provinceorstate:new york

  • Un vote massif pour le droit du peuple Palestinien à l’auto-détermination
    Ma’an News, mercredi 23 novembre 2016
    http://www.france-palestine.org/Un-vote-massif-pour-le-droit-du-peuple-Palestinien-a-l-auto-determ

    New York - Ma’an - Un vote a eu lieu lundi 21 novembre, à la Commission des questions sociales, humanitaires et culturelles de l’Assemblée générale des Nations Unies (la Troisième Commission) sur une résolution approuvant le droit du peuple palestinien à l’autodétermination, la résolution a été adoptée par 170 pays contre 7 qui se sont opposés, (Canada, Israël, Îles Marshall, Micronésie, Nauru, Palaos, États-Unis) et cinq pays se sont abstenus de voter (Cameroun, Côte d’Ivoire, Honduras, le Royaume de Tonga et Anwato).

    La résolution réaffirme le droit du peuple palestinien à l’auto-détermination, y compris le droit à un état palestinien indépendant, et prie instamment tous les États, les organismes et les organisations des Nations Unies de continuer à soutenir le peuple palestinien et les aider à réaliser leur droit. La résolution souligne également la nécessité urgente de mettre, sans délai, fin à l’occupation israélienne qui a commencé en 1967, et de parvenir à un règlement pacifique juste, durable et global entre les parties palestinienne et israélienne, sur la base des décisions des Nations Unies, les termes de référence de Madrid, l’Initiative de paix arabe et la feuille de route, pour trouver une solution durable au conflit israélo-palestinien sur la base de l’existence de deux États.

    Traduit pour l’AFPS par Moncef Chahed

  • Authenticity in the Age of the Fake - Issue 42: Fakes
    http://nautil.us/issue/42/fakes/authenticity-in-the-age-of-the-fake

    The announcement of synthetic diamonds in 1955 was met with the same kind of alarm and skepticism that greeted claims to have made alchemical gold in the Middle Ages. Could these “fake” gems, created by a team at the General Electric research laboratories in Schenectady, New York really match the genuine article? One anonymous critic from California captured a widespread suspicion in blunt terms when he wrote to GE, saying: You can’t make real diamonds for they are nature grown. You can’t make gold; no one can. They dig gold out of the ground and also diamonds. But no one can make them with a machine. That is just a lot of bull. Yet what if it were true that diamonds really can be manufactured? When GE revealed the discovery, the stock of the De Beers diamond cartel in South Africa, which (...)

  • Femmes en mouvement - La Vie des idées

    http://www.laviedesidees.fr/Femmes-en-mouvement.html

    Ni passante, ni piétonne, la flâneuse a été laissée en dehors des livres d’histoire. Pourtant, la flânerie est liée à l’émancipation, et aussi à la révolte. L’espace urbain serait-il un enjeu féministe ?

    Recensé : Lauren Elkin, Flâneuse. Women Walk the City in Paris, New York, Tokyo, Venice and London, Londres, Chatto & Windus, 2016, 317 p.

    « Allons-nous en donc, toi et moi… »
    -- T. S. Eliot, « La Chanson d’amour de J. Alfred Prufrock », (1917)

    Hanter boulevards et avenues et se laisser captiver, capturer par leurs sinueux tours et détours ; s’ancrer, par le pas, dans la ville et lui appartenir ; s’inscrire, par l’écrit, dans le lieu que l’on habite en marchant : telles sont les flâneries des flâneuses dont est Lauren Elkin. Il y a quelque chose d’envoûtant et de viral dans son invite à aller par les rues et à suivre sa dérive amoureusement érudite.

    #féminisme #émancipation

  • Communiqué du ministère des Affaires étrangères et du Développement international - Situation de Boris Boillon (22.11.16)

    - France-Diplomatie - Ministère des Affaires étrangères et du Développement international
    http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/le-ministere-et-son-reseau/evenements-et-actualites-du-ministere/actualites-du-ministere-des-affaires-etrangeres-et-du-developpement/article/communique-du-ministere-des-affaires-etrangeres-et-du-developpement

    Boris Boillon, qui était en disponibilité depuis 4 ans, a engagé, début 2016, des démarches auprès du ministère des Affaires étrangères et du Développement international en vue de sa réintégration. Cette demande étant de droit, en vertu des règles applicables aux agents de la fonction publique, il lui a été réservé une suite favorable, à l’été 2016.

    Lors de sa réintégration, le ministère des Affaires étrangères et du Développement international n’avait aucune connaissance des suites qu’entendait donner la justice à l’enquête préliminaire qui avait été ouverte à son encontre, en 2013.

    Dès lors, l’intéressé a été affecté sur une mission de renfort à New York, à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies, pour une durée de 4 mois.

    Compte tenu des derniers développements de la procédure judiciaire, le ministère des Affaires étrangères et du Développement international a décidé d’interrompre immédiatement sa mission à New York et de procéder à son rappel en vue d’une mesure de suspension.

  • L’embarras du choix
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2016/11/21/L-embarras-du-choix

     

    Les sujets d’atermoiements de ce lundi étaient si nombreux, et en même temps, mon désir si grand de surmonter la déprime aspirante intense qui ne peut que surgir de la fréquentation trop rapprochée des péripéties cauchemardesques de l’Amérique en transition trumpienne que j’ai cherché en vain de quoi j’allais bien pouvoir causer dans mon billet de petit bonheur du jour.

    Certainement pas de la croix gammée malhabile tracée au koolaid sur l’aire de jeu du parc central de la ville de notre synagogue, qui met la population en tel émoi qu’il y aura une manifestation de plus ce vendredi (après la marche qui a eu lieu samedi dernier dans l’autre ville de notre comté, de ce côté-ci de l’Etat de New York). Certainement pas du cabinet en train de se monter, fait de tous les fascistes possibles et imaginables, (...)

    #West_Side_Stories #antisémitisme #discrimination #elections #Thanksgiving #Trump

  • Il existe une forteresse de la surveillance en plein cœur de New York
    http://rue89.nouvelobs.com/2016/11/17/existe-forteresse-surveillance-plein-coeur-new-york-265676

    Si vous avez eu la chance de visiter New York, peut-être l’avez vous croisée. Une énorme tour sombre, sans fenêtre, aux allures de monolithe à la Kubrick. Et qui, chose rare à Manhattan, reste plongée dans le noir le soir venu. De quoi s’agit-il ? Dans une longue enquête, The Intercept répond à la question que se posent touristes et New Yorkais depuis des années : c’est l’un des plus gros sites de surveillance de la (...)

    #NSA #surveillance #écoutes #AT&T

    ##AT&T

  • L’élection de Trump, doigt d’honneur au mythe américain - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/l-election-de-trump-doigt-d-honneur-au-mythe-americain.html
    http://i0.wp.com/arretsurinfo.ch/wp-content/uploads/2016/11/donald-trump-le-9-novembre-2016-a-new-york_5740081.jpg?resize=600%2C421

    Chez nous, la caste politico-médiatique a toujours adoré l’Amérique. Adepte de l’américanisation du monde, elle s’est abandonnée avec délice à son pouvoir d’enchantement. Elle en singe les coutumes et les travers avec une fidélité à toute épreuve. Pour elle, l’Amérique, c’est « New York, New York », Manhattan et la statue de la Liberté. Ce Nouveau Monde est le paradis de la libre entreprise, une nation bénie du Créateur où le génie humain fait reculer les frontières du possible. Qu’elle soit toujours plus puissante, plus rayonnante, et l’humanité ne pourra que bénéficier de sa lumière.
    Comme disait O’Sullivan au XIXème siècle, « les Etats-Unis ont pour destinée de démontrer au genre humain l’excellence des principes divins ». Tout ce que l’Amérique fait pour sa propre gloire ne peut que rejaillir en une pluie de bienfaits sur le reste de l’humanité. Chez nos politiciens professionnels, magnats de la presse et faiseurs d’opinion, l’allégeance à Washington est devenue une seconde nature. C’est le ticket d’entrée exigé pour l’admission dans la caste supérieure. Inconsciemment ou non, elle a toujours adhéré à cette formule d’un héros de Melville : « Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, l’égoïsme national est de la philanthropie sans limite : car nous ne pouvons faire du bien aux Américains sans faire l’aumône au monde ».
    Mais ce mythe auquel la caste dirigeante voulait croire parce qu’il lui donnait bonne conscience s’est subitement évanoui le 8 novembre. Pour incarner une Amérique forte, généreuse, et nous irradiant de ses bienfaits, l’oligarchie a commis l’impair de choisir Hillary Clinton. Terrible erreur de casting. S’aveuglant sur sa propre puissance, elle a opté pour le sous-produit le plus frelaté du système politique américain. Elle vomissait Trump parce qu’il était machiste et grossier, mais elle a encensé Clinton malgré les relents nauséabonds d’une corruption sans limite. Elle reprochait à Donald de parler gras, mais elle a préféré oublier le mari d’Hillary dont la castration chimique eût été une mesure de salubrité publique. Plus sérieusement, elle accusait Trump de racisme, mais la jouissance jubilatoire de Clinton devant le cadavre de Kadhafi valait bien toutes les saillies démagogiques du candidat républicain.
    Les bonnes consciences de tous bords qui ont soutenu Clinton n’ont pas voulu le voir, mais la réalité est têtue. On ne fera admettre à aucun esprit sensé qu’il est plus grave de vouloir mettre fin à l’immigration illégale aux USA que de répandre le chaos au Moyen-Orient par terrorisme interposé. Il est odieux de vouloir fermer provisoirement l’entrée du territoire américain aux musulmans étrangers, comme l’a annoncé Donald Trump. Mais il est abject de recevoir dix millions de dollars d’une monarchie dégénérée dont on sait (en le cachant au peuple américain) qu’elle finance le terrorisme. C’est pourtant ce qu’a fait Hillary Clinton, amie de François Hollande et coqueluche des médias.
    Avec Clinton, l’Amérique de Washington et Lafayette s’est vautrée dans la fosse à purin. Qu’ont fait les élites politico-médiatiques européennes ? Elles ont fait comme si de rien n’était en se bouchant les narines. Le résultat ne s’est pas fait attendre. L’outsider Donald Trump a ravi la mise le 8 novembre. Mais avec lui, c’est une autre Amérique qui est sortie du chapeau. Adieu le jazz, le musée Guggenheim et les sunlights de Broadway. Bonjour les pedzouilles du Kentucky, la NRA et les matchs de catch ! En prenant d’assaut la Maison blanche, Trump a fait un gigantesque doigt d’honneur au mythe américain. Et c’est une Amérique insoupçonnée qui a subitement jailli à la face enfarinée de tous les gogos de droite et de gauche qui se pâmaient devant un modèle qui sentait déjà le moisi.
    Du coup, l’idylle est bel et bien terminée. La caste n’aime plus l’Amérique ! Comme une maîtresse frivole, elle repousse ce prétendant dont elle découvre qu’il aime une musique de plouc et qu’il a l’haleine chargée à la bière vendue en promotion à la supérette du coin. L’Amérique, une « nation exceptionnelle » ? Tu parles ! Des bouseux qui votent pour un démagogue, la voilà la nouvelle Amérique. BHL a même dit que « le peuple américain s’était suicidé ». C’est lui, pourtant, qui avait l’air d’un mort-vivant. Sur sa face hâlée de mauvais acteur, on lisait le désarroi d’un cocu qui aimerait mettre une torgnole à son rival mais qui sait qu’il en est incapable, même en rêve. Ce soir-là, il était le symbole de la caste dont le rêve absurde d’une Amérique virginale vient de se fracasser sur le mur du pays profond.
    Bruno Guigue (11.11. 2016)

  • #Sables_mouvants

    New York, fin de l’été 1989. Le grand reporter Tom Sandman vient de passer plusieurs mois en Chine, où il a été témoin du massacre de tian’anmen. C’est rempli de doutes sur son métier qu’il regagne New York. Là, tout semble se liguer contre lui : sa petite amie le quitte, son aquarium est transformé en scène de guerre par son propre père, et son patron, Raymond Burnes, anticommuniste notoire, l’expédie aussitôt à Berlin, afin de rendre compte des troubles en RDA. Tourmenté par d’horribles maux de dents et des cauchemars délirants, il part pour un pays au bord de l’implosion.

    Sables mouvants est une fiction historique captivante qui nous replonge dans le contexte de la fin de la guerre froide et la chute de la RDA. Le récit croise habillement les événements de 1989 avec l’histoire tragique d’une allemande de l’Est passée à l’ouest, dont le destin raconte, lui aussi, ce que fut le régime est-allemand : la terreur et la trahison.

    http://www.lagrume.org/collections/litterature/sables-mouvants
    #murs #barrières_frontalières #BD #bande_dessinée #frontières #Berlin #chute_du_mur_de_Berlin #Allemagne #histoire #DDR #livre #mur_de_Berlin

    Quelques planches choisies :

    Avec quelques #chiffres et #statistiques sur le nombre qui a fui l’#Allemagne_de_l'Est :


    –-> 3 millions de personnes en 40 ans ont fui la #DDR, soit 15% de la population, surtout en 1949 et 1961

  • Attica, USA 1971 - Images et sons d’une révolte
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=2&v=r39kt2RFxPs


    #attica #exposition #cherbourg

    À la fin des années 1960, l’opposition à la guerre du Vietnam, au racisme et à l’injustice
    sociale se radicalise aux États-Unis, avec le soutien de nombreux artistes.
    Le 9 septembre 1971, une révolte éclate à la prison d’Attica dans l’État de New York.
    Immédiatement, les détenus, en majorité noirs, font entrer journalistes, photographes
    et observateurs. Pour la première fois, une mutinerie est ainsi suivie de l’intérieur.
    Au bout de quatre jours, l’assaut est donné. La révolte se solde par quarante-trois morts
    et des dizaines de blessés. L’événement a un écho immense, entraînant enquêtes et
    mobilisations : Attica devient un symbole de la lutte contre l’arbitraire. C’est cette histoire, à la fois artistique et politique, que met en lumière l’exposition.

  • Where Traditional DNA Testing Fails, Algorithms Take Over
    https://www.propublica.org/article/where-traditional-dna-testing-fails-algorithms-take-over

    Powerful software is solving more crimes and raising new questions about due process. Late on a hot August night in 2014, Syracuse, New York, police tried to pull over a car driving without headlights. The driver and passenger fled into a darkened park. As the officers chased them on foot, they said they heard a gunshot. The cops never caught the suspects, but recovered a loaded handgun. The police connected the abandoned car to its owner, and arrested him, but could not tie him to the (...)

    #algorithme #biométrie #TrueAllele

  • L’Amérique impose son droit au reste du monde
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/11/06/l-amerique-impose-son-droit-au-reste-du-monde_5026311_3234.html

    L’Amérique, dit-on, sort affaiblie de huit années de présidence de Barack Obama. Est-ce bien sûr ? Les entreprises européennes n’ont jamais eu aussi peur d’elle. Peur de violer ses législations en matière de corruption internationale, d’embargos, de blanchiment d’argent, et d’encourir des sanctions qui se chiffrent par milliards de dollars.

    Peur de se voir soumises à son invincible procédure pénale. Peur de se faire sortir manu militari du plus riche marché mondial. Peur de se faire espionner par ses grandes oreilles (la NSA et la CIA), et de voir leurs clients et leurs secrets de fabrique prestement siphonnés.

    Après ses soldats et ses tanks, son Coca, ses Levi’s et ses films, ses normes comptables et ses exigences de retour sur fonds propres, ses systèmes d’exploitation et son Internet Protocol, sans oublier, bien sûr, Google, Apple, Facebook, Twitter et les autres – ces outils qui ont viralisé le monde –, voilà que l’Amérique nous impose son droit.

    Un droit qui se réclame de la morale protestante et qui s’impose dans le droit international sans quasiment susciter de résistance. Au point que grands patrons et responsables politiques évoquent aujourd’hui un « abus de pouvoir ». Cela a conduit les députés Pierre Lellouche (LR) et Karine Berger (PS), tous deux plutôt favorables à l’Amérique, à mener une mission d’information sur l’extraterritorialité de la législation américaine, dont le rapport a été publié le 5 octobre.

    • L’Amérique impose son droit au reste du monde

      L’Amérique, dit-on, sort affaiblie de huit années de présidence de Barack Obama. Est-ce bien sûr ? Les entreprises européennes n’ont jamais eu aussi peur d’elle. Peur de violer ses législations en matière de corruption internationale, d’embargos, de blanchiment d’argent, et d’encourir des sanctions qui se chiffrent par milliards de dollars.
      Peur de se voir soumises à son invincible procédure pénale. Peur de se faire sortir manu militari du plus riche marché mondial. Peur de se faire espionner par ses grandes oreilles (la NSA et la CIA), et de voir leurs clients et leurs secrets de fabrique prestement siphonnés.

      Après ses soldats et ses tanks, son Coca, ses Levi’s et ses films, ses normes comptables et ses exigences de retour sur fonds propres, ses systèmes d’exploitation et son Internet Protocol, sans oublier, bien sûr, Google, Apple, Facebook, Twitter et les autres – ces outils qui ont viralisé le monde –, voilà que l’Amérique nous impose son droit.

      Un droit qui se réclame de la morale protestante et qui s’impose dans le droit international sans quasiment susciter de résistance. Au point que grands patrons et responsables politiques évoquent aujourd’hui un « abus de pouvoir ». Cela a conduit les députés Pierre Lellouche (LR) et Karine Berger (PS), tous deux plutôt favorables à l’Amérique, à mener une mission d’information sur l’extraterritorialité de la législation américaine, dont le rapport a été publié le 5 octobre.

      Une atteinte à la « sécurité nationale »

      Avec, en filigrane, cette question : les Etats-Unis utilisent-ils leur droit comme une arme pour étendre leur pouvoir sur la planète, au détriment du droit international et de la souveraineté des Etats ?

      En règle générale, le droit pénal d’un Etat s’applique aux faits commis sur son territoire. Mais le législateur peut élargir les compétences pénales de ses juridictions à des faits commis à l’étranger. Les Etats-Unis, comme la France d’ailleurs, ont de longue date étendu leur autorité hors de leurs frontières pour des faits ayant des effets sur leur sol, ou commis par des nationaux à l’étranger, ou encore portant atteinte à leur « sécurité nationale ».

      Ce dernier motif est régulièrement invoqué pour voter les régimes d’embargo contre les « Etats ennemis », dans une acception qui s’est considérablement élargie avec le Patriot Act de 2001 : la loi visait aussi « le blanchiment d’argent servant […] au financement du terrorisme menaçant non seulement la sécurité des Etats-Unis, mais aussi tout le système économique et financier mondial dont dépendent la prospérité et la croissance ». De quoi rendre la compétence des juridictions américaines universelle.

      Au début des années 2000, et plus encore depuis la crise des subprimes, les autorités américaines se sont érigées en gendarme vis-à-vis d’entreprises étrangères pour des faits commis hors de leurs frontières. Elles ont durci à leur encontre l’application de lois anciennes destinées à lutter contre la corruption internationale, le blanchiment d’argent d’origine criminelle et les pratiques mafieuses.

      Un rattachement territorial de plus en plus ténu

      Pour établir leur compétence, elles ont élargi les liens de rattachement à la législation américaine : qu’il s’agisse, dans les affaires de corruption, de sociétés cotées ou émettrices à Wall Street, comme Alcatel-Lucent, Alstom, Technip et Total, poursuivis sur la sincérité de leurs comptes ; de sociétés ayant une filiale sur le sol américain, comme Alcatel-Lucent et Alstom ; ou de sociétés dont les mails mentionnant les faits incriminés ont transité par des serveurs localisés aux Etats-Unis, comme Magyar Telekom, en 2011.

      Dans les affaires de violation d’embargo, comme celle de BNP Paribas, accusé d’avoir financé depuis la Suisse des opérations avec des acteurs basés à Cuba, en Iran, au Soudan et en Libye, les autorités ont invoqué l’existence de transactions en dollars ayant transité par la chambre de compensation Swift, située sur le territoire américain.

      Ainsi le rattachement territorial apparaît-il de plus en plus ténu. Jusqu’à disparaître quand, en 2010, le Congrès vote le Fatca (Foreign Account Tax Compliant Act), qui contraint les banques étrangères dans le monde entier à livrer les informations nominatives sur leurs clients américains sans limite de territorialité.

      « Task force »

      Toutes nos données numériques étant stockées sur des serveurs américains, échapper à la loi américaine paraît difficile. D’autant que le Department of Justice (DOJ) a mis en place un dispositif de poursuites qui se révèle, avec les années, d’une redoutable efficacité. Depuis la loi Dodd-Frank de 2010, les autorités reversent aux lanceurs d’alerte entre 10 % et 30 % des sanctions.

      Et pour monter des dossiers sur les entreprises ciblées, les différentes agences ou institutions, à savoir la SEC (Securities and Exchange Commission), la Réserve fédérale, l’IRS (Internal Revenue Service), l’OFAC (Office of Foreign Assets Control), le département des services financiers de l’Etat de New York, mais aussi la CIA et la NSA, travaillent en task force et se répartissent les amendes récoltées. Les Etats-Unis auraient même mis en place en 2009 un système de suivi en temps réel des transactions en dollars dans le monde.

      Un dispositif efficace

      Surtout, le département de la justice a étendu la procédure pénale négociée à tous ces domaines où il entend faire valoir son droit, en « proposant » aux entreprises visées soit de coopérer, soit de prendre le risque dévastateur d’un procès. En clair, pour suspendre les poursuites judiciaires et pour qu’elles puissent continuer à travailler aux Etats-Unis, les entreprises visées doivent s’engager à faire réaliser à leurs frais une enquête interne approfondie sur les faits présumés, à en communiquer les résultats aux autorités, à s’acquitter d’une « amende négociée » et, enfin, le plus souvent, à accepter la nomination d’un contrôleur interne.
      «  Les différentes administrations judiciaires américaines sont devenues de véritables chasseurs de primes  » Pierre Lellouche et Karine Berger auteurs d’un rapport d’information parlementaire

      Par cette « procédure négociée » qui écarte la menace administrative du retrait d’une licence bancaire ou du droit de travailler aux Etats-Unis, les entreprises renoncent à se défendre devant un juge. Ce dispositif est si efficace qu’il a permis au département de la justice de prononcer des sanctions record à l’encontre de sociétés européennes, qui se chiffrent en milliards de dollars.

      « Les différentes administrations judiciaires américaines sont devenues de véritables chasseurs de primes qui cherchent à se financer sur le résultat de leurs poursuites, dénoncent Pierre Lellouche et Karine Berger. Elles vont là où elles rencontreront le moins de résistance, et visent notamment les concurrents des entreprises américaines. »

      Depuis 2008, les entreprises européennes ont versé 6 milliards de dollars (5,4 milliards d’euros) aux Etats-Unis pour violation de la loi anticorruption ; et, depuis 2009, les banques européennes se sont acquittées de 16 milliards de pénalités pour non-respect des sanctions économiques imposées par Washington. Sans compter les sanctions pour les autres affaires… « Un véritable prélèvement sans contrepartie sur les économies européennes et le niveau de vie de leurs citoyens », dénoncent les députés.

      Le droit est devenu une arme

      Ces sanctions économiques seraient-elles l’outil alternatif d’une diplomatie qui, après les déboires en Afghanistan et en Irak, craint les interventions militaires, comme l’auraient évoqué certains diplomates devant la mission parlementaire ? En tout cas, elles légitiment la question que tout le monde se pose : l’utilisation de l’arme du droit par les Etats-Unis porte-t-elle atteinte au droit international et à la souveraineté des Etats, comme l’affirment les députés, qui relèvent le refus de coopérer des autorités judiciaires américaines avec les Etats européens ?

      Si tout le monde reconnaît que le droit est devenu une arme au même titre que l’armée et la monnaie, les juristes sont très partagés sur cette question. « En matière de corruption, les pratiques américaines s’inscrivent dans la convention de l’OCDE de 1997, qui autorise les Etats à réprimer pénalement des actes réalisés hors de leurs frontières par des personnes morales étrangères si tout ou partie de l’infraction se déroule sur leur territoire, analyse Régis Bismuth, professeur de droit international public à l’université de Poitiers. Il appartient à l’Etat de rattacher l’infraction à son territoire. En revanche, en matière de violation d’embargo, les sanctions ne s’inscrivent que dans une politique étrangère décidée unilatéralement par un Etat. Aussi devraient-elles pouvoir être portées devant l’Organisation mondiale du commerce [OMC]. »

      « Il n’y a pas de véritable extraterritorialité du droit américain, car les décisions des tribunaux des Etats-Unis ne s’appliquent que sur leur territoire, à l’encontre de personnes physiques et morales ayant un lien avec le territoire, estime, lui aussi, Serge Sur, professeur émérite à l’université Paris-II-Panthéon-Assas. Les autres Etats ne sont pas tenus de reconnaître ces décisions, et les sociétés étrangères visées ne sont pas obligées de les respecter. Il n’y a pas abus de droit à proprement parler. Même si, dans les faits, ces décisions ont bel et bien des effets extraterritoriaux, car les grandes entreprises étrangères travaillent toutes aux Etats-Unis et ne peuvent renoncer au premier marché mondial. Mais c’est une situation de fait, et non de droit, liée à la puissance américaine et à la monnaie internationale qu’est le dollar. »

      Les Etats-Unis, gendarme de la planète

      Ainsi, à l’instar de la Chine, les Etats-Unis utilisent l’accès à leur marché pour contraindre les entreprises étrangères à se soumettre à leurs règles. Comme le résume l’avocat Laurent Cohen-Tanugi, « les cas d’extraterritorialité stricto sensu du droit américain sont finalement assez rares. Le vrai problème est le choc culturel de la procédure pénale américaine, qui contraint les entreprises visées à une coopération immédiate et sans réserve avec les autorités et à la mise en place de programmes de conformité. Ce que l’on nomme l’“impérialisme juridique américain”, c’est l’obligation de se plier à la culture juridique américaine dans une économie mondialisée où l’extraterritorialité devient la norme, mais où les Etats-Unis restent le gendarme de la planète ».

      C’est donc pour conserver leurs clients américains ou ceux travaillant avec les Etats-Unis que les entreprises étrangères se soumettent aux règles des Etats-Unis. Plus que l’extraterritorialité du droit américain, c’est la puissance de l’économie américaine qui fait la force contraignante de son droit.

      Reste néanmoins une question, celle du rôle du billet vert : « Le dollar étant la monnaie internationale incontournable, il donne une compétence universelle aux autorités judiciaires américaines, estime Régis Bismuth. Le privilège exorbitant de la monnaie devient un privilège exorbitant du droit. »

      « Le vrai sujet est plutôt de savoir comment les autorités judiciaires françaises et européennes peuvent utiliser des moyens similaires, juge pour sa part Stéphane Bonifassi, avocat à Paris. La transaction pénale introduite in extremis dans la loi Sapin 2 est certes un pas dans la bonne direction. Mais il faudrait une véritable révolution culturelle pour qu’elle soit appliquée avec la même efficacité qu’aux Etats-Unis. Le seul signe vraiment encourageant est la réclamation de 13 milliards d’euros de taxes à Apple par la Commission européenne, qui a fait hurler le gouvernement américain. » Signe que l’on commence enfin à comprendre les méthodes qui marchent.

  • ÉCOLOGISME ET TRANSHUMANISME
    Des connexions contre nature

    Ecologistes, végans et sympathisants de gauche prolifèrent au sein du mouvement transhumaniste. Après Le Monde, Le Nouvel Obs et Politis, Primevère, le plus grand salon écologiste français, invitait en 2016 un de ses représentants à s’exprimer. Didier Cœurnelle, vice-président de l’Association française transhumaniste, est élu Vert en Belgique. Il aurait eu les mots pour séduire les visiteurs de Primevère, avec une « vie en bonne santé beaucoup plus longue, solidaire, pacifique, heureuse et respectueuse de l’environnement, non pas malgré, mais grâce aux applications de la science. » (1) Il aura fallu les protestations d’opposants aux nécrotechnologies pour que le salon annule son invitation. (2) Les transhumanistes ne luttent pas contre les nuisances. Technophiles et « résilients », ils comptent sur l’ingénierie génétique, la chimie et les nanotechnologies pour adapter la nature humaine et animale à un milieu saccagé.

    Faut-il un État mondial inter-espèces pour lutter contre les dominations entre humains et animaux ? Voire entre animaux, avec des prédateurs devenus herbivores après modification génétique ? Même si leurs idées prêtent à rire, les transhumanistes ne sont pas des ahuris victimes d’une indigestion de mauvaise science-fiction. Ils sont écologistes et végans (c’est-à-dire refusant de consommer les produits issus des animaux), certes. Parfois même bouddhistes. Mais aussi philosophes, généticiens, informaticiens, sociologues ou start-uppers rétribués par Harvard, Oxford, la London school of economics ou Google. La plupart d’entre eux veulent le bien de la planète et de ses habitants, lutter contre les oppressions, tout en augmentant notre espérance de vie jusqu’à « la mort de la mort ».

    Les deux porte-paroles du mouvement transhumaniste francophone revendiquent leur militantisme « écolo ». Marc Roux a été adhérent de l’Alternative rouge et verte. Didier Coeurnelle est élu Vert de la commune de Molenbeek. Le co-fondateur de Humanity+, la principale association transhumaniste américaine, David Pearce, est un militant anti-spéciste et végan. L’Australien Peter Singer, philosophe et auteur du livre de référence des antispécistes La libération animale (1975), est lui-même transhumaniste et ancien candidat Vert en Australie. Quant à l’actuel directeur de Humanity+, James Hughes, en tant que bouddhiste, il ne ferait pas de mal à une mouche. Loin de l’image repoussoir de libertariens insensibles aux malheurs qui les entourent, les transhumanistes sont souvent des progressistes de gauche, écologistes et féministes, suivant la bonne conscience qui règne dans la Silicon Valley depuis le mouvement hippie des années 1960. En France, à l’avant-garde des partisans de la reproduction artificielle de l’humain (PMA-GPA) figurent les membres d’Europe-écologie les Verts.

    D’après Marc Roux et Didier Cœurnelle, auteurs de Technoprog (3), les transhumanistes seraient majoritairement de gauche, attachés à un système social et à une médecine redistributive, contre l’idée d’une humanité à deux vitesses après sélection génétique. Ils se trouvent même des points communs avec les « objecteurs de croissance ». (4) Fort bien. Laissons de côté les ultras, libertariens ou technogaïanistes, et intéressons-nous à ces transhumanistes sociaux-démocrates et soit-disant écolos. Ceux qui introduisent le loup transhumaniste dans la bergerie verte.

    BIENVEILLANCE AUGMENTÉE

    Aux origines des mouvements contestataires et écologistes américains que l’on qualifia un temps de New left, on trouve l’opposition à la guerre et à l’enrôlement forcé. Les années passant, le post-modernisme faisant son travail de dépolitisation, cette « non-violence » se reporta sur les rapports interpersonnels (on dit : les « micro-agressions ») pour accoucher de « safe spaces » que les lecteurs des Inrocks connaissent par cœur. Les transhumanistes, qui sont autant de leur époque qu’un centre LGBT de province, veulent eux aussi une planète plus safe, sans micro-agressions.
    Si les codes de bonne conduite ne suffisent pas, ils suggèrent le moral enhancement (l’amélioration morale) de l’humanité et des animaux (« non-humains », précise-t-on chez les post-modernes), soit « l’amélioration de la compassion, de la solidarité et de l’empathie » par des moyens génétiques ou médicaux. Comme la prise d’ocytocine par exemple, qui favoriserait les comportements solidaires. « Diminuer les souffrances, augmenter les plaisirs, cela fait partie de ce que nous souhaitons intensément pour nous-mêmes et, peut-être plus encore, pour les autres », clament les auteurs « de gauche » de Technoprog. Comment dire du mal de prêcheurs aussi sirupeux.

    Deux philosophes du « Moral enhancement » publiés par l’Oxford University Press assurent que « Notre connaissance de la biologie humaine - en particulier, de la génétique et de la neurobiologie - commence à nous permettre d’influer directement sur les bases biologiques ou physiologiques de la motivation humaine, soit par des médicaments ou par sélection génétique, soit en utilisant des dispositifs externes qui affectent le cerveau ou le processus d’apprentissage. » (5) Loin des élucubrations, ces projets deviennent chaque jour plus réalistes - notamment grâce aux avancées dans l’édition génomique du type CRISPR-CAS 9. Certains imaginent une humanité et une animalité génétiquement bienveillantes et heureuses. Le neurobiologiste Pierre-Marie Lledo, directeur du département Neurologie de l’Institut Pasteur, ne vante-t-il pas l’optogénétique pour « former et effacer des souvenirs » et ainsi créer des humains « qui n’ont plus peur de la peur, ou qui garderaient un souvenir positif d’événements très négatifs » (6) ? On imagine les applications pour prévenir les suicides chez Foxconn et les traumas des soldats.

    Nous avons vu paraître il y a peu en France, sous le patronage de l’UFR de Philosophie de la Sorbonne et le regard approbateur des transhumanistes, le mouvement « Altruisme efficace » – traduction de l’effective altruism de Peter Singer promu par des philanthropes tels que Peter Thiel, fondateur de PayPal, Jaan Tallinn de Skype, ou encore Duston Moskowitz de Facebook. Leur souhait : une plus grande efficience des œuvres de charité sur la base du ratio « euro donné/quantité de ‘’bien’’ atteint ». La branche « Charity Science » de ce mouvement calculera, grâce aux outils du Big data, le bonheur ressenti. Un végan comme David Pearce, fondateur de Humanity+, promeut quant à lui le Paradise Engineering, soit l’ingénierie génétique et les nanotechnologies au profit du bonheur et de l’empathie envers les humains et les animaux. D’où leur enthousiasme pour le wireheading, la stimulation par électrodes des zones du cerveau dévolues au plaisir. Amis dépressifs, on vous prendra la tête.

    Au delà de la philanthropie typique du capitalisme anglo-saxon, émerge une sorte de bouddhisme augmenté, une pleine conscience et un éveil spirituel assurés par la pharmacie, l’ingénierie génétique et les technologies de communication. Le plus célèbre des bouddhistes français, Matthieu Ricard, lui-même docteur en génétique cellulaire, s’affiche aux côtés de transhumanistes comme Peter Singer et les Altruistes efficaces. Il est membre, au même titre que le Dalaï Lama, du Mind and Life Institute, un club de bouddhistes et de scientifiques pour qui l’accès à la pleine conscience par neurostimulation présente un grand espoir (la neuro-théologie). Le Dalaï Lama a donné sa « bénédiction » au projet « Avatar » du transhumaniste milliardaire russe Itskov dont l’objet est d’atteindre l’immortalité d’ici 2045. (7)

    Si la société va mal, ce serait donc par manque d’empathie. Voilà tout. De notre part ? De nos dirigeants ? On retrouve là les obsessions « safe » des post-modernes qui évacuent toute explication politique au profit du sirop psychologisant versé dans les cercles de bienveillance non-mixtes. Or, c’est se tromper sur la nature d’un système, qu’on l’appelle technicien, bureaucratique ou capitaliste, que d’ignorer le rôle d’intérêts objectifs, ceux des classes possédantes, des élus, des techniciens de l’administration. Leur machine bureaucratique fonctionne. Elle n’est pas le fait d’êtres sensibles qu’il faudrait moraliser, mais d’acteurs rationnels qu’il s’agit de renverser.

    UN ANTISPÉCISME TRÈS ARTIFICIEL

    « La nature, ça n’existe pas », nous répète l’importateur français des thèses antispécistes Yves Bonnardel. (8) Dès lors, pourquoi s’émouvoir qu’un steak in vitro puisse représenter l’avenir de notre alimentation ? Vous savez, ce steak élevé en laboratoire en 2013 à partir de cellules souches de bovin ? Ce steak à 250 000 dollars a été financé par le boss de Google, Serguey Brin, préoccupé par la souffrance animale. Il va falloir vous faire à l’idée, car les antispécistes et les écolos transhumanistes préparent votre pâtée quotidienne garantie sans domination humaine. Déjà, certains magasins bio proposent des substituts de repas complet sous forme de poudre à diluer, garantis bio, végans et sans OGM. Ils s’inspirent du premier substitut protéinique vegan appelé Soylent, en référence au film Soleil vert (Soylent green en anglais) dans lequel l’humanité superflue ingère des tablettes d’humains faute de nourriture. Le concepteur de ce substitut est informaticien. Rob Rhinehart prétend s’en nourrir à 80 %. « Résultat : il n’est pas allé à l’épicerie depuis des années. Il ne possède plus de frigo ni de vaisselle. Et il a transformé sa cuisine en bibliothèque. » (9) La composition chimico-informatique de son produit est en open source. Ce qui en fait un transhumaniste de gauche, contre la propriété privée, l’exploitation animale et la mal-nutrition du tiers-monde. Un autre transhumanisme est possible, vous dit-on.

    Pourquoi cette attention portée à la viande ? Un kilo de viande bovine requiert 10 kg de nourriture végétale. Les élevages consomment déjà 30 % des terres arables et rejettent 15 % des gaz à effet de serre. En 2050, nous serons 9 milliards d’omnivores humains et notre consommation de protéines aura doublé. Un vrai challenge pour ingénieurs, informaticiens, biologistes et business angels de la Silicon Valley. Même Bill Gates s’en émeut, qui investit dans la viande sans viande depuis 2013. En la matière, si l’on peut dire, les mayonnaises et les cookies végan de la Hampton Creek’s, basée à San Francisco, font recette. Le secret de leur mayonnaise sans œufs au goût de mayo ? Une intelligence artificielle supervisée par des biochimistes et l’ancien data scientist de Google, Dan Zigmond. Adieu Mamie Nova, les dimanches après-midis à faire des confitures et des pots pour l’hiver : le process culinaire du XXI° siècle s’obtient par modélisation informatique de milliards d’assemblages possibles de protéines végétales. C’est bien la peine de s’augmenter, d’améliorer son intelligence et de vaincre la mort si c’est pour bouffer de la pâtée techno-vegan le reste de son immortalité. Mais c’est le prix à payer pour survivre au désastre écologique.

    « Tout ce qui nous permet de trouver de bonnes alternatives, de bonnes techniques exemptes de cruauté, durables, saines et économiquement compétitives, nous fait faire un pas vers la fin de l’exploitation animale », affirmait Peter Singer, notre philosophe végan et transhumaniste, qui faisait la publicité de Hampton’s Creek lors de la dernière rencontre nationale de l’association L214 à la Cité des sciences et de l’industrie. L214, vous en avez entendu parler cette année, leurs vidéos d’abattoirs ont ému la France jusqu’au ministre de l’agriculture. En invitant Singer, ont-ils relevé le paradoxe dans lequel se trouvent les antispécistes et les mangeurs de protéines techno-végétales ? S’ils s’élèvent avec raison contre les conditions industrielles d’élevage et d’abattage, ils appuient la fuite en avant artificielle de l’agro-industrie. On est passé en quelques décennies de paysans éleveurs, aux petits soins pour leurs bêtes, à des consommateurs d’ersatz protéiniques cellophanés calculés par ordinateur. Quoi que divaguent les antispécistes, il n’y a pas à choisir entre un steak in vitro et l’abattage industriel brutal.

    On sait que les animaux et les humains sont doués de sensibilité. Pour les transhumanistes comme pour les antispécistes, héritiers de la cybernétique, la nature est un continuum entre vivant et inerte, entre l’homme, l’animal et la machine qui rendrait impossible toute distinction définitive entre eux. Qu’est-ce qui les unifie ? Ils seraient également sensibles. Selon Norbert Wiener, la cybernétique traite de « l’ensemble des problèmes ayant trait à la communication, au contrôle et à la mécanique statistique, aussi bien dans la machine que chez l’être vivant. » (Cybernetics, or Control and Communication in the Animal and the Machine, 1948). Les animaux sont des machines communicantes et inversement. Ainsi en est-il du petit chat, chez Wiener : « Je l’appelle et il lève la tête. Je lui ai envoyé un message qu’il a reçu au moyen de ses organes sensoriels et qu’il a traduit par une action. Le petit chat a faim et il miaule. Alors, c’est lui qui envoie un message. » Analogie abusive : sensibilité et communication n’équivalent pas à échange de données. Si pour les antispécistes les espèces n’existent pas, les animaux étant tous dotés de sensibilité, pour les cybernéticiens, « le fonctionnement de l’individu et celui de quelques machines très récentes de transmission, sont précisément parallèles. Dans ces deux cas, l’un des stades du cycle de fonctionnement est constitué par des récepteurs sensoriels. » Le tour est joué. Le miaulement du chat et la parole humaine équivalent au signal d’une machine électronique. Pour ces ingénieurs, animaux, humains et machines forment un tout reprogrammable.

    S’il n’y a pas de différence d’espèce entre une souris et un humain, comment comprendre cette volonté des Instituts américains de santé (10) de financer des greffes de cellules souches humaines sur des embryons d’animaux ? (11) Il ne s’agirait plus seulement de greffer des organes d’animaux à des humains comme on fait des boutures, mais de créer des chimères : par exemple, un cerveau humain dans un crâne de souris (soit l’inverse de Peter Singer). D’un point de vue théorique, que l’on soit antispéciste et/ou transhumaniste, rien ne l’empêche, puisque « la nature ça n’existe pas », et que nous sommes des animaux-machines également doués de « sensibilité ». On n’a cependant pas encore connaissance de projets de souris cherchant à se greffer des organes humains.

    S’AUGMENTER OU S’ADAPTER AUX NUISANCES ÉCOLOGIQUES

    La Silicon Valley soutient la candidature d’Hillary Clinton qui défend les intérêts des « techies ». Si les transhumanistes ne sont pas tous d’affreux individualistes libertariens, ils ne sont pas non plus de vulgaires climato-sceptiques insouciants des effets de notre mode de vie sur notre environnement et notre santé. C’est là que gît le piège transhumaniste pour les écologistes.

    Dès l’époque de la World Transhumanist Association, l’ancêtre de l’actuelle Humanity +, la question écologique se pose. Vivre 120 ou 150 ans, repousser les limites de la fertilité féminine par des techniques de procréation assistée, ne va-t-il pas faire exploser la population mondiale, pressurer les écosystèmes, accélérer le dérèglement climatique, provoquer des famines ? Les transhumanistes états-uniens s’en préoccupent et mobilisent, dès les années 2000, l’essayiste et romancier cyberpunk Bruce Sterling. En janvier 2000, Sterling livre un manifeste pour une nouvelle politique écologiste « Vert-Emeraude ». « Sterling défend plus de contrôles des capitaux transnationaux, le redéploiement des budgets militaires vers une politique de paix, le développement d’industries durables, l’augmentation du temps libre, la garantie d’un salaire socialisé, l’extension d’un système de santé public et la promotion de l’égalité de genres ». (12) On ne fait pas mieux à gauche. Anti-luddites au prétexte que la simplicité ne serait pas assez attrayante, ses propositions pour supplanter les vieilles industries polluantes du XX° sont : « des produits intensément glamour et écologiquement rationnels ; des objets entièrement nouveaux fabriqués avec de nouveaux matériaux ; le remplacement de la matérialité par l’information ; la création d’une nouvelle relation entre la cybernétique et la matière. » (13) Un manifeste que les transhumanistes n’auront pas de mal à s’approprier.

    À la question de la surpopulation (la « Bombe P », disait Ehrlich en 1968), les transhumanistes répètent « qu’avec l’extension de la durée de vie, nous nous sentirons beaucoup plus responsables des conséquences écologiques de nos comportements » (Humanity +). (14) Dit autrement par l’utilitariste Peter Singer, « Il est préférable d’avoir peu de gens mais qui vivent longtemps, car ceux qui sont nés savent ce dont la mort les prive, alors que ceux qui n’existent pas ne savent pas ce qu’ils ratent. » (15) Logique, non ? Du côté des « technoprogressistes » français, on argue que « là où les citoyens vivent plus longtemps, ils ont moins d’enfants ». Et donc le progrès technique accélérera la transition démographique. Ce ne sont là que des hypothèses que nous sommes sommés de valider. Mais, si nous devions vérifier la corrélation hasardeuse entre espérance de vie et responsabilité écologique, le XX° siècle les démentirait, tant l’augmentation de la durée de vie semble corrélée avec, entre autres exemples, la hausse des conflits (dont certains génocidaires), les catastrophes écologiques, ou la mise au point de bombes apocalyptiques.

    Pour combattre le réchauffement climatique, un certain Matthew Liao, professeur de philosophie de la New York University, accompagné d’Anders Sandberg et Rebecca Roach d’Oxford (donc, pas des tenanciers d’un obscur blog), ont de solides propositions transhumanistes. La plus simple serait pharmaceutique, comme la prise de pilules qui nous dégoûteraient de la viande ou augmenteraient notre empathie. Nous pourrions aussi, toujours grâce à la sélection et l’édition génomique de type CRISPR, augmenter nos pupilles de gènes de félins pour voir la nuit (et réduire ainsi nos installations lumineuses dévoreuses d’énergie), et baisser le poids et la taille de l’humanité : « Si vous réduisez la taille moyenne des Américains de 15 cm, vous réduisez la masse corporelle de 21 % pour les hommes et 25 % pour les femmes ». (16) Moins de masse corporelle, c’est moins de besoins énergétiques et nutritifs. On fait bien des cochons nains à destination des laboratoires pharmaceutiques. Pourquoi n’y avons-nous pas pensé plus tôt ? Parce que l’état de l’ingénierie génétique ne nous le permettait pas.

    Tout cela vous semble de la science-fiction ? Le Monde du 22 juin 2016 nous informe qu’il faut « se préparer à vivre loin de la Terre », ou en tout cas à survivre sur une planète invivable : « L’Agence spatiale européenne vient de faire le point sur les recherches concernant la vie en ‘’écosystème clos artificiel’’ et leurs applications terrestres. » Nos spationautes ne disent pas autre chose qu’un Marc Roux pour qui « Les transhumanistes n’hésitent pas à envisager de permettre à certains de leurs congénères d’adapter leur biologie à d’autres planètes ou même au milieu sidéral. Ne serait-il pas raisonnable de commencer en apprenant à nous adapter aux nouvelles conditions de vie dans notre propre maison ? » (17) Recyclage de l’eau, de l’air et des déchets. Transformation du CO2 en oxygène grâce à des algues nourries aux déjections, nitrification d’urines fraîches pour transformation en eau potable : tout cela ferait passer les poudres Soylent pour de la gastronomie. L’un des chercheurs développe déjà ce genre de toilettes – on dit « Systèmes de support de vie » – pour les pays pauvres chargés d’expérimenter nos futurs « habitats clos terrestres ». Ou comment la survie en milieu spatial nous offre un avant-dégoût de notre survie sur Terre.

    Mais revenons au paragraphe précédent : « Nous adapter aux nouvelles conditions de vie dans notre propre maison », dit le transhumaniste Marc Roux. Plutôt que d’écologie, ou même d’« augmentation » de nos capacités physiques et intellectuelles, M. Roux n’offre d’autre perspective à l’humanité que de « repousse[r] continuellement le spectre de sa disparition ». Tout est là. L’écologie transhumaniste est pétrie de cette idéologie de la « résilience » – un terme issu de la psychologie synonyme d’adaptation à la dégradation des conditions d’existence – qui prévaut aujourd’hui jusque dans les Conférences sur le climat. « Aucune idée n’est à écarter a priori si elle peut déboucher sur une meilleure adaptation des corps à leur environnement. […] Sur le court ou moyen terme, l’humain me paraît infiniment plus souple et malléable que la planète qui nous héberge. » Cette idée apparemment nouvelle n’est qu’une resucée de Norbert Wiener qui, déjà en 1950, nous confrontait à cette obligation : « Nous avons modifié si radicalement notre milieu que nous devons nous modifier nous-mêmes pour vivre à l’échelle de ce nouvel environnement » (L’usage humain des êtres humains). (18) Il s’agit, dans la tradition du darwinisme social, de permettre la survie du mieux adapté. Crèvent les faibles et les inadaptés. D’où l’appel aux transformations génétiques. Voilà l’imposture. Derrière le volontarisme technique, c’est la soumission qui domine ; la dégradation de notre environnement est un fait inéluctable, auquel nous n’avons plus qu’à nous adapter.

    Ce transhumanisme paré de valeurs écologistes et démocrates conteste la vieille administration du désastre par les « bureaucraties vertes ». (19) Il ne se veut pas une écologie de la contrainte mais de l’augmentation. Ou plutôt, pour toute augmentation, de la mise à niveau de l’humanité à un environnement proprement inhumain. Soit parce qu’il nous surclasse – c’est la thèse de Ray Kurzweil, pionnier du transhumanisme pour qui l’intelligence artificielle nous oblige à augmenter nos capacités cognitives – soit parce qu’il est écologiquement invivable. Probablement les deux à la fois. Voilà toute leur ambition, une insulte aux fondateurs de l’écologie, les Ellul, Charbonneau, Illich.

    ADRESSE À CEUX QUI NE VEULENT PAS S’ADAPTER AUX NUISANCES MAIS LES SUPPRIMER

    En développant un discours à prétention écologiste, les transhumanistes souhaitent certainement désamorcer la critique et rallier l’opinion. Mais l’imposture demeure. Il existe un courant « écologiste » technicien. Le prodige du Club de Rome, avec son étude Halte à la croissance ? de 1972, n’est-il pas d’avoir modélisé le monde sur ordinateur, quelques mois avant que le NASA ne lance son premier satellite d’observation et de monitoring de la Terre ? (20) La fashionista américaine du transhumanisme Natasha Vita-More s’appuie sur la « seconde vague cybernétique » des années 50-70, qui rapprocha deux champs scientifiques jusque-là distincts, à savoir la biologie et les sciences cognitives. Sous les coups de zoologues et de biologistes fascinés par la cybernétique, la nature fut réduite à un « écosystème », les relations entre les êtres vivants et leur environnement, et jusqu’à leur physiologie, à des « systèmes de communication interconnectés ». « Notre environnement entier, et jusqu’à l’univers, est un écosystème indépendant mais unifié ; et nous, en tant que que formes de vie intégrées à ce système, sommes agents de notre propre système physiologique », nous dit Vita-More. Quand les « écologistes » lillois posaient les premières briques de la ville « intelligente », ils ne faisaient pas autre chose que de rationaliser l’écosystème métropolitain considéré comme une machine communicante. (21)

    Le projet transhumaniste est l’aboutissement de notre soumission à l’expertise technicienne. C’est un projet anti-humaniste, quoi qu’en dise Luc Ferry dans La révolution transhumaniste. (22) Quand l’essayiste nous assure que le transhumanisme est un « hyperhumanisme », il ment. Quand il affirme qu’il ne s’agit plus « de subir l’évolution naturelle, mais de la maîtriser et de la conduire par nous-mêmes », il évite de définir ce « nous-mêmes ». S’agit-il du peuple ? Ou des technocrates dirigeants, de sa propre caste d’ingénieurs des âmes et des corps ? Mais qu’attendre de l’auteur du Nouvel ordre écologique (1992), qui assimilait l’écologie au nazisme et à l’anti-humanisme.

    Dans la fable transhumaniste, l’humanité est composée non pas d’animaux politiques, mais d’animaux-machines. Cette fable réduit l’histoire au seul progrès technologique.
    Écologistes, si vous voulez supprimer les nuisances et non vous y adapter, vous devez rétablir l’histoire. Ne pas confondre progrès technologique et progrès social et humain. Il faut choisir, rester des humains d’origine animale ou devenir des inhumains d’avenir machinal.

    TomJo, octobre 2016
    hors-sol@herbesfolles.org

    --
    1 Programme du salon Primevère, 2016.
    2 « Le salon Primevère invite les transhumanistes », Pièces et main d’œuvre, 2016.
    3 éditions FYP, 2016.
    4 « Transhumanisme et décroissance », Marc Roux, 23 janvier 2015, transhumanistes.com.
    5 Julian Savulescu et Ingmar Persson. Philosophy Now, août-sept. 2016. Leur livre s’intitule Unfit for the Future : The Urgent Need for Moral Enhancement (Inapte pour le futur : l’urgence de la valorisation morale).
    6 Le Monde, 6 octobre 2014.
    7 Atlantico.fr, 31 juillet 2012.
    8 Usbek & Rica, juillet 2016.
    9 « Silicon Valley gets a taste for food », The Economist, 7 mars 2015.
    10 Centres de recherche dépendant du Ministère de santé américain.
    11 « N.I.H. May Fund Human-Animal Stem Cell Research », The New York Times, 4 août 2016.
    12 « Ecologists », Humanity +, non daté.
    13 viridiandesign.org/manifesto.html
    14 Idem
    15 « Should we live o 1 000 ? », Peter Singer, project-syndicate.org, 10 déc. 2012.
    16 Référence.
    17 « Transhumanisme et écologie », Marc Roux, 11 avril 2016, transhumanistes.com.
    18 Cité par Sarah Guillet dans « La colonisation des sciences sociales par le ‘sujet informationnel’ », revue L’Inventaire n°5, éditions La Lenteur, juillet 2016.
    19 Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable, René Riesel et Jaime Semprun, Encyclopédie des nuisances, 2008. Dans son Manifeste, Bruce Sterling : « Il est peu probable que la plupart d’entre nous tolère de vivre dans un État du Rationnement du CO2. Cela signifierait que chaque activité humaine soit au préalable autorisée par des commissaires de l’énergie. »
    20 Le Monde, 25 juillet 2015.
    21 L’Enfer vert, TomJo, L’échappée, 2013.
    22 La Révolution transhumaniste. Comment la technomédecine et l’ubérisation du monde vont bouleverser nos vies, Luc Ferry, Plon, 2016.

  • Aux Etats-Unis, une coopérative alimentaire propose des produits de qualité bon marché
    http://www.bastamag.net/Aux-Etats-Unis-une-cooperative-alimentaire-propose-des-produits-de-qualite

    Pas facile, quand on habite New York, de trouver des fruits et légumes frais. Sauf pour les membres de la Food coop, une coopérative alimentaire auto-gérée qui mise sur la qualité. Née il y 40 ans, la Food coop réunit aujourd’hui 16 000 coopérants. Leur travail bénévole permet de proposer des prix peu élevés. Pour certaines familles, qui peinent à boucler leurs fins de mois, c’est un endroit salutaire. Un documentaire signé Tom Boothe raconte cette histoire un brin exceptionnelle. Il existe à Brooklyn un (...)

    ça bouge !

    / #Alimentation, #Amériques, #Alimentation_et_agriculture_biologique, Economie partagée et (...)

    #ça_bouge_ ! #Economie_partagée_et_gratuité

  • A More Accurate World Map Wins Prestigious Japanese Design Award

    To design a map of the world is no easy task. Because maps represent the spherical Earth in 2D form, they cannot help but be distorted, which is why Greenland and Antarctica usually look far more gigantic than they really are, while Africa appears vastly smaller than its true size. The AuthaGraph World Map tries to correct these issues, showing the world closer to how it actually is in all its spherical glory.


    http://mentalfloss.com/article/88138/more-accurate-world-map-wins-prestigious-japanese-design-award
    #projection #cartographie #visualisation #monde
    cc @fil @reka

    Question d’Elisabeth Vallet :
    your take, Philippe Rekacewicz, Cristina Del Biaggio ?
    Et je rajouterai... et @fil ?

  • Contre Airbnb, New York frappe plus fort que Paris - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2016/10/21/contre-airbnb-new-york-frappe-plus-fort-que-paris_1523572

    Une légende urbaine a la vie dure dans les milieux de l’immobilier : la France serait le pays des réglementations, où tout est compliqué, où les pouvoirs publics se mêlent de tout, empêchent les professionnels de travailler tranquillement, et entravent le marché. Sous-entendu, contrairement à ce qui se passe ailleurs, et notamment aux Etats-Unis, où tout serait plus simple et où seule la loi de l’offre et de la demande régirait le secteur de l’habitat. Ceci est évidemment faux, et les décisions que s’apprête à prendre l’Etat de New York contre Airbnb, coupable de faire monter les loyers, et d’empêcher ainsi des familles new-yorkaises de se loger, le prouvent.

    #logement #Airbnb

  • Airbnb se bat pour sa survie à New York - Le Temps
    https://www.letemps.ch/economie/2016/10/21/airbnb-se-bat-survie-new-york

    Une loi prévoit une amende allant jusqu’à 7500 dollars pour tout hôte qui enfreindrait les règles en louant des appartements pour une durée de moins de 30 jours. La société envisage de saisir la justice si la loi entre en vigueur

    Airbnb tremble. Et cette fois, le coup pourrait lui être fatal. La start-up de San Francisco, qui gère une plateforme en ligne de location d’hébergements entre particuliers, attend, avec une certaine fébrilité, la décision que le gouverneur de l’État de New York devrait prendre ces prochains jours. En cause : un manque de transparence dans la gestion du système, le non-respect de règles existant depuis 2010, et la colère des hôteliers. En jeu : la fin du modèle Airbnb dans la Grande Pomme. C’est du moins ce qu’insinuait mercredi le Financial Times.

    #airbnb

  • Sombre débat
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2016/10/09/Sombre-debat

     

    Il va me falloir un bon moment de récupération après avoir regardé en direct ce deuxième débat présidentiel entre Donald #Trump et Hillary Clinton, à tout juste un mois des élections.

    La virulence a monté d’un cran, les attaques personnelles ont dominé, l’incohérence des propos de Trump est fatigante, la consistance est le fort d’Hillary, mais l’absence de véritable débat d’idées rend son discours un martèlement de points politiques qui parfois sont tellement découplés du vécu global d’une société en crise de confiance. Je suis toujours autant partisane, mais si j’écoute au coeur, cela me chagrine de voir le niveau de division, la bassesse à laquelle nous sommes réduits en tant que témoins, et j’ai besoin de comprendre comment on en est arrivé à ce point.

    Il y a deux jours, la révélation d’un enregistrement (...)

    #West_Side_Stories #elections #politique #presidentielles

    • Un débat trés clair sur ce qui est appelé « Démocratie Américaine » , on ne peut plus truquée, c’est bien vrai (la Démocratie Américaine, truquée)

      La campagne ne se fait que dans une dizaine d’états, pas les autres. Exemple, New York où aucun des 2 candidats n’a mis les pieds. Une belle démocratie, dont les médias maintreams ne donnent jamais les détails.
      Que pensent les femmes Afghanes, Irakiennes, Syriennes, Palestinienne, Yéménites, Ukrainiennes . . . . . . Américaines de la consistance qui est le fort d’Hillary ?
      De la constance d’Hillary Clinton à détruire les emplois et la vie des familles américaines avec sa politique néolibérale de mondialisation et de déréglementation financière, qui est remarquable !
      De la constance d’Hillary Clinton à détruire, tuer, assassiner, bombarder l’Afghanistan, l’Irak, la Syrie, la Palestine, le Yemen, l’Ukraine, qui est remarquable, et les femmes sont les premières victimes, avec les enfants.
      De la constance du soutien d’Hillary Clinton aux religieux Israéliens, qui mettent le statut des femmes qui au dessous de tout (le statut des femme chez les religieux orthodoxes) est remarquable, je suis de ton avis Otir.
      Au dessous de tout, ce n’est pas tout à fait exact, le statut des Palestinien(e)s par exemple

      Wall street est avec Hillary Clinton !
      Hollywood est avec Hillary Clinton !
      La silicone vallée est avec Hillary Clinton !
      . . . . . . . . .
      Plaignons de tout notre coeur le niveau de bassesse d’Hillary Clinton !
      Ces quelques mots n’impliquent pas un soutien quelconque à Donald
      #Débats_truqués #Hillary_Clinton #Donald_Trump #Démocratie #USA #Elections #Bombardements #Guerre
      A écouter Serge Halimi, sur les élections américaines, La Bas si j’y Suis 6/10/2016 : http://audiobank.tryphon.eu/casts/55iezrso.ogg


      Fichier OOG

  • The Battle for New York City’s Trash - The New Yorker
    http://www.newyorker.com/news/news-desk/the-battle-for-new-york-citys-trash
    http://video.newyorker.com/watch/notes-from-all-over-the-battle-for-new-york-city-trash

    Each evening at around 11 P.M., Luqman Stroud and his brother Aje drive a van through the streets of Brownsville, New York, searching dumpsters and trash heaps for scrap metal: a broken fridge, a rusty stove—anything that can be sold to a salvage yard. It is an arduous way to make a living: their haul may fetch as little as a penny a pound.

    Stroud is a fourth-generation scrapper; he says that his great-grandfather started collecting old tractors when slavery was still legal. A century and a half later, scavenging scrap metal is still the family business. But, in 2007, the city made it illegal for anyone other than the Sanitation Department to pick up curbside recyclables with a car, threatening Stroud’s livelihood and his family’s entrepreneurial tradition. In response, Stroud and his father, who passed away in 2012, sought to reverse the legislation by mobilizing fellow-scrappers to unite and lobby local politicians for support. The experience has opened Stroud’s eyes to another possible career path—he is now studying for the LSAT.

    #scrap #récup

  • Le Sud-Ouest américain menacé de « méga-sécheresse » au XXIe siècle

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/10/06/le-sud-ouest-americain-menace-de-mega-secheresse-au-xxie-siecle_5008889_3244

    Déjà en proie à un déficit chronique de précipitations, le sud-ouest des Etats-Unis est menacé d’une « méga-sécheresse » d’ici la fin du siècle à cause du réchauffement climatique, estime une étude publiée dans la revue américaine Science Advances. Les « méga-sécheresses » sont des périodes sévères d’aridité qui durent plus de trente ans, précisent les chercheurs dont les travaux ont été publiés mercredi 5 octobre.

    De tels phénomènes climatiques extrêmes sont rares, mais se sont déjà produits dans cette zone et dans d’autres régions du globe, comme au Sahel, pendant le dernier millénaire. Ils ont été liés au déclin de plusieurs civilisations préindustrielles, rappelle l’étude. Des indices montrent ainsi que le peuple Anasazi a été forcé d’abandonner ses terres dans le sud-ouest américain au XIIIe siècle en raison d’une longue sécheresse.

    Selon une analyse des cercles de croissance des arbres et d’autres indications, les méga-sécheresses des siècles passés dans cette région ont duré de vingt à trente-cinq ans.

    Ressources hydriques mises à rude épreuve

    Avec l’accélération du changement climatique, une sécheresse extrême sera encore plus torride et plus brutale, mettant à rude épreuve les ressources hydriques déjà limitées, préviennent ces scientifiques. Une modélisation par ordinateur montre que si rien n’est fait pour réduire les émissions de CO2 dans l’atmosphère, le réchauffement dans cette région se poursuivra accompagné d’une aridité croissante.

    Une telle situation créerait « une pression sans précédent sur les ressources en eau » en Californie, dans le Nevada, au Nouveau-Mexique, dans l’Utah et le Colorado, écrivent ces chercheurs, dont Toby Ault de l’université américaine Cornell (Ithaca, Etat de New York), qui a mené ces travaux.

    Le bassin du Colorado, qui s’étend entre l’Arizona, la Californie, le Nouveau-Mexique, le Nevada, l’Utah et le Wyoming, connaît une sécheresse depuis seize ans. En Californie, qui entre dans la sixième année d’une sécheresse exceptionnelle, les autorités ont imposé des limites strictes sur la consommation d’eau en 2015.

  • Un astéroïde aurait changé le climat après la disparition des dinosaures

    http://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-asteroide-aurait-change-climat-apres-dispa

    Les climatologues et les chercheurs en géosciences publient depuis quelque temps un certain nombre de travaux concernant une période de l’histoire de la Terre appelée le maximum thermique du Paléocène-Éocène (Paleocene-Eocene Thermal Maximum, ou PETM en anglais). En fouillant les archives géologiques, on a en effet découvert qu’il y a environ 56 millions d’années, les températures mondiales auraient alors augmenté d’environ 6 °C en seulement 20.000 ans. Cette augmentation s’est accompagnée d’une hausse correspondante du niveau des mers, en même temps que les océans se réchauffaient.

    Si l’on en croit un séminaire du 27 septembre 2016 portant sur les travaux d’une équipe de chercheurs lors de la rencontre annuelle de la Société géologique d’Amérique (Geological Society of America) à New York, la PETM pourrait avoir été causée par la chute d’un astéroïde ou d’une comète, 10 millions d’années après celle du corps céleste qui a fortement contribué à la disparition des dinosaures. Cependant, le mécanisme exact reliant cette chute à l’augmentation du gaz carbonique dans l’atmosphère n’est pas encore clair.

    Mais sur quoi se fondent les chercheurs pour avancer une telle hypothèse ? Tout simplement sur la présence de ce qui semble bien être des microtectites dans 8 échantillons de sédiments retrouvés dans les couches datant du début du PETM aux États-Unis, plus précisément dans celles que l’on trouve sur la côte du New Jersey. La découverte s’est faite par sérendipité, alors que l’étudiante en master Megan Fung cherchait des microfossiles de foraminifères dans ces échantillons. Ce sont des espècesplanctoniques, des organismes unicellulaires marins qui occupent les premières centaines de mètres des océans et des mers du globe, depuis les zones polaires jusqu’à l’équateur et dont les fossiles permettent de dater des couches sédimentaires.

    Fung a finalement trouvé ce qui semble bel et bien être des exemples micrométriques de ce que l’on appelle des tectites, des verres naturels ressemblant à du sable vitrifié dont la forme est soit celle d’une goutte, soit celle d’une larme. Souvent d’aspect noirâtre lorsqu’elles sont de grandes tailles, elles sont plutôt de couleurs jaunâtres, tirant vers le brun ou le vert quand il s’agit de microtectite. Dans tous les cas, il s’agit le plus souvent de morceaux de la croûte terrestre en fusion projetés par un impact de météoritique jusqu’à des milliers de kilomètres du lieu de formation de l’astroblème.

    Dans le cas des microtectites retrouvées, les chercheurs pensent qu’une origine volcanique est exclue car elles contiennent trop peu d’eau mais on y trouve aussi du quartz qui a été en fusion, une caractéristique que l’on associe aux roches ayant subi un impact de météorite.

  • How The Blind See The Stars - Facts So Romantic
    http://nautil.us/blog/how-the-blind-see-the-stars

    The new moon night was dark and rich in stars. The line at the bottom of the steps was 200 deep and growing. This was a busy public night at the Martz/Kohl Observatory atop Robin Hill, in Frewsburg, New York, and the rickety old ladder up to the eyepiece of our biggest ‘scope was getting a workout. When nothing more than space itself and a telescope separates an eye from the open sky, it’s inspiring—a direct view to the heavens cannot be matched by pixels on a screen. On clear nights, that was our promise to the public. We gave everybody one full minute atop our makeshift staircase to take their own unforgettable trip into space. Our stargazers were almost always patient. But there was one man who would not come down. His minute stretched into two. “Please, sir,” one of us called. “Come (...)

  • Comment l’application Telegram a tout fait pour se mettre hors de portée des Etats

    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/09/06/comment-l-application-telegram-a-tout-fait-pour-se-mettre-hors-de-portee-des

    Actuellement, c’est bien une société immatriculée dans le Delaware, Telegram LLC, qui distribue l’application sur l’Apple Store.

    Sur le Google Play Store, l’application est au nom de Telegram Messenger LLP. Cette société, immatriculée en Grande-Bretagne et domiciliée à Londres, dans un petit immeuble en brique dans le quartier de Covent Garden, à deux pas de la Royal Opera House, est détenue à parts égales par deux autres sociétés. La première, Telegraph Inc., est domiciliée au Belize, à une adresse qui apparaît d’ailleurs dans l’affaire des Panama Papers ; la seconde, Dogged Labs Ltd, émarge aux îles vierges britanniques – selon les documents du greffe britannique des sociétés, M. Durov en est son « managing partner ».

    Une quatrième société, immatriculée dans l’Etat de New York, Digital Fortress LLC, s’est chargée de contracter des prestations d’hébergement informatique, avec des fonds fournis par Dogged Labs Ltd.

    L’avantage de ce millefeuille juridique ? « Les autorités étatiques ne disposent pas de véritable moyen de coercition sur une société qui est établie dans plusieurs Etats et dont les actionnaires et les serveurs sont disséminés dans le monde entier, explique François Buthiau, avocat spécialisé en droit international pénal. Cette complexification des systèmes ne va pas dans le sens de la coopération avec les autorités judiciaires. »

  • Etats-Unis : la police new-yorkaise accusée d’espionner les musulmans
    http://geopolis.francetvinfo.fr/etats-unis-la-police-new-yorkaise-accusee-d-espionner-les-musu

    Selon un rapport publié le 23 août 2016 par le Département des investigations (DOI) de New York, la police de l’Etat aurait violé plusieurs réglementations concernant la surveillance de groupes politiques. De plus, elle aurait ciblé les groupes musulmans à 95%. « Cette enquête a démontré une faille de la police new-yorkaise (NYPD). Elle n’a pas suivi les règles déterminant la surveillance des activités politiques, que ce soit dans le respect de la durée ou des autorisations. » C’est ce que constate le (...)

    #NYPD #Islam #surveillance

  • 18th Century Sloop Washington Discovered in Lake Ontario.
    http://www.shipwreckworld.com/articles/sloop-washington-discovered-lake-ontario

    A rare 18th century built sloop, Washington (also known as Lady Washington), has been discovered in Lake Ontario off the shores of Oswego, New York by a team of shipwreck explorers.  Jim Kennard, Roger Pawlowski, and Roland Stevens located the sloop in late June utilizing high resolution side scan sonar equipment.
    […]
    Historical significance of the discovery of the sloop Washington
    The sloop Washington is the oldest fully intact commercial sailing vessel to have been lost and found in the Great Lakes. The oldest military ship, HMS Ontario, was lost in 1780 and was discovered by our team in 2008. The Washington was the first ship to sail on both lakes Erie and Ontario. Previously there were no drawings or half hull model of the sloop Washington for archaeologists to study. Now with imagery and measurements there is a better understanding of the design of this very rare 18th century sailing vessel. Sloops on the Great Lakes were soon replaced by schooners which were much more efficient to operate.

  • #Etats-Unis : #manifestation_anti-police à #Milwaukee après le décès d’un suspect
    Des manifestations ont éclaté samedi 13 août dans la soirée à Milwaukee, dans le Wisconsin, après la mort d’un suspect armé, tué par la police. Un policier en uniforme a abattu un homme de 23 ans lors d’une poursuite à pied, rapporte la police de Milwaukee.
    L’homme avait été arrêté à un feu de circulation dans l’après-midi par les autorités et s’était enfui. Le suspect, qui était connu des services de police, était armé d’un pistolet volé. Les autorités ne précisent pas s’il a utilisé son arme face aux policiers.
    Une centaine de personnes, selon les médias, se sont réunies à Milwaukee quelques heures après. Des manifestants ont incendié une voiture de police, ainsi qu’une station essence et une banque. Les manifestants ont tiré des coups de feu et lancé des projectiles sur la police. Un policier a notamment été atteint à la tête par une brique lancée sur sa voiture. Au moins trois personnes ont été arrêtées.
    De nombreuses manifestations ont éclaté récemment dans plusieurs villes américaines, Baton Rouge, Dallas, Ferguson, New York ou Oakland, contre les #violences_policières.

    source : le monde 14/08/16


    http://www.cheribibi.net

    • La ville de Milwaukee (nord) a connu dans la nuit de dimanche à lundi une deuxième nuit de violences au cours de laquelle sept policiers ont été blessés et 11 personnes arrêtées, deux jours après que les forces de l’ordre eurent tué un suspect noir armé.
      La nuit a été marquée par des jets de pierres et des coups de feu après que des policiers, en tenue antiémeute, ont investi le quartier du Sherman vers 23H00 locales (04H00 GMT) pour disperser une foule de manifestants en colère.
      Sept policiers ont été blessés et 11 personnes ont été arrêtées, a déclaré lundi le chef de la police Edwards Flynn. Celui-ci a précisé qu’une trentaine de coups de feu avaient été entendus dans la nuit.
      Ces tirs et jets de pierre ont visé des véhicules de police. Un agent a essuyé le tir d’un « projectile » non identifié, mais s’en est tiré sans trop de dommages grâce à son casque, a précisé la police.
      M. Flynn a tenu à souligner que la police s’est gardée d’ouvrir le feu, dans un souci d’apaisement.
      Malgré ces incidents, le chef de la police a considéré que ses hommes avaient davantage maîtrisé la situation que la nuit précédente.
      Tout a commencé samedi après-midi lorsque deux policiers ont arrêté deux suspects en voiture qui se sont ensuite enfuis à pied. « Lors de cette course poursuite, l’un des policiers a tiré sur un suspect armé d’un pistolet semi-automatique » qui est mort sur place, selon la police de Milwaukee.
      Le suspect de 23 ans, Sylville Smith, avait un casier judiciaire fourni et son arme avait été volée lors d’un cambriolage en mars, avait-elle précisé.
      Une photo de la scène « montre sans aucune hésitation qu’il avait une arme en main, les gens doivent savoir cela », a souligné le maire de Milwaukee, Tom Barrett.
      L’agent de police qui a tué Sylville Smith, lui-même noir, a été placé en congés administratifs, comme il est d’usage dans ce type d’affaire, et il loge chez des proches en dehors de la ville par crainte pour sa sécurité, a encore dit M. Flynn.
      Les événements ont dégénéré dans la soirée de samedi quand la police a tenté de disperser au moins 200 manifestants exaspérés, certains jetant des pierres et des briques vers les forces de l’ordre. Une adolescente de 16 ans avait été blessée et hospitalisée, ses jours n’étant toutefois pas en danger.
      – Véhicule blindé -
      Quatre policiers avaient été conduits à l’hôpital et 17 personnes avaient été arrêtées au cours de cette première nuit de violences.
      Au moins six commerces avaient été incendiés, dont une station-service, selon la police. Parmi ces commerces figuraient également une banque, une boutique de produits de beauté et un magasin de pièces automobiles, selon le journal local, le Milwaukee Journal Sentinel.
      Des policiers ont été pris pour cibles dans plusieurs endroits des Etats-Unis ces dernières semaines, notamment à Dallas (Texas) et Baton Rouge (Louisiane), où plusieurs ont été abattus par des tireurs, dans un contexte de manifestations très tendues après la mort de plusieurs Noirs victimes de violences policières.
      « Nous n’avions plus été défiées de cette manière depuis des années », a repris Tom Barrett.
      Dans la nuit, le pare-brise d’un véhicule blindé a été touché de plusieurs projectiles, envoyant des bouts de verre dans les yeux de deux policiers. Les #forces_de_l'ordre ont aussi eu recours à un véhicule blindé pour porter secours à une victime blessée par balle qui a été conduite à l’hôpital.
      Environ 125 membres de la garde nationale avaient été réquisitionnés et étaient prêts à intervenir, même s’ils n’ont finalement pas été mis à contribution.
      Appelant à l’apaisement, le gouverneur Scott Walker avait rappelé dimanche que le Wisconsin « possède une loi requérant une enquête indépendante à chaque fois qu’il y a des tirs mortels effectués par un officier des forces de l’ordre ».

      http://info.arte.tv/fr/afp/actualites/etats-unis-7-policiers-blesses-11-arrestations-apres-une-2e-nuit-de-violen