• Est de la RDC : des milliers de Rwandais « en situation illégale » poussés au retour dans leur pays
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/05/21/est-de-la-rdc-des-milliers-de-rwandais-en-situation-illegale-pousses-au-reto

    Est de la RDC : des milliers de Rwandais « en situation illégale » poussés au retour dans leur pays
    Par Théodore de Kerros (Gisenyi, Rwanda, envoyé spécial)
    Ils sont plusieurs centaines, ce lundi 19 mai au matin, à attendre sur le parking de la « Grande barrière », du côté rwandais du poste-frontière qui sépare les villes jumelles de Goma, en République démocratique du Congo (RDC), et de Gisenyi, au Rwanda. T-shirts en haillons, sacs de courses à la main, les déplacés, en majorité des femmes et des enfants, ont été transportés dans des véhicules de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR). Dans la journée, ils prendront la direction du camp de transit de Nyarushishi, dans le sud-ouest du Rwanda.
    Depuis le 10 mai, Kigali a lancé un vaste plan de rapatriement de 2 080 de ses ressortissants présentés comme des réfugiés installés dans l’est de la RDC. Une opération coordonnée par l’UNHCR et décidée de concert avec le groupe rebelle Alliance fleuve Congo/Mouvement du 23 mars (AFC/M23), soutenu par le Rwanda, qui a conquis de larges pans de territoires dans l’Est congolais depuis sa résurgence en novembre 2021.
    La plupart des 796 personnes rapatriées ce jour-là – des « sujets rwandais en situation illégale » selon le M23 – affirment n’avoir pas remis les pieds au Rwanda depuis trente ans. A l’image d’Adèle Nyirabirima, 37 ans, arrivée dans le flot des centaines de milliers de Hutu rwandais qui traversèrent la frontière en 1994 pour fuir l’avancée du Front patriotique rwandais (FPR) de Paul Kagame et se réfugier dans ce qui était encore le Zaïre.
    Parmi eux figuraient des milliers de génocidaires ayant participé au massacre contre les Tutsi. De simples agents administratifs mais aussi des idéologues, des soldats et des miliciens qui ne tardèrent pas à mener des attaques au Rwanda et formèrent en 2000 les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé combattu par Kigali et le M23.
    Adèle Nyirabirima vient, comme la plupart des personnes rencontrées lundi à la frontière, de la localité de Karenga, une zone forestière dans le massif du Masisi connue pour être un bastion des FDLR. Le M23 et Kigali accusent Kinshasa de soutenir le groupe rebelle et ont justifié leur offensive dans l’Est congolais, comme toutes les précédentes interventions lancées par le Rwanda depuis 1996, par la nécessité de neutraliser une formation politico-militaire n’ayant jamais renoncé à poursuivre le crime des crimes contre les Tutsi. D’après Oscar Balinda, le porte-parole de l’AFC/M23 présent à la « Grande barrière », ces Rwandais installés en RDC « étaient pris en otage par les FDLR. Les plus jeunes, dans la force de l’âge, sont recrutés pour rejoindre leurs rangs ».
    Le Rwanda et l’AFC/M23 affirment que les réfugiés rentrent au Rwanda de leur plein gré. Toutefois, d’après Eujin Byun, la porte-parole régionale de l’UNHCR qui supervise leur transport de la RDC vers le Rwanda, « ces déplacements ne sont pas entièrement volontaires ». « Tous les participants au convoi ont bien signé un formulaire de consentement », souligne-t-elle, en déplorant « la rapidité dans laquelle s’est effectué ce rapatriement et la manière dont les réfugiés sont arrivés dans les centres de transit au Rwanda ».« Est-ce qu’on reviendrait volontairement sans ses bagages ?, déclare une dame, dont les maigres effets personnels tiennent dans un sac de courses. Le M23 nous a obligés à quitter les champs que l’on avait achetés dans le Masisi. On a quitté le Rwanda pour trouver la vie au Congo. Aujourd’hui, on nous chasse du Congo pour revenir au Rwanda. »
    Prévoyant, Olivier Sabato, 18 ans, porte un panneau solaire pendu autour du cou. Il vivait comme la plupart dans un centre d’accueil pour déplacés à Sake, une localité située à une vingtaine de kilomètres de Goma. « Il y avait du courant mais c’était payant, raconte-t-il debout dans la file d’attente. Je ne sais pas si je trouverai de l’électricité là où on m’emmène. » Le jeune Rwandais n’a aucun souvenir du pays où il est né : « Je ne sais pas ce qui m’attend. J’ai quitté le Rwanda avec ma mère en 2008, à l’âge de 5 mois. Je ne me souviens même plus du nom de mon village natal. »
    Ce matin-là, Prosper Mulindwa, le maire du district de Rubavu, qui jouxte la frontière avec la RDC, a souhaité « la bienvenue » aux rapatriés et a expliqué que « les autorités nationales et locales combineront leurs efforts pour assurer leur intégration parfaite dans la communauté ».
    Ce n’est pas la première fois que le Rwanda rapatrie de gré ou de force ses ressortissants dans l’est de la RDC, y compris des combattants FDLR. Depuis 2001, plusieurs milliers de ces rebelles ont été ramenés vers le Rwanda. Ils séjournent pour la plupart dans des centres de réhabilitation comme celui de Mutobo, à Ruhengeri, une ville à deux heures au nord-ouest de Kigali, afin d’être réintégrés dans la société ou même de rejoindre l’armée rwandaise qu’ils avaient combattue.

    #Covid-19#migrant#migration#rwanda#RDC#rapatriement#UNHCR#reintegration#retour#sante#crise

  • Depuis le début de l’année, plus de 550 Sénégalais rapatriés « volontairement » depuis l’Afrique du nord et le Sahel - InfoMigrants
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    Depuis le début de l’année, plus de 550 Sénégalais rapatriés "volontairement" depuis l’Afrique du nord et le Sahel
    Par Clémence Cluzel Publié le : 07/05/2025
    Entre janvier et avril 2025, 591 Sénégalais ont été rapatriés “volontairement” selon les données, révélées le 6 mai, du Bureau d’accueil, d’orientation et de suivi des Sénégalais de l’extérieur et des migrants (BAOS) - qui dépend du ministère sénégalais des Affaires étrangères. La majorité d’entre eux étaient des hommes (506), mais les autorités ont également recensé 51 femmes ainsi que 34 enfants. Les candidats à l’émigration résidaient illégalement dans des pays de transit situés en Afrique du Nord ou au Sahel. Depuis la Tunisie, le Maroc, le Niger, l’Egypte, l’Algérie, le Tchad, la Mauritanie et la Libye, ils espéraient ensuite pouvoir gagner l’Europe.
    Les Sénégalais fuient généralement une vie sans perspective dans leur pays. Comme d’autres États dans le monde, l’inflation, liée notamment à la guerre en Ukraine, a plombé l’économie du Sénégal. Le prix des matières premières s’est envolé. La surpêche menace le secteur de la pêche locale et la raréfaction des poissons s’aggrave avec le changement climatique.
    Les candidats embarquent soit clandestinement sur des pirogues en bois dans l’Atlantique pour tenter de rejoindre les Canaries espagnoles, soit s’aventurent par la voie terrestre vers l’Afrique du nord, en espérant traverser la Méditerranée. Chaque année, des milliers de morts sont recensés, aussi bien sur terre que dans les eaux de l’Atlantique ou de la mer Méditerranée. D’après le coordinateur national du BAOS, Khadim Bamba Fall, les migrants rapatriés avaient exprimé leur désir de rentrer au Sénégal. Il a également précisé que d’autres démarches sont en cours pour permettre le retour de ressortissants dans des situations similaires.
    Les politiques de plus en plus répressives contre les migrants illégaux, la criminalisation des ONG leur venant en aide ainsi que la montée d’un sentiment xénophobe et raciste contribuent à la brutale dégradation de leurs conditions de vie dans les pays de transit. Précarisés, les migrants sont désormais pris pour cibles et victimes d’attaques physiques, notamment en Tunisie.
    Dans le même temps, le renforcement des accords de coopération entre les pays de transit et l’Union européenne (UE) a accentué les contrôles des côtes africaines mais aussi européennes, afin de limiter les départs et arrivées d’embarcations. De plus en plus de migrants font désormais le choix du "retour volontaire" vers leur pays d’origine. En octobre 2024, plus de 200 Sénégalais avaient déjà été rapatriés “volontairement” du Maroc dans le cadre d’un accord commun déployé entre les deux pays pour faciliter le "retour volontaire" des migrants irréguliers.
    L’an dernier, un nombre record d’exilés en Tunisie étaient retournés chez eux via l’Organisation internationale des migrations (OIM) : 7 250 personnes contre 2 250 en 2023. Des rapatriements "volontaires" encouragés par le président tunisien Kaïs Saïed. "Toutes les organisations" devraient soutenir "davantage les efforts tunisiens visant à faciliter le ’retour volontaire’ des migrants irréguliers", avait-il déclaré fin mars. Le chef de l’État avait regretté que "seuls 1 544 migrants" aient été rapatriés durant les trois premiers mois de l’année. Selon les derniers chiffres des autorités tunisiennes, pour le seul mois d’avril 2025, un peu plus de 1 000 Africains subsahariens sont rentrés "volontairement" dans leur pays d’origine. Et ce chiffre devrait continuer à augmenter puisqu’à partir de ce mois de mai, un vol par semaine doit être affrété depuis la Tunisie pour faciliter ces retours "volontaires".
    Pour les ONG, c’est un constat d’échec. Ces Africains n’ont pas eu d’autres choix que de fuir la Tunisie après être devenus les boucs émissaires d’une politique présidentielle devenue virulente à leur égard.
    Afin de limiter de nouveaux départs vers l’Europe, le programme de protection, de retour et de réintégration des migrants en Afrique subsaharienne a été déployé par l’OIM dans 16 pays de la région, dont le Sénégal. Des formations dans plusieurs secteurs, des subventions financières pour développer un projet ainsi que le financement d’équipement sont dispensés aux migrants de retour pour favoriser leur autonomie et réinstallation dans leur pays.
    "Nous saluons la collaboration continue avec les autorités nationales et les partenaires techniques et financiers pour créer des solutions de retour et de réintégration alignées sur les réalités locales", a déclaré Mme Aissata Kane, Cheffe de mission de l’OIM au Sénégal.

    #Covid-19#migration#migrant#senegal#rapatriement#BAOS#OIM#reintegration#protection#sante#droit#sahel#maghreb

  • Il ricatto europeo targato #Frontex sui rimpatri “volontari” dei migranti

    In sei anni il numero di persone straniere a cui l’Agenzia ha dato supporto per “ritornare” è aumentato del 2.181%. Con un #budget superiore al miliardo di euro, le “divise blu” sono le vere protagoniste della politica europea sulle frontiere.

    “Giro per strada e mi vergogno. Tutti sanno che non ce l’ho fatta e che non sono riuscito a restituire neanche i soldi necessari per pagare il mio viaggio per l’Europa”. Nuha sospira mentre descrive una quotidianità difficile a Sukuta, città del Gambia che dista una ventina di chilometri dalla capitale Banjul. “Non ho un lavoro stabile e anche se sono passati tanti anni spesso ripenso al giorno in cui sono stato rimpatriato -racconta-. Non avevo commesso nessun reato: solo una volta non ho pagato il biglietto dell’autobus ma sono tornato nel mio Paese con le manette ai polsi”.

    Era il novembre 2019 e dopo cinque anni vissuti tra Italia e Germania, Nuha è stato rimpatriato su un volo gestito da Frontex. Come lui, negli ultimi dieci anni, altri 1.158 cittadini gambiani sono tornati nel loro Paese con l’assistenza dell’Agenzia europea della guardia di frontiera e costiera, che nel 2025 ha superato per la prima volta dalla sua istituzione il miliardo di euro di budget.

    “Soffrono molto”, sottolinea Bakary Camara, direttore sanitario dell’ospedale psichiatrico Tanka Tanka che si trova proprio a Sukuta, nella città in cui vive Nuha. “Spesso vengono ricoverati qui per problemi di salute mentale e dipendenza da sostanze stupefacenti sviluppate in Europa. Non è facile ricominciare da capo”.

    Guardare dal Gambia l’ossessione europea per i rimpatri dei cittadini irregolari è particolarmente significativo. Da quando nel 2017 è finita la dittatura dell’ex presidente Yahya Jammeh, molti giovani hanno deciso di lasciare uno dei più piccoli Paesi del continente africano che conta 2,5 milioni di abitanti in poco più di 11mila chilometri quadrati.

    L’aumento dell’emigrazione ha avuto un effetto decisivo sull’economia di uno Stato che nel 2022 era al 174esimo posto su 191, secondo l’indice di sviluppo umano delle Nazioni Unite. I 513 milioni di dollari inviati nel 2023 dagli emigrati ai propri familiari dall’estero (le cosiddette rimesse) hanno coperto il 21,9% del Prodotto interno lordo del Paese. Una fetta fondamentale dell’economia.

    Anche per questo il presidente Adama Barrow è stato duramente contestato quando nel 2018 ha siglato un accordo con l’Unione europea in materia di rimpatri. “Quando una persona è deportata non si perdono solo i soldi che questa inviava alla famiglia -spiega Yahya Sonko, attivista gambiano che dal 2015 vive in Germania- ma anche lo sviluppo di realtà imprenditoriali in loco. Dall’Europa io garantisco lavoro a 15 persone nella mia città di origine”.

    Le proteste hanno costretto Barrow a un passo indietro e all’inizio di un braccio di ferro con le istituzioni europee che più volte, l’ultima a luglio 2024, hanno minacciato una stretta sul rilascio dei visti come punizione per la mancata cooperazione sui rimpatri. “Un ricatto inaccettabile e uno spreco di soldi per gli europei -osserva Sonko-. Rimandare indietro una persona costa tantissimo e non è detto che questa, una volta rientrata, non riparta. Una politica dannosa e inutile”. Una strategia che numericamente ha fallito.

    Prendiamo come esempio il terzo trimestre del 2024: in Europa su un totale di 112.055 persone che hanno ricevuto un cosiddetto “ordine di espulsione”, quelle poi effettivamente rimpatriate sono state 28.630. Uno ogni cinque. “Una percentuale troppo bassa”, ha sottolineato la presidente della Commissione europea Ursula von der Leyen nel presentare, a inizio marzo, il nuovo sistema comune di rimpatrio europeo che prevede procedure più snelle e che ha un protagonista indiscusso: Frontex.

    “Ricordo bene gli agenti che ci hanno accompagnato sull’aereo”, riprende Nuha. Sono quelli di Frontex, l’Agenzia guidata oggi dall’olandese Hans Leijtens che quest’anno celebra vent’anni di attività e si è vista destinare dalla Commissione europea la stratosferica cifra di 1,1 miliardi di euro, un budget che non ha eguali in istituzioni simili. Ad esempio, supera di ben 42 volte quello dell’Agenzia europea sulla cybersicurezza e dieci volte quello dell’Agenzia europea per l’ambiente.

    Di questa cifra monstre solo 2,5 milioni di euro vengono destinati alle attività relative ai diritti umani mentre ben 133 milioni ai rimpatri, con un aumento del 42% rispetto al 2024. “Nel nuovo Regolamento proposto dalla Commissione -spiega Silvia Carta, advocacy officer della Piattaforma per la cooperazione internazionale sui migranti senza documenti (Picum)- emerge chiaramente la centralità dell’Agenzia e si prevede un ulteriore aumento delle disponibilità di spesa per i rimpatri”. L’attività di Frontex in questo settore non è una novità.

    Fin dalla sua nascita, infatti, ha collaborato con gli Stati membri supportandoli con la copertura dei costi degli aerei e delle attività pre-partenza ma è con il nuovo regolamento del 2019 che si è ritagliata un ruolo sempre più importante. Grazie a maggiori possibilità di operare anche in Paesi terzi dell’Ue, attraverso agenti dislocati sul territorio, è diventata protagonista della delicata attività di cooperazione con le autorità locali.

    I problemi principali dei bassi numeri di rimpatri dall’Europa, infatti, oltre ai costi stratosferici (almeno quattromila euro a persona, solo per il noleggio dell’aereo, per l’espulsione di un cittadino dall’Italia alla “vicinissima” Tunisia) sono proprio gli accordi con gli Stati di origine: spesso, come si è visto nel caso del Gambia, questi sono restii ad accettarli.

    Così, per ovviare a questo problema, l’Agenzia con sede a Varsavia e le istituzioni europee puntano sempre di più sui cosiddetti rimpatri volontari che hanno almeno due vantaggi: non richiedono il coinvolgimento dei Paesi di origine perché la persona collabora e il viaggio costa meno perché avviene su un volo di linea. E infatti, oggi, più della metà delle persone che lasciano l’Europa lo fanno “volontariamente” e Frontex è sempre più protagonista.

    Dal 2019 l’Agenzia può aiutare i Paesi Ue anche sui rimpatri volontari assistiti e i dati dimostrano che la sua attività da quell’anno è esplosa. Si passa dalla collaborazione con nove Stati membri per 155 persone rimpatriate alle 35.637 (+2.181%) del 2024 da 26 Stati Ue diversi. Inoltre cresce tantissimo anche il numero dei Paesi di destinazione coinvolti nell’attività delle “divise blu” che oggi sono 117 contro i 41 di sei anni fa. In totale quindi Frontex supporta i rimpatri nel 74% degli Stati del mondo extra-Ue: se si guarda al continente africano mancano all’appello solo eSwatini e Malawi.

    “La strategia di Bruxelles su questa tipologia di rimpatri è ambigua. Il nuovo Regolamento prevede una stretta sui rientri volontari ma lascia la possibilità alle autorità nazionali di implementare forme di premialità per persone che ‘cooperano’ con la propria deportazione, accettando di partecipare a programmi di rimpatrio assistito -riprende Carta di Picum-. Una forma di ricatto che deriva dalla riduzione degli anni del divieto di reingresso sul territorio europeo e dal supporto economico”.

    Per Frontex questi aiuti avvengono nell’ambito del “Reintegration program” che garantisce un “supporto a breve termine” (615 euro per i rimpatri volontari, 205 per quelli forzati) e uno a “lungo termine” che prevede forme indirette di aiuto per un anno (dalla copertura dell’assistenza sanitaria alla possibilità di supporto nell’aprire un’attività) per un importo di duemila o mille euro, a seconda di rientro volontario o forzato per il richiedente principale, più mille per ogni familiare.

    Questa dote è gestita da sei Ong che sono state selezionate tramite bando pubblico per operare in 38 diversi Paesi del mondo: Caritas international Belgium, Women empowerment, literacy and development organization (Weldo), Irara, European technology and training centre (Ettc), Life makers foundation Egypt, Micado migration. Se nel 2022 i cittadini rimpatriati supportati all’interno di questo progetto erano 867, nel 2024 sono cresciuti del 1.362% (12.676): le principali nazionalità delle persone sono Turchia (2.750), Iraq (2.469), Georgia (1.472), Gambia (1.162), Nigeria (816), Pakistan (794) e Bangladesh (620).

    “Spesso queste forme di aiuto non sono efficaci per chi ritorna nel proprio Paese perché è molto problematico l’utilizzo dei fondi -chiarisce Rossella Marino, professoressa all’Università di Gent in Belgio che ha svolto un dottorato proprio sul tema dei progetti di reintegrazione in Gambia-. Sono estremamente utili però alle istituzioni europee perché descrivono attraverso una narrazione positiva e accettabile, ovvero aiutare le persone che rientrano, quello che è un approccio neocoloniale e che mira in definitiva al controllo della mobilità”. Marino sottolinea, infatti, come la “macchina” dei rimpatri coinvolga tantissimi attori sul campo. “Tutte attività che consolidano la presenza delle istituzioni europee su quel territorio ma soprattutto che aiutano a evitare la ripartenza di chi è rientrato. Questo processo avviene anche attraverso la digitalizzazione di tutte le informazioni”.

    Proprio con questo scopo è stata sviluppata la piattaforma digitale Reintegration assistance tool (Riat), finanziata dalla Commissione europea e implementata dal Centro internazionale per lo sviluppo delle politiche migratorie (Impcd), attraverso cui avviene un monitoraggio costante dei casi che accedono al programma di Frontex e viene migliorata la cooperazione degli Stati.

    C’è poi un enorme tema di responsabilità rispetto al ruolo di Frontex nei rimpatri. Tutto ruota attorno alla questione se le divise blu siano o meno responsabili di quello che avviene prima del rimpatrio. Che cosa succede ad esempio se il decreto di espulsione alla base del rimpatrio della persona è illegittimo? Chi ne risponde? Oppure se, nel caso della partenza volontaria, la persona non si trovava in una condizione adeguata per decidere liberamente? Questo aspetto è decisivo. “Frontex si fa forte del fatto che la responsabilità di tutto ciò che succede prima del rimpatrio ricade unicamente sullo Stato membro. Ma non è così -spiega Laura Salzano, docente di diritto dell’Ue dell’Università Ramon Llull di Barcellona che da anni si occupa di queste tematiche-. L’Agenzia deve valutare caso per caso se quella espulsione sia legittima o meno: glielo impone il suo stesso Regolamento all’articolo 80. O si cambiano le regole di ingaggio, oppure è così”.

    Tutto questo riguarda da vicino anche l’Italia. Il nostro Paese è il fanalino di coda in Europa, insieme alla Romania, per il numero di rimpatri volontari. In dieci anni (2015-2024), secondo i dati forniti dal ministero dell’Interno ad Altreconomia, sono state 4.059 le persone rimpatriate con questo programma per un totale di 35,5 milioni di euro investiti dal Viminale. Nel 2024 tutti i 290 casi di rimpatrio assistito, che riguardavano per il 42% persone in posizione di irregolarità, sono stati gestiti dall’Organizzazione internazionale per le migrazioni (Oim).

    Negli ultimi mesi, però, nei Centri di permanenza per il rimpatrio (Cpr) italiani crescono le testimonianze di chi racconta una forte pressione da parte degli operatori per accedere a quelle che vengono definite “partenze volontarie”. Un funzionario di Oim che preferisce mantenere l’anonimato ci conferma che l’organizzazione per cui lavora non attiva rimpatri volontari dal Cpr.

    A intervenire è Frontex con il suo “Reintegration program”, che ora sembra una priorità anche per l’Italia: tutto è gestito dalla questura che segue caso per caso segnalando a Varsavia coloro che accettano di lasciare subito il Paese. La longa manus dell’Agenzia è arrivata così anche nei centri di detenzione italiani. E chi lo sa, forse presto sbarcherà anche in Albania.

    “A sei anni di distanza -conclude Nuha- una delle cose che mi fa più male è non aver potuto abbracciare mia moglie e mia figlia prima di partire: mi hanno fatto uscire dal retro della stazione di polizia, lei ha provato a seguire la macchina ma l’hanno seminata. Piangeva, urlava e con lei anche la bambina. Questa è l’ultima immagine che ho dell’Europa”.

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  • Tunisie : 7 250 migrants subsahariens sont rentrés « volontairement » dans leur pays en 2024 - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/62389/tunisie--7-250-migrants-subsahariens-sont-rentres-volontairement-dans-

    Tunisie : 7 250 migrants subsahariens sont rentrés « volontairement » dans leur pays en 2024
    Par La rédaction Publié le : 23/01/2025
    Selon les autorités tunisiennes, 7 250 migrants originaires d’Afrique subsaharienne ont bénéficié du programme de « retour volontaire » de l’Organisation internationale des migrations (OIM) en 2024, contre un peu plus de 2 250 en 2023. Cette hausse des retours s’explique par le climat délétère qui règne en Tunisie et qui vise les Subsahariens.
    Sur l’ensemble de l’année 2024, 7 250 migrants subsahariens vivant en Tunisie sont rentrés « volontairement » dans leur pays via l’Organisation internationale des migrations (OIM), a indiqué mercredi 22 janvier le secrétaire d’État tunisien auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ben Ayed.
    Le programme d’"aide au retour volontaire et à la réintégration" (AVR) de l’agence onusienne permet aux exilés d’être rapatriés chez eux et de bénéficier d’un soutien financier pour développer leur projet au pays.
    Comment fonctionnent les « retours volontaires » de l’OIM ?
    Ces « retours volontaires » opérés depuis la Tunisie sont en nette augmentation ces dernières années. En 2023, 2 557 personnes en avaient profité, ce qui représentait déjà une hausse de 45 % par rapport à 2022, où 1 614 exilés avaient bénéficié de ce programme.
    Depuis l’an dernier, le gouvernement tunisien espérait des départs de migrants en masse. Lors d’une visite de la Première ministre italienne Giorgia Meloni en Tunisie, au mois d’avril 2024, Rome et Tunis s’étaient déjà engagés à miser sur les « retours volontaires » pour lutter contre l’immigration irrégulière en « impliquant les organisations internationales ».
    La situation délétère en Tunisie pousse les migrants à fuir le pays par n’importe quel moyen. En effet, depuis le discours raciste du président Kaïs Saïed en février 2023 accusant les Noirs d’être la source de violences et de crimes, les exilés sont constamment harcelés par la population et les autorités. Partout en Tunisie, les Noirs sont de plus en plus empêchés de travailler, de louer des appartements et même d’utiliser les transports publics.
    Dès l’été de cette même année, des milliers de Subsahariens ont été interpellés, notamment à Sfax (centre-est), puis abandonnés dans des zones désertiques, à la frontière avec l’Algérie ou la Libye, sans eau ni nourriture. Selon les ONG, une centaine de personnes y sont mortes de soif. La photo d’une mère de famille et de sa fille de six ans gisant sur le sable avait fait le tour des réseaux sociaux, car elle symbolisait la détresse de ces exilés livrés à eux-mêmes sous une chaleur écrasante.
    Dans le désert, des migrants assoiffés pris en charge par les garde-frontières libyens, le 22 juillet 2023. Crédit : capture d’écran Twitter
    Dans le désert, des migrants assoiffés pris en charge par les garde-frontières libyens, le 22 juillet 2023. Crédit : capture d’écran Twitter
    Ces expulsions illégales, largement dénoncées par les ONG et les instances internationales, n’ont jamais cessé en Tunisie. Au contraire, elles ont même pris de l’ampleur. En mai 2024, des migrants faisaient à nouveau état à InfoMigrants d’une vague d’"arrestations générales". Les exilés racontaient être traqués partout : dans les cafés, dans les rues, dans les gares, dans les taxis, dans les commerces ou dans les appartements. « Ils vont dans les maisons, cassent les portes, confisquent les passeports, volent tout ce qu’ils trouvent - téléphones, effets personnels, argent… - frappent les gens avec des matraques et les embarquent dans des bus », relatait Salif, un Guinéen vivant à Sfax.
    En septembre dernier, InfoMigrants a reçu les images d’un groupe d’exilés envoyé à la frontière algérienne après avoir été arrêté dans les rues de Tunis. Sur les vidéos, on voit des hommes, femmes et enfants, à bout de force en plein désert et accablés par la chaleur. On remarque aussi un homme qui se lèche le bras pour tenter de se désaltérer, alors que la pluie tombe sur lui. Une femme enceinte de neuf mois, exténuée par la marche, se dénude en quête de fraîcheur. Un enfant dort à même le sol, sur des cailloux, contre sa mère. Plusieurs migrants montrent aussi des blessures et des bleus sur le corps, probablement causés par les coups portés par les agents tunisiens.
    Les migrants, qui ont été chassés des centres-villes par les autorités, ont installé d’immenses campements informels dans les oliveraies à El-Amra, en périphérie de Sfax. Sans aucune assistance de l’État, la vie s’y organise de manière anarchique, sans eau potable ni sanitaires et dans un climat de violence de plus en plus alarmant. De nombreuses personnes ont été blessées à l’arme blanche ou à feu lors d’affrontements communautaires ou par des Tunisiens. D’autres souffrent de maladies graves telles que le choléra ou la typhoïde.
    Fin décembre, deux personnes vivant dans ces champs d’oliviers sont mortes, intoxiquées au monoxyde de carbone. Elles avaient allumé un feu dans leurs tentes pour se protéger du froid.
    Ces derniers mois, une nouvelle pratique a été mise en place par le pouvoir : après avoir été interpellés, nombre de Subsahariens sont désormais condamnés pour « séjour irrégulier » en Tunisie, et incarcérés dans les prisons du pays aux côtés de détenus tunisiens de droit commun. La situation est telle que, selon des exilés en contact avec InfoMigrants, « les prisons sont remplies de Subsahariens ».
    Les audiences pour « séjour irrégulier » se déroulent à la chaîne. Lors de son passage au tribunal début novembre, un Guinéen dit s’être retrouvé au côté d’une trentaine de Subsahariens, dont deux mineurs, une dizaine de femmes et une enceinte de huit mois. Tous ont été inculpés car en situation irrégulière sur le territoire tunisien.
    Les violences, les rafles, les abandons dans le désert, les condamnations... autant de facteurs qui sèment la panique au sein de la population migrante vivant en Tunisie. Fatigués de ce climat de terreur, beaucoup préfèrent faire marche arrière, même les personnes en situation régulière dans le pays.
    « Ma décision de rentrer a été prise avec ma famille. Ce sont beaucoup de choses qui m’ont fait prendre ma décision : les complications administratives surtout, mais aussi l’ambiance qu’il y a ici maintenant... », expliquait en novembre à InfoMigrants un étudiant étranger vivant à Tunis. « À l’université, la situation est normale mais c’est dans le reste de la ville que nous avons des problèmes. Je n’ai pas subi d’agression mais des insultes dans le métro ou le bus. Cette ambiance xénophobe, en plus des difficultés administratives pour obtenir un titre de séjour, c’est insupportable ».

    #Covid-19#migrant#migration#tunisie#subsaharien#retour#OIM#reintegration#sante#violence#migrationirreguliere

  • Rimpatri “volontari” dalla Libia? Non con i soldi italiani. Il ricorso contro Oim e Farnesina

    Diverse realtà chiedono la sospensione dell’uso di quasi un milione di euro per i rimpatri cosiddetti volontari da parte del ministero degli Esteri. “Si nascondono espulsioni mascherate che violano il principio di #non-refoulement e gli obblighi di protezione di minori e persone sopravvissute a tratta, tortura e violenza di genere”. L’attività dell’Organizzazione internazionale per le migrazioni.

    L’appuntamento è per l’8 gennaio 2025: è la data dell’udienza cautelare davanti al Tar del Lazio per il ricorso presentato da una serie di organizzazioni (Asgi, ActionAid, A Buon Diritto, Lucha y Siesta, Differenza Donna, Le Carbet e Spazi Circolari) contro il nuovo finanziamento del ministero degli Esteri all’Organizzazione internazionale per le migrazioni (Oim) per i programmi di “#rimpatrio_volontario_assistito” dalla Libia verso i Paesi di origine.

    Il Tribunale amministrativo dovrà esprimersi sulla richiesta di sospensione in via cautelare dell’uso dei fondi. Quasi un milione di euro per i rimpatri cosiddetti volontari dietro cui, per le organizzazioni, “si nascondono espulsioni mascherate che violano il principio di non-refoulement e gli obblighi di protezione di minori e persone sopravvissute a tratta, tortura e violenza di genere”.

    Il finanziamento al centro del ricorso ammonta a 970mila euro per 24 mesi, dal primo luglio 2024 al 30 giugno 2026. I fondi fanno parte di un totale di sette milioni stanziati per il “Multi-sectoral support for vulnerable migrants in Libya”, realizzato da Oim attraverso le risorse del Fondo migrazioni della Farnesina.

    Tra i risultati previsti c’è appunto il rimpatrio di 820 migranti vulnerabili dalla Libia verso i Paesi di origine: meno di 1.200 euro a testa. Un altro milione e mezzo (1.480.000 euro) viene stanziato per la “reintegrazione”.

    Le attività promosse attraverso il Fondo migrazioni “devono rispettare le norme europee e internazionali in materia di diritti fondamentali”.

    C’è un ma. “Molti migranti in Libia, in particolare quelli nei centri di detenzione, non sono in grado di prendere una decisione veramente volontaria di rimpatrio in conformità con il diritto e gli standard internazionali sui diritti umani, incluso il principio del consenso libero, preventivo e informato”, si legge in un rapporto del 2022 dell’Ufficio dell’Alto commissario delle Nazioni Unite per i Diritti umani (Ohchr), “Nowhere but Back” (https://www.ohchr.org/en/documents/reports/nowhere-back-assisted-return-reintegration-and-human-rights-protection-migran).

    Sulle violazioni dei diritti umani in Libia -detenzione arbitraria, tortura, maltrattamenti, violenze sessuali, sparizioni forzate, estorsioni- si versano poi da ancor più anni fiumi di inchiostro.

    “I migranti sono spesso costretti ad accettare il rimpatrio assistito”, si legge ancora. Anche perché “viene loro di fatto negato l’accesso a percorsi di protezione sicuri e regolari, incluso l’asilo”. Condizioni che insomma creano “un ambiente coercitivo che è spesso incoerente con la libera scelta”, scrivono le Nazioni Unite.

    Anche l’Organizzazione internazionale per le migrazioni fa parte del sistema delle Nazioni Unite. Nella proposta di progetto del 2024, quella finanziata con i fondi governativi al centro del ricorso, Oim scrive che “solo nel 2023, 9.370 migranti sono stati supportati per tornare in 26 Paesi di origine in Africa e Asia attraverso il programma Vhr dell’Oim Libia”.

    Il 43% “era in stato di detenzione al momento della loro identificazione e supporto e quasi il 7% era vittima di tratta”. Secondo i rapporti semestrali dell’Oim ottenuti con istanze di accesso civico generalizzato al ministero degli Esteri, tra il settembre 2021 e luglio 2024 sono state rimpatriate in tutto 1.826 persone: in Bangladesh e Ciad ma anche in Pakistan, Benin, Guinea Bissau, Sri Lanka, Congo, Iraq.

    Almeno 450 di loro (ma non tutti i report sono omogenei e contengono gli stessi dati nei differenti periodi) erano detenute in centri di detenzione prima del ritorno nei Paesi di origine. Vengono rimpatriate donne, minori, persone sopravvissute a tratta e a tortura e con ulteriori vulnerabilità. Non si sa quali siano i centri di detenzione libici né le località da cui vengono eseguiti i rimpatri.

    E ancora. Nel progetto precedente, implementato tra settembre 2017 e aprile 2021, il finanziamento totale ammontava a 20 milioni dal cosiddetto “Fondo Africa”, di cui 11 per rimpatri e reintegrazione di 20mila persone: 550 euro a testa. Torneranno “a casa loro” -c’era il Covid-19 in mezzo- in 8.928: 7.162 uomini e 1.766 donne; 6.827 persone vengono dai centri di detenzione libici: il 76,5%.

    Tra i rimpatriati ci sono 117 minori, 59 vittime di tratta, 202 casi medici. Tra le nazionalità principali delle persone rimpatriate figurano la Nigeria, il Mali, la Somalia e l’Eritrea, Paesi –scrivono le associazioni ricorrenti– “in cui il rimpatrio, in assenza di adeguate garanzie, rischia di violare il principio di non-refoulement”.

    “A essere rimpatriate sono soprattutto donne sottoposte a tratta di esseri umani”, dice ad Altreconomia Simona Ammerata della casa delle donne e centro antiviolenza romano Lucha y Siesta. “Donne che sono andate via da Paesi dove esiste una questione legata alla violenza di genere drammatica e profonda. Un buon numero di rimpatri avviene dai centri di detenzioni libici: così diventa l’unico modo per sottrarsi alla detezione arbitraria, alla violenza sessuale, alla tortura. A tutti gli abusi che avvengono sia nei centri di detenzione sia in generale in Libia”.

    È forte “la coercizione”, forte la “violenza diffusa e strutturale”: il rimpatrio, aggiunge Ammerata, “non può essere definito volontario. Che effetto ha su donne o persone sottoposte a violenza basata sul genere? I programmi di reintegrazione prevedono perlopiù piccoli contributi economici che incidono sul piano personale, con cui magari aprire un negozio di parrucchiera. Ma non sul contesto in cui sono discriminate in modo strutturale, hanno scarso accesso a reddito, lavoro e diritti civili e sociali. I programmi di rimpatrio si collocano all’interno delle politiche di esternalizzazione che bloccano la possibilità di arrivare in Europa e vanificano la migrazione come strategia di fuoriuscita dalla violenza che molte donne adottano come possibilità di sottrazione e sopravvivenza”.

    https://altreconomia.it/rimpatri-volontari-dalla-libia-non-con-i-soldi-italiani-il-ricorso-cont

    #Libye #Italie #renvois #expulsions #rapatriements #rapatriements_volontaires #OIM #IOM #aide_financière #externalisation #migrations #réfugiés #justice #réintégration #femmes #violence

  • Tunisie : plus de 4 100 migrants sont retournés « volontairement » dans leur pays via l’OIM - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/58832/tunisie--plus-de-4-100-migrants-sont-retournes-volontairement-dans-leu

    Tunisie : plus de 4 100 migrants sont retournés « volontairement » dans leur pays via l’OIM
    Par Leslie Carretero Publié le : 31/07/2024
    Depuis le début de l’année, l’Organisation internationale des migrations (OIM) a organisé le « retour volontaire » de plus de 4 100 migrants depuis la Tunisie vers leur pays d’origine, contre un peu plus de 2 500 pour l’ensemble de l’année 2023. Les violences de la part de la population et des autorités, les destructions quotidiennes de campements, les interceptions en mer et les expulsions de Subsahariens dans le désert expliquent cette forte hausse des retours.
    Mardi 23 juillet, 162 migrants burkinabé sont montés dans un avion depuis la Tunisie vers leur pays d’origine « en toute sécurité et dans la dignité », selon les mots de l’Organisation internationale des migrations (OIM). Ces exilés ont bénéficié du programme de retour volontaire de l’ONU. « Aujourd’hui marque un nouveau départ pour de nombreux migrants bloqués en Tunisie qui vont retrouver leurs proches », s’est félicitée sur Facebook l’agence onusienne en Tunisie.
    À l’instar de ces Burkinabés, plus de 4 000 migrants vivant en Tunisie sont rentrés dans leur pays via l’OIM depuis janvier. La majorité d’entre eux sont des hommes seuls, originaires de Gambie, du Burkina Faso et de Guinée, précise l’agence à InfoMigrants.
    Un chiffre en nette augmentation : sur l’ensemble de l’année 2023, 2 557 personnes ont profité du « retour volontaire » depuis la Tunisie, ce qui représentait déjà une hausse de 45 % par rapport à 2022 où 1 614 exilés avaient bénéficié de ce programme.
    Cette augmentation s’explique par la situation délétère en Tunisie pour les Subsahariens. En effet, depuis le discours raciste du président Kaïs Saïed en février 2023 accusant les Noirs d’être la source de violences et de crimes, les exilés sont constamment harcelés par la population et les autorités.L’été dernier, des milliers d’entre eux ont été raflés dans les rues et les appartements de Sfax, puis envoyés dans le désert à la frontière libyenne ou algérienne. Abandonnés au milieu de nulle part, sans eau ni nourriture sous une chaleur écrasante, une centaine d’entre eux sont morts de soif, d’après les associations locales d’aide aux migrants. La photo de Fati et de sa fille de cinq ans, gisant sur le sable, avait fait le tour des réseaux sociaux.
    Ces expulsions collectives, pourtant illégales au regard du droit international, ont perduré. En janvier, InfoMigrants a reçu les témoignages de plusieurs Subsahariens arrêtés à Sfax et envoyés dans la montagne, près de la frontière algérienne. « Nous étions complètement perdus. Nous avons rencontré un berger, qui nous a aidés. Il nous a indiqué la bonne route à suivre », expliquait Fatma, une Sierra-Léonaise. Son groupe a marché pendant cinq jours pour rejoindre la première ville algérienne. Pendant ce trajet, il a « un peu neigé » mais surtout il a plu. « Ce fut très dur. Mais personne de notre groupe n’est mort. C’est déjà ça…. Il n’y a eu que des malades. »
    En mai, des migrants faisaient à nouveau état à InfoMigrants d’une vague d’"arrestations générales". Les exilés racontaient être traqués partout : dans les cafés, dans les rues, dans les gares, dans les taxis, dans les commerces ou dans les appartements. « Ils vont dans les maisons, cassent les portes, confisquent les passeports, volent tout ce qu’ils trouvent - téléphones, effets personnels, argent… - frappent les gens avec des matraques et les embarquent dans des bus », relatait Salif, un Guinéen vivant à Sfax.
    Si certains exilés sont livrés à eux-mêmes à la frontière algérienne, d’autres sont directement transmis aux forces libyennes, révélait en décembre InfoMigrants. L’échange, entre les policiers tunisiens et les milices libyennes, se fait discrètement en plein désert."Le véhicule s’est arrêté au niveau d’une montagne de sable. De l’autre côté, c’est la Libye. Les Tunisiens sont montés sur la montagne pour annoncer leur présence. Cinq minutes après, on a entendu des klaxons venus d’en face. Les policiers ont alors braqué leur kalachnikov sur nous et nous ont dit : ‘Haya, haya’ [’allez-y’, en français, ndlr] en montrant la Libye. Tout le monde avait peur", témoignait un autre Guinéen.
    Les migrants sont ensuite envoyés dans les prisons libyennes, où ils risquent d’y subir des violences, des viols, de l’extorsion, des privations de nourriture… Pour en sortir, les exilés doivent payer une rançon de plusieurs centaines d’euros.Les arrestations en Tunisie sèment la panique au sein de la population migrante vivant dans le pays. Fatigués de ce climat de terreur, beaucoup préfèrent ainsi faire marche arrière, et mettre fin à leur rêve européen.
    Dans le cadre du programme de retour volontaire de l’OIM, les migrants sont accompagnés à leur arrivée chez eux. L’agence « fournit une assistance qui comprend le transport jusqu’à la destination finale, l’aide à l’hébergement si nécessaire, ainsi qu’une assistance à plus long terme par le biais d’un soutien à la réintégration », détaille-t-elle.Les anciens exilés, qui présentent un projet fiable, sont accompagnés financièrement dans leurs démarches et la création, par exemple, d’un commerce ou d’une entreprise.
    Mais pour certains, l’accès à cette aide relève du parcours du combattant. L’an dernier, Ibrahim, un Guinéen de retour chez lui après six ans en Libye, affirmait à InfoMigrants attendre depuis 10 mois l’aide financière promise par l’OIM pour financer son projet.
    « Démotivé », le jeune homme de 22 ans a décidé de reprendre la route de l’exil vers l’Europe. « J’ai essayé de rester au pays. J’avais beaucoup d’espoir, je voulais tenter de faire quelque chose en Guinée. Mais cela faisait trop longtemps que j’étais parti, la réintégration était difficile. Quand j’ai quitté mon pays en 2017, j’avais 14 ans. Je n’avais pas fini mes études et je n’avais pas de travail. Aujourd’hui, je ne vois pas comment refaire ma vie au pays, sans l’aide de l’OIM. Il n’y a aucune perspective là-bas »

    #Covid-19#migrant#migration#tunisie#OIM#rapatriement#guinee#gambie#burkinafaso#algerie#reintegration#sante

  • Valeria Falaski, Cheffe intérimaire OIM/Sénégal : Les États doivent se concerter pour une migration basée sur le respect des droits humains »
    https://www.dakaractu.com/Valeria-Falaski-Cheffe-interimaire-OIM-Senegal-Les-Etats-doivent-se-conce

    Valeria Falaski, Cheffe intérimaire OIM/Sénégal : Les États doivent se concerter pour une migration basée sur le respect des droits humains »
    L’État du Sénégal et ses partenaires sont à pied d’ œuvre pour trouver une solution aux flux migratoires irréguliers devenus un fléau national. C’est pourquoi le programme de protection, de retour et de réintégration des migrants en Afrique Subsaharienne est mis en place. Sur ce, la cheffe intérimaire de OIM/Sénégal signifie que « c’est pour mettre en place un cadre de concertation technique pour l’appui au retour volontaire des migrants. La migration doit être ordonnée, sûre et régulière. Les Etats doivent se concerter pour une migration basée sur le respect des droits humains », laisse entendre la cheffe par intérim de l’Oim au Sénégal à l’occasion de l’atelier de partage et de stabilisation des termes de références du Groupe de Travail Technique autour de l’assistance à l’arrivée, la réintégration, la protection, la santé mentale et le soutien psychosocial.

    #Covid-19#migration#migrant#senegal#OIM#migrationirreguliere#retourvolontaire#reintegration#protection#santementale#psychosocial

  • Reportages : InfoMigrants à la rencontre des Sénégalais tentés par le rêve européen

    InfoMigrants est allé au Sénégal, en banlieue de Dakar, à la rencontre de jeunes - et moins jeunes - tentés par un départ vers l’Europe. En cause : l’inflation, la crise du Covid et de la pêche... Certains sont restés mais ont aussi perdu un proche dans la traversée de l’Atlantique vers les Canaries espagnoles. D’autres encore sont rentrés après l’échec de leur rêve européen. Retrouvez tous nos reportages.

    La situation économique du Sénégal pousse de plus en plus d’hommes et de femmes à prendre la mer en direction des îles Canaries, distantes d’environ 1 500 km. Les Sénégalais fuient généralement une vie sans perspective, aggravée par les changements climatiques.

    https://www.youtube.com/watch?v=ZuLD1UbvL5Y&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.infomigrants.ne

    À l’été 2023, les départs se sont notamment succédé vers l’archipel espagnol depuis les côtes sénégalaises. Sur l’ensemble de l’année 2023, plus de 37 000 personnes ont tenté de rejoindre le pays européen, du jamais vu.

    https://www.youtube.com/watch?v=4N-_aCjoA-c&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.infomigrants.ne

    Beaucoup prennent la mer sans en mesurer les dangers. Selon l’ONG espagnole Caminando fronteras, plus de 6 000 migrants sont morts en mer l’année dernière. Ce chiffre, qui a pratiquement triplé (+177%) par rapport à celui de 2022, est « le plus élevé » comptabilisé par l’ONG depuis le début de ses recensements.

    https://www.youtube.com/watch?v=QMMuxSFfSS4&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.infomigrants.ne

    Dans le même temps, des Sénégalais, déçus par leur exil, sont aussi rentrés au pays après des années passées en Europe. Souvent, ils reviennent avec l’aide de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le soutien financier de l’Union européenne. Mais en rentrant « les mains vides », ils doivent faire face à la déception de leurs proches.

    https://www.youtube.com/watch?v=LsbHTBTn3fY&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.infomigrants.ne

    À Dakar, on croise aussi des Centrafricains, des Congolais, des Sierra-léonais, des Ivoiriens… Certains sont réfugiés, d’autres sont en transit, d’autres encore sont « bloqués » au Sénégal et attendent de pouvoir rejoindre rentrer chez eux.

    https://www.youtube.com/watch?v=apA6oKCDlOE&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.infomigrants.ne

    Enfin, il y a ceux qui refusent de risquer leur vie et s’échinent à demander un visa pour atteindre l’Europe, malgré les refus successifs et le coût de la procédure. Comme partout, des trafiquants profitent de la situation et organisent des trafics de rendez-vous en ambassades. Des mafias prennent ainsi tous les créneaux sur internet et les revendent à prix d’or à des Sénégalais désespérés.

    https://www.youtube.com/watch?v=IgyUa9priPY&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.infomigrants.ne

    https://www.infomigrants.net/fr/post/54517/reportages--infomigrants-a-la-rencontre-des-senegalais-tentes-par-le-r

    #Sénégal #asile #migrations #réfugiés #reportage #vidéo #jeunes #jeunesse #Dakar #facteurs_push #push-factors #inflation #pêche #route_atlantique #Canaries #îles_Canaries #perpectives #climat #changement_climatique #décès #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières #Caminando_fronteras #OIM #réintégration #retour #IOM #visas

  • EU grants €87m to Egypt for migration management in 2024

    Over 2024, the EU will provide €87 million and new equipment to Egypt for a migration management project started in 2022, implemented by the UN migration agency and the French Interior Ministry operator Civipol, three sources close to the matter confirmed to Euractiv.

    The €87 million may increase up to €110 million after the next EU-Egypt Association Council meeting on 23 January, two sources confirmed to Euractiv.

    The European Commission is also conducting parallel negotiations with Cairo to make a raft of funding for other projects which regards a wide range of sectors, including migration, conditional under the International Monetary Fund requests for reforms, a source close to the negotiations told Euractiv.

    The €87 million will be dedicated to increasing the operation capacity of the Egyptian navy and border guards for border surveillance and search and rescue operations at sea.

    The EU-Egypt migration management project started in 2022 with an initial €23 million, with a further €115 million approved for 2023, one of the three sources confirmed to Euractiv.

    The funds for 2022 and 2023 were used for border management, anti-smuggling and anti-trafficking activities, voluntary returns and reintegration projects.

    “With these EU funds, IOM [the UN’s migration agency, the International Organisation of Migration] is supporting Egyptian authorities through capacity building activities which promote rights-based border management and the respect of international law and standards, also with regard to search and rescue operations,” an official source from IOM told Euractiv. IOM is involved in the training and capacity building of the Egyptian authorities.

    French operator Civipol is working on the tendering, producing and delivering the search new rescue boats for 2024, one of the three sources confirmed to Euractiv.

    However, according to the EU’s asylum agency’s (EUAA) 2023 migration report, there have been almost no irregular departures from the Egyptian coasts since 2016, with most Egyptian irregular migrants to the EU having departed from Libya.

    At the same time, there has been a significant increase in Egyptian citizens applying for visas in EU countries in recent years, the EUAA report said, mainly due to the deteriorating domestic situation in the country.
    Deepening crisis in Egypt

    Egypt, a strategic partner of the EU, is experiencing a deepening economic and political crisis, with the country’s population of 107 million facing increasing instability and a lack of human rights guarantees.

    In a letter to heads of state and EU institutions last December, the NGO Human Rights Watch asked the EU to “ensure that any recalibration of its partnership with Egypt and related macro-financial assistance provide[s] an opportunity to improve the civil, political, and economic rights of the Egyptian people”.

    “Its impact will only be long-lasting if linked to structural progress and reforms to address the government’s abuses and oppression, that have strangled people’s rights as much as the country’s economy,” the NGO wrote.

    The human rights crisis cannot be treated as separate from the economic crisis, Timothy E. Kaldas, deputy director of the Tahrir Institute for Middle East Policy, told Euractiv. “Political decisions and political practices of the regime play a central role in why Egypt’s economy is the way that it is,” he said.

    “The regime, in an exploitative manner, leverages the Egyptian state. For instance, it forces the making of contracts to regime-owned companies to do infrastructure projects that are extremely costly, and not necessarily contributing to the public good,” Kaldas argued, citing the construction of wholly new cities, or “new palaces for the president”.

    While such projects are making the Egyptian elites richer, the Egyptian people are increasingly poor, and in certain cases, forced to leave the country, Kaldas explained.

    With food and beverage inflation exceeding 70% in Egypt in 2023, the currency facing multiple shocks and collapses reducing Egyptians’ purchasing power and private investors not seeing the North African country as a good place to invest, “the situation is very bleak”, the expert said.

    The independence of the private sector was slammed in a report by Human Rights Watch in November 2018. In the case of Juhayna Owners, two Egyptian businessmen were detained for months after refusing to surrender their shares in their company to a state-owned business.

    Recent events at the Rafah crossing in Gaza, frictions in the Red Sea with Houthi rebels in Yemen and war in the border country of Sudan have compounded the instability.
    Past EU-Egypt relations

    During the last EU-Egypt Association Council in June 2022, the two partners outlined a list of partnership priorities “to promote joint interests, to guarantee long-term stability and sustainable development on both sides of the Mediterranean and to reinforce the cooperation and realise the untapped potential of the relationship”.

    The list of priorities regards a wide range of sectors that the EU is willing to help Egypt. Among others, the document which outlines the outcomes of the meeting, highlights the transition to digitalisation, sustainability and green economy, trade and investment, social development and social justice, energy, environment and climate action, the reform of the public sector, security and terrorism, and migration.

    https://www.euractiv.com/section/politics/news/eu-grants-e87m-to-egypt-for-migration-management-in-2024

    #Egypte #asile #migrations #réfugiés #externalisation #EU #aide_financière #Europe #UE #équipement #Civipol #gardes-frontières #surveillance #technologie #complexe_militaro-industriel #réintégration #retours_volontaires #IOM #OIM

    • L’UE offre à l’Egypte une aide économique contre un meilleur contrôle des migrants

      Les représentants de l’Union européenne signeront dimanche au Caire un partenariat avec le gouvernement d’Abdel Fattah Al-Sissi. Il apportera un soutien de plus de 7 milliards d’euros en échange d’une plus grande surveillance des frontières.

      Après la Tunisie, l’Egypte. Trois premiers ministres européens – Giorgia Meloni, la présidente du conseil italien, Alexander De Croo et Kyriakos Mitsotakis, les premiers ministres belge et grec – et Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, sont attendus dimanche 17 mars au Caire. Ils doivent parapher une « #déclaration_commune » avec Abdel Fattah #Al-Sissi, le président égyptien, pour la mise en place d’un #partenariat global avec l’Union européenne (UE). A la clé pour l’Egypte un chèque de 7,4 milliards d’euros, comme l’a révélé le Financial Times le 13 mars.

      Cet accord survient après l’annonce, au début de mars, d’un #prêt de 8 milliards de dollars (plus de 7,3 milliards d’euros) du #Fonds_monétaire_international à l’Egypte et, surtout, à la mi-février d’un vaste plan d’investissements de 35 milliards de dollars des #Emirats_arabes_unis. A cette aune, l’aide européenne semble plutôt chiche.

      Pour Bruxelles, l’urgence est d’éviter un écroulement de l’économie égyptienne, très dépendante de l’extérieur. Depuis le Covid-19 et la guerre en Ukraine, elle est plongée dans le marasme et les déficits budgétaires s’enchaînent. De surcroît, le pays doit faire face aux conséquences de la guerre à Gaza et, notamment, aux attaques houthistes en mer Rouge, qui ont entraîné une réduction du nombre de cargos dans le canal de Suez et fait chuter les revenus du pays. Enfin, le tourisme, qui avait atteint des records en 2023 avec plus de quinze millions de visiteurs, pourrait pâtir de la guerre aux portes du pays.

      Crainte d’une arrivée massive de Palestiniens

      Dans le détail, la Commission européenne devrait apporter 5 milliards d’euros de soutien budgétaire à l’Egypte, dont 1 milliard déboursé d’ici au mois de juin, selon une procédure d’urgence. Les 4 autres milliards suivront à plus long terme. Le ministre des finances égyptien, Mohamed Maait, a confirmé cette somme, évoquant une aide de « 5 milliards à 6 milliards de dollars » (4,5 milliards à 5,5 milliards d’euros).

      (#paywall)
      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/16/l-ue-offre-a-l-egypte-une-aide-economique-contre-un-meilleur-controle-des-mi

    • Egitto-Ue, l’accoglienza? Tocca ai Paesi di transito

      La visita di Giorgia Meloni, Ursula von der Leyen e altri leader nazionali dell’Ue in Egitto rilancia l’attenzione sulla dimensione esterna delle politiche migratorie. In ballo ci sono oltre 7 miliardi di euro di aiuti per il bilancio pubblico egiziano in affanno. Non si tratta di un’iniziativa estemporanea. Il nuovo patto Ue sull’immigrazione e l’asilo definito nel dicembre scorso dedica un capitolo all’argomento, con cinque obiettivi: sostenere i Paesi che ospitano rifugiati e comunità di accoglienza; creare opportunità economiche vicino a casa, in particolare per i giovani; lottare contro il traffico di migranti; migliorare il rimpatrio e la riammissione; sviluppare canali regolamentati per la migrazione legale.

      Le istituzioni europee adottano un linguaggio felpato, ma esprimono una linea politica molto netta: l’Ue intende far sì che i profughi vengano accolti lungo la rotta, nei Paesi di transito. Parla di sviluppo dei luoghi di provenienza, facendo mostra d’ignorare sia l’impatto di guerre e repressioni (si pensi al Sudan e all’Etiopia), sia le evidenze circa i legami tra la prima fase di un processo di sviluppo e l’aumento delle partenze. Insiste molto sui rimpatri, volontari e forzati, e sul reinserimento in patria. Rilancia la criminalizzazione dei trasportatori, assemblati sotto l’etichetta di trafficanti, nascondendo il fatto che per i profughi dal Sud del mondo non vi sono alternative: la lotta ai trafficanti è in realtà una lotta contro i rifugiati. In cambio, le istituzioni europee e i governi nazionali offrono una cauta apertura agli ingressi per lavoro, guardando a paesi amici o presunti tali, come appunto l’Egitto, non paesi in guerra o sotto regimi brutali come la Siria o l’Afghanistan.

      Non si tratta peraltro di una novità. L’Ue ha già sottoscritto numerosi accordi con vari Stati che la attorniano o che sono collocati sulle rotte delle migrazioni spontanee: dalle operazioni di Frontex nei Balcani Occidentali, alle intese con i governi dei paesi rivieraschi, dal Marocco alla Turchia, spingendosi anche all’interno dell’Africa in casi come quello del Niger, posto sulla rotta che dall’Africa occidentale arriva al Mediterraneo. Quando si discute di questi accordi, si fronteggiano due posizioni preconcette: quella pro-accoglienza, secondo cui sono inutili, perché migranti e rifugiati arriveranno comunque; dall’altra parte, quella del fronte del rifiuto, che li saluta con entusiasmo come la soluzione del problema, senza badare alle implicazioni e conseguenze. Cercando di arrecare al dibattito un po’ di chiarezza, va anzitutto notato: l’esternalizzazione delle frontiere, tramite gli accordi, (purtroppo) funziona, quando dall’altra parte i governi hanno i mezzi, una certa efficienza e la volontà politica di compiacere i partner europei. Soprattutto reprimendo i migranti in transito, una politica che non comporta sgradevoli contraccolpi in termini di consenso interno. I casi di Turchia e Marocco lo dimostrano. I viaggi della speranza non cessano, ma diventano più lunghi, costosi e pericolosi. Dunque meno praticabili.

      Occorre però considerare i costi umani e politici di questo apparente progresso. Sotto il profilo politico, l’Ue diventa più dipendente dai gendarmi di frontiera stranieri che ha ingaggiato, e la tolleranza verso Erdogan e ora verso Al-Sisi ne è un’eloquente espressione. Al Cairo solo il premier belga ha speso qualche parola in difesa dei diritti umani. Sotto il profilo umano, tra violenze, ricatti, detenzione e abbandono, i profughi pagano il conto della riaffermazione (selettiva) dei confini e della presunta sicurezza che i governi europei dichiarano di voler difendere. Solo una visione cinica e angusta può inalberare come un successo la diminuzione degli sbarchi: meno persone possono sperare in una vita migliore, molte altre sono destinate a perdere la vita nel viaggio, a languire in una terra di mezzo, a rinunciare a sognare libertà e dignità nel continente che se ne fa paladino.

      https://www.avvenire.it/attualita/pagine/egittoue-laccoglienza-tocca-ai-paesi-di-transito

  • Programme de retour volontaire (?) pas si volontaire que ça

    Le #Maroc figure au Top 5 des pays hôtes accueillant les migrants en retour en 2022. Il occupe la 3ème place avec l’assistance de 2457 migrants. Il est devancé par la Libye (11.200) et le Yémen (4.080). La Tunisie et l’Algérie arrivent respectivement en 4ème et 5ème positions avec 1.607 et 1.306 migrants assistés. Le Maroc fait partie également du Top 5 des pays d’origine avec 627 migrants assistés. Le Soudan arrive en tête avec 2.539 migrants assistés, suivi de l’Irak (1907). L’Algérie occupe la 4ème place (627) devant la Tunisie (232), précise un rapport sur le retour et la réintégration, publié récemment par l’OIM.

    Hausse

    En détail, 3.552 migrants (2.097 hommes, 916 femmes, 277 garçons et 262 filles) ont demandé une #assistance au retour volontaire à partir du Maroc vers 26 pays d’origine. Le rapport annuel 2022 sur l’assistance au retour volontaire et à la réintégration (https://morocco.iom.int/sites/g/files/tmzbdl936/files/documents/2023-03/Rapport_Annuel_FR_AVRR_20230310.pdf) précise que « la cadence des retours volontaires en 2022 a augmenté légèrement par rapport à 2021, et a triplé par rapport au nombre de migrants assistés en 2020. Cette hausse est due, principalement, à l’augmentation des fonds disponibles en 2022 pour répondre aux demandes de retour volontaire et au fait de compenser le retard cumulé suite aux restrictions de mobilité décrétées par les autorités compétentes pour endiguer la propagation de la pandémie de Covid-19 ».

    La majorité des migrants ayant bénéficié du retour volontaire étaient de jeunes hommes dont l’âge variait entre 19 et 35 ans et qui sont retournés seuls dans leur pays d’origine. Tandis que le ratio femmes/hommes est resté inchangé depuis 2017 (trois bénéficiaires sur quatre étaient des hommes), en 2022, le programme a connu une augmentation de 7% du nombre de femmes voulant retourner. 61% des migrants interrogés ont déclaré qu’ils sont rentrés en raison du manque de ressources financières, les empêchant de maintenir un niveau de subsistance suffisant au Maroc, tandis que 15% ont déclaré avoir choisi de rentrer car ils n’ont pas pu poursuivre leur parcours migratoire vers leur pays de destination.
    L’année 2022 a enregistré également le retour volontaire de 639 Marocains au pays.

    Sachant que le nombre de retours a considérablement augmenté cette année-là, en raison de la crise socioéconomique en Europe suite à la pandémie de Covid-19, d’événements tels que la guerre en Ukraine et la levée des restrictions de mobilité imposées pour endiguer la propagation de ladite pandémie.

    Les tendances de retour se sont progressivement étendues au-delà des pays de l’Union européenne, notamment avec l’augmentation du nombre de demandes d’aide au retour en provenance de la Turquie (+5229%) et de la Tunisie (+25%), par rapport aux chiffres de 2021. L’OIM s’attend à ce que cette tendance à la hausse se poursuive au cours des prochaines années.

    Changement

    Sur un autre registre, le rapport de l’OIM révèle que le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ont dépassé l’Espace économique européen (EEE) en tant que principale région d’accueil, représentant 33% du nombre total de cas. Le Niger était le principal pays d’accueil avec un nombre total de 15.097 migrants aidés à rentrer, confirmant la tendance des années précédentes avec une augmentation des retours depuis les pays de transit dans d’autres régions d’accueil en dehors de l’Espace économique européen.

    « Cela peut s’expliquer en partie par une hausse du nombre de retours humanitaires, facilités dans le cadre des programmes de retour humanitaire volontaire de l’OIM en Libye et au Yémen, en combinaison avec le nombre croissant de parties prenantes facilitant le retour et la réintégration, en particulier dans l’EEE. Malgré ce changement, certaines tendances sont restées les mêmes. Les trois principaux pays d’accueil à partir desquels le retour volontaire a été facilité en 2022 étaient le Niger, la Libye et l’Allemagne. De même, l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale sont restées la principale région d’origine, représentant 47% du nombre total de migrants bénéficiant d’une aide au retour en 2022. Le Mali est devenu le premier pays d’origine des migrants en 2022, dépassant la Guinée, suivie de l’Ethiopie en troisième position », précise ledit rapport.

    Préoccupation

    Cependant, nombreux sont les ONG et les chercheurs qui doutent du caractère véritablement « volontaire » des programmes RVA (retour volontaire assisté). Tel est le cas de l’Ordre de Malte, qui estime qu’”en réalité, peu de personnes souhaitaient réellement repartir. Les déboutés du droit d’asile, en particulier, [ont] de multiples raisons pour ne pas vouloir rentrer (éventuelles menaces dans le pays d’origine, perte de l’accès aux soins en France, raisons économiques). Il y a aussi cette question paradoxale ou ambivalente du retour : repartir au pays d’origine est vécu comme l’échec d’un projet d’émigration (pas de régularisation, échec de projets personnels ou familiaux). Comment serait-il alors possible de transformer ce sentiment d’échec en projet de vie ?”.

    Dans son article, « Le retour volontaire assisté  : Ses implications sur les femmes et les enfants » datant de 2016, Monica Encinas affirme que « les programmes de rapatriement sont organisés en partenariat étroit avec les gouvernements nationaux qui ont un intérêt manifeste à limiter le nombre de migrants et de réfugiés qui tentent d’entrer sur leur territoire chaque année ». Elle ajoute que « certaines ONG ont le sentiment que de nombreux réfugiés participent uniquement à ces programmes parce qu’ils y sont poussés une fois que les gouvernements leur ont stratégiquement retiré l’accès aux services essentiels et les ont menacés d’expulsion ». Et « elles ne sont pas les seules à avoir cette impression », poursuivit-elle. Anne Koch, chargée de recherche, suggère que les programmes de RVA lancés par l’UNHCR et l’OIM doivent être considérés comme « provoqués par les Etats » dans la mesure où ils permettent aux gouvernements occidentaux d’externaliser l’expulsion et d’en confier la responsabilité à l’UNHCR et à l’OIM.

    Elle signale en outre que dès que « les retours forcés et les retours volontaires sont organisés de manière conjointe, la notion de volontariat n’est plus garantie ». En 2013, une autre étude a montré que des fonctionnaires gouvernementaux ont admis qu’ils utilisaient la menace de l’expulsion afin d’augmenter la participation aux programmes de RVA ».

    En outre, Monica Encinas explique que la majorité des demandeurs d’asile qui participent à des programmes de RVA retournent dans des zones où le conflit est encore actif (comme en Afghanistan et en Somalie) et où les chances de réintégration à long terme et en toute sécurité sont pratiquement inexistantes. « Un rapport de l’UNHCR datant de juillet 2013 sur l’autoévaluation de son programme de retour d’Afghans en Afghanistan – le programme le plus important de rapatriement jamais mis en œuvre par l’UNHCR – soulignait les difficultés auxquelles l’agence devait faire face en vue de parvenir à apporter un soutien à la réintégration sociale et économique en Afghanistan.

    Plus tard la même année, Human Rights Watch a recommandé à l’UNHCR et à l’OIM de cesser de se concentrer sur les programmes de RVA au vu de l’insécurité croissante et de l’incapacité des deux agences à fournir des services d’appui adéquats suite au retour des réfugiés », écrit-elle avant de noter que certaines implications juridiques, jugées potentiellement dangereuses, selon elle, accompagnent la participation à des programmes de RVA. « Tous ceux qui y participent doivent signer une « déclaration de retour volontaire ».

    Cette dernière raison suscite de vives préoccupations dans la mesure où une demande d’asile est axée sur un facteur principal : pouvoir faire la preuve d’une crainte légitime de persécution dans le pays que vous fuyez. Le fait de signer une déclaration de retour volontaire dans le cadre d’un RVA implique que vous n’avez plus de motifs de craindre des persécutions et il est probable qu’une demande subséquente – en cas de changement pour le pire des conditions dans le pays de retour – perde toute crédibilité au regard de la loi. Une nouvelle demande d’asile risque donc de se heurter à des obstacles juridiques sérieux parce que le requérant a déjà effectué un retour dans son pays par le passé », a-t-elle fait savoir.

    Disproportion

    Des considérations juridiques et humanistes qui ne semblent pas être prises en considération par les décideurs politiques à Bruxelles qui misent trop sur cette stratégie qui coûte moins cher que les expulsions. Le Conseil européen pour les réfugiés et les exilés (CERE) a déjà dénoncé une politique européenne “disproportionnément concentrée sur les retours et ne portant pas assez l’effort sur la politique d’accueil en elle-même ou sur l’amélioration du processus de traitement des demandes d’asile”. Autrement dit, l’UE s’occupe trop des conditions de retour des migrants irréguliers alors qu’elle devrait consacrer son énergie à améliorer l’accueil de ceux qui peuvent légitimement prétendre à l’asile. Pour l’UE, ces retours coûtent moins cher que les expulsions. Selon les estimations du service de recherche du Parlement européen, un retour forcé – qui nécessite bien souvent un passage en centre de rétention – coûte en moyenne 3.414 euros, contre seulement 560 pour un retour dit “volontaire”. A souligner, cependant, que les retours volontaires ne représentent que 27% des départs depuis le territoire de l’Union et sont aujourd’hui trop rarement effectifs.

    « La Commission européenne estime qu’en 2019, sur les 490.000 ordres de retour passés sur le territoire de l’Union, seuls 140.000 ont effectivement été appliqués. Soit un peu moins d’un tiers du total. Il n’est, en effet, pas rare qu’une personne ayant accepté la procédure de retour volontaire disparaisse peu avant de devoir prendre l’avion, pour différentes raisons : crainte pour son intégrité physique une fois rentrée dans son pays d’origine, honte de devoir assumer l’échec du processus migratoire aux yeux de ses proches… », observe le site Touteleurop.eu.

    Désenchantement

    Une enquête, menée en 2020 par la chaîne d’information européenne Euronews, a révélé que « des dizaines de migrants ayant participé au programme RVA ont déclaré qu’une fois rentrés chez eux, ils ne recevaient aucune aide. Et ceux qui ont reçu une aide financière ont déclaré qu’elle était insuffisante ». L’enquête a indiqué également que « nombreux sont ceux qui envisagent de tenter à nouveau de se rendre en Europe dès que l’occasion se présente ». Mais Kwaku Arhin-Sam, spécialiste des projets de développement et directeur de l’Institut d’évaluation Friedensau, estime de manière plus générale que la moitié des programmes de réintégration de l’OIM échouent.

    Les journalistes d’Euronews expliquent qu’« entre mai 2017 et février 2019, l’OIM a aidé plus de 12.000 personnes à rentrer au Nigeria. Parmi elles, 9.000 étaient "joignables" lorsqu’elles sont rentrées chez elles, 5.000 ont reçu une formation professionnelle et 4.300 ont bénéficié d’une "aide à la réintégration". Si l’on inclut l’accès aux services de conseil ou de santé, selon l’OIM Nigeria, un total de 7.000 sur 12.000 rapatriés – soit 58% – ont reçu une aide à la réintégration. Mais le nombre de personnes classées comme ayant terminé le programme d’aide à la réintégration n’était que de 1.289. De plus, les recherches de Jill Alpes, experte en migration et chercheuse associée au Centre de recherche sur les frontières de Nimègue, ont révélé que des enquêtes visant à vérifier l’efficacité de ces programmes n’ont été menées qu’auprès de 136 rapatriés ».

    Parallèlement, ajoute Euronews, une étude de Harvard sur les Nigérians de retour de Libye estime que 61,3% des personnes interrogées ne travaillaient pas après leur retour, et qu’environ 16,8% supplémentaires ne travaillaient que pendant une courte période, pas assez longue pour générer une source de revenus stable. A leur retour, la grande majorité des rapatriés, 98,3%, ne suivaient aucune forme d’enseignement régulier.

    Dans certains cas, l’argent que les migrants reçoivent est utilisé pour financer une nouvelle tentative de rejoindre l’Europe. « Dans un des cas, une douzaine de personnes qui avaient atteint l’Europe et avaient été renvoyées chez elles ont été découvertes parmi les survivants du naufrage d’un bateau en 2019 qui se dirigeait vers les Iles Canaries », rapportent les journalistes d’Euronews.

    Insuffisances

    Pour certains spécialistes, les programmes RVA renvoient à une autre problématique, celle du travail de l’OIM. Selon Loren Landau, professeur spécialiste des migrations et du développement au Département du développement international d’Oxford, interrogé par Euronews, ce travail de l’OIM souffre en plus d’un manque de supervision indépendante. "Il y a très peu de recherches indépendantes et beaucoup de rapports. Mais ce sont tous des rapports écrits par l’OIM. Ils commandent eux-mêmes leur propre évaluation, et ce depuis des années", détaille le professeur.

    Pour sa part, le Dr. Arhin-Sam, spécialiste de l’évaluation des programmes de développement, interrogé également par Euronews, remet en question la responsabilité et la redevabilité de l’ensemble de la structure, arguant que les institutions et agences locales dépendent financièrement de l’OIM. "Cela a créé un haut niveau de dépendance pour les agences nationales qui doivent évaluer le travail des agences internationales comme l’OIM : elles ne peuvent pas être critiques envers l’OIM. Alors que font-elles ? Elles continuent à dire dans leurs rapports que l’OIM fonctionne bien. De cette façon, l’OIM peut ensuite se tourner vers l’UE et dire que tout va bien".

    Pour M. Arhin-Sam, les ONG locales et les agences qui aident les rapatriés "sont dans une compétition très dangereuse entre elles" pour obtenir le plus de travail possible des agences des Nations unies et entrer dans leurs bonnes grâces. "Si l’OIM travaille avec une ONG locale, celle-ci ne peut plus travailler avec le HCR. Elle se considère alors chanceuse d’être financée par l’OIM et ne peut donc pas la critiquer", affirme-t-il. A noter, par ailleurs, que l’UE participe en tant qu’observateur aux organes de décision du HCR et de l’OIM, sans droit de vote, et tous les Etats membres de l’UE sont également membres de l’OIM. "Le principal bailleur de fonds de l’OIM est l’UE, et ils doivent se soumettre aux exigences de leur client. Cela rend le partenariat très suspect", souligne M. Arhin-Sam. Et de conclure : « [Lorsque les fonctionnaires européens] viennent évaluer les projets, ils vérifient si tout ce qui est écrit dans le contrat a été fourni. Mais que cela corresponde à la volonté des gens et aux complexités de la réalité sur le terrain, c’est une autre histoire ».

    https://www.libe.ma/Programme-de-retour-volontaire-pas-si-volontaire-que-ca_a141240.html
    #retour_volontaire #IOM #OIM #migrations #asile #réfugiés #statistiques #chiffres #réintégration

    • Quelque 900 migrants irréguliers marocains s’apprêteraient à regagner le pays

      Le Maroc s’apprête à accueillir 900 migrants marocains en situation irrégulière en Allemagne. La ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, a obtenu, lors de sa récente visite au Maroc, l’aval des autorités marocaines concernant ce refoulement.
      Selon frankfurter allgemeine zeitung, le Royaume aurait consenti à reprendre les ressortissants marocains ayant fait l’objet de décisions d’expulsion. Une décision critiquée par l’Organisation démocratique du travail (ODT) qui rejette l’expulsion forcée des migrants marocains, sans que ces derniers ne puissent exprimer leur désir de retour volontaire dans leur pays, dans le plein respect des conditions de réintégration et d’insertion.
      En effet, nombreux sont les ONG et les chercheurs qui doutent du caractère véritablement « volontaire » des programmes de RVA (retour volontaire assisté). En réalité, peu de personnes souhaitaient réellement repartir. Les déboutés du droit d’asile, en particulier, ont de multiples raisons de ne pas vouloir rentrer (éventuelles menaces dans le pays d’origine, perte de l’accès aux soins, raisons économiques).
      Il y a aussi cette question paradoxale ou ambivalente du retour : repartir au pays d’origine est vécu comme l’échec d’un projet d’émigration (pas de régularisation, échec de projets personnels ou familiaux).
      A noter, cependant, que le Maroc figure au Top 5 des pays hôtes accueillant les migrants en retour en 2022. Il occupe la 3ème place avec l’assistance de 2.457 migrants. Il est devancé par la Libye (11.200) et le Yémen (4080). La Tunisie et l’Algérie arrivent respectivement en 4ème et 5ème positions avec 1.607 et 1.306 migrants assistés. Le Maroc fait partie également du Top 5 des pays d’origine avec 627 migrants assistés. Décryptage.

      L’Organisation démocratique du travail (ODT) dit non aux expulsions des migrants marocains en Allemagne. Elle rejette, en effet, l’expulsion forcée des migrants marocains, sans exprimer leur désir de retour volontaire dans leur pays et dans le plein respect des conditions de réintégration et d’insertion.

      Elle appelle également au respect des droits humains et fondamentaux des migrants et des réfugiés et demandeurs d’asile, à s’abstenir d’expulsions forcées et répressives pour des motifs politiques et électoralistes, et à ce que la priorité soit donnée aux solutions alternatives centrées sur les droits de l’Homme, fondées sur un règlement global de leur situation, accordant un statut légal aux immigrés marocains et mettant fin au phénomène de détention des enfants.

      Deux poids deux mesures

      Dans un communiqué publié récemment, cette organisation syndicale considère que « tous les migrants, réfugiés et demandeurs d’asile doivent être protégés et traités avec dignité, en respectant pleinement leurs droits, quels que soient leurs statuts, conformément au droit international ».

      A ce propos, l’ODT critique la décision allemande visant à renvoyer 900 immigrés marocains irréguliers dans leur pays d’origine. Selon elle, Berlin et les autres pays européens poursuivent leur politique hypocrite de migration basée sur les expulsions des migrants irréguliers et l’accueil des compétences pour lesquelles « le Royaume du Maroc dépense chaque année des millions de dirhams pour leur formation pour ensuite les livrer sur un plateau d’or à l’Allemagne ou à d’autres pays européens, au Canada, aux Etats-Unis d’Amérique... »

      Le communiqué en question précise, en outre, que « le nouveau projet d’expulsions allemand cible particulièrement les Arabes, les musulmans et les Africains en général » en expliquant que « les migrants de ces pays sont souvent expulsés d’une manière qui viole les principes des droits de l’Homme et les normes internationales interdisant l’expulsion collective et le principe de non-refoulement sans motif valable ».

      En effet, ajoute le document, les expulsions se font selon le procédé de « recourir de plus en plus à la détention des migrants et à leur renvoi dans leur pays d’origine, sur la base de justifications avancées non fondées, voire même la conclusion d’accords bilatéraux avec leurs pays d’origine, moyennant une aide financière misérable notamment avec certains pays africains, du Maghreb, la Syrie, le Soudan, le Yémen et la Libye ».

      Mettre fin aux expulsions

      Pour l’ODT, il est temps d’abandonner « tout accord visant à expulser abusivement les Marocains en situation irrégulière contre leur gré, avec l’obligation de respect des droits des migrants et de leurs familles conformément aux conventions internationales, tout en envisageant un retour volontaire et sûr dans le cadre de la réintégration dans leur pays d’origine ».

      L’Organisation démocratique du travail exige aussi de « mettre fin aux violations des droits humains des migrants réguliers et irréguliers et à toutes les formes de discrimination et d’exclusion dans tous les domaines économiques et sociaux, en respectant les instruments internationaux relatifs aux droits de l’Homme et les conventions sur la migration et en mettant en œuvre la Charte de Marrakech pour des « migrations sûres, ordonnées et régulières » ainsi que la résolution adoptée par l’Assemblée générale le 19 décembre 2018.

      « Il faut garantir l’accès aux services de base, notamment la santé, l’éducation et le soutien social, sans discrimination ; éliminer la discrimination, combattre les discours de haine et la traite des êtres humains, interdire les expulsions collectives et les refoulements de tous les migrants, et garantir que le retour soit sûr, digne et que la réintégration soit durable », a conclu le bureau exécutif de l’ODT.

      Déclaration d’intention

      A rappeler que la ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, a obtenu, lors de sa récente visite au Maroc, l’aval des autorités marocaines concernant le refoulement des migrants illégaux. Selon frankfurter allgemeine zeitung, le Royaume aurait consenti à reprendre les ressortissants marocains ayant fait l’objet de décisions d’expulsion. Il s’agit de près d’un millier de personnes qui ont déposé des demandes d’asile. La même source a révélé qu’au cours de l’année dernière, environ un millier de Marocains ont demandé l’asile en Allemagne, en ajoutant que le taux de reconnaissance reste faible.

      Lors de cette visite, il y a eu la signature d’une déclaration d’intention commune entre les ministères de l’Intérieur des deux pays visant à renforcer la coopération dans les domaines de la sécurité, de la migration, de la protection civile et de la lutte contre les différentes formes de crime transfrontalier, sur la base de l’égalité, du traitement d’égal à égal, de l’intérêt commun et de l’estime mutuelle. La ministre allemande n’a pas caché la volonté de son gouvernement de signer un accord migratoire bilatéral plus large.

      https://www.libe.ma/Quelque-900-migrants-irreguliers-marocains-s-appreteraient-a-regagner-le-pays_a
      #Allemagne #retour_volontaire_assisté

  • UK provided £3m to Turkish border forces to stop migrants, FOI reveals

    Investigation shows Home Office funds ‘return and reintegration assistance’ and provides equipment and training to Turkish police

    The Home Office has provided more than £3m in funding to Turkish border forces in the last year to prevent migrants reaching the UK, an investigation for the Guardian has found.

    Funding to Turkey’s border force operations has increased substantially from 2019, when £14,000 was given to Turkish police and coastguard for maritime border security training, according to documents obtained through freedom of information (FOI) requests. That figure rose to £425,000 in 2021-22 for training and equipment and up to £3m this year for “return and reintegration assistance”, training and personnel.

    The funding was diverted from the official development assistance (ODA) budget and delivered through Home Office International Operations, part of the department’s Intelligence Directorate.

    In addition to funding, the Home Office has also supplied Turkish border forces, including the National Police and the coastguard, with equipment and training. In June 2022, nine vehicles were handed over by the UK’s deputy high commissioner to the Turkish National Police on the border with Iran.

    Last year Turkey said it “turned back” 238,448 migrants at its eastern border with Iran. Video evidence seen by the Guardian shows cases of extreme violence and force used against Afghan migrants attempting to cross the border into Turkey. This includes the authorities firing live bullet rounds as people flee, including at the feet of children; beatings using rifle butts; robberies; humiliation tactics and pushing people back to the other side of the border.

    Mahmut Kaçan, a Turkish lawyer working on asylum and human rights abuses, said the deaths and pushbacks on the border began escalating two years ago. “The UNHCR never criticises or mentions what Turkey is doing at the border. They are complicit in the deaths of these people, as are the EU and other countries that are giving money to Turkey for border security.”

    A source with knowledge of the Home Office International Operations team said Turkey had become “a country of emerging importance [to the UK government] in the last two to three years and is now seen as strategically crucial to border securitisation”.

    “We offer our expertise and provide officials [locally] with evidence, showing the routes we think illegal migrants or gangs are operating along,” the source said. “It’ll probably be along the lines of: ‘This is a route smugglers and illegal migrants use to get to the UK, we need to do more to stop it.’ The Turkish government will then respond by saying: ‘This is what we need to be able to do that’, and then we fund it, basically.”

    The source added: “We don’t tend to hold local forces to account with any targets but certainly if we say: ‘We need to bolster X area of border security’, Turkey might respond by saying they need Y in order to boost border officer numbers and we’ll help them to do that.”

    Another source familiar with the work of the Home Office International Operations unit said: “Us paying for stuff like that builds our soft power credentials in other areas, such as possible returns agreements. It’s like a mini FCDO [Foreign, Commonwealth and Development Office] inside the Home Office.”

    Sources added that Home Office operations overseas involved intelligence gathering through interviews with migrants who had arrived in the UK. Information from those interviews is then passed on to border forces locally to “put an operational plan in place to stop it”.

    Documents obtained through an FOI request also show that the Home Office has increased the number of its staff deployed to work at post, with sources from the FCDO saying Home Office staff now outnumbers diplomats working in Turkey.

    “The Home Office is seen by international partners as quite hostile, quite adversarial,” said a senior government source with knowledge of the department’s operations in Turkey. “The FCDO, on the other hand, is viewed as relatively collegiate and collaborative. In this context, there are obvious tensions in the approach and the culture among staff.”

    The department’s 2025 Border Strategy states that one of its key priorities is to “improve our use of upstream illegal migration countermeasures to prevent irregular entry into the UK”.

    It also stipulates the department will “prevent entry into the UK through improved border security and through work with source and transit countries to support them in addressing irregular migration challenges within their region”.

    Mary Atkinson, campaigns and networks manager at JCWI, said: “This government has shown that it will break international law to prevent people from exercising the fundamental human right to seek safety.

    “Whether on the border between Turkey and Iran, or those of France or Belgium, this government is covertly funding others to do its dirty work, while at the same time ramping up its xenophobic rhetoric against the few that do finally make it here.”

    In response to the findings of the investigation, a spokesperson for the Home Office said: “Like many other European states, the UK works tirelessly at home and abroad on a range of priorities, including tackling illegal immigration, drug trafficking, and modern slavery. This includes mutually beneficial close working with our operational counterparts in a range of partner countries, like Turkey, to tackle these and wider socially damaging issues.”

    https://www.theguardian.com/politics/2023/jun/07/uk-provided-3m-to-turkish-border-forces-to-stop-migrants-foi-reveals

    #externalisation #contrôles_frontaliers #UK #Angleterre #Turquie #asile #migrations #réfugiés #frontières #renvois #réintégration #financement #aide_financière #militarisation_des_frontières #aide_au_développement #développement #coopération_au_développement #refoulements #push-backs #complexe_militaro-industriel #2025 _Border_Strategy #Home_Office

  • EU Commissioner Johansson opens first #High_Level_Network_for_returns

    On 8 September, experts from Frontex, Member States and the European Commission met in Brussels to open the first High-Level Network on Returns to discuss the main challenges and developments affecting return operations in the European Union.

    EU Commissioner for Home Affairs Ylva Johansson opened the meeting:

    “Today I am proud to launch this high-level network on returns. To return people with dignity, effectively and rapidly, I made returns a cornerstone of the new pact on migration and asylum.

    “What’s clear: we’re at our best when we work together,” she added.

    This new network is composed of representatives from Member States and Schengen Associated Countries` institutions responsible for return and was founded to coordinate the efforts made by all Member States to ensure effective returns on EU level. The event was chaired by the EU Return Coordinator Mari Juritsch.

    Lars Gerdes, Frontex Deputy Executive Director for Returns and Operations, underlined the agency’s growing role when it comes to returns:

    “Frontex plays a key role in implementing the EU strategy on return by providing technical and operational support the Member States in the whole return process, including on voluntary returns, post arrival and reintegration.”

    “With our support, the number of people who return to their countries of origin keeps growing. This year, people who returned voluntarily make up for 58% of the total number of persons returned by scheduled flights,” he added.

    The agency also continued to increase the number of flights with forced-return monitors on board. Out of 136 forced return operations coordinated by Frontex in the first half of this year, 104 had monitors on board.

    In April, Frontex has started providing reintegration assistance to migrants returned to their countries of origin and already more than 200 people have received assistance. The Frontex Joint Reintegration Services already covers 26 countries and will be further expanded.

    In 2022, there has been a significant increase in the number of voluntary returns supported by the agency and their number keeps growing. So far this year, Frontex supported the voluntary return of 5327 non-EU nationals, compared to 4589 the year before. We also provide experts who work at the main international airports in the EU to support with return-related matters.

    Frontex is responsible for the coordination of return operations, but it is crucial to understand that the decision about who should be returned is always taken by the judicial or administrative authorities of the Member States.

    https://frontex.europa.eu/media-centre/news/news-release/eu-commissioner-johansson-opens-first-frontex-return-network-BGbBhM
    #renvois #expulsions #asile #migrations #réfugiés #EU #UE #Frontex
    #dignité (sic) #efficacité (sic) #rapidité (sic) #Mari_Juritsch #Lars_Gerdes #réintégration #post-arrivée #retours_volontaires #retours_forcés #Frontex_Joint_Reintegration_Services #aéroports

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  • Le soutien psychosocial aide les migrants de retour au Ghana à reconstruire leur vie | The Storyteller
    https://storyteller.iom.int/fr/stories/le-soutien-psychosocial-aide-les-migrants-de-retour-au-ghana-recons
    https://storyteller.iom.int/sites/g/files/tmzbdl361/files/styles/facebook_graph_/public/drag-n-drop/Ghana+Pic%201%20.jpg?itok=uNyO_ypw

    Le soutien psychosocial aide les migrants de retour au Ghana à reconstruire leur vie.
    Après cinq années passées en Libye, le retour de Dotse au Ghana ne s’est pas passé comme il l’espérait - un premier combat contre des problèmes de santé mentale.« Il m’a fallu beaucoup d’efforts pour panser mes plaies à mon retour. J’étais désorienté à mon arrivée et je ne me souviens de rien de ce qui s’est passé », dit-il. Un autre migrant de retour, Lincoln, a été confronté à des obstacles similaires. « Je me suis senti abandonné ».
    Aujourd’hui, les choses sont différentes pour les deux hommes, qui font partie des plus de 1 800 migrants de retour que l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a aidés à rentrer volontairement au Ghana depuis 2017 dans le cadre de l’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants, financée par le Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique.Certains migrants font l’expérience de la stigmatisation, de l’exploitation, de la violence et de la vie dans des conditions inhumaines lorsqu’ils voyagent, en particulier lorsqu’ils utilisent des moyens irréguliers, mais la décision de rentrer chez soi n’est pas facile à prendre. Les attentes sont élevées, et la pression peut mettre à rue épreuve leur santé mentale, entravant leur bonne réintégration dans leurs communautés.« Lorsque l’OIM a appelé, cela m’a donné l’assurance psychologique que, oui, il y a un certain soutien », confie Lincoln. Dotse est lui aussi reconnaissant de l’aide apportée par l’OIM pour répondre à sa détresse. « Grâce au soutien psychosocial, je suis une meilleure personne et je me sens en bien meilleure santé et plus heureux ».
    L’OIM suit les migrants à leur retour au Ghana et les guide dans leur réintégration. Un plan complet pour les migrants de retour englobe les besoins économiques, sociaux et psychosociaux, et peut également inclure l’identification d’activités génératrices de revenus, le logement, l’éducation ou la formation pour développer des compétences commerciales et autres. A ce jour, plus de 800 migrants de retour ont bénéficié de cette approche innovante et globale.« L’OIM reconnaît l’importance de la santé mentale des migrants de retour pour assurer une réintégration réussie et durable dans leur communauté d’origine », déclare Pooja Bhalla, chargée de projet de l’OIM pour l’initiative conjointe UE-OIM.
    « Pour gérer efficacement le processus complexe de réintégration, y compris la dimension psychosociale, l’OIM a élaboré les instructions permanentes pour le retour et la réintégration, en collaboration avec le gouvernement ghanéen », explique Mme Bhalla. Les instructions ont été lancées en septembre 2020 afin de garantir une approche cohérente de la gestion des retours au Ghana puis de la réintégration des migrants. Depuis, plus de 80 acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux de la migration ont été formés à travers le Ghana. Les influenceurs communautaires sont également un canal pour informer sur la nécessité du bien-être psychosocial des migrants de retour.
    Robert Ketor est l’assistant psychosocial et psychologue clinicien de l’OIM qui offre des services de soutien psychosocial, y compris un suivi virtuel. Avec l’épidémie de COVID-19, une grande partie du soutien psychosocial de l’OIM aux migrants de retour a été dispensé par visioconférence et par téléphone.Après de nombreuses séances de thérapie virtuelles, Robert a récemment rencontré Dotse pour la première fois depuis son arrivée à l’aéroport international de Kotoka à Accra.« Quand je me souviens de l’état dans lequel il est arrivé au Ghana, et que je le regarde maintenant, je dirais qu’il y a eu une grande amélioration de sa santé générale et surtout de sa santé mentale. »Pour certains migrants de retour, la thérapie de groupe, les discussions de groupe ou les activités psychosociales collectives sont des premières étapes importantes, et pour d’autres, les séances individuelles sont une meilleure option. L’OIM organise également des formations sur les premiers secours psychologiques pour les acteurs de la migration et les membres de la communauté afin qu’ils puissent fournir une première assistance psychologique de base.

    #Covid-19#migrant#migration#ghana#OIM#sante#santementale#psychosocial#retour#reintegration#therapievirtuelle#assistancepsychologique

  • Yemen: UN agency helping stranded migrants to return home | | UN News
    https://news.un.org/en/story/2021/09/1099262

    Yemen: UN agency helping stranded migrants to return home
    Amid intensifying conflict in Yemen, and the COVID-19 pandemic, the International Organization for Migration (IOM) is helping nearly 5,000 Ethiopian migrants stranded in the country to return home, the UN agency reported on Tuesday. Some 300 migrants are set to depart for Addis Ababa this week on two IOM-run Voluntary Humanitarian Return (VHR) flights leaving out of the southern port city of Aden, where the internationally-recognized Government is headquartered. The aim is to operate two flights weekly through the end of the year, and to expand to other places such as Ma’rib, where fighting persists between Government forces and the Ansar Allah movement, also known as the Houthis.“Since the start of the pandemic, migrants in Yemen have been pushed even further into the shadows,” said John McCue, Deputy Chief of Mission with IOM Yemen.
    The country has been divided between Government forces, backed by a Saudi-led military coalition, and the Houthis, who hold most of the north, since 2015. More than 670 migrants have voluntarily returned so far this year, but IOM will need $3 million from the international community, and continued support from the Yemeni and Ethiopian authorities, to facilitate the flights.“We call on donors to make more significant contributions to this crucial lifeline which provides thousands of stranded migrants with their only chance to escape a dangerous situation and make their way home,” Mr. McCue said.
    IOM estimates that some 32,000 migrants are stranded in dire conditions in Yemen due to COVID-19 movement restrictions, preventing them from journeying on to Saudi Arabia.The restrictions have also had a knock-on effect on smuggling networks as this route is no longer as lucrative as in the past, meaning groups are adopting alternative ways to exploit migrants to make up for their financial losses.Some migrants are forced to work on farms to pay off their debts, while others are exposed to gender-based violence and abduction for ransom. The majority lack access to water, food, sanitation and healthcare. Many migrants have become increasingly desperate to return home. IOM reported that since May 2020, some 18,200 people have risked their lives taking the perilous sea route to Djibouti or Somalia. Dozens have drowned when overcrowded vessels capsized.
    Of the migrants who have taken VHR flights this year, 20 were under the age of 18. Unaccompanied minors account for more than 10 per cent of new arrivals to Yemen. IOM said the so-called Eastern Corridor – comprising Djibouti, Somalia, Ethiopia and Yemen – has some of the highest proportions of children using an irregular migration route.
    Besides arranging the flights to Ethiopia, IOM also offers other support to migrants before they leave Yemen, including counselling and helping them to secure travel documents. IOM also liaises with the authorities in both countries to ensure safe passage and transit.
    When they return home, migrants are temporarily housed at the IOM transit centre in Ethiopia where they are provided with food, essential non-food items, counselling services, and a transport allowance to their final destination. The UN agency also arranges medical and psychological care, as well as family tracing and reunification for unaccompanied migrant children.“Facilitating safe voluntary return of migrants from Yemen remains to be an extremely critical programme, and ought to be accompanied by lasting solutions to irregular migration,” said Malambo Moonga, Head of the Migration Management Unit for IOM Ethiopia.“We continue to appeal for investments in sustainable reintegration of returnees and resilience-building in Ethiopian communities with high rates of irregular migration.”

    #Covid-19#migrant#migration#yemen#ethiopie#somalie#djibouti#sante#frontiere#pandemie#retour#migrationirreguliere#OIM#resilience#psychosocial#reintegration#vulnerabilite

  • L’OIM aide les Bangladais vulnérables à rentrer du Liban tandis que davantage de migrants se pressent pour partir | International Organization for Migration
    https://www.iom.int/fr/news/loim-aide-les-bangladais-vulnerables-rentrer-du-liban-tandis-que-davantage-de-m

    L’OIM aide les Bangladais vulnérables à rentrer du Liban tandis que davantage de migrants se pressent pour partir. Beyrouth/Dhaka - L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a déclaré aujourd’hui qu’un nombre croissant de travailleurs migrants cherchaient désespérément à fuir les difficultés économiques au Liban. Parmi eux, un groupe de Bangladais en détresse est arrivé aujourd’hui à Dhaka en provenance de Beyrouth avec l’aide de l’OIM, du Processus de Bali et du gouvernement. «  De nombreux migrants font appel à l’OIM. Ils ont perdu leur emploi, ils ont faim, ils ne peuvent pas accéder aux soins médicaux et ne se sentent pas en sécurité  », a déclaré Mathieu Luciano, chef de l’OIM au Liban. «  Beaucoup sont tellement désespérés qu’ils veulent quitter le pays, mais ils n’en ont pas les moyens.  » Une récente étude de l’OIM menée auprès de plus de 1 000 migrants au Liban a montré que près de la moitié d’entre eux souhaitaient rentrer chez eux. Compte tenu de la profonde crise économique et de l’impasse politique après la démission du gouvernement suite à l’explosion dévastatrice du port de Beyrouth il y a un an, les ambassades ont également constaté une forte augmentation du nombre de migrants demandant à retourner dans leur pays d’origine. L’étude de l’OIM a révélé que de nombreux migrants ont perdu leur emploi et leurs moyens de subsistance, et qu’une augmentation des pratiques d’exploitation telles que le non-paiement des salaires, les licenciements abusifs ou la rupture des contrats par les employeurs, exposent les migrants à de plus grandes difficultés. «  Il y a un besoin évident de renforcer rapidement les programmes d’urgence de l’OIM, y compris le retour humanitaire volontaire  », a déclaré M. Luciano. Les 18 arrivées d’aujourd’hui à Dhaka font suite à un effort coordonné du Processus de Bali, par le biais de son programme de soutien aux retours volontaires et d’aide à la réintégration, et de l’initiative de l’OIM intitulé «  Coopération en matière de migration et de partenariats pour des solutions durables (COMPASS)  », financée par le Ministère des affaires étrangères des Pays-Bas, afin de soutenir et de protéger les migrants bloqués, notamment contre la traite des êtres humains et le trafic illicite. «  La crise économique, associée à la pandémie de COVID-19, accentue les vulnérabilités des migrants bangladais au Liban  », a déclaré Giorgi Gigauri, chef de mission de l’OIM Bangladesh. «  Nous continuerons à travailler avec les gouvernements, les donateurs et les partenaires concernés dont les efforts sont très appréciés pour faciliter le retour volontaire et la réintégration des migrants en situation de vulnérabilité.  » Avant de quitter Beyrouth, les migrants ont subi des examens de santé, notamment des tests de dépistage de la COVID-19, ont été soumis à un examen des vulnérabilités en matière de protection par l’OIM et ont bénéficié d’un transport. Ils ont également bénéficié d’une aide après leur arrivée au Bangladesh et recevront un soutien à la réintégration.

    #Covid-19#migrant#migration#liban#bangladesh#retour#OIM#sante#economie#crise#vulnerabilite#reintegration#depistage#COMPASS

  • #Return-watch

    The EU and the German government are promoting the “voluntary” return of refugees and migrants by offering them the prospect of a promising new start in their respective countries of origin. What is the impact of these programmes - on the right to asylum and on deportation policies? How can reintegration and a new start succeed in precisely those circumstances that were themselves the cause of flight and migration in the first place? Or are the support programmes more about transporting people out of the country as effectively and quietly as possible?

    https://www.return-watch.org

    Les pays suivis :
    #Afghanistan
    #Irak
    #Mali
    #Maroc
    #Tunisie
    #Egypte
    #Syrie
    #Grèce

    #observatoire #monitoring #monitorage #Allemagne #renvois #expulsions #asile #migrations #réfugiés #retours_volontaires (sic) #portraits #témoignages #réintégration

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  • Plus de 90 Maliens rentrent chez eux en toute sécurité à bord d’un vol en provenance du Tchad | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/plus-de-90-maliens-rentrent-chez-eux-en-toute-securite-bord-dun-vol-en-provenan
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/sekou_coulibaly_0.jpg?itok=cIXLa-SH

    Plus de 90 Maliens rentrent chez eux en toute sécurité à bord d’un vol en provenance du Tchad. N’Djamena - L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a aidé 95 Maliens, dont 72 femmes et enfants, à rentrer chez eux depuis le Tchad, en coordination avec les gouvernements du Tchad et du Mali. Les migrants ont embarqué le 1er juin à bord d’un vol spécialement affrété dans le cadre du programme d’aide au retour volontaire de l’OIM. Parmi les personnes qui ont bénéficié de l’aide au retour volontaire se trouvaient des personnes qui ont quitté le Mali dans l’espoir de rejoindre l’Europe mais qui se sont retrouvées bloquées au Tchad, ainsi que d’autres qui ont été plongées dans la précarité socioéconomique en raison de la COVID-19.Le Tchad est une importante plaque tournante de la migration africaine qui attire des centaines de milliers de personnes de tout le continent. Plus particulièrement dans le nord, des milliers de migrants se déplacent pour travailler dans les mines d’or artisanales ou traversent les frontières soit vers la Libye dans l’espoir de rejoindre l’Europe, soit depuis la Libye pour échapper à des expériences traumatisantes.
    Un récent rapport de l’OIM montre qu’entre août 2019 et septembre 2020, plus de 9 700 migrants se rendant en Libye depuis le Tchad ont été observés aux points de contrôle des flux dans le nord. Au cours de la même période, quelque 11 700 autres ont été observés se rendant vers le Tchad depuis la Libye.« Ces périples migratoires peuvent être très risqués car les itinéraires ne sont pas toujours sûrs et les migrants sont vulnérables aux mauvais traitements, notamment à l’exploitation du travail et à l’exploitation sexuelle », explique Jean-Claude Bashirahishize, responsable du programme de protection et d’aide aux migrants de l’OIM au Tchad.
    Confronté à un revenu de plus en plus faible et à des perspectives limitées, Sekou a décidé de vendre son équipement et de quitter le Mali dans l’espoir de rejoindre l’Europe.« J’ai des amis qui avaient fait le voyage et qui m’ont dit comment procéder. Je suis parti du Mali pour rejoindre le Niger, puis l’Algérie et enfin la Libye », raconte-t-il. « En Libye, j’ai payé 300 euros à un « coxeur » [passeur] qui m’a fait monter sur un bateau pneumatique. Mais le bateau s’est crevé en mer et les garde-côtes nous ont ramenés. Je me suis enfui à Benghazi où j’ai travaillé pendant quelques mois pour gagner un peu d’argent. Ensuite, je me suis rendu à Kufra, puis à Faya [nord du Tchad] et enfin à N’Djamena par la route. Quand je suis arrivé à N’Djamena, je n’avais plus rien ». Sekou a été orienté vers l’OIM par l’Ambassade du Mali au Tchad. L’OIM travaille en étroite collaboration avec le gouvernement tchadien depuis 2019 et les missions diplomatiques au Tchad pour élaborer un mécanisme d’orientation par lequel les migrants vulnérables peuvent être rapidement orientés vers des mécanismes de protection appropriés.
    « Les activités de protection et d’aide aux migrants de l’OIM, y compris l’aide au retour volontaire, garantissent que les migrants bloqués et vulnérables ont accès à des moyens sûrs et dignes pour rentrer chez eux s’ils le souhaitent, et pour retrouver leur famille », poursuit M. Bashirahishize. Le vol charter a été rendu possible grâce au Programme régional de développement et de protection en Afrique du Nord (RDPP-NA), un programme phare mis en œuvre en Afrique du Nord pour renforcer la protection des migrants vulnérables, et fournir une aide immédiate et directe telle que le retour volontaire et la réintégration.
    Le programme a aidé plus de 300 migrants bloqués au Tchad à rentrer chez eux en toute sécurité dans plus de 9 pays, dont le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la République démocratique du Congo, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal et la Sierra Leone, depuis son lancement en 2019.
    À leur retour, les migrants éligibles peuvent bénéficier d’une aide à la réintégration qui peut comprendre un soutien psychosocial, des formations qualifiantes, une orientation ou une aide en nature pour monter des projets socioéconomiques individuels, collectifs ou communautaires.

    #covid-19#migrant#migration#tchad#benin#RDC#mali#niger#nigeria#senegal#sierraleone#OIM#retour#reintegration#protection#sante#psychosocial

  • Mit einem Laptop zurück in die Diktatur

    Die Migrationsbehörden machen Eritreerinnen und Äthiopiern ohne Aufenthaltsrecht falsche Hoffnungen auf Schweizer IT-Jobs, falls sie «freiwillig» in den Herkunftsstaat zurückkehren. Das Integrationsprojekt Powercoders macht mit.

    https://www.woz.ch/2117/rueckkehrhilfe/mit-einem-laptop-zurueck-in-die-diktatur
    #paywall

    Commentaire reçu par mail :

    L’article critique le fait que les programmes « d’incitation au retour » mis en œuvre par Powercoders sur mandat du SEM, sont adressés prioritairement aux ressortissant.es d’Ethiopie et d’Erythrée. Il leur est proposé de se former en informatique avec, à la clé, une fois retourné dans leur pays d’origine, un travail à distance dans un entreprise suisse pendant un an. Or, l’accès à internet est dans ces pays extrêmement limité, tant par la surveillance étatique, les dysfonctionnements structurels que la technique, ce qui fait penser que cette proposition sera matériellement difficile à tenir.

    #renvois #incitation_au_retour #expulsions #asile #migrations #réfugiés #Ethiopie #Erythrée #formation #informatique #travail #réintégration #Suisse #Powercoders

    –—

    ça rappelle un peu les #campagnes de #dissuasion à l’#émigration...
    https://seenthis.net/messages/763551

  • Des enfants survivants de la traite des êtres humains secourus au Ghana retournent en Côte-d’Ivoire | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/des-enfants-survivants-de-la-traite-des-etres-humains-secourus-au-ghana-retourn
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/ghana_rescue_3_thumbnail.jpg?itok=bXNPJfBY

    Des enfants survivants de la traite des êtres humains secourus au Ghana retournent en Côte-d’Ivoire. Accra - En collaboration avec le Ministère ghanéen du genre, de l’enfance et de la protection sociale, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à Accra, au Ghana, a organisé cette semaine le retour en toute sécurité de 13 enfants ayant survécu à la traite vers leur pays d’origine, la Côte-d’Ivoire. Les jeunes, qui ont retrouvé leur famille le 15 mars, avaient été exploités par des trafiquants dans des exploitations agricoles de la région de la Volta, au Ghana, après avoir été amenés dans le pays par des trafiquants. (...) Les jeunes - tous des garçons âgés de 9 à 19 ans - avaient été amenés au Ghana depuis la Côte-d’Ivoire et le Burkina Faso sous le prétexte d’étudier le Coran. Un imam aurait exploité les enfants comme ouvriers agricoles, certains pendant des périodes allant jusqu’à dix ans, selon les autorités ghanéennes. Il est difficile de retracer les dates exactes, car des enfants âgés d’à peine trois ans font partie des victimes et ils ne savent pas quel jour, quel mois ou quelle année ils sont arrivés au Ghana.
    Grâce à un informateur, les Services de police du Ghana (GPS) ont entrepris un sauvetage. Un trafiquant présumé a été arrêté et fait l’objet de poursuites.Après la mission de sauvetage, les garçons ont été orientés vers un centre d’accueil pour enfants victimes sous les auspices du Ministère à Accra. Ils ont reçu un soutien psychologique, passé des examens médicaux et bénéficié d’une aide à la réinsertion. L’un des garçons ayant contracté la COVID-19 a été placé en quarantaine dans le centre d’accueil du gouvernement et rentrera chez lui dès que le test sera négatif. L’OIM au Ghana rapporte qu’une bonne coordination et collaboration entre l’OIM, le Consulat ivoirien, l’Ambassade burkinabé au Ghana, le Ministère des affaires étrangères et le Ministère du genre, de l’enfance et de la protection sociale du gouvernement ghanéen ont permis le retour de ces enfants en toute sécurité. Les vols de retour - notamment l’achat des billets et de vêtements, les examens médicaux et les tests COVID-19 - ont été financés par le projet Child Protection Compact (CPC) du Bureau du Département d’Etat américain chargé de contrôler et de combattre la traite des personnes (J/TIP) et par un protocole d’accord entre le gouvernement du Ghana et l’OIM. A leur arrivée à Abidjan, les enfants ont été accueillis par leurs familles, qui avaient été retrouvées par l’OIM en Côte-d’Ivoire et les autorités nationales. Les enfants et leurs familles continueront à recevoir un soutien à la réintégration dans le cadre des activités de prévention et de protection de l’OIM.La traite des enfants reste un problème au Ghana et au-delà des frontières internationales, en particulier dans les industries de la pêche, mais aussi dans le secteur agricole. Des enfants d’âges et de nationalités différents peuvent être victimes de trafiquants.

    #Covid-19#migrant#migration#ghana#cotedivoire#sante#traite#mineur#retour#OIM#reintegration#depistage#economie

  • EU: Renewed deportation agreement with #Afghanistan close to approval

    The EU is close to adopting a renewed agreement with Afghanistan to facilitate further deportations to the war-torn country. A note from the Commission to the Council, dated 13 January, says “all requests made by Member States” are included in the new Joint Declaration on Migration Cooperation.

    According to a previous document published by Statewatch (https://www.statewatch.org/news/2020/october/eu-deportations-to-afghanistan-member-states-want-to-simplify-expulsion-), member state demands included a more restrictive definition of “vulnerable groups”. The text of the new agreement also explicitly sets out “a ceiling of 500 returnees a month,” at the request of the Afghan authorities.

    Deportations to Afghanistan have been stepped up significantly in recent years, with assistance from EU border agency Frontex. This has sparked significant opposition, and the plan to renew the EU-Afghanistan agreement (previously known as the ’Joint Way Forward’) was opposed by a number of civil society organisations. Some 40 groups called on the EU and its member states to:

    “Halt forced returns to Afghanistan due to the security situation in the country and the challenge of reintegration for returnees from Europe and the neighbouring region. In particular, vulnerable groups and Afghans who were born and grew up outside of Afghanistan should not be “returned”.”

    However, their demands have fallen on deaf ears. The Commission’s note calls on the Council “to endorse the Joint Declaration on Migration Cooperation, prior to its signing by the High Representative of the Union for Foreign Affairs and Security Policy, the Commissioner for Home Affairs or the person designated by them on behalf of the EU.”

    See: NOTE from: Commission to: Delegations: Commission’s request for endorsement of the #Joint_Declaration_on_Migration_Cooperation between Afghanistan and EU (Council document 5223/21, LIMITE, 13 January 2021: https://www.statewatch.org/media/1693/eu-council-com-call-approval-afghanistan-deportation-agreement-5223-21.p):

    “...the #JDMC also brings significant improvements based on lessons learned from the implementation of the JWF and requests expressed by Member States, including:

    - a tighter definition of vulnerable groups, notably the family unit and seriously sick people (Part I, point 5);
    - clarification that all EU Member States may participate in joint return operations by
    - non-scheduled flights under the JDMC, even if they have concluded a bilateral agreement or arrangement with Afghanistan, while specifying that joint return flights should be carried out under the JDMC (Part II, point 3; Part X);
    - EU escort staff and other accompanying staff do not need to carry a valid Afghan visa unless they must enter the territory of Afghanistan (Part II, point 5);
    - all Afghan returnees to be readmitted upon arrival (Part II, point 4);
    - indefinite duration of the Declaration (Part VIII).

    At the request of the Afghan side, and in line with the ongoing practice, the JDMC sets a maximum number of 50 returnees per non-scheduled flight and a ceiling of 500 returnees per month. Both figures can be increased after prior consultations (Part II, point 4).”

    https://www.statewatch.org/news/2021/january/eu-renewed-deportation-agreement-with-afghanistan-close-to-approval
    #accord #renvois #expulsions #EU #UE #union_européenne #asile #migrations #réfugiés #déboutés #vulnérabilité #Frontex #Joint_Way_Forward #réintégration

  • Une vie tronquée

    #Abdoul_Mariga, 30 ans, est mort le 17 octobre dernier à #Conakry, un peu de l’#hépatite_B, beaucoup de la politique suisse en matière de migration. Ce jeune homme vivait depuis dix ans en #Suisse, où il exerçait le métier de cuisinier, lorsque les autorités fédérales l’ont expulsé, le 6 novembre 2019, probablement déjà malade, vers la Guinée, pays dans lequel il n’avait pas d’attaches. Ses proches le disaient intégré, le canton de #Vaud le jugeait intégré, le Tribunal fédéral l’admettait intégré, mais pas suffisamment, pas assez pour qu’il puisse poursuivre le cours de son existence.

    Seul à Conakry, sans documents d’identité que lui refusent les autorités guinéennes, Abdoul Mariga est livré au harcèlement policier et, dans l’incapacité de travailler, voit son pécule s’envoler. Sa santé décline également.

    A Berne, le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) est prévenu de sa situation en mars. L’administration fédérale sait que la Guinée, Etat vers lequel elle l’a expédié de force, refuse de le régulariser, le maintenant dans une situation dramatique. Les documents en notre possession sont formels. Mais Berne refuse de prendre ses responsabilités.

    « Ma santé ne va pas bien. Mes bras et mes jambes s’endorment. […] J’ai des vertiges et parfois je perds l’équilibre et je tombe. […] J’ai pris un traitement quelque temps, mais maintenant c’est fini, je n’ai plus de médicaments et plus de soins. Même me loger devient très difficile. […] Je suis complètement bouleversé, des fois, je ne mange pas. Je paie seulement l’hôtel. C’est trop difficile pour moi », témoignait-il1 encore en septembre, avant que ses amis suisses ne perdent le contact.

    Après onze mois de descente aux enfers, M. Mariga s’est éteint le 17 octobre 2020, seul, dans un hôpital de Conakry. « Sans ce renvoi décidé par le SEM, Abdoul Mariga serait certainement encore en vie, et travaillerait aujourd’hui encore au CHUV », résume le collectif Droit de rester qui, durant des mois, a vainement tenté de s’opposer au Moloch bureaucratique. Comment ne pas partager leur colère. Et l’exigence que Berne rende aujourd’hui des comptes sur les manquements qui ont conduit à ce drame.

    https://lecourrier.ch/2020/12/14/une-vie-tronquee

    #Guinée_Conakry #réintégration #intégration #asile #migrations #réfugiés #morts #décès #SEM #Guinée

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    Ajouté à la métaliste sur les exilés décédés en Suisse
    https://seenthis.net/messages/687445

    ping @isskein @karine4

    • Faire-part

      Arrivé à 19 ans en Suisse en octobre 2009, où il avait déposé une demande d’asile, Abdoul Mariga, titulaire d’un CFC en restauration, travaillait comme cuisiner au Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV). Son employeur le décrivait comme un jeune homme exigeant, soigneux, respectueux, de très bonne sociabilité, apprécié de son entourage et investi dans son travail, « un collaborateur sur qui nous pouvons pleinement compter ». D’après d’autres témoignages de son entourage, Abdoul était persévérant, déterminé dans ses apprentissages et il avait montré beaucoup de courage pour mener à bien sa formation professionnelle, réussie avec succès.

      Renvoyé en Guinée par la force le 6 novembre 2019, Abdoul Mariga s’est retrouvé seul à Conakry, sans logement et rapidement désargenté. Il a survécu sur place grâce à son dernier salaire du CHUV puis grâce à l’aide privée d’amis suisses. Sa santé s’est vite dégradée et il n’a pas pu avoir accès aux soins médicaux. Il a été hospitalisé alors qu’il se trouvait au plus mal et est décédé quelques jours plus tard, seul, sans l’accompagnement d’aucun proche. Cette terrible nouvelle nous laisse dans l’incrédulité et la colère, ainsi que dans une profonde tristesse.

      Voici un témoignage d’Abdoul Mariga qui décrit sa situation et sa détresse à Conakry :

      « Ma santé ne va pas bien. Mes bras et mes jambes s’endorment. Ça a commencé pendant ma détention en Suisse, avant l’exécution du renvoi, et maintenant c’est de plus en plus fréquent. J’ai des vertiges et parfois je perds l’équilibre et je tombe. J’ai été à l’hôpital au début, mais je n’ai plus accès, faute d’argent. J’ai pris un traitement quelque temps, mais maintenant c’est fini, je n’ai plus de médicaments et plus de soins.

      Même me loger devient très difficile. Je suis là avec beaucoup d’angoisses parce que les prochains jours, je ne sais pas comment je vais être. Je vis très difficilement ici et chaque fois que la police me contrôle, ils me prennent tout l’argent que j’ai sur moi. Chaque sortie est risquée et me fait perdre encore mes moyens pour vivre.

      Le ministre de la sécurité a refusé de me donner un document de circulation. Je n’ai pas la nationalité guinéenne et pas de papier d’identité et je risque à tout moment d’être expulsé. J’ai pris un avocat pour avoir un permis de circulation. Mon avocat a saisi la Présidente du Tribunal de première instance de Kaloum. Mardi 25 février 2020, j’ai été convoqué devant le juge du tribunal de Kaloum. Actuellement, la procédure n’a pas abouti et je n’ai plus de moyen de recours et plus d’argent pour payer mon avocat.

      Je suis malade je ne dors plus. Partout quand je vais dans les hôtels on me demande un passeport et si je sors pour manger, je risque de me faire arrêter par la police et racketter. Pour le logement, on me demande de payer 8 à 12 mois d’avance, ce que je ne peux pas. Je suis complètement bouleversé, des fois, je ne mange pas. Je paie seulement l’hôtel. C’est trop difficile pour moi. »

      Sans ce renvoi décidé par le SEM, Abdoul Mariga serait certainement toujours en vie et contribuerait aujourd’hui encore aux services essentiels du CHUV, tant estimé en ces temps de pandémie. Son destin était dans vos mains. Nous vous tenons responsables de ce décès. Malgré les interventions de son avocate, vous avez persisté dans votre décision alors même que le canton de Vaud vous avait demandé de lui accorder un permis pour cas de rigueur après 10 ans de séjour en Suisse.

      Pourquoi lui avoir refusé ce permis ?

      http://droit-de-rester.blogspot.com/2020/12/arrive-19-ans-en-suisse-en-octobre-2009.html

  • New policy brief : Not all returns can result in sustainable reintegration


    https://cris.unu.edu/sites/cris.unu.edu/files/PB20.3%20-%20Jill%20Alpes%20and%20Izabella%20Majcher.pdf

    –—

    Commentaire de Jill Alpes via la mailing-list Migreurop :

    Returns can both exacerbate existing, as well as create new vulnerabilities. #IzabellaMajcher and #Jill_Alpes published a policy brief with UNU-CRIS, entitled “Who can be sustainably reintegrated after return? Using post-return monitoring for rights-based return policies.” (https://cris.unu.edu/sites/cris.unu.edu/files/PB20.3%20-%20Jill%20Alpes%20and%20Izabella%20Majcher.pdf) In the brief, they argue that rights-based return policies need more robust vulnerability assessments and more extensive monitoring of people’s access to rights and well-being after return.

    - For a video presentation of the police brief, please feel free to check out this recorded webinar organised by Statewatch (starting at 54 minutes: https://www.statewatch.org/publications/events/deportation-union-revamped-return-policies-and-reckless-forced-removals).
    – Thanks to a collaboration with PICUM and a series of artists, we also have an illustrated booklet of selected testimonies. “Removed Stories: Stories of hardship and resilience in facing deportation and its aftermath” (https://picum.org/wp-content/uploads/2020/09/Removed-stories.pdf) highlights the impact of EU return policies on people’s lives and dreams.
    - For a short summary in French of some of the key lessons we can learn from post-return interviews for rights-based return policies, please feel free to explore either the Summary of Workshop - “Au dela du retours” (https://www.vluchtelingenwerk.be/system/tdf/fr_au-dela_du_retour.pdf?file=1&type=document) -organized by a collective of Belgian NGOs (p. 29 - 31) - or this intervention (https://vimeo.com/389291559

    ) at an event organized by the Cimade (starting 14 minutes).

    Few selected tweets by the United Nations University - CRIS:
    UNU - CRIS Tweets:

    - “Returns can create new vulnerabilities for certain profiles of migrants in particular. For example, people might not be vulnerable in Europe but will become so upon deportation to their country of nationality if they do not have families or social networks there, have not spent a significant number of years in their country of nationality (and might thus lack the necessary language skills for basic survival), or had been internally displaced beforehand. Deporting countries should take these specific returnee profiles into consideration when both issuing removal orders and deciding whether and how these removal orders are to be implemented.”
    - “The weakness or strength of people’s social networks in countries of nationality should be part of vulnerability assessments prior to return. Deporting countries should also consider not just existing social policies in countries of nationality, but also real impediments to services and entitlements that returnees will likely face upon return. Such barriers are typically stronger for those who are returned after long periods abroad and for those who have other pre-existing vulnerabilities.”
    - “States need to implement rights-based post-return monitoring. People who suffer from exacerbated or new vulnerabilities are less likely to be able to build up new life projects necessary for their “sustainable reintegration” in countries of nationality. Financial investments into reintegration assistance would thus not be able to achieve declared policy objectives.”

    https://cris.unu.edu/sites/cris.unu.edu/files/PB20.3%20-%20Jill%20Alpes%20and%20Izabella%20Majcher.pdf

    #réintégration #asile #migrations #réfugiés #renvois #expulsions #après-expulsion

    ping @_kg_ @rhoumour @karine4

  • 114 migrants ivoiriens, guinéens et libériens rentrent d’Algérie avec l’aide de l’OIM en pleine pandémie de COVID-19 | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/114-migrants-ivoiriens-guineens-et-liberiens-rentrent-dalgerie-avec-laide-de-lo
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/algeria_1_thumbnail_0.jpg?itok=M4oocDul

    Grâce à la collaboration des autorités algériennes et aux autorisations qui ont été accordées dans le cadre du programme de retour volontaire de migrants en situation irrégulière en Algérie, les restrictions de voyage ont été exceptionnellement levées pour permettre à l’OIM de faciliter le retour des migrants. Les ambassades partenaires de Côte-d’Ivoire et de Guinée ont apporté leur soutien à la délivrance de documents de voyage pour tous les migrants en temps utile avant leur départ. En l’absence d’une représentation diplomatique permanente en Algérie, le gouvernement du Libéria a procédé à des entretiens de vérification d’identité à distance et a assuré la délivrance de documents permettant aux migrants de profiter de l’opération de retour.
    Les migrants résidant en dehors d’Alger ont reçu une aide au transport sur le territoire et ont été hébergés dans les centres de transit gérés par l’OIM (DARV), une structure gouvernementale mise à la disposition de l’OIM pour accueillir les migrants en attente de rentrer dans leur pays d’origine. La procédure de circulation sur le territoire et de sortie a été étroitement coordonnée et soutenue par les autorités algériennes compétentes, ce qui a considérablement facilité la préparation et le départ des migrants. Le personnel de l’OIM en Algérie a mis en œuvre des mesures de prévention spécifiques contre la COVID-19, en accord avec les normes internationales, nationales et celles de l’OIM, comprenant des contrôles médicaux préalables ainsi qu’un test PCR obligatoire cinq jours avant le vol, la distribution de kits contre la COVID-19 et la sensibilisation à la prévention de la COVID-19.
    À leur arrivée dans leurs pays respectifs, les migrants seront accueillis par le personnel de l’OIM à l’aéroport et bénéficieront d’une assistance à l’arrivée, notamment une protection et des services médicaux, avant de retourner dans leurs communautés d’origine

    #Covid-19#migrant#migration#algerie#liberia#guinee#cotedivoire##retour#reintegration#OIM#sante#sensibilisation#test

  • Plus de 60 Nigérians rentrent du Liban tandis que les conditions pour les travailleurs migrants s’aggravent | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/plus-de-60-nigerians-rentrent-du-liban-tandis-que-les-conditions-pour-les-trava
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/nigeria_lebanon_thumbnail.jpg?itok=w1s2Wu1l

    « Nous sommes tous au Nigéria maintenant et nous apprécions votre gentillesse et vos efforts pour nous aider à rentrer chez nous », a déclaré l’un des migrants, rentré au Nigéria à la fin du mois de juillet. « Je vous suis très reconnaissant de m’avoir aidé ».À l’arrivée au Nigéria, l’aide de l’OIM comprend une période de quarantaine de 14 jours, une orientation vers l’aide juridique, un test de dépistage de la COVID-19 avant le départ, la fourniture d’équipements de protection individuelle, un hébergement, ainsi qu’un soutien médical et psychosocial. L’OIM fournira un soutien supplémentaire à la réintégration aux nouveaux arrivants après avoir évalué leurs besoins.« Depuis le début de la pandémie, les opérations d’aide au retour volontaire des Nigérians bloqués sont retardées », a expliqué Abrham Tamrat, responsable du programme de l’OIM au Nigéria. « Compte tenu de la situation actuelle au Liban, nous intensifions nos efforts de coordination avec le gouvernement nigérian pour faire en sorte que les migrants nigérians puissent rentrer chez eux en toute sécurité tout en maintenant les communautés d’origine en bonne santé ».

    #Covid-19#migrant#migration#liban#nigeria#rapatriement#sante#santementale#reintegration