• Le documentaire qui rend justice à #la_villeneuve… malgré les pressions
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5325

    Le film « La Villeneuve, l’utopie malgré tout » (à voir sur Public Sénat jusqu’au 30 octobre[1] puis sur le site de latelelibre.fr) permet enfin d’entendre sur une chaîne de #télévision nationale, […]

    #Analyses #Racisme_-_immigration #envoyé_spécial #france_2 #Grenoble #journalistes #JT #Médias #quartiers #Racisme #stigmatisation

  • Caméra perdue en territoire de la République
    http://contre-attaques.org/magazine/article/camera-perdue

    Jeudi 22 octobre a été diffusé sur France 3 un documentaire intitulé “Profs en territoire perdus de la République ?”. Celui-ci, dans le contexte post-Charlie, réactive l’approche contestable qui était au fondement de l’ouvrage Les territoires perdus de la République paru en 2002. Dix enseignants des #Quartiers_populaires lui répondent et offrent un autre regard : Vincent Capdepuy, Vincent Casanova, Laurence De Cock, Eric Fournier, Hayat El Kaaouachi, Samuel Kuhn, Fanny Layani, Servane Marzin, (...)

    #Magazine

    / #carousel, #Analyses, #Éducation, Quartiers populaires

  • A Saint-Denis, les « racisé-e-s » lancent leur « marche de la dignité »
    http://contre-attaques.org/l-oeil-de/article/a-saint-denis

    Vendredi soir, à la bourse du travail de la cité dionysienne, le collectif de « la marche des femmes pour la dignité » et ses soutiens ont tenu meeting pour mobiliser en vue du 31 octobre. Un rassemblement qu’ils aimeraient voir résonner comme « une déclaration d’indépendance ». Dans la salle, ils sont beaucoup à s’être dit « Nous ne marcherons plus ». Mais dans le contexte de l’« après-Charlie », et convaincus par le renouveau militant qu’ils voient émerger, ils marcheront à nouveau. Ce vendredi soir 9 (...)

    #L'œil_de_Contre-Attaques

    / #Ailleurs_sur_le_Web, #carousel, #Quartiers_populaires, #Racisme

    "https://www.facebook.com/Marche-de-la-Dignit%C3%A9-470323263129837"
    "http://www.mediapart.fr/article/offert/78cef44d1df47415312ce734d3defbcc"

  • L’éco-#gentrification : comment un #espace_vert peut radicalement transformer un quartier populaire

    Crées pour améliorer le quotidien des riverains dans les quartiers populaires, les espaces verts peuvent se révéler de redoutables accélérateurs de gentrification. Importé des Etats Unis, le phénomène a même un nom : l’#éco-gentrification.


    http://www.lesinrocks.com/2015/07/08/actualite/societe/leco-gentrification-comment-un-espace-vert-peut-radicalement-transformer
    #végétalisation #quartier_populaire #urban_matter #urbanisme
    cc @reka

  • Quel avenir pour les gares en ville ? Le livre qui marque un tournant

    Face à la hausse exponentielle du nombre d’utilisateurs, faut-il agrandir les gares en surface ou sous terre ? L’ouvrage « Je veux des quartiers », retraçant la #mobilisation du quartier des #Grottes à Genève, rappelle la montée en puissance des habitants dans les projets d’urbanisation ferroviaire.


    http://lacite.website/2015/10/04/quel-avenir-pour-les-gares-en-ville-le-livre-qui-marque-un-tournant

    #gares #transport_ferroviaire #urban_matter #résistance #Genève #livre
    cc @reka

    • En lien avec cela, v. aussi un documentaire de 1983 qui montre la naissance du quartier et les mobilisations successives pour le sauver (très intéressant) :

      "Les Grottes : l’enjeu d’un #quartier" / réal. Bernard Mermod ; journaliste Eric Burnand
      –-> pour les intéressés, je peux le trouver !

  • « Dis Maîtresse ! » (Bande Annonce )
    https://www.facebook.com/Dis.Maitresse

    Ce monde, c’est celui des « tout petits » - autrement dit des enfants de moins de trois ans – d’une école maternelle d’un quartier populaire.

    Début juillet, une classe de « tout petits » d’une école maternelle du quartier des Minguettes, à Vénissieux dans le Rhône, découvre le monde mystérieux d’une ferme pédagogique.
    Les enfants resplendissent de joie de vivre. Générique. Choc des images : dix mois plus tôt, c’est la rentrée des classes. Les mêmes bambins, alors âgés de deux ans, pleurent à chaudes larmes. Ils quittent papa et maman pour la première fois. Entre les deux, une année scolaire et un tournage étalé sur dix mois. Nous sommes dans un monde étrange, où les jours de la semaine portent des noms de couleurs...
    Ce monde, c’est celui des « tout petits » - autrement dit des enfants de moins de trois ans – d’une école maternelle d’un quartier populaire. Mamadou, Kyria, Mikhaïl et leurs camarades apprennent à vivre ensemble, à parler la langue française, alors que, parfois on ne la parle pas à la maison. En même temps, ils s’ouvrent à la vie et découvrent le monde.

    http://www.youtube.com/watch?v=MUDKPIfo8-w

    #école #film_documentaire #école_maternelle #quartier_populaire #rentrée_des_classes

  • Nasawiyat - Épisode 5 : Shayma et Fatima
    par Charlotte Bienaimé

    Je suis tombée sur ça, en zappant les stations de l’autoradio, en allant faire les courses, très intéressants croisements de regards. Je n’ai pas encore tout écouté. Je commence avec celles par qui l’écoute commença.

    Nasawiyat, les nouvelles féministes en France.
    L’été dernier, nous partions à la rencontre de jeunes féministes en Tunisie, au Maroc, en Egypte et en Algérie. Cette année, nous retournons le miroir, et poursuivons le chemin en France, à la découverte de jeunes femmes aux doubles cultures, qui réinventent de nouveaux féminismes, pluriels et métissés, dans les quartiers populaires et les campagnes, dans les maisons, les écoles et les rues.

    Nasawiyat - Épisode 5 : Shayma et Fatima

    Shayma a 22 ans. Française d’origine algérienne, elle vit avec ses parents dans le quartier de la presqu’île de Thau, près de Sète. Étudiante en droit, la jeune femme milite de façon informelle aux côtés des femmes de son immeuble. Elle organise régulièrement rencontres et groupes de paroles pour créer une solidarité entre ces habitantes d’origines sociales et culturelles différentes.

    Fatima, 31 ans, vit dans un squat à Paris. Née au Maroc, arrivée en France il y a cinq ans, elle attend d’obtenir la nationalité française. Il y a deux ans, elle monte son association « Les Effrontées » avec laquelle elle organise de nombreuses actions coups de poing comme des criées dans le métro pour sensibiliser sur les inégalités salariales entre hommes et femmes ou des occupations de magasins pour enfant, déguisée en barbie, pour dénoncer les jouets sexistes.

    Déterminées, les jeunes femmes aux caractères bien trempés, se revendiquent toutes les deux féministes convaincues. Elles sont cependant des militantes bien différentes. Shayma porte le voile. Fatima manifeste cheveux aux vent.

    http://www.franceculture.fr/podcast/5046743
    http://radiofrance-podcast.net/podcast09/rss_13826.xml
    http://rf.proxycast.org/1059485562626383872/13826-08.08.2015-ITEMA_20781286-0.mp3

    #france #Nasawiyat #femmes #féminisme #maghreurope #islam #cultures_populaires #idées #quartiers #squats #Charlotte_Bienaimé #antiracisme #égalité #luttes #radio #audio

  • Coordination Pas Sans Nous : dans les quartiers populaires, « remplacer la violence par de la conflictualité »
    http://larotative.info/coordination-pas-sans-nous-dans-1105.html

    Depuis 2013, une centaine de personnes, responsables associatifs et acteurs de terrain, se sont réunies au sein d’une coordination qui se présente comme un « syndicat des quartiers populaires ». Rencontre avec l’un de ses membres, qui habite à Joué-lès-Tours [1].

    En 2005, suite aux révoltes qui ont répondu à la mort de Zyed et Bouna, Mohammed Mechmache crée un collectif nommé ACLEFEU [2]. Il se dit qu’il n’est plus possible d’aller de crise en crise, et que les habitant-es des quartiers populaires sont les mieux placé-es pour parler de leur réalité. Mechmache va réaliser un tour de France pour dresser un cahier de doléances en recueillant la parole des habitant-es. Mais quand il est allé présenter ce travail à un ministre, il lui a été demandé de laisser son rapport à l’accueil du ministère...

    Mechmache s’est alors allié à une universitaire travaillant sur les questions de la participation des habitant-es et d’empowerment [3], Marie-Hélène Bacqué. François Lamy, ministre de la Ville du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, va leur commander un rapport. Mechmache et Bacqué vont refaire un tour de France pour recueillir des témoignages d’habitant-es des quartiers populaires, de membres d’associations, etc. Ils sont notamment passés à Joué-lès-Tours, pour collecter doléances et propositions.

    Ce travail a donné naissance à un nouveau rapport contenant 31 propositions. Une centaine de responsables associatifs et d’acteurs de terrain des quartiers populaires ont été invités à critiquer, amender, corriger ces propositions. Et il a été décidé de considérer la question du droit de vote aux étrangers non-communautaires aux élections locales non pas comme une proposition parmi d’autres, mais comme une condition préalable de la participation citoyenne. C’est un engagement de campagne du candidat Hollande. On réclamait donc que cet engagement soit tenu. La centaine de participant-es à la conférence qui s’est tenue en juin 2013 se sont accordés pour dire que le rapport ne contenait pas 30+1 mesures, mais 1+30 mesures.

    Toutes les questions qui traversent notre société ont été abordées au cours de cette « conférence citoyenne » de juin 2013. Ça a été deux journées de folie. Il y a notamment eu de grosses empoignades autour du terme « laïcité » ; certains estimaient que la question de l’islamophobie devait avoir une place centrale dans le rapport, d’autres étaient plutôt dans une posture de déni face à cette question. A l’issue de ces deux jours, on s’est dit qu’il était indispensable de rester en contact, et on a monté la coordination « Pas sans nous ».

    Évidemment, une fois le rapport rendu au ministre de la Ville et passé à la moulinette législative, il n’en est rien resté, si ce n’est l’idée de créer des « tables de quartier ». Cela consiste à monter, dans tous les quartiers populaires, une instance reconnue par les autorités locales (préfecture, mairie) qui pourrait participer aux réflexions sur les politiques de la ville. La loi prévoyait donc que, dans toutes les villes où il existe un « quartier prioritaire », la signature du contrat de ville soit subordonnée à la création et à la reconnaissance d’un « conseil citoyen » (qui a été le nom retenu pour désigner les tables de quartier).

    (...)

    Pour l’instant, comment la mobilisation des habitant-es prend-elle forme ? Comment s’exprime-t-elle ?

    En matière de participation, les quartiers populaires sont par terre. Certains quartiers ont tellement morflé qu’il n’y a plus de dialogue. En même temps qu’on proposait ces conseils citoyens, il a fallu engager un travail de dialogue entre associations et de définition d’objectifs communs.

    (...)

    Le parquet a demandé la relaxe des deux policiers poursuivis pour « non-assistance à personne en danger » après la mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois en 2005 [5]. Cette relaxe ne va-t-elle pas encore faire reculer la confiance des habitant-es des quartiers populaires vis-à-vis des institutions ?

    Il faut faire évoluer la relation des habitant-es avec la police. On ne peut pas continuer comme ça. Les policiers ne peuvent pas être systématiquement mis hors de cause, comme c’est le cas actuellement. C’est invivable, et chaque relaxe est vécue comme un coup de couteau par les quartiers. La coordination « Pas sans nous » propose notamment que la police vienne régulièrement dans les quartiers pour rendre compte de son action auprès des habitant-es. Les conseils citoyens pourraient être l’espace approprié. Cela permettrait à la police d’entendre ce que les habitant-es ont à leur reprocher, en dehors du contexte d’un contrôle d’identité. Sinon, nous irons de révoltes en révoltes.

    #participation #quartiers_populaires #ville

    cc @quartiersxxi @rezo

  • La #canicule frappe plus fortement les quartiers populaires des villes
    http://reporterre.net/La-canicule-frappe-plus-fortement-les-quartiers-populaires-des-villes

    Articuler la #ville minérale, la répartition de ses #quartiers, de ses #inégalités et les enjeux climatiques entre chaleur et usage de l’eau est un exercice complexe et périlleux. Dans de nombreuses métropoles très denses, comme Lille ou Paris, les quartiers populaires cumulent les inégalités : économiques (accès à l’emploi, à la propriété), sociales (accès aux services) et environnementales (bruit, transport, pollution, chaleur). Une #densification à coup de construction de tours et de surfaces imperméabilisées permettrait un accroissement aisé de la ville, mais la rendrait aussi plus vulnérable, en particulier dans les quartiers populaires, déjà surexposés, face à la chaleur, comme aux inondations.

    #territoire

  • The Angry Arab News Service/وكالة أنباء العربي الغاضب : Typical Western media account about Arab Jews : TV serial The Jewish Quarter
    http://angryarab.blogspot.fr/2015/06/typical-western-media-account-about.html

    Angry Arab « allume » un article à propos d’un feuilleton égyptien de ramadan, le « quartier des juifs ». Il s’agit d’un classique machin de saison, avec dans le titre le mot « juif » histoire de titiller les médias. Ca ne rate pas ! Peu de public le suit, le feuilleton n’a rien de particulièrement excitant, mais les articles, en particulier dans les médias étrangers, tombent comme feuilles en automne...

    #égypte #feuilleton #quartier_des_juifs

  • Lutter contre les GPS - My News LA
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/118352318077

    La #ville de Los Angeles a signé un partenariat avec Waze, l’application de trafic et navigation communautaire de Google, pour partager ses données de fermeture des routes, rapporte un site local californien. Un élu local de Los Angeles en a profité pour suggérer une motion pour que l’application de GPS communautaire de Google ne détourne pas le trafic routier sur des rues résidentielles. En effet, des habitants se plaignent de ces applications qui conseillent parfois aux automobilistes des itinéraires de délestage sur des rues qui ne sont pas conçues pour les accueillir en nombre, parce qu’elles n’ont pas feux ou de passages piétons… Les régulateurs vont-ils devoir s’intéresser aux logiciels des GPS ? 

    #transport #circulation

  • "Durant plusieurs années, la sociologue Anaïs Collet a enquêté auprès des propriétaires de deux quartiers gentrifiés. De Montreuil à la Croix-Rousse elle montre que retaper un pavillon de banlieue en “vieille maison pleine de charme” participe au reclassement des lieux mais aussi à la consolidation d’une trajectoire sociale. Et dépeint avec son ouvrage “Rester Bourgeois” les ressorts sociaux à l’œuvre derrière ces mutations urbaines."
    http://www.lesinrocks.com/2015/04/25/actualite/societe/les-quartiers-populaires-nouveaux-chantiers-de-la-distinction-11744335


    #gentrification #distinction #Montreuil #CroixRousse #sociologieurbaine

    • Rester bourgeois. Les quartiers populaires, nouveaux chantiers de la distinction, d’Anaïs Collet, une note de lecture
      http://lectures.revues.org/17734

      ...le terme de « bobo » étant un mot fourre-tout ne reflétant pas la réalité sociale. En effet, une multitude de variables qualifie ces habitants, leur point commun étant leur investissement des quartiers populaires. Parmi les variables les plus significatives, retenons l’existence de deux générations différentes de gentrifieurs, l’occupation d’emplois divers (des professions artistiques aux professions cadres) et un investissement très différencié – et donc inégal – dans le #militantisme politique et associatif. Si les « pionniers », c’est-à-dire la première génération, se mobilisent pour leur cadre de vie et revendiquent la mixité sociale, la seconde génération, celle des années 2000, ne cherche pas à améliorer la vie de son quartier mais sa propre vie. (...)

      ...apport essentiel de la sociologie à la compréhension des mécanismes de #tri_social qu’opère l’#espace. Cet ouvrage d’Anaïs Collet offre un enseignement pertinent et une réflexion essentielle sur la manière dont les classes sociales disposant le plus de capital économique sélectionnent et choisissent leurs espaces d’habitation, alors que les classes moyennes fragilisées se retranchent sur une logique de conservation et de valorisation d’un capital culturel assurant une distinction a minima. Pour reprendre les propos de Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, l’apartheid ne vient pas des quartiers populaires, mais des quartiers les plus riches concentrant sur des espaces choisis leurs richesses matérielles et sociales ; d’où l’expression juste d’« #apartheid_inversé ».

  • Quartiers populaires : le prix de l’autonomie - regards.fr
    http://www.regards.fr/web/article/quartiers-populaires-le-prix-de-l

    Construire par le bas

    Mais quelle organisation, alors que, après des décennies de tentatives unitaires avortées (les récents MIB puis FSQP), noyées et /ou récupérées (la marche de 1983), et de révoltes durement réprimées (novembre 2005), cette volonté d’organisation finit par apparaître comme un leitmotiv stérile ? « On construit par le bas, répond Saïd Bouamama. On a trop vu par le passé de généraux sans troupes et l’on ne veut plus de ça. Tant pis si cela doit nous prendre du temps, même des années, mais on part de la réalité des militants sur le terrain et on ne reviendra pas là-dessus. »

  • Loc’ Annonces, la Ville de Paris offre généreusement à ses pauvres... le rêve d’un logement social - Collectif des Mal-logés en colère !
    http://mal-logesencolere.20minutes-blogs.fr/archive/2015/04/17/loc-annonces%C2%A0-la-ville-vend-tres-cher-le-reve

    Depuis hier, l’espoir est aux oubliettes pour la majorité des demandeurs de #logement_social : tous les logements mis en ligne ce jeudi sont des #PLS, les plus chers des logements sociaux. Les 2 pièces proposés ont un loyer entre 850 et 1 000 euros, les 4 pièces montent jusqu’à 1 800 euros. Certains logements affichent en plus un chauffage individuel, électrique, ce qui majore encore le budget réel pour les futurs locataires.

    De toute façon, 85 % des Parisiens demandant un logement social sont exclus d’emblée : en effet, d’après les statistiques de la ville elle-même, seuls 15 % des demandeurs peuvent accéder à un PLS.

    Les logements mis en ligne par Loc’Annonces démontrent que la prétendue égalité des demandeurs entre eux mise en place avec le fameux système de « scoring » n’existe pas : aussi élevée que soit la « note » d’un demandeur , l’accès au logement dépendra de ses revenus. Un employé, un #précaire, une mère isolée en emploi à temps partiel pourra bien être à la rue, dans un logement insalubre, à l’hôtel ou #hébergée chez des tiers, elle ne pourra pourtant prétendre à aucun des beaux logements mis en ligne par la ville.

    Pour 8 demandeurs de logement sur 10, la seule solution accessible c’est un #PLA-I. Or, en quinze ans, seuls 22 % des logements produits à Paris relèvent de cette catégorie et encore, ce chiffre inclut une bonne part d’hébergements.

    Où est la mixité sociale promise par nos élus ? La plupart des logements proposés par Loc’Annonces se situe certes dans les #quartiers_populaires de la capitale et sera donc attribuée à des « classes moyennes » . Mais où sont les logements accessibles aux ménages modestes qu’on nous promet depuis quinze ans dans les beaux quartiers ?

    Loc’Annonces démontre par l’exemple qu’ils ne sont qu’une infime minorité, un affichage sans portée réelle : la mixité sociale n’existe pas. En revanche, l’exclusion du logement social pour les catégories populaires est une réalité massive.

    #com' #PS #Hidalgo #Brossat

    • La Ville veut faciliter les échanges de HLM à Paris, dit le Parisien, le Figaro est plus clair « Paris veut plus de mutations dans le parc social »
      http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-75005/un-plan-pour-faciliter-les-echanges-de-hlm-a-paris-26-05-2015-4804635.php

      Une naissance, une baisse de revenus, un problème de voisinage ou le départ des enfants : les locataires du parc social doivent parfois rechercher un logement plus grand, plus petit ou moins cher. Mais les chances de voir leurs demandes aboutir sont minces dans la capitale en raison du faible taux de rotation (4,8 %).

      Pour y remédier, la Ville a présenté ce mardi en Conseil de Paris une nouvelle charte en remplacement de celle adoptée en 2009. Parmi les solutions proposées pour tenter de lever les blocages, la mairie et la préfecture mettront à la disposition des bailleurs respectivement 25 % et 20 % des logements qu’elles attribuent chaque année à des fins de mutation.

      La Ville élaborera également une grille de cotation des demandes d’échanges. Enfin, elle s’engagera, en ce qui concerne son contingent, à répondre dans les 15 jours aux propositions de mutation formulées par les offices HLM. « Les bailleurs disposeront ainsi d’un parc beaucoup plus étendu et d’une marge de manœuvre plus importante pour proposer à leur locataire un autre logement correspondant à leurs besoins », explique Ian Brossat, l’adjoint (PCF) chargé du logement.

      Ça signifie aussi pouvoir rénover et augmenter les loyers car la durée du bail est l’un des seuls facteurs qui, en raison de réglementations anciennes, protège actuellement les locataires de hausse de loyers incontrôlables (baux révisés, mise en location). Et c’est une bonne façon de loger plus encore les gens selon leurs moyens (en banlieue ou en dans Paris, c’est selon) et non selon leurs besoins et aspirations.

    • Grand Paris : halte aux logements intermédiaires
      http://www.miroirsocial.com/actualite/12854/grand-paris-halte-aux-logements-intermediaires

      Une #manifestation de mal-logés s’est tenue mercredi 21 janvier devant le siège de la Société Nationale Immobilière (SNI) pour exiger une production permettant d’éradiquer le mal-logement sur le territoire de la métropole (#vidéo).
      http://www.dailymotion.com/video/x3ngxdf_grand-paris-les-mal-loges-devant-la-sni_news

      Le 22 janvier, le Grand Paris sera officiellement opérationnel, avec l’installation de son conseil des élus. Dans ce Grand Paris, la question du logement est centrale : 500 000 foyers sont inscrits comme #demandeurs_de_logement_social. Le nombre de franciliens subissant des #loyers trop élevés ou des temps de transports démesurés pour se rendre sur leur lieu de travail ne cesse de croître, notamment dans les catégories populaires.

      En effet, c’est évidemment dans les zones tendues (et donc en Île-de-France) que le manque de #PLA-I se fait le plus criant : rappelons qu’au niveau national seul ce type de logements vraiment sociaux représente seulement 4 % du parc et que seuls 25 % des logements construits cette années sont de cette catégorie (source).

      http://tempsreel.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/16170-logement-quart-nouveaux-logements-destine-menages.html

      Au plus haut niveau de l’État, la SNI, premier bailleur public français, est présenté comme l’outil privilégié de la politique du #logement à l’échelle du Grand Paris. Mais si la SNI a lancé en grande pompe la fusion de ses deux filiales de logement social (EFIDIS et OSICA) sous le nom de « Grand Paris Habitat », en réalité , le logement social n’est pas sa priorité.

      « Opérateur immobilier global », selon son nouvel intitulé, la SNI concentre aujourd’hui ses moyens sur le « logement intermédiaire » : le bailleur public annonce seulement 21 000 nouveaux logements sociaux pour 2015-2019 (11 000 pour l’Île-de-France), alors que 35 000 logements intermédiaires sont programmés pour la même période.

      Les logements intermédiaires de la SNI ont des loyers inférieurs de seulement 10 à 20 % à ceux du marché. À titre d’exemple, la société propose actuellement à la location des appartements quai de Charente, dans le XIXème arrondissement : le loyer du T4 le moins cher est de 2 100 euros, 2 700 pour le plus grand. À ce niveau de loyers, ces logements sont inaccessibles non seulement aux classes populaires mais aussi à une bonne partie des fameuses « #classes_moyennes ».

      Une offre publique aussi proche des prix du privé ne peut évidemment pas jouer un rôle de régulation à la baisse des loyers.

      Avec ses nouvelles gares et ses nouveaux équipements publics, le #Grand_Paris va mécaniquement faire augmenter les prix du logement privé dans de nouveaux quartiers, principalement là où ils sont aujourd’hui plus bas qu’ailleurs. Les rares poches de logement social de fait dans la petite et moyenne couronne vont disparaître et augmenter la proportion de bas #revenus ne pouvant se loger nulle part.

      La politique de logement social actuel ne parvient déjà pas à endiguer, même modestement, le #mal-logement existant. En quinze ans, l’État n’a pas réussi à faire respecter la loi SRU dans les communes déficitaires en logement social. En huit ans, il n’est même pas parvenu à reloger les demandeurs qu’il a déclarés lui-même prioritaires : en Île-de-France, 27 000 foyers #DALO sont toujours en attente.

      La politique actuelle construira seulement le Grand Paris du logement cher, élargissant à toute l’Île-de-France la situation catastrophique de la capitale. La SNI, bras armé de l’État pour le logement, est l’outil qui peut et doit changer la donne pour enfin mettre fin au mal-logement.

  • Des quartiers informels d’Oulan Bator ou « gers » comme lieux de transition entre un mode de vie nomade et urbain, de leur raccordement au chauffage dans un pays ou il fait jusqu’à -40°C en hiver ou au ramassage des déchets : quelques informations récentes sur les innovations urbaines en cours.
    http://www.courrierinternational.com/article/mongolie-le-grand-choc-de-la-steppe-la-ville
    #Mongolie #Oulanbator #gers #quartiersinformels

  • #revue
    #GUCCIO no.1 (english)

    “Austerity plans, anthracite suits, annual reports, faces without expres­sion, optimization of economic monotony. Just another palace of glass in a city in which already a legion of them took up quarters. Presidents, prime ministers, responsable reponsables, pervaded by the importance of their rituals all around price fluctuations, trading in stock, key interest rates. They pretend to administer the system in the interest of all, like solicitous heads of family. Yet they don’t lead a household but a war. (…)”

    Content: Prolog ++ Time to disconnect ++ Don’t be afraid, be welcome in the „restriction zone“! ++ Four thesis for a preemptive neutralization of antiterrorism ++ Refugees are rising up! ++ Live in common is stronger than metropolis ++ Defend the neighborhood, destroy capitalism ++ C_o_m_m_u_n_e inter C_o_m_m_u_n_e ++ The new political Regime of Debt ++ Open Letter: Why an Internationale


    Pour télécharger ce numéro (en anglais) :
    http://destroika.noblogs.org/files/2015/02/A4_download.pdf

    http://destroika.noblogs.org/post/2015/02/25/guccio-no-1-english
    #révolution #terrorisme #austérité #quartier #anti-terrorisme #réfugiés #internazionale #capitalisme

  • BANDE DE FILLES, Céline Sciamma, 2014

    En voyant l’affiche je m’étais dit « ouille ouille ouille » ça va sentir bon l’ode à « l’issue de l’immigration ». Et en fait c’était con parce que j’avais pas compris que c’était la même réalisatrice que Tomboy. En voyant ce film, je suis stupéfait, sur le cul. L’actrice principale déchire sa mère. Le scénario est ciselé à mort, éminemment politique. Sciamma a une thèse et ça c’est hyper dur à sortir dans un film. C’est que justement un film, c’est pas une thèse. C’est pour ça que je dis « ciselé ». Ca jongle à merveille entre un réel (le visage de l’actrice suffit à dire le documentaire qu’il y a dans tous films) et un objectif clair et implacable incarné par la mécanique du scénario et de la mise en scène. C’est beau et merveilleux.
    Un seul problème : le titre. Ca ne tiens pas. La bande de filles s’arrête au premier tiers du film. Je veux dire qu’on sent bien qu’elle parle des femmes de cité. Parler de l’héroine aurait suffit à la hisser très très haut.

    https://www.youtube.com/watch?v=1f7EGBPIxtE


    #critique_a_2_balles #cinéma #bande_de_filles #Céline_Sciamma #Cannes #féminisme #quartier_populaire #sexisme #Karidja_Touré #2014

  • Desserte des quartiers prioritaires de la politique de la ville : le gouvernement appelle à la mobilisation - Localtis.info un service Caisse des Dépôts
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250268617012&cid=1250268614913

    Les services du ministère de la Ville et du secrétariat d’Etat chargé des transports ont publié le 11 mars une instruction « relative à la mobilisation et à l’adaptation des politiques de transport en faveur des habitants des quartiers prioritaires de la politique de la #ville ». Adressée aux préfets et aux services déconcentrés (directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement et directions du #territoire), cette instruction commence par rappeler les enjeux propres à ces #quartiers en termes de transport. Alors que le taux de #motorisation de leurs habitants est moins élevé qu’ailleurs et qu’ils sont souvent éloignés des centres-ville et des bassins d’emploi, ils souffrent bien souvent d’une moins bonne desserte par les #transports en commun. Ainsi, rappelle le ministère de la Ville, 12% des zones urbaines sensibles (ZUS) ne sont desservies par aucun mode de transport. Lorsqu’elles le sont, les transports publics peuvent parfois proposer des fréquences ou des amplitudes horaires inadaptées ou ne pas répondre entièrement aux besoins spécifiques de déplacement des habitants, particulièrement pour accéder aux emplois localisés en périphérie des agglomérations (zones industrielles, artisanales ou commerciales) à des horaires décalés ou fragmentés. Or, souligne l’instruction, « le développement des transports publics et le soutien à la mobilité conditionnent très souvent l’efficacité des autres politiques publiques en direction des habitants des quartiers populaires, qu’il s’agisse de l’accès à l’emploi, l’insertion sociale et professionnelle, la santé, la culture, l’éducation, etc. »

    #mobilité #voilà_voilà

  • #revue : Revue géographie de l’Est
    Les #lieux de la #ville, processus de fabrication de la ville et #pratiques_habitantes

    1Le présent numéro de la Revue Géographique de l’Est est issu du colloque Les lieux de la ville, qui s’est tenu à Nancy en octobre 2013. Ce colloque est né du souhait de faire travailler ensemble des chercheurs de différentes disciplines sur cet objet souvent commun, et bien difficile à cerner, qu’est la ville. Ainsi, géographes, sociologues et architectes s’interrogent sur la ville, désormais ancrée dans le contexte de l’urbain, et l’approchent avec des méthodologies variées, mais parfois partagées. Comment les uns et les autres abordent-ils cet objet ?

    http://rge.revues.org/5192
    #urban_matters
    cc @reka

    Sommaire

    Cécile Fries-Paiola et Axelle De Gasperin
    Introduction : Les pratiques habitantes au cœur de la recherche contemporaine sur les « lieux de la ville » [Texte intégral]
    Dominique Billier
    Les #Usines_Bertheau, une expérience sociale et urbaine en Île-de-France [Texte intégral]
    The Bertheau’s factories, a social and urban experiment in Île-de-France
    Die Bertheaus Fabriken, ein soziales und städtisches Experiment in Île-de-France
    François Valegeas
    Un « nouvel art de vivre ensemble » : quelles expérimentations sociales dans les quartiers dits durables ? L’exemple du quartier #Beauregard à #Rennes [Texte intégral]
    A "new art of living together" : which social experiments in sustainable neighborhoods ? The example of Beauregard district in Rennes
    Ein « neues Modell des Zusammenlebens » : welche sozialen Erprobungen in sogenannten nachhaltigen Stadtvierteln ? Das Beispiel des « Beauregard » Viertels in Rennes
    Sylvie Clarimont et Kildine Leichnig
    La perception des espaces publics de #nature. Paroles d’élus et d’usagers du Parc naturel urbain palois [Texte intégral]
    Perceptions of nature public spaces ? Mayors, residents and visitors speaking about riverbanks of Pau
    Wahrnehmung von öffentlichen Naturräumen : Bürgermeister, Anwohner und Besucher sprechen über die Flussufer in der Stadt Pau
    Xavier Desjardins et Antoine Fleury
    Les espaces publics dans les territoires de densités intermédiaires : conceptions, usages et potentialités [Texte intégral]
    Public spaces in intermediate density areas : design logics, uses and potential
    Öffentliche Räume in zwischenverdichteten Gebieten : Planungskonzepte, Nutzungspraktiken, Potenziale
    Najet Mouaziz-Bouchentouf
    Le #logement_social à #Oran. Conception, usages et ébauche d’évaluation [Texte intégral]
    How to estimate the social housing after half a century of construction in Oran ?
    Gestaltung, Nutzung und Auswertung der sozialen Wohnungen in Oran
    Valérie Lebois
    Entre le #logement et la #rue, des espaces ambigus ouverts à un processus de production plurielle [Texte intégral]
    Between the housing and the street, ambiguous spaces opened to various production processes
    Zwischen der Wohnung und der Strasse, zweideutige Raüme verschidene Produktionprozessen
    Hassina Imerzoukene Driad, Philippe Hamman et Tim Freytag
    La #mobilité des personnes âgées dans le « #quartier_durable » de #Rieselfeld à #Fribourg-en-Brisgau [Texte intégral]
    Mobility of elderly people in the "sustainable neighborhood" of Freiburg-Rieselfeld
    Mobilität älterer Menschen im "nachhaltigen Quartier" Rieselfeld in Freiburg im Breisgau
    Thibaut Besozzi
    Appropriation de l’#espace_public urbain : entre aménagements et vécus quotidiens d’un #centre_commercial [Texte intégral]
    Appropriation of the urban public place : between arrangements and daily real-life experiences
    Aneignung vom öffentlichen städtischen Raum : Einrichtung und alltägliche Nutzung

  • « Diffusion de tracts contre la transformation actuelle des #quartiers du Bas Montreuil - Bas Bagnolet » - Paris-luttes.info
    https://paris-luttes.info/diffusion-de-tracts-et-table-de-2799

    Du vin chaud contre la chasse aux #biffins ! Rendez vous samedi 14 mars à 15h au métro Robespierre, au niveau de la grande entrée du métro (celle proche de la rue Robespierre).

    On ne fera pas qu’y boire, on aura des banderoles, une petite table de presse, et on y distribuera entre autres le tract ci-dessous (et en pièce jointe)

    Du vin chaud contre la chasse aux biffins !

    Du café en solidarité avec les personnes menacées d’#expulsion rue de l’Avenir !

    Du thé en soutien au collectif #Baras qui lutte pour des papiers et des logements !

    Et du jus d’orange... devinez pourquoi !

    RV samedi 14 mars à 15h au métro Robespierre, au niveau de la grande entrée du métro (celle proche de la rue Robespierre).

    On ne fera pas qu’y boire, on aura des banderoles, une petite table de presse, et on y distribuera entre autres le tract ci-dessous (et en pièce jointe) :

    Mimi Cracra et Monsieur Propre sont dans un bateau ; qui tombe à l’eau ?

    Très souvent, les pouvoirs publics parlent de « propreté ». Ils disent vouloir « une ville propre », « lutter contre l’insalubrité », « l’amélioration du cadre de vie »… Dernièrement, la mairie de Montreuil a déclenché, selon ses propres mots, « la bataille de la #propreté », un « grand nettoyage », une opération « coup de balai »… Mais que se cache-t-il derrière ce genre d’expressions ?

    Alors, bien sûr qu’on n’aime pas retrouver un rat mort sous notre évier, ou voir des cafards courir sur le plan de travail de chez nos copains. Et bien sûr aussi que l’accès à l’eau nous semble nécessaire. Mais quand les pouvoirs publics disent « propreté », ce n’est pas de cela qu’ils parlent, ou très rarement.

    Par exemple, en mai 2013, lors de l’expulsion des personnes habitant la friche Barda (parcelle avec une grande structure en fer à côté du métro Robespierre), le campement a été entièrement aspergé de produits chimiques. Au nom d’une soi-disant lutte contre les microbes, les pouvoirs publics, en plus de priver ces personnes de leur toit, ont
    détruit toutes leurs affaires.

    Cet été, la mairie de Bagnolet, en accord avec la préfecture, a déposé un arrêt « d’#insalubrité » concernant le campement place de la mairie, où vivaient des personnes du collectif Bara qui venaient d’être expulsées de leur maison. Cet « arrêt d’insalubrité » avait pour seul but de les expulser de cette place et de les repousser plus loin. Et
    ainsi au passage, d’arrêter des centaines de personnes...

    La « lutte contre l’insalubrité » contribue la plupart du temps à mettre des personnes dans des conditions de vie encore plus #précaires.

  • « Reprenons l’initiative dans les #quartiers » : Said Bouamama recontextualise les problèmes des quartiers dans les rapports de #dominations et démonte l’offre #politique puante d’Alain Soral
    https://www.youtube.com/watch?v=kj442k6At4c


    Journée « Reprenons l’initiative dans les quartiers »
    Combattre le #racisme et les idées d’extrême droite
    Dans le cadre de la quinzaine anticoloniale et du 50ème anniversaire de l’assassinat de Malcolm X

    Dommage, par contre, pour la prise de son qui est à chier.
    #fascisation

  • Adresse aux intellectuels, journalistes, romanciers et à toutes celles et tous ceux qui croient connaître les jeunes des quartiers populaires
    http://aggiornamento.hypotheses.org/2588
    Ceci est un texte collectif qui émane du collectif Aggiornamento. La mouture initiale est de Hayat el Kaaouachi. Il a été ensuite soumis à signatures de façon plus large

    Contact : hypotheses.aggio(at)gmail.com

    Mesdames, Messieurs,

    Ceci est une invitation. Une proposition des plus honnêtes.

    Entre vous et nous, les désaccords peuvent être nombreux, radicalement ancrés dans des conceptions bien différentes de la France et de la République. Ce qui vous inquiète et vous hérisse nous interroge parfois sans nous faire douter de la légitimité de notre travail, de nos combats, de la #société dans laquelle nous vivons. Nous n’avons pas votre rapport pathologique à la #jeunesse de France. Nous refusons d’en faire avec vous un portrait caricatural qui rassure vos postures sociales. Votre vue vacillante et triste de notre pays, nous la refusons, préférant œuvrer au quotidien à l’#éducation de tous pour des lendemains qui chantent.

    Entre vous et nous, les mots s’écharpent tant le fossé peut être profond. Mais nous défendons tous la parole libre et le débat. Nous sommes attachés, vous comme nous, à la confrontation des idées, aussi rude soit-elle. Les joutes verbales à l’écrit comme à l’oral avec la portée incandescente du #numérique et des #réseaux_sociaux nourrissent les gnoses et les polémiques sans fin appréciées par la médiasphère. Pourtant, derrière les éclats de voix et les échanges de mots, les réalités nombreuses, plurielles et complexes ne sont pas toujours restituées fidèlement. Aux nombreux cas particuliers brandis ici ou là par des chroniqueurs, intervenants divers de la scène intellectuelle et médiatique, nous gardons, ne vous en déplaise, l’avantage du nombre, du terrain et du quotidien qui seuls, selon les méthodes des #sciences_sociales, peuvent avec précision et rigueur fonder la véracité des propos pour rendre compte d’une vérité sociale et politique mouvante.

    Nous vous proposons de partager cette expérience. Par souci d’honnêteté intellectuelle.

    Loin de nous l’idée de vous faire la leçon ou de vous convertir. Voyez plutôt cela comme une rare opportunité de palper cet objet fantasmé qui vous fait tant peur et que vous croyez connaître. Venez dans nos établissements des #quartiers_populaires, venez dans nos classes sur les bancs de nos élèves. Voyez comme ils écoutent et parlent, voyez comme ils pensent. Il ne s’agira pas pour vous d’une visite au zoo, il ne s’agira pas pour eux de vous séduire. Nous vous proposons une rencontre, un échange d’au moins une journée. Prenez le temps de vous asseoir face à eux et de leur dire directement ce que vous pensez d’eux. Comme ils vous déroutent, comme ils vous inquiètent, comme ils vous sont étrangers. Ayez le courage de leur faire face, de répondre à l’indignation, à la colère, au désintérêt de ces enfants et adolescents de la France des marges. Vous pourrez leur demander directement pourquoi ils sont si peu reconnaissants envers la #République. Vous les verrez vous rendre vos sourires gênés et vos piques verbales, votre profond mépris.

    Mais vous serez dans la vraie vie. Celle du #chômage, des #discriminations, de la rue, du délabrement urbain, de la débrouille, et de toutes ces réussites joyeuses que bien souvent vous négligez. Vous dépasserez ainsi les dénonciations stériles, les débats caricaturaux de l’entre-soi.

    Nous serons là aussi. Enseignants de collèges et de lycées ZEP, REP ou sensibles. Nous vous montrerons cet indéniable dynamisme démographique, sportif, culturel, artistique des quartiers. Pour ceux qui y travaillent les yeux bien ouverts et sans y faire œuvre de missionnaire, il y a cette évidence folle et parfois brusque d’une énergie à voir et à entendre, à accompagner. Cet optimisme que nous avons, vous préférez toujours y voir du déni, voire de l’angélisme. Mais nous ne nions pas certaines difficultés. Nous les voyons et avons longtemps été les premiers à en appeler aux politiques et intellectuels pour défendre l’#Ecole pour tous avec force et moyens. Nos mots (maux) ont rarement suscité autant d’intérêt qu’aujourd’hui où l’Ecole sert de paravent aux politiques de gauche comme de droite, et nos revendications de terrain ont la plupart du temps été résumées à « plus de moyens » pour des gens « souvent en vacances ».

    Or, jour après jour, nous sommes témoins de ces plaies, de ces failles qui aspirent certains, de ces absences et démissions nombreuses d’une République plus centrale que périphérique. Nous enseignons la liberté, l’égalité en précisant aux élèves qu’il s’agit de valeurs à défendre en continu alors même que par endroits elles restent à créer. Nous répondons à leurs critiques légitimes, à leur scepticisme, à leur amertume qui isolent et altèrent irrémédiablement le corps social. Et nous gérons notre schizophrénie, celle de ceux qui transmettent un message que la rue contredit.

    Toutes ces tensions qui chez vous n’appellent que la condamnation, la sentence bien-pensante, nous les inscrivons dans la réalité, une #histoire nationale chargée pas toujours assumée et une complexité du monde. Nous entendons les cris stridents d’une petite minorité de jeunes mais nous voyons aussi la générosité, l’envie, l’humour et la curiosité du plus grand nombre. A chaque heure de cours, malgré la fatigue et les aléas. Malgré les intrusions de messages médiatiques et politiques qui dénigrent notre #travail ou renvoient une image terne ou dégradée de nos élèves. Car ce que nous construisons sur la durée, sur des mois et des années, vous pouvez le salir, l’ébranler en quelques minutes, à coup de mots maladroits ou volontairement blessants. En cela, vous avez votre part de responsabilité dans le fossé qui se creuse entre la République et une partie de sa jeunesse.

    Mesdames, Messieurs, les jeunes des quartiers populaires méritent mieux que vos discours lointains, ils méritent qu’on leur parle en face. Nous les voyons évoluer, nous suivons ces esprits jeunes qui, quoiqu’on en dise, dans la contestation, le silence, l’engagement ou même la colère, sont ici bien chez eux et ne se voient vivre nulle part ailleurs.

    Votre République, notre République, c’est la leur. Et au vu de nos âges respectifs, reconnaissons qu’ils en sont davantage l’avenir que nous, quelle que puisse être notre postérité. Ainsi, comme tous les habitants de ce pays, ils peuvent aimer ou non la République, la croire sur parole ou lui rappeler ses tromperies, ce n’est pas un délit. C’est le début d’une vie commune. Venez donc vivre cette vie. Entendez, voyez, dialoguez, répondez, partagez vos lumières. Rendez concret ce vivre ensemble que vous croyez voir faillir dans les quartiers populaires, alors que plus que n’importe où ailleurs en France, s’y côtoient, s’y mélangent, s’y nourrissent, s’y moquent et s’y entraident des histoires venues de tous les continents.

    Les signataires de cette invitation enseignent toutes et tous dans les quartiers populaires. À l’image d’une grande part des élites intellectuelles et médiatiques que vous représentez, ils ou elles travaillent en majorité près de Paris. Nous espérons que vous n’en trouverez que plus de facilités à honorer l’invitation qui vous est ici faite en choisissant dans la liste suivante celui de leurs établissements qui vous conviendra le mieux [1], au gré de vos résidences et de vos déplacements

    #périphéries

    • ce commentaire sur twitter :

      dites, concernant l’appel des profs d’histoire de zep, là : ce sont des profs qui se mouillent, hein.
      je vous en veux pas mais le ministère cautionnera pas leurs actes et ils risquent au moins des points de carrière négatifs, ces gens.
      alors voyez, ce serait légèrement GRAVE si par malheur leur appel trouvait réponse du mauvais côté de la barrière politique en premier.
      ce serait grave aussi si on laissait passer la seule initiative d’éduc pop par ouverture de l’institution qu’il m’ait été donné de voir.
      je vous signale qu’en temps normal même un parent d’élève n’a PAS accès à une classe ouverte comme ça en mode débat ouvert.
      l’école est un de ces lieux fermés où on ne peut que croire la parole de ceux qui en ressortent à 17h concernant ce qui s’y passe.
      si on ne relaie pas si personne n’y va, ce sera la preuve qu’on est des connards finis qui ne font que du bruit avec leurs bouches/claviers.
      (et ne me dis pas qu’on s’en fout parce que politiquement si on montre qu’en france on est ça, on ouvre un boulevard aux salauds)
      donc j’insiste. nos enfants et leurs profs, certains, peu, nous demandent de venir voir, parler, entendre, témoigner.
      la démarche est complexe pour eux et eux non plus n’ont pas que ça à foutre. c’est juste que c’est important alors ils s’investissent.
      ces « jeunes des banlieues », ces « zones sensibles » sur qui on projette toutes les peurs, font le premier pas. c’est pas à eux de le faire.
      il s’agit d’une mise de confiance. un coup de poker. si c’est pas suivi d’effet, la porte se refermera en claquant fort.
      (non mais vraiment je crois que les gens réalisent pas du tout le potentiel de cette proposition ça me ferait mal que ça passe à la trappe)
      (j’aime toujours pas l’école c’est pas le sujet, dépassez le cadre institutionnel, hein, on fait ce qu’on peut avec les moyens qu’on a)
      (je sais c’est lourd mais si t’es pas lourd tout se perd dans le flux, c’est comme ça)
      et alors si t’es étudiant. genre histoire ou sciences sociales, tvoa, c’est légèrement une ouverture à ne pas rater pour toi aussi.
      si t’es sociologue ou prof à plus forte raison tu dois ramasser tes organes et y aller. surtout si t’es sociologue.

  • Adresse aux intellectuels, journalistes, romanciers et à toutes celles et tous ceux qui croient connaître les jeunes des quartiers populaires
    http://blogs.mediapart.fr/edition/aggiornamento-histoire-geo/article/110215/adresse-aux-intellectuels-journalistes-romanciers-et-toutes-celles-e

    Ceci est un texte collectif qui émane du collectif Aggiornamento. La mouture initiale est de Hayat el Kaaouachi. Il a été ensuite soumis à signatures de façon plus large.

    Contact : hypotheses.aggio(at)gmail.com

    Mesdames, Messieurs,

    Ceci est une invitation. Une proposition des plus honnêtes.

    Entre vous et nous, les désaccords peuvent être nombreux, radicalement ancrés dans des conceptions bien différentes de la France et de la #République. Ce qui vous inquiète et vous hérisse nous interroge parfois sans nous faire douter de la légitimité de notre #travail, de nos combats, de la société dans laquelle nous vivons. Nous n’avons pas votre rapport pathologique à la #jeunesse de France. Nous refusons d’en faire avec vous un portrait caricatural qui rassure vos postures sociales. Votre vue vacillante et triste de notre pays, nous la refusons, préférant œuvrer au quotidien à l’éducation de tous pour des lendemains qui chantent.

    Entre vous et nous, les mots s’écharpent tant le fossé peut être profond. Mais nous défendons tous la parole libre et le débat. Nous sommes attachés, vous comme nous, à la confrontation des idées, aussi rude soit-elle. Les joutes verbales à l’écrit comme à l’oral avec la portée incandescente du numérique et des réseaux sociaux nourrissent les gnoses et les polémiques sans fin appréciées par la médiasphère. Pourtant, derrière les éclats de voix et les échanges de mots, les réalités nombreuses, plurielles et complexes ne sont pas toujours restituées fidèlement. Aux nombreux cas particuliers brandis ici ou là par des chroniqueurs, intervenants divers de la scène intellectuelle et médiatique, nous gardons, ne vous en déplaise, l’avantage du nombre, du #terrain et du #quotidien qui seuls, selon les méthodes des sciences sociales, peuvent avec précision et rigueur fonder la véracité des propos pour rendre compte d’une vérité sociale et #politique mouvante.

    Nous vous proposons de partager cette #expérience. Par souci d’honnêteté intellectuelle.

    Loin de nous l’idée de vous faire la leçon ou de vous convertir. Voyez plutôt cela comme une rare opportunité de palper cet objet fantasmé qui vous fait tant peur et que vous croyez connaître. Venez dans nos #établissements des #quartiers_populaires, venez dans nos classes sur les bancs de nos élèves. Voyez comme ils écoutent et parlent, voyez comme ils pensent. Il ne s’agira pas pour vous d’une visite au zoo, il ne s’agira pas pour eux de vous séduire. Nous vous proposons une #rencontre, un échange d’au moins une journée. Prenez le temps de vous asseoir face à eux et de leur dire directement ce que vous pensez d’eux. Comme ils vous déroutent, comme ils vous inquiètent, comme ils vous sont étrangers. Ayez le courage de leur faire face, de répondre à l’indignation, à la colère, au désintérêt de ces enfants et adolescents de la France des #marges. Vous pourrez leur demander directement pourquoi ils sont si peu reconnaissants envers la République. Vous les verrez vous rendre vos sourires gênés et vos piques verbales, votre profond mépris.

    Mais vous serez dans la vraie vie. Celle du #chômage, des #discriminations, de la rue, du délabrement urbain, de la #débrouille, et de toutes ces réussites joyeuses que bien souvent vous négligez. Vous dépasserez ainsi les dénonciations stériles, les débats caricaturaux de l’entre-soi.

    Relevé via @rezo

  • Jours pas tranquilles à Clichy, Gennevilliers, Asnières, Colombes… | LE JURA LIBERTAIRE
    https://juralib.noblogs.org/2015/02/09/temoignage-jours-pas-tranquilles-a-clichy-gennevilliers-asnieres-co

    Travailleuse sociale, j’ai à ce titre côtoyé des #jeunes, entre 16 et 25 ans, qui sur-vivaient principalement dans le #quartier du Luth, à Gennevilliers, sous les projecteurs depuis le 7 janvier.
    Un « pôle d’#insertion », inventé par une fédération socialiste qui a connu des jours meilleurs dans les années 50.
    Avec Miloud et Améziane, mes collègues, nous avons passé des heures – non pédagogiques – au #commissariat pour tirer nos stagiaires des griffes d’une bac agressive – pléonasme –, dont les sujets émergeaient principalement au FN ; nous y entendions des propos comme : « gardez-les, vos ringards » et ça, c’était la version polie. Bizarrement, on entendait ça, aussi, de la bouche des patrons, à qui on proposait de la main d’œuvre gratuite (à cet effet, nous avons fait une liste noire des propos racistes qui a circulé dans les #Missions_locales).
    (C’était en effet la naissance des sigles cache-misère : ZEP, BAC…)

    On avait découvert que des subventions conséquentes arrivaient chez nos patrons #socialistes, et comme on en voyait jamais la couleur, on est alléEs dans les bureaux voir ce qu’il en était.
    À part souiller l’épaisse moquette rose avec nos baskets bien crades, et déplorer le mauvais goût des tableaux aux murs, aucun résultat tangible après notre visite. Mépris compassionnel, compassion méprisante ?
    Alors, on a s’est donné les moyens : on a créé un #journal : l’Écho du Port (de Gennevilliers), qui a révélé les talents de reporters et démarcheurs de nos « ringards » ; nous sommes alléEs envahir la mairie de Colombes, où le maire, un écologiste, n’a pas montré d’effroi, contrairement à ses subalternes qui nous bloquaient l’entrée … et a eu l’intelligence sans doute démagogique de nous faire visiter les locaux, et nous a donné une – petite – enveloppe.

    Avec cet argent et celui de l’Écho, nous sommes partiEs à la Capitale. Beaucoup des jeunes n’avaient jamais pris le métro, aucunE n’avait vu la Tour Eiffel, même pas de loin, le ciel était trop pollué là-bas…
    Mais on a négligé les monuments historiques touristiques :
    On a commencé par la Sorbonne, lourdement gardée par des uniformes (fallait montrer ses « papiers »).
    Les jeunes ont commencé par raser les murs, impressionnéEs, puis illes se sont lâchéEs dans un amphithéâtre, n’arrivant pas à croire que le pantin en bas qui parlait dans un micro était un prof. Ont quelque peu bousculé des étudiants à pupitre, offusqués par l’intrusion de ces énergumènes bruyants.
    Après, on est alléEs voir la rue de Bièvre, où habitait le président. Ills sont tombéEs en arrêt devant les mitraillettes et autres armes lourdes des gardes postés un peu partout aux alentours ; ont essayé sans succès d’engager la conversation.

    Pour relâcher la pression, on a visité l’Institut océanographique : c’est là qu’illes ont commis leur premier acte de délinquance : voler des cassettes, malheureusement vides !
    On est alléEs prendre un pot dans une brasserie ; les filles, qui s’étaient changées dans mon placard pédagogique transformé en vestiaire et cabine de maquillage toute la durée du stage, étaient éblouies par toute cette … liberté.
    Et pour finir, on est alléEs au ciné, voir … Nikita !
    Une journée inoubliable.

    Certes, je me suis faite agresser au rasoir par des grands frères. Ils sont venus à trois, de front (j’étais le diable, je devais pas regarder derrière eux). Paraîtrait que, d’après Mahomet, seules les montagnes ne se rencontrent pas. Bon, j’ai un peu … rasé les murs, après, mais je reconnais que je me suis réjouie quand, à la fin de ces neuf mois, une petite équipe a déboulé en scooter et a complètement détruit les lieux du stage, d’immondes préfabriqués en ruine, de toute façon destinés à la casse.

    La casse, ce fut aussi Bouzid, mort dans les locaux à poubelles de son immeuble, et tant d’autres, en danger constant.

    Miloud, Améziane et moi, on a quitté ces patrons socialistes, oligarchie méprisable pratiquant l’arnaque certainement mieux que ces jeunes.

    Et vous, Ouzina, notre poète, que le père voulait envoyer à la cueillette des olives ; Attika styliste en herbe ; Alexia, qu’aucun lycée n’a voulu accepter en seconde, malgré toutes nos démarches ?

    Qu’êtes-vous devenuEs ?