« Une ferme nourricière peut être aussi riche en biodiversité qu’une réserve naturelle »
▻https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/08/11/une-ferme-nourriciere-peut-etre-aussi-riche-en-biodiversite-qu-une-reserve-n
paywall hélas...
« Une ferme nourricière peut être aussi riche en biodiversité qu’une réserve naturelle »
▻https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/08/11/une-ferme-nourriciere-peut-etre-aussi-riche-en-biodiversite-qu-une-reserve-n
« Comment parler d’une marouette [oiseau échassier migrateur de petite taille] ? » Cette étrange question m’a récemment été posée par deux amis. Nous sommes dans la Drôme, à 15 kilomètres de Valence, dans une plaine agricole où dominent les étendues de blé et de maïs, sur la ferme du Grand Laval.
Ici, depuis 2006, un couple de #paysans, Sébastien Blache et Elsa Gärtner, a repris une des exploitations familiales et y a transformé une étendue de maïs uniforme en un paysage d’enchevêtrement de petites parcelles cultivées de céréales, de légumes secs (pois, lentilles, haricots) et d’oléagineux (colza, cameline [ou « faux lin »], tournesol), de prairies fourragères (graminées, luzerne, sainfoin [plante herbacée]) et de vergers extensifs (pommes, poires, pêches, abricots, prunes, figues). Ajoutez des poulaillers mobiles, 120 brebis et leurs agneaux, des interrangs de rhubarbe et de fruits rouges, et vous obtenez un système de #polyculture-élevage parmi les plus ambitieux qui soient.
La morne plaine est devenue luxuriante et les promeneurs ne s’y trompent pas : tous les jours, la petite route qui traverse la ferme est empruntée par les habitants des hameaux et du village voisin, Montélier. Le travail est enthousiasmant, mais rude. Ainsi, à l’approche de l’été, il se prolongeait la nuit pour presser les foins avant les pluies, les fruits devaient être cueillis d’urgence, les tournesols resemés, car les premiers n’avaient pas pris : dans ce métier, les imprévus sont une constante.
La grande diversité des productions complexifie le travail mais constitue l’assurance-vie du système : si un atelier échoue une année, comme lors des gels précoces des abricotiers ou des sécheresses estivales qui ont eu la peau des pois chiches et des haricots en 2023, d’autres productions permettent d’assurer la pérennité économique de la ferme. Ici, aucun produit chimique n’est ajouté, sauf contre la cloque du pêcher [maladie causée par un champignon], en bio. Aucun intrant extérieur : la fumure est celle des brebis et des poules, les légumineuses enrichissent les sols en azote. Les poules sont nourries à partir des aliments produits sur la ferme.
Faire une place au sauvage
Alors que l’intensification des pratiques agricoles toujours en cours a conduit à une rapide érosion de la #biodiversité, ce type de système produit l’effet inverse. Elsa Gärtner et Sébastien Blache le constataient jour après jour, et de discussions en discussions, en particulier avec le philosophe Baptiste Morizot, est venue l’idée de créer l’association Réensauvager la ferme pour mettre en place un suivi scientifique de la vie sauvage de cette ferme, que je coordonne désormais.
Des #naturalistes de la France entière viennent nous aider à y explorer le vivant. Le pari : transformer les imaginaires et montrer qu’une ferme nourricière peut être aussi riche en biodiversité qu’une réserve naturelle. Un pari audacieux, qui vient de Sébastien Blache : avant d’être paysan, il travaillait à la Ligue pour la protection des oiseaux. La vie sauvage le passionne et guide ses pratiques paysannes.
Alors, partout sur la ferme, le #réensauvagement_paysan opère : plantation de haies, division des parcelles par des bandes enherbées, creusement de plus de 20 mares, réintroduction de plantes messicoles [qui poussent dans les champs de céréales d’hiver]… Ce que nous appelons « réensauvagement paysan », c’est faire une place au sauvage au côté du domestique et favoriser les dynamiques des espèces sauvages qui permettent les productions agricoles : faune du sol, pollinisateurs, bousiers, prédateurs…
Les suivis ornithologiques sont parlants : sur les 17 hectares que comptait la ferme lors de sa reprise (elle en compte désormais près de 50), les populations d’oiseaux sont passées de 66 couples pour 32 espèces, en 2006, à 161 couples pour 49 espèces, en 2023, sur la même surface. Les espèces qui déclinent particulièrement dans les campagnes françaises sont ici en augmentation : bruant proyer, caille des blés, tourterelle des bois, chouette chevêche et effraie…
Les populations de libellules, de criquets, de papillons sont florissantes et comparables à ce qu’on trouverait dans une aire protégée gérée en faveur de ces espèces. En ce moment, il est possible d’observer, chaque jour, un millier de libellules de 20 espèces en se promenant sur la ferme. Les dizaines de nichoirs et d’abris bénéficient aux oiseaux qui se nourrissent des chenilles, comme les mésanges, et aux chauves-souris, qui chassent les papillons de nuit. En tout, plus de 2 300 espèces d’animaux, de végétaux et de champignons y ont été recensées. La démonstration est puissante.
Et cette marouette, alors ? J’y viens, après un détour quelques siècles auparavant. A cette époque, la plaine de Valence était une immense #zone_humide. Nous nous trouvons dans le lit majeur du Rhône. Cette vaste plaine alluviale a été progressivement asséchée et drainée par les habitants successifs au cours des siècles, jusqu’au XIXe siècle, avec la chenalisation du fleuve. Comme la plupart des cours d’eau français, l’espace de vitalité du Rhône s’est réduit à son lit dit « mineur ».
Le lit « majeur », dans lequel les tresses du fleuve divaguent, aidées en cela par les castors, où les marais abondent et stockent les surplus lors des inondations, a été asséché, cultivé, urbanisé, transformé en un espace largement piloté par les humains, dans lequel le #sauvage est toléré sur les marges ou dans les espaces consacrés. A l’époque, les oiseaux des marais devaient abonder. Et la nuit, pour qui savait les entendre, les marouettes chantaient. Nulle trace écrite de leur présence passée. Les marouettes sont telles les Furtifs d’Alain Damasio [en référence au roman de science-fiction du même nom, publié chez La Volte en 2019] : craintives, essentiellement nocturnes, elles circulent toujours à couvert dans les herbes denses des marais en eau. Personne n’eut l’idée de pleurer la disparition d’une espèce si discrète.
Que sont-elles devenues ? Il en reste quelques-unes en France, dans leurs derniers bastions connus, en particulier les plaines inondables de la Saône et les basses vallées angevines. Ailleurs, elles font parfois une halte migratoire au détour d’un marais, de retour d’Afrique, pour qui a la chance de les détecter. La nuit – un moment propice à leurs migrations –, le réseau de micros déployés ces dernières années à travers l’Europe témoigne cependant d’une présence plus importante qu’on ne le croyait. Chaque soir, ces êtres mystérieux sillonnent le ciel nocturne à la recherche de portions de terre où leur existence serait encore possible.
Possibilité d’une nidification locale
C’est dans l’idée de favoriser le retour des espèces des zones humides qui préexistaient dans la plaine de Valence que de nouveaux aménagements ont été effectués, en 2023, sur la ferme du Grand Laval : extension du petit marais, réouverture d’un fossé agricole enfoui pour le transformer en cours d’eau et inondation d’une prairie. Depuis un an, bihoreaux gris, chevaliers gambettes, bécassines sourdes, hérons pourprés, râles d’eau y séjournent quelques jours au cours de leur voyage. Et, le 16 mai, sur le piège photographique placé pour détecter le passage désormais régulier d’oiseaux d’eau dans la prairie inondée du Grand Laval, la surprise est grande : un adulte de marouette ponctuée traverse en nageant une petite zone en eau libre.
S’il est possible qu’il s’agisse d’un migrateur en retard, à cette date, la possibilité d’une nidification locale nous traverse l’esprit. Les jours suivants, on écoute, on cherche, sans succès. Le 1er juin, un éclair fugace passe de nouveau devant le piège photo : il s’agit vraisemblablement d’une marouette, mais l’image est floue. Le 6 juin, nous n’en revenons pas : c’est un poussin déjà grand de marouette qui vient se promener juste devant l’appareil ! Cet événement n’avait encore jamais été consigné dans la Drôme, de mémoire d’ornithologue.
Les jours suivants, les photographies nous apprendront qu’il y a, en réalité, deux jeunes qui sont nés sur la ferme. Depuis, entre 6 heures et 6 h 30 du matin, nous parvenons parfois à les observer à découvert, courant derrière les éphémères, avant qu’elles ne repartent se terrer dans la végétation pour le reste de la journée. Les journées n’en sont que plus joyeuses.
La marouette ponctuée est aux fermes sauvages ce que la médaille du Meilleur Ouvrier de France est aux artisans. Alors, nous avons sorti le champagne. Le Grand Laval a, lui aussi, son Huldufolk [ensemble de légendes et croyances du folklore islandais]. Dans cette fable réelle, la récompense du labeur paysan tient autant dans la récolte des figues que dans l’arrivée de la marouette.
Le rôle du paysan est double : non seulement, il nourrit le pays, mais il joue également un rôle essentiel dans le retour des espèces sauvages, à l’heure où les indicateurs de biodiversité sont au rouge. Là où la FNSEA et le gouvernement ont choisi d’ériger l’#écologie en ennemie de l’#agriculture pour masquer leurs responsabilités et leurs collusions avec l’industrie agroalimentaire responsable du mécontentement paysan, ce qui se passe au Grand Laval et, plus largement, dans les réseaux des fermes paysannes et sauvages et des paysans de nature, propose une voie nettement plus inspirante. Elle nous apporte l’espoir de lendemains réenchantés, l’espoir de la résistance du petit peuple féerique face aux forces destructrices qui s’étendent.
Maxime Zucca est ornithologue, coordinateur scientifique de l’association Réensauvager la ferme.
Former hunters now active in wildlife conservation
▻http://kathmandupost.com/karnali-province/2023/12/10/former-hunters-now-active-in-wildlife-conservation
The poaching of wildlife and smuggling of timber in the northern part of the park are almost nil. And the number of wild animals is on the rise. But for farmers, that has posed another set of difficulties. When the villagers used to hunt the animals, the wild animals hardly entered the settlements. But these days, deer and wild boars, among other animals, routinely enter the settlements.
“We can harvest about half of the crops while the wild animals eat or damage the other half,” said Dal Bahadur Oli, a local of Telpanigaun in Barahatal-1. “Tigers and leopards kill domesticated animals quite frequently and the livelihood of the locals has taken a hit. The authorities concerned should also work to lift the living standard of the local people.”
Based on the damage caused by the wildlife, the national park provides relief to the farmers. But it is not easy for the residents of remote Telpani village. “It takes almost a day to go to the ward office to make a recommendation letter for the compensation. One generally spends Rs8,000 to get the compensation of Rs4,000,” said Oli.
Telpani is around 20 kilometres from Birendranagar, the district headquarters of Surkhet, and the village is yet to be connected with road networks.
The Secret Movement Bringing Back Europe’s Wildlife
▻https://www.noemamag.com/the-secret-movement-bringing-back-europes-wildlife
Rubbers is part of a secretive, underground network of wildlife enthusiasts who are returning species back into the landscape without asking permission first. It’s not just beavers: There are boar bombers, a “butterfly brigade” that breeds and releases rare species of butterfly and a clandestine group returning the pine marten — one of Britain’s rarest mammals — to British forests.
On croise des #naturalistes amateurs souffrant de #species_loneliness et des milliardaires pratiquant l’#écocolonialisme en #Ecosse.
#castors #biodiversité #réensauvagement_sauvage
Hors-série Socialter : Ces terres qui se défendent
Avec le collectif Reprise de terres, qui lutte contre l’accaparement et le saccage des terres, en rédacteurs en chef invités
►https://fr.ulule.com/hors-serie-socialter-ces-terres-qui-se-defendent
▻https://www.terrestres.org/2021/07/29/reprise-de-terres-une-presentation
Pour son hors-série hivernal, le magazine indépendant Socialter s’associe au collectif Reprise de terres pour s’attaquer à l’accaparement des terres en France et au système productiviste qui le soutient. Rendez ce projet possible en précommandant votre exemplaire de 180 pages dès maintenant !
Nous sommes au seuil d’une catastrophe foncière. Dans les dix prochaines années, la moitié des agriculteurs français va partir à la retraite, et c’est près d’un quart du territoire français qui va changer de mains. Un chambardement démographique qui aiguise déjà toutes les convoitises : celles de l’agro-industrie et ses pesticides, des bétonneurs et leurs entrepôts, des aménageurs de territoire et leurs autoroutes. Leur monde se fera sans les vivants et contre eux.
Alors comment inventer des tactiques foncières, politiques et juridiques pour contrer cet accaparement ? Quelles alliances politiques nouer pour lui opposer un front solide ? Comment résorber les divisions historiques entre paysannerie et protection du vivant ? Comment dépasser l’opposition entre mise en culture des terres et libre évolution – entre nature et culture ?
Reprise de terres est un groupe d’habitant·es de lieux en lutte (paysan·nes, chercheur·euses, militant·es) dont l’action est guidée par quatre constats :
- le ravage écologique systémique , provoqué et nourri par la voracité extractiviste du capitalisme, qui met à mal les conditions de vie sur la terre pour une immense part des vivants qui la peuplent ;
- l’émergence d’un mouvement climat encore tâtonnant, mais qui s’interroge sur le besoin d’ ancrer ses luttes localement , pour ne pas s’en tenir à des formes de revendications parfois hors-sol ;
- l’indignation face aux inégalités sociales grandissantes , aux injustices environnementales, et la conviction que des réponses émancipatrices et créatives face à ces précarités multiples sont nécessaires ;
- la situation présente et à venir du foncier en France, à savoir qu’un grand nombre de terres sera remis sur le marché dans la décennie suite au départ à la retraite de la moitié des agriculteurs français, avec le risque de perdre encore du terrain face au productivisme et à l’industrialisation de l’agriculture.
Pour dégager de nouvelles voies à l’action, à la réflexion et à la mobilisation, Reprise de terres mène depuis juin 2019 un travail d’enquêtes qu’il poursuit dans ce hors-série ainsi que dans des cycles de rencontre. Le collectif est également proche de la revue Terrestres où il a détaillé sa démarche.
#réensauvagement #enquetes #foncier #métropole #reprises_de_terres
#Baptiste_Morizot : « Si la propriété privée permet d’exploiter, pourquoi ne permettrait-elle pas de protéger ? »
▻https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/07/19/baptiste-morizot-si-la-propriete-privee-permet-d-exploiter-pourquoi-ne-perme
Baptiste Morizot
Philosophe et maître de conférences à l’université d’Aix-Marseille
Dans une tribune au « Monde », le philosophe Baptiste Morizot défend les iniatives d’#acquisition_collective de territoires pour permettre leur « #réensauvagement ».
trouvée via entretien fr culture : ▻https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-heure-bleue/manieres-d-etre-vivant-baptiste-morizot-4871347
qui mentionne cette initative (collecte terminée) ►https://www.helloasso.com/associations/aspas-association-pour-la-protection-des-animaux-sauvages/collectes/vercors-vie-sauvage (via entretien de damasio)
Pour les philosophes Léna Balaud et Antoine Chopot, « l’écologie est porteuse d’une charge révolutionnaire »
▻https://www.lemonde.fr/series-d-ete/article/2021/08/06/pour-les-philosophes-lena-balaud-et-antoine-chopot-l-ecologie-est-porteuse-d
Pourquoi la crise écologique est-elle, selon vous, celle d’une mise au travail de la Terre ?
Cela peut tout d’abord sembler un peu étrange de dire que les plantes et les animaux, ainsi que les diverses énergies, rivières, forêts, zones humides, océans, sont, eux aussi, mis au travail pour le capital. Toutefois, que serait ce monde de la marchandise – qui repose essentiellement sur la poursuite du profit pour le profit – sans une certaine mobilisation de tout un « travail gratuit », au-delà de la sphère marchande reconnue comme telle ? Sans la captation du CO2 par la photosynthèse des blés cultivés et des sapins de Douglas ? Sans la capacité reproductive des poules et des truies ? Sans l’épuration des eaux par les zones humides et les plantes hygrophiles ? L’enrôlement de toutes ces puissances d’agir ainsi que leur vitalité sont en réalité indispensables pour maintenir à flot l’économie de croissance.
Or, après cinq siècles de mobilisation et de dégradation radicale de pratiquement tous les milieux de vie, la Terre s’épuise : nous sommes définitivement sortis d’une ère où les pouvoirs capitalistes et productivistes pouvaient compter sur une – relative – docilité des vivants et des écosystèmes, appropriables gratuitement ou à bas coût. Par ses enquêtes sur ce qui fait que notre monde tient, l’écologie est porteuse d’une charge révolutionnaire, car elle fait remonter à la lumière toute la toile des « acteurs fantômes », et exige de les prendre en considération comme acteurs des luttes.
Nous ne sommes pas seuls. Politique des soulèvements terrestres (Seuil).
#livre #écologie #mise_au_travail_du_vivant #alliances_interspécifiques #Léna_Balaud #Antoine_Chopot
j’ai vu cet entretien là
▻https://justpaste.it/1s8an
Sarah Vanuxem : « Repenser le droit à l’âge de l’anthropocène »
▻https://justpaste.it/9464g
Pour la documentariste Inès Léraud, « le tournant écologique incite les journalistes à aller plus loin dans leurs enquêtes »
▻https://justpaste.it/60qha
Naturalistes, écrivains, historiens, philosophes… Ces penseurs qui inventent de nouvelles façons d’habiter la Terre
▻https://justpaste.it/80u3e
Le philosophe Matthieu Duperrex : « Enquêtons sur les états sensibles d’une nature altérée »
▻https://justpaste.it/3my4o
Philosophe, cofondateur du collectif « Urbain, trop urbain », Matthieu Duperrex est docteur en arts plastiques et auteur multimédia. Enseignant-chercheur à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Marseille, il est l’auteur de Voyages en sol incertain. Enquête dans les deltas du Rhône et du Mississippi (Wildproject et La Marelle, 2019) et le commissaire de nombreuses expositions, ainsi que du festival d’idées Le Cours de l’eau, la cour et l’eau, qui s’est déroulé au centre d’art La Cuisine, à Nègrepelisse (Tarn-et-Garonne), du 27 au 31 juillet 202
Baptiste Lanaspeze : « L’écologie urbaine nous permet de refaire société avec la Terre »
▻https://justpaste.it/49y8y
Mieux que la végétalisation des agglomérations surdimensionnées, il faut « mettre les villes dans la nature plutôt que la nature en ville », estime l’éditeur Baptiste Lanaspeze, pionnier des sentiers métropolitains et concepteur du GR 2013 à Marseille.
Né en 1977, Baptiste Lanaspeze est auteur, éditeur et consultant. Il a fondé et dirige les éditions Wildproject, consacrées à la pensée écologiste. Initiateur du GR 2013, il est le cofondateur de l’Agence des sentiers métropolitains, l’auteur de Marseille, ville sauvage (Actes Sud, 2012, rééd. 2020) et, avec Paul Hervé Lavessière, du Sentier du Grand Paris (Wildproject, 2020).
Politique des soulèvements terrestres avec Léna Balaud et Antoine Chopot
▻https://zoom-ecologie.net/?Politique-des-soulevements-terrestres-avec-Lena-Balaud-et-Antoine-Ch
« Le flamant rose permet d’inventer une écologie du sauvage », Raphaël Mathevet, écologue et géographe.
▻https://justpaste.it/9jmfe
La perspective animale peut renouveler notre approche des politiques de conservation de la nature, d’aménagement du territoire et de la chasse, explique l’écologue, spécialiste de la géographie animale.
Ecologue et géographe, directeur de recherches au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive du CNRS, à Montpellier, Raphaël Mathevet est conseiller scientifique de plusieurs espaces protégés comme les parcs nationaux des Ecrins et des Calanques, et copréside le conseil scientifique du parc naturel régional de Camargue et de la réserve naturelle nationale des marais du Vigueirat. Il a notamment publié La Solidarité écologique (Actes Sud, 2012) et, avec Arnaud Béchet, Politiques du flamant rose (WildProject, 2020).
« Les naturalistes et les artistes sortent le vivant du mutisme », Estelle Zhong Mengual
▻https://justpaste.it/3u24i
Dans la peinture occidentale, la nature a souvent été considérée comme un décor ou un réservoir de symboles. Or, comme la pratique naturaliste, l’art peut nous permettre de voir les liens invisibles qui relient les espaces et les espèces, estime Estelle Zhong Mengual, docteure en histoire de l’art.
Penser le vivant : le réensauvagement, ou comment l’environnement retrouve son fonctionnement naturel, Béatrice Krémer-Cochet et Gilbert Cochet
▻https://justpaste.it/2817l
Le réensauvagement, qui consiste à protéger un environnement afin qu’il retrouve son fonctionnement naturel, porte ses fruits, explique les naturalistes Béatrice Krémer-Cochet et Gilbert Cochet. Cette nouvelle alliance entre les hommes et la nature permet à la biodiversité de revenir.
Auteurs de L’Europe réensauvagée. Vers un nouveau monde (Actes Sud, 2020), les naturalistes et photographes Béatrice Kremer-Cochet et Gilbert Cochet arpentent, depuis plus de vingt ans, les réserves de vie sauvage du monde entier et achètent collectivement des espaces autrefois exploités et désormais laissés en libre évolution.
Green bridges in Germany are keeping a growing gray wolf population — and their prey — safe
https://massivesci.com/notes/gray-wolf-germany-green-bridge-wildlife
Road accidents account for over 75 percent of all known wolf mortality in Germany
Concert de crevettes à Nice, chant de dauphins à Toulon, des chercheurs ont capté les “conversations” des animaux marins
▻https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/silence-du-confinement-scientifiques-ont-enregistre-con
Le « monde du silence » a donné de la voix comme jamais, pendant le confinement. Alors que les activités humaines étaient interdites en mer, exception faite de quelques patrouilles chargées de veiller au respect du confinement et les embarcations de quelques pêcheurs professionnels, la vie sous-marine qui peuple la Méditerranée de Marseille à Monaco s’en est donnée à coeur joie.
Un retour à l’état sauvage synonyme d’opportunité unique pour les scientifiques d’établir un « état zéro ». Cette « occasion historique de pouvoir caractériser le milieu marin dans un état de faible pollution acoustique », a donné lieu à une mission exceptionnelle.
Sète : un requin filmé ce jeudi matin dans les eaux du port de plaisance ▻https://www.midilibre.fr/2020/04/30/sete-un-requin-filme-ce-jeudi-matin-dans-les-eaux-du-port-de-plaisance,886
Les images ont été tournées ce jeudi 30 avril par un salarié du port de plaisance de Sète, qui a vu surgir un aileron au milieu des pontons.
« J’ai vu un aileron. Il y a beaucoup de thons en ce moment. Alors j’ai filmé. Mais en fait, c’était un requin ! Un requin peau bleue. Il faisait 2 m, 2 m 50 », raconte Dorian Britto.
Enfin, euh, « effets bénéfiques », « effets bénéfiques », c’est vite dit. Moi je viens d’apprendre que je me baignes au milieu des requins bleus, dans l’Hérault…
Il y a eu 13 attaques de recensées (de 1580 à 2012) dont 4 fatales. wp.
Oui, les requins bleus sont pas dangereux, sauf si on les embête. Les requins les plus dangereux sont même pas les requins tigres qui boulotent du baigneur ailleurs, ils sont à terre, et bipèdes, avec parapheurs, stylos, voitures, emploi, et un paquet d’accessoires et de rapports quasi inévitables à leur main dont la liste serait longue à dresser.
Sinon, je pige pas cette catégorie effets bénéfiques qui inclue par les brigades de solidarité populaire et mille autres réappropriations collectives.
Marseille : deux rorquals aperçus au large des Calanques
▻https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/marseille-deux-rorquals-apercus-au-large-des-calanques-sans-doute-une-c
Après les dauphins et les bancs de thons, fin mars, les agents de l’Unité littorale des affaires maritimes des Bouches-du-Rhône ont pu observer ces deux rorquals communs lors d’une patrouille en mer. Ce type de rencontre est « très rare », atteste Didier Réault, président du Parc national des calanques. Avec moins de trafic en mer et moins de monde sur les rares bateaux, les cétacés se rapprochent des côtes et la nature reprend ses droits. « Ce n’est pas que ces espèces avaient disparu, c’est qu’en temps normal d’activité, les espèces ont tendance à se planquer, à être plus craintives. Cette biodiviersité se montre au grand jour aujourd’hui parce qu’elle est tranquille et sereine », explique Didier Réault.
Coyotes are being seen on the empty streets of San Francisco - SFGate
▻https://www.sfgate.com/living-in-sf/article/Coyotes-are-being-seen-on-the-empty-streets-15159105.php
While anxious residents are eager to see the end of the stay-at-home order, after waiting in the wings, our wild canine friends are apparently making the most of their opportunity to claim back the city.
dans le même genre j’ai vu sur le FB d’une connaissance d’origine chilienne une news avec un puma qui rentre en ville à Santiago… un PUMA quoi !
c’est confirmé par des journaux :
▻https://www.20minutes.fr/insolite/2747715-20200325-chili-puma-retrouve-rues-desertes-santiago-sous-couvre-fe
#réensauvagement
Il y a aussi le retour des dauphins dans le port Cagliari en Sardaigne
et les canards à Paris :
▻https://seenthis.net/messages/835866
Cerfs, dauphins, singes, sangliers…les animaux ont quartier libre dans nos villes
Paris Match, le 28 mars 2020
▻https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Cerfs-dauphins-singes-sangliers-les-animaux-ont-quartier-libre-dans-nos-
Au japon il y a des biches dans les villes
Ca rend optimiste : vivement que l’humain dégage de cette planète et que la #beauté reprenne ses droits...
Entendue que des chasseurs (je ne mets pas de qualificatifs, le mot suffit) s’en sont pris à des chauves-souris sur l’île Maurice pour les massacrer en les laissant agoniser au sol.
Pour les chauves souris étrangement je m’attend à ce que les dernières qui nous restent soient exterminé par les marcheurs blancs et leurs amis élécteurs les pandansl’oeil.
Les chèvres sauvages se font des orgies dans les parcs et jardins
▻https://www.youtube.com/watch?v=bMUlppJbbI8
On est beaucoup à être confiné·es mais les ourses prêtent la main à la patte
▻https://www.youtube.com/watch?v=pGgM3c1e8vQ
Coronavirus : à Boissy-Saint-Léger, près de Paris, deux daims se baladent dans la rue
▻https://www.huffingtonpost.fr/entry/coronavirus-a-boissy-saint-leger-pres-de-paris-deux-daims-se-baladent
Wild animals take over streets around the world
TRT World, Youtube, le 25 avril 2020
▻https://www.youtube.com/watch?v=OP3XclQXrFQ
Brésil : 97 bébés tortues d’une espèce en voie d’extinction naissent sur des plages désertées
Notre Terre, le 3 avril 2020
▻https://seenthis.net/messages/841681
Sète : un requin filmé ce jeudi matin dans les eaux du port de plaisance
Le Midi Libre, le 30 avril 2020
▻https://seenthis.net/messages/849251
Ornithologues à domicile
Pierre-Etienne Caza, Actualités UQAM, le 5 mai 2020
▻https://www.actualites.uqam.ca/2020/ornithologues-domicile
Retour dans la nature : la vie sauvage s’est épanouie, respectons-la
Gaspard d’Allens, Reporterre, le 16 mai 2020
▻https://seenthis.net/messages/853933
L’ Europe à la reconquête de la biodiversité | ARTE
►https://www.arte.tv/fr/videos/078695-000-A/l-europe-a-la-reconquete-de-la-biodiversite
La réintroduction de grands mammifères sauvages comme solution à la restauration d’écosystèmes menacés. Un tour d’Europe des programmes engagés.
Un peu partout sur la planète, les signaux sont alarmants : de nombreuses espèces végétales et animales disparaissent. Né aux États-Unis dans les années 1990, le rewilding (littéralement le « ré-ensauvagement ») représente un espoir pour la préservation de la biodiversité. Expérimentée dans ce pays, la réintroduction des loups dans le parc du Yellowstone a ainsi permis de restaurer un écosystème à bout de souffle. Suivant cet exemple, leur retour dans la forêt polonaise de Bialowieza, l’une des dernières forêts primaires européennes, d’où ils avaient disparu depuis les années 1920, donne déjà des signes encourageants. Aux Pays-Bas, le polder d’Oostvaardersplassen accueille désormais des troupeaux de chevaux koniks, d’aurochs de Heck et de cerfs, trois espèces d’herbivores complémentaires qui jouent un rôle non négligeable dans le développement de la flore et des populations d’insectes et d’oiseaux. Depuis 2014, des bisons, issus de zoos ou de réserves, ont quant à eux été réintroduits dans les monts Tarcu, dans les Carpates roumaines. Au Royaume-Uni, la gestion de la réserve naturelle d’Otmoor, située à 20 kilomètres de l’aéroport de Londres, a, elle, permis d’enrayer le déclin de deux espèces d’oiseaux : le chevalier gambette et le courlis cendré.
Bénéfices
Guidé par des acteurs (scientifiques, spécialistes de l’environnement…) engagés dans différents programmes de réintroduction de grands mammifères, ce tour d’Europe permet d’appréhender, sur le terrain, les bénéfices de la #mégafaune pour la préservation d’une grande variété d’#écosystèmes.
Disponible du 04/05/2019 au 11/06/2019
Prochaine diffusion le jeudi 16 mai à 10:40
#réensauvagement #rewilding
@odilon de très belles cartes qui m’ont fait pensé à tes œuvres !
ah oui, d’ailleurs j’avais signalé l’émission ici ▻https://seenthis.net/messages/780014 :)