#pudeur

  • France attacks religion secularism radicalism blasphemy
    –-> article retiré:


    https://www.politico.eu/article/france-attacks-religion-secularism-radicalism-blasphemy-islam

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    Copié ici:

    Another string of jihadist attacks has shaken France. The most recent, at a church in Nice, left three people dead, only two weeks after a teacher was beheaded on the outskirts of Paris after he displayed cartoons of the prophet Mohammed in his classroom.

    Why is France targeted, over and over again, by violent extremists? Germany, England, Italy and even Denmark — where cartoons of controversial Mohammed were first published — have not seen comparable violence.

    The reason is simple: France’s extreme form of secularism and its embrace of blasphemy, which has fueled radicalism among a marginalized minority.

    Specifically, the latest round of violence follows the decision earlier this month by the satirical newspaper Charlie Hebdo to mark the beginning of a trial over a murderous attack on its newsroom in 2015 by republishing the blasphemous cartoons of Mohammed that prompted the original assault.

    This duo — radical secularism and religious radicalism — have been engaged in a deadly dance ever since.

    Traditionally, French secularism requires the state to be neutral and calls for respect for religions in the public space, in order to avoid the rise of religious intolerance.

    In modern times, however, it has become something far more extreme. The moderate secularism that prevailed as recently as the 1970s has been replaced with something more like a civil religion.

    It’s a belief system that has its own priests (government ministers), its pontiff (the president of the republic), its acolytes (intellectuals) and its heretics (anyone who calls for a less antagonistic attitude toward Islam is rejected and branded an “Islamo-leftist”).

    One of the defining features of this new secularism is the promotion of religious blasphemy — and, in particular, its extreme expression in the form of caricatures like those of Mohammed.

    This embrace was on full display following the murder of the teacher who showed cartoons of Mohammed in his classes, when many French intellectuals came out in praise of blasphemy and defended the government’s unequivocal defense of the right to free expression.

    They should have considered their words more carefully.

    In Western Europe the right to blaspheme is legally recognized. But it is one thing to protect the freedom to blaspheme and another to enthusiastically exhort blasphemy, as is the case in France.

    Blasphemy is a non-argumentative and sarcastic form of free speech. It should be used, at best, with moderation in a country where between 6 percent and 8 percent of the population is Muslim, most of whose parents or grandparents emigrated from French colonies in North Africa.

    Defenders of blasphemy invoke freedom of expression, but what blasphemy does, in fact, is trap France in a vicious cycle of reactivity to jihadist terror that makes it less free and less autonomous.

    The immoderate use of caricatures in name of the right to blaspheme ultimately undermines public debate: It stigmatizes and humiliates even the most moderate or secular Muslims, many of whom do not understand French secularists’ obsessive focus on Islam, the veil, daily prayers or Islamic teachings.

    The result is a harmful cycle: provocation, counter-provocation, and a society’s descent into hell. As French secularism has become radicalized, the number of jihadist attacks in the country has multiplied.

    French secularists claim to be fighting for freedom of expression. As they do so, innocent people are dying, Muslims around the world are rejecting French values and boycotting the country’s products, and French Muslims are facing restrictions on their freedom of expression in the name of thwarting Islamist propaganda.

    France is paying a heavy price for its fundamentalist secularism, both inside and outside its own borders.

    https://www.1news.info/european-news/france-s-dangerous-religion-of-secularism-798875

    #Farhad_Khosrokhavar #terrorisme #religion #sécularisme #blasphème #extrémisme #France #violence #minorité_marginalisée #radicalisme #radicalisation #Charlie_Hebdo #radicalisme_religieux #sécularisme_radical #religion_civile #islamo-gauchisme #caricatures #liberté_d'expression #débat_public #provocation #contre-provocation #sécularisme_fondamentaliste

    ping @karine4 @cede @isskein

    • « On a oublié le rôle de l’#humiliation dans l’Histoire », par #Olivier_Abel

      Pour le philosophe, « en sacralisant les #caricatures, nous sommes devenus incapables de percevoir ce que les Grecs anciens désignaient par le #tragique ».

      Quel rapport entre les crimes abjects des djihadistes, le danger que représentent à certains égards les « réseaux sociaux » pour la démocratie et la civilité, la question de la liberté d’expression et du blasphème, le durcissement quasi-guerrier de la laïcité, les gilets jaunes, les majorités dangereuses qui ont porté Trump ou Erdogan au pouvoir, et qui poussent à nos portes ? Nous ne comprenons pas ce qui nous arrive, ces colères qui montent en miroir sans plus rien chercher à comprendre, nous ne savons et sentons plus ce que nous faisons. Je voudrais proposer ici une hypothèse.

      Nous avons globalement fait fausse route. Le drame des caricatures n’est que la partie visible d’un énorme problème. Nous nous sommes enfoncés dans le #déni de l’humiliation, de son importance, de sa gravité, de son existence même. Nous sommes sensibles aux #violences, comme aux #inégalités, mais insensibles à l’humiliation qui les empoisonne. Comme l’observait le philosophe israélien Avishaï Margalit, nous n’imaginons même pas ce que serait une société dont les institutions (police, préfectures, administrations, prisons, hôpitaux, écoles, etc.) seraient non-humiliantes. Dans l’état actuel de rétrécissement des ressources planétaires, on aura beaucoup de mal à faire une société plus juste, mais pourquoi déjà ne pas essayer une société moins humiliante ?

      Ni quantifiable, ni mesurable

      Il faut dire que l’humiliation est une notion – et une réalité - compliquée. L’#offense est subjective, et dépend au moins autant de ceux qui la reçoivent que de ceux qui l’émettent. Ce qui humiliera l’un laissera l’autre indifférent, et cela dépend même du moment où ça tombe. L’humiliation n’est pas quantifiable, mesurable, comme le sont les coups et blessures. D’où la tentation de dire que là où il n’y a pas de #dommage ni #préjudice il n’y a pas de #tort. Ce n’est pas une affaire de #droit mais seulement de #sentiment ou de #morale personnelle, donc circulez, il n’y a rien à dire.

      Et pourtant… Si les violences s’attaquent au #corps de l’autre, dans ses capacités et sa #vulnérabilité, l’humiliation fait encore pire : elle s’attaque au visage de l’autre, dans son #estime et son #respect_de_soi : elle le fait blanchir ou rougir, et souvent les deux en même temps.

      Car l’humiliation se présente de deux façons, en apparence contradictoires. Par un côté, elle porte atteinte à l’estime de soi, en faisant #honte à l’individu de son expression, de ce qu’il voudrait montrer et faire valoir, elle le rabroue et l’exclut du cercle de ceux qui sont autorisés à parler. Mais, par un autre côté, elle porte atteinte également au #respect et à la #pudeur, en dévoilant ce qui voulait se cacher, en forçant l’individu à montrer ce qui constitue sa réserve, en le surexposant au #regard_public, en lui interdisant de se retirer.

      L’humiliation s’attaque au sujet parlant. Les humains ne se nourrissent pas de pain et de cirques seulement, mais de #paroles_vives en vis-à-vis : ils n’existent qu’à se reconnaître mutuellement comme des sujets parlants, crédités comme tels, et reconnus dans leur crédibilité. L’humiliation fait taire le sujet parlant, elle lui fait honte de son expression, elle ruine sa confiance en soi.

      Quand le faible est trop faible

      Elle peut également atteindre des formes de vie, des minorités langagières, sexuelles, raciales, religieuses, sociales, etc. Il peut même arriver qu’une majorité endormie dans sa complaisance soit humiliée par une minorité active. Elle devient ce que j’appelais plus haut une majorité « dangereuse », pour elle-même et pour les autres.

      Une #parole_humiliée devient sujette à ces deux maladies du langage que sont la #dévalorisation ou la #survalorisation de soi. Ou, pour le dire autrement : la #dérision ou le #fanatisme. Commençons par la genèse du fanatisme. Simone Weil avait proposé d’expliquer les affaires humaines par cette loi : « on est toujours #barbares avec les faibles ». Il faudrait donc que nul ne soit laissé trop faible et sans aucun #contre-pouvoir, et que le plus fort soit suffisamment « déprotégé » pour rester sensible au faible, bon gagnant si je puis dire, et conscient qu’il ne sera pas toujours le plus fort.

      Mais quand le faible est trop faible pour infliger quelque tort que ce soit au plus fort, le pacte politique posé par Hobbes est rompu. Les faibles n’ont plus rien à perdre, ne sont plus tenus par le souci de la sécurité des biens et des corps, il ne leur reste que l’au-delà et ils basculent dans le #sacrifice_de_soi, dans une parole portée à la folie. Ici la #religion vient juste au dernier moment pour habiller, nommer, justifier cette mutation terrible.

      « C’est à l’humiliation que répond la #barbarie »

      La violence appelle la violence, dans un échange réciproque qui devrait rester à peu près proportionné, même si bien souvent la #violence s’exerce elle-même de manière humiliante, et nous ne savons pas ce que serait une violence vraiment non-humiliante. Avec l’humiliation cependant, le cercle des échanges devient vicieux, les retours sont longuement différés, comme sans rapport, et ils ont quelque chose de démesuré. Ils sont parallèles, mais en négatif, aux circuits de la #reconnaissance dont on sait qu’ils prennent du temps.

      C’est pourquoi les effets de l’humiliation sont si dévastateurs. Ils courent dans le temps, car les humiliés seront humiliants au centuple. Comme le remarquait #Ariane_Bazan, ils peuvent aller jusqu’à détruire méthodiquement toute scène de reconnaissance possible, toute réparation possible : la mère tuera tous ses enfants, comme le fait Médée rejetée par Jason. Lisant Euripide, elle concluait : « c’est à l’humiliation que répond la barbarie ». Les grandes tragédies sont des scènes de la reconnaissance non seulement manquée, mais écrabouillée.

      Pourquoi nos sociétés occidentales sont-elles collectivement aussi insensibles à l’humiliation ? Est-ce la différence avec ce qu’on a appelé les sociétés de honte, le Japon, le monde arabe ? Sans doute est-ce d’abord aujourd’hui parce que nous sommes une société managée par des unités de mesure quantifiable, la monnaie, l’audimat, et par une juridicisation qui ne reconnaît que les torts mesurables, compensables, sinon monnayables.

      Cette évolution a été accélérée par une #morale_libérale, qui est une #morale_minimale, où tout est permis si l’autre est consentant : or on n’a pas besoin du #consentement de l’autre pour afficher sa #liberté, tant que son expression n’est ni violente ni discriminante à l’égard des personnes, et ne porte aucun dommage objectif — les croyances n’existent pas, on peut en faire ce qu’on veut. Le facteur aggravant de l’humiliation, dans une société de réseaux, c’est la diffusion immédiate et sans écrans ralentisseurs des atteintes à la réputation : la #calomnie, la #moquerie, le #harcèlement.

      L’angle mort de notre civilisation

      Mais plus profondément encore, plus anciennement, notre insensibilité à l’humiliation est due à l’entrecroisement, dans nos sociétés, d’une morale stoïcienne de la #modestie, et d’une morale chrétienne de l’#humilité. Celle-ci, en rupture avec les religions de l’imperium, de la victoire, propose en modèle un divin abaissé et humilié dans l’ignominie du supplice de la croix, réservé aux esclaves. Le #stoïcisme est une sagesse dont la stratégie consiste à décomposer l’opinion d’autrui en des énoncés creux dont aucun ne saurait nous atteindre : l’esclave stoïcien n’est pas plus humiliable que l’empereur stoïcien.

      La dialectique hégélienne du maître et de l’esclave est d’ailleurs héritière de ces deux traditions mêlées, quand il fait de l’expérience de l’esclavage une étape nécessaire sur le chemin de la liberté. Cette vertu d’humilité a paradoxalement creusé dans le monde de la chevalerie médiévale, puis dans la société française de cour, et finalement dans le dévouement de l’idéal scientifique, un sillon profond, qui est comme l’angle mort de notre civilisation.

      Et cet angle mort nous a empêchés de voir le rôle de l’humiliation dans l’histoire : c’est l’humiliation du Traité de Versailles qui prépare la venue d’Hitler au pouvoir, celle de la Russie ou de la Turquie qui y maintient Poutine et Erdogan, c’est la manipulation du sentiment d’humiliation qui a propulsé la figure de Trump. Et cette histoire n’est pas finie. Les manipulations machiavéliques des sentiments de peur et les politiques du #ressentiment n’ont jamais atteint, dans tous nos pays simultanément, un tel niveau de dangerosité. Les djihadistes ici jouent sur du velours, car à l’humiliation ancienne de la #colonisation militaire, économique, et culturelle, s’est ajoutée celle des #banlieues et du #chômage, et maintenant les caricatures du prophète, répétées à l’envi.

      #Fanatisme et #dérision

      Car la genèse de la dérision est non moins importante, et concomitante à celle du fanatisme. On a beaucoup entendu parler du #droit_de_blasphémer : curieuse expression, de la part de tous ceux (et j’en suis) qui ne croient pas au #blasphème ! Réclamer le droit de blasphémer, s’acharner à blasphémer, n’est-ce pas encore y croire, y attacher de l’importance ? N’est-ce pas comme les bandes iconoclastes de la Réforme ou de la Révolution qui saccagent les églises, dans une sorte de superstition anti-superstitieuse ?

      Tout le tragique de l’affaire tient justement au fait que ce qui est important pour les uns est négligeable pour les autres. Il faudrait que les uns apprennent à ne pas accorder tant d’importance à de telles #satires, et que les autres apprennent à mesurer l’importance de ce qu’ils font et disent. Ce qui m’inquiète aujourd’hui c’est le sentiment qu’il n’y a plus rien d’important, sauf le droit de dire que rien n’est important.

      Une société où tout est « cool » et « fun » est une société insensible à l’humiliation, immunisée à l’égard de tout scandale, puisqu’il n’y reste rien à transgresser, rien à profaner. Or la fonction du #scandale est vitale pour briser la complaisance d’une société à elle-même. Pire, lorsque l’ironiste adopte un point de vue en surplomb, pointant l’idiotie des autres, il interrompt toute possibilité de #conversation. On peut rire, mais encore faut-il que cela puisse relancer la conversation !

      Sacralisation des caricatures ?

      Le différend tient peut-être aussi au fait que nous ne disposons pas exactement des mêmes genres littéraires. #Salman_Rushdie et #Milan_Kundera observaient que le monde musulman a du mal à comprendre ce que c’est qu’un « roman », comme une forme littéraire typique d’une certaine époque européenne, et qui met en suspens le jugement moral. Nous aussi, nous avons un problème : on dirait parfois que le genre littéraire éminent qui fonde notre culture est la caricature, la dérision, le #comique.

      Ce qui est proprement caricatural, c’est que les caricatures, le #droit_de_rire, soient devenues notre seul sacré. Serions-nous devenus incapables de percevoir ce que les Grecs anciens désignaient par le tragique ? N’avons-nous pas perdu aussi le sens de l’#épopée véritable (celle qui honore les ennemis), et le sens de quoi que ce soit qui nous dépasse nos gentilles libertés bien protégées ?

      Aujourd’hui, aux manipulations de la peur et de la xénophobie par les néonationalistes français, qui sacralisent la #laïcité comme si elle n’était plus le cadre neutre d’une #liberté_d’expression capable de cohabiter paisiblement avec celle des autres, mais la substance même de l’#identité française (une identité aussi moniste et exclusive que jadis l’était le catholicisme pour l’Action française), répond la manipulation cynique du sentiment d’humiliation des musulmans français par les prédicateurs-guerriers du djihadisme, qui n’ont de cesse d’instrumentaliser le ressentiment, dans le monde et en France.

      Liberté d’abjurer et laïcité réelle

      Aux organisations musulmanes françaises, nous dirons : demandez aux pays dominés par l’islam politique d’accorder à leurs minorités les mêmes libertés réelles qui sont celles des musulmans de France, et accordez solennellement à toutes les musulmanes et à tous les musulmans le droit d’abjurer, de se convertir, ou simplement de se marier en dehors de leur communauté.

      Aux néonationalistes, nous dirons : si la laïcité n’est plus que cette identité sacrée, c’est-à-dire le contraire de ce qu’elle a été dans l’histoire réelle (oui, enseignons d’abord l’histoire réelle dans son long cours, ses compromis complexes, et pas les histoires simplistes que nous nous racontons !), le #pacte_laïque sera rompu, et nous ferons sécession, il faudra tout recommencer, ensemble et avec les nouveaux venus.

      Car ce pacte est ce qui, au nom de notre histoire commune, et inachevée, autorise, au sens fort, la #reconnaissance_mutuelle. Il cherche à instituer un théâtre commun d’apparition qui fasse pleinement crédit à la parole des uns et des autres. C’est bien ce qui nous manque le plus aujourd’hui.

      https://www.nouvelobs.com/idees/20201122.OBS36427/on-a-oublie-le-role-de-l-humiliation-dans-l-histoire-par-olivier-abel.htm

  • Le trouble du monde associatif et religieux musulman face à l’affaire Tariq Ramadan
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/10/30/le-trouble-du-monde-associatif-et-religieux-musulman-face-a-l-affaire-tariq-

    Les institutions, associations et acteurs musulmans ont été remarquablement discrets depuis l’annonce du dépôt de la première plainte pour viol et agression sexuelle contre l’islamologue Tariq Ramadan, le 20 octobre. « Il y a eu une stupeur, une sidération » après les plaintes déposées par deux femmes et les récits qu’elles ont livrés de leur agression, résume Saïd Branine, directeur d’Oumma, le seul site musulman d’information à en avoir rendu compte, dès le 20 octobre. « Si les faits sont avérés, cela va être un tremblement de terre », observe le sociologue et intellectuel musulman Omero Marongiu-Perria.

    • « Les leaders religieux musulmans bâtissent toute une partie de leur discours sur la notion de pureté, confirme Omero Marongiu-Perria. Si ces accusations étaient avérées, elles briseraient la façon dont des musulmans se structurent dans leur rapport à la religion. On comprend que cela déstabilise et que certains cherchent un exutoire dans la calomnie et la thèse du complot. »

      Il n’y a pas que les leaders religieux musulmans qui batissent toute une partie de leur discours sur la notion de pureté. Toutes les religions (issues de la bible au moins) sont bâties sur cette notion. Le mot vierge est bâtie sur cette notion, le mot salope aussi. Le patriarcat et la culture du viol sont bâtis sur cette notion et cela bien au dela des religions (qui sont quant même une forme de superpatriarcat, les croyant·e·s étant invité·e·s à se soumettre à des divinités abusives et mégalo qui ont tout des pères abusifs possessifs et violents qui te font du chantage au paradis et à l’enfer si tu te soumet pas à leurs commandements ineptes).

      #pureté #viol #islam #islamophobie #culture_du_viol #pudeur #religion

    • Je crois meme que ca depasse la religion. Toute personne qui veut donner des conseils (politiques en particulier) se doit d’etre un exemple et de suivre les conseils qu’il donne aux autres, au risque sinon de se discrediter et de perdre son autorite morale...

    • @sinehebdo Je ne pense pas que l’on puisse comparer un discours doctrinal/religieux d’une opinion politique. Exemple polémique : un militant féminisme homme n’est pas pure/parfait. Il fait parti d’un mouvement social et politique visant à l’égalité. Que des hommes violents et sexistes en fasse parti, c’est logique que par cohérence ils en soient exclus. Mais c’est « normal » après tout ils sont eux aussi traversé par le patriarcat ambiant. C’est la différence entre une vision individuelle et moraliste avec une vision social et politique.

      @mad_meg Tout les relgions se valent dans l’absolue, mais on parle ici d’une situation actuelle et réelle. Pour avancer dans le débat il faut parfois régler la focal. Selon Omero Marongiu-Perria (ex-frère musulmans) que la division « halal » / « halam » est plus centrale que d’autres (chez les chrétiens par exemple). Il fait parti du courant réformateur.

      à écouter :

      Omero Marongiu-Perria, Rouvrir des débats que les docteurs de la loi avaient clos au Moyen-Âge

      https://www.franceculture.fr/emissions/questions-dislam/omero-marongiu-perria

    • J’ai pas encor écouté l’émission que tu propose @aktivulo1 mais je croi pas un instant que les questions de pureté ont été close au moyen-age ni dans l’islam ni nulle part. Je pense pas que les musulmans post medieval se gavaient de porc de leur main gauche et encourageaient les filles et femmes à se déviergés toute seule librement en attendant que Deach, el, les talibans, les sahouds et autres wahabites remette ces inepties à la mode. Ca n’empeiche pas que ces derniers soient dans une version plus dur/rigoriste/hardcore que d’autres religieux musulmans mais ca veut pas dire que la notion avait été « close ».

      Et quant aux mots « vierge » et « salope » et la souillure liées à la sexualité ,ca dépasse vraiment de tres tres loin les questions religieuses et je pense pas que les utilisateurs de ces mots et concepts soient tous des religieux.

  • Le sexe féminin, c’est de l’art ?
    https://www.franceculture.fr/societe/le-sexe-feminin-cest-de-lart

    Depuis l’Antiquité, le sexe féminin est mis en scène dans l’art. Aujourd’hui, dans l’art contemporain, la nudité est presque devenue un poncif. Pourtant, en France, elle continue de faire polémique et des performeuses sont poursuivies en justice pour exhibition sexuelle.

    #male_gaze #sexe #représentation #femmes #pudeur #exhibition #art #performance #féminisme #nudité

  • Planquez-vous, les filles !

    Vaste débat que la #tenue_vestimentaire des filles. Une école de #Vallorbe vient de s’y lancer, par un #code_vestimentaire qui réserve la majeure partie de ses attentions aux tenues féminines. Il insiste sur les leggings, les trous au-dessus des genoux, les dos nus, les ventres nus, les décolletés devant ou derrière... Un code non genré indiquant tant aux filles qu’aux garçons que laisser trop de chair apparaître à un âge où les hormones sont en ébullition n’aurait-il pas été préférable ?

    La conclusion de la journaliste dans son édito :

    Un code vestimentaire ne sert à rien s’il n’est pas accompagné d’un décryptage de la sexualisation des corps des filles dans la société.

    https://www.lecourrier.ch/152124/planquez_vous_les_filles
    #habits #vêtements #habillement #genre #filles #femmes #école #Suisse

    • A l’école, code vestimentaire !

      A Genève et ailleurs en Suisse romande, les écoles imposent des codes vestimentaires aux élèves. Régulation plutôt que réflexion, règlement plutôt que pédagogie ; lorsque l’école importe les litiges des adultes et qu’elle le fait mal...
      Angélique, mère de famille, menant le combat contre ces « codes vestimentaires » à l’école.

      http://audioblog.arteradio.com/post/3080876/a_l_ecole__code_vestimentaire_

      #code_vestimentaire

    • «Qui a tabassé les cinq femmes?»

      La réponse à cette question ne peut être réduite ni à l’identité ni aux motivations des agresseurs. Nous ne savons que peu de chose sur cet acte de #violence, mais le fait qu’il ait opposé plusieurs hommes à cinq femmes à la sortie d’une boîte de nuit laisse imaginer que ces dernières ont dû refuser des avances agressives, celles dont toute femme fait l’expérience. Je connais moi aussi les violences sexistes dans nos rues. Un jour, un homme s’est masturbé devant moi dans le train – j’avais à peine 16 ans. Je suis restée paralysée, incapable d’agir. Au début, lors de ce type d’incident, je me suis interrogée : était-il trop tard ? Ma jupe était-elle trop moulante ? Mais plus tard, lorsqu’un homme m’a agressée en se déshabillant intégralement alors que j’étais enceinte de sept mois, j’ai compris que ces agressions avaient un nom : le sexisme.

      Une loi contre le sexisme est devenue indispensable

      Pour l’instant, nous fermons les yeux sur la violence sexiste. Pourtant, celle-ci ravage et détruit la vie des femmes partout dans le monde, d’autant plus depuis la crise économique et financière de 2008. En Suisse, elle tue une femme toutes les deux semaines. Elle a un coût humain, mais aussi financier, que le Bureau fédéral de l’égalité évalue à 2 milliards de francs suisses. Toutefois, nous disposons de trop peu d’informations sur le sexisme en Suisse. Les bureaux cantonaux de l’égalité devraient avoir plus de pouvoir et plus de ressources en la matière. Et les réponses politiques demeurent jusqu’à ce jour insuffisantes.

      À Genève, par exemple, le nombre d’heures d’éducation sexuelle à l’école est dérisoire et les élèves apprennent trop peu sur leur désir et leur droit de disposer librement de leur corps. Les publicités réduisant les femmes à des objets de désir prolifèrent sur tous les supports. La Ville et le Canton de Genève ne prennent pas assez en compte les besoins spécifiques des femmes dans leurs différentes dépenses publiques, tel l’éclairage dans la Vieille-Ville, là où les cinq femmes ont été tabassées. Il n’y a aucune unité de police spécialisée en cas de violence sexiste. Lorsqu’une femme ose appeler la police après un viol, elle risque de se voir répondre par le policier que sa détresse est une « histoire de filles », comme cela est arrivé à une amie. Il est tragique que 80% des plaintes pour viol en Suisse soient abandonnées à cause des coûts juridiques élevés et faute de soutien psychologique. Les juges condamnent majoritairement les agresseurs pour « contrainte sexuelle », réduisant ainsi leur peine à une amende, alors que la prison est obligatoire en cas de viol. Les associations qui défendent les victimes de violence et les droits des femmes comblent souvent les lacunes de l’État tout en essayant de survivre avec trop peu de moyens.

      Ainsi, ce ne sont pas seulement ces hommes dont on ne sait encore rien qui ont tabassé ces cinq femmes mais l’ensemble de notre société sexiste, qui partage la responsabilité. Pour l’assumer, il nous faut réfléchir sur le vivre-ensemble, reconnaître l’égalité de toutes et tous et protéger nos vies. À l’image du racisme, le sexisme n’a pas sa place en Suisse ni ailleurs. Une loi contre le sexisme est devenue indispensable. Elle ne doit pas seulement protéger l’intégrité de la personne mais aussi offrir un cadre légal et normatif contre les discriminations et les violences sexistes. Une loi contre le sexisme devrait avoir pour but d’agir en faveur des victimes contre la haine, les insultes et la violence sexiste verbale, psychologique et physique dans l’espace public, privé et virtuel ; elle devrait prévoir des sanctions en cas de discrimination sexiste au travail, l’accès à la santé et au logement. Une telle loi serait un outil essentiel pour forger une société dans laquelle nous pouvons toutes et tous vivre dignement.

      Le sort de ces cinq femmes est de notre responsabilité collective, à nous de l’assumer. Dans tous les cas, je fais partie de ces nombreuses femmes qui refusent aujourd’hui que l’on nie leur liberté et leur égalité, et que leur vie soit menacée. Aujourd’hui nous nous organisons, nous parlons en notre nom et nous allons continuer à exiger un monde plus juste, sans sexisme ni racisme.

      https://m.tdg.ch/articles/5b744046ab5c37105d000001
      #agression

  • Les #femmes peuvent marcher #seins nus à #New-York : un moyen de désexualiser la #poitrine

    LE PLUS. Elles en avaient le droit depuis 1992, mais la police les réprimait. Les femmes peuvent désormais marcher dans les rues de New-York seins nus, sans craindre d’arrestation. Au cœur de cette actualité, une revendication des féministes comme Moira Johnston, qui demandait logiquement d’être traitée à l’égal des hommes. Pour David Courbet, c’est une bonne nouvelle. Explications.


    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/882050-les-femmes-peuvent-marcher-seins-nus-a-new-york-un-moyen-de
    #nudité #désexualisation #espace_public

  • « Exhibition sexuelle » : relaxe des Femen
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/06/28/97001-20170628FILWWW00079-exhibition-sexuelle-nouvelle-relaxe-des-femen.php

    Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé aujourd’hui des militantes Femen qui étaient poursuivies pour « exhibition sexuelle » lors de deux actions torse nu fin 2016, après déjà plusieurs décisions similaires de la justice française.

    Quatre Femen étaient poursuivies pour avoir manifesté à Paris, seins nus et peints, le 16 octobre 2016, contre les opposants au mariage homosexuel en marge de la Manif pour tous ; et trois autres pour avoir tenté de se menotter aux grilles du Palais de justice le 25 novembre en signe de solidarité avec Jacqueline Sauvage. Le parquet avait requis des jours-amende, en considérant que « l’exhibition de la poitrine de la femme est une exhibition sexuelle ».

    Les trois militantes présentes au tribunal ont accueilli la décision avec de grands sourires dans la salle d’audience, se transformant en cris de joie et embrassades à l’extérieur.

    « Le tribunal dit que nous ne sommes pas des exhibitionnistes mais des militantes, que notre action est politique », a dit à l’AFP l’une d’elles, Sophia Antoine, vêtue d’un T-Shirt blanc avec l’inscription « Feminist ». « Le torse d’une femme doit être traité comme celui d’un homme », a-t-elle ajouté.

    « Il est temps de préciser la loi sur l’exhibition sexuelle », ont pour leur part estimé les avocats, Me Valentine Rebérioux et Me Michaël Ghnassia, rappelant que la justice avait déjà plusieurs fois relaxé des Femen.

    Lors de l’audience du 31 mai 2017, un courrier de la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, et destiné aux Femen, avait été lu. Elle y saluait « un message politique » et regrettait la « sexualisation systématique de la nudité féminine ».

    #sein #femen #femmes #nudité #pudeur #exhibition #activisme

  • L’interdiction du burkini, excellent pour les affaires, confie une fabricante franco-israélienne | The Times of Israël
    http://fr.timesofisrael.com/linterdiction-du-burkini-excellent-pour-les-affaires-confie-une-fa

    Yardena, une mère de neuf enfants, ultra-orthodoxe qui vit à Jérusalem. Elle a fondé Sea Secret, une marque qui fabrique des maillots de bain pudiques destinés aux femmes pratiquantes. Pour elle, cet arrêté sur l’interdiction faite aux femmes de porter le burkini, ce maillot de bain qui couvre intégralement le corps est « la meilleure des publicités pour les maillots de bain pudiques ».

    #pudeur #discrétion

  • Il faut vraiment avoir perdu tout sens de la #pudeur pour écrire de manière aussi #sale,

    Violences anti-israéliennes : une détenue palestinienne de 12 ans libérée
    http://www.romandie.com/news/697590.rom

    Le cas de Dima est une exception, avait assuré au moment de sa condamnation B’Tselem, car la justice militaire inculpe rarement des enfants si jeunes.

    Pourtant la loi israélienne l’autorise à juger les enfants à partir de 12 ans, un fait unique au monde, selon l’Unicef.

  • Comment la pudeur érotisa le monde - LeTemps.ch
    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/ac3b03ce-2ca1-11e5-8a84-afa5481f305f/Comment_la_pudeur_%C3%A9rotisa_le_monde

    Pendant ce temps, les érudits discutent : la pudeur, est-ce la même chose que la honte ? Est-ce une passion naturelle et universelle ? Si elle échoit à l’humanité après le péché originel, pourquoi les Indiens Tupi ne l’éprouvent-ils pas ? Et surtout, est-elle une vertu ou un vice ? On se le demande. Par exemple, face à l’impératif de vérité nue qu’implique le sacrement de la confession, « c’est le diable qui orchestre la pudeur calamiteuse du pécheur » : il faut alors « libérer la langue trop pudique » de ce dernier pour qu’il se livre. Plus fondamentalement, on soupçonne la pudeur d’être vicieuse parce qu’on constate qu’elle excite le désir – de savoir, de voir, de toucher du doigt, de jouir.

    Ce qui se tisse ainsi, et que Dominique Brancher met au jour, c’est donc un vaste mouvement d’érotisation rendu possible, paradoxalement, par la pudeur. Erotisation de la nudité, de la chair, de l’organe sexuel lui-même. Au Moyen Age, la représentation de celui-ci avait en effet d’autres fonctions : une visée apotropaïque, par exemple, c’est-à-dire de conjuration du mauvais sort. En réduisant le sexe « à son pôle sensuel et érotique », l’Eglise favorise, à son corps défendant, « la naissance de la pornographie ». Quant aux nombreux traités médicaux consacrés aux « contrepoisons au venin de l’amour » et à la façon de « désenvoûter les victimes d’Eros », ils propagent le mal qu’ils affichent de combattre, car leur prose aimantée par la chair ne peut qu’exciter le désir.

    (...)

    Reste à relever – ce n’est pas un détail – que tout cela est puissamment genré, c’est-à-dire construit selon les différences attribuées aux genres. L’un des enjeux majeurs est bien la « possession patriarcale du corps des femmes ». Or celles-ci sont envisagées de manière contradictoire : naturellement pudiques, on les considère en même temps sexuellement insatiables, car dirigées par les exigences de leur matrice, qu’on décrit alors comme un animal incontrôlable. Comme ce sera le cas pour Freud trois ou quatre siècles plus tard, la science de la pudeur achève ainsi, face aux femmes, de s’emmêler les pinceaux.

    #femmes #corps #sexe #pudeur #shameless_copinage

  • Le #voile sous toutes ses formes

    Le débat sur le voile islamique agite notre société multiculturelle. Mais la signification de l’étoffe recouvrant le corps, bien au-delà des religions, est ancienne et complexe. A travers l’Europe et le Moyen-Orient, il était et demeure parfois profane, social, symbolique, religieux, esthétique ou politique. Des universitaires se sont réunis il y a deux ans à l’Université de Genève pour mettre en lumière les différents visages du voile. Le fruit de leurs réflexions ont été compilées dans un ouvrage collectif « Voile, #corps et #pudeur », publié ce mois-ci. Les auteurs se sont penchés sur l’histoire du voile, sous toutes ses formes, avec le regard de l’anthropologue. A travers un voyage à la fois dans le temps et dans le bassin méditerranéen qui a vu naître les trois religions monothéistes, le voile et ses significations ont été contextualisés. Nous proposons ici un parcours en images sur la typologie des voiles.


    http://blogs.letemps.ch/oeilduviseur/2015/05/20/le-voile-sous-toutes-ses-formes
    #islam #religion #anthropologie #christianisme #histoire #image

    • Le #livre :

      Le voile est présent parmi nous de multiples manières. Il hante nos modes vestimentaires, discrètement ou de manière ostensible. On peut en faire une prison ambulante, mais aussi un atour magnifique. Dans le même temps, on n’échappe pas non plus au fait que le voile a une histoire qui fait aussi partie de celle, quasiment universelle, de la #domination_masculine.
      Les #femmes voilées que nous croisons dans la rue sont des actrices de la vie sociale comme les autres, elles ne sont pas l’emblème de la présence musulmane en Europe. Si elles adoptent telle ou telle tenue, ce n’est pas nécessairement le résultat d’une aliénation ou une insulte aux luttes féministes. Responsables de leurs parcours et de leurs choix de vie, elles essaient comme tout le monde de trouver leur chemin dans une jungle de signes vestimentaires globalisés, dans un monde où les femmes devraient en principe être « libérées », mais où elles restent prisonnières des #stéréotypes de genre et des définitions coercitives de la décence et de l’indécence.


      http://www.laboretfides.com/?page_id=3&product_id=687225
      #mode #genre #féminisme

  • Le choc des civilisations, c’est ici

    En se prononçant à plus de 65 % en faveur de l’interdiction de la #burqa et du #niqab, les électeurs du canton du #Tessin (#suisse italophone) ont ouvert un débat qui fera sans doute autant de bruit que celui qui avait accompagné l’interdiction des minarets.

    Pour le quotidien Le Temps, cette interdiction est « absurde ». Elle pourrait cependant être prochainement généralisée à tout le pays : « D’ici à 2015, les Suisses seront sans doute appelés à voter sur l’interdiction du #voile islamique intégral. Après le succès de l’initiative tessinoise contre la burqa et le niqab, le comité qui avait lancé l’#initiative anti-minarets s’est remis à la tâche, pour porter le combat au niveau fédéral. Ses chances de l’emporter semblent excellentes dans une actualité mondiale dominée, du Kenya à la Syrie, par le radicalisme islamique le plus sanguinaire ».

    Dessin de Burki paru dans 24 Heures

    Hélas, je suis originaire de ce canton...
     :-(

    http://www.courrierinternational.com/dessin/2013/09/24/le-choc-des-civilisations-c-est-ici

  • La #pudeur : une valeur à ne pas jeter au panier | Famille sens dessus dessous
    http://famille.blog.lemonde.fr/2013/07/28/la-pudeur-une-valeur-a-ne-pas-jeter-au-panier

    Mais si les adolescents sont pudiques dans la réalité de leur espace familial, il semble qu’il n’en soit pas de même dans leur communication virtuelle, via internet. Combien de photos impudiques postées sur les réseaux sociaux, de vidéos où le fait de s’exhiber semble être un but en soi…Comme si l’écran leur faisait oublier qu’il s’agissait bien d’eux et que des centaines et des centaines de regards allaient se poser sur leurs corps ainsi exposés. Une jeune fille de 15 ans que je recevais après qu’elle ait posté des photos d’elle dans des postures très impudiques, sur un réseau social, et à qui je demandais si elle aurait eu les mêmes attitudes chez elle devant des copains, sembla interloquée de ma question saugrenue. « Ben non » me dit- elle furieuse, me confirmant cependant que les notions de pudeur et d’intimité étaient bien vagues, voire perdues de vue, quand les ados naviguaient sur la toile.

    Il faut donc désormais, non seulement apprendre aux enfants combien ces valeurs sont importantes et les protègent, mais il faut inlassablement le leur rappeler, quelques années plus tard, quand ils sont lâchés devant leurs écrans.

    #enfance #adolescence

    • c’est un peu confu entre nudité et sexualié. Et dommage que l’exemple choisi pour le web soit une fille, ca fait un peu #slut_shaming et #culture_du_viol (cad elever les filles dans l’idée qu’elles serons violer si elles n’adoptent pas une posture « pudique »).
      Ce que le blog appel « posture impudique » veut dire « posture sexualisé » ou peut-etre « pornifier ». D’un coté le blog se défend de faire le puritain et de l’autre il y a un choix de vocabulaire assez hypocrite.
      Avec ce flou, je me demande de quoi ce blog veut exactement « protéger » les enfants. De la nudité non érotisé (exemple du père et du garçon de 5ans au début de l’article), de l’érotisme, de la sexualité entre ados ou entre enfants, de la sexualité des adultes, de la pornographie, du stigmate de la salope, du viol ? Je ne dit pas qu’il ne faut pas apprendre aux gens (jeunes ou pas) à contrôler leur image sur le web, mais la manière dont ce texte le justifie me semble douteuse.

  • Consultation gynécologique et gestion de l’intime - Cairn.info
    http://www.cairn.info/revue-champ-psychosomatique-2002-3-page-81.htm

    Il convient d’insister enfin sur l’enjeu que représente l’identité sexuelle du gynécologue. L’observation révèle que les moyens mis en œuvre afin de mettre le corps nu à distance, de neutraliser les actes et le corps en leur retirant le caractère intime dont ils sont socialement et symboliquement chargés, sont autant le fait des hommes que des femmes gynécologues. Ainsi, il apparaît que la nudité et le dévoilement du corps entraînent également un sentiment de gêne entre femmes. L’idée selon laquelle une patiente se sentirait plus à l’aise face à un médecin femme est à nuancer. Des entretiens, il ressort que si 58 % des femmes interrogées font le choix d’une gynécologue, 34 % préfèrent s’adresser à un gynécologue homme. Or dans les deux cas, la motivation mise en avant est la même : « je me sens plus à l’aise ». À la lumière de ces quelques données, considérer l’identité sexuelle du gynécologue comme une variable opératoire s’avère pertinent. D’autant plus qu’elle semble déterminante dans la gestion médicale du corps féminin au regard des différences constatées selon que le gynécologue est une femme ou un homme. Les représentations que l’un et l’autre sexe a de la féminité ont une incidence significative au niveau notamment des normes esthétiques, faisant l’objet d’injonctions de la part des gynécologues femmes sur le poids de la patiente, ou de l’attachement présupposé par les gynécologues hommes des femmes à leurs règles. Ainsi, il apparaît que les mécanismes dans lesquels s’inscrit la variable de l’identité sexuelle du médecin sont plus complexes et plus profonds que ceux d’une homophilie communément supposée.

    27 En me concentrant dans cet article sur l’ensemble des éléments qui sont mobilisés dans l’interaction entre la patiente et le gynécologue, j’ai voulu montrer que l’observation minutieuse et attentive représente un atout méthodologique pertinent et nécessaire en ce qu’elle permet de révéler certains des enjeux qui se jouent dans la consultation et d’ouvrir sur de nouvelles perspectives de recherche.

    signalé par Xavier Molénat (@SH_lelabo) sur Twitter, tout l’article est intéressant, basé sur l’observation
    #pudeur #femmes #sociologie #gynécologie