• La possibilité de l’écofascisme
    https://perspectives-printanieres.info/la-possibilite-de-lecofascisme
    par Antoine Dubiau

    Si la menace néofasciste n’a pas attendu les alertes du #GIEC pour se constituer, le drame climatique en cours pourrait bien lui donner un nouveau souffle, ainsi qu’une nouvelle couleur – le vert. Malgré une multitude de signaux faibles et l’existence d’un corpus théorique suffisamment profond pour soutenir une telle reconfiguration idéologique, le double processus d’écologisation du #fascisme et de fascisation de l’écologie n’est pas encore une réalité massive qu’il ne serait possible de constater qu’avec impuissance. C’est un mouvement en germe dont les prémisses idéologiques peuvent encore être détruites, en comprenant ses fondements, son ancrage organisationnel et les voies par lesquelles il se déploie aujourd’hui.

    Prêter attention à ces écologies politiques d’#extrême-droite, en repérant ses multiples manifestations et les dangers qu’elles représentent, pourrait s’avérer utile sur le plan #antifasciste comme écologiste lui-même. Cela nécessite de prendre au sérieux ces appropriations politiques de la question écologique par l’extrême-droite, non pas en les accréditant mais en les reconnaissant comme de véritables positions écologistes. Beaucoup à gauche cèdent à la tentative de qualifier de « #greenwashing » toute appropriation de la question écologique par leurs ennemis politiques : l’écologie serait intrinsèquement de gauche, par sa seule histoire. Ce récit trop grossier occulte dangereusement les autres écologies politiques. Le verdissement en cours d’organisations électoralistes longtemps hostiles à l’écologie, notamment à l’extrême-droite, n’est peut-être pas sincère (ce qui en ferait effectivement du greenwashing), mais cela importe peu. Comme il ne sera jamais possible d’avoir accès aux intentions derrière ces conceptions droitières de l’écologie, ce n’est pas la sincérité de l’extrême-droite pour l’enjeu écologique qui compte, mais bien l’effet de son discours écologique. La construction de ce dernier est à chercher en-dehors des formes visibles de l’extrême-droite, car ce n’est pas au sein du #Front National que furent théorisées ces écologies politiques réactionnaires.

    En France, dans les années 70, une large nébuleuse idéologique d’extrême-droite s’est constituée autour de quelques organisations intellectuelles et d’une constellation de revues philosophico-politiques. L’organisation la plus visible ayant structuré cette nébuleuse fut le Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (GRECE), fondé en 1969. Trois revues sont directement liées à celui-ci – Éléments, Nouvelle École et Krisis – tandis qu’une multitude d’autres publications (pérennes ou temporaires) ont accompagné la structuration idéologique de cette mouvance d’extrême-droite. Dans l’espace médiatique, cette dynamique droitière reçut l’appellation de « Nouvelle Droite » par analogie avec d’autres mouvances intellectuelles et politiques contemporaines qui reçurent le même qualificatif. Plusieurs traditions politiques s’y croisent, souvent rassemblées en quatre tendances distinctes – le traditionalisme anticatholique, le #néoconservatisme, le #communautarisme ethniste et une forme particulière de positivisme, voire de scientisme – par les observateurs extérieurs, sans que cette classification ne soit officielle. C’est de cette pluralité théorique qu’émergera, plus ou moins directement, une conception #réactionnaire de l’écologie politique, influencée par les thèses fortes de plusieurs tendances précitées.
    Le philosophe Alain de Benoist fut (et reste) la principale figure de la mouvance néo-droitière. Celui-ci joue à la fois le rôle de façade respectable et de modérateur entre les différentes tendances, au carrefour desquelles il s’est lui-même toujours situé – malgré quelques revirements idéologiques lors des 5 dernières décennies. Sous une multitude de pseudonymes (qui n’ont probablement pas tous été identifiés), il participa à plusieurs médias grand public comme Le Figaro ou France Culture, et publia de nombreux ouvrages, y compris chez des éditeurs d’importance (comme Albin Michel ou Robert Laffont). Il illustre ainsi la stratégie métapolitique du « gramscisme de droite » qui caractérise la Nouvelle Droite, qu’il a lui-même rethéorisée et appliquée : diffuser, dans l’imaginaire collectif, les « valeurs » et idées de l’extrême-droite, préparant sa future réussite politique par son hégémonie culturelle. Derrière Alain de Benoist, de nombreux autres théoriciens fascistes ont suivi cette stratégie, comme Guillaume Faye, dont les thèses #identitaires semblent aujourd’hui hégémoniques dans l’espace médiatique. En effet, le mouvement #identitaire contemporain recycle largement les thèses fondatrices de la Nouvelle Droite dans son discours fictionnel sur le « choc des civilisations » ou le #grand_remplacement. Le #racisme derrière ces concepts n’est plus pseudo-biologique mais ethno-différentialiste, revendiquant la préservation de l’héritage culturel européen face à sa supposée dissolution par l’arrivée de populations jugées ethniquement allogènes. Cette culturalisation du racisme, alors débarrassé (en façade) de ses justifications pseudo-biologiques, résulte directement du travail idéologique de la Nouvelle Droite. L’écologisation du socle idéologique de la mouvance néo-droitière semble s’ancrer dans ce virage culturaliste, mais rend en réalité évident le continuum entre racismes biologique et culturel dans les théories politiques de l’extrême-droite.

    Le parcours intellectuel d’Alain de Benoist lui-même permet de comprendre la montée en puissance de la question écologique au sein de la Nouvelle Droite : initialement acquis au #scientisme technophile, qui constitue l’une des quatre tendances historiques de la mouvance, le philosophe a par la suite mis en cohérence les différences facettes de sa pensée en synthétisant, par l’écologie, ses visées traditionalistes/païennes et communautaristes sur le plan ethnique. Au milieu des années 70, l’écologie est en effet apparue comme cohérente avec le rejet romantique de la modernité d’inspiration chrétienne qui fondait déjà certaines thèses néopaïennes de la Nouvelle Droite. La défense de la culture européenne devient dès lors écologique : les communautés humaines seraient liées à leur #environnement, dans une perspective radicalement déterministe selon laquelle l’environnement détermine la culture. Cet équilibre « naturel » entre les humain-es et leur sol serait perturbé par l’arrivée de populations non-européennes, jugées culturellement inadaptées à l’environnement local. Protéger l’environnement consisterait alors à préserver cet équilibre en empêchant l’#immigration. Le fait que cette conception politique de l’écologie fasse notamment écho aux thèses nazies – et plus généralement fascistes – sur le rapport au sol n’est absolument pas un hasard. Elle s’ancre en effet dans plusieurs mythes pseudo-scientifiques et ésotériques très structurants à l’extrême-droite, comme celui du #nordicisme, qui prétend que les populations « indo-européennes » (comprendre : blanches) ne seraient pas originaires d’Afrique comme l’ensemble de l’Humanité, mais auraient vu le jour au-delà du cercle polaire arctique. Abandonnées (en façade) par la Nouvelle Droite au profit de justifications culturelles, les justifications pseudo-biologiques refont explicitement surface avec l’écologisation des thèses fascistes sur l’origine du « peuple » indo-européen et son inscription environnementale, légitimant le recours à l’appellation d’« #écofascisme ».

  • Sur la catastrophe en cours et comment en sortir - Serge Quadruppani & Jérôme Floch
    https://lundi.am/Sur-la-catastrophe-en-cours-et-comment-en-sortir

    Il y a tout de même pas mal de choses intéressantes dans cet article de Quadruppani (qu’on sait déjà mais dites au public antibiopolitique).

    On a pourtant aussi toutes les raisons d’écouter le cri de rage d’un ami infirmier, à qui j’ai fait lire l’interview de Lamarck : « Je voudrais surtout pas tomber dans le pathos, mais le subjectif est là, et je vais pas le refouler : quand tu as vu des personnes âgées qui ont un nom : Marthe, Francis, Suzanne, Mario, Huguette , Gilberte et tant d’autres, magnifiques, qui ne demandaient qu’à finir leurs vies tranquilles, sereines et entourées, partir en 24 heures, emballées dans des housses mortuaires, sans préparation, sans que leurs proches ne puissent les voir, ne serait-ce qu’une dernière fois, quand tu as vu tes collègues infirmières et aides-soignantes, pourtant pleines d’expérience, et qui savent tenir la « bonne distance » professionnelle avec la mort, te tomber dans les bras et pleurer de détresse, que tu as vu toute l’équipe soignante aller au tapis, frappée de plein fouet par le virus, et les rares soignantes encore valides rester à poste 18h sur 24, que tu as vu le quart des personnes prises en charge mourir en une semaine, les poumons bouffés par le virus, et qu’il s’en fallait à peine d’un mois pour que des vaccins soient disponibles... alors le gus qui te déclare, du haut de son Olympe conceptuel : « c’est la porte ouverte à la modification moléculaire de l’humain », tu as juste envie de lui hurler : « ta gueule, connard ! Tu n’as aucune idée de ce dont tu parles... ! » C’est con, hein ? »

    Non, c’est pas con, et d’autant moins que c’est assorti d’une critique des affirmations lamarckienne qui peut s’avérer fort utile pour dissiper les fantasmes attachés à ce vaccin à ARNm souvent au cœur des argumentaires antivax. « Bien, alors le truc affreux [d’après Lamarck] ce serait ces vaccins à ARN messager modifié « enrobés dans un vecteur complètement artificiel ». Le mot est lâché : « artificiel », sûrement opposé à « naturel ». Ne relevons même pas que bien des produits artificiels se sont révélés forts utiles, et que nombre de produits naturels peuvent être extrêmement nocifs. Le truc ici consiste à faire peur : c’est « artificiel » ! Pas bon ça ! Le vecteur en question est une microparticule avec 4 lipides (dont du cholestérol), 4 sels (chlorures de sodium, de potassium, dihydrogénophosphates de sodium, de potassium), du sucre (saccharose) et de l’eau... (c’est presque Bio !) Non, faut que ça fasse peur ! Car nous disent-ils tout ça « est injecté massivement depuis décembre 2020 sans tests cliniques suffisants tant sur l’innocuité que sur l’efficacité ». C’est évidement faux, les essais de phase I, II, et III ont bien eu lieu, et si la phase III se poursuit c’est pour étudier les effets secondaires inattendus, la durée de protection induite par la production d’anticorps et la mémoire immunitaire induite, et d’envisager le calendrier vaccinal de rappels le cas échéant … à ce jour près de 8 milliards de doses de vaccins contre la Covid ont été administrées, et près de 55% de la population mondiale a reçu au moins une dose (dont seulement 6% dans les pays pauvres). Jamais dans l’histoire des traitements et vaccins il n’y a eu une telle surveillance de pharmacovigilance. »

    Et jamais peut-être il n’a été aussi important d’éclaircir nos rapports avec la science en général, et avec la science médicale en particulier. L’humeur antivax est ancienne, en particulier dans des milieux où les ennemis du capitalisme se recrutent en grand nombre. Au risque de déplaire à bien des amis ou des alliés, disons-le sans détour : cette humeur repose pour l’essentiel sur des fantasmes sans fondement. Deux reproches principaux ont alimenté longtemps le refus de la vaccination, et, malgré tous les démentis, ont resurgi à la faveur de celle contre le Covid : son lien avec l’autisme et les accidents consécutifs à la présence d’aluminium. La première rumeur, qui eut d’abord les honneurs du Lancet, a ensuite été démentie et il s’est avéré que celui qui l’avait lancée était un escroc. Quant à la seconde, s’il est vrai que de l’aluminium a bien été ajouté à certains vaccins pour les booster, et que ce métal a, dans quelques cas, déclenché des réactions locales à l’endroit de l’injection, il n’a jamais entraîné d’accidents graves.

    […]

    On se gardera pourtant de reprendre à notre compte le vocable de « Big Pharma ». Pas seulement parce qu’on le retrouve systématiquement dans des bouches qui ont très mauvaise haleine, — est-ce un hasard ? — mais parce qu’il charrie une vision simpliste de ce à quoi nous faisons face et ne permet donc pas d’en saisir la complexité, les dynamiques et les rouages. « Big Pharma » est à l’ère des gouvernements biopolitiques revendiqués ce qu’était le mythe des deux cents familles au XIXe siècle. Il n’y a pas plus de gouvernement mondial secret que de Big Pharma, ce à quoi nous faisons face c’est à une coalition d’intérêts qui opèrent et prospèrent au sein d’un ordre du monde et d’une organisation sociale organisés par et pour eux. Il y a donc fort à parier que, à l’instar de toutes les structures étatiques, l’INSERM ne soit pas à l’abri de du lobbying général des grandes compagnies pharmaceutiques comme de l’influence de telle ou telle d’entre elles. Mais c’est justement parce qu’il s’agit d’une coalition d’intérêts particuliers et non pas d’une entité monolithique, qu’on peut compter sur l’existence de contradictions en son sein. Peut-on imaginer que s’il existait le moindre soupçon d’effets secondaires néfastes avec l’ARN, Johnson&Johnson et Astrazeneca, les concurrents sans ARN, épargneraient leurs rivaux d’une intense campagne de lobbying pour effrayer la population et récupérer tout le marché ? Et comment s’expliquer, sous le règne omnipotent de « Big Pharma » et du déjà un peu ancien « nouvel ordre mondial » que les stratégies sanitaires, idéologiques et politiques aient été aussi radicalement différentes des Etats-Unis à la France, d’Israël au Brésil, de la Suède à la Chine ?

    […]

    La vérité est à la fois beaucoup plus simple et complexe. Face à la pandémie, à la profondeur de ce qu’elle venait remettre en cause et au risque qu’elle faisait peser soudainement sur l’économie mondiale, les gouvernants ont paniqué. Et c’est cela que leurs litanies de mensonges devaient recouvrir, alors que tout leur pouvoir repose sur leur prétention à gérer et anticiper, ils ont dû bricoler, dans un premier temps du moins. Non pas pour sauver des vies mais pour préserver leur monde de l’économie. Au moment même où les appareils gouvernementaux de toutes les plus grandes puissances mondiales connaissaient leur plus grande crise de légitimité, certains ont voulu y voir le complot de leur toute puissance. Le complotiste aime les complots, il en a besoin, car sans cela il devrait prendre ses responsabilités, rompre avec l’impuissance, regarder le monde pour ce qu’il est et s’organiser.

    […]

    Dans la vidéo « La Résistance », dont le titre est illustré sans honte par des images de la seconde guerre mondiale, le Chant des Partisans en ouverture et Bella Ciao à la fin, on voit défiler les gourous anti-vax sus-cités. Renard Buté y nomme l’ennemi suivant le vocabulaire typique de QAnon : c’est l’ « Etat profond » et les « sociétés secrètes », il nous dit que le vaccin tue, que c’est un génocide qui est en cours, et qu’il faut s’y opposer par toutes sortes de moyens. La vidéo semble vouloir rallier les différentes chapelles antivax, de Réinfocovid au CNTf (organisation délirante, mêlant islamophobie, revendication du revenu garanti et permaculture, et partisane de rapatrier les troupes françaises pour… surveiller les frontières contre la « crise migratoire » et les banlieues), et après un appel à la fraternisation avec l’armée et la police (thème de prédilection du CNTf) débouche sur un autre appel… à la constitution d’une nouvelle banque qui serait entre les mains du peuple. Tout cela se mêle à des thèmes qui peuvent paraître pertinents aux yeux d’opposants radicaux au capitalisme : l’autonomie comme projet de vie, la manière de s’organiser et de faire des manifestations moins contrôlables, la démocratie directe… autant de thèmes et revendications qui pourraient sortir de bouches amies, voire des nôtres. Que ce genre de salmigondis touche pas mal de gens qui pourraient être des alliés, et que des amis proches puissent éventuellement avoir de l’indulgence pour ce genre de Renard fêlé, nous paraît un signe de l’ampleur de la secousse que la crise du Covid a provoquée dans les cerveaux.

    […]

    On a tendance, dans notre tradition très hégélienne de l’ultragauche à considérer que tout ce qui est négatif est intrinsèquement bon. Comme si par la magie de l’Histoire, la contestation de l’ordre des choses produisait automatiquement et mécaniquement la communauté humaine disposée à un régime de liberté supérieur. Pourtant, lorsque l’on se penche sur la nébuleuse anti-vaccin, c’est-à-dire sur les influenceurs et porte-paroles qui captent l’attention sur les réseaux sociaux, organisent et agrègent les énoncés et les rassemblements, on s’aperçoit qu’une écrasante majorité baigne depuis de longues années dans l’extrême droite la plus bête et la plus rance. Militaires à la retraite, invités hebdomadaires de radio courtoisie, lobbyistes contre les violences féminines (oui, oui...), il suffit de passer une heure à « googliser » ces porte-paroles autoproclamés pour avoir une idée assez précise des milieux dans lesquels ils grenouillent. Certes, on pourrait être magnanimes et essayer d’imaginer que l’épidémie de Covid ait pu transformer de telles raclures en généreux camarades révolutionnaires mais comment s’expliquer que les seules caisses de résonances que trouvent leurs théories alternatives sur le virus et l’épidémie soient Egalité et Réconciliation, Sud Radio, France Soir, Florian Phillipot, on en passe et des pires ? En fait, si on se peut se retrouver d’accord sur des énoncés formels, on bute bien vite sur un point fondamental, c’est-à-dire éthique : la manière dont on est affecté par une situation et à la façon que l’on a de se mouvoir en son sein. En l’occurrence, ce qui rend tous ces « rebelles » anti-macron aussi compatibles avec la fange fasciste c’est l’affect de peur paranoïaque qu’ils charrient et diffusent et qui sans surprise résonne absolument avec une longue tradition antisémite, xénophobe, etc. Et c’est là que l’on peut constater une différence qualitative énorme avec le mouvement gilets jaunes. Eux, partaient d’une vérité éprouvée et partagée : leur réalité matérielle vécue comme une humiliation. C’est en se retrouvant, sur les réseaux sociaux puis dans la rue, qu’ils ont pu retourner ce sentiment de honte en force et en courage. Au cœur du mouvement antivax se loge une toute autre origine affective, en l’occurrence la peur, celle qui s’est distillée des mois durant. La peur d’être contaminé, la peur d’être malade, la peur de ne plus rien comprendre à rien ; que cette peur du virus se transforme en peur du monde puis du vaccin, n’a finalement rien de surprenant. Mais il nous faut prendre au sérieux cette affect particulier et la manière dont il oriente les corps et les esprits. On ne s’oriente pas par la peur, on fuit un péril opposé et supposé, quitte à tomber dans les bras du premier charlatan ou sauveur auto-proclamé. Il n’y a qu’à voir les trois principales propositions alternatives qui agrègent la galaxie antivax : Didier Raoult et l’hydroxychloroquine, Louis Fouché et le renforcement du système immunitaires, l’Ivermectine et le présumé scandale de son efficacité préventive. Le point commun de ces trois variantes et qui explique l’engouement qu’elles suscitent, c’est qu’elles promettent d’échapper au virus ou d’en guérir. Toutes disent exactement la même chose : « Si vous croyez en moi, vous ne tomberez pas malade, je vous soignerai, vous survivrez. » Mot pour mot la parole biopolitique du gouvernement, dans sa mineure.

    […]
    Dans la soirée évoquée, ce n’est pas « quelqu’un du public » mais bien Matthieu Burnel lui-même qui avait ironisé sur les suceurs de cailloux !

    Parce que le pouvoir n’a jamais été aussi technocratique, livide et inhumain, certains tendent une oreille bienveillante aux premiers charlatans venus leur chanter « le vivant ». Mais l’engrenage est vicieux et une fois qu’on a adhéré à une supercherie du simple fait qu’elle prétende s’opposer au gouvernement, on a plus d’autre choix que de s’y enferrer et d’y croire. Lors d’une discussion un lundisoir, une personne du public avait commis quelques blagues peu finaudes à propos d’antivax qui lécheraient des pierres pour se soigner du cancer, et cela a apparemment provoqué quelques susceptibilités. Le problème en l’occurrence, c’est que cette plaisanterie n’était caricaturale que dans sa généralisation certainement abusive. Il n’en est pas moins vrai qu’Olivier Soulier, cofondateur de Réinfocovid assure soigner l’autisme et la sclérose en plaque par des stages de méditation et de l’homéopathie, que ce même réseau promulguait des remèdes à base de charbon aux malheureux vaccinés repentis pour se « dévacciner ». Autre nom, autre star, Jean-Dominique Michel, présenté comme l’un des plus grands experts mondiaux de la santé, il se propulse dès avril 2020 sur les devants de la scène grâce à deux vidéos sur youtube dans lesquelles il relativise l’importance et la gravité de l’épidémie, soutient Raoult et son élixir, et dénonce la dictature sanitaire à venir. Neurocoach vendant des séances de neurowisdom 101, il est membre d’honneur de la revue Inexploré qui assure soigner le cancer en buvant l’eau pure de l’une des 2000 sources miraculeuses où l’esprit des morts se pointe régulièrement pour repousser la maladie. Depuis, on a appris qu’il ne détenait aucun des diplômes allégués et qu’il s’était jusque-là fait remarquer à la télévision suisse pour son expertise en football et en cartes à collectionner Panini. Ses « expertises » ont été partagées par des millions de personnes, y compris des amis et il officie désormais dans le Conseil Scientifique Indépendant, épine dorsale de Réinfocovid, première source d’information du mouvement antivax. Ces exemples pourraient paraître amusants et kitchs s’ils étaient isolés mais ils ne le sont pas.

    […]

    Historiquement, ce qui a fait la rigueur, la justesse et la sincérité politique de notre parti, - et ce qui fait qu’il perdure-, c’est d’avoir toujours refusé de se compromettre avec les menteurs et les manipulateurs de quelque bord qu’ils soient, de s’être accrochés à une certaine idée de la vérité, envers et contre tous les mensonges déconcertants. Que le chaos de l’époque nous désoriente est une chose, que cela justifie que nous perdions tout repère et foncions tête baissée dans des alliances de circonstances en est une autre. Il n’y a aucune raison d’être plus intransigeant vis-à-vis du pouvoir que de ses fausses critiques.

    […]

    Au moment où l’idée même que l’on se faisait de la vie se trouvait acculée à être repensée et réinventé, on a critiqué les politiciens. Quand le gouvernement masquait si difficilement sa panique et son incapacité à exercer sa fonction fondamentale et spirituelle, prévoir, on a entendu certains gauchistes même anarchistes caqueter : si tout cela arrive, c’est qu’ils l’ont bien voulu ou décidé. Ironie cruelle, même lorsque l’État se retrouve dans les choux avec le plus grand mal à gouverner, il peut compter sur ses fidèles contempteurs pour y déceler sa toute puissance et s’en sentir finauds.

    Faire passer des coups de force, de l’opportunisme et du bricolage pour une planification méthodique, maîtrisée et rationnelle, voilà le premier objectif de tout gouvernement en temps de crise. En cela, il ne trouve pas meilleur allié que sa critique complotiste, toujours là pour deviner ses manœuvres omnipotentes et anticiper son plein pouvoir. C’est en cela que le gouvernant a besoin du complotiste, il le flatte.

    #Serge_Quadruppani #covid #antivax #gauche #émancipation #réflexion #science

  • With drones and thermal cameras, Greek officials monitor refugees

    Athens says a new surveillance system will boost security, but critics raise alarm over its implications for privacy.

    “Let’s go see something that looks really nice,” says Anastasios Salis, head of information and communications technology at the Greek Migration and Asylum Ministry in Athens, before entering an airtight room sealed behind two interlocking doors, accessible only with an ID card and fingerprint scan.

    Beyond these doors is the ministry’s newly-installed centralised surveillance room.

    The front wall is covered by a vast screen. More than a dozen rectangles and squares display footage from three refugee camps already connected to the system.

    Some show a basketball court in a refugee camp on the island of Samos. Another screen shows the playground and another the inside of one of the containers where people socialise.

    Overhead, lights suddenly flash red. A potential threat has been detected in one of the camps. This “threat” has been flagged by Centaur, a high-tech security system the Greek Migration Ministry is piloting and rolling out at all of the nearly 40 refugee camps in the country.

    Centaur includes cameras and motion sensors. It uses algorithms to automatically predict and flag threats such as the presence of guns, unauthorised vehicles, or unusual visits into restricted areas.

    The system subsequently alerts the appropriate authorities, such as the police, fire brigade, and private security working in the camps.

    From the control room, operators deploy camera-equipped drones and instruct officers stationed at the camp to rush to the location of the reported threat.

    Officers carry smartphones loaded with software that allows them to communicate with the control centre.

    Once they determine the nature and severity of the threat, the control room guides them on the ground to resolve the incident.

    Video footage and other data collected as part of the operation can then be stored under an “incident card” in the system.

    This particular incident is merely a simulation, presented to Al Jazeera during an exclusive tour and preview of the Centaur system.

    The aim of the programme, according to Greek officials, is to ensure the safety of those who live inside the camps and in surrounding communities.

    “We use technology to prevent violence, to prevent events like we had in Moria – the arson of the camp. Because safety is critical for everyone,” Greek Migration Minister Notis Mitarachi told Al Jazeera at the November inauguration of a new, EU-funded “closed-controlled” refugee camp on Kos island, one of the first facilities to be connected to the Centaur system.

    ‘Dystopian’ surveillance project

    Nearly 40 cameras are being installed in each camp, which can be operated from the control room.

    There will also be thermal cameras, drones, and other technology – including augmented reality glasses, which will be distributed to police and private security personnel.

    “This was not to monitor and invade the privacy of the people [in the camps],” said Salis, one of the architects of Centaur. “You’re not monitoring them. You’re trying to prevent bad things from happening.”

    Greek authorities headline this new surveillance as a form of security but civil society groups and European lawmakers have criticised the move.

    “This fits a broader trend of the EU pouring public money into dystopian and experimental surveillance projects, which treat human beings as lab rats,” Ella Jakubowska, policy and campaigns officer at European Digital Rights (EDRi), told Al Jazeera. “Money which could be used to help people is instead used to punish them, all while the surveillance industry makes vast profits selling false promises of magical technology that claims to fix complex structural issues.”

    Recent reporting, which revealed Centaur will be partly financed by the EU COVID Recovery fund, has led a group of European lawmakers to write to the European Commission with their concerns about its implementation.

    Homo Digitalis, a Greek digital rights advocacy group, and EDRi said they made several requests for information on what data protection assessments were carried out before the development and deployment of Centaur.

    Such analysis is required under the EU’s General Data Protection Regulation (GDPR). They have also asked what data will be collected and how long it will be held by authorities. Those requests, they said, have gone unanswered.

    The Greek Migration Ministry did not respond to Al Jazeera’s query on whether an impact assessment was completed, and on policies regarding data retention and the processing of data related to children.

    In Samos, mixed feelings

    Advocates in Samos told Al Jazeera they raised concerns about camp residents being adequately notified about the presence of these technologies.

    But Salis, at the control centre, said this has been achieved through “signs – a lot of signs”, in the camps.

    The system does not currently incorporate facial recognition technology, at least “not yet”, according to Leonidas Petavrakis, a digital software specialist with ESA Security Solutions S.A., one of the companies contracted for the Centaur project.

    The potential use of facial recognition in this context is “a big concern”, said Konstantinos Kakavoulis of Homo Digitalis.

    Facial recognition systems often misidentify people of colour and can lead to wrongful arrests and convictions, according to studies. Human rights organisations globally have called for their use to be limited or banned.

    An EU proposal on regulating artificial intelligence, unveiled by the European Commission in April, does not go far enough to prevent the misuse of AI systems, critics claim.

    For some of those living under the glare of this EU-funded surveillance system, the feeling is mixed.

    Mohammed, a 25-year-old refugee from Palestine living in the new Samos camp, said that he did not always mind the cameras as he thought they might prevent fights, which broke out frequently at the former Samos camp.

    “Sometimes it’s [a] good feeling because it makes you feel safe, sometimes not,” he said but added that the sense of security came at a price.

    “There’s not a lot of difference between this camp and a prison.”

    https://www.aljazeera.com/news/2021/12/24/greece-pilots-high-tech-surveillance-system-in-refugee-camps
    #Grèce #réfugiés #asile #migrations #surveillance #complexe_militaro-industriel #drones #caméras_thérmiques #Samos #îles #camps_de_réfugiés #Centaur #algorythme #salle_de_contrôle #menace #technologie #EU_COVID_Recovery_fund #reconnaissance_faciale #intelligence_artificielle #AI #IA

    –—

    sur ces nouveaux camps de réfugiés fermés (et surveillés) dans les #îles grecques notamment :
    https://seenthis.net/messages/917173

    ping @etraces

    • Greece plans automated drones to spot people crossing border

      The Greek Migration Ministry announced it would use EU-funded drones with “Artificial Intelligence” to track people seeking refuge at the border. Promises that they will also improve search and rescue operations ring hollow.

      At the opening of the Thessaloniki International Trade Fair this September, Greek migration minister Notis Mitarakis – otherwise known for dismissing the ongoing evidence of Greek border guards’ brutal and illegal pushbacks of asylum seekers as “fake news” – made national headlines when he introduced his ministry’s latest project: €3.7m funding for drones with “innovative algorithms” that can “automatically identify defined targets of interest” at the Greek border.

      What did he mean? In a demo video, two men – one in sunglasses and a red shirt, another blurred – walk next to a line drawn through a field, with boxes marking them as “person”. As the guy in sunglasses walks closer towards the line, he gets labeled as “person of interest”. He starts running, jumps over the line, runs, lies down on a bench, disappearing from view. When he gets up, the box keeps tracking him.

      EU funding for Greek security projects

      “I actually recognize people from my department in this video”, one IT researcher told us, chuckling, at the Greek Ministry for Migration’s stall at the Thessaloniki Trade Fair on 13 September.

      His department – the Information Technologies Institute at the Center for Research and Technology Hellas (CERTH) – is in a quiet building in the outskirts of Thessaloniki. Here, researchers work on 27 different projects, mostly funded by the European Commission.

      The first time CERTH got funding for a security project was in 2017, when the European Union’s research and innovation program Horizon 2020 paid them to coordinate “ROBORDER”, an €8m project which aimed to develop and pilot “a fully autonomous border surveillance system” where, researchers said, robots will be able to identify humans and independently decide if they represent a threat. These days, the CERTH researcher says, there is a lot of interest from European institutions for funding “security projects”.

      REACTION

      Now, REACTION, or “Real-Time Artificial Intelligence for Border Surveillance” will also be CERTH-coordinated and funded by the European Commission’s Migration and Home Affairs Fund. It is set to start in November 2022, and run for 36 months.

      Computer scientist Stathes Hadjiefthymiades, who is part of the REACTION team, said they want to combine the research from ROBORDER and “AIDERS” – another EU-funded project aimed at processing data from drones, sensors and cameras to “improve emergency responses” in case of a fire, flood or shipwreck. The aim, he says, is to bring the technologies – “or goodies”, as he calls them – into the hands of the police, who want drones (as well as thermal sensors, motion detectors and cameras already installed at the Greek border) to alert them of border crossings.

      Once alerted, law enforcement will “not necessarily” stop people from crossing into Greece, Mr Hadjiefthymiades said. They could also be arrested or brought to camps and be instructed on how to apply for asylum. He added that pushbacks, which Amnesty International describes as “Greece’s de facto border policy”, are “in the news” but he does not believe that Greek border guards are pushing boats of asylum seekers back to Turkey.

      “Innovative algorithms”

      In his speech at the Thessaloniki Trade Fair, migration minister Mr Mitarakis said REACTION’s “use of artificial intelligence” will allow drones to identify and monitor “targets of interest”. However, one young man from the research consortium told us that “[the Migration Ministry] do not really know anything about what we are doing”, because they are “in a different field” and are “end users”.

      At the Thessaloniki Trade Fair, three drones were on display at the Greek Migration Ministry’s stall. Two were from the Chinese commercial drone maker DJI. The third was wrapped in wires and was, a presenter explained, trained to do what Mr Mitarakis said: scan an area, and, if it spots something “more interesting”, like a person crossing a border, independently change its course to track this person. However, the presenter told us, it is the only drone they have that can do this, because “on-board processing” is very expensive and requires a lot of energy.

      Mr Hadjiefthymiades confirmed that they were “dealing with reduced-size drones with limited on-board power. We are struggling to do on-board intelligence with off-the-shelf drones.”

      In the brochure for REACTION, the Greek migration ministry says that one of the project’s aims is “to use the funding to buy equipment needed for the border project.”

      Search and Rescue

      After police are alerted about a person or vehicle crossing the Greek border, “they will go see what is happening”, the young man from the research consortium told us. A woman, overhearing this, said angrily, “I will tell you what they do, they will either come with guns to shoot, or they will beat them”. Later, the young man admitted, “For me, the one thing is, I don’t know exactly what the police will do to the migrants after we alert them.” He grimaced. “But what can I do,” he said.

      When asked about REACTION’s claim that it will be used for “search and rescue”, the young man said he believed that people at the “Multimedia Knowledge Lab” at CERTH are training an algorithm to spot if someone is injured at the border. But Yiannis Kompatsiaris, a senior researcher there, told us that his lab is not currently training such an algorithm.

      In recent years, the Greek Coast Guard, like other European authorities, was repeatedly accused of delaying rescue operations. Earlier this month, Deutsche Welle published a report which showed that Greek authorities left a group of 38 asylum-seekers stranded on an islet on the Evros river, which marks most of the border between Greece and Turkey, despite a nearby pylon with heat sensors and cameras, which should have been able to immediately locate the group.

      Since 2017, open-source researcher Phevos Simeonidis tracks local and EU-funded border surveillance projects in Greece. So far, he says, “this ever-increasing apparatus always seems to fall short of assisting search and rescue, and also evidently turns a blind eye when footage or data could help individuals substantiate claims that they have been victims of human rights violations.”

      https://algorithmwatch.org/en/greece-plans-automated-drones

      #AI #IA #intelligence_artificielle #Real-Time_Artificial_Intelligence_for_Border_Surveillance #REACTION #ROBORDER #AIDERS #CERTH

  • Mgr Blondel : « La violence “réactionnaire” montre que le pape a eu raison d’intervenir avec son motu proprio » – La Croix
    https://www.la-croix.com/Debats/Mgr-Blondel-violence-reactionnaire-montre-Pape-raison-dintervenir-avec-mot

    N’y aurait-il pas ce trait bien spécifique des mentalités actuelles : la petite minorité a raison par définition contre le troupeau ? Ce sont les justes et si on leur fait des remarques, ils deviennent des victimes. Les voilà doublement justifiés. N’est-ce pas ce que nous voyons aujourd’hui chez les « antivax » ? Peut-être n’est-il pas surprenant que, paraît-il, bien des membres des communautés qui suivent la liturgie avant 1962 s’estiment immunisés par leur pratique de foi, ne se font pas vacciner, boudent les masques et nous traitent de timorés.

    Au passage, dans une tribune à propos de la violente #réaction des tradis après le motu proprio du Pape du 16/07/2021 qui restreint strictement l’utilisation du #rite_tridentin (vulgairement : la messe en latin d’avant Vatican II) et demande aux évêques de vérifier que les communautés qui l’utilisent sont toujours en communion avec l’Église.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Traditionis_custodes

    Un marqueur assez facile pour ce type de groupes : l’emploi du nom de famille du Pape, Bergoglio, à l’exclusion de toute marque de respect autre que apostat ou satanisme…

    • J’en profite pour pointer l’un de ces groupes, découvert via l’un des clampins ici présent, tout content de voir ce type d’hurluberlus rallier la sacro-sainte cause…

      Patriarcat Catholique Byzantin (PCB) – Page d’accueil
      http://vkpatriarhat.org/fr

      Le Patriarcat Catholique Byzantin (PCB) est une communauté de moines, de prêtres et d’évêques vivant dans des monastères. Le PCB est dirigé par le patriarche Élie, en collaboration avec deux évêques secrétaires, Timothée et Méthode. Ce patriarcat est né de la nécessité de défendre les vérités chrétiennes fondamentales contre les hérésies et l’apostasie. Le PCB ne reconnaît pas le pseudo-pape Bergoglio, et ne lui est pas subordonné.

      Option #Philippullus : ne manquez pas de lire tous les ingrédients de ladite pénitence…

      PCB : Ceux qui ont reçu le vaccin à ARN messager ont non seulement commis un péché grave, mais se sont également exclus de l’Église du Christ. Que faire ? Une pénitence de sept ans. |
      http://vkpatriarhat.org/fr/?p=14843

      Option : #Nuremberg_2.0 :

      Procès contre Jorge Bergoglio pour crimes contre l’humanité |
      https://vkpatriarhat.org/fr/?p=14295

      3) a abusé de l’autorité morale de sa fonction pour une agitation suggestive de masse en faveur d’un vaccin à ARN messager fatalement dangereux et nocif qui :
      a) modifie le génome humain, ce qui conduit à l’extermination de la race humaine, et ceci est un crime perpétré contre Dieu le Créateur et contre l’humanité ;
      b) contient des tissus arrachés à un enfant à naître vivant, avant qu’il ne soit assassiné ;
      c) contient de l’hydrogel doté de nanoparticules organiques, ce qui non seulement nuit à la santé, mais fait également partie du processus de puçage progressif de l’humanité ;
      d) est un véhicule pour le génocide de l’humanité de 6 milliards de personnes, selon l’agenda du Club de Rome.

      Bergoglio est donc responsable devant Dieu non seulement du génocide planifié de l’humanité, mais aussi de la soumission des âmes au système satanique de la bête (Apoc. 13-14).

      Option : Pazuzu, #sataniste et diverses autres peccadilles…

      François Bergoglio promeut un péché contre le Saint-Esprit |
      http://vkpatriarhat.org/fr/?p=14227

      Le trône papal a été usurpé par un sataniste !
      […]
      Bergoglio a non seulement intronisé le démon impur de Pachamama (2019), mais préconise également la légalisation des unions de sodomites (2020). Il est sous l’anathème de Dieu -une malédiction même (Ga 1 : 8-9), pour cet anti-évangile. Bergoglio est donc maudit par Dieu – excommunié de l’Église ! S’il persiste dans son obstination, il finira en enfer comme Judas, le fils de la perdition.

    • Du coup, Google « pape françois pachamama », parce que faut suivre un peu…

      L’affaire des Pachamamas, la nouvelle salve contre le pape François – Portail catholique suisse
      https://www.cath.ch/newsf/laffaire-des-pachamamas-la-nouvelle-salve-contre-le-pape-francois

      Objet de leur courroux ? « Le pape a assisté à un acte d’adoration idolâtre de la déesse païenne Pachamama, le 4 octobre. Il a permis que ce culte ait lieu dans les jardins du Vatican… Il a participé à cet acte de culte idolâtre en bénissant une image en bois de la Pachamama ». Et le 7 octobre, « l’idole de la Pachamama » a été placée devant l’autel principal à Saint-Pierre, puis « transportée en procession dans la salle du Synode ».

      Cinq statuettes de la déesse-terre, en bois sculpté représentant une femme enceinte, ont ensuite été déposées dans une église voisine du Vatican, Santa Maria in Traspontina. Placées « de manière sacrilège » – selon le site de protestation -, elles sont dérobées le 21 octobre, puis jetées dans le Tibre « par des catholiques indignés par cette profanation de l’église ».

  • #Nucléaire : un cadre de la centrale du Tricastin dénonce une « politique de dissimulation » d’incidents de sûreté
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/12/nucleaire-un-cadre-de-la-centrale-du-tricastin-denonce-une-politique-de-diss
    #criirad

    L’accusation n’émane ni d’une organisation #antinucléaire ni d’une association de défense de l’#environnement. Pour la première fois, c’est un cadre d’EDF, ancien membre de la direction d’une centrale nucléaire française, celle du Tricastin (Drôme), qui a décidé de briser le silence et de saisir la justice pour dénoncer ce qui, selon lui, s’apparente à une « politique de dissimulation » d’incidents et d’écarts en matière de sûreté. Une démarche inédite dans un milieu tenu au secret. Selon les informations du Monde, une plainte a été déposée au début d’octobre devant le #tribunal_judiciaire de Paris. Elle vise #EDF et la direction de la centrale du Tricastin aux chefs de « mise en danger de la vie d’autrui », « #infractions au code pénal, au code de l’environnement, au code du travail et à la #réglementation relative aux installations nucléaires » et « harcèlement ».

    Le plaignant espère que la justice reconnaîtra son statut de #lanceur_d’alerte. En attendant, toujours #salarié d’EDF, il souhaite garder l’anonymat – nous l’appellerons Hugo. Le Monde a pu le rencontrer, à plusieurs reprises. D’emblée, et malgré la gravité des faits qu’il dénonce, Hugo se présente comme « un amoureux du nucléaire ». Mais un amoureux aujourd’hui « tiraillé », « déchiré », qui tente de cacher sa nervosité derrière un large sourire. Cet homme d’une quarantaine d’années apparaît profondément éprouvé par les événements dont il a été témoin, puis #victime : il affirme, en effet, avoir subi un #harcèlement pendant plusieurs années en raison, notamment, de son refus de « couvrir » certaines tentatives de dissimulation.

    Sa plainte fait figure de dernier recours après qu’il a essayé, en vain, de parvenir à une solution en interne, en alertant la direction de la centrale, celle du groupe ainsi que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Contactés par Le Monde, EDF explique ne pas « faire de commentaires s’agissant des propos rapportés par un salarié » et l’ASN conteste toute dissimulation. La direction de la centrale du Tricastin n’a pas souhaité réagir.

    « Cette plainte rappelle que le lanceur d’alerte est une #vigie_démocratique plus que jamais indispensable lorsque l’opacité qui règne dans le nucléaire sert d’alibi pour dissimuler des graves atteintes à l’intérêt général et à l’environnement », expliquent les avocats William Bourdon et Vincent Brengarth, qui accompagnent Hugo dans sa démarche avec l’association franco-américaine de soutien aux lanceurs d’alerte The Signals Network.

    Le parcours d’Hugo est celui d’un pur produit du nucléaire français. Entré chez EDF au début des années 2000, il gravit très vite les échelons jusqu’à prendre, à moins de 35 ans, la tête du service sûreté de l’une des dix-huit centrales du pays. Preuve de la reconnaissance de ses qualités professionnelles, c’est lui qu’on envoie représenter l’entreprise lors de réunions de l’Agence internationale de l’énergie atomique ou de salons internationaux. Fin 2016, bardé d’états de service élogieux, il est nommé au sein de la direction de la centrale du Tricastin.

    Cette centrale, mise en service en 1980, est l’une des plus vieilles de France. Se profile alors la quatrième visite décennale du réacteur numéro un, programmée en 2019. L’enjeu est de taille pour EDF : ce réacteur est le premier des trente-deux réacteurs de 900 mégawatts (MW) du parc à passer sa « visite des 40 ans », qui doit permettre de prolonger son activité de dix ans – si la réglementation française ne prévoit pas de durée de vie maximale des réacteurs, une partie des équipements a été conçue, à l’origine, selon une hypothèse de quarante ans de fonctionnement.
    Lire aussi Article réservé à nos abonnés Nucléaire : l’ASN pose ses conditions pour une prolongation de la durée de vie des réacteurs

    Pour EDF, rappelle Hugo, il est « inenvisageable » de rater ce rendez-vous, qui s’accompagne d’une enquête publique. Or, la centrale du Tricastin est dans le collimateur de l’ASN depuis quelques années en raison de la multiplication d’incidents, au point d’avoir été placée sous « surveillance renforcée » en 2017. Chaque centrale est, en effet, classée en fonction de ses résultats en matière de sûreté, d’environnement, de radioprotection, d’accidentologie et de production : celle du Tricastin est dans les dernières places. Au premier trimestre 2017, un nouveau directeur arrive avec pour mission de redresser la barre. « La pression était maximale, dit Hugo. Il a fallu mettre en œuvre tous les moyens pour améliorer les résultats en vue de la validation de la visite du réacteur numéro un. » Quitte à passer sous silence ou à minimiser certains incidents au mépris des règles fondamentales de sûreté.

    Volonté de la direction

    De nombreux documents, que Le Monde a pu consulter, témoignent de la volonté de la direction de dissimuler à l’ASN des événements, ou en tout cas d’atténuer leur ampleur, ou de les déclarer avec retard – comme l’avait révélé en partie Mediapart en 2019. L’exemple le plus spectaculaire date de l’été 2018. Dans la nuit du 29 au 30 août, le chef d’exploitation fait état, dans un e-mail, d’une « inondation interne dans plusieurs locaux et sur trois niveaux » survenue dans l’un des bâtiments électriques de la centrale, et atteignant 10 centimètres d’eau. Il explique que les prélèvements réalisés ne contiennent pas d’activité radioactive, « sauf dans un local », et que « du matériel sensible au niveau sûreté est présent ». Il s’agit notamment de vannes de l’alimentation de secours des générateurs de vapeur, l’un des systèmes de sauvegarde les plus importants en cas d’accident. Selon son compte rendu, l’incident n’est « toujours pas soldé vingt-quatre heures après sa découverte » et « les moyens humains et surtout matériels ne sont pas à la hauteur de l’enjeu », ce qu’il juge « inacceptable ». C’est avec de simples raclettes et un aspirateur emprunté à un prestataire de nettoyage que les agents d’EDF tentent de résorber l’inondation.

    Hugo découvre cet e-mail, ainsi que des photos et vidéos prises pendant la nuit, le lendemain matin. « Mon supérieur vient me voir et me dit : “Mais c’est quoi ce con de chef d’exploitation qui envoie un e-mail à la Terre entière ?” », rapporte-t-il. Le 31 août a lieu une inspection de l’ASN, prévue de longue date. Alors qu’Hugo s’apprête à expliquer ce qui s’est passé, son chef lui demande de quitter la réunion. Il découvrira seulement plus tard ce qui a été dit aux inspecteurs, en lisant le compte rendu de l’Autorité de sûreté nucléaire daté du 16 octobre : celui-ci fait état non pas d’une inondation mais de « quelques écoulements » qui ont été « immédiatement arrêtés ». Pour Hugo, il est clair, à la lecture de cette version, que la durée de l’événement, sa gravité et le manque de moyens pour y faire face ont été largement minimisés.

    « Le compte rendu du chef d’exploitation a été écrit à chaud dans la nuit, explique aujourd’hui Christophe Quintin, inspecteur en chef à l’ASN. Si j’enlève le facteur [de son] “énervement”, les présentations qui sont faites de l’événement sont cohérentes. » En 2019, l’ASN avait toutefois reconnu que le « manque de moyens de nettoyage n’avait pas été évoqué lors de l’inspection ». Depuis 2017, le « gendarme du nucléaire » avait également demandé à deux reprises à EDF de résoudre le problème de l’étanchéité des joints entre les bâtiments, considérant ces derniers comme « importants pour la protection de l’environnement afin d’éviter toute dispersion d’effluents et de produits dangereux ». En vain.
    Lire aussi Article réservé à nos abonnés Le président de l’Autorité de sûreté nucléaire s’inquiète d’un « recul de la rigueur dans l’exploitation des centrales »

    Non-respect des #procédures généralisé

    Deux semaines après la fuite, un autre incident intervient, lié à la non-fermeture d’une vanne. Ce jour-là, comme le veut la procédure, le chef d’exploitation de permanence et l’ingénieur de sûreté, une sorte de « gendarme du nucléaire » local, confrontent leurs analyses : tous deux conviennent qu’il s’agit d’un « événement significatif de sûreté », qui doit donc être déclaré automatiquement. Malgré leur accord, la direction demande une deuxième « confrontation », contrevenant ainsi aux règles. Les deux responsables maintiennent leur position, mais les directeurs persistent et ne déclareront pas l’incident. L’ASN affirme ne pas avoir retrouvé de traces d’échanges avec EDF concernant cet événement. « Si on n’a rien trouvé, c’est qu’on ne l’a pas vu en inspection », commente Christophe Quintin.

    Ce non-respect des procédures semble relever de pratiques généralisées, plutôt que de situations isolées. Un responsable des ingénieurs sûreté s’inquiète auprès d’Hugo des pressions de la direction : « Les ingénieurs sûreté en ont marre que les chefs d’exploitation baissent leur pantalon pour éviter [de déclarer] des événements significatifs de sûreté. » Ainsi, en décembre 2017, le repli d’un réacteur – la pression et la température de son circuit primaire sont abaissées en raison de l’indisponibilité d’une pompe – n’est pas déclaré. L’ASN a toutefois la possibilité, a posteriori, de revenir sur la caractérisation des incidents : en mars 2018, elle affirme ainsi que ce repli aurait dû être déclaré « sans ambiguïté » et demande à l’exploitant de le faire « dans les plus brefs délais ». S’il paraît anodin, ce retard de déclaration de quelques mois ne l’est pas : signalé en 2018, il n’apparaît pas dans le bilan annuel 2017 du #Tricastin. Dans la même note, l’ASN s’interroge officiellement sur « l’écoute de la filière indépendante de sûreté par les représentants de la direction lorsque ceux-ci doivent arbitrer le caractère déclaratif ou non de certains événements ».

    Un autre exemple, encore. Le 15 juin 2017, le réacteur numéro un fonctionne au-delà de la puissance maximale autorisée pendant quarante-cinq minutes. Une situation qui aurait dû être signalée dans les quarante-huit heures – c’est le cas dès que la surpuissance excède six minutes. Elle ne sera déclarée que le 2 août. Pourtant, la direction de la centrale du Tricastin connaît bien le problème : alors que les cas de surpuissance sont rares à l’échelle du parc français, la centrale en a déjà connu deux cette année-là, le précédent ayant même duré six heures. En cas de répétition d’un même événement significatif, l’exploitant peut être amené à déclarer ce dernier en niveau 2 sur l’échelle INES, graduée de 0 à 7 en fonction de la #gravité. Les événements de #niveau_2 sont très rares.

    « Quand il y a un nouvel événement de surpuissance le 15 juin, ce n’est même plus qu’on serre les fesses, se remémore Hugo. La direction nous dit clairement qu’il est hors de question qu’on ait un incident de niveau 2. » Le Monde a pu consulter un SMS envoyé par un supérieur d’Hugo, le 3 juillet. La consigne ne laisse pas de place à interprétation : « Il faut démonter ce qui s’est passé ce jour-là en mesurant sans prendre l’EC [soit la valeur du capteur utilisé dans le calcul de puissance thermique] pour démontrer que moins de six minutes. »
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    Recours à l’intimidation

    Pour tenter de minimiser les écarts de #sûreté, la direction de la centrale du Tricastin peut également avoir recours à l’intimidation, rapporte Hugo. En juillet 2018 a lieu une visite de l’inspection nucléaire (IN), une unité spécifique chargée d’évaluer le niveau de sûreté des centrales, tous les trois ans environ, par le biais d’un audit d’envergure appelé « évaluation globale d’excellence » et pouvant durer plusieurs semaines. Ordre aurait alors été donné de mettre toute la pression possible sur l’un des inspecteurs pour le « pousser à bout et le dégager », raconte Hugo. Il reconnaît d’ailleurs avoir « participé au jeu » : un soir, le rendez-vous avec l’inspecteur s’éternise au lieu d’être expédié en une demi-heure.

    Un SMS témoigne du fait que la direction a donné rendez-vous à Hugo pour « traiter son cas au gars de l’IN ». « On te donne un ordre, tu le fais. Le fonctionnement d’une centrale, c’est très militaire, le directeur est le seul maître à bord. J’ai dû me montrer dur avec quelqu’un qui faisait juste son boulot », regrette Hugo.

    Au-delà de la gravité potentielle des différents incidents, ces pratiques remettent en cause le principe même de la sûreté. Le « gendarme » du nucléaire n’étant pas présent en permanence dans les centrales, le système est fondé sur le processus de déclaration par EDF et sur la transparence. « La sûreté, ce n’est pas qu’une question d’événements ou de valeurs qu’on dépasse, insiste Hugo, c’est une culture. On a tellement bien dissimulé certains incidents que l’ASN ne les a pas vus, c’est très grave. »

    L’ASN, de son côté, conteste cette analyse. « Il est normal qu’il y ait, à certaines périodes, des écarts d’appréciation entre l’ASN et l’exploitant, assure Christophe Quintin. Au Tricastin, il y a effectivement eu en 2017 et 2018 pas mal de divergences, mais elles ont été portées à la connaissance de l’ASN et n’ont pas été mises sous le tapis. Pour tous les événements qui n’avaient pas été déclarés, l’exploitant avait des explications rationnelles. » Egalement contacté par Le Monde, EDF se contente de rappeler que la sûreté des centrales est « la priorité » du groupe et que « la transparence et le respect de la réglementation sont scrupuleusement appliqués et respectés sur tous les sites ».

    Concernant plus particulièrement le Tricastin, l’entreprise souligne que le nombre d’événements significatifs déclarés par la centrale est « stable depuis plusieurs années » et que les bilans sûreté réalisés par l’ASN « ne font aucun état de non-respect du principe de transparence ».
    Entretien avec le physicien Bernard Laponche : Article réservé à nos abonnés « L’état du parc nucléaire français est préoccupant »
    Accidents de travail avec arrêt non transmis

    Un autre aspect de ce que Hugo qualifie de stratégie de dissimulation repose sur la non-déclaration des accidents de travail avec arrêt. Le mode opératoire est souvent le même : si un salarié se voit remettre une déclaration d’accident avec arrêt, signifiant que son état de santé ne permet pas une reprise du travail, la direction met la pression sur ses chefs pour que l’arrêt ne soit pas transmis. Il est alors demandé au salarié de rester chez lui le nombre de jours prévus par le médecin. En cas de suspicion par l’inspection du travail, la direction a la parade : elle explique que le salarié a accepté un « aménagement de poste ».

    L’aménagement de poste sous-entend que celui-ci soit prévu en amont de la délivrance d’un accident du travail avec arrêt, que les conditions dudit poste soient validées par un médecin et, bien entendu, que le poste en question ne soit pas fictif. Hugo indique avoir été témoin d’événements fréquents pour lesquels ces conditions n’étaient pas respectées.

    Ces derniers s’intensifient avant la visite décennale. Le samedi 9 juin 2018, un technicien est victime d’un malaise alors qu’il intervient en salle des machines. Sa tenue vapeur est insuffisamment ventilée pour faire face aux très fortes températures. Selon le médecin qui l’examine, le diagnostic vital aurait pu être engagé : la température corporelle du salarié a atteint 41 °C. Il lui remet un certificat d’accident du travail avec arrêt. Pourtant, deux jours plus tard, la direction déclare l’accident auprès de la Caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM) sans arrêt de travail et explique que le salarié a été mis au repos le dimanche avant de reprendre son activité le lendemain.

    Le 18 septembre, un autre accident se produit au sein de la même équipe. Un salarié heurte violemment une vis qui dépasse d’une vanne et est amené aux urgences avec une plaie à la jambe. « Peux-tu suivre avec attention le blessé sur cette fin d’après-midi ? Je suis persuadé que dans le pire des cas un maintien dans l’emploi peut répondre à la situation », demande par SMS un membre de la direction, alors que l’agent n’a pas encore été examiné. Nouveau SMS en fin de journée du supérieur hiérarchique d’Hugo : « L’agent est sorti de l’hôpital sans déchirure grave. Huit jours d’arrêt. La balle est dans votre camp pour le poste aménagé, pas de problème pour tout aménagement. » Le lendemain, la direction transmet à la CPAM une déclaration d’accident du travail sans arrêt.

    Parfois, la stratégie échoue. Le 11 janvier 2018, une chute, un séjour à l’hôpital, un arrêt de travail d’une semaine. Mais le salarié a aussitôt transmis l’arrêt au médecin-conseil. La pression est mise sur les équipes pour rattraper le coup. « On a essayé de faire modifier au médecin de l’hôpital la déclaration, mais il refuse pour question de déontologie. J’ai fait tout ce que l’ai pu », commente, contrit, un adjoint du service d’Hugo dans un échange de SMS. « On va se faire allumer ! », répond un autre. « Attention, un jour, cela apparaîtra que la pression pour ne pas déclarer est démesurée. Il faudra assumer », ajoute un chef de service délégué.

    Cette stratégie de non-déclaration répond à un objectif : l’accidentologie, et plus précisément le taux de fréquence des accidents du travail avec au moins un jour d’incapacité de travail, est un paramètre pris en compte, avec une pondération importante, dans le classement des centrales. Un classement à soigner pour réussir la visite décennale. En 2018, le taux de fréquence du Tricastin est particulièrement bas : 2,7. Plus de deux fois moins que celui d’un secteur comme la banque et l’assurance (6,8), pourtant beaucoup moins à risque.
    Mise à l’écart brutale

    Le refus d’Hugo de « collaborer » à l’ensemble de ces dissimulations va entraîner, selon lui, sa mise à l’écart brutale. Le 25 septembre 2018, peu après l’inondation, il est convoqué par son supérieur, qui lui demande de rédiger un e-mail expliquant qu’il quitte ses fonctions pour raisons personnelles. Hugo refuse, mais, le lendemain matin, son départ est annoncé publiquement devant le personnel. Progressivement, Hugo n’est plus invité aux réunions, disparaît de l’organigramme de la direction, est retiré des listes de diffusion des chefs de service… A bout, il est victime d’une crise de spasmophilie dans son bureau, le 4 octobre, et mis en arrêt de travail. Le premier d’une longue série. « Là, j’ai compris qu’ils allaient me faire taire, dit aujourd’hui Hugo, les nerfs toujours à vif. On a voulu me détruire. »

    Le harcèlement que Hugo évoque passe aussi par des « intimidations » (« une connerie et t’es tondu », envoyé par SMS en pleine réunion) et des « insultes » répétées (« petite nature », « triple nul »). Hugo informe sa direction de la situation. « Ne te mets pas une pression démesurée. Tu n’es pas harcelé », tranche celle-ci, dans un SMS. Il informe les syndicats, saisit l’inspection du travail. Dans le nucléaire, les inspecteurs du travail sont les inspecteurs de l’ASN. Une enquête est diligentée. Elle conclura, en mars 2019, à l’issue d’une soixantaine d’entretiens, que « la pratique de harcèlement moral (…) n’a pas été établie », tout en pointant « des dysfonctionnements au niveau collectif ». « Ces situations sont traitées avec attention, car il n’y a jamais de fumée sans feu et les torts sont toujours partagés, assure Christophe Quintin. L’ASN a proposé un certain nombre d’actions de management à la direction de la centrale au terme de son enquête. »

    Trois jours avant sa date de reprise prévue le 10 décembre, Hugo apprend par un SMS que la direction a l’intention de lui proposer une autre « mission » : un poste de « chef de projet senior ». Il conteste, veut retrouver son poste. Las. Les syndicats l’informent que la direction envisage désormais une « mutation d’office ». L’argument ? « Protéger » sa santé. L’état physique et mental d’Hugo se dégrade. Il est de nouveau arrêté, mais toujours déterminé à retrouver son poste. Le 2 avril 2019, le médecin-conseil de l’Assurance-maladie valide sa reprise du travail. Lorsqu’il se présente, le 4 avril, à la centrale, son employeur le redirige vers le médecin du travail. Ce dernier confirme l’aptitude, mais dans un « contexte professionnel » hors de son service. Depuis, Hugo, qui a contesté en vain ledit certificat médical devant les prud’hommes, attend toujours de reprendre le travail.

    Que savait la direction d’EDF de la situation au Tricastin ? En octobre 2018, Hugo obtient un rendez-vous avec la direction du parc nucléaire. Il expose, une nouvelle fois, les « pratiques dangereuses » qu’il avait déjà relatées par e-mail et SMS. « Tout serait tellement plus simple, et probablement moins douloureux, si tu acceptais un autre poste », lui rétorque-t-on par SMS. Le 23 mai 2019, son avocat alerte le président d’EDF, Jean-Bernard Lévy. Le courrier est clair : il mentionne des manquements graves au principe de sûreté nucléaire, de transparence nucléaire ou au regard des normes environnementales, la volonté de la direction de la centrale du Tricastin de cacher certains événements et la situation de harcèlement moral dont est victime son client. La réponse parvient le 8 juillet 2019 : pour la direction du groupe, « aucun début d’éléments » ne permet de « caractériser l’existence » des faits dénoncés.

    En désaccord total, Hugo s’interroge quant à son avenir, qu’il continue malgré tout à imaginer dans le nucléaire. Le futur du #parc français est, lui aussi, en pleine redéfinition. Le président, Emmanuel Macron, a confirmé mardi 9 novembre vouloir lancer la construction de nouveaux réacteurs. En février, l’ASN a également ouvert la voie à la poursuite de l’exploitation des réacteurs les plus anciens au-delà de quarante ans. Cet avis générique doit être complété par des réexamens au cas par cas de chacun des trente-deux réacteurs, qui ont commencé en 2019 et doivent se poursuivre jusqu’en 2031. La quatrième visite décennale du #réacteur numéro un du Tricastin, qui a mobilisé près de 5 000 intervenants pendant six mois, a été jugée « assez satisfaisante » par le « gendarme du nucléaire ». Une nouvelle enquête publique doit avoir lieu au premier trimestre 2022 à propos de sa prolongation, avant que celle-ci ne soit validée officiellement.
    Lire aussi Article réservé à nos abonnés Emmanuel Macron acte son choix en faveur du nucléaire à cinq mois de la présidentielle

    Stéphane Mandard et Perrine Mouterde

  • Spiral : #REACT-1 round 13 final report : exponential growth, high prevalence of #SARS-CoV-2 and vaccine effectiveness associated with #Delta variant in England during May to July 2021
    https://spiral.imperial.ac.uk/handle/10044/1/90800

    Seulement 50% d’efficacité contre le #Covid-19 ? Ce que dit précisément la nouvelle étude britannique sur la #vaccination - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/societe/seulement-50-defficacite-contre-le-covid-19-ce-que-dit-precisement-la-nou

    D’après des travaux de l’Imperial College de Londres, le risque d’être infecté chez les personnes ayant reçu deux doses de #vaccin serait réduit d’environ 50%, et celui d’avoir des formes symptomatiques de près de 60%. Cette étude, menée sur près de 100 000 habitants, n’a pas distingué AstraZeneca et Pfizer.

    […]

    L’efficacité de 59 % contre les formes symptomatiques est inférieure à celle obtenue par la majorité des études déjà connues. Toujours en Angleterre, deux doses de vaccin seraient efficaces contre le #variant Delta à hauteur de 79 %, d’après des données des Public Health England. La différence s’explique par la méthode utilisée. Comme les travaux de l’Imperial College portent sur « un échantillon aléatoire de la population générale, [celui-ci] comprend les individus asymptomatiques », a indiqué le professeur Paul Elliott, directeur du programme React-1 et professeur d’épidémiologie et de médecine de santé publique à l’Imperial College de Londres. Or, ceux-ci peuvent assez nombreux chez les vaccinés. Et les études en population réelle comme celle de Public Health England se concentrent en grande majorité sur les cas symptomatiques.

    Par ailleurs, toujours selon les résultats de l’Imperial College, les personnes positives vaccinées avaient une #charge_virale bien inférieure à celles des cas positifs non-vaccinés. Ce qui est contradictoire avec les données des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) américains communiquées vendredi, suggérant à l’inverse que la charge virale serait équivalente que l’on soit vacciné ou non (sans que l’on puisse dire si cela implique une même #contagiosité).

    #react

  • Coronavirus infections three times lower in double vaccinated people - REACT | Imperial News | Imperial College London
    https://www.imperial.ac.uk/news/227713/coronavirus-infections-three-times-lower-double

    For this latest round of the #REACT study, 98,233 people swabbed themselves at home and their samples were analysed by PCR testing. 527 of these were positive, giving an overall prevalence of 0.63%. 254 of these were successfully analysed in the lab to determine their origins, 100% of which were the #Delta #variant.

    #Covid-19 : les vaccinés ont trois fois moins de risques d’être positifs, selon une étude anglaise – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/covid-19-en-angleterre-les-vaccines-ont-trois-fois-moins-de-risques-detre

    Ces chiffres ne tiennent toutefois pas compte de la levée controversée de l’essentiel des restrictions entrée en vigueur le 19 juillet en Angleterre

    #vaccins #vaccination

  • Activision Blizzard Employees Stage Walkout [Update: Bobby Kotick & Employees Respond] - IGN
    https://www.ign.com/articles/activision-blizzard-walkout

    Activision Blizzard employees involved in today’s walkout have responded to Bobby Kotick’s statement, saying they are pleased that the tone of leadership communications has been changed, but that it fails to addess multiple concerns expressed by those at the company.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #activision_blizzard #grève #manifestation #protestation #contestation #justice #procès #discrimination #harcèlement #bobby_kotick #réaction #satisfaction #lettre_ouverte #attentes #demandes #liste

  • STJV sur Twitter :

    Plus de 2500 salarié‧es et ex-salarié‧es ont signé une lettre ouverte condamnant la réaction d’[Activision Blizzard] à l’ouverture d’une procédure judiciaire pour le harcèlement qui y a lieu. Nous réitérons notre soutien aux personnes victimes de ces agissements infâmes

    https://twitter.com/stjv_fr/status/1420052029494398982

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #ressources_humaines #emploi #syndicat_stjv #réaction #licenciements

    Le syndicat STJV (Syndicat des travailleurs du jeu vidéo) consacre un fil à la situation d’Activision Blizzard, rappelant que l’entreprise a récemment fermé sa succursale de Versailles (France), licenciant l’ensemble des effectifs, au profit d’une relocalisation en Irlande.

  • Activision Blizzard | A Letter From CEO Bobby Kotick to All Employees
    https://investor.activision.com/news-releases/news-release-details/letter-ceo-bobby-kotick-all-employees

    Activision Blizzard, Inc. (Nasdaq: ATVI) CEO Bobby Kotick today sent the following letter to all employees.

    Réaction de Bobby Kotick, P-DG d’Activision Blizzard, aux mouvements sociaux au sein de l’entreprise, suite au procès à l’encontre de l’entreprise de la part de salariés discriminés ayant déclenché une réaction initiale d’incrédulité et de discrédit de l’entreprise, jugée scandaleuse par les salariés, écrivant une lettre ouverte à la direction et organisant une grève ce mercredi 28 juillet 2021.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #activision_blizzard #business #emploi #ressources_humaines #réaction #courrier #pdg #bobby_kotick #wilmerhale #enquête #direction #décisons #sécurité_au_travail #stephanie_avakian #procès #justice

  • Harcèlement chez Activision-Blizzard. Une lettre ouverte de 1 000 signatures accuse la direction
    https://www.ouest-france.fr/gaming/harcelement-chez-activision-blizzard-une-lettre-ouverte-de-1-000-signat

    Depuis le 21 juillet et la révélation de la plainte portée à son encontre par une agence américaine contre les discriminations, Activision-Blizzard est dans la tourmente. Nouvel épisode en date : une lettre ouverte de presque 1 000 salariés, anciens et actuels, pour dénoncer la réaction de la direction qu’ils jugent « odieuse et insultante ».

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #activision_blizzard #business #réaction #protestation #grève #harcèlement #emploi #ressources_humaines #discrimination #harcèlement #ubisoft #bro_culture #boys'_club #harcèlement_sexuel #drh #frances_townsend #blizzard_entertainment #j._allen_brack

  • Activision Blizzard employees sign petition denouncing company’s ’abhorrent’ response to lawsuit - CNN
    https://www.cnn.com/2021/07/26/tech/activision-blizzard-employee-petition-lawsuit/index.html

    Pressure on Activision Blizzard is mounting as more than 2,000 current and former employees signed a petition slamming what they see as the video game company’s “abhorrent and insulting” response to a California lawsuit.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #activision_blizzard #emploi #justice #procès #sécurité_au_travail #harcèlement #réaction #courrier #contestation #protestation #frances_townsend #kelvin_liu #boys'_club #bro_culture #frat_boy

  • Over 1,000 Activision Blizzard Employees Sign Letter Condemning Company’s Response To Allegations [Update: Now Over 2,000]
    https://kotaku.com/over-1-000-activision-blizzard-employees-sign-letter-co-1847364340

    [2000] of current employees from across Activision Blizzard have signed a letter to the company’s management calling its response to a recent lawsuit alleging widespread sexual harassment and discrimination at some of its offices “abhorrent and insulting.”

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #activision_blizzard #emploi #harcèlement #sécurité_au_travail #courrier #business #justice #procès #réaction #contestation #frances_townsend

  • Jason Schreier sur Twitter :

    https://twitter.com/jasonschreier/status/1418512291218264065
    https://pbs.twimg.com/media/E6-QyOAXMAAeaJn?format=png&name=4096x4096

    Blizzard president J. Allen Brack sent out an email to staff last night addressing the allegations from this week’s explosive lawsuit, calling them “extremely troubling” and saying that he’d be "meeting with many of you to answer questions and discuss how we can move forward.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #blizzard_entertainment #activision_blizzard #harcèlement_sexuel #boys'_club #bro_culture #procès #justice #réaction #j._allen_brack #emploi #blizzcon #salon_blizzcon #way2play_intergrity_line #email

  • Gamasutra - Blizzard president internally comments on ’extremely troubling’ harassment lawsuit
    https://gamasutra.com/view/news/385657/Blizzard_president_internally_comments_on_extremely_troubling_harassment_

    “I personally have a lot of emotions coming out of yesterday, and I know you do, too. The allegations and the hurt of current and former emails are extremely troubling,” writes Brack. “I know many of you would like to receive more clarity. While I can’t comment on the specifics of the case as it’s an open investigation, what I can say is that the behavior detailed in the allegations is completely unacceptable.”

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #blizzard_entertainment #activision_blizzard #harcèlement_sexuel #boys'_club #bro_culture #procès #justice #réaction #j._allen_brack #alex_afrasiabi #emploi #drh #ressources_humaines #world_of_warcraft #wow #jeu_vidéo_world_of_warcraft #jeu_vidéo_wow #blizzcon #salon_blizzcon

  • WHO recommends life-saving #interleukin-6 receptor blockers for #COVID-19 and urges producers to join efforts to rapidly increase access https://www.who.int/news/item/06-07-2021-who-recommends-life-saving-interleukin-6-receptor-blockers-for-covid

    The prospective and living network meta-analyses showed that in severely or critically ill patients, administering these drugs [Interleukin-6 blocking drugs – #tocilizumab and #sarilumab –] reduce the odds of death by 13%, compared to standard care. This means that there will be 15 fewer deaths per thousand patients, and as many as 28 fewer deaths for every thousand critically ill patients. The odds of mechanical ventilation among severe and critical patients are reduced by 28%, compared with standard care. This translates to 23 fewer patients out of a thousand needing mechanical ventilation.

    Source :
    Association Between Administration of #IL-6 Antagonists and Mortality Among Patients Hospitalized for COVID-19: A Meta-analysis
    #WHO Rapid Evidence Appraisal for COVID-19 Therapies (#REACT) Working Group et al. JAMA. 2021. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34228774

    #traitement

  • Dans l’alcôve

    Film réalisé par Claire Revol et Maëlle Banton, dans le cadre
    du projet I2PRI porté par Elise Beck membre du laboratoire Pacte.
    Il présente les résultats de l’enquête réalisée en 2019 sur 6 communes de la région grenobloise et des Hautes Alpes avec environ 200 participant.e.s dans le cadre du projet I2PRI.

    Le projet i2PRI porté par Elise Beck, financé par des fonds FEDER dans le cadre du Programme Opérationnel Interrégional Alpin et avec le support de l’atelier vidéo de l’équipe Environnements du laboratoire Pacte
    Les participant.e.s ont assisté à un protocole alternatif d’évaluation de l’information préventive sur les risques naturels “Sain et Sauf ?”, qui comprend un spectacle interactif, sous la forme d’un spectacle pour un spectateur ou une spectatrice, mis en scène et joué par le comédien Pascal Servet.

    A partir de l’analyse des résultats, six personnages incarnant différentes #attitudes et #réactions face au #risque_d'inondation ont été écrits et rejoués dans le cadre du scénario inondation du spectacle interactif, interprété par une comédienne. Le film comporte également une partie documentaire qui présente ce protocole et ses résultats.

    https://www.youtube.com/watch?v=TwCMGZauP1E


    #risques #risques_naturels #inondation

    #prévention #film #préparation #information_préventive #consignes #comportements #émotion #séismes #dilemme

  • Nils Andersson - Les guerres font les généraux – ACTA
    https://acta.zone/nils-andersson-les-guerres-font-les-generaux

    L’armée, plus encore une armée de métier est dans son mode hiérarchique de fonctionnement, son attachement à la discipline et à l’ordre établi, par essence, réactionnaire. Selon le caractère et la légitimité de la guerre, selon la cause pour laquelle ou contre laquelle ont combat, cette nature réactionnaire s’affirme plus encore ou des idées progressistes prévalent. Or l’armée française a été engagée après la Seconde Guerre mondiale dans une succession de guerres coloniales puis, depuis 1990, de guerres dans le cadre de l’OTAN et au sein de coalitions militaires occidentales ou de guerres dans lesquelles la France intervient seule. Toutes furent des opérations extérieures, hors du territoire national et, dans la plupart de ces guerres, l’armée s’est retrouvée dans le rôle d’occupant. Cela non sans conséquence sur l’état d’esprit, le mode de penser, l’idéologie imprégnant l’armée et son état-major, mais aussi la société. L’appel des généraux en est la démonstration, les réactions de l’opinion publique la confirmation.

    Les signataires témoignent de cette implacable logique. Ils sont constitués d’un reliquat de la génération des guerres d’Indochine et d’Algérie, formés aux théories de la « guerre contre-révolutionnaire » et ayant appliqué les méthodes de la « pacification », de strates de la génération des guerres de la Fançafrique, celles de l’écrasement des mouvements de libération au Cameroun et au Niger, des interventions militaires au Tchad, en Centrafrique, en Guinée, en Côte d’Ivoire, en Mauritanie ou au Biafra. Ils appartiennent aux générations de militaires engagés dans les guerres post-guerre froide : guerre du Golfe, de Bosnie, du Kosovo, d’Afghanistan, de Libye, de Syrie, lors desquelles les puissances occidentales s’étant autoproclamées « gendarmes du monde » ont voulu imposer par la guerre leur hégémonie sous le couvert du « droit d’ingérence humanitaire » ou au Rwanda et dans le Sahel, des guerres où la France est intervenue seule.

  • « Comme les braises d’un barbecue » : à Tchernobyl, l’accident couve | korii.
    https://korii.slate.fr/tech/nucleaire-tchernobyl-inquiete-scientifiques-fission-neutrons-corium-beto

    Trente-cinq ans après la pire catastrophe atomique de l’histoire, le réacteur n°4 de la centrale nucléaire V.I. Lénine continue de tarauder les scientifiques chargés de sa surveillance, comme le relate la revue Science.

    L’inquiétude concerne une pièce inaccessible, nommée 305/2, dans laquelle une augmentation lente mais ininterrompue de l’émission de neutrons est constatée.

    Celle-ci pourrait indiquer une nouvelle réaction de fission, dont les chercheurs et chercheuses tentent de savoir si elle s’arrêtera d’elle-même, ou si une intervention humaine est nécessaire pour écarter le risque d’une nouvelle catastrophe.

    L’article de Science :
    https://www.sciencemag.org/news/2021/05/nuclear-reactions-reawaken-chernobyl-reactor


    #nucléaire #Tchernobyl

    • L’analyse de la Criirad :

      Tchernobyl : est-on en train d’assister au réveil du monstre ?

      Un article anglophone du 5 mai (Science Mag) repris le 10 mai par le site en ligne Korii (https://korii.slate.fr/tech/nucleaire-tchernobyl-inquiete-scientifiques-fission-neutrons-corium-beto) a mis les média et les associations en effervescence. Le « monstre endormi » serait-il en train de se réveiller ?

      La cœur fondu du réacteur N° 4 est recouvert d’un sarcophage de béton et renforcé d’une dalle en dessous. Seule certitude, il y reste de la matière fissile. Mais beaucoup d’interrogations sont encore sans réponse 35 ans après. Certaines estimations indiquent que 95% du « combustible irradié », serait encore présent dans les décombres sous forme de corium, une matière hautement radioactive (et pour très longtemps). Comme il est très dangereux de s’en approcher, seuls quelques fragments ont pu être récoltés pour analyse. Les experts sont en désaccord sur beaucoup de points. Ces questions se sont posées il y a 15 ans lorsqu’il a été décidé de construire le deuxième sarcophage (la grande arche) qui recouvre l’ancien en béton qui présente des fissures.

      La question posée était : quels sont les risques liés à ce cœur ? Les experts n’ont pas tranché. Mais les instances internationales ont décidé de construire cette arche à 1,5 Md d’€.

      Le paramètre mesurable à distance des corium le plus intéressant est le flux de neutrons. S’il y a production de neutrons, c’est qu’il y a des réactions de fission et donc un risque de reprise de réactions en chaîne pouvant conduire, sous certaines conditions, à des réactions explosives (risque de criticité). La présence d’eau est un paramètre important pour le contrôle des réactions nucléaires. En ralentissant les neutrons elle les rend plus efficaces pour la création de nouvelles fissions (modération), d’un autre côté elle les absorbe. Le risque de redémarrage de réactions nucléaires incontrôlables dépend en réalité de très nombreux paramètres. Depuis 2016 et la mise en place de l’arche, le taux d’humidité baisse dans l’enceinte ce qui modifie les paramètres neutroniques.

      Sur l’ensemble du réacteur, on observe une stagnation, voire une légère diminution du flux de neutrons selon Neil Hyatt de l’université de Sheffield.

      Par contre, dans la salle 305/2 - qui n’est pas accessible - est observée une lente augmentation du flux de neutrons (doublement en 4 ans). En l’absence de données détaillées (comme par exemple le spectre en énergie des neutrons détectés), il est difficile de poser un diagnostic précis et d’apprécier le niveau de risque, c’est pourquoi la situation doit être suivie avec la plus grande attention. Cette actualité nous rappelle en tout cas les défis que pose la « gestion » des corium résultants des catastrophes nucléaires.

  • ‘It’s like the embers in a barbecue pit.’ Nuclear reactions are smoldering again at Chernobyl | Science | AAAS

    https://www.sciencemag.org/news/2021/05/nuclear-reactions-reawaken-chernobyl-reactor

    By Richard StoneMay. 5, 2021 , 11:20 AM

    Thirty-five years after the Chernobyl Nuclear Power Plant in Ukraine exploded in the world’s worst nuclear accident, fission reactions are smoldering again in uranium fuel masses buried deep inside a mangled reactor hall. “It’s like the embers in a barbecue pit,” says Neil Hyatt, a nuclear materials chemist at the University of Sheffield. Now, Ukrainian scientists are scrambling to determine whether the reactions will wink out on their own—or require extraordinary interventions to avert another accident.

    Sensors are tracking a rising number of neutrons, a signal of fission, streaming from one inaccessible room, Anatolii Doroshenko of the Institute for Safety Problems of Nuclear Power Plants (ISPNPP) in Kyiv, Ukraine, reported last week during discussions about dismantling the reactor. “There are many uncertainties,” says ISPNPP’s Maxim Saveliev. “But we can’t rule out the possibility of [an] accident.” The neutron counts are rising slowly, Saveliev says, suggesting managers still have a few years to figure out how to stifle the threat. Any remedy he and his colleagues come up with will be of keen interest to Japan, which is coping with the aftermath of its own nuclear disaster 10 years ago at Fukushima, Hyatt notes. “It’s a similar magnitude of hazard.”

    https://www.nrk.no/urix/okt-straling-fra-atomreaktoren-i-tsjernobyl-1.15490586?index=30#album-1-12846490

    #nucléaire #tchernobyl #bombe_à_retardement

  • #COVID19 : le point sur la question des #réinfections
    https://www.vidal.fr/actualites/26810-covid-19-le-point-sur-la-question-des-reinfections.html

    Les données obtenues dans le groupe placebo de l’étude sud-africaine du vaccin NOVAVAX ont montré qu’une immunité contre un variant « historique » (Wuhan ou D614G) ne protège pas contre les formes légères à modérées d’une infection par le variant « sud-africain » B.1.351 : 5 % des personnes ayant un antécédent de COVID-19 se sont réinfectés, le même pourcentage que chez celles n’ayant jamais été infectées auparavant. Néanmoins, aucune forme sévère n’a été signalée chez les sujets réinfectés

    Ces nouvelles données indiquent clairement que le risque de réinfection est davantage lié à la dérive antigénique de #SARS-CoV-2 vers un profil immunorésistant, plutôt qu’à une immunité acquise déclinante (une diminution des anticorps obtenus après le premier épisode). Elles renforcent l’idée qu’il est indispensable, pour prévenir ces réinfections, d’actualiser la réponse immunitaire (par des #rappels de #vaccin, adaptés aux nouveaux #variants), dans une optique de protection individuelle et aussi de protection collective, en diminuant le risque d’apparition de nouveaux variants immunorésistants (favorisée par une immunité insuffisamment neutralisante).

    [...]

    Réinfections par SARS-CoV-2, de quoi parle-t-on exactement ?
    La définition d’une réinfection par SARS-CoV-2 varie selon les études, ce qui a fortement brouillé les tentatives d’y voir plus clair. Aujourd’hui, aucun consensus formel n’existe, mais les experts ont identifié une série de critères :
    [...]

    L’écueil de l’évolution naturelle de SARS-CoV-2 : réinfection versus #réactivation
    Lorsqu’une possible réinfection est suspectée et que des #séquençages ont montré des différences génétiques entre les virus isolés au cours de chacun des épisodes, il est essentiel de distinguer une réinfection par un nouveau SARS-CoV-2 d’une réactivation du virus initial entretemps transformé par son évolution naturelle.

    [...]

    [...] en termes de réinfection, il est possible de distinguer deux périodes :
    – avant l’apparition des variants portant la mutation E484K, les réinfections étaient exceptionnelles, portant probablement sur moins d’un patient sur 3000, voire beaucoup moins ;
    – depuis l’apparition des variants portant la mutation #E484K, le risque de réinfection a considérablement augmenté, atteignant environ 5 % pour le variant « sud-africain » B.1.351. Il est probable que ce risque soit également augmenté pour les variants P.1 et P.2.

    Plus haut, concernant #Manaus il est écrit :

    Concernant P.1, la réinfection par ce variant a souvent été évoquée pour expliquer la 2e flambée de COVID-19 observée à Manaus en janvier et février 2021, dans une ville où l’immunité collective avait été estimée à 78 % de la population dans une étude très médiatisée ( mais remise en cause depuis par les auteurs). [...] à ce jour, il n’existe aucune preuve convaincante que la 2e flambée à Manaus soit due à des réinfections massives par P.1. D’autres hypothèses (dont l’abandon des mesures barrières à la suite de la médiatisation d’une forte immunité collective largement surestimée) sont possibles.

  • Émile Zola contre la Commune | Michèle Audin
    https://macommunedeparis.com/2019/01/22/emile-zola-et-la-commune

    Un des articles les plus visités de site est Édouard Manet et la Commune. J’en suis assez contente : c’est un article que j’ai pris plaisir à écrire, avec de la rigueur et des sources. Bien entendu, les lecteurs ne savent rien a priori de la qualité de l’article quand ils arrivent dessus. Je pense que c’est « Célébrité et la Commune » qui les amène là. Source : La Commune de Paris

  • What we know about #covid-19 reinfection so far | The BMJ
    https://www.bmj.com/content/372/bmj.n99

    #Reinfection or #reactivation?
    [...]

    Research conducted at the Nuffield Department of Medicine at the University of Oxford purports that many of the cases of reinfection may actually be reactivation.5 Mossong points out that coronaviruses give long infections and their large genomic structures could cause them to remain in the body at low enough levels to remain undetected but ready to strike once more. “They could last longer in different parts of the body than respiratory areas,” Mossong told The BMJ, pointing to persistent loss of smell and taste as possible evidence that the virus remains within the body, replicating at a low level, for a long time.

    What do the new #variants mean for reinfection?

    SARS-CoV-2 variant B.117, first identified in the UK, has been shown to be more transmissible than previous variants, sparking a fresh wave of restrictions in the UK. But whether those who have already recovered from the virus are at risk is another unknown.

    “I don’t know how likely that is to increase the chance of reinfections,” Hunter told The BMJ. He assumes that reinfections will be more likely with the new strain because of an absolute increase in the number of infections in general but hopes they will be less likely and less virulent than first infections.

    Yet the emergence of a new SARS-CoV-2 variant, P.1, may throw that into question. A pre-print paper tracking the likelihood of being infected with the new variant, which emerged in #Manaus, Brazil, in late 2020, indicates that it “eludes the human immune response” triggered by previous variants. Reinfection is therefore likely.

    “The question is how much genetic drift or change can happen in the virus, such that your immune system doesn’t recognise it anymore and doesn’t mount a protective immune response,” says Tuite, who spoke before the P.1 variant surfaced. Vaccine manufacturers have made assurances that their vaccines will stand up to the new B.117 variant, which according to Tuite suggests it hasn’t changed enough to make people more prone to reinfection because of the virus itself. (Vaccine reactions can be different to natural immune responses, although it’s too early to say what the differences are in the case of covid-19. Vaccine triggered immune responses are more consistent and could even be more powerful than those triggered naturally according to some studies.6)

    #vaccins #vaccination