• [A Question Of Listening] # 036 - Thèse, hypothèses et esthétique
    https://www.radiopanik.org/emissions/a-question-of-listening/036-these-hypotheses-et-esthetique

    Tous les humains ont des préférences en matière de #musique et connaissent, lors d’activités musicales, des expériences, agréables, gratifiantes et souvent esthétiques, associant beauté, harmonie ou élégance à une émotion, plus ou moins positive ou négative – le constat que la musique déclenche des expériences affectives est flagrant, même si on n’en comprend pas encore très bien les raisons. Une chose est d’appréhender les mécanismes neuronaux et cognitifs qui entraînent des réactions (émotionnelles ou autres) à partir de stimuli auditifs (musicaux en l’occurrence), sans que celles-ci soient en rapport direct avec les propriétés physiques de ceux-là ; une autre est de savoir comment (et pourquoi) ces mécanismes neurocognitifs sont apparus au cours de l’évolution biologique.

    A QUESTION OF LISTENING # 036 - playlist (...)

    #psychologie_cognitive #évolution #adaptation #musique,psychologie_cognitive,évolution,adaptation
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/a-question-of-listening/036-these-hypotheses-et-esthetique_17467__1.mp3

  • #mental_health and #psychosocial_support in #Ukraine: insights from an interdisciplinary review
    https://redasadki.me/2024/03/09/mental-health-and-psychosocial-support-in-ukraine-insights-from-an-interdi

    The ongoing #war in Ukraine has taken a severe toll on the population’s mental health and psychosocial wellbeing. A new interdisciplinary review by Frankova and colleagues (2024) provides an in-depth analysis of the mental health impacts, cultural and historical factors shaping #coping and help-seeking, the evolving humanitarian response, and recommendations for strengthening mental health and psychosocial support (MHPSS) in Ukraine. The report is an interdisciplinary literature review supplemented by key informant interviews. It synthesizes academic publications, gray literature, media reports and policy documents in English, Ukrainian and Russian. The review team included Ukrainian practitioners and regional experts to identify additional Ukrainian-language sources. The review found (...)

    #Global_health #armed_conflict #MHPSS

  • C’est quoi ”le terrier de lapin”, cette menace qui touche les plus jeunes - Geeko
    https://geeko.lesoir.be/2024/02/20/cest-quoi-le-terrier-de-lapin-cette-menace-qui-touche-les-plus-jeunes

    Faisant directement référence à Alice au pays des merveilles, le phénomène inquiète de plus en plus et touche particulièrement les plus jeunes. Plusieurs entités ont entamé une lutte pour contrer cette menace. ”Le terrier de lapin”, ce nom peut paraître de prime abord amusant. Pourtant, il désigne un phénomène sur les réseaux sociaux qui inquiète...

    -- Permalien

    #psychologie #internet #société #réseauxsociaux

  • Où va la #psychiatrie contemporaine ?
    https://laviedesidees.fr/Ou-va-la-psychiatrie-contemporaine

    Tout en affirmant la liberté des malades et la nécessité d’une conception non discriminante de la pathologie, la psychiatrie ne s’est pas pour autant émancipée de toute forme de contrainte et de normalisation.

    #médecine #Sciences #santé_mentale
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240220_psychiatrie.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20240220_psychiatrie-2.docx

    • En tant qu’ils sont attachés à la quotidienneté, il n’est pas étonnant que ce soit du côté des #GEM et des réseaux sociaux de soin que, de nombreux problèmes et notions de la #psychothérapie_institutionnelle d’inspiration psychanalytique soient au travail, et ce malgré la place nouvelle que la liberté des patients a pu prendre et la fin des prises en charge asilaires au long cours. Des questions sont reformulées et des solutions nouvelles sont créées. Les GEM trouvent, tout à fait officiellement, leur modèle dans les #clubs_thérapeutiques qui furent expérimentés et élaborés dans certains asiles psychiatriques. Les formes possibles de l’accueil inconditionné des personnes en #souffrance_psychiques y sont aujourd’hui discutées, dans une reprise de la fonction de protection des asiles qu’il s’agit d’actualiser. De même, les dispositifs de pair-aidance, qui cherchent à institutionnaliser les soins que les personnes souffrantes peuvent se donner les unes aux autres reprennent et transforment les questions qui étaient liées au transfert et au contre-transfert dans les cures psychanalytiques et dans la psychothérapie institutionnelle.

      #subjectivités #soin #handicap

  • En Italie, le suicide d’Ousmane Sylla, 22 ans, migrant guinéen, rappelle les conditions alarmantes dans les centres de rétention
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/07/en-italie-le-suicide-d-un-jeune-guineen-jette-une-lumiere-crue-sur-les-centr

    En Italie, le suicide d’Ousmane Sylla, 22 ans, migrant guinéen, rappelle les conditions alarmantes dans les centres de rétention
    Par Allan Kaval (Rome, correspondant)
    . VINCENZO PINTO / AFP Le suicide d’un détenu a lancé une nouvelle alarme sur la situation problématique des centres de rétention italiens et sur les conditions de vie qui y règnent. Dimanche 4 février, Ousmane Sylla, 22 ans, migrant guinéen, a mis fin à ses jours dans le centre de séjour pour les rapatriements (CPR) de Ponte Galeria, au sud-ouest de Rome. La mort du jeune homme a déclenché des protestations de la part d’autres détenus qui ont mis feu à leurs matelas et se sont confrontés aux forces de l’ordre. Ces dernières ont usé du gaz lacrymogène et ont arrêté quatorze personnes retenues dans le centre, à l’issue d’un épisode qui est loin d’être isolé.
    Quelques jours avant son suicide, M. Sylla avait ainsi été transféré du CPR de Trapani, en Sicile, à la suite, là aussi, d’un mouvement de protestation des migrants détenus. Avant de se pendre, il a écrit sur le mur de sa nouvelle cellule : « Si je meurs, j’aimerais qu’on envoie mon corps en Afrique, ma mère en sera contente. Les militaires italiens ne connaissent rien sauf l’argent. L’Afrique me manque beaucoup et ma mère aussi, elle ne doit pas pleurer pour moi. Paix à mon âme, que je repose en paix. » Le parquet a ouvert une enquête pour incitation au suicide.
    Grâce à son statut de parlementaire, le député et secrétaire général du parti libéral + Europa, Riccardo Magi, a pu se rendre, dimanche, à l’intérieur du CPR de Ponte Galeria, entre deux vagues d’affrontements avec les forces de l’ordre. « Comme dans tous les CPR que j’ai pu visiter, la situation à l’intérieur est indigne, dit-il au Monde. Les personnes détenues disent ne pas avoir eu de plat chaud depuis des semaines. Il n’y a pas d’eau chaude, pas de literie correcte, un état de saleté généralisé. Les détenus qui ne sont pas révoltés sont comateux à cause des psychotropes qui leur sont administrés pour les rendre inoffensifs. »
    L’usage de médicaments à des fins de contrôle dans les centres de rétention a été établi par une enquête de la revue italienne Altreconomia. En dehors des rares travaux journalistiques de cette nature, qui recueillent des informations filtrant difficilement de l’intérieur, et des témoignages des parlementaires et garants des droits qui peuvent s’y rendre, la réalité de ces sites est largement invisible.
    Les CPR sont au nombre de dix en Italie, gérés par des prestataires privés, répartis sur l’ensemble du territoire, pour une capacité de l’ordre du millier de détenus. Les personnes qui y sont enfermées sont des étrangers en situation irrégulière n’ayant pas fait de demande d’asile ou venant de pays sûrs et faisant l’objet d’une procédure d’expulsion. « Les CPR sont des trous noirs juridiques, où tous les droits à la défense sont entravés, explique Salvatore Fachile, spécialiste en droit de l’asile au cabinet d’avocat Antartide, à Rome. Leurs téléphones étant saisis, les détenus ont des possibilités très limitées de communication avec l’extérieur et de contact avec des avocats pour contester leur détention. »
    Fixée à trente jours, lors de la mise en place des centres de rétention de cette nature, en 1998, la limite de la période de détention a progressivement augmenté pour être portée, en 2023, à dix-huit mois, par le gouvernement dominé par l’extrême droite de la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni. Le nombre de détenus passés par les CPR – moins de 6 400 en 2022 – ne représente qu’une fraction du nombre de personnes arrivées irrégulièrement sur le territoire italien, estimé à près de 158 000, et du nombre d’étrangers en situation irrégulière en Italie, soit plus de 500 000. De plus, les procédures d’expulsion sont complexes, et Rome ne dispose pas toujours d’un accord de réadmission avec les pays d’origine. Ainsi, selon le rapport de 2023 du garant national des droits des personnes détenues ou privées de liberté, au terme de leur détention dans les CPR, environ la moitié des étrangers concernés restent sur le sol italien, retournant le plus souvent à une situation d’illégalité.
    Si l’efficacité des CPR est contestée par l’opposition, le gouvernement de Giorgia Meloni a répété l’objectif d’ériger un de ces centres de rétention dans chacune des vingt régions italiennes. Son ambition va même au-delà du territoire national. En novembre 2023, il a été conclu avec Tirana un accord pour l’installation de deux centres de rétention de droit italien en territoire albanais. Sur ces sites doivent être détenus des hommes – jugés non vulnérables et venant de pays sûrs – secourus hors des eaux européennes par les navires militaires italiens. En cours de ratification, cet accord permettrait la création de centres de rétention extraterritoriaux, plus éloignés encore des regards extérieurs.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#guinee#centredesejourpourrapatriement#retention#sante#santementale#mortalité#psychotrope#suicide#albanie

  • En Italie, le suicide d’Ousmane Sylla, 22 ans, migrant guinéen, rappelle les conditions alarmantes dans les centres de rétention
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/07/en-italie-le-suicide-d-un-jeune-guineen-jette-une-lumiere-crue-sur-les-centr

    En Italie, le suicide d’Ousmane Sylla, 22 ans, migrant guinéen, rappelle les conditions alarmantes dans les centres de rétention
    Par Allan Kaval (Rome, correspondant)
    . VINCENZO PINTO / AFP Le suicide d’un détenu a lancé une nouvelle alarme sur la situation problématique des centres de rétention italiens et sur les conditions de vie qui y règnent. Dimanche 4 février, Ousmane Sylla, 22 ans, migrant guinéen, a mis fin à ses jours dans le centre de séjour pour les rapatriements (CPR) de Ponte Galeria, au sud-ouest de Rome. La mort du jeune homme a déclenché des protestations de la part d’autres détenus qui ont mis feu à leurs matelas et se sont confrontés aux forces de l’ordre. Ces dernières ont usé du gaz lacrymogène et ont arrêté quatorze personnes retenues dans le centre, à l’issue d’un épisode qui est loin d’être isolé.
    Quelques jours avant son suicide, M. Sylla avait ainsi été transféré du CPR de Trapani, en Sicile, à la suite, là aussi, d’un mouvement de protestation des migrants détenus. Avant de se pendre, il a écrit sur le mur de sa nouvelle cellule : « Si je meurs, j’aimerais qu’on envoie mon corps en Afrique, ma mère en sera contente. Les militaires italiens ne connaissent rien sauf l’argent. L’Afrique me manque beaucoup et ma mère aussi, elle ne doit pas pleurer pour moi. Paix à mon âme, que je repose en paix. » Le parquet a ouvert une enquête pour incitation au suicide.
    Grâce à son statut de parlementaire, le député et secrétaire général du parti libéral + Europa, Riccardo Magi, a pu se rendre, dimanche, à l’intérieur du CPR de Ponte Galeria, entre deux vagues d’affrontements avec les forces de l’ordre. « Comme dans tous les CPR que j’ai pu visiter, la situation à l’intérieur est indigne, dit-il au Monde. Les personnes détenues disent ne pas avoir eu de plat chaud depuis des semaines. Il n’y a pas d’eau chaude, pas de literie correcte, un état de saleté généralisé. Les détenus qui ne sont pas révoltés sont comateux à cause des psychotropes qui leur sont administrés pour les rendre inoffensifs. »
    L’usage de médicaments à des fins de contrôle dans les centres de rétention a été établi par une enquête de la revue italienne Altreconomia. En dehors des rares travaux journalistiques de cette nature, qui recueillent des informations filtrant difficilement de l’intérieur, et des témoignages des parlementaires et garants des droits qui peuvent s’y rendre, la réalité de ces sites est largement invisible.
    Les CPR sont au nombre de dix en Italie, gérés par des prestataires privés, répartis sur l’ensemble du territoire, pour une capacité de l’ordre du millier de détenus. Les personnes qui y sont enfermées sont des étrangers en situation irrégulière n’ayant pas fait de demande d’asile ou venant de pays sûrs et faisant l’objet d’une procédure d’expulsion. « Les CPR sont des trous noirs juridiques, où tous les droits à la défense sont entravés, explique Salvatore Fachile, spécialiste en droit de l’asile au cabinet d’avocat Antartide, à Rome. Leurs téléphones étant saisis, les détenus ont des possibilités très limitées de communication avec l’extérieur et de contact avec des avocats pour contester leur détention. »
    Fixée à trente jours, lors de la mise en place des centres de rétention de cette nature, en 1998, la limite de la période de détention a progressivement augmenté pour être portée, en 2023, à dix-huit mois, par le gouvernement dominé par l’extrême droite de la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni. Le nombre de détenus passés par les CPR – moins de 6 400 en 2022 – ne représente qu’une fraction du nombre de personnes arrivées irrégulièrement sur le territoire italien, estimé à près de 158 000, et du nombre d’étrangers en situation irrégulière en Italie, soit plus de 500 000. De plus, les procédures d’expulsion sont complexes, et Rome ne dispose pas toujours d’un accord de réadmission avec les pays d’origine. Ainsi, selon le rapport de 2023 du garant national des droits des personnes détenues ou privées de liberté, au terme de leur détention dans les CPR, environ la moitié des étrangers concernés restent sur le sol italien, retournant le plus souvent à une situation d’illégalité.
    Si l’efficacité des CPR est contestée par l’opposition, le gouvernement de Giorgia Meloni a répété l’objectif d’ériger un de ces centres de rétention dans chacune des vingt régions italiennes. Son ambition va même au-delà du territoire national. En novembre 2023, il a été conclu avec Tirana un accord pour l’installation de deux centres de rétention de droit italien en territoire albanais. Sur ces sites doivent être détenus des hommes – jugés non vulnérables et venant de pays sûrs – secourus hors des eaux européennes par les navires militaires italiens. En cours de ratification, cet accord permettrait la création de centres de rétention extraterritoriaux, plus éloignés encore des regards extérieurs.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#guinee#centredesejourpourrapatriement#retention#sante#santementale#mortalité#psychotrope#suicide#albanie

  • En Italie, le suicide d’Ousmane Sylla, 22 ans, migrant guinéen, rappelle les conditions alarmantes dans les centres de rétention
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/07/en-italie-le-suicide-d-un-jeune-guineen-jette-une-lumiere-crue-sur-les-centr

    En Italie, le suicide d’Ousmane Sylla, 22 ans, migrant guinéen, rappelle les conditions alarmantes dans les centres de rétention
    Par Allan Kaval (Rome, correspondant)
    . VINCENZO PINTO / AFP Le suicide d’un détenu a lancé une nouvelle alarme sur la situation problématique des centres de rétention italiens et sur les conditions de vie qui y règnent. Dimanche 4 février, Ousmane Sylla, 22 ans, migrant guinéen, a mis fin à ses jours dans le centre de séjour pour les rapatriements (CPR) de Ponte Galeria, au sud-ouest de Rome. La mort du jeune homme a déclenché des protestations de la part d’autres détenus qui ont mis feu à leurs matelas et se sont confrontés aux forces de l’ordre. Ces dernières ont usé du gaz lacrymogène et ont arrêté quatorze personnes retenues dans le centre, à l’issue d’un épisode qui est loin d’être isolé.
    Quelques jours avant son suicide, M. Sylla avait ainsi été transféré du CPR de Trapani, en Sicile, à la suite, là aussi, d’un mouvement de protestation des migrants détenus. Avant de se pendre, il a écrit sur le mur de sa nouvelle cellule : « Si je meurs, j’aimerais qu’on envoie mon corps en Afrique, ma mère en sera contente. Les militaires italiens ne connaissent rien sauf l’argent. L’Afrique me manque beaucoup et ma mère aussi, elle ne doit pas pleurer pour moi. Paix à mon âme, que je repose en paix. » Le parquet a ouvert une enquête pour incitation au suicide.
    Grâce à son statut de parlementaire, le député et secrétaire général du parti libéral + Europa, Riccardo Magi, a pu se rendre, dimanche, à l’intérieur du CPR de Ponte Galeria, entre deux vagues d’affrontements avec les forces de l’ordre. « Comme dans tous les CPR que j’ai pu visiter, la situation à l’intérieur est indigne, dit-il au Monde. Les personnes détenues disent ne pas avoir eu de plat chaud depuis des semaines. Il n’y a pas d’eau chaude, pas de literie correcte, un état de saleté généralisé. Les détenus qui ne sont pas révoltés sont comateux à cause des psychotropes qui leur sont administrés pour les rendre inoffensifs. »
    L’usage de médicaments à des fins de contrôle dans les centres de rétention a été établi par une enquête de la revue italienne Altreconomia. En dehors des rares travaux journalistiques de cette nature, qui recueillent des informations filtrant difficilement de l’intérieur, et des témoignages des parlementaires et garants des droits qui peuvent s’y rendre, la réalité de ces sites est largement invisible.
    Les CPR sont au nombre de dix en Italie, gérés par des prestataires privés, répartis sur l’ensemble du territoire, pour une capacité de l’ordre du millier de détenus. Les personnes qui y sont enfermées sont des étrangers en situation irrégulière n’ayant pas fait de demande d’asile ou venant de pays sûrs et faisant l’objet d’une procédure d’expulsion. « Les CPR sont des trous noirs juridiques, où tous les droits à la défense sont entravés, explique Salvatore Fachile, spécialiste en droit de l’asile au cabinet d’avocat Antartide, à Rome. Leurs téléphones étant saisis, les détenus ont des possibilités très limitées de communication avec l’extérieur et de contact avec des avocats pour contester leur détention. »
    Fixée à trente jours, lors de la mise en place des centres de rétention de cette nature, en 1998, la limite de la période de détention a progressivement augmenté pour être portée, en 2023, à dix-huit mois, par le gouvernement dominé par l’extrême droite de la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni. Le nombre de détenus passés par les CPR – moins de 6 400 en 2022 – ne représente qu’une fraction du nombre de personnes arrivées irrégulièrement sur le territoire italien, estimé à près de 158 000, et du nombre d’étrangers en situation irrégulière en Italie, soit plus de 500 000. De plus, les procédures d’expulsion sont complexes, et Rome ne dispose pas toujours d’un accord de réadmission avec les pays d’origine. Ainsi, selon le rapport de 2023 du garant national des droits des personnes détenues ou privées de liberté, au terme de leur détention dans les CPR, environ la moitié des étrangers concernés restent sur le sol italien, retournant le plus souvent à une situation d’illégalité.
    Si l’efficacité des CPR est contestée par l’opposition, le gouvernement de Giorgia Meloni a répété l’objectif d’ériger un de ces centres de rétention dans chacune des vingt régions italiennes. Son ambition va même au-delà du territoire national. En novembre 2023, il a été conclu avec Tirana un accord pour l’installation de deux centres de rétention de droit italien en territoire albanais. Sur ces sites doivent être détenus des hommes – jugés non vulnérables et venant de pays sûrs – secourus hors des eaux européennes par les navires militaires italiens. En cours de ratification, cet accord permettrait la création de centres de rétention extraterritoriaux, plus éloignés encore des regards extérieurs.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#guinee#centredesejourpourrapatriement#retention#sante#santementale#mortalité#psychotrope#suicide#albanie

  • « L’hospitalisation sous contrainte est trop souvent la porte d’entrée dans les soins psychiatriques », Martine Frager-Berlet, administratrice de l’association Les ailes déployées

    En tant que mère d’un fils soigné en #psychiatrie depuis plus de vingt ans et membre active d’associations de familles concernées, le débat suscité par l’accusation de « laxisme » dirigée contre la psychiatrie, faisant suite à des faits divers sanglants, me fait réagir vivement. « La France est le pays qui détient le record des hospitalisations sous contrainte », répondent des responsables, et cette affirmation est malheureusement vraie, ce que l’on devrait plutôt déplorer.
    Les personnes atteintes de maladies psychiques sévères – environ 3 millions en France – ne demandent pas spontanément des #soins, au moins pendant une première période de leur maladie chronique, parfois pendant plusieurs années. Le plus souvent, ce sont leurs proches qui contactent les services de psychiatrie, mais ceux-ci demandent que la personne malade vienne elle-même au centre médico-psychologique (CMP) de son quartier. La plupart du temps, quand elle va mal, elle ne veut pas y aller.

    Il faut donc attendre que la situation, dont les proches s’inquiètent, devienne intenable pour que des services interviennent – non pas les services de psychiatrie mais la #police ou les pompiers s’ils se reconnaissent compétents. Il faut pour cela une mise en danger ou une infraction. A ce moment-là, plusieurs semaines, plusieurs mois, ou même plusieurs années, peuvent s’être écoulés depuis la première alerte. La « crise » devient alors une « urgence », qui seule est considérée par les services de psychiatrie comme justifiant d’imposer au malade une hospitalisation.

    Des interrogations sur les missions de la psychiatrie

    Cette procédure est, de fait, la seule en vigueur en France pour apporter des soins à un malade psychique qui ne reconnaît pas sa maladie. L’hospitalisation sous contrainte est trop souvent la porte d’entrée dans les soins psychiatriques. Quand le patient sort de l’hôpital et retourne vivre dans son logement ou chez ses proches, il n’est pas seul, il a son ordonnance, sur laquelle sont inscrits les médicaments qu’il doit prendre.
    A-t-il compris qu’il est malade, accepte-t-il de se reconnaître comme tel et qu’il doit se soigner pour ne pas rechuter ? Là n’est pas la question selon l’hôpital : il faut libérer son lit et il a rendez-vous au CMP un mois plus tard. Va-t-il y aller ? Pendant combien de temps prendra-t-il son traitement ? Les rechutes sont fréquentes et elles se traduisent par une nouvelle hospitalisation sous contrainte, retour à la « case départ ». Il n’est donc pas étonnant que ce type d’hospitalisation soit très fréquent en France. Cela signifie-t-il que la psychiatrie a assuré ses missions ?

    Le code de la #santé_publique prévoit que les services de psychiatrie doivent assurer « un recours de proximité en soins psychiatriques (…) y compris sous forme d’intervention à domicile (…) Ils mettent à la disposition de la population (…) des services et des équipements de prévention, de diagnostic, de soins, de réadaptation et de réinsertion sociale ». Et « dans chaque territoire de santé, l’agence régionale de santé organise un dispositif de réponse aux urgences psychiatriques ». Or, on l’aura compris, ce n’est clairement pas le cas.

    Une maltraitance institutionnelle

    Les hospitalisations sous contrainte, intervenant lorsque la crise est devenue aiguë, donnent lieu souvent à une mise à l’#isolement et parfois sous #contention (le malade est attaché à son lit) dans des conditions qui sont peu respectueuses de la dignité, ni même des textes applicables.

    La loi du 26 janvier 2016 prévoit en effet que « l’isolement et la contention sont des pratiques de dernier recours. Il ne peut y être procédé que pour prévenir un dommage immédiat ou imminent pour le patient ou autrui, sur décision d’un #psychiatre, prise pour une durée limitée ». Ces « soins » psychiatriques sont très mal vécus par les patients et ils aggravent le désordre psychique et le rejet des soins : ils constituent, dans les établissements qui les pratiquent encore, une maltraitance institutionnelle.

    Que faire alors ? Intervenir dès que l’alerte est donnée, accompagner l’entourage qui a besoin de comprendre ce qu’il se passe, venir à domicile avant que la personne ne soit en crise aiguë sont des recommandations qui ont fait leur preuve. Après la crise, on le sait, le traitement chimique ne suffit pas, les patients ont aussi besoin dans la durée de #psychothérapies, d’#activités thérapeutiques (incluant le corps), de pédagogie sur leur maladie (#psychoéducation), de contacts avec des malades rétablis (#pair-aidance), de groupes de parole, de projets qui les tirent vers l’envie de se soigner.

    Favoriser l’inclusion dans la société

    Aujourd’hui, ici et là en France, des initiatives sont prises pour des soins psychiatriques de qualité, pourquoi sont-ils le fait de telle équipe motivée et volontaire au lieu d’être généralisés ? On l’oublie trop souvent : l’objectif de la psychiatrie ne se résume pas à empêcher la personne malade de nuire aux autres ou de se nuire à elle-même mais elle doit viser en priorité à favoriser le rétablissement, c’est-à-dire la capacité d’agir de cette personne, afin de favoriser son inclusion dans la société.
    Si des soins sont prodigués dès les premières alertes, un rétablissement durable se produira plus rapidement. Enfin, la « prévention des maladies psychiques » passe par l’information et la déstigmatisation de ces maladies du cerveau qui n’ont rien de plus honteux que les autres.

    Pour conclure, quelques lignes extraites d’un texte écrit par mon fils au sujet de sa première hospitalisation sous contrainte, que je cite avec son autorisation : « Mon droit à la dignité a directement été violé car j’ai été déshabillé de force par deux infirmiers, j’appelle ça une humiliation… Le monde nous laissait en plan, la vie à l’état statique. L’inexistence. Tout sauf du soin et de l’humanité. »

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/01/18/l-hospitalisation-sous-contrainte-est-trop-souvent-la-porte-d-entree-dans-le

    #urgences_psychiatriques #hospitalisations_sous_contrainte

  • [A Question Of Listening] # 035 - #stress et hypothalamo-beat
    https://www.radiopanik.org/emissions/a-question-of-listening/035-stress-et-hypothalamo-beat

    « La réaction de stress est un ensemble de réponses de notre organisme face à une situation qui nous demande de nous adapter » , une situation nouvelle, exigeante ou contraignante ou, plus exactement, une situation que nous nous représentons comme telle – ce qui explique qu’un environnement soit vu comme stressant par l’un et pas nécessairement par l’autre. Les réponses sont physiques, liées à la libération d’hormones dans le sang (accélération du rythme cardiaque, transpiration, chaleur…) ; cognitives (pensées, croyances, souvenirs), issues de l’interprétation par le cerveau des données de la situation telles que nous les percevons, et comportementales (fuite, sidération, excitation…).

    A QUESTION OF LISTENING # 035 - playlist 00:00 - [Générique début] Pierre Henry - Psyché Rock | Kraftwerk - Ohm Sweet Ohm (...)

    #musique #psychologie_cognitive #cortisol #anxiété #musique,stress,psychologie_cognitive,cortisol,anxiété
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/a-question-of-listening/035-stress-et-hypothalamo-beat_17170__1.mp3

  • 22h56
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20231216-des-familles-exigent-un-accord-isra%C3%ABl-hamas-imm%C3%A9diat-apr%C3%A

    Londres et Berlin pour un cessez-le-feu « durable » à Gaza

    Le chef de la diplomatie britannique David Cameron et son homologue allemande Annalena Baerbock estiment qu’il y a « un besoin urgent » pour un « cessez-le-feu durable » dans la bande de Gaza, mais s’opposent à un « cessez-le-feu général et immédiat ». « Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour paver la voie à un cessez-le-feu durable, menant à une paix durable. Le plus tôt sera le mieux, le besoin est urgent », écrivent les deux ministres dans une tribune commune publiée dans le Sunday Times. « Trop de civils ont été tués », déplorent-ils. Ils ajoutent néanmoins « ne pas penser qu’appeler maintenant à un cessez-le-feu général et immédiat, en espérant qu’il devienne permanent d’une manière ou d’une autre, soit la voie à suivre ». Cela reviendrait à « ignorer pourquoi Israël est contraint de se défendre : le Hamas a attaqué Israël de manière barbare et continue de tirer des roquettes pour tuer des citoyens israéliens tous les jours. Le Hamas doit déposer les armes », estiment-ils.

    22h32

    Un troisième palestinien tué par des tirs israéliens en Cisjordanie, selon le ministère palestinien de la Santé

    Un jeune homme de 20 ans a succombé à ses blessures après avoir reçu dans l’abdomen une balle tirée par les forces israéliennes dans la ville de Beit Ummar. Ces décès portent à 291 le nombre de morts palestiniens répertoriés en Cisjordanie depuis le 7 octobre.

    #génocide

  • [A Question Of Listening] # 034 - Aïeaïeaïe et Zikzikzik sont sur un bateau…
    https://www.radiopanik.org/emissions/a-question-of-listening/034-aieaieaie-et-zikzikzik-sont-sur-un-bateau

    Habituellement, une #douleur apparaît à la suite d’une anomalie, et disparaît avec elle. La douleur aiguë (aiguë ne signifie pas nécessairement intense) est de courte durée (le temps nécessaire à la guérison) et a une cause précise, connue ou non : elle peut être provoquée par un trauma, un soin ou un examen médical ; rechercher sa cause et la traiter rapidement est important car plus une douleur dure, plus elle risque de s’installer et de devenir chronique. Une douleur est dite chronique lorsque : elle dure plus de 3 mois, malgré un traitement antidouleur ; elle persiste même si la cause a disparu ; elle est difficile à comprendre car elle n’a pas toujours de cause visible et elle varie parfois sans explication claire ; elle est envahissante, moralement et physiquement. Une #douleur_chronique peut (...)

    #musique #psychologie_cognitive #musique,psychologie_cognitive,douleur,douleur_chronique
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/a-question-of-listening/034-aieaieaie-et-zikzikzik-sont-sur-un-bateau_16966__1.mp3

  • n’a jamais lu un seul « Sherlock Holmes » — d’ailleurs elle soupçonne qu’en réalité personne n’en a jamais lu un hormis peut-être lors de sa parution dans les illustrés de la fin du XIXe : tel un influenceur contemporain le détective de Baker Street fait partie des gens connus pour la seule raison qu’ils sont connus, et à cause du cinématographe et de la télévision tout le monde s’en fait maintenant une idée sans pour autant être capable de relater la moindre de ses aventures. Un grand échalas, une loupe, une pipe, une cape, une gapette à carreaux, une seringue de cocaïne et le regard énamouré d’un Watson friendzoné (nous sommes dans l’Angleterre victorienne) suffisent à déclencher l’imaginaire, mais du point de vue de l’intérêt littéraire il n’y a sans doute pas grand-chose sous ce glacis.

    Pourquoi la vieille Garreau raconte-t-elle cela ? Ah oui, parce qu’elle écoute présentement sur France Cul’ une biographie de Conan Doyle et que la page est agrémentée d’un portrait photographique dudit — elle n’avait jusque là aucune idée de la tête de l’écrivain, elle ne s’y était jamais intéressée, ne s’était même pas posé la question. Or comment dire... Elle sait bien que tous les garçons sont pareils et que s’en prendre au physique des gens ça ne se fait pas, mais quand même... vains dieux, quelle tronche de beauf... le front plat, le regard buté et bovin d’un koulak vendéen... Plastiquement sûrement plus proche de l’idée d’un Watson que de celle d’un Holmes.

    C’est « rigolo », ça, d’ailleurs, non ? Symboliquement, dans la rédaction des aventures du détective l’écrivain ne s’identifie peut-être pas au héros mais à son faire-valoir, à l’amoureux transi. Remarquez c’est peut-être classique, finalement, pour un auteur, de moins se transposer dans le protagoniste principal que de tomber en pâmoison devant lui. C’est une sorte de relation ambiguë, on incarne le personnage « B » qui s’entiche du personnage « A » que l’on rêverait d’être soi-même.

    Ouaip. Écrire est un onanisme qui rend malheureuse(-eux).

    #MaisFaitesLaTaire.
    #PsychologieDeBazar.

  • L’accueil, une clinique d’hospitalité

    L’Utopie concrète du soin psychique

    A la suite de l’essai Emancipation de la psychiatrie qui remet en perspective les acquis institutionnels de la psychothérapie institutionnelle et du secteur de psychiatrie publique généraliste, L’accueil, une clinique d’hospitalité, utopie concrète du soin psychique, le reprend à partir de pratiques cliniques d’accueil du soin psychique émancipatrice de la « valeur humaine » en psychiatrie. L’humain, technique alternative en est l’enjeu politique majeur d’accès inconditionnel aux soins psychique dans la société, que ce soit pour les populations autochtones ou pour les réfugiés et exilés migrant de l’humanitaire.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/11/15/laccueil-une-clinique-dhospitalite

    #santé

  • [A Question Of Listening] # 033 - Les likes, ça compte, mais pas tant que ça
    https://www.radiopanik.org/emissions/a-question-of-listening/033-les-likes-ca-compte-mais-pas-tant-que-ca

    Selon l’enquête de 2021 de l’International Federation of the Phonographic Industry sur la consommation de la #musique dans le monde, impliquant 43.000 personnes dans 21 pays selon des panels représentatifs au niveau national, nous écoutons, en moyenne, « 18,4 heures de musique par semaine, soit l’équivalent de 368 morceaux de trois minutes » , pour plus de la moitié en streaming (audio, avec ou sans abonnement pour 32 % ou vidéo, y compris les vidéos courtes et les réseaux sociaux, pour 36 %), pour 16 % en radio, pour 9 % via l’achat (sous forme physique ou digitale) et le reste par l’intermédiaire de concerts (2 %, y compris le livestream), d’échange avec les proches ou sur des plateformes de vidéo à la demande (5 %). La tendance au streaming audio est d’autant plus marquée que les auditeurs sont (...)

    #performance #psychologie_cognitive #mesure #indicateur #musique,performance,psychologie_cognitive,mesure,indicateur
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/a-question-of-listening/033-les-likes-ca-compte-mais-pas-tant-que-ca_16804__1.mp3

  • VIDEO. Guerre entre Israël et le Hamas : Emmanuel Macron a présenté les « condoléances de la France » au peuple israélien
    https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/guerre-entre-israel-et-le-hamas-emmanuel-macron-a-presente-les-condolea

    Ce type est formidable : pour circonscrire l’affaire ne t’en mêle pas et je m’en mêle.

    Emmanuel Macron a dit redouter « une conflagration régionale dont chacun sortirait perdant ». Il a appelé « le Hezbollah, le régime iranien, les Houthis au Yémen » à « ne pas prendre le risque inconsidéré d’ouvrir de nouveaux fronts », alors que la situation est très tendue à la frontière avec le Liban. Le président français a par ailleurs proposé que la coalition internationale actuellement déployée en Irak et en Syrie pour lutter contre l’Etat islamique « puisse aussi lutter contre le Hamas ».

    #psychopathe

  • [A Question Of Listening] # 032 - Mon libre arbitre musical n’est pas aussi libre que ça
    https://www.radiopanik.org/emissions/a-question-of-listening/032-mon-libre-arbitre-musical-nest-pas-aussi-libre-que-ca

    Dans notre réaction esthétique à une #musique, il y a ce qu’on en pense et il y a ce qu’on ressent vis-à-vis d’elle au moment où on l’écoute ; au fil du temps, nos réponses immédiates et ponctuelles s’accumulent et ont tendance à former des modèles de goût à plus long terme. La préférence musicale peut se définir comme « le goût d’une personne pour un morceau de musique par rapport à un autre à un moment donné, […] le goût [faisant] référence à la configuration globale des préférences d’un individu sur des périodes plus longues » ; les #goûts_musicaux, relativement stables, évoluent, continûment mais lentement, à mesure qu’on découvre de nouvelles mélodies et qu’on aborde de nouveaux styles musicaux.

    A QUESTION OF LISTENING # 032 - playlist 00:00 - [Générique début] Pierre Henry - Psyché Rock | Kraftwerk - Ohm Sweet Ohm | (...)

    #psychologie_cognitive #influence_sociale #conformisme #musique,psychologie_cognitive,goûts_musicaux,influence_sociale,conformisme
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/a-question-of-listening/032-mon-libre-arbitre-musical-nest-pas-aussi-libre-que-ca_16603__1.mp3

  • Le stupéfiant défi du régime Assad aux monarchies du Golfe
    https://www.lemonde.fr/un-si-proche-orient/article/2023/10/08/le-stupefiant-defi-du-regime-assad-aux-monarchies-du-golfe_6193129_6116995.h

    Kaftagon est le nom d’un restaurant récemment ouvert en plein centre de Damas, à quelques centaines de mètres de la présidence du gouvernement et du ministère des affaires étrangères. Même si l’établissement est spécialisé en kafta, la brochette d’agneau, l’allusion au captagon, une amphétamine hautement addictive, est d’autant plus claire que la devise du restaurant est « Deviens accro ».

    Dans une capitale où rien n’échappe à la vigilance des services du régime, un tel slogan sonne comme une provocation supplémentaire de la dictature syrienne envers tous les Etats qui ont cru à ses promesses de modération dans la production de captagon. Mais les milliards de dollars ou d’euros que rapportent la fabrication et le trafic de cette drogue pèsent bien plus que les engagements pris par Bachar Al-Assad envers les souverains de la péninsule Arabique.

    Jean-Pierre Filliu n’a plus le sens de l’humour et en fait décidément un peu trop sur le #Captagon. Personne ne doute qu’il y a de gros trafics, mais tout mettre sur le dos du « régime de Bachar » c’est un peu imiter les USA qui s’en prennent à la Chine pour trouver une solution à leur crise des opioïdes...

    • « Le captagon déferle sur le Golfe », par Clément Gibon (paywall, juillet 2023) // https://www.monde-diplomatique.fr/65938
      https://www.ofdt.fr/publications/collections/etudes-et-recherches/2017/rapport-captagon

      Qu’est-ce que le captagon ? Quelles relations entretient le captagon qui circule actuellement sur les marchés des #drogues de la péninsule Arabique avec le Captagon®, médicament #psychotrope placé sous contrôle international dans les années 1980 ? Comment l’offre de ce stupéfiant est-elle structurée ? Où est-il produit ? Par quels groupes de criminalité organisée ? Les terroristes de l’État islamique en consomment-ils avant de passer à l’acte ?
      Même si le captagon défraie régulièrement la chronique médiatique ces dernières années, le sujet reste souvent source de confusions et objet de spéculations plus ou moins fantaisistes. Ce rapport, qui développe l’analyse d’un numéro de Drogues, enjeux internationaux, mené par l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA) pour l’OFDT, s’emploie à apporter des réponses et en formulant des hypothèses sur les pans de la problématique moins bien renseignés.
      À partir d’un important travail de terrain au Liban et l’analyse d’une volumineuse documentation, la prétendue « drogues des terroristes » est mise à l’épreuve des faits pour un état des lieux d’autant plus utile qu’il est raisonné et dépassionné.

  • Luttes LGBTI, luttes des classes ?
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/Luttes-LGBTI-luttes-des-classes

    Au contraire, si le militantisme LGBT est depuis une dizaine d’années bien vivant et actif, c’est parfois sur des bases politiques peu solides, voire franchement libérales… à l’image d’ailleurs du reste de la société, centrée sur l’individu, qui sous-estime les déterminations sociales, l’interdépendance entre les personnes, les phénomènes de captivité et qui surestime la liberté de chacun·e, son indépendance et son mérite personnel. Nous avons perdu l’habitude de nous envisager en tant que classe, nous nous voyons comme faisant partie d’une improbable classe moyenne dont se croient membres à la fois des gens qui luttent pour finir le mois et des gens aisés qui pour d’obscures raisons refusent de se penser riches. Nous ne sommes plus capables de nous placer correctement dans un décile de revenu, nous ne savons plus ce qu’est le revenu médian. « Des politiques sociales trop généreuses vont spolier les smicard·es », « les baisses d’impôt vont alléger nos budgets », etc. On peine à mesurer ses intérêts de classe !

    Et puis il y a une certaine fierté à se croire dégagé·e des logiques sociales, c’est ce que j’appelle l’anti-sociologisme ou le refus d’admettre qu’on puisse avoir un mode de vie déterminé par son appartenance de classe. Autant on se reconnaît facilement dans son signe astrologique, autant on a du mal à accepter son classement dans une catégorie sociologique. Ce que je veux dire par là, c’est que ce rapport au collectif est parfois assez incohérent, on le récuse mais on a toujours besoin d’appartenance. Conséquence de tout cela, nous peinons à penser des stratégies favorables aux classes auxquelles nous appartenons et préférons l’empowerment individuel (c’est tout le féminisme libéral avec son accent sur les choix individuels des femmes, sur leur attitude individuelle face aux inégalités, etc.). Et le genre, malgré toutes ses définitions comme un rapport social, est souvent perçu comme une caractéristique propre aux individus et une réalité intime.

    Des conflits très durs ont lieu entre des camps qui ont deux visions contradictoires de ce qu’est l’appartenance à un genre ou à l’autre.

    #Aude_Vidal #genre #LGBT #libéralisme #individualisme #politique #sociologie #matérialisme_trans #transidentité #Pauline_Clochec #transitude (attitude trans sociale) #classes_sociales #psychologisme

  • [A Question Of Listening] # 031 - Le streaming, l’hyperoffre et la découvrabilité
    https://www.radiopanik.org/emissions/a-question-of-listening/031-le-streaming-lhyperoffre-et-la-decouvrabilite

    L’émergence des plateformes de streaming bouscule non seulement la façon dont nous écoutons la #musique (nous sommes connectés, nomades, transportés ; elle est dématérialisée, étiquetée, classifiée, figurée par une simple image), mais aussi celle dont nous la choisissons ; non seulement il ne s’agit plus de manipuler des objets physiques (disque compact, vinyle, cassette…) que l’on place dans un appareil chargé d’en lire le contenu sonore, mais ce ne sont plus les aléas de notre classement plus ou moins structuré (par genre, par ordre alphabétique – d’interprète, de compositeur, de titre ? –, par taille, par couleur, par récence…) qui nous inspirent. Nous fuyons l’ennui, nous cherchons des expériences hétérogènes, un mix subtil entre habitudes et découvertes : pour nous satisfaire (et rémunérer les (...)

    #diversité #exploration #psychologie_cognitive #musique,diversité,exploration,psychologie_cognitive
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/a-question-of-listening/031-le-streaming-lhyperoffre-et-la-decouvrabilite_16394__1.mp3

  • Guérir des #blessures d’#attachement : les 4 types d’attachement et comment les reconnaître, avec #Gwenaëlle_Persiaux

    Notre façon d’entrer en relation avec les autres et le monde se créé dès l’enfance et nous marque durablement. Selon que notre attachement ait été sécure ou non, va s’inscrire en nous un #mode_relationnel qui va conditionner une grande partie de notre vie, voire toute notre vie si ce mode relationnel est largement insécure.
    Environ 50% de la population bénéficie d’un #attachement_sécure qui va lui donner des bases solides et saines pour appréhender le monde et les autres. Mais l’autre moitié devra s’accommoder de #manque_de_confiance fondamental en elle, les autres et la Vie qui entravera plus ou moins largement sa #capacité_d'action et de #résilience.

    Les trois styles d’attachement insécure sont l’#attachement_anxieux, évitant et désorganisé.

    L’attachement anxieux est un mode relationnel créé par une #instabilité_émotionnelle de l’environnement qui empêche l’enfant d’acquérir une #confiance_en_soi essentielle. Cela fait des personnes qui globalement s’attachent trop aux autres et ne se font pas #confiance.

    L’attachement évitant nait de modes relationnels où la personne, enfant, a été bridée dans ses #émotions. L’#émotionnel n’avait pas sa place ou a contrario engendrait des situations compliquées à gérer. L’enfant choisi (plus ou moins consciemment) de se couper de ses émotions pour ne pas souffrir.

    Enfin l’attachement désorganisé, le plus rare, oscille entre attachement anxieux et évitant selon les moments (qui peuvent être très rapprochés), et rend la vie plus ou moins ingérable car aucune stratégie claire n’est adoptée et ces revirements créent une très grande instabilité dans la vie de la personne...

    Dans cette video, #Gwenaëlle_Persiaux, psychothérapeute et autrice de « Guérir des blessures d’attachement » et « Coupé des autres, coupé de soi », nous explique comment se créent ces différents types d’attachement et comment les reconnaitre.

    https://podcast.ausha.co/la-psychologie-pour-tous/gue-rir-des-blessures-d-attachement-les-4-types-d-attachement-et-comme

    #attachement_évitant #attachement_désorganisé #psychologie #attachement_préoccupé #attachement_fusionnel #attachement_chaotique #sécurisation_de_l'attachement
    #podcast #audio

    • Combinaisons d’attachement dans le couple : les styles Anxieux/ambivalent & Évitant

      C’est avec les enfants et le partenaire amoureux que se rejoue avec le plus d’intensité le style relationnel que l’on a développé au cours de son enfance, auprès de ses figures d’attachement principales.

      Pour résumer :

      – si vous aimez la proximité relationnelle et l’intimité et que ce n’est pas associé à un quelconque sentiment de menace, vous avez un attachement sécure
      - si vous recherchez la proximité relationnelle et l’intimité mais que vous êtes doté-e d’une sorte de radar qui vous fait ressentir que vous allez être abandonné-e, vous avez un attachement anxieux
      – si vous n’appréciez la proximité relationnelle et l’intimité qu’à petite dose et que vous avez rapidement besoin de prendre des distances, vous avez un attachement évitant

      Il peut être difficile de se reconnaître dans l’une de ces trois descriptions. Dans ce cas, voir ce questionnaire : Quel est votre style d’attachement ?

      Les styles Anxieux/ambivalent et Évitant sont tous deux dits “insécures”. En effet, les besoins relationnels et émotionnels n’ayant pas été satisfaits de façon constante et prévisible au début de leurs vies, les personnes portant ces types relationnels associent l’attachement à un sentiment de menace. Ces deux styles d’attachement se caractérisent par des besoins et des peurs diamétralement opposés et c’est ce qui va poser de nombreux problèmes lorsqu’ils vont se trouver combinés dans un couple. Voici un tableau qui présente ces tendances relationnelles :

      Ces deux styles relationnels renforcent mutuellement leur insécurité

      Lorsque la proximité devient insupportable pour le partenaire évitant, il désactive son système d’attachement et devient distant. Le partenaire anxieux ressent cette prise de distance, ce qui l’amène à suractiver son système d’attachement et il devient envahissant.

      Voici une description de ces stratégies par Levine & Heller :

      Quelques stratégies de désactivation de l’attachement du partenaire évitant :

      - Dit ou pense “je ne suis pas prêt à m’engager dans une relation” – et peut cependant rester des années avec la même personne
      – S’attarde sur les petites imperfections de son partenaire (sa façon de s’habiller, de parler, de manger…)
      - Pense encore à son ex et idéalise cette relation passée
      - Attend de rencontrer “LA bonne personne” idéalisée
      - Flirte avec d’autres personnes
      - Ne dit pas “je t’aime”
      - S’éloigne de son partenaire quand tout va bien (suite à un moment agréable à deux, ne donne plus de nouvelles, ne répond pas aux messages…)
      - Se met dans une relation dont le futur est impossible – par exemple avec une personne mariée, ou qui vit dans un autre pays…
      - Pense à autre chose lorsque son partenaire lui parle
      - Garde des secrets et maintient le flou à leur sujet

      Ces stratégies sont inconscientes et sont mises en place de façon à étouffer les besoins d’attachement qui pourraient se manifester lorsque la proximité devient trop menaçante.

      Si seulement elle pouvait me laisser souffler cinq minutes et arrêter de m’attaquer, je pourrais être présent avec elle.

      Quelques stratégies d’activation de l’attachement du partenaire anxieux :

      - Pense beaucoup à son partenaire, a du mal à penser à autre chose
      - Ne se souvient que de ses qualités
      - Met l’autre sur un piédestal
      - L’anxiété se dissipe uniquement en présence de l’autre
      – Croit que c’est sa seule chance d’être en couple, parce que :
      – “Je ne suis compatible qu’avec très peu de personnes – mes chances sont infimes de rencontrer quelqu’un comme lui”
      – “Ça prend des années de rencontrer une nouvelle personne, je vais finir seul”
      - Croit que même malheureux, il ne faut pas laisser tomber parce que :
      – “Si elle me quitte elle va être la partenaire parfaite – de quelqu’un d’autre”
      – “Il peut changer”
      – “Tous les couples ont des problèmes – on est comme tout le monde sur ce point”

      Si seulement il pouvait me montrer qu’il est fiable et sincère, je me calmerais dans la seconde.

      Voir une description plus complète de l’attachement anxieux/ambivalent sur cette page.

      Cette dynamique relationnelle tourne en rond dans un boucle infinie de mutuelle insatisfaction. Chacun se plaindra et souffrira du comportement de l’autre, mais il s’agit bien d’un schéma relationnel qui se renforce de lui-même et dont les deux protagonistes sont parties prenantes. Il apparaît pourtant que l’attraction entre ces deux modèles extrêmes et opposés est souvent observée.

      Pourquoi s’attirent-ils ?

      Les menaces perçues par un type insécure sont intimement liées aux croyances qu’il a de lui-même et dont il recherche la confirmation dans ses interactions*.

      Pour la personne à l’attachement anxieux (Hazan & Shaver) :

      Les autres sont réticents à l’idée d’être proche de moi autant que je le voudrais. Je crains souvent que mon partenaire ne m’aime pas vraiment ou ne veuille pas rester avec moi. Je veux ne faire qu’un avec l’autre personne et cela le fait souvent fuir.

      – elle pense qu’elle a besoin de plus de proximité que son conjoint n’est capable de lui donner, ce qui se confirme ici
      - elle idéalise la capacité du conjoint évitant à être indépendant, c’est une attitude qui lui fait défaut mais qu’elle envie

      Pour la personne à l’attachement évitant :

      Je suis mal à l’aise avec la proximité relationnelle et l’intimité. Je trouve difficile de faire confiance, difficile de me reposer sur quelqu’un d’autre. Lorsque quelqu’un devient trop proche, cela me rend nerveux et souvent, mes partenaires amoureux attendent de moi plus d’intimité que je ne peux en donner.

      - elle a besoin de se sentir sollicitée vers une reprise de contact ; ceci ne serait pas possible avec un sécure ou un évitant qui se lasseraient rapidement de ce comportement distant.

      Mais avec le temps, lorsqu’un certain niveau d’intimité et de dépendance est atteint dans une relation, celle qui pensait qu’on allait prendre soin d’elle se sent abandonnée ; celui qui pensait échapper à l’oppression pour la connexion la retrouve avec force. Chacun s’est donc mis en couple avec une personne qui n’est pas vraiment à l’écoute et disponible pour satisfaire ses besoins, comme ce fut le cas dans les expériences relationnelles initiales.

      Cette description de ces deux styles relationnels est axée sur leurs différences et se trouve très marquée à dessein. Dans la vie quotidienne, cela peut se manifester de façon plus subtile par des tendances, tempérées par la multiplicité des figures d’attachement qui marquent une vie : la famille élargie, les amis, un thérapeute, un enseignant, un collègue…

      Des styles opposés peuvent cependant arriver à un certain équilibre, à la condition que chacun fasse l’effort de se décentrer de sa problématique pour comprendre l’autre et tenter de s’adapter à son style. Comprendre qu’aucun des deux ne “fait exprès” ni n’agit de telle façon pour nuire à l’autre : il s’agit d’un mode de fonctionnement ancien qui est activé au sein de la relation.

      https://laetitiabluteau.fr/questions-psy/combinaisons-dattachement-dans-le-couple-les-styles-anxieux-ambivale

  • Drogue. La Silicon Valley carbure aux substances psychédéliques… y compris au boulot
    https://www.courrierinternational.com/article/drogue-la-silicon-valley-carbure-aux-substances-psychedelique

    Le milieu de la tech aux États-Unis carbure aux drogues psychédéliques, raconte “The Wall Street Journal”. Des entrepreneurs vantent les bienfaits des “microdoses” pour la santé et la créativité, allant parfois jusqu’à encourager tacitement leurs employés. Un mouvement qui n’est pas sans lien avec les perspectives mirobolantes qu’offre le développement des substances hallucinogènes à des fins médicales.

    The Wall Street Journal
    Traduit de l’anglais
    Dessin de Willis, Tunisie.
    [...]
    Tim Sae Koo avait créé une start-up de marketing numérique à San Francisco lorsqu’il a découvert les substances psychédéliques à Coachella, en 2014. Il raconte avoir compris par ce moyen qu’il avait créé son entreprise pour que sa mère soit fière de lui et qu’il était temps de la revendre. “Beaucoup de ces explorations pendant mes voyages psychédéliques m’ont aidé à voir plus clairement que j’avais créé l’entreprise en raison de traumatismes”, témoigne-t-il.

    Depuis cinq ans, il organise des cérémonies d’ayahuasca au Costa Rica pour des entrepreneurs et PDG de la tech. Il compte à ce jour plus de 500 participants, y compris quelques fondateurs de start-up qui pèsent plus d’un milliard de dollars, précise-t-il.

    https://jpst.it/3lcI0

    • https://www.arte.tv/fr/videos/113512-034-A/28-minutes (à partir de 42’25’’) :
      Transcription de l’exposé de Marie Bonnisseau :

      Jean Mathieu Pernin : Marie, vous, ce soir vous allez nous parler de la fin d’un tabou en entreprise, hein, dans les start up de la Silicon Valley, il est désormais courant de cosommer et de parler de drogues.
      Marie Bonnisseau : oui et c’est très sérieux, c’est une tendance qui fait l’objet d’un long article dans le très sérieux Wall Street Journal, la bible des milieux d’affaires américains, et qui racontent comment un demi siècle, plus d’un demi-siècle après le « summer of love », les drogues psychédéliques sont en train de faire leur retour main dans la main avec le capitalisme. Et de citer Elon Musk qui prendrait de la kétamine, Sergey Brin, le cofondateur de Google qui s’autorise parfois quelques champignons hallucinogènes, et plus largement des milliers de cadres de ces start up (j’ai pas le chiffre exact évidemment car c’est illégal) qui, le matin avec leur thé vert, s’administreraient une micro-dose, toute petite dose de LSD, de MDMA, de psylocibe, ce champignon qu’on dit magique, juste avant de se mettre au travail. Ou alors le vendredi avec ce qu’on appelle les « microdosing fridays », oui ça existe.
      Alors pourquoi ? Oui ces substances, nous disent-ils, prises en très très petites quantités régulièrement ne donnent non pas des hallucinations mais seraient sensées aider à se concentrer, à être plus présent sur le moment et à penser « out of the box », hors du cadre, vous savez, cette expression chérie de la tech qui survalorise les idées nouvelles, les innovations constantes. L’i-phone n’aurait jamais existé sans LSD, une phrase qu’on attribue à Steve Jobs, et qui est reprise en boucle par ces adeptes, euh ... de la drogue. Renaissance psychédélique qui est beaucoup plus cadrée professionnelle que dans les années 70, et qui est paradoxalement poussée par une méfiance de la jeune génération envers toute l’industrie pharmaceutique accusée de zombifier les patients, l’expression est d’Elon Musk, à coups d’antidépresseurs. Et comme on est dans la Silicon Valley, ce projet s’accompagne de millions de $ d’investissements dans la recherche et les essais cliniques privés sur ces psychotropes qu’on dit à fin thérapeutique. Même si pour le moment beaucoup sont en train de s’auto-administrer ces drogues sans aucun suivi médical et ignorent délibérément cette réalité que je vous rappelle : « l’usage des produits stupéfiants est dangereux pour la santé et strictement interdit par la loi ». Qu’importe, il y a de gros investisseurs qui sont déjà en train de parier sur une prochaine légalisation, ils y croient, de la MDMA, des champignons, et ils prévoient même un marché de 12 millions de $ d’ci la fin de la décennie. En attendant, ils ne craignent pas grand chose :
      - La FDA (qui est le régulateur américain) se fiche complétement de nous - ça c’est un adepte du micro-dosing qui explique ça avec beaucoup de cynisme au journal les Échos.
      – C’est une industrie, dit-il, qui ne draine pas beaucoup d’argent pour l’instant, qui ne génère pas de violence. Pourquoi aller embêter des Blancs éduqués qui peuvent se payer un avocat ?

      Drogues de riches, drogues de privilégiés, que certains d’ailleurs comparent à la cocaïne qui a ravagée Wall Street dans les années 80, et qui transforment aujourd’hui cette « expérience psychédélique » des hippies d’antan en dopage de bureau.