• Pour réconcilier l’alcool et la route
    http://carfree.fr/index.php/2022/03/29/pour-reconcilier-lalcool-et-la-route

    L’été approche à grand pas : il est même, à vrai dire, déjà là. Des milliers d’automobilistes s’adonnent aux joies du moto-tourisme familial. Files d’attentes qui savent exercer notre patience, Lire la suite...

    #Insécurité_routière #histoire #humour #publicité #sécurité_routière

  • Usbek & Rica - « Le business de la pub en ligne est bâti sur une fiction : son efficacité »
    https://usbeketrica.com/fr/article/le-business-de-la-pub-en-ligne-est-bati-sur-une-fiction-son-efficacite
    https://usbeketrica.com/uploads/media/1200x628/09/92839-hwang_ouverture.png?v=1-0

    ARCHIVE – Dans son livre Subprime Attention Crisis (FSG Originals, 2020), le chercheur américain Tim Hwang, passé par Google et IBM, et aujourd’hui pensionnaire de l’université de Georgetown, enquête sur le marché de la publicité en ligne. Sa conclusion : la pub ciblée ne fonctionne pas et ce secteur d’activité, qui draine des sommes vertigineuses, a tout d’une bulle spéculative, prête à exploser.

    À l’occasion de la parution en français de cet ouvrage (Le grand krach de l’attention, C&F éditions, 2022), nous publions ici l’entretien que Tim Hwang nous avait accordé au printemps 2021, dans le cadre du dossier de notre magazine consacré au futur de la pub.

    Vous comparez le marché de la publicité en ligne à la bulle des subprimes qui a précédé la crise financière de 2008. Quels sont les points communs entre ces deux marchés  ?

    Un très grand nombre d’études montrent que les retours sur investissement de la publicité en ligne sont anémiques ou carrément négatifs. Et pourtant, l’argent continue d’affluer. Il y a un effet de mode, de mimétisme, l’idée que si tout le monde met de l’argent dans la publicité en ligne c’est bien que cela doit marcher. Mais je formule effectivement une autre hypothèse qui renvoie à la bulle des subprimes. Dans les années 1980 et 1990, de nombreuses économies avaient des problèmes et, dans les années 2000, les investisseurs ont cherché des placements sûrs. Une ruée s’est alors opérée vers les bons du Trésor américain dont le prix, progressivement, a augmenté. Il a fallu trouver autre chose, en l’espèce les hypothèques. Et la demande a été si forte que des hypothèques de moins en moins solides ont été mises sur le marché, adossées à des crédits accordés à des foyers peu ou pas solvables. Ainsi a débuté la crise des subprimes. Un phénomène similaire est aujourd’hui à l’œuvre avec la pub en ligne. Tout le marché de la publicité se redirige vers Internet, la demande est extrêmement forte et on commercialise des produits d’une qualité de plus en plus médiocre. Nous faisons face à une bulle spéculative, une distorsion entre le prix de la publicité en ligne, qui ne cesse de grimper, et sa valeur réelle.

    La publicité est au cœur du modèle économique d’Internet. C’est même son « péché originel » selon la formule du chercheur et activiste Ethan Zuckerman. Est-il possible de rompre avec ce modèle  ?

    Même si Facebook ou Google – les deux plus gros vendeurs de pub d’Internet – semblent inarrêtables, il ne faut pas oublier que ces entreprises sont jeunes et qu’Internet a déjà changé à de multiples reprises, et de manière radicale, au cours des dernières décennies. J’ai des amis qui sont des « anarchistes de la pub », qui voudraient s’en débarrasser totalement… Je suis plus modéré. La publicité est utile pour rendre certains services gratuits, je pense en particulier aux moteurs de recherche. Simplement, la pub ne doit pas être l’alpha et l’oméga du Web. Par exemple, les États pourraient subventionner l’accès à certains services essentiels aujourd’hui financés par la pub. Nous sommes à un tournant, un moment de renégociation du contrat social avec les grandes entreprises de la tech. Il ne faut donc ignorer aucune piste.

    #Tim_Hwang #Publicité #Economie_attention

  • Subprime Attention crisis : la publicité ciblée ne fonctionne pas
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/data-big-et-smart/publicite-ciblee-moteur-economique-web-arnaque

    Dans son livre Le grand krach de l’attention, Tim Hwang explique que la publicité ciblée, le moteur économique d’une grande partie du web, est survalorisée et à l’origine d’une bulle financière qui pourrait mettre en péril l’économie. Interview.

    Cette interview a initialement été publiée le 21 octobre 2020, date de la publication de Subprime Attention Crisis, puis mise à jour le 25 février 2022 à l’occasion de la publication de sa version française Le grand krach de l’attention (C&F Éditions).

    #Tim_Hwang #Attention #Publicité

  • Publicité automobile : les mentions écologiques vont-elles changer les comportements ?
    http://carfree.fr/index.php/2022/03/04/publicite-automobile-les-mentions-ecologiques-vont-elles-changer-les-comport

    À compter du 1er mars prochain, les #publicités pour les voitures auront l’obligation de faire mention d’un message en faveur d’alternatives parmi les trois suivants : « Pour les trajets courts, privilégiez la Lire la suite...

    #Fin_de_l'automobile #critique #dépendance #psychologie #sociologie

  • Prologue de Tim Hwang à son livre : Le grand krach de l’attention | Entre les lignes entre les mots
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/03/03/prologue-de-tim-hwang-a-son-livre-le-grand-krach-de-lat

    Premier jour de Programmatic i/o, la « plus grande conférence mondiale de l’écosystème du marketing data-driven ». Les participants s’entassent au sous-sol de l’hôtel

    Marriott Marquis de San Francisco afin d’assister à des présentations sur les aspects les plus subtils de la publicité en ligne. Les sessions promettent d’explorer des thèmes tels que « les meilleures pratiques pour une mesure avancée des audiences de la télévision » ou « l’avenir de la publicité vidéo ». Les stands de fournisseurs envahissent les lieux et vendent un nombre incalculable de choses, depuis les marchés d’échange de données destinées au ciblage publicitaire jusqu’aux plateformes d’automatisation de la création de contenus publicitaires. Le sac que j’ai reçu à l’entrée se remplit de brochures promettant « la monétisation des données grâce à une technologie imbattable » et des produits qui permettent « l’idéation, la production et l’approbation de vos contenus de marque […] rationalisés avec une efficacité sans précédent ».

    La publicité numérique est le cœur funeste qui fait vivre l’internet. Régi par les données et automatisé à l’extrême, cet écosystème mis à l’honneur par des conférences comme Programmatic i/o est la machine à sous qui a nourri l’ascension fulgurante des grandes sociétés technologiques et des créateurs de contenus les plus en vue de notre époque.

    #Tim_Hwang #Publicité #Prologue

  • Prologue de Tim Hwang à son livre : Le grand krach de l’attention
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    Premier jour de Programmatic i/o, la « plus grande conférence mondiale de l’écosystème du marketing data-driven ». Les participants s’entassent au sous-sol de l’hôtel

    Marriott Marquis de San Francisco afin d’assister à des présentations sur les aspects les plus subtils de la publicité en ligne. Les sessions promettent d’explorer des thèmes tels que « les meilleures pratiques pour une mesure avancée des audiences de la télévision » ou « l’avenir de la publicité vidéo ». Les stands de fournisseurs envahissent les lieux et vendent un nombre incalculable de choses, depuis les marchés d’échange de données destinées au ciblage publicitaire jusqu’aux plateformes d’automatisation de la création de contenus publicitaires. Le sac que j’ai reçu à l’entrée se remplit de brochures promettant « la monétisation des données grâce à une technologie imbattable » et des produits qui permettent « l’idéation, la production et l’approbation de vos contenus de marque

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/03/03/prologue-de-tim-hwang-a-son-livre-le-grand-krach-de-lat

    #politique #internet #publicité

  • 5 Things Service-Driven Businesses Can Do To Impress Clients
    https://www.forbes.com/sites/serenitygibbons/2022/02/24/5-things-service-driven-businesses-can-do-to-impress-clients/?sh=1a47d6963416

    1. Change up your ad game.

    Advertising is an essential component of almost all business growth strategies. But even though the industry has been around for a long time, the practices companies use rarely keep up with the latest cultural and psychosocial developments. What worked in advertising five years ago may work half as well today. And yet, many companies still aren’t adapting their methods …

    As former Google policy director and book author, Tim Hwang, told TechCrunch in 2020, marketers are being fooled by programmatic advertising and misleading measurement systems, high costs and blatant advertising fraud created by fake clicks. He even goes as far as stating that the online ad industry is in need of a “controlled demolition.”

    #Tim_Hwang #Publicité #Publicité_programmatique

  • The giant plan to track diversity in research journals
    https://www.nature.com/articles/d41586-022-00426-7

    In the next year, researchers should expect to face a sensitive set of questions whenever they send their papers to journals, and when they review or edit manuscripts. More than 50 publishers representing over 15,000 journals globally are preparing to ask scientists about their race or ethnicity — as well as their gender — in an initiative that’s part of a growing effort to analyse researcher diversity around the world. Publishers say that this information, gathered and stored securely, will help to analyse who is represented in journals, and to identify whether there are biases in editing or review that sway which findings get published. Pilot testing suggests that many scientists support the idea, although not all.

    The effort comes amid a push for a wider acknowledgement of racism and structural racism in science and publishing — and the need to gather more information about it.

  • Salaire et temps de travail : des centaines de salariés de Vuitton débrayent
    https://fr.fashionnetwork.com/news/Salaire-et-temps-de-travail-des-centaines-de-salaries-de-vuitton-

    Plusieurs centaines de salariés issus de trois des 18 ateliers Louis Vuitton en France ont débrayé jeudi à l’appel de la CGT et de la CFDT pour demander de meilleurs salaires et protester contre une réorganisation du temps de travail voulue par leur direction.

    « Louis Vuitton a proposé une augmentation moyenne de 150 euros par mois accompagnée d’une réduction du temps de travail de 35 à 33 heures par semaine », a indiqué le groupe, qui se dit attaché à « l’équilibre vie privée-vie professionnelle » de ses employés. la direction a recensé 5,3% de grévistes. Propriété de LVMH, Louis Vuitton assure mener une « politique de rémunération avantageuse », offrant « en moyenne 18 mois de salaire par an » à ses quelque 5.000 salariés français.

    A Asnières (Hauts-de-Seine), Sarras (Ardèche) et Issoudun (Indre), des salariés ont pourtant cessé le travail au moment du passage de relais entre les équipes du matin et celles du soir pour dénoncer bruyamment les effets néfastes selon eux de cette proposition, a assuré Denis Bertonnier (CGT).

    « La proposition d’annualisation du temps de travail ne nous convient pas », explique Mireille Bordet, déléguée CFDT à Asnières. « Cela va se faire au détriment de notre vie privée. Le passage de 35 à 33 heures ne génèrera plus de RTT et va nous contraindre à finir plus tard le soir ».

"Pas d’horaires de nuit chez ’Tonvui’" ou « Métier formidable, salaire misérable », pouvait-on lire sur les pancartes d’une centaine d’ouvriers en tabliers de travail, majoritairement des femmes. « Le projet de la direction vise également à diminuer ainsi le paiement des heures supplémentaires », a précisé Thomas Vacheron (fédération CGT Textile-Maroquinerie).

Selon les élus du personnel, les négociations durent depuis l’automne mais la direction a demandé mardi aux organisations syndicales de signer cette semaine sa proposition, déclenchant l’hostilité de la CGT et de la CFDT.

La CFTC, dont la représentativité est supérieure à 50%, a indiqué qu’elle entendait « laisser sa chance » à la négociation. Les syndicats hostiles dénoncent une tentative de « passage en force » et brandissent la menace d’un préavis de grève « sous huitaine » s’ils n’obtiennent pas gain de cause.

Selon eux, la direction entend profiter de cette réorganisation du temps de travail pour supprimer l’horaire de référence en journée, afin de ne conserver que les horaires du matin et du soir, qui sont uniquement ceux proposés aux nouveaux salariés.

"La direction mélange les augmentations de salaires avec le temps de travail", estime encore Mireille Bordet. « Elle nous dit que si le projet passe, on sera augmenté, mais que s’il ne passe pas, on n’aura rien ».

 Paris, 10 fév 2022 (AFP)

    #MDR #lvmh #metier #salaire #gréve #culture #louis_vuitton #art_contemporain #mécénat #ruissellement #chanel #publicité #luxe #capitalisme #france

  • The new dotcom crash: collapsing ad markets threaten disaster for Big Tech - New Statesman
    https://www.newstatesman.com/the-business-interview/2022/02/the-new-dotcom-crash-collapsing-ad-markets-threaten-disaster-for-big-t

    Illustration by Anna Higgie

    On Thursday 3 February Meta Platforms, the company that owns Facebook, Instagram and WhatsApp, lost more than a quarter of a trillion dollars in market value — the largest one-day drop in history. Mark Zuckerberg, whose personal wealth fell by more than $30bn in a single day, appeared red-eyed and shaken (he claimed to have scratched his cornea) in a call with employees, whom he urged to concentrate on new products.

    The plunge was caused by an earnings report in which Facebook acknowledged that its daily users had begun to decline. Zuckerberg’s story is that this doesn’t matter in the long run, because Meta will replace the social media platforms of today with the internet of tomorrow: the metaverse. But for the technology author and researcher Tim Hwang, it points to a deeper crisis in the way internet companies make money — one that could have serious implications not just for Facebook, but for all of the tech giants and for the financial markets that have ballooned on their progress for more than a decade.

    It quickly became apparent, however, that the web would only grow at massive, world-changing speed if websites were free to use — and that the only people who were going to pay for that growth would be advertisers. This gave Google a problem to solve: an individual website could simply put a car ad on a page about cars, as newspapers and magazines had done for centuries. By 2005, however, Google was serving more than 100 billion searches a year on more than 64 million websites. The question was, “How do you deliver a relevant ad to someone, when on a given day someone might search for anything on Google?”

    When Facebook arrived in the mid-Noughties it had a similar problem, says Hwang. “How do you deliver millions, if not billions, of ads to lots and lots of different people looking for different things on the web?”

    Much has been written about the incentives this system has created for disinformation, populism and polarisation. For Hwang, however, the real question is: “What if this waterfall of money that we’ve discovered on the internet is actually not sustainable?”

    Hwang maintains there are good reasons to suspect that it isn’t. “The closer that you look at it, the more it appears that there’s large segments of this marketplace which are faulty — in effect, kind of a scam.”

    Swathes of internet traffic are useless to advertisers. More than a third of web-page views are from machines, and roughly a third of human web traffic is ad-free, thanks to ad blocking. The criteria for what the industry considers an “impression” are fantastically accommodating — an ad is considered viewable if half of it has been on screen for one second — but studies suggest that less than half of ads meet them.

    “We’ve been sold a vision,” Hwang says, “for a very long time that this system, on a fundamental level, really works.” But the effectiveness of programmatic advertising, and the amount advertisers will pay for an impression or a click, has been falling, forcing Big Tech to undermine its own products as they “force more and more ads into an experience, or into a social media channel, in order to make the same amount of money… and that has the perverse effect of squeezing people away from those platforms”.

    For Hwang, the real danger of these policies is not that they will stop ads from working, but that companies will lose access to tracking data “and it turns out the ads are pretty much as effective as they always were”. If Big Tech forfeits its powers to track and target, what should companies do — lose access to hundreds of millions of affluent EU consumers, or admit that the technology behind the multi-trillion-dollar industry of surveillance capitalism is about as effective as an ad in the local paper? “That,” Hwang said, “might really pop the bubble.”

    A second dotcom crash would not be confined to a handful of companies. Big Tech has been the driving force behind the longest bull run in history, a ten-year boom in innovation. By 2020 the five largest companies in the US were tech companies — Facebook, Apple, Tesla, Amazon and Microsoft — and accounted for 37 per cent of stock market returns.

    Big Tech’s rising tide has not only created a long boom in stocks but innovation across the global economy. “The advertising ecosystem has ended up subsidising a lot of things that we don’t really think about as connected,” from the growing AI industry to entertainment and journalism. “We have delegated so much basic R&D to these companies. For example, the progress of self-driving cars is almost entirely funded through advertising.”

    Forget the dotcom bubble. Could this be as big as the 2008 financial crash? Hwang accepts that Big Tech, inflated as it is, doesn’t compare in size to the mortgage market that brought down the global economy 14 years ago. But he feels the comparison is still valid: something obscure and complicated is about to become systemically important. In 2008, he says, “you had this financial asset… that we didn’t really think much about… but as soon as that market downturns it had these ripple effects throughout the economy”.

    #Tim_Hwang #Publicité

  • Antivax - Les marchands de doute

    Comment se propagent le refus de la vaccination contre le Covid-19 et les théories aussi fantaisistes que complotistes qui l’accompagnent ? Une incursion éclairante au coeur de la galaxie antivax, auprès de ses adeptes et de ses réseaux d’influence.

    Alors que se déroule la plus grande campagne de vaccination de l’histoire, la contestation enfle partout dans le monde. Suscitant espoir mais aussi crainte et colère, les injections anti-Covid fracturent l’opinion. Victime de ses succès, qui rendent le danger moins tangible, critiquée pour ses effets secondaires, la vaccination, qui engage de manière intime la confiance des citoyens dans les institutions, s’est toujours attiré des adversaires. Reste que le mouvement antivax, ultraminoritaire, mais très actif, prospère aussi sous l’influence de personnalités parfaitement intéressées à qui la pandémie actuelle offre un tremplin. Figure de proue du mouvement, Andrew Wakefield, un gastro-entérologue britannique radié en 2010, s’est fait connaître par une étude frauduleuse, publiée dans « The Lancet » en 1998, établissant un lien entre le vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole) et l’autisme. Le scandale qui a suivi va paradoxalement lui donner des ailes. Il quitte l’Angleterre pour les États-Unis, où il monte un business en exploitant les peurs liées à la vaccination. Aujourd’hui, Wakefield, devenu prospère jet-setteur, et ses pairs, comme le producteur Del Bigtree, surfent sur l’épidémie de Covid-19 et sèment la désinformation en propageant des théories complotistes sur les réseaux sociaux afin de faire basculer les hésitants dans le camp de l’opposition vaccinale systématique.

    Propagande et récupération
    Cette enquête au cœur du mouvement antivax, tournée entre les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, lève le voile sur le commerce lucratif de traitements alternatifs dangereux, des levées de fonds au profit de causes douteuses, une redoutable machine de propagande et des partis extrémistes en embuscade. Un aréopage de scientifiques, lanceurs d’alerte ou journalistes, parmi lesquels Fiona Godlee, la rédactrice en chef du "British Medical Journal "qui a révélé l’imposture de Wakefield, apporte un regard critique sur ce mouvement. Le film fait aussi entendre les doutes de ceux qui, sans être complotistes, rejettent les vaccins, les accusant de causer plus de dommages qu’ils ne permettent d’en éviter, avec, en contrepoint, le témoignage d’une jeune femme restée paraplégique après une rougeole contre laquelle elle n’avait pas été vaccinée. Sans exprimer de ressentiment vis-à-vis de ses parents, elle indique néanmoins que « c’est trop bête de laisser le hasard choisir quand il y a des solutions ».

    https://www.arte.tv/fr/videos/103025-000-A/antivax-les-marchands-de-doute

    signalé aussi par @odilon ici :
    https://seenthis.net/messages/940747

    #vaccinations #vaccins #vaccin #anti-vax #anti-vaxx #doutes #confiance #Andew_Wakefield #publications_scientifiques #édition_scientifique #business #manipulation #The_Lancet #Thoughtful_house #Jane_Johnson #Lisa_Selz #Strategic_Autism_Initiative #Mark_Geier #sentiments #émotions #autisme #Andew_Hall_Cutler #Mark_Grenon #Jenny_McCarthy #Robert_De_Niro #Vaxxed #Donald_Trump #Trump #rougeole #Ardèche #Evee #justiceforevee #multi-level_marketing #Elle_Macpherson #Ethan_Lindenburger #Facebook #réseaux_sociaux #complotisme #Querdenke #liberté #Louis_Fouché #Réinfocovid #Les_Patriotes #extrême_droite #Florian_Philippot

  • Comment #Julius_Maggi a conquis les cuisines

    Arôme liquide, cubes de #bouillon ou soupes en poudre : la marque Maggi est une success story qui a débuté il y a plus de 150 ans dans le canton de Zurich. L’aromate a révolutionné les habitudes culinaires dans le monde entier.

    Quand, en 1869, Julius Maggi, alors âgé de 23 ans, reprend la minoterie de son père à Kemptthal, dans le canton de Zurich, la branche de la meunerie est en crise. Avec l’#industrialisation, les bateaux à vapeur et les chemins de fer, de plus en plus de céréales étrangères bon marché arrivent en Suisse. Julius Maggi doit imaginer quelque chose de neuf.


    Il invente d’abord la « #Leguminose » : une #farine_de_soupe à base de légumineuses riches en protéines, censée améliorer l’#alimentation du peuple et offrir des repas nourrissants aux ouvriers. Ces nouvelles « #soupes_artificielles » trouvent cependant peu d’écho auprès du public cible. Pour l’heure, les classes inférieures en restent aux patates et à la chicorée. La bourgeoisie, quant à elle, boude ce fade repas de pauvres au drôle de nom.

    La percée a lieu en 1886, avec l’invention d’un #extrait_de_bouillon qui deviendra célèbre dans le monde entier sous le nom d’#Arôme_Maggi. Grâce à cet #arôme au goût de viande mais à base végétale, les soupes se vendent aussi nettement mieux. Julius Maggi n’est pas seulement un inventeur passionné : « Il comprend en outre l’importance du #marketing », souligne l’historienne Annatina Tam-Seifert, qui a étudié les débuts de l’industrie alimentaire suisse. « Comme on ne peut ni toucher, ni sentir les produits finis, l’emballage joue un rôle essentiel dans leur diffusion. » Julius Maggi est un pionnier à cet égard. Il conçoit lui-même la bouteille de l’arôme liquide avec son étiquette jaune et rouge. Un design qui n’a pas beaucoup changé depuis.

    Un poète chargé de la #publicité

    Julius Maggi est l’un des premiers à créer un service de publicité et à utiliser de nouveaux formats – affiches, pancartes, systèmes de cumul de points avec primes à la clé, images à collectionner ou dégustations. Au début, le chef d’entreprise rédige lui-même les textes des réclames. À la fin de l’année 1886, il engage pour ce faire le poète #Frank_Wedekind, alors encore inconnu. Celui-ci crée les rimes qu’on lui demande, par exemple : Das wissen selbst die Kinderlein : Mit Würze wird die Suppe fein. Darum holt das Gretchen munter, die Maggi-Flasche runter [Même les enfants le savent : grâce à l’Arôme, la soupe est bonne. Gretchen, ainsi, n’hésite pas, à tenir la bouteille Maggi la tête en bas.] Mais le jeune poète salarié démissionne après huit mois, car il a l’impression « de s’être vendu corps et âme », comme il l’écrit dans une lettre à sa mère. Les manuscrits originaux des textes publicitaires Maggi rédigés par Frank Wedekind sont aujourd’hui conservés à la bibliothèque cantonale d’Argovie.

    À l’époque déjà, des « influenceurs » participent à la publicité : bientôt, des recettes de cuisine recommandent l’Arôme Maggi pour épicer les plats, notamment celles de l’icône allemande des livres de cuisine, Henriette Davidis. La recette de l’Arôme, elle, reste un secret bien gardé jusqu’à ce jour. Ses ingrédients de base sont des protéines végétales, de l’eau, du sel et du sucre, plus des arômes et de l’extrait de levure. Il ne contient pas de livèche, que beaucoup associent pourtant à son goût. Au point que cette herbe aromatique est communément appelée « #herbe_à_Maggi ».

    Maggi inspire aussi les artistes : ainsi, Joseph Beuys utilise la bouteille d’arôme liquide en 1972 dans son œuvre « Ich kenne kein Weekend » [Je ne connais pas de week-end]. Pablo Picasso immortalise quant à lui le cube de bouillon iconique en 1912 dans son tableau « Paysage aux affiches ». Maggi commercialise ce cube en 1908, qui devient lui aussi un best-seller mondial.

    Le plus grand propriétaire foncier

    Julius Maggi doit convaincre non seulement les consommatrices des atouts de ses produits finis, mais aussi les paysans, fournisseurs des matières premières. « Il a de la peine à trouver assez de légumes pour ses produits dans la région », raconte l’historienne. Les paysans doivent d’abord se faire aux nouvelles méthodes mécanisées de culture, et ils sont sceptiques vis-à-vis de l’industrie alimentaire. Finalement, Julius Maggi prend lui-même en main la culture des matières premières.

    Il achète du terrain à de petits agriculteurs, en leur offrant souvent un emploi au sein de la ville-usine de #Kemptthal, qui s’agrandit rapidement. Riche de plus de 400 hectares de surface agricole, Julius Maggi est même, au début du XXe siècle, le plus grand propriétaire foncier privé de Suisse. En même temps, il ouvre des usines et des réseaux de distribution en Allemagne, en Autriche, en Italie et en France.

    Julius Maggi meurt en 1912, à 66 ans. Après sa mort, l’entreprise devient une holding, avec des filiales dans différents pays. Pendant la Seconde Guerre mondiale, sa filiale allemande est le plus grand producteur de produits alimentaires du Reich et un fournisseur majeur de l’armée d’Hitler. L’usine de Singen, « entreprise modèle national-socialiste », emploie également des travailleurs forcés.

    Depuis 1947, Maggi appartient au groupe alimentaire #Nestlé. L’Arôme Maggi s’exporte dans 21 pays du monde. Des sites de production ont même été créés en Chine, en Pologne, au Cameroun, en Côte d’Ivoire et au Mexique.

    https://www.swisscommunity.org/fr/nouvelles-et-medias/revue-suisse/article/comment-julius-maggi-a-conquis-les-cuisines

    #Maggi #cuisine (well...) #mondialisation #globalisation

  • Voitures et cigarettes
    http://carfree.fr/index.php/2022/02/02/voitures-et-cigarettes

    Une boîte métallique coûteuse et hautement sophistiquée et quelques feuilles séchées enveloppées dans du papier blanc. À première vue, elles n’ont pas grand-chose en commun. Mais quand on réfléchit à Lire la suite...

    #Uncategorized #critique #dépendance #drogue #industrie #marketing #psychologie #publicité #société

  • A small island nation has cooked up not 1, not 2 but 5 COVID vaccin...
    https://diasp.eu/p/14073484

    A small island nation has cooked up not 1, not 2 but 5 COVID vaccines. It’s Cuba!

    Cuba has one of the world’s highest COVID vaccination rates, with more than 85% of the nation fully immunized and kids as young as 2 getting inoculated. And it’s done so using homegrown vaccines.

    #news #npr #publicradio #usa posted by pod_feeder_v2

    • propre lien :

      https://www.npr.org/sections/goatsandsoda/2022/02/01/1056952488/a-small-island-nation-has-cooked-up-not-1-not-2-but-5-covid-vaccines-its-cuba

      [...]

      Cuba’s success in developing COVID vaccine at a pace on par with some of the world’s largest pharmaceutical companies may seem surprising. The country has been in economic and social turmoil. It’s been facing shortages of food, fuel and foreign currency, that sparked major street protests last summer. Pandemic lockdowns further battered the economy, depriving the country of one of it’s largest sources of revenue- tourism. U.S. President Trump in his final days in office, ramped up sanctions against the communist island, making it even harder for Cuba to import raw materials and pharmaceutical manufacturing equipment. But William LeoGrande, a professor of government at American University in Washington, D.C. who’s written extensively about Cuba, wasn’t surprised that Cuba’s bet on a domestic vaccine paid off. LeoGrande says many people in the U.S. often underestimate the sophistication of the Cuban biotech industry.

      “The reason is because there are large sectors of the Cuban economy that really don’t work very well,” he says. “And so the image that that creates here in the United States is that nothing works in Cuba. But the reality is that there are some sectors and biotechnology is one of them that work pretty well.”

      LeoGrande says Cuba’s rapid development of 5 COVID vaccines was a major coup for the Caribbean nation.

      “Cuba was able to vaccinate virtually the entire population without having to worry about access to foreign vaccines while most of the Third World is not yet vaccinated because the vaccines are all produced in the developed countries,” he says. “And finally, Cuba may be able to generate some revenue by selling the vaccines to other developing countries at a time when it is really in desperate need of foreign exchange currency.”

      One potential stumbling block for exporting Cuban COVID vaccines is that hasn’t made progress in getting regulatory authorization for the products from the WHO. Individual countries are still welcome to authorize the shots locally if they so wish but a stamp of approval from WHO or another major regulator would make it far easier for Cuba to export these medical products.

      Cuba has submitted Soberana 1, Soberana 2, Soberana Plus and Abdala for Emergency Use Listing by the WHO but their application hasn’t moved forward. Notes on the WHO’s website tracking the status of vaccine applications says that the regulatory body is still “awaiting information on strategy and timelines for submission” regarding the communist nation’s COVID vaccines.

      [...]

      #Cuba #vaccins #covid #biotechnologie

    • Vaccin #Soberana 02

      https://en.wikipedia.org/wiki/Soberana_02#Efficacy

      [...]

      Efficacy

      The interim results of a Phase III trial in Cuba has shown an efficacy of 62% after only two doses.[9][10][11] Two-dose vaccine efficacy of 62% against symptomatic disease was attained “during predominant transmission of the beta VOC.”[12] When combined with a booster dose of Soberana Plus, the vaccine showed an efficacy of 91.2%,[13] according to BioCubaFarma.

      The interim results of the Phase III trial in Iran show that the efficacy of a two-dose regimen is 51.31% against symptomatic disease, 78.35% against severe disease, and 76.78% against hospitalization.[14][15] A third dose of Soberana Plus increases the efficacy against symptomatic disease to 70.58%, 83.52% against severe disease, and 91.76% against hospitalization.[14] 89% of the cases in the Iranian trial were identified as having the delta strain.[15]

      The final results of the Phase III trials in Cuba show an efficacy against symptomatic disease of 71.0% against the beta and delta strains, while a third dose of Soberana Plus increased the efficacy up to 92.4%.[12] Efficacy against severe disease and death is 100% for the heterologous three-dose regimen.[16]

      The final results of the Phase III trial in Iran show an efficacy of 67% against symptomatic disease and 96.5% against severe disease and hospitalization for a heterologous three-dose regimen.[17][18] No deaths were observed in the trial group that received the three-dose regimen.[19] Unlike the Phase III trials in Cuba,[12] the majority of cases throughout the entire trial were of the delta strain (more than 90% at the time of vaccine evaluation).[20]

      [...]

  • Brochure : « Sans droit ni titre, vraiment ? »
    https://fr.squat.net/2022/01/31/brochure-sans-droit-ni-titre-vraiment

    Sans droit ni titre, vraiment ? Auto-formation juridique sur le squat en France et ressources pour un vrai droit au logement pour toutes Guide d’auto-formation juridique sur le squat en France, étape par étape. « Nous occupons des logements vides, nous ne payons pas de loyer, nous habitons des lieux dans lesquels nous construisons nos histoires. […]

    #lois #publication

  • Ad Tech Could Be the Next Internet Bubble | WIRED
    https://www.wired.com/story/ad-tech-could-be-the-next-internet-bubble

    We live in an age of manipulation. An extensive network of commercial surveillance tracks our every move and a fair number of our thoughts. That data is fed into sophisticated artificial intelligence and used by advertisers to hit us with just the right sales pitch, at just the right time, to get us to buy a toothbrush or sign up for a meal kit or donate to a campaign. The technique is called behavioral advertising, and it raises the frightening prospect that we’ve been made the subjects of a highly personalized form of mind control.

    Or maybe that fear is precisely backwards. The real trouble with digital advertising, argues former Google employee Tim Hwang—and the more immediate danger to our way of life—is that it doesn’t work.

    Hwang’s new book, Subprime Attention Crisis, lays out the case that the new ad business is built on a fiction. Microtargeting is far less accurate, and far less persuasive, than it’s made out to be, he says, and yet it remains the foundation of the modern internet: the source of wealth for some of the world’s biggest, most important companies, and the mechanism by which almost every “free” website or app makes money. If that shaky foundation ever were to crumble, there’s no telling how much of the wider economy would go down with it.

    Hwang draws an extended analogy between the pre-2007 housing bubble and today’s market for digital advertising. In the years leading up to the Great Recession, American lenders went wild, issuing mortgages to people who (in retrospect) were unlikely to pay them off. Those loans—the infamous “subprime” mortgages—were then packaged into complex financial instruments that hid the shakiness of the underlying assets. Investment banks and other financial institutions bought into those securities without quite knowing what was in them. When the housing market sagged, it triggered a panic that tanked the global economy.

    Just as housing played an outsized role in pre-crash financial markets, so does advertising in the digital economy. Google earns more than 80 percent of its revenue from advertising; Facebook, around 99 percent. Advertising also makes up a fast-growing share of Amazon’s revenue. The global market for digital advertising was $325 billion last year and is projected to grow to $525 billion by 2024. All that wealth is used to fund myriad other ventures—including cutting-edge research into AI and clean energy—that might wither away if the advertising spigot were turned off.

    If the financial market of the aughts was dangerously opaque, so, too, is modern internet advertising. In the early days of online ads, a brand would strike a deal with a website owner to host a paid banner. The onscreen space for that image, known as the ad inventory, would be sold by the publisher directly. (The magazine you’re reading right now made the first such transaction, back in 1994.) Today, the process has grown far more complicated, and humans are barely involved. “As they do in modern-day capital markets, machines dominate the modern-day ecosystem of advertising on the web,” Hwang writes. Now, whenever you load a website, scroll on social media, or hit Enter on a Google search, hundreds or thousands of companies compete in a cascade of auctions to show you their ad. The process, known as “programmatic” advertising, occurs in milliseconds, tens of billions of times each day. Only automated software can manage it.

    It’s fair to wonder why, if programmatic advertising is such a bum deal, so many brands continue to pour money into it. The reasons are manifold and overlapping. To begin, most of the people responsible for ad spending have no idea where their ads are actually running, let alone how they’re performing, and certainly have not brushed up on the latest research papers. That’s especially true for the small and medium-size businesses that make up the bulk of Google and Facebook advertising customers. I spoke recently with the owner of a successful online audio equipment store who had recently learned, thanks to a chance encounter with an expert, that 90 percent of his programmatic ad budget was being wasted on fraudulent clicks. Most other merchants simply never find out what happens after they send an ad out into the world.

    So if Hwang is right that digital advertising is a bubble, then the pop would have to come from advertisers abandoning the platforms en masse, leading to a loss of investor confidence and a panicked stock sell-off. After months of watching Google and Facebook stock prices soar, even amid a pandemic-induced economic downturn and a high-profile Facebook advertiser boycott, it’s hard to imagine such a thing. But then, that’s probably what they said about tulips.

    This is not something to be cheered. However much targeted advertising may have skewed the internet—prioritizing attention-grabbiness over quality, as Hwang suggests—that doesn’t mean we ought to let the system collapse on its own. We might hope instead for what Hwang calls a “controlled demolition” of the business model, in which it unravels gradually enough for us to manage the consequences.

    It’s a strange thing, the internet economy. The product that generates all the money doesn’t work very well, and when it does work, people tend to hate it. The question is which problem should be solved.

    #Tim_Hwang #Publicité #Economie_attention

  • Nonfiction Book Review: Subprime Attention Crisis: Advertising and the Time Bomb at the Heart of the Internet by Tim Hwang. FSG Originals x Logic, $15 trade paper (176p) ISBN 978-0-374-53865-1
    https://www.publishersweekly.com/978-0-374-53865-1

    Hwang, a research fellow at Georgetown University’s Center for Security and Emerging Technology, rebukes the current economic model of the internet in his bracing debut. Claiming that programmatic digital advertising (“the money machine that has fueled the meteoric rise of the most prominent tech giants and content creators of the modern era”) is built on fraudulent metrics, Hwang compares the current situation to the 2008 subprime mortgage crisis and the 1929 stock market crash. Marketing agencies and companies such as Facebook and Google, which make their profits on ad sales, have “systemic incentives to oversell the value and price of advertising inventory,” Hwang writes. He notes that younger (and more valuable) demographic groups are unlikely to click on ads, and describes how techniques such as “click farming” and “domain spoofing” exploit ad buyers. In addition to a familiar call for tighter industry regulation, Hwang makes the more radical argument that “a well-considered and structured implosion” of the programmatic advertising model would pave the way for a better internet that’s not funded by the commodification of user attention. Using apt analogies and accessible terminology, Hwang makes a persuasive case that the internet bubble is bound to burst. This wake-up call rings loud and clear. (Oct.)

    #Tim_Hwanf #Economie_attention #Krach_attention #Publicité

  • Comment Google se paie les médias, et les menace - Par Loris Guémart | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/articles/comment-google-se-paie-les-medias-et-les-menace
    https://api.arretsurimages.net/api/public/media/2021-12-27-12-45-_a9u3632/action/show?format=thumbnail&t=2022-01-05T14:18:36+01:00

    Il s’appelle « Azerty », comme les premières lettres d’un clavier d’ordinateur, et c’est un publi-magazine de Google inséré dans « l’Obs », « Télérama », « M le Mag », le « Figaro Magazine », le « Parisien » ou le « JDD »... Bien que sur la sellette pour son rôle dans la propagation des fake news, Google consacre ce numéro 5 d’"Azerty"... à la « bonne information », avec la complicité de spécialistes de la désinformation. Contexte : la bataille rangée sur les droits voisins et la régulation des fake news. Décryptage d’une gigantesque opération de com’.

    Êtes-vous abonné à Télérama, Courrier International, l’Obs, Society, M le Mag, le Figaro Magazine, le Parisien, les Échos, le Point, l’Express, l’Opinion ou le JDD ? Alors, vous avez reçu, ces deux dernières années, au moins un exemplaire d’Azerty avec votre hebdomadaire. Distribué de 800 000 à 1,6 million d’exemplaires selon les numéros, Azerty, tel que décrit par sa conceptrice, l’agence de publicité TBWA, est « un supplément magazine premium, spécialisé dans la vie numérique et la technologie, alliant approche pédagogique et contenu expert centré sur l’humain et les implications du digital dans son quotidien ». Mais attention, ce n’est pas une publicité géante, oh non, c’est « un nouveau format de communication pour se positionner et donner des éclairages sur les questions du numérique en France ».

    #GAFAM #Publicité #Désinformation #Infox

  • #SeDéplacerMoinsPolluer
    http://carfree.fr/index.php/2022/01/06/sedeplacermoinspolluer

    Selon un arrêté publié au Journal officiel mercredi 29 décembre, les #publicités automobiles devront faire la promotion de la mobilité active, du covoiturage ou des transports en commun à partir Lire la suite...

    #Destruction_de_la_planète #Fin_de_l'automobile #Pollution_automobile #Réchauffement_climatique #alternatives #climat #CO2 #médias #pollution #santé

  • Le site pirate #Sci-Hub : menace ou bénédiction pour la science ?
    https://actualitte.com/article/104041/legislation/le-site-pirate-sci-hub-menace-ou-benediction-pour-la-science

    Le site pirate Sci-Hub : menace ou bénédiction pour la science ?

    Vit-on les derniers instants du site Sci-Hub ? Un procès est en tout cas engagé par Elsevier et d’autres éditeurs universitaires en Inde pour permettre de bloquer enfin le site pirate. Ces entreprises considèrent le site Sci-Hub comme une menace majeure pour la science, par corollaire, leur propre industrie florissante. Un avis que ne partage pas la fondatrice du site, Alexandra Elbakyan, pour qui les éditeurs sont la véritable menace pour le progrès de la science, décidant ainsi de contre-attaquer.

    #open_source

  • #Publications_scientifiques : à Lille comme ailleurs on paie le prix fort

    Trois millions d’euros. C’est le coût de l’#abonnement annuel aux #revues_scientifiques, rien que pour l’#Université_de_Lille. C’est dans ces revues, aux mains de « grands éditeurs », que sont publiés les travaux des chercheurs des universités ou des laboratoires. Un système que beaucoup d’universités qualifient de « monopolistique ». À Lille comme ailleurs, on tente de faire émerger des solutions.

    (#paywall)
    https://www.lavoixdunord.fr/1120519/article/2021-12-29/publications-scientifiques-lille-comme-ailleurs-paie-le-prix-fort

    #édition_scientifique #prix #université #facs

  • (Re)Constructing Inequality : Community Development in Public and Private
    https://metropolitiques.eu/Re-Constructing-Inequality-Community-Development-in-Public-and-Priva

    Claire Dunning #Reviews Jeremy R. Levine’s new book, Constructing Community, an ethnographic study of community development projects in #Boston. For a book about #urban_poverty and #redevelopment, Constructing Community recounts few protests or headline-grabbing incidents. Instead, the drama unfolds slowly over the course of a decade in poorly lit community rooms, downtown board rooms, and the backseats of cars. This is a book about the banalities of bureaucracy and #governance—a fact that author Reviews

    / Boston, #Massachusetts, #United_States, #mass_transit, #rapid_transit, #transport, #public_transportation, #community-based_organizations, urban #poverty, redevelopment, poverty, governance, #local_governance, #urban_governance, (...)

    #ethnography

  • Terres suisses d’outre-mer

    Les traders domiciliés en Suisse possèdent de gigantesques territoires agricoles à l’étranger qu’ils cultivent souvent sans égard pour les populations locales et la nature.

    Des superficies de plantations équivalentes à près de sept fois les terres arables de la Suisse. C’est ce que quatorze des principaux négociants en matières premières basés en Helvétie contrôlent dans des pays du Sud, comme le Brésil, le Cameroun et le Laos. C’est le résultat d’une nouvelle enquête de Public Eye, ONG qui surveille de près depuis 2011 le secteur des matières premières, dont la Suisse est devenue la première place mondiale depuis une quinzaine d’années1. Ainsi, des traders qui opèrent principalement depuis Genève ou Zoug tels que Cargill, Cofco ou LDC ont la haute main sur au moins 2,7 millions d’hectares dans 561 plantations de 24 pays. Canne à sucre, huile de palme, céréales, oléagineux et caoutchouc tiennent le haut du pavé.

    Cette mainmise s’accompagne souvent de violations des droits humains, d’atteintes à l’environnement et prive les populations locales de leurs moyens de subsistance. « La concurrence pour la terre entre les multinationales de l’agro-industrie et les communautés locales augmente alors que ces dernières ont un besoin vital de ces ressources », détaille Silvie Lang, responsable du dossier chez Public Eye. Un accaparement des terres (land grabbing) qui a explosé depuis la crise financière de 2008 et qui est aussi régulièrement dénoncé pour sa dimension néocoloniale (lire ci-après).

    En tant qu’hôte de ces géants de l’agronégoce, la Suisse aurait une responsabilité toute particulière pour réglementer leurs activités dans ce secteur à risque, mais elle n’en prendrait pas le chemin. Publiée il y a quinze jours, l’ordonnance du Conseil fédéral sur l’application du contre-projet à l’initiative pour des multinationales responsables n’imposerait presque aucune obligation à ces dernières (lire ci-dessous).
    Dépossédés sans compensation

    Pourtant, expulsions de populations, déforestations illégales, dégâts environnementaux seraient légion autour des plantations contrôlées par les traders helvétiques. En coopération avec ses partenaires de la société civile locale, Public Eye a documenté dix cas problématiques dans neuf pays. Ils sont présentés sur une carte interactive constellée de petits drapeaux suisses où sont recensés de nombreux autres « territoires suisses d’outre-mer ».

    En Ouganda, les 4000 personnes expulsées de force il y a vingt ans pour faire place nette à une plantation de café aux mains du groupe allemand Neumann Kaffee (NKG) attendent toujours une indemnisation digne de ce nom. « La filiale suisse de NKG, qui gère non seulement le négoce de café vert mais aussi les plantations – y compris en Ouganda –, a une part de responsabilité à assumer », estime Public Eye.

    De même, 52 familles d’agricultrices et d’agriculteurs auraient perdu leurs moyens de subsistance sur le plateau du Boloven au Laos au bénéfice du trader Olam, qui dispose d’un de ses principaux départements de négoce en Suisse. Histoire similaire en Tanzanie, où nombre d’habitants assurent, selon l’association allemande Misereor, avoir été dépossédés de 2000 hectares par Olam qui cultive des caféiers sur leurs terres. En 2015, mille personnes œuvraient dans ces plantations dans des conditions de travail déplorables, privées d’accès à l’eau, à une nourriture décente, et exposées à l’épandage de pesticides dangereux, selon l’ONG.
    Une autorité de surveillance ?

    Au Brésil aussi, en plus de l’accaparement des terres, les pesticides posent des problèmes insolubles dans les plantations de canne à sucre. Le négociant Biosev, propriété jusqu’à peu du groupe suisse Louis Dreyfus, n’a toujours pas réparé les destructions environnementales occasionnées sur et autour de vastes étendues de terres qu’il exploitait illégalement dans la région de Lagoa da Prata.

    Au Cambodge, enfin, l’expulsion des autochtones qui a eu lieu en 2008 sous la responsabilité de Socfin pour y exploiter le caoutchouc n’aurait pas encore abouti à une réparation. Un processus de médiation entre la firme et les communautés, initié en 2017 et cofinancé par la Suisse, devait finalement permettre de trouver une solution à l’amiable. Mais « les personnes concernées sont insatisfaites de la procédure totalement opaque et globalement inutile », indique Public Eye, relayant les rapports de plusieurs autres ONG. Pain pour le prochain et Alliance Sud avaient pour leur part dénoncé en octobre les pratiques d’évasion fiscale agressive de Socfin au Cambodge à destination de Fribourg, qui privent ce pays de précieuses ressources3.

    Ce nouveau dossier donne toujours plus d’arguments à Public Eye pour réclamer une action déterminée des autorités fédérales. Les mannes financières apportées par les traders en Suisse entraîneraient une responsabilité correspondante : « Le Conseil fédéral reconnaît certes officiellement que le secteur des matières premières est confronté à des défis à prendre au sérieux, notamment en matière de droits humains, mais il continue de miser principalement sur la bonne volonté des entreprises à assumer leurs responsabilités. » Regrettant l’échec de l’initiative pour des multinationales responsables, l’ONG recommande à nouveau la création d’une autorité de surveillance du secteur des matières premières (Rohma), proposée en 2014 déjà. Celle-ci s’inspirerait de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma), créée en 2009 sous la pression internationale.

    –-

    Un accaparement ralenti mais prometteur

    Le phénomène de l’accaparement des terres a fait grand bruit au début des années 2010. Après la crise financière de 2008, on avait assisté à une ruée sur ce nouvel investissement estimé plus sûr et prometteur pour les détenteurs et détentrices de grands capitaux. Le tumulte s’est ensuite calmé avec le tassement progressif du nombre de terres achetées depuis. Entre 2013 et 2020, indique le dernier rapport de l’initiative de monitoring Land Matrix, qui dispose d’une base de données étendue sur l’accaparement dans les pays à revenus bas et moyens, seuls 3 millions d’hectares supplémentaires ont été enregistrés, sur un total de 30 millions. Le grand bon avait été réalisé entre 2006 (6 millions d’hectares environ) à 2013 (27 millions).

    Différentes raisons expliquent ce ralentissement, selon Land Matrix. D’abord, l’envolée attendue des prix dans la décennie 2010 des produits alimentaires, des agrocarburants et du pétrole n’aurait pas atteint les niveaux espérés. D’autre part, alertés par la société civile, certains Etats ont pris de mesures : « Citons, notamment, les moratoires sur les terres dans d’importants pays cibles, la diminution du soutien aux biocarburants de première génération et les restrictions sur la vente de terres aux investisseurs étrangers, dans certains cas », explique l’initiative.

    Les prix repartent à la hausse

    Mais la vapeur pourrait s’inverser sitôt la crise du Covid-19 passée, craint Land Matrix, d’autant que les prix reprennent l’ascenseur. « Certains pays, dont l’Indonésie et l’Inde, ont déjà libéralisé leurs marchés fonciers afin d’attirer les investissements étrangers. » Le Brésil représente également une plateforme florissant en matière agro-industrielle et connaît des évolutions favorables à un possible boom de l’accaparement des terres, indique un rapport en voie de publication de l’Université fédérale rurale de Rio de Janeiro (nous y reviendrons dans une prochaine édition.)

    Cette situation inquiète la société civile, qui souligne les conséquences souvent désastreuses du phénomène pour les populations paysannes, les autochtones, l’environnement et le climat. Certaines ONG, cependant, se focalisent parfois uniquement sur les violations des droits humains qui accompagnent le processus, sans remettre en cause sur le fond les dynamiques néocoloniales de l’accaparement et l’expansion du capitalisme foncier basé sur l’expropriation des communautés locales, regrettent certains observateurs : « Nous observons aujourd’hui un véritable processus d’enclosure (clôture des parcelles provenant de la division des terrains) à l’échelle mondiale », observe Michel Merlet, ex-directeur de l’Association pour l’amélioration de la gouvernance de la terre, de l’eau et des ressources naturelles (AGTER) en France. « Tout comme en Angleterre avant et pendant la révolution industrielle, ce phénomène se traduit par la dépossession des populations rurales, le développement d’un prolétariat rural, de nouvelles modalités de gestion des pauvres, une foi aveugle dans le progrès. » Une logique qui s’oppose de front à la terre en tant que bien commun.

    –-

    La Suisse, carrefour du land grabbing ?

    Difficile de connaître l’importance relative de la Suisse dans l’accaparement de terres dans le monde. Pour l’heure, aucune étude exhaustive n’existe. Observons pour commencer que le chiffre de 2,7 millions d’hectares contrôlés par des traders suisses est très élevé comparé au total de 30 millions d’hectares de territoires agricoles recensés par Land Matrix dans le monde (qui n’incluent pas les traders basés en Suisse recensés par Public Eye). Un indicateur à considérer avec prudence toutefois, car cette base de données est probablement loin d’être exhaustive, selon plusieurs sources.

    D’autres acteurs helvétiques possèdent-ils ou louent-ils sur une longue durée des terres ? Firmes, fonds de pension, banques, assureurs disposent-ils de ce type d’actifs ? Land Matrix a recensé 6,3 millions d’hectares contrôlés via des investissements de firmes helvétiques, incluant des territoires forestiers cette fois, en plus des terres agricoles. A noter toutefois que 5,9 millions de ces 6,3 millions d’hectares se trouvent en Russie et concernent des concessions forestières, via la société Ilim, domiciliée en Suisse (les fonds pourraient provenir de Russie, ou d’ailleurs).

    Autres pays concernés : la Tanzanie, le Cameroun, la Sierra Leone, le Paraguay, l’Argentine, le Brésil, etc. En tout sont impliquées une quarantaine d’entreprises suisses, dont Nestlé, Louis Dreyfus, Chocolats Camille Bloch, Novartis et Addax Bioenergy SA.

    Aucune information, en revanche, sur les acteurs purement financiers : « Nos données n’incluent pas de banques ou de fonds de pension suisses. Nous ne savons pas s’ils sont impliqués dans ce type d’affaires. Leur investissement n’est pas transparent. Beaucoup passent par des paradis fiscaux ou des hubs financiers, comme Chypre, Singapour, Hong-Kong et les île Vierges », détaille Markus Giger, coresponsable de Land Matrix et chercheur au Centre pour le développement et l’environnement de l’université de Berne.

    L’opacité règne donc. On sait par ailleurs que le secteur financier helvétique cible par exemple des investissements dans l’agriculture, surtout là où il y a de fortes opportunités de profits, et les proposent ensuite sous forme de fonds. Les entreprises financées de cette manière peuvent elles-mêmes être impliquées dans l’accaparement de terres.

    En tant qu’une des principales places financières du monde, la Suisse joue indéniablement un rôle dans les transactions opérées sur nombre de ces terres. Après avoir enquêté sur l’accaparement et la financiarisation des terres au Brésil, le chercheur Junior Aleixo a pu le constater : « De nombreux acteurs impliqués dans l’achat ou la location de terres passent par des intermédiaires suisses ou possèdent des comptes dans des banques helvétiques parce que la Suisse dispose de législations peu regardantes et permet l’évasion fiscale », a confié au Courrier l’universitaire, membre du Groupe d’étude sur les changements sociaux, l’agronégoce et les politiques publiques (GEMAP) de l’Université fédérale rurale de Rio de Janeiro. Le gouvernement suisse lui-même voit d’un bon œil ces investissements sur le principe : « Le Conseil fédéral est d’avis que des investissements privés effectués avec circonspection dans l’agriculture ont des répercussions positives, à condition que les standards sociaux et écologiques soient respectés », avait-il répondu en 2011 à une interpellation de la conseillère nationale verte Maya Graf. Le gouvernement prône des normes et des codes de nature volontaire pour réglementer ce négoce et éviter la spoliation des communautés locales.

    https://lecourrier.ch/2021/12/16/terres-suisses-doutre-mer
    #traders #matières_premières #terres #accaparement_des_terres #Suisse #plantations #Cargill #Cofco #LDC #Canne_à_sucre #huile_de_palme #céréales #oléagineux #caoutchouc #multinationales #industries_agro-alimentaires #colonialisme #néo-colonialisme #agronégoce #dépossession #Neumann_Kaffee (#NKG) #Laos #Boloven #Olam #Tanzanie #Brésil #Biosev #Louis_Dreyfus #Lagoa_da_Prata #Cambodge #Socfin #biocarburants #enclosure #prolétariat_rural #opacité

    • Agricultural Commodity Traders in Switzerland. Benefitting from Misery?

      Switzerland is not only home to the world’s largest oil and mineral traders; it is also a significant trading hub for agricultural commodities such as coffee, cocoa, sugar, or grains. The majority of the globally significant agricultural traders are either based here or operate important trading branches in the country.

      The sector is highly concentrated with ever fewer powerful companies who also control the production and processing stages of the industry. In low-income countries, where many of the commodities traded by Swiss-based companies are produced, human rights violations are omnipresent, ranging from the lack of living wages and incomes, to forced and child labour as well as occupational health and safety hazards. Moreover, the risk of tax dodging and corruption has been shown to be particularly high within agricultural production and trade.

      Public Eye’s 2019 report Agricultural Commodity Traders in Switzerland – Benefitting from Misery? sheds light on the opaque sector of agricultural commodity trade and the human rights violations related to activities in this business and also highlights Switzerland’s refusal to regulate the sector in ways that could address these issues, and it outlines ways to tackle the challenges at hand.

      https://www.publiceye.ch/en/publications/detail/agricultural-commodity-traders-in-switzerland

      #rapport #Public_Eye

    • La culture de l’iniquité fiscale

      Le groupe agroalimentaire #Socfin transfère des bénéfices issus de la production de matières premières vers Fribourg, un canton suisse à faible fiscalité. Au détriment de la population vivant dans les zones concernées en Afrique et en Asie.

      La culture de l’#iniquité_fiscale

      Le groupe agroalimentaire luxembourgeois Socfin transfère des bénéfices issus de la production de matières premières vers #Fribourg, un canton suisse à faible fiscalité. Cette pratique d’#optimisation_fiscale agressive équivaut à l’expatriation de bénéfices au détriment de la population vivant dans les zones concernées en Afrique et en Asie. Pour la première fois, un rapport rédigé par Pain pour le prochain, Alliance Sud et le Réseau allemand pour la #justice_fiscale met en lumière les rouages de ce mécanisme. La Suisse porte elle aussi une part de #responsabilité dans ce phénomène, car la politique helvétique de #sous-enchère en matière d’imposition des entreprises représente l’un des piliers de ce système inique.

      La société Socfin, dont le siège se trouve au #Luxembourg, s’est vu octroyer dans dix pays d’Afrique et d’Asie des #concessions d’une superficie supérieure à 380 000 hectares, soit presque l’équivalent de la surface agricole de la Suisse. Dans ses 15 plantations, le groupe produit du caoutchouc et de l’huile de palme qu’il écoule ensuite sur le marché mondial. Si l’entreprise est dotée d’une structure complexe, il apparaît toutefois clairement qu’elle commercialise une grande partie de son caoutchouc par l’intermédiaire d’une filiale établie à Fribourg, à savoir #Sogescol_FR. Et c’est une autre filiale elle aussi basée à Fribourg, #Socfinco_FR, qui se charge d’administrer les plantations et de fournir des prestations aux autres sociétés du groupe.

      En 2020, Socfin a enregistré un bénéfice consolidé de 29,3 millions d’euros. Le rapport, qui procède à une analyse du bénéfice par employé·e dans les différents pays où opère Socfin, met en évidence la distribution particulièrement inégale de ces revenus. Ainsi, alors que le bénéfice par employé·e avoisinait 1600 euros dans les pays africains accueillant les activités de Socfin, il en va tout autrement au sein des filiales helvétiques du groupe, où ce chiffre a atteint 116 000 euros l’année dernière, soit un montant près de 70 fois supérieur. En Suisse, le bénéfice par employé·e a même en moyenne dépassé les 200 000 euros entre 2014 et 2020.

      À faible #fiscalité, bénéfices élevés
      Comment expliquer ces écarts dans la distribution des bénéfices à l’intérieur d’un même groupe ? Selon le rapport publié par Pain pour le prochain, Alliance Sud et le Réseau allemand pour la justice fiscale, la réponse est à trouver dans la fiscalité des pays accueillant les activités de Socfin. En effet, c’est là où les impôts sont le plus bas que le bénéfice par employé·e de l’entreprise est le plus élevé. Dans les pays africains où Socfin est active, le taux d’impôt varie ainsi de 25 à 33 %, contre moins de 14 % en Suisse. Il s’agit là d’un schéma classique de transfert de bénéfices entre filiales à des fins d’optimisation fiscale agressive.

      Cette pratique très répandue parmi les sociétés multinationales n’est pas forcément illégale, mais elle n’en demeure pas moins en tout état de cause inique, car elle prive les pays producteurs de l’hémisphère sud des recettes fiscales indispensables à leur développement et creuse de ce fait les inégalités mondiales. Chaque année, environ 80 milliards d’euros de bénéfices réalisés dans des pays en développement sont ainsi expatriés vers des territoires peu taxés comme la Suisse, ce qui représente bien plus que la moitié des enveloppes publiques annuelles allouées à la coopération au développement à l’échelle mondiale.

      Le transfert de bénéfices au sein de #multinationales est généralement difficile à appréhender pour l’opinion publique (en raison de l’opacité qui l’entoure) et pour les administrations fiscales (faute de volonté en ce sens ou de moyens suffisants). Dans le cas de Socfin, en revanche, les rapports financiers ventilés par zone publiés par la société livrent des informations sur la structure et l’objet des transactions entre filiales. Qu’elles portent sur le négoce, des prestations de conseil, des licences ou des services d’autre nature, les opérations intragroupe délocalisent en Suisse une grande partie des revenus générés en Afrique et en Asie. Et seul un examen approfondi réalisé par des administrations fiscales permettrait de vérifier si ces prix de transfert sont, ainsi que l’affirme Socfin, conformes aux règles édictées par l’OCDE en la matière.

      La Suisse doit faire œuvre de plus de transparence
      La réalité des plantations dans l’hémisphère sud représente le revers de la médaille des juteux bénéfices enregistrés en Suisse. En effet, Socfin dispose dans ces pays de concessions extrêmement avantageuses, mais n’offre pas une compensation suffisante à la population touchée, ne rétribue le dur labeur des ouvriers·ères que par de modiques salaires et n’honore pas totalement ses promesses d’investissements sociaux. En dépit de ce contexte particulièrement favorable, certaines exploitations du groupe, comme la plantation d’#hévéas de #LAC au #Liberia, n’en affichent pas moins des pertes persistantes – ce qui, selon le rapport, vient encore appuyer l’hypothèse de transfert de bénéfices de l’Afrique vers le paradis fiscal helvétique.

      Et cette pratique profite aujourd’hui considérablement à la Suisse, ces transactions générant près de 40 % des recettes de l’impôt sur les bénéfices des entreprises à l’échelon cantonal et fédéral. Afin de lutter contre les abus qui en découlent, il est impératif que notre pays améliore la transparence de sa politique fiscale et rende publics les #rulings, ces accords que les administrations fiscales concluent avec les sociétés. Il en va de même pour les rapports que les multinationales sont tenues de déposer en Suisse dans le cadre de la déclaration pays par pays de l’OCDE et dont l’accès est actuellement réservé aux administrations fiscales. Avant toute chose, il est primordial que la Suisse promeuve un régime international d’imposition des entreprises qui localise la taxation des bénéfices dans les pays où ils sont générés et non sur les territoires à faible fiscalité.

      Mobilisation à Fribourg
      Ce matin, Pain pour le prochain mène une action de mobilisation devant le siège de Sogescol et de Socfinco à Fribourg afin d’exhorter Socfin à cesser ses pratiques immorales de transfert de bénéfices et d’optimisation fiscale au sein de ses structures. Il importe en outre que le groupe réponde aux revendications des communautés locales, restitue les terres litigieuses et garantisse à tous les ouvriers·ères des plantations le versement de salaires décents.

      https://www.alliancesud.ch/fr/politique/politique-fiscale-et-financiere/politique-fiscale/la-culture-de-liniquite-fiscale

      Pour télécharger le rapport (synthèse en français) :
      https://www.alliancesud.ch/fr/file/88274/download?token=32SEeILA