• Jacques Toubon, ancien Défenseur des droits : « A un référendum sur l’immigration, la réponse ne peut être que populiste »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/11/17/jacques-toubon-a-un-referendum-sur-l-immigration-la-reponse-ne-peut-etre-que

    acques Toubon, ancien Défenseur des droits : « A un référendum sur l’immigration, la réponse ne peut être que populiste »
    Dans un entretien au « Monde », l’ancien ministre de la justice de Jacques Chirac et ex-Défenseur des droits s’élève contre l’idée d’étendre le champ du référendum aux questions de société, proposée par la droite et reprise par Emmanuel Macron.
    Propos recueillis par Nathalie Segaunes
    A la veille d’une nouvelle rencontre d’Emmanuel Macron à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) avec des chefs de parti, la première ministre et les présidents des deux assemblées, lors de laquelle doit être discuté « l’élargissement du champ du référendum afin de permettre à nos concitoyens de se prononcer sur les grandes questions », selon l’Elysée, l’ancien ministre de la justice de Jacques Chirac et ancien Défenseur des droits Jacques Toubon appelle le pouvoir exécutif « à ne pas déraper » en « ouvrant les vannes ».
    Emmanuel Macron réunit à nouveau, vendredi 17 novembre, à Saint-Denis, plusieurs chefs des partis politiques représentés au Parlement. Que vous inspirent ces rencontres de Saint-Denis ?
    Elles ont un caractère ambigu : elles ont à la fois un caractère privé, fermé, qui normalement permet de tout dire, et un caractère public, puisqu’elles ont lieu pour pouvoir ensuite en parler. Le véritable problème qui est posé, c’est de réunir les représentants des partis politiques. Qui y a-t-il encore aujourd’hui dans les partis ? On voit bien, sur l’ensemble de l’échiquier, qu’ils sont réduits à leur plus simple expression. Les structures politiques sont faibles et les personnes qui parlent au nom de ces structures ne sont pas éminentes. Je crois que la difficulté dans la vie politique française, c’est cette sorte d’évanescence institutionnelle.
    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Rencontre de Saint-Denis : Emmanuel Macron subit des défections en série
    Si les « représentants » ne représentent plus, n’est-il pas logique de recourir au référendum sur les questions de société, comme le propose le président de la République ?
    Non, car ce serait le dérapage incontrôlé. A l’heure actuelle, la Constitution permet de recourir au référendum dans des conditions strictes, bien encadrées par les articles 11 et 89, mais qui ne peuvent pas porter sur les questions de société. Faute d’avoir des gens capables d’exprimer ce que les Français veulent, on propose de leur demander : « Est-ce que vous préférez les tomates rouges ou les tomates vertes ? » Mais si on ouvre aux questions de société, on change de régime politique. On voit bien que le pouvoir du Parlement, et de manière générale des corps intermédiaires, y compris des élus locaux, va être annihilé par ces capacités qu’il y aura de recourir au référendum sur tous les sujets.
    La deuxième conséquence, c’est que sur ce type de question, la réponse ne peut être que populiste. Elle va être constituée par un mouvement d’opinion, qui va se traduire par un vote majoritaire à l’occasion du référendum. C’est une position « oui ou non », « Est-ce que vous êtes pour ou contre ? ». Ce que réclame Eric Ciotti [président du parti Les Républicains] aujourd’hui, ce n’est pas un référendum demandant : « Approuvez-vous le projet de loi sur l’immigration ? », mais un référendum demandant : « Est-ce que vous êtes pour ou contre l’entrée des étrangers en France ? » Mais quand on ouvre le référendum dans ces conditions, que se passe-t-il après, si les Français répondent « contre » ?
    Supposons que demain, on ait un référendum dont la question serait : « Faut-il supprimer le droit d’asile ? » Si la réponse est oui, que fait-on, on sort de toutes les conventions internationales, de tous les échanges ? On ne tient pas compte des prescriptions de la convention de Genève, de Strasbourg, de Luxembourg, et on fait la France forteresse, comme certains veulent faire l’Europe forteresse ? Et imaginons qu’on ne passe pas aux actes ensuite : on va créer encore plus de défiance, de la frustration, et la frustration est un puissant moteur de révolte.
    Le chef de l’Etat juge nécessaire de redonner la parole aux Français entre deux élections présidentielles…
    On va avoir une opinion qui se sera exprimée, le peuple considérera « j’ai dit ce que j’avais à dire », mais les institutions ne pourront rien faire. Et si une majorité de Français est favorable à ce qu’on revienne sur l’autorisation de l’interruption volontaire de grossesse, que fait le président de la République ? Que font les institutions ? Que font les médecins ? Idem avec l’aide médicale d’Etat [AME]. Imaginons que les Français disent, par référendum, qu’il faut la supprimer. Moi, docteur Durand, je vais continuer à pratiquer l’AME. Que va-t-il m’arriver ? Je vais passer devant le conseil de l’ordre ? Devant le tribunal administratif ? On voit bien qu’il y a là l’organisation d’une sorte de chaos, ou pour le moins d’une incertitude institutionnelle, qui n’est pas possible. Il faut maintenir les dispositions actuelles sur le référendum.
    Vous êtes donc contre l’élargissement du champ du référendum aux questions de société ?
    Bien sûr. Si on lâche, quelqu’un proposera un jour qu’on puisse faire des référendums sur la politique étrangère. Et on aura demain une question comme « Etes-vous pour Gaza ? » ou « Etes-vous pour Israël ? » A partir du moment où on ouvre les vannes, on peut faire un référendum sur la force de frappe : « Faut-il supprimer l’arme nucléaire ? » Les questions climatiques, écologiques, peuvent également être envisagées avec les conséquences les plus extravagantes. Il ne faut pas déraper.
    Oui, et je pense que mon ancienne famille politique se trompe. Aujourd’hui, sur l’immigration, il faut mettre en place, par les débats parlementaires entre les deux Chambres, une loi qui soit conforme à nos principes. Je pense d’ailleurs qu’il y a un certain nombre de dispositions, ajoutées dans le projet de loi sur l’immigration, qui ne passeront pas au Conseil constitutionnel. La suppression de l’AME, par exemple : il y a un droit fondamental à la santé dans notre pays. On dit que l’AME attire les gens dans notre pays et coûte la peau du dos. Les deux points sont faux. Mais sur ces bases-là, hardi petit ! on propose de la supprimer ! C’est le type même de l’irresponsabilité. Ou bien on laisse le populisme triompher dans notre pays ou bien on s’en tient à ce que la Constitution prévoit en matière de référendum.
    Si Macron dit vendredi « nous ouvrons le référendum aux questions de société », la question sera encore débattue dans trois ans, au moment de l’élection présidentielle. On ne sera pas passé aux actes. Et si on fait l’élection présidentielle là-dessus, il est clair qu’on donne une prime massive aux populistes.
    On reproche à Emmanuel Macron de tout décider seul depuis 2017. Le référendum n’est-il pas une réponse à la concentration du pouvoir ?
    Non, faisons plutôt fonctionner le Parlement. Si l’institution parlementaire fonctionne, les partis politiques reprendront du poil de la bête, parce que c’est leur boulot : ils désignent des candidats pour avoir des élus. Soyons lucides, réfléchissons : quelles sont les conséquences de ces positions, très séduisantes, que prendra peut-être le président ? Etre populaire, au détriment des institutions, au détriment de la représentation politique, est-ce que c’est bien ? Est-ce que ce n’est pas une popularité qui risque de se retourner contre l’intérêt général ? Quand on aboutit, par le biais du référendum, à une réponse qui est complètement contraire à l’intérêt général, au bon sens, on ne passe jamais à l’acte. On l’a vu en 2005 avec le traité européen. Le référendum peut être utilisé comme l’outil de l’irresponsabilité politique. Or, ce dont on a besoin aujourd’hui, c’est de davantage de responsabilité et de sagesse. J’espère que vendredi, le président de la République remettra l’église au milieu du village et la mairie au cœur de la ville.

    #Covid-19#migrant#migration#france#immigration#politiquemigratoire#referendum#populisme

  • Australia & the Voice referendum : The noes have it
    https://www.focaldata.com/blog/bi-focal-9-australia-and-the-voice-referendum

    On 14 October, Australian voters will cast their ballots in a historic referendum, known as ‘The Voice’. We forecast a “No” result.

    une analyse extrêmement détaillée du (catastrophique) résultat du référendum australien sur la “voix” des peuples autochtones (note : analyse faite avant le vote, à partir de sondages… mais la réalité n’a pas été différente)

    #colonialisme #australie #peuples_autochtones #réparations

  • La Polonia che imprigiona i migranti nei campi, ostaggio dei “geni della manipolazione”

    Il 15 ottobre, con le elezioni generali, i cittadini polacchi saranno chiamati a esprimersi su un referendum xenofobo indetto dal partito di estrema destra al potere. Rut Kurkiewicz, co-autrice del documentario “We are prisoners of the Polish State” e tra le poche voci indipendenti del Paese, racconta la situazione dei transitanti e rifugiati

    “Sei d’accordo con l’ammissione di migliaia di immigrati illegali dal Medio Oriente e dall’Africa, a seguito del meccanismo di ricollocamento forzato imposto dalla burocrazia europea?”. “Sei d’accordo con la rimozione delle barriere al confine tra Polonia e Bielorussia?”. Sono due dei quattro quesiti che figurano nel referendum indetto dal partito polacco di estrema destra Diritto e Giustizia (Prawo i Sprawiedliwość, Pis), attualmente al potere. Si vota il 15 ottobre, stesso giorno delle elezioni governative.

    Rut Kurkiewicz, una delle poche voci indipendenti nel panorama dell’informazione polacca sulla situazione delle persone rifugiate e transitanti, chiama “geni della manipolazione” gli artefici di quelle domande, che trovano la loro ratio nello spostare l’attenzione su un nemico esterno piuttosto che sui temi che davvero dovrebbero trovare posto in una campagna elettorale.

    Dall’inizio della cosiddetta crisi dei rifugiati al confine tra Polonia e Bielorussia nell’estate del 2021, Kurkiewicz, con il suo lavoro giornalistico, racconta che cosa accade alle persone in movimento una volta entrate nel Paese. Nel 2022, insieme a Wojciech Szumowski, ha pubblicato “We are prisoners of the Polish State”, documentario riguardante la situazione dei centri di detenzione in Polonia. È stato trasmesso sulla prima televisione nazionale, raggiungendo almeno mezzo milione di persone.

    Kurkiewicz, quale è la situazione attuale delle persone in movimento tra Bielorussia e Polonia, a due anni dalla cosiddetta crisi del confine?
    RK Non è cambiato nulla. Ogni anno decine di migliaia di persone tentano di attraversare questo confine, in particolare nella stagione estiva. Non si sa quante riescano effettivamente a passare e quante siano respinte; la polizia di frontiera ogni giorno pubblica sui propri canali social il numero di persone intercettate, ma non si sa quanto questi dati siano affidabili. La cosa di cui siamo certi è che dal 2021 sono 50 le salme ritrovate al confine. Sono decine anche gli scomparsi. I gruppi di attivisti che operano su questo confine vengono contattati tutti i giorni dai familiari di persone di cui non si hanno più tracce. L’argomento sembra dimenticato, sia in Polonia sia fuori: ci sono tre gruppi di attivisti che intervengono come possono in forma volontaria ma nessuna grande organizzazione, nessun organismo europeo o internazionale.

    Che ruolo gioca la polizia di frontiera in tutto questo?
    RK Ogni giorno opera respingimenti, indipendentemente da chi si trova di fronte. Di recente gli attivisti hanno trovato un ragazzo somalo in condizioni critiche, respirava con difficoltà, sembrava essere disidratato. I volontari hanno chiamato l’ambulanza. Al suo posto è arrivata la polizia di frontiera, hanno messo il ragazzo su un autocarro militare, gli hanno detto di sorridere e nel frattempo lo hanno ripreso: il video è sui social della polizia di frontiera, si vede evidentemente che il ragazzo sta male. Probabilmente poi è stato respinto, perché non si trova nei registri dei centri di detenzione. La famiglia ha perso i contatti con lui.

    Dal febbraio 2022 milioni di ucraini in fuga dalla guerra hanno attraversato il vicino confine tra Ucraina e Polonia. In questo caso la grande maggioranza è stata accolta, non riscontrando alcun ostacolo alla frontiera. Come mai questa differenza?
    RK Su entrambi i confini ci sono persone che scappano da guerre. Su uno, iracheni, afghani, siriani, sull’altro, ucraini. Ma gli standard sono stati opposti: da una parte respingimenti e violenze, dall’altra apertura e accoglienza. Esiste un razzismo istituzionalizzato alle frontiere e in questo caso è stato lampante. Chi era nero, anche sul confine ucraino-polacco, veniva fermato, i bianchi no. Questa differenza si è vista anche nella reazione dei cittadini polacchi: c’è stata un’enorme mobilitazione per ospitare le persone ucraine, tantissima gente comune ha aperto le porte di casa, è stato bello. Allo stesso tempo per le persone non ucraine nulla di questo. Nel mio giro di amici alcuni hanno ospitato persone ucraine per settimane. Una volta ho provato a chiedere loro di ospitare una persona irachena per due notti: non ho trovato nessuno. C’è paura, un razzismo profondo nelle nostre menti. Gli Stati Uniti hanno fatto un grande lavoro dopo l’11 settembre: hanno vinto, adesso tutta l’Europa è razzista.

    Nel tuo ultimo documentario “We are prisoners of the Polish State” racconti della situazione carceraria a cui vengono costrette le persone una volta in Polonia. Quale è la situazione attuale?
    RK Adesso sono cinque i campi di detenzione in Polonia, all’interno dei quali si trovano circa 500 persone, a fine 2021 ce n’erano molte di più. Dopo i report di alcuni giornali e associazioni il campo più grande a Wędrzyn ha chiuso i battenti, era come l’inferno.

    Come mai le persone che vogliono fare domanda di asilo, una volta in Polonia, vengono rinchiuse nei centri detentivi?
    RK Quando le persone in movimento sorpassano “illegalmente” il confine, se vengono intercettate dalla polizia di frontiera polacca e non vengono respinte in Bielorussia, con buona probabilità vengono portate in un centro di detenzione. È paradossale: da una parte la Polonia non vuole persone migranti, dall’altra una volta che entrano non vuole che queste lascino il Paese, rinchiudendole in un centro. La situazione legale è poco chiara: alcune persone rimangono lì due anni, altre tre mesi, anche se provengono dallo stesso Paese, anche se hanno una storia simile. Non si capisce quale sia la logica.

    Il 5 settembre, nel campo di detenzione di Prezmy, le persone detenute hanno cominciato uno sciopero della fame per protestare contro le condizioni di prigionia. Pensi che questo cambierà qualcosa?
    RK Speriamo. È un evento unico, ci sono stati altri scioperi della fame, ma questa è la prima volta che quasi tutte le persone all’interno del campo partecipano. Sono 100 detenuti in sciopero della fame. Protestano contro il trattamento disumano delle guardie del centro. Queste utilizzano taser per far rispettare l’ordine, identificano i detenuti con dei numeri e non con nomi e cognomi. Nel campo non si possono utilizzare social network, impedendo così ai detenuti di avere contatti con famiglie e amici. Il cibo e gli oggetti per l’igiene sono centellinati. Qualche settimana fa nel centro è morto un ragazzo siriano di 27 anni. La polizia ha inizialmente nascosto quanto accaduto, ma adesso il caso è già in corte. Era ammalato, ha più volte chiesto l’intervento di un dottore. Lo hanno picchiato per porre fine alle sue richieste. Alla fine, è morto nel campo di detenzione, senza l’intervento di nessuno. La polizia nei campi si sente al di sopra delle leggi nazionali e internazionali. A Prezmy stanno protestando per tutto questo.

    Il tuo documentario sui centri di detenzione è stato trasmesso in prima serata sulla prima televisione polacca. Sono state organizzate proiezioni in altri Paesi dell’Unione europea, quale è l’impatto che questo tuo importante lavoro sta avendo sull’opinione pubblica?
    RK Difficile da dire. Il vantaggio di un documentario che va in televisione, rispetto agli articoli o ai report sui giornali, è che raggiunge un pubblico più vasto: l’hanno visto in 500mila. Capitava che alcune persone mi fermavano per le strade, nei negozi, dicendomi: “Non sapevamo che stesse accadendo questo, è terribile”. Concretamente però non è cambiato nulla, le guardie di polizia dei centri detentivi continuano ad agire nello stesso modo. Voglio però credere che il nostro lavoro abbia cambiato le menti di qualcuno. I polacchi non potranno dire: “Non lo sapevamo”. Adesso sanno dell’esistenza di questa enorme oppressione.

    https://altreconomia.it/la-polonia-che-imprigiona-i-migranti-nei-campi-ostaggio-dei-geni-della-

    #militarisation_des_frontières #frontières
    #Pologne #référendum #xénophobie #racisme #migrations #barrières_frontalières #murs #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #décès #réfugiés_ukrainiens #catégorisation #tri #Prezmy #détention_administrative #rétention #emprisonnement #camps_de_réfugiés

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    sur le film, voir aussi:
    https://seenthis.net/messages/1018549

  • [L’actualité en 3D] Vocabulaire politique : Confédéralisme - La Suisse, une source d’inspiration pour la Belgique ?
    https://www.radiopanik.org/emissions/lactualite-en-3d/la-suisse-une-source-dinspiration-pour-la-belgique/#15834

    Vocabulaire politique : Confédéralisme

    Pour ce nouvel épisode de l’Actualité en 3D, on vous emmène en Suisse… Ses sommets enneigés, ses lacs majestueux, ses villages cossus, ses fromages renommés, ses banques ou encore son horlogerie… Mais aussi et surtout et c’est cela qui retiendra toute notre attention, son système fédéral particulier et son sens aigu de la #démocratie directe pratiquée à tous les niveaux de pouvoir. La Suisse, ce pays, à la fois proche et exotique, qui semble présenter autant de points communs que de différences avec la Belgique fédérale et qui à ce titre est régulièrement pointé comme source d’inspiration potentielle pour faire évoluer notre propre #système_institutionnel ou démocratique. Quand et comment est né l’État fédéral suisse ? Comment est-il organisé, quels sont les entités fédérées (...)

    #référendum #fédéralisme #autorité_fédérale #politique_comparée #compétences #démocratie,référendum,fédéralisme,autorité_fédérale,politique_comparée,compétences,système_institutionnel
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/lactualite-en-3d/la-suisse-une-source-dinspiration-pour-la-belgique_15834__0.mp3

  • [L’actualité en 3D] La Suisse, une source d’inspiration pour la Belgique ?
    https://www.radiopanik.org/emissions/lactualite-en-3d/la-suisse-une-source-dinspiration-pour-la-belgique

    Pour ce nouvel épisode de l’Actualité en 3D, on vous emmène en Suisse… Ses sommets enneigés, ses lacs majestueux, ses villages cossus, ses fromages renommés, ses banques ou encore son horlogerie… Mais aussi et surtout et c’est cela qui retiendra toute notre attention, son système fédéral particulier et son sens aigu de la #démocratie directe pratiquée à tous les niveaux de pouvoir. La Suisse, ce pays, à la fois proche et exotique, qui semble présenter autant de points communs que de différences avec la Belgique fédérale et qui à ce titre est régulièrement pointé comme source d’inspiration potentielle pour faire évoluer notre propre #système_institutionnel ou démocratique. Quand et comment est né l’État fédéral suisse ? Comment est-il organisé, quels sont les entités fédérées qui le composent, quels sont les (...)

    #référendum #fédéralisme #autorité_fédérale #politique_comparée #compétences #démocratie,référendum,fédéralisme,autorité_fédérale,politique_comparée,compétences,système_institutionnel
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/lactualite-en-3d/la-suisse-une-source-dinspiration-pour-la-belgique_15835__1.mp3

  • Le 1er Mai, manifestons pour nos retraites, nos salaires, et l’unité des travailleurs contre le nationalisme et la xénophobie !
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/le-1er-mai-manifestons-pour-nos-retraites-nos-salaires-et-lunite-des | Éditorial de Lutte Ouvrière (24 avril 2023)

    Alors que le combat contre la retraite à 64 ans n’est pas terminé, le gouvernement allume un contre-feu sur l’#immigration, pour diviser le monde du travail. #Mayotte, le 101e département français, située dans l’océan Indien, est au cœur de cette #campagne_anti-immigrés.

    Darmanin vient d’y lancer l’opération de police #Wuambushu, qui se veut spectaculaire. Il a déployé 1800 policiers et gendarmes, des #CRS, des membres du #Raid et du #GIGN, des magistrats et installé un centre de rétention provisoire. L’objectif est de démanteler les #bidonvilles habités par les immigrés en situation irrégulière et d’en expulser 10 000, essentiellement vers #les_Comores.

    Autrement dit, à Mayotte, la #chasse_aux_pauvres est ouverte !

    Darmanin peut raconter ce qu’il veut, parler de délinquants et inventer de potentiels terroristes islamistes, il a ordonné la démolition de ce qui est le seul refuge pour des milliers de familles pauvres, comoriennes comme mahoraises. Ce sont des pauvres, avec ou sans papiers, qu’il va faire arrêter et peut-être expulser. Ce sont des familles pauvres qu’il va séparer et déchirer.

    À Mayotte, les hôpitaux, les écoles et toutes les infrastructures sont sous-dimensionnées pour une population croissante qui vit à plus de 70 % sous le seuil de pauvreté. Une partie de la jeunesse est la proie de bandes armées violentes vivant du racket et du vol. Mais le responsable de cette situation invivable, et d’abord pour les pauvres de Mayotte, toutes origines confondues, est l’État français qui ne met pas les moyens pour juguler cette pauvreté.

    Comme de bien entendu, la droite et l’#extrême_droite accusent l’immigration venue des Comores. Il n’y a rien de plus écœurant ! C’est la France qui a colonisé les Comores. Puis, au moment de leur indépendance, elle a détaché Mayotte de l’archipel avec un #référendum arrangé. Il y a 50 ans, les habitants des autres îles des Comores ont donc été transformés en étrangers, et la France, avec sa métropole à 8000 km, a gardé le pouvoir à Mayotte.

    Cette fois, les défenseurs de la « nation française » ne peuvent pas utiliser des différences de couleur de peau, de religion ou de culture pour dresser les Français de Mayotte contre les immigrés : ils font partie du même peuple ! Alors, cette opération n’est rien d’autre qu’une campagne infecte orchestrée par un gouvernement en mal de démagogie nationaliste et raciste.

    La politique de la France aux Comores est à l’image de la politique impérialiste qu’elle a imposée à toutes ses ex-colonies en Afrique et au Maghreb.

    Sur tous les continents, pour piller des régions entières et exploiter leur main-d’œuvre, les grandes puissances ont découpé les États dans la chair des peuples. Elles ont ainsi concentré les richesses et le progrès humain entre les mains de la bourgeoisie impérialiste et plongé le reste du monde dans un océan de misère et dans des conflits incessants entre les peuples. Ce sont ces fauteurs de misère et de guerres qu’il faut empêcher de nuire !

    Nos dirigeants et nos exploiteurs nous mettent en concurrence entre travailleurs, entre femmes et hommes, entre nationaux et immigrés. Ils voudraient nous voir nous déchirer pour les miettes qu’ils nous laissent. Ne les laissons pas nous diviser pour mieux écraser nos sœurs et nos frères d’exploitation ! Beaucoup de travailleurs ont besoin de circuler pour gagner leur pain, eh bien, cette revendication doit être celle de tous !

    Il faut répondre à la #lutte_de_classe menée par le #grand_patronat avec la conscience que nous faisons partie d’une seule et même classe ouvrière internationale. Le 1er Mai incarne cette perspective car il a été choisi par les travailleurs des différents pays pour être une journée de luttes communes.

    C’est aussi, cette année, la date que les organisations syndicales ont choisie pour continuer d’exprimer notre opposition à la retraite à 64 ans. À nous de faire que le 1er Mai 2023 sorte de l’ordinaire, avec des cortèges plus massifs que d’habitude ! Soyons nombreux, aussi, à affirmer que les travailleurs n’ont pas de patrie et qu’ils constituent par-delà les frontières une même classe sociale.

    Avant nous, dans tous les pays, des générations de travailleurs ont fait grève et ont, bien souvent, été en butte à la répression, le 1er Mai. Ils se sont battus pour les revendications ouvrières mais aussi contre le capitalisme, sa mise en concurrence des peuples, ses ravages sur la planète, son nationalisme, ses guerres.

    Ils affirmaient que les travailleurs ont intérêt à en finir avec l’#exploitation et l’#oppression des pays pauvres par les pays riches et qu’ils en ont la force. Ils affirmaient la nécessité de la révolution sociale à l’échelle internationale. Montrons que cette perspective est toujours vivante !

    #impérialisme #politique_criminelle #internationalisme #conscience_de_classe

    • 1er mai : contester le pouvoir du capital
      https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/04/26/1er-mai-contester-le-pouvoir-du-capital_634260.html

      L’intersyndicale a appelé les travailleurs à faire du 1er Mai un nouveau temps fort du mouvement contre la réforme des retraites, promulguée le 15 avril et qui, selon Macron, devrait prendre effet le 1er septembre.

      La lutte contre la réforme des retraites doit en effet continuer le 1er Mai et au-delà, non seulement parce que c’est une attaque directe mais parce qu’elle en prépare d’autres. L’inflation réduit chaque jour le pouvoir d’achat des salaires et des pensions, l’État sabre tous les budgets utiles à la population, le patronat fait pression sur l’emploi et les conditions de travail, le gouvernement multiplie les tentatives de division entre travailleurs en calomniant chômeurs, immigrés, sans-papiers, fonctionnaires, etc. Plus sombre encore, la situation internationale, l’augmentation parallèle des budgets militaires et des discours guerriers, la crise économique où s’enfonce le système capitaliste préparent de nouvelles catastrophes.

      C’est précisément parce que tout se résume et se résout par la lutte entre exploiteurs et exploités, capitalistes et prolétaires, que le mouvement ouvrier international a proposé, en 1890, de faire du 1er Mai la journée de lutte internationale des travailleurs. Il s’agissait d’affirmer ce jour-là dans les rues, partout dans le monde, qu’il n’y qu’une seule classe ouvrière et qu’elle représente le seul avenir possible pour l’humanité, sans exploiteurs et donc sans frontières et sans guerre. Cela est plus que jamais d’actualité.

      Au-delà de la question des retraites, c’est aussi cette perspective que Lutte ouvrière affirmera dans les cortèges du 1er Mai avec tous ceux qui voudront la rejoindre.

  • Installations photovoltaïques mises hors réseau… à cause du soleil  Antonin Marsac - La Libre Eco

    Le retour du beau temps implique le retour des problèmes de surtension sur le réseau électrique. Les détenteurs de panneaux photovoltaïques déchantent. Encore ?

    Alors que le soleil perce les nuages et chauffe les toitures du pays, les citoyens qui ont installé des panneaux pourraient encore être “pénalisés”. Pourquoi ? Car en cas de fort ensoleillement – et nous ne sommes qu’au début du mois d’avril -, la production des milliers de panneaux du pays génère une surtension sur le “réseau basse tension” (soit le réseau 230 volts utilisé par l’ensemble des Belges). Et pour éviter une surtension trop importante, ces mêmes panneaux sont équipés d’onduleurs qui les “décrochent” du réseau le temps que l’offre et la demande se rééquilibrent.

    ”Le problème, c’est que le réseau est construit depuis des décennies sur le modèle du ’download’ et non de l’inverse. Aujourd’hui, il y a 230 000 installations en Wallonie et il y en aura 250 000 d’ici la fin de l’année. Le réseau doit pouvoir absorber cette production. Aujourd’hui, des villages entiers ne produisent plus rien entre 11h et 14h30”, avance Régis François, de l’association Beprosumer, à cause de la surproduction lors du pic d’ensoleillement.

    ”Il y a trop d’installations par rapport à la mise à jour de la capacité du réseau, au niveau des cabines, des câbles, et des capacités d’absorption en cas de surproduction” , renchérit-il.

    Peut-on dire pour autant qu’il y a trop d’installations, alors que les volontés de souveraineté énergétique les justifient ? Une réponse nuancée est nécessaire. Le problème de surtension dépend des zones dans le pays, s’il y a des éoliennes, une consommation relativement basse ou non dans les localités, et si la production nucléaire nationale est à son maximum.

    Mais ce qui agace Régis François, c’est que les panneaux soient les premiers “déconnectés”, grâce aux onduleurs. On pourrait penser que c’est pourtant la solution la plus simple : une mise hors réseau automatique, qui se déroule en cas de surtension, sans intervention humaine. “Mais cela laisse une surtension potentielle jusqu’à 10 % sur les réseaux, soit jusqu’à 253 volts, puisque c’est la marge que laissent ces onduleurs avant le décrochage. Ça peut abîmer les appareils électroniques. Et de toute façon, les panneaux photovoltaïques ont une priorité au niveau de l’injection d’électricité sur le réseau, en théorie. Et on veut que cette priorité soit respectée” , avance Régis François.

    ”Le propriétaire de panneaux est appâté mais piégé”
    Il faut dire que les détenteurs de panneaux, avec le tarif prosumer (le coût pour prélever de l’électricité sur le réseau) et les déboires des certificats verts, ont l’habitude des mauvaises nouvelles. “Clairement, le propriétaire de panneaux est appâté à court terme. Mais on le tue dès qu’il commence à s’engraisser. Le piège se referme” , déplore le président de l’association.

    ”Il faut que les autorités investissent dans le réseau, mettent des incitants, comme en Flandre, pour favoriser le stockage via des batteries domestiques. On peut également encourager le déplacement de charge. Pousser à ce que les gens fassent tourner leurs lave-vaisselles et machines à laver pendant les pics de production, soit entre 11h et 14h30.”

    Ce qui sonne la fin des compteurs bi-horaire, ceux-ci poussant à consommer et faire tourner ses machines la nuit ? “Oui. La stratégie doit être revue et elle le sera pour tout le monde. Ce qui va signer l’arrêt de mort des compteurs bi-horaire, d’ici 2024 ou 2025” , lance-t-il. Cette proposition est d’ailleurs dans les cartons, au niveau wallon.

    ”Le socle de stabilité, c’est le nucléaire”, reconnaît également le président de l’association. “La promotion des énergies renouvelables, c’est très bien. Mais bon sang, ayons une vision claire de la politique !” , lance-t-il. “Aujourd’hui, il n’y a rien de pire que la politique énergétique wallonne” , tacle encore Régis François.

    Des chiffres du nombre de personnes pénalisées ?
    C’est le grand problème : les gestionnaires de réseau n’ont pas de cadastre des installations mises hors réseau. C’est d’ailleurs pour cela que l’association Beprosumer, apprend-on justement en contactant son président à ce sujet, a mis en place une carte de Wallonie reprenant les déclarations anonymisées des citoyens qui constatent cette mise hors réseau automatique. Une communication au grand public doit être faite à ce sujet cette semaine.

    ”C’est un problème récurrent. Les installations ’décrochent’ depuis déjà 7 ou 8 ans. Il faut que le politique réagisse !”, termine Régis François.

    Source : https://www.lalibre.be/economie/mes-finances/2023/04/03/installations-photovoltaiques-mises-hors-reseau-a-cause-du-soleil-aujourdhui

    #énergie #photovoltaïque #électricité #écologie #solaire #nucléaire #transition_énergétique #environnement #économie #énergies_renouvelables #énergie_solaire #pollution #énergie_renouvelable #panneaux_solaires #agrivoltaïsme

    • Et quand le vent est un peu fort, les éoliennes sont débrayées.

      Stocker l’électricité en batterie aux moments ensoleillés, ou venteux, il faudrait que les batteries existent.
      Le cout de ces batteries est de plusieurs fois le PIB de chaque pays.

      Surtout, ne pas réfléchir ou faire un calcul simple. Cela contrarierai la #doxa.

    • Consultation populaire sur l’éolien dans l’Aisne : un raz de marée de non, Remi Vivenot

      La consultation populaire non officielle organisée dimanche 2 avril par 17 communes de l’Aisne sur l’implantation d’éoliennes dans leur secteur s’est soldée par un score de 87% de non. Un résultat net. Pour autant, la participation annoncée est plus nuancée.

      87% de non à l’implantation d’éoliennes contre 13% de oui. C’est le résultat annoncé par les 17 communes de l’Aisne organisatrices de la consultation par les maires dans un périmètre géographique allant de Fismes aux confins de la Marne jusqu’au Tardenois. Le résultat semble donc sans appel atteignant des pointes allant jusqu’à 100% de non dans le village de Dhuizel par exemple.

      Pour Patrick Fillioud, maire (divers) de Bruys, un des principaux organisateurs de cette initiative. « C’est assez clair. C’est un rejet profond ». Un choix des électeurs qui n’étonne pas Véronique Stragier, maire (divers) de Coulonges-Cohan « Ils ont exprimé leur souhait qu’il n’y ait pas d’implantation. Cette orientation-là est bien marquée. C’est flagrant. La tendance générale, c’est le non, cela ne me surprend pas ».

      Non loin de là, à Mareuil-en-Dôle où une trentaine d’éoliennes pourraient être construites à quelques encablures du village, les votants se sont prononcés à 94% contre. Maire de la commune, Régine Domingues (divers) réagit : « Moi, je suis très satisfaite du résultat de mon village. C’est représentatif. Je discute beaucoup avec les gens. Cela ne surprend pas. Les gens n’étaient pas d’accord du tout. Cela me donne la pêche même pour d’autres sujets ».
      . . . . . .

      #Démocratie #Référendum #Votation #Consultation #énergie #éoliennes #électricité #éoliennes_industrielles #résistance #énergie_éolienne #france #éolienne #énergie_renouvelable #critique_techno

      Source : https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/aisne/consultation-populaire-sur-l-eolien-dans-l-aisne-un-raz

  • La voie de garage du référendum | Le Journal Lutte Ouvrière
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/03/23/la-voie-de-garage-du-referendum_567741.html

    Après avoir essayé de faire croire au monde du travail que son sort se jouait dans les institutions parlementaires, où les cartes maîtresses sont dans la main du gouvernement, les partisans du #référendum voudraient que les travailleurs quittent le terrain des grèves et manifestations, pour s’orienter vers une campagne de signatures. Au moment où nombre de travailleurs se rendent compte du rôle fondamentalement antiouvrier des institutions gouvernementales et parlementaires, c’est contribuer à semer de nouvelles illusions sur elles.

    #lutte_de_classe #diversion #réforme_des_retraites

  • Un seen pour tout ce qui concerne le risque Le Pen présidente, donc une police Le Pen, une administration Le Pen, des référendums Le Pen. Quand bien même elle devrait cohabiter, avec un Parlement contre elle (tout contre).

    Dans Le Canard de ce 13/04/2022 :

    « Si la nouvelle Assemblée nous est hostile, nous changerons la loi électorale par un référendum organisé dès l’été prochain, puis la présidente dissoudra l’Assemblée… » annonce au « Canard » Gilles Lebreton, professeur de droit public, député européen RN et membre du « conseil stratégique de campagne » de Le Pen.
    La candidate ne prend pas les électeurs en traître : tout ou presque se trouve déjà écrit dans son programme officiel.
    Le projet frontiste de nouvelle loi électorale figure au titre V : il s’agit d’élire les députés à la « proportionnelle intégrale ». Cette idée assez populaire cache une véritable entourloupe. Car la proportionnelle à la sauce lepéniste attribue « une prime majoritaire de 30 % des sièges à la liste arrivée en tête ». À ce tarif-là, il suffit qu’un parti — au hasard, le RN — profite de la dispersion des voix et remporte le scrutin avec 20 % des voix pour disposer de la majorité à l’Assemblée.

    Profiter de la dispersion, c’est ça. Je ne crois pas trop à la réforme constit par référendum, mais ma foi, tout est possible. Et si je me fais l’avocat du diable (ne sachant pas encore si j’irai à CASTORama, comme dit une amie, mais hésitant déjà davantage qu’en 2017), on peut aussi se dire que ce serait une occasion de se regrouper pour faire face. De tester les contre-pouvoirs au sein comme en dehors de l’État. D’éprouver l’antifascisme réel. Sans y croire. Surtout conscient que je ne serais pas le premier à en payer les conséquences.

  • La « forteresse européenne » au pilori

    La Suisse entend renforcer sa participation au contrôle des #frontières_extérieures de l’Europe. Mais l’augmentation des capacités de l’agence de protection des frontières Frontex fait débat. Le 15 mai, le peuple se prononcera dans les urnes. Un non pourrait irriter encore davantage Bruxelles.


    « Pour moi, Frontex est avant tout synonyme de violence », avoue Malek Ossi. Ce Syrien de 28 ans a gagné la Suisse via la Turquie il y a six ans et fait partie de l’organisation « Migrant Solidarity Network », qui a lancé le référendum contre l’augmentation de la #contribution de la Suisse à l’agence européenne de gardes-frontières et de gardes-côtes Frontex. Malek Ossi a raconté au magazine en ligne « Republik » l’odyssée qui l’a mené en Suisse par la « route des Balkans ». « Je sais ce que cela signifie d’avoir derrière soi l’armée turque, et devant la police grecque. » Avec des dizaines d’autres réfugiés, il s’est caché dans la forêt pendant une semaine avant d’oser franchir le fleuve frontalier Evros, alors gardé par les autorités grecques et des agents de Frontex. Tandis que Malek Ossi a finalement réussi à gagner l’Europe, beaucoup d’autres échouent dans leur tentative d’atteindre les frontières extérieures de l’UE. Les récits de migrants refoulés par les polices des frontières sont innombrables. Certains cas attestent que les gardes-côtes grecs, en mer Égée, ont repoussé des canots pneumatiques remplis de réfugiés dans les eaux turques.

    Ces refoulements sont contraires à la Convention européenne des droits de l’homme et à la Convention relative au statut des réfugiés de Genève, d’après lesquelles les réfugiés doivent pouvoir déposer une demande d’asile et ont droit à une procédure fondée sur le droit. En d’autres termes, les demandeurs d’asile doivent au minimum être entendus. Des organisations de défense du droit d’asile et des droits humains reprochent à Frontex de tolérer des pushback illégaux perpétrés par les forces de police nationales, voire d’y être mêlée. Une commission d’enquête du Parlement européen a ainsi demandé davantage de surveillance et de transparence.

    Une obligation pour tous les États de Schengen

    Le rôle de Frontex aux frontières de l’Europe a fait parler de lui l’automne dernier au Parlement fédéral. En tant que membre de l’espace Schengen, la Suisse contribue depuis 2011 à l’agence européenne de protection des frontières, et doit par conséquent cofinancer l’augmentation de son budget. Frontex prévoit de mettre sur pied une réserve de 10 000 agents d’ici 2027. Jusqu’ici, la Suisse a versé près de 14 millions de francs par année. Ce montant doit passer à 61 millions de francs par année d’ici 2027. Le PS et les Verts s’y sont opposés, arguant que Frontex entend constituer une véritable « armée » aux frontières pour isoler la « forteresse européenne ». La majorité du Conseil national et du Conseil des États s’est toutefois avérée favorable à un engagement plus fort de la Suisse, avançant que notre pays profite, après tout, de la protection des frontières de l’espace Schengen.

    Oui, les noyades en Méditerranée sont une « honte pour l’Europe », a déclaré le conseiller national vert’libéral Beat Flach. Tout en soulignant que ce n’est pas la faute de Frontex, mais que l’agence est, au contraire, « un moyen d’éviter cela à l’avenir ». Le conseiller fédéral Ueli Maurer a fait remarquer que la Suisse pourra mieux exiger le respect des droits fondamentaux si « elle fait front avec les autres ». Son parti anti-européen, l’UDC, est toutefois divisé sur la question. Les uns saluent le renforcement du contrôle des frontières de Schengen contre la « migration économique », tandis que les autres préféreraient investir ces millions supplémentaires dans la protection des frontières suisses.
    Contre la « militarisation des frontières »

    Le peuple devra trancher, car une alliance d’environ 30 organi­sations a lancé un référendum. Les activistes de « Migrant Solidarity Network » s’opposent fondamentalement au régime de protection frontalier de l’UE, à leurs yeux « symbole de militarisation des frontières ». Amnesty International n’est pas de leur côté. L’organisation de défense des droits humains plaide plutôt pour la consolidation des forces qui, au sein de l’UE, veulent obliger Frontex à « faire de la protection des migrants la priorité au lieu de faire peser une menace supplémentaire sur eux ». Dans les faits, ce sont surtout les pays d’Europe de l’Est qui opèrent des pushback à leurs frontières.

    « Soit on fait partie de Schengen, soit on n’en fait pas partie, avec toutes les conséquences que cela implique. »

    Fabio Wasserfallen

    Politologue à l’université de Berne

    Le 15 mai, le peuple suisse ne votera pas sur le principe de la participation de la Suisse à la protection des frontières européennes. Néanmoins, le référendum pourrait avoir un impact sur la participation de la Suisse à l’espace Schengen, relève Fabio Wasserfallen, politologue à l’université de Berne. « Soit on fait partie de Schengen, soit on n’en fait pas partie, avec toutes les conséquences que cela implique. » Si, d’après lui, la Suisse ne doit pas s’attendre à une exclusion immédiate en cas de non du peuple, « elle serait cependant invitée à proposer rapidement une solution ». Bruxelles pourrait s’irriter du fait que la Suisse ne soit plus vue comme une « partenaire fiable », explique Fabio Wasserfallen. Les relations déjà tendues entre les deux parties pourraient ainsi devenir encore plus compliquées.

    https://www.swisscommunity.org/fr/nouvelles-et-medias/revue-suisse/article/la-forteresse-europeenne-au-pilori

    #référendum #Suisse #frontex #votations #migrations #asile #frontières #réfugiés

    • Le site web des référendaires :

      No Frontex

      La violence, la misère et la mort sont devenues quotidiennes aux frontières extérieures de l’Europe. Les personnes réfugiées et migrantes sont privées de leurs droits, battues et expulsées. En tant que garde-frontière et garde-côte européen, Frontex a sa part de responsabilité. Frontex manque de transparence. Frontex détourne le regard. Frontex participe à des violations des droits humains. Pourtant, Frontex est largement déployée à travers l’Europe.

      Le 15 mai, un vote populaire décidera si la Suisse doit participer à cette extension de Frontex. Nous disons OUI à la liberté de mouvement pour tou·te·s et NON à Frontex.

      https://frontex-referendum.ch/fr

    • Interviews: Transnational action in support of upcoming referendum on Switzerland’s funding for Frontex

      To find out more about the Abolish Frontex! network and the upcoming Swiss referendum on whether the country should increase its financial contributions to the EU border agency, we spoke to Luisa Izuzquiza of Frag den Staat and Abolish Frontex! and to Lorenz Nagel, a member of Watch the Med/AlarmPhone and the Migrant Solidarity Network that proposed and campaigned for the Swiss referendum.

      Across the weekend of 22-24 April, three days of action organised by the Abolish Frontex! network in support a no vote in the Swiss referendum on Frontex funding, to be held on 15 May 2022, led to initiatives in Belgium, Germany, Italy, the Netherlands and Switzerland itself. These actions included workshops, demonstrations and actions to raise awareness about systemic problems connected to the border regime, migration management and the militarisation of borders.

      Luisa’s and Lorenz’s answers represent their personal views and not those of the organisations with which they are involved.

      We started by asking about themselves and their activity in this context.

      Luisa: “I would define myself as a freedom of information activist and I have been working on freedom of information since 2014, with a special focus on Frontex and borders since 2016. With my then partner in activism and now my actual colleague Arne Semsrott, we started working on Frontex because for a transparency activist I think it’s a very clear target and it’s quite easy to see that they need some work, specifically to make their actions more transparent – on the one hand because Frontex clearly has quite an obstructive approach to transparency and they have a heavily embedded culture of secrecy within the agency, and at the same time they are a huge agency in terms of size, power and budget that is quite reluctant to accountability so I think the freedom of information activism and Frontex-oriented work was quite a natural match to make, so we do research around Frontex, we do campaigning and we do litigation.”

      Lorenz: “On the one hand, I am active in the transnational network Watch the Med/AlarmPhone that has a lot to do with the things that are ongoing, on the fortification of Europe and the militarisation of the border regime and within that, also Frontex, and on the other hand I am also doing research on the topic of externalisation and the militarisation of the border regime as well, so I have these two roles.”

      We then asked Luisa to tell us about the transnational Abolish Frontex! campaign and how it is structured, and Lorenz about the initiation of, and signature collection for, the Swiss referendum, as well as whether any political parties supported it.

      Luisa: “The AF! campaign was born a bit less than a year ago, in June 2021. It is a decentralised campaign that is organised in an autonomous way with different national chapters that come together to debate strategy and to coordinate around the demands that the campaign is based on. To date, it includes over 100 organisations from all around Europe and beyond Europe as well, because one of the aims was always to involve groups that are active in the periphery of Europe and also beyond Europe, because of course this topic affects everyone.

      “Where is it more active? It’s interesting, because that has shifted quite a lot since the launch of the campaign, and as the campaign was growing. For instance, at the very beginning we had a very strong German focus and a very strong German chapter, because there were already quite a lot of groups, NGOs and activist movements already organised in Germany, and there was a good awareness of Frontex and its role, so it was a very natural thing to organise, and as time has gone on we have also seen a large chapter grow, for example, in Italy, which is growing and is very active. It’s interesting to see how certain focuses become activated and then suddenly grow very quickly, and how the interest is the same in countries where Frontex operates in a very obvious way and also in countries which technically do not have any interaction with Frontex but, of course, it is in their interest as well. … In the Netherlands, we have groups that have been organising for instance around the anti-arms trade movement so, yes, it’s another area in which it is very active.”

      Lorenz: “When it comes to the Swiss referendum, it is important to know about the Swiss context, that there is a semi-direct democratic system that allows to propose referendums on the decisions that are taken within the parliament. This was also the beginning, there was a parliamentary decision to go with the Frontex increase, to take over this new reform that was decided upon in 2019 and, unsurprisingly, I would say, none of the big parties, also on the left, did propose the referendum themselves.

      “This then brought different correctors and groups from non-parliamentary networks that are involved in one way or another in migration struggles, to think of whether this could be an option. After some initial discussions, on the initiative of the Migrant Solidarity Network, which is a small, self-organised network of activists, we decided to propose the referendum, also as a protest note in direction of the parliamentary actors who, once again, remained inactive. I think this is interesting in a historical perspective, because since Switzerland joined the Schengen area in 2009, there have been several reforms and several increased rounds that led to this explosion of today’s agency, as we know it, and it was always more or less agreed upon in Switzerland without great parliamentary resistance.

      “This has a lot to do, obviously, with questions around Schengen and the guillotine clause that is assigned to it [a reference to the referendum held in 2020 on whether or not to end Swiss participation in free movement within the Schengen area], but this criticism has explicitly existed in non-parliamentary circles for many years towards the political parties. This was in September, when we decided to take this step. We were a rather small group of people from mainly self-organised organisations and then, step by step, this No Frontex community or committee (however we want to call it) started to grow, and first it was the young parties of the left-wing parliamentary actors (the young socialists and greens) who joined, and later the so-called mother parties, so the Social Democrats and the Green party officially supported the referendum…

      “This does not necessarily mean supporting it with the same goals as the initiators. I think there are a lot of differences, but yes, they supported it. I think in the end it is important to say, when it comes to this No Frontex committee, that from the very beginning until now, is that it stayed a very small core group of people that are (most or almost all) from self-organised networks and migrant communities. I think this also speaks about, when we speak about the role of the bigger parties, even though they do have a lot of resources and possibilities, they stayed quite distant, on the one hand obviously because of their different views on the topic, but also because it is not on their main agenda, the topic of Frontex and the militarisation of the border regime, again, because it is very much linked to the question of Schengen membership.

      “The experience of signature collection was interesting for many of us. It was quite difficult when it started, also because it started during the time of corona when physical interactions in the public space were somehow limited anyways, and the daily circle of movement of individuals was much smaller than under normal circumstances, but step by step we tried to mobilise through local committees, asking them to call for orange waves or for orange weekends because we chose this orange campaign colour, and this started somehow to become a thing… so, more and more people started to go out in the streets to collect signatures and I think what we realised then, is that we had to start from the very beginning.

      “We decided in the very beginning that one of our main goals was to intervene with progressive or radical perspectives into the public debate, so that we don’t only want to call for a stop to the expenses, but also we wanted to call in favour of freedom of movement for all. So this was our slogan from the start... NO to Frontex, yes to freedom of movement for all, and to put forward this perspective. We were quite far away from bringing this perspective easily to the broader public, because for many people who we talked to in the streets, we had to first explain what Frontex is and why it potentially is a problem. This was on the one hand very interesting, and obviously also very needed, because if we imagine the size of this agency and the consequences of the policy it stands for, then I think that to push for public knowledge is really right at the beginning of pushing for broader resistance.”

      Next, we asked about the Abolish Frontex! days of action in support of the referendum, and about whether the important informative and awareness-raising work by the Swiss campaign means that even if the referendum doesn’t succeed, the exercise would have been worthwhile.

      Luisa: “These days of action were conceived and planned in support of the Swiss referendum which will take place on 15 May, mainly because, I think, the whole network is very excited and just in awe of how far the campaign for no Frontex in Switzerland has come. It’s an incredible step and a very important one, so the network wanted to organise just to support this initiative and to help make it visible, and hopefully to inspire other actions similar to the Swiss one in other countries, which if it happens (as you said) in the Dutch case, that would be amazing. So, that was the focal point and the way in which the actions are themed is around national contributions to Frontex, and how European countries are involved in what Frontex is, what it does and how they actually make it possible. I think that a lot of times, when we speak of Frontex, we think of this abstract force that we really don’t know how it works, who decides, who makes it, and of course it is member states, it’s our own governments which are actually supporting Frontex, taking decisions within Frontex and so on. So the main thread of these action days will be national contributions. We have focused a lot on the contributions in terms of equipment and officers and how these are in fact the actual backbone of Frontex operations without which Frontex operations could not, to date, function.

      “I think this is something that is not very well known to most people, that it’s countries ‘donating’ equipment and officers to Frontex. We want to highlight this, we want to bring it to the public’s attention and we want to show dissent and call for an end to these contributions. There will be actions in the next three days in different countries, in Germany, Belgium, the Netherlands, Italy, and the actions vary depending on the national context. So, in some countries you will have a workshop, just to learn what Frontex is, how it works and what member states’ involvement is. In other countries it will be a demonstration, so it really depends on what the need in each country is, which I think is a reason why it’s great to have different national chapters. In terms of scale and impact, I think that working on a topic on which there is very little public awareness, the main thing we would like to achieve is to inform people about how these contributions work and try to mobilise citizens to ask their government to stop these contributions, because they are contributions to violence, essentially, and hopefully that is a good result that we can achieve.”

      Lorenz: “That still is a big goal and maybe also a big outcome of the efforts of the last couple of months. On the one hand, we forced parliamentary actors to position themselves, and also forced them into a very uncomfortable decision. We came from a situation where it had become normal to just accept this big explosion, this increase of the mandate and everything. It also came after a lot of years of normalisation of border violence, which, especially in Switzerland, is broadly accepted, or maybe not accepted but ignored by the Swiss public, because it is so easy to hide behind the geographical location of Switzerland, saying, “yes ok, but we are not at the external borders”, while it is clear that Switzerland is a strong driving force for many causes of migration, on the one hand, and also a very stable supporter of the policy of deterrence, ever since.

      “In that way, I think we also forced a broader public to at least get in touch with the topic. If they like it or not, whatever their position is, that definitely was interesting. But I think all of us, sometimes, are also a bit sceptical and ask ourselves, ‘should we have done more?’, ‘could we have done more?’, ‘how could we have intervened better?’

      In the end it was a mix of what is possible, so we tried to push migrant voices, we tried to break a bit with the narrative that only non-migrant communities talk on the matter, and this on the one hand happened very much, but on the other hand there would have been a lot of space for improvement, and the other big thing was to reach a broader public, which I think we did, because all the main newspapers had to write about it and they had to take into account our demands which means the claim of freedom of movement for all, even though it was obviously not specified what would potentially be meant by it… I think many debates that did happen did really nourish a hopefully sustainable mobilisation and it was clearly (and still is) very positive from my point of view, for example, that a church alliance against Frontex has been built, and I think this is remarkable and good to see, and it reaches a circle [that] from our positions and with the language that we usually use, and the actions we usually pursue, it reaches a circle that we do not really address.”

      We asked if this focus on budgets and resources can inform a debate about what individual states can do to rein in Frontex, about the aim to “abolish” Frontex and plans to enhance its human rights compliance, and about whether managing to collect enough signatures to force a referendum was a surprise, and whether it is likely to win.

      Luisa: “I like this particular topic just because it is so tangible. A lot of times when we talk of accountability and what can we do with Frontex and what type of disciplinary action can exist and so on… it’s all framed in a way that is so vague and seems very “meta”, whereas this is just so tangible, you can put a number to the amount of resources you are giving every year and you can put a moment in time when these negotiations happen and you can just withdraw these resources and the impact is immediate, you’re just not giving them the equipment they need to conduct human rights violations, to enforce violence... even if you see it just as a slap on the wrist,… with the budget, it comes from the EU institutions so it’s hard; but this is just straightforward, and I think it’s good to highlight a straightforward solution because sometimes everything around Frontex is purposely portrayed as very complex and unattainable when it’s not really that way.”

      “In the moment when we started building this campaign, Frontex was often in the news for wrongdoing and of course when you have these instances of violence being exposed there is always the question of ‘what can we do about it’, and the usual dichotomy between reform and abolition appears, so our reading of the situation was that reform doesn’t really make sense because it assumes from the point of departure that the original idea of Frontex was a good one and it was a virtuous idea, and then it somehow got corrupted and went wrong and now we are paying the consequences. If we just fix this, then we can go back to this virtuous idea of a border police force that does no wrong.

      “For us, actually, what we see from Frontex every time there is what we call a ‘scandal’, is actually Frontex working precisely in the way that it is built and intended to work and you cannot really dissociate a border police force and the idea of violence, because they are inevitably linked. So, this is why we framed the campaign around abolition, understanding it as a systemic issue, but also because abolition is not just about dismantling the things that we don’t want to exist because they cause harm and endanger lives, but also about the building of alternatives and thinking, if we didn’t have this thing that we think is dangerous for society, then what could we build instead and what would it take and how can these resources be divested and invested into something that creates safety for all? Frontex is just working in the way that it is meant to work. I don’t believe in a border police force that does not cause any violence, it’s quite simply impossible, and you can have more explicit or less explicit violence, but it’s violence nonetheless.

      “So, this idea of Frontex just conducting internal investigations and hiring fundamental rights officers and so on, these are essentially patches which, even if you did want to consider reform, I think they are completely insufficient, just because you are giving the police force the power to police itself and, in democratic terms, even if you believe in reform as a way forward, it’s incredibly dangerous. As a transparency activist I see this very often because, for example, Frontex decides whether to release information about their own human rights violations and, of course, the outcome is that they refuse access to over 80% of the questions that they get and this is what happens when you give the perpetrator the power to evaluate and discipline itself. This is not how it’s meant to work. I think that it’s creating a dangerous system that just creates grounds for abuse in the future and we will see each other having these conversations again in a matter of five years when the mechanisms have failed and they have endangered the life of many, many more people.”

      Lorenz: “To be honest, before Christmas we were probably not sure if we would come through, I mean we had 100 days to collect 50,000 signatures, during corona, with a small group and without enthusiastic support from the bigger players, let’s say. It was a tough one, and then I think that over Christmas something changed, maybe also because of the alarming messages that we sent out. They caused something, and there was a change and it started to be really moving, and active, and one could also feel it and then, all of a sudden, these letters started coming in, and then, finally, I mean it was really on point, it was really close, we realised it would pass in the last two days, but on the last day we were still sorting out letters and it was needed that we did that. This was already a very big success, and it pushed the debate and now, in the time afterwards, I think we had the opportunity to, on our side, deepen our arguments and bring them to a wider public debate. From that point of view, it was a very positive surprise that it came through.

      “When it comes to the outcome, I think it would be nothing other than a wonder, considering that we are already talking about holy things, if we would succeed. But I think we knew this from the beginning, that it would be very hard. Also, in the last few weeks the discussion, quite naturally, did not really focus on Frontex but on other issues of migration around the Russian war in Ukraine, so we know that this will be a very tough road to go down and that most likely, maybe not most likely, but the chances are high that it will not get through.

      “This, however, should not be our primary orientation, because in the end it is the orientation of the parliamentary actors and voters and I think what we wanted to do was to embed a topic into its broader field, to bring into the debate the daily resistance that is happening against the migration regime, to shed light on the situation at the EU external borders, to also strengthen anti-racist networks and to create new alliances and to build at least a knowledge ground to create new alliances, and I think that already by doing 50 events, having events in bigger towns but also in smaller villages, and doing collective action days, I think this already activated a lot of people, so I think this is good, also to show that we do intervene in the public debate and that we use these instruments that there are in the ways that we think are useful, and to show the ones in power that we will try different means to go after them in order to counteract this current migration regime.”

      The following questions raised the issue that the initial Frontex Regulation, approved in 2004, was already problematic from a human rights perspective, and how the Ukraine conflict represents both a problem and an opportunity, because the European response revealed that previous narratives were laden with lies regarding the risks posed by refugees.

      Luisa: “I think it’s the problem of just creating conditions that are liable to be abused and then giving these conditions to a law enforcement actor, it’s quite obviously a recipe for disaster and it seems we haven’t learned anything from the past years. Now, we are having these conversations about Frontex accountability and what went wrong in terms of how do we find ourselves seeing all these pushback allegations and no one knew anything and nobody did anything, when Frontex theoretically already has mechanisms in place to deal with this sort of situations, and yet none of them actively prevented violence like this. Of course, when you build the control mechanisms within the actor that is supposed to be controlled, then it’s over. Self-control is not a thing that you want to put your bet on, especially when working on such a sensitive issue like the lives of people already in a vulnerable situation. But there is just no learning from this, and we see the same cycles of policy just being repeated, but then you also see the level of danger escalating and it’s just a very dangerous recipe.”

      Lorenz: “Yes. We wrote a text on our blog about it [the welcome given to Ukranian refugees] on our webpage and one of our spokespersons, Malik, who is also part of AlarmPhone and originally comes from Syria, who crossed into Europe in 2015 with the March of Hope. He, I think, formulated it in a very smart and very sensitive way where he said that yes, of course, it hurts, these double standards hurt because they are nothing but racist… and when a minister in Switzerland says that they treat Ukrainians with another security standard because they still need to uphold security standards for people from Syria and Afghanistan due to terrorist threats, then it’s obviously something that makes you think of everybody who had to endure the journey and the violence linked to it some years ago, and at the same time he said, but, what this crisis shows, is that the border regime is only based on political decisions, nothing of the arguments that have been given to us in the last years are true, not that there is not enough money, not that it is needed because we cannot handle an influx of people, all of that are just lies and we now have the possibility to demand the solidarity that the people from Ukraine rightfully receive for everybody.

      “This, from my point of view, has to be the position. Then, I think, regarding Frontex, that you can start playing around with their role, saying ‘ok, you [will] have in 2027 10,000 border guards and €1.2 billion as a budget, with this invested in a humanitarian sense, a lot could be done, you could not talk of any kind of problems anymore.’ As the Defund Frontex campaign showed, you could finance a whole fleet in the Mediterranean with that money, or with a third of that money. So, I think it’s important from which direction you look at this. I found that what he [Malik] says was quite interesting because he did not lose himself in an argument of frustration, but he tried to turn it around and say, it’s time to demand what we demand ever since.”

      We then turned to the systemic problem of Frontex’s analytical and advisory roles, and about whether the campaign for a Swiss referendum can be considered a success, regardless of its outcome, due to the way it has shed light on the problematic structural aspects of Frontex.

      Luisa: “I think there is one specific area of concern for me regarding Frontex’s analytical capabilities and how this is instrumentalised, because of the way in which Frontex is constructed. I find this interesting because it works so efficiently for them. You have in one actor a triple role that is just cyclical: so, you have an actor that has an analysis that we don’t really know exactly how this happens, so we don’t really understand what are their sources and how they do these metrics, what sort of factors they take into account, but anyways they have an analysis of the situation at the European borders and a diagnosis. So this is one of the roles. They have another role, which is that they are also in charge of prescribing their solution, which, of course, because they are who they are, is always going to be ‘we need more border control’. We have seen this prescribed solution being exactly the same at very different moments in time at the EU level, we see this way before 2015, we see this in 2016 in the middle of what was labelled as the refugee crisis, we see this also at a moment when arrivals were dropping drastically and we see it again now as well, at a moment when we have a war at our borders and great numbers of arrivals because of this dramatic situation.

      “So it’s always the same recipe, whatever the analysis is, but this is their role as well. And then of course they have another third role, which is, at the end of the day, as the recipients of the benefits that the solutions that are proposing will carry, which means, of course, that if you need more border control, then you need a stronger Frontex. Hence, after all of these regulatory changes for greater powers, greater budget, this is how you basically have an agency that was born with a €5m budget and a tiny staff, and in a matter of a decade it’s skyrocketing its budget, its power, its staff, the ability to get its own equipment, it’s building its own autonomy and it is just this vicious circle where you have the analytical, the prescription and the beneficiary working all the time in such a non-contested way, because you see the media reproducing their analysis, you see policymakers reproducing the solutions that they are prescribing and everyone cheers. Frontex is just working for its own self-benefit, building itself up, and that, to me, is of great concern, because even if you think of it in democratic terms, we would never have this at any other point in what you would call theoretical policymaking, this is not independent analysis, this is not an independent prescription of solutions, and it is a big conflict of interests that has the effects we are seeing now.

      “This, to me, is a great source of concern and I think it is something that we need to have a big chat about, because it is not only about what Frontex actually does on the ground, which is very visible and very tangible because it’s so raw, like pushbacks or someone dying in a case of non-assistance at sea, for example. But it’s actually more about how Frontex builds itself up, and the more it does so, the more difficult it will then become to hold it to account.”

      Lorenz: “From my point of view, [the campaign for a referendum can] definitely [be considered a success]. I’m an overly positive person so I think there may be other people within the committee who have different opinions. It’s also a fact that it cost a lot of resources especially if you are a small group, and it also demands a lot of discussions when a committee is so newly put together. I think when looking back or when looking at the moment, at this stage where we are now until mid-May, there will be 40+ events, there will be bus tours into small cities and into market places, there will be big events in the city and there will be a huge appearance on the 1st of May. So I do think that there were many connections points, for example, with the climate movement that took a very strong position against Frontex and also to link the militarisation of the border regime on the one hand to the causes of migration, but also to the destruction of nature due to the militarisation of the physical border regime, and also feminist positions on the patriarchal logic of militarisation, so I think this has all had very good and needed effects, that from my point of view are very valuable.

      “So, yes, of course, I think that regardless of the result there are positive outcomes, not least because it also, again, shows the very blind spots of this seemingly inclusive democracy where still one third of all people are excluded from it due to a racist migration and asylum system. So, I think the ones who are affected, they are on the one hand excluded from the right to vote but also they are often also excluded from the debate, because who is debating in public, especially in the places with a lot of reach? It will not be the people affected by the migration regime. So, I think that there were and are discussions going on that are needed and I think that the referendum is a very good instrument to use from time to time – not always and not too much – to intervene or to make a stand.”

      Finally, we enquired about the supposed neutrality of Frontex as a potential problem, and about how the Frontex referendum fits within the wider mobilisation across Europe.

      Luisa: “You also see this dynamic play into many other aspects of what Frontex does, for example in the research and innovation part of it, they have acquired the capability of advising where European research funds need to be invested. That is extremely interesting but it’s also very dangerous because, once again, they have a self-serving interest in what needs to be investigated and they will not advise the European Commission to invest in technologies to prevent the loss of life at sea or they will not encourage for example the European Commission to invest in studies around better visa granting systems and how we can make that more efficient to create safe routes for arrival. They will ask the European Commission to invest in facial recognition technology that they can then purchase and use for greater surveillance. So, it’s the fact that we have independent advice from someone that is everything but independent and extremely self-serving, which is very concerning, for sure.”

      Lorenz: “I think there are links at many levels. I think, for us, from the beginning, it was very important to embed the referendum within a broader network of resistance against the border regime. This, on the one hand, obviously means the self-organised daily resistance by people on the move against border regimes, the ones who do protests or ignore the border regime by continuing to cross. It is also meant as a sign [of solidarity] towards people on the move. This is also something that Malik said, when he was in 2015 on the road and they knew that there is a strong resistance movement within the cities, this gave them strength and motivation. This, for sure, is one side of it.

      “Then, of course, it [the referendum campaign] also stands in solidarity with all the work on the topic that has been done before. The demands are very much inspired from international networks like Watch the Med/AlarmPhone and others. Also, the knowledge that we use that we were able to build up on was very strongly also linked to networks like Abolish Frontex! and I think also many people involved are linked in one way or another to either local self-organised groups or networks that organise against the migration system or the camp systems, or are part of transnational networks or structures that to try to organise against the deterrence regime.

      “So, for sure this is very interconnected and for us it was very important to do that and not to behave as if we had produced this from scratch but that we obviously build upon very diverse and developing networks and practices of resistance that exist along all migration routes, I think, and this we tried to include somehow in the communication, obviously, and this was also a challenge because of course on the one hand we need to address the Swiss public with this fact, as you said, that millions per year are spent for this brutal and deadly regime for an army in its war against migration and on the other hand we also wanted to bring the realities on the external borders to the Swiss public, so it was always an act of balance on what to focus and which arguments to follow up on. I think this is how in the end we came to where we now are.”

      A last question for Lorenz was how the referendum can contribute to attempts to oppose problematic practices by member states, such as pushbacks and violence, often supported by the Commission and Frontex.

      Lorenz: “I find it difficult to say. What I hope, what we do is to make visible who is responsible for this. This is still one of the main goals, I think that one of the strengths of Frontex is that it seems a faraway agency that is hardly graspable and that it also has by its monitoring and reporting mechanism system a corrector. It was built not to be controlled, which makes it very easy to organise around Frontex this kind of horrible regime, while everybody, maybe, in a personal exchange would say ‘yes, this is a horrible regime, but we don’t have anything to do with it’.

      “So what we wanted to do (and still want to do) is to make this connection clear, and to make it very clear that there is this a responsibility in society, in parliamentary politics and obviously also in the private sector in all of that, and so, to bring this responsibility to where it belongs, and to confront people with that and to maybe make people feel uncomfortable, because in that way maybe they start to realise that they put this system in practice, which is completely inhuman and based on a systematisation of violence.

      “I think it is like many other strategies to counteract the migration regime, I think this is an additional one, and one that we could use to put effective pressure on the ones in power and to put them in a position where they have to talk in public about what is happening, and I think this is something that is not necessarily comfortable and that we definitely should use if we can.

      “Within that, media also have to report about it to a certain degree, which also means that at least some of them start to dig deeper, which also brings out the needed points and also the direct involvement, for example, that Switzerland can have. At the moment still there is a loud demand out there that Switzerland needs to make public the roles of their representatives on the executive board had on the matter that was examined by the OLAF anti-corruption agency, and obviously they do not do that, so you can also point to the channel of problems that you have with the security and surveillance institutions of the state that are highly intransparent even though they are involved in the most fundamental areas of human rights. So also at that level of demands it is an important and excellent opportunity.”

      https://www.statewatch.org/news/2022/april/interviews-transnational-action-in-support-of-upcoming-referendum-on-swi

    • #Référendum sur Frontex : la perspective des droits humains

      Le 15 mai, les citoyen·ne·s suisses voteront sur la reprise du règlement de l’UE sur le corps européen de garde-frontières et de garde-côtes. Le nouveau règlement de l’UE a été approuvé par le Parlement à travers un arrêté fédéral et vise au développement et à l’extension de l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex. Par cette adoption, la Suisse augmenterait fortement ses contributions financières et en personnel à l’agence européenne de surveillance des frontières.

      Frontex fait l’objet de vives critiques depuis des années, car l’agence a participé à plusieurs reprises à des refoulements illégaux et à des violations des droits humains, notamment par des autorités nationales de protection des frontières. Un référendum a donc été lancé contre le projet de loi reprenant le nouveau règlement de l’UE par le comité « No Frontex Referendum », sur l’initiative de l’organisation Migrant Solidarity Network.
      De quoi s’agit-il ?

      Le règlement de l’UE 2019/1896 relatif au corps européen de garde-frontières et de garde-côtes remplace les règlements de l’UE 1052/2013 et 2016/1624, et renforce du même coup Frontex en tant qu’autorité européenne de surveillance des frontières. Le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne expliquent que ces efforts sont motivés par les lacunes existantes dans le contrôle des frontières extérieures de l’espace Schengen. Selon eux, le cadre de l’Union dans les domaines du contrôle aux frontières extérieures, du retour, de la lutte contre la criminalité transfrontalière et de l’asile doit encore être amélioré.

      La réforme de Frontex comprend l’attribution d’un mandat plus important, la constitution d’une réserve permanente de 10 000 spécialistes d’ici 2027, l’engagement de 40 conseiller·ière·s en matière de droits fondamentaux pour soutenir l’office des droits fondamentaux, l’acquisition de navires, d’aéronefs et de véhicules ainsi que la promotion du système européen de surveillance des frontières EUROSUR, qui doit surveiller et empêcher la migration irrégulière à l’aide de moyens techniques.

      La réforme de l’agence européenne de surveillance des frontières entraîne une augmentation du budget et donc proportionnellement de la contribution de la Suisse, ce qu’elle fournit depuis 2011 à Frontex sur les plans financier et en personnel. En reprenant le nouveau règlement de l’UE, les 6 postes à plein temps actuellement mis à contribution par la Suisse augmenteraient progressivement pendant 5 ans pour atteindre un maximum de 40 postes à plein temps. La contribution financière passerait de 24 millions de francs en 2021 à un montant estimé à 61 millions de francs en 2027.
      Des violations des droits humains par Frontex

      L’agence européenne pour la gestion des frontières Frontex est impliquée depuis de nombreuses années dans des violations des droits humains aux frontières extérieures de l’UE. Ainsi, Amnesty International a documenté que Frontex collabore avec les garde-côtes libyen·ne·s, ce qui permet d’intercepter les personnes qui fuient en Méditerranée et de les ramener sous la contrainte dans des centres de détention libyens. De plus, l’agence européenne aide les autorités croates à la frontière extérieure de l’UE à repérer les personnes qui tentent de franchir la frontière de manière irrégulière. Des investigations ont également révélé que Frontex participe à des refoulements (« push-backs ») illégaux en Grèce. Selon l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés, ces pratiques entrent « en contradiction flagrante avec le droit européen et les obligations de droit international public ». Selon le principe de non-refoulement du droit international public, les personnes ne peuvent pas être expulsées si elles risquent d’être soumises à la torture ou à des traitements inhumains ou toute autre forme de violation sévère des droits humains.

      Afin de déterminer si elles ont besoin d’une protection, les personnes concernées doivent avoir accès à une procédure d’asile équitable et conforme à l’État de droit. Or, c’est précisément ce « droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays pour échapper à la persécution », ancré dans la Déclaration universelle des droits de l’homme (art. 14, par. 1 DUDH) qui est refusé à de nombreuses personnes par l’approche privilégiée par Frontex, à savoir repousser les personnes hors des frontières extérieures de l’UE. Selon la Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, il est urgent de mettre un terme aux refoulements aux frontières de l’Europe. Dans une recommandation, elle appelle les gouvernements à augmenter la transparence et la responsabilité, notamment en renforçant les mécanismes qui permettent d’exercer un contrôle indépendant des opérations de surveillance des frontières, et enjoint les parlementaires à se mobiliser pour empêcher l’adoption de propositions législatives qui autoriseraient les refoulements ainsi que pour abolir toutes les dispositions en ce sens qui seraient déjà en vigueur

      L’efficacité du « système de responsabilité », censé tenir compte du bilan préoccupant de Frontex en matière de droits humains, doit également être remise en question. Depuis 2011, Frontex a mis en place un système de signalement, des observateur·trice·s pour les retours forcés, des responsables des droits fondamentaux, un forum de consultation, un mécanisme de plaintes individuelles (en 2016) et un·e observateur·trice des droits fondamentaux (en 2019). Ces mécanismes ne sont en réalité que de la poudre aux yeux : en 2020, lorsque des député·e·s européen·ne·s se sont inquiété·e·s des tirs et des décès, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a indiqué qu’aucun incident grave n’avait été signalé, acceptant les justifications des autorités grecques. L’absence d’infractions signalées a également été utilisée par le directeur de Frontex, Fabrice Leggeri, pour justifier le rejet des recommandations du Commissariat aux droits fondamentaux et des gouvernements nationaux pour nier leurs pratiques illégales.

      Enfin, Frontex n’intervient pas seulement aux frontières extérieures de l’UE, mais est également responsable de la planification et de l’exécution des renvois dans l’ensemble de l’espace Schengen. De nombreux rapports témoignent de la violence et des violations des droits humains dont a fait preuve l’agence lors de ces renvois. Frontex exerce en outre une pression sur les pays non-membres de l’UE pour qu’ils réadmettent les réfugié·e·s expulsé·e·s. Au total, Frontex travaille avec plus de 20 pays en dehors de l’UE et poursuit l’externalisation de la gestion des réfugiées et de l’immigration de l’UE.
      Des garanties insuffisantes dans le projet de loi

      La Suisse a une part de responsabilité dans le droit européen en matière de migration et d’asile et dans le respect des droits humains en Europe, et doit ainsi revoir sa participation automatique à Frontex. Avec le projet de loi soumis au vote le 15 mai 2022, les moyens investis par la Suisse dans l’agence sont disproportionnés par rapport aux ressources mises à disposition pour les mécanismes de protection. C’est précisément pour cette raison que le projet de loi Frontex devrait être accompagné de mesures compensatoires lors de la procédure parlementaire. La Commission de la politique de sécurité du Conseil des États a reconnu en mai 2021 que la reprise des développements de Frontex nécessitait d’importantes mesures compensatoires « dans l’esprit de la tradition humanitaire de la Suisse », et a donc demandé une extension du contigent de réinstallation, afin de permettre à davantage de personnes fuyant des régions en crise de venir demander l’asile en Suisse. Cette demande avait déjà été formulée par l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés lors de la procédure de consultation. La commission a également proposé de renforcer les voies de recours des requérant·e·s d’asile par le biais d’un mécanisme de traitement des plaintes et la possibilité de recourir à un conseil juridique. Les Chambres fédérales ayant rejeté ces mesures, la loi soumise au vote ne prévoit aucune mesure compensatoire humanitaire importante. Si le référendum est accepté et le projet de loi rejeté, ce dernier pourrait être à nouveau débattu au Parlement ; en ce sens, le référendum offre à la Suisse une chance de trouver des compensations humanitaires à la politique migratoire européenne menaçant les droits humains.

      Les appels pour réformer Frontex ne viennent pas seulement de Suisse. Pour dénoncer ces pratiques contraires aux droits humains, le Parlement européen a demandé le gel d’environ 12% du budget de l’agence de surveillance des frontières en octobre 2021. Fin mars 2022, la commission du contrôle budgétaire de l’UE a décidé de prolonger cette décision, Frontex ne remplissant toujours pas les conditions pour une décharge du budget. Ses membres se sont appuyé·e·s sur les constatations de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF), qui a fait état de harcèlement, de refoulements illégaux et d’autres mauvaises conduites de Frontex. La commission de l’UE demande que les violations de l’État de droit par Frontex soient traitées immédiatement. Un rejet par le peuple suisse du projet en discussion pourrait renforcer ces voix au Parlement européen et ainsi mettre la pression sur l’UE, les États Schengen et sur l’agence Frontex elle-même pour enfin engager les réformes nécessaires et mettre fin aux violations des droits humains commises dans le cadre de cette politique sécuritaire.
      Quels sont les risques ?

      Si elle n’adopte pas le règlement de l’UE sur le corps européen de garde-frontières et de garde-côtes, la Suisse pourrait être exclue des accords d’association à Schengen et Dublin. Ceci est possible sur le plan contractuel, car l’accord d’association à Schengen (AAS) oblige en principe la Suisse à reprendre les développements de l’acquis de Schengen, et donc également du règlement UE 2019/1896, dans un délai de deux ans. Si la Suisse ne reprend pas l’acte ou ne le fait pas dans le délai prévu, l’accord cesse automatiquement d’être applicable après six mois (art. 7, al. 4, let. a et c, AAS). Un comité mixte, composé de représentant·e·s du gouvernement suisse, du Conseil de l’Union européenne et de la Commission européenne, dispose alors de 90 jours pour trouver une solution commune. S’il n’y parvient pas ou ne respecte pas le délai prévu, l’accord Schengen devient automatiquement caduc après trois mois (art. 7, al. 4, AAS). En raison de la petite « clause guillotine », l’accord d’association à Dublin serait alors également dissous, selon Sarah Progin-Theuerkauf, professeure de droit européen et de droit des migrations à l’Université de Fribourg.

      Rainer J. Schweizer, professeur de droit public, de droit européen et de droit international public à l’Université de Saint-Gall, rappelle quant à lui que la Suisse a repris depuis 2008 environ 370 actes juridiques de l’UE dans le cadre de Schengen et de Dublin, et que l’interdépendance de nombreuses institutions telles que la police, la justice, les autorités douanières et fiscales ne permet pas d’exclure automatiquement la Suisse des accords d’association à Schengen et Dublin par la « clause guillotine ». Un accord global de sortie sur le modèle de l’accord de sortie du Brexit serait en effet nécessaire ; aussi, c’est le moment de discuter des améliorations possibles dans le cadre de l’engagement de la Suisse auprès de Frontex.

      Une certaine marge de manœuvre existe en pratique : jusqu’à présent, l’UE a toujours attendu la votation lorsque des référendums ont été lancés contre les développements de Schengen, notamment lors de la transposition de la directive européenne sur les armes dans la législation suisse sur les armes ou encore de l’introduction des passeports biométriques. Comme la mise en œuvre de ces évolutions législatives était jusqu’à présent toujours prévisible, l’UE a renoncé à des sanctions. Le délai de deux ans est déjà dépassé dans le cadre du développement actuel de l’acquis de Schengen, comme il a été notifié à la Suisse le 15 novembre 2019, ce qui signifie que le délai de reprise a déjà expiré le 15 novembre 2021. En cas d’acceptation du référendum, il est donc tout à fait possible que l’UE accorde à la Suisse un certain laps de temps pour adapter le projet de loi et mettre en œuvre le règlement européen sur Frontex avec un peu de retard. Le 15 mai 2022, le peuple suisse se prononcera en effet sur la mise en œuvre nationale du règlement de l’UE, et non sur l’accord de Schengen ou l’accord d’association à Dublin en soi. Il faut toutefois que la Suisse communique rapidement la suite de la procédure à l’UE.
      Le point de vue des droits humains

      Alors que les contrôles aux frontières ont été abolis entre les États membres de l’UE, Dublin et de l’espace Schengen et que la libre circulation des personnes prévaut, l’immigration en provenance de l’extérieur de ces frontières est abordée comme un problème de sécurité et exclusivement sous l’aspect de la migration et de l’immigration illégales. Cette politique de repli sécuritaire, incarnée et déployée par Frontex, se fait au détriment des droits humains et favorise les discours racistes. Aussi, la Suisse ne doit pas soutenir ou même encourager ce système sans se poser de questions.

      Un retrait de la Suisse des accords d’association à Schengen/Dublin peut être considéré comme contre-productif dans la mesure où elle perdrait également son influence sur la politique européenne des réfugié·e·s et sur l’orientation de Frontex. Il ne faut toutefois pas oublier qu’elle participe elle-même à la politique d’asile critiquable de l’Europe sur la base de l’accord d’association à Dublin. La Suisse expulse régulièrement des personnes vers des États où elles risquent de subir de graves atteintes à leurs droits humains sur la base du règlement Dublin III notamment, et a déjà été critiquée à plusieurs reprises par les organes de traités de l’ONU.

      Si le référendum est accepté, la Suisse pourrait déclencher un débat sur la scène internationale et introduire des demandes plus exigeantes vis à vis de Frontex. L’agence européenne de surveillance des frontières doit à la fois assurer une plus grande sécurité pour les personnes en quête de protection, se positionner clairement contre les refoulements illégaux et mettre en place un système de responsabilité permettant de surveiller et de signaler les violations des droits fondamentaux et en garantissant l’indépendance et l’effectivité du mécanisme de plaintes individuelles.

      Compte tenu des violations des droits humains aux frontières extérieures de l’UE dont Frontex assume une part de responsabilité et vu l’insécurité alarmante planant sur les personnes en quête de protection, la reprise du nouveau règlement de l’UE sans mesure de compensation humanitaires au niveau national est inacceptable du point de vue des droits humains. Le « pays des droits humains » qu’est la Suisse a le devoir de contrebalancer la politique migratoire européenne restrictive en augmentant notamment le contingent de réinstallation, en facilitant le regroupement familial, en réintroduisant l’asile dans les ambassades ou en accueillant davantage de personnes en fuite ; accepter le référendum, et ainsi refuser le projet de loi actuel, représente une occasion pour amorcer ce changement.

      https://www.humanrights.ch/fr/qui-sommes-nous/prises-de-position/referendum-frontex-prise-position

    • #Frontex : #mensonge politique, effet boomerang, révolution

      Voir plus loin. Voilà ce que propose #Marie-Claire_Caloz-Tschopp dans un essai qu’elle met à disposition sur son site desexil.com (https://desexil.com/frontex) et qui propose de relire des philosophes politiques pour penser l’après votation sur la loi Frontex. « L’écho que rencontre une action de minoritaires courageux suffit à montrer que s’interroger sur Frontex implique, dans la suite de la votation suisse du 15 mai 2022, de reprendre l’initiative sur l’Europe en luttant pour une #hospitalité_politique constituante pour l’Europe et la planète. » Elle souligne au passage combien le système de #démocratie_semi-directe est mal connu des populations européennes. La « mise en garde » de la commissaire européenne aux affaires intérieures Ylva Johansson interviewée le 7 mai dans les journaux de Tamedia sur la votation faussement présentée comme un « pour ou contre Schengen » vient une fois de plus le confirmer (voir notre vrai/faux : https://asile.ch/2022/05/03/no-frontex-7-arguments-phares-decryptes)

      https://asile.ch/2022/05/09/desexil-frontex-mensonge-politique-effet-boomerang-revolution

      #votation #Suisse #démocratie_directe

    • Oui à une Europe des droits humains

      Un front composé de dix organisations de défense des droits humains et des migrant·es, d’une trentaine de parlementaires fédéraux et cantonaux, de personnalités du monde académique et de professionnel·les et militant·es du domaine de la migration appelle à refuser l’augmentation du financement de Frontex.

      Frontex est l’agence de garde-frontières et de garde-côtes de l’Union européenne. Elle a été fondée en 2005. Depuis lors, son budget a augmenté de 7000 %, passant de 6 millions à 11 milliards d’euros pour la période 2021-2027. Le 15 mai prochain, la population suisse doit décider s’il est nécessaire d’augmenter le financement suisse à Frontex de quelque 24 à 61 millions de francs.

      Le Conseil fédéral, les milieux économiques et une partie de la presse à grand tirage tentent d’accréditer la thèse selon laquelle la Suisse serait exclue de l’accord d’association à l’espace Schengen en cas de non le 15 mai prochain. Or, loin d’entraîner une telle conséquence, un rejet permettrait simplement au Parlement suisse de reprendre la main sur ce dossier afin de proposer une loi plus respectueuse des droits humains. En effet, la Suisse peut tout à fait assortir la participation suisse à cette agence de conditions. Et ce d’autant plus que les revendications des référendaires sont largement partagées par les parlementaires européens, tous bords confondus. Par ailleurs, aucun gouvernant européen ne menace aujourd’hui la Suisse de telles conséquences parce que l’Union européenne n’a pas intérêt à voir la Suisse, au cœur du continent, sortir de Schengen qui est, rappelons-le, un outil de coopération sécuritaire réciproque.

      Non, la question que posent les référendaires est très simple. Il s’agit de décider si l’agence Frontex, telle qu’elle fonctionne encore aujourd’hui, est compatible avec notre obligation d’offrir une politique d’asile digne et humaine aux personnes fuyant la persécution.

      La réponse, pour nous, est clairement non. Au lieu de protéger les demandeurs d’asile à leur arrivée et de les aiguiller dans les filières prévues à cet effet, Frontex participe directement ou indirectement à des renvois illégaux et à des atteintes aux droits humains en contradiction avec nos valeurs humanistes et le droit international.

      La violation par cette agence des droits fondamentaux des migrants en Grèce a été par exemple largement dénoncée par les ONG. Il en va de même des opérations de renvoi de migrants par la Hongrie, en dépit d’un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne qui les juge incompatibles avec le droit européen. Beaucoup d’opérations connues sous le nom de « prévention au départ » sont en fait des refoulements illégaux vers des pays comme la Libye accusés de traite, tortures et emprisonnements arbitraires.

      Les témoignages et rapports faisant état de pratiques totalement inadaptées, de violences ainsi que de traitements illégaux et dégradants infligés aux migrants, se multiplient.

      L’Office européen de lutte antifraude a mis en évidence des actes de harcèlement, de mauvaise conduite ainsi que la lenteur de recrutement des officiers de protection pourtant tellement indispensables. Le parlement européen, comme les référendaires en Suisse, est très préoccupé par cette situation. C’est pourquoi, il pris la décision de geler 12% du budget de l’institution.

      La situation est tellement chaotique au sein de cette agence que le directeur exécutif de l’agence, Fabrice Leggeri, a fini par donner sa démission, au grand soulagement des responsables européens. Car outre les pratiques illégales, le fonctionnement de cette agence ne répond plus depuis longtemps aux règles minimales de bonne gouvernance.

      Voter NON à l’augmentation de la participation suisse à Frontex ce n’est pas s’exclure de l’Union européenne mais au contraire participer activement au débat européen sur la façon dont nous entendons accompagner les flux migratoires.

      Nous estimons que le droit pour une personne persécutée de déposer une demande d’asile dans nos pays doit être pleinement garanti. Construire une forteresse autour de l’Europe sans assurer de filière officielle de dépôt de demande d’asile, par exemple au travers notre réseau d’ambassades, n’est pas acceptable et met en péril nos valeurs ainsi que le droit international.

      La mission prioritaire de Frontex est de protéger les frontières du continent contre le trafic et le crime, y compris en col blanc. Sa mission ne doit pas être de bloquer l’arrivée de demandeurs d’asile en mettant la vie de personnes cherchant refuge en danger.

      Nous demandons que Frontex se conforme, dans son fonctionnement, au principe selon lequel tout individu cherchant protection puisse soumettre une demande d’asile sur notre sol.

      Il en va de nos valeurs en tant que démocraties, respectueuses des droits fondamentaux et de l’Etat de droit. Il en va aussi de notre cohérence face au droit international qui doit être défendu autant en Ukraine qu’en Suisse.

      Votons massivement non à l’augmentation du financement de Frontex !

      Signataires :

      Frontex Referendum, Solinetz, Droitsfondamentaux.ch, Forum civique, Emmanuel Deonna (Député, GE, PS), Nicolas Walder (Conseiller national, GE,Verts), Christian Dandrès (Conseiller national, Genève, PS), Gabriel Barta (Membre de la Commission Migration et Genève internationale, Ge, PS), Tobia Schnebli (Président du Parti du travail, Genève), Kaya Pawlowska (Chargée de projet, PS Suisse), Jean Ziegler (ancien conseiller national, Genève), Samson Yemane (Conseiller communal, Lausanne, PS), Philippe Borgeaud (Professeur honoraire, Université de Genève), Florio Togni (Président, Stop Exclusion, GE), Carol Scheller (Membre du Comité unitaire No Frontex, GE), Maryelle Budry (Conseillère municipale, Ensemble à Gauche, GE), Alexis Patino, (Groupe Migration UNIA Genève), Aude Martenot (Députée, GE, Ensemble à Gauche,), Pierre Eckert (Député, GE, Les Verts), Marie-Claire Calloz-Tschopp (Collège internationale de Philosophie, Genève, desexil.com), Droit de Rester Neuchâtel, Ada Marra, (Conseillère nationale, VD, PS), Stéfanie Prezioso, (Conseillère nationale, GE, Ensemble à Gauche), Ilias Panchard (Conseiller communal, Lausanne, Les Verts), Graziella de Coulon (Collectif Droit de Rester, Lausanne), Yan Giroud (Co-président de la section vaudoise de la Ligue suisse des droits de l’homme), Cathy Day (Présidente de la section genevoise de la Ligue suisse des droits de l’homme), Marc Morel (Membre du comité, Ligue suisse des droits de l’homme), Delphine Klopfenstein-Broggini (Conseillère nationale, GE, Les Verts), José Lilo (Auteur, acteur & metteur en scène), Brigitte Berthouzoz (Membre du comité, Ligue suisse des droits de l’homme, Genève), Thomas Bruchez (Vice-président de la Jeunesse socialiste suisse), Marianne Ebel (Présidente, Marche mondiale des femmes, Suisse), Mireille Senn (militante syndicale et des droits humains), Alexandre Winter (Pasteur de l’église protestante de Genève), Jérôme Richer (auteur et metteur en scène), Ricardo Espinosa (Directeur IAHRA, Genève), Anna Gabriel Sabate (Secrétaire régionale UNIA Genève), Helena Verissimo de Freitas (Secrétaire régionale adjointe UNIA Genève), Sophie Guignard (Secrétaire générale de Solidarités sans frontières), Nicolas Morel (militant PS, Lausanne), Sophie Malka (Comité de Vivre Ensemble), Apyio Amolo Brandle (Conseillère communale, Schlieren, PS), Giada de Coulon, (Comptoir des médias, Vivre Ensemble), Carine Carvalho Arruda (Députée au Grand Conseil vaudois), Raphaël Mahaim (Conseiller national, Vaud, Les Vert·e·s), Carlo Sommaruga (Conseiller aux Etats (GE, PS), Lisa Mazzone (Conseillère aux Etats, GE, Les Verts), Isabelle Paquier-Eichenberger, (Conseillère nationale, GE, Les Vert·e·s), Sibel Arslan (Conseillère nationale, Bâle, les Vert.e.s), Marionna Schlatter (Conseillère nationale, ZH, Les Verts), Denis de la Reussille (Conseiller national, NE, Parti ouvrier Populaire/Parti du Travail), Laurence Fehlmann Rielle (Conseillère nationale, GE, PS), Jean-Charles Rielle (Député au Grand Conseil, GE, PS), Samuel Bendahan (Conseiller national, VD, PS), Sophie Michaud Gigon (Conseillère nationale, VD, PS), Valerie Piller-Carrard (Conseillère nationale, Fribourg, PS), Baptiste Hurni (Conseiller national, NE, Les Verts), Christophe Clivaz (Conseiller national, VS, Les Verts), Samira Marti (Conseillère nationale, Bâle, SP), Katharina Prelicz-Huber (Conseillère nationale, ZH, Les Verts), Kurt Egger (Conseiller national, Turgovie, Les Verts), Florence Brenzikoger, (Conseillère nationale, Bâle, Les Verts), Michael Töngi, (Conseiller national, LU, Les Verts,), Katharina Prelicz-Huber (Conseillère nationale, ZH, Les Verts), Les Verte.s Section Jura, Christian Huber (Président des Verts de la ville et de la région de Saint-Gall), Nina Vladović, (Président de la Commission de la Migration Syndicat SSP), Brigitte Crottaz (Conseillère nationale, VD, PS), Balthasar Glaettli (Conseiller national, ZH, Les Verts), Élisabeth Baume-Schneider, (Conseillère aux Etats (PS, Jura), Felix Wettstein (Conseiller national, Soleure, Les Verts), Pierre-Alain Fridez (Conseiller national, Jura, PS), Charles Heller (Chercheur à l’Institut des hautes études internationales et du développement, Genève), Danièle Warynski (Maître d’Enseignement, Haute école de travail social, Genève), Jeunesse socialiste genevoise, Solikarte Kollektiv, Rachel Klein, Ronja Jansen (Présidente, Jeunesse socialiste suisse), Jean-Marie Mellana (Comité PS Ville de Genève), Wahba Ghaly (Conseiller municipal, PS, Vernier), Oriana Bruecker (Conseillère municipale, PS, GE), Diego Cabeza (Président du SIT), Davide de Filippo (co-secrétaire général du SIT et président de la CGAS), Jean-Luc Ferrière (co-secrétaire général du SIT), Umberto Bandiera (syndicaliste SIT et responsable de la commission de solidarité internationale de la CGAS).

      https://lecourrier.ch/2022/05/09/oui-a-une-europe-des-droits-humains/?msclkid=b51beebfd06d11eca1e2d8ca091db432

    • No Frontex | Droits fondamentaux : le Conseil fédéral devra rendre des comptes

      En faisant croire à la population que la votation portait sur une acceptation ou un refus de l’Europe de Schengen, le Conseil fédéral a réussi à faire peur à une majorité de la population, y compris parmi des personnes soucieuses du respect des droits fondamentaux et qui n’ont glissé qu’un « oui » « de raison » dans l’urne. Mais le débat sur Frontex n’est pas clos, estime le comité référendaire genevois No Frontex [1]. Le Conseil fédéral a pris un engagement dans cette campagne en affirmant que le « Oui » permettra d’améliorer « de l’intérieur » le respect des droits fondamentaux. Ce faisant, il reconnait la co-responsabilité de la Suisse dans les pratiques de Frontex : la mort de plusieurs dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants aux frontières extérieures de l’Europe, les refoulements illégaux de personnes à protéger, l’absence de contrôle véritablement indépendant du respect des droits humains et l’opacité de la plus grosse agence de l’Union européenne. Les autorités fédérales devront désormais rendre des comptes. L’attention ne faiblira pas.

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      Frontex et violations des droits fondamentaux : le Conseil fédéral devra rendre des comptes

      Comité référendaire genevois NO FRONTEX

      Communiqué de presse – 15.05.2022

      Le comité référendaire genevois No Frontex a pris note avec déception du résultat du vote d’aujourd’hui. Mais il n’est pas surpris. En faisant croire à la population que la votation portait sur une acceptation ou un refus de l’Europe de Schengen, le Conseil fédéral a réussi à faire peur à une majorité de nos concitoyennes et concitoyens, y compris chez des personnes soucieuses du respect des droits fondamentaux et qui n’ont glissé qu’un « oui » dit « pragmatique » ou « de raison » dans l’urne. Mais le débat n’est pas clos.

      Le Conseil fédéral a pris un engagement dans cette campagne en affirmant que le « Oui » permettra d’améliorer « de l’intérieur » le respect des droits fondamentaux par l’agence européenne du corps des garde-côtes et garde-frontières. Ce faisant, il reconnait la coresponsabilité de la Suisse dans les pratiques de Frontex : la mort de plusieurs dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants aux frontières extérieures de l’Europe, les refoulements illégaux de personnes à protéger, l’absence de contrôle véritablement indépendant du respect des droits humains et l’opacité de la plus grosse agence de l’Union européenne ont été mis en lumière.

      Tel est le mérite de la campagne référendaire lancée par un petit collectif de personnes migrantes autour et de citoyen·nes solidaires et engagé·es : avoir fait des agissements de Frontex un débat de politique suisse. Les actes commis aux frontières extérieures de Europe le sont aussi au nom de la Suisse et les autorités fédérales devront désormais rendre des comptes. L’attention ne faiblira pas. L’opposition démocratique non plus.

      Frontex, complice de violences et de morts en mer et sur terre

      Les révélations de ces dernières semaines ont souligné ce que l’on sait depuis longtemps : Frontex ne sauve pas, mais est complice de la violence aux frontières extérieures de l’Europe. Frontex ne dispose pas de navires de sauvetage en mer en Méditerranée, mais observe depuis les airs comment les gens se noient. Dans d’autres cas, les bateaux qui coulent sont signalés aux soi-disant garde-côtes libyens, qui ramènent de force les personnes en fuite en Libye. La structure Frontex ne renforce pas les droits humains, mais considère les personnes migrantes comme un danger et mène une guerre violente à leur encontre. Différentes recherches dans les médias prouvent que Frontex est impliquée dans des pushbacks et les dissimule sciemment. Les plaintes juridiques contre Frontex se multiplient, le Parlement européen a voté contre la décharge du budget de Frontex. Le 29 avril, le chef de Frontex, Fabrice Leggeri, a démissionné.

      Les partisan.es de Frontex continuent de prétendre que l’agence peut être améliorée. C’est faux : les violations systématiques des droits de l’homme continueront en raison de sa mission de fermeture des frontières européennes.

      Cloisonner les frontières c’est renforcer les réseaux criminels et faire le jeu d’Etats autoritaires

      Or, la migration est un fait, pas une menace. Les gens continueront à quitter leurs pays et à chercher refuge et sécurité en Europe. En cloisonnant les frontières, en érigeant des murs, les autorités européennes – et la Suisse, membre de Frontex depuis 2011 – font le jeu d’États autoritaires, renforcent les réseaux criminels de passeurs, alimentent l’industrie de l’armement. Au lieu de protéger des hommes, femmes et enfants, elles les rendent plus vulnérables. Combien de femmes et d’hommes ont été abusé·es sexuellement voire victimes de traite d’êtres humains durant leur parcours de par l’absence de voie légale sûre d’accès à une protection internationale ?

      Cette politique sape les valeurs de démocratie et de respect des droits humains que revendiquent l’Europe et la Suisse. Au lieu de dépenser des millions à faire la guerre aux personnes en exil, l’Europe ferait mieux d’investir dans le sauvetage et une politique d’accueil digne.

      Le référendum No Frontex : indispensable pour dénoncer les violences

      Le comité genevois du référendum contre Frontex tient ici à saluer les activistes et les organisations de base qui se sont formés autour du Migrant Solidarity Network. Ceux-ci ont lancé seuls le référendum et l’ont porté jusqu’au bout. Beaucoup des militant·es concerné·es n’ont mêmes pas le droit de vote. Ils et elles ont montré qu’ils et elles ont leur place dans ce pays et que leur voix doit être écoutée.

      Le comité genevois regrette aussi le refus des grandes organisations nationales telles que l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés et Amnesty suisse de soutenir le référendum. En laissant la liberté de vote, ils ont légitimé les voix des partisan.nes du oui. Alors qu’un non le 15 mai aurait permis de reprendre les débats au Parlement suisse et de renforcer les voix progressistes européennes qui se battent à Bruxelles contre la politique actuelle de fermeture des frontières.

      Le comité genevois, composé de tous les partis de gauche, des syndicats, de la plupart des organisations de défense des droits des personnes migrantes, est fier d’avoir pu soutenir et participer à cette campagne, qui ne s’arrêtera pas le 15 mai !

      https://asile.ch/2022/05/15/84483

    • D’autant plus maintenant : Un double NON le 15 mai, pour tous ceux qui peuvent voter et ceux qui devraient pouvoir voter

      Il est enfin parti. La démission du directeur exécutif de l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex, Fabrice Leggeri, était attendue depuis longtemps et constitue pourtant une surprise. Car depuis l’annonce des premières accusations contre l’agence à l’automne 2020, Leggeri était collé à son poste, ne montrait aucune conscience du problème ni de l’injustice et pouvait apparemment compter sur le fait que ni les Etats membres de l’UE ni la Commission européenne n’avaient intérêt à affaiblir l’agence en faisant tomber son directeur exécutif. Car l’agence se trouve actuellement dans une phase décisive de sa transformation en la première unité de police européenne en uniforme.

      Cette rupture significative dans le projet européen est également l’objet du référendum suisse sur Frontex le 15 mai 2022. Ce n’est qu’en apparence qu’il s’agit d’augmenter la contribution suisse à l’agence à 61 millions de francs. La véritable question est de savoir si une agence qui échappe déjà à tout contrôle démocratique et qui agit en toute impunité aux frontières de l’Europe doit encore recevoir des compétences et du personnel supplémentaires. La démission de Leggeri a encore renforcé ce point.

      Mais la Commission européenne tente aujourd’hui de présenter la démission du directeur exécutif comme un coup de pouce libérateur et affirme que la responsabilité des multiples scandales est à rechercher uniquement dans la personne du directeur exécutif. C’est bien sûr tout aussi faux que la menace d’une exclusion de Schengen si la Suisse votait contre l’extension des compétences et du budget de l’agence. Mais cela souligne la pression intense avec lequel la Commission veut faire avancer le développement massif de l’agence et empêcher tout débat. C’est aussi pour cette raison qu’elle a constamment soutenu Leggeri au cours des 18 derniers mois, lorsque les médias ont multiplié les révélations d’investigation sur l’agence.

      Mais fin avril 2022, la pression est devenue trop forte. Le conseil d’administration, c’est-à-dire l’organe chargé de superviser et de contrôler l’agence, qui a seul le pouvoir de révoquer le directeur exécutif et au sein duquel les États participants et la Commission sont représentés, disposait depuis des semaines d’un rapport de plus de 200 pages de l’OLAF, l’autorité européenne de lutte contre la corruption. Ce rapport n’a pas été rendu public jusqu’à présent, mais il a été dit à plusieurs reprises qu’il prouvait les manquements de plusieurs personnes à la tête de Frontex. Le rapport s’est surtout penché sur la question de savoir si Frontex était impliquée dans les pushbacks - c’est-à-dire les refoulements illégaux et souvent violents de personnes en quête de protection aux frontières de l’Europe - ou du moins si elle était au courant de cette pratique des unités nationales de protection des frontières, mais qu’elle dissimulait ces connaissances et tolérait et soutenait ainsi implicitement la violence. En outre, le rapport semble également porter sur des accusations de comportement incorrect et de harcèlement au sein de l’agence. D’après ce que l’on sait jusqu’à présent, Leggeri, mais aussi son chef de bureau Thibault de La Haye Jousselin, auraient adopté un style de direction très autoritaire, qui visait à centraliser encore plus le pouvoir et les compétences autour du directeur exécutif et qui laissait peu de place à la contradiction ou à la discussion. La question de savoir si des fonds ont été utilisés de manière abusive est également en suspens. En bref, les reproches donnent l’image d’une agence incontrôlable, qui s’est rendue autonome et qui ne se sent pas non plus liée par le droit européen.

      Combattu dès le début

      Les mouvements européens de lutte contre le racisme et de solidarité avec les migrants, les ONG ainsi que la recherche critique ont regardé Frontex avec méfiance depuis sa création en 2004. En effet, il y a près de vingt ans déjà, il s’est avéré que l’européanisation de la politique migratoire et frontalière par le traité d’Amsterdam (1997), et en particulier la création de l’agence Frontex, a marqué le début d’une évolution problématique pour plusieurs raisons. D’une part, l’agence mettait en réseau des acteurs issus des milieux policiers, militaires et des services de renseignement et, d’autre part, elle les mettait en relation avec des entreprises d’armement qui découvraient le domaine d’activité du contrôle européanisé et technicisé des frontières, qui s’était développé dans les années 2000. Dans le même temps, l’agence est devenue un acteur de plus en plus puissant du contrôle des migrations, mais elle a dépolitisé cette question profondément politique en arguant qu’elle ne s’adressait qu’aux techniques de gestion européenne des frontières. Enfin, l’Agence est également devenue un organe exécutif européen qui n’est encadré ni par les pouvoirs législatif et judiciaire, ni par un régime de contrôle propre. Dès le départ, l’agence a donc constitué un exemple pertinent du déficit démocratique souvent constaté dans l’Union européenne, sous la forme d’un exécutif qui s’autonomise.

      Dès le début, il a toutefois été difficile de relier cette critique assez abstraite à la pratique de l’agence. En effet, par construction, l’Agence restait plutôt en retrait. Le travail quotidien de contrôle et de surveillance des frontières continuait d’être effectué par les institutions de protection des frontières des États membres. Et les opérations supplémentaires de l’Agence à différents endroits aux frontières de l’Europe ont été coordonnées et financées par l’Agence, mais elles ont à nouveau été menées par les États membres.

      Mais le fait d’agir en arrière-plan ne signifie en aucun cas que l’Agence n’a pas exercé d’influence. Le lancement d’Eurosur - le système européen de surveillance des frontières - en 2013 est le résultat d’une étude de faisabilité de l’Agence sur la mise en réseau de différentes technologies de surveillance des frontières, comme les drones ou les satellites. L’influence de l’Agence a été encore plus grave en 2014, lorsque l’Italie a dû mettre fin à l’opération militaro-humanitaire Mare Nostrum en Méditerranée centrale sous la pression de l’Union européenne. L’objectif officiel de l’opération était de mettre fin à la mort des migrants en Méditerranée, ce qui a été temporairement réalisé. Mais au bout d’un an, Mare Nostrum a pris fin et a été remplacée par l’opération Triton de Frontex, qui a de nouveau donné la priorité à la protection des frontières extérieures de l’UE par rapport à la protection des vies humaines. Le nombre de morts en Méditerranée a aussitôt augmenté.

      Frontex, vainqueur de la crise

      De manière surprenante, l’agence a toutefois été absente pendant des mois durant l’été de la migration 2015. Début 2015, Leggeri avait pourtant averti que des centaines de milliers de migrants attendaient en Libye de pouvoir entreprendre la traversée vers l’Italie. Il a ainsi prouvé d’une part que les capacités de prévision de la soi-disant analyse des risques, tant vantées par l’agence, étaient dans le meilleur des cas douteuses, et d’autre part que sa déclaration devait être considérée comme une tentative ciblée d’influence politique et déloyale. Mais par la suite, on n’a plus beaucoup entendu parler de l’agence, ce qui, rétrospectivement, apparaît certainement comme un coup de chance. Un scénario dans lequel l’agence aurait tenté d’empêcher les mouvements migratoires par tous les moyens à sa disposition n’aurait pu conduire qu’à la misère, à la violence et à la mort.

      Pourtant, Frontex a été le principal bénéficiaire de ces mois mouvementés. En décembre 2015, la Commission européenne a proposé une extension massive des compétences de l’agence. Au lieu de sa fonction de coordination, elle devrait désormais diriger la nouvelle construction d’un corps de garde-frontières et de garde-côtes européens et a reçu pour cela son nouveau nom d’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes. Le nouveau règlement codifiait en outre la manière dont la gestion des frontières (en anglais : border management) devait être effectuée dans l’Union européenne et attribuait à l’Agence les premières fonctions de surveillance. Un deuxième élargissement des compétences, encore plus large, a eu lieu en 2019. Le nouveau règlement n’a pas seulement fusionné Frontex avec Eurosur, dotant ainsi l’agence d’un système technique complet de surveillance des frontières. L’agence a surtout reçu les compétences et le budget nécessaires pour constituer une réserve permanente de 10.000 gardes-frontières européens d’ici 2027.

      On ne soulignera jamais assez l’importance de ce nouveau règlement pour l’intégration européenne. En effet, pour la première fois de son histoire, l’Union européenne se dote d’un organe d’exécution en uniforme, qui devra intervenir quotidiennement aux frontières de l’Europe. L’introduction de ces insignes de l’État, qui font habituellement l’objet de discussions minutieuses au sein du projet européen, s’est pourtant faite sans grand débat, sur la base d’un article plutôt vague du traité de Lisbonne, qui reconnaît à l’UE la compétence de prendre des mesures pour une gestion commune des frontières. On peut douter qu’il s’agisse là d’une autorisation de passer sous silence d’importantes questions constitutionnelles telles que la légitimité démocratique et une séparation des pouvoirs efficace.

      Nouvelles méthodes

      Mais même au-delà de ces grandes questions constitutionnelles, une alliance d’activistes, de chercheurs critiques et de journalistes avait commencé bien avant à documenter le fait que le système européen de contrôle des frontières conduisait à la violence et à la mort.

      En 2008 déjà, une première manifestation a eu lieu devant le siège de l’agence à Varsovie[1] , tandis que le Noborder Camp 2009 sur l’île grecque de Lesbos a provoqué les garde-côtes grecs à faire une démonstration en plein jour dans le port de Mytilène sur la manière dont ils procèdent lors des pushbacks.[2] La protestation et la critique de la politique migratoire européenne, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur des frontières de l’Europe, ont de plus en plus englobé la critique de Frontex et ont ainsi permis à l’agence de se faire connaître d’un plus large public. Les médias s’intéressent de plus en plus à cette institution inhabituelle de l’Union européenne.

      Les travaux de Forensic Architecture/Forensic Oceanography ont représenté une percée importante, car ils ont pu retracer minutieusement dans certains cas, comme en 2012 dans le cas du Left-To-Die Boot, comment certaines actions et omissions dans le système multi-acteurs du régime frontalier européen ont produit une catastrophe à l’issue fatale.[3] Mais ce travail a surtout permis de plausibiliser la nouvelle possibilité d’exposer la violence de la frontière européenne à la lumière d’un public critique.

      Depuis 2014, le réseau Alarmphone[4] a documenté des cas de refoulement de personnes en quête de protection, d’abord en Méditerranée centrale, puis dans la mer Égée. Le Border Violence Monitoring Network[5] a documenté à son tour des indications et des témoignages de pushbacks violents aux frontières terrestres, par exemple à la frontière terrestre gréco-turque ou aux frontières entre la Croatie et la Bosnie-Herzégovine. Ce travail de documentation systématique a créé des bases de données alternatives sur les événements aux frontières de l’Europe, qui ont permis de nouvelles approches de recherche.

      Les activités de liberté de l’information de Luisa Izuzquiza et Arne Semsrott (Semsrott et Izuzquiza 2018) se sont avérées être une innovation méthodologique similaire. Ceux-ci avaient commencé à demander de plus en plus de documents à l’agence, en se basant sur la législation européenne sur la liberté d’information. Ainsi, des archives de documents internes à l’Agence ont lentement vu le jour, mais surtout, la connaissance de ces nouvelles méthodes et possibilités s’est répandue.

      De nouveaux résultats issus de la recherche sont venus s’y ajouter. En 2018, la juriste Melanie Fink a pu démontrer que même un contrôle juridique externe des actions de l’agence par des tribunaux nationaux ou européens était de facto impossible (Fink 2018). Toujours en 2018, ma collègue Lena Karamanidou et moi-même avons pu démontrer que la nouvelle agence élargie n’était pas soumise à des obligations de responsabilité et de transparence importantes. Les mécanismes internes de l’agence, censés garantir le respect des droits fondamentaux dans les opérations de l’agence ou permettre un contrôle a posteriori, se sont révélés essentiellement inefficaces et sans conséquence (Karamanidou et Kasparek 2020). Dans mon ethnographie de l’agence, j’ai en outre pu montrer que cette construction d’une agence européenne renvoyait à un art de gouverner européen technocratique, poursuivi de manière ciblée par la Commission depuis les années 2000 (Kasparek 2021).

      Ainsi, à partir de 2017, les indices selon lesquels Frontex favorisait ou soutenait des pratiques nationales de gestion des frontières contraires au droit international des réfugiés, à la Charte européenne des droits fondamentaux et au droit européen se sont multipliés. Il était également clair qu’il existait des obstacles juridiques et administratifs importants pour demander des comptes à l’agence.

      Scandales

      La démission de Leggeri a prouvé que les critiques adressées à l’agence après l’été de la migration étaient justifiées. L’extension massive des compétences et du budget de l’agence en l’absence de contrôle et de surveillance a accéléré une évolution dans laquelle l’agence et en particulier son directeur exécutif semblaient avoir le sentiment d’être intouchables et que la fin - c’est-à-dire l’arrêt de l’immigration vers l’Europe - justifiait tous les moyens - en particulier des pushbacks violents. Cela s’est également manifesté par le fait que l’agence a apparemment commencé à agir en dehors du droit et de la loi dans d’autres activités.

      La création d’un environnement de travail toxique au sein de l’agence, comme décrit ci-dessus, semble être le moindre des reproches. Leggeri a aussi délibérément empêché le recrutement de 40 observateurs des droits fondamentaux, comme l’exigeait le règlement de 2019. Il s’est montré si insolent que même la Commission a perdu patience avec lui, ce qui a donné lieu à un échange de lettres qui vaut le détour.[6] On a également l’impression que la direction de l’Agence a délibérément évincé la responsable du service des droits fondamentaux de l’Agence. Celle-ci avait exigé à plusieurs reprises le retrait de Frontex des opérations au cours desquelles des violations des droits fondamentaux avaient été manifestement commises. Mais Leggeri n’a pas voulu accéder à ces demandes. La directrice a alors été refroidie selon toute apparence, son poste est effectivement resté vacant pendant de nombreux mois et n’a été pourvu qu’à l’automne 2020 par un proche du directeur exécutif.

      Le processus de création de la réserve permanente de l’Agence, c’est-à-dire des 10.000 gardes-frontières jusqu’en 2027, a également été mis à mal de manière fabuleuse.[7] Les candidats ont d’abord été informés qu’ils seraient recrutés, mais le lendemain, ils ont reçu une réponse négative par e-mail. Une fois arrivés à Varsovie, ils ont été parqués dans une caserne de la police des frontières polonaise et oubliés. Et comme on a omis de mettre en place un concept d’hygiène, le coronavirus s’est propagé parmi les nouvelles recrues. L’agence n’a pas non plus mis en place de règles permettant aux membres de la réserve de posséder, de porter et de transporter des armes à feu en transit. De plus, l’agence aurait dépensé des millions pour un logiciel dysfonctionnel sans jamais se retourner contre les fabricants.

      En automne 2020, les premiers rapports des médias,[8] , ont abordé ces événements,[9] mais surtout la question de l’implication de l’agence dans les pushbacks. Il n’est pas clair si ce sont ces rapports qui ont attiré l’attention de l’OLAF, l’autorité anti-corruption. En tout cas, début décembre 2020, l’OLAF a perquisitionné les bureaux de Leggeri et de son chef de bureau, a saisi de nombreux documents, a mis les locaux sous scellés et a interrogé des collaborateurs de l’agence. C’est ainsi qu’a commencé l’enquête de l’OLAF, qui a abouti au rapport de plus de 200 pages qui a finalement entraîné la démission de Leggeri.

      Le chemin a toutefois été long pour y parvenir. Le conseil d’administration de l’agence a rapidement lancé une enquête interne sur les allégations, mais n’a pu ni confirmer ni infirmer certaines d’entre elles. Il semble que l’agence n’ait pas fourni tous les documents nécessaires à son propre conseil d’administration. L’enquête menée par le Frontex Scrutiny Working Group au sein de la commission LIBE du Parlement européen a également abouti à un résultat ambivalent, à savoir que l’implication directe de l’agence dans les pushbacks n’a pas pu être confirmée, mais que l’agence était définitivement au courant des pushbacks et ne faisait rien pour les éviter. En outre, la Médiatrice européenne a mené plusieurs enquêtes.

      Leggeri a affirmé pendant tout ce temps que les accusations étaient injustifiées et a prétendu avec audace qu’il n’y avait pas du tout de pushbacks en mer Egée par exemple. Et ce, alors que même le HCR estime qu’il y a plusieurs centaines de cas par an.[10] Leggeri a refusé toute tentative de clarification et n’a fait des concessions que lorsqu’il ne pouvait plus faire autrement. En avril 2022, l’OLAF a finalement terminé le rapport en question et l’a remis au conseil d’administration de l’agence. Il y est resté plusieurs semaines, jusqu’à ce que d’autres rapports des médias[11] puissent montrer, grâce à une combinaison intelligente de demandes de liberté d’information sur une base de données interne de l’agence et de documentations activistes, que Frontex ne se contente pas de tolérer et d’accepter tacitement les pushbacks en mer Égée, mais qu’elle efface aussi systématiquement ces connaissances de ses propres bases de données. À ce stade, la pression était définitivement trop forte. Le conseil d’administration, qui s’est réuni quelques jours après ces révélations importantes, a décidé d’ouvrir une procédure disciplinaire contre Leggeri. Ce dernier a anticipé cette décision en démissionnant.

      Le droit européen s’applique-t-il aux frontières de l’Europe ?

      A l’occasion de sa démission, Leggeri s’est adressé une dernière fois à ses collaborateurs. Dans une lettre, il se plaint qu’au cours des deux dernières années, un nouveau récit sur l’agence a été établi. Il maintient que le mandat du règlement de 2019 l’a chargé de créer le premier service en uniforme de l’UE afin d’aider les États membres à gérer les frontières. Mais le nouveau récit est que Frontex doit être transformé en une sorte d’agence des droits fondamentaux ("that Frontex’s core mandate should be transformed in practice into a sort of Fundamental Rights Body"), qui doit observer ce que font les États membres à la frontière extérieure de l’UE. Mais cela n’est pas compatible avec lui, raison pour laquelle il a été contraint de démissionner.

      C’est au plus tard ce mépris affiché pour la validité des droits fondamentaux dans l’Union européenne qui a rendu Leggeri inacceptable en tant que directeur exécutif d’une agence européenne. Car il n’est évidemment pas acceptable que le directeur d’une agence européenne considère les droits fondamentaux comme une imposition et refuse de les défendre. Mais sur le fond, Leggeri renvoie effectivement à une tension qui a caractérisé dès le début le régime européen des migrations et des frontières. Avec la création d’une politique frontalière européenne commune et d’une frontière européanisée par les accords de Schengen et surtout par le traité d’Amsterdam (1997), l’UE avait également tenté de se détacher d’un modèle de violence nationale et souveraine à la frontière. La professionnalisation de la gestion des frontières, notamment par le biais de Frontex, l’introduction de méthodes d’analyse des risques prétendument basées sur la connaissance, la codification de la frontière par le Code frontières Schengen, mais surtout la promesse d’une frontière hautement technologique qui serait déjà effective bien au-delà de la ligne frontalière proprement dite grâce à des bases de données en réseau et des technologies de surveillance, constituaient l’offre européenne aux États membres.

      L’été de la migration 2015 a toutefois révélé l’insuffisance d’une telle approche européanisée. Plusieurs États membres, comme la Grèce, la Hongrie et la Pologne, sont revenus à l’ancien mode de gestion souveraine des frontières nationales. Cela impliquait également l’idée que l’État était le seul à pouvoir décider de l’accès au territoire national et à l’imposer par la force si nécessaire. Le lent échec de l’accord UE-Turquie, qui avait mis fin en 2016 à l’été de la migration, la migration de fuite forcée à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, la lente augmentation des franchissements non autorisés de la frontière dans les Balkans ont donc conduit ces dernières années à une normalisation et une systématisation insidieuses de cette violence sous la forme des pushbacks.

      Mais ce qui est fatal actuellement, c’est que ces anciennes rationalités se sont combinées avec les nouvelles technologies de surveillance pour former une machine de pushbacks systématiques et quotidiens. La coopération de l’agence Frontex, dirigée par le directeur exécutif Leggeri, avec les institutions nationales de protection des frontières illustre précisément ce lien. Souvent, Frontex ne fournit que les informations sur les embarcations ou les groupes de personnes en mouvement que l’agence obtient grâce à ses capacités de surveillance. L’agence laisse ensuite le travail sale et illégal des pushbacks aux institutions des États membres, comme les garde-côtes grecs ou même des unités aussi douteuses que les soi-disant garde-côtes libyens, une milice de la guerre civile libyenne qui s’est reconvertie dans le contrôle de l’immigration suite à une incitation financière de l’UE. Et comme nous l’avons montré dans un autre article, le retour aux anciennes conceptions de ce qui constitue une protection efficace des frontières peut également être observé dans le processus d’élaboration du règlement de 2019 (Kasparek et Karamanidou 2022).

      Est-ce vraiment trop demander que d’exiger d’une agence européenne d’application de la loi qu’elle soit tenue de faire respecter le droit européen en vigueur aux frontières de l’Europe ? Ce n’est qu’une question rhétorique en apparence, car c’est précisément l’exigence banale à laquelle Leggeri ne voulait plus répondre. Les pushbacks, l’internement disproportionné de personnes en quête de protection, la violence à l’encontre des réfugiés ne sont pas autorisés par le droit européen et sont même souvent passibles de poursuites pénales. L’agence est consciente de ces violations quotidiennes du droit européen, mais elle soutient et couvre les auteurs dans un prétendu geste de solidarité européenne.

      Cela signifie toutefois que la crise de l’État de droit dans l’UE a une troisième scène : les frontières de l’Europe. En effet, ni Frontex ni la Commission, qui auraient pu depuis longtemps exiger le respect du droit européen par le biais de procédures d’infraction, ne semblent se sentir compétentes pour défendre l’État de droit européen également aux frontières de l’Europe. Cette constellation pose déjà un problème du point de vue de la démocratie libérale.

      Defund Frontex

      Dans mon livre "Europa als Grenze. Eine Ethnographie der Grenzschutz-Agentur Frontex" (Kasparek 2021), je retrace également la longue ligne de co-développement entre le projet européen et la frontière européenne. Selon moi, la misère fondamentale de la politique migratoire européenne réside dans le fait que l’UE a décidé, il y a environ deux décennies, de concevoir la politique migratoire en premier lieu par le biais de la technologie de la frontière et donc de l’externaliser. Or, la politique migratoire est toujours une politique sociale et aurait dû être négociée en fonction de l’avenir des sociétés européennes. Au lieu de cela, on a créé une agence prétendument apolitique et axée sur la technique, qui s’est entre-temps autonomisée et représente un danger non seulement pour l’État de droit en Europe, mais aussi pour le caractère démocratique du projet européen.

      Une réforme fondamentale de l’Agence est donc indispensable. Le cœur de la réforme doit être un retrait de compétences et de budget, par exemple pour enfin créer et financer un mécanisme civil européen de sauvetage en mer. De même, la tâche du premier accueil et de l’enregistrement des personnes en quête de protection aux frontières de l’Europe ne doit pas être confiée à des gardes-frontières. En outre, l’agence doit être contrainte de rendre public son modèle interne de production de connaissances, appelé analyse des risques, et de le faire vérifier de manière indépendante. Car, comme j’ai pu le montrer, son modèle est imprégné de présupposés anti-migrants. Mais le point le plus important de la réforme doit effectivement être que l’agence doit se soumettre aux droits fondamentaux et aux lois en vigueur dans l’UE et les faire respecter de manière proactive aux frontières de l’Europe. Ainsi, la violence aux frontières de l’Europe, la guerre non déclarée contre les personnes en quête de protection, pourrait enfin prendre fin et l’imbrication européenne fatale entre politique migratoire et frontière pourrait être supprimée.

      La démission de Leggeri n’est certainement pas de nature à résoudre ces problèmes structurels de la politique européenne des frontières et de l’immigration, ni même du projet européen dans son ensemble. Un débat fondamental sur la manière dont l’Europe veut se positionner par rapport au reste du monde est désormais nécessaire. Mais un tel débat ne viendra pas tout seul, il est déjà clair que la Commission, par exemple, est très prompte à faire porter toute la responsabilité à la seule personne de Leggeri, étouffant ainsi dans l’œuf les débats structurels sur l’avenir des frontières européennes. Mais si vous pensez qu’un tel débat est nécessaire (et que vous avez la nationalité suisse), vous devriez voter NON le 15 mai.[12]

      Littérature

      Fink, Melanie. 2018. Frontex and Human Rights : Responsibility in ’Multi-Actor Situations’ Under the ECHR and EU Public Liability Law. First Edition. Oxford Studies in European Law. Oxford & New York : Oxford University Press.

      Karamanidou, Lena, et Bernd Kasparek. 2020. „Fundamental Rights, Accountability and Transparency in European Governance of Migration : The Case of the European Border and Coast Guard Agency FRONTEX“. RESPOND Working Paper 2020/59. RESPOND Working Papers - Global Migration : Consequences and Responses.

      Kasparek, Bernd. 2021. Europa als Grenze. Eine Ethnographie der Grenzschutz-Agentur Frontex. Kultur und soziale Praxis. Bielefeld : transcript Verlag.

      Kasparek, Bernd, et Lena Karamanidou. 2022. „What is in a name ? Die europäische Grenzschutzagentur Frontex nach dem Sommer der Migration“. Dans Von Moria bis Hanau - Brutalisierung und Widerstand, par Valeria Hänsel, Karl Heyer, Matthias Schmidt-Sembdner, et Nina Violetta Schwarz. Grenzregime 4. Berlin Hamburg : Assoziation A.

      Semsrott, Arne, et Luisa Izuzquiza. Letter. 2018. „Recommendations for Greater Transparency of Frontex Activities“, 26. November 2018.

      https://transversal.at/blog/d-autant-plus-maintenant-un-double-non-le-15-mai

  • C’est Politique ! Le blog - L’ Actualité Politique, saupoudrée d’humour…parce qu’il faut garder le moral !
    https://cpolitic.wordpress.com

    Tout finit par se savoir, Macron ! Scandale Mc Kinsey, Profs méprisés, Euthanasie des vieux en plein Covid, Ventes d’armes à Poutine…
    https://cpolitic.wordpress.com/2022/03/20/tout-finit-par-se-savoir-macron-scandale-mc-kinsey-profs-meprise

    Tout finit par se savoir. Rien de plus vrai comme dicton. Parce qu’il y aura toujours un témoin qui pourra donner l’info. Toujours une archive qui traîne.
    On commence avec du lourd, du très lourd…

    Le Scandale McKinsey. On savait que la Macronie avait sous-traité diverses tâches à des cabinets privés d’origine américaine. Mais nous savons dorénavant pour combien d’euros. Et c’est là, que le bas blesse : 1 milliard d’euros en 2021, 2,4 milliards en 4 ans ! Gloups !
Ça en fait des masques, des blouses, des surblouses, des respirateurs…

    On connaissait également les liens incestueux entre Victor Fabius patron de la filiale française de Mc Kinsey et Company et le Conseil Constitutionnel https://cpolitic.wordpress.com/2022/01/21/passe-vaccinal-conseil-constitutionnel-se-couche-encore via son père Laurent Fabius. Malheureusement la pieuvre a étalé ses tentacules au Conseil d’Etat et de nombreux ministères. Une vraie mafia !

    Sur le fond, cette mafia produit des powerpoint creux, à la chaine pour ses divers clients internationaux et qui en plus à des problèmes d’éthiques graves : exil fiscal et déboire judiciaires aux USA !

    Que du bonheur… avec notre argent public ! Comme quoi il y a bien de l’argent magique.
    Plus de détails par ici :

    Comme promis l’intégrale de la saison 1 "McKinsey, ton univers impitoyable"

Je vous présente un nouvel ami Aamir Malik, vice président de Pfizer et ancien collègue de Victor chez McKinsey.

Mais que va décider le conseil constitutionnel…
1/n https://twitter.com/p_duval/status/1490598163102810112
    -- Duval Philippe (@p_duval) February 7, 2022

    Cabinets de conseil : « Le cabinet McKinsey a fait des copier/coller de documents qu’ils remettaient à d’autres pays que la France, comme en Australie (…) Ils changeaient simplement les chiffres »

 @ElianeAssassi, sénatrice @senateursCRCE #SeineSaintDenis#SensPublic https://twitter.com/enmodemacaron/status/1504417039590510599
    -- Public Sénat (@publicsenat) March 17, 2022

    "#McKinsey doit régler un forfait fiscal symbolique de 175 dollars" mais aux États Unis

"L’autorité de tutelle de la #DITP a pourtant assuré que McKinsey est en règle avec l’administration fiscale française", c’est #Macron qui a créé cette DITP…#MacronNousPrendPourDesCons https://t.co/30VPBBxRNo
    -- Lorentz mathias (@LorentzMathias) March 17, 2022

    Je pense que ça résume bien la situation #macron #mckinsey pic.twitter.com/tA7gJvtZ30
    -- Bonnie Parker (@MelleBonnieP) March 19, 2022

    je vais faire la #MarchePourLa6eRepublique pour en finir avec la Présidence Mensonge Permanent Corruption par #McKinseyGate #Pfizergate #bayer #blackrock #plusjamaismacron#MelenchonPresident2022 Retour de la Souveraineté du Peuple #6emeRepublique #ric #referendumrevocatoire https://t.co/HWXiyfOPlp
    -- Taous93FI  (@Taousertova93) March 20, 2022

    • cnews et sondage ifop, donc à lire avec ne pince à linge sur le nez
      Guerre en Ukraine : 52% des Français convaincus par certains arguments russes
      https://www.cnews.fr/videos/france/2022-03-27/guerre-en-ukraine-52-des-francais-convaincus-par-certains-arguments-russes

      Une enquête de l’IFOP menée dans le cadre de la semaine de la presse et des médias s’est penchée sur l’adhésion des Français aux arguments mis en avant par la Russie pour justifier l’invasion de l’Ukraine.

      Il ressort que 52% des sondés croient à au moins l’une des thèses russes sur l’origine de la guerre en Ukraine. 28% pensent par exemple que l’intervention russe est soutenue par des Ukrainiens russophones souhaitant se libérer des persécutions qu’ils subissent. Et 10% disent croire que « l’Ukraine est gouvernée actuellement par une junte infiltrée par des mouvements néonazis ».

      Les plus perméables aux discours de Vladimir Poutine sont les sympathisants de Jean-Luc Mélenchon et d’Éric Zemmour, révèle le sondage de l’Ifop. 


      Du complotisme sanitaire à la propagande du Kremlin
      Selon cette étude, il existe un lien entre les Français adhérant aux thèses antivax et ceux qui soutiennent la politique de Vladimir Poutine. Ainsi, 71% des antivax croient au récit poutinien sur l’Ukraine. L’adhésion à la propagande russe est plus faible (43%) chez les Français ne croyant à aucune de ces théories contre les vaccins.

      Au total, 25% des sondés croient à au moins une thèse antivax et au moins une thèse de la propagande russe.

      La guerre de l’information menée par le Kremlin bénéficie « d’un contexte de brouillard informationnel "post-covid" » qui serait propice « à l’essor des théories complotistes », affirme également l’Ifop. Ainsi, 35% des Français sondés déclarent « croire aux théories du complot ».

      NDR dans les commentaires
      – Attention CNEWS ! Attention ! Le titre n’est pas bon : « 52% des sondés croient à au moins l’une des thèses russes ». Mettre la moitié d’un pays dehors sans au moins une raison qui se tienne… compliqué !
      – 52% des français ne croient pas à la thèse des médias mainstream, savoir le diable poutine contre le héros zelensky...ça me rassure que la moitié des français ne marchent pas dans cette propagande grossière.
      – Les journaux en France mentent, ils savent qu’on sais qu’ils mentent, mais ils continuent de mentir.

  • « #Gilets_jaunes » : quelle #démocratie veulent-ils ?

    Le mouvement des « gilets jaunes » a décontenancé tous les commentateurs politiques, experts comme universitaires. Rarement ces dernières années un #mouvement aura-t-il suscité autant de débats sur le profil de ses partisans, leurs revendications et attentes.

    La question des #préférences_démocratiques des gilets jaunes a donné lieu à des interprétations très contrastées. Beaucoup se sont appuyés sur la #centralité de la revendication du #Référendum_d’Initiative_Citoyenne et le fort rejet des élites pour lire une volonté de #démocratie_directe permanente, qui remplacerait les formes conventionnelles de #représentation_politique.

    Certains ont plutôt vu dans l’#organisation_horizontale du mouvement et ses assemblées citoyennes les germes d’une vision « municipaliste libertaire » et citoyenne de la politique basée sur le local et l’autonomie.

    D’autres ont préféré dépasser ces lectures opposées, en montrant que malgré leur critique sévère des élus et des organisations politiques, les gilets jaunes ne demandent pas vraiment l’abolition de la représentation politique traditionnelle, mais plutôt sa refondation autour de trois principes : le contrôle des représentants, l’écoute des revendications des citoyens et la proximité géographique et statutaire des élus.

    (...)

    https://theconversation.com/gilets-jaunes-quelle-democratie-veulent-ils-170146
    #municipalisme #municipalisme_libertaire

  • Allemagne : les habitants de Berlin votent pour l’expropriation des grands promoteurs immobiliers !
    https://www.revolutionpermanente.fr/Allemagne-les-habitants-de-Berlin-votent-pour-l-expropriation-d

    Face à ces grands groupes qui possèdent plus de 3000 logements chacun et donc près de 250.000 logements, les résultats du référendum expriment la colère profonde quant à la question du logement dans la ville : 56,4 % des électeurs de Berlin, ce qui représente près de 2,5 millions de berlinois, ont voté pour l’expropriation de ces grands groupes, contre 39,0 % contre. Un résultat majoritaire qui pèse dans la situation politique, la question du logement était au cœur des dernières élections, mais qui n’est pas juridiquement contraignant pour le Sénat de Berlin – l’organe exécutif local.

    #logement #immobilier #spéculation #promoteurs #allemagne #référendum

  • Une coalition d’ONG s’oppose à la #loi sur les #mesures_policières – votre soutien est essentiel !

    Nous y sommes : le 13 juin, le peuple suisse se prononcera sur la #Loi_sur_les_mesures_policières_de_lutte_contre_le_terrorisme (#MPT).
    Cette nouvelle loi donnerait à la #police_fédérale (#fedpol) la compétence d’ordonner des #mesures_de_contrainte contre des personnes qu’elle juge potentiellement dangereuses en se fondant sur la simple #supposition selon laquelle elles pourraient constituer une #menace à l’avenir, et sans aucun #contrôle_judiciaire. Ces mesures concerneraient les enfants dès 12 ans. Une large coalition d’ONG dénonce cette loi lourde de conséquences et appelle chacun·e à s’y opposer : elle ouvre la porte à l’#arbitraire, qui représente un danger pour tout·e·s !

    https://www.amnesty.ch/fr/pays/europe-asie-centrale/suisse/mesures-policieres-de-lutte-contre-le-terrorisme-mpt/mesures-policieres-de-lutte-contre-le-terrorisme-mpt/@@images/5e0aa59b-5917-44f3-a7cb-df19f46d1043.jpeg

    Par cette loi sur les MPT, la fedpol pourrait à l’avenir ordonner des mesures préventives si des « indices sérieux et actuels laissent présumer qu’une personne potentiellement dangereuse commettra un acte terroriste ». De simples #spéculations sur les #intentions et #actions_futures des personnes formeront la base de cette #appréciation, sans même qu’il y ait de #soupçon d’#infraction_pénale !

    Bracelets électroniques, interdiction de contact, de périmètre et de voyage, assignation à résidence ; ces mesures pourraient être ordonnées à l’encontre des personnes qui n’ont pas commis de crime et qui ne sont même pas soupçonnées de préparer un acte criminel mais qui, poursuivant des buts politiques, « propagent la crainte » – une formulation vague qui peut tout à fait s’appliquer aux activistes climatiques par exemple. La fedpol pourrait prendre des mesures sans contrôle judiciaire, à l’exception de l’#assignation_à_résidence, et des personnes injustement soupçonnées pourraient être arbitrairement livrées à la police.

    Les mesures de contrainte restreignent largement les #droits_fondamentaux tels que la liberté de circulation, d’association et de réunion, le droit au respect de la vie privée et familiale ainsi que le droit au travail et à l’éducation. Les #mesures_préventives à l’encontre des enfants dès 12 ans constituent une violation des obligations helvétiques à l’égard de ses enfants, découlant de la Convention relative aux droits de l’enfant de l’ONU. La Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe met en garde contre le risque « d’ingérences excessives et arbitraires dans les droits de l’homme ».

    https://www.humanrights.ch/fr/qui-sommes-nous/coalition-ong-loi-mesures-policieres

    #Suisse #votation #police #référendum

    ping @davduf @cede

  • Il y a 30 ans, les peuples soviétiques votaient en faveur de l’#URSS

    Le 17 mars 1991, est organisé un référendum historique en Union soviétique.

    Par une majorité écrasante, les citoyen.ne.s soviétiques des différentes républiques fédérées (boycott de l’Arménie, de la Géorgie, de l’Estonie, de la Lettonie, de la Lituanie et de la Moldavie) se prononcent pour le maintien de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, dans un cadre constitutionnel renouvelé.

    Un #référendum populaire et démocratique (selon les critères occidentaux) qui sera enterré sans aucun regret par les oligarques, chantres de la démocratie et du libéralisme.

    Article et traduction Nico Maury

    https://www.editoweb.eu/nicolas_maury/Il-y-a-30-ans-les-peuples-sovietiques-votaient-en-faveur-de-l-URSS_a15582.h

  • –-#MEDIAS

    –-2008 -... : Les médias et la « crise » économique - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/-2008-Les-medias-et-la-crise-economique-

    Il est vrai que les résultats époustouflants des politiques de dérégulation financières, de libre-échange et d’austérité constatés depuis 2007 permettent au moins aux orthodoxes de faire l’économie de l’humilité...

    –-
    Les disqualifiés, par Frédéric Lordon (Le Monde diplomatique, novembre 2008)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2008/11/LORDON/16500

    -Favilla (Les Echos) : « Toute voix dissonante, fût-elle timidement sociale-démocrate, en rappelant les vertus d’un minimum de régulation publique, passait pour rescapée de Jurassic Park. Et voici que tout à coup la vérité apparaît. L’autorégulation du marché est un mythe idéologique. » ;

    –Joffrin : « Depuis plus d’une décennie, les talibans du divin marché financier ont rejeté tous les avertissements, méprisé tous les contradicteurs et récusé toute tentative de régulation (8). » ;

    –"Il est vrai qu’en matière de « réalité » [Elie] Cohen est un expert : « Dans quelques semaines, le marché se reformera et les affaires reprendront comme auparavant », écrit-il le 17 août 2007" ;

    –"De tout cela finalement, qui se soucie ? Les girouettes tournent folles mais empêchées par rien. A de rarissimes exceptions près, tous ces gens que Favilla, dans son éditorial bizarrement éclairé, nomme « chefs d’entreprise, universitaires, éditorialistes, responsables politiques » ont organisé leurs débats entre eux et sans que la moindre contradiction sérieuse ne s’y immisce. Il faudrait bien de la naïveté, dans ces conditions, pour s’étonner qu’il n’y ait nulle part dans le système la moindre force de rappel, pas même un commencement de régulation de la décence, la plus petite possibilité de sanction pour de si formidables contradictions, ni de ridicule pour de si gigantesques bouffonneries, dès lors que tous en sont convaincus et choisissent logiquement de s’en absoudre collectivement.

     Et contradictoirement pourtant, ayant dit cela que la lucidité impose de toute manière, il faut bien de la tempérance pour ne pas s’ahurir de l’état de cette chose si dégradée qu’ils persistent, par une ironie sans doute involontaire, à appeler « la démocratie », et pour résister à la violente impulsion de leur demander ce que la dignité leur commanderait, s’ils en avaient deux sous : prendre des vacances. Et peut-être même disparaître."

    Mille gosiers pour une penséepar Samuel Gontier, lundi 29 novembre 2021
    https://www.acrimed.org/Mille-gosiers-pour-une-pensee

    Europe : DiEM perdidi, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 16 février 2016)
    http://blog.mondediplo.net/2016-02-16-DiEM-perdidi

    -"Fidèle à la tradition oulipienne, on pourrait généraliser l’exercice et demander de faire une phrase en interdisant certains mots ou groupes de mots (lipolexe ? liporème ? liposyntagme ?). Par exemple demander à Yves Calvi de faire une phrase sans « réforme », ou à Laurent Joffrin sans « moderne », Christophe Barbier sans « logiciel » (« la gauche doit changer de logiciel » – on notera au passage cet indice du désir constant de l’éditocratie que la gauche devienne de droite que jamais personne n’enjoint la droite de « changer de logiciel »), etc.(...) La langue altereuropéiste elle aussi fait face à ses propres défis lipolexiques. Qu’il ne lui soit plus permis de dire « repli national » et la voilà à son tour mise en panne." ;
    –"La « catastrophe », voilà alors le destin systématiquement promis à ceux qui oseraient.

    À DiEM, pas moins qu’ailleurs, on n’est pas feignant de l’évocation apocalyptique – « le cataclysme qu’entrainerait la sortie de l’euro », prophétise l’économiste Julien Bayou . Il n’est pas une année depuis le début de leur crise où l’on n’ait averti les Grecs du « désastre » qui les attendait si jamais leur venait l’idée de s’extraire. Mais au juste, comment pourrait-on nommer la situation où ils ont été rendus selon les règles européennes… sinon un désastre ? 25% d’effondrement du PIB, 25% de taux de chômage, plus de 50% chez les moins de 25 ans, délabrement sanitaire, misère, suicides, etc., est-ce que ce ne serait pas par hasard le portrait-type du désastre ?" ;

    "La grande force de l’ordre en place, c’est qu’il tolère les désastres accomplis dans les règles, selon ses conventions, et qu’en réalité le pire désastre n’y recevra jamais la qualification de désastre – celle-là on la réserve à toute expérience alternative et à la première difficulté qu’elle rencontrera. L’ordre en place peut avoir échoué pendant des décennies, on n’en réclamera pas moins de la politique qui rompt avec lui qu’elle réussisse dans le trimestre, sous le regard distordu des médias bien sûr, certificateurs asymétriques des « désastres »." ;

    –"Le travail politique a aussi pour effet de le déplacer, en faisant voir comme anormal ce que l’idéologie en place donne pour normal, comme… désastreux ce qu’elle donne pour habituel, comme contingent ce qu’elle donne pour naturel. Et surtout comme possible ce qu’elle donne pour impossible.

    On n’a d’ailleurs jamais si belle attestation du mensonge de l’impossibilité que lorsque c’est l’ordre en place lui-même qui, pour se sauver de l’écroulement, révoque d’un coup ses propres partages allégués du faisable et de l’infaisable. Ainsi à l’automne 2008, où l’on ne compte plus les choses faites qui quelques mois à peine auparavant auraient été déclarées délirantes – procédures extraordinaires des banques centrales, nationalisations flash et massives, oubli soudain du droit européen des aides d’Etat, etc. Mais si tout peut de nouveau être envisagé quand il s’agit pour le système de se sauver lui-même, pourquoi tout ne pourrait-il pas l’être quand il s’agit de le congédier ?"


    –-Les médias et la crise (2) : Après « Vive la crise ! », c’est « Vive l’Etat ! » - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Les-medias-et-la-crise-2-Apres-Vive-la-crise-c-est-Vive-l-Etat

    -"Septembre 2008. A la veille de la plus grosse crise financière que le capitalisme ait connue, les commentateurs des médias sont unanimes : les caisses de l’Etat sont vides, les impôts sont encore trop lourds et les fonctionnaires trop nombreux. Dès le début de la pandémie les mêmes sont de nouveau unanimes : cet Etat-là doit sauver le capitalisme. Mais comment le pourrait-il puisque les caisses sont vides, et les impôts déjà trop lourds ? C’est à n’y plus rien comprendre…" ;

    –"La Cour des comptes, qui trouve que l’Etat ne va pas assez loin, note dans son « rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques » présenté le 25 juin 2008, que la réduction des effectifs à raison du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite est une rustine : « Le gain net [à l’horizon 2011] pour les finances publiques serait donc limité à 1,8 Md€ » (p.80). A mettre en parallèle avec le même rapport qui précise que « les baisses d’impôts intervenues depuis 2004 font perdre chaque année 22 Md€ à l’Etat » (p.36). La prétendue gabegie de la fonction publique a bon dos..." ;

    –"Récapitulons. « Les caisses sont vides », l’Etat trop « obèse » ne peut pas se permettre de les remplir en s’endettant ou en augmentant les impôts, car « trop d’impôts tue l’impôt », et doit inéluctablement procéder à « une diminution drastique » du nombre de fonctionnaires. Merci à tous. Mais ne partez pas.
    Politique de sauvetage : vive l’Etat !...
    En pleine bourrasque financière, les gardiens médiatiques de la pensée, toujours les mêmes, ont la tête qui tourne. Ils sont obligés de se résigner et en appellent aujourd’hui à l’intervention massive de l’Etat pour sauver le marché dont ils acclament l’autorégulation bienfaitrice depuis des lustres." ;

    –"Pour résumer, l’Etat social, celui des politiques publiques, coûte toujours trop cher, mais l’Etat pompier, celui qui sauve les sociétés financières, n’est jamais assez riche. Emprunter ou augmenter les impôts pour mener une politique de relance keynésienne : non. Emprunter ou augmenter les impôts pour sauver des banquiers malveillants : oui. Trois fois oui."

    #Médias #Orthodoxie #Discours_orthodoxes

    Ces débats médiatiquement corrects, par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, mars 1999)
    http://www.monde-diplomatique.fr/1999/03/HALIMI/2851

    -"La censure à laquelle ils s’adonnent, ce n’est plus le silence, mais la noyade de l’intelligence sous les flots de l’insignifiance." ;
    –"Il n’existe pas un espace ouvert à tous ceux qui le veulent, mais des agents qui décident en fonction des lois propres de fonctionnement du champ journalistique, ce qui mérite ou non d’être porté à la connaissance de publics" ;
    –"Admettons cependant que l’intervenant dissident consente au risque de caution démocratique d’un système journalistique moulé par l’arbitraire de quelques gardes-barrière. Comment pourra-t-il résumer une pensée non conforme s’il est interrompu par ceux-là mêmes qui bénéficient d’un accès permanent au forum médiatique ? Car, quand l’orthodoxie s’exprime, elle le fait sans vis-à-vis." ;
    –"Presque chaque matin, le directeur de la rédaction d’un grand quotidien parisien se croyait ainsi en mesure d’éditorialiser sur un sujet différent, comme s’il disposait d’une compétence sacrée lui permettant de dire le sage et le vrai." ;
    –"Quand, moins formés à l’art de contourner par des périphrases l’expression de la violence, certains manifestants pro-nucléaire de la Cogema, chasseurs et agriculteurs exprimèrent leur point de vue avec rudesse, ils établirent néanmoins que l’ère du débat décontracté n’avait pas sonné pour tout le monde. Et là les folliculaires marquèrent un dégoût unanime, une révulsion dont on eût cherché en vain la trace lorsque l’écrivain mondain précédemment évoqué aligna, mais avec une distinction prétendument littéraire, des injures que ne motivaient, dans son cas, ni la peur ni la colère." ;
    –" Son registre est celui des affrontements dérisoires, de l’impertinence onctueuse, des engagements sans risque."

    –-"Médias : continuons la concentration !" - Politis
    http://www.politis.fr/Medias-continuons-la-concentration,32570.html

    "Le Figaro", "Libé", "l’Obs"... qui possède la presse française ? - L’Obs
    http://tempsreel.nouvelobs.com/infographies/20151015.OBS7723/le-figaro-libe-l-obs-qui-possede-la-presse-francaise.html

    Niel, Pigasse et Capton vont lever 500 millions d’euros pour racheter plusieurs médias
    http://tempsreel.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/9799-medias-pigasse-capton-lever-millions-euros-racheter.html

    Médias : quelques îlots résistent…, par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, novembre 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/11/HALIMI/54154

    L’étrange silence de Nicolas Beytout : qui finance L’Opinion ? - Rue89 - L’Obs
    http://rue89.nouvelobs.com/2013/05/14/letrange-silence-nicolas-beytout-finance-lopinion-242289

    Libération, L’Opinion, et les enquêtes sur les actionnaires de presse - Arrêt sur images
    http://www.arretsurimages.net/breves/2014-06-19/Liberation-L-Opinion-et-les-enquetes-sur-les-actionnaires-de-presse-

    Slate : actionnaires riches, discrets... et proches de Bolloré ? (BFMTV) - Arrêt sur images
    http://www.arretsurimages.net/breves/2016-01-16/Slate-actionnaires-riches-discretset-proches-de-Bollore-BFMTV-id1961

    L’ère de l’info Bonux, par Pierre Rimbert (Le Monde diplomatique, juin 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/06/RIMBERT/55726

    Médias français : qui possède quoi, par Marie Beyer & Jérémie Fabre (Le Monde diplomatique, juillet 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/ppa


    http://www.acrimed.org/Medias-francais-qui-possede-quoi
    #Médias #Ploutocratie #Médias_propriété

    Le pouvoir d’influence délirant des dix milliardaires qui possèdent la presse française - Basta ! PAR AGNÈS ROUSSEAUX
    https://www.bastamag.net/Le-pouvoir-d-influence-delirant-des-dix-milliardaires-qui-possedent-la-pre

    Histoire de l’asphyxie de l’audiovisuel public : « la honte »… pour qui ? - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Histoire-de-l-asphyxie-de-l-audiovisuel-public-la
    #Services_Publics #Austérité #Discours_orthodoxes #Orthodoxie

    « Une stratégie du démantèlement, consistant à détruire patiemment [1], pour ensuite crier au scandale en clamant que rien ne fonctionne. Une stratégie inéluctable, étant donné les contraintes financières ? Certainement pas ! Il existe en effet des alternatives. Dont celles que défend Acrimed. »

    –-Jeudi d’Acrimed : « Les médias et la crise », avec Frédéric Lordon, 5 février - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Jeudi-d-Acrimed-Les-medias-et-la-crise-avec-Frederic-Lordon-5-fevrier

    "J’ai théorisé ma condition de cocu de l’histoire" - Arrêt sur images
    http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=2152

    Critique des médias, critique dans les médias, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, août 2009) #Médias
    http://blog.mondediplo.net/2009-08-17-Critique-des-medias-critique-dans-les-medias


    Dassault n’aime pas la dette (mais les subventions, si) - Arrêt sur images
    http://www.arretsurimages.net/breves/2016-01-02/Dassault-n-aime-pas-la-dette-mais-les-subventions-si-id19567

    « Chaque entreprise doit pouvoir décider de ses horaires avec ses salariés, en fonction de son carnet de commandes (les heures supplémentaires intervenant après 39heures), sans que les syndicats politisés puissent s’y opposer. »

    Il va de soi que S.Dassault n’est pas politisé mais fait partie de cette aristocratie de sages-éclairés-réalistes-courageux-briseurs-de-tabous etc etc

    ""Quant à notre dette, nourrie par un déficit budgétaire galopant, elle a augmenté de 71milliards cette année et dépasse maintenant les 2100milliards, soit 97,6% du PIB. (...) Voilà où mène le manque de courage et de lucidité !"
    Serge Dassault oublie de rappeler qu’en certaines occasions, la dépense publique est utile à ses intérêts. D’abord, l’industriel ne précise pas quelle part de cette dette est imputable à des dépenses publiques dans le domaine de la défense, qu’il connaît bien : en 2015, la mission « Défense » était la quatrième politique publique la plus coûteuse en ressources étatiques.
    Dassault omet ensuite de dire que s’il n’aime pas la dette, il n’est pas contre les subventions (ainsi que le rappellent de manière grinçante certains twittos). Cela fait en effet deux ans de suite (en 2013 puis 2014) que Le Figaro est classé premier de la liste des publications qui reçoivent le plus d’aides financières de l’État français."

    Cet avion qui émerveille « Le Figaro », par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, avril 2016)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2016/04/HALIMI/55236

    "Son travail est ingrat : annoncer les bonnes nouvelles, même quand elles sont mauvaises ; faire reluire les comptes de l’entreprise ; minorer le poids de l’argent public et du favoritisme politique dans les résultats d’un avionneur milliardaire, sénateur de l’Essonne, qui ne cesse néanmoins, comme Le Figaro, de vilipender à la fois les dépenses de l’Etat et le poids de l’« assistanat »."

    "au fil des mois, le contrat s’évanouit. Le reste de la presse relève l’échec commercial de l’avion à l’exportation et le coût croissant qu’il représente pour le budget français, obligé de se substituer aux acheteurs étrangers défaillants. Même le quotidien économique Les Echos, propriété de M. Arnault, bien disposé envers M. Dassault, annonce en septembre 2010 : « Rafale : l’absence de contrat à l’étranger va coûter 800 millions au budget de l’Etat »."

    La plume dans la paie, par Serge Halimi & Pierre Rimbert (Le Monde diplomatique, juillet 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/07/HALIMI/55951

    Serge Dassault - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/+-Serge-Dassault-+

    Lire : Éditocrates sous perfusion : les aides publiques à la presse, trente ans de gabegie, de Sébastien Fontenelle - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Lire-Editocrates-sous-perfusion-les-aides-publiques-a-la-presse-trente-ans-

    Éditocrates sous perfusion : une gabegie « oubliée » par les médias dominants - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Editocrates-sous-perfusion-une-gabegie-oubliee-par-les-medias-dominants

    Aides à la presse, un scandale qui dure, par Sébastien Fontenelle (Le Monde diplomatique, novembre 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/11/FONTENELLE/50945

    C’est officiel : Le Point renonce aux aides à la presse… - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/C-est-officiel-Le-Point-renonce-aux-aides-a-la-presse

    Assisté par l’État, Le Point dénonce le « scandale » des assistés - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Assiste-par-l-Etat-Le-Point-denonce-le-scandale-des-assistes

    Combien Le Point coûte-t-il à la nation française ? - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Combien-Le-Point-coute-t-il-a-la-nation-francaise

    « Closer » écrase « Le Monde diplomatique » (Le Monde diplomatique, 19 décembre 2013)
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2013-12-19-aides

    Aides à la presse : qui touche le plus ?
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/05/06/aides-a-la-presse-qui-touche-le-plus_4411883_4355770.html
    http://s1.lemde.fr/image/2006/02/03/644x322/737527_3_b522_u

    « Le Monde diplomatique » disparaît… (Le Monde diplomatique, 9 mai 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2014-05-09-le-diplo-disparait

    Aides à la presse : le poids des euros, le choc des critères, par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, novembre 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/11/HALIMI/50948

    Attends, Christophe Barbier : Tu Donnes Des Leçons D’Économie Au Monde Entier Et Tu Accumules 86 Millions D’Euros De Déficit En Huit Ans ? - Politis
    http://www.politis.fr/Mais-Dis-Donc-Christophe-Barbier,32559.html
    http://www.politis.fr

    Le clan des milliardaires accapare les aides à la presse
    par Frédéric Lemaire, lundi 5 juillet 2021
    https://www.acrimed.org/Le-clan-des-milliardaires-accapare-les-aides-a-la

    –-Hommage aux gens courageux qui osent "briser des tabous" au risque de leur vie :

    "France 2 en campagne contre le Code du travail et l’impôt progressif"
    http://television.telerama.fr/television/france-2-en-campagne-contre-le-code-du-travail-et-l-impot-progre

    "Loi El Khomri : les médias contre les mouvements sociaux" (en vidéo) - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Loi-El-Khomri-les-medias-contre-les-mouvements

    "Horreur : des « pas concernés » sont dans la rue contre la loi El Khomri !" - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Horreur-des-pas-concernes-sont-dans-la-rue-contre

    « Pas concernés », par Pierre Rimbert (Le Monde diplomatique, avril 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/04/RIMBERT/58533

    "« Mais vous n’êtes pas menacé, puisque ce sera pour les futurs embauchés », rétorque à un délégué Solidaires, unitaires, démocratiques (SUD) l’éditorialiste Éric Brunet — auteur d’Être riche, un tabou français (« Radio Brunet », RMC, 14 mars)."

    "Offensive contre le code du travail
    Combien de pages valez-vous ?"
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/11/BALBASTRE/50961

    Nada-info.fr » épandage #13
    http://nada-info.fr/site/epandage-13

    "À « C dans l’air », on assume (enfin) son parti-pris ultra-libéral" - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/A-C-dans-l-air-on-assume-enfin-son-parti-pris-ultra-liberal

    "Philippe Légé : « Le pouvoir politique a intériorisé les demandes du Medef »"
    http://www.regards.fr/web/article/philippe-lege-le-pouvoir-politique

    Comment se trahir soi même :" Un « argument » reposant exclusivement sur les résultats d’un sondage : pratique trop connue pour ne pas être questionnée, voire dénoncée, tant on sait que les sondages de ce type agrègent des opinions fort disparates (« réformer le code du travail » peut ainsi signifier plus ou moins de droits pour les salariés) et construisent des « opinions » mobilisables en fonction des objectifs des sondeurs et/ou des commentateurs." ;

    "pour « C dans l’air », si Badinter, l’Institut Montaigne et Terra Nova sont d’accord, alors c’est que « droite » et « gauche » sont d’accord. Et si droite et gauche sont d’accord, c’est – évidemment – que le peuple français est d’accord. CQFD.

    Haro sur le statut de la fonction publique dans les JT de France 2 - par Denis Perais, Joachim Lé Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Haro-sur-le-statut-de-la-fonction-publique-dans-les-JT-de-France-2
    #Médias

    Michel Sapin confirme que la dégressivité des indemnités chômage n’est pas un "tabou". Par Jean-Baptiste Duval. #PS
    http://www.huffingtonpost.fr/2016/02/01/indemnite-chomage-michel-sapin-degressivite-pole-emploi_n_9129706.htm

    France 2 et BFMTV font la course à la compétitivité - Ma vie au poste - Télérama.fr
    http://television.telerama.fr/television/france-2-et-bfmtv-font-la-course-a-la-competitivite,138542.php

    Ce "totem" qui serait intouchable et responsable de nombreux maux :
    35 heures : la loi El Khomri, dernière d’une longue série d’assouplissements. Par Valentin Pasquier et Anne-Aël Durand
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/02/19/35-heures-la-loi-el-khomri-derniere-d-une-longue-serie-d-assouplissements_48

    « Si les 35 heures, instaurées par la gauche à travers deux lois, en 1998 et 2000, n’ont cessé d’être décriées par la droite et le patronat »

    ... et de nombreux commentateurs.

    -"Il y a d’abord eu la loi d’orientation et d’incitation relative à la réduction du travail, dite loi Aubry I, votée le 13 juin 1998 :
    elle fixe à 35 heures la durée légale du travail hebdomadaire au 1er janvier 2000 pour les entreprises privées de plus de vingt salariés" ; "le vote, dix-huit mois plus tard, de la loi Aubry II relative à la réduction négociée du temps de travail :
    cette loi fixe le cadre de la semaine des 35 heures, obligatoire dans toutes les entreprises au 1er janvier 2002" ; "Le 15 octobre 2002, un décret assouplit et unifie le régime des heures supplémentaires, et relève le contingent annuel de 130 heures par an et par salarié à 180 heures, ce qui permet aux entreprises de faire travailler leurs salariés plus de 39 heures par semaine." ; "Toujours sans toucher à la durée légale, le gouvernement Fillon, avec la loi sur la démocratie sociale et la réforme du temps de travail, adoptée le 20 août 2008 (qui modifie aussi les règles de représentativité des syndicats), renforce l’autonomie des entreprises en matière de gestion du temps de travail" ; "L’avant-projet de loi, tel qu’il a été présenté au Conseil d’Etat, instaure notamment :
    un poids accru de la négociation au sein des entreprises au détriment des accords de branche ;
    une durée du travail, qui pourra passer de 10 à 12 heures par jour, et donc aller jusqu’à 60 heures par semaine en cas de « circonstances exceptionnelles » ;
    des forfaits jours encore étendus pour les petites entreprises ;
    des majorations pour les heures supplémentaires qui ne seront plus décidées par un accord de branche, et pourront être réduites à 10 %."

    Travailler plus et gagner moins | AlterEco+ Alterecoplus
    http://www.alterecoplus.fr/social/travailler-plus-et-gagner-moins-201602252029-00003101.html

    Le Stagirite : #Documentaires #Vidéos
    "Briser les tabous : pesanteurs et privilèges"
    https://www.youtube.com/watch?v=ASR010T4drs

    "Briser les tabous : le politiquement correct"
    https://www.youtube.com/watch?v=2AIREsYtwsc

    #Novlangue #Discours_orthodoxes

    Les Résistants ne s’accordant aucun jour de repos :
    "Université : NKM pour augmenter les frais de scolarité et la sélection à l’entrée"
    http://actu.orange.fr/france/universite-nkm-pour-augmenter-les-frais-de-scolarite-et-la-selection-a-l

    "Dans cette tribune intitulée « Libérons l’Université française de ses tabous »"

    "Lire : Les briseurs de tabous", de Sébastien Fontenelle - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Lire-Les-briseurs-de-tabous-de-Sebastien-Fontenelle

    –-
    Naturalisation, technicisation, euphémismes, dépolitisation, transformation du sens des mots... les coproducteurs de "l’actu" rabâchent le discours orthodoxe en permanence depuis un bout de temps : "baisser les dépenses", "déficits" ; "coût du travail" ;"re-baisser les dépenses", "compétitivité", "flexibilité", "les réformes structurelles", "sérieux budgétaire", "réalisme" ; "pragmatisme" ; "compétitivité" ; "LA réforme", "TINA", "assistanat", "avantages acquis", "re-re-baisser les dépenses parce que TINA qu’on t’as dit !!", "état-mama" etc etc. Mais visiblement, se victimiser en se faisant passer pour minoritaires et entourés de médias bobo-gaucho-socialo-trotsko-crypto-cocos est assez répandu chez des groupies de Brunet, VA, Sarko, Copé, l’UMP and co (il faut entretenir l’illusion). Je suppose que P.Lamy, M.Valls,P.Moscovici, DSK, Delors, Hollande, sont de dangereux communistes aussi... Rien que le TSCG et le traité transatlantique prouvent le contraire, sans parler des conseillers comme E.Macron ou L.Boone par exemple.

    Illustrations de cette novlangue :

    Lexique pour temps de grèves et de manifestations (version 2010) - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Lexique-pour-temps-de-greves-et-de-manifestations-version-2010

    Lexique pour temps de grèves et de manifestations - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Lexique-pour-temps-de-greves-et-de-manifestations

    Lexique médiatique pour mauvais temps politique - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Lexique-mediatique-pour-mauvais-temps-politique

    Langues de bois #1 - Faire de la pédagogie - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=1kBy0NhalGw


    Langues de bois #2 - Les réformes nécessaires - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=Mb_OtDoMybg

    TINA, by Orthodoxes (avertissement, il faut avoir un doctorat pour maîtriser ce discours sophistiqué, complexe, nuancé, réaliste, pragmatique, raisonnable, responsable, de vérité et courag... m... mais... put.. mer.. je m’enflaaaamme !!! Je n’aurais pas dû me frotter à ce savoir supérieeeur !!!)
    There is no alternative, florilège de la pensée unique - regards.fr
    http://www.regards.fr/web/article/there-is-no-alternative-florile

    Mr Propagande - [EXTRAIT] Requiem For The American Dream...
    https://www.facebook.com/Mr.Propagande.page/videos/783506321832569/?hc_ref=ARQtYSiuMvbvNNPFfgCn_a633aV3zVZSO-WRoM4ccg70AJpjlAJwlNiEN4AHZ4DJFa
    https://scontent-cdg2-1.xx.fbcdn.net/v/t15.0-10/22733257_783522871830914_5660757464379817984_n.jpg?oh=12d6
    https://www.facebook.com/Mr.Propagande.page/videos/783506321832569
    #Austérité_Privatisations #Privatisations #Discours_orthodoxes_TINA_La_Boucle

    Langues de bois #6 - Le dialogue social - YouTube #Novlangue
    https://www.youtube.com/watch?v=KXVu-5qTW6I

    Click to Watch > LDB #7 - Te plains pas, au moins tas un travail in HD
    http://yt2fb.com/ldb-7-te-plains-pas-au-moins-tas-un-travail

    LDB #8 - Y’en a marre d’être pris en otage ! - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=E4kpR8NLFXQ

    « Cadeau fiscal » : un langage d’ « ultra-gauche » selon Éric Brunet - Acrimed | Action Critique Médias Pauline Perrenot 13 Septembre 2018
    https://www.acrimed.org/Cadeau-fiscal-un-langage-d-ultra-gauche-selon

    "L’enjeu de la bataille médiatique réside précisément dans la naturalisation de la doxa libérale dans la bouche des éditocrates, et, plus largement, des dominants. Que dire des désormais canoniques « plans sociaux » ou « plans de sauvegarde de l’emploi » ? Du fameux « dialogue social », de la « masse salariale », du « coût du travail » et autres « charges sociales » ? Autant d’expressions largement connotées qui se sont imposées comme les seules possibles – tout à la fois normales et neutres – à force d’avoir été rabâchées dans les médias dominants et qui, par leur omniprésence, ont contaminé les discours et les représentations du monde social"

    Une notion omniprésente… et si commode
    Résilience partout, résistance nulle part
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/05/PIEILLER/63082

    « La grogne » : dans le bestiaire des mobilisations sociales - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/La-grogne-dans-le-bestiaire-des-mobilisations

    Réforme de la SNCF (1) : premiers tirs de barrage médiatiques - Acrimed | Action Critique Médias par Frédéric Lemaire, Pauline Perrenot
    http://www.acrimed.org/Reforme-de-la-SNCF-1-premiers-tirs-de-barrage

    "Comme à l’accoutumée, le quotidien – qui fait mine de découvrir l’eau tiède – use d’un ton solennel pour justifier la suite de son argumentation : puisque « nul ne peut plus ignorer » cet état de fait, il faut réformer. Mais réformer selon ce que dit le gouvernement : il n’y a pas d’autre voie… Et de brandir l’étendard de la dette et de la dépense publique (nous y reviendrons également) comme autant d’arguments d’autorité qui justifient qu’« il-ne-peut-en-être-autrement »"

    Réforme de la SNCF (2) : débats télévisés ou guets-apens pour syndicalistes ? - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Reforme-de-la-SNCF-2-debats-televises-ou-guets
    Réforme de la SNCF (3) : quand les « Grandes Gueules » s’en mêlent - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Reforme-de-la-SNCF-3-quand-les-Grandes-Gueules-s
    Réforme de la SNCF (5) : la valse des sondages à gages - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Reforme-de-la-SNCF-5-la-valse-des-sondages-a

    « Moins de 2 % des habitants de province utilisent régulièrement les trains régionaux TER car en province la majeure partie des déplacements se font en voiture. Du coup, un certain nombre de ces trains TER circulent presque à vide. Pourtant ces trains TER coûtent chaque année aux régions 4 milliards d’euros, c’est-à-dire presque autant que le budget consacré aux lycées. Certains disent qu’il vaudrait alors mieux remplacer les lignes ferroviaires de TER qui ont très peu de trafic par des lignes d’autocars, ce qui permettrait de réduire fortement les impôts régionaux. Vous-même y seriez-vous favorable ? (sic !) »

    Réforme de la SNCF (7) : les gardiens du consensus sont de retour - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Reforme-de-la-SNCF-7-les-gardiens-du-consensus

    "Quant aux rentiers de la presse, profitant des aides publiques qui maintiennent artificiellement à flot les titres qui les font vivre, Pierre-Antoine Delhommais n’a pas un mot pour eux…"

    "Giesbert ne dit pas autre chose : « Ce qui est intéressant, c’est la désinformation."

    La réforme de la SNCF jugée salutaire à l’unanimité des éditorialistes - Télévision - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/television/la-reforme-de-la-sncf-jugee-salutaire-a-lunanimite-des-editorialistes,n5504

    "Au nom d’un remarquable principe, l’égalité : il serait trop injuste que les cheminots ne puissent jouir de la précarité des salariés du privé."

    « Il faut aller vite et éviter qu’il y ait un enlisement du conflit, répète Brice Teinturier. Quand Emmanuel Macron dit au Salon de l’agriculture : “Y a des agriculteurs qui n’auront pas de retraite et des cheminots qui ont des régimes spéciaux et ce n’est pas normal”, là, il cible juste. »

    "« Les syndicats menacent de nous prendre en otage dans des conditions scandaleuses, uniquement pour défendre leur statut et pas pour défendre le service public. » Une prise d’otage, passe encore, on est habitué, mais dans des conditions scandaleuses, c’est… « C’est scandaleux de même envisager de prendre les Français en otage. » Le seul fait d’y penser devrait valoir la prison."

    " « 45 millliards de dette, ça fait beaucoup. » Là, ce sont les mots de Bernard Vivier. « Rapporté à chaque Français, ça fait 700 euros. »"

    "« Comme il y a eu des ordonnances pour la réforme du droit du travail, plaide Irène Inchauspé, je trouve assez normal que si le privé, qui en prend tout le temps plein la tronche, le privé, il faut qu’il soit mobile, qu’il soit agile, il est délocalisé, on licencie… » Irène Inchauspé sait de quoi elle parle, elle est elle-même salariée du privé. « … Et on ne touche jamais au secteur public. Donc s’il fait des ordonnances pour le secteur public, c’est un peu d’équité sociale. »"

    "« Le 14 mars, note Carl Meeus, les Français ne seront plus en vacances. Il ne va pas y avoir de prise d’otages de Français sur des lieux de vacances et qui ne pourraient pas en revenir. »"

    SNCF : la grève, c’est mauvais pour la santé - Télévision - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/television/sncf-la-greve,-cest-mauvais-pour-la-sante,n5561357.php

    « Quand on voit effectivement ce qui s’est passé, les gens qui rentrent par les fenêtres, les deux blessés, vous dites : on est prêt à faire trente-six jours de cette grève-là ?

    –« Enfin, s’étonne Christophe Barbier, il est quand même curieux de voir les cheminots se battre pour un statut qu’ils vont conserver, qui ne leur sera pas appliqué, et de voir des étudiants bloquer des facs pour une sélection qui ne leur sera pas appliquée puisqu’ils sont déjà en fac ! » Ces gens sont vraiment des demeurés, ils se battent pour des principes, par solidarité avec leurs futurs pairs… Ils ne pourraient pas plutôt cultiver leur intérêt privé, à l’instar de leur tuteur ?

    –Hervé Gattegno a une idée : « ll faut expliquer cette réforme aux Français. Il y a une grande perplexité des Français, qui vient d’une insuffisance de pédagogie du gouvernement. »

    Autre florilège de leur #Novlangue, un jour sans fin...
    Les temps modernes (2/2), par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 17 avril 2016)
    http://blog.mondediplo.net/2016-04-17-Les-temps-modernes-2-2

    Le Monde maquille un interrogatoire de Philippe Martinez. Par par Frédéric Lemaire - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Le-Monde-maquille-un-interrogatoire-de-Philippe
    #Discours_orthodoxes #Novlangue

    "Jean-Pierre Elkabbach : « Il y a deux stratégies, la vôtre et celle de la CFDT. D’un côté il y a la négociation, le compromis, la recherche des réformes, et la contestation de rue, qui va l’emporter ? Pourquoi ne pas aller vers le compromis et la réforme ? Pourquoi ne pas faire de la CGT un syndicat réformiste, qui ne considère pas que la minorité a toujours raison sur la majorité ? »"

    Le Monde ("La Réalité") selon les "Réalistes"
    « Benoît Hamon le rêveur » : un cauchemar pour les éditorialistes - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Benoit-Hamon-le-reveur-un-cauchemar-pour-les
    #Discours_orthodoxes #Novlangue

    Roland Barthes le défricheur, par Anthony Burlaud (Le Monde diplomatique, décembre 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/BURLAUD/54391

    "En revanche, celui de la décennie 1950, sarcastique, brechtien, ouvertement politique, semble relégué à l’arrière-plan. C’est dommage : subtil et irrévérencieux, il s’employait à écailler les mythologies sociales, à ruiner les fausses évidences qui cadenassent la pensée (8). Ennemi déclaré du « langage un peu poisseux de la doxa, du naturel, de l’évidence, du bon sens, du “cela va de soi” (9) », il aurait encore fort à faire aujourd’hui."

    Le téléspectateur est-il otage de la pensée néolibérale ? / France Inter
    http://www.franceinter.fr/emission-l-instant-m-le-telespectateur-est-il-otage-de-la-pensee-neolibe

    Démontage de l’a-pensée orthodoxe dont la qualité est inversement proportionnelle à sa prétention (et dont des questionnements basiques d’un enfant athée suffisent à démontrer l’indigence).

    « Les Bourses mondiales dévissent. C’est obscur, mais ça fait les titres du matin. Quoique, si on y réfléchit, tous les jours, nos journaux s’achèvent par un tour à la Bourse de Paris. C’est ainsi. Les marchés ont droit au dernier mot de l’info. Et pas que. Dette, gabegie, productivité, prix, pouvoir d’achat, cour des comptes, coût du travail sont autant de vocables servis à longueur de JT et de Magazines. Bref, on se fait engueulé toute la journée parce que la France s’enfonce, qu’on ne peut la réformer et qu’on entrave sa compétitivité.

    Un catéchisme néolibéral, trompeur, dévastateur, selon Eloi Laurent. »

    Flexibilité, compétitivité... Les quatre mythologies économiques de la “loi travail” - Idées - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/idees/flexibilite-competitivite-les-quatre-mythologies-economiques-de-la-loi-trav

    "Comme la loi Macron avant elle, la loi El Khomri propose au fond de sacrifier une partie du bien-être des salariés pour relancer une croissance économique poussive par des « réformes structurelles » présentées comme bienfaisantes. On mesure l’inversion vertigineuse qui est à l’œuvre : il ne s’agit plus de mettre la croissance économique au service du bien-être au travail mais de faire exactement l’inverse. Il est donc urgent d’abandonner le PIB comme étalon de l’action publique et d’adopter comme indicateur final le bien-être humain, ce qui évitera ce genre de confusion."

    « C’est confirmé : je suis plus utile au chômage » - Basta !
    http://www.bastamag.net/C-est-confirme-je-suis-plus-utile-au-chomage

    -"Notre société est obnubilée par un seul objectif : le plein emploi. Qu’importe si les activités créées sont utiles ou pas à la société, voire nuisibles. Donner du sens au travail semble devenu très secondaire. « Du point de vue des gens "modernes" comme monsieur Macron, je suis actuellement un poids, je ne produis pas, je suis une charge qui vit aux crochets d’un système trop généreux. C’est bizarre, il me semble pourtant n’avoir jamais autant servi notre société », explique Jérôme Choain, un ingénieur qui a décidé de vivre et travailler autrement." ;
    –"J’ai essayé d’imaginer des façons d’exercer ce type d’activité tout en pouvant en vivre dans le système actuel. Je n’ai pas trouvé. Je pense notamment à l’éducation populaire au numérique qui me semble un chantier astronomique et essentiel. C’est évidemment sans espoir. On va vers une fermeture de notre bureau de Poste, l’école est menacée de perdre une classe, partout les budgets sont restreints, il parait qu’il faut être « réaliste », alors mes lubies d’émancipation citoyenne, ce n’est pas exactement une priorité."

    #Médias #Discours_orthodoxes #Novlangue #Orthodoxie #Médias_Discours_orthodoxes #Documentaires #Vidéos

    –"Tabous" : http://zinc.mondediplo.net/messages/7395

    « Crise des dettes » ? « Notre hymne à la rigueur », par les experts médiatiques - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Crise-des-dettes-Notre-hymne-a-la-rigueur-par-les-experts-mediatiques

    Le Figaro/Coe Rexecode (http://zinc.mondediplo.net/messages/4161) :
    https://www.facebook.com/Monde.diplomatique/photos/a.102820101687.103444.34398236687/10153219200626688/?type=3
    https://scontent-cdg2-1.xx.fbcdn.net/hphotos-xfp1/v/t1.0-9/12651290_10153219200626688_6307843808575247224_n.png?oh=12
    La surtaxation du capital mine l’économie française
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/02/08/20002-20160208ARTFIG00363-la-surtaxation-du-capital-mine-l-economie-francai

    « Après avoir dénoncé en 2010 le retard de compétitivité pris par la France par rapport à l’Allemagne, l’institut économique COE-Rexecode a souhaité mettre la question de la surtaxation tricolore du capital, largement taboue, sur la table à l’approche de la présidentielle. »

    Encore un tabou.

    Ces mots qui font accepter l’inacceptable, par François Brune (Le Monde diplomatique, mai 1995)
    http://www.monde-diplomatique.fr/1995/05/BRUNE/6268
    #Novlangue

    "il s’agit d’un langage qui empêche de prendre conscience d’un ordre sociopolitique dont l’analyse pourrait conduire à la révolte. « L’orthodoxie, c’est l’inconscience », disait George Orwell (3).

    Très généralement, la dépolitisation par le discours s’effectue selon trois modalités : le langage de la nature, le langage de la morale, le langage de la fonction."

    "Présenter les choses comme naturelles est un moyen éprouvé pour dissimuler leur caractère politique"

    " Le recours à la « nature », comme Roland Barthes l’a montré dans son essai Mythologies (4), est un artifice idéologique qui vise à innocenter des réalités qui n’ont rien de naturel.

    Cette naturalisation du politique s’effectue souvent par le biais des métaphores."

    "Le discours technocratique, quant à lui, traduit ses options, dont les conséquences sont toujours humaines, en termes d’autant plus inattaquables qu’ils semblent purement fonctionnels. Déréglementation, délocalisation, logique économique, flexibilité, restructuration et, plus généralement, les termes propres à l’économisme ambiant ont pour objet d’enfermer les choix politiques, les réalités sociales, dans une vision technicienne du monde."

    "A ce langage appartiennent les chiffres, les statistiques, les pourcentages qui dépossèdent les citoyens de ce qu’on peut appeler une conscience existentielle de la situation politique. On peut en dire autant de l’abus des sigles en tous genres, qui déréalisent les choses humaines en alignant des lettres abstraites ?"

    Néfastes effets de l’idéologie politico-médiatique, par François Brune (Le Monde diplomatique, mai 1993)
    https://www.monde-diplomatique.fr/1993/05/BRUNE/45324

    "L’exagération médiatique des « contraintes » qui interdiraient d’agir et la fabrication d’une réalité télévisée sans rapport avec la vie des téléspectateurs ont accéléré la dépolitisation de l’opinion. Comment réagir quand l’occultation de l’essentiel et l’amplification de l’accessoire conjuguent leurs effets narcotiques ?"

    "La soumission à l’événement et à l’époque est le premier effet idéologique. La chaîne des événements, la rythmique dominante dans laquelle leur avalanche nous entraîne, produisent un « effet d’époque » qui nous rend purement spectateurs"

    "les lanceurs de produits, les créateurs de spectacles, les acteurs sociaux le savent : ils jouent tous à l’événement, pour s’imposer comme réalité du jour, de la semaine ou du mois."

    "Deuxième effet, la dépossession du réel, paradoxalement, s’inscrit dans la logique de cette surabondance."

    "Cette dépossession du réel induit un effet global de perte des repères. Tantôt le citoyen désarmé réagira par l’abstention et le dégoût ; tantôt il se ralliera à ce qu’on lui dit être l’"opinion de tous".

    "L’idéologie publicitaire est à l’origine de cette vision des choses. C’est elle qui apprend à ne juger du produit que par le spectacle du produit et, à partir de là, apprend à l’enfant à ne juger du monde que par le spectacle du monde. [...] C’est elle encore qui apprend à tout consommer aux uns, comme elle ordonne aux autres de ne penser qu’à « se vendre »"

    "S’y ajoutent deux grands sophismes dont nos responsables n’ont cessé d’abuser : le sophisme de l’inéluctable et l’intimidation majoritaire."

    "La plupart des sondages sont commandés ou commentés par des payeurs qui veulent dégager (artificiellement) des opinions majoritaires, pour rallier les indécis, les isolés. La télévision en amplifie les résultats ; ceux-ci sont ensuite brandis devant les hommes politiques et devant les citoyens comme étant la vox populi."

    "« Les Français estiment que » (8). Coup de force sémantique, chaque jour, la minorité est enrégimentée contre son gré dans ce qui est présenté comme le choix de tous."

    Petit guide de déradicalisation économique à usage électoral | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/eric-berr/blog/260217/petit-guide-de-deradicalisation-economique-usage-electoral

    L’interrogatoire de trois syndicalistes par Jean-Pierre Elkabbach (avec vidéo) - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/L-interrogatoire-de-trois-syndicalistes-par-Jean-Pierre-Elkabbach-avec-vide

    Grève à la SNCF : les usagers des médias pris en otage par les éditocrates - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Greve-a-la-SNCF-les-usagers-des-medias-pris-en-otage-par-les-editocrates?re

    35 heures : décryptons le décrypteur. Par Jérôme Latta - regards.fr
    http://www.regards.fr/web/article/35-heures-decryptons-le-decrypteur

    -"lui et ses semblables peuvent psalmodier leurs mantras et les présenter comme la seule "réalité" qui vaille, la seule vérité disponible dans le débat public. Leur discours bénéficie de l’infaillibilité des textes sacrés, le crédit qu’on leur accorde est celui des "experts" qui condescendent à nous délivrer la bonne parole (et dieu sait que les écritures sont confuses, sans l’intercession des ministres du culte). Écoutez avec quelle onction, quelle bienveillance ils parlent à leurs ouailles." :
    –"Dans un monde qui rendrait un minimum justice au débat contradictoire, à l’examen critique des arguments, jamais la chronique de Vincent Giret ne pourrait s’appeler "décryptage". Au mieux, on la baptiserait "opinion", "tribune", voire "sermon".

    Mais voilà, quand on est assis du côté de l’opinion dominante, l’idéologie, c’est toujours les autres. Vincent Giret le dit d’ailleurs en introduction de la chronique en question : « Tentons de nous situer au-delà de vieilles querelles idéologiques »." ;
    –"Pour ceux qui l’ignoreraient, la "fin de l’histoire" a atteint l’économie avant toutes les autres sciences humaines – ni la politique ni l’histoire n’y ont plus de place."

    Distinguer les voeux de #Multinationales des #Discours_orthodoxes d’éditorialistes et autres experts habitués de #Médias n’est pas toujours chose aisée.

    Davos : "Il faut lutter contre l’idée qu’un emploi précaire est mauvais", estime Maurice Lévy, patron de Publicis
    http://www.rtl.fr/actu/economie/davos-il-faut-lutter-contre-l-idee-qu-un-emploi-precaire-est-mauvais-estime-maur

    -""Tout le monde est affolé à cause des emplois précaires. Mais quand on regarde ce qu’il se passe en Angleterre, aux États-Unis et en Allemagne, on constate que le taux de chômage de ces pays est entre 4,5 et 5,5%. J’aime quand il y a beaucoup d’emplois précaires plutôt que quand il y a beaucoup de chômage. il faut lutter contre l’idée qu’un emploi précaire est mauvais, mais plutôt se dire qu’il peut devenir stable. Il y a plusieurs France, celle qui agit et avance et celle qui est conservatrice"" ;
    –""Les syndicats commettent l’erreur de dire ’je protège ceux qui ont des droits’ au lieu de se dire ’je vais participer à l’effort national"""

    "je vais participer à l’effort national"...
    Pourquoi Publicis Omnicom group choisit les Pays-Bas - La Croix
    http://www.la-croix.com/Actualite/Economie-Entreprises/Economie/Pourquoi-Publicis-Omnicom-group-choisit-les-Pays-Bas-2013-07-29-992360 #Fraude/Evasion_fiscale

    –-Voir le récit dominant, voire unique au moins les premières années post-subprimes, disant que le problème en zone euro ce sont l’endettement et les déficits excessifs résultant de dépenses publiques trop dispendieuses.

    Idem sur la campagne anti-grecs visant à légitimer le crime de « l’austérité » commis dans ce pays.
    Les gens qui crient aux médias gauchos prouvent malgré eux la faible présence des hétérodoxes de gauche, alter-mondialistes ou autres dans ces médias (en fait les médiacrates co-producters de l’"actu" ; qui ne sont que la minorité ultra-visible des « journalistes »), puisqu’ils ne semblent pas connaître ces « gauches ». C’est mignon cette victimisation, quand on se rappelle du traitement des « actualistes » (hormis les reportages donc, que ceux-là ignorent, l’actu les considérant comme ne méritant pas d’être relayés ?) des suites de la faillite de L.Brothers et des subprimes, des sauvetages bancaires puis des soi-disant crises des dettes publiques, de l’austérité imposée au mépris de la démocratie et des droits fondamentaux. Si les plateaux étaient remplis de gens gauche, il est sûr que les débats et les thématiques faisant « l’actu » n’auraient absolument rien eu à voir avec ce qu’il en a été. Non, vraiment c’est drôle. (Ca aurait pu donner plus de débats réels comme celui-ci : http://rutube.ru/video/5696dd70668de863d5fd6ae6ca749144 )

    – Mais beaucoup de gens ont beau jeu de dire que tout ce qui est un peu "soixante-huitard sur le "sociétal" est de gauche, et veulent donc faire croire que les médias de masse sont de gauche. Victimisation de Valeurs Actuelles ou de Sarkozy qui prétendent être contre "la pensée unique". Bon, que dire à ce niveau.
    – La « crise » financière et celles qui lui ont succédé auraient dû ouvrir un boulevard aux « Indignés », au lieu de ça, c’est un Tea Party qui apparaît comme le courant émergeant et défendant le « petit peuple » de la « dictature socialiste », se payant le luxe de se faire passer comme rebelle contre la « pensée unique » des médias « bobo-gaucho-trotsko-socialo-communistes ».
    – Et on pourrait ajouter tous les sujets magnifiquement ignorés par "l’actu". Il y a des reportages peut-être classables à gauche, sur Arte, France 5 ou France TV comme "cash investigation" ou un reportage comme "Le Monde selon Monsanto", ou Brussel Business", mais tout cela ne fait jamais les "unes", n’est pas débattu chez Calvi et autres plateaux d’éditocrates ou dans les jt (sauf catastrophes et exceptions isolées). On peut aussi évoquer le cas des "économistes à gages" évoqués dans "Les Nouveaux Chiens de Garde" notamment. http://www.monde-diplomatique.fr/2012/03/LAMBERT/47476 http://www.acrimed.org/article3916.html

    –-« Valeurs actuelles », le cabinet noir de la droite dure
    par Ali Watani
    https://www.lesinrocks.com/actu/valeurs-actuelles-cabinet-noir-droite-dure-114267-12-11-2013

    France Télévisions : un management qui prétend faire mieux avec moins - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/France-Televisions-Un-management-qui-pretend-faire-mieux-avec-moins
    #Médias_télévision_publique #Médias

    Encore un comble :
    VOS MÉDIAS PRÉFÉRÉS FONT PASSER DES PUBS POUR DES ARTICLES
    Bienvenue dans le monde de la "publicité native"
    https://www.arretsurimages.net/articles/vos-medias-preferes-font-passer-des-pubs-pour-des-articles

    Maux médiatiques : « Polémique ». par Pauline Perrenot, Philippe Merlant, Sophie Eustache, vendredi 5 novembre 2021
    https://www.acrimed.org/Maux-mediatiques-Polemique

    • #Economie #Orthodoxie #Discours_orthodoxes #Bêtisier

      –"Conflits d’intérêts et connivences médiatiques
      https://seenthis.net/messages/906111

      "Une planète grisonnante
      Tuez-les tous"
      http://www.monde-diplomatique.fr/2013/06/A/49159

      "Les Français trop payés ?"
      http://www.valeursactuelles.com/economie/les-francais-trop-payes-38678

      "Le Monde a son chroniqueur esclavagiste"
      http://www.humanite.fr/le-monde-son-chroniqueur-esclavagiste-583585

      "Les joies de l’écriture automatique"
      http://www.monde-diplomatique.fr/2015/05/RIMBERT/52912

      La crème (avec modération) :

      Leparmentier : -"un SMIC trop élevé, des salaires qui progressent trop, des prud’hommes lents et imprévisibles, une Cour de cassation « rouge », une formation professionnelle gaspillée, des indemnités de chômage trop longues. Il faudrait que le marché du travail redevienne un marché, où l’on peut embaucher, licencier et retrouver un emploi rapidement"

      L’Huma : "(Leparmentier) appelle en renfort Patrick Artus, économiste en chef chez Natixis pour lui faire dire ceci sans autre précision : « le SMIC est à 63% du salaire médian. S’il était à 43%, ce qui correspond à la moyenne internationale, on augmenterait de moitié l’emploi non qualifié"

      David Victoroff (V.Actuelles) : "en appellent au contraire à notre courage pour nous inciter à davantage de sacrifices. Parmi ceux-ci, Huw Pill, chef économiste de Goldman Sachs, suggère une solution radicale : « La France devrait réduire sa moyenne salariale d’environ un tiers »" ; " En suggérant une diminution de la masse salariale d’un tiers, l’économiste ne fait que constater la nécessité de remédier à la perte de compétitivité de l’économie française."

      DIPLO Facebook
      https://www.facebook.com/lemondediplo/photos/a.102820101687.103444.34398236687/10153687405141688/?type=3&theater
      https://scontent-cdg2-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/14192678_10153687405141688_6697813388961258313_n.png?oh=fc

      Mort pour 60 euros d’économies chez Orange | L’Humanité
      http://www.humanite.fr/mort-pour-60-euros-deconomies-chez-orange-632126

      –-
      Radios Médef - FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
      http://www.fakirpresse.info/Radios-Medef-846.html

      -"je mesurais toute la puissance de leur appareil idéologique, tous les bastions qu’ils détiennent pour faire la pluie et le beau temps dans les cerveaux.
      Car cette loi, je ne la découvrais pas via une interview du député. Pas davantage grâce à un journaliste, qui en aurait détaillé le contenu. Encore moins par le billet d’un rédacteur d’Alternatives économiques, par exemple, qui en approuverait la logique fiscale.
      Non, cette loi, je la découvrais d’emblée par ses adversaires.
      Par un porte-voix du capital.
      Par sa face supposée noire – plutôt que par ses raisons d’être.
      La partie, dans les esprits, était sinon perdue, du moins mal engagée."

      Partage de la valeur ajoutée : le hold-up tranquille - FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
      http://www.fakirpresse.info/Partage-de-la-valeur-ajoutee-le.html

      -"Depuis 1983, l’INSEE évalue à 9,3 % du PIB les richesses qui ont glissé de la poche des salariés à celle des actionnaires"

      –"Même avec des estimations basses, le seuil des cent milliards d’euros est largement dépassé. Soit plus de dix fois le « trou » de la Sécurité sociale en 2007 (dix milliards, l’année d’avant la crise), cinq fois celui de 2009 (22 milliards d’euros, crise oblige). Une vingtaine de fois celui des retraites (7,7 milliards d’euros). Des « trous » amplement médiatisés, tandis qu’on évoque moins souvent celui, combien plus profond, creusé par les actionnaires dans la poche des salariés…"

      La part des salaires dans la valeur ajoutée baisse depuis 30 ans - 07/12/2012 - ladepeche.fr
      http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/07/1508738-la-part-des-salaires-dans-la-valeur-ajoutee-baisse-depuis-30-ans.h

      Partage des richesses, la question taboue, par François Ruffin (Le Monde diplomatique, janvier 2008)
      https://www.monde-diplomatique.fr/2008/01/RUFFIN/15507

      Les Voleurs de débat (1) : François Lenglet. Par Adrien Levrat, Franck Dépretz, François Ruffin, 29/02/2012 , N°54 (mars-avril 2012) - FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
      http://www.fakirpresse.info/Les-Voleurs-de-debat-1-Francois.html

      -"La Banque des Règlements Internationaux, qui réunit les banquiers centraux, note ainsi : « La part des profits est inhabituellement élevée à présent (et la part des salaires inhabituellement basse). En fait, l’amplitude de cette évolution et l’éventail des pays concernés n’a pas de précédent dans les 45 dernières années » (Working papers, juillet 2007). Et les chercheurs poursuivaient sur les « hauts niveaux de la part du profit inhabituellement répandus aujourd’hui », sur cette « marge d’une importance sans précédent », sur cette « preuve à la fois graphique et économétrique d’un fait particulier concernant le partage des revenus dans les pays industrialisés : une poussée à la hausse de la part des profits au milieu des années 80, ou son pendant : une poussée à la baisse de la part des revenus » et ainsi de suite sur vingt-trois pages.

      De même, qui redoute le pire ? « J’ai attendu et j’attends encore quelque normalisation dans le partage du profit et des salaires », car « la part des salaires dans la valeur ajoutée est historiquement basse à l’inverse d’une productivité qui ne cesse de s’améliorer », et « ce découplage entre faibles progressions salariales et profits historiques des entreprises fait craindre […] une montée du ressentiment, aux États-Unis comme ailleurs, contre le capitalisme et le marché. » C’est Alan Greenspan, l’ancien directeur de la Fed aux USA, qui livre ses inquiétudes au Financial Times, et repris par La Tribune.

      Cette évidence, François Lenglet s’applique à la nier. Et ce, sur une question majeure, centrale, décisive : le partage de la richesse" ;

      –"le travail est, en moyenne, grevé aux alentours de 50 % – contre la moitié, 25-30 % pour le capital." ;

      –"Malgré son parti-pris, ses erreurs volontaires, ses approximations toujours dans le même sens – qui vaudraient aussitôt à un anti-libéral le discrédit –, les médias en faisaient une « nouvelle star » (Marianne2). Et l’intronisaient en expert quasi-neutre "

      Les Voleurs de débat (2) : Yves Calvi - FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
      http://www.fakirpresse.info/Les-voleurs-de-debat-2-Yves-Calvi.html

      -"le journaliste Stéphane Paoli lance cette tirade sur France Inter : « La question, elle est très intéressante et très complexe, avons-nous d’autre choix ? Je veux dire, avons-nous d’autre choix qu’une certaine forme de rigueur ? Une certaine forme de retour, 1, au réel, arrêter de croire à des choses qui n’existent pas, et 2, de rigueur dans la gestion au quotidien ? Est-ce qu’on peut encore échapper à ça ? Comme si la croissance ne passait pas aussi par une certaine forme de rigueur, comme si on ne pouvait pas concilier les deux ? »" ;

      –"« Le grand problème français, c’est celui de la compétitivité. »
      C’est Jean-Marie Colombani, diplômé de Sciences-Po Paris, qui lâche ce poncif, ce dimanche matin, sur France Inter.(...) « Quiconque a jamais dirigé une entreprise sait que le niveau des charges sociales est un obstacle à l’emploi, et cet obstacle, il faut le déverrouiller, sinon on va être à la fin de l’année 2012 dans une situation de chômage beaucoup plus grave… »
      À ses côtés, Dominique Reynié, politologue, diplômé de Science-Po Paris et enseignant à Science-Po Paris, approuve : « La TVA sociale est possiblement une voie plus juste.
      – C’est objectivement une arme pour restaurer la compétitivité, confirme Jean-Marie Colombani. L’Allemagne, qui l’a fait, qui l’a augmentée de trois points, en a tiré un bénéfice de compétitivité… »" ;

      –"Comme dans les traités européens, la quête de « compétitivité » est posée comme un préalable, un dogme que partagent tous les intervenants." ;

      –"« Il est des réformes incontournables sur lesquelles il ne devrait pas y avoir de débat ».
      Le Cercle des économistes – dont les membres, Jean-Hervé Lorenzi (Rotschild), Patrick Artus (Natixis), Olivier Pastré (ImBank), etc. squattent les plateaux de LCI, les studios de Radio France, les colonnes de Libération, voire conseillent François Hollande – affiche avec franchise son ambition (...) « La rigueur n’est pas un choix »… « La priorité, c’est de réduire la dépense, et ce de manière enfin radicale » … « Les difficultés économiques de la France » sont dues « aux rigidités introduites par le poids d’un État omniprésent »…
      La crise est « l’occasion de renoncer aux illusions sur l’État protecteur et de faire enfin le pari audacieux en faveur du marché »… Dans notre pays,
      « il y a un problème d’offre (coûts salariaux excessifs, profitabilité insuffisante, pertes de parts de marché) ».
      Et sur tous ces points, donc, « il ne devrait pas y avoir de débat ».

      En voilà, au moins, que la campagne en cours ravit. Car sur ces orientations décisives, sur les traités européens, sur la compétitivité, sur le règlement de la dette, etc., Nicolas Sarkozy (ancien maire de Neuilly et passé par Science-Po) et François Hollande (lycéen à Neuilly et diplômé de Sciences-Po) ne se déchirent pas..." ;

      –"rien de tout cela ne sera évoqué. Le présentateur cite trois sondages en moins de deux minutes. Une heure durant, ses invités vont se chicaner sur « François Hollande ne cesse de décliner, et le Président a sans doute besoin de pousser son avantage au moment où son adversaire ressent quelques faiblesses, etc. »
      Du vide." ;

      –"on s’est habitués à cette vacuité."

      #Médias #Austérité #Discours_orthodoxes #Orthodoxie #Sondages

      Medef : la croissance comme évidence (4) Par Antoine Dumini, François Ruffin, 18/04/2014 , N°56 (juillet-septembre 2012) - FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
      http://www.fakirpresse.info/Medef-la-croissance-comme-evidence.html

      -"C’est l’indice d’une victoire : le langage courant a fusionné avec la langue patronale. « C’est le propre du discours dominant : il a un effet anesthésiant, remarque Josette Lefèvre." ;
      –" « Quand vous lisez ça, remarque la chercheuse, la croissance n’est pas interrogée. C’est un bien en soi. C’est presque un être vivant. Et ça pourrait être un titre du Medef. En quelques lignes, vous avez un concentré des renoncements... »"

      Les Etats européens ont versé 1600 milliards d’euros d’aides aux banques depuis la crise - L’Express L’Expansion
      http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/les-etats-europeens-ont-verse-1600-milliards-d-euros-d-aides-aux

      -"Les aides d’Etat accordées au secteur financier dans l’Union européenne se sont élevées au total à 1.600 milliards d’euros entre le début de la crise en octobre 2008 et fin décembre 2011 selon un document publié vendredi par la Commission européenne. Cette somme représente 13% du PIB de l’UE, selon le tableau de bord des aides d’Etat portant sur 2011. La grande majorité, soit 67%, était constituée de garanties publiques sur le financement des banques."

      "Europe : 1 600 milliards d’euros d’aides pour le secteur financier entre 2008 et 2011" | Mediapart
      http://www.mediapart.fr/journal/international/211212/europe-1-600-milliards-d-euros-d-aides-pour-le-secteur-financier-entre-
      #Médias #Ploutocratie #Sauvetages_bancaires

      CAC 40 : les dividendes des actionnaires ont augmenté trois fois plus vite que les salaires - Basta ! PAR ANNE-SOPHIE SIMPERE
      https://www.bastamag.net/CAC-40-les-dividendes-des-actionnaires-ont-augmente-trois-fois-plus-vite-q

      2019 : France 2 célèbre les dividendes record du CAC40 - Télévision - Télérama.fr
      https://www.telerama.fr/television/france-2-celebre-les-dividendes-record-du-cac40,n6086841.php
      #Discours_orthodoxes #Bêtisier

      "« C’est la question de la redistribution qui se pose forcément. » « Eh oui, voilà, soupire Eric de Riedmatten. On s’imagine que ça va faire causer sur les rond-points des Gilets jaunes. Parce qu’une entreprise qui est bénéficiaire, c’est formidable, c’est très bien. » Mais les Gilets jaunes sont trop bêtes pour le comprendre. « Les entreprises réinvestissent, rachètent des actions… » Pour près de 11 milliards, c’est merveilleux, car « cela permet de faire grimper leur valeur », rapporte Anne-Sophie Lapix… sans préciser les risques et les nuisances de cette pratique, assimilable à une destruction de valeur. « Mais la lecture qui sera faite par ceux qui ne comprennent pas ce principe du capitalisme, regrette le chroniqueur de CNews, c’est que ces résultats n’ont pas permis de créer d’emplois suffisamment pérennes ni d’augmenter suffisamment les salaires. » Il faut vraiment ne rien comprendre aux principes du capitalisme pour se plaindre du niveau des salaires ou de celui du chômage."

      Oxfam s’est trompé, les inégalités sont un bienfait pour l’humanité - Télévision - Télérama.fr
      https://www.telerama.fr/television/oxfam-sest-trompe,-les-inegalites-sont-un-bienfait-pour-lhumanite,n6102388.

      « Dernier élément, intime Pascal Perri, allez visiter ce site, Philanthropy. C’est The Giving Pledge, ce sont les promesses de dons de toutes les personnes ou des familles qui ont une immense fortune et qui se sont engagés à en céder plus de la moitié pour des causes économiques, humanitaires, éducatives, tout ce que vous voulez. » Au lieu de réclamer la justice fiscale, mieux vaut miser sur le retour en grâce de la charité. « La particularité de ces milliardaires américains, c’est aussi qu’ils sont très généreux. » Pourvu que leurs patrimoines continuent à augmenter, leur générosité n’en finira plus de ruisseler.

      –Les disqualifiés, par Frédéric Lordon (Le Monde diplomatique, novembre 2008)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2008/11/LORDON/16500

      –2008 -... : Les médias et la « crise » économique - Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/-2008-Les-medias-et-la-crise-economique-

      –Les médias et la crise (2) : Après « Vive la crise ! », c’est « Vive l’Etat ! » - Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/Les-medias-et-la-crise-2-Apres-Vive-la-crise-c-est-Vive-l-Etat
      http://zinc.mondediplo.net/messages/4352
      http://zinc.mondediplo.net/messages/2775
      http://zinc.mondediplo.net/messages/1775
      http://zinc.mondediplo.net/messages/10678
      http://zinc.mondediplo.net/messages/9951
      http://zinc.mondediplo.net/messages/2838
      http://zinc.mondediplo.net/messages/3965
      http://zinc.mondediplo.net/messages/4159
      http://zinc.mondediplo.net/messages/4161
      http://zinc.mondediplo.net/messages/3866#message4118
      http://zinc.mondediplo.net/messages/4352#message10163
      #Discours_orthodoxes #Orthodoxie #Austérité

      Le téléspectateur est-il otage de la pensée néolibérale ? / France Inter
      http://www.franceinter.fr/emission-l-instant-m-le-telespectateur-est-il-otage-de-la-pensee-neolibe

      Démontage de l’a-pensée orthodoxe dont la qualité est inversement proportionnelle à sa prétention (et dont des questionnements basiques d’un enfant athée suffisent à démontrer l’indigence).

      « Les Bourses mondiales dévissent. C’est obscur, mais ça fait les titres du matin. Quoique, si on y réfléchit, tous les jours, nos journaux s’achèvent par un tour à la Bourse de Paris. C’est ainsi. Les marchés ont droit au dernier mot de l’info. Et pas que. Dette, gabegie, productivité, prix, pouvoir d’achat, cour des comptes, coût du travail sont autant de vocables servis à longueur de JT et de Magazines. Bref, on se fait engueulé toute la journée parce que la France s’enfonce, qu’on ne peut la réformer et qu’on entrave sa compétitivité.

      Un catéchisme néolibéral, trompeur, dévastateur, selon Eloi Laurent. »

      #Vidéos

      https://www.facebook.com/infocomcgt/videos/vb.457316367752668/711849198966049/?type=2&theater

      « Eloi Laurent, économiste, professeur à Sciences Po et à Stanford, dans son nouvel ouvrage, détruit 15 mythes économiques qui gouvernent les politiques. »

      Flexibilité, compétitivité... Les quatre mythologies économiques de la “loi travail” - Idées - Télérama.fr
      http://www.telerama.fr/idees/flexibilite-competitivite-les-quatre-mythologies-economiques-de-la-loi-trav

      "Comme la loi Macron avant elle, la loi El Khomri propose au fond de sacrifier une partie du bien-être des salariés pour relancer une croissance économique poussive par des « réformes structurelles » présentées comme bienfaisantes. On mesure l’inversion vertigineuse qui est à l’œuvre : il ne s’agit plus de mettre la croissance économique au service du bien-être au travail mais de faire exactement l’inverse. Il est donc urgent d’abandonner le PIB comme étalon de l’action publique et d’adopter comme indicateur final le bien-être humain, ce qui évitera ce genre de confusion."

      « C’est confirmé : je suis plus utile au chômage » - Basta !
      http://www.bastamag.net/C-est-confirme-je-suis-plus-utile-au-chomage

      -"Notre société est obnubilée par un seul objectif : le plein emploi. Qu’importe si les activités créées sont utiles ou pas à la société, voire nuisibles. Donner du sens au travail semble devenu très secondaire. « Du point de vue des gens "modernes" comme monsieur Macron, je suis actuellement un poids, je ne produis pas, je suis une charge qui vit aux crochets d’un système trop généreux. C’est bizarre, il me semble pourtant n’avoir jamais autant servi notre société », explique Jérôme Choain, un ingénieur qui a décidé de vivre et travailler autrement." ;
      –"J’ai essayé d’imaginer des façons d’exercer ce type d’activité tout en pouvant en vivre dans le système actuel. Je n’ai pas trouvé. Je pense notamment à l’éducation populaire au numérique qui me semble un chantier astronomique et essentiel. C’est évidemment sans espoir. On va vers une fermeture de notre bureau de Poste, l’école est menacée de perdre une classe, partout les budgets sont restreints, il parait qu’il faut être « réaliste », alors mes lubies d’émancipation citoyenne, ce n’est pas exactement une priorité."

      La loi Travail : un débat historique ? - Ce soir (ou jamais !) - 04/03/16 (1/5) - YouTube
      https://www.youtube.com/results?search_query=La+loi+Travail+%3A+un+d%C3%A9bat+historique+%3F+-+Ce+s

      Le mythe du “petit patron qui galère” ou comment le “soutien au TPE-PME” sert le grand patronat – Intouchables entreprises privées, épisode II
      https://www.frustrationmagazine.fr/le-mythe-du-petit-patron-qui-galere-ou-comment-le-soutien-au-tpe

      « #Dette Covid » : faites ce que vous voulez, mais remboursez !par Pauline Perrenot, Philippe Merlant, vendredi 21 mai 2021
      https://www.acrimed.org/Dette-Covid-faites-ce-que-vous-voulez-mais

      "Un chômeur indemnisé touche entre 15.000 et 20.000 euros par an" ? | France info
      http://www.franceinfo.fr/emission/le-vrai-du-faux/2015-2016/un-chomeur-indemnise-touche-entre-15-000-et-20-000-euros-par-14-01-2016-1

      La leçon d’économie de Patrick Artus et Jean-Hervé Lorenzi. GÉRARD LE PUIL | L’Humanité
      http://www.humanite.fr/la-lecon-deconomie-de-patrick-artus-et-jean-herve-lorenzi-594843

      "« La fiscalité des produits à risques, notamment des actions, doit être sensiblement inférieure à celle des revenus du travail et à celle des revenus de l’investissement sans risque », plaident les deux avocats de la spéculation permanente. L’Humanité de ce même 6 janvier dénonce la directive européenne qui autorise les banques à piocher dans les comptes de leurs clients après avoir spéculé de manière irresponsable. Artus et Lorenzi proposent que l’on augmente aussi les impôts payés par les honnêtes gens pour récompenser les traders et leurs employeurs malhonnêtes chaque fois qu’ils prennent des risques insensés."

      #Discours_orthodoxes #Ploutocratie #Finance #Multinationales

      Médias et travail : le journalisme social en miettes (4/4)par Pauline Perrenot, Sophie Eustache, lundi 22 novembre 2021
      https://www.acrimed.org/Medias-et-travail-le-journalisme-social-en-6407

      Leçons médiatiques de disqualification économique, par Maxime Friot, mercredi 8 décembre 2021
      https://www.acrimed.org/Lecons-mediatiques-de-disqualification-economique

      Quand le Medef coanime une émission sur la présidentielle, par Sophie Eustache, jeudi 9 décembre 2021
      https://www.acrimed.org/Quand-le-Medef-coanime-une-emission-sur-la

      Effet miroir : "Aides publiques : ne sachant plus quoi faire de son argent, le CAC40 rachète en masse ses propres actions, 30 novembre 2021 par Mélissandre Pichon, Olivier Petitjean"
      https://basta.media/Allo-Bercy-entreprises-aides-publiques-le-cac40-rachete-ses-propres-actions

    • Médias : Personnalisation politicienne au quotidien... et "erreur" de transcription.
      "Libération et la Fête de l’Huma : petites manipulations, le retour" - Acrimed |
      http://www.acrimed.org/Liberation-et-la-Fete-de-l-Huma-petites-manipulations-le-retour

      "À ce propos, il n’est pas inintéressant de relire ce que nous écrivions il y a déjà dix ans :

      « Le temps qu’il fit, les menus qu’on y servit, les incidents qu’on y découvrit : c’est à peu près tout ce que les médias dominants préfèrent retenir chaque année de la Fête de L’Humanité. Ce n’est pourtant pas faire preuve d’une allégeance particulière à ce journal et au parti qui le soutient que de constater que cette fête est d’abord un gigantesque rassemblement populaire qui mêle des publics aux motivations variées et où se mènent d’innombrables débats : ceux-là mêmes que les « grands » journalistes préfèrent ignorer, convaincus que le débat démocratique est exclusivement celui qu’ils orchestrent. Cette année encore, la fête de trois jours a fait l’objet d’une couverture médiatique « exemplaire ». Et Libération s’est surpassé. »"

      #Médias

      « Sommet pour un Plan B en Europe » : morgue et mépris médiatiques.par Mathias Reymond - Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/Sommet-pour-un-Plan-B-en-Europe-morgue-et-mepris-mediatiques

      -"les rares journaux et sites qui en ont parlé résument les rencontres en quelques lignes avant de ne s’intéresser qu’à ce qui les préoccupe : l’élection présidentielle et la candidature de Jean-Luc Mélenchon." ;
      –"Les thèmes des discussions ? Les sujets des tables rondes ? Il n’en est pas question. Les autres invités présents ? On n’en dira rien. En revanche, on glose sur l’absence de l’ancien ministre grec des Finances, qui préoccupe le quotidien vespéral : « Yanis Varoufakis a fait faux bond »." ;
      –"Les années passent et rien ne change dans le microcosme du journalisme politique… qui se passionne encore et toujours pour les « grands » candidats des « grands » partis, ostracise les « petits », et privilégie le jeu politique (avec la personnalisation à outrance) au détriment des enjeux politiques."

      Des "journalistes" font mumuse avec le marronnier remaniement : http://zinc.mondediplo.net/messages/8648#message14199

      Retour vers le Futur :
      (Ne suivant pas "l’actu" à cette époque, je suis... sur le cul de voir à quel point les éléments de langages des gardiens du temple orthodoxe n’ont pas bougé d’un iota. Pour des gens qui se veulent modernes ça la fout mal quand même, c’en est presque gênant pour eux.)
      "Les médias et les gueux", par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, janvier 1996)
      http://www.monde-diplomatique.fr/1996/01/HALIMI/5159
      #Discours_orthodoxes #Novlangue #Médias #Orthodoxie

      "Juppé, forcément... : le retour" - Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/Juppe-forcement-le-retour

      Quand la presse hebdomadaire favorise la quête de popularité d’un candidat à l’élection présidentielle... Illustration visuelle de la construction médiatique de « l’incontournabilité » d’Alain Juppé.

      L’art d’ignorer les pauvres, par John Kenneth Galbraith (Le Monde diplomatique, octobre 2005)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2005/10/GALBRAITH/12812

      -"la compassion pour les pauvres, affichée au coup par coup, masque mal que de tout temps des penseurs ont cherché à justifier la misère – en culpabilisant au besoin ses victimes – et à rejeter toute politique sérieuse pour l’éradiquer." ;

      –"Ce n’est là que l’application d’une loi de la nature" ;

      –"Des quatre ou peut-être cinq méthodes en cours pour garder bonne conscience en la matière, la première est le produit d’un fait incontestable : la plupart des initiatives à prendre en faveur des pauvres relèvent, d’une manière ou d’une autre, de l’Etat. On fait alors valoir qu’il est par nature incompétent, sauf quand il s’agit de gérer le Pentagone et de passer des marchés publics avec des firmes d’armements. Puisqu’il est à la fois incompétent et inefficace, on ne saurait lui demander de se porter au secours des pauvres : il ne ferait que mettre davantage de pagaille et aggraverait encore leur sort." ;

      –"Nous vivons une époque où les allégations d’incompétence publique vont de pair avec une condamnation générale des fonctionnaires, à l’exception, on ne le dira jamais assez, de ceux travaillant pour la défense nationale.(...) en particulier dans les activités relevant de la protection sociale. Nous avons de grandes bureaucraties d’entreprises privées, regorgeant de bureaucrates d’entreprise, mais ces gens-là sont bons. La bureaucratie publique et les fonctionnaires sont mauvais." ;

      –"la condamnation actuelle de toute action et administration gouvernementales est en réalité l’un des éléments d’un dessein plus vaste : refuser toute responsabilité à l’égard des pauvres." ;

      –"La deuxième méthode (...) consiste à expliquer que toute forme d’aide publique aux indigents serait un très mauvais service à leur rendre." ;

      –"Troisième méthode (...) : affirmer que les aides publiques ont un effet négatif sur l’incitation à travailler. Elles opèrent un transfert de revenus des actifs vers les oisifs et autres bons à rien(...). L’économie dite de l’offre est la manifestation moderne de cette thèse. (...) Mais qui peut croire que la grande masse des pauvres préfère l’assistance publique à un bon emploi ? Ou que les cadres dirigeants des grandes entreprises – personnages emblématiques de notre époque – passent leur temps à se tourner les pouces au motif qu’ils ne sont pas assez payés ? Voilà une accusation scandaleuse contre le dirigeant d’entreprise américain, qui, de notoriété publique, travaille dur. "

      ...Dans une version plus démagogique, dans l’hexagone : http://www.valeursactuelles.com/sites/default/files/styles/va-article/public/valeurs4037_001.jpg?itok=8IqSgikS

      Ou encore, pour le plaisir : http://www.acrimed.org/Assiste-par-l-Etat-Le-Point-denonce-le-scandale-des-assistes ; http://www.acrimed.org/Assiste-par-l-Etat-Le-Point-denonce-le-scandale-des-assistes

      Voir évidemment les discours moralisateurs enjoignant à la soumission ("assistanat", "grévistes preneurs d’otages" etc vs bons travailleurs discrets et silencieux) quand cela arrange les docteurs ès pragmatismes, les mêmes qui, pour certains, raillent une gauche moralisatrice et lui reprochent de vouloir le nivellement par le bas. Le tout en y ajoutant un simplisme économique démagogique (indigne du réalisme et du sérieux de ces thuriféraires de l’ordo-libéralisme et d’autres innovations financières dont la crise dite des dettes publique démontre le génie) amenant à décrire ; pardon à décrypter et à analyser ; des aides sociales ramenées à un coût, une économie réduite à de la comptabilité et à des additions/soustractions, sans tenir compte, par exemple, des interactions entre acteurs, ou de l’existence de systèmes.

      http://blogs.mediapart.fr/blog/jolemanique/170414/syndrome-du-larbin

      -"La liberté, c’est le droit de dépenser à sa guise, et de voir l’Etat prélever et dépenser le minimum de nos revenus. Ici encore, le budget de la défense nationale mis à part. Pour reprendre les propos définitifs du professeur Milton Friedman (1), « les gens doivent être libres de choisir »." ;

      –" quand il s’agit des pauvres, on n’établit plus aucune relation entre leurs revenus et leur liberté" ;

      –"Chacun conviendra pourtant qu’il n’existe pas de forme d’oppression plus aiguë, pas de hantise plus continue que celles de l’individu qui n’a plus un sou en poche. On entend beaucoup parler des atteintes à la liberté des plus aisés quand leurs revenus sont diminués par les impôts, mais on n’entend jamais parler de l’extraordinaire augmentation de la liberté des pauvres quand ils ont un peu d’argent à dépenser. "

      #Utilitarisme #Discours_orthodoxes

      #Médias #Capitalisme
      Derrière la subjectivité des journalistes, par Alain Accardo (Le Monde diplomatique, mai 2000)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2000/05/ACCARDO/2288

      Les Petits Soldats du journalisme de François Ruffin (présentation par l’auteur) - Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/Les-Petits-Soldats-du-journalisme-de-Francois-Ruffin-presentation-par-l-aut

      "« On s’en fout du fond », « Tant pis si c’est de la merde », « On vend du papier comme on vend des poireaux », « Imaginez un magazine en fonction du marché publicitaire »." ; "je m’étais concocté un sujet de rechange : le nucléaire. « Vendant » cette idée, je la raccroche tant bien que mal à l’actualité : dans trois jours doivent défiler des manifs, à Paris, Lille, Lyon, Rennes, Marseille, Bordeaux. « C’est trop tôt par rapport à l’actu, tranche l’intervenant (de France Info). De toute façon, les grèves, tous les autres vont en parler. On ne peut pas faire l’impasse dessus, l’AFP sort déjà des "urgents"." ; "« Quand même, quand même, tu aurais pu faire un effort... je viens d’écouter LCI, eh bien y avait des gens qui se plaignaient. Qui se sentaient pris en otage ». Une autre prof, de France Info, conseillera à un camarade : « Tu aurais dû dire à tes voyageurs : "Bon, maintenant on le refait, mais vous êtes en colère" »."

      (Dé)formation de journalistes : le programme consternant d’un stage du CFPJ, par Blaise Magnin - Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/De-formation-de-journalistes-le-programme-consternant-d-un-stage-du-CFPJ

      "la formation consiste en réalité en une série de leçons de marketing éditorial qui visent à « adapter ses angles et son écriture à la cible jeune ». Sur ces bases, le programme du stage alterne les questionnements les plus saugrenus (« Économie : faut-il que la crise soit drôle pour qu’elle intéresse les jeunes ? »), des propositions de sujets les plus rebattus par un certain journalisme faisant commerce de sa frivolité (« sujets de société décalés »)" ; "Mais c’est surtout à un journalisme de divertissement et d’opinion, superficiel et standardisé, qui abdique toute ambition pour gagner un public supposé abêti, que renvoie la présentation du stage : « écrire court, dense et simple pour une génération habituée aux messages express », « une écriture privilégiant la mise en scène et la forme », « les genres prisés par les jeunes : ceux qui favorisent le processus d’identification et permettent de raconter une histoire », « Vocabulaire : mêler "parler jeune" et autorité du discours journalistique », « goût pour des angles éditorialisants ou impliquant la subjectivité », ou encore, last but not least, « focus sur le gonzo journalisme »"

    • Hmmm... c’est donc ça qu’ils appellent liberté ? Ou bien est-ce l’esprit Charlie ?

      "CANAL+ : DOCUMENTAIRE CENSURÉ PAR BOLLORÉ (SOCIETY/MEDIAPART)"
      http://www.arretsurimages.net/breves/2015-07-29/Canal-documentaire-censure-par-Bollore-Society-Mediapart-id19112

      "Enquête censurée par Canal + : le réalisateur nous raconte ce qui fait peur au Crédit mutuel" - Télévision - Télérama.fr
      http://television.telerama.fr/television/enquete-censuree-par-canal-le-realisateur-nous-raconte-ce-qui-fa

      "Canal #Bolloré a (aussi) enterré une enquête sur la BNP" - Arrêt sur images
      http://www.arretsurimages.net/articles/2015-10-19/Canal-Bollore-a-aussi-enterre-une-enquete-sur-la-BNP-id8140

      ""Direct Matin" (Bolloré) adore le nouveau "Grand Journal" sauce Bolloré"
      http://www.ozap.com/actu/-direct-matin-bollore-adore-le-nouveau-grand-journal-sauce-bollore/478377

      Et pour rire :

      Son arrivée au « Grand Journal » cette saison après quatre années au « Supplément » le dimanche « marque l’entrée de la journaliste dans la cour des grands ».

      ====>"Ariane Massenet au « Grand journal » de Canal + : le degré zéro de l’interview politique" http://www.acrimed.org/Ariane-Massenet-au-Grand-journal-de-Canal-le-degre-zero-de-l-interview?rech
      #Médias #Ploutocratie

      La garde à vue de Bolloré ? Silence radio sur CNews
      https://www.arretsurimages.net/articles/la-garde-a-vue-de-bollore-silence-radio-sur-cnews
      Mise en examen de Bolloré : la fin de “Vincent Tout-Puissant” ?
      https://www.courrierinternational.com/article/mise-en-examen-de-bollore-la-fin-de-vincent-tout-puissant

      La macronie en marche pour mettre les médias au pas - Acrimed | Action Critique Médias #Macron
      http://www.acrimed.org/La-macronie-en-marche-pour-mettre-les-medias-au

      "BOLLORÉ : ET MAINTENANT, MAÏTENA BIRABEN..."
      Par Daniel Schneidermann
      http://www.arretsurimages.net/breves/2015-09-25/Bollore-et-maintenant-Maitena-Biraben-id19287

      Médias le Mag, l’interview l Fabrice Arfi : "Maïtena Biraben ne dit pas la vérité"
      http://www.ozap.com/actu/medias-le-mag-l-interview-l-fabrice-arfi-maitena-biraben-ne-dit-pas-la-verite/479016

      Témoignage sur la censure :
      "Bolloré et Hollande ont un intérêt conjoint à étouffer l’investigation" - Arrêt sur images
      http://www.arretsurimages.net/emissions/2016-02-12/Bollore-et-Hollande-ont-un-interet-conjoint-a-etouffer-l-investigati

      Reporters sans frontières dénonce le système Bolloré
      https://basta.media/reporters-sans-frontieres-denonce-le-systeme-bollore

      GATTEGNO VIRÉ : ARRÊTER BOLLORÉ !
      https://www.arretsurimages.net/chroniques/gattegno-vire-arreter-bollore

      Humour noir sur la guerre à France Inter : sacrilège dans le temple du Bien - Rue89 - L’Obs
      http://rue89.nouvelobs.com/2016/02/19/humour-noir-guerre-a-france-inter-sacrilege-temple-bien-263208

      "La lourde mainmise des industriels sur les médias mainstream, et l’explosion virale du complotisme en ligne, ne sont pas simplement deux événements concomitants. Ils sont étroitement liés. C’est parce que la presse des oligarques français se soumet de plus en plus au « circulez, y a rien à voir », que se développent dans les marges le Cercle des volontaires, et les autres. Plus se restreindront les espaces d’investigation professionnelle, plus les citoyens se tourneront vers les alternatives les plus douteuses. Pourtant, a-t-on entendu un politique, un seul, s’indigner de ce que révélait Rivoire sur notre plateau ? A-t-on entendu une phrase, une seule, s’inquiéter de cet attentat contre la liberté de l’information ? En a-t-on entendu un seul écho dans la bande de Patrick Cohen, si angoissée de la montée du complotisme ? Poser la question, c’est y répondre."

      #Vidéos (à actualiser ?) avec des sources en lien sur : Bolloré, son empire en 10 minutes : Françafrique, médias, censure et petits papiers - Blabla #08 - YouTube
      https://www.youtube.com/watch?v=VbGmUWHMIcg


      #Médias #Multinationales

      Complément d’enquête - Vincent Bolloré un ami qui vous veut du bien - 7 avril 2016 - YouTube
      https://www.youtube.com/watch?v=S5Xede2FhRE


      #Documentaires

      Grève à i-Télé : la brutalité de Vincent Bolloré et de ses affidés - Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/Greve-a-i-Tele-la-brutalite-de-Vincent-Bollore-et

      "le cas de Vincent Bolloré est à ce titre exemplaire [5], les médias ne sont pas le « cœur d’activité » de ces « capitaines d’industrie », qui leur appliquent des logiques strictement comptables et des méthodes de management inspirées de leurs autres sphères d’activité, quitte à avoir recours à des cost killers sans aucune connaissance du travail journalistique, et qui vont jusqu’à considérer « leurs » médias comme une simple vitrine pour le groupe"

      –Aude Lancelin virée de L’Obs : un chef-d’œuvre de management très politique. Par Henri Maler - Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/Aude-Lancelin-viree-de-L-Obs-un-chef-d-oeuvre-de

      -« Quand on respecte son lecteur, on ne lui impose pas d’idées. Aude Lancelin donne la parole à Nuit debout ! Cela la regarde, mais ce n’est pas la ligne du journal ». ;

      –"- Claude Perdriel s’exprime à son tour pour flatter, s’insurger et menacer : « Aude Lancelin a beaucoup de talent, il faut bien le dire. J’ai une grande estime pour sa culture, et une admiration certaine pour son intelligence. C’est une journaliste reconnue. Elle pourrait même m’intéresser. Mais là, elle est en faute avec la charte qu’elle a signée en arrivant à L’Obs. Notre journal est d’inspiration sociale-démocrate. Or, elle publie des articles anti-démocratiques dans ses pages. Je ne resterai pas actionnaire d’un journal qui défend des idées, une éthique, une morale, qui me cassent le cœur. »
      – Pierre Bergé enfonce le clou : « Il faut respecter la ligne de ce journal, qu’il arrive que je ne reconnaisse plus. »
      Les actionnaires, c’est dit, sont donc les garants de « la ligne » !
      Jusqu’alors manquaient les preuves irréfutables du licenciement politique. Mais désormais la cause est entendue : le parti de la presse dominante se renforce en s’épurant ! C’est du moins ce que semblent croire ses tenanciers."

      –Envoyé spécial : le bras de fer continue - Arrêt sur images
      http://www.arretsurimages.net/breves/2016-09-07/Envoye-special-le-bras-de-fer-continue-id20130

      Lactalis obtient l’interdiction de rediffusion d’une partie d’un reportage d’« Envoyé spécial »
      http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2016/10/27/lactalis-obtient-l-interdiction-de-rediffusion-d-une-partie-d-un-reportage-d

      Chantage médiatique contre NDA : “Quel intérêt de nous dire ça ?”
      http://www.les-crises.fr/chantage-mediatique-contre-nda-quel-interet-de-nous-dire-ca/#!prettyPhoto

      Canal+ : le patron du Zapping bientôt évincé ? (PureMédias) - Arrêt sur images
      http://www.arretsurimages.net/breves/2015-10-16/Canal-le-patron-du-Zapping-bientot-evince-PureMedias-id19370

      Le groupe Bolloré acquiert la totalité de l’institut de sondage CSA- 15 juillet 2008 - L’Obs
      http://tempsreel.nouvelobs.com/medias-pouvoirs/20080710.OBS2328/le-groupe-bollore-acquiert-la-totalite-de-l-institut-de-sondage

      Direct Matin, Autolib et Bolloré, une année d’autopromotion. Par Vincent Bollenot - Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/Direct-Matin-Autolib-et-Bollore-une-annee-d-autopromotion


      #Conflits_d'intérêts #Bêtisier

      –-
      La presse indépendante en danger - Politis
      http://www.politis.fr/La-presse-independante-en-danger,32938.html

      Mediapart et Arrêt sur images dans la tourmente
      http://www.acrimed.org/Mediapart-et-Arret-sur-images-dans-la-tourmente

      Qui veut la peau de la presse libre ?
      http://www.acrimed.org/Qui-veut-la-peau-de-la-presse-libre

      Tentative de bâillonner la critique des sondages : un observatoire menacé - Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/Tentative-de-baillonner-la-critique-des-sondages-un-observatoire-menace
      #Médias #Sondages

      Quand Bolloré veut faire taire Bastamag (et la presse) | Politis
      http://www.politis.fr/articles/2016/02/quand-bollore-veut-faire-taire-bastamag-et-la-presse-34085
      #UE #Multinationales

      "Le groupe français est coutumier des procès contre la presse, alors que l’on parle d’introduire le fameux « secret des affaires » au niveau européen."

      Loi travail : les médias contre les libertés, par Serge Halimi & Pierre Rimbert (Le Monde diplomatique, juillet 2016)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2016/07/HALIMI/55956

      "Les médias de masse n’accordent leur bienveillance qu’aux mouvements qui consentent à ne jamais franchir un certain nombre de lignes rouges préalablement tracées par eux : ne pas faire grève (ou alors sans déranger personne), ne pas interrompre des examens, ne pas bloquer les transports, les ports, les raffineries, ne pas troubler l’ordre public, les représentations théâtrales, le Tour de France… ."

      "Mais que représentent au juste Giesbert, Elkabbach, Aphatie ? Peut-on réduire le journalisme à ses chefferies, elles-mêmes mises en place et maintenues par les actionnaires, alors que la profession compte officiellement près de 36 000 praticiens ?"

      " le rapport de forces s’est à ce point infléchi en faveur du propriétaire qu’on ne compte plus les dirigeants éditoriaux désavoués par une majorité écrasante de leurs équipes et néanmoins maintenus à leur poste par l’actionnaire. Rien qu’entre le 11 mai et le 10 juin 2016, les directions de L’Obs, de France Télévisions et d’i-Télé ont essuyé une motion de défiance. Sans aucun effet. En octobre 2015, la rédaction de L’Express, titre fraîchement racheté par M. Patrick Drahi, retirait massivement sa confiance à son directeur Christophe Barbier. En dépit d’un bilan accablant, celui-ci est toujours en place. En 2011, Nicolas Demorand avait également été confirmé par le propriétaire de Libération malgré un vote de rejet des journalistes."

      " le sénateur de droite Serge Dassault s’était déjà assuré que ses démêlés avec la justice soient traités avec discrétion (voire pas du tout), que la signature de ses contrats d’armements soit saluée avec émotion (11) et que les États acheteurs de Rafale soient ménagés — « Nous n’avons plus le droit de parler en mal des pays dans lesquels Dassault fait du business », avouait un journaliste"

      "Alors que Croissandeau parle d’une « décision managériale », M. Perdriel la justifie politiquement. Il laisse échapper que Lancelin, trop proche du mouvement Nuit debout, aurait transgressé la ligne « sociale-démocrate » du journal qu’il a fondé en publiant dans les pages dont elle avait la charge des « articles antidémocratiques »"

      "Bas les masques (16). On savait les médias acquis aux priorités néolibérales ; on mesure à l’accueil chaleureux qu’ils réservent au démantèlement du code du travail (17) que cette adhésion sera réitérée perinde ac cadaver (18), aussi étendus que puissent être les désastres politiques et sociaux occasionnés par de telles orientations. On savait les médias français peu soucieux de démocratie sitôt que le suffrage populaire contrarie leurs desseins fédéralistes européens. Avec leur accompagnement bienveillant de l’état d’urgence, avec leur nonchalance devant la mise en cause, inédite depuis plus d’un demi-siècle, du droit des principales confédérations syndicales à manifester dans la capitale, une étape supplémentaire vient d’être franchie."

      Informer librement, disent-ils, par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, décembre 2015)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/HALIMI/54372

      -"le New York Times publiait une enquête sur l’état des médias espagnols. Un éditorialiste d’El País y confiait que les dettes accumulées par la presse créaient « une situation de dépendance qui portait un tort considérable au crédit des médias »." ;
      –"Le quotidien L’Opinion, au tirage confidentiel mais aux moyens importants"

      ...et disposant d’une exposition télévisuelle importante, exposition respectant en revanche une pudeur touchante quant à la rétention d’information que fait ce "journal" (y compris en contournant l’esprit du droit si je me souviens bien) à propos de l’origine des fonds ayant appuyé sa création. http://zinc.mondediplo.net/messages/4159#message9505

      –-
      Les Dassault fêtent la vente du Rafale. par Jérémie Fabre- Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/Les-Dassault-fetent-la-vente-du-Rafale

      Valls s’acharne contre Dassault. r François d’Orcival | Valeurs actuelles
      http://www.valeursactuelles.com/politique/valls-sacharne-contre-dassault-43055

      Libération condamné par la justice après ses propos contre Serge Dassault | Valeurs actuelles
      http://www.valeursactuelles.com/politique/liberation-condamne-par-la-justice-apres-ses-propos-contre-serge-d

      Valeurs actuelles - Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/+-Valeurs-actuelles-+
      http://zinc.mondediplo.net/messages/14428#message14428

      Les Inrocks - "Valeurs actuelles", le cabinet noir de la droite dure
      http://www.lesinrocks.com/2013/11/12/actualite/valeurs-actuelles-cabinet-noir-droite-dure-11443114

      -"Yves de Kerdrel, l’homme qui titrera plus tard “L’invasion qu’on cache”, préconise une solution choc : “relancer l’immigration qui est source de richesses et donc de croissance”. Six ans plus tard, Jacques Attali garde le souvenir d’un “garçon ultralibéral tant du point de vue économique que social”. Yves de Kerdrel nous assure aujourd’hui que tous ses amis sont des sociaux-démocrates, et qu’il est proche d’Emmanuel Macron, secrétaire général adjoint de la présidence de la République.

      Une simple étude marketing

      Le renouveau du titre part d’une simple étude marketing, la première action qu’a menée Yves de Kerdrel à la tête de son nouveau journal." ;
      –"Yves de Kerdrel hésite pendant trente longues secondes quand on lui présente la une de Minute “L’Arbre rom qui cache la forêt arabe”. Aurait-il fait la même ? Trente secondes de gêne pendant lesquelles on mesure la porosité entre les deux titres. “Nous sommes sur une ligne de crête, reconnaît de Kerdrel. Il ne faut pas basculer dans l’excès mais en même temps, il faut être suffisamment attractif, séduisant.”"

      –Poursuite bâillon : l’Observatoire des sondages suspend son activité - observatoire des sondages
      http://www.observatoire-des-sondages.org/poursuite-baillon-l-observatoire-des-sondages-suspend-son

      -"Ce n’était toutefois pas l’IFOP mais le financier de son baromètre politique, Fiducial, première entreprise française de conseil fiscal et son patron Christian Latouche, qui déposaient une plainte" ;
      –"L’Observatoire s’interrogeait sur le sens d’une association entre sondeur et entreprise. En l’occurrence, le patron de cette dernière était signalé comme ayant des « affinités idéologiques avec l’extrême droite ». Pour cette assertion, Christian Latouche avait déjà assigné Rue89 et avait été débouté. Le grief fut d’ailleurs abandonné au cours de l’audience. La plainte ne se basait plus que sur l’accusation d’avoir « truqué » un sondage. Grief d’autant plus absurde que la société Fiducial n’est pas un sondeur." ;
      –"L’incriminé - dont la vérité des propos a été établie – a donc dû payer personnellement 4200 euros pour avoir « contribué à l’intérêt général » (substitut du Procureur de la République). Il est ainsi facile pour une entreprise riche ou un particulier fortuné de faire taire un chercheur."

      –Le retour de bâillon, par Alain Garrigou (Les blogs du Diplo, 28 janvier 2016)
      http://blog.mondediplo.net/2016-01-28-Le-retour-de-baillon

      « Je ne veux pas parler des polémiques parfois assourdissantes qui défraient l’actualité mais de libertés élémentaires, si petites qu’elles n’attirent pas beaucoup l’attention. La menace prend d’autres formes, plus subtiles et, une fois encore, habitué à reprendre les vieux et bruyants combats, on est souvent aveugle aux nouvelles formes que prennent les menaces. Il faut donc les exposer. »

    • Ma vie au poste, le blog de Samuel GontierSur CNews, Jean-Pierre Elkabbach et Frédérique Vidal s’allient contre les islamo-gauchistes
      https://www.telerama.fr/ecrans/sur-cnews-jean-pierre-elkabbach-et-frederique-vidal-sallient-contre-les-isl

      « Islamo-gauchistes » : une chasse aux sorcières médiatiquepar Frédéric Lemaire, Maxime Friot, Pauline Perrenot, vendredi 30 octobre 2020
      https://www.acrimed.org/Islamo-gauchistes-une-chasse-aux-sorcieres

      Zemmour : un artéfact médiatique à la Une. par Pauline Perrenot, mardi 5 octobre 2021
      https://www.acrimed.org/Zemmour-un-artefact-mediatique-a-la-Une

      Blanchir Zemmour : mode d’emploi médiatique
      https://www.acrimed.org/Blanchir-Zemmour-mode-d-emploi-mediatique

      Sandrine Rousseau, la candidate qui n’a pas plu aux médias. par Sophie Eustache, lundi 4 octobre 2021
      https://www.acrimed.org/Sandrine-Rousseau-la-candidate-qui-n-a-pas-plu

    • « Critique des médias sur France Culture : la parole est (encore) à l’Ifrap » par Martin Coutellier
      http://www.acrimed.org/Critique-des-medias-sur-France-Culture-la-parole-est-encore-a-l-Ifrap

      « Agnès Verdier-Molinié, une ultra-libérale de choc » PAR YVES FAUCOUP
      http://blogs.mediapart.fr/blog/yves-faucoup/160415/agnes-verdier-molinie-une-ultra-liberale-de-choc

      -"On réservera toutefois la palme de la mauvaise foi à Brice Couturier, qui, à Daniel Schneidermann remarquant qu’Agnès Verdier-Molinié n’était pas exactement « tricarde dans tous les médias », répondit : « Elle vend 40 000 exemplaires de son bouquin, donc peut-être c’est normal à un moment que les médias s’y intéressent. »"

      –"Ainsi, après avoir précisé « on a l’impression en ce moment que ça devient un sujet très très très important, mais je crois pas que ce soit vraiment quelque chose qui puisse faire bondir », et après avoir pris le soin de saluer les médias « absolument incroyables » que sont devenus BFMTV, BFMBusiness et RMC depuis leur rachat par Alain Weil, ainsi que le « sauvetage » de plusieurs médias par de grands patrons, Agnès Verdier-Molinié établit que « l’indépendance des rédactions, c’est ça le sujet ». Et son diagnostic est sans surprise, et sans appel : « J’ai l’impression qu’il y a beaucoup de choses qu’on ne peut pas dire sur l’État, sur la gestion publique »."
      #Bêtisier
      –""Pour travailler au quotidien avec la presse économique je vois bien que quand on veut leur mettre sous le nez des difficultés budgétaires, le fait qu’on continue à augmenter la dépense publique, le fait que sur les impôts on est pas du tout au bout de nos peines des augmentations, que sur la baisse des dotations on va avoir aussi des augmentation de taxes locales etc., c’est très difficile à faire passer, donc il y a aussi une autocensure..."

      Ah, l’auto-censure des journalistes économiques tremblant de s’attaquer à la Dépense publique !"

      –"D’abord, Agnès Verdier-Molinié se fait passer pour économiste, ce qu’elle n’est pas. "

      –"’elle prétende ne pas être "militante libérale", disant croire ni à la droite ni à la gauche, mais seulement en ceux qui veulent réformer."

      –" Non seulement elle ne conteste jamais les libéralités de l’Etat en faveur du grand patronat (tout en faisant l’impasse sur le CICE et le Pacte de responsabilité), mais elle en réclame davantage. Bien évidemment, il ne lui vient pas à l’idée qu’il y a quelque contradiction à militer pour cet "assistanat" des entreprises dans un système qui se voudrait libéral, et alors qu’elle ne cesse de stigmatiser les bénéficiaires d’aides sociales."

      –" c’est ainsi que, dans son livre, elle répète que partout des pontes lui confieraient qu’ils comptent sur l’iFrap pour dire tout haut ces vérités qu’ils n’osent pas aborder publiquement."

      Agnès Verdier-Molinié, l’économiste atterrante - Ma vie au poste - Télérama.fr
      http://television.telerama.fr/television/agnes-verdier-molinie-l-economiste-atterrante,156764.php
      https://www.youtube.com/watch?v=TX72JIJf5qc

      « son think tank libéral est aussi financé... par l’argent public »

      L’Ifrap : think tank ultra-libéral à l’aise sur France 2, et ailleurs. Par Martin Coutellier
      https://www.acrimed.org/L-Ifrap-think-tank-ultra-liberal-a-l-aise-sur-France-2-et-ailleurs

      L’iFRAP : Reconnue d’inutilité publique
      http://www.laviemoderne.net/grandes-autopsies/68-reconnue-d-inutilite-publique

      L’Ifrap d’Agnès Verdier-Molinié : faux institut de recherche et vrai lobby ultra-libéral. Par Étienne Girard

      "Sur son site, l’Ifrap se targue de ne recevoir aucun subside public, ce qui renforcerait son indépendance : « la Fondation Ifrap est intégralement financée par la générosité privée ; ceci la rend totalement libre de parole, de ses axes de recherche et de ses propositions de réformes »"

      "l’Ifrap ne donne aucune indication sur ses mécènes"

      "Grâce à la reconnaissance d’"utilité publique" accordée par un décret de François Fillon en 2009, ces mystérieux financeurs peuvent même soutenir ce lobby... tout en bénéficiant d’une remise de 66% de leurs dons sur leurs impôts sur le revenu ou de 75% de leur IFI (le nouvel ISF). A la différence d’un parti politique, ces dons ne sont d’ailleurs aucunement limités à 7.500 euros par an."

      L’iFRAP fait-elle de la recherche scientifique ? 06.11.2011 par Franck Ramus
      http://www.scilogs.fr/ramus-meninges/lifrap-de-recherche-scientifique

      « Puisque les chercheurs de l’IFRAP détiennent la vérité sur les inégalités de revenu aux USA, puisqu’ils ont raison contre Piketty et Saez, pourquoi ne cherchent-ils pas à faire progresser la science pour le bénéfice de tous, pourquoi ne portent-ils pas leurs analyses à la connaissance de tous les économistes du monde, en publiant leurs travaux dans le seul forum pertinent pour cela, celui des revues scientifiques à comité de lecture ? »

      « On ne voit donc pas pourquoi l’iFRAP ne devrait pas être évaluée de la même manière que tout autre institut de recherche. A fortiori lorsqu’elle se permet de critiquer des travaux publiés dans une revue internationale d’économie, il serait anormal que les auteurs de la critique ne soient pas soumis aux mêmes exigences de rigueur scientifique et aux mêmes critères d’évaluation que les auteurs de l’article ciblé. »

      Sur France 2, une économiste ultralibérale refuse son contradicteur. Par Luc Peillon
      http://www.liberation.fr/ecrans/2015/03/10/sur-france-2-une-economiste-ultraliberale-choisit-son-contradicteur_12179

      ISF : SEUX, ET L’ÉCLAT DE RIRE DES SPÉCIALISTES
      https://www.arretsurimages.net/chroniques/chronique/isf-seux-et-leclat-de-rire-des-specialistes

    • Pierre Bourdieu : L’opinion publique n’existe pas, 1972.
      http://www.homme-moderne.org/societe/socio/bourdieu/questions/opinionpub.html
      Le 1 hebdo - L’opinion publique n’existe pas
      http://le1hebdo.fr/numero/126/l-opinion-publique-n-existe-pas-1864.html

      Sondologie et sondomanie : Sondages en tous genres - Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/-Sondologie-et-sondomanie-Sondages-en-tous-genres

      Observatoire des sondages
      http://www.observatoire-des-sondages.org

      Micro-trottoirs - Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/+-Micro-trottoirs-+

      Pénombre, dossier : Palmarès et classements
      http://www.penombre.org/34/index.htm

      La consternante passion des médias pour les « palmarès » en tous genres - Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/La-consternante-passion-des-medias-pour-les-palmares-en-tous-genres

      Le classement de Shanghai des universités : une pernicieuse addiction médiatique - Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/Le-classement-de-Shanghai-des-universites-une

      Pierre Bourdieu un hommage : Publications de Pierre Bourdieu : à propos des Sondages (L’opinion publique n’existe pas)
      http://pierrebourdieuunhommage.blogspot.fr/2012/02/en-ligne-pierre-bourdieu-propos-des.html

      -"Le sondage d’opinion est, dans l’état actuel, un instrument d’action politique ; sa fonction la plus importante consiste peut-être à imposer l’illusion qu’il existe une opinion publique"

      –"On sait que tout exercice de la force s’accompagne d’un discours visant à légitimer la force de celui qui l’exerce"

      –"L’équivalent de « Dieu est avec nous », c’est aujourd’hui « l’opinion publique est avec nous ». Tel est l’effet fondamental de l’enquête d’opinion : constituer l’idée qu’il existe une opinion publique unanime, donc légitimer une politique et renforcer les rapports de force qui la fondent ou la rendent possible."

      –"effet de consensus. La première opération, qui a pour point de départ le postulat selon lequel tout le monde doit avoir une opinion, consiste à ignorer les non-réponses."

      –"il n’existe pratiquement pas de problème omnibus ; pas de question qui ne soit réinterprétée en fonction des intérêts des gens à qui elle est posée, le premier impératif étant de se demander à quelle question les différentes catégories de répondants ont cru répondre. Un des effets les plus pernicieux de l’enquête d’opinion consiste précisément à mettre les gens en demeure de répondre à des questions qu’ils ne se sont pas posées. "

      Les sondages sont-ils fiables ? Tout comprendre en 10 minutes - Blabla #18 - Osons Causer - YouTube
      https://www.youtube.com/watch?v=MUJFKcr4bFY&feature=iv&src_vid=Qw8hhv-rHSY&annotation_id=annotation

      Sondages : qui s’en sert, leurs effets, quels antidotes ? - Blabla #21 - Osons Causer - YouTube
      https://www.youtube.com/watch?v=Qw8hhv-rHSY


      #Sondages #Médias_Sondages #Vidéo

      Fillon/ Le Pen : quand les sondages nous coûtent
      https://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-economique/fillon-le-pen-quand-les-sondages-nous-coutent


      #Dette #Dette_publique_France

      Un reportage du magazine Envoyé spécial (France 2) révèle qu’en 2016, près de la moitié des…
      http://zinc.mondediplo.net/messages/59636
      #Bêtisier
      Envoyé spécial - Secrets de sondages - 13 avril 2017 France 2 - YouTube #Documentaires
      https://www.youtube.com/watch?v=zxRlJTmxunY

      Un tout petit monde - observatoire des sondages
      http://www.observatoire-des-sondages.org/un-tout-petit-monde
      #Conflits_d'intérêts #Sondages

      Les sondologues, piliers de l’éditocratie - Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/Les-sondologues-piliers-de-l-editocratie

      « Un pognon de dingue » : les médias tombent dans le panneau de la communication élyséenne - Acrimed | Action Critique Médias
      https://www.acrimed.org/Un-pognon-de-dingue-les-medias-tombent-dans-le

      "« Pour éviter que les oppositions se coagulent contre les économies budgétaires, il était prévu qu’aucune donnée chiffrée ne devrait sortir avant que l’opinion soit préparée par des sondages opportuns et par une communication gouvernementale justifiant par avance ces mesures. Au nom de l’efficacité et de la nécessaire réforme. »"

      "Dans notre article « Le pouvoir des médias : entre fantasmes, dénis et réalités », nous pointions certains des pouvoirs que les médias exercent réellement. Parmi ceux-ci, nous relevions le pouvoir d’agenda, puisqu’ « en déterminant quelles informations sont dignes d’être traitées, les médias définissent les événements qui font ’’l’actualité’’, suggérant au public non pas ce qu’il doit penser, mais ce à quoi il faut penser » ; et le pouvoir de cadrage découlant du fait que « les médias ont le pouvoir de suggérer sous quel angle doivent être abordées les questions dont ils traitent et comment il faut y penser »."

      Quand Valeurs actuelles et L’Opinion publient sciemment un faux sondage - par Jérémie Fabre, Julien Salingue Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/Quand-Valeurs-actuelles-et-L-Opinion-publient-sciemment-un-faux-sondage

      "Régionales 2015 : l’intox continue" - observatoire des sondages
      http://www.observatoire-des-sondages.org/regionales-2015-l-intox-continue

      -"Comme tout sondage d’intentions de vote, en France les déclarations des sondés ne sont jamais publiées en tant que telles. Les intentions publiées subissent avant publication un "traitement" du sondeur (propre à chaque entreprise de sondage) traitement que les sondeurs refusent toujours de rendre public avec la bénédiction de la commission des sondages et du Conseil d’Etat.

       Aucune trace d’abstention. Personne ne peut croire sérieusement qu’une élection à part dans les régimes autoritaires, mobilise la totalité du corps électoral. C’est devenu pourtant une habitude bien ancrée chez les sondeur, qui justifient, parfois, cette absence par la difficulté de l’évaluation. Autrement dit quand le problème est difficile à mesurer on le fait disparaître." ;

      –"Le pourcentage des sondés refusant d’indiquer leur intention de vote s’établit selon les régions testées entre 29% (Ile de France et Paca) et 39%" " ;

      –"Chaque semaine un sondage sensationnel est censé nous surprendre. Les éditorialistes en piaffent d’impatience, comme Yves Thréard jeudi 22 octobre sur I>télé annonçant « en avant-première » des chiffres " ;

      –" titres sensationnalistes"

      Fonctionnaire : l’éternel tête de Turc - observatoire des sondages
      http://www.observatoire-des-sondages.org/fonctionnaire-l-eternel-tete-de-turc

      -"le couple de doxosophes renoue encore avec la logique du ressentiment primaire du « pourquoi eux et pas nous ? » (OpinionWay-Le figaro, 23 septembre 2015)."

      –"On obtient forcément un avis favorable escompté - les fonctionnaires étant minoritaires dans l’échantillon - comme n’importe quel autre groupe social sur lequel on aurait interrogé en évoquant quelque chose que "les autres" n’ont pas. Mais si on ne le fait pas pour "les autres", on le fera et le refera pour les fonctionnaires."

      #Sondages

      Sonder des ignorants, pourquoi ? - observatoire des sondages
      http://www.observatoire-des-sondages.org/sonder-des-ignorants-pourquoi

      Même les estimations étaient fausses - observatoire des sondages
      http://www.observatoire-des-sondages.org/meme-les-estimations-etaient-fausses

      « Ce n’est pas très grave sinon pour les commentateurs qui ont bavardé sur des chiffres faux. De toute façon, c’est déjà oublié. »

      Plus c’est gros, plus ça passe :

      "Odoxa : un nouvel OpinionWay" - observatoire des sondages
      http://www.observatoire-des-sondages.org/odoxa-un-nouvel-opinionway

      ""Sondage : les réformes ne font pas peur aux Français", titre Le Parisien (3 avril 2015)."

      "SONDAGE. Les Français favorables à une accélération des réformes"- 6 novembre 2014 - L’Obs #Novlangue
      http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20141106.OBS4294/sondage-les-francais-favorables-a-une-acceleration-des-reformes

      Près de deux Français sur trois veulent une baisse de la dépense publique
      http://www.lesechos.fr/journal20161025/lec1_france/0211426188734-pres-de-deux-francais-sur-trois-veulent-une-baisse-de-la-depe
      http://www.lesechos.fr/medias/2016/10/25/2037619_0211426751443_web.jpg

      Encore un bel exemple de rigueur et de professionnalisme. En posant la question, "Que vous soyez favorable ou opposé à ces mesures, quelles sont celles qui auraient selon vous le plus d’impact sur l’économie ? ».", la "journaliste" en déduit que "Près de deux Français sur trois veulent une baisse de la dépense publique", et d’ajouter que "Les Français sont demandeurs dans leur grande majorité d’une baisse substantielle de la dépense publique. C’est l’un des principaux enseignements d’un sondage Odoxa pour « Les Echos » et Radio Classique. Selon cette enquête, pour 62 % des sondés, la baisse du budget de l’Etat est la mesure qui aurait le plus de répercussions économiques."

      Soyez généreux, pour les fêtes, offrez un dictionnaire.

      "Sondage : 40% des Français favorables à un gouvernement autoritaire" | Valeurs actuelles
      http://www.valeursactuelles.com/societe/sondage-40-des-francais-favorables-a-un-gouvernement-autoritaire-5

      -"les Français qui réclament du changement et seraient davantage enclins à remettre leur destin entre les mains d’un gouvernement « d’experts », plus technocratique. Ainsi, deux tiers d’entre eux (67%) voudraient que la direction du pays soit confiée à des experts non élus qui réaliseraient les réformes nécessaires mais impopulaires. « Ce regard sur l’urgence de mener des réformes impopulaires se voit aussi dans les sondages qui disent que les hommes politiques ne sont pas courageux », abonde Jérôme Fourquet, directeur du département opinion publique à l’Ifop."

      "40% des Français seraient tentés par un gouvernement autoritaire"
      http://www.lefigaro.fr/politique/2015/11/03/01002-20151103ARTFIG00077-40-des-francais-seraient-tentes-par-un-gouverneme

      "De belles questions pour promouvoir la dictature"
      http://www.observatoire-des-sondages.org/de-belles-questions-pour-promouvoir-la-dictature

      http://www.odoxa.fr/wp-content/uploads/2015/12/Odoxa-pour-le-Parisien-Aujourdhui-en-France-Sondage-post-r%C3%A9gionales.pdf

      « Si la gauche, le centre et la droite parlementaire (Les Républicains et l’UDI) se rapprochaient pour faire des propositions communes pour notre pays, diriez-vous plutôt que ce serait : » -Une mauvaise chose car
      les partis perdraient leur identité ; Une bonne chose car ce serait une démarche constructive

      94% des Français pour la déchéance de nationalité des terroristes binationaux
      http://www.bfmtv.com/politique/sondage-elabe-bfmtv-94percent-des-francais-pour-la-decheance-de-nationalite-d

      -"L’opinion publique verrait toutefois d’un bon oeil la constitution d’un gouvernement d’union nationale." ;
      –"L’unité nationale règne dans l’opinion publique française." ;
      –"94% des Français soutiennent la proposition de déchoir de la nationalité française les personnes condamnées pour terrorisme. A condition qu’elle dispose d’une autre nationalité. 78% des sondés se disent même « tout à fait favorables » à cette disposition." ;
      –"La mesure permettant d’assigner à résidence ceux qui reviendraient de Syrie ou d’Irak, votée jeudi dans le cadre du projet de loi prolongeant l’état d’urgence, obtient le même nombre d’opinions favorables." ;
      –"88% sont également favorables à la prolongation de l’état d’urgence, 87% à une révision de la Constitution pour créer un « régime civil d’état de crise »." ;
      –"77% des personnes interrogées se disent « favorables » à un gouvernement d’union nationale regroupant tous les partis de gauche, du centre et de droite. Les plus enclins à la mise en place d’un tel dispositif sont les sympathisants de la droite et du centre (81%). 75% des partisans du Parti socialiste approuvent également cette idée."

      Déchéance de nationalité - observatoire des sondages
      http://www.observatoire-des-sondages.org/decheance-de-nationalite

      -"De qui ? Des Français bien sûr selon les sondeurs qui ont besoin de le croire malgré les récurrentes critiques sur la représentativité de leurs échantillons en ligne" ;
      –"était-il besoin d’interroger des gens dont on pouvait attendre un score soviétique en ce climat de peur du terrorisme ? Dans ces sondages pousse-au-crime on sait que l’émotion, la peur, la colère font fi de toute considération minimalement informée sur les aspects sérieux, juridiques, politiques et même éthiques, bref sur toute compétence et réflexion. Réponse massive à question d’évidence. Dans un autre siècle, on disait que c’était la foule qui s’exprimait ainsi (Gustave Le Bon, Gabriel Tarde). Pas un peuple."

      Juppé, forcément... : le retour - Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/Juppe-forcement-le-retour?recherche=jupp%C3%A9
      Juppé candidat préféré des Français pour 2017 selon un sondage - leJDD.fr
      http://www.lejdd.fr/Politique/Juppe-candidat-prefere-des-Francais-pour-2017-selon-un-sondage-756407

      Alain Juppé, seul candidat pour 2017 souhaité par une majorité de Français
      http://www.huffingtonpost.fr/2016/01/02/alain-juppe-candidat-2017-sondage-majorite-francais_n_8904218.html

      « Alain Juppé est la seule personnalité politique dont les Français souhaitent majoritairement qu’il soit candidat (56% contre 42%). A noter qu’il est en tête chez les sympathisants de droite hors FN (71%, devançant de 20 points Nicolas Sarkozy) mais aussi chez ceux de gauche (62%) »

      D’un côté, si ces sondeur classent Valls et Moscovoci à gauche, faut-il s’en étonner ?

      Puis, Macron, forcément ? (=>http://zinc.mondediplo.net/messages/11330#message14295)

      « les Français souhaitent qu’il y ait un renouvellement du personnel politique (56%), actuellement insuffisant à leurs yeux (88%). Le jeune ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, est celui qui incarne le mieux le renouvellement en politique, selon 55% des personnes interrogées (contre 43%). Il est le seul à obtenir une approbation majoritaire, aussi bien à gauche qu’à droite hors FN. »

      Donc, 56% des français souhaitent un renouvellement des têtes (quant aux idées et aux pratiques, pas de questions ?) , 55% pensent que Macron incarne le mieux ce renouvellement (pourquoi ?) et 56% des français souhaitent tout de même que Juppé se présente (quels motifs expliquent leurs choix ?). Les sondeurs et journalistes en mal de sujet intéressants dans ce monde si monotone s’amusent toujours en 2016, merci pour eux.

      Quand Valeurs actuelles et L’Opinion publient sciemment un faux sondage - par Jérémie Fabre, Julien Salingue Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/Quand-Valeurs-actuelles-et-L-Opinion-publient-sciemment-un-faux-sondage

      "En résumé, Valeurs actuelles et L’Opinion ont sciemment publié un faux sondage, avant de bénéficier de la clémence de la Commission des sondages – qui ne cherche même pas à connaître l’identité du payeur et qui n’a pris aucune sanction contre les deux titres. Sur leurs sites, Valeurs actuelles et L’Opinion se sont contentés – sans retirer l’article et les « résultats » du sondage bidon – de cette « mise au point » : « En application de la loi du 19 juillet 1977, et en l’absence de tout élément permettant d’établir l’existence de ce sondage et, a fortiori, de contrôler la qualité des méthodes retenues pour obtenir les résultats diffusés, la commission des sondages, saisie par un militant écologiste et par le Parti socialiste, appelle l’attention de l’opinion publique sur l’absence de fiabilité de ces résultats ».
      Même pas un mea culpa, en somme, ce qui confirme que cette grossière manipulation médiatique jette une lumière crue sur l’état de la déontologie de certaines rédactions et sur les ravages de la folie sondagière."

      –2016 : Qui pour jouer un rôle politique ? - CQFD - Ce Qu’il Fallait Décrypter – iTELE
      http://www.itele.fr/magazines/cqfd-ce-quil-fallait-decrypter/2016-qui-pour-jouer-un-role-politique-148042

      Les "décrypteurs"-sondologues font mumuse au fil de leurs questions débiles, et finissent en beauté : "Avec qui aimeriez-vous passer le réveillon ?"

      –J’imagine les rédactions trépignant d’impatience à l’idée de spéculer sur le futur "casting" et de commenter le style vestimentaire des ministres lors du défilé de prise de fonctions.
      Les Français veulent un nouveau gouvernement, mais avec Valls
      http://www.latribune.fr/economie/france/les-francais-favorables-a-un-remaniement-ministeriel-mais-avec-valls-54529 #Idiocracy #Idiocratie
      (surprise... Hulot, Aubry etc le jeu a déjà commencé depuis plusieurs jours, peut-être même plus, et, souvent, tout est centré sur les jeux politiciens, quant aux très éventuelles conséquences sur le fond, ça ne les intéresse pas, comme ici, pour ne rendre qu’un exemple au hasard en plongeant simplement la main sous l’eau : http://www.bfmtv.com/politique/hollande-et-valls-annulent-des-deplacements-en-fin-de-semaine-949983.html)

      –Les Français et leur envie de lire Sarkozy
      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/01/23/97001-20160123FILWWW00069-les-francais-et-leur-envie-de-lire-sarkozy.php

      -"1 Français sur 10 aurait envie de lire le nouveau livre de Nicolas Sarkozy La France pour la vie et 86% pensent que le souhait de l’ex-chef de l’Etat de revenir sur le terrain est un « coup de communication », selon un sondage Odoxa pour iTélé et Paris Match." ;
      –"Quant à sa volonté de revenir sur le terrain, 86% des Français estiment qu’il s’agit d’un « ’coup de communication’ visant à améliorer sa cote de popularité » contre 12% pour qui au contraire il s’agit d’une « démarche sincère, visant à mieux connaître l’état d’esprit des Français ». "

      Ah oui quand même, il existe des gens pour répondre ça...

      –Le JDD publie des sondages sur les préjugés ethniques et religieux qui font hurler les internautes
      http://www.huffingtonpost.fr/2016/01/31/jdd-sondage-prejuges-ethnique-religieux-_n_9124722.html

      Sondage : le JDD se prend les pieds dans les préjugés - Arrêt sur images
      http://www.arretsurimages.net/breves/2016-02-01/Sondage-le-JDD-se-prend-les-pieds-dans-les-prejuges-id19643

      "Une formulation abrupte, et des réponses orientées par les choix possibles : pas de catégorie « athées », ni de « personnes d’origine française », sans même parler de la catégorie des « Ne répond pas » ; un mélange hasardeux entre origines géographiques et confessions, et au final une question à laquelle, en pratique, il est à peu près impossible de répondre (il est rare de demander à son agresseur de décliner ses origines et sa confession)."

      –Bavardage sur sondage : à propos du « Baromètre » sur la « confiance dans les médias ». par Denis Souchon, Henri Maler - Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/Bavardage-sur-sondage-a-propos-du-Barometre-sur-la-confiance-dans-les-media

      -"Rien n’a changé depuis la publication de l’article que nous avions consacré à ce sondage en 2001 : « Le baromètre “Confiance dans les médias” ou l’arroseur arrosé ». Ce « baromètre » est tout sauf scientifique : sa fabrication aboutit à une transformation des taux d’audience des différents médias en taux de satisfaction de ces mêmes médias au moyen de l’extorsion de réponses à des sondés auxquels TNS Sofres pose des questions qu’ils ne comprennent pas tous de la même manière et qu’ils ne se posaient pas nécessairement avant d’être contactés par cette entreprise (à but lucratif) de sondages." ;
      –"Qu’importe alors si ce baromètre n’est même pas en mesure d’indiquer le temps qu’il fait : l’essentiel, c’est qu’il offre l’occasion de parler de la pluie et du beau temps, d’opiner sur des agrégats d’opinions hétérogènes, de réaliser un micro-twittoir et de consoler un journaliste." ;
      –"Il faut le souligner : ce sondage n’est pas un sondage de comportement qui, portant sur des pratiques effectives, pourrait fournir de précieux indices, mais un sondage d’opinion qui agrège des « réponses » dont les significations sont hétérogènes. (...) Ainsi, le sondage soulève des questions si générales que chercher une signification aux « réponses » n’a guère de sens. Et que dire de la surenchère qui consiste, pour les besoins du commentaire, à donner des interprétations générales, à partir d’agrégats de « réponses » (parfois incommensurables entre elles tant la compréhension d’une question peut connaître de fortes variations d’un sondé à l’autre) générales et à attribuer une opinion aux « Français » ou à globaliser les médias ou certains d’entre eux" ;
      –"Les sommets de l’insignifiance et du grotesque sont atteints quand Thomas Sotto, visiblement à cours de questions, ponctue l’entretien par la lecture à l’antenne de tweets d’auditeurs, qui ne sont que l’expression de mouvements d’humeur (parfois sans le moindre lien avec le « thème » de l’interview), et ne peuvent qu’alimenter un flot de propos de comptoir " ;
      –"Thomas Sotto : « Parce qu’on peut nous reprocher d’être de mauvais journalistes, mais on est indépendants, on fait ce qu’on veut, on dit ce qu’on veut, on le fait peut-être mal et chacun a le droit de l’apprécier, mais c’est quand même un fantasme qui est très répandu… »"

      =>http://zinc.mondediplo.net/messages/8099#message8164

      -"Je pense qu’il y a une vision fausse en France de la figure du journaliste, on pense que le journaliste est surpayé, alors on pense que le journaliste dîne tous les soirs avec les grands patrons."

      "Les commentaires de ce sondage ressemble à s’y méprendre aux débauches de bavardages qui accompagnent les résultats d’un scrutin quand on prétend y découvrir, en parlant à leur place, les « messages » adressés par les électeurs."


      –Sondage - Centrafrique : 64% des Français contre l’intervention de l’armée française – metronews
      http://www.metronews.fr/info/sondage-centrafrique-64-des-francais-contre-l-intervention-de-l-armee-francaise/mmlf!7XRcCogzA6k

      "Enfin, « les Français connaissent peu la Centrafrique et les enjeux de cette intervention », note le sondeur."

      D’où l’intérêt journalistique de créer une opinion sur le sujet...

      "Après avoir séduit ses homologues africains, « papa Hollande », comme le surnommait la presse malienne, doit encore, chez lui, user de sa pédagogie."

      https://www.scribd.com/fullscreen/189875105?access_key=key-1daf8j7ketec269d2ays&allow_share=true&escape=false&

      « Etes-vous (...) favorable (...) à une intervention (...) en Centrafrique ? »

      Et c’est là que j’ai vraiment envie de rire : NSP...1%.

      Centrafrique : moins d’un Français sur deux soutient l’intervention militaire - L’Express
      http://www.lexpress.fr/actualite/politique/centrafrique-moins-d-un-francais-sur-deux-soutient-l-intervention-militaire
      Sondage. Centrafrique : un Français sur deux soutient l’intervention
      http://www.ouest-france.fr/monde/centrafrique/sondage-centrafrique-un-francais-sur-deux-soutient-lintervention-253904

      –Lu sur l’Express.fr : popularité sondagière de Valls et Hollande à la fois en hausse et en baisse - Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/Lu-sur-l-Express-fr-popularite-sondagiere-de
      #Bêtisier

      –« Grand entretien » d’Emmanuel Macron : misères de la sondologie - Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/Grand-entretien-d-Emmanuel-Macron-miseres-de-la

      –"Huit Français sur 10 complotistes" : pourquoi ce sondage est problématique
      https://www.marianne.net/societe/huit-francais-sur-10-complotistes-pourquoi-le-sondage-de-l-ifop-est-proble
      #Médias #Sondages #Bêtisier

      "Même chose pour le jugement sur la « compromission des médias » : les Français estimant que les médias ont « une marge de manœuvre limitée » car subissant « des pressions du pouvoir politique et de l’argent », ou ceux jugeant que « travaillant dans l’urgence, ils restituent l’information de manière déformée et parfois fausse », se retrouvent au beau milieu d’une enquête où l’on demande par ailleurs si les traînées blanches des avions relèvent d’un complot chimique… Un parallèle qui a mis en rage le chercheur Frédéric Lordon. Dans Le Monde diplomatique, lui critique une « étude qui accole les 75% de la population manifestant une défiance envers les médias avec le reste de la benne à complotistes, l’idée étant de suggérer, comme il se doit, que douter des médias et battre la campagne conspirationniste, c’est tout un »."

      Les « Fake News » : un problème lourd pour les Français qui attendent une loi sur le sujet - Odoxa : Odoxa
      http://www.odoxa.fr/sondage/fake-news-probleme-lourd-francais-attendent-loi

      "Assez logiquement dès lors, 8 Français sur 10 (79%) jugent que la loi contre les Fake News est une bonne initiative

      Emmanuel Macron, pourrait en profiter pour ne pas avoir « la main qui tremble » et légiférer fortement sur le sujet car rarement une loi n’aura bénéficié d’un contexte d’accueil aussi favorable dans l’opinion."

      Encore du très très lourd... :
      « Tribune des généraux » : LCI et la construction sondagière de « l’opinion publique »par Pauline Perrenot, vendredi 14 mai 2021
      https://www.acrimed.org/Tribune-des-generaux-LCI-et-la-construction

      –Parisot ne veut pas céder l’Ifop
      http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/09/24/97002-
      Ifop - L’IFOP en quelques lignes
      http://www.ifop.com/?option=com_in_brief
      Europe 1 et RTL s’offrent des patrons - Acrimed | Action Critique Médias. Par Denis Perais
      http://www.acrimed.org/Europe-1-et-RTL-s-offrent-des-patrons

      "Laurence Parisot, ancienne présidente du Medef intègrent ainsi l’équipe de « polémistes » de l’émission « On refait le monde » sur RTL ; la troisième réussissant le tour de force de se faire aussi embaucher par Europe 1, pour une chronique hebdomadaire le samedi"

      Sondages : http://zinc.mondediplo.net/messages/8648

      #Sondages ou emplois fictifs ?
      Sarkozy est déjà en campagne, selon les Français - Le Point
      http://www.lepoint.fr/politique/sarkozy-est-deja-en-campagne-selon-les-francais-10-06-2016-2045908_20.php

      « Sarkozy est déjà en campagne, selon les Français
      Un sondage Odoxa montre qu’une grande majorité de Français pense que le président des Républicains a entamé sa campagne pour la primaire de la droite. »

      BVA - Sondages : LES FRANÇAIS FACE À LA MENACE TERRORISTE - JUILLET 2016
      http://www.bva.fr/fr/sondages/questions_d_actualite_bva_-_orange_-_itele/les_francais_face_a_la_menace_terroriste_-_juillet_2016.html

      « 78% considèrent ainsi que même si on s’en donne les moyens, on ne peut pas empêcher tous les attentats.
      Un Français sur cinq (21%) estime toutefois que si on s’en donne vraiment les moyens, on peut empêcher de tels actes. »

      Après « Ouest-France », d’autres médias ont-ils renoncé à participer à « la grande manip » des sondages ?. 2021
      https://www.liberation.fr/checknews/apres-ouest-france-dautres-medias-ont-ils-renonce-a-participer-a-la-grand

    • Pourquoi « le sujet le plus important du monde » ne fait presque jamais la une des newsmagazines français - Basta !
      http://www.bastamag.net/Pourquoi-le-sujet-le-plus-important-du-monde-ne-fait-presque-jamais-la-une

      "L’engouement médiatique pour les discours « climato-sceptiques » déborde largement vers la presse « social-démocrate » : Le Nouvel Observateur du 3 décembre 2009 qui, bien que placé sous le patronage de Daniel Cohn-Bendit, le montre bien à travers un article hallucinant de trois pages intitulé : « l’Église de Sciencécologie ». On y apprend que « l’écologie est devenue la nouvelle religion », celle « des Khmers verts et des talibios, des bonimenteurs et des climastrologues », « prophètes du réchauffement climatique [qui] nous promettent l’apocalypse ». Face à eux, tout « pourfendeur de l’écologiquement correct » est condamné comme « hérétique »… L’inquisition écolo règne."

      " moins d’une centaine de multinationales portent à elles seules la responsabilité de deux tiers des émissions cumulées de gaz à effet de serre depuis le début de la révolution industrielle"

      "Bien loin de l’engagement éditorial du Guardian, à chaque fois que les hebdomadaires français ont publié un dossier consacré au climat, ils ont permis à des géants de la pollution d’y intercaler des pages de publicités vantant leurs « innovations » et autres « initiatives » en faveur de la planète. Si ce greenwashing est possible, s’il ne choque pas le lecteur, c’est parce que les contenus éditoriaux contribuent eux-mêmes largement à dépolitiser les enjeux liés au changement climatique."

      #Environnement #Climat #Médias

    • Les discours démago anti-impôts, anti fonctionnaires et anti-état martelés dans les médias prouvent certainement que ceux-ci sont "gauchos"... Comme lorsqu’ils évoquent les coûts des services publics sans évoquer les coûts privés qui les remplaceraient en cas de privatisation par exemple. Sans parler de leur unanimité dans la condamnation des « prises d’otages » des grévistes, ou dans leur participation au concert de louanges suite à la mort de De Margerie. Idem quant au silence assourdissant de « l’actu » (bien qu’il y ait des articles dessus), sur, par exemple, TAFTA, CETA, TISA et les mécanisme ISDS, ou sur x situations de conflits d’intérêts ou de collusions scandaleuses vues dans des reportages (joyeusement ignorés par ceux qui font l’actu, et donc l’agenda du débat politique), depuis x années.
      http://zinc.mondediplo.net/messages/4221
      http://zinc.mondediplo.net/messages/3645
      http://zinc.mondediplo.net/messages/4161
      http://zinc.mondediplo.net/messages/4159
      http://zinc.mondediplo.net/messages/3622

    • "RSA : deux parlementaires veulent sanctionner les fraudeurs et obliger les bénéficiaires à travailler" | Public Sénat
      http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/rsa-deux-parlementaires-veulent-sanctionner-fraudeurs-obliger-beneficiai

      Dans l’esprit des deux parlementaires de droite, ceux qui ont fraudé devront « rembourser ». Ils pourront même payer « des pénalités ». L’exposé des motifs de la PPL parle « d’amendes réellement dissuasives, car proportionnées au montant de la fraude. (…) Plus la fraude est élevée, plus la sanction doit être sévère ».

      « Le non recours aux prestations sociales est bien supérieur à la fraude » - Philippe Warin (politologue)
      http://www.lagazettedescommunes.com/137865/%C2%AB-le-non-recours-aux-prestations-sociales-est-bien-superi

      « Quelles sont les causes de ce non recours ?
      Il y a tout d’abord la stigmatisation des publics qui ont recours aux prestations sociales. Un discours ambiant a véhiculé une norme sociale culpabilisatrice. Toute demande d’aide est perçue comme une preuve de faiblesse. »

      La face cachée de la fraude sociale, par Philippe Warin (Le Monde diplomatique, juillet 2013)
      https://www.monde-diplomatique.fr/2013/07/WARIN/49351

      « Un scandale d’autant plus grand que ceux qui renoncent à leurs droits les financent néanmoins »

      Alerte à la fraude aux cotisations sociales
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/09/16/alerte-a-la-fraude-aux-cotisations-sociales_4488438_823448.html

      "Selon ces nouveaux chiffres, ce sont près de 5 % des recettes de la « Sécu » qui manqueraient chaque année dans les caisses. Il faut rappeler que le « trou » de la Sécu devrait être de 13,4 milliards d’euros en 2014. Résoudre la fraude aux prélèvements permettrait donc de résorber immédiatement le déficit.

      Le problème est que la lutte contre la fraude est dramatiquement insuffisante, alors que celle-ci ne cesse de se développer. « La fraude transnationale, la sous-traitance en cascade, les faux statuts, les circuits de financement occultes compliquent la tâche des agents chargés du contrôle des cotisations »"

      =>http://zinc.mondediplo.net/messages/11053

      La face cachée de la fraude sociale par Philippe Warin
      https://www.monde-diplomatique.fr/2013/07/WARIN/49351

      #Chômage, le mythe des emplois vacants
      https://www.monde-diplomatique.fr/2015/02/CLOUET/52623par Hadrien Clouet

      « Il suffit de traverser la rue… » : la ritournelle des emplois non pourvus
      https://theconversation.com/il-suffit-de-traverser-la-rue-la-ritournelle-des-emplois-non-pourvu

      Thomas Guénolé sur la mixité sociale : "La... - Ce soir ou jamais

      « La question identitaire est un piège à cons pour les pauvres ».

      https://www.facebook.com/439831852701846/videos/1091329567552068/?pnref=story

      Faux privilégiés, vrais nantis, par Pierre Bitoun (Le Monde diplomatique, mars 2002)
      https://www.monde-diplomatique.fr/2002/03/BITOUN/8805

      -"Pour ces riches et ultra-riches, le traitement médiatique s’avère singulièrement moins vindicatif que pour les fonctionnaires. Certes, on dénonce bien leur suffisance, leurs prébendes, leurs gains boursiers phénoménaux ou l’on met en cause les plus corrompus d’entre eux. Mais en même temps, à coups de portraits flatteurs du « manager de l’année » ou de reportages télévisés sur leurs habitudes de luxe, on entretient, par-dessus tout, la fascination de l’opinion pour leur argent et leurs privilèges. On cultive également le leurre de la transparence, sans autre effet que la transparence elle-même. Enfin on sait omettre, quand il le faut, quelques données particulièrement gênantes.

      Tel est le cas des cumuls de postes de direction et d’administration des grandes entreprises. Régulièrement abordé par la presse, grand public ou spécialisée, le sujet peut sembler rebattu. Or il n’en est rien car la présentation journalistique ne fournit jamais que la partie émergée de l’iceberg (5)."

      (L’émission "Capital" sur M6 avait traité le sujet des cumuls dans les conseils d’administration il y a peut-être une décennie de ça. )

      –-
      Un autre classique du diviser pour mieux régner :
      Le nivellement par le bas au nom de l’équité (et même de l’égalité), tellement génial ! Haro sur les fonctionnaires nantis et égoïstes, les musulmans sanguinaires, les roms mendiants, les chômeurs assistés, les grév...euh preneurs d’otage : ces personnes veulent votre perte braves gens !! Ecoutez CAC 40 Télé, TINA qu’on vous dit !! Etc etc. Les médias de masse ont réussi à bien rentrer l’orthodoxie, le fatalisme et la haine de certains autres dans le crâne des spectateurs. C’est quand même consternant de voir des gens suivre ces médias dans ces haines en imaginant les membres du Siècle ou de l’European Round Table se tordre de rire face à ce spectacle. Personnellement je me demande pourquoi tous les travailleurs français ne devraient pas avoir le même traitement que ceux de Chine, d’Ethiopie ou du Bangladesh. Bah oui quoi, c’est quoi ces privilèges bande de feignasses privilégiées ?!
      Un autre fait marrant est que l’on entend beaucoup moins certaines personnes se scandaliser de situation de conflits d’intérêts et de pantouflages, des milliards de la fraude fiscale, ou de la mise en concurrence de modèles sociaux. Quant aux agissements de grandes entreprises vis-à-vis des droits humains ou de la démocratie, c’est à croire qu’ils n’existent qu’en infime quantité. Non vraiment la fixation systématique sur l’AME plutôt que sur ces sujets découle probablement d’un malheureux hasard....

      RSA vs Smic : non, on ne gagne pas autant sans travailler, comme le prétend « Valeurs actuelles » - Libération
      http://www.liberation.fr/desintox/2016/08/31/rsa-vs-smic-non-on-ne-gagne-pas-autant-sans-travailler-comme-le-pretend-v

      « Première remarque : il semble que Valeurs Actuelles ait du mal à lire son propre tableau. »

      VALEURS ACTUELLES N°4161 - Anciens Numéros
      http://abo.valeursactuelles.com/anciens-numeros/valeurs-actuelles-n-4161.html
      VALEURS ACTUELLES N°4159 - Anciens Numéros
      http://abo.valeursactuelles.com/anciens-numeros/valeurs-actuelles-n-4159.html

      Lettre ouverte de la présidente d’ATD Quart Monde au directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles – ATD (Agir Tous pour la Dignité) Quart Monde
      https://www.atd-quartmonde.fr/lettre-ouverte-de-claire-hedon-presidente-datd-quart-monde-a-yves-de-

      "Vous écrivez que la CMU-C est « fréquemment piratée ». Savez-vous que la fraude à la CMU-C s’élève à 700 000 euros par an selon le Fonds CMU, pour environ 5 millions de bénéficiaires ? Cela équivaut à une fraude annuelle moyenne de 14 centimes par bénéficiaire. Vous parlez de fraude « massive »…"

      "Des allégations telles que « la France est devenue la patrie mondiale de l’assistanat », « les prestations sociales encouragent à gagner plus en travaillant moins », « la France, championne du monde de la création d’impôts et de taxes », « les bénéficiaires ont des droits mais aucun devoir », « un assisté peut dissimuler un fraudeur », « une telle générosité attire les plus démunis de la planète », « les demandeurs d’asile sont choyés » et « des étrangers qui n’ont jamais travaillé en France touchent des retraites plus élevées que des millions de petits retraités » sont des discours erronés que nous décortiquons en détail, aux côtés de 109 autres, dans notre livre En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté, dont je me permettrai de vous adresser la troisième édition à la fin de ce mois."

      Tout en étant consciente, je suppose, que son destinataire n’en a que faire, étant donné qu’il s’agit plus probablement pour lui de vendre ses abrutis de lecteurs à des annonceurs, et/ou son torchon à ses lecteurs, l’info étant le cadet de ses soucis.

      Quels pauvres types, les riches ! par Politis | Politis
      http://www.politis.fr/articles/2016/09/quels-pauvres-types-les-riches-35354

      "Cette affaire n’est pas sans rappeler la passe d’armes entre ATD et Le Point, qui avait publié le 24 octobre 2013 un dossier du même acabit : « Les assistés. Comment la France les fabrique ». Les préjugés ont la peau dure. ATD aussi."

      –David Pujadas et LCI s’impatientent de la disparition des fonctionnaires
      https://www.telerama.fr/ecrans/david-pujadas-et-lci-simpatientent-de-la-disparition-des-fonctionnaires-686

    • #Bêtisier, stratégie du choc, inclassable ?
      Attentats : Gattaz appelle à « ne pas laisser partir à vau-l’eau les dépenses publiques »
      http://www.20minutes.fr/economie/1732225-20151117-attentats-gattaz-appelle-a-ne-laisser-partir-a-vau-l-eau-

      « Mais il faut absolument continuer l’optimisation de la sphère publique. On ne peut pas laisser partir à vau-l’eau les dépenses publiques », a-t-il ajouté.
      « Il faut faire des économies par ailleurs, faire mieux avec moins », a-t-il insisté.
      « Il faut être vigilant sinon on va de nouveau asphyxier l’économie française, je dis attention », a encore déclaré le numéro un du Medef, qui s’est dit « pas à l’aise » avec les propos de François Hollande qui a dit lundi que « le pacte de sécurité (l’emportait) sur le pacte de stabilité » budgétaire.
      M. Gattaz a appelé à « ne pas perdre de vue » l’objectif de baisser les dépenses publiques de 57% du produit intérieur brut à 50% d’ici à 2020.

      –La couverture des attentats dans les journaux télévisés : compassion ou voyeurisme ? par Mathias Reymond - Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/La-couverture-des-attentats-a-la-television-compassion-ou-voyeurisme

      -"Et force est de constater que la télévision française ressemble de plus en plus à celle des États-Unis où la mise en scène spectaculaire des images violentes (le sang, les fusillades, les poursuites) et des émotions (larmes des proches, angoisse des passants, recueillement) relèvent souvent du voyeurisme, mais surtout évincent toute analyse : le commentaire de l’action primant sur la réflexion." ;
      –"Où est le journalisme quand le récit du drame se transforme en une succession de scènes de désarroi ? La presse est-elle dans son élément quand la légitime compassion se métamorphose en voyeurisme ?" ;
      –"La première chaîne revint ensuite « sur le film des évènements », en décrivant le parcours des terroristes dans les rues de Paris à la manière… d’un film." ;
      –"Mais surtout, ce voyeurisme médiatique ne serait pas possible sans l’exhibition numérique." ;
      –"Les aspects les plus contestés des réseaux sociaux déteignent ainsi sur les grands médias : rapidité des flux (avec Twitter) et étalage de la vie privée (avec Facebook). La précipitation et le racolage sont les deux mamelles du journalisme « en temps réel ». "

      –« Avec nous, ou avec les terroristes » : les éditorialistes-faucons sont de retour, par Colin Brunel - Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/Avec-nous-ou-avec-les-terroristes-les-editorialistes-faucons-sont-de-retour

      -"Les « islamo-gauchistes », les « amis de Daech » ou encore les « crétins », sont en fait, selon Franz-Olivier Giesbert des « marxo-pétainistes ». L’éditorialiste du Point développe sa réflexion (19 novembre 2015) : « En état de soumission devant l’ennemi, ils se prononcent contre toute mesure "sécuritaire" et tentent de terroriser tous ceux qui sortent des clous. » Drôle de vision des choses, quand on voit la difficulté que peuvent avoir certains à exprimer un point de vue dissonant… Puis, pour rendre complète son analyse, Giesbert ajoute que « ces maîtres-censeurs [sont] (…) les meilleurs alliés de Marine Le Pen. » Nous avions compris." ;
      –"réfléchir, comprendre, expliquer, ce n’est pas justifier. Il serait temps que certains le comprennent pour ne pas répéter éternellement les mêmes erreurs en faisant régner une terreur intellectuelle qui, sous couvert de défense de la liberté, tend à ruiner encore un peu plus les conditions élémentaires du débat démocratique."

      –Etre ou ne pas être « Charlie » ?, par Pierre Rimbert (Le Monde diplomatique, février 2015)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2015/02/RIMBERT/52660

      -"Voici chacun sommé non seulement de choisir son camp, mais surtout d’accepter l’évidence de cette ligne de démarcation." ;
      –"L’écart vertigineux entre ce qu’« être Charlie » signifiait pour les uns (la concorde universelle) et pour quelques autres (les Arabes dehors !) ôtait toute consistance à la catégorie si l’on y réfléchissait un peu. Mais peut-on réfléchir en régime d’information continue ?" ;
      –"La bataille s’engage non plus après mais pendant l’événement, pour en fixer le sens." ;
      –"la « communauté des éditeurs » de presse constituée de dix syndicats patronaux déclare solennellement qu’elle « ne cédera jamais aux menaces et aux intimidations faites aux principes intangibles de la liberté d’expression » ; le même jour, le milliardaire Patrick Drahi, déjà copropriétaire de Libération, confirme son intention d’acquérir les magazines L’Express et L’Expansion." ;
      –"Nicolas Baverez entonnait un air bien connu : « L’union nationale doit être prolongée pour lutter contre l’islamisme mais aussi pour mettre en œuvre les réformes économiques et sociales », au nombre desquelles « la libéralisation du marché du travail, qui a fait ses preuves partout ailleurs »"

      –Attentats du 13 novembre : « Des paroles et des actes » se penche sur « la France d’après », par Benjamin Lagues, Olivier Poche - Acrimed | Action Critique Médias
      http://www.acrimed.org/Attentats-du-13-novembre-Des-paroles-et-des-actes-se-penche-sur-la-France-d

      –« A force de lantiponner... », par Pierre Rimbert (Le Monde diplomatique, décembre 2015)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/RIMBERT/54367

      « Chez les professionnels de la raison, de la rigueur et du recul, les digues ont parfois cédé après les massacres perpétrés à Paris le 13 novembre dernier. »

      –L’art de la guerre imbécile, par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, décembre 2015)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/HALIMI/54355

      "Bernard-Henri Lévy expliquait : « La Libye, contrairement à ce qu’annonçaient les Cassandres, n’a pas éclaté en trois entités confédérées. (…) La loi des tribus n’a pas prévalu sur le sentiment d’unité nationale. (…) Pour l’heure, le fait est là : la Libye, comparée à la Tunisie et l’Egypte, fait figure de printemps réussi — et ceux qui l’ont aidée peuvent être fiers de ce qu’ils ont fait (6). »"

      –Etat d’urgence éditoriale, par Pierre Rimbert (toujours au top) (Le Monde diplomatique, janvier 2016)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2016/01/RIMBERT/54452

      "Les pays européens où l’on compte le plus de candidats au djihad sont aussi très précisément ceux qui consacrent le plus d’argent aux dépenses sociales », observe Pierre-Antoine Delhommais, éditorialiste au Point (3 décembre 2015)"

      –Loi Macron, obscur objet du désir, par Pierre Rimbert (Le Monde diplomatique, mars 2015)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2015/03/RIMBERT/52714

      "A en croire l’extralucide Nicolas Baverez, cette pulsion impérieuse serait même le véritable motif des manifestations. « Le 11 janvier 2015, écrit-il, les Français ont adressé au monde et à leurs dirigeants un message de dignité et de courage, dont l’esprit est clair : sortir du déni, lever les tabous, passer des paroles aux actes. Ces principes (...) ne seront crédibles que s’ils s’appliquent aussi à la réforme économique et sociale » (Le Point, 12février 2015). Sur les pancartes « Je suis Charlie », il fallait en réalité lire « Je suis Macron ».

      Profiter d’un événement traumatique pour imposer des décisions impopulaires : cette « stratégie du choc » séduit aussi Pierre-Antoine Delhommais. L’éditorialiste a déjà planifié l’étape suivante. « Le gouvernement de Manuel Valls se retrouve aujourd’hui en position de force pour passer outre aux braillements des frondeurs, aux lamentations des syndicats et de tous ceux qui s’opposent aux réformes d’envergure dont la France a besoin pour vaincre ses archaïsmes et débloquer son économie, par exemple touchant à l’organisation du marché du travail ou aux trente-cinq heures. Pour renforcer ce souffle libéral qui a inspiré la loi Macron et pour aller bien plus loin (...). Il faut seulement souhaiter pour la France que M. Valls ne laisse pas passer cette “chance” économique unique que la tragédie des attentats terroristes lui offre » (Le Point, 5 février 2015)"

      –Lapasset : « les attentats ne sont pas un frein à Paris 2024 » - Fil infos - JO 2024 - Jeux Olympiques
      http://sport24.lefigaro.fr/jeux-olympiques/jo-2024/fil-infos/lapasset-les-attentats-ne-sont-pas-un-frein-a-paris-2024-788295

      http://zinc.mondediplo.net/messages/11012#message11013 => voir #Terrorisme #Stratégie_du_choc sur l’exécutif Hollande-Valls

      –Retours sur une grande hypocrisie : http://blog.mondediplo.net/2015-01-12-D-etranges-defenseurs-de-la-liberte-de-la-presse
      https://www.les-crises.fr/indecense-rendons-hommage-a-charlie
      https://blogs.mediapart.fr/patricjean/blog/100115/refusons-cette-manifestation-hypocrite
      http://www.politis.fr/Ils-ont-ete-Charlie,33588.html
      http://zinc.mondediplo.net/messages/2838#message3625
      http://zinc.mondediplo.net/messages/3029#message3048
      http://zinc.mondediplo.net/messages/8099#message8164

      –Et puisqu’"on" en est là, ou plutôt qu’ils en sont là : La sociologie excuse-t-elle les terroristes ? | AlterEco+ Alterecoplus
      http://www.alterecoplus.fr/en-direct-de-la-recherche/la-sociologie-excuse-t-elle-les-terroristes-201512011020-00002614.html

      –Les Inrocks - Pourquoi Philippe Val est l’ennemi de la sociologie. par Jean-Marie Durand
      http://www.lesinrocks.com/2016/01/04/idees/les-regles-de-la-methode-sociologique-11795583

      “La sociologie provoque la colère de tous ceux qui ont intérêt à faire passer des vessies pour des lanternes : des rapports de forces et des inégalités historiques pour des états de fait naturels, et des situations de domination pour des réalités librement consenties.”

      Confondant recherche des causes et attribution des fautes, ces discours anti-sociologiques font appel au bon sens (ce sont les terroristes qui sont responsables des attentats ; qui oserait les contredire ?). Or, si comprendre n’est pas juger, “juger (et punir) n’interdit pas de comprendre”. ;
      –"Elle tend à cet éclaircissement à travers une triple opération : “contextualiser, historiciser, relier”. C’est ainsi que la sociologie aide à “rompre avec les fausses évidences”. Elle historicise des états de faits tenus pour naturels ; elle “déssentialise” les individus qui ne sont devenus ce qu’ils sont que “reliés à toute une série d’autres individus, de groupes et d’institutions” ; elle compare et met en lumière les transformations de phénomènes considérés comme éternels ou invariants. La sociologie pense au fond “relationnellement” ce qui est généralement pensé “substantiellement” par la perception préscientifique du monde. Bref, elle défait les discours d’illusion."

      #Sciences_humaines_Sociologie #Média #Terrorisme

      Au passage, le 28/12/2015, répondant à Claude Askolovitch sur I-Télé, Florian Philippot dit à sa manière que ceux qui sont contre la déchéance de nationalité veulent aider des terroristes, propos qui se retrouvent aussi sur les réseaux sociaux, c’est dire si ces manoeuvres visent exclusivement le "cerveau reptilien".
      Un point positif peut-être à long terme : le PS risque de ne bientôt plus avoir aucune branche à laquelle se raccrocher pour encore prétendre être de gauche.

      –94% des Français pour la déchéance de nationalité des terroristes binationaux
      http://www.bfmtv.com/politique/sondage-elabe-bfmtv-94percent-des-francais-pour-la-decheance-de-nationalite-d

      -"L’opinion publique verrait toutefois d’un bon oeil la constitution d’un gouvernement d’union nationale." ;
      –"L’unité nationale règne dans l’opinion publique française." ;
      –"94% des Français soutiennent la proposition de déchoir de la nationalité française les personnes condamnées pour terrorism