#récepteur_nmda

  • Un récepteur synaptique impliqué dans l’émergence de croyances aberrantes | Salle de presse | Inserm
    https://presse.inserm.fr/un-recepteur-synaptique-implique-dans-lemergence-de-croyances-aberrantes/44508

    Pourquoi sommes-nous parfois enclins à croire à l’improbable envers et contre tout ? Une étude menée par une équipe de neuroscientifiques et de médecins psychiatres de l’Hôpital Sainte-Anne et d’Université de Paris, ainsi que de l’École Normale Supérieure – PSL et de l’Inserm pointe vers un récepteur synaptique spécifique. Son blocage induit des décisions prématurées et aberrantes, ainsi que des symptômes ressemblant à ceux rapportés dans les stades précoces de psychose. Les résultats viennent d’être publiés dans Nature Communications [https://www.nature.com/articles/s41467-021-27876-3]. — Permalien

    #science #complotisme

    • (...) les encéphalites provoquées par une réaction auto-immune contre le récepteur NMDA sont connues pour donner lieu à des symptômes psychotiques.

      Pour comprendre si une anomalie de ce récepteur favorise l’émergence de croyances aberrantes, l’équipe a demandé à un groupe de volontaires sains de prendre des décisions sur la base d’informations visuelles incertaines tout en se voyant administré par intraveineuse une très faible dose de kétamine, une molécule qui vient bloquer de façon temporaire le récepteur NMDA.

      « Un blocage du récepteur NMDA déstabilise la prise de décision, en favorisant les informations qui confirment nos opinions au détriment des informations qui les invalident », explique Valentin Wyart. « C’est ce biais de raisonnement qui produit des décisions prématurées et souvent erronées ». C’est ce type de biais qui est notamment reproché aux réseaux sociaux qui proposent aux utilisateurs une sélection d’informations en fonction de leurs opinions.

      L’équipe est allée plus loin en montrant que ce biais de raisonnement vient compenser le sentiment d’#incertitude élevé ressenti sous kétamine. « Ce résultat suggère que les décisions prématurées que nous observons ne sont pas la conséquence d’une confiance exagérée », poursuit Valentin Wyart. « Au contraire, ces décisions semblent résulter d’une incertitude élevée, et provoquer l’émergence d’idées pourtant très improbables, qui se renforcent d’elles-mêmes sans pouvoir être invalidées par des informations extérieures. »

      Ces résultats ouvrent de nouvelles pistes de réflexion pour la prise en charge de patients atteints de psychose. « Nos traitements agissent sur les idées délirantes, mais agissent peu sur ce qui les induit », précise Raphaël Gaillard. « Des essais cliniques devraient donc être menés pour déterminer comment augmenter la tolérance des patients à l’incertitude dans les stades précoces de psychose. »

      on tombe a contrario sur un indice quant à la relative efficacité de la méthode Coué (la con-fian-ce-, sentiment par ailleurs lié au statut social, en plus de l’histoire familiale)
      #récepteur_NMDA #psychose #synapses #psychiatrie #neurologie