JEUDI APRES-MIDI AU #BORDEL : une survivante raconte la violence des clients – Révolution Féministe
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Peut-être que je ne peux plus faire ce travail, peut-être que je ne peux plus supporter l’existence de ce #système menteur dans lequel des vieux hommes lubriques baisent des jeunes filles, en fait les brisent si ça leur plait, comme autrefois les filles « souillées » ou « tombées » étaient consignées à la #prostitution, (c’était la coutume à l’époque médiévale : une fois qu’une fille est « corrompue », qu’est-ce que ça peut faire qu’elle soit prostituée ?) Donc de nos jours, les filles sont violées par leurs pères, frères, grands-pères et oncles, ce qui les amène logiquement à entrer dans cette branche d’activité où elles sont de nouveau traitées comme des moins que rien, criminalisées, discriminées, et re-victimisées.
Ma misérable condition, je considère que l’État allemand est en partie responsable, parce qu’il ne juge pas nécessaire de donner une chance, au moins une deuxième chance, aux #enfants « anti-sociaux » abusés et maltraités dont la vie a commencé dans des circonstances désastreuses—circonstances sur lesquelles ils n’ont aucun contrôle. Et c’est de cette condition misérable que certains hommes et le système patriarcal, profitent : mes #prostitueurs, mes proxénètes, et l’État allemand.
J’ai été utilisée et jetée par la société, comme si c’était ma faute d’avoir été une enfant maltraitée, et maintenant je suis une pariah—n’importe qui peut faire de moi ce qu’il veut, apparemment tout le monde peut me baiser s’ils en ont envie ; en fait plus vraiment n’importe qui, maintenant c’est seulement ceux qui peuvent payer, et ce qu’ils veulent puisqu’ils payent, c’est que j’accepte enfin de mettre tous mes trous à leur disposition.
Et il y a ces messieurs de l’IRS (l’administration fiscale) qui veulent aussi leur part, n’est-ce pas ? En plus de mon proxénète dont j’ai littéralement acheté la maison, la Jeep et la Mercédès classe S en me faisant baiser. Lui aussi peut me baiser quand il veut, ça va sans dire, vu la façon dont il traite mes collègues ses autres prostituées qui ne doivent pas lui dire non, ou sinon…
#viol