• 35500 #Taillis // 06.03.2019
    http://www.radiopanik.org/emissions/mercredi-/35500-taillis-06-03-2019-

    Ce Mercredi les CM1 CM2 de Taillis (France / Ille-et-Vilaine) et de Montreal (Canada / Québec) ainsi que leur institutrice Maud, nous livrent leur carte postale qu’ils ont écrit au destinataire de leur choix !

    On retrouve ensuite un groupe d’élève qui s’est rendu au spectacle Vilain ! de la compagnie #Théâtre à Cru. Alexis comédien, nous parle de la pièce.

    Merci à Maud qui accompagne les élèves de Taillis dans la création, au TNB pour Vilain ! et à Arte Radio pour l’autorisation de diffusion.

    Les musiques de l’émission :

    Une feuille morte - Indila

    Katerine - Quand c’est fini

    Can - Future Days

    #musique for Babies - Julie Bonnie et Samuel Hirsh – Arte Radio

    Crédit photo : (...)

    #Quebec #Jeune_public #musique,Théâtre,Quebec,Jeune_public,Taillis
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/mercredi-/35500-taillis-06-03-2019-_06319__1.mp3

  • Sorry, I don’t speak French! - URBANIA
    (article de mars 2009)
    https://urbania.ca/article/sorry-i-dont-speak-french


    Visuel JOSÉE BISAILLON

    Je vis dans un quartier branché, habité par des redingotes hassidiques, des robes de deuil portugaises et les jupes à « raz le plaisir » de filles venues de Toronto pour flâner indéfiniment dans nos rues accueillantes.

    Il y a cent ans, le Mile End était une petite ville indépendante avec son hôtel de ville, son église et une population majoritairement canadienne française. Au détour de la Seconde Guerre mondiale, les Juifs sont venus s’y installer en si grand nombre que la langue parlée par la majorité était le Yiddish. Au cours des années 1970, les Italiens et les Portugais y ont peu à peu remplacés les Juifs partis s’installer dans l’ouest et ont ouvert des commerces. Si bien qu’on retrouve, chez nous, les meilleurs cafés Italiens, des épiceries portugaises, des boucheries hébraïques et les meilleurs bagels au monde.

    Un quartier formidable donc et qui attire, pour cette raison même, une nouvelle ethnie toute blanche : le Canadien anglais. Mais attention, pas n’importe quelle sorte : l’alter mondialiste/écolo/ conscientisé/ artiste/et curieux de tout…sauf de la société québécoise. Il y a quelques années déjà que j’étudie cette ethnie avec attention et je m’étonne encore de l’incontournable : « Sorry, I don’t speak french » prononcés par des êtres aussi scolarisés qui disent avoir choisi de vivre à Montréal, P.Q., parce que la ville vibre distinctement de Toronto, Halifax, Calgary ou Vancouver.

    #Québec

  • #Quebec « Le capitalisme porte en lui la guerre, comme la nuée porte l’orage » : le mouvement des gilets jaunes en France et la question de l’extrême droite. Fabien Desage, Pascale Dufour, Renaud Goyer, Adrien Jouan - 13 Février 2018 - Le Journal des Alternatives
    https://journal.alternatives.ca/?Le-capitalisme-porte-en-lui-la-guerre-comme-la-nuee-porte-l-or

    Le 12 et 13 janvier 2019, les gilets jaunes du Canada, appelaient à la manifestation pour clamer leur opposition à la taxe carbone et, plus largement, au gouvernement fédéral de Justin Trudeau décrit, dans un registre caractéristique de l’extrême droite, comme un « mondialiste trahissant son pays » https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1146998/gilets-jaunes-extreme-droite-immigration-xenophobie-pipelines-taxe- . Plusieurs observateurs.trices ont déjà signalé les différences notables entre les mouvements des gilets jaunes au Canada - où, en dehors d’une certaine audience sur les réseaux sociaux ils semblent rester relativement confidentiels et confinés à des groupes d’extrême droite - et en France. Pourtant, dès les débuts de la mobilisation hexagonale, plusieurs journalistes ou hommes et femmes politiques évoquent également le fait que parmi les personnes mobilisées, certaines ont sans doute voté pour le Front national (désormais Rassemblement national) aux dernières élections présidentielles, utilisant cet argument pour disqualifier le mouvement ou pour insister sur son infiltration présumée. Dans certains départements, comme celui du Var dans le Sud ou du Pas-de-Calais dans le Nord, où Marine le Pen a récolté respectivement plus de 44% et 52% des voix au deuxième tour de l’élection présidentielle de 2017, il est statistiquement inévitable que sur des ronds-points occupés, et désormais largement évacués par la police, se soient trouvé.es des électeurs.trices du Front national. Comme c’est le cas, d’ailleurs, dans n’importe quelle manifestation réunissant plus de 20 personnes, au milieu des client.es d’un supermarché, au sein du personnel d’une école, d’une usine ou d’un commissariat. Car oui, la présence de l’extrême droite et de ses idées est désormais devenue, gilets jaunes ou pas, une réalité bien française. Mais aussi italienne, brésilienne, américaine ou encore canadienne (et québécoise).

    Face à ce constat somme toute sociologiquement trivial de la présence d’électeurs.trices de l’extrême droite dans le mouvement des gilets jaunes, plusieurs attitudes sont possibles : dénoncer un mouvement piloté ou « noyauté » par les mouvements structurés d’extrême droite et utiliser cet argument comme prétexte pour ne pas s’engager ou, au contraire, être présent.e dans la rue et dans les assemblées générales pour ne pas laisser la place, pour discuter et pour dénoncer les propos racistes, homophobes, ou autres, s’ils surviennent. Il y a, ici, pour les militant.es et organisations de gauche une véritable réflexion politique à avoir : comment réagir face à une contestation populaire dont l’orientation politique n’est pas donnée à l’avance et n’épouse pas les formes convenues (mais aussi souvent contenues) des mouvements sociaux canalisés et organisés traditionnels ? Faut-il réprouver a priori la prise de parole et l’expression publique au motif qu’elle pourrait nous déplaire, ou la laisser jaillir pour mieux pouvoir éventuellement la confronter ? Les revendications des collectifs locaux des gilets jaunes, si elles sont parfois disparates, ont une grande unité dans leurs exigences de démocratie et de justice sociale, points beaucoup plus centraux que les thématiques chères à l’extrême droite dans le mouvement actuel.

    D’autres commentateurs.trices soulignent le fait que le mouvement des gilets jaunes, en demandant la démission du président Macron, ouvrirait la voie à l’extrême droite et à l’élection de Marine Le Pen aux prochaines élections présidentielles ou de son parti à d’éventuelles élections législatives (anticipées ou non). Ce raisonnement, en négligeant le fait, là encore, que le.la candidat.e de l’extrême droite n’a pas attendu le mouvement des gilets jaunes pour progresser à chaque élection depuis 2002, tend à sous-estimer les processus politiques à l’oeuvre dans la société française (et au-delà) depuis des décennies, et à donner un rôle décisif ou accélérateur à un mouvement social, qui, au contraire, doit selon nous être appréhendé comme une chance inespérée de conjurer une progression électorale continue de l’extrême droite, qui doit bien plus au creusement des inégalités et à la défiance à l’égard de la classe politique qu’au mouvement des gilets jaunes. Embrasser ce constat alarmiste équivaut par ailleurs à se placer dans une situation d’impuissance, comme si la France était plongée en permanence dans un second tour de l’élection présidentielle. Le spectre de l’arrivée de l’extrême droite semble alors justifier tous les renoncements, de ces renoncements qui, au final, renforcent l’extrême droite, année après année. Le mandat passé de François Hollande en est la démonstration la plus parfaite. Ce jeu de la menace, du chantage au « vote utile » alimente en retour l’impression d’une... inutilité profonde de la politique. Et un sentiment de déconnexion entre les partis, les syndicats et les citoyen.nes, dont le mouvement des gilets jaunes est la conséquence plus que la cause.

    Ce constat pose aussi la question centrale de la place de la gauche dans ce renouvellement attendue de la classe politique. Le divorce du parti socialiste et des classes populaires n’est pas nouveau. Depuis 30 ans, les causes de la montée électorale de l’extrême droite sont passés à la loupe des analystes, et n’exonèrent pas la gauche de gouvernement. Songeons au rôle de François Mitterrand dans l’essor de la formation politique de Jean-Marie Le Pen à des fins stratégiques au milieu des années 1980, afin d’affaiblir la droite parlementaire, ou encore au débat sur la « déchéance de nationalité » introduit par Manuel Valls plus récemment. Très clairement, en convergeant avec la droite sur les objectifs d’austérité budgétaire et sur une politique de l’offre, la gauche gouvernementale a contribué à rendre le Rassemblement national (RN) un peu plus central dans le jeu politique, et à donner le privilège à ce parti d’apparaître comme la principale formation d’opposition. La gauche de gouvernement semble avoir aujourd’hui bien peu à offrir sur le plan des perspectives politiques, sur la question de la réduction des inégalités économiques ou encore de la concentration (sociale et territoriale) de la richesse. Elle semble avoir renoncé à un projet de société égalitaire et aux outils de redistribution nécessaires à ce dernier (que l’on songe aux renoncements en matière de fiscalité ou à la « loi travail » qui a marqué le quinquennat Hollande par exemple).

    Si la voie électorale paraît bouchée et que la voie de la contestation sociale semble « faire le jeu du RN », alors quelle position adopter ? Il est probablement nécessaire, dans un premier temps, de changer de perspective, et d’admettre qu’à « état démocratique constant » le pire était déjà devant nous, avant même l’émergence du mouvement des gilets jaunes. Ce dernier peut dès lors apparaître comme une opportunité d’enrayer l’essor de l’extrême droite et, plus largement, d’échapper à l’alternative funeste entre régimes néo-libéraux autoritaires (États-Unis, Italie, Hongrie) et régimes autoritaires néo-libéraux (Brésil, Turquie, Chine) ?

    Il faut donc non seulement soutenir ce mouvement, mais également travailler à la (re)prise de parole et de pouvoir de personnes issues de certaines fractions des classes populaires et de catégories de travailleurs.euses « invisibles » qui avaient abandonné le terrain du mouvement social, voire le chemin des urnes, comme le souligne l’enquête préliminaire du Collectif de chercheurs bordelais https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/12/11/gilets-jaunes-une-enquete-pionniere-sur-la-revolte-des-revenus-modestes_5395 . Le mouvement des gilets jaunes représente un moment de formation politique collective inédite, à travers lequel se construisent des sujets politiques. C’est aussi un moment de (re)création de solidarités effectives, dont l’ampleur et la durée dépassent les expériences récentes et auront des conséquences durables pour celles et ceux qui l’ont vécu, et ont souvent expérimenté communément la violence d’État.
    
En effet, les mobilisations des gilets jaunes mettent à jour un pouvoir étatique n’ayant comme réponse à proposer à la contestation massive de ses politiques que la violence policière et judiciaire (plus d’un millier de personnes subissent actuellement des poursuites judiciaires). Les niveaux actuels de répression du mouvement et des militant.es sont inédits dans la Vème République : par le nombre d’individus interpellés (près de 5000 depuis le début du mouvement) mais aussi de personnes blessées https://www.mediapart.fr/studio/panoramique/allo-place-beauvau-cest-pour-un-bilan , en raison du recours massif d’armes dites « intermédiaires » ailleurs interdites pour de telles missions de maintien de l’ordre, à commencer par les « grenades de désencerclement » ou encore les lanceurs de balles de défense (LBD40). Dans ce cadre, la nouvelle loi dite « anti-casseurs », adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale le 5 février dernier, semble venir parachever la remise en cause durable de démocratie et de justice sociale et de droits fondamentaux, comme celui de manifester. Cette loi va, entre autres choses, inaugurer la possibilité pour des autorités administratives (les préfets) d’interdire à des personnes d’exercer leur droit de manifester et ce, de manière préventive, en amont de toute condamnation judiciaire.

    « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage », écrivait au début du 20ème siècle l’intellectuel et militant socialiste Jean Jaurès, à l’aube d’un conflit qui allait dévaster les sociétés européennes, et paver la voie à la seconde guerre mondiale. Aujourd’hui, le mouvement des gilets jaunes pose à nouveau frais, à la lumière du capitalisme à l’ère néolibérale, la question des injustices et de la violence dans nos sociétés, mais également des périls qui nous guettent, si nous n’y trouvons pas d’issue démocratique et pacifique. Peut-on croire sincèrement que le mouvement actuel ait une quelconque responsabilité dans l’essor de l’autoritarisme et dans le développement du nationalisme dans nombre de nos sociétés ? Plus qu’une erreur de perspective, voyons-y la tentative désespérée des tenants de l’ordre ancien de faire diversion, et d’écarter à bon compte leurs responsabilités centrales dans le tragique de l’heure, comme dans celui d’hier.

    #Canada #capitalisme #extreme_droite #néo_libéralisme #Gauche #PS #analyse #démocratie #inégalités #injustices #violence #justice_sociale #inégalités #libertés_publiques #GiletsJaunes #Gilets_Jaunes

  • Femmes en recherche au Québec : où en sommes-nous ?
    Fanny Eugène, ACFAS, le 8 février 2019
    https://www.acfas.ca/publications/decouvrir/2019/02/femmes-recherche-au-quebec

    Les femmes, les Autochtones et les personnes racisées sont encore sous-représentés au sein du corps professoral des universités et des collèges canadiens, les femmes racisées formant le groupe où cette sous-représentation est la plus marquée. De plus, bien que les femmes soient plus présentes qu’il y a dix ans, elles demeurent fortement minoritaires dans le secteur des sciences naturelles, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM). Cette sous-représentation ne se limite pas aux carrières dans l’enseignement supérieur : les femmes occupent seulement 23% de tous les emplois en STIM au Canada. Cette situation n’a que très peu évolué au cours des deux dernières décennies, en raison notamment de la faible proportion des femmes parmi la relève étudiante dans ces domaines.

    #Femmes #Science #Discriminations #Sexisme #Recherche #Université #Canada #Québec

  • #Quebec : Stockage de données : les colporteurs se frottent les mains - Jean-Marc Lambert - 8 Février 2018 - Le Devoir _
    https://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/547428/stockage-de-donnees-les-colporteurs-se-frottent-les-mains

    Nous apprenions cette semaine que Québec voulait confier au privé le stockage de ses données. Saluons l’efficacité des vendeurs de technologies qui en quatre mois ont su se positionner comme des partenaires fiables et sérieux aux yeux du gouvernement de la CAQ. Ils ont sauté sur un tout nouveau gouvernement, inexpérimenté, voulant faire différemment et encore apte à croire aux beaux mirages qu’on lui crée. Parce qu’à l’usage, on s’aperçoit qu’une fois les doigts dedans, les attentes ont été gonflées. Tout à coup, les choses sont plus compliquées, ça demande plus d’analyse, et tout ça, ça se paye. Ça devient rapidement politiquement gênant d’avoir été si naïf, donc personne ne tire trop fort la sonnette d’alarme, et on se retrouve avec un système Phoenix (IBM), un registre des armes (« mauvaise gestion des contrats », selon la vérificatrice générale) ou des tableaux blancs intelligents qui servent essentiellement à diffuser YouTube dans nos écoles. Du gaspillage de ressources.


    Photo : iStock « Non, je ne crois pas que ces compagnies vont systématiquement faire ce qui est mieux pour tous », affirme l’auteur.

    Ne pensez pas que je préférerais un retour à la plume et au boulier afin de gérer l’État québécois. Ce qui me désespère, c’est de voir les bénéfices potentiels de ces outils détournés au profit d’acteurs privés ne priorisant pas le #bien_commun.
    Non, je ne crois pas que ces compagnies vont systématiquement faire ce qui est mieux pour tous. Et je ne crois pas non plus que l’État ait la compétence et la puissance pour faire respecter nos intérêts. Le gouvernement reconnaît lui-même que c’est pour ça qu’il fait appel aux « Gros Nébuleux » de Californie . Il aurait pu choisir de fidéliser ses ressources et construire l’expertise en interne, quitte à y aller plus doucement. Dans 10 ans, qui va mener le jeu ? Qui déterminera le coût des nouvelles fonctionnalités ? Qui dira ce qu’il est possible de faire ? Qui aura la documentation à jour ? Et surtout, qui dictera la facture de sortie ?

    Le gouvernement a choisi : ce seront des compagnies américaines, l’expertise est là-bas. Il investit des millions pour l’intelligence artificielle à Montréal, mais il devra compter sur les Gros Nébuleux pour exploiter cette technologie, sans jamais comprendre vraiment comment se prennent les décisions. Secret commercial oblige. Les biais et les erreurs apparaîtront doucement. Beaucoup seront si subtils qu’ils s’intégreront à nos structures sociales, sans regard critique, ni bienfaisance, ni responsabilité politique.

    Les Gros Nébuleux , lorsque les performances sont décevantes, pourront analyser ce qui coince et suggérer des modifications. Comme ce sont eux qui connaissent le mieux leurs systèmes, et à moyen terme, les bases de données du gouvernement, qui sera mieux placé pour modifier et gérer les applications du gouvernement ? Une suite de contrats à appel d’offres acquis d’avance pour des générations. Voilà du récurrent aussi fiable que de l’asphaltage. Il y a peu de secteurs aussi fiables et rentables que le pillage d’un État.

    Amazon est considéré comme partenaire. Soyez assuré qu’il va faire un bon prix de départ au gouvernement. Saviez-vous qu’il s’est lancé dans l’assurance ? Ils auront accès à votre dossier de la SAQ, à celui de RAMQ, à votre dossier médical, sûrement aussi à celui de la SQ. De combien d’années auront-ils besoin pour écumer les clients payants et laisser les autres aux petites compagnies d’assurances ? « Oh non, nous allons mettre en place des garde-fous et du cryptage », va-t-on nous répondre. Ces compagnies auront quand même accès aux données. Au nom du secret commercial, il sera impossible de valider l’étanchéité des accès aux couches supérieures, et je suis assuré qu’il va toujours y avoir, contractuellement, des portes ouvertes à des fins de diagnostic et d’optimisation.

    De toute façon, les Gros Nébuleux sont tenus par le gouvernement américain de permettre l’accès aux données hébergées sur son territoire, aux fins d’enquête. Ce qui veut dire que celui-ci pourra fouiller allègrement dans les données des ministères pour étayer ses poursuites ou favoriser ses entreprises. Il faut être bien naïf pour encore voir les États-Unis comme un partenaire bienveillant et équitable.

    Tous ces cadeaux sont offerts allègrement par un gouvernement bon enfant, valorisant la fierté d’être des Québécois, guilleret d’être géré par des puissances sur lesquelles il n’a plus de contrôle.

     #cloud #mirage #surveillance #google #nsa #IBM #microsoft #facebook #informatique #données #gafa #vie_privée #données_personnelles #privacy #capitalisme

  • Quebec : Congédiement d’un lanceur d’alerte : l’intervention du ministre de l’Agriculture jugée inquiétante Améli Pineda - 30 Janvier 2019 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/politique/quebec/546687/le-ministre-de-l-agriculture-a-personnellement-autorise-le-congediement-d-

    L’intervention du ministre de l’Agriculture du Québec (MAPAQ) dans le congédiement d’un fonctionnaire lanceur d’alerte suscite des inquiétudes chez plusieurs organisations. André Lamontagne a révélé mercredi avoir « personnellement autorisé » le licenciement de l’agronome Louis Robert qui avait dénoncé les pressions et l’ingérence dans les travaux de recherche sur les pesticides néonicotinoïdes.


    Photo : Seth Perlman Archives Associated Press L’agronome Louis Robert a transmis des informations à des journalistes concernant l’ingérence de l’industrie agricole dans les recherches publiques sur les pesticides.

    « La décision qui a été prise par le ministère, c’est une décision que j’ai personnellement autorisée à la lumière des informations que j’ai recueillies, à la lumière des questions que j’ai posées, puis c’est la décision que j’ai jugé qu’il était important de prendre », a fait valoir le ministre Lamontagne lors d’une mêlée de presse en matinée.

    M. Robert a été mis à la porte du MAPAQ parce qu’il a transmis des informations à des journalistes concernant l’ingérence subie par les fonctionnaires du Centre de recherche sur les grains (CEROM) dans leurs travaux sur les pesticides.

    Intervention politique
    « Au début je n’y croyais pas, je n’ai jamais vu un ministre se mêler "personnellement" du congédiement de quelqu’un qui est au moins cinq ou six paliers de gestion en dessous de lui », lance Richard Perron, président du Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec.

    Il rappelle que M. Robert s’était tourné vers les médias en mars 2018 faute d’être écouté, puisque le malaise avait été signalé au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec dès 2013.

    La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) dénonce aussi l’intervention du ministre Lamontagne dans le dossier de M. Robert.

    « C’est très particulier qu’un ministre se mêle personnellement du congédiement d’un fonctionnaire », souligne Stéphane Giroux, président de la FPJQ. Il s’étonne également des énergies consacrées à trouver les employés à l’origine d’une fuite.

    « Plutôt que d’essayer de régler une situation dénoncée par des employés, le gouvernement consacre tous ses efforts se débarrasser de celui qui a osé dénoncer », déplore-t-il.

    Le ministre Lamontagne a laissé entendre cependant qu’« un ensemble de facteurs, qui ne sont pas nécessairement tous connus » a mené au congédiement de M. Robert.

    Une déclaration qui a fait bondir M. Perron puisqu’il indique que la lettre de congédiement évoque seulement deux raisons, soit d’avoir manqué de loyauté à son employeur en ayant parlé et coulé des documents à des journalistes.

    « On parle de quelqu’un qui a d’abord dénoncé à l’interne, qui se l’est fait reproché et qui devant la fatalité de voir que rien n’était fait, a décidé de transmettre des informations à des journalistes », insiste M. Perron. « M. Robert, avec ses 32 ans d’expérience, sa loyauté, il considérait qu’il la devait plus à la santé des Québécois qu’à la protection des intérêts des entreprises privées ».

    Ingérence et climat de contrôle
    En mars 2018, près d’une dizaine de personnes ont rapporté au Devoir de l’ingérence et un climat de contrôle dans la recherche scientifique en agroenvironnement au #CEROM, financé en majorité par Québec. Le président du conseil d’administration, Christian Overbeek, était mis en cause puisqu’il est lui-même producteur de grains — et président des Producteurs de grains du Québec.

    Une note interne du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) faisait également la recension des problèmes évoqués par les sources du Devoir. Les sièges de son conseil d’administration sont détenus majoritairement par des organisations « qui ont des intérêts, déclarés publiquement, divergents de l’intérêt public », pouvait-on y lire. Trois sièges sont en effet occupés par des producteurs de grains. Deux autres le sont par des représentants de la Coop fédérée, les plus importants fournisseurs de pesticides au Québec.

    #MAPAQ #Quebec #néonicotinoïdes #agriculture #pesticides #abeilles #environnement #biodiversité #lanceurs_d'alerte #lanceur_d'alerte #agriculture #Santé

  • 2018, année de l’appropriation culturelle, que ça vous plaise ou non
    Rebecca Makonnen, Radio Canada, le 19 décembre 2018

    Il faut avoir vécu sous une roche pour ne pas avoir entendu parler du concept d’appropriation culturelle cette année. Le débat a fait rage au #Québec avec #SLAV et #Kanata, et il sera sans doute au cœur de plusieurs partys de famille pendant le temps des Fêtes. Le rappeur mi’kmaq Quentin Condo, alias Q052, ainsi que l’enseignante innue en sciences des religions #Caroline_Nepton_Hotte font un bilan de la réceptivité à l’égard de cette notion, qui rend visibles certains rapports de domination au sein des sociétés occidentales.

    #Q052 - Cultural In-appropriation

    Cultural appropriation, it’s not acceptable
    Misrepresentation for your spectacle
    Encouraging the stereotypical projectable
    Of Indigenous Nations perpetual
    Propagating the idea that it’s okay to
    Benefit from a Nation’s patrimonial
    Art of the oppressive Colonial
    Mentality, must change, it’s intolerable
    Truth and Reconciliation
    Land acknowledgements
    Federal Prime Minister’s apologies
    Unfulfilled promises and imposed dominance
    And this Just In!
    It ain’t Tru-deau
    Tax payer’s dollars for a pipeline
    My People arrested on the front line
    Sit on the throne like things are just fine...
    But it’s not!
    Our Culture not to be sold
    It’s our history, our future, our stories to be told!
    We won’t back down or retreat, we won’t fold!
    Get educated, improve your comprehension
    Cultural in-appropriation

    A propos du rappeur Q052, son disque Rez Life :
    https://q052.bandcamp.com

    Sa chanson Comes Back Again :
    https://www.youtube.com/watch?v=j8wYXVJDbNs

    Sur le même sujet :
    https://seenthis.net/messages/706476
    https://seenthis.net/messages/717781
    https://seenthis.net/messages/747168
    https://seenthis.net/messages/748321

    #slam #rap #musique #musique_et_politique #Robert_Lepage #autochtones #appropriation_culturelle #racisme #invisibilisation #Canada

  • La forêt boréale profitera du réchauffement… jusqu’à un certain point
    Laurie Noreau, Québec Science, le 3 janvier 2019
    https://www.quebecscience.qc.ca/sciences/les-10-decouvertes-de-2018/foret-boreale-rechauffement-jusqua-certain-point

    Article original :

    Beneficial effects of climate warming on boreal tree growth may be transitory
    Loïc D’Orangeville, Daniel Houle, Louis Duchesne, Richard P. Phillips, Yves Bergeron & Daniel Kneeshaw
    Nature Communications 9:3213 (2018)
    https://www.nature.com/articles/s41467-018-05705-4

    #Forêts #Arbres #Réchauffement #Québec

    On l’ajoute à la troisième compilation :
    https://seenthis.net/messages/680147

    #effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocène #capitalocène

  • Au Canada une affaire de viols dans le show business vise #Gilbert_Rozon et l’aspect judiciaire suit son cours. Ces jours ci, la cour après avoir entendu une vingtaine de plaignantes devait décider desquelles étaient crédibles. Gros débat autour d’un système clairement défaillant puisque seul UN témoignage a été retenu :

    « Le fardeau de la preuve est le même qu’on soit victime d’une agression sexuelle, d’un meurtre ou d’un vol qualifié.C’est à nous de faire une preuve hors de tout doute raisonnable que l’infraction alléguée a été commise parce qu’il y a une présomption d’innocence de base », résume Me Lemieux. Il arrive donc que le procureur, bien qu’il croie la victime, en arrive à la conclusion que la preuve au dossier ne permet pas une démonstration hors de tout doute raisonnable ou que les faits relèvent plutôt du harcèlement sexuel, du droit civil ou d’inconduite sexuelle.

    Agressions sexuelles : le décalage persiste
    Améli Pineda, Le Devoir, le 15 décembre 2018
    https://www.ledevoir.com/societe/543670/agressions-sexuelles-le-decalage-persiste

    On n’a pas tant progressé que ça en 40 ans :

    1976 : Le viol existe t-il ? | Archive INA
    https://seenthis.net/messages/743118

    #viol #metoo #agression_sexuelle #Québec #justice #injustice #culture_du_viol

    • C’est quand même un dilemme général, limite philosophique, enfin qui touche au cœur même de principe des droits : la présomption d’innocence, à la base de beaucoup de systèmes judiciaires. Donc ça veut dire quoi, que ce soit pour un viol ou pour un autre crime, il faudrait remettre en cause le principe de la présomption d’innocence ? Et donc on serait accusé et reconnu coupable par défaut, et ça serait à l’accusé⋅e de prouver qu’ille n’a pas volé, violé, tué ?

      C’est hyper compliqué quand même. À la fois je suis totalement convaincu du fait qu’il n’y a presque pas de fausses accusations de viol (ça arrive, comme pour tout ya des exceptions, mais très minoritaire), et à la fois, je ne vois absolument pas comment on peut être pour que toute personne accusée soit coupable par défaut sans aucune preuve tangible et que c’est à elle de prouver le contraire.

      Et sinon ça dépendrait des crimes ? Pour les viols yorait culpabilité par défaut, et pour les autres crimes yorait présomption d’innocence ? Mais comment ça peut être justifié réellement, dans une loi, au niveau juridique, une différence de traitement aussi inverse ?

    • Désolé, non, je ne crois pas que ce soit une question philosophique, mais juridique. Ici c’est au niveau de l’instruction que l’affaire est bloquée, elle ne va même pas au tribunal. Je ne suis pas un expert, mais je sais qu’il existe plusieurs façons de « juger ».

      Exemple : 14 femmes l’accusent de viol, les faits s’étant déroulés pendant des années, avec des façons de faire semblables, mais l’instruction examine chaque fait indépendamment des 13 autres.

      Autre exemple : au delà de la preuve formelle, il y a aussi l’intime conviction d’un jury par exemple, réservée à d’autres types d’affaires. Il faudrait peut-être que le viol passe à ce type de procédure.

      Il y a des dysfonctionnements de la justice ici (débattus dans la presse ici, mais est-ce que ça ira plus loin ?), mais la question est aussi de savoir si ces dysfonctionnements ne sont pas fait pour protéger les mecs...

  • Continuons à aller plus loin ensemble !
    Documentaire du Mouvement des personnes handicapées pour l’accès aux services (PHAS), Québec 2018.

    Version en français, sous-titré en français, avec LSQ sans vidéodescription :
    https://vimeo.com/270467141

    Version en français, sous-titré en français, avec LSQ et vidéodescription :
    https://vimeo.com/272397005

    Le mouvement de défense des droits des personnes en situation de handicap et leurs proches est né au Québec dans les années 70, dans la foulée des mobilisations des autres groupes sociaux opprimés et discriminés. Mouvement jeune, il a pris son essor rapidement et a obtenu plusieurs gains importants dans les années 80 et 90. Depuis les années 2000, à l’image de l’ensemble du mouvement communautaire, il a perdu de sa force, affaibli à la fois par les politiques néolibérales des gouvernements successifs et par un essoufflement du militantisme des personnes en situation de handicap et des parents.

    Dans ce documentaire, une quinzaine d’acteurs du milieu de différentes générations y interviennent, soit à titre de travailleur ou travailleuse, de militant ou militante ou des deux. On revient sur l’historique des luttes, mais on y traite aussi des enjeux actuels et des perspectives pour le mouvement.

    Il y aurait une liste de films à faire sur les formes de luttes politiques des personnes handicapées. Je n’en ai pas vu beaucoup, mais ils sont toujours fascinant :

    Defiant Lives, de Sarah Barton, Australie 2017
    http://www.cinemapolitica.org/film/defiant-lives

    The Fight, de Violeta Ayala et Dan Fallshaw, Bolivie, 2017
    http://cinemasouslesetoiles.org/the-fight

    #Documentaire #personnes_handicapées #handicap #Luttes

  • 29 ans après le massacre de l’#École_Polytechnique, voici 1112 DES FEMMES ET ENFANTS TUÉES PAR DES HOMMES EN TANT QU’HOMMES (OU PAR DES INCONNUS), AU #QUÉBEC, DEPUIS LE 6 DÉCEMBRE 1989
    https://tradfem.wordpress.com/2018/11/23/29-ans-apres-le-massacre-de-lecole-polytechnique-1112-femmes-et-e


    Liste tenue à jour par Martin Dufresne
    #féminicide #violences_masculines #patriarcat

  • Migrations,au USA, rappel : L’immigration canadienne-française aux États-Unis. du milieu du XIXe siècle jusqu’à l’entre-deux-guerres
    Les malheurs d’un million d’immigrants canadiens-français : Jean-François Nadeau - 13 Novembre 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/societe/541193/les-malheurs-d-un-million-d-immigrants-canadiens-francais

    Un million d’immigrants entassés dans des ghettos ne survivent que dans des conditions sanitaires précaires. À #Brunswick, au #Maine, ils vivent dans une densité difficile à se représenter.

    « C’est difficile à imaginer. Ils sont environ 500 individus à l’acre, comparativement à une famille de 4 ou 5 personnes qui occupent d’ordinaire une maison sur un demi-acre », observe en entrevue David Vermette, auteur d’une histoire de l’immigration des Canadiens français en #Nouvelle-Angleterre, A Distinct Alien Race .


    Photo : National Child Labor Committee collection, Librairie du Congrès Parmi les milliers d’immigrants canadiens-français qui peinent dans les usines de la Nouvelle-Angleterre, on trouve des enfants. Le sociologue et photographe Lewis Hine documente leurs conditions de travail. Il note à l’oreille leurs noms. Ici « Jo Bodeon », Joseph Beaudoin, photographié à la Chace Cotton Mill de Burlington, au Vermont, en 1909.

    Plus d’un million de Québécois immigrèrent pour échapper à la misère. Ils sont aujourd’hui à peu près oubliés. « Chaque famille québécoise a pourtant un lien avec cette immigration. Il est rare que je parle à quelqu’un du Québec dont un membre de la famille n’ait pas été lié avec cette fuite vers les États-Unis » qui court du milieu du XIXe siècle jusqu’à l’entre-deux-guerres.

    Pourquoi en parler encore aujourd’hui ? « Cette histoire des Canadiens français en Nouvelle-Angleterre reflète ce que d’autres groupes migrants connaissent aujourd’hui. Le président Trump agite l’idée que quelques milliers de migrants venus du Honduras représentent un danger, comme s’il s’agissait du débarquement de Normandie ! C’était la même peur qu’on agitait à l’égard de l’immigration canadienne-française aux États-Unis. On disait que les Canadiens français ne s’assimileraient jamais, qu’ils ne pouvaient pas être des citoyens fidèles puisque leur allégeance allait d’abord au pape, qu’ils se trouvaient là pour imposer leur culture aux Américains et, à terme, pour prendre le contrôle des institutions ! »

    Fasciné par l’histoire de ces Franco-Américains dont il est un descendant, David Vermette rappelle que des efforts énormes ont été entrepris en réaction à leur immigration pour convertir les catholiques et leur faire la lutte. « Il y avait même des plans pour convertir le Québec. Les protestants ont établi des cours en français dans le dessein de les convertir. »

    Pour Vermette, joint chez lui au Maryland, « beaucoup des peurs éprouvées aujourd’hui à l’égard des musulmans l’étaient à l’époque devant les catholiques ».

    Un mythe
    Son livre, Vermette l’a écrit d’abord pour ses compatriotes américains, afin de leur faire connaître la réalité de cette immigration qui les a constitués.

    « Malgré plusieurs noms français dans mon voisinage, aucune famille ne semblait connaître son passé. Mais j’ai aussi écrit ce livre pour que les Québécois cessent de répéter que leurs ancêtres immigraient afin de connaître une vie meilleure puisque, aux États-Unis, tout allait tellement mieux pour eux. Ce n’est pas vrai ! C’est de la foutaise ! La vie y était épouvantable. Pas même par rapport aux standards d’aujourd’hui, mais par rapport aux leurs ! On manquait de tout. Et c’est parce que tout manquait qu’on acceptait de travailler dans des usines de coton. Ceux qui veulent tout déréguler aujourd’hui au nom de la #compétitivité veulent revenir à cette époque, selon les standards de la #misère d’aujourd’hui. »

    En 1886, à Brunswick au Maine, le docteur du lieu atteste que la diarrhée tue de nombreux enfants, en particulier dans la population canadienne-française. L’eau potable est puisée à même la rivière où, en amont, une usine déverse ses déchets. Des pasteurs indiquent que, pour cette communauté, ils enterrent plus de bébés qu’ils n’en baptisent. Des médecins, pour leur part, font état d’épidémie de diphtérie. Dès 1881, un journaliste indique que la fièvre typhoïde décime la population canadienne-française à grande vitesse.

    Les Petits Canadas
    Les immigrants des rives du Saint-Laurent se regroupaient dans des ghettos que l’on nommait Petits Canadas. « Ces Petits Canadas n’étaient pas tous insalubres, mais beaucoup l’étaient. »

    Les archives sanitaires de l’époque corroborent les constats, montre Vermette. L’éditeur du Brunswick Telegraph , Albert G. Tenney, va décrire les conditions de vie de ces gens dans plusieurs textes qui empruntent au ton indigné des abolitionnistes. « Ce ton indigné témoigne du fait que des gens trouvaient indécent le sort fait à ces immigrants canadiens-français. »

    On est loin de l’image classique de l’oncle des États qui revient dans sa famille du Québec pour montrer sa montre en or, symbole de sa réussite.

    « C’était en fait vraiment épouvantable. Certains témoignages directs qui datent des années 1970 donnent une idée de la situation vécue. Une famille de douze par exemple qui vit dans deux pièces non chauffées. En réalité, le sort fait aux immigrants de la Nouvelle-Angleterre est épouvantable. Ça n’a rien à voir avec ce qu’on continue parfois de répéter au Québec, à savoir qu’ils partaient pour connaître une vie meilleure. »

    Dans ces maisons de compagnie où s’entassent parfois plusieurs familles en même temps, les indicateurs du recensement permettent d’avoir une idée des conditions de vie.

    En 1880, l’habitation no 25 d’une de ces filatures est habitée par toute la famille de la grand-mère de David Vermette. Juste à côté, à l’habitation no 23, Claire Albert, deux ans, et son frère Alexis, 8 ans, meurent tous les deux le même jour de la diphtérie.

    Les enfants tombent à vrai dire comme des mouches. Dans l’habitation no 29, pas moins de 32 individus s’entassent comme ils peuvent pour survivre. Un témoin du temps, cité par Vermette, indique que les Canadiens français sont soumis à un degré de brutalité quasi impensable dans une communauté civilisée.

    Près d’une fabrique où l’on trouve un Petit Canada, les déchets de la ville sont jetés à quelques mètres seulement des maisons des ouvriers canadiens-français. Le médecin du lieu a beau ordonner qu’on les enlève, leurs piètres conditions de vie demeurent.

    À Lewiston, au #Maine, le docteur A. M. Foster observe que la vaste majorité des maisons occupées par des Canadiens français ne sont pas à même d’éloigner les immondices naturelles. On y vit pour ainsi dire comme au #Moyen_Âge. La même note aussi que la ville a installé sa décharge publique à proximité de là où vivent les Canadiens français, lesquels forment la portion la plus importante des #étrangers qui vivent à #Lewiston.

    En 1882, le bureau du travail de Lowell, centre important de l’immigration canadienne-française, publie un rapport. On y traite des conditions de vie dans le quartier dit du Petit Canada.

    Dans les environs immédiats, quantité de vieilles boîtes de conserve, des bouteilles, des cendres, des déchets domestiques, mais aussi de nombreux résidus industriels, dont des fragments de laines et de coton, ce que les agents publics considèrent comme susceptible d’encourager la croissance de maladies. Et les maladies en effet prolifèrent.

    « Personne n’avait choisi ça. Aujourd’hui, de nouveaux #immigrants ont remplacé ceux-là. Mais on peut désormais trouver des liens entre ces populations et ce que nous avons été. »

    #Canadiens_français #migration #immigration #migrants #USA #Quebec #oncle_sam #gethos

  • « Il faut avoir la vraie discussion... on a une insécurité culturelle parce que notre culture est de moins en moins forte. Mais la raison pour laquelle notre culture est de moins en moins forte c’est pas parce que c’est menacée par l’Islam ou par une femme voilée, c’est parce que notre culture est menacée par une système économique qui fait qu’on va juste travailler, travailler, travailler, consommer puis aller se coucher, puis que tout ce qui est dans le chemin d’argent on va le tasser. Puis, la culture est dans le chemin de l’argent, ça fait pas de cash ! Fait que tant on va laisser notre culture s’affaiblir, on va avoir peur des autres. » —Catherine Dorion
    #politics #politique #xenophobia #racisme #québec

    https://youtu.be/muZKkT2fNXg?t=743

  • Clouez le bec à l’#anti-féminisme !

    Que ce soit l’affreux Tonton Jacques au repas de famille, un.e collègue de travail ou un.e « ami.e » sur les réseaux sociaux, les personnes qui véhiculent un discours anti-féministe sont malheureusement nombreuses et partout. Cette résistance contre les idées féministes peut finir par réduire les féministes au silence et par empêcher des personnes intéressées de se joindre à notre mouvement. Autant de raisons de réunir nos forces avec l’Université des femmes, qui a mené un groupe de pilotage pour recueillir des expériences, témoignages et besoins de féministes, pour rédiger Clouez le bec à l’anti-féminisme ! Guide de défense verbale pour féministes.

    Trois principes étaient au centre de notre démarche : le self-care activiste ou comment prendre soin de soi pendant l’engagement dans un mouvement social, la déculpabilisation pour des situations anti-féministes vécues, le choix stratégique de notre réponse et le renforcement de nos capacités individuelles et collectives d’agir contre l’anti-féminisme. Vous y apprendrez plusieurs manières de clouer le bec aux PAF (personnes anti-féministes), de différentes formes d’argumentation, par la défense sémantique, la confrontation ou encore la fuite - en étant forte !

    Parsemé de témoignages, ce guide ne se veut ni une liste complète de toutes les situations qui pourraient arriver, ni un répertoire exhaustif de toutes les répliques possibles. C’est un point de départ, une mise en bouche, et nous espérons que vous vous en emparerez, que vous construirez des réponses qui vous conviennent... et que vous partagerez vos meilleurs réussites, par exemple via notre collection d’histoires de succès des Echappées belles.


    http://www.garance.be/spip.php?article1101
    #féminisme #guide #manuel #féminisme #défense_verbale #résistance

  • Soumission et parjure Sébastien Ricard - 24 Octobre 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/opinion/idees/539715/soumission-et-parjure-arretons-de-jurer-fidelite-a-la-reine-et-voyons-voir

    C’est avec des airs entendus, sourires en coin, que les députés solidaires se sont présentés au Salon rouge, mercredi dernier, pour affirmer solennellement leur loyauté au peuple du Québec et à sa constitution. La bonne blague qu’ils venaient de faire, c’était de jurer vraie allégeance à la reine du Canada, juste avant, dans les chiottes, à l’abri des regards des journalistes et des amis, « […] pour vous épargner cet exercice archaïque et franchement désagréable », d’expliquer Manon Massé https://www.ledevoir.com/manon-masse ensuite. C’est qu’à Québec solidaire, https://www.ledevoir.com/Quebec+solidaire on fait les choses différemment. Les colonnes du temple en frémissent encore aujourd’hui !


    Photo : Jacques Boissinot La Presse canadienne « Défier les rites et règlements iniques exige du courage, mais quand même pas davantage que celui demandé à Rosa Park, par exemple », estime l’auteur. 

    Ce qu’il y a de moins drôle, c’est que la députation solidaire, comme celle de tous les autres partis à l’Assemblée nationale depuis 150 ans, reconduise ce #parjure obligé de l’élu qui n’est autre chose qu’un rituel d’#humiliation du peuple, devenu au fil du temps une formalité dont on s’acquitte selon notre humeur, de bonne ou de mauvaise grâce, ce qui ne change rien au fond de l’affaire.

    Depuis 150 ans, depuis l’Acte de l’Amérique du Nord britannique, on s’est assuré en haut lieu de faire de ce serment d’#allégeance le passage obligé pour siéger, question d’en finir une fois pour toutes avec le patriotisme et les velléités républicaines, avec la démocratie régicide, et de rappeler en sourdine ce qui en coûte à ceux qui voudraient redonner dans cette aventure.

    C’est ça, un symbole, à ça que ça sert, et la couronne en est un — je le rappelle pour ceux qui n’en ont que pour le #crucifix à l’Assemblée nationale, où la couronne est pourtant partout présente, sur le siège du président, par exemple, sculptée dans l’acajou massif, et au faîte de l’hôtel présidentiel où elle trône, surmontant les armoiries anglaises, le lion, la licorne et la devise « Dieu et mon droit », comme quoi y’a pas que chez les solidaires qu’on croit aux animaux fabuleux !

    Et ça marche ! « Le secrétaire général [de l’Assemblée nationale] a été clair : “Vous ne le faites pas, vous ne siégez pas” », rappela la porte-parole de QS. Ce qui ne l’est pas, clair, c’est comment on peut justifier une pareille soumission. Dans la bouche de Manon Massé, comme dans celle de bien d’autres avant elle, ce #rituel est tantôt antidémocratique, tantôt une farce… s’il faut absolument s’y soumettre pour entrer dans la « maison du peuple », que penser de ce qui s’y déroule ensuite ? Et si le cynisme, dont on nous rabat les oreilles et qui serait la cause du désenchantement pour la politique, si le cynisme débutait tout simplement là, dans ce premier reniement de la parole donnée ? Et si la confusion et le désintérêt du « monde ordinaire », dont Guy Nantel fait ses choux gras, procédaient d’abord de ce comportement ? Élu par le peuple, il faut d’abord lui tourner le dos pour ensuite lui déclarer solennellement sa loyauté, à lui et à sa constitution (laquelle, au fait ?) : une chatte y perdrait ses petits !

    Défier les rites et règlements iniques exige du courage, mais quand même pas davantage que celui demandé à Rosa Park, par exemple. Et pourtant, le geste est de même nature parce que la soumission est toujours abjecte, fondée sur des critères de races, de langues, de religions…

    Je crois que le racisme est au fondement de ce système parlementaire, qu’il est, ici, proprement systémique. Pas besoin de commission d’enquête pour le révéler : arrêtons de jurer fidélité à la reine et voyons voir ce qui va se produire.

    Je le dis pour que vraiment nous arrivions à ce qui commence, au lieu de sans cesse revenir pour revenir.

  • Prendre la mesure du scandale des prêtres pédophiles au Québec Magdaline Boutros - 10 octobre 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/societe/538667/pretres-pedophiles

    Le diocèse de Montréal accepterait de collaborer avec les autorités si une enquête était lancée sur le scandale des prêtres pédophiles — en donnant notamment accès aux dossiers des prêtres —, mais il ne souhaite pas pour autant aller au-devant d’un tel exercice.

    « Si le processus judiciaire juge que c’est ce qu’il faut faire, on va collaborer avec le processus judiciaire. Mais on ne veut pas le devancer », soutient Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal.

    À l’occasion d’une rencontre avec Le Devoir organisée vendredi au diocèse de Montréal, Mgr Lépine a déclaré être favorable à un exercice plus circonscrit de statistiques, « validé de façon externe », qui permettrait de mieux saisir l’étendue du scandale au Québec. L’Église ne serait toutefois pas encore prête à se lancer dans cette voie, puisqu’il y a « encore du travail à faire pour protéger la confidentialité », fait valoir Mgr Lépine.


    Photo : Guillaume Levasseur Le Devoir Selon plusieurs experts interrogés, les dossiers que l’Église conserve sur ses prêtres permettraient de révéler d’autres cas d’abus.

    Comme en Irlande ?
    C’est en 1989 que le scandale des prêtres pédophiles a éclaté au grand jour au Canada, lorsque le public a pris connaissance des sévices sexuels subis par des pensionnaires de l’orphelinat Mount Cashel à Terre-Neuve. Trente ans plus tard, on ne sait toujours pas à quel point le phénomène était répandu au Canada comme au Québec. Aucune enquête n’a été menée pour déterminer le nombre total de victimes de prêtres pédophiles ainsi que le nombre d’abuseurs.

    « Ça pourrait être astronomique », lance Thomas Doyle en parlant du nombre potentiel de victimes québécoises. Cet ancien prêtre dominicain est l’un des premiers lanceurs d’alerte de l’Église catholique. En 1985, il avisait les plus hautes instances du Vatican de l’ampleur du phénomène des agressions sexuelles commises par le clergé aux États-Unis et de l’entreprise de camouflage qui s’en est suivie. Depuis, il a été témoin expert ou consultant aux enquêtes publiques déployées entre autres en Irlande, en Australie et aux États-Unis, en plus d’avoir été appelé à la barre de nombreux procès intentés contre des congrégations religieuses.

    Thomas Doyle, qui a grandi dans l’ouest de Montréal, croit que « des milliers de victimes ne sont toujours pas sorties de l’ombre au Québec ».

    En entrevue au Devoir depuis la Virginie, l’homme de 74 ans dresse un parallèle entre ce que l’on pourrait découvrir au Québec et ce qui a été mis au jour en Irlande, où quelque 15 000 personnes ont révélé avoir été victimes d’abus sexuels perpétrés par des membres du clergé alors qu’elles étaient enfants. Ici comme là-bas, l’Église catholique a régné en maître pendant des décennies et contrôlait nombre d’orphelinats et d’écoles où résidaient des pensionnaires. Et ici comme là-bas, bien des gens savaient, mais tout le monde acceptait. Jean-Guy Nadeau, aujourd’hui professeur à la retraite de l’Institut d’études religieuses de l’Université de Montréal, se souvient qu’à son entrée dans un collège dirigé par une communauté religieuse, en 1961, ses oncles le taquinaient ouvertement. « Ils disaient que j’allais me faire taponner par des pères, se rappelle-t-il. Ce n’était pas la fin du monde dans le temps. On était dans une autre culture. »

    Du langage codé
    Serait-ce donc possible qu’il y ait plus de 10 000 victimes au Québec ? « Quand on généralise, on exprime une blessure, on est en état de choc parce qu’il y a eu des abus. Mais généraliser n’amène pas plus de justice », répond Mgr Lépine, qui se dit sceptique sur la possibilité d’une telle envergure. « Le point de départ, c’est lorsqu’il y a une allégation », affirme-t-il. Aux yeux de Thomas Doyle, c’est justement là que réside une partie du problème. « L’Église réagit seulement lorsqu’elle est confrontée et qu’elle n’a plus le choix », dit-il.

    Selon plusieurs experts interrogés, les dossiers que l’Église conserve sur ses prêtres permettraient de révéler d’autres cas d’abus. Thomas Doyle explique que du langage codé était utilisé pour y désigner les prêtres abuseurs. Les termes « actions inappropriées », « affection déplacée », « faiblesse morale » ou « de sexto », qui fait référence au 6e commandement traitant de l’adultère, ont ainsi été consignés par écrit dans certains cas.

    Pendant que ces dossiers dorment dans les diocèses, le temps joue contre nombre de victimes qui souhaitent obtenir compensation. Plusieurs d’entre elles ne peuvent intenter de poursuite en raison du délai de prescription. Thomas Doyle y voit une « hypocrisie » de l’Église catholique. « D’un côté, ils disent qu’ils veulent tout faire pour aider les victimes, mais de l’autre, ils invoquent la prescription. » De son côté, Mgr Lépine fait valoir que « si le délai de prescription existe, c’est qu’il est vu comme un chemin de justice ». L’Église catholique aux États-Unis a dépensé des millions de dollars en frais de lobbying pour maintenir les délais de prescription en place. Rien ne prouve que de telles activités ont été menées de ce côté-ci de la frontière. Mais une chose est certaine, l’arrivée au pouvoir de la Coalition avenir Québec pourrait sonner le glas de cette limite imposée aux victimes, puisque le parti a promis d’abolir la prescription.

    La Conférence des évêques catholiques du Canada a rendu public la semaine dernière un nouveau document qui se veut un guide pour protéger les enfants contre les abus. Intitulé Protection des personnes mineures contre les abus sexuels. Appel aux fidèles catholiques du Canada pour la guérison, la réconciliation et la transformation, le document met l’accent sur l’accueil des victimes. Y sont recensées les principales leçons tirées des scandales des dernières années. Il s’agit notamment du « besoin d’une rencontre pastorale avec les victimes d’abus sexuels commis par le clergé », du « besoin de mieux connaître

    #Quebec #enfants #viols #pedocriminalité #eglise #violences_sexuelles #pédophilie #culture_du_viol #viol

  • Pour celles et ceux que ça intéresse, le Québec élit ses députés lundi prochain, d’où sortira un nouveau gouvernement. Quatre partis s’attendent à récolter de nouveaux députés :

    1) Le Parti Libéral, le même que celui de Justin Trudeau au niveau fédéral, est au pouvoir quasi ininterrompu depuis une quinzaine d’années, mais il est en perte de vitesse et pourrait devoir céder sa place. C’est la droite économique, mais paradoxalement son « laisser faire » et son fédéralisme font moins peur à celles et ceux qui se sentent incapables de rentrer dans un moule québécois trop rigide.

    2) Le Parti Québécois, l’opposition historique. Ce fut un parti de gauche, mais comme ses homologues européens, il ne propose plus d’alternative au capitalisme et s’est recentré sur un séparatisme et sur des « valeurs » québécoises qu’on peut facilement qualifier de racistes.

    3) La Coalition Avenir Québec est le nouveau parti du millionnaire (tiens donc, comme Berlusconi, Trump...) François Legault, fondateur de Air Transat. Très à droite économiquement, bien sûr, il surfe aussi sur la vague identitaire d’extrême droite. Encore plus raciste que le Parti Québécois sans revendiquer l’indépendance, il l’a doublé dans les sondages. Jusqu’à il y a quelques semaines, la Coalition Avenir Québec s’attendait à être majoritaire en députés et donc capable de constituer un gouvernement sans coalition. De récente sondages laissent entendre que le scrutin sera peut-être plus serré et que le vainqueur (CAQ ou Libéral), devra peut-être gouverner en coalition, et dans ce cas... avec qui ?

    4) Québec Solidaire est le seul parti véritablement de gauche, à la fois sur le plan économique que sociétal, et revendique aussi le séparatisme. Qualifié d’extrême gauche, son programme ressemble en fait à celui du PS en France dans les années 1990 ! Crédité en général de moins de 10% des voix, il a quand même 3 députés (de quartiers de Montréal) qui font entendre une parole différente à l’assemblée et dans les médias. Des rumeurs laissent entendre que QS peut créer la surprise, non pas en remportant les élections, mais en rafflant d’autres circonscriptions au Parti Québécois, afin de constituer une opposition de gauche digne de ce nom...

    Réponses lundi soir ou mardi matin...

    #Québec #Canada #élections #gauche #droite

    • Comme prévu par les sondages depuis deux ans, l’extrême droite de la CAQ a gagné au Québec (après avoir gagné en Ontario, aux Etats-Unis, en Italie, Autriche, Finlande, Bulgarie et dans plein d’autres pays...). Ce qui a légèrement surpris c’est l’ampleur de la victoire.

      Comme prévu depuis deux ans, le Parti Québécois a chuté. Ce qui a légèrement surpris c’est l’ampleur de la défaite, l’humiliation, l’annihilation de ce parti (ça rappelle le PS en France ou le PASOK en Grèce).

      La vraie bonne nouvelle dans un système politique dont on n’attendait de toutes façons pas grand chose, est le succès de Québec Solidaires qui passe de 3 à 10 député.e.s et double le Parti Québécois. Dix casse-couilles qui vont empêcher la nomenklatura de gouverner en paix (ils gouverneront quand même, avec leur politique de merde raciste, en faveur des riches et des patrons, mais pas en paix !). C’est déjà ça...

  • Demande d’action collective contre Bonjour-santé Amélie Daoust-Boisvert - 21 Septembre 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/societe/sante/537381/demande-de-recours-collectif-contre-bonjour-sante

    Une demande d’autorisation d’exercer une action collective a été déposée jeudi contre le service de prise de rendez-vous médical Bonjour-santé. La demanderesse estime que les frais de 20 $ qui lui ont été facturés pour une visite dans une clinique sans rendez-vous sont illégaux.

    Le 25 février 2018, Hélène Bédard a utilisé le service de recherche de rendez-vous de Bonjour-santé et a vu un médecin le lendemain. Elle a affirmé, par voie de communiqué, avoir attendu trois heures dans la salle d’attente malgré tout. « J’aurais tout aussi bien pu aller attendre à une clinique sans payer pour la prise de rendez-vous », a-t-elle déclaré. Elle n’accordait pas d’entrevues vendredi.


    Pour Me Cory Verbauwhede, qui la représente, la somme d’argent demandée l’a été illégalement. Il demande à la Cour supérieure de trancher une fois pour toutes. La demande déposée en Cour stipule que non seulement les « frais accessoires » ont été abolis, mais, en plus, la RAMQ verse déjà une compensation aux médecins pour l’administration de leur clinique et la prise de rendez-vous. Par conséquent, pour lui, les patients paient doublement lorsqu’ils utilisent le service de recherche de Bonjour-santé, même si l’argent n’est pas versé aux médecins, mais sert au financement de ce service entièrement privé.

    L’action vise toutes les personnes qui ont déboursé une somme d’argent pour les services de Bonjour-santé depuis le 20 septembre 2015 pour voir un médecin qui, lui, était payé par la RAMQ. Bonjour-santé affirme que 90 % des rendez-vous donnés chaque année le sont gratuitement, et que seulement les rendez-vous non pourvus par le système gratuit sont offerts dans le moteur de recherche payant. Bonjour-santé affirme, sur son site Web, avoir 2 millions d’utilisateurs par an, Me Verbauwhede estime donc que 240 000 personnes déboursent des frais, mais le nombre exact n’est pas connu.

    Bonjour-santé se défend
    Le président de Bonjour-santé, Benoît Brunel, a toujours soutenu que ses services étaient légaux. En entrevue vendredi, il a réitéré que le service de recherche de rendez-vous n’est pas un service assuré.

    « On ne vend pas de rendez-vous ni de privilège d’accès, on vend une facilité. C’est un service qui vous fait économiser du temps, comme payer un taxi pour aller cogner aux portes de toutes les cliniques jusqu’à ce que l’une d’entre elles ait de la place », illustre-t-il.

    Bonjour-santé s’est d’ailleurs elle-même adressée aux tribunaux pour faire reconnaître la légalité de son offre commerciale, procédure qui est toujours en cours. « Si un juge tranche et statue que ce n’est pas légal, je vais me conformer à 100 % », assure M. Brunel.

    La RAMQ a lancé en 2017 des « vérifications » sur l’entreprise afin de valider la conformité des frais exigés, malgré l’interdiction des frais accessoires en janvier 2017. Bonjour-santé a tenté de faire cesser les inspections de la RAMQ en s’adressant aux tribunaux, arguant qu’il s’agissait de concurrence déloyale au moment où le gouvernement procédait à l’élaboration d’un service semblable, mais public et gratuit. La Cour supérieure a rejeté la demande, et l’inspection de la RAMQ a pu se poursuivre.

    #Quebec #Santé #Racket #médecins

  • Canada : Les surdoses mortelles d’opioïdes continuent d’augmenter Marie Vastel - 19 Septembre 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/societe/537059/les-surdoses-mortelles-aux-opioides-continuent-d-augmenter

    Le nombre de décès causés par des surdoses liées aux opioïdes continue de se multiplier au Québec et au Canada. À tel point que, si la tendance des trois premiers mois de l’année se maintient, le nombre de morts surpassera celui de l’an dernier.
 

    Le Canada a maintenant perdu plus de 8000 vies, depuis janvier 2016, à cause de la crise des surdoses d’opioïdes qui sévit particulièrement à l’ouest du Québec, rapportait mardi l’Agence de la santé publique du Canada.


    Au cours des trois premiers mois de l’année 2018 seulement, ce sont 1036 personnes qui ont perdu la vie apparemment à cause d’une consommation d’opioïdes – une augmentation constante par rapport aux mêmes périodes en 2017 et en 2016. Au Québec, 82 décès liés à une consommation d’opioïdes ont été constatés entre janvier et mars 2018 : 320 en Ontario, 203 en Alberta et 390 en Colombie-Britannique.

    À ce rythme, pas moins de 328 personnes pourraient ainsi perdre la vie au Québec en 2018. En 2016, 235 décès avaient été constatés. En 2017, le gouvernement fédéral n’avait reçu que des chiffres incomplets du Québec, répertoriant seulement les décès survenus pendant la deuxième moitié de l’année, et ceux-ci s’élevaient à 181 décès.

    La tendance à la hausse est la même dans les provinces les plus touchées par ce phénomène. L’an dernier, 3996 personnes sont décédées de surdoses d’opioïdes au Canada (1473 en Colombie-Britannique et 1265 en Ontario), tandis que le chiffre atteignait 3005 personnes en 2016 (1011 en Colombie-Britannique et 867 en Ontario). Si on extrapole les statistiques du comité consultatif fédéral-provincial sur l’épidémie de surdoses d’opioïdes, dévoilées mardi, plus de 1500 personnes pourraient ainsi décéder en Colombie-Britannique cette année, plus de 800 en Alberta et près de 1300 en Ontario.

    Des décès constatés entre janvier et mars dernier, 94 % ont été classées comme des surdoses accidentelles. Et 73 % de celles-ci impliquaient la drogue #fentanyl (une drogue de synthèse qui peut être 100 fois plus forte que la morphine et qui est intégrée à certaines drogues du marché noir à l’insu des consommateurs).

    La ministre Petitpas-Taylor a déploré l’état de la crise. « Nous avons toujours dit qu’il n’y a pas de solution magique pour la crise des opioïdes. On va continuer de travailler en étroite collaboration avec les provinces et territoires, et aussi les gens qui travaillent dans la rue avec ces gens qui sont souvent affectés par la crise des opioïdes », a-t-elle réagi mardi.

    #Quebec #opioïdes #overdose #big_pharma #pharma #drogues #drogue #opiacés #overdose #santé #santé_publique #marché_noir

  • Le huitlacoche, une exquise laideur Gwenaëlle Reyt - 1 Septembre 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/vivre/alimentation/535698/une-exquise-laideur

    Avec ses excroissances aux teintes douteuses, le huitlacoche fait sourciller, mais sa chair est délicieuse. Photo : Marie-France Coallier Le Devoir

    Il est disgracieux. Il est même très moche. Il ressemble à un amas difforme ou à une excroissance aux teintes parfois douteuses allant du blanc grisâtre au noir un peu luisant. S’il n’était question que de son apparence, le huitlacoche n’aurait rien pour lui. Et dire qu’il est le résultat de la contamination d’un épi de maïs par un champignon pathogène n’incite guère plus à le considérer. Pourtant, au Mexique, il est très recherché pour ses qualités gustatives. Onéreux, il est même qualifié d’or noir et fait partie intégrante des traditions culinaires locales.

    Ici, peu le connaissent. Mais l’enthousiasme de Fernande Ouellet, éleveuse d’oies et de canards en Montérégie, risque de changer les choses. « En quelques jours, ça s’est enflammé. Les agriculteurs commencent à en parler et à me dire qu’ils en ont dans leurs champs. On a pu en récolter encore un peu », annonce celle qui s’est rapidement improvisée cueilleuse et fournisseuse de huitlacoche.

    Car ce n’est qu’au cours de cet été que Fernande Ouellet a découvert ce curieux produit. « J’en ai mangé dans un restaurant aux États-Unis. C’était vraiment délicieux », assure-t-elle.

    De retour au Québec quelques jours plus tard, elle remarque la présence de huitlacoche dans le champ de maïs de son beau-frère. « Je lui ai dit que ça se mangeait et que c’était même très recherché, mais il ne le savait pas », raconte-t-elle.

    Motivée par sa découverte, elle se documente et va chercher des informations auprès des travailleurs agricoles mexicains qui connaissent très bien ce produit. Après un rapide sondage pour connaître l’intérêt des chefs et des artisans, elle livre un premier lot d’épis de maïs difformes qui font rapidement des heureux.

    Parmi eux, Marcelo Argueta, cuisinier et boucher à la Boucherie dans la côte à Montréal. Passionné par la cuisine autochtone, il connaissait déjà le huitlacoche et a pu donner des indications pour le préparer et le conserver.

    « Quand il est très frais, il peut se manger cru, mais les arômes sont faibles. C’est délicat comme un champignon de Paris, explique-t-il. Mais quand il est plus mature, on peut le préparer comme un champignon sauvage revenu dans du beurre et de l’ail. Tous les arômes de champignon et de maïs ressortent. C’est très intéressant. »

    L’équipe de la boucherie a fait plusieurs tests et a commencé à sécher les morceaux les plus matures pour les conserver. Mais elle se demande encore quels seront les usages de ce nouveau produit pour le Québec. « C’est un peu compliqué pour la mise en marché. Parce que c’est une nouvelle ressource qui n’a jamais été exploitée et il y a un manque de connaissance des savoir-faire pour la préparer », explique le boucher originaire du Guatemala.
    L’intérêt des chefs
    Malgré les défis que peut représenter la commercialisation de ce produit fragile, la demande ne s’est pas fait attendre. La boucherie a écoulé rapidement la vingtaine de kilos dont elle disposait. Ce sont principalement des chefs qui ont montré de l’intérêt pour le produit. Juan Lopez Luna, chef copropriétaire du restaurant Alma dans Outremont, fait partie de ces enthousiastes.

    « Ça faisait vingt ans que je n’avais pas vu de huitlacoche frais. Je ne savais pas qu’on pouvait en trouver au Québec », assure le chef originaire du Mexique. Replongé dans des souvenirs d’enfance, il raconte que sa grand-mère avait un champ de maïs derrière la maison dans lequel il trouvait du huitlacoche. Ce dernier se préparait de manière très simple. « On mettait un peu d’oignon, de l’epazote, du huitlacoche. Le tout dans une tortilla avec du fromage et c’est tout », se rappelle-t-il.

    Mais avec le temps, sa famille, comme beaucoup d’autres, a abandonné la culture du maïs au profit du blé, qui était plus rentable. Le huitlacoche a donc disparu de son alimentation jusqu’à tout dernièrement. Heureux de retrouver ce produit, il l’a mis au menu.

    « Je garde l’idée de simplicité. C’est un produit qui brille par lui-même, il n’y a pas besoin d’en faire trop, précise-t-il. Je le prépare comme un champignon. Je fais des cavatelli avec une ricotta de lait de chèvre. Et comme quand j’étais enfant, j’ajoute du fromage, du huitlacoche et des oignons. »

    Fernande Ouellet se réjouit de la réponse obtenue jusqu’à maintenant. Pour elle, le huitlacoche ouvre des perspectives plus larges que celles de mettre en avant un nouveau produit. « C’est une belle façon de récompenser des agriculteurs qui travaillent de manière durable », explique-t-elle. Car en agriculture, ce champignon, connu sous le nom de charbon du maïs, est considéré comme un nuisible à éliminer.

    « Quand on voit du huitlacoche, on sait que le maïs n’a pas été arrosé de fongicides, explique Michel Lachaume, jardinier consultant et expert en sélection variétale. C’est un champignon qui peut se retrouver dans tous les maïs, mais certains ont été hybridés contre cette maladie. On le retrouve davantage dans les vieux maïs et dans les maïs bio qui sont moins dégénérés. »

    L’année dernière, du huitlacoche s’est développé sur des maïs anciens testés dans son jardin expérimental. Sa petite récolte a tout de suite trouvé preneur au restaurant Les enfants terribles.

    Nuisibles à valoriser
    Depuis, Michel Lachaume est consulté par des agriculteurs catastrophés d’avoir trouvé du charbon du maïs dans leurs champs. Certains ont même perdu plusieurs saisons de suite leur production, pensant que le huitlacoche était toxique.

    « Ce n’est pas le cas. C’est une occasion en or. Si on le fait connaître, c’est beaucoup plus payant pour le producteur de vendre du huitlacoche que de vendre du maïs », assure-t-il.

    Et c’est tout là le projet de Fernande Ouellet, qui veut répandre la bonne nouvelle auprès des agriculteurs et instaurer une cueillette respectueuse.

    « Il n’est pas question de s’introduire dans les champs et de faire de la cueillette sauvage, assure-t-elle. L’idée est de collaborer avec les producteurs et de leur garantir un revenu de 10 $ par kilo récolté », explique-t-elle, précisant que le prix de vente au détail est de 25 $ par kilo sur épi et monte à 40 $ une fois nettoyé.

    Fernande Ouellet vient tout juste de créer sur Facebook le groupe « Mangeons les nuisibles ! » pour changer les regards sur ce champignon. Elle souhaite ainsi mettre en contact les producteurs qui ont du huitlacoche et ceux qui en veulent. Le modèle de récolte reste à définir.

    « C’est une première étape. Je veux voir si d’autres nuisibles pourraient être mis en valeur. La façon la plus écologique d’aider les agriculteurs, c’est de manger les nuisibles. Tant qu’à faire de la lutte intégrée, il faut qu’on intègre la lutte », assure cette passionnée, qui tentera des tests par inoculation sur du maïs bleu l’an prochain.

    L’année 2018 semble avoir été bonne pour le huitlacoche. « La chaleur et l’humidité ont été favorables, mais sa présence reste très aléatoire, précise Michel Lachaume. Avec les changements climatiques, j’ai le sentiment que ça va l’être de moins en moins, mais on ne connaît pas l’avenir. »

    #Canada #Quebec #mais #champignon #moche sans #fongicide #nuisible valorisé #champignon #Mexique #vocabulaire

  • Pénurie de bitume ou d’asphalte en europe : L’explication : Isabelle Porter - 1 Aout 2018 - Le Devoir

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    Chose certaine, le prix du bitume a explosé depuis l’an dernier, avec une augmentation de 40 %.

    Par contre, cela n’a rien à voir avec le prix du pétrole, note-t-il. L’Amérique du Nord fait plutôt face à une pénurie de bitume sans précédent. « Plusieurs raffineries connaissent des difficultés d’exploitation. Il y en a même une qui a explosé au Wisconsin, poursuit-il. Dès lors, on commande du bitume par bateau en provenance d’Europe pour pallier le manque. »

    L’explosion au Wisconsin est survenue en avril à la raffinerie Husky, propriété du groupe du même nom basé à Calgary. La raffinerie produisait du bitume à partir notamment des sables bitumineux de l’Alberta. La catastrophe, dont la cause demeure inconnue, avait fait au moins 11 blessés et forcé l’évacuation des 27 000 personnes vivant dans les environs.

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    Source : https://www.ledevoir.com/politique/ville-de-quebec/533573/titre-la-ville-de-quebec-reporte-15-de-ses-chantiers
    #bitume #asphalte #routes #entretien #Quebec #USA

    • Explosion dans une raffinerie Husky au Wisconsin - Publié le jeudi 26 avril 2018
      https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1097602/petroliere-husky-energy-accident-etats-unis

      Une explosion dans une raffinerie de pétrole de la compagnie Husky Energy basée à Calgary a fait au moins 11 blessés dans l’État du Wisconsin, aux États-Unis, et forcé l’évacuation de maisons, d’écoles et d’un hôpital en plus d’envoyer un nuage de fumée toxique dans l’atmosphère, selon les autorités.

      Les résidents de la ville de Superior, où a eu lieu l’incident, ont été autorisés à revenir chez eux jeudi soir après une évacuation forcée plus tôt en journée.
      Le feu, qui a envoyé un épais nuage de fumée noire nocif dans l’air, a été éteint vers 18 h 45, précise Husky Energy dans un communiqué.
      Les autorités ont déclaré qu’un réservoir de pétrole brut ou d’asphalte a explosé à environ 10 h à la raffinerie située à Superior, une ville d’environ 27 000 habitants.
      Les autorités ont précisé qu’une personne avait été gravement blessée au moment de l’explosion, mais que personne n’est mort. Elles ajoutent que la fumée noire envoyée dans l’atmosphère est toxique et demandent aux résidents de prendre des précautions.
      Un ordre d’évacuation a été donné après l’explosion dans un radius de 5 kilomètres autour de la raffinerie, qui est dans une zone industrielle, mais où se trouve aussi un quartier résidentiel à proximité.
      Les écoles de Superior ont annulé leurs cours vendredi par précaution.
      La société Husky Energy de Calgary, en Alberta, a acheté la raffinerie de Calumet Specialty Products Partners basé à Indianapolis l’année dernière pour 490 millions de dollars. C’est la seule raffinerie du Wisconsin et elle produit de l’essence, de l’asphalte et d’autres produits.

    • @BigGrizzly , on entendra peut être parler de l’explosion et l’incendie de la #raffinerie irving Saint-Jean au Canada
      https://www.rtbf.be/info/monde/detail_explosion-et-incendie-dans-une-raffinerie-au-canada?id=10040162

      Une importante explosion, suivie d’un incendie, s’est produite lundi dans une raffinerie de la compagnie Irving Oil, à Saint-Jean au Nouveau Brunswick dans l’est du Canada, mais n’a fait que des blessés légers.


      La compagnie canadienne a indiqué dans un tweet en début d’après-midi que « plusieurs employés contractuels étaient traités pour des blessures ne mettant pas leur vie en danger ».
      Elle a précisé que « tous ses employés et travailleurs contractuels travaillant sur le site avaient pu être comptabilisés ».

      Un responsable des services d’urgence du Nouveau Brunswick, Geoffrey Downey, cité par Radio Canada, a indiqué de son côté que seules des blessures mineures avaient été rapportées pour le moment.

      Irving Oil avait confirmé plus tôt qu’un « événement majeur » s’était produit lundi matin dans sa raffinerie de Saint-Jean, la plus importante du pays. Elle produit normalement plus de 300.000 barils par jour.
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      La raffinerie, la plus importante du Canada, produit plus de 300.000 barils par jour.