexuel », sera soulagé de découvrir des confrères émerger dans les médias. « Le succès de gens comme Derib – auteur de Yakari – m’a permis de croire à la possibilité de faire ce métier », raconte-t-il. Zep évoque aussi sa rencontre avec Cosey, créateur de « A la recherche de Peter Pan ». « Moi qui aime la montagne, je me suis retrouvé dans ces récits contemplatifs qui se déroulent dans les Alpes valaisannes. Cela a montré qu’il était possible de parler de nos propres histoires, suisses, à une époque où la BD parisienne était très loin de ces préoccupations. »

    La relève de la BD suisse est en marche, assure Dominique Berlie. Il cite notamment des auteurs comme Peggy Adam, Isabelle Pralong, ou Guillaume Long. Outre Sarine, Tom Tirabosco cite le peintre Andreas Gefe, originaire de Schwyz. Jana Jakoubek met en avant les travaux des jeunes lucernois Noemi Laake et Andreas Kiener, actifs dans le collectif et magazine « Ampel ». (SH)

    https://www.revue.ch/fr/editions/2019/02/detail/news/detail/News/le-9eme-art-est-ne-en-suisse-mais-il-est-snobe-par-letat
    #BD #bande_dessinée

  • Le Conseil fédéral veut ancrer le vote électronique dans la loi ats/gma - 19 Décembre 2018 - RTS
    https://www.rts.ch/info/suisse/10082721-le-conseil-federal-veut-ancrer-le-vote-electronique-dans-la-loi.html

    Le Conseil fédéral a ouvert mercredi la procédure de consultation permettant d’ancrer l’exploitation du vote électronique dans la loi. Une révision partielle de la loi fédérale sur les droits politiques (LDP) doit mettre fin à la phase d’essai.

    La révision partielle de la LDP mettra un terme à la phase d’essai du vote électronique, en cours depuis 2004. Le Conseil fédéral estime qu’il est temps d’introduire le système à titre de procédure ordinaire, après presque quinze ans de tests.

    Le projet de réforme a été élaboré sur la base des conclusions d’un groupe d’experts qui a confirmé que le système pouvait être proposé en toute confiance. Le vote électronique sera introduit progressivement en favorisant la sécurité plutôt que la vitesse, précise le Conseil fédéral.

    Les cantons décideront
    Les conditions que le vote électronique devra remplir pour pouvoir être utilisé lors des élections et votations fédérales devront être conformes à la loi. Les cantons et les électeurs décideront eux-mêmes s’ils veulent proposer et utiliser le vote électronique ou non.

    Le public aura accès aux informations sur le système et son exploitation. Le code source sera notamment rendu public et l’électeur pourra vérifier et contrôler si son vote a fidèlement été transmis et enregistré.

    Un risque d’ingérence ?
    « Est-ce que la Suisse a besoin d’un autre système ? Non. Nous avons un système qui fonctionne parfaitement et il n’y a pas de raisons de se faire vulnérables. Par exemple, aux Etats-Unis, deux ans après l’élection présidentielle, on ne sait pas encore ce qui est arrivé et si les Russes ont essayé d’influencer les votes », a déclaré mercredi le conseiller national Claudio Zanetti (UDC/ZH) dans un débat de l’émission Forum de la RTS.

    « L’expérience genevoise a démontré très clairement qu’il n’y a pas ce problème-là. Il n’y a aucun système qui est parfait. Le système de vote électronique ne remplacera pas les systèmes existants, mais il viendra en plus », lui a répondu le conseiller national Laurent Wehrli (PLR/VD).

    #vote_électronique #démocratie #élections #vote #machines_à_voter #politique #anti-démocratique #suisse #élection #aveuglement

    • Le Parlement jurassien refuse finalement le vote électronique

      Mercredi, le Parlement jurassien a refusé en deuxième lecture l’introduction du vote électronique. De nombreux élus avaient déjà émis des doutes sur la fiabilité de ce mode de scrutin lors du premier vote, accepté par deux voix d’écart.

      Dix cantons proposent actuellement le vote électronique en phase d’essai. Cinq d’entre eux (Fribourg, Bâle-Ville, Saint-Gall, Neuchâtel et Genève) admettent aussi bien les électeurs suisses de l’étranger que des électeurs domiciliés sur leur territoire. Dans les autres cantons (Berne, Lucerne, Argovie, Thurgovie et Vaud) seuls les électeurs vivant à l’étranger ont la possibilité de voter par voie électronique.

  • Une sainte armée de squelettes au secours des catholiques suisses Thierry Sartoretti/ld - 1 Novembre 2018 - RTS
    https://www.rts.ch/info/culture/arts-visuels/9962459-une-sainte-armee-de-squelettes-au-secours-des-catholiques-suisses.html

    Photographe vaudoise, Carole Alkabes consacre un livre splendide aux « Martyrs, les reliques oubliées ». L’histoire fascinante d’un trésor macabre qui remonte à l’Antiquité.

    Qui a dit que les morts reposaient en paix ?


    QUELQUES PHOTOGRAPHIES SUR LE SITE : http://www.illustre.ch/magazine/reliques-extraordinaires

    Imaginez l’extraordinaire voyage de ces deux-là. Un homme et une femme en 1632. Ils sont d’abord découverts et exhumés d’une catacombe romaine. Ces cadavres datent des premiers âges chrétiens de la capitale antique. Sont-ils des martyrs chrétiens massacrés par les Romains ? Ils pourraient aussi être des défunts juifs ou païens dont les rites funéraires sont alors identiques. Peu importe, l’Eglise a besoin de saints pour ses paroisses germaniques menacées par le protestantisme.

    Une cérémonie supervisée par le pape Urbain XIII donne un nouveau nom de baptême à des deux déterrés. Les voici désormais Eusebius et Perpetua. Ils sont achetés par l’entremise du garde suisse Franz Segesser von Brunnen. Charge à lui de les convoyer de Rome à Lucerne. Pas une mince affaire. On cache les corps dans une capsula, une sorte de coffre de voyage sécurisé. En chemin, les bagages peuvent s’égarer ou être volés. Ces reliques sont alors précieuses : on peut en tirer un bon prix auprès d’une communauté prête à tout pour avoir un saint à son domicile. Il y a aussi les cols alpins à passer, les intempéries… Les os sont soigneusement emballés dans de la gaze et scellés sous plusieurs sceaux et certificats pontificaux.

    Un saint à son domicile
     St Irenus Sursee (LU). [Carole Alkabes - DR] Des squelettes passés sous le manteau de l’Italie à la Suisse, il y en a eu plus de mille ! Tous rebaptisés au nom d’un saint martyr et tous exposés dans des églises, des couvents, des monastères. Les plus chanceux ou dépensiers ont obtenu des corps entiers, d’autres ont dû se contenter d’un crâne ou d’une partie des ossements. Malgré les saccages de la Réforme et des troupes françaises de la Révolution de 1789, bon nombre de ces martyrs plus ou moins authentiques reposent toujours dans les lieux saints du catholicisme suisse.

    Certains sont toujours exposés, d’autres se retrouvent dans des lieux plus cachés, voire ont été oubliés dans des archives. C’est que ces Saints rappellent des pratiques de dévotion qui confinaient alors à la superstition voir à la fascination morbide. Et puis l’Eglise garde un doute sur le réel statut de martyr chrétien de ces braves squelettes romains. Ils ont servi à édifier le peuple, rassembler les paroissiens, soutenir processions et collectes. Leur service rendu, les voici parfois devenus pièces de musée…

    De merveilleux gisants
    Photographe à Yverdon, Carole Alkabes s’est prise de passion pour ces gisants sortis de l’Antiquité. Trois ans durant, elle a tiré leur portrait dans les paroisses les plus reculées, visitant au passage les ossuaires, ces lieux où reposent les défunts avec cette inscription en gothique : « Ce que nous sommes vous le serez. Ce que nous étions, vous l’êtes ».

    Il faut avouer qu’ils sont merveilleux ces gisants. Parés comme des princes et des princesses, cousus d’or et de perles, portant couronne, armure, épée et fleurs. Certains dans des positions surprenantes de dormeurs ou de guerrier dressé.

    Un trésor oublié
    Anonymes devenus célébrités consacrées, les martyrs sont le trésor oublié de l’Eglise catholique suisse. Une sorte d’armée des catacombes, venue d’Italie à la rescousse d’une institution mise en péril par la Réforme et les révolutions anticléricales.

    Avec « Martyrs, les reliques oubliées », la photographe Carole Alkabes signe un splendide livre de photographie et une passionnante étude historique de ce phénomène. Et pour celles et ceux qui seraient tentés d’aller rendre visite à Saint Demetrius ou Sainte Candida, le livre comprend un répertoire des emplacements de tous ces pieux squelettes.

     #relique #politique #religion #photographie #reliques #histoire #livre #religion #catholicisme #église

  • #métaliste sur la #résistance de #passagers (mais aussi de #pilotes) aux #renvois_forcés.

    #avion #réfugiés #asile #migrations #expulsions

    Pour info, il y a aussi une métaliste de #témoignages de #forces_de_l'ordre, #CRS, #gardes-frontière, qui témoignent de leur métier. Pour dénoncer ce qu’ils/elles font et leurs collègues font, ou pas.
    –-> pas uniquement en lien avec les migrations :
    https://seenthis.net/messages/723573

    ping @isskein @reka

  • Les détentions à la limite de la légalité

    Les pratiques concernant la détention administrative de requérants déboutés divergent selon les cantons. Le CF est appelé à mettre de l’ordre.

    Le recours à la détention administrative pour assurer le #renvoi d’un requérant d’asile peut être parfois à la limite de la légalité. Les cantons ont des pratiques très disparates. Le constat, tiré par les parlementaires, vaut aussi pour la détention de mineurs.

    Dans un rapport publié jeudi, la commission de gestion du National dénonce par ailleurs une grande gabegie dans le traitement des données. Le Conseil fédéral est appelé à mettre de l’ordre.

    Une détention administrative peut être ordonnée si l’on craint qu’une personne tente de se soustraire à son renvoi et que ce dernier est susceptible d’être exécuté dans un délai prévisible. Elle ne doit pas dépasser 18 mois. Les mineurs de plus de 15 ans peuvent être concernés, mais pas les moins âgés. La détention des mineurs est limitée à 12 mois.

    Problème de légalité

    Selon une évaluation menée par le Contrôle parlementaire de l’administration (CPA) sur les cas entre 2011 et 2014, la détention administrative est un moyen efficace pour assurer un renvoi. Elle n’était toutefois pas nécessaire dans tous les cas.

    Il s’agit d’une grave atteinte au droit fondamental à la liberté des personnes concernées. La détention administrative doit donc être proportionnée, relève la commission de gestion. Or l’enquête du CPA montre une grande divergence de pratiques entre les cantons.

    La commission « ne peut exclure que, dans certains cas, le principe de proportionnalité n’ait pas été suffisamment respecté et que, par conséquent, la détention ne soit pas légale ». Les requérants pourraient être traités différemment suivant le canton d’attribution.

    Divergences

    Les divergences peuvent en partie s’expliquer par l’âge, le sexe ou le pays d’origine des requérants. Ces facteurs une fois corrigés, il reste toutefois un fossé entre les 61% de détenus parmi les personnes à renvoyer dans le cadre de Dublin à Obwald et les 24% à Genève.

    Dans les cas non-Dublin (rejet de la demande ou non-entrée en matière), le taux varie de 4% à Genève et au Tessin à 20% à Obwald. Des différences apparaissent aussi concernant le succès de la mesure : le taux de départ des personnes détenues n’est que de 52% en Valais alors qu’il atteint 80% à Genève.

    La commission de gestion appelle le Conseil fédéral à veiller à une plus grande harmonisation des pratiques cantonale et au respect du principe de proportionnalité. Le gouvernement devra aussi vérifier si les bases légales assurent une protection suffisante des droits fondamentaux.

    Mineurs

    La question des mineurs détenus préoccupe aussi. Le CPA a constaté plus de 100 cas de moins de 15 ans détenus avec leurs proches et une prévalence énorme dans le canton de Berne. Le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) a toutefois fait valoir des problèmes de saisie des données.

    Résultat : il n’a pas été possible d’établir clairement comment les détentions de mineurs détenus avec leurs parents sont enregistrées. Le gouvernement est appelé à examiner ce couac.

    Il n’en reste pas moins que cette pratique pose problème en soi. Genève, Vaud et Neuchâtel n’y recourent d’ailleurs pas. La commission invite le Conseil fédéral à exclure les mineurs de moins de 15 ans de la détention administrative et à favoriser d’autres possibilités d’exécution du renvoi des familles.

    Pour les plus de 15 ans, la mesure ne doit être ordonnée qu’en dernier ressort et il faudrait aménager des places de détention spécialement adaptées.

    #Gabegie

    Autre grande critique : la gabegie dans la gestion des données par la Confédération. Il n’est ainsi pas possible de savoir combien de personnes à renvoyer sont passées dans la #clandestinité. Le CPA estime que cela concerne environ un tiers des requérants déboutés.

    Des moyens appropriés doivent être mis en place pour une saisie en bonne et due forme, réclame la commission de gestion. D’autres mesures doivent être prises pour assurer un enregistrement correct des données.

    Le moment où il faut saisir une détention n’est par exemple pas clair. Il y a des divergences entre le remboursement des frais aux cantons et les informations obtenues par les SEM.

    Depuis octobre 2016, le SEM a l’obligation du surveiller l’#exécution_des_renvois. Des #sanctions_financières peuvent être infligées aux cantons. La commission de gestion attend de ces dernières qu’elles favorisent une #harmonisation_cantonale. Le CPA met toutefois en garde : on risque de ne pas respecter la réglementation Dublin qui a posé des règles plus strictes pour la détention depuis 2015.

    https://m.tdg.ch/articles/5b34c296ab5c3729ee000001
    #Suisse #mineurs #enfants #enfance #détention_administrative #rétention #asile #migrations #réfugiés #familles #disparitions #expulsion #ça_dépend_du_canton #Dublin #proportionnalité #expulsion #droits_fondamentaux #droits_humains

    • Cesser la détention administrative de migrants mineurs : des cantons intelligents évitent les disparitions

      L’ « État des lieux de la détention administrative des migrant·e·s mineur·e·s en Suisse » vient d’être publié. Il révèle une utilisation peu efficace, peu pertinente et illégale de la détention administrative de migrants mineurs à des fins de renvoi.

      Le rapport se base sur les données statistiques encore trop brouillonnes et opaques des autorités cantonales et fédérales. Il dénonce la pratique de plusieurs cantons qui ordonnent trop légèrement la mise en détention de migrants mineurs alors que des solutions alternatives efficaces existent. Ces alternatives avaient déjà été proposées dans un premier rapport en 2016.
      Des dizaines d’enfants placés en détention avant leur renvoi

      Concrètement, de 2015 à 2017, huit cantons ont pratiqué la détention administrative de migrants mineurs. Selon les statistiques fournies ce sont 83 migrants mineurs qui ont été placés en détention administrative dont des enfants de moins de 15 ans. Ce chiffre pourrait être supérieur. Les statistiques obtenues révèlent aussi un taux de détention particulièrement élevé en 2017 par rapport au nombre total de migrants mineurs non-accompagnés dans un contexte de baisse générale des demandes d’asile en Suisse.

      Contraire au droit suisse et au droit international

      La détention administrative est une mesure de contrainte utilisée pour garantir l’exécution du renvoi de personnes étrangères dépourvues d’un droit de séjour. En résumé : la loi suisse autorise la détention administrative pour les 15 à 18 ans, sous certaines conditions mais l’interdit pour les moins de 15 ans même lorsqu’ils sont accompagnés d’un parent. En droit international, la détention administrative pour les enfants mineurs viole le devoir des Etats de protéger en tout temps l’intérêt supérieur de l’enfant (article 3 de la Convention de l’ONU relative aux droits des enfants). Pour le Comité des droits de l’enfant de l’ONU et l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, l’emprisonnement n’est jamais dans l’intérêt supérieur de l’enfant (1).
      Pratique des cantons très variable

      L’attribution des migrants mineurs à l’un ou l’autre des cantons influence radicalement leur traitement. Alors que les cantons de Genève et Neuchâtel interdisent absolument la détention administrative de migrants mineurs, d’autres cantons essaient de ne pas l’appliquer par principe comme les cantons du Jura, Vaud et Bâle alors que beaucoup d’autres l’autorise comme les canton de Berne, Lucerne, Schaffhouse, Valais et Zoug.

      En juin 2018 la Commission de gestion du Conseil national (CdG-N) avait déjà dénoncé la pratique de certains cantons estimant qu’elle violait le droit suisse et le droit international. Ces critiques ont heureusement débouché sur des mesures d’urgence dans les cantons de Berne et de Zurich.
      Détermination de l’âge problématique

      La détermination de l’âge des jeunes est aussi problématique. Il arrive régulièrement que des requérants mineurs non-accompagnés soient considérés comme majeur. Dans le doute, précise le Tribunal administratif fédéral, les autorités doivent retenir la minorité afin que les migrants puissent bénéficier de la protection juridique applicable aux enfants. Terre de hommes et plusieurs ONG constatent en réalité que la pratique est souvent opposée.
      Les objectifs de la détention administrative ne sont pas atteints

      En outre l’objectif principal visé par la détention – l’exécution du renvoi – n’est de loin pas atteint. La crainte de la détention provoque la disparition des mineurs qui est constatée lors du transfert du centre fédéral d’enregistrement vers le canton d’attribution.

      Les statistiques disponibles montre un taux de disparition croissant en corrélation avec un taux de détention croissant. En 2015, sur 2’739 requérants mineurs non-accompagnés qui ont déposé une demande d’asile, 129 soit 4.7% ont disparu. En 2016, sur 1’999 requérants mineurs non-accompagnés qui ont déposé une demande d’asile, 400 soit 20% ont disparu. Le Rapport de la Commission de gestion du Conseil national (CdG-N) présenté en juin 2018 relève la même inquiétude.

      Ivana Goretta, attachée de presse à Terre des hommes m’explique :

      « Les jeunes mineurs non-accompagnés ont parcouru seuls des milliers de kilomètres pour arriver en Suisse, ils sont très indépendants. Pour éviter l’enfermement ils choisissent la clandestinité, un quotidien beaucoup plus précaire et ils sont des proies faciles aux réseaux criminels. »

      Développer et promouvoir la mise en œuvre de mesures alternatives à la détention

      Ce sont les mesures les moins invasives que les cantons doivent appliquer en priorité surtout lorsque cela concerne une famille avec des enfants mineurs scolarisés. Ils doivent privilégier le placement dans des centres d’hébergement adaptés aux mineurs et aux familles, ouverts ou semi-ouverts mais en tous les cas non carcéraux. Des exemples montrent que cela fonctionne. L’autorité cantonale peut par exemple exigé d’une personne frappée d’une décision de renvoi de se présenter quotidiennement à ses bureaux. Elle peut aussi exiger de la famille ou du mineur non-accompagné qu’il ne quitte pas le territoire qui lui est assigné ou ne pénètre pas dans une région déterminée. C’est assez courant. Pour les requérants mineurs non-accompagnés le placement en famille ou dans des structures d’accueil adaptées petites et encadrées permet de ne pas les perdre.
      Effet positif du rapport

      Le canton du Valais a été sensible aux recommandations de Terre des hommes et aimerait améliorer les choses a expliqué sur la RTS Frédéric Favre, conseiller d’Etat valaisan en charge de la Sécurité. Le Canton du Valais vient d’édicter une directive interdisant la détention de mineurs. La directive ressemble à celle toute récente du canton de Zurich. Le nombre de cas étant relativement modeste les cantons doivent justement pouvoir trouver des solutions alternatives. Ces cantons rejoignent le canton de Genève et de Neuchâtel. Chaque canton devrait suivre le mouvement pour garantir une meilleure prise en charge des migrant mineurs en procédure de renvoi.
      Améliorer le système de collecte de données

      Enfin Terre des hommes insiste sur le besoin d’améliorer au niveau cantonal et fédéral le système de collecte des données sur les détention administratives des migrants mineurs accompagnés ou non. Il n’y a pas aujourd’hui de statistiques détaillées, fiables et facilement accessibles. Cette mesure est urgente et indispensable.

      « La Suisse fait partie sur le plan européen de la moitié des pays qui ne disposent pas de données fiables, complètes et comparables. Il a été observé un manque de transparence sur les données statistiques, une irrégularité dans leur collecte ainsi que certaines contradictions dans les données obtenues. Cette lacune fait l’objet de la recommandation n°17 du Comité des droits de l’enfant adressée à la Suisse lors de son précédent examen périodique universel sur la situation des droits de l’enfant dans notre pays. Il est très inquiétant, alors que le problème est connu et dénoncé de longue date, de ne toujours pas pouvoir relever d’amélioration dans ce domaine : ni les autorités fédérales ni les autorités cantonales compétentes pour ordonner et respectivement exécuter la détention administrative de mineurs migrants ne disposent de statistiques fiables ou détaillées. De plus, les chiffres transmis par le SEM diffèrent très fortement de ceux fournis par les cantons. Terre des hommes exprime donc une fois de plus sa plus vive inquiétude, sachant l’impact qu’une telle situation peut avoir sur le destin des enfants concernés. »

      Pour Terre des hommes, la Confédération a tendance à mettre la faute sur les cantons. En réalité c’est à elle que revient la tâche de haute surveillance de l’application des lois et des engagements internationaux.

      https://forumasile.org/2018/12/14/cesser-la-detention-administrative-de-migrants-mineurs-des-cantons-intel

  • UN SCANDALE DE PLUS, UNE VIOLENCE ETATIQUE DE PLUS, UN RENVOI DE PLUS, DES DROITS HUMAINS NIÉS.
    Hier matin (17 mai), les polices lucernoises et vaudoises sont venues chercher une femme nigériane et son bébé de 3 mois (assignés au canton de Lucerne) afin de procéder à leur renvoi en Italie selon les Accords Dublin.
    Les polices cantonales se sont mobilisées pour aller chercher cette femme et son bébé jusqu’à Renens (Canton de Vaud), débarquant au domicile du compagnon de Madame et père de l’enfant, lui-même en possession d’un permis B de réfugié, érythréen et vivant en Suisse depuis 3 ans ! Une véritable traque…
    Une demande de reconsidération auprès du Secrétariat d’Etat aux Migrations (SEM) et une démarche de reconnaissance en paternité sont pourtant en cours pour faire valoir leur droit à rester auprès de leur compagnon et père… Mais cela n’a pas empêché les autorités cantonales et fédérales en matière de migration de faire exécuter cette déportation immonde et cela n’a pas empêché non plus les 8 policiers d’emmener Madame et de les mettre elle et son bébé dans un avion à destination de Florence, tout en précisant qu’elle pourrait revenir en Suisse une fois la #reconnaissance_de_paternité avérée... !
    Selon les dernières informations, Madame et son fils sont arrivés à Florence et ont été placés dans un camp, partageant une chambre avec trois autres personnes. Le bébé se porte bien.
    Cependant des questions subsistent face à la violence de ces pratiques et de ces agissements :
    Comment le SEM, le SPOP, Mme Sommaruga, etc. justifient-ils cette violence d’Etat ?
    Comment justifient-il de séparer cette famille, d’arracher ce bébé de 3 mois et cette femme à leur compagnon/père ?
    Comment les autorités justifient-elles d’aller jusqu’à traquer ce bébé et sa mère jusqu’au domicile du père pour effectuer un tel renvoi et de passer outre les démarches juridiques en cours ??
    Pourquoi cet acharnement, y compris sur des personnes extrêmement vulnérables ?
    Dans quelques mois, la reconnaissance en paternité sera terminée, le regroupement familial sera validé et Madame pourra revenir vivre en Suisse. Mais le trauma de son arrestation par 8 policiers, de sa déportation et de son placement dans un camp à Florence se sera ajouté aux autres horreurs subies lors de son parcours migratoire et restera indélébile. Violence gratuite, #violence d’Etat. Envers des hommes, des femmes et enfants. Au nom de quoi ?
    Nous n’avons que très peu de mots pour dire…
    Les lois suisses semblent devenues des passe-droit pour violer les droits humains en toute impunité ! Par leurs pratiques, Le SEM, le SPOP, Sommaruga, et la police, sont aujourd’hui des criminel.le.s !
    Ces décisions, ces pratiques et ces violences ne font que nourrir notre révolte. Nous résisterons ! Nous continuerons sans cesse de porter la voix d’une société civile qui se veut solidaire !
    Le collectif R

    –-> Reçu par email via le collectif R : http://desobeissons.ch

    #renvois #expulsions #réfugiés #asile #migrations #renvoi_Dublin #Italie #Suisse #Vaud #vie_familiale #it_has_begun #déshumanisation #regroupement_familial #vulnérabilité
    cc @isskein

    • Y., arrêté dans les locaux du Service de la Population en vue d’une deuxième expulsion vers l’Italie

      L’acharnement n’a pas de limite dans un contexte de guerre sans complexe contre des êtres humains qui osent franchir des frontières

      Y. est d’origine érythréenne et a déposé une demande d’asile fin 2016. Il a reçu rapidement une décision de renvoi vers l’Italie : la machine Dublin employée par les autorités comme un « bon débarras ». Au même moment, beaucoup de compatriotes venus de l’Italie dans le cadre de contingents – que Y. côtoie et à qui il donne quelques coups de main, pour des traductions par exemple - reçoivent des statuts de séjour en Suisse ( La situation la plus symptomatique de ces absurdités est celle de Mme S. qui a été traquée par la police et a dû vivre cachée pendant de longs mois avec son fils pour fuir un renvoi vers l’Italie alors que son frère était au même moment relocalisé en Suisse par un programme de l’UE et recevait un permis de réfugié !). Absurdités bureaucratiques qui nourrissent notre rage. Y. passe alors un moment au refuge du collectif R.
      Fin 2017, après un an passé en Suisse dans l’espoir de voir sa procédure d’asile ré-ouverte, il est arrêté et mis en détention pour être renvoyé vers l’Italie. Une arrestation qui le marquera pour toujours. Des traitements dégradants… l’argent qu’il a sur lui est saisi sans reçu, il est menotté aux mains et aux pieds lors de chacun des transferts effectués (malgré les engagements des autorités cantonales vaudoises à ne plus procéder ainsi, après quelques scandales similaires), déshabillé intégralement à plusieurs reprises sans explication dans les locaux de la police cantonale (bien connue pour ses pratiques immondes) puis renvoyé comme un sac poubelle à Rome

      Sa compagne, au bénéfice d’un permis B (vivant en Valais), ses proches et ses amis habitent tou.te.s dans le canton de Vaud, où il s’était installé et où il a appris et enseigné le français. Il a créé des amitiés fortes avec des familles suisses grâce à son envie d’intégration sans failles. Peu de temps après son renvoi, début 2018, Y. revient évidemment en Suisse, puisque c’est là qu’il a construit des liens et un petit bout de vie… Il dépose une nouvelle demande d’asile. Sans surprise, les autorités n’en ont rien à faire de sa situation personnelle et prononcent une nouvelle décision de renvoi, suite à quoi il est arrêté par la police, le vendredi 8 juin au SPOP. Il est à nouveau menotté et emmené en détention. Un nouveau renvoi en perspective, aveugle, violent comme toujours, et absurde.

      Y. se trouve extrêmement traumatisé et affecté psychologiquement, en lien avec les humiliations qu’il a vécues et qu’il vit à répétition entre les mains de la police. Il n’en dort plus et décrit à quel point il se sent atteint au plus profond de son humanité : ces traitements et cette négation de sa situation, la perspective d’un nouveau renvoi malgré les liens créés ici, la si longue durée de sa lutte personnelle (survie dans l’attente d’une régularisation).

      Sa situation nous rappelle celle de bien d’autres personnes rencontrées, renvoyées à plusieurs reprises et victimes d’une violence sans relâche de la part des autorités. Par exemple, I., un jeune afghan qui a de la famille en Suisse et qui survit depuis 2012 à la violence d’état : les autorités fédérales ont toujours refusé d’examiner ses motifs d’asile, rejetant indéfiniment la responsabilité de sa prise en charge à l’Italie. Les autorités vaudoises ont exécuté 3 fois son renvoi de Suisse, dont deux par vols spéciaux (entraves intégrales et lourds effectifs policiers) !!! Il est anéanti psychologiquement.

      Ces vols spéciaux et ces renvois sont des non-sens évidents, ils ont des conséquences énormes sur des êtres humains. Ils détruisent des personnes qui, en l’espace de quelques jours et malgré l’intensité de cette violence, sont pourtant de retour en Suisse car la force de leurs aspirations est plus forte. Parce qu’elles demandent l’asile ici et non ailleurs, parce qu’elles ont de la famille ici et non ailleurs, parce qu’elle se sont enfin posées, ici et non ailleurs.

      Quand est-ce que ces calvaires et ces acharnements meurtriers s’arrêteront-ils ? Quand est-ce que cet entêtement absurde et contraire à toute logique responsable et humaine s’arrêtera-t-il ?

      Nous sommes extrêmement inquiet.e.s de cette violence raciste et impérialiste croissante un peu partout en Europe et de la manière dont la Suisse, le Canton, la ville, à chaque échelon, y contribuent.

      Ces énormes souffrances et ces dégâts humains subis par Y. et les autres sont graves et leur portée est immense.

      Dans cette chaîne, chacun.e est responsable et nous appelons à refuser de tolérer les dangereux « nous devons exécuter les décisions » ,« nous ne faisons que notre travail » et autres « nous ne disposons d’aucune marge de manœuvre ».

      Nous ne cesserons de témoigner et de dénoncer le caractère colonialiste, impérialiste et raciste de ces frontières et de ces politiques qui détruisent des vies sans limite. Car dans ce système où l’argent à plus de valeur que la vie (des non-blancs), la mort des un.e.s n’est que la conséquence logique du maintien des privilèges des autres.

      Reçu via mail du Collectif R, le 18.06.2018

  • #Métaliste, compilation de liens concernant des nouvelles sur des exilés décédés en Suisse...
    Cela pourrait notamment servir à montrer qu’il ne s’agit pas de cas isolés, mais d’une conséquence directe des politiques migratoires restrictives.

    Décès de #Joseph_Ndukaku_Chiakwa :
    https://seenthis.net/messages/210817
    #Joseph_Chiakwa

    Suicide au centre de détention en vue de renvoi :
    https://seenthis.net/messages/306906

    Toter lag eine Woche lang in Notunterkunft
    https://seenthis.net/messages/397685

    Le cadavre d’un requérant retrouvé dans un centre
    https://seenthis.net/messages/398259

    Une jeune Afghane se défenestre à #Zweisimmen (BE)
    https://seenthis.net/messages/512460

    [Chiasso] Un mort à la frontière, rassemblement !
    https://seenthis.net/messages/575005

    Le Matin | Retour sur la funeste épopée de Youssouf Diakite
    https://seenthis.net/messages/594653

    Lausanne Ils interpellent le mauvais requérant gambien. Ce dernier meurt en cellule
    https://seenthis.net/messages/640988

    20 Minutes | « Requérant apatride, il n’a pas été écouté, il est parti »
    https://seenthis.net/messages/652050

    #Décès de #Mike
    https://seenthis.net/messages/687438

    Et probablement j’en oublie... sic.

    #asile #migrations #réfugiés #décès #mort #mourir_dans_la_forteresse_Europe #Suisse #vol_spécial #renvois #expulsions

    cc @isskein

    • Renvois forcés | Pratique zurichoise : Une obstination meurtrière

      Fin octobre, l’association « Augenauf » organisait une campagne nationale de manifestations à Zurich, Bâle, Berne, Lucerne, et Lausanne pour dénoncer les expulsions sous la contrainte. Une pratique relativement courante – le 28 octobre dernier l’Office fédéral des réfugiés (ODR) indiquait avoir utilisé la contrainte 40 fois sur 6’500 renvois depuis le début de l’année – mais pas sans de dramatiques conséquences. En mars dernier, à l’aéroport de Kloten, un Palestinien est mort étouffé au cours de son expulsion. La plainte pour négligence déposée contre la cheffe du département de justice et police du canton de Zurich, Rita Führer (UDC), a été jugée « manifestement infondée » le 12 novembre, et les renvois sous la contrainte de continuer. Comme le montre l’article ci-dessous repris du bulletin d’« Augenauf » no 26, d’octobre 1999.

      https://asile.ch/1999/12/01/renvois-forcespratique-zurichoiseune-obstination-meurtriere

      Trouvé dans les archives de @vivre. C’était en 1999

    • Voici une nouvelle victime des politiques migratoires...

      YK, née le 1er janvier 1998, est arrivé en Suisse en juillet 2015. Il y a une année, il appris qu’il ne sera pas reconnu en tant que réfugié en Suisse. A partir de ce moment là, YK a arrêté l’école, pourtant il aimait l’école. Il a finalement mis fin à sa vie le 4 juillet 2018.

      Accompagné de ses amis, nous organisons une cagnotte participative pour couvrir les frais du rapatriement du corps de YK en Érythrée, afin qu’il puisse retrouver sa famille et reposer en paix. Les frais s’élèvent à 13’000 CHF.

      Dans la culture érythréenne, il est difficile pour une famille d’entamer son deuil sans avoir pu voir le corps et sans pouvoir enterrer son enfant selon les coutumes. Comme vous le savez, le processus de deuil prend du temps et est très pénible.
      En soutenant le rapatriement du corps de YK, nous aidons ses parents et ses proches dans cette longue guérison.

      –-> j’ai anonymisé son nom, qui est connu notamment par la coordination asile de Genève

    • Communiqué de presse | La Coordination asile.ge invite à un rassemblement en solidarité avec la communauté érythréenne

      La Coordination asile.ge appelle à un rassemblement ce jeudi 12 juillet à 17h30 à la zone piétonne du Mont-Blanc afin de manifester notre solidarité et notre tristesse face au décès tragique de Yemane. #Yemane, retrouvé mort le 4 juillet dernier, était âgé de 20 ans. Originaire d’Érythrée, il était arrivé en Suisse en juillet 2015 pour y déposer une demande d’asile, à l’âge de 17 ans, en tant que mineur non accompagné.

      https://asile.ch/2018/07/12/communique-de-presse-la-coordination-asile-ge-invite-a-un-rassemblement-en-sol

    • #Maroggia, “era un ragazzo bravo e impegnato”

      Il ricordo di chi conosceva il 27.enne del Benin morto tragicamente nel lago Ceresio domenica.

      È una storia triste con un finale tragico, quella del 27.enne del Benin morto domenica a Maroggia. Una parabola che l’ha portato dall’Africa alla Svizzera, dove il sogno di una vita migliore sembrava essersi realizzato, ma poi si è infranto contro le leggi e le norme del paese che l’aveva accolto, facendolo precipitare in uno stato di sofferenza tale da necessitare il ricovero alla clinica sociopsichiatrica di Mendrisio. Domenica il drammatico epilogo nelle acque del Ceresio, dove il giovane è scivolato durante una gita organizzata dalla struttura, trovando la morte.

      «Era un ragazzo bravo e impegnato, che ha lavorato da noi per diversi anni». Amanda Pizzagalli, segretaria di direzione della Cogesa SA di Taverne ne parla con affetto e tanta tristezza.«Ci tengo che sia ricordato perché non avendo più i genitori, eravamo diventati un po’ noi la sua famiglia».

      https://m.cdt.ch/Ticino/Lugano/197184/maroggia-era-un-ragazzo-bravo-e-impegnato

      v. l’article complet, que j’ai reçu par email:

    • On parle dans cet article du décès de #Joseph_Ndukaku_Chiakwa alias #Alex_Khamma sur un vol spécial :

      Depuis le décès d’un Nigérian, survenu le 17 mars 2010, juste avant l’embarquement dans un de ces vols, des médecins sont requis pour déclarer « Fit to fly » les personnes ainsi renvoyées et sont mandatés pour accompagner ces vols. On les a vus prêts à injecter des sédatifs¹ lorsque menottes et baillons ne suffisaient plus…

      L’article est accompagné de cette #caricature de #Herji :


      https://seenthis.net/messages/814582
      #dessin_de_presse

    • Décès d’#Abdoul_Mariga après son renvoi de Suisse

      Abdoul Mariga est décédé à l’hôpital de Conakry ce 17 octobre, probablement des suites d’une hépatite B. Ce jeune homme âgé de 30 ans avait été renvoyé de Suisse par la contrainte le 6 novembre 2019, alors qu’il séjournait en Suisse depuis 10 ans, occupait un emploi au CHUV comme cuisinier, et avait à son actif un parcours d’intégration fulgurant et exemplaire. D’un coup l’exécution du renvoi a laissé son entourage dans le désarroi, a mis fin à tous ses projets de vie, et l’a mis en situation de danger pour sa sécurité et sa santé qui a conduit à sa mort.

      Abdoul était arrivé à l’âge de 18 ans en Suisse. Malgré une décision négative et de renvoi, il est parvenu à rapidement apprendre le français, puis il a suivi un AFP, c’est-à-dire un rattrapage scolaire pendant deux ans, qu’il a terminé avec succès. Il a ensuite été engagé comme apprenti au CHUV. Il a obtenu son Certificat et a été engagé de manière fixe. Son employeur le décrit comme un jeune homme exigeant, soigneux, respectueux, de très bonne sociabilité, apprécié de son entourage et investi dans son travail, « un collaborateur sur qui nous pouvons pleinement compter ».

      D’après d’autres témoignages de ses proches et des personnes qui l’ont accompagné dans son parcours, Abdoul était persévérant, déterminé dans ses apprentissages et il a montré beaucoup de courage pour mener à bien sa formation professionnelle. Son intégration était considérée comme « remarquable », « exemplaire » et « exceptionnelle ».

      Les autorités ont ignoré ce parcours méritoire et tous les efforts que le jeune avait accomplis pour construire, de sa propre volonté, une existence viable. Il n’avait aucune famille ici et ne pouvait compter que sur lui-même dans un premier temps, puis sur les personnes avec qui il avait créé des liens. Les autorités ont également ignoré l’avis et l’investissement de tous ceux qui le connaissaient personnellement et avaient exprimé leur attachement ou leur sympathie.

      L’exécution du renvoi avait déjà laissé un grand vide et un sentiment d’injustice. Ce jeune n’avait rien à se reprocher et il avait trouvé sa place. Il n’y avait aucune raison de le renvoyer en Guinée.

      Là-bas, il n’avait plus de famille. Il s’est retrouvé seul à Conakry sans logement et rapidement désargenté. Il a survécu sur place grâce à son dernier salaire du CHUV puis grâce à l’aide privée d’amis avec qui il était resté en contact. Ses conditions de vie étaient très difficiles et il n’a pas pu avoir accès aux soins médicaux. Il a été hospitalisé alors qu’il se trouvait au plus mal et est décédé quelques jours plus tard, seul, sans l’accompagnement d’aucun proche.

      Cette terrible nouvelle nous laisse dans l’incompréhension et la colère, ainsi qu’une grande tristesse. Voici quelques mots d’Abdoul qui expliquait sa situation là-bas, et sa détresse :

      « Ma santé ne va pas bien. Mes bras et mes jambes s’endorment. Ça a commencé pendant ma détention [en Suisse, avant l’exécution du renvoi] et maintenant c’est de plus en plus fréquent. J’ai des vertiges et parfois je perds l’équilibre et je tombe.

      J’ai été à l’hôpital au début, mais je n’ai plus accès, faute d’argent. J’ai pris un traitement quelque temps, mais maintenant c’est fini, je n’ai plus de médicaments et plus de soins. Même me loger devient très difficile. Je suis là avec beaucoup d’angoisses parce que les prochains jours, je ne sais pas comment je vais être.

      Je vis très difficilement ici et chaque fois que la police me contrôle, ils me prennent tout l’argent que j’ai sur moi. Chaque sortie est risquée et me faire perdre encore mes moyens pour vivre. Le ministre de la sécurité a refusé de me donner un document de circulation.

      J’ai fait des démarches pour essayer d’obtenir des documents. J’ai été au tribunal de Dixinn au mois de décembre 2019 pour la nationalité. Ils m’ont dit qu’ils ne sont pas compétents pour gérer mon cas. Ils m’ont dit d’aller voir un notaire ce que j’ai fait. Ce dernier m’a dit que je ne peux pas avoir la nationalité et il m’a fait signer un acte de déclaration. Après je suis retourné au tribunal et ils m’ont dit d’aller au ministère de la Sécurité. J’y suis allé et j’ai été arrêté et auditionné. J’ai rencontré des membres de la direction. On m’a reconvoqué pour le lendemain pour me dire que je risquais d’être expulsé vers la Somalie selon le Secrétaire général. Après plusieurs convocations et intimidations, j’ai dû prendre un avocat qui est intervenu. Ils m’ont demandé d’aller au ministère des Affaires étrangères.

      Mon avocat a saisi la Présidente du Tribunal de première instance de Kaloum. Mardi 25 février à 9h j’ai été convoqué devant le juge du tribunal de Kaloum. Actuellement, la procédure n’a pas abouti et le Tribunal est fermé.

      Toutes les autorités guinéennes à même de traiter mon cas ont été saisies. Je me suis rendu partout, mais on ne voulait pas me répondre ni m’écouter. J’ai dû payer un avocat pour faire les démarches, mais je n’ai plus d’argent.

      Les autorités m’ont aussi demandé de retourner en Mauritanie. Je n’ai personne là-bas et je n’y ai même jamais habité.

      Je suis malade je ne dors plus. Partout quand je vais dans les hôtels on me demande un passeport et si je sors pour manger, je risque de me faire arrêter par la police et racketter. Pour le logement, on me demande de payer 8 à 12 mois d’avance ce que je ne peux pas. Je suis complètement bouleversé, des fois, je ne mange pas. Je paie seulement l’hôtel. C’est trop difficile pour moi. »

      Abdoul Mariga est décédé à l’hôpital de Conakry ce 17 octobre. Le collectif Droit de rester est triste et exprime sa sympathie aux proches d’Abdoul. Nous sommes également en colère. Sans ce renvoi décidé par le SEM, Abdoul Mariga serait encore en vie, et travaillerait aujourd’hui encore au CHUV.

      https://asile.ch/2020/10/30/renvois-hommage-a-abdoul-mariga

  • Suisse : On pourra désormais obtenir un master en #yodel - Suisse - tdg.ch
    //www.tdg.ch/suisse/pourra-desormais-obtenir-master-yodel/story/31996181

    Faire un master en yodel ? Cela sera possible à partir de la rentrée 2018. La Haute école de Lucerne propose en première suisse ce diplôme dans son département musique. Le cursus sera dirigé par la célèbre yodleuse alémanique Nadja Räss.

    Jusqu’ici, les étudiants dans le domaine « musique folklorique » pouvaient choisir les instruments classiques ou les instruments typiquement folkloriques comme branche principale. Dès l’automne prochain, la palette sera élargie à la #youtse, indique la Haute école jeudi.

    dédicace particulière à @cdb_77

  • Lausanne Ils interpellent le mauvais requérant gambien. Ce dernier meurt en cellule

    Les gardes-frontière ont confondu Lamine F. avec un autre requérant portant le même nom et signalé à Lucerne. L’homme décédé souffrait d’épilepsie.

    https://mobile2.lematin.ch/articles/59f4881dab5c3726a9000001
    #mourir_dans_la_forteresse_europe #asile #migrations #réfugiés #Dublin #erreur (fatale) #renvoi_dublin #détention_administrative #décès #Suisse #Lausanne #détention_administrative #rétention #mourir_en_détention_administrative #Lamine_F #Lamin_F

    • La mort du requérant gambien en prison met en lumière les failles de la procédure

      Dans un communiqué paru samedi dernier, la police cantonale vaudoise annonçait qu’un ressortissant gambien de 23 ans, Lamin F., avait trouvé la mort mardi dernier dans une cellule du centre de police de la Blécherette, à Lausanne. Après vérification, il s’est avéré qu’une erreur avait été faite sur la personne et que l’individu décédé était un requérant pris en charge par le canton de Vaud et hébergé au centre d’asile d’Ecublens. La personne interpellée par des gardes-frontières en gare de Lausanne était également gambienne, avait le même prénom et était née le même jour que son homonyme, qui devait être renvoyé sous peu en Italie.
      Interpellé par les gardes-frontière d’après un signalement des autorités lucernoises à la recherche de ce dernier, Lamin F. a d’abord été hospitalisé au CHUV en raison d’un malaise : le jeune homme souffrait d’épilepsie. Il a ensuite été transféré en cellule. Le lendemain, les gardes ont découvert son corps sans vie. Le Ministère public et la justice militaire mènent l’enquête pour déterminer les causes de son décès. La situation soulève par ailleurs une autre question cruciale : comment expliquer la confusion des autorités ?
      Identification peu fiable

      Le Point d’eau, centre pour démunis qui accueille également beaucoup de migrants en situation précaire, avance une hypothèse : « Tout d’abord, il y a énormément d’homonymes originaires d’Afrique subsaharienne. Ensuite, pour ce qui concerne la date de naissance, ces données leur sont attribuées », explique François Chéraz, directeur. Il poursuit : « Les mères gambiennes n’accouchent pas toujours à l’hôpital. Elles s’y rendent fréquemment a posteriori, où leur nouveau-né est enregistré au premier jour du mois. Si un individu ne dispose d’aucune information sur sa naissance ou ne désire pas en fournir à son arrivée en Europe, une date aléatoire lui est attribuée par les autorités du pays par lequel il est arrivé sur le continent - dans ce cas, l’Italie. Il s’agit souvent d’une date de début d’année, comme le 1er janvier », explique le Lausannois.
      La fondation ajoute de son côté des informations supplémentaires, comme des numéros de téléphone, pour différencier les homonymes nés le même jour dans ses dossiers. En Suisse, le Secrétariat d’Etat aux migrations affirme quant à lui ne pas utiliser cette pratique aléatoire, dont la mauvaise interprétation aura été fatale à Lamin F.
      Politisation du drame

      Député au Grand Conseil vaudois pour Ensemble à gauche, Jean-Michel Dolivo a déposé une intervention sur la mort du jeune Gambien lors de la séance hebdomadaire de ce mardi. Joint par téléphone, il demande des explications : « Même si une erreur d’interpellation a été commise, ce monsieur a vraisemblablement dû indiquer qu’il était pris en charge par l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants », déclare-t-il. Et d’ajouter : « Il n’avait commis aucun délit et n’était pas en situation irrégulière, pourquoi ne pas éclaircir la situation avant de le mettre en prison ? » L’avocat vaudois s’insurge également contre le « flagrant délit de faciès » des gardes-frontière, qui ont manifestement arrêté Lamin F. « parce qu’il était Noir ».

      Une manifestation aura lieu ce mercredi à l’initiative du Collectif R, qui accueille à Lausanne des requérants déboutés. Le groupe, qui déclare « ne pas être surpris par ce drame », affirme être constamment témoin d’abus, de maltraitance et d’incompétence. Il dénonce le « manque de considération de la part de toutes les entités dans cette affaire ». Contacté, le Département vaudois des institutions et de la sécurité s’est refusé à tout commentaire tant que la procédure est en cours.

      https://www.letemps.ch/suisse/2017/10/31/mort-requerant-gambien-prison-met-lumiere-failles-procedure

    • Trop de questions, pas assez de réponses

      Plus d’une semaine après la mort de Lamin, dans une cellule de la Blécherette, de trop nombreuses zones d’ombre persistent.

      Le décès du requérant d’asile gambien de 23 ans est d’autant plus dramatique qu’il n’aurait jamais dû se trouver en prison. Mais dans sa chambre. Où il avait, à coup sûr et à portée de main, ses médicaments contre la grave épilepsie dont il souffrait.

      Interpellé par les gardes-frontière, dimanche 22 octobre à la gare de Lausanne, il est alors confondu avec un homonyme. Après un malaise, il passe une nuit aux urgences du Chuv, ce même hôpital où il avait subi une opération au cerveau fin septembre. Le lendemain, il est transféré dans la zone carcérale de la Blécherette. Mardi matin, il est retrouvé sans vie dans sa cellule. Et c’est seulement vendredi que les autorités réalisent que Lamin n’est pas celui que les gardes-frontière pensaient avoir interpellé.

      Sa mort semble ainsi être la conséquence de failles en cascade. C’est ce qu’ont dénoncé des centaines de manifestants mercredi à Lausanne.

      Comment expliquer qu’un jeune homme n’ayant commis aucun délit et n’étant pas en situation irrégulière meure en prison ? Il a été confondu avec un de ses compatriotes – portant les même prénom, nom et date de naissance – réclamé par Lucerne pour être expulsé, paraît-il. Il avait pourtant des papiers sur lui qui prouvaient qu’il était pris en charge par le canton de Vaud, assurent des défenseurs des migrants. Comment n’a-t-il pas été cru ? Les agents ont-ils appliqué la présomption de culpabilité envers ce jeune Africain demandeur d’asile ?

      Comment ses empreintes digitales, prises par les gardes-frontière – s’ils ont bien suivi la procédure –, ne les ont-elles pas ensuite alertés de leur erreur ? Le système a-t-il bogué ? Ou l’alarme a-t-elle fonctionné mais les agents ont insisté dans la présomption de mensonge ?

      Comment l’hôpital a-t-il, de son côté, laissé les forces de sécurité emmener un jeune épileptique, opéré un mois plus tôt dans cette même institution, et tout juste victime d’un malaise ?

      Comment expliquer, enfin, que l’identification de Lamin n’a été effectuée que deux jours après l’autopsie ?

      Trop de questions restent ouvertes dans ce drame. Et trop d’erreurs semblent avoir été commises.

      Face à une procureure peu entreprenante et une enquête qui paraît jusqu’ici bien légère, le Conseil d’Etat serait inspiré de mettre la pression sur la justice en réclamant une enquête administrative, comme ça a été le cas pour l’affaire Skander Vogt. Une procédure qui avait alors levé le voile sur de vastes dysfonctionnements au sein des institutions pénitentiaires vaudoises.

      https://www.lecourrier.ch/153953/trop_de_questions_pas_assez_de_reponses

  • Des vélos en libre-service « sauvages » font irruption en Suisse alémanique RTS - jvia - 18 Aout 2017
    http://www.rts.ch/info/regions/autres-cantons/8850610-des-velos-en-libre-service-sauvages-font-irruption-en-suisse-alemanique.

    Une flotte de 900 vélos en libre-service de la firme singapourienne O-Bike ont été installés à Zurich début juillet. Et ce n’est que le début d’une expansion qui fait réagir la presse alémanique.

    Installés en une nuit à Zurich, les O-Bike ne vont pas tarder à débarquer à Winterthour, Berne, Lucerne et Bâle, annonce la société qui les produit. Une expansion qualifiée d’"agressive" que relaie la presse locale depuis un mois et demi.

    Contrairement au Vélib ou au Publibike, il n’y a pas de station. On loue son vélo pour 1 franc 50 la demi-heure via une application, puis on le laisse sur n’importe quelle place publique appropriée après utilisation. Un GPS permet ensuite de localiser les deux-roues.

    « Pas illégal »
    La pratique fait tiquer les élus locaux, qui craignent le chaos et réfléchissent à des réglementations. On reproche à O-bike d’utiliser l’espace public sans rien payer et de monopoliser les parkings.

    « Nous ne faisons rien d’illégal. Ce n’est pas interdit de parquer des vélos dans l’espace public », répond vendredi Sis Timberg, responsable d’O-Bike Europe, dans le TagesAnzeiger. A Zurich, elle dit avoir convenu avec les autorités que « les vélos sont tolérés tant que l’ordre est gardé ».

    Concurrents asiatiques à l’assaut du marché suisse
    La société O-Bike est sise à Singapour et s’inspire d’un modèle chinois. En Asie, il existe actuellement 30 services de location de vélos en concurrence, et plusieurs d’entre eux ont déjà investi le marché européen. O-Bike est notamment présente aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Allemagne.

    Et si son extension sur le marché suisse est déjà annoncée (400 vélos vont par exemple être installés à Winterthour en septembre/octobre, selon le TagesAnzeiger), l’arrivée de ses concurrents ne va pas se faire attendre. La société chinoise OFO dit notamment vouloir s’implanter en Suisse, à Zurich et dans d’autres grandes villes.

    #O-Bike #Suisse #Vélo #Déplacement #Vélib #Publibike commercialisation de l’#espace_public

  • En Suisse, des « drones fiscaux » autorisés pour traquer les constructions illégales
    http://www.lemonde.fr/la-foire-du-drone/article/2017/02/08/en-suisse-des-drones-fiscaux-autorises-pour-traquer-les-constructions-illega

    La ville de Horw, en Suisse, pourra continuer de traquer les constructions illégales par la voie des airs, malgré les protestations du responsable cantonal de la protection des données. Horw est une tranquille commune de 13 000 habitants, sise dans le canton de Lucerne en Suisse. Or, tous ses administrés ne sont pas aussi respectueux de la loi et disciplinés qu’on pourrait l’imaginer. La municipalité est confrontée à l’apparition de constructions illégales, en particulier dans les résidences (...)

    #drone #aérien #fisc

  • L’#affiche #UDC contre la #naturalisation_facilitée très éloignée de la réalité

    Lancée lundi et mettant en scène une femme en #burqa, la #campagne d’affichage d’un comité d’élus UDC contre la naturalisation facilitée des étrangers de troisième génération ne reflète pas la réalité.


    https://www.rts.ch/info/suisse/8296331-l-affiche-udc-contre-la-naturalisation-facilitee-tres-eloignee-de-la-rea
    #votations #propagande #citoyenneté #islamisme #voile #xénophobie #naturalisation #affiche #campagne #UDC
    cc @reka : attention... on parle de « naturalisation facilitée » pour les migrants de #3ème_génération !!!!!!!!

  • humanrights.ch | Une experte du droit de la migration critique la procédure d’asile accélérée
    http://asile.ch/2016/02/18/humanrights-ch-une-experte-du-droit-de-la-migration-critique-la-procedure-dasi

    Des procédures d’asile accélérées sont testées depuis janvier 2014 au centre fédéral « Juch » à Zurich. Alors que cette phase test n’a jusqu’ici soulevé que peu de débats, une expertise sollicitée par les Juristes démocrates de Suisse (JDS) soulève plusieurs problèmes. Rédigée par l’experte du droit de la migration de l’Université de Lucerne, Martina Caroni, l’étude […]

    • @cdb_77 Bonjour, il me semble que le concept de « forteresse-europe », largement utilisé par ses partisans comme par ceux qui s’y opposent ne tient pas... la route. La militarisation, les murs, les grilles, l’arsenal pénal et punitif ne peuvent empêcher une #porosité constitutive, l’existence de flux divers, qu’ils soient organisés par les états ("immigration choisie") pour canaliser/trier/exploiter le besoin et le désir de circuler, de s’installer (sans accepter de renoncer à une mobilité), ou qu’il s’agisse d’un processus immanent. Avec ce terme on loupe l’hétérogénéité réelle du processus. Et on renforce une sensation de toute puissance des institutions alors que la #gestion_des_populations (migrations compris) est un enjeu de contrôle, disputé en tant que tel par d’innombrables pratiques, contradictoires. Comment croire que l’économie française n’a pas besoin des sans papiers ? de produire des #illégallismes non seulement rentables économiquement mais utiles dans la gestion politique de l’ensemble des administrés (supposés « citoyens ») ? Comment croire que l’Allemagne n’aurait pas besoin de renouveler sa population ?
      Il y a quelque chose qui cloche là dedans.
      Je suis pas fondé à en dire quelque chose d’étayé (faute de travail sur la question, a part quelques expériences politiques au coté de sans papiers, d’"enfants" de l’immigration, d’immigrés en lutte) mais l’exemple du chômage et de la précarité (de l’emploi, en particulier) montrent que le contrôle de la #mobilité et de la #disponibilité au travail est (là aussi) un enjeu central, et disputé.

    • Cher @colporteur, ça se discute, évidemment, et bien sûr la porosité est aussi une caractéristique de cette politique européenne de gestion de la migration.
      Ceci dit, j’utilise surtout le tag #Forteresse_Europe pour archiver les articles qui parlent de la fermeture de l’Europe et de ses conséquences. C’est donc une façon pratique de retrouver toutes ses thématique sous une seule appellation. L’appellation elle-même pouvant être déconstruite, même si je pense qu’elle n’est pas si dénouée de sens de sens que cela...

    • L’Union Européenne est la zone du Monde la plus riche. Elle reçoit peu de réfugiés qui, pour la plus grande part, sont et restent dans les pays pauvres.
      Votre terme de « porosité » n’est donc pas pertinent.
      L’Union Européenne se ferme avec des moyens sécuritaires et militaires, ce qui oblige tous ceux qui fuient en craignant pour leur vie (que ce soit du fait de la misère au moins en partie engendrée par l’exploitation par les multinationales occidentales, que ce soit du fait des guerres auxquelles les armes et les financements occidentaux participent) à prendre des risques considérables, et beaucoup en meurent.
      La « Forteresse Europe » exprime assez bien la violence criminelle de la politique européenne envers les migrants.

    • J’admet l’utilité du tag, et l’expressivité du terme. Mais celle-ci est pour partie piégeante. Plus que de déconstruire le concept, il paraîtrait souhaitable d’en forger/inventer d’autres. (Encore trop vite dit :) La #police de l’individu non-national (réfugié, avec ou sans titre, ou pas) ne porte pas l’uniforme.

    • Les migrants ne doivent pas être vus comme une population qui vient « prendre le travail des Français ». Les gens qui migrent sont dans l’écrasante majorité des cas jeunes (ages actifs) et bien portants (les vieux et les malades s’embarquent rarement dans ces périples très dangereux). On ne peut nier que ce soit un apport positif dans les pays développés dont les populations sont vieillissantes (baisse de la natalité, élevation de l’espérance de vie) et qui ont donc de moins en moins d’actifs pour financer les retraites des plus âges). Une partie de ces migrants sont d’ailleurs qualifiés.
      Les régulariser permettrait de contraindre leurs employeurs à verser des cotisations sociales bienvenues pour l’équilibre des comptes sociaux.

      Les pays occidentaux ont imposé partout la libre circulation des capitaux. Les riches des pays pauvres placent ainsi leur fortune dans les pays développés : le capital fuit les pays pauvres. Mais on prétend interdire aux êtres humains de le faire ...

      Le Droit d’aller vivre où l’on veut devrait être inscrit dans une Chartre Universelle des Droits de l’Homme : aux états, dès lors, de donner envie à leur jeunesse de rester.

  • Fêtes sauvages et festival qui dégénère : quelques nouvelles du désordre nocturne helvétique.

    http://lereveil.ch/contrib/repression-contre-des-fetes
    "A Lucerne, plusieurs groupes ont appelé à une fête sauvage pendant tout le week-end à l’Allmend. Vendredi soir, environ 400 personnes ont fait la fête et les flics se sont contentés de râler un peu et de contrôler quelques personnes lors de leur départ.

    Pour samedi, les flics ont ordonné d’arrêter la musique à 1h. Mais les 200 personnes présentes n’avaient pas envie d’arrêter la soirée aussi tôt et les 10 flics en civil voulant monter sur scène pour couper la musique ont été empêchés de le faire. Environ une demi-heure plus tard, une cinquantaine de flics en tenue anti-émeutes ont débarqué et assez rapidement réussi à confisquer la première sono."

    http://www.24heures.ch/monteux-bagarres-drogues-incendie-centaine-plaintes-penales-2011-07-18
    "Les bagarres ont suscité également une polémique. Selon trois témoignages, les securitas auraient « mal géré » l’agressivité de quelques fauteurs de troubles. Ils n’auraient « pas fait la part des choses » entre de jeunes excités alcoolisés et désireux de semer la zizanie et la foule des festivaliers, juge Pascal. « Ils ont sprayé une foule alors que cinq personnes posaient problème », accuse Aurore.

    Avec pour résultat un gazage tous azimuts qui a fini par « révolter » des gens qui estiment s’être fait « attaquer » sans raisons, note David. Questionné sur cette problématique, Securitas renvoie à l’organisateur, c’est-à-dire au festival qui souligne « l’efficacité » des agents de sécurité privée."

    #nuit #suisse #police