• L’univers sexiste, homophobe et autoritaire de Stanislas, le « meilleur » lycée de France | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/280622/l-univers-sexiste-homophobe-et-autoritaire-de-stanislas-le-meilleur-lycee-

    De nombreux témoignages et des documents obtenus par Mediapart montrent ce qui est proposé par ce prestigieux établissement catholique. Une quinzaine d’anciens élèves racontent les « humiliations » et les « souffrances » vécues.

    https://justpaste.it/85wqg
    #enseignement_catholique #sexisme #homophobie #la_manif_pour_tous

  • « Défaire les confusions servant l’ordre dominant » Jacques Rancière, Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/031219/jacques-ranciere-defaire-les-confusions-servant-l-ordre-dominant

    Quelles sont les racines de la crise démocratique actuelle ? Comment comprendre la simultanéité des révoltes contemporaines ? Quinze ans après la publication de son ouvrage analysant les contours de la « haine de la démocratie », éléments de réponse avec le philosophe Jacques Rancière.

    Alors que des révoltes s’emparent de plusieurs pays sur tous les continents ; que la France s’apprête à un mouvement social contestant, au-delà de la réforme des retraites, l’accentuation des réformes d’inspiration néolibérale ; et que la politique traditionnelle ne semble guère offrir qu’une fausse alternative entre des « progressismes » et des « autoritarismes » dont le dénominateur commun est leur subordination aux intérêts financiers, le philosophe Jacques Rancière revient pour Mediapart sur ces basculements politiques et intellectuels pour tenter de « défaire les confusions traditionnelles qui servent l’ordre dominant et la paresse de ses prétendus critiques ».

    Quinze ans après la publication de La Haine de la démocratie (La Fabrique), quel tour a pris la mutation idéologique que vous décriviez alors ?

    Jacques Rancière : Les thèmes du discours intellectuel « républicain » que j’avais analysés alors se sont diffusés largement et, en particulier, ils ont alimenté l’aggiornamento de l’extrême droite qui a bien vu l’intérêt qu’il y avait à recycler les arguments racistes traditionnels en défense des idéaux républicains et laïques. Ils ont également servi de justification à un certain nombre de mesures de restriction des libertés comme celles qui proscrivent tel habillement et demandent à chacun d’entre nous de s’offrir à visage nu au regard du pouvoir.
    On peut dire à la fois que ces thèmes ont étendu leur empire et qu’ils ont plus clairement laissé voir leur obédience par rapport aux puissances dominantes. La haine intellectuelle de la #démocratie s’est de plus en plus montrée comme le simple accompagnement idéologique du développement vertigineux des #inégalités en tout genre et de l’accroissement du pouvoir policier sur les individus.

    Le terme de populisme, dans son emploi péjoratif, constitue-t-il le nouveau visage principal de cette haine de la démocratie qui prétend défendre le gouvernement démocratique à condition qu’il entrave la civilisation démocratique ?

    Populisme n’est pas le nom d’une forme politique. C’est le nom d’une interprétation. L’usage de ce mot sert à faire croire que les formes de renforcement et de personnalisation du pouvoir étatique qu’on constate un peu partout dans le monde sont l’expression d’un désir venant du peuple, entendu comme ensemble des classes défavorisées. C’est toujours la même grosse ficelle qui consiste à dire que, si nos États sont de plus en plus autoritaires et nos sociétés de plus en plus inégalitaires, c’est en raison de la pression exercée par les plus #pauvres qui sont bien sûr les plus ignorants et qui, en bons primitifs, veulent des chefs, de l’autorité, de l’exclusion, etc. On fait comme si Trump, Salvini, Bolsonaro, Kaczyński, Orbán et leurs semblables étaient l’émanation d’un petit peuple souffrant et révolté contre les élites. Or ils sont l’expression directe de l’#oligarchie_économique, de la classe politicienne, des forces sociales conservatrices et des institutions autoritaires (armée, #police, Églises).

    Que cette oligarchie s’appuie par ailleurs sur toutes les formes de supériorité que notre société laisse à ceux qu’elle infériorise (des travailleurs sur les #chômeurs, des Blancs sur les basanés, des hommes sur les #femmes, des habitants des provinces profondes sur les esprits légers des métropoles, des gens « normaux » sur les pas normaux, etc.), c’est certain. Mais ce n’est pas une raison pour mettre les choses la tête en bas : les pouvoirs autoritaires, corrompus et criminels qui dominent aujourd’hui le monde, le font d’abord avec l’appui des #nantis et des #notables, pas avec celui des déshérités.

    Que vous inspirent l’inquiétude affichée par beaucoup vis-à-vis de la fragilité des institutions démocratiques existantes et les nombreux ouvrages annonçant la fin ou la mort des démocraties ?

    Je ne lis pas trop la littérature catastrophiste et j’aime assez l’opinion de Spinoza pour qui les prophètes étaient d’autant mieux placés pour prévoir les catastrophes qu’ils en étaient eux-mêmes responsables. Ceux qui nous alertent sur la « fragilité des institutions démocratiques » participent délibérément à la confusion qui affaiblit l’idée démocratique. Nos institutions ne sont pas démocratiques. Elles sont représentatives, donc oligarchiques. La théorie politique classique est claire là-dessus même si nos gouvernants et leurs idéologies se sont employés à tout embrouiller. Les institutions représentatives sont par définition instables. Elles peuvent laisser un certain espace à l’action des forces démocratiques – comme cela a été le cas des régimes parlementaires au temps du #capitalisme_industriel – ou tendre vers un système monarchique. Il est clair que c’est la dernière tendance qui domine aujourd’hui.

    C’est notamment le cas en France où la Cinquième République a été conçue pour mettre les institutions au service d’un individu et où la vie parlementaire est entièrement intégrée à un appareil d’État lui-même entièrement soumis au pouvoir du capitalisme national et international quitte, bien sûr, à susciter le développement des forces électorales qui prétendent être les « vraies » représentantes du « vrai » peuple.

    Parler des menaces pesant sur « nos démocraties » a alors un sens bien déterminé : il s’agit de faire porter à l’idée démocratique la responsabilité de l’instabilité du système représentatif, de dire que si ce système est menacé, c’est parce qu’il est trop démocratique, trop soumis aux instincts incontrôlés de la masse ignorante. Toute cette littérature travaille finalement pour la comédie réglée des seconds tours de présidentielle où la gauche « lucide » se serre autour du candidat de l’oligarchie financière, seul rempart de la démocratie « raisonnable » contre le candidat de la « démocratie illibérale ».

    Les critiques sur les désirs illimités des individus de la société de masse moderne se sont accentuées. Pourquoi ? Comment expliquez-vous qu’on retrouve ces critiques sur tous les bords de l’échiquier politique ? S’agit-il de la même chose chez Marion Maréchal-Le Pen ou chez Jean-Claude Michéa ?

    Il y a un noyau dur invariant qui alimente des versions plus ou moins de droite ou de gauche. Ce noyau dur a d’abord été forgé par les politiciens conservateurs et les idéologues #réactionnaires du XIXe siècle, qui ont lancé l’alerte contre les dangers d’une société où les capacités de consommer et les appétits consommateurs des pauvres se développaient dangereusement et allaient se déverser en torrent dévastateur pour l’ordre social. C’est la grosse astuce du discours réactionnaire : alerter contre les effets d’un phénomène, pour imposer l’idée que ce phénomène existe : que les pauvres, en somme, sont trop riches .

    Ce noyau dur a été récemment ré-élaboré « à gauche » par l’idéologie dite républicaine, forgée par des intellectuels rancuniers à l’égard de cette classe ouvrière en qui ils avaient mis toutes leurs espérances et qui était en train de se dissoudre. Le grand coup de génie a été d’ interpréter la destruction des formes collectives de travail commandée par le capital financier comme l’expression d’un « individualisme démocratique de masse » issu du cœur même de nos sociétés et porté par ceux-là mêmes dont les formes de travail et de vie étaient détruites.
    À partir de là toutes les formes de vie commandées par la domination capitaliste étaient ré-interprétables comme des effets d’un seul et même mal – l’individualisme – auquel on pouvait, selon son humeur, donner deux synonymes : on pouvait l’appeler « démocratie » et partir en guerre contre les ravages de l’égalitarisme ; on pouvait l’appeler « libéralisme » et dénoncer la main du « capital ». Mais on pouvait aussi rendre les deux équivalents et identifier le capitalisme au déchaînement des appétits consommateurs des petites gens.

    C’est l’avantage d’avoir donné le nom de « libéralisme » au capitalisme absolutisé – et, par ailleurs, parfaitement autoritaire – qui nous gouverne : on identifie les effets d’un système de domination avec ceux des formes de vie des individus . On pourra donc, à son gré, s’allier aux forces religieuses les plus réactionnaires pour attribuer l’état de nos sociétés à la liberté des mœurs incarnée par la PMA et le mariage homosexuel ou se réclamer d’un idéal révolutionnaire pur et dur pour faire porter à l’individualisme petit-bourgeois la responsabilité de la destruction des formes d’action collectives et des idéaux ouvriers.

    Que faire face à une situation où la dénonciation d’une façade démocratique dont les lois et les institutions ne sont souvent que les apparences sous lesquelles s’exerce le pouvoir des classes dominantes, et où le désenchantement vis-à-vis de démocraties représentatives ayant rompu avec toute idée d’égalité donne de l’espace à des personnages de type Bolsonaro ou Trump qui accroissent encore les inégalités, les hiérarchies et les autoritarismes ?

    Ce qu’il faut d’abord, c’est défaire les confusions traditionnelles qui servent également l’ordre dominant et la paresse de ses prétendus critiques. Il faut, en particulier, en finir avec cette doxa héritée de Marx qui, sous couleur de dénoncer les apparences de la démocratie « bourgeoise », valide en fait l’identification de la démocratie avec le système représentatif. Il n’y a pas une façade démocratique sous le masque de laquelle s’exercerait la réalité du pouvoir des classes dominantes_[je vois pas comment on peut faire de ce voile-là -attesté, jusqu’à Lordon aujourd’hui- l’entièreté ni même l’essentiel de l’analyse de l’État chez Marx, d’autant plus si on prend au sérieux les fruits les moins blets de cette critique, L’État et la révolution de Lénine ne propose rien d’autre que la destruction de l’État et les operaïstes italiens caractérisent après Marx l’État comme #capitaliste_collectif. La phrase qui suit n’est dans la période qu’une irréfutables évidence qui invite à prendre en compte les contradictions des dominants et de tous les #militants_de_l'économie, ndc]_. Il y a des institutions représentatives qui sont des instruments directs de ce pouvoir.

    Le cas de la Commission de Bruxelles et de sa place dans la « Constitution » européenne aurait dû suffire à éclairer les choses. On a là la définition d’une institution représentative supranationale où la notion de représentation est totalement dissociée de toute idée de suffrage populaire. Le traité ne dit même pas par qui ces représentants doivent être choisis. On sait, bien sûr, que ce sont les États qui les désignent mais aussi qu’ils sont en majorité des anciens ou de futurs représentants des banques d’affaires qui dominent le monde. Et un simple coup d’œil sur le périmètre des sièges de sociétés dont les immeubles entourent les institutions de Bruxelles rend tout à fait inutile la science de ceux qui veulent nous montrer la domination économique dissimulée derrière les institutions représentatives.
    Encore une fois, Trump pourrait difficilement passer pour un représentant des paumés de l’Amérique profonde et Bolsonaro a été immédiatement adoubé par les représentants des milieux financiers. La première tâche est de sortir de la confusion entre démocratie et représentation et de toutes les notions confuses qui en sont dérivées – du genre « démocratie représentative », « populisme », « démocratie illibérale », etc. Les #institutions démocratiques ne sont pas à préserver contre le péril « populiste ». Elles sont à créer ou à recréer. Et il est clair que, dans la situation actuelle, elles ne peuvent l’être que comme des #contre-institutions, autonomes par rapport aux institutions gouvernementales.

    La haine de la démocratie est-elle comparable quand elle prend la forme de la nostalgie dictatoriale d’un Bolsonaro ou l’apparence bon enfant d’un Jean-Claude Junker expliquant qu’il ne peut « y avoir de choix démocratique contre les traités européens » ? Autrement dit, doit-on et peut-on hiérarchiser et distinguer les menaces qui pèsent sur la démocratie, ou bien la différence entre les extrêmes droites autoritaires et les technocrates capitalistes prêts à réprimer violemment leurs peuples n’est-elle que de degré et pas de nature ?

    Il y a toutes les nuances que l’on veut entre ses diverses formes. Elle peut prendre appui sur les forces nostalgiques des dictatures d’hier, de Mussolini ou de Franco à Pinochet ou Geisel. Elle peut même, comme dans certains pays de l’Est, cumuler les traditions des dictatures « communistes » avec celles des hiérarchies ecclésiastiques. Elle peut s’identifier plus simplement aux incontournables nécessités de la rigueur économique, incarnées par les technocrates bruxellois. Mais il y a toujours un noyau commun.
    Juncker n’est pas Pinochet. Mais on s’est rappelé récemment que les puissances « néolibérales » qui gouvernent au Chili le font dans le cadre d’une constitution héritée de Pinochet. La pression exercée par la Commission européenne sur le gouvernement grec n’est pas la même chose que la dictature des colonels. Mais il s’est avéré que le gouvernement « populiste de gauche », spécialement élu en Grèce pour résister à cette pression, a été incapable de le faire.

    En Grèce comme au Chili, comme un peu partout dans le monde, il s’est avéré que la résistance aux oligarchies ne vient plus que de forces #autonomes par rapport au système représentatif et aux partis dits de gauche qui y sont intégrés. Ceux-ci raisonnent de fait dans le cadre de la logique du choix du moindre mal. Ils y subissent débâcle sur débâcle. On serait tenté de s’en réjouir si cette débâcle continue n’avait pas l’effet d’augmenter le pouvoir de l’oligarchie et de rendre plus difficile l’action de ceux qui cherchent vraiment à s’y opposer.

    Comment regardez-vous les embrasements planétaires de cet automne ? Peut-on repérer des causes et des motifs communs dans les différentes révoltes qui se produisent sur plusieurs continents ? Par rapport aux mouvements « des places », qui réclamaient une démocratie réelle, ces révoltes partent davantage de motivations socioéconomiques. Est-ce que cela raconte quelque chose de neuf sur l’état de la planète ?

    La revendication démocratique des manifestants de Hong Kong dément une telle évolution. De toutes façons, il faut sortir de l’opposition traditionnelle entre les motivations socioéconomiques (jugées solides mais mesquines) et les aspirations à la démocratie réelle (jugées plus nobles mais évanescentes) . Il y a un seul et même système de domination qui s’exerce par le pouvoir financier et par le pouvoir étatique. Et les mouvements des places ont précisément tiré leur puissance de l’indistinction entre revendications limitées et affirmation démocratique illimitée . Il est rare qu’un mouvement démarre par une revendication de démocratie. Ils démarrent souvent par une réclamation contre un aspect ou un effet particulier d’un système global de domination (un trucage électoral, le suicide d’une victime de harcèlement policier, une loi sur le travail, une augmentation du prix des transports ou des carburants mais aussi un projet de suppression d’un jardin public).

    Quand la protestation collective se développe dans la rue et dans les lieux occupés, elle devient non pas simplement une revendication de démocratie adressée au pouvoir contesté mais une #affirmation de démocratie effectivement mise en œuvre (democracia real ya). Ce que cela raconte, c’est essentiellement deux choses : premièrement, la politique prend de plus en plus le visage d’un #conflit_de_mondes – un monde régi par la loi inégalitaire contre un monde construit par l’action égalitaire – où la distinction même entre #économie et politique tend à s’évanouir ; deuxièmement, les partis et organisations jadis intéressés à la démocratie et à l’#égalité ont perdu toute initiative et toute capacité d’action sur ce terrain qui n’est plus occupé que par des forces collectives nés de l’événement lui-même. On peut toujours répéter que ça manque d’organisation. Mais qu’est-ce qu’elles font, les fameuses organisations ?

    Une certaine forme de routinisation de l’émeute à l’échelle mondiale dessine-t-elle un contre-mouvement important ?

    Je n’aime pas trop le mot de routinisation. Descendre dans la rue à Téhéran, Hong Kong ou Djakarta ces temps-ci, ça n’a vraiment rien de routinier. On peut seulement dire que les formes de la protestation tendent à se ressembler contre des systèmes gouvernementaux différents mais convergents dans leurs efforts pour assurer les profits des privilégiés au détriment de secteurs de la population toujours davantage paupérisés, méprisés ou réprimés. On peut aussi constater qu’elles ont obtenu, notamment au Chili ou à Hong Kong, des succès dont on ne sait pas le lendemain mais qui montrent qu’on a là tout autre chose que de simples réactions rituelles de désespoir face à un ordre des choses inamovible.

    Il y a quinze ans, la perspective de la catastrophe écologique était moins prégnante. Cette nouvelle question écologique transforme-t-elle la question démocratique au sens où certains expliquent que la sauvegarde de la planète ne pourra pas se faire dans un cadre délibératif ?

    Il y a déjà un certain temps que nos gouvernements fonctionnent avec l’alibi de la crise imminente qui interdit de confier les affaires du monde à ses habitants ordinaires et commande de les laisser au soin des spécialistes de la gestion des crises : c’est-à-dire en fait aux puissances financières et étatiques qui en sont responsables ou complices. Il est clair que la perspective de la catastrophe écologique vient à l’appui de leurs arguments. Mais il est clair aussi que la prétention de nos États à être les seuls capables d’affronter des questions globales est démentie par leur incapacité à prendre, individuellement et collectivement, des décisions à la mesure de cet enjeu. La revendication globaliste sert donc essentiellement à nous dire soit que c’est là une question politique trop compliquée pour nous, soit que c’est une question qui rend l’action politique traditionnelle caduque. Ainsi entendue, la question climatique sert la tendance à absorber la politique dans la #police .

    En face, il y a l’action de celles et ceux qui affirment que, puisque la question concerne chacun[e] d’entre nous, il est aussi au pouvoir de chacun[e] de s’en occuper. C’est ce qu’ont fait les mouvements du type Notre-Dame-des-Landes qui s’emparent d’un cas bien précis pour identifier la poursuite d’un objectif concret déterminé avec l’affirmation d’un pouvoir de n’importe qui. L’annulation d’un projet d’aéroport ne règle évidemment pas la question du réchauffement à l’échelle planétaire. Mais elle montre en tout cas l’impossibilité de séparer les questions écologiques de la question démocratique entendue comme exercice d’un pouvoir égalitaire effectif.

    Dans son dernier livre, Frédéric Lordon se démarque de ce qu’il nomme une « antipolitique » dans laquelle il range notamment une « politique restreinte à des intermittences » que serait en particulier le « repartage du sensible ». Que vous suggère cette critique adressée à certaines de vos manières de définir ce qu’est le politique ?

    Je ne tiens pas à m’engager dans des polémiques personnelles. Je me limiterai donc à souligner quelques points qui ne sont peut-être pas clairs pour tout le monde dans ce que j’ai écrit. Je n’ai pas dit que la politique n’existait que par intermittences. J’ai dit qu’elle n’était pas une donnée constitutive et permanente de la vie des sociétés, parce que la #politique, ce n’est pas seulement le pouvoir, mais l’idée et la pratique d’un pouvoir de n’importe qui . Ce pouvoir spécifique n’existe qu’en supplément et en opposition aux formes normales d’exercice du pouvoir. Cela ne veut pas dire qu’il n’existe de politique que dans l’extraordinaire de moments de fête collective, qu’il ne faut rien faire entre-temps et qu’il ne faut ni organisation ni institutions. Des organisations et des institutions, il y en a toujours eu et il y en aura toujours.

    La question est de savoir ce qu’elles organisent et ce qu’elles instituent, quelle est la puissance qu’elles mettent en œuvre, celle de l’égalité ou celle de l’inégalité. Les organisations et #institutions_égalitaires sont celles qui développent cette puissance commune à tous qui, de fait, ne se manifeste que rarement à l’état pur. Dans l’état actuel de nos sociétés, il est clair que ce ne peuvent être que des contre-institutions et des organisations autonomes par rapport à un système représentatif qui n’est plus qu’un ressort du pouvoir étatique.

    On peut aisément constater que dans les deux dernières décennies, un peu partout dans le monde, les seules mobilisations contre les avancées du pouvoir financier et du pouvoir étatique ont été le fait de ces mouvements qu’on qualifie de « spontanéistes » bien qu’ils aient témoigné de capacités d’organisation concrète très supérieures à celles des « organisations » de gauche reconnues (n’oublions pas d’ailleurs que beaucoup de celles et ceux qui y ont joué un rôle étaient des militant[e])s déjà formé[e]s par des pratiques de lutte de terrain). Il est vrai que c’est très difficile de maintenir dans la durée cette puissance commune. Cela suppose de créer un autre temps, un temps qui soit fait de projets et d’actions autonomes, qui ne soit plus rythmé par le calendrier de la machine étatique. Mais on ne peut développer que ce qui existe. On ne peut construire dans la durée qu’à partir des actions qui ont effectivement changé, si peu et si brièvement que ce soit, le champ du possible.

  • Mark Lilla et Gérard Noiriel dans la tête des réactionnaires
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/290919/mark-lilla-et-gerard-noiriel-dans-la-tete-des-reactionnaires

    Mark Lilla, enseignant à l’Université de Columbia, consacre un livre à « l’esprit de réaction ». L’historien Gérard Noiriel s’intéresse, lui, à la « part sombre de la République », à travers le parcours croisé des réactionnaires Édouard Drumont et Éric Zemmour. Deux ouvrages instructifs mais parfois problématiques.

    #ESSAIS #réactionnaires,_Gérard_Noiriel,_Franz_Rosenzweig,_Edouard_Drumont,_Eric_Voegelin,_identitaire,_Mark_Lilla,_neo-reactionnaires,_Eric_Zemmour,_Leo_Strauss

  • Loi Blanquer : quand les parlementaires se défoulent
    https://blogs.mediapart.fr/b-girard/blog/160219/loi-blanquer-quand-les-parlementaires-se-defoulent

    Dans un contexte brutalement populiste de remise en cause du principe parlementaire, l’Assemblée nationale, avec la discussion du projet de loi #Blanquer, est en train d’apporter à ses détracteurs la pire réponse qui soit : brutale et populiste.

    Sur le fond comme sur la forme, c’est une semaine de défoulement que se sont offerte les députés. Des amendements à la pelle chaudement défendus sur des sujets comme l’uniforme scolaire (et la tenue vestimentaire des enseignants), la présence des symboles nationaux (un lever des couleurs chaque matin dans les écoles ?), la suppression de l’éducation sexuelle, du principe d’égalité entre hommes et femmes, de l’enseignement de l’anglais en primaire, la possibilité d’une amende de 450 euros (!) pour toute insulte proférée par un élève, bien sûr l’incontournable question du foulard etc : les préoccupations reflétées par ces propositions, discutées ou pas, adoptées ou non en quelques minutes, voire en quelques secondes, donnent une bien piteuse image de la représentation nationale. Et lorsqu’au fil des débats, on en arrive à une question aussi lourde de conséquences que « l’école du socle », qui porte en germes le risque d’absorption de l’enseignement primaire par le secondaire - une question donc fondamentale mais qui n’a fait l’objet d’aucune étude préalable, d’aucune concertation – il ne faut néanmoins pas plus d’une demi-heure à une poignée de parlementaires pour en adopter le principe.

    Méconnaissance du sujet (par exemple l’ignorance crasse des députés sur les programmes scolaires), dogmatisme et incapacité réelle à prendre en considération la complexité des choses, refus du débat, mépris pour l’opinion d’autrui, conception abusive de la majorité (les plus nombreux ont nécessairement raison), inclination à satisfaire momentanément ses électeurs plutôt qu’à œuvrer pour l’intérêt général : en proie au populisme le plus débridé, les députés ont fait le choix de décisions insensées qui engagent l’avenir pour de longues années.

    Face à un projet de loi ministériel porté par une idéologie lourdement réactionnaire, les parlementaires non seulement n’ont pas joué leur rôle de contrôle du gouvernement mais ils ont renforcé le ministre dans son arrogance et son sentiment de toute puissance. Arrogance et sentiment de toute puissance qui ne tombent pas de nulle part mais qui ont été incontestablement encouragés par le silence ou la complaisance qui accompagnent Blanquer depuis bientôt deux ans : brutal et doctrinaire, il l’était déjà à sa nomination. Mais l’on est bien forcé de constater que ses premières mesures, ses premières annonces – suspension de la réforme du collège, retour à la semaine de quatre jours en primaire, encouragement au redoublement etc – n’avaient guère suscité de critiques, pas davantage que son mode opératoire fait d’une communication forcenée et d’annonces démagogiques. Tradition bien française : il aura fallu la réforme du lycée et celle du bac pour faire émerger de la quasi confidentialité une contestation qui n’avait sans doute pas jugé nécessaire (ou suffisamment digne…) de s’appliquer aux autres niveaux d’enseignement.

    Alors que les parlementaires font l’objet de menaces et d’agressions personnelles difficilement justifiables même dans une démocratie aussi étriquée que la 5e république, que le Palais-Bourbon a été la cible d’une attaque qui n’est pas sans évoquer les émeutes factieuses de février 34, que la contestation politique se noie dans l’hystérie verbale et la violence physique, que certains syndicats ne voient pas d’inconvénients à défendre leur cause au côté d’irresponsables aventuriers, la question éducative mérite sans doute une autre approche. Il y a urgence, même…

    #éducation #nationalisme #classisme #sexisme #islamophobie #réactionnaires #école

    • Plus de détails ici
      http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2019/02/14022019Article636857263009013863.aspx

      Le rapport de la seconde journée dit

      Proximité idéologique LR - Blanquer

      Face à ces amendements, JM Blanquer ne se braque pas. Bien au contraire, il répond avec beaucoup de tact. « Vous avez raison il faut une carte de France », répond-il à D Lorion(LR). « L’amour du pays doit être partagé et c’est mon rôle de ministre de l’éducation. Mais ce débat nous amènerait à tapisser toutes les salles de classe de nos bonnes intentions ». Sur l’uniforme : « j’ai vu les bienfaits de l’uniforme. Je continue à l’encourager ». La proximité idéologique est telle qu’une députée LR, Mme Kuster, invite JM BLanquer à la rejoindre. « Vous vous retenez. Lâchez vous. Allez jusqu’au bout. On a besoin de vous ».

      L’occasion est rapidement trouvée de secondes retrouvailles. Les Républicains et la majorité se mettent d’accord sur un amendement commun sur des sanctions pour les harceleurs (amendement 1134).

      Aussi l’amendement de V Petit (LREM) en faveur des parents homosexuels passe t-il sans autre réaction que celle ,indignée, de Mme Thill (LREM). Cet amendement demande que les questionnaires de l’éducation nationale parlent de « parent 1 » et « parent2 » au lieu de père et mère (834).

      Lors de la seconde séance ,
      http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2019/02/13022019Article636856375738954541.aspx
      le débat se porte sur l’histoire nationale, ou plutôt le roman national, et la priorité donnée aux familles en éducation sur l’Etat. A Ramadier veut qu’on apprenne les grands hommes de l’histoire de France et JM Blanquer rappelle qu’il a changé les programmes. L’EMC est particulièrement ciblée car portant une éducation morale qui devrait rester l’apanage des parents. Ce qui est enseigné à l’école doit l’être « dans le respect de l’éducation qu’il reçoit dans sa famille ». « Personne ne nie le rôle primordial des parents », répond JM Blanquer.

      Je ne comprend pas bien la phrase sur les #grand_homme que j’ai graissé. Quand Blanquer dit qu’il a changé les programmes, est-ce que ca veut dire qu’il a déjà renforcé la place des grands hommes dans les programmes d’enseignement ?

  • A #Bordeaux, #Frantz_Fanon n’aura pas de ruelle à son nom

    La ville de Bordeaux vient d’annoncer qu’il n’y aurait pas de ruelle au nom de Frantz Fanon, auteur né en Martinique. La raison : les liens de l’écrivain avec le Front de libération national algérien, qui ont fait l’objet d’une pétition relayée sur Internet.


    https://la1ere.francetvinfo.fr/bordeaux-frantz-fanon-n-aura-pas-ruelle-son-nom-677665.html
    #noms_de_rue #toponymie #FLN #Algérie #France

  • Charlie Hebdo, Mediapart et l’hystérie triomphante | La plume d’un enfant du siècle
    https://marwen-belkaid.com/2017/11/21/charlie-hebdo-mediapart-et-lhysterie-triomphante

    Le plus abject dans toutes ces histoires n’est pourtant pas ici à mes yeux. Le plus abject en effet est que les femmes qui ont dénoncé des agissements honteux et répréhensibles pendant des semaines (harcèlements et agressions sexuels, viols) commis par Tariq Ramadan et bien d’autres, bien trop d’autres, se soient faits dépossédés de leur combat par des politiciens irresponsables et des médias complices. Alors que le sujet initial était la question des droits des femmes ainsi que du comportement et des agissements abjects d’une part considérable des hommes, nous revoilà parti dans des débats rances et identitaires. Cette confiscation de la parole est absolument insupportable, cette instrumentalisation de la parole de femmes dénonçant des agressions sexuelles et des viols l’est tout autant.

    Les #réactionnaires et identitaires ont accueilli comme du pain béni cette affaire Ramadan en cela qu’elle leur permet de faire diversion, leur grande spécialité. Alain Finkiekraut, à qui on peut reconnaitre le mérite de la franchise, n’a pas dit autre chose il y a quelques jours en expliquant que le but de « la campagne #Balancetonporc était de noyer le poisson de l’Islam » et que ledit poisson est désormais de retour grâce à Tariq Ramadan. Cet arc réactionnaire et identitaire se sert de l’Islam pour noyer la question des agressions sexuelles et viols aujourd’hui comme il se servait hier de l’Islam pour ne pas parler des questions économiques et sociales. Dans cette grande diversion dont ils sont les experts, bien aidés par des médias complices, les grands perdants sont toujours les plus dominés de notre société. Il est plus que temps de se lever contre cette dynamique morbide.

    • @sombre Ce sont deux thermes différents « islamo-fascime » ; ce sont les acteurs (Taliban, EI, Frères Mus.), « Islamo-Gauchisme », ce sont « les conpagons de route » (Plenel, etc..). Donc Il n’y a pas de glissement.

    • C’est amha une explication de la volonté de ceux qui inventent ces mots, par une explication absolue :-)

      Un de ces jours, peut-être que nos gardiens du temple (les éditocrates) s’attaqueront sérieusement à ceux qui ont par exemple payé Daech afin que leurs usines soient protégées... aussi sérieusement qu’ils s’attaquent à ceux qu’ils nomment « islamogauchistes ».

      Sincèrement, que ce soit Charlie Hebdo et toute la clique autour de ces organes de propagande rance, ou bien les éditocrates... comment se fait-il que nous ne parvenions pas à les mépriser totalement en ne leur donnant plus aucune importance, en les ignorant absolument ? Idem pour Mediapart et son directeur d’ailleurs, qui même s’il fait parfois un vrai travail d’information, en revient toujours à ses fondamentaux à lui, qui ont pour objet de finalement suivre le même travail de sape de l’opinion que les premiers cités.

      Bref...

    • @nicod_ j’ai pas dit ça.. J’explique les 2 thermes sans transition.
      « Compagnon de route » c’est de l’islam ou l’islam-politique en générale.

      Cela dit si le débat est possible (j’en doute, mais bon) les liens entre la gauche et l’islamisme existe réellement :

      Cette posture « à gauche », plus importante qu’on ne le pense, n’est pas un hasard puisque ce discours islamo-gauchiste joue justement sur les catégories historiques de la « pensée » de « Gauche », comme on va le voir. Il est donc assez facile à repérer dès qu’on en a la clef. Et puis, il y a tous ceux, très nombreux, pour qui tout cela semble apparaître comme un point aveugle, qui passent la chose sous un silence plus ou moins complice ou procèdent par omissions spécifiques, sous-entendus ou ironie. Ils ne cessent d’excuser, de dédouaner, de minimiser l’extrême droite musulmane, quand ils en reconnaissent l’existence, alors même qu’ils sont extrêmement sourcilleux concernant l’extrême droite française ou tout simplement la droite [2]. Les principales victimes, si j’ose dire, ce sont les milieux dits « antifascistes » qui sont absolument aveugles à cette extrême droite musulmane et totalement muets à son endroit, du moins de ce que j’en sais. J’en ai vu dernièrement, par exemple, défiler dans ma ville de banlieue populaire en criant « Pas de fachos dans nos quartiers ! », etc. Évidemment, les fachos ne sont pas dans ces quartiers-là, et sûrement pas dans le mien, et à peine dans ses urnes. Par contre des barbus et autres porteurs de qamis il y en a, en tenue de djihadistes, et à tire-larigot. Là, la contradiction est criante, quand même, mais il est impossible de le leur faire comprendre, la question ne sera pas posée, même lorsque des femmes en burqa passent en riant devant la banderole... Ces militants, qui se proclament pour l’égalité des sexes, pour la liberté des homosexuels, contre les discriminations et le capitalisme, etc., mettent l’islamisme de quartier hors de cause, même lorsqu’il fait des morts. Tout cela interroge fortement, et notamment nos copains tunisiens qui ne comprennent pas pourquoi une telle complaisance, qui serait facilement explicable en terre musulmane, parce que ce phénomène d’islamo-gauchisme est très répandu chez eux comme le montre l’interview d’eux dans notre brochure 19, mais qui leur paraît incroyable en France, terre de combats antireligieux. Alors avant d’aborder le pourquoi, de proposer une explication, je vais me demander comment ils procèdent, quels sont les arguments utilisés.

      https://collectiflieuxcommuns.fr/689-islamisme-islamophobie-islamo?lang=fr

  • #Le_Corbusier : Complete Works in 8 Volumes (1930-70) [French/English/German] — Monoskop Log

    https://monoskop.org/log/?p=11309

    Plus je lis des textes de ce mec plus je le déteste, mais bon, pour ceux qui sont intéressés, il y a ceci :

    Published between 1930 and 1970, in close collaboration with Le Corbusier himself the eight volumes comprise a comprehensive record of the buildings, projects, sketchbooks, manifestos, drawings, and texts of one of the 20th century’s most influential architect.

    Volumes 1-2, 4-7 edited by Willy Boesiger; Volume 1 co-edited by Oscar Stonorov, Volume 3 edited by Max Bill
    Publisher: Les Éditions d’Architecture, Zurich

    #architecture #réactionnaires

    • Mon premier est un gratte-ciel. Mon deuxieme est un grand ensemble. Mon troisieme est une banque, ou une ecole, ou un bureau de poste. Mon tout se trouve a New York, Sarcelles, Rotterdam ou la Defense. C’est...le style international, a qui nous devons cubes de beton, facades en verre fume et ces interieurs beige-noir-blanc casse a quoi semble se reduire l’architecture moderne. Comment en est-on arrive la ? Pour #Tom_Wolfe, tout commence en Allemagne, aux lendemains de la Premiere guerre mondiale, avec le #Bauhaus, qui regroupe les jeunes Turcs de la nouvelle architecture sous la direction de Walter Gropius. Leur devise : aneantir l’architecture bourgeoise. Marxistes, ils revent de balayer les decombres de la vieille Europe decadente, baroque et neo-classique, pour y edifier un monde rigoureux et abstrait, celebrant les noces de l’Art et de la Technologie. Chasses par la montee du nazisme, ils se refugient aux Etats-Unis. Et c’est alors que se produit le miracle : subjuguee, la classe dirigeante americaine confia a un groupe de theoriciens le soin de definir son art officiel. Entre-temps, #Le_Corbusier en France et le groupe de Stijl en Hollande occupaient le terrain, propageant des idees analogues qui, formant un nouvel academisme, devaient inspirer le travail de trois generations d’architectes, d’un bout a l’autre de la planete. Oui, il court, il court le Bauhaus. Et nul ne sait ou s’arretera l’invasion de ce style international, abstrait et incolore. Parce que la beaute est inseparable d’un certain art de vivre, Tom Wolfe s’attaque avec une ferocite tonique a cette nouvelle scolastique, denoncant ses devots, ses clercs et ses dieux.

    • Intéressante approche pour le Bauhaus, je ne voyais pas le mouvement sous cet angle, et les textes critique que j’ai pu lire ne défendaient pas cette thèse... Mais je prends acte et je continue les lectures...

  • Le WSWS écrit-il sur Léon Trotsky ? Pas selon Google
    http://www.wsws.org/fr/articles/2017/jul2017/trot-j31.shtml

    Nous citons ces chiffres – et nous pouvons en référer beaucoup plus – ne pas pour se vanter, mais plutôt d’établir que les discours et les écrits du CIQI, qui sont affichés sur le World Socialist Web Site, sont très largement suivis. Pour un public politiquement compétent, le #trotskysme et le World Socialist Web Site sont synonymes.

    Et pourtant, suite à la mise en œuvre par #Google de son nouvel algorithme de censure, le World Socialist Web Site a commencé à disparaître des résultats de recherche, même lorsque les usagers cherchent des informations sur Trotsky.

    Au mois de juillet, les recherches Google pour « #Leon_Trotsky » renvoient un grand total de… zéro impressions pour le #WSWS, contre 5893 en mai.

  • Stop au bourrage de crâne : Le mode de vie #végan n’est ni écologique, ni éthique !
    http://m.jfdumas.fr/Stop-au-bourrage-de-crane-Le-mode-de-vie-vegan-n-est-ni-ecologique-ni-ethi

    Le véganisme est considéré par les végans, leurs théoriciens et leurs propagandistes comme le summum de la civilisation. Les adeptes du mode de vie végan seraient des personnes ayant atteint la perfection morale suprême alors que les végétaliens s’en rapprocheraient et que les végétariens seraient sur la bonne voie. Aux yeux des végans, les gens ordinaires, les omnivores, qualifiés de carnéistes seraient des personnes moralement médiocres qui se considéreraient suffisamment bonnes pour ne pas avoir à faire d’efforts supplémentaires pour devenir végétariens. Le véganisme serait une condition sine qua non de l’écologisme, l’élevage étant une des causes de la perte de la biodiversité, du réchauffement climatique, de la pollution et des pénuries en eau. Il serait le seul mode de vie qui permettrait de résoudre le problème de la faim dans le monde face à la croissance démographique.

    C’est à une #critique de la justification du véganisme par ces considérations écologiques que cet article est consacré. Pour l’essentiel je souhaite montrer que ces considérations sont spécieuses. Elles reposent sur la réduction de l’élevage à l’élevage industriel dans le cadre d’une agriculture productiviste et elles s’appuient sur un bilan mondial en faisant fi de situations régionales ou locales pourtant très contrastées, sur des confusions voulues ou non notamment en ce qui concerne l’usage de l’eau.
     Le véganisme généralisé aurait pour effet immédiat la fermeture des milieux et la disparition des prairies en France et en Europe au-dessous de limite altitudinale des arbres. C’est à partir de la mise en évidence des conséquences fâcheuses de cette disparition pour la biodiversité que je construirai cette contribution à la critique du véganisme.

    • #carnisme #vegan_bashing #réactionnaires

      Imaginons qu’on abolisse la peine de mort.
      L’abolitionnisme généralisé aurait pour effet immédiat la fermeture des milieux et la disparition des places d’execution en France et en Europe au-dessous de limite altitudinale des arbres. C’est à partir de la mise en évidence des conséquences fâcheuses de cette disparition pour la diversité que je construirai cette contribution à la critique de l’abolition de la peine de mort.

      1- Il n’y aurai plus de place d’exécution publique au-dessous de limite altitudinale des arbres et on se demande ce que va devenir cet espace perdu dans nos villes. Toutes ces places livrées à la sauvagerie des passants oisifs privés du beau spectacle de la mise à mort serait une perte terrible pour le plaisir des yeux. Nous aurions le spectacle désastreux d’un espace qui ne serais pas marqué par la civilisation.

      2 - Il n’y aurai plus de couloir de la mort et tous ces couloirs vont se trouvé livrés eux aussi à la sauvagerie. Ca serait une grave disparition de la variété des couloirs. Et l’abandon d’une belle réalisation paysagère humaine, sans parlé de la perte d’emploi pour le personnel chargé de l’entretiens de ces couloirs. Couloirs que nous serons incapables d’utilisé à autre chose car notre espèce manque d’imagination et de ressources d’adaptation.

      3 - Il n’y aurais plus de fabricants de guillotines, plus de fabricants de paniers pour les têtes coupés, plus de couturiers pour faire de belles tenues pour les condamnés et c’est une perte inéluctable de savoir faire traditionnel. Un artisanat qui disparaîtrait c’est un appauvrissement de la diversité culturelle humaine. Et encore le chômage. N’oulions pas le chantage au chômage c’est toujours un argument qui paye.

      4 - Il n’y aurais plus de bourreaux et là c’est encore une grosse perte pour l’emploi, et surtout on se demande ce que vont devenir tous ses tueurs, peut être vont ils tués n’importe qui par désœuvrement. Allez savoir !

      5 - Il n’y aurais plus de pain retourné chez le boulanger ce qui serait une grave atteinte à l’exception culturelle française et à notre fière patrimoine. Un sujet de moins pour Pernault sur TF1, c’est peut être ce qui est le plus tragique.

      6 - L’hymne national devrait être changé car on se demande bien quel sang abreuvera nos sillons si on aboli la peine de mort. Là on est carrément dans l’atteinte à l’identité nationale et en plus on ne pourra plus mettre à mort les auteurs de ce terrible blasphème.

      7 - D’ailleurs la République ne s’est elle pas construite à grand coup de couperets ? Supprimer la peine de mort c’est une atteinte à la République dans ses fondement historique les plus profonds. Sans guillotine nous n’aurions pas le droit de vote. Les abolitionnistes sont donc anti-démocrates et anti-républicains.

      8 - Il n’y aurais plus de corps à disséqué pour les étudiants en médecine et ca serait une régression irréversible pour la science et la santé publique. Ca serait peut être même la disparition de la médecine elle-même qui serait obligé de retourné à l’obscurantisme n’ayant plus d’approvisionnement en cadavres excommuniés il faudrais revenir à la lecture des urines.

      9 - La disparition de la peine de mort c’est aussi un appauvrissement de la diversité des peines.

      10 - Enfin il n’y aurais plus le spectacle de la mise à mort et ca serait aussi la perte de toute notion de moral pour l’humanité.

      En conclusion, l’abolition de la peine de mort ce n’est pas éthique du tout. Les abolitionnistes se croient des parangons de la perfection morale suprême alors qu’ils sont les fossoyeurs de l’emploi, du paysage, du savoir faire traditionnel, de la diversité et même de la république, des sciences, de la santé publique et de toute moral. En somme les abolitionnistes sont ennemis de toute civilisation et de tout progrès humain.

      Je vous le dit franchement, bravo, et vive la mort !
      https://www.youtube.com/watch?v=aIXW8I_j3yE

    • Je trouve au contraire courageux et intelligent d’oser s’attaquer aux poncifs du véganisme, tarte à la crème du moment... Amusant d’ailleurs de voir que - dans les pays occidentaux - ce sont ceux dans lesquels on commet les pires excès carnivores où l’on trouve le plus de végans. La précédente critique « élaborée » que j’ai lue du véganisme était rédigée par un végétarien ! Je trouve essentiel de préserver le monde vivant qui nous entoure, mais j’aimerais rappeler à certains extrémistes que les humains font aussi partie de ce milieu... Désolé de ne pas toujours aller dans le sens du vent, mais ça fait de longues années que ça dure !

    • C’est vrai, les vegans sont de grands persécuteurs assoiffés de sang (de navet) et il y a urgence à s’en prendre à leurs tarte à la crème (de coco) qui menacent dangereusement le terroirs tellement animal friendly. Je reconnais qu’on a du mal à cause d’elleux à trouver de la viande aujourd’hui au XXIeme. A cause des vegans la terre, la civilisation, l’humanité dans son intégralité sont en péril. Et en plus illes font tellement peur les vegans qu’on ose même plus s’en prendre à eux.

      #courage

    • @la_feuille

      Le fait qu’une personne se permette d’exposer publiquement son ignorance et ses préjugés, ou, au mieux, sa connaissance des plus superficielles d’un sujet, d’un mouvement, d’une lutte, d’une théorie critique - ici, « les vegans »... pour jouer ensuite les matamores et présenter avec les rodomontades d’usage pareil étalage d’incompétence comme une critique décisive dudit sujet me semble quant à moi avant tout significatif d’un rapport de force en sa faveur, d’une position dominante ou plus ou moins hégémonique : sachant que du fait de son adéquation avec le consensus majoritaire naturaliste - c’est à dire, qui élabore sa pensée sur une croyance en l’existence d’une « Nature », même si certains imagineront ensuite de devoir se faire transhumanistes contre cette même Nature - notre auteur rencontrera sans peine un public tout disposé à se bercer des fables qu’il lui servira, et à colporter n’importe quoi, pourvu que ce soit infamant et effrayant à l’encontre d’un mouvement minoritaire qui porte une critique radicale du naturalisme, comme ici le véganisme ou l’antispécisme.
      Ah oui, un détail : il se murmure dans bien des milieux que les positions dominantes et les privilèges qu’elles confèrent ne stimulent ni ne requièrent, chez qui les occupe et en jouit, ni intelligence, ni courage, bien au contraire. Que l’excès de mépris et d’arrogance envers ce qu’ellils ignorent - leur position de force les dispensant, un temps au moins, de devoir se donner la peine de connaître - mène plus souvent qu’à leur tour dominant-e-s et privilégié-e-s à se comporter stupidement et imprudemment.

    • Faute de parvenir à commenter sur la page de l’article, je poste le mien ci-dessous :

      Quelques éléments pour une critique du #point_de_vue_écocentré

      « Les végans ont une haute considération pour eux-mêmes. »

      Il semble assez peu audacieux de constater que tout militant pour une cause a une bonne, sinon haute, considération pour lui-même, à minima en tant qu’agent actif pour cette cause.

      « Ils pratiquent la culpabilisation et la stigmatisation de ceux qui n’adoptent pas leur mode de vie ou osent le critiquer. »

      Il est indéniable que des vegans ont recours à cela. Mais ces pratiques, que l’on retrouve plus ou moins parmi les militant-e-s de toutes les causes possibles et imaginables, ne sont pas le fond du veganisme : on ne s’intéresse pas au veganisme, on ne s’intéresse pas au mouvement vegan dans le simple but de culpabiliser et stigmatiser autrui. On le devient pour des raisons éthiques.

      « Le véganisme est considéré par les végans, leurs théoriciens et leurs propagandistes comme le summum de la civilisation. Les adeptes du mode de vie végan seraient des personnes ayant atteint la perfection morale suprême alors que les végétaliens s’en rapprocheraient et que les végétariens seraient sur la bonne voie. »

      Vous nous faites part d’une conception des vegans que vous semblez avoir fabriqué de toute pièce. L’exigence éthique spécifique qui est à la base du veganisme se métamorphose sous votre clavier en une vague et boursouflée prétention à un « summum de la civilisation ». En fait de « critique », il s’agit là surtout d’une distorsion et d’une caricature de la figure du vegan , qui nie que sa pensée puisse receler le moindre contenu théorique digne d’examen.

      « Aux yeux des végans, les gens ordinaires, les omnivores, qualifiés de carnéistes seraient des personnes moralement médiocres qui se considéreraient suffisamment bonnes pour ne pas avoir à faire d’efforts supplémentaires pour devenir végétariens. »

      Je ne sais pas où vous avez trouvé cela. En fait, dès ce premier paragraphe, l’on aimerait que ces allégations soient à minima sourcées.
      Votre incompréhension manifeste du concept de « carnisme » vous fait écrire un amusant « carnéisme », et projeter des questions étroitement moralistes sur un terme forgé pour permettre de penser et déconstruire l’ensemble des dispositifs existant au sein de la culture dominante actuelle qui permettent, autorisent, justifient et promeuvent le fait de réduire chaque année des milliards d’êtres vivants sentients au statut de viande, à n’être que la promesse sur pied (ou aile, ou nageoire) d’un ou plusieurs repas à venir.
      La question du veganisme et de ses rapports à l’écologie est bien trop complexe pour être réduite à la présentation que vous vous en autorisez – si le veganisme comporte en puissance, pour le moins, une critique radicale du naturalisme et donc de l’écologie qui en est issue, les vegans ne sont pas pour autant favorables au ravage de la planète tout azimut, en particulier tel qu’il a cours. Leur approche des conséquences des actions humaines ne repose pas sur une idéologie de la nature, mais insiste sur une #éthique_de_responsabilité.
      Le fait de justifier et promouvoir le veganisme par des considérations écologiques me semble donc, d’un point de vue pro-vegan, pour le moins sujette à caution. Une critique de ces justifications lorsqu’elles ont lieu me semble quant à moi nécessaire et bienvenue. Il est d’autant plus regrettable qu’après l’avoir annoncée, vous vous livriez ici à tout autre chose.
      Ainsi, les considérations écologistes sur l’élevage sont incommensurables avec les considérations véganes sur l’élevage. L’écologie, appuyée sur son dogme naturaliste et un carnisme impensé, est complètement aveugle à la question éthique de la #sentience et de nos rapports avec les animaux non-humains. Tandis que la taille de l’#élevage ou le fait qu’il soit traditionnel, artisanal ou industriel n’ont qu’une très faible pertinence du point de vue de l’éthique vegane – puisque celle-ci mène à remettre en question le rapport même qu’instaure l’élevage entre l’éleveur et « ses » « bêtes ». Il ne s’agit pas d’une « réduction » de l’élevage à l’élevage industriel – il faut un point de vue écologiste pour imaginer cela – mais d’ une critique de l’appropriation de certains animaux par les animaux humains, de son histoire et de ses conséquences.
      Le paragraphe suivant est intéressant : on voit comment l’idéalisme naturaliste de l’écologie mobilise l’argument de la « #biodiversité » pour dés-historiciser la question des cultures et des paysages qu’elles façonnent. Les prairies de montagne sont un produit de l’activité humaine. Ce sont des objets historiques. Elles peuvent avoir leurs qualités et leurs défauts, elles ne sont en rien indispensables ou immuables en soi. Avec l’évolution des modes de vie humains, ces prairies ont remplacé progressivement des écosystèmes qui les avaient précédées. D’autres les remplaceront un jour. Comme toute chose sous le soleil, elles sont nécessairement amenées à évoluer. Elles évoluent déjà, et bien plus sûrement sous le coup de la marche forcée du capitalisme industriel. Les vegans actuels ne pèsent à peu près rien dans cette évolution telle qu’elle a cours aujourd’hui.
      Il est bien certain que notre société devenant soudain végane se trouverait confrontée à nombre de questions de cet ordre. Pour ma part, considérant la profondeur du bouleversement éthique et l’égalitarisme que supposerait une telle société, devoir nous confronter enfin à de telles questions serait la meilleure des nouvelles. Mais nous n’en sommes pas là.

      « il n’est pas question de donner un blanc-seing à la profession qui trop souvent s’assoie sur les bonnes pratiques »

      Je passe rapidement sur l’ineptie de l’idée des « bonnes pratiques » - puisqu’il s’agit ici des « bonnes pratiques » de l‘exploitation, des mauvais traitements et de la mise à mort à discrétion des animaux d’élevage. L’implicite laisse entendre qu’il s’agit pour vous dans ce texte avant tout de défendre l’élevage, conçu comme condition nécessaire d’une lutte écologique attachée à défendre les choses de la nature comme elles vous apparaissent, plus ou moins comme elles se trouvaient appropriées par les humains avant l’ère industrielle. En tant qu’ils récusent le paradigme naturaliste et pointent du doigt la culture de l’appropriation d’autrui – humain ou non humain – de laquelle il participe pleinement, appropriation qui est au cœur de la civilisation humaine présente, les vegans et la critique antispéciste sont effectivement souvent considérés par les amis de l’appropriation animale, y compris et surtout artisanale ou traditionnelle , comme des ennemis à combattre par n’importe quel moyen. Et comme les vegans sont très minoritaires et perçus par beaucoup comme marginaux, la falsification, la technique de l’homme de paille deviennent des armes sinon moralement légitimes, du moins qu’il est loisible d’employer à leur encontre sans courir trop de risques. Mais les paradigmes changent.

      « Enfin, cette critique du véganisme n’est nullement incompatible avec un combat pour le bien-être animal et contre la chasse loisir »

      Chasser le mythe des « bonnes pratiques » de l’élevage par la porte, et vous ramenez le slogan creux du « #bien_être_animal » par la fenêtre…

      Mais voici que vous nous proposez un catéchisme :

      « nous sommes naturellement omnivores »

      , écrivez-vous.
      Que signifie ici « naturellement » ?
      Que signifie « #omnivore » ? Une essence et une nécessité ? Ou un éventail de possibilité ? Pour un individu, le fait qu’il se conçoive comme omnivore implique-t-il une obligation alimentaire ou plutôt la possibilité de faire des choix ? Si l’on renonce à la possibilité de choisir de ne pas tuer pour se nourrir au nom de ce que nous serions « naturels » et « naturellement omnivores », ce faisant, à quelle place mettons-nous l’idée de Nature ?
      Je passe sur le caractère spécieux de la distinction entre les aliments qui seraient « naturels » et ceux qui ne le seraient pas, contingent du paradigme naturaliste. Car enfin : si la nature existe, et si elle est cette chose à laquelle nous appartenons, dont nous relevons, d’où provient tout ce que nous sommes, comment quoi que nous puissions faire pourrait-il être dit hors de la nature, ou même contraire à elle ? Où commence l’artifice ? Où s’arrête la nature ? Quand un animal non-humain fabrique et utilise un outil, où sont nature et artifice ? Quand des animaux non-humains éprouvent compassion et émotions, s’entraident, se transmettent des techniques, où sont nature et culture ?

      « Tout bien considéré, il y a au moins un point commun entre les végans et les transhumanistes : les uns comme les autres refusent leur condition humaine, soit qu’ils n’acceptent pas les « imperfections » et les limitations de leur corps biologique, soit qu’ils n’acceptent pas leur statut d’organisme hétérotrophe. Purs esprits, immortels, se nourrissant de l’air du temps, voici leur idéal. »

      Nous atteignons ici le point godwin : le mouvement antispéciste fournit une critique radicale de l’idéologie humaniste, en tant qu’elle instaure, conforte, constitue, justifie une hiérarchie entre les êtres vivants, qu’elle trace une ligne en deçà de laquelle une vie ne vaudra jamais celles qui se trouvent au dessus, en deçà de laquelle un être pourra être approprié, maltraité, exploité, mutilé, martyrisé, tué et mangé pour le bon plaisir de qui se trouve au-dessus. – Comme Franz Fanon, à propos du colonialisme et du racisme, forgea la notion de ligne de vie, de ligne de couleur en deçà de laquelle la vie d’un être humain ne vaudra jamais aucune de celles qui se trouvent au-dessus. Pour le naturalisme humaniste et écologiste, une telle critique semble tout aussi incompréhensible qu’ inacceptable. Heureusement, il existe un mouvement technolâtre qui lui n’a rien à redire à la notion spécieuse de nature et à celle, tout aussi spécieuse, d’artifice, qui l’accompagne : simplement, si, dans ce duo de concept opposés appuyés l’un à l’autre, construits l’un par l’autre, l’écologiste choisit la chimère idéaliste de la Nature et pense réaliser sa condition humaine en se revendiquant d’une pensée "écocentrée", le transhumaniste lui cherche à se réaliser contre la nature : et s’enfuit dans une tout aussi chimérique tentative d’ « artificialisation ».
      Face au vegan ou à l’antispéciste qui récuse la prétendue distinction fondatrice entre ces deux termes, vous ne trouvez rien de plus pertinent que de laisser entendre sans l’ombre du moindre début d’une preuve – sinon celles que vous suggèrent vos propres fantasmes quant aux motivations des vegans - qu’ils doivent en fait se trouver aux côtés du croquemitaine transhumaniste.

      « soit qu’ils n’acceptent pas leur statut d’organisme hétérotrophe. Purs esprits, immortels, se nourrissant de l’air du temps, voici leur idéal. »

      On voit à quels excès mène le refus de se plier aux injonctions de mère nature – qui a fait notre condition humaine, et nous a fait omnivores ! Hors de la soumission à son ordre, point de salut !
      Oser seulement - parce que nous avons conscience des souffrances que cela implique pour d’autres êtres et que nous nous refusons à les infliger ou à les faire infliger en notre nom - refuser de se nourrir en recouvrant l’ensemble de la palette des possibles pour un omnivore, considérer cette propriété « omnivore » comme un champ de possibles au sein du quel un choix éthique est possible - voilà qui devient « ne pas accepter son statut d’organisme hétérotrophe » ?
      Est-il encore temps, face à cet emballement, de vous rappeler que, comme celui d’organisme hétérotrophe, le concept de "nature" est une production humaine ? Que, comme dirait l’autre, ce sont toujours les hommes qui font leurs dieux, et non l’inverse ? Il ne s’agit pas de nier que le monde existe, et que nous en participons tous. Il s’agit de rappeler que le finalisme n’est pas de mise dans la pensée critique .

      « Ce qu’ils aiment, c’est une vie édulcorée et une nature aseptisée, la seule que, citadins pour la plupart, ils fréquentent quotidiennement. Pour aimer et défendre la vie, il faut accepter la mort, la sienne comme celle des autres qu’ils soient humains ou d’une autre espèce. Tel est le paradoxe de la vie sur Terre qui ne peut se perpétuer qu’ainsi. A défaut de le comprendre, il faut humblement l’admettre, sans vouloir rien y changer, car « La Nature en sait plus ». »

      En confirmant ce que l’on pouvait attendre de vous quant à la Nature, vous nous exposez de plus éculé des clichés sur les vegans – des citadins, forcément. Et une curieuse conception de la mort. Car enfin, que signifie ici « accepter la mort » ? S’il s’agit d’accepter que toute vie ait une fin, que ma vie ait une fin, que la mort en fasse partie, je n’ai jamais rien lu qui aille contre cela chez aucun vegan.
      Par contre, les vegans s’intéressent de très près à autre chose. Ils parlent beaucoup de la question de mettre à mort , de tuer délibérément, pour son propre intérêt, un animal qui sinon aurait vécu, qui avait un intérêt propre, le sien, à vivre ; et de la question de considérer des animaux comme voués à connaître un sort semblable, de les faire naître dans ce seul but. Et si l’idée de ma propre mort peut être angoissante, celle de me trouver responsable de la mise à mort d’un ou plusieurs êtres vivants est problématique, a fortiori lorsque cela doit se reproduire de manière systématique, répétée. C’est un cas exemplaire de #dissonance_cognitive : comment juxtaposer mon empathie pour un ou plusieurs animaux domestiques et mon indifférence au sort de ceux que je mange, dont je me vêts ? Et c’est un problème crucial, même pour les carnistes ; qui ne cessent de l’esquiver, de préserver et conforter une attitude de déni, ou qui cherchent à le rendre impensable par les pires des expédients (Une Jocelyne Porcher s’est particulièrement illustrée dans ce domaine, avec le lamentable soutien du MAUSS).
      Contrairement à vos accusations, les vegans savent bien que les carnistes sont elleux aussi dotés d’empathie. Qu’ellils ont des émotions. Et que la mise à mort d’un être vivant n’est pas quelque chose qui les laisse indifférents. Qu’il leur faut donc recourir à toute une batterie d’expédients, de justifications, de rationalisations, pour parvenir à ne jamais se confronter aux innombrables mises à mort quotidienne nécessaire pour remplir les assiettes, produire lait, fromage, laine, cuir, fourrure, duvet, et j’en passe… pour oublier, n’avoir jamais à l’esprit, l’invraisemblable déchaînement de mort et de souffrance sur lequel repose notre mode de vie. Et c’est vraisemblablement pour préserver ce point aveugle qui leur est crucial – car c’est lorsque le regard se dessille sur ce point là que l’on commence à ne plus pouvoir traiter par le mépris les vegans - que les carnistes sont obligé-e-s de venir prétendre, contre toute honnêteté intellectuelle et au-delà de toute vraisemblance, que le refus d’ignorer la réalité insoutenable des milliards de mises à mort annuelles socialement organisées, planifiées, perpétrées de sang-froid dans des lieux spécialement dédiés à cela à l’écart du regard de tous, relèverait d’une soi-disant « peur de la mort qui ferait partie de la nature et de la vie » !
      On voit donc que derrière les ridicules accusations de #thanatophobie à l’encontre des vegans, se cache la nécessité pour les carnistes de rendre innommable et impensable leur propre responsabilité dans le carnage permanent organisé et perpétré en leur nom. Permettez que je torde encore une fois le cou, donc, à cette calomnie grotesque : le problème n’est pas le fait de la mort, mais l’appropriation, qui comporte le privilège de maltraiter et mettre à mort.

      « A défaut de le comprendre, il faut humblement l’admettre, sans vouloir rien y changer, car « La Nature en sait plus ». »

      Je ne sais pas ce que « la nature » sait ou ignore. Mais je sais que les concepts de nature et d’humanité, le spécisme, le carnisme, l’élevage des animaux, et leur réduction à l’état de moyens pour nos fins sont des productions humaines , et que nous sommes responsables de nos productions et de ce que nous faisons, même lorsque nous essayons de nous convaincre que nous le faisons en leur nom .

      Je ne juge pas utile de poursuivre cette critique plus avant. Aucune accumulation de chiffres, données techniques, graphiques et autres statistiques, aussi rigoureux soient-ils considérés indépendamment, ne saurait compenser la méconnaissance, pour le moins, de ce qui fait le cœur du véganisme, que vous nous avez donné à lire. Au mieux peuvent-ils vous servir ici d’argument d’autorité. Le fait que vous ayez systématiquement (comme d’autres avant vous) recours à des attaques ad hominem – contre des vegans imaginaires à qui vous attribuez les motivations qu’il vous plaît, des origines ad hoc, et une incapacité à penser des plus remarquables – plutôt que de vous risquer à une tentative de réfutation explicite de leurs théories réelles me donne à penser que, sur le plan des idées au moins, la bataille est probablement déjà gagnée, et que les tenants de la Nature, bien que très majoritaires et quasi-hégémoniques, en sont d’ors et déjà réduits à retarder l’échéance.

    • @Nicolas Rassure-toi, je ne me trompe pas sur les rapports de force ! Je trouve simplement gonflants les credos quasi-religieux, les dogmes et le comportement « garde-rouge » de certains végans. En écrivant ce commentaire, je me suis dis que je ferais mieux de fermer ma gueule et que j’allais me faire étriller encore une fois pour rien du tout. Mais je trouve aussi que le nombre de sujets « tabous » qu’il est impossible d’aborder de façon sereine augmente dangereusement, y compris dans des champs thématiques qui ne sont pas forcément essentiels. Dans la bouche de certains, « permaculture » aussi devient un terme sacré. Sur Seenthis on peut discuter de façon relativement détendue de la Palestine. Essayez, en certains lieux, d’employer l’expression « territoire occupé » !
      Histoire de présenter la tête aux bourreaux de service, je maintiens quand même que le véganisme est une position essentiellement philosophique, que je respecte tout à fait. Inutile de vouloir fabriquer des justifications « écologiques », « scientifiques » ou « historiques » à tout va. On a parfaitement le droit d’avoir l’opinion qu’on veut. Les opinions ça se discute et ça évolue aussi.
      Pour moi, une tarte à la crème c’est une opinion que l’on pose sur la table et qui ne se discute pas. Les futurs « gardes rouges » de la pensée me donnent des angoisses, surtout quand ils se battent pour des idées qui, bien souvent, sont proches des miennes.

    • @Nicolas

      Pour ce qui est d’étriller du vegan bashing, je n’ai pas besoin d’aller chercher bien loin ma cible préférée : j’ai souvent l’occasion de repenser à ma propre attitude lors de mes premières rencontres avec des militants antispécistes dans des squats, il y a de cela presque vingt ans.

      Mais parvenir à m’asseoir devant un clavier suffisamment longtemps pour écrire quelque chose, et ensuite, pour me décider à le poster... outre un sujet propice, il faut pour cela que soient réuni un ensemble de conditions que je ne maîtrise pas du tout.
      Par hasard ; cela a été le cas face à cet article... ç’aurait pu l’être face à tant d’autres avant lui ! Si le Monolecte et seenthis ne l’avaient pas mis sous mon nez, je ne serais certainement pas allé le chercher.

      @La_feuille

      Cela faisait quelques temps déjà qu’on ne m’avait plus gratifié d’un suranné « maoïste ! » sur seenthis ( ces derniers temps, je n’ai eu que de fadasses « pomo ! » à me mettre sous la dent), alors, si vous le permettez, ce « garde rouge », si délicieusement 70’s, je veux bien en faire mon souper.

      Pour le reste, je suis enclin à penser qu’hélas, « le diable est dans les détails ». Le fait que tant de personnes, apparemment raisonnables et politiquement proches de prime abord, semblent littéralement et soudainement perdre l’esprit lorqu’elles se retrouvent face au véganisme, à l’antispécisme, ou à une critique argumentée de l’idéologie naturaliste, ou à quelques autres critiques encore, me paraît constituer un solide argument en faveur de cette appréciation.

    • @aude_v - Merci pour cette intervention intéressante. Là je suis preneur et je reconnais que le débat devient plus constructif qu’à coup de jugements de valeur et d’anathèmes. Dans le dernier numéro de la revue « Nature&Progrès » (agriculture bio), il y a un article intitulé « vers une régionalisation des régimes sains et durables » qui développe un certain nombre d’arguments intéressants et rappelle qu’en matière d’alimentation il faut aussi tenir compte du lieu de vie et des habitudes locales. Pour schématiser, on ne propose pas aux Inuits d’adopter le régime crétois. Habitant au pied des Alpes, en zone rurale, je ne vois pas l’intérêt d’aller chercher des compléments vitaminiques dans des algues marines ! Bref tout cela est complexe. Il y a quand même un élément qui me parait essentiel : tendre à réduire la consommation carnée et être attentif à l’origine des produits consommés. C’est, pour une bonne part, ce que nous faisons à la maison, après avoir arrêté d’élever volaille et moutons. C’est plus facile qu’il y a 20 ans car le nombre de lieux d’élevages écologiques a augmenté. Il faut se résoudre par contre à payer un surcoût nécessaire à la survie de ces élevages. C’est sensible pour le porc par exemple : le kilo de porc élevé en liberté et bien nourri coûte 2 fois (et parfois même 3 fois) plus cher que la viande issue d’élevage industriel. Mais si l’on en consomme que peu...

    • @phalene - Le passage à l’acte n’est pas évident du tout. Pour ma grand-mère qui vivait en milieu rural, ce n’était pas un problème. Elle tuait ses lapins sans état d’âme et sans violence inutile non plus. La génération suivante, ne vivant plus de la terre, a sauté le pas. En ce qui me concerne, je tuais la volaille, mais je n’ai jamais tué les moutons. On faisait appel à un boucher qui travaillait à domicile (maintenant c’est interdit par la loi) et l’animal était tué au percuteur et saigné dans la minute. Le moment n’avait rien de plaisant. Idem pour le cochon mais on l’achetait à la ferme voisine sans l’avoir élevé. Je n’ai jamais apprécié les séances d’abattage ; ce qui me répugnait le plus ce n’était pas tant la mise à mort que le « nettoyage ». Cela ne m’a pas empêché de continuer à manger de la viande, en quantité de plus en plus limitée. Je pense qu’il vaut mieux que ce soient des professionnels qui fassent ce travail (abattage et découpe). Par contre, il faut trouver des techniques autres que les abattoirs de masse actuels. Vu dans des reportages, en Autriche, un abattoir installé à la ferme d’élevage, en Norvège un camion abattoir itinérant... Des pistes à creuser. Cela ne fera pas baisser le prix de la viande, mais comme il faut impérativement réduire la consommation ce n’est pas un problème majeur tant que ce ne sont pas les intermédiaires qui se remplissent les poches.
      Les remarques sur les problèmes d’éthique sont intéressantes et ouvrent la porte à bien d’autres débats. Je ne pense pas que les végétariens interdisent à leurs chats de manger de la viande ; quant aux végans, comme il me semble qu’ils sont hostiles à tout forme d’élevage et de domestication, cela ne doit pas leur poser de problème. Ils n’ont pas besoin d’acheter de filets de poulet pour leur matou à la santé fragile comme le fait ma voisine (végétarienne... mais qui consomme quand même du poisson car elle estime que ceux-ci ne ressentent pas la douleur de la même manière que les mammifères...)
      Amusant de savoir que ce cher Elisée Reclus (pour lequel j’ai une grande admiration), anarchiste et végétarien, souhaitait voir disparaître les supers prédateurs tant cela le dégoûtait de voir les vautours ou les loups se repaître de viande et de charogne. Les rapports de l’espèce humaine avec les autres espèces animales ne sont pas simples. Les découvertes que l’on fait actuellement sur le comportement des végétaux ne simplifieront pas le problème dans les années à venir...

    • Si l’humain est un animal comme un autre, il faut donc convenir qu’il a tout autant le droit que les autres animaux de les tuer (ce n’est d’ailleurs pas par un progrès général de « l’éthique animale » qu’il a lui-même cessé d’être au menu d’autres espèces), s’il est au contraire un animal spécial pour qui ne vaut pas ce qui vaudrait pour les autres animaux, il faut alors admettre qu’il n’y a aucune raison objective pour qu’il traite ceux-ci avec les mêmes exigences que vis-à-vis de ses semblables.

      J’avoue ne pas comprendre.
      Il me semble établi que les questions d’éthique ont longtemps été la prérogative exclusive d’hommes occidentaux, bourgeois, adultes, valides, hétérosexuels, qui s’estimaient pleinement justifiés de jouir du privilège d’approprier à leurs fins, de façons diverses, tous les autres êtres vivants. Il leur arrivait de disputer entre eux, en les termes de leur temps, de leur caractère spécial ou non – étaient-ils les seuls dotés d’une âme ? – mais même en envisageant que d’autres qu’eux le soient aussi, il n’y voyaient aucune raison objective à devoir les traiter avec les mêmes exigences que celles qu’ils avaient vis-à-vis de leurs semblables.
      Aujourd’hui encore, nombre d’entre eux n’en voient toujours pas.

      Peut-on vraiment envisager de trouver dans pareil argument « la pierre d’achoppement de la philosophie anti-spéciste » ?

    • Simplement, observer que depuis la nuit des temps l’être humain est omnivore et décider qu’il est à un niveau de civilisation matérielle et éthique tellement avancé qu’il va arrêter de tuer les autres animaux (les tuer directement, s’entend, parce qu’il continue à détruire ses habitats) parce que les animaux sont comme les humains mais les humains sont des créatures supérieures aux animaux et ont une éthique qu’ils n’ont pas...

      Ce discours ouvertement intenable sur l’éthique n’est certainement pas le mien, ni celui de nombre d’antispécistes : c’est le discours habituel que les promoteurs de l’appropriation animale sortent sitôt qu’on commence à remarquer avec un peu d’insistance qu’une telle appropriation n’est pas innocente, qu’aucune appropriation d’êtres sentients ne saurait l’être. Ce pseudo raisonnement est effectivement circulaire : il est conçu par elleux pour esquiver le problème soulevé tout en réduisant toute remise question à un propos incohérent nécessairement excessif.

      Il parle confortablement à la place de celleux qui osent dire qu’il y a là un problème, en mettant dans leur bouche les incohérences qui lui conviennent. Il fait son carnaval avec l’ antispécisme de paille qu’il se plaît à construire. Et bien sûr qu’il ne manquera pas de trouver des vegans et des antispécistes pour se montrer incohérents ou excessifs !

      Ces quelques lignes contiennent assez d’affirmations problématiques pour écrire des pages contre elles, mais je vais être plus bref.

      La question n’est pas ici de parler ou non « à la place des animaux » - les humains qui les approprient ne se sont jamais privé et ne se privent jamais de le faire à leur convenance et je m’inclus dans ces humains là - mais, ce faisant, de ce qu’on leur prête, des conclusions qu’on en tire, de la position depuis laquelle on le fait, des intérêts que l’on a à le faire.

      La question n’est pas de renoncer immédiatement à l’appropriation animale - chose assurément infaisable, en effet - et de prétendre que nous devrions tous le faire parce que nous serions « à un niveau de civilisation et d’éthique tellement avancés ». C’est mettre les choses cul par dessus tête, ou la charrue avant les bœufs.
      Je défends que nous n’avons d’autre choix que de d’abord accepter de penser sérieusement cette appropriation comme telle : un rapport de domination, un pouvoir qui n’a d’autre caution qu’un rapport de force favorable, et sa promotion, comme le discours apologétique tenu par celleux qui en bénéficient - et partant de là, pour « avancer », de chercher comment y renoncer. Je défends que l’apologie d’un rapport de domination contient à minima la matrice de celle de tous les autres.
      Et que le principal obstacle à une telle démarche ne se trouve nulle part ailleurs que dans notre conscience de dominants sempiternellement occupés à nier ou se justifier vis à vis d’elle même les méfaits que nous commettons pour nos fins, qui ne cesse de chercher des faux-fuyants par tous les moyens. Je défends donc qu’une telle démarche est évidemment difficile et coûteuse.

      Quant à la destruction des animaux par la destruction de leurs habitats, elle relève de la même logique d’appropriation au nom d’une prévalence humaine. Opposer, mettre en concurrence ’’destruction indirecte’’ et destruction directe, discréditer la critique de l’une au nom de celle de l’autre est irrecevable : les deux participent également de la même violence spéciste.

      Enfin, la prétention à une éthique spéciale et à la prétendue ’’supériorité’’ de cette éthique n’est pas non plus un argument recevable. C’est ici une simple reformulation du discours spéciste, qui constitue l’humain comme supérieur.
      De fait, l’éthologie et les neurosciences ne cessent de nous montrer à quel point nos prétentions à l’exclusivité, au divin privilège, en matière de conscience de soi, d’empathie, de capacité à ressentir l’injustice, etc, qui nous servent encore à nous dissimuler les conséquences de nos propres actes, ne reposent sur rien. Si effectivement nous en parlons ici entre nous, nous ne pouvons plus prétendre en être les exclusifs propriétaires, et faire fond là-dessus pour nous distinguer radicalement des animaux non-humains.

    • Merci @martin5
      Je fait remarquer que les musulman.ne.s pratiquant ne mangent pas de porc et si tout le monde se mettait à etre musulman.ne.pratiquant subitement du jour au lendemain Ca serait pas top pour les éleveur.euse.s de porc et Ca serait fini pour la biodiversité des porcs et pour la culture porcine et tout. Pourtant je ne vous voie pas enjoindre les musulman.ne.s a bouffer de la saucisse de cochon du terroire de petits producteur.ices, pour montrer leur non complicité avec l’industrie. je ne vous lie pas les accuser de s’en prendre aux petits producteurs en boycottants leur charcuterie et de tuer la tradition paysanne porcine. J’ai déjà lu des gros racistes avoir peur de Ca et faire leurs apéro-saucisses et franchement votre acharnement à vouloir que les vegans bénissent vos boudins aoc est du même niveau.

      Aussi vos reproches fait aux vegans d’être pas assez anti-industrielle me semblent injuste et infondé. Les vegans s’attaquent en priorité à l’industrie parceque c’est la qu’il y a lè plus d’urgence. Est-ce qu’il y a autant d’action vegan contre les petits producteur ices pour que vous soyez si inquiètes. Les asso vegans tel L214 ou Sea Sheperd s’attaquent aux industriels et cela avec grand courage. Si votre probleme c’est Peta nommez l’asso au lieu de parler des vegans en général. Et tous les vegans que j’ai rencontrer son par ailleurs anti-industrie, anti-capitaliste mais j’imagine qu’il y a des vegans qui peuvent être pro industrie (on peu tout imaginer). Je ne sais où vous avez vu ces vegans anti petit producteurs mais Ca serait pas mal de documenter ce genre d’accusations imaginaires. Vous accusez les vegans de tout et de rien (destruction du terroir, attaque des petits producteurs, extinction d’espèces, pro-industrie, stupidité métaphysique, sentimentalisme bisounours...), vous dénoncez leurs sois disants abus sans rien documenter de précis et vous pretendez leur dicter leur agenda des luttes (pas assez anti-industriel à vos yeux) ainsi que decider de ce qu’illes doivent manger(du boudin local sinon on est complice du méchant capitalisme).

      Perso je demande a les voire ces sois disant actions vegans anti petits producteurs locaux qui vous pourrissent tant la vie. De mon côté j’ai jamais vu de luttes anti-industrielle plus éclatante que celles menées par les vegans.

    • Aussi vos reproches fait aux vegans d’être pas assez anti-industrielle me semblent injuste et infondé.

      Si j’ai bien compris, ce n’est pas ça qu’on leur reproche, mais plutôt le fait de ne pas être seulement anti-industriel et donc d’être anti-viande/produit animal par principe, quel que soit la façon de produire ces aliments/produits.

      À lire les arguments pro-vegan ici (notamment ceux de Martin), j’ai l’impression qu’il y a une remise en cause de l’agriculture tout court (pourquoi pas hein, mais je ne vois pas quel système viable on peut avoir en remplacement).

    • @phalène

      La prédation et l’appropriation ne sont pas la même chose. Très peu d’humains se comportent en prédateurs. Une infime partie d’entre eux en a besoin. Par contre le plus doux et inoffensif d’entre nous participe malgré lui dès son plus jeune âge de la plus implacable des appropriations. Oh, sans avoir besoin de recourir personnellement à la moindre cruauté, rassurez vous.

      Avez-vous remarqué que soumettre un éventuel renoncement à approprier, dominer, exploiter, à une ou des conditions que l’on décide d’imposer aux dit-e-s approprié-e-s, dominé-e-s, exploité-e-s constitue un tristement banal exercice de pouvoir ?

      Je m’occupe de la société dont je participe. Je me trouve participer de celle qui au nom de son humanité, extermine les lions comme les antilopes et tant d’autres moins emblématiques, et qui fonde son organisation, entre autres sur la réduction massive d’animaux au statut de viande sur pied, de moyens qu’elle fait naître et croître dans le seul but de les faire mourir pour ses propres fins. Je ne participe pas de celle des lions, qui n’a à ma connaissance pas d’autre choix que de chasser pour se nourrir.
      Ne vous déplaise, j’ai quelques choses a dire contre cette société où je me trouve. Et je ne vais pas me chercher des excuses fantaisistes - comme : les lions ne mangent pas de tofu, les chats sont cruels- pour ne pas penser contre ce qu’est cette société et ce qu’elle nous fait à tou-te-s.

      @alexcorp
      à ce sujet, je vous invite à lire mon commentaire sur le blog de Nicolas. (lien plus haut dans ce fil)

    • @Aude

      Merci d’avoir pris la peine de me répondre comme cela.

      Je n’ai rien contre la plupart des combats écologistes - j’en ai mené moi aussi plus d’un.
      Je suis un animal qui ne mange plus d’animaux depuis quelques années déjà, et qui aime depuis toujours vivre en leur présence. Je ne pense pas le monde vivable sans le partager avec les animaux non-humains

      En dépit de ce que j’en pense et que j’ai bien assez argumenté, je n’ai d’autre choix que d’en cuisiner quand même encore pour mes proches... parce qu’elleux n’ont pas renoncé à en manger, et que je me trouve être le seul d’entre nous en mesure de cuisiner.

      Je crois que l’on avance :-)

    • @Aude

      ça n’est pas tant un « effort » que le fait que je sais trop bien quelles résistances j’ai rencontré en moi-même à me confronter à mes habitudes culinaires, et le temps que cela a pu me prendre pour parvenir à faire ce pas.
      La femme avec qui je vis et notre fils connaissent et partagent pour l’essentiel mon point de vue sur la question, mais ellils sont aussi confrontés à leurs propres histoires personnelles et leur rapport avec l’alimentation, bien plus complexes que ne l’était le mien : cela n’aurait aucun sens de ma part de chercher à faire pression sur elleux. Ellils évoluent dans cette direction, et si ellils deviennent végétariens ou vegans, ce sera à leur rythme.
      C’est aussi pourquoi, sur ce sujet, je ne m’exprime guère que pour défendre l’importance de la pensée critique antispéciste et ses liens étroits avec d’autres pensées critiques, et pour essayer de contribuer à mettre en lumière les résistances acharnées et les dénis invraisemblables que de telles remises en question ne manquent pas de susciter en nous : surtout, évidemment, lorsque dénis et résistances sont conçus, présentés et perçus comme des critiques qui seraient encore plus radicales ou des limites indépassables.
      Une poignée de militants antispécistes des années 90-2000 particulièrement... maladroits, misant tout sur une culpabilisation spectaculaire, ont en leur temps réussi à braquer contre toute réflexion sur la question animale, pour plusieurs années, le presque végétarien que j’étais alors déjà (et pas mal d’autres personnes aussi) - alors que les fondements théoriques de cette critique qui me paraissent aujourd’hui les plus féconds étaient élaborés - par d’autres qu’eux, sans doute, - depuis quelques années, notamment dans les (excellents) #cahiers_antispécistes.
      En cette matière comme dans d’autres, comment ne pas penser que nous n’avons bien souvent pas d’autre choix que d’argumenter et miser sur l’intelligence et la sensibilité d’autrui... en sachant que les deux s’expriment toujours dans un contexte personnel, une histoire, un environnement conditionnant engagements et changements radicaux ?
      Et surtout, pour ce qui me revient, que l’intelligence et la sensibilité d’autrui devront se confronter à ma propre expression d’homme blanc cis hétéro et valide et à sa bonne grosse part de points aveugles, de privilèges écrasants et d’habitudes bien sclérosées.

  • Communiqué de soutien à Mille Bâbords
    https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=695250437294460&id=186830011469841

    Ce 28 octobre, le local militant Mille Bâbords (à Marseille) qui avait programmé un débat sur le thème du racialisme (nouveau nom du racisme) a fait l’objet d’une violente attaque (livres jetés et foulé au pied, vitrine cassée, gazage des présents par des lacrymogènes, …) par un groupe d’individus se réclamant du racialisme (c’est-à-dire, in fine, du racisme).

    La CNT-AIT apporte son soutien à Mille Bâbords et aux organisateurs du débat et dénonce le crétinisme caractérisé des attaquants.

    Toulouse, le 2 novembre 2016

    #PostModernisme #RacismeDeGauche #Réactionnaires

  • Le Vicomte de Bonald et la Tradition bafouée
    http://www.dedefensa.org/article/le-vicomte-de-bonald-et-la-tradition-bafouee

    Le Vicomte de Bonald et la Tradition bafouée

    Le vicomte de Bonald est certainement plus que Maurras le fondateur de la révolution conservatrice en France, le théoricien de la restauration intelligente. Point compromis par les excès verbaux du journalisme, il n’a pas non plus le fondamentalisme un peu vain de Joseph de Maistre, beaucoup plus à la mode. Il lui a manqué sans doute un vulgarisateur reconnu pour déplier les recoins de sa vaste et encyclopédique pensée, et en dérouler les fils de la subtile simplicité., archive.org m’a permis de lire ou de relire les dix-sept volumes de ses œuvres complètes. Je me contente de donner à mes lecteurs un avant-goût de son style et de son esprit car ce théoricien présumé obscur et peu frondeur est un régal pour les sens et la sensibilité. J’en laisse juges mes (...)

  • Le retour de la terreur - Épandage #16

    Admirative du clergé médiatique mobilisé contre la violence des casseurs, Nada-info a retrouvé un document exceptionnel dans ses archives : il illustre l’abnégation des ministres du culte qui, de tous temps, se sont dressés contre les barbares.

    Nada-info vous offre cette petite vidéo, fruit d’un collectif regroupant des anciens des « Nouveaux chiens de Garde » associé à la Compagnie Jolie Môme (lien de la vidéo)
    https://www.youtube.com/watch?v=12vDPeFSBZ8&feature=youtu.be


    Pour information, cette vidéo est encore et toujours le fruit d’un travail militant.
    Pour que Nada-info puisse continuer d’exister, produire des documentaires et une information alternative, à l’heure où les médias montrent encore plus leur visage réactionnaire, n’hésitez pas à nous aider financièrement (lien http://nada-info.fr/site/nous-soutenir.

    #code_du_travail #nada #Droit_du_travail #loi_El_Khomri #Emploi #Médias #Médias_libres #Médias_dominants #propagande #Finkielkraut

    • Superbe. Cette peur de la « contamination nègre » existait déjà au 18e siècle, quand les esclavagistes rentraient en métropole avec leurs esclaves. Le code Noir ne s’appliquant pas sur le territoire hexagonal, certains furent ainsi « libérés » ou restèrent comme domestiques « libres ». Il était donc conseillé aux « maitres » de renvoyer leurs esclaves aux Antilles, afin d’éviter les frouchelages intempestifs et les progénitures mixtes. Lors de la première abolition, ce fut la panique. La droite réactionnaire recycle toujours les mêmes antiennes. #réactionnaires_depuis_1789

  • Vie Sauvage de Cédric Kahn avec Mathieu Kassovitz, l’histoire de la #famille Fortin | Cinematraque
    http://www.cinematraque.com/2014/10/vie-sauvage-un-derapage-nauseabond/#

    Car, en fin de compte, l’histoire que raconte Kahn n’est pas si différente de la #narration des faits divers qui ont eu la faveur des journaux télévisées ces derniers mois. Rappelez-vous, il s’agissait de ces pères auxquels les institutions avaient décidé de retirer la garde de leurs enfants, au profit de ces mères à qui la justice donne tous les droits ; ces braves papas capables de prendre d’assaut des grues de chantier pour crier au monde leur désespoir. À la télévision, comme dans Vie Sauvage, les #femmes ne font que de la figuration, et l’homme est présenté comme victime du #système. Or, ces actions concertées étaient inspirées, voire mise en place, par des collectifs #masculinistes, dont les partisans théorisent une société où les droits des hommes seraient menacés par la toute-puissance des femmes. Un mouvement qui s’impose de plus en plus, à l’image d’autres forces #réactionnaires, pour faire face aux maigres victoires des #féministes à travers le monde. Cette ambivalence du #film, et la gêne qui s’en dégage, semblent avoir été au cœur de discussions avec la scénariste, mais l’on peut également se demander si elle n’est pas à l’origine du refus de Kassovitz d’assurer la promotion du film.

    • Dommage que le cinéaste n’ait pas su maîtriser l’aspect idéologique de son film, car il illustre, en filigrane et avec brio, la difficulté de s’opposer à la marche du monde et de construire d’autres modes de vie que celui imposé par l’idéologie capitaliste. Ainsi, tout part de la réaction d’une mère qui, avec le temps, ne supporte plus le quotidien qu’elle avait pourtant choisi. Vivre en marge exige des sacrifices, que le temps se charge de rendre difficilement supportables. La douceur d’une vie « confortable » que propose la société de consommation est évidemment séduisante. Mais ce que montre très bien Kahn, c’est que l’idéologie consumériste a parasité depuis longtemps l’utopie communautaire et la notion même de marginalité. Si le fait de vivre en symbiose avec la nature peut exercer un pouvoir de fascination sur les enfants, le temps, pour eux aussi, fait son travail. Une fois adolescents, les élans du cœur, l’envie de plaire, les forcent à prêter allégeance à ce que combat leur père. De la même manière, la bulle que se fabriquent les camarades de Paco, singeant le fantasme qu’ils se font du mode de vie des amérindiens, ne résiste pas aux mensonges et à la jalousie, ni même aux institutions. Ainsi, un jeune homme reprochera à Paco de ne pas mettre ses enfants à l’école, pourtant premier symbole du formatage du « système ». Tout aussi intéressante est la façon dont le cinéaste confronte l’évolution des expériences communautaires. À celle, pacifiste, d’inspiration soixante-huitarde, s’oppose celle aujourd’hui pratiquée par les zonards, autrement appelés « punks à chien », chez qui la violence fait partie du dialogue social. Deux utopies communautaires qui ne peuvent s’assimiler et s’opposeront probablement toujours. Une réflexion pessimiste, mais intelligente, qui ne rachète pas malheureusement les principaux défauts du film.

  • Apprenons à penser comme Eric Zemmour (en 9 points) - Bibliobs
    http://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20141017.OBS2487/apprenons-a-penser-comme-eric-zemmour-en-9-points.html

    La lecture du livre nous a persuadés que ces honorables entreprises de « fact-checking » ne font pas suffisamment honneur à l’extraordinaire #nullité intellectuelle du #livre.

    Eric Zemmour dispose ici de plus de 500 pages pour exposer sa pensée, puisqu’il pense être un penseur. Or « Un suicide français » est un très long pamphlet, parfois intéressant, mais le plus souvent hâtif, brutal et illogique.

    Certains ont reproché aux médias d’avoir fait le succès du livre. C’est un peu court. Zemmour est loin d’être le seul zemmourien de France. Son livre compile les plus grands tubes de la doctrine #identitaire récente. On peut même dire que son originalité est d’être au premier rang de tous les cortèges #réactionnaires. En lui, tous les mégaphones hurlent, tous les courants se versent. Il est la multi-prise de l’#extrême-droite.

    Zemmour, lui, reproche souvent à ses contradicteurs de lui « faire la morale ». En ce qui nous concerne, et depuis plusieurs années, on lui reproche surtout de raconter strictement n’importe quoi. Quand par exemple il écrit, dans « le Premier sexe » :
    "[Les #femmes] ne créent pas, elles entretiennent. Elles n’inventent pas, elles conservent. Elles ne forcent pas, elles préservent. Elles ne transgressent pas, elles civilisent. Elles ne règnent pas, elles régentent. En se féminisant, les hommes se stérilisent, ils s’interdisent toute audace, toute innovation, toute transgression,"

    le problème n’est pas tant la #misogynie du propos que son absence de validité logique, donc de signification.

    On se propose donc d’observer la mécanique formelle et argumentative du livre. Son éclatement extrême rend l’exercice un peu compliqué, mais ce sera peut-être une occasion d’entrevoir le fonctionnement de la pensée identitaire. L’#illogisme de Zemmour, les biais de sa pensée, on les retrouve, à des degrés divers, chez Elisabeth Lévy, Renaud Camus, Alain Finkielkraut, Richard Millet, ou François-Xavier Bellamy.

    #Éditocrate

  • Naouri, le #viol et ELLE : pourquoi j’ai signé | A contrario
    http://www.acontrario.net/2013/04/16/naouri-le-viol-et-elle-pourquoi-jai-signe

    Et compte tenu des positions par ailleurs #réactionnaires (ou traditionnalistes) d’Aldo Naouri sur le couple et la famille, on perçoit dans ce « Violez-là ! » et sa publicité non pas seulement une maladresse, ni un propos isolé, mais l’une des facettes d’une pensée globale d’un autre âge, qui perçoit à peu près toutes les mères comme des monstres dévoreuses de leurs enfants, qui ont besoin d’un homme représentant l’autorité pour (re)faire de cette mère une amante mais qui est en danger dans notre société où la place des pères, qui ont perdu leur statut de chef de famille, serait gravement mise à mal ; qui voit l’homoparentalité comme une source de souffrance pour les enfants, qui s’oppose dès lors à l’adoption pour les couples homosexuels dans le cadre de l’extension du mariage civil à ceux-ci, qu’il désigne, dans le même article de Elle, comme une ineptie (juste après sa réponse sur son « Violez-la ! ») ; bref, qui renvoie à une époque où le devoir conjugal justifiait les rapports sexuels non consentis dans le couple hétérosexuel, ce à quoi la pénalisation du viol conjugal a mis fin légalement.

  • C’est amusant comme les commentaires du Monde sont peuplés de frustrés réactionnaires. On exprimait un certain étonnement au fait que des gens puissent encore voter PS (cf. http://seenthis.net/messages/108009#message108044). Si on part du principe que les lecteurs du Monde sont plutôt « de gauche », on peut y trouver en définitive une certaine logique.

    France Inter : le licenciement de Stéphane Guillon était bien abusif
    http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2013/01/15/france-inter-le-licenciement-de-stephane-guillon-etait-bien-abusif_1817438_3

    Vos réactions (12) Réagir

    F T 16/01/2013 - 10h00

    240 000 € pour ce naze ??? Je la trouve de plus en plus injustifiée, ma redevance au fonctionnement de l’audiovisuel !!! J’espère qu’en plus, les juges ne vont pas demander sa réintégration ??? Et au delà : même sous couvert de l’humour, je trouve que ses chroniques étaient souvent nulles. Déplacées. Inutilement vulgaires. Elles ne me plaisaient pas du tout.

    lm 16/01/2013 - 07h28

    Hees et Val auraient mieux fait de refuser de serrer la main de n’importe qui, comme notre ami du salon de l’agriculture à son époque. Mais on n’est plus tout jeune et un beau poste est attrayant pour un Kouchner, un Hirsch également.

    CLAUDE FLORET 16/01/2013 - 05h52

    Cela ne compensera pas l’immense stupidité des propos Guillonesques.

    Pertinax 15/01/2013 - 23h51

    Le vrai problème, ce n’est pas d’avoir viré Guillon, c’est de l’avoir embauché...