En 1964, André Robillard s’est mis à fabriquer des fusils avec des matériaux de récupération, ramassés au hasard de ses promenades dans l’hôpital psychiatrique où il vivait près d’Orléans. Aujourd’hui, à 87 ans, André demeure toujours dans cet hôpital, où il est entré à l’âge de neuf ans il y a 78 ans. Entre temps, il est devenu un artiste internationalement reconnu du champ de l’Art Brut. Lors d’un voyage d’André à l’Hôpital de Saint-Alban, en Lozère, pour présenter une création théâtrale à laquelle il participe, tout se relie enfin : l’Art Brut, la #psychiatrie, la Résistance. L’histoire d’André Robillard croise en effet celle de la #Psychothérapie Institutionnelle, véritable révolution du regard sur la folie, opérée au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale.
▻http://www.lecinemadehenrifrancoisimbert.com/filmographie/andre-robillard-en-compagnie
▻https://www.youtube.com/watch?v=IrOomSYirCg
portrait d’andré robillard par jo pinto maia
à Villeneuve d’Ascq, au musée Lam, belle collection d’art brut dont les oeuvres à Dédé
▻http://www.musee-lam.fr/fr/la-collection-en-ligne
#André_Robillard #Art_Brut #musée #film
Bégard. Une centaine de salariés du Bon Sauveur en grève
▻http://www.ouest-france.fr/bretagne/begard-22140/begard-une-centaine-de-salaries-du-bon-sauveur-en-greve-4841133
Journée d’action départementale, mais nombreuses revendications locales à Bégard : les salariés du pôle de #santé mentale dénoncent la précarisation et une situation « qui se dégrade jour après jour ».
À l’appel de deux syndicats, Sud Santé sociaux et la CGT, une centaine de salariés de la Fondation Bon Sauveur de bégard se sont mis en #grève, mardi, dans le cadre d’une journée d’action dans les Côtes-d’Armor.
Parmi leurs revendications, des motifs de colère spécifiques à l’hôpital bégarrois : « notre quotidien et l’accompagnement des patients à la Fondation Bon Sauveur se dégradent jour après jour. Salaires bloqués depuis 2009, baisse des effectifs, l’#austérité nous tue à petit feu et le patient trinque », clament à l’unisson Francis Urvoy, délégué Sud, Julien Le Coz et Virginie Motreff, délégués CGT. Et d’insister : « nous, ce que l’on veut ce sont des moyens supplémentaires ».
Pour les représentants de la CGT, la situation se dégrade depuis 2006. « L’hôpital fonctionne comme une entreprise, tout doit être rentable. Après il y a des éléments de langage, on va parler de mutualisation, on va parler de redéploiement, et concrètement on arrive à la suppression de lits… Sur la Fondation Bon Sauveur c’est catastrophique : on cherche des lits pour installer les gens… Ici on fait plus de la quantité que de la qualité ! »
Du côté de Sud, le délégué met en avant le non-remplacement de personnel pour maladie, formation, départ en retraite et dénonce la mise en place de Médicoop : « l’équivalent d’une mise en place de CDD, pour moi on ne va plus embaucher mais on va vers des emplois précaires… On ne connaît pas notre avenir, même si le directeur met en place des choses qui sont très bien dans le projet d’établissement. »
Loin de soigner l’hôpital (cf #psychotérapie_institutionnelle) et le « système de santé », on travaille à le rendre pathogène, pour les patients, comme pour les salariés (cf. vague de suicides dans les hostos).
]]>Pour un droit à la folie | Riton et Hala Zika
▻http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/830-pour-un-droit-a-la-folie
Chaque jour, on attache, on enferme, on violente des personnes malades. Ce ne sont pas des actes isolés, mais la banalisation d’une violence organisée par un État où la mise à l’écart des indésirables est depuis longtemps devenue la norme. État des lieux de la dérive sécuritaire et gestionnaire de la psychiatrie, face à laquelle des alternatives ont depuis longtemps prouvé leur pertinence. Parmi elles : la clinique de La Borde où, sans raison médicale, on est allés passer quelques jours. Source : La Brique
]]>« La folie n’est concevable qu’irréductiblement liée à la condition humaine. » Plusieurs psychiatres réunis dans le Collectif des 39 lancent aujourd’hui un appel pour protester contre la généralisation de la contention, une pratique le plus souvent illégale jugée inhumaine, inefficace et incohérente. En décembre 2009, Patrick Coupechoux fustigeait l’approche de plus en plus sécuritaire de la #psychiatrie qui tend à s’imposer en France.
(…) il faut s’attarder quelques instants sur ce qui s’est passé en France depuis la Libération. Au sein de la Résistance est né le mouvement « désaliéniste », qui a voulu en finir avec l’asile dans lequel on enfermait les gens, parfois leur vie durant ; un mouvement qui a réaffirmé avec force une idée déjà exprimée au temps de la Révolution française par Philippe Pinel, le fondateur de la psychiatrie française : celle de l’humanité de la folie (4). En d’autres termes, si les fous sont des êtres humains, il faut leur permettre de vivre parmi les hommes, tels qu’ils sont, y compris en affirmant leur droit à la folie. Mais il ne suffit pas, pour cela, de faire tomber les murs de l’asile — la folie fait peur, et les fous peuvent être laissés à l’abandon, on le voit aujourd’hui ; il faut organiser ce retour « à la cité ».
▻http://www.monde-diplomatique.fr/2009/12/COUPECHOUX/18632 [#st]
Le collectif des 39 contre la nuit sécuritaire
►http://www.collectifpsychiatrie.fr
▻http://zinc.mondediplo.net/messages/7192 via Le Monde diplomatique
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