Plaidoyer pour un accès aux soins périnataux pour les femmes immigrantes sans RAMQ
Québec, 29 février 2024 – Le Collectif FEMSAM (femmes enceintes migrantes sans assurance maladie) et ses alliées ont lancé aujourd’hui le livre Parcours de soins de femmes immigrantes sans accès au régime d‘assurance maladie du Québec, en livrant un plaidoyer pour un accès gratuit aux soins périnataux pour les femmes immigrantes sans RAMQ.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/03/17/plaidoyer-pour-un-acces-aux-soins-perinataux-p
]]>Action de visibilité : 3 féminicides
Québec, 22 février 2024 – Le Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale (RGF-CN) a organisé une action de visibilité suite à l’annonce des trois féminicides qui ont eu lieu durant la dernière semaine. Elisabetta Caucci-Puglis et Manon Blanchard ont été tuées le 15 février à Vaudreuil-Dorion. Hayette Bouguellid, a été tuée par son conjoint le 18 février. L’action, qui a réuni plusieurs militantes au coin des rues St-Vallier et Marie de l’Incarnation sur l’heure du midi, visait à briser le silence, exprimer notre colère, visibiliser les féminicides et exiger du gouvernement de faire de la lutte aux violences faites aux femmes et aux enfants une priorité.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/19/action-de-visibilite-1er-feminicide-de-lannee/#comment-60303
]]>Action de visibilité : un troisième féminicide en 2024
Québec, 14 février 2024 – Le Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale (RGF-CN) a organisé une action de visibilité suite à l’annonce du troisième féminicide de l’année 2024.
Lorraine Marsolais a été tuée par son conjoint le 12 février dernier à L’Épiphanie. L’action, qui a réuni plusieurs militantes au coin des rues St-Vallier et Marie-de-l’Incarnation sur l’heure du midi, visait à briser le silence, exprimer notre colère, visibiliser les féminicides et exiger du gouvernement de faire de la lutte aux violences faites aux femmes et aux enfants une priorité.
Les féminicides : des violences banalisées et normalisées
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/19/action-de-visibilite-1er-feminicide-de-lannee/#comment-60258
]]>Violence conjugale : Le ministre doit aider les victimes à sortir de l’enfer
Et si dix jours de congé payés pouvaient faire la différence entre la vie et la mort ? Dix jours pour fuir la violence et reprendre son souffle, c’est vraiment un minimum. Pourtant, le ministre du Travail Jean Boulet n’a pas jugé bon d’inclure cette porte de sortie aux travailleuses et travailleurs victimes de violence conjugale dans le projet de loi 42 visant à prévenir et à combattre le harcèlement psychologique et la violence à caractère sexuelle en milieu de travail.
Se libérer de l’emprise d’un partenaire violent est souvent loin d’être simple pour une victime. Très souvent, l’agresseur contrôle pratiquement tous les aspects de sa vie, rendant sa fuite d’autant plus difficile. Le milieu de travail est parfois le seul espace qui reste à la victime pour réussir à s’en sortir et l’employeur a le devoir de l’aider à y parvenir.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/18/violence-conjugale-le-ministre-doit-aider-les-
]]>« La ruée minière au XXIe siècle » : le #mensonge de la #transition_énergétique
La transition énergétique telle qu’elle est promue par les entreprises, les institutions et les gouvernements partout dans le monde repose sur l’extraction d’une quantité abyssale de #métaux. C’est ce paradoxe que décortique la journaliste et philosophe #Celia_Izoard dans son essai intitulé La ruée minière au XXIe siècle, qui paraît cette semaine au Québec aux Éditions de la rue Dorion.
« Pour régler le plus important problème écologique de tous les temps, on a recours à l’industrie la plus polluante que l’on connaisse », résume l’autrice en visioconférence avec Le Devoir depuis son domicile, situé en pleine campagne dans le sud-ouest de la France.
Cette dernière examine depuis plusieurs années les impacts sociaux et écologiques des nouvelles technologies. Elle a notamment publié un livre sur la vie des ouvriers de l’entreprise chinoise Foxconn, le plus grand fabricant de produits électroniques au monde. Ironiquement, nos outils numériques font défaut au cours de l’entrevue, si bien que nous devons poursuivre la discussion par le biais d’une bonne vieille ligne téléphonique résidentielle.
Les métaux ont beau être de plus en plus présents dans les objets qui nous entourent, dont les multiples écrans, l’industrie minière fait très peu partie de l’imaginaire collectif actuel, explique Mme Izoard d’un ton posé et réfléchi. « Je croise tous les jours des gens qui me disent : “Ah bon, je ne savais pas que notre système reposait encore sur la #mine.” Ça me conforte dans l’idée que c’était utile de faire cette enquête. Notre système n’a jamais autant reposé sur l’#extraction_minière qu’aujourd’hui. »
L’extraction de métaux a déjà doublé en vingt ans et elle n’est pas en voie de s’amenuiser, puisque les #énergies dites renouvelables, des #batteries pour #voitures_électriques aux panneaux solaires en passant par les éoliennes, en dépendent. Elle est susceptible d’augmenter de cinq à dix fois d’ici à 2050, selon une évaluation de l’Agence internationale de l’énergie.
« Électrifier le parc automobile français nécessiterait toute la production annuelle de #cobalt dans le monde et deux fois plus que la production annuelle de #lithium dans le monde. Donc soit cette transition prendra beaucoup trop longtemps et ne freinera pas le réchauffement climatique, soit elle se fera dans la plus grande violence et une destruction incroyable », rapporte l’autrice.
On bascule d’une forme d’extraction, du pétrole, à une autre, des métaux. « Cela n’a pas plus de sens que d’essayer de venir à bout de la toxicomanie remplaçant une addiction par une autre », juge-t-elle.
Une justification officielle
Les pouvoirs publics ne semblent pas y voir de problème. Ils font largement la promotion de cette #ruée_minière, promettant le développement de « #mines_responsables ». La #transition est la nouvelle excuse pour justifier pratiquement tous les #projets_miniers. « Une mine de cuivre est devenue miraculeusement une mine pour la transition », souligne Mme Izoard. Pourtant, le #cuivre sert à de multiples usages au-delà de l’#électrification, comme l’électronique, l’aérospatiale et l’armement.
C’est dans ce contexte que la journaliste est partie à la recherche de mines responsables. Elle s’est documentée, elle a visité des sites d’exploitation, elle a consulté des experts de ce secteur d’activité et elle a rencontré des travailleurs, tout cela en #France, au #Maroc, au #Suriname et en #Espagne.
Malgré les engagements publics et les certifications de plusieurs #entreprises_minières envers des pratiques durables et les droits de la personne, Celia Izoard n’a pas trouvé ce qu’elle cherchait. Au cours de cette quête, elle a publié une enquête pour le média Reporterre au sujet d’une mine marocaine mise en avant par les constructeurs automobiles #BMW et #Renault comme étant du « #cobalt_responsable ». Or, il s’est avéré que cette mine empoisonne les sols à l’#arsenic, dessèche la #nappe_phréatique et cause des maladies aux travailleurs.
« La #mine_industrielle est un modèle qui est voué à avoir des impacts catastrophiques à moyen et long terme. Ce n’est pas parce que ces entreprises sont méchantes et malhonnêtes, mais parce qu’il y a des contraintes physiques dans cette activité. Elle nécessite énormément d’#eau et d’énergie, elle occupe beaucoup d’espace et elle déforeste. »
#Boues_toxiques et pluies d’oies sauvages
Dans son livre, Mme Izoard décrit de nombreux ravages et risques environnementaux qui sont matière à donner froid dans le dos. Les premières pages sont notamment consacrées au phénomène du #Berkeley_Pit, une ancienne mine de cuivre devenue un lac acide causant la mort de milliers d’oies sauvages.
« Rappelons-nous la rupture de digue de résidus de la mine de cuivre et d’or de #Mount_Polley en 2014, lors de laquelle 17 millions de mètres cubes d’eau chargée en #métaux_toxiques ont irréversiblement contaminé de très grandes superficies et des ressources en eau d’une valeur inestimable, a-t-elle souligné au sujet de cette catastrophe canadienne. Or, des bassins de résidus de même type, il y en a 172 rien qu’en #Colombie-Britannique, et les boues toxiques qui y sont stockées représentent l’équivalent d’un million de piscines olympiques. Malheureusement, avec le chaos climatique, les risques de rupture accidentelle de ces barrages sont décuplés. » Elle considère d’ailleurs que le Canada est « au coeur de la tourmente extractiviste ».
Les gouvernements du #Québec et du #Canada soutiennent généralement que le développement minier sur leur territoire respectera des #normes_environnementales plus strictes, en plus d’utiliser de l’énergie plus propre. Cet argument justifierait-il l’implantation de nouvelles mines ? Non, estime Mme Izoard.
« Aucun État puissant industriellement ne relocalise sa #production_minière ni ne s’engage à cesser d’importer des métaux. Ce qui est en train de se passer, c’est que les besoins en métaux explosent dans tous les domaines et que les entreprises minières et les États se sont mis d’accord pour créer des mines partout où il est possible d’en créer. Ce n’est pas parce qu’on accepte une mine dans sa région qu’il n’y aura pas de mine pour la même substance à l’autre bout du monde. » Il est peu probable, par exemple, que des batteries produites au Québec s’affranchissent totalement des métaux importés.
Pour une #décroissance_minérale
Celia Izoard estime plutôt qu’une grande partie des mines du monde devraient fermer, puisqu’elles sont situées dans des zones menacées par la sécheresse. Nous n’aurions alors pas d’autre choix que de nous engager dans une désescalade de la consommation de métaux, « une remise en cause radicale de la manière dont on vit ». Selon cette vision, il faudrait contraindre l’ensemble du secteur industriel à se limiter, tout comme on lui demande de réduire ses émissions de GES. Les métaux devraient être réservés aux usages alors déterminés comme étant essentiels. Les immenses centres de données, les avions, les VUS électriques et les canettes d’aluminium sont-ils nécessaires à la vie humaine ?
« Il faut arrêter de se laisser intimider par le #déterminisme_technologique, soit l’idée que le #progrès suit cette direction et qu’on ne peut rien changer. Ce sont des choix idéologiques et politiques très précis avec du financement public très important. Il faut cesser de penser que les technologies sont inéluctablement déployées et qu’on ne peut pas revenir en arrière. »
▻https://www.ledevoir.com/lire/806617/coup-essai-mensonge-transition-energetique
#mines #extractivisme #terres_rares #pollution
Action de visibilité : 1er féminicide de l’année
Québec, 11 janvier 2024 – Le Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale (RGF-CN) a organisé une action de visibilité suite à l’annonce du premier féminicide de l’année 2024.
Chloé Lauzon-Rivard a été tuée par son conjoint le 5 janvier à Granby. L’action, qui a réuni plusieurs militantes au coin des rues Cartier et René-Lévesque sur l’heure du midi, visait à briser le silence, exprimer notre colère, visibiliser les féminicides et exiger du gouvernement de faire de la lutte aux violences faites aux femmes et aux enfants une priorité.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/19/action-de-visibilite-1er-feminicide-de-lannee
]]>Enquête québécoise sur la violence commise par des partenaires intimes : un regards critique sur les résultats
Montréal, le 14 décembre 2023 – Aujourd’hui, plusieurs associations provinciales et chercheures universitaires oeuvrant en matière de violences envers les femmes, émettent des réserves quant aux résultats de la première édition de l’Enquête québécoise sur la violence commise par des partenaires intimes menée en 2021-2022. Alors que l’importance de dresser un portrait en vue de mieux comprendre la violence conjugale [1] est indéniable, nous remettons en question la capacité de cette enquête à saisir pleinement sa complexité.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/07/enquete-quebecoise-sur-la-violence-commise-par
]]>Précarité des femmes sans statut
Samira Jasmin, militante à Solidarité sans frontière, sans papier pendant 10 ans et membre du comité des 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes, nous offre son témoignage
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/12/12/precarite-des-femmes-sans-statut
]]>À compter du 25 novembre, les Québécoises travaillent gratuitement – et certaines femmes le font depuis quelques semaines déjà
Ce 25 novembre, les Québécoises commencent une période d’un peu plus d’un mois de travail « gratuit ». En effet, les données de l’Enquête sur la population active (EPA) du Canada montrent qu’en 2022, une disparité salariale persiste entre les hommes et les femmes du Québec puisque le salaire horaire moyen de ces dernières s’élevait à 29,29$ alors que celui de leurs homologues masculins était de 32,54$. Les Québécoises ont donc l’an dernier gagné 90% du salaire des Québécois, ce qui nous amène à cette fatidique date du 25 novembre qui, pour cette année, marque symboliquement le jour à partir duquel les femmes travaillent gratuitement. Malgré son pouvoir d’évocation, cette date ne révèle qu’une partie de l’iniquité salariale qui a cours au Québec puisque pour plusieurs femmes et personnes immigrantes et racisées, la date à partir de laquelle elles se retrouvent en « déficit salarial » est en fait depuis longtemps passée.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/12/07/a-compter-du-25-novembre-les-quebecoises-travaillent-gratuitement-et-certaines-femmes-le-font-depuis-quelques-semaines-deja/#
]]>12 jours d’action contre les violences faites aux femmes : Précarité genrée, violences ignorées
C’est avec enthousiasme que nous vous annonçons le thème de la campagne 2023 des 12 jours : « Précarité genrée, violences ignorées ». Un thème particulièrement pertinent actuellement. En effet, la précarité et la pauvreté sont des formes de violences extrêmes qui sont trop peu souvent reconnues et dénoncées. En 2023, alors que le coût de la vie atteint des sommets et que les salaires peinent à suivre l’inflation, il est plus que temps de se questionner sur ce que nous acceptons en tant que société.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/11/16/12-jours-daction-contre-les-violences-faites-a
]]>Sur les traces de l’anarchisme au Québec - 6. Les années 50
▻https://www.partage-noir.fr/sur-les-traces-de-l-anarchisme-au-quebec-6-les-annees-50
Sur les traces de l’anarchisme au Québec - 5. Les années 40
▻https://www.partage-noir.fr/sur-les-traces-de-l-anarchisme-au-quebec-5-les-annees-40
Comme ce fut le cas un peu partout à travers le monde, la deuxième guerre mondiale a considérablement ralenti le développement des idées anarchistes au #Québec. Les liens entre l’Europe et l’Amérique du Nord sont pratiquement coupés pendant toute la durée du conflit. Au Québec, on assiste à un retour au conservatisme. Après avoir perdu le pouvoir en 1939, l’Union Nationale remporte la victoire aux élections de 1944. Le chef du parti, Maurice Duplessis, dirige les destinées de la province (...) #Ruptures_n°5_-_Printemps_2005
#anarchisme
/ Québec
▻https://maitron.fr/spip.php?article155506
▻https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/ruptures_5.pdf
Sur les traces de l’anarchisme au Québec - 4. Les années 20 et 30
▻https://www.partage-noir.fr/sur-les-traces-de-l-anarchisme-au-quebec-4-les-annees-20-et-30
Dans l’un de ses livres sur l’histoire du mouvement socialiste au #Québec, le dissident communiste Henri Gagnon décrit en ces termes le paysage politique des années 20 et 30 : Au cours de cette période, il existait à Montréal plusieurs groupes, appartenant à différentes écoles de pensée socialistes. Il y avait des anarchistes, des libres penseurs et des anticléricaux, mais aucun de ces groupements n’avait de structure, qui leur aurait permis de conduire un combat quelconque. Leurs activités se résumeront en des palabres au restaurant North Eastern, au Carré Viger, au Parc Lafontaine et d’autres endroits publics. L’Histoire nous a laissé peu de ces groupes, qui s’efforçaient de transformer le monde par la parole et l’éducation, ce qu’ils croyaient être la clef du progrès. #Ruptures_n°4_-_Eté_2004
#anarchisme
/ (...)
▻https://www.militants-anarchistes.info/spip.php?article7039
]]>Sur les traces de l’anarchisme au Québec - 3. Une tendance diffuse (1910-1920)
▻https://www.partage-noir.fr/sur-les-traces-de-l-anarchisme-au-quebec-3-une-tendance-diffuse
A l’opposé des courants politiques sociaux-démocrates ou marxistes-léninistes, les idées anarchistes ont complètement été ignorées par les historiens québécois. Pourtant, cette tradition révolutionnaire a traversé le vingtième siècle et demeure à ce jour l’une des plus dynamiques qui soit. Dans le troisième d’une série d’articles, nous essaierons de mieux faire connaître certains moments, certains groupes qui ont permis aux idées et à la pratique révolutionnaire anarchiste et libertaire de prendre racine au #Québec entre 1910 et 1920. #Ruptures_n°3_-_printemps_2003
/ Québec, #IWW
]]>Sur les traces de l’anarchisme au Québec - 2. L’essor d’un mouvement ? (1900-1910)
▻https://www.partage-noir.fr/sur-les-traces-de-l-anarchisme-au-quebec-2-l-essor-d-un
La fin du XIXe siècle est marquée par l’apparition de nombreux groupes socialistes au #Québec. Portés par une nouvelle génération de militants ouvriers, la plupart des différents courants révolutionnaires de l’époque trouvent un écho dans la région de Montréal. Ce foisonnement commence en 1890 avec l’apparition d’une cellule du Socialist Labor Party (SLP), un parti révolutionnaire créé en 1877 aux États-Unis grâce aux efforts d’un intellectuel marxiste originaire des Antilles, Daniel De (...) #Ruptures_n°2_-_printemps_2001
/ #IWW, Québec
]]>Sur les traces de l’anarchisme au Québec - 1. Aux origines : le 19e siècle
▻https://www.partage-noir.fr/sur-les-traces-de-l-anarchisme-au-quebec-1-aux-origines-le-19e
/ #Québec, #Internet_Archive #anarchisme
▻https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/ruptures_1.pdf
Proposition de loi visant à interdire l’usage de l’#écriture_inclusive
Rapport n° 67 (2023-2024), déposé le 25 octobre 2023
AVANT-PROPOS
I. ÉCRITURE « INCLUSIVE » OU NOVLANGUE EXCLUANTE ?
A. DES PRATIQUES QUI SE DÉVELOPPENT RAPIDEMENT
1. Qu’est-ce que l’écriture dite « inclusive » ?
2. Un phénomène loin d’être marginal
B. UNE DÉMARCHE QUI SOULÈVE DE NOMBREUSES DIFFICULTÉS
1. Une écriture non neutre
2. Une contrainte importante sur une langue déjà menacée
3. Une menace pour l’intelligibilité et l’accessibilité des textes
II. UNE PROPOSITION DE LOI NÉCESSAIRE POUR DISSIPER DES INCERTITUDES JURIDIQUES
A. DES INCERTITUDES JURIDIQUES
1. Quelques grands principes et deux circulaires
2. Une jurisprudence hésitante
B. UNE PROPOSITION DE LOI POUR CLARIFIER LE DROIT
C. LA POSITION DE LA COMMISSION
EXAMEN DES ARTICLES
Article 1er
Interdiction de l’usage de l’écriture dite inclusive dès lors que le droit exige l’utilisation du français
Article 2
Conditions d’application et d’entrée en vigueur de la loi
Intitulé de la proposition de loi
EXAMEN EN COMMISSION
LISTE DES PERSONNES ENTENDUES
RÈGLES RELATIVES À L’APPLICATION DE L’ARTICLE 45
DE LA CONSTITUTION ET DE L’ARTICLE 44 BIS
DU RÈGLEMENT DU SÉNAT (« CAVALIERS »)
LA LOI EN CONSTRUCTION
▻https://www.senat.fr/rap
/l23-067/l23-067.html
#France #interdiction #loi #novlangue #langue #menace #intelligibilité #accessibilité #incertitudes_juridiques #jurisprudence #circulaires #proposition_de_loi
Hommage à Bob Silverman
▻http://carfree.fr/index.php/2023/10/25/hommage-a-bob-silverman
Bob Silverman, dit « Bicycle Bob » est décédé le 20 février 2022 à #montréal, #canada, à l’âge de 88 ans. Il est considéré par beaucoup comme le père fondateur, avec Claire Lire la suite...
#Alternatives_à_la_voiture #Vélo #2000 #association #culture #cyclistes #histoire #Québec #société #vélorution
]]> Elie Mestenapeo, un jeune Innu de la Côte-Nord, au #Québec, a tué son père alcoolique et violent dans une crise de rage.
Il a fait 10 ans de prison.
À sa sortie, rejeté par les siens, il prend la direction de Montréal où il rejoint rapidement une nouvelle communauté : celle des Autochtones #SDF, invisibles parmi les invisibles.
Il y rencontre les jumelles innuk Mary et Tracy, Jimmy le Nakota qui distribue des repas chauds au square Cabot, au cœur de la ville, mais aussi Mafia Doc, un vieil itinérant plus ou moins médecin qui refuse de quitter sa tente alors que Montréal plonge dans le froid polaire…
Dans ce roman plein d’humanité, Michel Jean nous raconte le #quotidien de ces êtres fracassés, fait d’#alcool et de #rixes, mais aussi de #solidarité, de #poésie et d’#espoir.
▻https://www.seuil.com/ouvrage/tiohtia-ke-montreal-michel-jean/9782021538878
#livre #peuples_autochtones #canada #invisibilité
#journée_sans_voitures #2023
▻http://carfree.fr/index.php/2023/09/20/journee-sans-voitures-2023
Une journée #sans_voiture vise à expérimenter dans le #monde ce que peut être la #Vie_sans_voiture. Cette journée est pour les piétons, les cyclistes et les transports en Lire la suite...
#Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Marche_à_pied #Ressources #Transports_publics #Vélo #2000 #Belgique #carfree #france #Québec #Suisse
]]>Lancement du rapport Garantir le droit à l’avortement en renforçant l’accès aux services (Québec)
Le 7 septembre, la Fédération du Québec pour le planning des naissances lançait un rapport détaillant l’argumentaire en réponse aux intentions annoncées par le gouvernement caquiste d’introduire de nouvelles mesures législatives concernant l’#avortement. Ce rapport a été produit avec les contributions de Véronique Pronovost, de l’Association nationale Femmes et Droit et des membres du Comité de veille stratégique en avortement du Québec. Il est aussi appuyé par de nombreux organismes, dont L’R, le Groupe des 13 et des centres de femmes, entre autres
7 septembre 2023 – La Fédération pour le planning des naissances (FQPN) lance un rapport détaillant l’argumentaire en réponse aux intentions annoncées par le gouvernement de François Legault d’introduire de nouvelles mesures législatives concernant l’avortement. Ce rapport a été produit avec les contributions de Véronique Pronovost, doctorante en sociologie à l’UQAM, l’Association nationale Femmes et Droit (ANFD) ainsi que les membres du Comité de veille stratégique en avortement du Québec.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/09/14/lancement-du-rapport-garantir-le-droit-a-lavor
]]>M. Drainville, avant-hier, j’ai démissionné de mon poste d’enseignante Annie Légaré-Bilodeau - Le devoir
M. Drainville, vous me demandez de l’aide. Moi, cette semaine, j’ai démissionné.
Oui, dans cette situation catastrophique que vit le Québec, après 15 ans d’enseignement, j’ai démissionné d’un travail que j’adorais. J’ai quitté des élèves en or malgré les beaux défis qu’ils m’offraient, des collègues devenus amis consternés devant mon départ, des projets que je souhaitais poursuivre, ma classe pleine de matériel que j’ai bâti avec les années.
Je n’ai pas quitté mon emploi pour une autre occasion. Je devrai me retrousser les manches et me mettre en recherche d’emploi. Je l’ai quitté parce que je suis mère de trois enfants et que la composition de ma tâche ne m’aurait pas permis d’être présente pour eux les soirs et les fins de semaine : 21,5 périodes d’enseignement dans quatre écoles sur 70 km de territoire (antérieurement cinq écoles sur 135 km) ; groupes à cycles multiples (ex. : préscolaire, deuxième et troisième années dans la même classe).
Les groupes à cycles multiples ? J’adore, mais ça demande beaucoup de préparation. Adapter une activité de premier cycle pour la rendre accessible au préscolaire et en faire une version avec un volet écriture pour les élèves de troisième année. Refaire constamment les planifications de cours parce qu’elles ne sont pas réutilisables d’une école à l’autre, la composition des groupes étant différente. Coordonner deux situations d’évaluation en même temps en courant d’un local à l’autre. Créer du matériel sans arrêt parce qu’il n’existe pas beaucoup d’activités clés en main pour plus de deux niveaux à la fois.
Oui, c’est beaucoup de travail. Beaucoup de travail, mais avec moins de temps pour le faire : 21,5 périodes d’enseignement par semaine, ça laisse très peu d’heures de travail personnel par jour (planification, correction, photocopies, suivi d’élèves, rencontres, comités). En considérant les déplacements, ce temps est presque réduit à néant et crée un surplus de travail à la maison. Les heures sont placées dans l’horaire et le calcul mathématique semble fonctionner, mais la réalité est tout autre.
J’avais l’habitude de demander une petite réduction de tâche (trois périodes) pour enseigner dans trois écoles au lieu de quatre. Ça me permettait de concilier travail et famille, de faire un meilleur suivi des élèves et de m’impliquer dans les milieux. On m’a dit qu’à cause de la pénurie de main-d’oeuvre, ce n’était plus possible. Jusqu’à la dernière minute, j’ai souhaité un changement. Cet été, j’ai acheté un chandail avec un robot dans une friperie en me disant qu’il ferait rire mes élèves lorsque je le porterais pour notre projet sur ce thème. Il restera finalement dans les tiroirs parce que pour moi, M. Drainville, une tâche comme celle-là, ce n’était pas possible non plus.
Vous me demandez de l’aide, voici quelques conseils :
Prenez soin de vos enseignants encore présents. Ce n’est pas pour rien que 1000 d’entre eux, non retraités, quittent par année. Je connais personnellement cinq personnes qui ont leur brevet et n’enseignent pas. Quatre d’entre elles seraient encore présentes si le système n’était pas venu à bout de leur motivation.
Acceptez les réductions de tâches chez les enseignants permanents qui le demandent. Ça évite beaucoup de départs en maladie. Ça fait des gens investis et heureux, capables d’offrir un bon service à l’élève. Mais ne devrions-nous pas tous pouvoir l’être sans réduction salariale ?
Révisez les balises de composition des tâches. Soyez à l’écoute lors des négociations. On ne fait pas de caprices. On veut sauver l’éducation.
Qui me remplacera ? Probablement une enseignante nouvellement diplômée et motivée, heureuse d’obtenir une tâche à temps plein. Ou peut-être pas. Si oui, je lui souhaite sincèrement la meilleure des expériences. Mais commence-t-elle sa carrière dans des conditions qui lui permettront de s’épanouir professionnellement et de ne pas se questionner d’ici cinq ans ? J’en doute. Ah, oui… un dernier conseil avant que l’on se quitte.
Écoutez les experts en éducation. Égide Royer m’a enseigné plusieurs cours au deuxième cycle. Lorsqu’il dit que les nouveaux enseignants ne doivent pas commencer leur carrière dans les contextes les plus complexes, il sait de quoi il parle. Ne répétez pas mon histoire et faites en sorte de garder vos enseignants qui choisissent ces situations par passion.
#enseignant #enseignante #enseignement #éducation #pénurie #école_publique #école #démission #administration #quebec mais c’est la même chose partout #réalité
Source : ▻https://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/796904/libre-opinion-m-drainville-avant-hier-j-ai-demissionne
]]>Les féminicides, c’est assez !!
Action de visibilité pour dénoncer les violences faites aux femmes
Le Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale (RGF-CN) a organisé une action de visibilité suite au décès de Josée Barriault survenu le 1er avril 2023 à Sainte-Julienne. Son ex-conjoint avait des démêlés avec la justice. Les décès d’une femme et de sa fille de 12 ans sont survenus le 26 juillet 2023 à Lachine. Le corps du père et du conjoint a été retrouvé sans vie à la Marina de Lachine. Le groupe de femmes s’est rassemblé, au coin des rues Honoré-Mercier et Saint-Jean à l’heure de pointe aujourd’hui, pancartes à la main où on pouvait y lire des slogans tels que Pas une de plus. Elles incitaient la population à briser le silence, et à dénoncer l’inaction du gouvernement face aux violences faites aux femmes.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/08/23/les-feminicides-cest-assez-2
]]>Projet de loi sur la sécurisation culturelle en santé : insuffisant et décevant pour le bureau du Principe de Joyce et Femmes Autochtones du Québec
Kahnawake, le 9 juin 2023 – Aujourd’hui, le gouvernement Legault a déposé son projet de loi, intitulé Loi instaurant l’approche de sécurisation culturelle au sein du réseau de la santé et des services sociaux au Salon bleu de l’Assemblée nationale. Bien que Femmes Autochtones du Québec (FAQ) et le Bureau du Principe de Joyce de la communauté de Manawan ne peuvent qu’approuver l’ensemble des principes de la sécurisation culturelle contenus, certains éléments manquants se doivent d’être soulignés.
Par ce projet de loi, FAQ et le Bureau du Principe de Joyce saluent, entre autres, la mise en œuvre de l’une des recommandations de la Commission Viens et le fait que tous les établissements du réseau de la santé et des services sociaux soient assujettis aux principes de sécurisation culturelle.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/06/27/projet-de-loi-sur-la-securisation-culturelle-e
]]>Les féminicides, c’est assez !!
Action de visibilité pour dénoncer les violences faites aux femmes Québec, 15 juin 2023- Le Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale (RGF-CN) a organisé une action de visibilité suite au meurtre de Melbita Devoe, tuée par son conjoint cette semaine. Cette action qui visait à dénoncer les féminicides, à briser le silence, et à souligner l’inaction du gouvernement face aux violences faites aux femmes a eu lieu au coin des rues Honoré-Mercier et St-Jean à l’heure de pointe aujourd’hui.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/06/23/les-feminicides-cest-assez
]]>Les secrets d’Option Canada (toujours secrets) 2023 - Chronique Robin Philpot par Le pied à Papineau animé par Robin Philpot
▻https://soundcloud.com/le-pied-a-papineau/les-secrets-doption-canada-toujours-secrets-2023-chronique-robin-philpot
Saurons-nous enfin la vérité sur Option Canada et le référendum de 1995 ? La question des agissements illégaux et de l’ingérence du gouvernement canadien dans le processus démocratique québécois est revenue dans l’actualité grâce au Parti québécois et à son chef Paul Saint-Pierre Plamondon.
L’Assemblée nationale du Québec a demandé à l’unanimité que le Directeur général des élections de rendre publics les documents et témoignages obtenus par la Commission Grenier en levant l’interdiction imposée lors du dévoilement de son rapport en mai 2007.
Dans cette chronique, Robin Philpot, co-auteur avec Normand Lester du livre intitulé Les secrets d’Option Canada qui a mené au déclenchement de la Commission Grenier, revient sur toute l’histoire du référendum de 1995 jusqu’au dévoilement du rapport en mai 2007.
Il traite de la loi sur consultations populaires au Québec, qui est aussi jusqu’à nouvel ordre une loi canadienne, mais que le gouvernement canadien a choisi de violer.
Il note que Me Grenier qui a dirigé la Commission d’enquête a souhaité que les faits sur Option Canada et des agissements fédéraux demeurent secrets pour toujours. Mais aussi qu’il ne pouvait enquêter sur le gouvernement fédéral.
Tout comme le Directeur général des élections du Québec se l’est fait dire en 1996 quand il a voulu convoquer des députés fédéraux. L’Avocate générale de la Chambre des Communes, Diane Davidson, avait adressé une lettre non équivoque à la Direction générale des élections du Québec en disant ceci :
« De manière générale, écrit-elle, vous comprendrez qu’il ne serait pas opportun pour les députés de la Chambre des communes agissant dans le cadre de leurs fonctions parlementaires de se soumettre à une enquête provinciale. En conséquence, nous regrettons de devoir vous informer qu’il ne sera pas possible pour les députés concernés d’accorder une entrevue à vos enquêteurs ou de répondre à leurs questions. »
Il termine avec un appel au Bloc québécois : Quel est le prix de la démocratie ? L’heure est venue pour les députés québécois à la Chambre des Communes d’exiger une enquête publique.
]]>Solidaires ? La gauche québécoise et les livraisons d’armes à l’Ukraine
Peut-on être solidaire avec un peuple dont le territoire est envahi par une puissance étrangère, quotidiennement bombardé, tout en ignorant ses revendications, en s’opposant à ce qu’il puisse se défendre et en exigeant, contre sa volonté, qu’il négocie au plus vite avec ses agresseurs ? En d’autres termes, la solidarité internationale suppose-t-elle aujourd’hui de convaincre certains peuples de capituler et d’accepter leur soumission que ce soit au nom de leur propre intérêt, de l’intérêt général, de la paix internationale, de l’écologie ou d’une révolution socialiste à venir ?
C’est dans tous les cas la position défendue par la grande majorité des organisations de la gauche québécoise ; cette gauche qui, historiquement, se réclame du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, de la solidarité ouvrière et féministe.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/04/29/solidaires-la-gauche-quebecoise-et-les-livrais
]]>l’étalement urbain... version dessin animé !
▻https://youtu.be/YMHtY2gf0jE
via l’autre zigoto du vivant là.
#étalement_urbain #ville j’ose #urban_matter même si je sais pas trop ce que ça veut dire. #dessin_animé #réchauffement_climatique #québec
]]>Au Québec, une nouvelle loi va encadrer le travail des enfants
▻https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/04/02/au-quebec-une-nouvelle-loi-va-encadrer-le-travail-des-enfants_6167953_3234.h
Le texte fixe à 14 ans l’âge minimal pour occuper un emploi et à 17 heures le nombre maximal d’heures hebdomadaires.
[...]
Imprégnés de la culture nord-américaine qui valorise l’autonomisation des enfants à travers le travail, les jeunes Québécois, tous milieux sociaux confondus, sont depuis longtemps habitués à ces petits jobs leur permettant de gagner un peu d’argent de poche, mais aussi, assurent certains parents, d’« acquérir un savoir-être et savoir-vivre » qui leur seront utiles à l’heure de leur entrée définitive dans la vie active. Cependant, la pénurie de main-d’œuvre, qui s’est accrue depuis la pandémie de Covid-19, avec 240 000 postes vacants dans la province, et un taux de chômage de 3,9 % (en janvier) ont accentué la pression des employeurs sur cette main-d’œuvre bon marché.
[...]
Selon la dernière « Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire », datée de 2017, 46 % des élèves en classe de 5e, soit âgés d’environ 12 ans, travaillent pendant l’année scolaire. Aux risques de décrochage scolaire régulièrement dénoncés notamment par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec sont venus s’ajouter des chiffres inquiétants sur les conditions de travail des plus jeunes. De 2017 à 2021, le nombre de lésions professionnelles reconnues par la Commission sur la sécurité du travail est passé de 10 à 64 par année pour les enfants de 14 ans et moins, soit une augmentation de 540 %.
La saison touristique approchant, le secteur de la restauration s’inquiète, lui, de l’impact de ces nouvelles restrictions sur son activité. « Selon un sondage que nous venons d’effectuer auprès de nos adhérents, un tiers des restaurateurs emploient actuellement des jeunes de moins de 14 ans, qui effectuent en moyenne sept heures de travail hebdomadaire, explique Martin Vézina, vice-président de l’Association Restauration Québec. Sans cette force d’appoint, nos établissements seront sans doute contraints de restreindre leurs horaires d’ouverture. »
]]> #Québec veut fixer à 14 ans l’âge minimal pour travailler Le Devoir - Florence Morin-Martel à Quebec
Le ministre du Travail, Jean Boulet, a déposé mardi un projet de loi pour fixer à 14 ans l’âge minimal pour travailler, sauf exception.
Avec ce texte législatif, le ministre Boulet souhaite favoriser la persévérance scolaire des jeunes dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre. « C’est la relève de demain », a dit M. Boulet.
Pour les Québécois de moins de 16 ans, le projet de loi 19 veut aussi restreindre à 17 le nombre d’heures de travail par semaine — incluant la fin de semaine — durant l’année scolaire. Les heures travaillées entre le lundi et le vendredi seraient limitées à 10 à compter du 1er septembre prochain.
« Ces exceptions-là sont véritablement le prolongement de la vie familiale et scolaire des enfants », a affirmé M. Boulet.
À l’heure actuelle, il est permis de travailler au Québec avant l’âge de 14 ans à condition d’avoir une autorisation parentale. Pour une personne de 16 ans et moins sans diplôme, il est interdit de se rendre au boulot durant les heures de classe.
Très attendu, le texte législatif du ministre Boulet reprend les grandes lignes du rapport du Comité consultatif du travail et de la main-d’oeuvre (CCTM), rendu public en décembre dernier.
M. Boulet a souligné qu’il déposait ce projet de loi dans un contexte où les accidents du travail touchant les Québécois de moins de 16 ans ont bondi de 36 % en 2021.
Le projet de loi 19 veut aussi augmenter le montant des amendes en cas d’infraction aux dispositions concernant le travail des enfants. La somme passera de 600 $ à 1 200 $ pour une première infraction et de 6 000 $ à 12 000 $ en cas de récidive.
D’autres détails suivront.
#enfants #filles #garçons #travail #capitalisme #néo-libéralisme #libéralisme #néo_libéralisme #accidents #conditions_de_travail
Source : ▻https://www.ledevoir.com/politique/quebec/787026/le-projet-de-loi-pour-encadrer-le-travail-des-enfants-depose-mardi-a-l-ass
]]>L’espace d’un instant
▻http://carfree.fr/index.php/2023/03/08/lespace-dun-instant
Ce texte de Nicolas Landry a gagné le Premier prix (Le Fjord) de l’édition 2012-2013 du concours littéraire #Jeunesse « Les Courants du Fjord, » un concours qui s’adresse aux étudiants de Lire la suite...
#Insécurité_routière #accident #mort #Québec #sécurité_routière #vitesse
]]>Cyberattaque de la mairie de Lille : « on apprend à travailler sans ordinateur » Alice Rougerie
Retour au papier et au crayon à la mairie de Lille. Les ordinateurs restent éteints, les systèmes informatiques sont désactivés depuis la cyber attaque qu’a subi la ville mardi soir. Et cela pourrait durer.
Ecran noir toujours sur les ordinateurs de la ville. A la mairie de Lille, une nouvelle organisation se met en place et cela pourrait durer plusieurs semaines. Trois, au moins. « Mais 95% des services fonctionnent normalement pour les usagers, rassure Audrey Linkenheld, première adjointe au maire de Lille, les plus touchés sont l’administratif et le support, cela ne change rien pour les Lillois. » Certes, le standard de la mairie restera coupé jusqu’à lundi mais les services courants fonctionnent : état civil, cantine, etc.
Par mesure de précaution, tous les ordinateurs des employés restent éteints donc, jusqu’à nouvel ordre. « On se voit, on se parle, on va d’un bureau à l’autre, ça marche bien aussi », ironise l’élue. Une autre mesure, encore plus contraignante, a même été prise :
Maintenir hors ligne tous les systèmes informatiques : une mesure décidée dès mercredi matin, quelques heures après la cyberattaque. Pas d’informatique, cela veut dire, plus de billetteries pour les services payants de la ville comme le zoo, les piscines ou les musées. Pas question pour la mairie de fermer ces lieux. Mais pas moyen non plus de payer par carte bancaire, seuls les chèques et espèces pourraient être acceptés. Alors sans parler de « gratuité » , la mairie parle pour l’instant de lieux « ouverts ». « Nous réfléchissons à un plan de continuité pour ces activités, précise l’adjointe au maire, il pourrait être présenté en début de semaine prochaine ».
. . . . .
La suite : ▻https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/cyberattaque-de-la-mairie-de-lille-c-est-une-source-de-
#dématérialisation des #services_publics #Cyberattaque #mairie #Lille #administration
]]>a FTQ aux devants – Déclaration de politique sur la pandémie de COVID-19
Dans le cadre de son 33e congrès qui se tient du 16 au 19 janvier 2023, la FTQ publie une déclaration de politique sur la pandémie de COVID-19. Cette déclaration de la FTQ est un texte important à lire et à discuter. Elle fait un bilan étoffé de la gestion que les partis au pouvoir ont fait de la pandémie de la COVID-19. Elle pointe ce qui doit être changé dans la société québécoise pour en faire une société plus juste et plus solidaire. Elle met en discussion des résolutions militantes sur les différentes tâches qui sont devant la Centrale et l’ensemble des mouvements sociaux militants au Québec. [PTAG]
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/01/24/la-ftq-aux-devants-declaration-de-politique-su
]]>6 décembre : quand la haine perdure
Le 6 décembre 1989, 14 femmes sont assassinées par un misogyne à l’école Polytechnique de Montréal, parce qu’elles ont choisi, en toute liberté, d’aller là où les confrères sont plus nombreux que les consœurs. Celles qui aspiraient à travailler en génie ne pourront finalement jamais réaliser leur rêve d’un monde différent. Il suffit de repenser à cette terrible journée pour avoir des frissons. Et pas seulement pour le traumatisme collectif que nous a causé cette tragédie, non : parce que la haine des femmes est de plus en plus décomplexée.
Le 25 novembre est la Journée internationale qui inaugure les 12 jours d’action pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, qui culminera le 6 décembre. Il convient d’abord de prendre le temps de se recueillir, de se remémorer les victimes de Polytechnique et d’avoir une pensée pour leurs proches. Mais ce n’est pas suffisant. Pour que la société change durablement, les réflexions doivent aboutir à des gestes concrets pour contrer les violences faites aux femmes et aux filles.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/12/15/6-decembre-quand-la-haine-perdure
]]>L’affaire Julien Lacroix : #Metoo, pour en finir avec le mythe des monstres
Un agresseur, c’est souvent un proche. C’est un ami, un conjoint, un parent, un professeur, un collègue de travail, une connaissance. Au Québec, plus de 95% des auteurs d’agression sexuelle connaissent leurs victimes. Les deux tiers des infractions sexuelles sont commis dans une résidence privée et 78% des victimes d’agressions à caractère sexuel sont des femmes et des filles.
Un agresseur a rarement les traits d’un monstre sorti tout droit de l’enfer. De toute façon, on ne laisse pas entrer les monstres chez soi. On ne fait pas confiance aux monstres. On déteste les montres.
Et pourtant, le mythe persiste. Celui des victimes qui mentent aussi.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/12/06/laffaire-julien-lacroix-metoo-pour-en-finir-av
]]> Suspendue pour avoir mangé une rôtie, une infirmière retourne au travail Radio-Canada - Avec les informations de Sébastien Bovet et de La Presse canadienne
▻https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1938936/residence-infirmiere-rotie-suspension-annulation
L’infirmière travaillant au CHSLD Chevalier-De Lévis, à Longueuil, et qui avait été suspendue, la semaine dernière, après avoir mangé une rôtie au beurre d’arachides sur son lieu de travail, retrouve ses fonctions. Son employeur, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Est, annule la sanction disciplinaire et présente aussi ses excuses.
Dans un communiqué publié lundi après-midi, le CISSS convient que la mesure “était trop sévère pour le geste commis”.
Ce renversement de la décision survient après une demande de la part du gouvernement du Québec : la ministre déléguée à la Santé et aux Aînés, Sonia Bélanger, a indiqué avoir “demandé des explications au CISSS, et le PDG [de l’organisation] a convenu que la mesure était trop sévère”.
“Cet incident ne représente pas les valeurs de notre établissement ni la façon dont nous souhaitons traiter nos employés” , mentionne encore le CISSS dans son communiqué.
« Le mécanisme de traitement des mesures disciplinaires sera analysé et révisé afin qu’une telle situation ne se reproduise plus. »
Une citation de Communiqué du CISSS de la Montérégie-Est
L’affaire est aussi disparue du dossier disciplinaire de l’employée en question.
Les dirigeants de cet établissement de la Rive-Sud ont par ailleurs été convoqués à une rencontre au sujet de cette affaire qui a fait les manchettes.
Un manquement aux “obligations de loyauté et d’honnêteté”
Selon ce qui avait d’abord été rapporté par Le Journal de Montréal , l’infirmière, qui a mangé, sans autorisation, une rôtie en se servant dans la nourriture destinée aux résidents du CHSLD, avait d’abord été suspendue pour une période de trois jours.
Au moment des faits, au début du mois d’octobre, l’employée disait ne pas avoir eu le temps de déjeuner avant d’aller travailler.
Sur le coup, le CISSS avait qualifié le geste de l’infirmière de “manquement grave [aux] obligations de loyauté et d’honnêteté”.
#violence au #travail #Quebec #management #petit_déjeuner #femmes
]]>Derrière les murs d’un centre de « réhabilitation » pour #mineurs
▻https://metropolitiques.eu/Derriere-les-murs-d-un-centre-de-rehabilitation-pour-mineurs.html
Offrant une plongée derrière les murs du centre Cité-des-Prairies à #Montréal, l’adaptation en #bande_dessinée d’une recherche ethnographique conduite par Nicolas Sallée met en cases les paradoxes du traitement pénal des déviances juvéniles. La bande dessinée est en passe de devenir un médium classique pour la diffusion de la sociologie, comme en témoignent les nombreuses initiatives qui ont fleuri ces dix dernières années. Au-delà des réalisations individuelles, comme le fameux Riche, pourquoi pas toi ?, #Commentaires
/ bande dessinée, #délinquance, #justice, #prison, mineurs, #protection_de_la_jeunesse, Montréal, #Canada, (...)
#Québec
▻https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-lancelevee.pdf
#journée_sans_voitures #2022
▻http://carfree.fr/index.php/2022/09/15/journee-sans-voitures-2022
Une journée #sans_voiture vise à expérimenter dans le #monde ce que peut être la #Vie_sans_voiture. Cette journée est pour les piétons, les cyclistes et les transports en Lire la suite...
#Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Marche_à_pied #Ressources #Transports_publics #Vélo #2000 #Belgique #carfree #france #Québec #Suisse
]]> La professeure Lieutenant-Duval soutient qu’elle ignorait le caractère délicat du mot en n Boris Proulx et Étienne Lajoie - Le Devoir
▻https://www.ledevoir.com/societe/751533/la-professeure-lieutenant-duval-plaide-qu-elle-ignorait-la-sensibilite-du-
Faute de suivre l’actualité, la chargée de cours Verushka Lieutenant-Duval n’était pas au courant du caractère délicat du mot en n avant de le mentionner en classe en septembre 2020, dit-elle. L’Université d’Ottawa l’a ensuite prestement suspendue sans prendre la peine de visionner l’enregistrement de la discussion.
« J’étais concentrée sur mon objet d’étude. Je n’écoute pas la télévision. J’écoute la radio, mais je ne suis pas les réseaux sociaux. Je n’ai pas d’enfant, donc je ne suis pas trop au courant de ce qui se passe chez les jeunes. […] Je suis dans un milieu fermé, dans ma petite bulle », s’est défendue Mme Lieutenant-Duval mercredi.
Elle comparaissait lors d’une séance publique d’arbitrage organisée dans le sous-sol d’un hôtel de la capitale fédérale. Les six journalistes présents à la séance étaient tous francophones.
La professeure à temps partiel — il s’agit du titre donné aux chargés de cours en Ontario — a déposé deux griefs contre l’Université d’Ottawa en raison des commentaires formulés par l’établissement et la suspension qu’on lui a imposée.
« Je suis sincère quand je dis ça, je ne savais pas », a-t-elle répété, soulignant que son milieu, en français, « n’avait pas l’habitude de censurer certains mots ».
La chargée de cours et étudiante au doctorat de 45 ans a notamment raconté son parcours universitaire sans faute, où elle a cumulé les succès jusqu’à ce qu’elle prononce en entier — et en anglais — le mot en n, qui, en rendant certains étudiants mal à l’aise et en provoquant un scandale, compromet maintenant son rêve de décrocher un véritable poste de professeure d’université.
Les événements se sont rapidement bousculés entre cette première déclamation du mot honni, lors du deuxième cours de la session d’automne 2020 sur la plateforme Zoom, le 23 septembre, et sa suspension avec solde le 2 octobre. Entre-temps, la professeure avait envoyé un courriel d’excuses à une étudiante choquée par ses propos et avait suggéré d’avoir une discussion approfondie concernant l’utilisation du mot lors du cours suivant, le 30 septembre.
Critiquée sans avoir fourni sa version des faits
Au moment de la suspension, une seule plainte officielle avait été déposée par une étudiante, en plus d’une dénonciation sur Twitter par une autre. La professeure a été critiquée pour avoir dit que d’autres professeurs blancs faisaient usage du mot.
Cette défense a choqué au moins 6 étudiants sur les 47 inscrits au cours, dont les deux premières dénonciatrices. Ils ont cosigné une déclaration à la faculté selon laquelle ils se sentaient « inconfortables » et « en danger » en cas de retour en classe de Mme Lieutenant-Duval après sa suspension.
Bien que la discussion du 30 septembre sur Zoom fût enregistrée, l’Université d’Ottawa n’a jamais cru bon faire la demande des fichiers vidéo pour les examiner avant dimanche dernier. L’enregistrement, diffusé lors de l’audience publique d’arbitrage, témoigne d’un débat d’idées bref et poli sur la question de la pertinence de l’utilisation du mot en n dans un contexte pédagogique.
Après la publication d’un article sur l’affaire dans le journal étudiant anglophone de l’Université d’Ottawa, cette dernière a publiquement dénoncé le choix de mots de Mme Lieutenant-Duval, le qualifiant de « langage offensant et complètement inacceptable dans nos salles de classe et sur le campus », et ce, avant même d’avoir obtenu sa version des faits.
« Je n’en crois pas mes yeux, j’ai l’impression d’être dans un cauchemar, je n’ai pas l’impression d’être au Canada. […] Encore aujourd’hui, je n’arrive pas à comprendre pourquoi on ne m’a pas, au minimum, appelée pour me demander [ce qui s’est passé] », a indiqué la professeure.
Avant même le début de la session universitaire, Verushka Lieutenant-Duval avait écrit dans son plan de cours que des sujets délicats allaient être abordés en classe, a-t-elle raconté mercredi.
Elle avait invité ses étudiants à s’exprimer en cas de malaise, et avait même annulé la première séance pour permettre à ses étudiants de participer à une manifestation de Black Lives Matters qui tombait ce jour-là.
Elle a détaillé devant l’arbitre Michelle Flaherty et les avocats de l’Université d’Ottawa comment, dans un cours sur le sujet de la représentation du genre dans les arts visuels, elle a voulu expliquer la réappropriation de certains mots, comme « queer ». Elle dit avoir fait la comparaison avec le mot en n, comme l’avait fait un chercheur dont elle a demandé de taire le nom « parce qu’il n’a pas encore été victime de la culture de l’annulation ».
« Rectifier les faits »
Il s’agissait de la deuxième journée de plaidoirie dans le dossier. Lundi, l’Université a maintenu qu’elle n’avait pas porté atteinte à la liberté universitaire.
Deux griefs ont été déposés par la professeure Lieutenant-Duval. Dans le premier, elle soutient avoir été condamnée par l’établissement postsecondaire de façon prématurée, sans qu’une enquête soit faite. Le second porte sur des commentaires faits par l’établissement et son recteur, Jacques Frémont.
L’objectif de ses démarches est d’obtenir une compensation financière pour « les souffrances » qu’elle a subies, en plus d’une « rectification des faits » qui lui permettrait de continuer sa carrière universitaire.
D’après Luc Angers, le vice-président de la mobilisation des membres de l’Association des professeurs et professeures à temps partiel de l’Université d’Ottawa (APTPUO), les griefs ont une « importance capitale ».
Tant devant le comité d’arbitrage que par voie de communiqué en novembre 2020, l’Université soutient que Verushka Lieutenant-Duval, qui est actuellement chargée de cours à l’UQAM et à l’Université de Sherbrooke, « n’a jamais été suspendue à des fins disciplinaires » et qu’elle avait plutôt été suspendue de manière administrative, avec salaire, pendant une journée ouvrable.
« L’Université d’Ottawa a été en mesure d’envoyer un communiqué de presse au journal étudiant, de répondre aux courriels des étudiants condamnant la professeure en question avant même de lui avoir parlé. Après, l’Université a laissé croire qu’elle avait contribué à la tempête médiatique », a dénoncé l’avocat de l’APTPUO, Wassim Garzouzi, qui représente Mme Lieutenant-Duval.
Les événements entourant la suspension de la professeure — en plus des commentaires sur les réseaux sociaux de son collègue Amir Attaran — ont mené à la formation en avril 2021 d’un comité sur la liberté universitaire à l’Université d’Ottawa. Dans un rapport d’une quarantaine de pages déposé en novembre dernier, le comité avait déclaré ne pas être favorable « à la censure institutionnelle ni à l’autocensure quand elle est susceptible de compromettre la diffusion des savoirs ».
Les parties devraient être de retour devant l’arbitre au plus tard le 1er décembre.
#violences et #débilité dans les #universités du #canada à #ottawa #censure #autocensure #savoirs #harcèlement #chasse_aux_sorcières pseudo #antiracisme #art_négre #réseaux_sociaux
]]> Le cardinal Marc Ouellet visé par des allégations d’agression sexuelle Stéphanie Marin - Le Devoir
▻https://www.ledevoir.com/societe/745620/le-cardinal-marc-ouellet-vise-par-des-allegations-d-agression-sexuelle
Le cardinal québécois Marc Ouellet est visé par des allégations d’agression sexuelle, qui ont été détaillées par une femme dans le cadre d’une action collective dirigée contre le diocèse de Québec.
Cette action civile, commencée en 2020, a été autorisée par la Cour supérieure en mai dernier ▻https://www.ledevoir.com/societe/713655/la-cour-autorise-une-action-collective-contre-le-diocese-de-quebec , ce qui signifie qu’elle pouvait dès lors franchir toutes les étapes requises pour se rendre jusqu’à un procès.
C’est la première fois que le nom du cardinal y apparaît.
S’il est le plus connu et le plus influent en raison de sa fonction, il n’est toutefois pas le seul membre de l’Église visé : la procédure, qui a été déposée mardi au palais de justice de Québec, contient les témoignages de plusieurs personnes — dont certaines étaient mineures au moment des faits reprochés — qui allèguent avoir été victimes d’au moins 85 prêtres, abbés, vicaires, évêques et diacres. Certains auraient fait plus d’une victime.
L’action en justice vise une vaste période, couvrant des décennies, à partir de 1940.
Elle est plus précisément dirigée contre la Corporation archiépiscopale catholique romaine de Québec et l’Archevêque catholique romain de Québec, qui sont tenus responsables pour ces agressions qui auraient été commises par divers religieux ou encore par des employés laïques sur un vaste territoire : le diocèse de Québec couvre de nombreuses villes outre la capitale, dont Baie-Saint-Paul, Plessisville et Thetford Mines.
En plus de leur responsabilité pour des personnes sous leur égide, on reproche aux deux entités de n’avoir rien fait pour que les agressions cessent ni pour en prévenir d’autres. Elles n’ont pas non plus dénoncé les agresseurs aux autorités laïques et ne sont pas venues en aide aux victimes, est-il souligné dans l’action en justice.
Un puissant cardinal
L’une d’elles est une jeune femme désignée sobrement par la lettre « F. ». Elle témoigne avoir été agressée sexuellement par le puissant cardinal Marc Ouellet, maintenant âgé de 78 ans, et dont le nom a déjà été évoqué pour devenir pape.
« F. » rapporte avoir été engagée en 2008 comme stagiaire au poste d’agente de pastorale au diocèse de Québec alors qu’elle avait 23 ans.
Dans la procédure, elle décrit divers événements, dont l’un lors duquel Marc Ouellet lui a massé les épaules et caressé le dos, ou encore l’a embrassée « familièrement » en la retenant contre lui pour lui caresser le dos. À une autre occasion, elle soutient avoir l’impression d’être « pourchassée », alors qu’il traverse une salle entière pour aller s’asseoir près d’elle, alors qu’elle avait pris soin de s’installer loin de lui.
« F. est inquiète, car son poste de stagiaire au Diocèse de Québec et son avenir professionnel dépendent du Cardinal Marc Ouellet. »
À une autre occasion, en février 2010, lors de l’ordination d’un collègue, la jeune femme dit avoir croisé Marc Ouellet qui l’a embrassée de nouveau en lui disant « il n’y a pas de mal à se gâter un peu », des paroles qu’elle a jugées « inappropriées ». Elle ajoute qu’il a ensuite glissé sa main dans son dos jusqu’à ses fesses.
« Ce geste surprend F., qui ne sait pas comment réagir. Ce jour-là plus que lors des rencontres précédentes, F. comprend qu’elle doit fuir le Cardinal Marc Ouellet autant que possible, le malaise qu’elle ressent est plus présent que jamais », est-il écrit dans la procédure.
Le cardinal ne fait pas l’objet d’accusations criminelles. Quant au Diocèse de Québec, il a fait savoir mardi qu’il n’allait pas commenter les allégations visant Marc Ouellet.
Le pape ordonne une enquête
En janvier 2021, après des démarches auprès du Comité-conseil pour les abus sexuels envers mineurs et personnes vulnérables de l’Église catholique de Québec, « F. » écrit une lettre au pape François concernant le cardinal Marc Ouellet.
Le mois suivant, elle est informée par courriel que le pape a nommé le père Jacques Servais pour enquêter.
Or, est-il allégué dans la procédure, « le père Jacques Servais semble avoir peu d’information et de formation sur les agressions sexuelles en plus d’être possiblement un collaborateur du cardinal Marc Ouellet ».
Aucune conclusion concernant sa plainte contre le cardinal Marc Ouellet n’a encore été transmise à « F. », soutient-elle dans la procédure.
Selon le cabinet d’avocats Arsenault Dufresne Wee, qui pilote l’action collective ▻http://adwavocats.com/pdf20/2022-08-16-Demande-introductive-dinstance-QC-vf.pdf , plus de 100 personnes lui ont confié avoir été victimes d’agressions de la part d’au moins 85 membres du clergé et d’employés laïques sous leur gouverne. Certains sont depuis décédés.
Les témoignages détaillés dans la procédure ne sont pas des « cas isolés », font-ils valoir, et démontrent même le « caractère systémique » des agressions.
Aucune des allégations des procédures n’a encore été prouvée devant un tribunal, et le dossier suit son cours. Des dommages compensatoires et punitifs sont réclamés pour tous les traumatismes, séquelles, angoisses et humiliations subis par les plaignants. Un procès devrait avoir lieu ultérieurement.
Cette action est parmi les nombreuses ayant été intentées ces dernières années contre des congrégations religieuses au Québec.
#religion #catholicisme #pape #domination #marc_ouellet #viol #culture_du_viol #femmes #viols #sexisme #violences_sexuelles #violence #misogynie #Quebec #Italie
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