• Blondie Bennett, Barbie-Obsessed Woman, Uses Hypnotherapy To Make Herself ’Brainless’
    http://www.huffingtonpost.com/2014/02/19/blondie-bennett-barbie-woman-hypnotherapy-stupid_n_4815495.html?ncid

    A California woman who describes herself as Barbie-obsessed says she uses hypnotherapy sessions in the hopes that it will decrease her IQ.

    “I just want to be the ultimate Barbie. I actually want to be brainless,” Blondie Bennett, 38, told Barcroft TV. “I don’t like being human, if that makes sense... Natural is boring... I would love to be like, completely plastic.”

    #réification #femmes @beautefatale
    #gorafi_encore_plagié

  • L’Outil, l’esprit et la machine : Une excursion dans la philosophie de la « technologie », Tim Ingold, Revue Techniques et culture
    http://tc.revues.org/5004

    Les machines font-elles l’histoire ? La réponse à cette question établit une articulation entre les outils et les machines, d’une part, et la technique et la « technologie » d’autre part, cela afin de montrer comment la transition des systèmes « qualifiés » à des systèmes « mécaniquement déterminants » décompose ce « faire » en étapes indépendantes (la conception et l’exécution) et déplace l’intervention humaine du centre à la périphérie de la production. Compte tenu du fait que la capacité humaine de travail relève non seulement des possibilités physiques mais aussi des connaissances et des qualifications (elles-mêmes portées par le sujet humain), l’évolution historique des forces productives peut être comprise comme un processus par quoi le savoir s’extériorise et se matérialise sous les espèces de l’objet, processus qui aboutit à la « technologie » et à la machine.

    #techniques #technologie #idées #travail #machines

  • Bertrand Louart, Le vivant, la machine et l’homme , Le diagnostic historique de la biologie moderne par André Pichot
    et ses perspectives pour la critique de la société industrielle

    André Pichot est chercheur en histoire et philosophie des sciences au CNRS à l’université de Nancy. En 2011, il a publié un imposant ouvrage qui semble clore une analyse très critique de la biologie moderne dans son ensemble.

    Je propose de faire ici une brève rétrospective sur une œuvre atypique. Je tenterais ensuite d’indiquer succinctement les perspectives qu’ouvrent sa critique du vivant comme machine et qu’impliquent sa nouvelle conception du vivant pour une critique de la société capitaliste et industrielle.

    http://sniadecki.wordpress.com/2013/06/07/louart-vmh

    Avec le PDF téléchargeable...

    #Bertrand-Louart #anti-industriel #biologie #autonomie

  • #Prostitution : une affaire d’hommes ou la fraternité « des salauds »
    http://sisyphe.org/spip.php?article4599

    Brandissant le mot d’ordre « Ne touchez pas à nos putes », le désormais fameux « Manifeste des 343 salauds » a suscité pas mal d’émoi, aussi bien en France que dans d’autres pays d’Europe. Le texte, qui atteint la hauteur intellectuelle d’un juron de taverne, ne mériterait guère que l’on s’y attarde si ce n’est que, quoique involontairement, il projette une lumière crue sur le débat social à propos de la prostitution. Un débat qui, bien souvent, est abordé sous un angle trompeur.

    Le texte en question a tout au moins le mérite de prouver que la prostitution c’est bien une affaire d’#hommes. Ni « le métier le plus ancien du monde », ni le « travail sexuel » que nous a révélé la postmodernité, ni la « stratégie de femme » que certains anthropologues ont cru déceler dans la prostitution. Historiquement, la prostitution a surtout été – et demeure plus que jamais sous l’ordre #néolibéral du capitalisme mondialisé – un commerce entre hommes. La prostitution ce n’est pas une activité que réalisent ou « exercent » des femmes ; c’est plutôt ce que les hommes font d’elles lorsque, préalablement déshumanisées, objectivées et transformées en marchandise, ils accèdent à leur corps moyennant argent. Le langage courant nous induit en erreur. Les femmes ne « se prostituent » pas ; elles sont prostituées par des hommes. La prostitution fonctionne sur la base d’un continuum de violences, un enchaînement dans lequel des hommes conditionnent un certain nombre de #femmes et les mettent à la disposition d’autres hommes.

    #réification

  • Pick-up artists et marchandisation intégrale | Socialisme critique
    http://socialismecritique.wordpress.com/2013/11/08/les-mysteres-de-la-seduction-les-pick-up-artists-et-la

    La réification, c’est donc le fait que les relations humaines soient remplacées par des relations marchandes. Or, dans le cas présent, on assiste à l’évolution suivante : certains proposent des séminaires payants pour apprendre à développer un domaine particulier de relations sociales, les relations avec le sexe opposé. Ces relations-là deviennent donc sujettes à transaction, à concurrence, à capitalisation. Ce que font les PUA, c’est vendre des techniques de relations humaines. Contrairement à la prostitution, où c’est le corps de la prostituée qui est l’objet de la transaction pécuniaire, les pick-up artists vendent le signe permettant de se lier à un autre être humain. Donc la relation de séduction, elle aussi, est réifiée, transformée en marchandise : l’aspirant PUA participant à un séminaire payant pourra, le cas échant, réclamer un remboursement si ces techniques ne fonctionnent pas, ou passer à la concurrence. Le hiatus, ici, se révèle lorsque l’on comprend que l’on parle de relations amoureuses. Si le sexe a depuis longtemps été monétisé, la psychologie humaine n’avait pas subi la même aliénation. C’est désormais le cas : la séduction, ou plutôt le développement personnel en ce domaine, est devenu un commerce comme un autre. Cela est brillamment illustré dans l’ouvrage de Neil Strauss, au moment où le narrateur comprend que l’être humain n’a plus guère d’importance, seul compte le rapport en lui-même, démultiplié, disséqué, répété à l’infini dans une spirale de fétichisme social, jusqu’à la création de social robots , de robots sociaux, uniquement intéressés par la reproduction permanente des mêmes schémas relationnels, avec la conséquence que voici : « in the process of dehumanizing the opposite sex, I had also been dehumanizing myself ». La disparition de l’humanité dans la relation, voici la définition même de la réification.

    C’est en cela que la question des PUA est révélatrice de l’état de notre société, autant sinon plus que le reste des services à la personne que l’on surnomme coaching. La réification généralisée, qui englobait déjà la majorité des rapports de production, commence à dominer les relations humaines, dans un mouvement au premier abord irrésistible. Le PUA n’est pas qu’un minable séducteur de bistrot ; il est bien plus, il est l’excroissance en acte du système capitaliste.

    En guise de conclusion :

    La conception du pick-up artist en tant que représentant de la domination masculine et du patriarcat n’est plus à faire. Un travail intéressant peut encore être fourni sur la question de l’idéologie intrinsèque à la communauté : par exemple, Mystery est un darwiniste social revendiqué, ce qui est cohérent avec sa vision de la sexualité, même s’il est douteux qu’il ait lu Herbert Spencer http://fr.wikipedia.org/wiki/Herbert_Spencer. Mais la principale question qui se pose aujourd’hui est : comment échapper à la réification sociale induite par le développement du phénomène ? Celui-ci est encore réduit ; mais il est appelé, sous peu à se populariser. L’une des réponses serait sans doute de développer une séduction féministe et anticapitaliste ; mais celle-ci peut-elle se propager dans le système patriarcal et marchand actuel ?

    #sexisme #capitalisme #néolibéralisme #réification #marchandisation #culture_du_viol #prostitution #individualisme #narcissisme #séduction #vie_intérieure #féminisme

    je fais aussi le lien avec http://seenthis.net/messages/166218

    • en lien avec l’actualité du jour :
      http://fr.news.yahoo.com/prix-m%C3%A9dicis-%C3%A0-marie-darrieussecq-faut-beaucoup-aimer-12101
      Marie Darrieussecq

      Aujourd’hui, dit-elle, "j’ai une pensée pour Marguerite Duras, à qui j’ai emprunté cette phrase : « Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n’est pas possible, on ne peut pas les supporter »."

      Vu de l’intérieur, je dirais que les mecs, c’est globalement comme les chiens, parfois affectueux, doux et jovial, parfois con et méchant. En tous cas on n’est rarement plus intelligent. Faut faire avec. Mais on peut donc aimer et être aimés :-)

      Une séduction féministe et anticapitaliste, c’est peut être se brancher sur ses propres besoins, ses propres valeurs, abandonner les valeurs de marché (bon sang, quelle tristesse de voir des femmes qui se cassent les dents sur des séducteurs collectionneurs zappeurs au lieu de prendre le mec d’à côté qu’un physique peu avantageux n’a pas rendu aussi con..)
      Et surtout être très patient, pour rencontrer les rares mecs branchés sur leurs propres besoins et valeurs, et qui eux aussi disent merde au valeurs de marché...

    • @petit_ecran_de_fumee

      quelle tristesse de voir des femmes qui se cassent les dents sur des séducteurs collectionneurs zappeurs au lieu de prendre le mec d’à côté qu’un physique peu avantageux n’a pas rendu aussi con

      c’est un peu l’argument des « poire », ces « mecs d’à côté » qui jalousent les PUA et essaient souvent finalement de les imiter, au lieu comme tu dis de s’écarter des valeurs marchandes et de se recentrer sur leur propres besoins et valeurs. voir à ce sujet ces analyses du blog « les questions composent »
      http://lesquestionscomposent.fr/toutes-des-salopes-ou-le-mythe-du-mec-trop-gentil
      http://lesquestionscomposent.fr/poire-le-player
      http://lesquestionscomposent.fr/poire-le-violeur-quand-seduire-devient-faire-ceder

    • @aude_v

      tant que cette idée demeure que coucher avec une femme « gratuitement » (sans échange de bons procédés de nature économique ou affective) c’est gagner, dans une société qui reconnaît la prostitution notamment (et les lois abolitionnistes ne vont pas faire disparaître la reconnaissance sociale à la gauloise), on n’a pas envie d’être des proies

      oui, ça me rappelle aussi une des analyses de « l’Elfe »

      Poire est rempli de croyances limitantes, et au fond, dangereuses.
      – Il croit que quand on couche avec une fille, on lui arrache quelque chose. Comme dans l’expression : « être baisé ». Être baisée, c’est se faire avoir.
      – Il croit que quand on couche avec une fille, on la domine, on la possède, on la souille.
      – Il croit que les femmes ne veulent pas de sexe, qu’elles sont des êtres purs et parfaits, et quand elles ne sont pas pures et parfaites, pudiques et chastes, qu’elles sont des salopes.
      – Il croit que pour coucher avec une femme il faut la mériter, la conquérir.

      http://lesquestionscomposent.fr/poire-le-violeur-quand-seduire-devient-faire-ceder

    • @aude_v

      c’est pas ça qui va nous apporter des rapports femmes-hommes apaisés et respectueux !

      effectivement. d’où l’importance, je pense, de garder à l’esprit l’existence de ces schémas, pour mieux démonter cette association plaisir-domination, ou la mettre en lumière là où elle n’est pas formulée.

    • Cette question est la suivante, je l’adresse aux auteurs et aux lecteurs des sites de PUA : pourquoi tenez-vous absolument à obtenir un rapport sexuel d’une personne qui ne vous désire pas ?

      J’ai fréquenté ce genre de sites pendant quelque années, et ce fut une révélation pour moi. je ne remercierai jamais assez les personnes qui m’ont appris à m’assumer en tant qu’homme.

      La femme avec laquelle je vis aujourd’hui et avec qui j’ai eu une petite fille je ne l’aurai jamais rencontrée sans avoir découvert ce genre de communauté. Oui il y a des sociale robots égocentriques mais il y a aussi des gens intègres et respectueux.

      Pour moi votre question n’a pas plus de sens qu’un « Pourquoi vous ne savez jamais ce que vous voulez ? »

      l’important c’est l’équilibre. Se représenter les relations homme/femme comme un rapport de domination, c’est partir dans la direction opposé au bonheur.

    • Je trouve que le texte manque une occasion de montrer l’imbrication du patriarcat avec le capitalisme. Il est intéressant mais Il manque le mot prédation qui me semble important par rapport à ces PUA. L’intro qui parle de Don Juan oublie de rappeler que le donjuanisme est une forme aiguë de misogynie et qu’elle se perpétue simplement aujourd’hui sur internet. La question de la réification est bien vu mais la aussi manque de mise en parallèle avec l’objectivation des femmes dans le patriarcat. Ce qui est vendu par les pua c’est des conseils en manipulation, et pas des conseils de mise en relation d’êtres humains puisque les femmes pensées comme des « lâfâme » ne sont pas vu comme des êtres humains mais une sorte de catégories uniforme de proie interchangeables. La prédation, la manipulation et la domination ne me semble pas être des relations humaines, c’est ce qui me semble important dans l’idée de réification.

      Par rapport à la manipulation, j’ai entendu et lu plusieurs fois en ce moment des légitimation de la manipulation. Il y aurait une bonne manipulation par exemple dans le cadre de l’éducation des enfants, comme les châtiments corporels ne sont plus admis, que les explications rationnelles ne fonctionnent pas toujours, le recours a la manipulation serait légitimé pour les educateurEs. J’avoue que ça me pose des pbl cette idée, si quelqu’unE avait des éléments pour m’aider a réfléchir la dessus ça m’intéresse.
      Bonne journée et merci pour l’article

    • @mad_meg : concernant la manipulation, que des éléments perso pour ma part. Pour moi, communiquer, c’est manipuler, car l’information que l’on transmet n’est jamais une « chose » universelle, un truc standard et intelligible par tous les cerveaux. Le langage est une approximation, le langage est flou, les mots ne suffisent pas à transmettre correctement une information.
      Pour communiquer une info, je dois amener mon interlocuteur à se mettre dans une position où mon point de vue lui sera accessible. Pour cela je dois le faire bouger, avec plus ou moins de tact et donc plus ou moins de succès. Je dois lui donner envie de bouger, de venir vers moi.
      Je considère donc que « manipuler » n’est pas un crime, c’est la finalité qui importe, l’intentionnalité. Manipuler pour tromper, abuser, exploiter, comme un prédateur sur sa proie, c’est un crime.
      Mais manipuler ne signifie pas qu’on est forcément un prédateur qui a des intentions malveillantes avec son interlocuteur, cela ne signifie pas qu’on considère notre interlocuteur comme une proie.
      D’ailleurs le mieux, lorsqu’on manipule, c’est afficher la couleur, en affichant ses intentions : « je cherche à te convaincre de ci ou de ça, parce que j’ai tel ou tel besoin »
      C’est responsabilisant et efficace je crois..

    • J’ai pas la même définition que toi de « manipuler » pour moi c’est le fait de pousser une personne a faire quelque chose qu’elle ne veux pas faire par la ruse. Alors pour ton exemple de la conversation ça me semble inapproprié. Discuter avec quelqu’un ce n’est pas « pousser une personne. Faire ou penser quelque chose contre sa volonté » ou si tu envisage la conversation toujours ainsi, on risque de ne plus communiquer tout les deux.

    • @mad_meg : je crois qu’on est d’accord sur un point : si c’est par la ruse, alors c’est une tromperie, un abus, dans ce cas là, c’est ce que j’ai dit, c’est un crime. De même, maintenir l’autre dans une situation d’ignorance, d’incompétence, de dépendance pour pouvoir continuer à le manipuler à loisir, c’est de l’obscurantisme criminel. je le répète, c’est l’intention qui compte.

      Manipuler, je l’entendais dans le sens de « manoeuvrer », faire bouger, déplacer. Effectivement on doit composer avec des résistances : mon gamin n’a pas forcément envie que je l’éduque. Moi j’ai enfant de lui donner des informations qu’il n’a pas envie de recevoir. Je veux l’amener à se mettre dans une position où il pourra recevoir correctement mon information, en suscitant sa curiosité, son envie, en activant les mécanismes que lui-même ignore encore mais qui pourtant vont le mettre en mouvement, et qu’il découvrira de fait avec l’expérience ou avec notre éclairage.
      Et j’accepte en retour qu’on me manipule pour me transmettre des infos que je ne saurais pas forcément recevoir en temps normal.

      Quand on communique, quand on cherche à se convaincre mutuellement de sujets sur lesquels on est soi même convaincus, on peut s’opposer à la volonté de l’autre s’il ne pense pas pareil, est-ce pour autant malveillant ?

    • je comprend mieu ce que tu voulais dire mais dans le mot « manipuler » il me semble qu’il y a une réification ou objectivation qui est impliqué, on manipule les objets-outils en général et quant on l’applique à une personne il y a l’idée qu’elle est transformer en objet.
      Les exemples avec ton enfant que tu informe, eveille sa curiosité, active des mecanismes, tout ceci ne me semble pas être de la manipulation, tu ne lui ment pas.
      Je pense par exemple à la psychologie inversée, ou precher le faux pour avoir le vrai.
      Par rapport à la communication, s’opposer à l’autre ce n’est pas le manipulé. Ce qui serait le cas dans une conversation c’est par exemple cacher tes idées ou faire croire à l’intelocuteurE que tel idée viens d’ellui alors que ce n’est pas le cas.
      Le truc c’est utilisé des methodes objectivantes pour le bien d’autrui du coup il n’y a pas l’idée de malveillance ca me rappel plutot l’expression « l’enfer est pavé de bonnes intentions »
      bon merci en tout cas @aude_v et @petit_ecran_de_fumee je vais faire tourner tout ca dans ma tête.
      Bonne journée

    • @mad_meg : oui « l’enfer est pavé de bonnes intentions », j’entends bien ton appel à la prudence. Je considère aussi que l’enfer est tout autant pavé d’indifférence. Je crois que la bienveillance, quand elle est bien dépouillée de toute tentation paternaliste, ça reste mon « hygiène de vie ». Bienveillance ne veut pas dire que l’on veut jouer les sauveurs. Mais qu’on se montre disponible, en mettant à disposition des choses qui nous semblent utiles. Sinon je reste dans mon coin et j’attends que chacun se révèle, on ne partage plus rien.
      En attendant, et dans cette optique de partage, ces discussions ça m’a inspiré ça. C’est un sujet difficile, je m’attends à être malmené si ça chatouille des points sensibles, mais autant le savoir au plus vite, on y verra plus clair...
      http://seenthis.net/messages/198033

  • Le pire moment est celui où ils sortent les billets
    http://angrywomenymous.blogspot.fr/2013/11/le-pire-moment-est-celui-ou-ils-sortent.html

    Un blanc qui exploite un noir, un vieux qui exploite un jeune, un homme qui exploite une femme, un hétéro qui exploite un Trans, un riche qui exploite un pauvre : c’est ça la #prostitution, une relation de #pouvoir sans #égalité. Un gay blanc de 45 ans me faisait la confidence : « Quand je serai vieux, j’aimerais bien me payer un ptit jeune pour m’amuser ». Beaucoup de gays de cet âge là ou plus âgés sont contre l’abolition de la prostitution pour ces raisons là. Ils veulent profiter de leur retraite et c’est mieux si la #marchandise est exotique : Beurs, Chinois, Asiatiques, Brésiliens et j’en passe. C’est le règne de la gérontocratie blanche homosexuelle. Moi qui rêvait d’une société métissée et ouverte sur le monde avec un monde post-colonial, je me retrouve avec une communauté gay décomplexée par rapport au Front national et qui plus est, favorable au maintien du système prostitueur. Les vieux exploitent les jeunes et les blancs exploitent les minorités ethniques qui sont les plus fragilisés par la crise et enfin les riches gays exploitent les gays prolétaires et autres LGBTi déclassés et vulnérables.
    Je suis gay, immigré, féministe, et pour la pénalisation des clients de la prostitution et pour l’abolition du système prostitueur. J’ai été une victime de ce système. La communauté gay me dit que je suis une salope ou une trainée et que je dois continuer à faire cela. Moi je pense que j’ai droit à l’amour, au vrai et au respect de moi même".

    #exploitation

    • J’aime beaucoup le commentaire qui suit, sur la #réification de la personne prostituée :

      Le client achette , le client paye , le client posséde ......
      C’est un processus de chosification évident .......
      Les pro prostitutions prétendent que cela est un service ....
      Ils prétendent que la prostituée vend un service sexuel mais qu’elle ne se vend pas ...... Mais le client achette la prostituée . Il achette plus qu’un service sexuel parce qu’il achette la soumission d’un être à sa pulsion de néant .Le client , par le pouvoir , par la toute puissance de l’argent asservit la prostituée à sa pulsion de néant . Le client détruit le désir puisque par le pouvoir de l’argent il passe outre le désir sexuel . Le client outrepasse le désir pour aboutir à se soulager , donc il posséde la prostituée puisqu’elle n’est plus un être désirant , puisque son désir à elle a été outrepassé donc nié ..... Il s’agit d’un passage à l’acte morbide , d’une fusion , d’un pacte vers le néant ...... C’est donc un acte anti humain .
      C’est cela qu’il faut abolir : c’est ce pacte anti humain .....
      L’abolition de la prostitution c’est abolir la toute puissance de ce pacte de chosification de la prostituée par le client ......
      Et quand bien même l’abolition ne serait pas LA SOLUTION MIRACLE dans la réalité ..... Symboliquement l’abolition est très importante car elle brise le pacte morbide sado masochiste client prostituée ......

      Dans la lignée du débat http://seenthis.net/messages/191314

  • « Le #spectacle comme illusion et réalité », par #Gérard-Briche (version 2013). - Critique radicale de la #valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-le-spectacle-comme-illusion-et-realite-par-gerard-brich

    Mon propos ne sera pas de préciser la théorie #situationniste du spectacle. Il sera beaucoup plus modeste. Enfin, en même temps plus modeste et plus ambitieux. Modeste, car il va se limiter à situer le concept situationniste de spectacle. Ambitieux, car il prétend en marquer le développement : je montrerai qu’en articulant l’analyse du spectacle à l’analyse de la #marchandise. Je rappelle que la société du spectacle est désignée comme société spectaculaire-marchande ! #Guy-Debord lui donne une consistance critique rigoureuse. Mais, c’est en tout cas l’hypothèse que je voudrais vous proposer, il ne va pas au bout du chemin.

    #aliénation #fétichisme #réification #Histoire #Marx #Henri-Lefebvre #capitalisme #critique_de_la_valeur #wertkritik #internationale-situationniste

  • La Suisse va inaugurer un « drive-in » du sexe
    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/08/17/pragmatisme-la-suisse-va-inaugurer-les-drive-in-du-sexe

    La ville de Zurich, en Suisse, a présenté jeudi 15 août son projet de « sexbox », une sorte de drive-in du sexe, ultime tentative des autorités pour déplacer la prostitution loin du centre-ville. Inspiré d’expériences réalisées à l’étranger, approuvé par un vote populaire en mars 2012, le lieu, une première en Suisse, ouvrira ses portes le 26 août.

    « Plus que de simples garages à sexe, la nouvelle zone de #prostitution, située dans l’ancien quartier industriel à l’ouest de la ville, a été aménagée pour ne pas être glauque », assure La Tribune de Genève, qui propose une petite visite guidée en images du drive-in.

    #garage_à_bites #honte #réification

  • L’être et la #marchandise. #Prostitution, maternité de substitution (#GPA) et dissociation de soi
    http://sisyphe.org/spip.php?article4379

    Trouvé à l’intérieur d’un post de @mad_meg qu’elle a supprimé depuis. :)

    Depuis quelques décennies, on assiste à une #marchandisation croissante du corps des #femmes. D’un côté, la #mondialisation capitaliste néolibérale a engendré une industrie prostitutionnelle mondialisée : d’un continent à l’autre prospèrent les réseaux de tourisme sexuel et de traite des femmes à des fins de prostitution. L’industrie du #sexe est l’un des secteurs les plus lucratifs de l’économie mondiale. De l’autre, la maternité de substitution - des femmes portant des enfants pour autrui -, est désormais une activité économique considérable. En Inde seulement, elle rapporte plus de 400 millions de dollars par année.

    Aujourd’hui, plusieurs justifient que le corps des femmes soit transformé en une marchandise sexuelle ou maternelle. D’un côté, on exige la décriminalisation ou la règlementation de la prostitution au nom du « travail du sexe ». Du plus vieux métier du monde, la prostitution est devenue le métier le plus moderne, un métier comme un autre, voire une pratique libératrice. De l’autre, de nombreux États légalisent la maternité de substitution. Pourtant, on nous assure qu’il n’est question ici que de la promotion des droits des femmes. Une femme qui vend son corps à des fins de prostitution ou qui loue son utérus pour donner naissance à un enfant accomplirait une action rationnelle prouvant son « autonomie » voire sa libération postmoderne des stéréotypes patriarcaux. Elle ne serait en aucune façon une victime, mais bien une personne active sachant quels sont ses véritables intérêts. En fait, la prostitution et la maternité de substitution ne seraient que des activités « compensatoires pour du travail féminin non rémunéré ».

    Incarnation de l’#aliénation et de la #réification, l’actuelle marchandisation du corps des femmes est saisie par la journaliste suédoise #Kajsa-Ekis-Ekman non seulement en tant qu’instrumentalisation des unes au profit des autres, mais également dans la dimension dissociative de soi qui la marque.

    Ce livre, qui s’appuie sur une riche documentation et une enquête menée dans plusieurs pays, est une contribution capitale à la compréhension de la dynamique actuelle des formes renouvelées de l’oppression des femmes et déconstruit les discours les légitimant.

    • mince j’ai supprimer un poste... normalement je le fait seulement quant je constate un doublon. j’ai du faire une fausse manip désolé. En tout cas ce texte ne me dit rien, mais c’est très intéressant. ^^

  • Bienvenue au « marché de l’#attention ».

    De l’économie des #données_personnelles - error 404
    http://blog.marklor.org/post/2013/01/13/De-l-economie-des-donnees-personnelles

    Reconnaître un droit de #propriété sur ces données, c’est permettre d’appliquer les règles d’usus, abusus et fructus sur ces propriétés. C’est permettre de licencier, à titre exclusif, cette exploitation. C’est transformer le contrat d’usage « général » d’un service web par un internaute en contrat intuitu personae. La commission européenne n’en est plus très loin, puisqu’elle suggère, pour la réforme du droit des données personnelles en cours, au point 25, que soit mis en place une procédure de consentement explicite pour l’exploitation de données personnelles. La France a, début 2012, encouragé cette proposition.

    De fait, des individus Microsoft ou Google vont voir le jour. Des leaders d’opinion, producteurs de #valeur, vont s’affirmer. Des agences de gestion de propriété intellectuelle individuelle vont voir le jour (voir par exemple l’agence des doublures numériques). Toutes choses égales par ailleurs, l’existence même d’un citoyen n’aura pas la même valeur qu’un autre. La revendication de valeur va donc être l’objet d’un marché, et l’indice Klout-Nikkei va déterminer celle de Lady Gaga VS celle de Nicolas Colin. Déjà, Nicolas Colin n’a pas la même valeur qu’un fan des one direction sur linkedIn ou sur SnapChat, à la Redoute ou chez Nespresso. Dès la généralisation de la taxe, et au vu du développement du travail intellectuel (qui ne nécessite pas de territorialisation particulière) des Etats octroierons une nationalité à un individu/valeur, afin d’en récolter une partie de son exploitation propre (la taxation du « cerveau d’oeuvre »).

    La #réification achevée ?

    En unifiant toutes ces plateformes (google, facebook, libération, leMonde, carte monop ou carrefour, viadeo, criteo...) tu crées un marché de l’attention, dérivé du marché publicitaire. Et pas que. Une valeur marchande de l’#individu non liée à son travail ou à son capital se met en place : une valeur exlusivement liée à son existence dans le #cyberespace. Dès lors qu’un individu apparaitra dans un système d’exploitation des données personnelles, une valeur plancher lui sera appliquée. En basculant le sujet/citoyen en propriétaire de son existence numérique, le citoyen devient, par son existence même, une #marchandise .

  • G. Lukács, Histoire et conscience de classe, Éd. de Minuit (p. 129)
    http://i3.makcdn.com/userFiles/k/a/kamalazabdi1/office/1194869511.pdf

    Via @prac_6 #réification

    Le capitalisme a, le premier, produit, avec une structure unifiée pour toute la société, une structure de conscience — formellement — unitaire pour l’ensemble de cette société. Et cette structure unitaire s’exprime justement en ce que les problèmes de conscience relatifs au travail salarié se répètent dans la classe dominante, affinés, spiritualisés, mais à cause de cela, aussi, intensifiés. Et le « virtuose » spécialiste, le vendeur de ses facultés spirituelles objectivées et chosifiées, ne devient pas seulement un spectateur à l’égard du devenir social, il prend aussi une attitude contemplative à l’égard du fonctionnement de ses propres facultés objectives et chosifiées. Cette structure se montre sous les traits les plus grotesques dans le #journalisme où la subjectivité elle-même, le savoir, le tempérament, la faculté d’expression, deviennent un mécanisme abstrait, indépendant tant de la personnalité du « propriétaire » que de l’essence matérielle et concrète des sujets traités, mis en mouvement selon des lois propres. L’"absence de conviction" des journalistes, la prostitution de leurs expériences et de leurs convictions personnelles ne peut se comprendre que comme le point culminant de la réification capitaliste.

    #cax

  • L’#automatisation et le self-service : on finit par ne plus parler qu’à des #machines (et j’ajouterais, sur les hotlines, à des humains tenus de se comporter comme des machines). Selon le LA Times, ce mouvement de #déshumanisation s’accélère dans le #commerce.

    Automation accelerates in retail sector : Retail jobs are disappearing as shoppers adjust to self-service – latimes.com « MAHB Sustainability Initiative
    http://mahbsustainability.wordpress.com/2011/03/05/automation-accelerates-in-retail-sector-retail-jobs-ar

    Automation — long a force in agriculture and manufacturing — is accelerating in the retail sector, a trend that could hamper efforts to bring down the nation’s stubbornly high jobless rate.

    In an industry that employs nearly 1 in 10 Americans and has long been a reliable job generator, companies increasingly are looking to peddle more products with fewer employees. Shipping and warehousing workers are being replaced by robots that can process packages more efficiently than humans. Virtual assistants are taking the place of customer service representatives. Kiosks and self-service machines are reducing the need for checkout clerks.

    Implications for sustainability?
    1. few jobs means even greater anger
    2. ability to affect the system even more remote as machines can’t engage.
    These looks expensive.

    My own tendency to use #Amazon for all sorts of things means the brown truck driving more miles to deliver small packages..

    #chômage #cdp

    • Comme là il s’agit de l’activité commerciale, on le voit plus car ce sont les gens avec qui ont a une interaction durant nos moments de vie où on est « consommateur ». Mais ce processus liant #économie, #automatisation, #réification, ce n’est pas nouveau...

      On peut même dire que c’est le propre de l’#économie-de-marché, et plus encore depuis le #machinisme et les automatismes qui en ont découlé.

      En fait, contrairement à ce que disent beaucoup de critiques de la cybernétique, ce qui est dangereux dans ce phénomène ce n’est pas du tout que les machines vont remplacer les humains : mais c’est que l’ « on fait des humains des machines » !