provinceorstate:virginie

  • Vincennes, l’université perdue
    Réalisation : Virginie Linhart
    mercredi 01 juin à 23h15 (90 min)
    Jusqu’au 09/06/2016
    http://www.arte.tv/guide/fr/059529-000-A/vincennes-l-universite-perdue/?vid=059529-000-A_SHOW_ARTEPLUS7_FR_fr
    Ouverte à tous, l’université de Vincennes, créée à l’automne 1968 et détruite en 1980, incarnait la possibilité d’un autre système d’enseignement. Entre nostalgie et réflexion, ce brillant documentaire rend hommage à une histoire oubliée.

  • Virginie Despentes : “J’ai écrit Baise-moi à Besançon” | Sparse | Guide moderne de la vie
    http://www.sparse.fr/2016/05/18/interview-virginie-despentes

    On fait quoi pour lutter contre les relous ? On apprend à se battre ?

    Je pense que l’attitude des mecs changerait, oui, si les filles étaient plus capables de créer la surprise. Bon après, ça peut vite aller dans l’escalade de la violence si on tranchait un membre à chaque main aux fesses. Et puis il y aurait beaucoup de filles en prison.

    A mon sens, la vraie solution, c’est de continuer à propager ce qui a commencé dans les années 90 : abolir la frontière des genres. Une personne de sexe féminin n’a pas à ressembler à l’image qu’on a d’une fille, pareil pour les mecs. Ça réglerait beaucoup de choses. Mais je le redis, on devrait même pas se poser la question. Est-ce que tu demandes à un lapin comment il se défend face à un chasseur ? C’est au chasseur de se remettre en question, pas à la proie.

    Et puis quand on essaye quand même, en tant que proie, de faire bouger les choses, faut surtout pas être trop radicale, sinon tu te fais engueuler. Je l’ai capté quand j’ai réalisé Baise-moi. Faut très bien manœuvrer, ne pas être trop violente, et surtout continuer à dire qu’on adore les hommes. Ce qu’on nous demande, c’est trop compliqué.

  • USA : Des morceaux géants du manteau de la Terre sont en train de se détacher et de provoquer des tremblements à travers le sud-est des Etats-Unis et d’autres sont à venir, selon les chercheurs
    http://www.brujitafr.fr/2016/05/usa-des-morceaux-geants-du-manteau-de-la-terre-sont-en-train-de-se-detache

    Le sud-est des États-Unis a été frappé par une série de tremblements inexpliqués et étranges, dont un 5.8 en 2011 près de Mineral en Virginie. Les chercheurs ont été déconcerté, croyant que les zones devraient être relativement calmes en termes d’activité...

  • Trop de maths en Economie ?
    http://www.internetactu.net/2016/05/03/trop-de-maths-en-economie

    Dans un remarquable essai pour la revue Aeon, le professeur de philosophie et de religion à l’université James Madison de Virginie, Alan Jay Levinovitz (@alanlevinovitz), nous donne un portrait au vitriol de la discipline économique. Il faut reconnaître que celle-ci a le vent en poupe, note-t-il. Alors que de nombreuses disciplines ferment leurs portes dans les universités des Etats-Unis, en…

    #économie #science

  • Rock, pop, électro : où sont les femmes ?
    http://www.lemonde.fr/musiques/article/2016/04/11/rock-pop-electro-ou-sont-les-femmes_4900178_1654986.html

    Faites le test : prenez un festival de rock, de pop, ou de musique électro, puis enlevez les groupes exclusivement masculins de l’affiche. Bien souvent, celle-ci se retrouve alors nettement allégée… Ce petit exercice avait été mené, en 2015, sur la programmation du prestigieux festival californien Coachella, consacré au rock alternatif, au hip-hop, à la musique électronique. De la longue liste de stars, inscrites sur fond noir, ne restaient plus quelques lignes flottantes où apparaissaient Florence and The Machine (groupe londonien créé par Florence Welch), St. Vincent (pseudo de l’américaine Annie Clark), ou encore Alabama Shakes, avec sa guitariste et chanteuse Brittany Howard…

    Pour l’édition 2016 du festival, qui s’ouvre le 15 avril à Indio, en Californie, quelques têtes d’affiches féminines se fraient un chemin – la Française Christine and The Queens, le duo américain Girlpool… – parmi des noms essentiellement masculins (Guns N’Roses, Ice Cube, etc.). De son côté, le Printemps de Bourges, qui tient sa 40e édition du mardi 12 au dimanche 17 avril, annonce, côté femmes, La Grande Sophie, la chanteuse de fado Katia Guerreiro, ou encore la rappeuse Billie Brelok – celle-ci étant présentée dans le programme comme une « guerrière (…) plus proche de Virginie Despentes que de Beyoncé ».

    Des guerrières, la scène musicale en manque-t-elle ? C’est un fait : les artistes féminines sont peu visibles dans les musiques actuelles, comme dans la musique classique, le théâtre ou le cinéma, à quelques nuances près.

    #paywall #sexisme #musique #discrimination #femmes

  • Maine-et-Loire : moins de 5% des masses d’eau en bon état…
    http://www.eauxglacees.com/Maine-et-Loire-moins-de-5-des

    C’est lors d’un réunion du comité stratégique de la MISEN (*) en préfecture le 25 mars 2016 que la sentence est tombée. Le département compte moins de 5% des masses d’eau souterraines et de surface en bon état. Que croyez-vous qu’il arriva ? Neuf « orientations stratégiques »… Le jour où René Lallement et Virginie Dumoulin déroulent pour l’INSEE à Bercy les merveilleux graphiques du SIE, voilà une info qu’elle est bonne... Les 9 orientations stratégiques : 1. Gestion des pollutions diffuses : Protéger les (...)

  • Le 10 mars 2016, une journée Science et société à l’ENS Cachan sera consacrée à la question du rapport des scientifiques à l’engagement.
    Les scientifiques et l’engagement au coeur du débat

    http://www.ens-cachan.fr/servlet/com.univ.collaboratif.utils.LectureFichiergw?ID_FICHIER=581532

    http://www.ens-cachan.fr/version-francaise/recherche/seminaires-et-colloques/les-scientifiques-et-l-engagement-au-coeur-du-debat-346872.kjsp?RH=135953

    Programme :

    « Les communs de la science »
    Christian Laval (Université Paris Ouest Nanterre-La Défense)

    Petit panorama de l’(auto)-critique des sciences des années 1970
    Céline Pessis (EHESS, Centre Alexandre Koyré)

    « Comment la désillusion vient au chercheur »
    Jacques Testart (INSERM)

    « L’engagement des chercheurs dans les conflits sur les brevets de gènes et de médicaments au tournant des années 2000... »
    Maurice Cassier (CNRS)

    « Les formes d’engagement social et politique des scientifiques »
    Table ronde animée par Virginie Albe
    Intervenants :
    Fabienne Cru (Professeur des écoles, CESE)
    Marc Lipinski (CNRS)
    Roberto di Cosmo (Université Paris VII - Diderot)

    #recherche_engagée #SHS #épistémologie

  • Deux tribunes (pas forcément passionnantes, mais c’est pour l’archive) :

    « La France doit renoncer à construire l’aéroport de Notre Dame des Landes »
    Giorgio Agamben, Geneviève Azam, économiste, Ludivine Bantigny, Jérôme Baschet, Philippe Bihouix, Christophe Bonneuil, Dominique Bourg, Yves Citton, Florent Compain, François Cusset, Denis Couvet, Amy Dahan, Deborah Danowski, Virginie Despentes, Vincent Devictor, Cyril Dion, Pierre-Henri Gouyon, Émilie Hache, John Holloway, Jean Jouzel, Naomi Klein, Catherine Larrère, Jérôme Leroy, Erri de Luca, Virginie Maris, Bill McKibben, La Parisienne Libérée, Pierre Perbos, Karen Pinkus, Serge Quadruppani, Pierre Rabhi, Marc Robert, Marie-Monique Robin, Kristin Ross, Isabelle Stengers, Eduardo Viveiros de Castro, Patrick Viveret, Médiapart, le 21 février 2016
    https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/210216/la-france-doit-renoncer-construire-l-aeroport-de-notre-dame-des-land

    Vous pouvez aussi signer cet appel ici :
    http://act.350.org/sign/NDDL

    « Un affaiblissement durable de la France se prépare »
    Martine Aubry, Daniel Cohn-Bendit, Axel Kahn, François Lamy et Jean-Marc Germain, Le Monde, le 24 février 2016
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/02/24/martine-aubry-c-est-un-affaiblissement-durable-de-la-france-qui-se-prepare_4

    #France #Notre_Dame_des_Landes #PS

  • Pour respecter les engagements pris lors de la COP21, la France doit renoncer à construire l’aéroport de Notre Dame des Landes

    Qui a déclaré : « A Paris, il y a eu bien des révolutions depuis des siècles, mais aujourd’hui c’est la plus belle et la plus pacifique des révolutions qui vient d’être accomplie : la révolution sur le changement climatique » ?

    Réponse : François Hollande, en clôture de la COP21, la conférence internationale sur le climat, le 12 décembre 2015.

    Mais comment parler d’une révolution sans les actes courageux pour la faire advenir ? L’accord de Paris, adopté à l’unanimité en décembre 2015 à l’issue de la COP21, fixe au monde l’objectif de contenir l’élévation de la température de la planète « nettement en-dessous de 2° C » et de « poursuivre l’action » pour la limiter à 1,5° C. Y parvenir réduirait sensiblement les risques liés au dérèglement climatique, qui modifierait de manière irréversible les conditions d’existence sur Terre.

    Dès aujourd’hui, les émissions excessives de gaz à effet de serre et les dérèglements qu’elles provoquent accentuent les inégalités sociales et font courir de nouveaux risques sur l’ensemble du globe. Six cent mille morts de désastres climatiques depuis 1995 ; 250 millions de réfugiés climatiques à l’horizon 2050 : derrière ces chiffres, c’est la responsabilité de notre génération qui est en jeu. Tous les chefs d’Etat et de gouvernement ont reconnu cette responsabilité dans l’accord de Paris.

    Mais pour véritablement prendre sens, cet engagement doit maintenant dépasser les simples promesses diplomatiques et être mis en œuvre concrètement. Cela passe par la réduction d’activités émettrices de gaz à effet de serre, en particulier la combustion d’énergies fossiles.

    L’engagement pris dans l’accord de Paris n’est pas compatible avec la construction d’un aéroport à Notre Dame des Landes sur près de 2000 hectares de terres agricoles et de milieux naturels (qu’habitent de nombreuses espèces protégées), qui générerait un surcroît d’émissions par l’aviation, le bétonnage d’une des plus grandes zones humides du pays, et la destruction de fermes paysannes.

    A l’inverse, préserver le bocage fertile et riche en biodiversité de Notre Dame des Landes serait le signe de la maturité d’un pays prêt à s’engager dans la voie nouvelle de la transition énergétique et écologique, dont les générations actuelles comme les générations futures ont tant besoin. Abandonner ce projet ne préserverait par ailleurs pas que l’écosystème local : renoncer à un projet émetteur de gaz à effet de serre contribue également à préserver notre avenir à tou.te.s.

    Depuis plus de 40 ans, le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes suscite l’opposition résolue et concertée d’agricultrices et d’agriculteurs, d’associations de protection de l’environnement, d’élu.e.s, d’habitant.e.s de la région, de riverain.e.s, de syndicalistes, ainsi que de nombreuses personnes à travers la France. Sur place, les opposant.e.s au projet d’aéroport mènent des expériences riches en enseignements, dans le domaine de l’agroécologie, de la permaculture, de l’habitat léger, etc. La qualité des études qui ont conduit à l’autorisation de l’aéroport est quant à elle contestable, son utilité même est remise en cause, de même que les dépenses que sa construction implique. L’abandon de ce projet, lancé il y a cinquante ans et désormais dépassé, est la seule position cohérente et pragmatique pour l’avenir de notre climat - c’est en effet à l’aune de l’accord de Paris que doit être jugée la pertinence de ce projet.

    –----

    Premier.e.s signataires :

    Giorgio Agamben, philosophe

    Geneviève Azam, économiste, porte-parole d’Attac

    Ludivine Bantigny, historienne

    Jérôme Baschet, historien

    Philippe Bihouix, ingénieur et écrivain

    Christophe Bonneuil, historien, CNRS

    Dominique Bourg, Philosophe

    Yves Citton, professeur à l’université de Grenoble-Alpes et co-directeur de la revue Multitudes

    Florent Compain, président des Amis de la Terre

    François Cusset, historien

    Denis Couvet, écologue, professeur au Museum national d’histoire naturelle

    Amy Dahan, historienne et sociologue des sciences

    Deborah Danowski, philosophe

    Virginie Despentes, écrivaine

    Vincent Devictor, Ecologue, CNRS

    Cyril Dion, écrivain et réalisateur

    Pierre-Henri Gouyon, professeur d’écologie au Museum national d’histoire naturelle

    Émilie Hache, philosophe

    John Holloway, sociologue et philosophe

    Jean Jouzel, climatoloque, ancien vice-président du groupe scientifique du GIEC

    Naomi Klein, journaliste

    Catherine Larrère, philosophe

    Jérôme Leroy, écrivain

    Erri de Luca, écrivain

    Virginie Maris, philosophe, membre du Conseil Scientifique du Patrimoine Naturel et de la Biodiversité auprès de la Ministre de l’écologie

    Bill McKibben, co-fondateur de 350.org

    La Parisienne Libérée, chanteuse

    Pierre Perbos, président du RAC

    Karen Pinkus, professeure de littérature comparée et d’italien

    Serge Quadruppani, écrivain, traducteur

    Pierre Rabhi, paysan, écrivain et philosophe

    Marc Robert, professeur de chimie, Univversité Paris Diderot

    Marie-Monique Robin, journaliste, réalisatrice et écrivaine

    Kristin Ross, professeure de littérature comparée

    Isabelle Stengers, philosophe

    Eduardo Viveiros de Castro, anthropologue

    Patrick Viveret, philosophe

    #petition : http://act.350.org/sign/NDDL
    #NDDL

  • Un appel contre l’aéroport de #Notre-Dame-des-Landes
    https://www.mediapart.fr/journal/france/210216/un-appel-contre-l-aeroport-de-notre-dame-des-landes

    Naomi Klein, Jean Jouzel, Virginie Despentes, Pierre Rabhi, Erri de Luca : une quarantaine de personnalités appellent le gouvernement à ne pas construire l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes au nom de la protection du #Climat et du respect des engagements de la #Cop21. Mediapart publie leur texte.

    #France #démocratie #énergie

  • Pourquoi les meilleurs éléments démissionnent-ils ? - JDN
    http://www.journaldunet.com/management/formation/1171408-pourquoi-les-meilleurs-elements-d-une-entreprise-demissionnent-ils/?een=a76ec1dd7ffdde902427ed07bac58771


    Mais ce n’est pas du tout un problème de #travail coopératif. C’est un problème d’#organisation standard de l’#exploitation. C’est d’ailleurs pour cela que je ne suis super plus motivée pour retourner dans le #salariat.
    Survivre dans le salariat, c’est surtout apprendre à dire #non.

    Les chercheurs expliquent que dans tous les secteurs, les employés les plus compétents sont trop sollicités par leurs collègues, ce qui les conduit éventuellement au burn-out et à la démission.

    C’est une forme de « syndrome de la réussite » : plus l’employé est performant, plus on en exigera de lui.

    Nous nous sommes entretenus avec Rob Cross, professeur de commerce à l’université de Virginie, pour en savoir plus sur le déroulement de ce processus et les moyens de l’éviter.

    • Pour avoir longtemps été chef d’équipe, c’est un vrai problème qui n’a pas toujours de solution. Au delà de la compétence il y a également le sérieux et l’ardeur au travail. Dans uen équipe il y a ceux qui bossent bien et peuvent même être très compétents et chaque fois que vous avez un truc important ou urgent, voire difficile à faire faire, c’est à eux que vous vous adressez, et d’autres au contraire, auxuels on ne peut rien demander soit par manque d’implication soit par manque de compétence, soit évidemment les deux, et il ne fait aucun doute que c’est une attitude parfaitement étudiée de leur part.

      Et donc invariablement quand vous êtes préssé de donner certaines tâches à faire, c’est un peu toujorus aux mêmes que vous le demandez, lesquels finiront inévitablement par ressentir en injustice le fait que vous adressiez si souvent à eux.

      Bien souvent c’est une situation sans solution et biaiser rend parfois les choses pires encore. en tout cas c’est une équation que je n’ai jamais su résoudre. Jamais.

    • Si, c’est simple : le job d’un chef d’équipe, c’est de faire bosser les bras cassés. Pour les autres, globalement, on n’a pas besoin de chef…
      Pareil pour les profs : leur job, c’est de réussir à faire apprendre à ceux qui ont des difficultés ou qui ne veulent pas, sauf que c’est toujours nettement plus valorisant et agréable de bosser avec les bons élèves. Sauf que ce sont eux qui ont le moins besoin du prof (en dehors de la « neutralisation » des éléments perturbateurs).

      Manière, toute la logique est totalement pervertie.
      On va féliciter un chef qui a une bonne équipe de bosseurs, mais globalement, faudrait féliciter celui qui arrive à tourner avec des éléments peu valorisés jusque là. Sauf que sur le mode de concurrence interne et institutionnalisée, l’équipe de bons éléments aura de meilleurs résultats comparatifs avec l’autre et aura donc tendance à être plus soutenue, plus dotée, plus encouragée et donc les inégalités se creusent entre les équipes, les meilleurs s’épuisent, les moins moins se désinvestissent et y a plus rien qui marche.

    • Bon aller, je vais le redire : y a pas de « nature » humaine parce que nous sommes des animaux sociaux nidicoles.

      Nos comportements sociaux sont induits et renforcés par les structures sociales et les croyances qui étayent la société où l’on devient humain.
      Comme nous nous pensons en #méritocratie et que nous nions les #inégalités de départ, nous avons tendance effectivement à surinvestir dans les winners et à laisser de côté les losers . Parce que chacun a la place qu’il mérite dans notre #mythologie actuelle.

      Quand c’était « l’homme juste » qui était le modèle, les comportements opportunistes n’étaient pas valorisés socialement, contrairement à l’abnégation. Ce qui donnait des shémas comportementaux collectifs assez différents… en dehors des classes dominantes qui ont toujours conscience de leur intérêt supérieur et immédiat à transgresser les normes pour maintenir leur avantage de classe et leur domination sur les autres => genre, l’Église qui prône la tempérance et le don de soi (surtout pour les pauvres) mais dont le clergé développe pendant ce temps des mœurs dont la dissolution a provoqué plusieurs schismes et reste encore légendaire !

    • Il manque à l’article un truc important. L’idéologie managériale de la priorité. L’article parle d’un monde du travail idéal ou on pourrait dire « je ne vais pas à cette réunion car cela ne sert à rien ». Je me suis entendue dire à plusieurs reprises, me plaignant d’une surcharge structurelle de travail, ou demandant du renfort en personnel (ponctuel ou structurel) : tu dois gérer les #priorités. C’est à dire, accepter d’être surchargée, de ne jamais rien finir, de ne pas travailler correctement. En gros, non seulement les plus impliqués et compétents sont les plus sollicités mais en plus il leur est renvoyé la responsabilité de l’organisation de la surcharge. En leur demandant, au passage de renoncer à ce qui fait qu’on les recrute ou apprécie au départ : les fameuses compétences, la polyvalence et la volonté de faire correctement leur travail (et parfois même oh folie, la capacité à le penser).

      Le passage le plus drôle de l’article est celui-là :

      Dans l’article de la Harvard Business Review, les auteurs recommandent aux employeurs "d’aider les employés les plus actifs et surchargés à filtrer et hiérarchiser les demandes, de leur donner la permission d’en refuser (ou d’y accorder seulement la moitié du temps requis) et de les encourager à faire appel à une tierce personne lorsque la demande en question ne nécessite pas leur unique contribution.

    • Il y a une solution, peut-être très difficile : supprimer les chefs et travailler sur les systèmes autogérés (non je ne suis pas un rêveur baba des années 1970). Je tends à penser que pour certaines activités hyper hiérarchisées (comme les journaux), ça marcherait beaucoup mieux si on éradiquait les chefferies.

    • @reka tu prêches une convaincue : la hiérarchie, c’est le mal.
      Maintenant, le soucis, c’est que tu ne changes pas certaines mentalités d’un coup de baguette magique. Certain⋅e⋅s sont tout à fait prêt⋅e⋅s pour l’autonomie et d’autres ne pensent qu’à exploiter les autres pour ne pas tirer une rame, en manipulant, mentant, trichant.
      Bien sûr, à terme, l’abolition de la chefferie rendrait totalement inopérant et inutile ce genre de stratégie (à quoi bon se faire chier à être Iznogoud, s’il n’y a plus de place du calife à prendre ?), mais faudrait quand même une phase de transition.

      Après, si tu replaces les rapport du travail dans un cadre plus grand comme l’abolition de l’aliénation à l’emploi à cause de la marchandisation de la survie (en gros, dans la perspective du revenu inconditionnel), les bras cassés ne seront plus du tout obligés de travailler et donc de venir casser les ovaires des autres.

    • Je suis d’accord avec toi sur le fait que dans les mentalités, on a intégré la chefferie comme quelque chose qui est plus qu’une obligation : une nécessité comme l’air pour respirer. Et c’est en effet aussi sur ça qu’il faut travailler. J’ai souvent été effaré de constater dans les milieux d’entreprises dans lesquels je suis passé, le niveau effrayant de soumission à la chefferie fut-elle crapuleuse et/ou incompétente, sans parler de celles et ceux qui disent avoir « besoin » de cette hiérarchie, besoin d’être guidé·e·s quitte à sacrifier en tout conscience une part de leur autonomie. C’est un vrai réel problème

    • Ça, c’est horrible : les gens qui sont convaincus qu’il leur faut un chef sur l’épaule pour faire quoi que ce soit ! C’est juste du conditionnement.
      Et le fait qu’on accepte de subir le chef, y compris et surtout quand il est totalement incompétent (bon, d’un autre côté, la soumission au chef débile, c’est un peu écrit dans le code du travail… c’est même ce qui en justifie l’existence !).

      Et parfois le conditionnement est tellement puissant que dès que les chef tourne le dos, y en a qui se sentent obligé⋅e⋅s de se conduire comme des amibes décérébrées…

  • La jungle et la ville | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/150216/la-jungle-et-la-ville

    À l’attention de Mme la préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio

    L’argument officiel est qu’il faut diminuer la population du camp en la restreignant à la population logeable dans les conteneurs. Pour cela, on détruit les installations construites par les migrants pour se loger, mais aussi les installations qu’ils ont édifiées pour que leur existence ne soit pas une pure survie animale dans des conditions désastreuses : lieux de culte, lieux de réunion, bibliothèque, école, infirmerie, centres d’informations et d’entraide, etc. Autant de lieux de convivialité qui rendent la vie dans le camp supportable ; ou tout simplement humaine. En détruisant tout ce qui rend la vie humaine on la rend inhumaine ; et donc détestable. En rendant la vie détestable dans le camp on la rend détestable dans la ville. C’est à quoi s’emploient uniquement les pouvoirs publics depuis des années.

    Or,

    1. On va détruire une école, une infirmerie, une bibliothèque : est-ce ainsi qu’on résout un « problème » ?

    Les migrants, avec l’aide d’associations d’entraides et l’appui d’institutions républicaines traditionnelles importantes (La ligue de l’enseignement, la FOL, le soutien de l’inspection académique, etc…), ont édifié des bâtiments en bois pour accueillir une école pour enfant, une école pour adulte avec un service wifi et des ordinateurs, une infirmerie avec un service de gynécologie. Ce centre, nommé « La nouvelle école laïque du chemin de dunes » a été inauguré samedi 6 février 2016 en présence d’un nombre considérable d’enfants et de parents migrants mais aussi de militants, d’associatifs, de voisins… Résultats d’un effort gigantesque de la part de migrants – à commencer par Zimako, demandeur d’asile nigérian en France –, d’un dévouement impressionnant de bénévoles – dont au premier chef Virginie, Nathalie, Olivier … – , d’investissements considérables également de la part des citoyens du Calaisis, ces baraques en bois saines et viables, vont permettre de déployer les éléments d’une socialisation commune entre migrants de nationalités différentes, enfants et adultes confondus. Tout comme ils donnent la possibilité aux personnes extérieures au camp, venant non simplement de Calais ou de France mais d’un peu partout en Europe et dans le monde, de passer du temps avec les habitants de ce que l’on continue de nommer « la Jungle » mais qui, à partir de tels espaces de partages égalitaires, doit être nommé, comme le suggérait Zimako : un forum. Forum, espace commun, espace d’égalité et espace où le soin est accordé non seulement aux enjeux de survie qui sont des plus alarmants dans le camp (une infirmerie a été aménagée en ce sens dans le périmètre de l’école, tout comme des sanitaires un peu moins dégradés...) mais à ceux, tout simplement, du droit à la vie digne. À la vie d’hommes et de femmes qui, ici, témoignent de la réalité catastrophique d’un monde en train de se faire...sans nous.

    C’est cette structure où l’on apprend, précisément, à faire ensemble, à penser et à agir ensemble qui, à peine inaugurée, va être détruite puisqu’elle se situe dans la zone sud du camp. Quel argument pourrait, véritablement, justifier cette destruction ? Au nom de quoi décide-t-on de raser et d’évacuer ce qui tient lieu, en réalité, non plus d’une « zone du camp » mais de ce que nous devons défendre comme un espace public et une formidable expérience citoyenne. Au sens fort du terme.

    Nous ne comprenons pas que le gouvernement et la préfète ne soient pas conscients de ce qui se joue dans une telle décision et des méfaits à longs termes que cela provoque sur le destin de toutes ces personnes, de tous ces enfants.

    #Calais #jungle #bidonville #camp #réfugiés #destruction #administration_des_camps

  • Alain #Minc se fâche avec Vincent Bolloré et #Nicolas_Sarkozy
    https://www.mediapart.fr/journal/france/290116/alain-minc-se-fache-avec-vincent-bollore-et-nicolas-sarkozy

    Entremetteur du capitalisme parisien, Alain Minc s’est brouillé avec ses deux derniers principaux appuis. Pour être anecdotique, l’histoire révèle les us et coutumes du système oligarchique français.

    #France #Martin_Bouygues #Stéphane_Courbit #Vincent_Bolloré #Virginie_Calmels

  • Denis Robert : « L’histoire de Charlie a été falsifiée ! » - The Dissident - The Dissident
    http://the-dissident.eu/9641/9641
    http://the-dissident.eu/wp-content/uploads/2016/01/Denis-Robert-©-Nina-Robert-150x150.jpg

    Je retrouve les #journalistes de news dans l’état où je les ai laissés au moment de l’affaire Clearstream. Pleutres, sans mémoire, moutonniers et décevants ! Paul Moreira qui est un ami m’a demandé d’écrire un texte. Je l’ai fait aussi beaucoup pour Antoine Deltour, le lanceur d’alerte de l’affaire Luxleaks, qui se retrouve dans la même situation que moi pendant Cleastream. Il est mis en examen au Luxembourg. Ce qui est scandaleux ! L’#information est un bien précieux. Ces affaires sont des combats permanents. Les puissants, les multinationales, ont des moyens que les journalistes ou les lanceurs d’alerte n’auront jamais. D’autant plus si on n’est plus protégés par la législation. Ça va de mal en pis. François Hollande fait des promesses qui ne sont pas respectées. Je n’ai aucune confiance en Manuel Valls dont l’avocat s’appelle… Richard Malka.

    • « ’C’était Charlie’ contient de nombreuses erreurs et contrevérités » : lettre à l’éditeur de Philippe Val
      Publié le 03-01-2016
      Par Denis Robert, avec Frédéric Thouron, Sylvie Caster, François Forcadell, Francis Kuntz, Bob et Catherine Sinet, Virginie Vernay, Laurent Cavanna, Jérôme Cavanna, Marie Montant.
      http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20160103.OBS2159/c-etait-charlie-contient-de-nombreuses-erreurs-et-contreverites-

      Votre auteur fait dire dès les premières pages des mots à Cavanna qui sont invérifiables concernant notamment Siné et qui sont diffamatoires.

      Votre auteur fait dire à un dessinateur nommé Babouse – page 20 – que Bob Siné aurait, publiquement et lors d’un comité de rédaction, indiqué qu’il aurait aimé pousser Philippe Val au suicide. Votre auteur en fait un argument justifiant son livre. Babouse, qui n’a jamais participé à aucun comité de rédaction de « Siné Hebdo », le nie. Bob Siné aussi.

      Parfois, ce sont des détails…

      Contrairement à ce qui est indiqué page 29, Cavanna n’assistait pas régulièrement au déjeuner chez Lipp. Tout au plus y a-t-il participé deux fois.

      Contrairement à ce qui est indiqué page 40, Philippe Val n’a jamais appelé Francis Kuntz pour lui annoncer qu’un des ses dessins était supprimé dans le journal « la Grosse Bertha ». C’est l’éditeur Jean Cyril Godefroy qui s’est chargé de la corvée. Quant au dessin lui-même, Philippe Val en change totalement le sens.

      Contrairement à ce qui est indiqué page 41, la version de l’éviction d’Arthur (de son vrai nom Henri Montant) est fausse.

      Contrairement à ce qui est indiqué page 44, il n’y a jamais eu à l’intérieur de l’équipe de « Charlie » (sauf dans l’esprit de votre auteur) de fracture concernant l’antisémitisme.

  • Schoolwork about Islam triggers backlash in Virginia county
    https://www.washingtonpost.com/news/education/wp/2015/12/17/furor-over-arabic-assignment-leads-virginia-school-district-to-close

    Les écoles de Virginie fermées en raison d’un « devoir islamiste »
    http://fr.sputniknews.com/international/20151218/1020375630/ecoles-virginie-devoir-islamiste.html

    Toutes les #écoles de l’Etat de la Virginie seront fermées le 18 décembre à cause d’un devoir de calligraphie trop « #islamiste ».

    « C’est la chahada, l’attestation de foi en islam, écrite en caractères arabes. Essaie de la recopier à la main, afin de te faire l’idée de la complexité artistique de la #calligraphie », lit-on dans le devoir en question.

  • RTS, Histoire vivante | Les réfugiés
    http://asile.ch/2015/12/04/rts-histoire-vivante-les-refugies

    Témoignages et expertises « Histoire Vivante » s’intéresse à la question à la fois très ancienne et extrêmement contemporaine des réfugiés. En janvier 2013, paraissait un numéro de la revue « Pouvoirs » spécialisée dans les questions juridiques et de sciences politiques, un numéro consacré au thème des réfugiés. Nous rencontrons quelques auteurs qui ont contribué à ce numéro. […]

    • Citation tirée de cet épisode, entretien avec #Dzovinar_Kevonian :
      http://www.rts.ch/docs/histoire-vivante/7097045-les-refugies-3-5.html

      Kevonian (minute 50’00) : « Stefan Zweig disait : ’Tous les chevaux de l’apocalypse ont traversé mon existence’ dans Les mémoires d’un Européen. Et c’est ce sentiment d’une intrusion de l’histoire, comme si la violence de l’histoire pénètre et traverse l’individu dans son corps humain, dans son unicité. C’est pour cela qu’étudier les réfugiés c’est étudier les points d’impact ultimes des processus idéologiques, des modélisations, des tentatives d’appropriations, d’identification, d’essentialisation. C’est pour cela que le réfugié est l’aporie des droits de l’homme, l’aporie de l’Etat-nation, parce qu’il est le point ultime d’impact de ces processus »

    • Entretien avec #Olivier_Bossa (1/5)

      Frédéric Pfyffer s’entretient avec Olivier Bossa. Ce demandeur dʹasile togolais qui vit depuis plus dʹune année au Foyer des Tattes, près de lʹaéroport de Genève a publié récemment à compte dʹauteur un livre intitulé : « Journal dʹun exilé ».

      Entretiens avec Danièle Lochak et Virginie Guiraudon (2/5)

      Danièle Lochak est professeure émérite de droit public à lʹuniversité Paris-Ouest. Nous nous entretenons avec elle sur lʹarticle quʹelle a écrit dans la revue Pouvoirs n°144 sur la question de la construction politique de la notion de réfugié.

      En deuxième partie, nous rencontrons #Virginie_Guiraudon, politologue et directrice de recherche au CNRS, pour évoquer son article « LʹEurope et les réfugiés : une politique peu solidaire ».

      Entretien #Dzovinar_Kevonian (3/5)

      Dans cet épisode, rencontre avec Dzovinar Kevonian, historienne et spécialiste des relations internationales, autour de lʹhistoire mondiale des migrations. Dzovinar Kevonian est maitre de conférence à lʹuniversité Paris-Ouest.

      Entretiens avec #Luc_Cambrezy et #Michel_Agier (4/5)

      Entretien avec Luc Cambrésy, géographe et professeur à lʹInstitut de recherche pour le développement. Nous évoquons avec lui la question qui apparaît avec le réchauffement climatique, celle des « #éco-réfugiés » ou des « #réfugiés_climatiques ».

      En deuxième partie, entrevue avec Michel Agier qui nous raconte lʹhistoire de lʹintervention humanitaire auprès des réfugiés et déplacés depuis les années 70. Michel Agier est ethnologue et anthropologue, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement et Directeur d’Études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS).

      Entretien avec le réalisateur #Philippe_Picard (5/5)

      Rencontre avec Philippe Picard, réalisateur du #documentaire « Les Déracinés – L’Europe en 45 » que vous pouvez découvrir dimanche 27 septembre 2015 sur RTS Deux :

      « Du printemps 45, l’Histoire n’a retenu que la liesse du 8 mai, pourtant la fin de la #Seconde_Guerre mondiale ne se résume pas à l’immense euphorie de la victoire. Pour des millions d’anonymes, la paix a été synonyme d’espoirs déçus, de misère et d’exil.

      Aux conférences de Yalta, puis de Potsdam, les alliés vont se partager le continent d’Est en Ouest, et provoquer le plus grand déplacement de population de toute l’histoire. Plus de quinze millions d’hommes, de femmes et d’enfants seront chassés de leurs terres natales, coupés de leurs racines, à jamais. Aujourd’hui, des Pays Baltes à l’Ukraine, les frontières de l’Europe orientale, longtemps figées par la Guerre froide, se retrouvent à nouveau prises en tenailles entre la géographie et l’histoire… »

  • L’ouragan Joaquin est devenu « extrêmement dangereux »
    http://www.romandie.com/news/Louragan-Joaquin-est-devenu-extremement-dangereux_RP/635272.rom

    Joaquin est devenu jeudi le plus puissant ouragan de la saison dans l’Atlantique. Ses vents violents pourraient frapper la côte est des Etats-Unis ce week-end, conduisant plusieurs Etats à prendre des précautions.

    Joaquin est devenu « un ouragan extrêmement dangereux de catégorie 4 » sur une échelle 5, ont averti les experts du Centre américain de surveillance des ouragans (NHC), basé à Miami (Floride, sud-est). Avec des vents soufflant jusqu’à 210 km/h, l’oeil du cyclone se trouvait à 20h00 (suisses) au centre de l’archipel des Bahamas et avançait en direction du sud-ouest.

    Mais « un virage est attendu vers le nord-ouest et le nord vendredi et son déplacement pourrait devenir plus rapide en direction du nord dans la nuit de vendredi à samedi », selon les prévisions du NHC.

    Trajectoire difficile à prévoir
    Joaquin est le troisième ouragan de la saison dans l’Atlantique, qui dure de juin à novembre, et il est le plus puissant par la force de ses vents. Les ouragans sont classés en catégorie 4 sur l’échelle de Saffir-Simpson, qui compte cinq niveaux, lorsque leurs vents dépassent 209 km/h.

    Les météorologues peinent pour l’heure à prévoir la trajectoire exacte de l’ouragan, certains estimant qu’il passera près de la Caroline du Nord (sud-est) et de la Virginie (est), tandis que d’autres prévoient qu’il s’éloignera vers le large dans l’Atlantique.

    Le premier ministre d’ Antigua et Barbuda, Mr. Gaston Alphonso Browne en parla dans son discours à L’ONU rappelant que l’ouragan ne connait pas de frontières.

    #Joaquin

  • Collectif des créatrices de bande dessinée contre le sexisme
    http://bdegalite.org/historique

    Bien que nous venions d’horizons divers nous avons toutes vu notre travail rabaissé à notre sexe dans le milieu de la bande dessinée.
    L’histoire de notre rassemblement commence en décembre 2013, lorsque Lisa Mandel contacte trente auteures de bande dessinée pour recueillir toutes les questions qui leur ont été posées « sur le fait d’être une #femme dans la bd », et ce dans le but de préparer l’évènement parodique « Les hommes et la bd » (depuis culte !) pour le FIBDI 2014. L’abondance de réponses et d’anecdotes à caractère sexiste démontre l’ampleur du malaise actuel. Toutefois, grâce à la discussion en ricochet initiée par Lisa Mandel, il émerge un lien entre toutes ces artistes qui résonne aujourd’hui comme les prémices du Collectif.

    Au printemps 2015, Julie Maroh est contactée par le Centre Belge de la Bande Dessinée pour participer à une exposition collective intitulée « La bd des filles ». La personne chargée du projet en résume l’esprit en ces termes : « L’expo “#BD des #filles” est une expo qui fera le tour le la BD destinée aux filles (de 7 à 77 ans) (…). Ça ira de la BD pour fillettes au roman graphique en passant par les blogueuses, les BD pour ados, les BD féministes, les BD romantiques pour dames solitaires, les BD pour accros au shopping, j’en passe et des meilleures. »
    S’en suit un dialogue de sourds où l’auteure explique toutes les raisons pour lesquelles ce projet est accablant et misogyne tandis que le CBBD, ne répondant à aucune des problématiques éthiques soulevées, justifie son projet par le fait que « la bande dessinée destinée aux filles » est « une niche pour les éditeurs », voire « un plan marketing ».
    Les enjeux symboliques et sociologiques étant trop importants pour être ignorés, Julie Maroh alerte par email 70 auteures de bande dessinée dont la moitié faisaient partie de la discussion initiée en 2013 par Lisa Mandel.
    La consternation est immédiate et unanime. Un rassemblement de femmes auteures se crée rapidement, dépassant la barre des cent personnes en quelques jours.

    #femmes #sexisme #féminisme #militer

    Et donc :
    Marguerite Abouet
    Peggy Adam
    Mélanie Allag
    Andoryss
    Nine Antico
    Nicole Augereau
    Virginie Augustin
    Aurelia Aurita
    Pénélope Bagieu
    Flore Balthazar
    Anne Baraou
    Cati Baur
    Isabelle Bauthian
    Catherine Beaunez
    Maud Begon
    Karine Bernadou
    Mai-li Bernard
    Aurélie Bévière
    Julie Birmant
    Léonie Bischoff
    Marine Blandin
    Annabel Blusseau
    Claire Bouilhac
    Claire Braud
    Clotilde Bruneau
    Camille Burger
    CÄäT
    Capucine
    Mademoiselle Caroline
    Cathon
    Magali Cazo
    Maria Centeno
    Florence Cestac
    Cha
    Clotka
    Kim Consigny
    Laetitia Coryn
    Chloé Cruchaudet
    Fanny Dalle-Rive
    Sophie Darcq
    Anne Defreville
    Stéphanie Delmas
    Julie Delporte
    Isabelle Denis
    Lucie Deroin
    Sibylline Desmazieres
    Diglee
    Mathilde Domecq
    Julie Doucet
    Muriel Douru
    Lucile Duchemin
    Elise Dupeyrat
    Elodie Durand
    Lucie Durbiano
    Florence Dupre la Tour
    Fafé
    Claire Fauvel
    Nathalie Ferlut
    Katherine Ferrier
    Jeanne Foxe
    Désirée Frappier
    Gally
    Anne-Charlotte Gautier
    Hélène Georges
    Clémence Germain
    Marion Girerd
    Geneviève Giroux
    Sarah Glidden
    Marie Gloris Bardiaux Vaïente
    Annie Goetzinger
    Lucile Gomez
    Julie Gore
    Virginie Greiner
    Véronique Grisseaux
    Sophie Guerrive
    Joanna Hellgren
    Gaëlle Hersent
    Dwam Ipomée
    Marie Jaffredo
    Corine Jamar
    Camille Jourdy
    Louise Joor
    Choi Juhyon
    Zoé Jusseret
    Michèle Laframboise
    Oriane Lassus
    Cecilia Latella
    Hélène Lénon
    Laureline Lesaint
    Estelle Lilla
    Fabienne Loodts
    Brigitte Luciani
    Mirion Malle
    Lisa Mandel
    Valérie Mangin
    Mara
    Julie Maroh
    Giorgia Marras
    Agata Matteucci
    Laureline Mattiussi
    Carole Maurel
    Mélaka
    Catherine Meurisse
    Fanny Michaelis
    Maya Mihindou
    Mobidic
    Marie Moinard
    Marion Montaigne
    Chantal Montellier
    Nelly Moriquand
    Rebecca Morse
    Juliette Mousseau
    Catel Muller
    Nauriel
    Viviane Nicaise
    Virginie Ollagnier
    Delphine Panique
    Morgane Parisi
    Yoon-sun Park
    Amruta Patil
    Christelle Pécout
    Nancy Peña
    Lise Perret
    Loo Hui Phang
    Aude Picault
    Mathilde Pignatelli
    Ariane Pinel
    Gabrielle Piquet
    Emilie Plateau
    Leslie Plée
    Clémence Pollet
    Valentina Principe
    Jeanne Puchol
    Gwendoline Raisson
    Mathilde Ramadier
    Sandrine Revel
    Anouck Ricard
    Mylène Rigaudie
    Julie Rocheleau
    Théa Rojzman
    Perrine Rouillon
    Anne Rouquette
    Fanny Ruelle
    Giulia Sagramola
    Aude Samama
    Justine Sarlat
    Marjane Satrapi
    Marguerite Sauvage
    Johanna Schipper
    Lola Séchan
    Natacha Sicaud
    Anne Simon
    Aude Solheilac
    Virginie Soumagnac
    Marzena Sowa
    Audrey Spiry
    Caroline Sury
    Tanxxx
    Anne Teuf
    Eve Tharlet
    Chloé Vollmer-lo
    Georgia Webber
    Xael

  • “Qui ne dit mot consent” - Considérations sur le viol et le patriarcat
    https://infokiosques.net/spip.php?article1260

    Ces « considérations sur le viol et le patriarcat » s’attaquent de front à différentes questions comme celles de la sexualité, du corps, du consentement, des limites qu’on réussit à fixer ou pas, de l’État, de la domination masculine, de la construction sociale des femmes, de comment s’organiser contre les violences sexuelles, etc.
    Elles sont suivies d’une bibliographie et d’un texte sur la masturbation et la pornographie.

    #brochure #infokiosque #viol #patriarcat #féminisme
    @aude_v @alda @monolecte @mad_meg

    • Je met ici la biblio proposé dans la brochure

      - Livres, essais, théâtre :

      King Kong Théorie , Virginie Despentes (récits d’expériences autobiographiques teintés de critique sociale par une féministe plutôt rock ‘n roll)

      Du côté des petites filles , Elena Giuletta Bonnetti (pour mieux comprendre comment les genres sont construits avant même la naissance)

      Classer, dominer , Christine Delphy (analyse de fond très intéressante, malgré une approche théorique sociologique des rapports de domination)

      Récits de femmes et autres histoires , Franca Rame (solos de théâtre abordant le patriarcat sous différents angles, le couple, le viol, la prostitution, la maternité, l’avortement … chouette, mais parfois un peu trop réducteur et simpliste. Très marqué par la tendance communiste autoritaire. Rame était au Parti Communiste Italien)

      Queer ultra violence (brochure provisoire en attendant la traduction finale, collectant différents textes du mouvement queer insurrectionnaliste Bash Back ! aux USA durant les dernières années. Très très contradictoire ! Mais certains textes ont le mérite de faire le lien entre tous les aspects de la domination, avec une rage et une détermination qui me manquent cruellement dans ce que je vois autour de moi)
      https://infokiosques.net/spip.php?article1021

      Femmes en flagrant délit d’indépendance , Gail Pheterson (textes extrêmement intéressants concernant l’analyse des rapports de domination genrés, faisant brillamment le lien entre des sujets tels que la prostitution et les femmes dites clandestines par exemple, ainsi que la problématique de l’enfantement, de la grossesse et de l’avortement. Met en évidence le rôle des Etats dans la construction et le maintien de la catégorie « femme » , en organisant sa tutelle et en punissant ou empêchant toute tentative d’autonomisation du carcan pré-établi) http://tahin-party.org/pheterson.html

      Huye hombre huye , Xosé Tarrio Gonzales (autobiographie d’un rebelle social, malade du Sida et enfermé en FIES (régime de haute sécurité en Espagne), un récit bouleversant de longues années d’enfermement, de mutineries, d’insoumission sans faille, de solidarité, de l’horreur de l’univers carcéral et du monde qui le produit... ça fout la rage au ventre et les larmes aux yeux)
      http://hainedeschaines.free.fr/spip.php?article208

      – Sur infokiosques.net :
      Comment les êtres humains ont été métamorphosés en hommes et en femmes , Alice Schwartzer (heu… tout est dans le titre) https://infokiosques.net/spip.php?article307

      Le consentement, 100 questions sur les interactions sexuelles (je vous laisse découvrir…)

      Non, c’est non , Irene Zellinger (3 volumes - outil de base pour développer une confiance en soi, tant du point de vue technique, puisqu’il s’agit aussi d’autodéfense physique, que mental. Néanmoins, je ne partage pas du tout l’approche « légaliste », qui n’est pas vraiment remise en question, notamment dans le rapport aux flics…) https://infokiosques.net/spip.php?article643

      A propos d’autonomie, d’amitié sexuelle et d’hétérosexualité , Corinne Monnet (issu de l’ouvrage Au-delà du personnel, ce texte a été pour moi un outil formidable il y a quelque années. Il m’a aidée à envisager de façon beaucoup plus claire comment les relations peuvent être vécues, dans une tentative d’avoir des rapports anti-autoritaires et émancipateurs) https://infokiosques.net/spip.php?article473

      La fabrique artisanale des conforts affectifs (compilation de textes vraiment chouettes, des témoignages qui donnent plein de pistes sur d’autres manières de vivre nos rapports hors de la norme)

      Réflexions autour d’un tabou, l’infanticide , ouvrage collectif (sur les questions de maternité, de comment l’Etat construit l’histoire et façonne une mémoire collective en fonction de ses besoins, sur les questions de l’adoption ou de l’avortement par exemple. Je ne vous en dis pas plus…)
      https://infokiosques.net/spip.php?article860

      Plaisirs de femmes , Les Farfadettes (pour re-découvrir comment fonctionnent nos p’tites minettes et se donner des frissons en lisant les histoires des autres…) https://infokiosques.net/spip.php?article665

      SelFrissons via la masturbation (ou pas) (petites histoires pour se donner envie, réfléchir sur son propre rapport au plaisir, au désir, à son corps, à ses sexualités...) https://infokiosques.net/spip.php?article222

      Nous sommes touTEs en devenir , Leslie Feinberg (malgré une tendance quelque peu réformiste, ou du moins pas assez combative à mon goût, ce texte a représenté une bonne introduction pour moi, concernant la « question trans ». J’aime particulièrement sa façon de se référencer au genre non pas uniquement comme construction sociale, mais aussi comme une palette infinie de possibilités dans laquelle chacun.e choisirait de s’autodéterminer) https://infokiosques.net/spip.php?article724

      Pourquoi faudrait-il punir ? , Catherine Baker (texte particulièrement important dans ma vie. Tout est dans le titre…) https://infokiosques.net/spip.php?article578

      Pour en finir avec les prisons pour mineurs (texte fondamental qui expose bien les raisonnements sécuritaires qui fondent notre société, qui parle du rapport à l’anormalité et à la dangerosité...) https://infokiosques.net/spip.php?article515

    • Je suis un peu mitigé sur cette brochure car je la trouve culpabilisante pour les victimes sur certains points. D’abord le fait qu’il y ai beaucoup de précautions pour ne pas vexer les hommes (dire qu’ils ne sont pas plus libre que les femmes ou qu’ils ne se rendent pas compte de ce qu’ils font ) et au contraires pas mal de petites remarques assez hostiles aux femmes (la concurrence entre femmes, le fait qu’elles ne soient pas solidaires, le fait que certaines craignent les hommes semble être un problème...). Et je trouve que la brochure ne propose rien à part dissuadé les victimes de porter plainte. Je comprend le discours anarchiste sur les flics, les juges et les prisons mais ici la brochure met finallement plus de pression et de désaprobation sur les victimes qui vont porter plainte que sur les agresseurs. Ce passage me pose particulièrement problème :

      Condamner des humains, fussent-ils d’immondes pourceaux, à l’enfermement, ne guérit pas les traumatismes, pas plus que cela n’empêche d’autres viols de se produire, à chaque instant, partout dans le monde, depuis la nuit des temps. Au mieux, on met hors d’état de nuire certaines personnes pendant un temps donné, mais on n’attaque absolument pas le problème à sa racine sociale : le fonctionnement patriarcal qui donne aux hommes le droit de laisser libre cours à leurs soi disant « instincts » de domination.

      Je trouve ceci culpabilisant pour les victimes qui ont porter plainte. L’enfermement est-il la seule réponse judiciaire aux violences sexuelles et l’institution judiciaire a-t’elle vocation uniquement à punir ? Je pense que non et je pense qu’éloigné par exemple les pedocriminels des lieux ou ils y a des enfants est la moindre des choses. Je trouve que parler « d’immondes pourceaux » c’est assez dépolitisant et en contradiction avec l’aspect sociale de la domination par le sexe qu’exerce les hommes sur les femmes (pouceau renvoie à l’animal et non à l’humain). Je trouve que mettre les victimes en charge de s’attaquer au problème à la racine est bien lourd. Peut être que le texte ne s’adresse pas aux victimes, mais je me demande qui peu porter plainte pour viol si ce n’est les victimes. Certaines victimes peuvent chercher la reconnaissance sociale du crime qu’elles ont subit dans l’institution judiciaire et pas vouloir se vengé ni punir. Moi par exemple j’ai des frais important de soins post-traumatiques et c’est moi qui les payent et non mes agresseurs. Pourtant je paye les effets de leurs actions et au niveau de la santé il est estimé que les victimes de violences sexuelles dans l’enfance telle que moi perdent en moyenne 20 ans d’esperance de vie. Alors c’est pas l’incarcération de mes agresseurs qui va changer quoique ce soit la dessus, mais l’institution judiciaire peut aussi condamné à des obligations de soins, des travaux d’intérêt publique, des dédommagement financier aux victimes, veiller à ce que les violeurs ne soient plus en contacte avec leurs potentiels victimes. Je sais que c’est pas forcement vers quoi l’institution s’oriente et que les flics sont certainement nombreux à être des violeurs ou des pro-viol vu que c’est un institution de pouvoir patriarcale elle attire fatalement un bonne dose de machos. Mais cette réflection sur le viol part un peu trop du cas particulier de la personne qui écrit. La plus part de mes agresseurs etaient parfaitement conscient de ce qu’ils faisaient et c’est justement la jouissance de ma souffrance qu’ils cherchaient, et j’en fait pas des « pourceaux » pour autant, ils étaient tout à fait humains.

      toute la brochure n’est pas mauvaise, je trouve que ce qu’elle dit sur la peur d’être une fille coincé est interessant mais ca me semble trop idéaliste (dans les solution proposé) tout en étant trop collé au cas particulier de la personne qui écrit (son rapport aux institutions et ce qu’une victime peut y chercher est réducteur).
      Et la biblio a l’air cool, il y a plein de lecture qui m’intéressent :) Merci @greta et bonne journée

  • Les migrants de Calais à l’Ecole laïque du chemin des Dunes (L’Obs)
    http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20150807.OBS3841/les-migrants-de-calais-a-l-ecole-laique-du-chemin-des-dunes.htm

    Quant aux enfants, la majorité d’entre eux est cantonnée dans le centre d’accueil : « Ils sont à l’abri, c’est bien, mais il ne faudrait pas oublier que l’école est obligatoire en France. Pourtant, depuis qu’ils sont là, ces gamins n’ont jamais eu cours », s’indigne Virginie. Sans compter ceux, de plus en plus nombreux, qu’on voit jouer au foot avec un ballon crevé dans la « new jungle », le centre étant maintenant saturé.

    #éducation #migrants #Calais

  • Quand des féministes soutiennent des lois racistes - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/Quand-des-feministes-soutiennent

    La loi de 2004 interdisant le port du foulard dans les écoles publiques se base sur la croyance que les signes religieux sont contraires à la laïcité, c’est-à-dire au sécularisme politique. Celui-ci repose sur une loi – la loi de 1905. Cette loi abroge la loi précédente (datant de Napoléon) qui établissait des liens forts entre l’Eglise (surtout catholique) et l’Etat, qui rémunérait les prêtres, les pasteurs et les rabbins. La loi de 1905 mit en place une nouvelle règle, qui est de fait celle de tous les Etats modernes : pas de religion d’Etat, toutes les opinions et croyances – religieuses ou non – étant mises sur un pied d’égalité. Pas d’interférence du clergé dans les affaires de l’Etat, ni de l’Etat dans les affaires religieuses. La liberté de conscience implique la liberté d’expression, et cette liberté signifie que les opinions – sur n’importe quel sujet – peuvent être exprimées en public comme en privé.

    Aujourd’hui pourtant, cette loi est utilisée contre les Musulmans, car elle a subi une réinterprétation radicale de la part des politiciens, des journalistes et des lobbies ; elle a été, comme le dit Jean Baubérot, falsifiée. Elle est présentée comme disant le contraire exact de ce que la loi française et les Conventions internationales disent. Le président actuel, dans son dernier discours de campagne en 2012, a utilisé les mots des polémistes anti-musulmans : « la religion, a-t-il dit, est du ressort du privé, et même de l’intime ». Mais ni la loi française, ni les Conventions internationales ne font de distinction entre les opinions religieuses et les autres opinions : toutes ont le droit à l’expression publique. Or aujourd’hui, la réinterprétation de la loi de 1905 implique qu’on ne pourrait avoir d’expression religieuse que dans le secret de sa salle de bains.

    • Le problème n’est pas le signe religieux mais l’oppression des femmes, qui doivent se cacher, selon les hommes.
      Que les hommes se cachent, eux, et cela ne posera pas de problème à la société, ni religieux ni autre.
      Ce sont les hommes, oppresseurs, qui soutiennent des actes anti femmes, et pas le contraire.
      Retourner la situation contre les féministes fait partie d’une stratégie complète : les féministes sont leur premier ennemi, celles qui défendent le droit des femmes à exister comme bon leur semble, sans diktat des hommes (cachés derrière une religion, des livres, et autres interprétations toujours contre les femmes, car ils ont besoin de se cacher derrière des entités « plus grandes qu’eux » pour justifier de leur ségrégationnisme anti-femmes) sont leurs premier-ères ennemi-es.
      Non à la religion, ou tout autre groupe, qui relègue les femmes.
      Restez cachés chez vous, ou derrière des bouts de tissus, messieurs, si cela vous gêne de voir les cheveux d’une femme car ça vous excite et vous n’êtes pas capables de vous contrôler !

    • Restez cachés chez vous, ou derrière des bouts de tissus, messieurs, si cela vous gêne de voir les cheveux d’une femme car ça vous excite et vous n’êtes pas capables de vous contrôler !

      @perline : oui, bien dit !

      Et cette approche me fait réfléchir.. Qui suis-je pour imposer/interdire aux autres un accoutrement, une tenue, en fonction de ce que j’ai envie de voir ou ne pas voir ? Ai-je le droit d’interdire à l’autre de « m’infliger » la vue de ses cheveux, de ses seins ou de sa burka ?
      Le débat entre le droit à exister avec sa propre apparence et le droit à être préservé d’une violence symbolique subjective n’est pas évident.. Je penche pourtant pour le premier, si on penche pour le second on a à mon sens un important travail à accomplir sur soi même pour vivre en société...

      (ce qui ne signifie pas que je sois laxiste avec la burka : mais ce n’est qu’un symptôme d’une domination à combattre ailleurs.. interdire le symptôme ne nous guérira pas...)

    • @perline ca m’a pris du temps pour comprendre que ces féministes blanches ne sont pas toutes les féministes blanches. On peut être féministe et raciste et homophobe et féministe et aussi féministe et libéral ou tout ca a la fois.
      Par rapport à la question du voile j’ai trouvé que le discours de Casey dans l’interview qu’elle donne avec Virginie Despentes tres interessant. Elle dit que les femmes des cités ont bien vu que malgrés leurs bons résultats a l’école et tous leurs efforts, sont toujours au chômage et indésirables en France. Le port du voile est une manière d’envoyer chier les francais avec leur devise d’hypocrites.
      L’interview est ici http://www.surlmag.fr/casey-et-virginie-despentes-interview-part-1-2015

    • @mad_meg Ce n’est pas parce que des gens pas recommandables disent des choses vraies qu’il faut, pour ne pas leur être assimilés, dire le contraire, donc du faux.
      Tout le monde sait qu’il existe des maillots très couvrants, au coin de la rue, dans toutes les boutiques.
      Si on choisit une tenue religieuse (créée comme telle, nommée comme telle officiellement par sa créatrice) cette tenue est, comme de très nombreuses autres tenues publiques, un affichage, et, dans ce cas précis, une provocation, de la propagande, du prosélytisme, ainsi que de l’affichage du désir d’intégrer du restrictif (pour les femmes tiens tiens) dans les sociétés plus ouvertes.
      Ne pas aller vers un choix personnel d’ouverture, mais un choix collectif de restriction.
      Le nier c’est arriver à ce que font les gauchistes, l’UJFP et autres incapables de réfléchir universel, l’œil rivé sur le petit bout de la lorgnette.
      Et certains ici qui passent leur temps à faire de la propagande antisémite - sous couvert de antiisraélienne - sans que ça ne choque personne.
      A partir de la guerre d’Algérie, et de tout ce qui s’en est suivi, là-bas et ailleurs, on a décrété que, de manière générale, et définitivement, un groupe de gens est toujours et en général ostracisé et a toujours raison , et quiconque critique est (choisissez le mot que vous avez l’habitude d’utiliser).
      Ça me fait penser aux cocos défenseurs de l’URSS sans aucun regard critique, sans universalité de la vie humaine et de la vie tout court, qui défendait aussi les horreurs de l’URSS, en défendant l’URSS,car ils pensaient qu’en n’étant pas d’accord avec l’intégralité des actions de l’URSS, ils reniaient tout ce qu’ils y trouvaient de bien.
      Pour moi, mes valeurs n’ont pas de groupe constitué, elles sont des valeurs, que j’essaie de défendre. Pour tous et n’importe qui.
      Tout en détectant ceux qui utilisent ces valeurs ponctuellement, pour désigner à la vindicte un groupe, mais qui n’ont rien à faire de ces valeurs.
      La lâcheté et la flemmardise générales (je ne parle même pas des journalistes pis encore des décrétés philosophes) a réduit cette possibilité, cette manière de vivre et de penser, et d’argumenter sur des bases de valeurs, à rien.
      Qui a critiqué les hommes à couvre-chef (les trois religions monothéistes ont une référence à un couvre chef masculin - et un autre féminin -) ? Personne.
      Qui a critiqué les Musulmans (an pas anes) à se pavaner sur les plages habillés pour tout couvrir et coiffés entièrement ? Personne, car justement les hommes ont tous les droits, pas les femmes.
      J’ai rien vu discuter de tel nulle part.

    • @perline

      J’adore quand on me force à me libérer. Ça me soulage de l’insoutenable poids de mon autonomie. Et ça, vraiment, quand on s’empare de mon autonomie, j’adore. J’en redemande. J’aime quand un homme m’explique quel angle j’aurais dû prendre pour mon texte sur le féminisme, si j’avais vraiment voulu aller au fond des choses. J’ai presque envie de lui demander de l’écrire à ma place.

      De la même façon, je suis sûre que tout musulman doit crever d’envie qu’un Occidental comme le maire de Cannes ou bien Jean-François Lisée vienne le libérer. En tout cas moi, si j’étais par exemple Algérienne, je trépignerais d’impatience qu’un bon Français, dont les ancêtres ont décimé le tiers de mon peuple, vienne me civiliser jusqu’au bout des ongles en m’expliquant comment m’habiller convenablement pour ne pas le heurter.

      https://ricochet.media/fr/1327/burkini-qui-libere-qui-et-de-quel-droit

  • SURL | Casey et Virginie Despentes, la rencontre (1ère partie)
    http://www.surlmag.fr/casey-et-virginie-despentes-interview-part-1-2015

    Beaucoup de choses ont été dites sur la rappeuse Casey et Virginie Despentes, l’écrivaine. Complexes, provocatrices, engagées, viscérales, il n’y a qu’une chose qu’on peut affirmer sans avoir peur de se tromper : les deux sont à l’image de leur plume. Deux femmes ancrées dans leur temps, mais nées trop tard ou trop tôt pour accepter de vivre conventionnellement. On a souhaité provoquer leur rencontre, parce que leurs oeuvres racontent comme peu l’état de notre monde, et parce que dans leurs textes rôdent la mort, la violence, la politique et l’amour. La vie, en somme.

    #Virginie_Despentes #Casey #interview #rencontre
    via #Rocé autre part
    cc @supergeante ! :)

    • Virginie Despentes, la fureur dans le sexe, Florence Aubenas (le titre est peut-être de la rédac’)
      http://www.lemonde.fr/festival/article/2015/07/31/virginie-despentes-la-fureur-dans-le-sexe_4705817_4415198.html

      Dans cette mouvance, les filles traînent dans les mêmes endroits pourris que les hommes. Elles gazent les contrôleurs de la RATP et se font taper aux manifestations. Elles dirigent leurs propres groupes. Elles s’imposent, massivement, grandes gueules, envoyant se coucher la pin-up que l’imagerie classique du rock cantonne à la figuration à l’arrière des motos.

    • @tintin Oui j’ai tiqué sur le même passage. C’est triste de voir que même dans des paroles un peu lucides t’as quand même des piques sur les mères dans le même temps que les pères restent dans un angle mort. Les deux interviewées ont des propos très juste sur les questions de classe, de racisme, de genre/sexualité, mais visiblement on dirait que dans leurs schémas le patriarcat s’arrête à la parentalité, comme si c’était une zone à part, alors que justement la parentalité dans un modèle patriarcal c’est pas anodin, et c’est d’autant plus injuste vis à vis des mères de leur faire des reproches sans parler en même temps du rôle des pères.

    • Je crois que c’est aussi, et avant tout, parce que là maintenant, très concrètement, ce sont en majeure partie les mères qui s’occupent des gosses. Genre elle considère que les pères de maintenant, déjà adultes donc, on peut peut-être en changer quelques uns à la marge mais c’est pas ça qui change grand chose. Et qu’il faut changer les enfants à la base, dès le départ, donc avec les personnes qui s’en occupent.

      Mais bon peut-être que j’interprète trop…
      (M’enfin je crois me rappeler que ça recoupe avec ce qu’elle disait à la BBC dernièrement : http://seenthis.net/messages/391551)

    • euh... moi j’ai pas tiqué, ça m’a fait rire parce que j’ai été élevé comme ça (presque, ok), et sans père, donc euh voilà... Ça m’a saoulé et je l’ai souvent reproché à ma mère. Mais c’est vrai que maintenant je ne sais plus trop quoi en penser... Dans le fond, tout le monde lui reprochait ça (d’être amoureuse de moi, surprotectrice, méditerranéenne), et moi je jouais peut-être le jeu de tout le monde, comme un petit con. D’autant plus que finalement, je crois pas être devenu un gros con de macho (même si bon, ça me traverse hein) et qu’elle a plutôt bien fait son taf dans des conditions parfois assez hostiles... En même temps, parfois, c’était juste l’enfer la #Big_Mother, donc voilà, la question tourne et j’ai pas trop de réponse...

    • Faut pas oublier que Casey est d’origine martiniquaise, et que chez « nous » c’est la mère la boss, c’est le potomitan, souvent le seul point commun dans les fratries... Et que, bon, ça ne les empêche pas d’engendrer des petits machos de base, en vaste majorité, alors qu’on pourrait, dans un contexte comme ça, matrifocal, espérer autre chose. Mais, j’extrapole aussi :)

    • chanmé ce texte d’Aubenas dis-donc @colporteur , l’évolution de son regard sur le viol...

      C’est arrivé à Despentes aussi. Elle avait 17 ans. Aux psys, elle balance systématiquement, comme un bras d’honneur : « Ça ne m’a pas marquée plus que ça.

      [...]

      J’imagine toujours pouvoir liquider l’événement (…). Impossible, il est fondateur, de ce que je suis en tant qu’écrivain, en tant que femme qui n’en est plus tout à fait une. C’est à la fois ce qui me défigure et ce qui me constitue.

    • L’entretien évoque les effets du passage du temps (ce que fait aussi le dernier Despentes). On peut vivre des moments paroxystiques, intenses comme dit l’une d’elles, et les regarder différemment selon les époques de sa vie. Nier l’importance d’un #événement (ici un viol) c’est (tenter d’)en triompher. Et puis #après_coup, le tableau initial s’enrichit (si il n’est pas gâché) d’autres touches. Les réminiscences réactualisent l’épreuve initiale. On gagne du champs, la surface se modifie. L’appropriation dure longtemps, surtout lorsqu’elle mutile (voilà ce que j’ai perdu, quand et comment j’ai perdu, une innocence, une confiance, ce soi que j’étais). L’expérience, « chaque fois, ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre », elle aussi ? Passant notre temps à reconstruire (cf la mémoire).
      Ceci dit après boire, après avoir parlé ce soir avec un ami de moments brutaux que j’ai #vécu, et dont l’importance ne m’est apparue qu’avec le #temps. ’night.

    • @rastapopoulos ben justement, dans ce contexte rappeler aussi les pères à leur responsabilité me semblerait une réponse plus appropriée que de une fois de plus blamer les victimes en tapant sur les femmes sans plus de précision (et en laissant croire que les pères n’ont aucun rôle dans la reproduction des schémas patriarcaux).
      Si on estime qu’on peut dès aujourd’hui appeler les mères à changer de comportement, pourquoi ne pourrait-on pas le faire dès aujourd’hui aussi pour les hommes ?
      Les mères aussi sont déjà adultes là aujourd’hui, pourquoi estimerait-on forcément que c’est plus facile ou plus prioritaire qu’elles changent elles d’abord ?

    • Ah oui @supergeante ! ce terme de #potomitan m’avait été attribué par un ami antillais jusqu’à ce que je comprenne en questionnant que c’est le poteau central qui soutient la maison, celle qui porte l’ensemble du foyer domestique intérieur, famille ménage cuisine courses etc, tiens donc, jamais vu une poutre se plaindre … @chezsoi

    • @intempestive

      Elle s’étonne de ce paradoxe de la société patriarcale, qui en laissant l’éducation des enfants aux femmes

      J’ai plutôt l’impression que c’est surtout les soins de base (les moins valorisants) qui sont laissés aux femmes, l’éducation pas trop, d’autant moins à mesure que les enfants grandissent. Et ça fait beaucoup abstraction de l’influence du reste de la société, par rapport à laquelle les mères ont finalement une marge de manœuvre assez mince. La « possibilité à portée de main » elle me parait vraiment pas énorme. D’autant plus sachant la fatigue physique que sous-tend le fait de s’occuper d’un enfant, les double-journées, le travail domestique etc. C’est autant de temps et d’énergie qui ne sont pas disponibles pour s’informer, réfléchir, s’organiser etc.

    • @koldobika il faudrait que je recherche des références pour pas raconter trop de conneries. En fait, c’est la grand-mère ou la mère qui sont potomitan avec des pères absents, plusieurs différents pour une fratrie. La femme potomitan gère tout et tient aussi les cordons de la bourse (ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas précarité ou qu’elle occupe une position sociale favorable). C’est pour ça que je parle de matrifocal et pas de matrilocal. Ceci n’empêche pas les violences conjugales pour autant, ni la reproduction du machisme.

    • les plus zélées reproductrices de la domination masculine me semblent plutôt être les femmes des classes supérieures,

      Ah bon. Du coup ce serait à elles que Casey s’adresse ?

      Je crois en revanche qu’un point important est le souci, pour toute mère ou tout père, de rendre son enfant capable de se défendre. Je pense que c’est largement à travers cette logique-là que la domination masculine se maintient : il faut faire un garçon fort pour qu’il puisse bien s’en tirer parmi les autres garçons.
      Rendre une fille aussi capable de se défendre seule [...] c’est déjà travailler à miner ce modèle.

      Ou au contraire à le cristalliser. Bien sûr dans certains cas savoir se défendre peut sauver et l’autodéfense est toujours utile, par contre instituer et généraliser la chose risque d’entériner encore plus dans les têtes le darwinisme social, de faire une société encore plus guerrière.
      Sans oublier que ce serait, une fois de plus, une injonction faite aux victimes (celleux qui en prennent déjà plein la gueule on leur dit en plus de se former au combat), qui laisse de côté les dominants, voir qui valide leurs schémas en faisant implicitement de la violence sociale un invariant.
      Une chose est d’apprendre des gestes qui sauvent, une autre est d’instituer dans les têtes le darwinisme social.

  • Le président de la cour d’assises : « Virginie était-elle une fille facile ? » | Derrière le barreau | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/derriere-le-barreau/2015/03/25/le-president-de-la-cour-dassises-virginie-etait-elle-une-fill

    Renvoyé devant la cour d’assises, il avoue l’acte sexuel sous la contrainte et le meurtre. Pourquoi elle ? Il ne sait pas, elle était joyeuse et sympa. Le président lui demande si elle « l’a aguiché ». Non, peut-être que lui pendant la soirée, il l’aurait un peu cherchée mais de son côté à elle, non Monsieur le président, non.

    La possibilité d’une « aguicheuse », du genre dont la société pense « qu’elle l’aurait bien mérité », est donc réfutée par l’agresseur lui-même. Mais le débat ne semble pas clos pour autant, le président veut savoir comment se comportait Virginie avec les hommes.

    Quand un ami d’enfance vient témoigner, s’étranglant en sanglots pour dire comment sa vie s’est écroulée, le président s’émeut mais interroge encore : « Virginie était-elle une fille facile ? »

    Marrant, hier soir, j’ai regardé La vérité, le #film de Clouzot qui raconte le procès d’une femme qui a tué son amant. Dès le départ, le président de la cour, attaque direct : femme facile = débauchée = meurtrière.
    Ça date de 1960, mais finalement, sur la #misogynie de la #société, ça reste tristement actuel.
    L’idée, finalement, c’est que les femmes sont toujours coupables. Par essence.
    http://patrickbittar.blogspot.fr/2012/03/la-verite-dhenri-georges-clouzot-1960.html