• La toxicité (violence, sexisme…) d’une partie de la communauté ne me permet pas de rester à…
    https://medium.com/@mathis.remi/la-toxicit%C3%A9-violence-sexisme-dune-partie-de-la-communaut%C3%A9-ne-me-pe

    Par Rémi Mathis, ancien Président de Wikimédia France.

    Au cours de ces derniers mois, toutefois, se sont passés des événements graves. Pour des raisons très diverses, plusieurs groupes de membres de l’association ont critiqué le travail de la directrice exécutive, Nathalie Martin. Plutôt que d’en référer à son employeur, le Conseil d’administration, des accusations publiques, souvent très graves, souvent diffamatoires, parfois sexistes et parfois ordurières ont été portées en public. Les membres du CA qui l’ont protégée, que ce soit par reconnaissance de son travail ou par obligation légale (en tant qu’employeur) ont à leur tour été attaqués.

    Rapidement, sur les réseaux sociaux, une logique de meute s’est mise en place, harcelant les membres du CA, instillant sans cesse le doute sur chaque action, diffusant des rumeurs sur leur vie personnelle — sous pseudonyme, ou avec des comptes collectifs, parfois créés pour l’occasion. On a vu des membres anciens et influents de l’association dénoncer des crimes imaginaires, que le CA était requis de justifier immédiatement. Un esprit complotiste a présidé à une remise en cause non seulement du travail du CA et des salariés, mais de ceux de l’avocat et du commissaire aux comptes de l’association.

    Toutes les règles de fonctionnement d’une association ont été battues en brèche par ces individus : droit du travail, obligations de l’employeur, protection des salariés, rôle du CA, certification des comptes, relations avec la Wikimedia Foundation, etc. De manière générale a été nié tout le travail de structuration de Wikimédia France, mené depuis 4 ans collaborativement par les membres, le CA et la directrice générale.

    Je prends acte que la structure est le lieu de luttes de pouvoir qui ont des conséquences humaines que je refuse. Je prends acte que quelques dizaines de membres, toujours les mêmes, font tout pour rester entre eux, dans un fonctionnement qui n’a plus rien à voir avec la vraie vie, les besoins des contributeurs et des lecteurs, la loi française ou tout simplement le minimum de courtoisie qui permet à une société de vivre, à des humains de collaborer.

    Dans ces conditions, je démissionne de son Conseil scientifique, renonce à mon statut de membre et quitte l’association.

    Je dénonce fortement le comportement de la Wikimedia Foundation, dont les actions sont à l’opposé de son discours marketing d’inclusivité et de féminisme, et qui préfère fermer les yeux sur des faits très graves plutôt que de risquer de bousculer sa communauté en lui imposant d’être ouverte et safe, et en en excluant les individus au comportement toxique.

    #Wikipédia #Bureaucratisation #Wikimédia #Bureaucratie #Rémi_Mathis