• Emma Becker : « Le sexe est le dernier bastion d’apolitisme dans l’existence »

    https://www.franceculture.fr/emissions/signes-des-temps/emma-becker-pour-une-femme-la-jouissance-est-politique-et-cest-un-comb

    La maison close comme poste d’observation pour explorer les rapports hommes/femmes, un choix radical ?

    Emma Becker : Je voulais faire l’expérience de cette condition très schématique : une femme réduite à sa fonction la plus archaïque, celle de donner du plaisir aux hommes. N’être rien d’autre que cela. Il y avait une forme de bravade mais pas de courage, j’étais tellement fascinée, intriguée, j’avais envie d’écrire sur ce sujet c’est cela qui m’a aidée à pousser la porte du premier bordel.

    Quitte à nourrir une admiration presque naïve pour la figure de la prostituée, mythifiée , et pour ce milieu interdit en France ?

    Emma Becker : En effet, j’étais fascinée par les prostituées, par cette évidence avec laquelle elles se tiennent là, splendides, sanglées dans leur corset, objectivement faites pour être louées par des hommes, par cette paisible toute-puissance. Toute une part de la littérature en fait des figures mythologiques . J’avais besoin de les faire descendre de ce piédestal sur lequel je les avais mises, et au travers de ma propre expérience, soit de m’élever à leur niveau soit de les ramener au mien. En tout cas j’avais envie de les comprendre.

    Si l’on cherchera en vain dans La Maison une critique des rapports de domination et du patriarcat, Emma Becker - qui affirme clairement son engagement en faveur de la légalisation de la prostitution en France - livre en revanche une confession à la fois très littéraire et très intime sur ce que cette expérience a changé dans son rapport à son propre désir, pour aboutir à une revendication de la dimension "apolitique" de la sexualité :

    Emma Becker : Pour moi, le sexe est le dernier bastion d’apolitisme que l’on a dans l’existence. Il ne devrait pas y avoir de politique. Malheureusement, il y en a, on réfléchit beaucoup en ce moment à « Qui domine qui ? » « Qui est soumis à qui ? » Mais moi la question de l’égalité dans le sexe ne me fait pas bander. Ce que je trouve très excitant en revanche c’est à quel point la personne qui avait les rênes soudain les lâche, que l’on puisse se réinventer constamment. Que les hommes puissent assumer cette part de féminité dans le sexe, que les femmes accèdent à cette part de pouvoir, de masculinité, et qu’au fond, tout le monde s’en foute. Je pense que la porte de la chambre à coucher devrait rester fermée à toutes ces considérations hystérisées de domination et de soumission.

    Ah que c’est misogyne - toutes ces considérations hystérisées -
    J’ai toujours trouvé que les personnes se revendiquant de l’ #apolitisme sont en réalité des personnes dont les idées politiques sont à l’extrème droite. Maintenant que ce dessine un #extrême_centre il me semble que le discours tenu par Emma Becker est de ce bord là.

    Dans le discours faussement apolitique de Mme Becker on trouve un champ lexical de la domestication non-humaine (femmes sanglées, tenir et lâcher les reines). On retrouve la dialectique Hégelienne maitre-esclave, qui permet toutes les pirouettes inversives. Elle dit plusieurs fois que la prostitution est un myth mais n’as pas l’air de comprendre les mots qu’elle emploie.

    Cette écrivaine a reçu le prix Roman des étudiants France Culture-Télérama 2019, il y a une grosse médiatisation autour de son discours. Juste à coté d’articles dénonçant Epstein et Matzneff.

    Ce livre est promu sur l’e-monde.fr pour les fêtes de fin d’année, probablement pour renfloué les caisses des anciens propriétaires de cette femme http://www.leparisien.fr/faits-divers/mougins-la-femme-dont-le-corps-a-ete-decouvert-partiellement-brule-a-ete-

    C’est un bel exemple de #backlash contre le discours abolitionnistes et une réponse à l’affaire Epstein et des suites de #metoo
    Le discours de Mme Becker est assez limpide. La #prostitution c’est la réduction des #femmes à l’état d’objet. La sexualité ne peut être que de l’inégalité. Je dit sexualité mais son discours est en fait très hétérocentré, elle précise bien que la fonction des femmes est de donner du plaisir aux hommes et rien d’autre que cela.

    Je relève aussi la manière dont la qualité littéraire est utilisé pour faire passer l’intérêt (a)politique du bouquin.

    Je pense qu’une des clés de son discours se trouve ici ; « le sexe est le dernier bastion d’apolitisme que l’on a dans l’existence. » c’est enrober d’une belle couche d’hypocrisie, en fait elle dit que le sexe est le premier bastion de la politique que l’on a dans l’existence
    La lutte politique de Mme Becker c’est que les femmes ne soient que des objets et rien d’autre.

    #femme_de_droite #extrême_centre #proxenetisme #culture_du_viol

    • C’est curieux, parce que justement, c’est un des faits du féminisme de montrer que le sexe est politique. Construction en opposition à tout·es celleux qui œuvrent encore pour faire croire que le sexe est un espace apolitique. Pour les tenants de cette vision archaïque où derrière la porte tout est permis et surtout opacifié par le mot plaisir, il y a sciemment des omissions. Comment expliquer sans être ridicule que nos gestes, postures, productions et pensées, qu’ielles soient dans l’espace public ou dans l’intimité puissent échapper au capitalisme et au patriarcat. Comment réfuter si ce n’est par le #déni que le #sexe_est_politique et comment alors expliquer l’influence de l’industrie de la pornographie sur les taux de féminicides ?
      https://tradfem.wordpress.com/2019/12/24/il-est-temps-de-cesser-de-frequenter-les-hommes-consommateurs-de-

      La pornographie est profondément liée aux crimes sexuels, puisqu’on la trouve sur les lieux de 80 % des crimes sexuels violents ou aux domiciles des auteurs de ces crimes. Le département de police de l’État du Michigan a constaté que la pornographie est utilisée ou imitée dans 41 p. 100 des crimes sexuels sur lesquels il a fait enquête. Une étude réalisée en 2015 a révélé une forte corrélation entre l’augmentation de l’accès à Internet en Inde et les taux de viols de filles mineures ainsi que d’autres formes de violence sexuelle.

      #antiféminisme

  • Femmes nigérianes prostituées à #Lyon : « payer l’enfer pour rester en enfer »

    Lors du procès d’un vaste réseau de prostitution de femmes Nigérianes qui a pris fin vendredi 15 novembre à Lyon, aucune des dix-sept victimes n’a témoigné à la barre. Mais lors de leurs plaidoiries, les avocats des parties civiles ont levé le voile sur le parcours de vie de ces femmes. Des récits glaçants, qui les mènent de #Benin_City à la traversée de la Libye et de la Méditerranée, jusqu’aux trottoirs de Lyon.

    Pas une n’aura témoigné à la barre, ou dans la presse. Les dix-sept femmes Nigérianes victimes d’un vaste #réseau_de_prostitution ont été les grandes absentes du procès qui s’est ouvert au tribunal correctionnel de Lyon mercredi 6 novembre et qui doit se terminer vendredi.

    « On préfère qu’elles ne soient pas là, pour les protéger », explique à Infomigrants, Anne Portier, avocate d’Équipes d’action contre le #proxénétisme (EACP), l’une des deux associations qui s’est constituée partie civile aux côtés des victimes. L’avocate évoque ainsi « la #peur » de ces jeunes femmes dont certaines ont d’ailleurs retiré leur #plainte et « les risques de pressions » dans une petite communauté « où l’information circule vite ». De fait, 23 des 24 prévenus poursuivis pour aide au séjour irrégulier, proxénétisme aggravé, traite d’êtres humains, association de malfaiteurs et blanchiment d’argent en bande organisée sont, comme les victimes, originaires du Nigéria.

    Les avocats des parties civiles se sont donc succédé, mercredi 13 novembre, pour retracer par fragments la trajectoire de vie de chacune de ces femmes aujourd’hui âgées de 17 à 38 ans et qui tentent de reconstruire leur vie à l’étranger, en région parisienne ou encore en Isère.

    De Benin City à Lyon, le même piège pour toutes

    De prime abord, leurs parcours se ressemblent jusqu’à se confondre : une jeune femme, originaire de Benin City dans l’État nigérian d’Edo, peu éduquée et parfois en rupture avec ses parents, à qui une connaissance fait miroiter le rêve d’une vie meilleure en Europe. S’ensuit, avant le départ, le rite #vaudou du « #juju » au cours duquel la jeune femme s’engage à rembourser une #dette de plusieurs dizaines de milliers d’euros au titre de sa migration. Un montant dont il est difficile de prendre la mesure, 30.000 nairas nigérians équivalant à environ 80 euros.

    Vient ensuite la traversée de la Libye puis de la Méditerranée et l’arrivée en Europe, souvent en Italie, avant le passage en France et « la prise en charge » par une « mama » proxénète (10 des prévenus sont des femmes). La routine infernale s’enclenche alors avec les passes à 10 ou 30 euros dans une camionnette stationnée dans les quartiers lyonnais de Perrache ou Gerland. Au-delà de la dette de 30.000 ou 50.000 euros à rembourser, les femmes prostituées doivent encore payer un loyer de plusieurs centaines d’euros par mois. Tout est d’ailleurs prétexte pour leur facturer davantage, même la clé perdue de leur camionnette. « Payer l’enfer pour rester en enfer », résumera un des avocats des parties civiles.

    Détails de vie terribles

    Au fil des plaidoiries, la singularité des histoires, des parcours et des personnalités apparaît et des détails terribles surgissent. Il y a E. et M., aujourd’hui âgées de 23 ans, et compagnes de voyage et d’infortune dans leur périple jusqu’en France. L’une travaillait dans un salon de coiffure, l’autre rêvait de devenir couturière en Europe lorsqu’on leur propose de quitter le Nigeria. L’espoir tournera vite au cauchemar en Libye lorsque E. sera violée par trois gardiens sous les yeux de M., après s’être interposée pour défendre cette dernière. « Quand on les rencontre aujourd’hui, elles ont une attitude forte. Mais dès que l’on gratte, ça s’effondre », résume leur avocate.

    Il y a E., 17 ans et demi, la plus jeune victime de cette affaire. Son avocat la décrit comme une jeune fille « sous la coupe de la sorcellerie auquel s’ajoute un lien de famille (la jeune fille a été prostituée par sa propre mère NDLR) qui vient sceller un quasi silence ». Et l’avocat d’insister sur le serment quasi sacré qui la liait du fait du ‘juju’ : « Même longtemps après, dans un lieu de confiance, devant des associatifs, elle n’en parlait jamais. Cela dit bien le poids que cela peut représenter ».

    Il y a C. qui a contracté une dette de 70.000 euros, « à 30 euros la passe, cela représente 2.300 passes », relève son avocate. Frappée lorsqu’elle ose s’opposer à son proxénète, sa situation irrégulière la retiendra longtemps de se présenter aux services de police.

    Il y a J., vierge à son arrivée en France, et violée par son proxénète avant d’être prostituée.

    Il y a E. dont l’avocate raconte qu’un de ses clients lui a, un jour, posé un mouchoir sur le nez et qu’elle ne se souvient pas de ce qui s’est passé ensuite. « Elle a été dépossédée de son corps pendant 5 heures », dit l’avocate.

    Il y aussi Cynthia. Son statut dans cette affaire est particulier : à la fois prévenue et victime, elle a témoigné à la barre vendredi dernier. "Cynthia a été un an la prostituée d’Helen (une des « mamas » proxénètes NDLR) et un an son affranchie", a expliqué son avocate. Alors que les écoutes téléphoniques indiquent qu’une fois « affranchie » après avoir honoré sa dette en 14 mois en « travaillant tous les jours », Cynthia a fait venir, à son tour, une jeune Nigériane pour l’exploiter. « Monter en grade », est souvent la seule issue pour ces femmes qui ne parlent pas français, selon les associations de lutte contre la prostitution.

    « Qui est le propriétaire de X ? »

    « On se passe ces femmes comme des objets, on parle d’elles comme de choses », dénoncera une des avocates des parties civiles en appelant à condamner les passeurs. L’avocate d’Équipes d’action contre le proxénétisme (EACP) citera, elle, dans sa plaidoirie les expressions révélatrices utilisée par les proxénètes sur écoute téléphonique : « qui est le propriétaire de X ? », « dans le lot »…

    Alors que des prévenus sont poursuivis pour « traite d’êtres humains », Anne Portier dénoncera dans sa plaidoirie un #esclavage du 21ème siècle où les bateaux pneumatiques traversant la Méditerranée ont remplacé les navires négriers traversant l’Atlantique et où les champs de coton sont désormais des camionnettes où se succèdent les clients.

    Le ministère public a requis dix ans de prison pour les deux chefs du réseau et diverses peines allant de six à dix ans pour les maillons.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/20877/femmes-nigerianes-prostituees-a-lyon-payer-l-enfer-pour-rester-en-enfe
    #prostitution #France #migrations #Nigeria #traite_d'êtres_humains #néo-esclavage #exploitation #esclavage_moderne

  • L‘économie du #viol : la #prostitution en Allemagne (1/3) - 50 - 50 Magazine50 – 50 Magazine | « les péripéties de l’égalité femmes/hommes »
    https://www.50-50magazine.fr/2019/10/09/leconomie-du-viol-la-prostitution-en-allemagne-1-3

    Vue de France, l’Allemagne est un pays prospère, avec un taux de chômage bas, beaucoup d‘entreprises florissantes, des institutions fortes et stables. Vue de Roumanie, l’Allemagne est un pays où l‘on peut envoyer sa fille, nièce ou cousine de façon à ce qu’elle gagne de quoi faire vivre toute la famille.

  • En Allemagne, deux gynécologues face à la justice pour « publicité pour l’IVG »
    https://www.liberation.fr/planete/2019/06/14/en-allemagne-deux-gynecologues-face-a-la-justice-pour-publicite-pour-l-iv

    « Une IVG médicamenteuse et sans drogues anesthésiantes est également pratiquée par la Dr Gaber. » Ces mots ont mené Bettina Gaber devant la justice. Ce vendredi, cette gynécologue berlinoise comparaît devant le tribunal de première instance du Tiergarten, à Berlin, pour « publicité pour l’IVG ». Elle est accusée, ainsi que sa collègue Verena Weyer avec qui elle partage son cabinet, d’avoir détaillé sur son site internet les méthodes avec lesquelles elle pratique l’avortement. Or, en Allemagne, c’est interdit. Elle tombe sous le coup du paragraphe 219a du Code pénal allemand, qui réprime toute « publicité pour l’IVG », et risque une forte amende.

    Ce n’est pas la première fois qu’une gynécologue est poursuivie pour un tel motif ; mais c’est la première fois depuis que la loi a été légèrement assouplie, en février. Jusqu’ici, le paragraphe 219a du code pénal – relique de l’ère nazie datant de 1933 afin de criminaliser les médecins juifs et communistes – interdisait toute mention de l’IVG sur un site professionnel. Les médecins étaient susceptibles d’être poursuivis pour l’avoir simplement écrit sur leur site. C’est ce qui est arrivé à Kristina Hänel, de Gießen (Hesse), condamnée à 6 000 euros d’amende en 2017. Son cas, très médiatisé, a fini par entraîner un large débat en Allemagne. Des voix en faveur d’un assouplissement de la loi – voire de sa suppression – se sont fait entendre.

    À lire aussi En Allemagne, l’IVG est un chemin de croix

    C’est ainsi qu’une légère refonte du texte, votée par la grande coalition au pouvoir (CDU-SPD) a été décidée en février. Les professionnels de santé sont désormais autorisés à annoncer qu’ils pratiquent des IVG. Mais pas à en détailler les méthodes, que les patientes peuvent découvrir sur une liste établie par l’Ordre fédéral des médecins – qui n’est toujours pas disponible, quatre mois après le vote du texte. « De toute manière, explique la gynécologue berlinoise Jutta Pliefke, membre de Pro Familia, le Planning familial allemand, il semble peu réaliste d’avoir recours à ce genre de listes. De nombreux docteurs ne souhaitent pas y figurer, de peur de devenir la cible de militants anti-IVG. Et puis, comment la tenir à jour correctement ? »
    Les Verts, Die Linke et le FDP demandent la suppression de l’article 219a

    « Je ne connais pas un seul collègue qui écrive maintenant sur son site qu’il pratique des IVG, a expliqué Bettina Gaber à Die Zeit. Je ne crois pas non plus que beaucoup de collègues voudront être sur la liste de l’Ordre des médecins. Parce qu’ils se sentent toujours criminalisés. » La réforme reste contestée par les Verts, Die Linke et les Libéraux du FDP, qui demandent la suppression pure et simple du texte. « Le cas de Bettina Gaber montre bien que même après la réforme de la loi, les gynécologues continuent d’être poursuivis », dit Kate Cahoon, du Collectif pour l’autodétermination sexuelle (Bündnis für sexuelle Selbstbestimmung), représentant plusieurs associations prochoix.

    De manière générale en Allemagne, pays conservateur et sous forte influence de l’Eglise, l’IVG est difficile d’accès. Dans son livre témoignage intitulé le Politique est privé, Journal d’une médecine avorteuse (1), Kristina Hänel évoque les nombreuses lettres qu’elle a reçues. Notamment celle d’une jeune femme tombée enceinte sous stérilet. « J’habite dans le sud de la Bavière, explique la jeune femme, et la doctoresse de l’hôpital qui a confirmé la grossesse n’a pas voulu entendre que j’envisageais un avortement. La seule information qu’elle m’a donnée est qu’une telle intervention ne serait effectuée ni dans cet hôpital, ni ailleurs dans la région, et que je devrais me rendre "à Salzbourg ou quelque chose dans le genre". Le prix de l’avortement est d’environ 800 euros et bien entendu, cet acte n’est couvert par aucune compagnie d’assurance maladie allemande. »

    En Allemagne, l’acte est dépénalisé, mais toujours criminalisé – en vertu du paragraphe 218, que les prochoix veulent également voir disparaître. « L’IVG n’a rien à faire dans le code pénal aux côtés du meurtre et de l’infanticide », dit la gynécologue Jutta Pliefke.
    Des gynécologues traqués par des militants anti-IVG

    L’IVG ne se pratique que sous certaines conditions : après un délai légal de réflexion et après avoir demandé conseil dans un centre spécialisé agréé (ou l’entretien se doit, selon la loi, de « servir la protection de la vie non (encore) née ») ; en cas de menace pour la vie de la mère ; à la suite d’un viol. L’acte n’est remboursé que dans très peu de cas. Et cela ne risque pas de changer avec Jens Spahn (CDU) – qui ne cache pas sa profonde hostilité à l’avortement – à la tête du ministère fédéral de la Santé, et qui a annoncé ces derniers temps financer une étude sur « les conséquences psychologiques de l’IVG ».

    Dans ce contexte, de moins en moins de médecins osent pratiquer cet acte. « Les pressions à leur égard ont augmenté », dit Jutta Pliefke. Ils sont traqués par les militants antiavortement. Deux d’entre eux, Yannic Hendricks et Klaus Günter Annen, se sont fait une spécialité d’éplucher leurs sites internet afin de les épingler en vertu du fameux paragraphe 219a. C’est ce qui est arrivé à Bettina Gaber et à Kristina Hänel.

    Les noms des médecins avorteurs sont listés sur un site appelé « Babycaust », contraction de « Baby » et « Holocauste ». Les deux hommes noient les gynécologues sous les fax insultants, les traitent de tueurs d’enfants. Mais leur arme la plus efficace est sans doute ce paragraphe 219a. Car elle touche au portefeuille et épuise les médecins, forcés de se lancer dans une longue et fastidieuse procédure judiciaire. D’autant qu’en Allemagne, contrairement à la France, le délit d’entrave à l’IVG n’existe pas.

    Ainsi, pour de plus en plus de médecins, pratiquer l’IVG devient un acte militant. « Bien des gynécologues ont fini par se politiser depuis l’affaire Hänel », commente Kate Cahoon. C’est ainsi que le procureur a proposé à Bettina Gaber d’abandonner les poursuites si elle enlevait de son site la phrase concernant sa pratique de l’IVG. Elle a refusé, expliquant à Die Zeit : « Je me suis rendue compte que c’était aussi une bataille féministe. »

    (1) Das Politische ist persönlich. Tagebuch einer Abtreibungsärztin (« Le politique est privé, Journal d’une médecine avorteuse), Argument Verlag, 2019, non traduit en français.
    Johanna Luyssen correspondante à Berlin

    Pas le droit d’informer sur l’IVG, harcelement judiciaire des médecin·es et restrictions de l’IVG, dans ce pays où les mères sont traitées de corbeau si elles ont un emploi et où chaque homme est un putier en puissance qui peu aller défoncer des femmes et filles pauvres au forfait et sans capote si l’envie lui prend.

    #ivg #contraception #contrôle_des_femmes #hétérosexualité #nazisme #grossesses_forcées #viol_géstatif #domination_masculine #catholicisme #protestantisme #religion #natalisme #féminicide #proxenetisme #prostitution #culture_du_viol #hommerie #sexisme #misogynie #guerre_aux_pauvres #guerre_aux_femmes #femmes

    • La loi sur le pantalon a été abrogée sous Hollande @sandburg et par rapport à l’IVG en Allemagne l’article ci-dessus dit que l’IVG reste criminalisé, que les medecin·es sont harcelés judiciairement et que l’IVG n’est pas remboursé sauf en cas de viol reconnu par les tribunaux, autant dire jamais (quel délais pour un procès pour viol par rapport à une grossesse et le délais d’IVG ? ). Il me semble que ca indique que c’est pas pareil que la loi sur le pantalon. Si tu as d’autres sources qui indiquent autre chose je les veux bien mais pour le moment ce qu’indique cet article est particulièrement grave pour les femmes. La comparaison entre des grossesses forcées et le porte du pantalon c’est pas pertinant. Enfin si ces lois sur le pantalon sont tombées aujourd’hui en désuétude, c’etait des lois qui ont été appliquées par le passé et les femmes se sont battues pour ce droit au port du pantalon. Elles se battent encore car les entreprises leur imposent souvent des tenues de travail sexuées et invalidantes type talons haut, jupe, maquillage... sans parler du dress code des milliers de bordel allemands qui doit pas autorisé beaucoup de pantalons aux femmes. N’oublions pas non plus les hommes dans l’espace publique qui imposent aussi toujours de lourdes restrictions sur le code vestimentaire des femmes et des filles par leur harcelement massif, pareil à l’école, pareil à la maison où pères, frères et maris font la loi du dress code féminin. Oui on l’applique la loi sur le pantalon, c’est une loi sans tribunaux, sans avocats, les hommes étant toujours considéré comme les maîtres des femmes, ils sont autorisés à juger et à exécuter leur sentence en toute tranquillité. La police et les juges demandent toujours aux victimes féminines de violences sexuelles comment elles étaient habillées. C’est bien la manifestation qu’il y a toujours de lourdes restrictions sur les vetements autorisés aux femmes.

    • Même si c’etait reconnu, combien de temps pour obtenir une sentence de viol et quel délais autorisé pour une IVG ? Si c’est comme en France, l’IVG pour les femmes ayant subit un viol (par surprise ou autre technique), serait autorisé au mieux 3 ou 4 ans après la naissance...

  • De l’art du titrage
    Illes sont en forme ce matin sur l’e-monde.fr

    Le meurtre d’un videur à Mayfair marque-t-il le retour des orgies chics ?

    Ce que le monde appel orgies chics cette fois sans guillemets, c’est en fait un réseau de proxenetisme et un homicide entre proxénètes.

    « Eddie était l’organisateur de la soirée. Il était à l’entrée avec un lecteur de Carte bleue, facturant 2 000 livres (2 300 euros) pour cinq entrées masculines », a assuré un témoin anonyme du drame de Mayfair.

    « orgies chics » c’est donc un euphémisme pour désigné un bordel tenu par des mafieux roumains. Du coup la suite est encore plus surprenante, pourquoi parler d’un « retour » dans le titre alors que des ordures masculines bourgeoises qui se vide les couilles dans des roumaines trafiquées c’est pas une nouveauté.

    « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde. » (Albert Camus)

    source sous #paywall
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/02/27/le-meurtre-d-un-videur-a-mayfair-marque-t-il-le-retour-des-orgies-chics_5428

  • Start-ups et proxénétisme : la mutation néo-libérale de l’industrie du sexe | Entre les lignes entre les mots
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2018/12/28/start-ups-et-proxenetisme-la-mutation-neo-liberale-de-l

    Concrètement – et sur la base du fait que deux Allemands sur trois ont acheté du sexe – cela signifie que les femmes allemandes doivent accepter le fait que leur partenaire visite des prostituées. Elles devront aussi accepter que leur fils, quand il aura 15 ans, sera probablement amené dans un bordel par ses copains. Elles ne doivent pas s’offusquer si leur mari donne ses rendez-vous d’affaires dans un bordel. Elles devront se résigner au risque d’attraper une MST si leur conjoint a eu des rapports sexuels non-protégés avec une prostituée avant d’avoir de rapports sexuels avec elles. Sans parler de la perte de confiance et de la grande détresse psychologique qu’entraîne pour ces « Schattenfrauen » (femmes de l’ombre) le fait de savoir que leur mari est client de la prostitution (22). Les femmes allemandes savent aussi qu’elles ne doivent pas aller dans certains quartiers, sous peine d’être harcelées comme si elles étaient elles-mêmes des prostituées. Elles doivent s’habituer au fait que, si elles se rendent avec des amies dans un bar, elles seront la cible d’un harcèlement sexuel insistant de la part des hommes présents – comportement qui est considéré socialement inacceptable en Suède. D’une façon générale, le comportement des hommes envers toutes les femmes est affecté si la prostitution et la pornographie sont socialement légitimées et omniprésentes. Comme en témoigne le fait qu’actuellement, presque toutes les jeunes femmes sexuellement actives se sont vu demander par un ou plusieurs partenaires de performer un acte sexuel proposé dans le porno. La prostitution et le porno représentant les femmes comme des objets sexuels achetables et vendables par les hommes à volonté et selon leur plaisir, leur validation sociale renforce inévitablement la misogynie et le mépris des femmes qui sont le ciment du patriarcat.

    Impressionnant de découvrir que 2/3 des allemands sont des putiers qui violent contre de l’argent pour leur petit confort narcissiques.

    #proxénétisme #prostitution #sexisme #capitalisme #racisme #néo-colonialisme #pédosexualité #esclavage #hommerie #violence_masculine #violences_sexuelles

  • Révolt ! Don’t react
    L’avenir sera soit révolutionnaire, soit réactionnaire.

    #Traduction d’un texte du Journal de #Pamela_Anderson, le 18 décembre 2018
    https://www.pamelaandersonfoundation.org/news/2018/12/18/revolt-dont-react
    ///edit : quelques ajouts d’importance en commentaires de cette traduction ///

    Dans son célèbre poème, La Solution, #Bertolt_Brecht a dit en plaisantant que "Le peuple, a par sa faute perdu la confiance du gouvernement" et qu’il serait plus simple "pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d’en élire un autre".

    Cela m’a donné matière à réflexion. Je suis aux États-Unis depuis quelques jours et je suis attentive à ce qui se passe ici.

    Pas grand chose a changé. Les États-Unis ont toujours les meilleures universités au monde mais des écoles désastreuses. Beaucoup d’étudiants sont illettrés. Il y a une augmentation énorme de la dépendance aux produits pharmaceutiques. Plus d’hyperactivité. Pas de média libre (je ne considère pas les médias remplis de propagande comme libres). Beaucoup de division selon des critères raciaux et ethniques. En bref, un pays en crise.

    Deux ans plus tard, le gouvernement actuel et les démocrates et leurs grands amis des médias sont toujours obsédés par le rôle présumé de la Russie lors de la dernière élection présidentielle. Les récents rapports de la Commission du Sénat sur le Renseignement affirment que la Russie aurait pris pour cible des électeurs afro-américains et aurait « exploité les tensions raciales et le sentiment d’isolement ». Ils croient encore naïvement que les électeurs américains ont été soumis au lavage de cerveau par une puissance étrangère pour élire le président.

    Et, ils donnent l’impression d’un clivage politique entre les bons et les méchants. D’un côté, le camp de la « civilité » et des valeurs. De l’autre, celui de la frustration et de la haine.

    C’est tellement superficiel.

    Je trouve cela absurde et pathétique. Parce qu’ils ne comprennent toujours pas : ce pays est ce qu’il est à cause du système que les démocrates et les médias ont contribué à bâtir. Au lieu de dissoudre le système, ils préféreraient dissoudre le peuple.

    Cela est particulièrement clair dans le Sud ; le Ventre de la bête.

    J’aimerais visiter le sud. Je suis curieuse de connaître cette partie des États-Unis qui adorerait prétendument les fusils et Trump. Les libéraux voient dans ces gens un tas de moins que rien. Ils les accusent de toutes sortes de choses : d’être des arriérés ; de se conformer au "restez tranquilles, ne vous faites pas remarquer, ne causez pas de problèmes et soyez rentrés à 22 heures".

    Je regarde autour de moi et, dans tant de pays, je vois un dénominateur commun. Une révolte de la périphérie. Depuis l’élection de #Trump à la présidence, en passant par le #Brexit, la #Catalogne, les #Gilets_Jaunes... et je me demande si c’est parce que le #capitalisme est toujours plus radical, plus cruel en périphérie.
    Les gens dans tant d’endroits ne se sentent pas représentés par les ou leurs politiciens. Ils savent que le choix de ceux qui votent n’a pas vraiment d’importance car rien ne changera dans leur vie. Parce que le vrai pouvoir ne siège pas dans l’urne. Il est assis ailleurs. Le pouvoir est entre les mains des grandes entreprises mondiales et du capital financier.

    Et dans ce monde post-démocratique, arrivent les dénommés "populistes". Ou - comme certains appellent ça - la politique de "l’homme fort".

    Pourquoi ont-ils autant de succès ?

    C’est parce qu’ils ont réussi à sensibiliser les plus démunis ? A mettre la lumière sur l’histoire de ces outsiders qui ont survécu au travers des conditions créées par le capitalisme prédateur ? L’histoire de gens qui ont d’horribles emplois dans des chaînes de production, des usines et des supermarchés. Les personnes qui croient que le travail acharné améliorera leur vie et celle de leurs enfants.

    Les hommes-forts politiques ne leur offrent pas d’alternatives. Ils répondent simplement à leurs sentiments d’exclusion. Ils rendent la fierté aux gens, ou du moins c’est ce qui est dit, mais tout ce qu’ils font, c’est leur rendre leur illusion de la fierté. Ils leur offrent de l’émotion.

    Pour moi, il est logique que la périphérie vote comme elle le fait. Le statu quo les empêche de rêver d’un avenir différent, d’un avenir meilleur, ils sont donc obligés d’idéaliser le passé.

    Je comprends également pourquoi ils ne répondent pas aux appels à la solidarité. La solidarité ne peut être commandée. Les classes moyennes et les travailleurs pauvres, qui ne peuvent pas se permettre beaucoup, se sentent obligés de défendre le peu qui leur reste et se radicalisent par la peur ; la peur de la perte. Et puis, les riches et les privilégiés et l’État (ainsi que les banques) sont déjà si puissants et si riches qu’ils dirigent leur colère vers les groupes les plus faibles de la société. Vers les réfugiés et les minorités.

    Cela a donc du sens, mais c’est aussi inquiétant.

    Inquiétant parce que ces jours-ci, les gens aux États-Unis (et ailleurs) n’ont pas énormément de choix. Ils doivent choisir entre les néolibéraux, c’est-à-dire des gens égarés qui répètent le même désastre économique qui dure depuis une décennie, ou les hommes-forts. Cependant, le problème n’est pas le politicien populiste ou l’homme-fort (qui se mélangent dans certains cas). Le problème est l’économie et l’inégalité économique. Le problème est le néolibéralisme.

    Je veux aider les gens à devenir des révolutionnaires en formation.

    J’ai lu une récente interview d’#Adam_Curtis dans The Economist (L’antidote à l’effondrement des civilisations). Curtis est un documentariste britannique qui parle d’un sentiment de malheur et du fait que rien ne change jamais. Je suis d’accord avec tout ce qu’il dit.

    Nous devons cesser de croire que le système actuel est gravé dans la pierre et incapable de changer. Nous devons cesser de croire que ce que nous avons est le meilleur système possible. Nous devons cesser de prétendre que l’autre côté est mauvais, confus ou avec le cerveau lavé par les #fake-news. Au lieu de cela, nous devons faire mieux que simplement hisser le drapeau de la tolérance et de la civilité. Nous devons nous efforcer d’offrir une histoire politique plus forte.

    Nous devons lutter contre ceux qui non seulement détiennent le pouvoir et la richesse, mais s’y accrochent avec une ténacité implacable.

    Nous devons nous opposer au néolibéralisme et à ses institutions mondiales et régionales. Nous devons offrir une société alternative, démocratique et juste sur le plan social, sans compromis en matière de démocratie sociale (en particulier pour les grandes entreprises).

    J’ai mis en place une nouvelle fondation pour soutenir les militants et autres révolutionnaires, elle s’appelle Tenure. Nous prévoyons des choses radicalement formidables.

    Mais il faut aller plus loin. Il y a des universitaires qui offrent une alternative à l’économie, il y a un nouveau manifeste d’économistes français. Très intéressant.

    L’avenir sera soit révolutionnaire, soit réactionnaire.

    Je souhaite également réunir d’autres artistes et créateurs, des personnes intelligentes, pour voir grand. Penser ambitieux. Faisons notre manifeste pour l’avenir révolutionnaire et réfléchissons à la façon de le mettre en pratique. Je souhaite rassembler des personnes capables de décrire avec précision la société. Et alors, nous pouvons la CHANGER. J’ai tellement d’idées.

    Cela dépend de nous Il y a suffisamment de ressources pour construire de meilleures alternatives.

    Je veux construire l’avenir révolutionnaire. Et dissoudre le #SYSTÈME, pas les personnes.

    Es-tu avec moi ?

    Avec amour

    Pamela

  • #Meghan_Murphy : Dennis Hof est mort, mais son héritage survit grâce à ceux et celles qui prônent la légalisation de la prostitution.
    https://tradfem.wordpress.com/2018/10/17/dennis-hof-est-mort-mais-son-heritage-survit-grace-a-ceux-et-cell

    Je ne suis jamais soulagée lors du décès d’hommes pervers. Au contraire, je me sens en colère, flouée. Ces hommes n’ont jamais eu ce qu’ils méritaient.

    Aujourd’hui, un roi parmi ces hommes est mort trop tôt. Il y a tout juste 24 heures, #Dennis_Hof fêtait son 72e anniversaire, entouré de son « produit », des femmes, bien sûr.


    Hof a vécu la vie dont il rêvait aux États-Unis et il est mort avant d’avoir été tenu responsable de décennies d’agressions qu’il a infligées à d’innombrables femmes.

    Hof était probablement le proxénète le plus connu au monde, bien qu’il ait travaillé très fort pour se présenter comme un propriétaire d’entreprise légitime et respectable.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/10/16/dennis-hof-dead-legacy-lives-advocate-legalize-prostitution
    #prostitution #feminist_current #gauchistes #proxénétisme #viol #troisième_vague

    • (Au delà de l’article, je découvre, ce que je ne savais pas, que le strass est issu avant tout, de deux mecs gays… Quand cette activité, pour ne pas dire ce fléau, touche immensément plus les femmes, et a des conséquences avant tout sur les femmes, y compris toutes celles qui n’en sont pas comme déjà expliqué plusieurs fois par ici.)

      (Aussi ce commentaire effarant d’une connaissance de l’auteur, apparemment aussi gay, où on voit vraiment la haine parfois entre les différents mouvements qui s’opposent : « Cette loi est un desastre mais elle a finalement atteint son but réel :

      1°) Penaliser des hommes.
      2°) Engraisser les assoc comme le nid qui l’avait portée via les stages de re-éducation à la crédibilité scientifique plus que douteuse.

      Mais pour continuer a contenter les assoc et les femino-misandres il faut imperativement que la prostitution perdure, et qu’elle s’exerce dans les pires conditions possibles pour satisfaire aux schémas des Lesbos-misandres. »)

    • Il y a pourtant bien deux points ouvrez les guillemets, ce qui signifie que c’est une citation. Une citation de quoi ? Je le dis juste avant les deux points, une citation d’un commentaire de l’article, suffit d’aller voir, tu le retrouveras dessous, comme tous les commentaires. Je n’arrive pas à faire de lien direct dessus.

      Commentaire que je décris donc comme effarant. Il semblerait de ce que je comprends, que ce soit un gay qui crache sur les lesbo-misandres anti-prostitution.

    • C’est fantastique cette maniere de faire porter les actes des prostitueurs aux feministes abolitionnistes. Des mecs qui exigent des pénétrations sans capotes il y en a lorsque le proxénétisme est légal. Ici pas c’est les feministes qui sont pointés du doigts êt absolument pas ces hommes qui utilisent leur pouvoir economique pour donner le sida aux prostituees êt à leurs compagnes (en Angleterre 62% des prostitueurs sont en couple) En Allemagne seul 4% des prostitué.es sont déclarées ca veut dire que 96% des prostituees sont à la mercie des clients, proxos qui multiplient les pubs pour de la prostitution sans capotes.
      #misogynie #proxenetisme #culture_du_viol #feminicide #domination_masculine

    • Pas plus tard qu’hier matin, j’ai une connaissance qui m’explique, sans lien avec cet article, que la loi de pénalisation des clients est hypocrite : « on autorise la prostitution, mais on interdit aux clients d’aller les voir, c’est absurde ».

      Bon, là, ce que l’on voit, c’est qu’il y a toujours autant de personnes qui ont besoin de la prostitution pour survivre, et qu’il y a moins de clients... Mécaniquement, l’offre devrait décroitre, dans la mesure où il n’y a plus de marché. Ce qui n’empêche pas que les clients qui restent, et qui étaient déjà là avant, sont les plus accros et les plus au fait de ce qu’est ce rapport d’argent et de pouvoir.

      Le VIH n’a pas eu besoin d’attendre la pénalisation des clients pour se propager.

    • Le Strass dit pas que c’est un viol. Il dit pas que ces hommes qui profitent de la loi libéral de l’offre et de la demande sont des violeurs. Lè strass a des moyens médiatique, il les utilisent pour combattre les feministes pas pour combattre les violeur-contamineurs de prostituees. Ces hommes qui violent les prostituees Lè strass pourrait menacer de publié leurs noms et leur photos pour les empêcher de nuire, lè strass pourrait menacer de porter pleinte contre ces violeurs. Mais non lè strass il veux pas que les viols sans capotes des prostituees s’arrêtent, il veut la légalisation du proxenetisme. En Allemagne ou le proxenetisme est legal, le sexe sans capotes est un produit d’appel très prisé des bordels.

    • Je pense souvent au commerce d’organe par rapport à la prostitution. La plus part des gens pourraient vendre un rein, leur sang, leurs gamètes sans que ca les tuent. J’ai pas de reproches à faire à des gens qui voudraient vendre un de leur rein, leur sang ou leurs gamètes. Par contre j’ai un problème avec celles et ceux qui achetent des reins, du sang et des gamètes et aussi un problème avec celleux qui veulent organisé ces commerces. Les organes, le sang, les gamètes ca se donne parce que leur vente implique trafique et exploitation dans la très large majorité des cas. Comme je suis privilégiée je pourrait vendre mes organes, mon sang et mes gamètes probablement dans de bonnes conditions, mais je sais que lorsque ces conditions ne sont pas réunis ce commerce prive des personnes vulnérables (mineurs, sans papiers, personnes racisées, en situation de handicape, trans, intersexe, victimes revictimisées, toxico, jeunes rejetés par leurs familles...) de leur intégrité physique et psychique. Je sais que cette comparaison a des limites, comme toute comparaison mais je trouve qu’elle permet de bien voire la différence entre les personnes qui vendent et celles qui l’achètent et favorisent le commerce des personnes.
      Par rapport à la prostitution on est quant même face à un commerce dans lequel les acheteurs exigent le droit de transmettre des MST et parfois avec une grossesse forcée à d’autres personnes contre de l’argent.

    • Le sujet de l’article ce n’est pas de savoir ce qu’on pense de la prostitution mais de mettre en valeur ce qui arrive une fois de plus à cause des lois répressives. La loi est présentée comme un moyen « d’aider les prostitué·e·s » et elle a pour effet de les mettre encore plus en danger, de les obliger à avoir des conduites à risque pour leur intégrité physique, d’accentuer les risques de contracter des I.S.T. Il est toujours important de rappeler qu’on ne sort jamais les gens en situation d’aliénation (pour ceux et celles qui sont dans ce cas de figure) en les réprimant ou en les précarisant encore plus. Ça semble évident mais toutes les lois concernant la prostitution ont toujours ce schéma.

    • Il y a moins de clients, car les clients sont pénalisés, mais les prostitué·e·s conservent le droit de se prostituer. Par contre, il y a moins de clients, donc excédent d’offre de prostitution... Loi de l’offre et de la demande, les prix baissent. C’est là qu’on pourrait argumenter « en supprimant les clients, on précarise la prostitution ». Ok. Ça tient debout. Par contre, dire qu’on réprime la prostitution, je vois pas. La loi sur le racolage, qui est une vraie saloperie sans nom, pour le coup vraiment hypocrite, est encore appliquée ?
      Y-a plus qu’à changer de métier.
      Les alternatives ne sont pas réjouissantes, mais elles sont pour un certain nombre de raisons plus... euh... moins... euh... moins traumatisantes, à priori.

      Au passage, merci @mad_meg pour la mise en mots de tout cela.

    • @ninachani ok, il y a l’aspect hypocrite non seulement des lois qui évitent les vrais questions, aux vraies personnes :
      – quels sont les moyens pour éviter l’entrée en prostitution
      – comment faciliter la sortie
      parce que c’est un problème social et pas seulement une histoire de viol contre de l’argent ou d’un commerce quelconque
      Plus le marché du travail se dérégularise plus la pauvreté s’étend avec en corolaire la prostitution

      mais tout de même, tu ne vois pas l’hypocrisie du strass, qui fait ici la démonstration de ses moyens médiatiques pour légitimer la prostitution en donnant en pature les féministes abolitionnistes. On sait que le strass est #réglementariste,
      https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9glementarisme
      et c’est difficile d’entendre autre chose que sa volonté de légaliser la prostitution et d’en faire un métier ordinaire quand il n’a comme argument que de pointer la soit disant responsabilité de telle ou telle association abolitionniste.

      Ce serait pas mal d’avancer une bonne fois sur cette question pour se consacrer à un changement social. Et merci aussi @mad_meg pour tes mots et les chiffres que tu donnes qui sont clairs. Un peu marre des systèmes idéologiques qui imposent la violence comme un choix de vie.

    • @ninachani Je suis d’accord pour dire que les moyens n’ont pas été mis pour aidé les prostitué·es à quitter ce milieu. Je proposerais bien un impôt de 15% des revenus, prélévés chez tous les hommes pour financé l’aide à la sortie de la prostitution et d’autres choses profitables aux femmes, mais c’est pas moi qui décide.

      Plutôt que de taper sans cesse sur les féministes abolitionnistes, le Strass devrait appeler ses aficionados les prostitueurs pour qu’ils pallient aux lacunes gouvernementales. Les prostitueurs sont riches, ils ont les moyens pour acheter de la prostitution. Si les fonds manquent pour aider à sortir de la prostitution, c’est qu’il y a de nombreuses personnes candidates à la sortie de ce milieu dans lequel « on » demande des pénétrations sans préservatifs. Le Strass pourrait au moins faire que les prostitueurs qui demandent des pénétrations sans préservatifs aient des problèmes. Il s’agit de tentative d’homicide, faut le faire savoir aux prostitueurs, que le Strass leur dise. Mais non, toute l’énergie, le fric, le réseau, du Strass est utilisé à faire taire des féministes et soutenir un lobby qui est à l’intersection du pire du capitalisme, du sexisme et du racisme.

      Si c’est légal la prostitution, ca changera quoi pour les prostituées illégales, les sans papiers, victimes de violences sexuelles par leur mec-mac, les mineurs et toutes les personnes trafiquées ? C’est pas parce que la prostitution est légale que la prostitution illégale disparaît, au contraire, c’est un appel d’air comme on l’a vu en Allemagne. Nous faire croire qu’en France la légalisation sera moins nocive qu’en Allemagne j’y croie pas une seconde, les français sont encore plus misogynes que les allemands. Le légalisation ca fait les affaires des proxenètes.

  • Hariri et l’Arabie saoudite : les caprices des princes, la tirelire du roi
    https://www.mediapart.fr/journal/international/171217/hariri-et-l-arabie-saoudite-les-caprices-des-princes-la-tirelire-du-roi

    Le fils du roi Fahd d’Arabie saoudite, le sulfureux #prince_Abdelaziz_ben_Fahd, pouvait tout demander à #Saad_Hariri. Une division « VIP » créée au sein du groupe de BTP de la famille Hariri était chargée des besoins du prince, y compris d’« attirer des femmes sans méfiance » dans sa suite. Un temps donné pour mort en novembre, le prince n’est pas réapparu depuis la #Purge de Riyad.

    #International #France #Arabie_Saoudite #Mohammed_ben_Salmane #Saudi_Oger

  • Lyon : un pasteur à la tête d’un réseau de prostitution d’une cinquantaine de femmes - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/lyon-un-pasteur-a-la-tete-d-un-reseau-de-prostitution-d-une-cinquantaine-

    Les filles arrivaient principalement du Nigéria en traversant la Méditerranée. Certaines savaient ce qui les attendaient, d’autres non.

    Exploitation sexuelle, misère et migration clandestine. Sept hommes et onze femmes, âgés de 27 à 42 ans, ont été mis en examen, jeudi et devaient être mis en examen ce vendredi à Lyon (Rhône) pour proxénétisme. Le réseau exploitait, depuis fin 2016 au moins cinquante jeunes femmes, âgées de 20 à 22 ans qui assuraient des passes à bord de 30 camionnettes, garées dans le quartier de Gerland. L’entreprise qui rapportait entre 100 000 et 150 000 euros par mois était dirigée par un pasteur évangéliste de 33 ans.

    #migrantes #proxénétisme #prostitution

  • #Julie_Bindel : Pourquoi la gauche refuse-t-elle de reconnaître que la prostitution repose sur un racisme brutal ?
    https://tradfem.wordpress.com/2017/09/03/2687

    Ce n’est un secret pour personne que le commerce du sexe est tissé de misogynie. La gauche libérale et d’autres soi-disant « progressistes » laissent souvent de côté leurs principes pour appuyer un commerce mondial multimilliardaire fondé sur la douleur et l’oppression des femmes et des filles. Cela n’est pas surprenant, compte tenu du sexisme généralisé de la gauche, mais les mêmes apologues restent souvent silencieux quant au fait incontestable que les femmes et les filles noires, brunes et autochtones du monde entier sont les premières achetées et vendues dans la prostitution. Au cours d’une recherche approfondie menée en préparation de mon nouvel ouvrage sur l’industrie du sexe (The Pimping of Prostitution : Abolishing the Sex Work Myth), j’ai rencontré et interviewé des femmes et des hommes qui résistent à la banalisation du racisme au sein de la prostitution.

    En 2015, par exemple, j’ai rencontré #Ne’cole_Daniels, une Afro-américaine survivante de cette industrie et membre de l’organisation abolitionniste SPACE International, lors d’une conférence aux États-Unis. Daniels ne laisse planer aucun doute sur le racisme sous-jacent aux systèmes de prostitution étatsuniens. « Le commerce du sexe fonctionne exactement comme le racisme, dit-elle. Ils prétendent que certaines d’entre nous valent moins que les autres. »

    #Pala_Molisa, une universitaire d’origine Pacifica qui milite contre la violence masculine en Nouvelle-Zélande, a souvent été accusée d’être « putophobe » après avoir analysé la prostitution comme une forme d’oppression. Molisa a été menacée de perdre son emploi, elle a été la cible d’une campagne d’intimidation et de harcèlement en ligne, et a été accusée par des propagandistes du travail du sexe d’être une « bigote sexuellement réprimée ».

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.independent.co.uk/voices/prostitution-sex-trade-is-built-on-brutal-racism-a7925476.html

    Le livre de Julie Bindel « The Pimping of Prostitution : Abolishing the Sex Work Myth. » sera publié par Palgrave Macmillan le 27 septembre. On trouvera ici plus de détails sur le lancement du livre et un débat organisé à cette occasion.

    #prostitution #racisme #gauche

  • Fly Me: It’s 2017, so why are flight attendants still being sexualized?
    https://medium.com/@HeatherPoole/when-it-comes-to-flight-attendants-will-the-force-ever-awaken-754dcaab79e6

    What’s behind this blatant and pervasive sexism? My guess is that it has to do with keeping the sexual coffee-tea-or-me fantasy alive — as dictated by mostly male executives who run these airlines.
    (...)
    About six months into the uniform crisis, I started to get angry. One day I tweeted something about the media being sexist. A reporter sent me a message saying he had tried to write about the uniform crisis, but his colleagues chalked it up to “just a bunch of women moaning.”

    #sexisme #santé #sécurité_aérienne via @robin

  • La séance du dimanche : « Les gangsters et la République » (2/3) Petits arrangements entre amis
    https://quartierslibres.wordpress.com/2016/10/30/la-seance-du-dimanche-les-gangsters-et-la-republique-23-p

    Proxénétisme, braquage et jeux sont les trois domaines de prédilection des bandits français. De la grande époque des maisons closes, quand la Mondaine fermait les yeux en échange de précieux renseignements, à celle des cercles de jeu parisiens, généreusement octroyées au Milieu corse par l’Etat au lendemain de la Libération, en passant par le Marseille Defferre-Guérini, comment policiers, gens du « milieu » et hommes politiques se croisent-ils et se servent-ils sans oublier de se renvoyer l’ascenseur ? Une enquête étayée par de très nombreux témoignages de malfrats, d’historiens, de politiques et de représentants de la loi. Source : Quartiers (...)

  • En réponse aux objections à la politique d’Amnesty International sur le « travail du sexe », qui recommande que soient dépénalisés le #proxénétisme et l’achat de sexe, Ken Roth, directeur général de Human Rights Watch, a tweeté « Pourquoi refuser aux femmes pauvres le droit de gagner leur vie ? » Il est difficile de mettre en mots à quel point cette déclaration est nocive. Il aurait pu aussi bien lancer « Pourquoi nier aux hommes le droit d’acheter sexuellement des femmes appauvries ? ».

    http://tradfem.wordpress.com/2016/09/25/le-libre-choix-en-matiere-de-prostitution-ce-serait-bien-de-lavoi
    Le libre choix en matière de prostitution : Ce serait bien de l’avoir !

  • Affaire du #Carlton : finalement, #DSK devra indemniser une association
    https://www.mediapart.fr/journal/france/170616/affaire-du-carlton-finalement-dsk-devra-indemniser-une-association

    Dominique Strauss-Kahn. © Reuters La cour d’appel de Douai a condamné, ce jeudi 16 juin, huit prévenus de l’affaire du #proxénétisme du Carlton, dont DSK, à indemniser au civil l’association Mouvement du nid. Ultime péripétie d’un dossier qui n’en manque pas.

    #France #le_Nid

  • – Des proxénètes à l’ONU : « Un scandale pour les droits humains par Kat Banyard | « 
    https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2015/10/27/des-proxenetes-a-lonu-un-scandale-pour-les-droits-

    En plus de ses tâches quotidiennes de proxénétisme, Alejandra Gil avait comme autre activité la présidence d’APROASE, une ONG qui disait plaider pour les droits des personnes prostituées mais qui, dans la pratique, servait de couverture utile à son opération de #proxénétisme. Et jusqu’à l’arrestation de Gil l’année dernière, la « Madame de Sullivan » était vice-présidente d’une organisation appelée le Global Network of Sex Work Projects (NSWP).

    Le #NSWP n’est pas un groupe marginal. En 2009, ONUSIDA lui a confié la co-présidence de son Groupe consultatif sur le #VIH et le travail du sexe ». #ONUSIDA est l’organisme international chargé de la direction des efforts mondiaux visant à inverser la propagation du VIH, et le groupe consultatif a été créé pour « examiner et participer à l’élaboration de la politique d’ONUSIDA, de ses documents de programme ou de plaidoyer, ou de ses déclarations officielles. » Alejandra Gil est aussi personnellement désignée dans un rapport de 2012 de l’Organisation mondiale de la santé (#OMS) sur le commerce du sexe à titre de « spécialiste » qui a consacré « temps et expertise » au développement de ses recommandations. Le logo de NSWP figure sur la page frontispice de ce document, aux côtés des logos de l’OMS, ONUSIDA et le Fonds des Nations Unies pour la population.

    Amnesty International fait également référence au NSWP et au Groupe consultatif qu’il co-présidait dans son projet de politique appelant à la décriminalisation des bordels – une proposition qui a été condamnée par les survivantes de la prostitution et les groupes pro-égalité partout dans le monde, dont les organisations SPACE International, Women’s Aid et la Coalition Against Trafficking in Women. La politique d’Amnesty, qui doit être finalisée ce mois-ci, cite « des organisations des droits de l’homme » qui approuvent sa proposition : « Surtout », écrit AI, « un grand nombre d’organisations et de réseaux de travailleurs du sexe, y compris le Global Network of Sex Work Projects, appuie la décriminalisation du travail du sexe. »

    #prostitution #ONU #bravo #trafic_humain

  • Offrez lui une femme


    appreciez les guillements autour de « protéger »
    j’ai trouvé cette image accompagné de la remarque suivante :

    Avant, un politicien recevait un stylo ou une spécialité régionale quand il rendait visite à ses voisins européens. Maintenant, on lui offre une femme pour le remercier de son amitié.

    via le forum de mademoiselle veille féministe permanente ; http://forums.madmoizelle.com/sujets/veille-permanente-sexisme.76221/page-1622

    #plaisir_d_offrir #diplomatie #sexisme #proxenetisme #le_gorafi_autoplagié

  • Alice : C’est mon père qui a créé la prostituée que je suis devenue - Prostitution et Société
    http://prostitutionetsociete.fr/temoignages/alice-c-est-mon-pere-qui-a-cree-la

    Ces bars, c’est le monde de l’hypocrisie. Tout est caché, c’est le non dit. Dans la petite ville où j’ai commencé, il en y avait sept. Les patronnes montrent un visage bien lisse, elles racontent qu’elles refusent les actes sexuels dans leur bar. Mais comme la mienne était souvent bourrée, le masque avait vite fait de tomber. Elle gueulait : « Alors bande de fainéantes, est-ce que ça bosse ? Je veux plus de sexe ! »

    En fait, en général, les passes n’ont pas lieu dans le bar mais au « salon », derrière les rideaux ; ou bien les patronnes nous filent des préservatifs pour aller à l’hôtel. La seule chose interdite, c’est de voir des clients en indépendante, à l’extérieur, parce que c’est autant d’argent qui leur passe sous le nez.

    On a de faux contrats de travail. J’étais embauchée comme femme de ménage (personne ne s’étonnait qu’il y en ait dix dans le même bar !) et j’étais déclarée pour cinq ou six heures alors qu’en fait c’est la semaine chinoise, on bosse tout le temps.

    #prostitution #exploitation

  • Ohlala, le « Uber du sexe » débarque en Allemagne : un modèle applicable en France ?
    http://www.20minutes.fr/societe/1672287-20150825-ohlala-uber-sexe-debarque-allemagne-modele-applicable-fra

    Le site ressemble à s’y méprendre à celui de la plus célèbre application de rencontres, Tinder. Pourtant sur Ohlala, un rendez-vous même expéditif, peut coûter une somme rondelette. Cette start-up, créée par Pia Poppenreiter, autrichienne diplômée d’un master en économie, propose aux Berlinois de les mettre en relation avec des femmes pour « partager un dîner, s’infiltrer dans une soirée ou sauter directement au lit », détaille le site, moyennant un tarif fixé au préalable entre les deux personnes consentantes.

    #Allemagne #Numérique #Ohlala #Prostitution #Proxénétisme #Sexe #Économie_collaborative

  • La Sorbonne invite un mac pour les Journées des Femmes !
    mars 2015, par Claudine Legardinier
    http://www.prostitutionetsociete.fr/societe/air-du-temps-medias/la-sorbonne-invite-un-mac-pour-les

    C’est dans le cadre des Journées des Femmes que Dennis Hof, le propriétaire multimilliardaire du Bunny Ranch, le plus connu de ses sept bordels du Nevada, se voit ouvrir à deux battants, le 11 mars 2015, les portes d’une institution aussi prestigieuse que la Sorbonne… L’homme pense saisir l’occasion d’un débat pour obtenir une licence et ouvrir un « Bunny » à Paris. Prédisons lui, dès aujourd’hui, quelques bâtons dans les roues.

    La semaine du 8 mars, on en a le souffle coupé. Un mac se voit donc désormais tranquillement invité, à l’université, au même titre que n’importe quel intervenant. Le débat, en anglais, sur la légalisation de la prostitution, opposera ainsi le défenseur de l’esclavage sexuel industriel à Julia Bindel, éditorialiste au Guardian, fervente abolitionniste n’ayant pas, par bonheur, la langue dans sa poche.

    L’homme, en tournée mondiale – il a déjà sévi à Oxford University en Angleterre et au Trinity College en Irlande - est venu faire sa promo à Paris. Peu au courant, apparemment, des termes du débat en cours (la pénalisation des prostitueurs a relégué aux oubliettes la réouverture des maisons closes), il espère flatter ses auditeurs en vantant une « culture française » propice à l’épanouissement de la prostitution ; et au passage vendre son autobiographie à paraître le 17 mars : The art of the pimp tant il est évident qu’être proxo est un art.

    On peut parier que le bouquin va être rapidement traduit. On se demande d’ailleurs quel proxénète n’aura pas publié le sien : Madame Lisa a eu les honneurs de la maison Grasset en 2012, Dodo la Saumure ceux de Denoël en 2013. Tous en ont profité pour s’exprimer abondamment dans les medias. Réduire en esclavage des femmes est aujourd’hui l’assurance d’être publié et respecté ; et ainsi de recruter des « volontaires » à la pelle tant la communication est travaillée au millimètre.

    Heureusement, pendant que M. Dennis Hof s’échine à vouloir nous ramener au 19e siècle, des associations et des personnalités politiques s’emploient à nous faire entrer de plain pied dans le 21e : le 10 mars, à New York, dans le cadre de la 59e session de la Commission des Nations Unies sur le Statut des Femmes, la Coalition pour l’Abolition de la Prostitution a organisé un lancement international de l’Appel des Parlementaires pour l’Abolition de la Prostitution. Initié à Paris en novembre 2014, cet Appel a déjà été signé par 212 parlementaires de dix pays. Au final, Monsieur Dennis Hof pourrait bien être surpris par l’évolution des mentalités françaises, lui qui en est manifestement resté au folklore sur la fille de joie…

    #prostitution #proxenetisme #Sorbonne #féminisme #esclavage #misogynie

  • Le Salon de la femme - LeTemps.ch

    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/3c88257a-6896-11e1-8c39-92664d500950/Le_Salon_de_la_femme

    signalé par Jean abbiateci sur FB, cet article de 2012, mais hélas toujours très actuel.

    Chaque année, à l’occasion du 8 mars, une association de constructeurs automobiles organise une formidable exposition de femelles à Palexpo. Formes généreuses, cambrures marquées, cheveux longs quasi généralisés, ce Salon de la femme 2012, qui s’ouvre en temps de crise, semble miser sur les valeurs sûres et consacre la féminité dans sa conception la plus classique.

    Côté mise en scène, c’est la surenchère. Les constructeurs rivalisent d’imagination pour présenter les modèles de femelles qu’ils mettront sur le marché ces prochains mois. Plateformes tournantes, écrans géants et sonorisation fracassante, les femmes apparaissent en majesté dans des écrins rutilants et high-tech.