Le trafic d’armes se développe sur Facebook - Le Temps
▻https://www.letemps.ch/monde/2016/04/08/trafic-armes-se-developpe-facebook
Qui aurait une explication sur l’incapacité de Facebook et des autres réseaux sociaux à se débarrasser de ces offres-là alors que les autres propositions indésirables (sexuelles, politiques...) sont expulsées sans problème ?
Les réseaux sociaux servent aussi au trafic d’armes. C’est ce que démontre l’organisation non gouvernementale basée à Genève Small Arms Survey (SAS) dans un récent rapport rédigé en collaboration avec le bureau d’études Armament Research Services (ARES). Le document se concentre sur les ventes et achats d’armes légères réalisés en Libye au moyen de Facebook entre septembre 2014 et mars 2016. Mais ses auteurs assurent qu’ils auraient pu élargir leur propos à d’autres marques - comme Instagram, WhatsApp et Telegram – et d’autres pays – tels la Syrie, l’Irak et le Yémen.
(...) L’importance de Facebook dans le commerce des armes légères est difficile à déterminer. Mais Nic Jenzen-Jones assure que son organisation a répertorié plusieurs milliers d’échanges les concernant dans le monde arabe. Le réseau social a peu réagi jusqu’ici. « Il est contraire à nos normes communautaires d’organiser des ventes privées d’armes à feu (sur notre site) et nous retirons tous les contenus du genre dès que nous apprenons leur existence », a déclaré l’un de ses porte-parole.
La question est dès lors de savoir quels moyens peuvent être mobilisés pour repérer ces tractations. Or Facebook assure compter sur ses utilisateurs pour l’alerter. Une stratégie peu convaincante pour combattre des groupes de discussion à l’affiliation sévèrement contrôlée. Il est vrai que la fermeture d’un de ces espaces ne sert pas à grand-chose. Il est si facile d’en recréer un nouveau. Alors, autant les laisser « vivre leur vie » et puiser des informations dedans…
À propos de l’auteur