• Le désir de détruire
    Comprendre la destructivité pour résister au terrorisme
    Daniel Oppenheim
    https://cfeditions.com/destructivite

    Bonjour,

    L’ouvrage de Daniel Oppenheim dont je vais vous parler aujourd’hui est disponible, sur le site de C&F éditions, ou en commande auprès de votre librairie favorite :


    Le désir de détruire
    Comprendre la destructivité pour résister au terrorisme
    Daniel Oppenheim
    13,5 x 21 cm. - 158 p. - Collection Interventions, 5
    Version imprimée - 18 € - ISBN 978-2-37662-022-8 - mars 2021
    https://cfeditions.com/destructivite

    Daniel Oppenheim est psychiatre-psychanalyste, spécialiste de l’enfant confronté à la mort, notamment en centre anti-cancéreux. C’est avec ce regard particulier qu’il aborde la question du terrorisme : quel est le rôle de la destructivité présente dans notre psychisme, et qu’est-ce qui fait que certains se retrouvent portés par cette pulsion de mort pour se mettre en dehors de la société humaine et provoquer autour d’eux destruction, génocides, terrorisme... tandis que d’autres, individuellement ou collectivement y échappent ? Comment les groupes terroristes se servent de la destructivité pour attirer adolescents et jeunes adultes à commettre l’irréparable ? Comment accueillir et soigner les enfants de retour des terrains de guerre (environ 500 enfants nés depuis 2011 dans les zones de combat de Daech) ?

    La question de l’inhumanité chez les humains n’est pas nouvelle, et ne saurait se résumer au terrorisme contemporain. Un des intérêts de ce livre est justement de mettre à l’épreuve ce concept psychanalytique de destructivité en le confrontant à deux types de témoignages. D’une part aux expériences du XXe siècle, notamment la shoah : comment les survivants et leurs descendants sont-ils parvenus à retrouver un cours résilient à l’expérience traumatique des camps ? D’autre part à la littérature, à six oeuvres qui mettent en récit la destructivité quand elle s’empare des individus dans des moments historiques majeurs. Du « 1993 » de Victor Hugo à « L’intrus » de Faulkner en passant par Isaac Babel, Vladimir Zazoubrine, Iouri Olecha et Lamed Shapiro, c’est à une lecture de la pulsion de mort qui anime les protagonistes de ces six oeuvres que nous invite Daniel Oppenheim.

    Un livre d’actualité qui sait prendre du recul, des chemins de traverse pour au final délivrer deux messages. Le premier est mis en exergue : « Nul n’est un monstre aussi monstrueux que ses actes aient pu être », il faut alors développer une stratégie de soin (care) qui fasse revivre l’humanité enfouie. Le second, c’est qu’il est toujours possible de résister à la destructivité par des actions non-violentes de la résistance civile, qu’expérimentent quotidiennement les activistes des pays dictatoriaux.

    Bonne lecture,

    Hervé Le Crosnier

    #Daniel_Oppenheim #Destructivité #Pulsion_mort #Terrorisme

  • La « pulsion de mort » a cent ans et, pendant la pandémie de Covid-19, elle se porte bien…
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/01/13/la-pulsion-de-mort-a-cent-ans-et-pendant-la-pandemie-de-covid-19-elle-se-por

    En février, C&F éditions va publier un ouvrage du psychanalyste Daniel Oppenheim sur la destructivité...

    Histoire d’une notion. L’année 2020, qui a connu un monde à l’arrêt et des records de mortalité, a fait resurgir la mort au cœur de nos vies. Cette même année, la « pulsion de mort » a eu cent ans. Théorisée par Freud dans un texte appelé Au-delà du principe de plaisir (1920), cette notion, qu’il assume comme spéculative, vient « bouleverser l’édifice, explique le psychanalyste Jacques André. Contrairement à toute la première doctrine de la psychanalyse, qu’il construit autour du principe de plaisir, il introduit la mort au cœur de la vie pulsionnelle, faisant place à la part la plus âpre de la vie psychique ».

    Il y a d’abord un constat clinique : Freud observe chez certains patients une compulsion de répétition. Une force irrépressible, qui échappe manifestement au « principe de plaisir », qui fait que certains patients paraissent ne pas vouloir guérir, voire peut-être régresser jusqu’à engendrer leur propre destruction. « Certaines personnes donnent en effet l’impression d’être poursuivies par le sort, on dirait qu’il y a quelque chose de démoniaque dans tout ce qui leur arrive », écrit-il.

    #Psychanalyse #Pulsion_mort #Destructivité