• Conclusions sur la lecture de "L’invention de la science" de Guillaume Carnino. -7-

    Partie 1 : ►►http://seenthis.net/messages/428937
    Partie 2 : ►►http://seenthis.net/messages/429289
    Partie 3 : ►►http://seenthis.net/messages/429820
    Partie 4 : ▻►http://seenthis.net/messages/430316
    Partie 5 : ▻http://seenthis.net/messages/430951
    Partie 6 : http://seenthis.net/messages/432385

    Conclusion.
    Dans sa conclusion l’auteur ne se contente pas de résumer la perspective générale de son travail et ce qu’il met en relief, mais rentre dans un débat politique et philosophique. Politique sur la question de l’origine d’une partie de la disqualification de la population à la participation politique, et philosophique en questionnant la démarcation entre science et non-science, et au final « pourquoi la science » ?
    Carnino soutient que « la science est la première puissance de transformation du réel, soit une force politique du premier ordre. » Et… en même temps qu’elle serait exclue du champ politique. [La seule manière de bien comprendre à mon avis cette assertion, et qu’elle est présentée comme objective et qu’on ne peut pas la remettre en question. Mais la formulation est particulièrement mauvaise].
    Cela aurait pour conséquence d’ exclure légitimement de la démocratie « un pan entier du social ». Et en même temps la science serait alors capable de tout promettre, sans être responsable de rien.
    [Je suis en désaccord avec cette conclusion. Je ne peux pas juger le travail de l’historien, et je ne peux que dire, qu’il apporte des connaissances intéressantes (sur ce qu’est la longueur réelle de la révolution par ex.), et permet effectivement de préciser pas mal de chose, et de déconstruire des idées reçues sur l’image que l’on a de la science (Une science pure, désintéressée. Des personnages charismatiques, entièrement rationnels, en fait fruit d’une reconstruction propagantiste tardive). Mais d’une manière qui a mon avis n’est pas la plus optimale (car au final il est difficile de mobiliser ses arguments dans un débat) voire organise une confusion sur ce que ce terme recouvre (puisqu’au final cette critique de « la science » ne parle que d’une image que l’on a, et ne permet pas d’en voir les différents sens qui sont souvent employés).
    La science en tant qu’image existe, mais cette image est différente et ne condamne pas les sciences en elle-même. Le problème réside dans l’État, le patronat, et aujourd’hui la culture qu’ils nous ont légués, qui nous donne des préjugés sur ce qu’est la science. Par ex. sur les promesses de la science… certains scientifiques font des promesses pour obtenir un budget, alors qu’ils savent qu’ils ne sont pas sur de ce qu’ils trouveront. D’autres soutiennent largement tel gouvernement ou action politique en mettant en avant leur aura de scientifique, ou leur travail, ils peuvent donc aussi avoir des responsabilités (mais l’on ne peux pas tirer de ces observations que la science en général à tout pouvoir et aucune responsabilité !).
    Si malgré une connaissance réelle de la science, on voit qu’elle sert les dominants, c’est aussi d’une part parce que des scientifiques eux-même adhère à ce projet, et d’autres part parce que ce sont les gouvernements et les patrons (d’industrie, de banques, des marchés) qui permettent a beaucoup de scientifiques de travailler, ou pas (en leur confiant un budget, ou pas), ainsi que des instruments et des sujets qui seront favorisés.
    Rappelons que les scientifiques ne sont même pas propriétaire de leurs publications scientifiques qu’ils doivent racheter (par ex). Et que contrairement à ce qu’a cru voir Carnino, la science a un besoin de la reproductibilité, et d’une évaluation transparente, alors que l’industrie à intérêt à cacher ses recherches, à faire du secret industriel… bref : de la propriété et du brevet.
    Si aujourd’hui un pan entier du social est exclue de la démocratie, ce n’est pas parce que la science là voulue, mais parce que c’est un mouvement de fond des gouvernants et des marchands que d’exclure la population de la décision politique. Et c’est dans cette perspective qu’ils font passer certains sujets comme étant purement techniques et/ou scientifique. Or la science ne dit pas ce qui est gentil ou méchant, bon ou mauvais, mais permet (et cela répond à la question « pourquoi la science ? ») parfois d’anticiper, de prévoir, et d’autrefois : de comprendre, d’envisager, d’éclaircir.]

    Autre chose : elle garantirai « la cohérence du progrès perpétuel et de l’univers infini – et engendre l’illusion d’une croissance illimitée possible et souhaitable. »
    [Décidément non. Le « progrès » est un terme qui connaît différent sens qui change en fonction des critères que vous prenez en compte. Il n’y a pas de raison de se laisser voler l’emploi et le sens des mots. Il suffit de demander, analyser, voir quels critères sont employés et d’en retirer, compléter ou proposer. Par ex. le progrès au lieu de n’être l’accumulation de savoir (positivisme) ou encore des techniques industrielles, peu au contraire être redéfini avec des critères comme durabilité, difficultés d’accés, capacités pour le maintenir et l’utiliser etc.
    Quand à la croissance illimité possible et souhaitable, ça ne vient pas de la science. Mais d’ambition politique qui tente de faire d’un savoir (l’économie) une science d’une part, et ensuite de réduire et biaisés les variables que peu prendre en compte ce savoir pour faire comme si les ressources était illimités par ex. Mais plus grave encore : le savoir économique n’a rien a faire avec l’idée du « souhaitable ». Quand on dit ce qui est souhaitable, on parle politique. Cette confusion est grave, car précisément, c’est se retirer la possibilité de dire non politiquement, que d’accepter l’idée que c’est la science, ou un savoir qui défini le bon ou le mauvais.]

    L’auteur revient sur la définition de la science, en critiquant l’épistémologie à charge. Pour lui elle « fournit le canevas interprétatif de toute connaissance et statue sur la scientificité ou l’irrationalité des jugements humains ». [Or c’est la relecture par les pairs qui statue sur la qualité d’un travail, pas l’épistémologie qui se pose des questions sur les critères employés… et même quand elle les critiques, elle n’est que rarement connues par des scientifiques eux-mêmes a qui ont ne laisse pas forcément le temps de s’en soucier. On voit d’ailleurs que la seule idée bien souvent qu’il reste serait la proposition de démarcation de Popper… celle-ci à pourtant largement était débattu et connaît de nombreuses limites.]

    L’auteur a l’air même de penser qu’aujourd’hui en quelque sorte, la question de l’épistémologie est réglée, qu’elle aurait accompli en quelque sorte son travail en faisant tombé « la rhétorique surplombante du vrai » .
    [Il n’en est rien, la question de la démarcation entre ce qui relève de la science et n’en est pas est toujours d’actualité, avec des débats sur ce qu’on appelle par ex. les pseudo-sciences, la différence entre science et savoir, l’explication du paranormal etc. (voir par ex. le livre Nonsense on Stilts de Massimo Pigliucci, ou son article The Demarcation Problem, A (Belated) Response to Laudan). Sans parler des débats engendrés par le confusionnisme et l’adhésion grandissante au complotisme. Qui d’ailleurs pose certainement à des historiens des problèmes importants concernant a minima la réception de leurs travaux.
    Il semblerai en fait que Carnino soit victime d’une confusion courante entre Épistémologie et Philosophie des sciences. On entends souvent l’épistémologie comme l’idée que chaque science questionne ses propres méthodes et la philosophie des sciences comme un raisonnement encore plus général sur ce mouvement d’ensemble, et entre autre qu’es ce qui constitue ou pas une science (par ex. traduit en français, le livre de Chalmers : Qu’est ce que la science ?). Le problème étant ici que quand Carnino parle d’épistémologie, il cite en fait des livres qui pourrait être rattaché à la philosophie des sciences.]

    [Enfin, je finirai en disant que la proposition que met en avant Carnino, selon laquelle la science est pour certains une religion (qui pour moi est une image de la science, qui par ailleurs à servi a des gourous) est aujourd’hui remise en cause, et pas seulement par des libertaires rationalisant, mais par divers conspirationnistes qui n’hésite pas à rejeter l’Histoire pour y préférer le Récentisme (voir le négationnisme), et l’Archéologie, pour l’idée des Anciens astronautes…].

    #science #pseudo-science #démarcation #industrie #politique #démocratie

  • #ENA : « La langue de bois recouvre une pensée de bois, et c’est elle qui nous menace » - The Dissident - The Dissident
    http://the-dissident.eu/8910/ena-la-langue-de-bois-recouvre-une-pensee-de-bois

    Vous dites de Florian Philippot, qui a été dans votre promotion, que vous ne l’avez « pas venu venir ». Comment expliquez-vous que l’ENA, censée « donner les clefs de la République à ceux qui vont devoir la perpétuer », voit sortir de ses rangs un cadre d’extrême droite ?

    On ne voit personne venir à l’ENA, car tout le jeu est d’avancer masqué. Je constate seulement que l’#école ne donne aucune arme intellectuelle : c’est donc à l’extérieur qu’on va les chercher. Lui est allé de ce côté-là, et en ce sens il est bien la preuve qu’aucun garde-fou humaniste, historique, théorique n’existe. En revanche, il met au service du FN les talents de communication #politique et la connaissance intime du #système #administratif qui sont l’essentiel de ce que l’on acquiert à l’ENA. C’est bien pourquoi je préconise de revenir aux fondamentaux : c’est l’esprit critique, la proximité du terrain et la compétence technique qu’il faut viser, au lieu de croire que les cours de mediatraining et de #pseudo-management contribueront à former des hauts #fonctionnaires avisés.

  • Voltaire n’a jamais dit : « Je ne suis pas d’accord avec vous, mais je me battrai… »
    http://www.projet-voltaire.fr/blog/actualite/voltaire-citation-apocryphe-je-ne-suis-pas-daccord-avec-vous

    On doit cette phrase à…

    … l’Anglaise #Evelyn_Beatrice_Hall qui, dans un livre, The Friends of Voltaire , publié en 1906 sous le #pseudonyme de S. G. Tallentyre, utilisa la célèbre formule pour résumer la pensée voltairienne. « « I disapprove of what you say, but I will defend to the death your right to say it », was his attitude now », écrit-elle. Elle confirmera par la suite que c’était sa propre expression et qu’elle n’aurait pas dû être mise entre #guillemets. Qu’elle soit due à la maladresse de l’auteur ou de l’éditeur, la citation a été rapidement traduite en français avant de connaître le succès que l’on sait.

    #autrice

  • Kafka today - GROSSE FATIGUE cause toujours....
    http://grosse.fatigue.free.fr/causetoujours/spip.php?article651

    Là où je travaille, dans l’une de ces institutions qui font semblant de pallier les lacunes de l’enseignement supérieur en faisant de la communication à outrance, eh bien, on communique. Mais pas n’importe comment. On multiplie des réunions où personne n’est dupe, et l’on rajoute des engrenages à une pendule qui ne donne jamais l’heure.

    Je ne sais pas si je dois encore coller ici des morceaux de chez @grosse_fatigue vu que vous le lisez tous, mais c’est plus fort que moi.

    • Et puis :

      A la gare, une jolie femme me sourit. Elle me suit du regard. J’ai compris : elle a sans doute quelque chose à me vendre. Les autres sont des clodos ou des junkies. Elle est là avec des tas de gens de la SNCF, une table et une nappe en papier, des chips industrielles et des gobelets en plastique ou l’inverse. C’est que la Région voyez-vous, voudrait que je m’abonne à leur service de vélo pliant de 20 kgs. Je m’esclaffe : je ne viens plus en vélo parce que les nouveaux trains Alstom n’ont plus de crochets pour accrocher la belle affaire, nos propres vélos. Je fais face à des gens enthousiastes qui imaginent faire le bien. Alors c’est dur. Je leur fais remarquer aussi que cette mesure écologiste vise à remplacer nos vélos par des masses, qui vont tomber dans chaque courbe, et que les contrôleurs empêcheront les gens de monter l’été, à cause des touristes. Je fais aussi remarquer à la dame en essayant de rester courtois - mais j’y arrive à cause de la fatigue - que nos trains régionaux roulent au diesel sur une ligne électrifiée depuis bientôt deux ans. Elle m’explique que c’est normal : les moteurs électriques sont en panne. Je ris aux éclats et leur propose tout le courage du monde. La jolie fille qui plie le vélo me sourit à nouveau. Je suis trop vieux ma chérie, quel dommage, tu avais l’air prometteuse.

    • @aude_v et @mad_meg Ça me questionne vachement votre réaction, et je n’imaginais certes pas déclencher une telle discussion.

      Hors du discours du dominant, est-ce que vous ne croyez pas que cette réaction de l’homme est aussi une rêverie éveillée ? Par exemple c’est mon cas, de temps en temps, et je n’ai pas l’impression d’être un sale macho (enfin j’espère, je vais demander à ma copine et je reviens).

    • A tous : je m’en fous. Les accusations des partisans du nouveau dogme, de cette novlangue de la gauche calibrée, aucun intérêt. Ce n’est pas en pesant chaque mot à l’aune du dominant/dominé que l’on comprendra le monde, au contraire. C’est même une façon de le réduire à néant. Voir un ennemi dans le langage, montrer du doigt ceux qui pensent mal ou que l’on imagine être dans un autre camp, celui des quoi déjà ?, c’est la délation pitoyable d’autrefois, c’est la petitesse de l’esprit... Tout petit, avec un # devant, pour montrer aux autres et pour punir. Surveiller, punir.

    • Je m’etais retenu de revenir, mais je voie que vous etes passé à l’insulte. Bravo @grosse_fatigue et @notabene !

      Je tag le machisme quant je le voie. Il est hors de question que je ne dise rien quant je voie des propos discriminant. Que vous messieurs ne le voyez pas c’est bien le problème. Un vieux steward (le masculin de hôtesse lol) dans une gare, vous ne lui auriez pas trouvé le sourire prometteur de trucs sans lendemain et pour lequel vous êtes « trop vieux mon chéri ».

      Et le fait que les hommes voient des promesses dans les sourires des femmes et des filles est grave en conséquences pour les femmes et les filles . Mais vous ca vous intéresse pas, vous êtes du bon coté de la bite et vous pouvez bien vous offrir le lux de fantasmé sur les jeunes femmes qui bossent dans des halls de gare. Et vous pouvez même vous payé le lux de le faire savoir et de vous faire des clin d’œil de connivence entre hommes au detour d’un texte sans rapport avec cet élément.

      Par rapport au novelangue, j’imagine que vous dites « nègre » aux noirs quant vous vous adressez a eux et « bougnoule » à tous les magrébins qui croisent votre route, comme vous me donnez du « putain merde » et du « connasse » un peu plus haut...
      Du coup je tague en passant #putophobie et #misogynie vu que croire que « Putain et Connasse » sont des insultes comparables à #Merde c’est assez degeulasse quant on y pense. Et Oui j’ai un CON je suis donc une CONNASSE ne vous en déplaise, ca me va très bien !
      Vous pourriez insulté vos violeurs de pères et vos proxo de frères pour changer mais non le novelangue c’est mal les néologisme sont un crime.

      Je vous montre l’exemple avec du novelangue comme il en faut pour vous faire décendre de vos piédestal de dominants :

      Biteux lamentables, Sale prostatique de merde !!!
      Vos sourires décatis et baveux, aucune jeune femme jeune n’y voie de promesse à part la promesse d’emmerdement ! Il serait tant que les mecs comprennent ca. C’est fini les concession à votre vieillerie, si vous êtes vieux et encore aussi macho c’est encore plus inadmissibles.

      c’est la délation pitoyable d’autrefois, c’est la petitesse de l’esprit... Tout petit, avec un # devant, pour montrer aux autres et pour punir. Surveiller, punir.

      La délation lol rien que ca. Alors quant je voie une injustice je la dénonce oui. Et tu n’a rien à voire avec un innocent et je n’ai aucun bénéfice à retiré de dénoncé ton machisme. Ca me coute même beaucoup plus cher qu’a toi sois en certain.

      Vous faire remarqué votre crasse machiste avec douceur, tact et gentillesse c’est pas possible. Vous en êtes la preuve. Je tag sobrement en citant l’extrait qui pose problème, c’est vous qui avez tenu à vous enfoncé et me poussé à vous insulté comme je le fait maintenant. Et je n’ai pas commencé à vous insulté et je rend les coups ne vous en déplaise ! Je sais que vous avez l’habitude que les femmes ne vous fassent pas remarqué votre domination sur elles.

      Je ne parlerait jamais du fond tant que le forme sert à rabaisser mes soeurs. Et dire que vous avez tel ou telle parole ou comportement sexiste c’est pas faire de vous les clônes de DSK ou une bande de Boko Aram, ni vous jetter à la poubelle de l’humanité ou vous punir comme vous dites. Je vous rend service, on est tous sexistes, la langue est sexiste, la société est sexiste, la sexualité est sexiste.
      Alors remerciez moi au lieu de me faire chier. Si je dit des choses racistes (ca peu m’arrivé, je suis blanche et j’ai grandi dans un monde raciste) ou homophobes ou je ne sais quoi de discriminant j’espère bien qu’on me le dira histoire que je m’améliore et que je ne blesse plus les gens avec des paroles discriminantes.
      Vous par contre vous m’insultez et mettez en doute mon intelligence et vous me demandez de vous montrer votre sexisme sans que ca vous dérange. Ouvrez les yeux, rendez vous compte de l’impossibilité de ce que vous me demandez. Personne n’a envie de voire ses propres privilèges et qu’on lui fasse remarqué quant il les utilise.

      Je repasserait pas par ici. Vous pouvez me traité d’hystérique, de casse-couille, de mégère et de mal-baisé tant que vous voulez. Je vous dit d’avance que oui je suis folle, oui je casse les couilles, oui je suis une mégère et non on ne me baise pas (sinon je casse les couilles encore plus fort, avec mes petits genoux de salope).

      Bon dimanche et encore bravo pour votre biterie et votre solidarité de couillards.

    • @grosse_fatigue

      Ce n’est pas en pesant chaque mot à l’aune du dominant/dominé que l’on comprendra le monde, au contraire. C’est même une façon de le réduire à néant. Voir un ennemi dans le langage, montrer du doigt ceux qui pensent mal ou que l’on imagine être dans un autre camp, celui des quoi déjà ?, c’est la délation pitoyable d’autrefois, c’est la petitesse de l’esprit... Tout petit, avec un # devant, pour montrer aux autres et pour punir. Surveiller, punir.

      Le langage tombe du ciel. Et disputer des mots et de leur sens c’est .. ; voir un ennemi dans le langage ? Réduire le monde à néant ?
      Ne vous méprenez pas. Peser la part des rapports de domination dans le sens des mots, c’est assurément déconstruire une certaine conception du monde. La vôtre, peut-être : mais ce n’est certainement pas « réduire à néant » "le" monde. C’est même y faire place pour celles qui n’en ont longtemps eu que comme objets.

      Savoureux, d’affecter comme vous le faites de n’y rien entendre, et de vous draper dans la critique de la novlangue tout en travestissant des tags en « délation » !
      Savoureux, d’accuser vos critiques de « surveiller et punir » après avoir ainsi étalé la banalité de vôtre #male_gaze

      #male_tears
      et
      #pov'chou

      aussi, tiens.

    • J’avais écrit un petit pavé, mais c’est tellement déprimant que j’ai tout viré.

      « Un sourire qui donne envie d’aller faire sa vie avec une autre personne » s’interprète donc en « Un sourire qui donne envie d’aller se vider les couilles parce que le patriarcat ». C’est proprement déprimant comme cette vision de la vie ne laisse aucun autre échappatoire que la plus profonde tristesse.

    • @mad_meg

      Votre niveau de français est si lamentable que je comprends mieux votre appétence pour les théories vaseuses du genre. Le monde dont vous rêvez est un cauchemar d’analphabètes. Quant à Martin, critique en miroir des théories fascistes, comme d’habitude pour une certaine extrême-gauche, qui ne sait plus ni quoi dire ni quoi faire depuis qu’elle a délaissé le combat pour l’égalité au profit de celui contre les « dominants », qui peuvent être n’importe qui et surtout n’importe quoi. BigGrizzly merci. Le reste m’inspire aussi la plus profonde tristesse, comme la connerie en mode mineure.

    • La jolie fille qui plie le vélo me sourit à nouveau. Je suis trop vieux ma chérie, quel dommage, tu avais l’air prometteuse.

      T’es sûr que tu parles pas d’une bagnole finalement ?

      Ce n’est pas en pesant chaque mot à l’aune du dominant/dominé que l’on comprendra le monde, au contraire.

      Et c’est toi qui parle de petitesse de l’esprit. C’est sûr qu’en tant que mââââle blanc hétéro, tu n’as peut être pas une grille de lecture du monde par le prisme dominant/dominé, y a tout qui te semble normal. Et c’est normal, ce qui ne l’est pas c’est de t’enfoncer dedans quand on te met le nez dedans...

      #male_fragility

    • @Nicolas : ok, j’ai compris, on est dans la Chine de Mao, il faut surveiller son langage, vous en êtes les gardiens.... C’est super. Avec des gens comme vous, on brûlera les trois quarts de la littérature, on ré-éduquera les « mâles blancs » (n’importe quoi, c’est l’Amérique !)... Le fascisme n’est pas que là où l’on croit... Quelle chance qu’internet puisse nous mettre en contact ! Autrefois, on ne perdait pas de temps à échanger...

    • @la dame agressive, là, plus haut

      Madame, sachez que nous autres pauvres mâles de ce début de siècle pouvons aimer une femme à la fois pour son cul et pour son esprit, son caractère, sa douceur, ses yeux, son indépendance...
      Tout comme je l’espère vous pouvez apprécier votre compagnon (ou n’importe quel type rencontré au cours d’une soirée) à la fois pour son humour, sa culture, sa tendresse... et ses beaux bras musclés.
      Le désir sexuel n’est pas incompatible avec le désir d’un bout de vie à deux : découvrir, voyager, élever les enfants, partager, rire, s’épauler.
      Ce déluge de bonnes paroles contre M. Fatigue est tout à fait stupide et inapproprié. Si vous lisiez son blog régulièrement, vous sauriez sans doute qu’il ne faut pas s’arrêter sur cette simple tournure : « Tu avais l’air prometteuse ». Oui, et alors ? Vous n’y voyez que la promesse d’une brève rencontre sexuelle ? Vous avez donc l’esprit bien étriqué.
      Tout comme Mr Nicolas qui s’offusque qu’on évoque le fascisme... en réduisant GF à un « mâle blanc hétéro » vous niez son individualité et les nuances de sa pensée. Vous le mettez dans le même sac que les gros vicelards et les vrais mysogynes. Et c’est peut-être bien ça qui rappelle le fascisme : nier les individualités, généraliser à tout crin. Surveiller, catégoriser, montrer du doigt, crier au feu.

      #pseudoféministesdepacotille

    • Oui, ça valait la peine. J’aime beaucoup GF, je comprends que son ton provocateur et son cynisme puissent déranger, mais je pense que c’est un homme sensible et qui a le courage de se poser des questions pour comprendre ce drôle de monde. Et de prendre le temps de partager ses réflexions et ses ressentis avec nous autres internautes anonymes. Et ça m’a un peu choqué de voir le faux procès qui lui était infligé à l’occasion de l’affaire dite du « Tu avais l’air prometteuse ».
      Sans rancune, monsieur. Il est peu probable que nous arrivions à nous comprendre. Mais si vous vous sentez prêt à dépasser les petites haines ordinaires et faciles, ce forum est l’occasion de discuter entre humains de sujets intéressants : « le véritable amour est-il asexué ? », ou bien « En tant que mâle blanc hétéro, ma vie est-elle forcément plus simple que celle d’une femelle noire homo ? »

    • #mecscplication #vraie_mecsplication_pas_de_pacotille

      Quant à juger des personnes en commentant leur orthographe… c’est juste une des bases du trolling, qu’on critiquait déjà ya plus de 15 ans… (et pourtant je suis moi-même un ayatollah de l’ortho, mais pas pour juger des raisons qui poussent une personne à être en colère, c’est juste laid). Tout le monde n’a pas eu une super petite enfance, durant laquelle on était épanoui à l’école, à avoir l’esprit libre et décontracté pour bien retenir les super leçons importantes de la primaire + des parents qui aident le soir, etc, loin s’en faut… très loin s’en faut (et je parle là de ce que je connais autour de moi, pas de personnes de ce fil de discussion, que je ne connais pas personnellement).
      #laideur_morale

      En tout cas, pour le coup, l’histoire vraie des doubles points de vue racontée par @aude_v m’a beaucoup amusé (si l’on peut dire) ! C’est tellement ça la plupart du temps ! :D

      À part ça je ne suis pas forcément d’accord sur tout ni en fond ni en forme (ayant pas mal de connaissances de l’autre genre qui ont tout autant de désirs, y compris sexuels, pour des inconnus), mais tout ça me parait plus complexe et je n’ai pas super envie d’en discuter sur les bases de cette conversation-là…

      J’aimerais bien en reparler avec @mad_meg et @aude_v de ce truc de regards, de désirs qu’on a le droit ou pas d’avoir (et qui va de soi ou pas suivant le genre et l’éducation évidemment !), et qu’on peut décider d’exprimer ou pas, etc. Mais une autre fois, autre part…

    • @rastapopoulos j’allais critiquer l’argument d’autorité pathétique sur l’orthographe ; mais son auteur a su le transcender en ajoutant :

      surveiller son langage […] gardiens […] fascisme

      #autogol !

      PS : Il faut vraiment être ? pour plaider que c’est parce que quelqu’un dérange que ça dérangerait @mad_meg. En revanche, le fait qu’elle souligne le machisme d’une phrase dérange pas mal de mecs ici. L’homme qui soi-disant dérange(rait) est un héros de la liberté, la femme qui dérange une fasciste ? CQFD.

    • Récemment, au cours d’un concert, un ami se fait rouler sur le pied par un fauteuil roulant. Ca lui fait mal, il dit « vous pourriez vous excuser. » Malheur à lui, c’est toute la foule qui lui est tombée dessus.
      Vous passez votre temps à classer les gens entre les « gentils » et les « méchants ». J’imagine que ça vous rassure ? La réalité n’est-elle pas un peu plus complexe que ça ?

    • @aude_v « ...c’est qu’il existe un système de pensée très majoritaire qui laisse croire aux hommes qu’ils ont les femmes à leur disposition, pleines de promesses. »
      Je ne comprends pas, désolé.
      Peut-être que je ne suis pas « les hommes ».
      Peut-être que « les hommes » ça n’existe pas.
      Pour vous, croiser le regard d’un homme, le trouver attirant, avoir envie de le revoir, de partager un moment de vie, ça n’arrive donc jamais ? Et si ça arrive, diriez-vous pour autant que cet homme est à votre disposition ?

    • @ben_o_poom : Tu ne sais pas de quoi tu parles.

      Notre monde est dans un entre-deux (enfin c’est ce que j’espère, là encore, utopie...). D’un côté il y a la réalité qu’on se prend tous dans la gueule, certain•es plus fortement que d’autres... et de l’autre, un monde qu’on aimerait voir advenir. Dans ce dernier, on aimerait bien que le concept de réciprocité ne soit pas une simple vue de l’esprit. Et que le fait de laisser batifoler ses pensées et de les partager avec d’autres ne soit pas forcément lu avec les lunettes du monde honni.

      Au delà de ce malentendu, il y a la façon de tenter d’en sortir. Et là, sans décider d’aller vers l’autre c’est mal barré. On le voit dans la dureté de ce fil, où les réactions sont toutes excessives, myopes et sourdes... sinon complètement stupides.

      Parfois GF, tu déblatères comme un « vieux con ». La vie avec ton ex’ peut-être, pour peu qu’on décide d’attribuer un peu de vrai à tes écrits.

    • @bigGrizzly : en tant que vieux con, je n’ai pas de leçon à recevoir des donneurs de leçons. J’écris ce qui me chante et je vis, hélas, une belle saloperie avec mon ex., ce qui ne serait rien si mes mômes n’en pâtissaient pas.
      Tu précises effectivement que ton regard est celui de l’utopie : il existerait un monde meilleur, où hommes et femmes pourraient avoir des relations égales. J’appelle ce monde de mes vœux. Je connais les gros machos aussi. Pas plus tard que la semaine dernière, j’ai viré un type de vingt ans d’un siège du train parce qu’il touchait les genoux d’une nana à peine plus jeune, terrorisée. Que les femmes soient en permanence reluquées et emmerdées, j’en suis bien conscient. Qu’une vision dogmatique du monde m’impose une manière de penser ou d’écrire quand je vois dans une femme une promesse : ça me fait gerber. Je vois des promesses dans beaucoup de gens, hommes, femmes ou enfants. C’est même ce qui caractérise mon reste d’humanité. Je vois aussi des promesses dans des paysages et parfois même des objets inanimés, c’est dire l’ampleur de mon désarroi. Parfois, je me contente de mon chat, qui est une femelle. Voilà où j’en suis.

    • @biggrizzly :
      « Tu ne sais pas de quoi tu parles. »
      Ah ? Parce que vous, oui ?
      Mais alors qu’est-ce que c’est que cette histoire de réalité vs utopie ? C’est le monde des « méchants » contre celui des « gentils » ? Comme dirait l’autre : c’est proprement déprimant comme cette vision de la vie ne laisse aucun autre échappatoire que la plus profonde tristesse.

      Et puis, vous traitez GF de vieux con, et l’attaquez gratuitement sur l’expérience difficile qu’il a traversé ces derniers mois.

      Voilà en effet de bonnes manières pour aller vers l’autre !

      GF partage son expérience de la vie. Tout simplement. Ce que savent faire peu de gens, préférant camoufler leurs défauts et leurs désirs inavouables derrière leurs intellects, leurs certitudes et leurs sermons.

    • Salut Grosse, ça roule ? T’as pas fini de troller ?
      Laisse couler va, laisse couler. Et change de lettre, tu sais, échange cette première par un air d’accordéon, dans son rubato le plus mélancolique, sors tes roues et jongle avec la mort, fluide, à sentir l’instant grisant de l’évitement de leur tôle contre ta monture en carbone.
      Et ne pas s’énerver quand tout autour de toi vibre sous le coup de klaxon du malade ou de la malade qui prend la route pour elle ou pour lui et pense te faire penser droit, te redresser, t’enfermer dans un concept, une idée, un système.
      En fait tu vois, tout le monde a envie d’avoir raison, et c’est normal, c’est le cerveau, c’est comme ça.
      Laisse tomber, ça sert à rien. T’as mieux à faire que troller ici.
      À te lire.

    • Au passage je commente sans méchanceté et je me fais insulter par @mad_meg et je dis bof bof.

      Je m’etais retenu de revenir, mais je voie que vous etes passé à l’insulte. Bravo @grosse_fatigue et @notabene !

      Je crois comprendre que c’est lié à mon deuxième message, où je rapproche « chéri⋅e » à « connard⋅asse » mais ce n’est adressé qu’aux conducteurs⋅trices que je subis, hein. Pas aux gens que je lis, à qui je donne par défaut mon respect. Sisi.

    • @mad_meg :

      Un vieux steward (le masculin de hôtesse lol) dans une gare, vous ne lui auriez pas trouvé le sourire prometteur de trucs sans lendemain et pour lequel vous êtes « trop vieux mon chéri ».

      Pas forcément faux, mais le jour même où tu as écrit ça ici, un mien ami homosexuel m’a écrit un prometteur « comme to daddy » et j’ai pensé « pas intéressé mon chéri. »

      Je comprends ton combat, mais pas forcément la radicalité qu’il déclenche.

    • Fantastiques ces échanges. Pourquoi pas un : j’y voyais pas à mal en écrivant cela, mais maintenant que tu me le fais remarquer, oui, il n’y avait surement que dans ma tête que le sourire de cette jeune fille, qui faisait juste son boulot, pouvait promettre autre chose que de la politesse. Et oui, c’était déplacé.

      Ou quelque chose dans ce goût-là. J’utilise toujours l’expression faire le zouav e sans y voir à mal. Et bien cette expression qui parait pour moi anodine ne l’est pas. Pour mes amis algériens, c’est une expression méprisante, qu’utilisaient les instits pieds noirs pour se foutre de leur gueule. J’aime bien cette expression, j’y vois pas à mal et pourtant j’essaye de ne plus l’utiliser. La vie, parfois c’est aussi écouter.

      J’ai une copine serveuse qui dit toujours : faut pas leur sourire, ça les fait trop triper ces cons-là, ils se croient tous irresistibles. Quand je les sers, je fais la gueule, comme ça ils savent que je suis juste là à me faire chier pour payer mon loyer.

    • Comme dit @rastapopoulos :

      J’aimerais bien en reparler avec @mad_meg et @aude_v de ce truc de regards, de désirs qu’on a le droit ou pas d’avoir (et qui va de soi ou pas suivant le genre et l’éducation évidemment !), et qu’on peut décider d’exprimer ou pas, etc. Mais une autre fois, autre part…

      S’il y a bien un truc dont on ne peut pas m’accuser, ce serait de nourrir les trolls.

      En revanche je suis quant à moi choqué, sans que tu me connaisses, que tu m’incendies pour le principe et l’amalgame.

      Je fais du féminisme comme je le peux, jusques et y compris promouvoir (et obtenir) l’égalité des traitements dans le boulot.

      Donc, Mad Meg, non, je ne comprends pas, en toute bonne foi, mais je sens aussi qu’ici n’est pas l’endroit pour en discuter. Un jour, un verre, un temps de discussion.

      Et je ne te bloque pas parce qu’il faut croire ce que tu mets sur seenthis m’intéresse.

    • Un verre avec toi @notabene ! non mais ça va pas la tête. Et je te demande de me bloquer et tu te met a me suivre... c’est chouette ta maniere de comprendre ce qu’une femme te demande. Si je te dit non tu pense que je veut dire oui... et si je te demande de pas répondre tu me pond encor deux réponses tout à fait stupides et inutiles à part pour préserver ton ego bouffi de mec qui pense qu’il est un gentil garçon pas macho et tu me propose d’aller boire un verre.... pourquoi tu veut me voire ? C’est pour pouvoir me menacer physiquement ? Je demande à avoir la paix apres toutes les immondices que j’ai lu ici et tu continu a me faire chier avec ton ego blessé de mec qui cite grosse fatigue dire des trucs typique de la #culture_du_viol sans le remarqué. Je t’ai confondu avec ton ami le fatiguant, qui lui m’a clairement insulté à plusieurs reprises, c’est pas grave, tu t’en remettra pauvre petite chose blessée ! Je ne m’excuserais pas auprès de toi.

      @supergeante arf j’avais imaginé une reponse dans ce style mais j’ai beaucoup trop d’imagination. Il arrive parfois que des dominants comprennent et s’excusent mais j’ai dû rencontrer le cas de figure trois fois en 40 ans (et je compte large). C’est tout de même la preuve que c’est possible et ça rend les réactions d’ici encor plus intolérables. Enfin si au moins ce genre de #nice_guy pouvait avoir un peu peur avant d’écrire leurs merdes et se retenir de poster leurs branlette par peur qu’une grognasse enragée tel que moi leur tombe dessus. Bah j’aurais bien fait mon œuvre. La peur doit changer de camps et c’est aux vieux machos d’avoir peur et de se tenir les couilles, pas aux jeunes hôtesses prisonnieres sur leur lieu de travail à la merci de leurs sourrirs salaces de patriarches. Nous on est violées, un femme sur 3, une fille sur 5. Entre 10 et 30% des hommes sont des violeurs mais faut resté polie, douce, gentille et leur expliquer calmement avec un beau sourir prometteur... Mais c’est moi qui suis traitées de vilaines radicales et qui va trop loin (alors que je suis d’un calme olympien vu la gravité de la situation pour les femmes et les filles). Tandis que eux ils agressent sans le savoir, les pauvres faut les comprendre ils font pas exprès de fantasmer sur des femmes qui ont l’âge de leurs petites filles et qui sont coincées dans un job de merde fait sur mesure pour leur agrément de machos pourris. Bon je me suis bien énervée, je vais éviter de revenir ici ca sert a rien de poursuivre. Ils ont des prépuces en guise de cornées et la turgescence leurs bouche les oreilles, cette bande de couillosaurs est irrécupérables.
      #vocabulaire

    • La violence inversée n’est pas une violence. Plutôt orwellien comme point de vue.

      Cela fait 15 ans que j’interviens sur Internet pour faire comprendre que discuter sur Internet, ce n’est pas comme brûler une voiture ou battre la personne avec laquelle on vit et qu’en appeler à la censure ou à la Police quand on est contredit•e est une absurdité.

      La contradiction n’est pas le viol. La contradiction n’est pas le patriarcat. Et se plaindre qu’on est contredit et en appeler à des « shitstorms », ce n’est finalement que se comporter comme le premier libéral venu à la façon dont on les tague d’un infamant #chouineurs.

      Cela fait plusieurs jours que je tourne autour de ce truc. J’ai envie de le résumer de la sorte : le tag #mansplaining est une sorte de point Godwin du féminisme. Une façon de mettre fin au débat. Je l’illustre par la fois où une femme se l’est mangée en pleine poire sur SeenThis en plein débat contradictoire. Son pseudo à cette femme n’était pas explicite quant à son sexe. Et comme elle contredisait une femme ne supportant pas la contradiction, blam, le tag #mansplaining. On y rajoute des chevaliers blancs et voilà, le troll est en place... jusqu’à ce que la femme victime de ce tag comprenne le truc et explique que son point de vue est celui d’une femme : elle n’était donc pas assez féministe et trop encore imprégnée de patriarcat. On nageait en plein troll (bête, cf. la classification culte de Arno).

    • Tu changes les mots, donc tu changes le sens de ce qui a été dit @biggrizzly : orwellien toi-même.

      Personne n’a dit que la violence inversée n’était pas de la violence. Au contraire, il y a de la violence légitime et de la violence illégitime. Et il y a de la violence systémique, organisée et reproduite. Et il y a de la violence en réaction à une colère (par exemple). Et il y a de la violence verbale, et de la violence physique et quotidienne. Tout ça ne peut justement pas être comparé sur le même plan.

      Le parallèle qu’à fait @nicolasm avec le soi-disant racisme anti-blanc me parait tout à fait correspondre.

    • Pour moi ce n’est pas un point godwin mais une pièce du « bingo de l’oppresseur ». J’ai déjà vu trop de fois ici des hommes aux belles paroles qui montraient vite ce qu’ils pensaient vraiment quand ils étaient poussés dans leurs retranchements.

      Pour ton exemple je m’en rappelle bien car c’est moi qui avait porté l’accusation de mainsplainning. Ça ne me choque pas qu’une phrase soit prise différemment si elle concerne une catégorie dominée, selon que la personne qui l’a prononcée fait partie de la catégorie dominée ou dominante. Je ne le vois pas en terme de « chevalier blanc » car dans mes interventions je ne porte pas secours de la personne (mais je peux apporter mon soutiens), mais j’essaie d’éduquer la personne faisant partie de la même classe de domination que moi (j’en cumule en certain nombres), et je considère que c’est mon rôle (en tant que pro-féministe notamment).

      Ce n’est pas la faute d’une personne si elle se retrouve dans une classe dominante, mais c’est sa faute si elle refuse de reconnaître le rôle de domination/dominé dans la lecture du monde, ou si elle fait passer son égo de dominant avant de reconnaître qu’il y a certaines choses qui dépassent sa compréhension par le simple fait d’appartenir à une classe de domination (et a fortiori si elle essaie d’expliquer aux personnes dominées comment se défendre mieux).

    • (et d’ailleurs je trouve très pertinent le parallèle que fait @mad_meg sur le fait de demander à être ignorée pour finir par être suivie et avec une demande de rendez-vous, le parallèle est saisissant mais j’étais passé au travers car je fais partie de la catégorie dominante et donc je n’y suis pas confronté...)

    • #je_suis_une_bite mais je fréquente et lis seenthis depuis des années...

      Excusez-moi, mais nous ne discutons pas de la même chose. Ramener systématiquement ses contradicteurs à leurs bites (supposées) c’est à peu près du même niveau argumentaire que de ramener une femme à ses ragnagnas...

      #incommunicabilité #amitié_aveugle

      Ils ont des prépuces en guise de cornées et la turgescence leurs bouche les oreilles, cette bande de couillosaurs est irrécupérables.

    • (J’avais manqué la citation) Je pense que le fait que l’auteur du texte « pensait avec sa bite » (pour le dire comme ça) était déjà présent et que ce n’est pas un argument fallacieux commode de joutes argumentatives. Le problème soulevé est que les hommes pensent qu’un sourire, même dans un cadre professionnel, est une invitation à plus. Et dès les premiers tag @mad_meg parle du système qui produit et légitime ça. De ce que j’en comprends, @mad_meg ramène certains interlocuteurs à leur bite non pas parce qu’ils ont la tare d’être des hommes, mais parce qu’ils se laissent porter par le courant de notre société sexiste, patriarcale, de #culture_du_viol, etc. C’est pour ça aussi que je trouve pas que c’est au niveau de « ramener les femmes à leurs ragnagnas ».

    • @fil :

      En revanche, le fait qu’elle souligne le machisme d’une phrase dérange pas mal de mecs ici. L’homme qui soi-disant dérange(rait) est un héros de la liberté, la femme qui dérange une fasciste ? CQFD.

      Tu me connais, je suis ouvert à toutes les discussions (et j’ose croire que tu ne me mets pas dans les « pas mal de mecs »). Je me suis fait insulter sans comprendre ce qui m’arrivait ici, c’est là que j’ai réagi pour me faire expliquer, et donc comment dire… Bin je ne sais pas.

      Passons à la suite, donc.

    • Je pense que si tu ne comprends pas, c’est parce que tu restes sur ce que tu penses, et pas de comment ton comportement de la situation que tu décris et dans cette discussion peut être interprété par des personnes qui ne sont pas dans ta/tes catégories.

      Peut être que tu fais des choses complètement innocemment, même avec bienveillance, et peut être que des personnes auront une autre lecture car se mangent une discrimination systémique. Et ça arrive à tous le monde, et même les personnes bien informées d’ici disent que des fois elles font des bourdes avec des personnes racisées, handicapées, etc. Le tout c’est de comprendre les systèmes d’oppression et de reconnaître la légitimité de personnes de catégories dominées sur les sujets qui les touchent personnellement, d’essayer sincèrement de comprendre, pour plus reproduire le même genre de bourdes (et bourdes ça regroupe beaucoup de choses, comme des dégeulasseries aussi). Ça plutôt que de se plaindre sur « l’oppression » dont on est la victime dans la conversation (#male_tears) ou d’expliquer aux femmes comment elles devraient s’y prendre (#mansplainning)

  • Identité(s), postulat n°1 : #Internet n’a pas changé notre rapport à l’identité
    https://reflets.info/identites-postulat-n1-internet-na-pas-change-notre-rapport-a-lidentite

    Internet n’a pas changé notre rapport à l’identité, il l’a enrichi de nouvelles contraintes et de nouvelles pratiques. La première définition de l’identité que nous retiendrons est l’une des cinq définitions données par le Larousse Caractère de deux êtres ou choses qui ne sont que deux aspects divers d’une réalité unique, qui ne constituent qu’un […]

    #Technos #Anonymat #Confidentialité #identité_numérique #Pseudonymat

  • Ascenseur. 258 salariés ont fait leurs adieux à Thyssen | Ouest France Entreprises
    http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/ascenseur-258-salaries-ont-fait-leurs-adieux-thyssen-02-07-

    Plus aucun ascenseur ne sortira de l’usine. Les salariés licenciés qui travaillaient encore sur le site angevin ont été invités à rester chez eux. Une nouvelle page industrielle se tourne. Définitivement.

    Les salariés licenciés se trouvent désormais en congé de reclassement pour 12 mois, incorporant le préavis (15 mois pour les plus de 50 ans). Ils sont payés à 75 % du salaire réel sur 13 mois, soit assez avec peu de perte. Ils bénéficieront d’une prime conventionnelle et d’une prime exceptionnelle, en fonction de leur salaire et de leur ancienneté. Aucun salarié ne part avec moins de 30 000 €. « Pour une ancienneté moyenne dans l’entreprise, c’est 90 000 €, comme cela avait été prévu », précise la direction. Sur les 258 salariés, 87 sont en départs volontaires dont 25 en retraite. Certains ont des projets professionnels. Désormais, c’est l’antenne emploi qui prend le relais.

    #plan-social #desindustrialisation #PSE

  • Qu’est-ce que la #pseudo-gauche ?
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/jul2015/apae-j31.shtml

    Le terme pseudo-gauche désigne des partis politiques, des organisations et des tendances idéologiques et théoriques qui utilisent des slogans populistes et des phrases démocratiques pour promouvoir les intérêts socio-économiques des couches privilégiées et aisées des classes moyennes. Comme exemple, on peut citer Syriza en Grèce, Podemos en Espagne, Die Linke en Allemagne, de nombreuses branches des organisations ex-trotskystes (c’est-à-dire pablistes) comme le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) en France, le NSSP au Sri Lanka et ceux qui adhèrent à la théorie du capitalisme d’État comme l’International Socialist Organization aux États-Unis. Cette liste pourrait inclure les vestiges et les descendants des mouvements « Occupy » et « Los Indignados » influencés par les tendances anarchistes et post-anarchistes. Vu la grande variété d’organisations petites-bourgeoises de pseudo-gauche à travers le monde, cette liste est loin d’être exhaustive.

    La pseudo-gauche est anti-marxiste. Elle rejette le #matérialisme historique et le remplace par diverses formes d’idéalisme subjectif et d’irrationalisme philosophique associé à l’#existentialisme, à l’École de Francfort et au #postmodernisme contemporain.

    La pseudo-gauche est anti-socialiste, elle s’oppose la #lutte de #classe et elle nie le rôle central de la classe ouvrière et de la nécessité d’une #révolution pour opérer une transformation progressiste de la #société. À l’organisation #politique indépendante et la mobilisation de masse de la classe ouvrière contre le #capitalisme, elle oppose un #populisme en dehors de toute réalité de classe. Le programme économique de la pseudo-gauche est, pour l’essentiel, procapitaliste et nationaliste.

    La pseudo-gauche favorise la politique de l’#identité, une fixation sur les questions liées à la nationalité, à l’origine ethnique, à la race, au #genre et à la sexualité afin d’acquérir une plus grande influence dans les entreprises et les universités, dans les professions mieux rémunérées, dans les syndicats et les institutions publiques, pour effectuer une répartition plus favorable de la richesse parmi les 10 pour cent les plus riches de la population. La pseudo-gauche cherche davantage d’accès aux privilèges sociaux, non pas leur destruction.

    * Dans les centres impérialistes de l’Amérique du Nord, l’Europe occidentale, l’Asie et l’Australie, la pseudo-gauche est généralement pro-impérialiste et utilise les slogans de « droits de l’homme » pour légitimer, voire soutenir directement, les opérations militaires néo-colonialistes.

  • Journalisme poubelle ? À lire ces lignes il n’y a aucun doute, c’est faisable, et on passe à la trappe les doutes des professionnels en sécurité. Où est l’enquête, les recherches, les autres possibilités et thèses ? peu importe, on propage :

    http://www.numerama.com/magazine/33123-il-piratait-les-avions-depuis-son-siege-passager.html

    Il piratait les avions depuis son siège passager . . . Saviez-vous qu’il est parfois possible de demander à un avion d’aller plus vite ou de piquer du nez sans avoir à quitter son siège ?

    #pseudojournalisme #intox #espritcritique #numerama

  • J’avais envie d’intitulé ce seen #humour, mais suis pas certain que cela soit si drôle que ça.

    Tout le monde en prend pour son grade. Dans mes pérégrinations sur internet je suis tombé là dessus. Tu n’y crois pas !! Le polit bureau des "vrais" libertaires, les protecteurs de la pensée « vraie » (sic !). Et ça balance des fatwas, ça donne des certificats de bonne gauche (en gros c’est eux), ça balance tout court d’ailleurs car ils écrivent à ceux qui osent publier ce que eux n’ont pas rendu hallal avant, pour bien entendu censurer !!
    Même pièce et mo y a droit, c’est proprement délirant. Y’a qu’eux qui sont féministes (y’a pas une nana dans le groupe, mais le féminisme c’est eux quand même).

    Qu’est-ce qu’on est devenus ??? Les pseudos libertaires d’aujourd’hui sont les pires fachos qui soient. Ils te disent « liberté d’expression » et c’est les rois de la censure car la seule liberté d’expression qui tienne à leurs yeux c’est la leur. Indi machin ==> le soviet suprême de la république française .
    Ah si, y’a peut-être un truc que je peux partager de leur délire : leur critique de Corcuff, et encore, rien de scientifique, toujours dans la fatwa et l’accusation gratuite.

    Messieurs (y’a que des hommes, féministes certes, mais que des hommes ;-)), donc messieurs, je suis au regret de vous dire que vous êtes le maillon faible.

    Pour ceux qui ont une heure devant eux, essayez d’écouter ce truc en fermant les yeux, et en pensant que les mecs qui parlent sont des gars de daech en train de légiférer et de lancer des fatwas, édifiant !!

    https://www.youtube.com/watch?v=-F9x7-8ZtNs


    #antifa_moderne #anarchie #pseudos_anars_a_chier

  • Le cinquième numéro de Pré Carré vient de sortir, et ce printemps, la BD se porte bleue :

    Ci-dessous, le texte de présentation de la rédac’ présentant ce nouveau numéro :

    Hé bien le voilà, nous sommes les premiers étonnés de livrer, déjà, ce cinquième volume du magazine « Pré Carré » et plutôt fiers de l’allure qu’il prend numéro après numéro ; chacun d’entre eux vient graduellement rendre plus complexe, plus fécond et plus inattendu aussi le singulier assemblage d’écritures qui s’unissent autour de notre objet, la bande dessinée.
    Ce numéro est particulièrement excitant et bigarré :
    – Julien MEUNIER, à propos du travail de Gilbert Hernandez, tente une approche inédite de la critique, par la déception.
    – Un premier texte consacré au dessin (qu’est-ce que « dessiner » ?), de L.L. de MARS, tente de dénouer les différents modèles théoriques qui, à travers l’histoire, en ont imposé une approche platonicienne.
    – « Bande dessinée et communication : une idéologie de la pensée occidentale », permet à Jean-François SAVANG de poursuivre son travail critique féroce sur la sémiotique, à partir de Peirce puis McCloud.
    – Guillaume MASSART se perd dans « Intermezzo » de Tori Miki.
    – Jérôme LEGLATIN se penche, pour une série de textes consacrés aux « Naufragés du temps » de Forest et Gillon, sur la nature inévidente des figures qui croissent sous l’apparente clarté du dessin de Gillon.
    – Aurélien LEIF continue à prendre prétexte de l’inépuisable corne d’abondance de Massimo Mattioli pour établir, l’air de rien, une théorie de la bande dessinée en corps troué...
    Nous sommes très heureux de recevoir pour notre rubrique « palimpseste » les travaux de François HENNINGER et de Helge REUMANN ; ce dernier est également notre invité pour une superbe série de strips dans la rubrique « Planche sur planche ».
    Notre hôte, cette fois-ci, n’est pas un auteur mais Alexandre BALCAEN de Hoochie Coochie, qui vient nous parler de son métier, celui d’éditeur et du panorama dévasté dans lequel il le pratique.
    Vous retrouverez la grammaire déréglée des « Tricoter » de Guillaume CHAILLEUX, et l’objet de notre « Atome d’herméneugène », dans ce numéro, est l’incroyable « Je détruirai toutes les planètes civilisées » de Fletcher HANKS
    La revue est toujours vendue 7 euros pour ses 48 pages bien tassées, et vous pouvez en découvrir la belle couverture gravée de Benoit Préteseille [et la maquette de l.l. de Mars] ainsi que les moyens de la commander en ligne à cette adresse :
    http://www.le-terrier.net/concerts/precarre5/index.htm

    ou à celle de notre site : http://precarre.rezo.net où vous pouvez également trouver les numéros 2 à 4

    https://fbcdn-sphotos-d-a.akamaihd.net/hphotos-ak-xap1/v/t1.0-9/s526x395/10676158_425262897639656_8215386862744189053_n.jpg?oh=bc

    #revue #théorie_critique #Pré_carré #BD

    • Pardonnez-moi, mais plutôt que glisser des tags à la dérobée et pilonner à la massue catégorielle ce travail théorique (que vous avez sûrement lu pour le coup), vous pourriez peut-être au moins lancer une accusation un peu plus franche du collier tant qu’à faire (et au passage en profiter pour jeter un œil sur les précédents sommaires) ?

    • J’ai tendance à partager ce constat de mad meg, de ce problème de mixité dans Pré Carré, enfin je me suis déjà posé plusieurs fois la question. On peut nuancer en disant que C. de Trogoff a fait la couverture du premier numéro et qu’on la voit souvent sur les photographies des tirages et façonnages des exemplaires, que Gwladys Le Cuff a fait un bel article dans le numéro 4, que des femmes sont citées dans la revue (Arn Saba par exemple), qu’il y a des travaux d’écriture collective dont l’anonymat des rédacteurs rend leur identité sexuelle heureusement indéchiffrable, enfin que d’autres femmes ont été invité à écrire dans la revue et que cela n’a pas encore abouti, il n’empêche que le constat demeure (pour ce sommaire et pour le moment).

    • "Oui, tous les devenirs sont moléculaires ; l’animal, la fleur ou la pierre qu’on devient sont des collectivités moléculaires, des heccéités, non pas des formes, des objets ou sujets molaires qu’on connaît hors de nous, et qu’on reconnaît à force d’expérience ou de science, ou d’habitude. Or, si c’est vrai, il faut le dire des choses humaines aussi : il y a un devenir-femme, un devenir-enfant, qui ne ressemblent pas à la femme ou à l’enfant comme entités molaires bien distinctes (quoique la femme ou l’enfant puissent avoir des positions privilégiées possibles, mais seulement possibles, en fonction de tels devenirs). Ce que nous appelons entité molaire ici, par exemple, c’est la femme en tant qu’elle est prise dans une machine duelle qui l’oppose à l’homme, en tant qu’elle est déterminée par sa forme, et pourvue d’organes et de fonctions, et assignée comme sujet. Or devenir-femme n’est pas imiter cette entité, ni même se transformer en elle. On ne négligera pourtant pas l’importance de l’imitation, ou des moments d’imitations, chez certains homosexuels mâles ; encore moins, la prodigieuse tentative de transformation réelle chez certains travestis. Nous voulons seulement dire que ces aspects inséparables du devenir-femme doivent d’abord se comprendre en fonction d’autre chose : ni imiter ni prendre la forme féminine, mais émettre des particules qui entrent dans le rapport de mouvement et de repos, ou dans la zone de voisinage d’une micro-féminité, c’est-à-dire produire en nous-mêmes une femme moléculaire. Nous ne voulons pas dire qu’une telle création soit l’apanage de l’homme, mais au contraire que la femme comme entité molaire a à devenir femme, pour que l’homme aussi le devienne ou puisse le devenir. Certainement il est indispensable que les femmes mènent une politique molaire, en fonction d’une conquête qu’elles opèrent de leur propre organisme, de leur propre histoire, de leur propre subjectivité : « nous en tant que femmes... » apparaît alors comme sujet d’énonciation. Mais il est dangereux de se rabattre sur un tel sujet, qui ne fonctionne pas sans tarir ou arrêter un flux. Le chant de la vie est souvent entonné par les femmes les plus sèches, animées de ressentiment, de volonté de puissance et de froid maternage. Comme un enfant tari fait d’autant mieux l’enfant qu’aucun flux d’enfance n’émane plus de lui. Il ne suffit pas davantage de dire que chaque sexe contient l’autre, et doit développer en lui-même le pôle opposé. Bisexualité n’est pas un meilleur concept que celui de la séparation des sexes. Miniaturiser, intérioriser la machine binaire, est aussi fâcheux que l’exaspérer, on n’en sort pas ainsi. Il faut donc concevoir une politique féminine moléculaire, qui se glisse dans les affrontement molaires et passe en dessous, ou à travers.
      Quand on interroge Virginia Woolf sur une écriture proprement féminine, elle s’effare à l’idée d’écrire « en tant que femme ». Il faut plutôt que l’écriture produise un devenir-femme, comme des atomes de féminité capables de parcourir et d’imprégner tout un champ social, de contaminer les hommes, de les prendre dans ce devenir. Particules très douces, mais aussi dures et obstinées, irréductibles, indomptables. La montée des femmes dans l’écriture romanesque anglaise n’épargnera aucun homme : ceux qui passent pour les plus virils, les plus phallocrates, Lawrence, Miller, ne cesseront de capter et d’émettre à leur tour ces particules qui entrent dans le voisinage ou dans la zone d’indiscernabilité des femmes. Ils deviennent-femme en écrivant. C’est que la question n’est pas, ou pas seulement, celle de l’organisme, de l’histoire et du sujet d’énonciation qui opposent le masculin et le féminin dans les grandes machines duelles. La question est d’abord celle du corps - le corps qu’on nous vole pour fabriquer des organismes opposables."
      Deleuze et Guattari, Mille Plateaux, p.337-8

    • Je le fait tout le temps @nicolasm, je doit avoir un programme interne de ce genre de naissance. Depuis toute petite j’ai toujours été sensible a l’invisibilité des femmes dans les arts et ca m’a toujours révolté. En plus même quant elles sont visible on fait semblant de ne pas les voire. Et elles se cachent aussi derrière des pseudo (y compris moi) puisqu’elles ne sont pas les bienvenus et que de toute façon elles portent déjà un patronyme alors autant se faire un nom à soi. Par exemple le vieux sujet des femmes écrivaines. Il y a toujours eu des femmes écrivaines, depuis Christine de Pisan pour la France et les femmes ont été nombreuses à écrire des romans, du théatre etc... pourtant à chaque femme écrivaine on fait mine de découvrir qu’il y a des femmes qui écrivent et de ce questionner sur le fâmeux style féminin comme le font Deleuze et Guattari et d’autres avant et après eux comme un vieux marronnier lassant. Il y a toujours eu des femmes écrivaines et pas que dans le roman naturaliste anglais et dire que H.P Lawrence « deviens-femme » quant il écrit c’est de la grosse insulte misogynie aussi affreuse que les mecs qui me parlent fièrement d’accepter leur part de féminité quant ils chialent devant un téléfilm ou veulent se mettre du rouge à lèvre.

      Sur le sujet des écrivaines lire ceci http://www.fabula.org/lht/7/touret.html

      Une double raison explique la minorisation du rôle des femmes : une conception de la littérature comme corpus d’œuvres ignore leur position sociale déterminante , mais marginale par rapport aux œuvres produites et leur nombre restreint dans l’ordre littéraire les fait paraître comme négligeables. Alors que si l’on s’intéresse à la façon dont se construisent les carrières des écrivains, il est indispensable de porter la plus grande attention aux formes de la sociabilité littéraire.

    • Ça me fait penser à « JK » Rowling :

      Joanne Rowling, better known by her initials J K, does not have a middle name, according to her birth certificate. The use of the author’s initials instead of her full name was a marketing ploy designed to make her work acceptable to boys, who actively choose not to read books by women.

      http://www.telegraph.co.uk/news/uknews/1349288/Harry-Potter-and-the-mystery-of-J-Ks-lost-initial.html

    • Oui je savais pour JK Rowling mais tu as raison de rappeler qu’en 2000 on en est toujours là.
      Le texte que j’ai mis en lien dans mon message précedent commence par dire que les femmes utilisent beaucoup de pseudonyme souvent masculin et cela est vrai mais juste après il est précisé que l’inverse n’existe pas ou ne sont pas connu.
      Pourtant j’en connais un, « Rrose Sélavy » qui est un pseudo utilisé par Duchamp pour faire des calambours et des contrepèteries et qui prétendait que les femmes étaient privilégiés dans les arts et que n’importe quelle production signé par une femme serait l’objet de l’attention médiatique (rire nerveux). Sous ce pseudonyme il collectionnait les objet en rose, parceque les femmes c’est Eros et le Rose comme à la manif pour tous. On retrouve aussi le travestissement d’un homme en femme comme ressort comique, un classique de la misogynie ordinaire.


      #pseudonyme #travestissement

    • Le premier numéro de la revue Pré Carré donne un autre exemple d’auteur homme sous pseudonyme féminin : Cathy Millet.
      Mais je crois comprendre que la revue ne sera pas lue par mad meg ou Nicolas (qui se contentera de faire tourner un programme de décodage des signes univoques). Admettre la critique politique du manque de mixité visible dans Pré Carré ne me fera pas pour autant adhérer à la confusion entre Deleuze & Guattari et des journalistes (cf. le marronnier etc.), car ce sont vraiment des pratiques de l’écriture antinomiques, j’en donnerai pour seul exemple que le concept de déterritorialisation a précisément été inventé dans Capitalisme & Schizophrénie, concept si généreux qu’il est repris par Françoise Collin citée dans le numéro d’Axelle que mad meg promeut par ailleurs. Bref car là j’ai eu ma dose de pensée binaire pour la journée.

    • Je dois préciser que quand il s’est agit de contacter Reumann pour son travail, je ne savais pas si Helge était un prénom masculin ou féminin. En fait, je m’en foutais absolument.
      Je dois préciser que quand Gwladys a été invitée à bosser dans la revue, ça n’a pas été une seule seconde en tant que femme. Je m’en foutais éperdument.
      Je doute franchement qu’elle écrive à un seul moment sur Lotto ou Bergognone « en tant que femme », pas plus que je n’écris sur Aristote « en tant que vieux pédé » ni Jean-François sur Peirce « en tant que laotien », tout ça est aussi ridicule que franchement douteux.
      Je dois ajouter que si le prochain numéro présente 77% de paragraphes d’une féminité pure et irréprochable, il n’y aura qu’une seule conclusion à en tirer : l’appareil de mesure de Mad Meg s’est encore affiné, nom d’un chien.
      Les lignes ci-dessus, Aurélien, Doc, qui m’ont conduit à écrire cette intervention sans aucun doute inutile (parce qu’elles ne changeront rien à la sanctification des catégories que je lis ici) sont une parodie de conversation. Laissez Mad Meg faire ses comptes et lire les seules publications présentant un taux acceptable de dieu-sait-quelle-typologie-étouffante-appelée-femme dans laquelle, au passage, il serait assez sains qu’elle ne congèle pas nos collaboratrice qui sont bien autre chose que des femmes, de la même manière que je suis bien autre chose qu’un homme.

    • C’est justement en ne faisant pas attention qu’on se retrouve entre soi. Faire semblant d’être dans une monde égalitaire dans lequel les différences causée par les discriminations n’existent pas. C’est cela qui fait que les personnes privilégiés gardent leurs privilèges. Les groupes d’hommes ne remarquent pas qu’ils sont entre hommes, les groupes de blancs ne sont pas attentifs à leur blancheur, par contre les femmes et les noirs remarquent ces choses. Ca les frappes car illes n’ont pas le luxe de s’en foutre vu que sans faire attention on les effaces. Et quant illes le font remarquer cet effacement, cette absence, même sobrement, c’est impossible de se faire entendre.
      Je remet encore une fois le texte de Christiane Rochefort
      http://lmsi.net/Rupture-anarchiste-et-trahison

      « Il y a un moment où il faut sortir les couteaux. C’est juste un fait. Purement technique. Il est hors de question que l’oppresseur aille comprendre de lui-même qu’il opprime, puisque ça ne le fait pas souffrir : mettez vous à sa place. Ce n’est pas son chemin. Le lui expliquer est sans utilité. L’oppresseur n’entend pas ce que dit son opprimé comme langage mais comme un bruit. C’est la définition de l’oppression [....] L’oppresseur qui fait le louable effort d’écouter (libéral intellectuel) n’entend pas mieux. Car même lorsque les mots sont communs, les connotations sont radicalement différentes. C’est ainsi que de nombreux mots ont pour l’oppresseur une connotation-jouissance, et pour l’opprimé une connotation-souffrance.

      Ou : divertissement-corvée. Ou loisir-travail. Etc.

      Aller donc communiquer sur ces bases.[...]

      C’est ainsi que la générale réaction de l’oppresseur qui a »écouté" son opprimé est, en gros : mais de quoi diable se plaint-il ? Tout ça c’est épatant.

      Au niveau de l’explication, c’est tout à fait sans espoir. Quand l’opprimé se rend compte de ça, il sort les couteaux. Là on comprend qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Pas avant.
      Le couteau est la seule façon de se définir comme opprimé. La seule communication audible.[...]"

      Dans votre monde merveilleux d’égalité entre les sexe déjà acquise au pré-carré, il se trouve que c’est tellement acquis que sans faire attention vous avez fait un numéro tout bleu 100% masculin jusqu’à la moindre référence, comme à la manif pour tous. Et en plus vous avez le culot de me sortir le sexisme inversé et de prétendre que c’est moi la vilaine qui fait du sexisme anti-hommes. C’est aussi obscène et idiot que de parler de racisme anti blanc. Bravo vraiment et surtout ne vous demandez pas comment ca se fait qu’il y ai si peu de femmes dans votre super magazine.

    • Pour ma part, et en tant que membre du comité éditorial de cette foutue revue, je ne balaie pas la critique de mad meg d’un revers de manche, d’autant que je suis et apprécie son travail depuis des années (elle avait d’ailleurs participé à un numéro du fanzine Gorgonzola avec L.L. de Mars en couverture). Oui deux contributrices sur cinq numéros c’est trop peu, non le sexe ou autre typologie identitaire des participant-e-s n’est jamais le critère pour les inviter, pas plus que pour juger de leurs écritures, de là à dire que tout va bien, que je m’en fous, qu’on est dans le pur dialogue de sourd, non. Je ne crois pas l’imaginaire politique de Pré Carré sexiste, hein, mais la sous-participation des femmes y est frappante. Si j’ai cité Arn Saba précedemment ce n’est pas pour rien, je profite de cette intervention inepte pour envoyer un lien vers ce texte malheureusement en anglais : https://ladydrawers.wordpress.com/2010/05/14/a-letter-from-katherine-collins

    • Je vais essayer de répondre avec le plus de douceur possible avant de me taire pour de bon, par fatigue. J’espère juste que tout ça ne va pas virer au frontal, à une économie de violence et de contre-violence, à l’OK Coral de la zigounette et du pilou-pilou, mais je ne me fais pas trop d’illusion devant cette grosse machine à trier qui a pour modèle analytique une signalétique de WC publics. Il est bien dommage que cette simple annonce pour une revue apparemment si peu exigeante et généreuse qu’en faire la lecture est une économie indispensable à sa compréhension soit devenue un lit de Procuste catégoriel, un théâtre de marionnettes où se débattent de tristes épouvantails sociologiques, des caricatures de spectres, des fragments d’ombres, l’Homme, la Femme, un signifiant adversatif d’un signifiant, un universel antipodique d’un autre, deux Idées platoniciennes toutes mortes et toutes pelées quelque part dans l’empyrée dialectique. Si je puis me permettre, livrer une revue aussi minoritaire dans son fonctionnement même aux Gémonies de la positive action étatique, c’est pas de la critique, c’est de la molarisation ministérielle. Alors je crains malheureusement d’être inaudible puisque le dialogue lui-même semble être devenu une machine d’assignation binaire que l’Etat ne désavouerait pas et qui décalque exactement toute son axiologie, puisque les positions discursives sont devenues des positions même pas sexuelles, mais biologiques (en toute rigueur il faudrait dire : c’est une revue de mâles, le seul problème étant aussitôt que ce sont socialement des mâles dominés, et c’est tout le politique qui revient avec). Il était question de théorie, de BD, de critique, et de philosophie, mais voilà que la parole est subitement devenue un attribut chromosomique, voilà que la pensée a des organes, et fort peu ragoutants. Je ne pensais pas un jour être témoin d’une kénose aussi littérale, mais voilà bien que des gonades parlent, écrivent et théorisent, voilà que le signifiant est pour de bon devenu un phallus au-delà de tous les rêves lacaniens imaginables. Traité de gonadologie générale, premier paragraphe : la classification organique comme paradigme théorique.
      Il est toujours possible de rabattre à l’infini l’énonciation, toujours réenfermer dans les schèmes les plus binaires qui soient, rabattre les situations énonciatives, critiques, sur des conditions individuelles, sur notre bon gros corps organicisé, oui, c’est toujours possible, ça s’appelle le libéralisme statistique (Deleuze et Guattari, encore eux, diraient segmentarité dure) et ça englobe bien plus que la question du féminisme, et une critique cohérente aurait au moins étendu ça à toutes les catégories qui font le partage du pouvoir et de la domination ( mais exit l’individuation, exit le sujet collectif, exit le communisme, bonjour la personnologie, bonjour l’indexation, bonjour, surtout, la reconduction éternelle d’un seul et même partage du monde où la machine à compter les couilles et les ovaires va nous faire un beau panoptique. Voilà ce que ça donne la schématisation molaire du moléculaire : un boulier conceptuel à deux termes).
      Deleuze et Guattari ne disent tout simplement pas ce que vous leur faites dire (et qui est un cliché). Docteur C. a raison, les théoriciennes et théoriciens plus récent-e-s du féminisme et du genre ne s’y trompent pas en piochant abondamment dans leur généreuse machine conceptuelle, ainsi que chez Derrida, Sartre, Foucault et même chez Heidegger, alors les accuser de misogynie est au mieux de l’humour, au pire de la malveillance. Je préfère vous prêter de l’humour. Et si je puis me permettre d’ailleurs, il serait bon de lire ce texte (tout le plateau sur les devenirs) avec « Pour en finir avec le jugement », dans Critique et clinique, parce que c’est exactement ce qui se rejoue ici : cette machine d’assignation, signifiante et organique à la fois, ça ne produira jamais que du jugement, du verdict, de la dette infinie, de l’identité, et du gros moi molaire, ça ne créera jamais que de l’énonciation de prétoire de la vieille culpabilité chrétienne, du ressentiment et de la réaction impuissante -j’y suis, et pas seulement ma petite personne, en ce moment même réduit, et c’est justement cette position dont je ne voudrais même pas pour mes ennemis, ils méritent mieux que ça, et je ne l’endosse pas. J’ajouterai aussi Dialogues, parce que c’est une merveilleuse machine à décoder ces assignations non seulement sexuelles mais plus largement identitaires qui transforment toute politique en petit parti et en dispositif de classement : Deleuze et Parnet produisent, là, bien sur la page, du sujet collectif d’énonciation. On peut toujours essayer d’y retrouver la femme, l’homme, le vieux professeur, la jeune élève, mais on s’y cassera fort heureusement les dents et l’encéphale avec. Ce qui a lieu dans Dialogues a lieu dans n’importe quel texte ou oeuvre digne de ce nom, sauf à penser que ce sont des ego qui écrivent, avec tous leurs attributs, sexuels, genrés, sociaux, attributs dont on ne peut guère comprendre un seul sans convoquer en même temps les autres (ce qu’il faut faire ici en toute logique, mais ça éclate alors aussitôt ce cadre restrictif d’analyse). Misère de lire depuis son moi, avec tout ce que ça implique ensuite, et seulement ensuite.
      Nous pourrions parler de phallogocentrisme et de Geschlecht et nous serions alors vraiment au nerf de la question quant à cette revue même (un numéro intégralement rédigé par des femmes laisserait-il d’ailleurs la pensée à l’abri du phallogocentrisme et du virilisme ? Ou bien cette question là est-elle plus large et transversale qu’une simple question d’organes ou de genre ? Est-ce que ça n’implique pas une sexualisation non sexuée, pour le dire à la derrida ? ) mais Derrida était un homme, nous pourrions parler de dispositifs énonciatifs d’assignation, mais Foucault était un homme, de sexuation non sexuelle, mais Sartre et Heidegger étaient des hommes, quant à Judith Butler, à Irigaray, à Beauvoir, à bien d’autres, la pire violence à leur faire serait de ne les lire que parce qu’elles sont des femmes, et pas d’abord des sujets politiques d’énonciation. Personne ne nie la massivité de la domination masculine, sa violence, pour tout le monde, personne non plus ne niera le virilisme, et qu’il transperce allègrement les frontières hommes/femmes pour empoisonner tout ce qui lit, tout ce qui peinture et musique dans ce bas monde, quelque soit la configuration topologique de son entrejambe.
      Quant à présumer des auteures, des plasticiennes, des musiciennes que je lis, écoute, regarde, qui m’enchantent avec lesquelles je pense et avec lesquelles j’aime -he oui- rien ne vous en donne le droit, et il serait sans doute avisé de ne pas interpoler trop vite ce que peut signifier « lecture » pour vos interlocuteurs-trices. Alors parlons d’Harry Potter ou des sinistres petites autofictions bien franchouillardes et académiques, plutôt que de Monique Wittig, de Louise Labé, d’Emilie Dickinson, d’Hannah Arendt, de Virginia Woolf, de Sapho, de Mary Shelley, des soeurs Brontë, de Marianne Moore ou de Quintane (s’il faut traquer des identités auctoriales derrière les oeuvres, nous voilà réduits à la radioscopie sociologique, biologique, ethnologique, et à un bien triste et plat Sainte-Beuvisme), voilà qui nous offre une sérieuse et solide modalisation politique et théorique du féminisme. Des baguettes magiques et des calculettes sexuelles. C’est le moment sans doute où politique commence à vouloir dire quota.
      Une dernière chose, car il serait juste trop facile d’abandonner le terrain à un partage aussi brutal, molaire et identitaire et de voir ainsi pilonné, amalgamé au virilisme le plus crasse cette revue, Deleuze et Guattari, et toute la philosophie avec eux (forcément, ce sont des hommes, certains eurent même des barbes et se baladaient les joujoux à l’air, dans les zéphyrs, sans slip dessous la toge) : je suis féministe, et l’appendice encombrant disgracieux et malodorant qui me ballotte entre les cuisses ne m’empêchera pas plus de l’être que la fortune d’Engels ne l’a empêché d’être, lui aussi, un prolétaire. Je suis féministe, et pas un des contributeurs de Pré Carré, je pense, ne refuserait l’heur d’y souscrire à son tour, même si on peut toujours surobjectiver par-dessus la tête et d’un beau paradoxe qui traîne depuis deux siècles dans tout texte de marxisme un peu frotté de Diamat en faire la marque même de la domination retournée, dans un monde réellement renversé le vrai etc, eh bien là comme partout, peu importent les éventuelles et sinistres prétentions à autoriser ou non des attributions statutaires (ce qu’on transforme en statut, et qui est d’abord du politique). J’imagine avec joie le niagara de fou rire que Gwladys Lecuff, qui a écrit un foutu bordel de bon texte dans le numéro 4, pousserait en voyant qu’elle n’est plus historienne d’art, plus théoricienne, plus Gwladys, mais femme de la façon la plus platonicienne qui soit, une femme qui ne serait que femme, une pure Idée, qui arrive encore bizarrement à rire et même à boire des bières avec ses camarades). Ce féminisme là, il ne passe pas par ce partage binaire qui fait, d’ailleurs, allègrement l’économie du genre, du sujet, du désir, de l’énoncé, pour tout replâtrer dans la statistique du poil. Je ne suis pas un homme, je ne suis même pas ce que le XIXème siècle a baptisé un humain, je ne travaille pas, et personne ne le fait, à partir de ma petite égologie qui n’est rien d’autre qu’une répression, et la réflexivité sur elle et ses attributs une répression plus imagée : je me contretamponne l’esgourde des assignations subjectives de quelque type qu’elles soient, et savoir si un auteur-e est une femme, un homme, un-e trans, un-e homo, un-e hétéro, un-e noir-e, un-e blanc-he, un-e jaune, un-e bleu-e, vert-e, mauve à pois cyan, s’il ou elle ou ille ou el est papou, allemand, australopithèque, schizo, croyant, obèse, cinglé, mystique, maso, a autant d’importance pour un-e lecteur-e authentique que les slips sales de Tino Rossi. Le prochain pré carré pourrait être intégralement fait par des femmes, des eskimos, des Nambikwaras, des intersexes, ça ne me ferait ni chaud ni froid, car je ne lis pas des femmes, des eskimos, des Nambikwaras, des intersexes, je lis des textes. Dans Pré Carré rien d’autre n’est sélectionné que ça, des textes, de vrais bons textes, longtemps fourbis, chiants et rechiants pour une bonne partie de lecteurs probablement, et savoir qui les écrit est un problème de flic. Je ne sais pas quel taxinomiste absurde pourrait s’intéresser de savoir si leur auteur est une femme, un homme, un androgyne, une boule aristophanesques, s’ile ou el a un tourlourou sous l’aisselle et un zobi pour gros orteil, je sais par contre que la seule chose à savoir c’est si ce texte est viriliste ou non (un autre type de regard sur le sommaire permet de le voir en deux-deux : charge contre la sémiotisation, critique du contour, théorie du mélange et du corps troué, c’est là que se décorpore ou non le virilisme). Mais apprendre à lire prend du temps, et ne se satisfait d’aucune petite bricole herméneutique, d’aucune planche -anatomique- à découper.

      Je le redis : j’espère que ça sera lu sans violence, et je signe aurélie. La seule chose à retenir est : le Pré Carré numéro 5 est de sortie, et il est bon. Il est bleu effectivement. Le 4 était rose. Je n’oserais pas dire que la dialectique est ici sur la tête, pas même la rhétorique, alors sans doute encore est-ce de l’humour quand je lis que ce bleu là est celui des garçons, des coucougnettes et des soldats, pourquoi pas le bleu des vosges, du drapeau, des képis, car à part Pampers, Joué-Club et la manif pour tous justement, qui voit encore du masculin quand il voit du bleu, qui donc convoque négativement cette crétinerie bistrotière pour projeter gaiement mâle sur bleu pour mieux rétro-accuser ensuite de retrouver le mâle dans le bleu et de s’en étonner que tiens, dites-donc, et comment faire, surtout, de quel passe-passe pas trop grossier user pour imputer à d’autres le postulat de cette prédication sans faire un beau triple-salto dans l’absurdité attributive, comment cacher que quelqu’un a d’abord dû voir, dans le bleu, de l’homme, et ce que c’est que ce vieux machin là, déconstruit depuis un bon moment déjà ?
      Socrate est une carotte.
      Or les carottes sont cuites.
      Donc Socrate est cuites.
      Personne ne vous a parlé de sexisme inversé, de sexisme anti-hommes, le mot n’y est pas, personne ici ne se vit comme un homme ni ne désire en être un (on en a plutôt honte au quotidien d’être un Mensch, au-delà du fait de se sentir ou non un Mann) c’est vraiment pas le genre de catégorie dont on s’encombre en général (le isme inversé, laissons ça aux débats présidentiels et aux éditorialiste en mal de sensation). C’eût été un cliché, bas, dégueulasse, minable, et c’eût été surtout reconduire cette mouture molaire du sujet que critiquent Deleuze et Guattari -c’eût donc été une pure faute de logique en plus d’une injure. Personne ne vous accuse de quoi que ce soit, relisez bien : l’accusation, c’est étymologiquement une catégorisation, catégoriser est aussi inintéressant qu’accuser, le tribunal et les assignations, dans tous les sens du terme, c’est bon pour les procureurs, judiciaires ou pas.

      Tout ça est juste infiniment dommage, c’est juste un beau gâchis, voilà ce numéro couvert de tags infamants, et autant de rencontres, de lectures éventuelles probablement foutues en l’air. On devrait transposer toute cette non-discussion en changeant homme/femme par n’importe quelle autre forme binaire de domination occidentale, et surtout les mélanger, toutes ces déterminations, faire une bonne crase enfin homologue au politique réel, aux sujets pour de bon, ça nous mettrait enfin dans le coeur du problème, celui des dominations et des pouvoirs incorporés dans des sujets. Ne compte que la décorporation qui s’ensuit, et ça, ce n’est pas passible d’un schème, (celui qui organise tous les partages identitaires, du biologique jusqu’au social) puisque c’est la congédiation des schèmes.

      Maintenant je me tais, et vous souhaite le bonsoir, et je vous claque la bise, et ça m’empêchera même pas d’aller me balader encore parmi vos dessins. Les épouvantails sont à disposition, les personnes peu importe, mais la revue -ce sujet, ce sujet collectif, ce sujet collectif d’énonciation- n’est pas un paillasson.

      « C’est que la question n’est pas, ou pas seulement, celle de l’organisme, de l’histoire et du sujet d’énonciation qui opposent le masculin et le féminin dans les grandes machines duelles. La question est d’abord celle du corps - le corps qu’on nous vole pour fabriquer des organismes opposables. »

      #féminisme

    • Je ne comprend pas tout le mépris que vous me balancez à la figure pour le simple fait que je vous fait remarquer que votre revue manque de femmes. J’attire seulement votre attention et LL de Mars dit lui même qu’il ne fait pas attention à ce genre de « détails ». C’est un fait vous manquez de femmes, pourquoi c’est un sujet qui ne pourrais pas être débattu. Je travail sur la visibilité des femmes alors oui ca m’interesse de le faire savoire à des personnes que je croyait respectables mais qui me traitent avec condecendance. Je n’ai jamais traité votre revue comme un paillason, je ne parle que du problème de manque de femmes et pour le reste de ton long texte hautain et illisible je ne vais pas perdre plus de temps avec ce fiel. Je vous joint tout de même une belle vidéo de messieurs economistes qui ont exactement le même problème que vous et réagissent tout pareil comme vous.

      https://www.youtube.com/watch?v=CmLz2khAFGA

    • Ben oui, Aurélien, c’est dommage. Si vous aviez simplement noté comme l’a fait votre camarade Docteur C que c’était un problème et qu’il fallait y penser tout de même, on aurait pu parler aussi d’autre chose, comme par exemple du contenu de ce numéro. Mais là du coup, on a plus tellement envie.

    • @Aurélien Bordel, Aurélien, c’était dit d’emblée en t’abonnant MICRO blogging, foutu bavard impénitent !
      @baroug s’il y avait eu quelque chose comme un désir de lecture, on pourrait feindre d’en déplorer la chute, et ce n’est pas le cas.
      @docteur C libre à toi d’y barboter avec la honte au front (en faisant à ton tour les comptes, empétré), mais je ne me reconnais dans aucun des stéréotypes de genre véhiculé par le décompte des femmes dans un casting de revue de recherche. Je ne me reconnais dans aucune des typologies masculines dans lesquelles depuis l’enfance on cherche à m’enfermer avec plus ou moins de brutalité. Je suis féministe, la personne avec la quelle je partage ma vie est féministe, mes camarades de la MG, indifféremment à ce que leur carte d’identité prétend dire de ce qu’ils sont, sont féministes, de toutes sortes de féminismes, et je ne me reconnais en aucun cas dans la forme comptable de féminisme qui s’agite ici.
      Il m’intéresserait de savoir ce qui se maintient encore de violence dans l’éducation des petites filles pour que si peu d’entre elles s’autorisent à écrire de la critique, qu’elle soit de bande dessinée ou pas. Il m’intéresse de savoir ce qui persiste de cloisons invisibles pour qu’elles ne s’y adonnent pas plus adultes, et d’abattre ces cloisons (on notera que le texte de Gwladys ne prend pas non plus la position critique , au sens polaire qu’on donne à ce terme ; dans son champ comme dans tant d’autres champ de la recherche, je note que cette prise-là, la prise critique, est quasi désertée par les chercheuses).
      D’autres questions, relatives aux formes que prend la critique selon la polarité sexuelle dans laquelle, momentanément (car je crois, comme Butler ou Preciado, qu’elle se déplace dans une vie) on se reconnait, y travaille également (critique du corps normé par la danse, par exemple, majoritairement formulée par des femmes, la où les grands danseurs masculins me semblent encore danser « en esthète » , mais tout ça mériterait d’écrire, d’écrire, et on a bien compris que quand c’est trop long, on lit pas)
      Quand je dis « je m’en fous », ça dit juste : là, dans ce contexte, avec un interlocuteur aussi certain de « savoir déjà » avant toute question , oui, bon sang, qu’est-ce que je m’en fous.
      Mon travail artistique à plusieurs mains s’est partagé avec Karine Bottega, Docteur C., Jérôme leGlatin, Albane Moll, Marie Florentine Geoffroy, JuHyun Choi, Jampur Fraize, Benoit Preteseille, Catherine de Trogoff, Emmanuel LeGlatin, si je n’oublie personne. Est-ce assez comptable de ma vie partagée loin de ces séparations, est-ce que ça porte un témoignage assez satisfaisant de mixité ? On doit en conclure quoi, dans cette épicerie des corps ?
      Pré Carré est une excellente revue de critique et de théorie de bande dessinée, comme il n’en a jamais existé de ce type, ouverte à une forme d’invention rare. On peut choisir de la faire s’arrêter là où elle commence, à son sommaire.

    • @l_l_de_mars

      Mon travail artistique à plusieurs mains s’est partagé avec Karine Bottega, Docteur C., Jérôme leGlatin, Albane Moll, Marie Florentine Geoffroy, JuHyun Choi, Jampur Fraize, Benoit Preteseille, Catherine de Trogoff, Emmanuel LeGlatin, si je n’oublie personne.

      Ben je ne voudrais pas faire pencher la balance du mauvais côté hein ?, du poids de mes plus de 120 kilos, mais si, L., vous m’oubliâtes.

    • Récemment, on m’a fait remarquer, qu’en tant que selecta (radio ou autre), je ne passais quasiment jamais de musique de femmes. (je l’ai évoqué ici : http://seenthis.net/messages/445440).

      J’ai du reconnaître que c’était vrai, alors même que si je m’exprime aujourd’hui aussi aisément c’est parce que des femmes (je pense aux Lunachicks en musique par exemple, ou plus seenthissement parlant à @magnan ou aux pénélopes) m’ont donné confiance et donné des coups de pied au cul ou des claques artistiques (Les Chantal (Montellier dès mon adolescence et Akerman, plus tard, par exemple.).

      Ce qui me frappe, c’est la sècheresse des groupes ou personnes à qui l’ont fait remarquer ce problème de sous-représentation du groupe majoritaire (il y a plus de femmes que d’hommes sur terre) : défense indigente et en général dénigrement des personnes qui pointent le manquement. (Et je ne parle pas des groupes minoritaires où là quand tu fais remarquer qu’ils sont absents, tu te fais traiter encore plus de tous les noms).

      Je ne comprends pas pourquoi ne simplement pas reconnaître le problème et réfléchir à comment contribuer à changer les choses. On peut tous le faire individuellement, mais il est encore plus important de le faire collectivement.

    • Je ne comprends pas pourquoi ne simplement pas reconnaître le problème et réfléchir à comment contribuer à changer les choses.

      Tu part du principe qu’ils veulent changé les choses. Mais les choses leur vont très bien à eux. Leur problème c’est pas l’absence de femmes artistes dans la culture, leur problème c’est seulement moi qui leur gâche leur petite fête entre potes.

      #mananarchisme #macho_gaucho

    • Leur problème c’est pas l’absence de femmes artistes dans la culture, leur problème c’est seulement moi qui leur gâche leur petite fête entre potes.

      J’ai de plus en plus de mal à comprendre cet archarnement à faire de Pré Carré l’antichambre de je ne sais quelle forme de domination, ça devient franchement ridicule. Faut regarder un minimum de quoi on cause avant d’appliquer des catégories prémâchées à une production culturelle. Pré Carré a certes une petite réputation dans le milieu de la bande dessinée, elle reste une revue confidentielle (tirée à 150 ex) façonnée dans sa cave par un vieux pédé et fait avec ses trois potes eux-mêmes plus ou moins pédés (je m’inclue dans le lot même si je me suis barré de la revue et qu’on est plus si potes). Et avec les conditions de productions de la revue (économiques, techniques, etc.), parler de fête, petite ou grande, est franchement comique. Une belle brochette de gais lurons machistes que tu as levé là... Si Pré Carré est une fête je suis Kim Jong-Un...
      #couteaux_dans_le_vide

    • Ah ben bravo, je pense qu’effectivement tu dois être au moins Kim Jong pour vouloir pareillement réécrire l’histoire.

      C’est curieux mais par le plus grand des hasards (vraiment !), j’étais de passage lors du travail sur le huitième numéro à la remarquable couverture en bois gravé par Emmanuel Le Glatin, et le soir, on poussait les copeaux de bois pour qu’ils ne viennent pas polluer l’empire céleste d’une partie de Mah Jong, tout en écoutant de la très belle musique, François Bayle, discutant entre les tours de vents à propos de toutes sortes de sujets notamment politiques, et pendant les périodes de pause, nous sommes allés nous promener dans la campagne environnante, qui n’est pas aussi belle que les Cévennes chères à mon coeur, plus faite de légendes et de contraste, rentrés bien crottés de chemins de boue, un petit café et une bonne session de musique dans le salon de musique et puis de nouveau au boulot, tu peux appeler cela comme tu veux, moi j’appelle cela une fête, et c’est d’ailleurs sans doute l’idée que tu t’en faisais avant de te disputer avec Laurent. D’autant plus curieux que finalement la seule fois où j’ai vu une image de toi c’était filmé par Laurent au milieu de toutes sortes de personnes, ça dessinait de partout, peignait, jouait de la musique, j’aurais juré une fête, dans laquelle tu n’avais pas l’air malheureux.

      Si l’insulte renseigne peu sur la personne à laquelle elle est adressée, en revanche elle est éloquente sur la personne qui la profère : l’homophobie donc, tu tombes bien bas.

      N’empêche, cette gay partie, cher @l_l_de_mars , m’a beaucoup plu, j’aimerais bien recommencer avec mes nouveaux amis homosexuels

    • Je m’inclue dans les pédés disais-je, auto-désignation plus haut dans le fil, pour l’étiquette d’homophobe (qui tombe bien bas).

      Quant aux sessions de travail elles sont trop pleines de tensions pour les qualifier de « fêtes », loin de moi l’homo festivus que pointe Muray (entre autres, vieux réac me dira-t-on, bref), mais je n’en dénie pas la joie.

    • Pour qui le mot pédé est-il une insulte ?
      Peut-être cher Philippe as-tu chaussé les mauvaises lunettes pour lire mon texte agacé défendant la revue Pré Carré face à l’énième accusation de manarchisme de Mad Meg. Or tel était son intention. Mais peut-être vas-tu nous livrer la véritable histoire de la revue, comme célébration de la domination masculine par des cis en goguettes.
      Enfin je n’ai pas mentionné le tirage comme critère de la valeur de la revue (valeurs ?), mais comme élément objectif de son impossible domination économique et culturelle.

    • Pour citer les Marx Brothers de mémoire, « je ne ferai jamais partie d’un club qui m’accepterait comme membre » ! Mon départ de la revue n’a en tout cas rien à voir avec ces accusations de sexisme, qui me fatiguent, parce qu’elles sont fausses, que cela te plaise ou non.

    • je découvre ce fil repris et je pense qu’il y a un malentendu qui plane : je ne pige pas ce qui vous choque dans la déclaration de Cédric, Phil ; j’aurais été le premier, comme je le fais régulièrement, à parler de moi comme d’un vieux pédé et je vois très bien pourquoi Cédric y a recours, coupant court à toutes ces conneries caricaturales sur notre incarnation potentielle d’une masculinité que, très littéralement, je me fous au cul. Et que lui aussi, sans doute moins littéralement, mais quand même.
      Incarner (le mâle, son contraire imaginaire, le maréchal ou la gauche) est un petit problème de zozos hantés par les positions de pouvoir, de représentation, de légitimité etc. J’ai l’orgueil de me déplacer aussi bien dans ces catégories (je ne suis pas gelé dans une position qui serait assignée par la grande clarté de la biologie, pas plus que que je ne suis gelé dans une catégorie sociosexuelle à la con dans laquelle notre ridicule petite guerrière comptable voudrait tant nous voir naître vivre et mourir) que dans mon travail quotidien.
      Et je ne vois pas plus dans le rappel de Céd de notre tirage (250 - pas 150 - petit à petit, par retirages) autre chose qu’une autodérision nécessaire pour nous rappeler - et c’est important de le faire - tout le dérisoire de notre travail. Ce dérisoire n’est pas contradictoire avec l’importance qu’il a à nos yeux.

    • Oui, bon, cette intervention n’était pas parfaite et je peux comprendre que Phil l’ait lu comme acrimonieuse. Il faut dire que le texte de mad meg a déboulé inopinément dans ma boîte aux lettres par le jeu d’une alerte seenthis (la désactivation des alertes ne concerne que les messages postérieurs à celle-ci, curiosité technique). Je peux entendre que certaines luttes féministes doivent se passer de l’avis des « hommes », néanmoins caractériser Pré Carré comme lieu de pouvoir, archétypal de surcroît, me paraît se tromper d’ennemi à un point qui balance entre tristesse et ridicule, tant cette revue ne contient pas de récits majoritaires, d’histoire majoritaire, par quelque bout qu’on la prenne, tant son pouvoir politique est faible, et sa symbolique éclatée. Il y a mille et mille autres assemblées d’hommes à critiquer avant celle-ci. Mais ce dérisoire de la revue n’exclut en effet pas les formes de puissance qui s’y investissent.

  • “Il n’y a pas une seule et bonne façon de penser l’égalité entre les sexes”, Camille Froidevaux-Metterie - Idées - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/idees/il-n-y-a-pas-une-seule-et-bonne-facon-de-penser-l-egalite-entre-les-sexes-c


    Spéciale dédicace pour @mona @odilon @mad_meg et @aude_v et toutes les autres

    Corps, maternité, travail… Dans un essai, Camille Froidevaux-Metterie milite pour un autre #féminisme. La domination masculine serait-elle devenue obsolète ?

    #révisionnisme

  • Le droit à l’anonymat et au chiffrement
    http://blogs.mediapart.fr/edition/libres-enfants-du-numerique/article/050215/le-droit-lanonymat-et-au-chiffrement

    Cette note a été élaborée pour la Commission parlementaire de réflexion et de propositions sur le droit et les libertés à l’âge numérique de l’Assemblée nationale. Elle défend le besoin d’une reconnaissance forte du droit à l’anonymat de l’expression sur internet, inséparable du droit au secret des communications. La note discute enfin les garanties (définitions des cas, contrôle de leur étendue, garanties procédurales) qui doivent exister lorsqu’il existe des raisons irréfutables de lever l’anonymat ou le secret des communications.

    #Anonymat #Chiffrement #Confidentialité #France #Identité #Liberté_d'expression #Numérique #Pseudonyme #Vie_privée

  • Valéry Rasplus (dir.), Sciences et pseudo-sciences. Regards des sciences humaines
    http://lectures.revues.org/16449

    Dans cet ouvrage collectif dirigé par Valéry Rasplus, les auteurs s’intéressent aux pseudo-sciences, à leurs éléments constitutifs et aux critères les distinguant de la science. Si l’astrologie fait désormais partie du paysage ésotérique et trouve bonne place dans les rubriques de la presse, on peut en effet s’étonner de voir se développer de nouveaux mouvements tentant d’associer croyances et argumentaire scientifique, tels que le font certains courants créationnistes ou New Age. Les différentes contributions rassemblées dans ce livre proposent d’analyser le phénomène et entrent en dialogue pour étudier les frontières du champ scientifique et les tentatives de légitimation des pseudo-sciences et altersciences.

    #sciences #pseudo-sciences

  • Xiaomi - dévoile la tablette tactile MiPad 2 | Monhardware.fr
    http://www.monhardware.fr/xiaomi-devoile-la-tablette-tactile-mipad-2

    Xiaomi MiPad 2, SoC Intel et photos révélés

    Xiaomi travaillerait sur un successeur à son MiPad qui a été dévoilé plus tôt cette année. La Xiaomi MiPad reste la meilleure sur le segment des tablettes tactiles 7,9 pouces. La nouvelle tablette qui était prétendument la vedette d’une séance photo rapide quelque part en Chine.

    Les Hashtag pour trouver l’information rapidement :

    #Xiaomi #MiPad #tablette #tactile #MiPad2 #photos #psecifications

  • Le sociologue Gérald Bronner s’attaque dans son dernier livre aux méchants précautionnistes en citant notamment une affaire qui aurait causé 5000 morts : pendant une épidémie de choléra en Haïti l’ONU aurait soi-disant tardé à traiter au chlore par atermoiements précautionnistes.
    Problème de taille, il s’agit en fait d’une intox créé par le chimiste Bernard Meunier, vice-président de l’Académie des sciences et membre, comme Gérald Bronner, de l’AFIS une association pro-OGM, pro-nucléaire etc.

    Contacté par le Monde Bronner a reconnu son erreur.

    La fin de l’article ne manque pas de sel :

    L’histoire pourrait ne valoir qu’un haussement d’épaules ou un rectificatif. Elle mérite, au contraire, toute notre attention. Car elle illustre la force du « biais de confirmation » – cette tendance à croire sélectivement tout ce qui confirme nos convictions et nos préjugés – dont sont fréquemment victimes des personnalités du monde académique, dès qu’il s’agit d’environnement. De telles légendes, qui faussent et empoisonnent les débats sur la place de l’homme dans la nature, se forgent souvent dans le chaudron de la blogosphère, circulent sur la Toile, et il suffit qu’une autorité scientifique les reprenne à son compte pour qu’elles deviennent une forme de vérité. Sur le climat, sur les liens entre santé et environnement, sur l’agriculture, des fables de cette sorte sont légion, parfois mobilisées dans les plus hauts lieux de savoir.

    Nul n’est à l’abri. Pour s’en convaincre, il suffit de se souvenir que Gérald Bronner lui-même avait fait du « biais de confirmation » l’un des sujets de son précédent ouvrage (La Démocratie des crédules, PUF, 2013), qui décortiquait et moquait la crédulité des foules et des médias devant l’offre informationnelle pléthorique du Net. Mais il n’est, après tout, pas interdit à un sociologue de devenir son propre sujet d’étude

    L’article payant du Monde a été repris sur le blog de Nicolino :
    http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=1803

    #principe-de-précaution

  • Ello : réseau social révolutionnaire ou saveur du jour ?
    http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2014/09/26/005-ello-reseau-social-engouement-adhesion-viral.shtml

    Avez-vous entendu parler d’Ello, nouvelle sensation de l’heure dans les réseaux sociaux ? Il s’agit d’un projet de réseau social lancé discrètement en mars par un petit groupe d’artistes et de designers. Toutefois, au cours des derniers jours, le site a connu une explosion aussi spectaculaire qu’inexplicable.
    [...]
    Qu’offre Ello de si différent ? Dans leur manifeste, les créateurs affirment vouloir en faire un réseau social sans publicité, et qui respecte l’anonymat. « Vous n’êtes pas un produit », disent-ils, précisant que les informations des utilisateurs ne seront pas vendues à des annonceurs.

    Bon alors, qui pour m’inviter ?

    (« Ne personnifiez pas les autres », mais que cela signifie-t-il ?)

    #Ello #Freemium #Numérique #Pseudonymat #Publicité #Réseau_social #Vie_privée

  • Salut à Toi à Pas Sage en Seine et aux #RMLL
    http://www.goffi.org/post/2014/06/27/Salut-%C3%A0-Toi-%C3%A0-Pas-Sage-en-Seine-et-aux-RMLL

    Salut à vous,

    à l’origine je pensais écrire un billet sur mon expérience à La Navette, coopérative autogérée dans la Creuse où je viens de passer 1 semaine, afin de voir leur fonctionnement et de s’en inspirer pour la création de la notre, mais je suis trop débordé en ce moment par le développement, la préparation des conférences et la création de l’association qui gérera « Salut à Toi »

    Donc pour faire bref, nous sommes en train de créer une association en autogestion, c’est à dire sans hiérarchie (pas de patron), avec égalité des salaires et partage des tâches. Nous espérons donc nous salarier avec le #projet « Salut à Toi » tout en restant cohérent avec nos idées (et notamment le contrat social), chose peu aisée en refusant toute forme de publicité, en ayant le projet sous licence #Libre et en refusant la vente (...)

    #GNU-Linux #jabber-xmpp #planet-libre #SàT #PSES2014 #XMPP #réseaux_sociaux

  • Les notes d’Okhin sur son exposé à #PSES2014 (Pas Sage en Seine)

    https://about.okhin.fr/posts/MakeDataloveNotCyberwar

    Il parle de sécurité sur l’Internet, et critique notamment l’approche trop exclusivement techniques des geeks. « Les barbus auto proclamés gourous des internets, cyber hactivistes, hackers, sysadmin et autre. Ce qui est cassé ce sont nos égos, nos réactions de sociopathes nihilistes face à un problème politique et social. Ce qui est cassé c’est notre absence de réaction politique, imbus de nous mêmes que nous sommes et confortés dans notre idée que nous sauverons le monde grâce aux machines. Nous n’avons pas besoin de CaliOPen ou de mailpile. D’OTR ou de GPG. De libre ou open SSL. Nous n’avons pas besoins d’appel à prendre les armes ou de nous écrire des lettres. »

    #sécurité_informatique #Internet #PGP

    • Et vous savez qui profite le plus des révélations d’Edward Snowden ? Non, ce ne sont pas les citoyens. Sinon, les organismes de surveillance auraient été remis sous contrôle des citoyens et on commencerait à avoir des procès. Non, ce sont les entreprises privées qui vendent de la sécurité. Pas les entreprises US, mais les entreprises UE. Les vendeurs de sécurité.

      Ils ne prospèrent que grâce aux vendeurs de peur. Si vous n’avez pas peur, vous n’avez pas besoin d’acheter un système de sécurité. Or nous sommes ceux qui parlons le plus de sécurité. Il faut de la sécurité pour avoir une vie privée disons nous. Il faut plus de sécurité pour se protéger de l’espionnage massif des états. Il faut plus de sécurité pour se protéger des botnets chinois. Il faut plus de sécurité… Toujours plus de sécurité… Tout en sachant que cette sécurité est impossible à atteindre.

  • Le 26 juin, j’ai eu le plaisir de livrer quelques réflexions sur l’utilisation de la transparence pour la sécurité des protocoles réseaux, à l’événement « Pas Sage en Seine » à Paris, l’évenement qui rassemble tous les regards critiques et novateurs sur le numérique, l’Internet et bien d’autres choses. Sous le titre de « Tous à poil » (titre choisi pour des raisons de SEO), je parlais de #bitcoin, de #Namecoin, d’#Usenet et même de #BGP.

    Voici les supports de cet exposé :

    http://www.bortzmeyer.org/tousapoil.html

    #PSES #sécurité #transparence