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  • Canada : La mise en vente de l’oeuvre patrimoniale de Chagall Le Devoir - Serge G. Morin - 10 Avril 2018
    https://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/524807/la-mise-en-vente-de-l-oeuvre-patrimoniale-de-chagall

    La direction du Musée des beaux-arts du Canada ( #MBAC ) se comporte comme les pires ##gestionnaires de l’entreprise privée en décidant dans le plus grand secret, ou du moins dans la plus grande discrétion, de mettre en vente en mai prochain chez Christie’s à New York, https://www.ledevoir.com/culture/arts-visuels/524628/musee-des-beaux-arts-du-canada-sacrifier-un-chagal-pour-sauver-une-autre-o un chef-d’oeuvre de notre collection nationale acquis en 1956, la toile de #Chagall La tour Eiffel. La justification invoquée pour cette démarche pernicieuse est de pouvoir financer l’achat d’une oeuvre mystère que seuls les « quelques #experts initiés du conseil », ceux-là mêmes qui autorisent la vente, sont en mesure d’apprécier.


    Alors que, dans la gestion financière des grandes entreprises publiques, ce comportement autoritaire d’administrateurs est de plus en plus censuré par les actionnaires et les organismes gouvernementaux de contrôle financier, des fiduciaires du patrimoine artistique des Canadiens, souvent nommés uniquement par les instances politiques, prétendent ne pas avoir à se soumettre aux règles les plus élémentaires d’une respectueuse gestion démocratique.

    Dans son premier volume, Philosophie de l’art, publié en 1865, l’écrivain philosophe et historien #Hippolyte_Taine mentionne : « l’oeuvre d’art n’est pas un phénomène isolé, mais on doit chercher l’ensemble dont elle dépend et qui l’explique ». C’est ce principe primordial pour la recherche en art visuel et en histoire de l’art que la direction du MBAC oblitère dans l’offre à la dérobée de vente du Chagall. Le directeur du MBAC et les administrateurs qui ont autorisé en catimini la vente de cette toile bafouent sans pudeur ce principe et leur mission de fiduciaires de notre patrimoine artistique national. Cette citation de Taine, dans sa sagesse, oriente la recherche en histoire de l’art vers un modèle d’analyse normalisé qui place d’abord les oeuvres dans une culture donnée, et dans une période artistique définie non seulement par les années antérieures à sa création, mais aussi par les années postérieures, car elles expliquent la naissance d’influences chez les artistes, l’occurrence de nouveaux mouvements artistiques ou de nouvelles écoles d’art.

    C’est le rôle que cette oeuvre de Chagall joue dans l’histoire de l’art au Canada, et nous devons être reconnaissants envers les prédécesseurs de la Galerie nationale du #Canada (GNC), conservateurs ou administrateurs, qui ont reconnu la valeur de cette toile et en ont fait l’acquisition. Sa mise en vente par le directeur actuel et son conseil remet certainement en question la compétence des prédécesseurs et la pertinence de leurs décisions. Ce type de jugement pourrait sous peu s’appliquer à l’équipe actuelle, mais il serait alors trop tard pour en rectifier l’abomination.

    Depuis deux siècles, la multitude de nos grands peintres canadiens qui sont allés parfaire leur formation professionnelle en Europe, et principalement dans les grandes écoles de France, est une chronique historique connue. Parmi les plus renommés de nos peintres du milieu du XXe siècle, Pellan, Dallaire, et la plupart des signataires du refus global, Borduas, Riopelle, Barbeau, Sullivan…, ont fréquenté ces écoles ou côtoyé les vedettes des mouvements artistiques dominants.

    L’influence de Chagall
    Nous retrouvons les influences de Chagall dans les premières oeuvres de Léon Bellefleur, dans les tondos de Françoise Sullivan des années 1980, et aussi chez nos artistes du Canada anglais : Alexandre Bercovitch, Paraskeva Clark, E. J. Hughes, William Kurelek, et tant d’autres. N’oublions pas surtout nos artistes autochtones, et en particulier les gravures de nos artistes inuits qui ont si naturellement et merveilleusement adopté l’exemple de Chagall ou du moins une parenté avec sa fantaisie pour créer leurs images.

    Dans une lettre que Dallaire poste à un ami d’Ottawa en mai 1940 juste avant son internement, il commente ses visites d’expositions. Ce sont les oeuvres de Picasso, de Chagall et de Pellan qu’il cite en exemples d’avant-garde pour la peinture. Notons aussi que, durant la décennie des années quarante, Pellan enseigne à l’École des beaux-arts de Montréal alors que Dallaire enseigne à l’École des beaux-arts de Québec.

    L’histoire de l’art canadien a évolué selon les influences de l’art international et, par une décision heureuse des professionnels de la GNC de l’époque, nous avons réussi à nous procurer une oeuvre maîtresse de l’art internationale. Rappelons-nous, en 1989, l’argumentation déployée par les administrateurs de la GNC d’alors pour justifier l’acquisition, à un prix qui semblait hors de proportion, de la toile murale de Barnett Newman Voice of Fire. L’influence de ce peintre américain et de son style dans la peinture moderne internationale et dans la peinture canadienne devrait-elle être alors remise en question ? Demandons-nous aussi pourquoi le directeur du MBAC et quelques administrateurs actuels n’osent pas suggérer de vendre plutôt Voice of Fire pour financer une acquisition qui s’annonce sans histoire et sans nom.

    Personnellement et au nom de tous les Canadiens, j’exhorte l’honorable #Mélanie_Joly, ministre du Patrimoine canadien, à faire usage de son autorité et à s’assurer du respect des lois et règlements qui gouvernent son ministère, pour ainsi corriger une manoeuvre de ses subalternes qui risque non seulement de faire disparaître un fleuron de notre patrimoine national, mais surtout d’éliminer une référence cruciale aux créations de nos artistes en arts visuels et à l’histoire de l’art de notre pays.

  • Agenda du Libre pour la semaine 15 de l’année 2018
    https://linuxfr.org/news/agenda-du-libre-pour-la-semaine-15-de-l-annee-2018

    Calendrier web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 29 événements (0 en Belgique, 27 en France, 0 au Luxembourg, X au Québec, 2 en Suisse et 0 en Tunisie) est en seconde partie de dépêche.lien n°1 : Aprillien n°2 : Agenda du Libre (Belgique, France, Suisse, Tunisie) lien n°3 : Carte des événementslien n°4 : Proposer un événementlien n°5 : Annuaire des organisationslien n°6 : Agenda de la semaine précédentelien n°7 : Agenda du Libre (Québec) Sommaire

    [FR Villeneuve d’Ascq] Expolibre, pour découvrir le logiciel libre - Du mercredi 28 mars 2018 à 09h00 au samedi 21 avril 2018 à 12h00.

    [FR Rennes] Réunion mensuelle OpenStreetMap - Le lundi 9 avril (...)

  • Mon inconscient se sentant traqué
    Devient cruel
    Et m’impose tristesse peur et cruauté

    Avant-hier j’étais triste
    Hier j’avais peur
    Ce matin je suis cruel

    Petit-déjeuner à sept
    Thé noir, tartines de confiture d’orange
    Comté

    Promenade autour du temple de Janus
    Avec Monique qui me raconte
    Un épisode de blizzard à Montréal

    Notre petite marche
    A la vertu divine
    D’éclaircir le ciel !

    Janus
    Pas
    Mort

    Janus pas mort
    Toujours vivant
    Et puissant !

    Je suis un athée
    Qui donnerait volontiers du crédit
    À des mythologies anciennes

    Martin me fait un café
    Je m’installe à une petite table carrée
    Et je suis concentré comme jamais, Autun !

    J’entends bien
    Qu’on s’affaire dans la cuisine
    Mais je suis concentré comme jamais

    Phil
    À
    Table !

    De petits éperlans frits
    Me font penser à B.
    Et à l’Escala

    Nous déjeunons
    Pure provocation, dehors
    Sous un ciel d’orage

    Et la pluie, bonne amie
    Nous laisse déjeuner en paix
    Nous prenons le dessert dans la cuisine

    Gâteau de marrons
    Lait de poule
    Concert de soupirs d’aise

    Je monte m’allonger
    Pendant qu’une conversation du futur
    S’organise avec le Québec

    Je rêve d’un match de rugby
    En pleine forêt de bouleaux
    Comme dans L’Enfance d’Ivan, tu vois ?

    Les défenseurs
    Nous tirent dessus à balles réelles
    En fait c’est la guerre qui est partout

    Je reçois un mail de Mathilde
    Qui compose Raffut
    Rien ne vaut le travail le dimanche

    L’orage de grêle
    Joue fort
    Sur le toit de tôle

    Il fait sombre
    Mon petit écran éclaire peu
    Le grand atelier de Martin

    Dans cette pénombre mal percée
    Le concert augmente en intensité
    La musique improvisée est partout

    Je passe une petite heure
    Avec Martin qui me montre un tableau
    Que je ne connaissais pas : mon portrait !

    Dehors c’est le déluge
    Et nous buvons du café
    En parlant peinture

    Et on finit par s’attrouper
    Autour du feu
    Studieux, toutes et tous, Liszt aussi

    Je bois un bol de soupe
    En bout de table
    Les au-revoir pour bientôt

    Martin m’aide à charger
    Ma précieuse cargaison
    Son tableau d’après Van Dyck

    Je conduis prudemment
    De nuit et sous la pluie
    La musique très forte, électrique

    Et j’avale les kilomètres
    C’est dimanche soir
    Et je suis heureux

    En arrivant le soir
    Je trouve le premier jet
    De composition de Raffut

    Un peu plus
    Et je réveillerais Zoé
    Pour tester sa lecture de dyslexique

    En tout cas
    Pour moi-même, dyslexique léger
    Cela fait déjà une différence

    #mon_oiseau_bleu

  • Condamnés-victimes : un dialogue possible (1/4) : Une histoire de la justice restaurative
    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/condamnes-victimes-un-dialogue-possible-14-une-histoire-de-la-justice-

    Selon le Conseil Économique et Social de l’ONU, « la Justice restaurative est constituée par tout processus dans lequel la victime et le délinquant participent ensemble activement à la résolution des problèmes découlant de cette infraction, généralement avec l’aide d’un facilitateur ». La Justice restaurative, de plus en plus répandue en France, fait une percée remarquable au point d’être inscrite dans la loi du 15 août 2014 par l’ancienne Ministre Christiane Taubira : « chercher à créer les conditions du dialogue entre le condamné et la victime. » Ce processus offre aux participants la possibilité de réparer les souffrances qui n’ont pas été prises en compte durant le procès pénal.

    Ce que la justice restaurative offre en plus et en complémentarité à la réponse pénale, c’est un espace de parole. Un espace où les uns et les autres, auteurs et victimes [...] vont enfin pouvoir poser les questions du pourquoi - pourquoi moi, pourquoi lui - et du comment : comment je vais réintégrer ma famille, réintégrer ma communauté, réintégrer ma vie brisée par le fait infractionnel. Robert Cario

    La justice restaurative n’est pourtant pas nouvelle. Les tribus aborigènes et les communautés amérindiennes la pratiquent traditionnellement pour ressouder les liens détruits par une injure, ou un crime grave au sein d’une communauté. Même si de nombreux systèmes traditionnels de justice ont été affaiblis ou ont disparus à cause de la colonisation, certains fonctionnent encore en Afrique ou en Océanie aujourd’hui, essentiellement dans les zones rurales.

    La justice pénale ne répond pas aux victimes. Elle répond à la société. [...] La justice pénale, criminelle, c’est la justice de l’Etat. La justice restauratrive, c’est la justice des gens. Catherine Rossi

    En France, c’est à la fin des années 2000 que François Goetz - à l’époque directeur du service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) des Yvelines - tente la première expérience française. En participant à une conférence sur la justice restaurative organisée par France victimes, il écoute Jean Jacques Goulet, ancien coordinateur des rencontres détenus victimes au Québec, qui présente le dispositif. Pour lui, c’est l’outil indispensable qu’il cherche pour prévenir la récidive et faire prendre conscience à l’auteur de la gravité des faits. Deux ans après et malgré les obstacles, la première rencontre détenus victimes voit le jour à la centrale de Poissy.

    http://rf.proxycast.org/1369474210266619905/10177-20.11.2017-ITEMA_21499398-0.mp3
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    http://rf.proxycast.org/1370191174437969920/10177-22.11.2017-ITEMA_21501714-0.mp3
    http://rf.proxycast.org/1370561634203869185/10177-23.11.2017-ITEMA_21502878-0.mp3

  • Thierry Pardo : « L’organisation de l’école est conforme à la logique industrielle » - Le Comptoir
    https://comptoir.org/2018/03/19/thierry-pardo-lorganisation-de-lecole-est-en-tous-points-conforme-a-la-log

    Titulaire d’un doctorat en éducation, Thierry Pardo est chercheur indépendant associé au Centre de recherche en éducation et formation relatives à l’environnement et à l’écocitoyenneté de l’Université du Québec à Montréal. Il parcourt le monde en famille afin de présenter au cours de conférences les apports d’une posture libertaire, et pour accompagner les parents désireux de ne pas inscrire leurs enfants dans une démarche scolaire classique. Il est également l’auteur de plusieurs essais, dont « Une éducation sans école », un ouvrage magistral de synthèse sur les pistes à explorer pour ceux qui désirent ne pas en passer par les voies classiques de l’enseignement. À l’occasion de la réédition revue et augmentée de celui-ci chez Écosociété, nous avons souhaité nous entretenir avec lui.

    « L’organisation scolaire répond aux besoins de l’État-nation et à son mode de production, pas aux besoins de l’enfant. »

  • L’écorce et le noyau
    https://soundcloud.com/magnetobalado/lecorce-et-le-noyau-1

    « Alors mon Gamin à moi, devenu grand, je ne t’ai pas appris à te raser, mais en moi-même je n’étais jamais loin de toi - Je ne veux pas galvauder St-Exupéry - pour l’essentiel, j’ai porté en moi ma pensée de mon absence [...] » C’est sur l’une des lettres échangées entre Mehdi et son père durant leur séparation qui dura plus de 10 ans que s’ouvre l’univers de la famille Hamdad-Gonny. Récit intime de l’immigration d’une famille franco-algérienne confrontée au racisme, en France comme au Québec, L’écorce et le noyau est une plongée au plus près de la relation d’un père, ayant grandi dans la guerre de libération nationale algérienne, et de son fils. Durée : 50 min. Source : (...)

    http://api.spreaker.com/download/episode/14279521/l_e_corce_et_le_noyau.mp3

  • Agenda du Libre pour la semaine 13 de l’année 2018
    https://linuxfr.org/news/agenda-du-libre-pour-la-semaine-13-de-l-annee-2018

    Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 45 événements (2 en Belgique, 42 en France, 0 au Luxembourg, 0 au Québec, 0 en Suisse, 0 en Tunisie et 1 en RDC) est en seconde partie de dépêche.lien n°1 : Aprillien n°2 : Agenda du Libre (Belgique, France, Suisse, Tunisie)lien n°3 : Carte des événementslien n°4 : Proposer un événementlien n°5 : Annuaire des organisationslien n°6 : Agenda du Libre (Québec)Sommaire

    [FR Limoges] Expolibre - Mois du Logiciel Libre 12ème édition - Du jeudi 1 mars 2018 à 10h00 au samedi 31 mars 2018 à 18h00.

    [FR Mourenx] Fête des logiciels libres - Du lundi 19 mars 2018 à 09h00 au samedi 31 mars 2018 à 18h00.

    [FR (...)

  • Difficile de sortir de la prostitution.
    La série Fugueuse a eu l’effet d’un électrochoc au Québec, levant le voile sur la réalité des adolescentes qui tombent dans l’exploitation sexuelle. Recrutées à un jeune âge, les travailleuses du sexe peinent aussi dans la vraie vie à se réintégrer dans la société, n’ayant aucune expérience de travail autre que sexuelle.
    https://christinedelphy.wordpress.com/2018/03/22/annabelle-caillou-difficile-de-sortir-de-la-prostitution
    https://www.ledevoir.com/societe/522046/prostitution-au-canada
    #Prostitution #Delphy #Adolescence

  • Peuple rieur | Vidéos | La Fabrique culturelle

    https://www.lafabriqueculturelle.tv/capsules/10797/peuple-rieur-serge-bouchard

    Serge Bouchard, anthropologue, est à Ekuanitshit (Mingan), 50 ans après ses premiers terrains de recherche, pour boucler la boucle d’un cycle d’écoute et de conte. Quand un blanc débarque dans une communauté des #premières_nations, émerge la blague : es-tu anthropologue ? Mais quand Serge Bouchard revient à Mingan (#Ekuanitshit), la blague est tout autre : il est l’anthropologue conteur, là pour soutenir les #Innus dans la réappropriation de leur histoire, là pour redonner la mémoire à ceux qui l’ont perdue ou pour relier les points entre eux, points que la grande fracture du dernier siècle a empêché de relier. C’est à l’invitation de la Maison de la culture Innue d’Ekuanitshit que Serge Bouchard s’est rendu à Mingan, rencontrer les aînés, les jeunes, les gens d’affaires de la région. Après 50 ans à sillonner le Québec pour raconter une histoire, notre histoire, qui nous est trop peu enseignée, Serge Bouchard cède le bâton de parole, au tour des Innus de se raconter.

    #peuples_premiers #canada

  • Poésies québécoises oubliées : Le #crapaud et l’éphémère
    https://poesiesquebecoisesoubliees.blogspot.fr/2018/01/le-crapaud-et-lephemere.html

    Il était une fois, au bord du Saint-Laurent,
            Par un beau jour d’été, sous un soleil ardent, 
            Un pauvre travailleur, venu là dès l’aurore,
            Qui faisait rebondir et rebondir encore
                  Un lourd marteau d’acier
                  Sur le flanc d’un rocher. 

            Mille coups impuissants retombant en cadence, 
            Ébranlaient les échos sur le rivage immense ; 
            De son bras musculeux, il martelait en vain ;
            Il était aux abois !... mais que voit-il soudain ?
            Le rocher, tout meurtri, s’entrouvrir et se fendre,
            Au milieu des débris, la lumière surprendre
            Un crapaud renfermé dans l’étrange cachot
            Où, pressé, comprimé comme dans un maillot,
            Il avait si longtemps, en triste solitaire, 
            Passé sa longue vie : bien des fois centenaire,
            Et pour sûr assez vieux pour avoir vu Cartier. 

            Hors de lui, le captif se met à gambader,
            Sans mesure, sans frein, comme pris de folie, 
            Puis s’arrête, admirant la richesse infinie
            Du gazon qu’autrefois, jeune et naïf enfant,
            Il foulait si joyeux !... Puis, encore avançant, 
            Il procède par bonds, puis encore il rumine, 
            Et se trémousse tant et si longtemps festine,
            Qu’une douce langueur l’invitant au sommeil,
            Il se gonfle, s’étend et s’endort au soleil.

            Un insecte, par là, voltigeant d’aventure, 
            Pour se poser plus haut, le choisit pour monture ; 
            En sentant l’aiguillon, se réveille en sursaut,
            Comme un taureau blessé, le paresseux crapaud. 
            ―« Impudente ! dit-il, tout rouge de colère...
            Tu m’oses insulter, misérable éphémère ! 
            Sais-tu que j’ai hanté l’Iroquois, l’Algonquin, 
            Le Huron, le Sioux, et l’immortel Champlain
            Dont les deux continents se disputaient la gloire ; 
            De cent fières tribus, j’ai vu la sanglante histoire ; 
            Que j’ai connu Le Rat, le plus grand des guerriers,
            Et que j’ai barbotté dans les plus vieux bourbiers ? 
            Et sans plus de respect pour mon dos séculaire,
            Toi, vil être d’un jour, à peine sur la terre,...
            Sur lui tu t’ébattrais !... Tu m’oses provoquer !
            Mais sais-tu que je puis d’un seul coup te croquer ? » 

            ―« Vénérable crapaud, lui répondit la belle, 
            Vous êtes, par ma foi, d’une humeur trop cruelle ; 
            À votre âge, monsieur, cela n’est pas séant ;
            De grâce, calmez-vous, et parlons sensément. 
            Peut-être, de mille ans, surpasses-tu mon âge,
            Mais comment passas-tu ce temps, illustre sage ?
            Accroupi, ramassé dans le creux d’un caillou,
            Tu coulas tes beaux jours dans cet ignoble trou,
            Sans jamais des crapauds, tes proches et tes frères, 
            Partager les labeurs, soulager les misères. 
            Tu hantais l’Iroquois,... mais du fond d’un ruisseau,
            Quand Le Rat combattait,... à l’abri d’un roseau
            Tu comptais les blessés. Est-ce beaucoup de gloire
            D’avoir vu de bien loin, sans danger, la victoire ?
            Je suis jeune, il est vrai : mais j’ai déjà connu
            Le travail et l’amour, le plaisir, la vertu,
            Je suis mère, déjà ; pour ma progéniture
            Je travaille, écoutant la voix de la nature, 
            Courant, sautant, volant, et n’ayant de repos
            Que je n’aie amassé la charge de mon dos. 
            Si pour faire le bien, de ton cerveau rebelle
            Tu ne peux rien tirer, sers au moins d’escabelle.
            Au soleil tu brillais d’un éclat mensonger, 
            Et vers toi j’accourus. Mais c’est assez flâner,
            Je retourne au travail, riant de ta colère...
            J’ai des ailes, vois-tu ; ... cours après l’éphémère ! »...

            L’insecte s’envola. Le reptile à l’instant,
            De rage plein, dit-on, mourut en écumant. 
                          __

                  À quoi sert la science,
                  L’âge et l’expérience, 
            Si ce n’est pour le bien ? Les talents sont un prêt : 
            À Dieu le capital, au prochain l’intérêt.
                           __ 

                  N’est-il pas sur la terre
                  Maints bipèdes hargneux,
                  À l’encolure fière,
                  Bien plus lâches que vieux ;
            Dormant sur leur avoir, au milieu de leur vie ;
            À l’heure du danger, laissant là leur patrie
            Quand ils sont bien repus ; mais crevant de fureur
            Quand la jeunesse veut pour eux avoir du coeur ?

                        Charles Laberge (1853) 

    Tiré de : La littérature canadienne de 1850 à 1860, tome 2, Québec, G. et G. E. Desbarats Imprimeurs-Éditeurs, 1864, p. 221-223.

  • * La Grande Guerre dans les rues de Québec Le Devoir - Pierre-Yves Renaud et Martin Pâquet - 10 mars 2018
    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/522365/100e-anniversaire-de-l-emeute-de-la-conscription-la-grande-guerre-dans-les

    Jeudi, 28 mars 1918. À la veille de Pâques, trois policiers fédéraux chargés de débusquer les réfractaires à la conscription militaire des « spotters » interpellent Joseph Mercier et deux autres jeunes hommes à la salle de quilles de la rue Notre-Dame-des-Anges, dans le quartier Saint-Roch de Québec. Rapidement, une foule de 3000 personnes se rassemble autour du poste de police. Mercier est libéré prestement, un des deux autres jeunes s’enfuit et les manifestants s’en prennent au poste de police et à l’un des « spotters » , un certain Bélanger. Les incidents du Jeudi saint sont l’événement déclencheur de cinq jours de désordres.
    . . . . . . .


    L’embrasement
    Une émeute est violente, mais elle n’est pas irrationnelle. Les émeutiers s’en prennent toujours à des symboles précis qui représentent à leurs yeux une oppression intolérable. Les émeutiers de Québec obéissent à cette règle. L’escalade des événements en témoigne : le 28 mars, les émeutiers envahissent le poste de police no 3 dans la basse-ville ; le 29 mars, ils saccagent les bureaux de l’Auditorium de la place Montcalm où sont les bureaux du registraire du service militaire ; la même journée, ils cassent les fenêtres de deux journaux pro-conscriptionnistes, The Quebec Chronicle et L’Événement ; le 30 mars, ils visent le Manège militaire sur la Grande-Allée.

    Réduire une émeute obéit aussi à des règles. D’abord, il importe d’établir une médiation avec des figures d’autorité respectées par les émeutiers. Le maire populiste de Québec Henri-Edgar Lavigueur et le député nationaliste Armand La Vergne tentent de calmer la foule les 29 et le 31 mars. Puis, il y a un coup de semonce pour le rappel à l’ordre : le cardinal Louis-Nazaire Bégin fait lire au cours de la messe de Pâques une lettre pastorale qui ordonne aux fidèles de respecter la loi.

    Ensuite, il y a la répression qui vise le contrôle manu militari de l’espace public. Menées par le major-général François-Louis Lessard, la cavalerie et l’infanterie en provenance de l’Ontario et du Manitoba quadrille les rues de la basse-ville le soir du lundi 1er avril. Un peloton se tient à l’embranchement des rues Saint-Joseph, Bagot et Saint-Vallier et, après une brève sommation, tire sur la foule. Atteints par des balles explosives, Édouard Tremblay, George Demeule, Honoré Bergeron et Alexandre Bussière tombent. Enfin, le maintien de l’ordre s’applique avec toute sa sévérité. Le 4 avril, le gouvernement Borden applique la loi martiale à Québec et suspend l’habeas corpus. Quelque 6000 militaires sont déployés à Québec jusqu’en mars 1919.
    . . . . . . .

    #guerre #1914 #conscription #émeute #spotters #jeudi-saint #Canada #Quebec #Angleterre #loi_martiale

  • Agenda du Libre pour la semaine 11 de l’année 2018
    https://linuxfr.org/news/agenda-du-libre-pour-la-semaine-11-de-l-annee-2018

    Calendrier web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 59 événements (2 en Belgique, 51 en France, 0 au Luxembourg, 4 au Québec, 1 en République Démocratique du Congo, 1 en Suisse et 0 en Tunisie) est en seconde partie de dépêche.lien n°1 : Aprillien n°2 : Agenda du Librelien n°3 : Carte des événementslien n°4 : Proposer un événementlien n°5 : Annuaire des organisationslien n°6 : Agenda de la semaine précédenteSommaire

    [FR Limoges] Expolibre - Mois du Logiciel Libre 12ème édition - Du jeudi 1 mars 2018 à 10h00 au samedi 31 mars 2018 à 18h00.

    [FR Lannion] 3 eme Concours de contribution OpenStreetMap - Du jeudi 1 mars 2018 à 11h00 au vendredi 23 mars (...)

  • Une confiance minée
    Une première étude documente le parcours de femmes victimes de violence au sein du système judiciaire.
    https://www.actualites.uqam.ca/2018/premiere-etude-parcours-femmes-victimes-violence-systeme-judiciaire

    Les femmes ayant vécu des formes de violence – conjugale, sexuelle, exploitation sexuelle – réclament des changements en profondeur au sein du système judiciaire, notamment de meilleures relations avec ses acteurs, en particulier les forces policières et les procureurs. C’est l’une des principales conclusions de l’étude « Femmes victimes de violences et système de justice criminelle : expériences, obstacles et pistes de solutions ». Cette recherche exploratoire, la première du genre au Québec, porte sur le parcours de femmes ayant subi de la violence à toutes les étapes du processus judiciaire.

    Les dénonciations engendrées par le mouvement #MoiAussi ont remis à l’avant-plan la confiance minée des femmes victimes de violence envers le système de justice. « Plusieurs femmes hésitent à porter plainte de crainte de ne pas être prises au sérieux », souligne la professeure du Département des sciences juridiques Rachel Chagnon, qui a participé à l’étude avec sa collègue Myriam Dubé, de l’École de travail social. « Pour aller au-delà des anecdotes et des accidents de parcours, nous avons documenté le parcours de femmes victimes de violence, ce qui n’avait pas été fait jusqu’à maintenant », note la directrice de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF).

    Des entrevues individuelles et de groupe ont été réalisées avec 52 femmes âgées de 18 ans et plus, vivant dans 10 régions du Québec et provenant de différents milieux socio-économiques. Toutes avaient vécu au moins une forme de violence, physique ou sexuelle. Parmi ces femmes, 14 n’avaient pas porté plainte, 19 avaient vu leur plainte rejetée et 19 avaient cheminé dans le système judiciaire au moins jusqu’à l’enquête préliminaire. « Nous avons recueilli un éventail diversifié de témoignages, de la mère de famille à la travailleuse du sexe », note Rachel Chagnon.

  • Situations contemporaines de #servitude et d’esclavage

    Sommaire

    Alexis Martig et Francine Saillant
    Présentation. L’esclavage moderne : une question anthropologique ?
    Jacques Ivanoff, Supang Chantavanich et Maxime Boutry
    Adaptations et résiliences des pratiques esclavagistes en #Thaïlande et en #Birmanie
    David Picherit
    Formes contemporaines de la servitude pour dette et continuum des formes de travail en #Inde du sud : le cas du système #Palamur
    Alexis Martig
    #Domination et servitude dans le #Brésil rural contemporain : le « travail esclave » rural migrant
    Jorge Pantaleón et Lucio Castracani
    #Travail, morale et dépendance personnelle : les ouvriers agricoles mexicains et guatémaltèques dans les fermes québécoises
    Bethany Hastie
    Réflexions sur les contours flous des limites entre #travail_domestique et servitude
    Nasima Moujoud
    Servir en ville (post)coloniale. Entre travail non libre et résistances par le bas au #Maroc
    Michele A. Johnson
    « Mi have to work ». La domesticité des « enfants » en #Jamaïque, 1920-1970
    Marie-Pier Girard
    « Nou se pa bèt ! » : repenser l’#exploitation_infantile à partir des perspectives de jeunes migrants d’origine haïtienne qui grandissent en #République_dominicaine
    Ambroise Dorino Gabriel
    Les sous-entendus de l’Arrêt TC/0168/13 du Tribunal constitutionnel dominicain (note de recherche)
    Francine Saillant
    Abdias Nascimento. Esclavage, post-abolition et #émancipation


    https://www.anthropologie-societes.ant.ulaval.ca/numero/5187
    #esclavage #esclavage_moderne (ping @reka)
    #Québec #canada #migrants_mexicains #post-colonialisme #migrants_haïtiens #migrants_guatémaltèques #agriculture

  • Le Projet Gutenberg, site patrimonial de livres numériques, bloqué en Allemagne
    https://www.actualitte.com/article/lecture-numerique/le-projet-gutenberg-site-patrimonial-de-livres-numeriques-bloque-en-allemagne/87627

    L’explication est assez simple : les législations sur la propriété intellectuelle et le droit d’auteur diffèrent, dans le monde entier. Quand certains pays, comme la France ou l’Allemagne, ajoutent 70 ans de protection des œuvres après la mort de l’auteur avant l’entrée dans le domaine public, les États-Unis se basent sur la date de publication de l’œuvre et non sur le décès de son auteur.

    Ainsi, les 18 livres incriminés par S. Fischer Verlag étaient bien entrés dans le domaine public, au plus tard en 1976, mais aux États-Unis, et non en Allemagne, raison pour laquelle l’éditeur a demandé leur retrait immédiat de la plateforme, sous peine d’« une amende de 250.000 € ou bien d’une peine de prison pouvant s’étendre jusqu’à 6 mois », comme l’indique la décision des juges allemands.

    En réaction à la décision de justice, le Projet Gutenberg est désormais bloqué en Allemagne. « Parce que la Cour allemande a outrepassé sa juridiction et autorisé le plus grand groupe d’édition au monde à intimider le Projet Gutenberg pour ces 18 livres, il y a tout lieu de penser que ce cas se reproduira. Il existe des milliers de livres numériques dans les collections du Project Gutenberg qui pourraient faire l’objet d’actions similaires et illégitimes », indique l’équipe du Projet Gutenberg.

    Effectivement, le Projet Gutenberg et des centaines d’autres plateformes qui mettent à disposition des livres numériques pourraient être inquiétés par cette décision de justice. Or, si le Projet Gutenberg est hébergé aux États-Unis, où la plainte de S. Fischer Verlag aurait dû être traitée, c’est bien une Cour allemande qui s’est penchée sur le cas et a rendu un jugement sur une durée de droit d’auteur américaine.

    En conséquence, de nombreux sites de partage de livres numériques qui proposent des ouvrages tombés dans le domaine public au Québec ou en Belgique, mais toujours protégés en France — c’est par exemple le cas du Petit Prince — pourraient eux aussi faire l’objet d’attaques en justice. En effet, ces sites avertissent souvent les lecteurs qu’il leur appartient de vérifier la législation de leur pays avant téléchargement, ou bloquent les accès en se basant sur les adresses IP, mais de telles précautions n’ont pas empêché le Projet Gutenberg d’être attaqué en justice et jugé coupable...

    #Edition #Copyright_madness #Domaine_public #Projet_Gutenberg

  • Une minière réclame 96 millions de dollars à une municipalité des Laurentides Le Devoir - Alexandre Shields

    http://www.ledevoir.com/societe/environnement/521913/une-miniere-reclame-96-millions-de-dollars-a-une-municipalite-de-l-outaoua

    Quelques jours après le rejet de la poursuite d’une pétrolière contre Ristigouche-Sud-Est, la petite municipalité de Grenville-sur-la-Rouge fait face à une poursuite d’une ampleur sans précédent au Québec, cette fois de la part d’une compagnie minière de Vancouver. Celle-ci lui réclame 96 millions de dollars, en raison du blocage d’un projet de mine à ciel ouvert.


    La compagnie en question, Canada Carbon, souhaite développer une mine à ciel ouvert de graphite et de marbre sur le territoire de la municipalité, située dans les Laurentides.

    Or, le conseil municipal s’oppose au projet minier, jugeant notamment que celui-ci pourrait « entraîner une importante défiguration du paysage ». En décembre dernier, le conseil a d’ailleurs statué que cette mine, qui serait exploitée pendant 10 à 15 ans, serait non conforme à la réglementation de la municipalité en matière de zonage.
    . . . . . . . .
    #Environnement #Canada #Quebec #Canada_Carbon #Tribunal #CETA #TAFTA

  • #Pesticides : quand le #privé administre la recherche publique québécoise | ICI.Radio-Canada.ca
    http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1086727/cerom-mapaq-agriculture-ministere-pesticides-grains-overbeek-recher

    Une note interne accablante du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du #Québec (MAPAQ) et une dizaine de témoignages obtenus par Radio-#Canada révèlent une crise sans précédent dans la recherche publique en #agronomie.

    [...]

    Le CÉROM est financé à 68 % par le ministère de l’#Agriculture. Pourtant, son conseil d’administration est entièrement dominé par le privé. Parmi les membres avec droit de vote, on retrouve :

    . trois représentants des Producteurs de grains du Québec ;

    . deux représentants de la COOP fédérée, plus important fournisseur de #semences et de #pesticides au Québec ;

    . un représentant de la compagnie Synagri qui vend pesticides, semences et #engrais ;

    . une productrice de grains indépendante ;

    . une consultante en gestion.

    Le MAPAQ n’a pas le droit de vote au conseil d’administration, son représentant n’est qu’un « invité » qui peut agir comme conseiller.

    • Le personnage central de notre enquête s’appelle Christian Overbeek. Il est connu pour défendre dans les médias l’utilisation des pesticides et pour avoir critiqué le renforcement du contrôle des insecticides « tueurs d’abeilles », annoncé par le gouvernement provincial le 19 février.

      Christian Overbeek est président des Producteurs de grains du Québec, qui représentent 11 000 producteurs. Il est également président du conseil d’administration du Centre de recherche sur les grains (CÉROM), une institution publique dont une partie des recherches vise à réduire l’utilisation des pesticides qui nuisent à l’environnement.

      Le CÉROM est financé à 68 % par le ministère de l’Agriculture. Pourtant, son conseil d’administration est entièrement dominé par le privé.

      Je profite de ce post pour demander à Monsieur Christian Overbeek si il dort bien la nuit et s’il arrive à regarder avec bienveillance des enfants dans les yeux en pensant à leur avenir ?
      Je dis ça parce qu’en fait, je suis toujours perplexe du fonctionnement psychologique des responsables de l’effondrement de l’humanité. Quelle vengeance veut-il assouvir ? abandonné enfant ou interdit de masturbation dans sa chambre voire victime d’humiliation (moins de saumon fumé que les autres ou de moins bonne qualité comme sarko le racontait). Il doit bien y avoir une raison cachée pour devenir un #assassin à grande échelle ? Dans quelle petite roue son cerveau est-il resté coincé ?

      Voici quelques propos menaçants et arriérés qu’il peut tenir malgré sa bonne bouille de gros bœuf

      Les producteurs de grains à la rencontre des consommateurs | EnBeauce.com
      https://www.enbeauce.com/actualites/opinions/301672/les-producteurs-de-grains-a-la-rencontre-des-consommateurs

      Nous demandons aux consommateurs de prendre conscience de la nature hautement compétitive de la production de grains au Québec. En ce sens, toute nouvelle contrainte gouvernementale liée aux préférences des consommateurs, si elle n’est pas accompagnée des investissements nécessaires, aurait un impact négatif sur notre économie. Ultimement, c’est toute notre société qui y perdrait au change.

      Après, j’avoue que j’aime bien lire ce genre d’aveu qui en d’autres termes sonnent plutôt comme « on a la trouille que les consommateurs ne ferment pas leur gueule »

  • « Concert amplifié » : une mauvaise idée, dans le tapis Le Devoir - Sylvain Cormier - 3 mars 2018

    http://www.ledevoir.com/culture/521804/critique-spectacle-concert-amplifie-au-centre-bell-une-mauvaise-idee-dans-

    Les musiciens de l’Orchestre symphonique de Québec prennent place. Voici le chef David Martin, solennel, un peu croque-mort dans la démarche raide. L’orchestre démarre. Badaboum. Tagada. Tsoin-tsoin. Plein les oreilles. Stridence. Trop aigus, les cuivres, les vents.

    Bourdonnement. Trop brouillonnes, les basses. On comprend tout de suite : par « concert amplifié », on voulait dire « trop fort ». L’idée, c’est d’impressionner. Y a-t-il un micro par instrument et un sonorisateur dur de la feuille ? On peut le supposer. L’idée, c’est aussi de donner à entendre les « classiques du classique » à la manière d’un show rock. Beding bedang. Rentre-dedans, c’est pas de l’onguent.

    Évidemment, la nuance dans le maniement de la baguette ne s’entend pas beaucoup : c’est de la console que ça se décide, clairement (ou, plus exactement, confusément). Le premier mouvement de la Cinquième symphonie de Beethoven frappe comme un paquet de marteaux sur un paquet d’enclumes. L’artillerie lourde. Les bombes. La DCA. Pin-pon, pin-pon. Sonnez l’alerte. Les Alliés débarquent en Normandie. Mais non, il n’y a pas d’écran. C’est moi qui me souviens d’une scène dans Le jour le plus long, le film de Zanuck.
    À la fin de la pièce, pschuittttt ! Des jets de fumée (ou de vapeur) jaillissent. Deux secondes. J’espère qu’ils ne sont pas payés à la durée des effets spéciaux, ça ne fera pas cher de l’heure. Quand s’amène « la divine » Natalie Choquette (dixit le chef), c’est un peu plus équilibré : il ne faut pas l’enterrer, ce serait malpoli. Le chef annonce le « très touchant » thème de Roméo et Juliette de Prokofiev : c’est gentil de le préciser, comment aurait-on su autrement qu’il fallait s’émouvoir ? Évidemment, nous ne sommes pas des habitués des concerts classiques, il faut tout nous expliquer. Il ne suffit pas de nous assommer.

    En ce vendredi au Centre Bell, pour la seconde présentation de ce « concert amplifié » (jeudi soir, c’était au Grand Théâtre de Québec), on mesure l’ineptie du concept. Les courts moments d’effets spéciaux sont des corps étrangers. Des verrues plantaires sur des pieds bots. Du trop avec du trop, ça fait doublement trop. Enflure. Baudruche. Montgolfière. Imaginez des ballounes avec des pétards à mèche : le grand n’importe quoi.

    Stéroïdes en stéréo
    Pour dire les choses simplement : c’est une très mauvaise idée, ce spectacle. Une mauvaise idée dans le tapis. Musicalement, ça ne va pas : l’amplification dénature la dynamique naturelle d’un orchestre symphonique. Crac boum hue ! Les effets de show rock ne fonctionnent pas non plus : tout est gratuit, c’est même pas du show de boucane 101, rien n’est lié à ce qui se passe dans les pièces. Lesquelles n’ont pas grand-chose à faire ainsi accolées : il n’y a pas de logique autre que celle d’être des « morceaux connus ». Exemple d’effet : chaque musicien a au poignet un bracelet lumineux. On se croirait dans la foule au Festival d’été de Québec. Pas grand rapport avec la partition, mettons.

    Çà et là, des passages moins piétons rappellent que ces musiciens savent jouer quand ils en ont l’occasion. Ils font ce qu’ils peuvent, dans les circonstances. On compatit. On pâtit, aussi, mais bon, la compassion est plus grande que le ras-le-bol. Ils n’ont pas l’air à la fête : pas sûr que l’habillage rock leur sied. Peut-être aurait-il fallu, comme les Beatles lors de l’enregistrement de la folle séquence pour orchestre dans A Day in the Life, leur fournir de faux nez, perruques et autres objets forains : ils auraient été plus à l’aise.

    Et L’Heptade ?
    Qu’en est-il de la « suite » de L’Heptade, l’attraction première de la soirée, condensé du grand oeuvre d’Harmonium, réarrangement signé David Martin avec l’aide de Serge Fiori lui-même ? C’est la portion la plus comestible de ce gâteau à étages : la transposition pour orchestre ne tombe pas sur le coeur. On a de toute évidence fait un effort. Il y a une part de création. Un respect des modulations d’origine. Et un certain goût dans les éclairages. Ça n’éclabousse pas pour éclabousser, sauf quand Natalie Choquette vient se mêler de Comme un sage. Il aurait fallu demander à Monique Fauteux, qui aurait permis un véritable lien avec Harmonium.

    Ce n’est quand même pas long, sept minutes mémorables sur une interminable heure et demie. Surtout quand c’est suivi, je vous le donne en mille, du Boléro de Ravel. Avec de petites ampoules qui scandent le rythme, une ampoule par lutrin. Ça alors, la trouvaille ! On est éblouis, vous pensez bien ! Un peu plus et on avait droit au cochon volant de Pink Floyd… La question monte comme un cadavre ayant trop séjourné dans l’eau : comment diable a-t-on pu s’imaginer que le volume suffit à compenser une telle absence d’imagination ? Navrante, consternante expérience.

    @pmo #En_vedette #smart #Musique #Nécrotechnologies #Quebec #bracelet_électronique #bracelet Néo #Culture

  • Éclairer la part féminine de la musique populaire Le Devoir - Dominic Tardif - 3 mars 2018
    http://www.ledevoir.com/culture/musique/521713/grand-angle-eclairer-la-part-feminine-de-la-musique-populaire

    Et si l’on racontait l’histoire de la musique populaire au Québec en plaçant le travail des femmes en son centre ? En prévision du 8 mars, Le Devoir a demandé à cinq mélomanes — les musiciennes Stéphanie Boulay et Louise Forestier, la journaliste Marie-Christine Blais, l’animatrice Myriam Fehmiu et l’universitaire Sandria P. Bouliane — de dresser leur liste des cinq meilleurs albums créés par des femmes. Conversation autour d’une tentative de réécriture.
    Vous êtes pressés ? Nous vous suggérons de ne pas mentionner devant Louise Forestier le mythique spectacle 1 fois 5, réunissant pour la Saint-Jean de 1976 Robert Charlebois, Gilles Vigneault, Claude Léveillée, Yvon Deschamps et Jean-Pierre Ferland. « C’est pas que je pense qu’on aurait dû nécessairement m’inviter moi, mais qu’il n’y ait pas eu de femme, ça… Ça ! » tonne la vétérane de 74 ans, sans avoir besoin de compléter sa phrase pour que l’on saisisse la nature de sa colère. « Ces shows-là, c’était tout le temps trois gars ou cinq gars ! »

    Évidence aussi immense que la voix de Ginette Reno : l’histoire de la musique québécoise s’est écrite autour de personnages principaux masculins, auteurs-compositeurs-interprètes souvent canonisés avant même la cinquantaine lors de grands rendez-vous du genre (ils le méritaient souvent très bien, loin de nous l’idée de suggérer le contraire).

    Tapez dans votre moteur de recherche préféré « meilleurs albums québécois » et constatez à quel point toutes les listes cataloguant les disques les plus mémorables des dernières décennies ne comptent que sur une minorité de femmes. De quoi se demander ce dont aurait l’air cette histoire si l’on désignait plutôt chanteuses et musiciennes comme protagonistes centrales.

    Les interprètes créatrices


    Évoquons d’abord (à l’aide des listes concoctées par notre panel) un trio fondamental de mères fondatrices : celui formé de Monique Leyrac, Pauline Julien et Diane Dufresne, toutes d’abord connues pour leur travail d’interprètes (bien que Dufresne ait signé plus tard des textes, et Julien des textes et des musiques). Avec son Monique Leyrac chante Léveillée et Vigneault (1963), la grande dame aujourd’hui âgée de 90 ans pousse Claude et Gilles dans les derniers retranchements, avant même qu’ils ne soient eux-mêmes réellement devenus Léveillée et Vigneault.

    « Monique Leyrac, c’est l’interprète créatrice, rappelle l’ancienne journaliste de La Presse Marie-Christine Blais. Elle a aidé Vigneault et Léveillée à aller plus loin, à avoir une rime plus riche. Mais comme c’est le cas chez les hommes et chez les femmes, le travail des interprètes traverse peu le temps, surtout que l’importance des interprètes est torpillée quand, à partir de 1965, les auteurs-compositeurs deviennent leurs interprètes. »

    Louise Forestier en remet : « Avant Monique Leyrac, Vigneault, je ne pouvais pas l’entendre. Il me faisait mal aux oreilles ! C’est elle qui m’a permis de l’apprivoiser », rigole-t-elle.

    La chargée de cours à l’UQAM et à l’Université d’Ottawa Sandria P. Bouliane décrit une double rhétorique pernicieuse, maintenant la femme dans le rôle de l’interprète, tout en dévalorisant ce travail. « La critique cherche à appuyer son jugement sur certains critères, et le fait qu’un artiste écrive ses textes et ses musiques, ça devient rapidement très important, note la spécialiste en musiques populaires. On va donc célébrer ça. Alors on est depuis très longtemps dans une construction narrative de l’histoire de la chanson qui se base sur différents processus de légitimation, dont bénéficient d’abord les auteurs-compositeurs, beaucoup de figures d’hommes qui tiennent des longues carrières, avec un rythme de production très intense. Ce qui fait que même quand la femme devient auteure-compositrice, on la place malgré tout dans la catégorie interprète, sans se poser de questions. »

    Ne plus être qu’une muse


    Elles seront nombreuses au tournant des années 2000 à prendre le devant de la scène avec leurs propres chansons et leurs propres instruments. Jorane, Marie-Jo Thério, Mara Tremblay, Ariane Moffatt et Catherine Major font sauter des barrières dans l’esprit de bien des jeunes femmes. Stéphanie Boulay est l’une d’entre elles.

    « J’avais entendu Jorane en entrevue dire que des gens lui avaient suggéré de se trouver un autre instrument, que sa voix n’allait pas bien avec le violoncelle, se souvient-elle. Elle disait qu’elle s’était malgré tout écoutée et pour une fille de la Gaspésie comme moi, qui faisait rire d’elle quand elle disait qu’elle voulait devenir chanteuse, c’était profondément empowering. Ariane Moffatt m’a aussi fait cet effet-là. De la voir tenir à bout de bras son univers, avec ses claviers, ça avait quelque chose de puissant pour une jeune fille qui veut créer, mais qui ne sait pas par où commencer. »

    Pourquoi les femmes auront-elles mis autant d’années à revendiquer le rôle de créatrice, de A à Z ? « Vous savez, les femmes ont eu pas mal de révolutions à faire en même temps, dont la révolution sexuelle, qui n’était pas toujours comique, observe Louise Forestier. Les femmes avaient toujours été des muses ! C’était a man’s world ! Pas parce que les hommes étaient méchants, juste parce que c’était comme ça. Et puis il y a aussi que les femmes n’ont pas osé. Elles n’ont pas osé se donner la permission. »

    « C’était quoi ce blocage-là ? poursuit-elle, comme en s’adressant à elle-même. J’étais bonne en français. J’avais toujours écrit des dissertations écœurantes, et au début de ma carrière, je m’empêchais d’écrire. À un moment donné, je me suis donné un coup de pied au cul. Le pire, c’est que ça continue. J’ai participé à beaucoup de formations et il y a chaque fois des jeunes filles qui disent : “Je n’ai jamais essayé d’écrire, parce que je ne suis pas bonne.” Je leur réponds toujours : “Vas-y, essaye, pis t’en fais pas, si c’est pas bon, je vais te le dire.” »

    La femme aux multiples visages


    Sandria P. Bouliane et Myriam Fehmiu élaborent toutes les deux par le biais de leur liste respective le portrait d’un Québec musical tournant le dos à l’homogénéité, grâce entre autres à Jenny Salgado de la formation hip-hop Muzion, ou à la chanteuse inuk Elisapie Isaac.

    « S’il n’y avait pas eu Jenny Salgado, il n’y aurait pas aujourd’hui des rappeuses comme les filles de Bad Nylon ou Sarahmée », pense l’animatrice à ICI Musique au sujet de celle que l’on considère comme la première MC du rap québécois. « Juste par sa présence, elle déboulonnait les codes qu’on associait à la chanteuse noire. Son afroféminisne n’était pas peut-être pas nommé comme tel, mais elle arrivait à une époque où il n’y avait pas de modèle de son genre dans l’espace public. Elle parlait de vie de famille et de travail d’immigrants, un discours auquel les gars nous avaient peu habitués. »

    Et c’est pas fini, c’est rien qu’un début, serait-on tenté de chantonner, en imitant de notre mieux la voix remplie d’espoir d’Emmanuelle. « Ça a pris le temps que ça a pris pour que les femmes se déniaisent, mais heureusement, elles ont commencé à se mettre ensemble. Il commence à y avoir une vraie sororité musicale », se réjouit Louise Forestier, en évoquant le regroupement Femmes en musique, créé l’été dernier afin de lutter contre les inégalités reléguant encore chanteuses et bands de filles à la marge de bien des programmations de festivals estivaux.

    « Il y a beaucoup de jeunes filles dans notre public qui nous font signer des ukulélés et des guitares », souligne Stéphanie Boulay, comme pour suggérer que la prochaine vague déferlera avec encore plus de puissance. « Ma sœur et moi, on veut être de bons exemples pour ces filles-là. » Tiens-toé ben, elles arrivent !

    #Musique populaire #Chansons #Femmes #sexisme #Quebec

  • Des-terres-minées | interstices
    https://www.mixcloud.com/interstices/des-terres-minees

    Mathilde fait partie d’un collectif en solidarité avec les communautés qui luttent contre l’extractivisme, à la fois en Colombie, et au Québec où elle réside. Elle a participé à la réalisation de capsules vidéos dans lesquelles témoignent des femmes engagées contre les mines ou qui subissent leur impact. Elle a présenté quelques-unes de ces capsules à Kraken le 14 janvier et elle vient à Radio Dragon pour nous livrer une analyse féministe de l’extractivisme. Elle explique que les femmes subissent de façon spécifique les conséquences de l’activité minière, et qu’elles ont parfois besoin de s’organiser entre elles pour lutter. Une autre dimension de la lutte est liée au fait que les mines sont situées sur des terres ayant appartenu ou appartenant encore légalement à des peuples premiers, ou autochtones. Nous (...)

  • #Mansplaining : quand un homme explique à une femme ce qu’elle sait déjà

    http://information.tv5monde.com/terriennes/mansplaining-quand-un-homme-explique-une-femme-ce-qu-elle-sait

    Le terme « mansplaining », « #mecsplication » en français ou « pénispliquer » au Québec, a déjà 10 ans. Il est apparu pour la première fois sur Internet en 2008, et n’a cessé de prendre de l’ampleur. L’expression vient d’ailleurs de faire son entrée dans l’Oxford English Dictionary, dictionnaire de référence pour la langue anglaise. Un néologisme récent pour décrire un phénomène qui ne date pas d’hier.
    28 fév 2018
    Mise à jour 28.02.2018 à 09:57
    par
    Marion Chastain
    dans

    AccueilTerriennesLe sexisme ordinaireÉgalité femmes-hommes

    Avant le « manspreading », il y avait déjà le « mansplaining ». Le premier dénonce la manière dont certains hommes s’étalent un peu – beaucoup – trop dans les transports publics. ​Le deuxième, contraction de « man » et « explaining » en anglais (en français : « homme » et « explication »), caractérise l’attitude paternaliste qu’ont certains hommes à l’égard des femmes, persuadés d’être plus éclairés sur un sujet donné, qu’elles connaissent déjà, voire mieux qu’eux. Cela ne les empêche pas d’expliquer aux femmes ce qu’elles doivent dire, faire, penser.

  • Agenda du Libre pour la semaine 9 de l’année 2018
    https://linuxfr.org/news/agenda-du-libre-pour-la-semaine-9-de-l-annee-2018

    Calendrier web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 37 événements (0 en Belgique, 32 en France, 0 au Luxembourg, 2 au Québec, 3 en Suisse, 0 en Tunisie) est en seconde partie de dépêche.lien n°1 : Aprillien n°2 : Agenda du Libre (Belgique, France, Suisse, Tunisie) lien n°3 : Carte des événementslien n°4 : Proposer un événementlien n°5 : Annuaire des organisationslien n°6 : Agenda de la semaine précédentelien n°7 : Agenda du Libre QuébecSommaire

    [FR Rennes] Atelier logiciels et oeuvres libres - Le lundi 26 février 2018 de 18h00 à 19h45.

    [FR Lyon] Bidouilles et découvertes - Le lundi 26 février 2018 de 19h30 à 21h30.

    [FR Quimper] Permanence Linux (...)

  • Covoiturage étrange
    Paris - les Cévennes
    Via Montréal

    Ni Zoé ni moi
    Ne sommes très
    En forme ce matin

    Voyage morne
    Tellement inhabituel
    Pour déposer Zoé

    Pour une fois que l’on ne tresse pas
    Des lauriers au gamin-président sur les ondes
    Circulation fluide qui ne permet pas d’en profiter

    Dans les mails de la veille
    Tentatives d’intimidation
    Et fourberies en tous genres

    Piqué au vif, je réponds, et, ce faisant
    Résouds en une heure ce qui m’embête
    Depuis trois semaines !

    Je me permets le luxe de l’ironie
    Ce matin j’ai mangé du lion
    Et sucé un clown

    Dégagé des pattes arrière
    Les idées claires
    Je regrette de ne pas être dans le garage !

    Au BDP
    Je relis la fin de Frôlé par un V1
    C’est nettement mieux

    Agréable consolation
    Je m’attendais à un peu
    De compagnie au BDP, mais non

    Retour
    À la mornitude des choses
    Siège à cinq roulettes

    Je parviens
    À retrouver les éléments du rêve
    De cette nuit à partir d’un seul mot : Québec !

    Je rentre de bonne heure
    Mais pas de bonne humeur
    Rien qu’une heure de guitare ne saurait réparer

    Zoé rentre du collège
    A sa tête dans l’embrasure de ma porte
    Je vois qu’elle n’approuve pas mes recherches

    C’est jeudi
    C’est le dal
    D’Adèle pour son Dad

    On fonce à la Scène Watteau
    Trahison de Harold Pinter
    Mise en scène de Nicolas Liautard

    La Scène Watteau métamorphosée
    Resserrée à l’extrême, les comédiens
    Contre le mur immense du lointain

    Le public est installé au-delà même de la face
    A cour et jardin tous les éléments du décor
    Qui vont servir pendant la pièce, le vin notamment

    Quand le public entre, les acteurs sont déjà en scène
    Ils vont, ils viennent, ils échangent
    Ils nous regardent, Zoé vibre. Fort

    La pièce est un enchâssement
    Prodigieux
    De flashbacks

    Un vaudeville entendu ?
    C’est ce que vous pourriez croire
    Au contraire, on remonte jusqu’à la laideur ultime

    C’est très bien joué
    Juste un poil de distanciation
    Un zest de fausseté, du théâtre, du très bon

    Le public nogentais
    Ne sait pas toujours se tenir
    Et repart après la pièce comme après la messe

    Dans le foyer
    Quatre amis perdus
    Félicitent les acteurs épuisés. Déçus

    Dans la voiture
    Je sens bien que ma petite Zoé
    Vibre. D’une force !

    #mon_oiseau_bleu

  • Héraldie : Sagesse du crapaud
    http://heraldie.blogspot.fr/2014/10/sagesse-du-crapaud.html

    Blason de Pharamond, premier roi des Francs

    De sable à trois crapauds d’or.

    Pharamond est le nom qui fut donné durant le Moyen Âge et l’Ancien Régime au premier roi des Francs et ancêtre des Mérovingiens, qualités rejetés par la critique historique qui met également son historicité en doute. Il est considéré depuis lors comme un personnage essentiellement mythique.

    Saint-Malachie (Québec)
    D’or à deux crosses épiscopales passées en sautoir cantonnées
    de quatre trèfles, au crapaud brochant, le tout de sinople.

    Le crapaud est un élément propre à l’histoire de la municipalité, qui fut victime d’une invasion de crapauds en 1873.