• Procès résidences secondaires : Solidarité avec la militante de Dispac’h ! / Prosez war an eil tiez : Kengred gant ur stourmerez deus Dispac’h !
    https://expansive.info/Proces-residences-secondaires-Solidarite-avec-la-militante-de-Dispac-h-P

    Nous lançons d’ores et déjà un appel aux dons et à rassemblement devant le TGI de #Lorient le mercredi 12 février 2020 à 13h pour soutenir notre camarade ! #Pays_lorientais

    / #Répression_-_Justice_-_Prison, Autonomie & auto-gestion, Lorient, #Dispac'h

    #Autonomie_&_auto-gestion

  • Projection Disucssion « A nos corps défendants » - IanB
    https://expansive.info/Projection-DIsucssion-A-nos-corps-defendants-IanB-2009

    Ce film se veut une approche sensible et radicale des violences psychologiques et physiques infligées aux habitant·es des quartiers populaires par la police. Mercredi 29 janvier à 18h venez découvrir le film et discuter avec IanB le réalisateur à l’IUT de Rennes - Campus Beaulieu. #Infos_locales

    / #Répression_-_Justice_-_Prison, #Antiracismes_-_colonialismes, Vérité & Justice

    #Vérité_&_Justice

  • La police déteste (presque) tour le monde !
    https://expansive.info/LA-POLICE-DETESTE-PRESQUE-TOUT-LE-MONDE-2000

    « Alors, il est permis de penser que, loin de révéler une prise de conscience du ministre, il s’agit purement et simplement d’un écran de fumée (encore un !) visant à faire détourner le regard des violences policières que nous subissons depuis des années » #Analyses

    / #Répression_-_Justice_-_Prison, Retraites (et le reste) 2019-2020

    #Retraites_et_le_reste_2019-2020

  • Débuts pimentés du squat « La Baie Rouge » à st Brieuc (22)
    https://expansive.info/Debuts-pimentes-du-squat-La-Baie-Rouge-a-st-Brieuc-22-1995

    On vient d’ouvrir un squat à st Brieuc, La Baie Rouge. La réaction des affreus.e.s est à vomir. On a voulu partager avec vous notre expérience. #Ailleurs

    / Une, #Aménagement_du_territoire, #Logement_-_Squat, #Répression_-_Justice_-_Prison, #Saint_Brieuc

  • Thierry Schaffauser - Les mouvements « LGBT », la retraite, et les luttes sociales
    https://expansive.info/Thierry-Schaffauser-Les-mouvements-LGBT-la-retraite-et-les-luttes-social

    Harz-labour n°29 : Thierry Schaffauser, analyse l’évolution des mouvements LGBT, qui conduit la majorité des associations à se tenir à distance du mouvement social en cours, à ne rien dire des discriminations vécues par les retraités LGBTIQ, et même trois associations à porter plainte contre des grévistes de la RATP, pendant que ceux-ci sont menacés de révocation par leur direction. #Analyses

    / Une, #Politiques_sécuritaires_-_Surveillance, #Féminismes_-_Genres_-_Sexualités, #Répression_-_Justice_-_Prison, #Syndicalismes_-_Travail, #Rennes, #Paris, #Mouvements_sociaux, #Criminalisation_du_mouvement_social, Retraites (et le reste) 2019-2020, (...)

    #Retraites_et_le_reste_2019-2020 ##HarzLabour
    https://expansive.info/IMG/pdf/harz-labour_no29-3.pdf

  • Avocats en grève : libérez les retenu-e-s du centre de rétention de #Rennes !
    https://expansive.info/Avocats-en-greve-liberez-les-retenu-e-s-du-centre-de-retention-de-Rennes

    Dans le cadre de leur mouvement de grève, les avocats de Rennes demande la remise en liberté de toutes les personnes retenues au CRA. #Infos_locales

    / Une, #Migrations_-_Luttes_contre_les_frontières, #Politiques_sécuritaires_-_Surveillance, #Répression_-_Justice_-_Prison, Rennes, #Mouvements_sociaux, Retraites (et le reste) 2019-2020

    #Retraites_et_le_reste_2019-2020

  • Petit guide rapide des manifestant·es aux urgences
    https://expansive.info/Petit-guide-rapide-des-manifestant-es-aux-urgences-1976

    Un·e manifestant·e tarrivant aux urgences est, avant tout... un·e patient·e ! Vous à ce titre de tous les droits et garanties liées à cet état. Cette brochure a été écrite par Sud Santé Social Rennes en 2016 durant la lutte contre la loi travail mais reste d’une brûlante actualité #Guides_pratiques

    / #Politiques_sécuritaires_-_Surveillance, #Répression_-_Justice_-_Prison, #Soins_-_Santé_-_Psychiatrie_-_Médic, #Criminalisation_du_mouvement_social

  • #Rennes, un policier condamné pour avoir soutiré 32 500 euros à un patron de bars
    https://expansive.info/Rennes-un-policier-condamne-pour-avoir-soutire-32-500-euros-a-un-patron-

    Un ancien policier, responsable des débits de boissons à Rennes, a été condamné ce mardi soir à trois ans de prison par le tribunal correctionnel. Le prévenu s’est fait remettre 32 500 euros en liquide entre janvier 2012 et mars 2014 par un patron de bars. #Infos_locales

    / #Politiques_sécuritaires_-_Surveillance, #Répression_-_Justice_-_Prison, Rennes

    https://www.letelegramme.fr/ille-et-vilaine/rennes/a-rennes-un-policier-condamne-a-trois-ans-de-prison-pour-avoir-soutire-

  • Le soutien à Vincenzo s’organise à #Angers
    https://expansive.info/Le-soutien-a-Vincenzo-s-organise-a-Angers-1957

    Suite à la décision de la cour de cassation de casser le jugement de la cour d’appel de Rennes ayant permis à Vincenzo d’être libéré, une nouvelle audience aura lieu prochainement, à la cour d’appel d’Angers. Un comité angevin de soutien à Vincenzo a alors vu le jour pour construire la mobilisation sur place. Le comité organise une première soirée de soutien ce samedi 18 janvier. Plus d’infos : Dans le cadre de la mobilisation en soutien à Vincenzo Vecchi, militant anticapitaliste et antifasciste italien (...) #Ailleurs

    / #Répression_-_Justice_-_Prison, Angers

  • Indonesia moving to ban sex outside marriage | The Star Online
    https://www.thestar.com.my/news/world/2019/09/19/indonesia-moving-to-ban-sex-outside-marriage

    JAKARTA (AFP): Indonesia is set to vote on a plan to outlaw gay and pre-marital sex while beefing up its blasphemy laws in a shakeup fuelled by religious conservatism and slammed by rights groups Thursday (Sept 19).

  • #Nantes : la police sera-t-elle entendue pour tentative d’homicide alors qu’elle a violemment dispersé le public de la Fête de la Musique, faisant tomber 14 (!) personnes dans la Loire à un endroit connu pour sa dangerosité ?

    Reportage en accès libre sur Presse Ocean : Nantes. Jets de bouteilles, lacrymo et chutes dans la Loire à la soirée techno - https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-sauvetage-dune-dizaine-de-personnes-tombees-dans-la-loire-22-06-2

    Reportage version #paywall sur Ouest-France :
    Nantes. Vives tensions lors de la soirée techno quai Wilson - https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-vives-tensions-lors-de-la-soiree-techno-quai-wilson-6411435

    Témoignages sur la page hélas #Facebook de Nantes Révoltée :

     ? FÊTE DE LA MUSIQUE À NANTES : CHARGES ET LACRYMOGÈNES, DES FÊTARDS TOMBENT DANS LA LOIRE !

    Violences policières contre un Sound system sur l’île de Nantes. Nombreux blessés, et 14 personnes repêchées dans la Loire. Témoignages. -

    Pour la fête de la musique, les autorités nantaises ont mis les grands moyens pour gâcher la soirée : nombreuses patrouilles, police municipale et BAC omniprésente dans des camions banalisés. Dès minuit, des stands sont verbalisés et quelques fêtards arrêtés. Tout est déjà en place pour faire monter inutilement les tensions.

    Mais c’est sur l’île de Nantes que la situation manque de virer au drame. Comme l’an dernier, le long du quai Wilson, un Sound system diffuse de la musique techno. Gros succès au rendez-vous : des milliers de jeunes s’y retrouvent pour danser jusqu’au bout de la nuit. Mais c’est sans compter la répression aveugle qui frappe désormais tous les événements populaires. Vers 4H30 du matin, la police exige l’arrêt immédiat de la musique. Sans attendre, les forces de l’ordre gazent massivement, frappent, et jettent des grenades de désencerclement. Cette violence inattendue contre une foule majoritairement jeune et enivrée provoque un mouvement de foule très dangereux : de nombreux fêtards tombent dans la Loire !

    Heureusement, des bateaux de sauveteurs patrouillent le long des quais, et parviennent à repêcher les personnes dans le fleuve. Selon les pompiers, pas moins de 14 personnes ont été secourues dans la Loire.

    Nous avons recueilli plusieurs témoignages accablants.

    Une fêtarde nous écrit : « On s’est fait gazer, matraquer, on nous a lancé des grenades de désencerclement à la fête de la musique. Apparemment les organisateurs n’ont pas coupé la musique assez vite ... 3 personnes à notre connaissance sont tombées dans l’eau. On s’est pris des grenades et des gaz au bord de la Loire. Tout le monde avait un coup dans le nez. C’était la cata ! »

    Une personne, également présente sur les lieux raconte : « Ça c’est passé quand ils ont demandé de couper le son. Les organisateurs ont coupé, mais apparemment ils auraient fait chanter certaines personnes en remettant un peu de son. C’est la que ça serais parti. Il y a eu du gaz. Des personnes sont tombées à l’eau. […] Pour la suite je sais pas, mais pas mal de vedettes tournaient sur la Loire jusqu’à au moins 6H30 quand je suis parti. » Elle poursuit : « je crois que deux personnes se sont fait interpellées. Et un à été blessé à la tête par une lacrymogène. Perso je me suis fait agripper par un flic puis repousser en arrière parce-que j’étais trop près. "C’est encore un gaucho celui-là", le chef est venu et ma menacé de m’embarquer si je dégageais pas. »

    Un de nos reporters qui se trouvait sur place confirme : « cette nuit, gazage, matraques et crânes en sang. Tirs de grenades de désencerclement et de LBD. Un mec a pris 4 ou 5 balles, j’en croyais pas mes yeux. Plusieurs personnes obligées de sauter dans la Loire, invraisemblable ! »

    Enfin, un fêtard habitué des manifestations nantaises rapporte : « ce sont deux groupes du PSIG [Peloton de la Gendarmerie] qui sont arrivés appuyés par la BAC. Il y avait des CRS, des chiens … Ils ont gazé immédiatement et envoyé les chiens sur les gens. C’était vraiment sale, j’ai vu au moins 5 interpellations, des gens tabassés au sol. Au moins 15 camions de CRS sont arrivés. C’est débile de gazer juste à côté de la Loire, les gens étaient poussés par le gaz vers le fleuve. En plus il y avait des gens ’’défoncés’’. Forcément, des gens ont répliqué. Il y avait des rangées de LBD braqués sur les fêtards. J’ai vu des blessés par les tirs et les grenades. » Il conclut : « Même en manif je n’avais pas vu un tel déchaînement de violence gratuite. »

    La presse rapporte également qu’un DJ a reçu un coup de taser alors qu’il mixait encore.

    Un drame a donc été évité de justesse cette nuit à Nantes. Et selon tous les témoignages, c’est l’intervention violente et aveugle pour empêcher une simple fête de continuer qui semble être à l’origine de la mise en danger de milliers de personnes.

    En France, toute expression de rue, militante ou festive, est désormais combattue par les autorités.

    https://www.facebook.com/Nantes.Revoltee/photos/a.336512019718311/2278858022150358


    archivé : https://web.archive.org/web/20190622204616/https://www.facebook.com/Nantes.Revoltee/photos/a.336512019718311/2278858022150358

    ... avec en complément une vidéo inaccessible sans être connecté :
    https://www.facebook.com/294803323889181/posts/2280376201998540
    vidéo aussi disponible sur twitter : https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/1142821345912393728

    #police #violences_policieres #maintien_de_l'ordre

    • Un autre témoignage trouvé dans la partie « en attente » de @indymedianantes : Fête de la musique, Bilan sous les lacrymos
      https://nantes.indymedia.org/articles/45884

      Il fait référence à un appel à témoignage suite à la disparition d’un jeune, Steve, que personne n’a vu depuis, semble-t-il, voir l’appel relayé par Nantes Révoltée :
      https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/1142814217592029187

      extrait de l’article :

      État de choc après la charge éclair que les CRS ont effectué le long des quais Wilson, ratissant les sound systems comme des vieilles feuilles mortes jusqu’au bord de la Loire. Ou 14 personnes, selon les secouristes, sont tombées à l’eau ce soir. On viens de me signaler une disparition, un jeune homme de 24 ans, depuis la charge de la police. Si l’on sait que les chutes furent provoquées par le mouvement de panique que les forces de l’ordre ont généré, on ne sait pas les contextes précis. La police a commis une erreur impardonable en acculant la foule vers les hautes berges. Nous allons procéder a un recenssement de témoigages, une enquète au pres des pompiers, de la mairie, un placardage en ville, et au lancement d’une pétition pour leur faire répondre de cette faute.

    • Au sujet de la disparition de Steve, précision des Street Medic Nantes :

      Dans la nuit de vendredi à samedi, sur l’île de Nantes, la CDI (Compagnie Départementale d’Intervention), a attaqué à coup de grenades, gazs, matraque et semblerait-il de LBD, un sound system qui s’était mit en place quai Wilson pour la fête de la musique, provoquant d’importants mouvements de foule. Près d’une quinzaine de personnes auraient été secourues par les pompiers après des chutes dans la Loire.

      Vers 5h, quand les faits se sont déroulés, Steve dormait allongé par terre. Depuis, ses amis et sa famille sont sans nouvelles de lui.

      Aucun lien entre l’agression policière et sa disparition n’est pour l’heure avéré, la prudence est donc de mise afin d’éviter la propagation de rumeurs. Toutefois, si vous avez une quelconque information, témoignage ou autre qui pourraient aider à le retrouver, n’hésitez pas à en avertir ses proches > https://www.facebook.com/MorganSilver14/posts/2116485608479385

    • Nantes. Fête de la musique : des proches inquiets pour un jeune homme disparu | Presse Océan
      https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-fete-de-la-musique-des-proches-inquiets-pour-un-jeune-homme-dispa

      Ce sound system a pris fin dans la confusion, vers 4 h 30, quand un des murs de sons installés pour la fête a refusé de couper le son provoquant une intervention de la police (Ndlr : la musique était autorisée jusqu’à 4 h, comme dans l’ensemble de la ville).

      ...

      Ce lundi matin à l’hôtel de police de Nantes, on confirme que la mère du jeune homme a signalé sa disparition au commissariat dimanche. Une enquête pour « disparition inquiétante » est ouverte.

    • Je suis sidérée par la communication du préfet. Enfin, je veux dire, par la continuité dans ce style de communication qui protège, systématiquement, la police, quoiqu’elle ait fait. J’espère vraiment que Steve va bien, que nous sommes tou-te-s en train de nous inquiéter pour rien (ça m’a réveillée en sursaut ce matin, je n’ose pas imaginer l’angoisse de ses proches.)
      D’autant que ça rappelle une très sombre histoire : la mort par noyade de Taoufik El-Amri en 2006 après un contrôle de police. Ils ne l’avaient pas signalé ni « sécurisé » malgré son état d’ivresse avancée... Ils ont fini par être un petit peu condamnés pour faux témoignage mais... ça ne l’a pas ramené, et on ne peut pas dire que la police locale se soit améliorée depuis côté « protection de la population ».

      L’affaire Taoufik El-Amri a eu lieu à l’hiver 2006. Un homme, le tunisien Taoufik El-Amri (1973-2006), disparaît la nuit du 22 novembre à Nantes, puis est retrouvé mort noyé en décembre dans la même ville. Après enquête, il apparaît que Taoufik El-Amri a été interpellé par un équipage de la Police nationale le soir de sa disparition, ce que les policiers en question ont caché. Les trois policiers sont finalement condamnés à deux mois d’emprisonnement avec sursis pour faux témoignage.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Taoufik_Amri

    • Nantes : au moins 14 personnes tombent dans la Loire lors d’une intervention de la police à la fin de la fête de la musique

      https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/nantes-au-moins-14-personnes-tombent-dans-la-loire-lors-d-une-intervent

      En revanche, Claude d’Harcourt ne remet pas en cause la façon dont les forces de l’ordre sont intervenues : « Les forces de l’ordre interviennent toujours de manière proportionnée. Mais face à des individus avinés, qui ont probablement pris de la drogue, il est difficile d’intervenir de façon rationnelle. Et les individus eux-mêmes étaient non maîtrisables. »

      Le préfet reconnaît donc tranquillement qu’ils ont fait n’importe quoi et met tout sur le dos des victimes. Il évoque d’éventuelles poursuites.

    • Donc hormis un article de fact-checking dans Libé, parce que quand même c’est douteux cette histoire de flics qui pousseraient des gens à l’eau c’est pas possible, deux jours plus tard rien dans les médias nationaux. Mais à tout prendre, vu ce qui leur faut maintenant, ce serait presque préférable qu’ils n’aient pas à en parler.

    • Fête de la musique à Nantes : Castaner saisit l’IGPN après une opération de police controversée - https://www.europe1.fr/societe/fete-de-la-musique-a-nantes-castaner-saisit-ligpn-apres-une-operation-de-pol

      « À la demande du ministre de l’Intérieur, l’IGPN a été saisie sur les opérations de maintien de l’ordre à Nantes à l’occasion de la Fête de la musique », a déclaré le ministère de l’Intérieur à l’AFP. Dans la nuit de vendredi à samedi, aux alentours de 4 heures du matin, les forces de police étaient intervenues pour mettre fin à une soirée électro qui se déroulait dans la ville, sur un quai de la Loire. Dans des circonstances encore floues, quatorze personnes sont alors tombées à l’eau avant d’être repêchées par les secours. Une personne est cependant portée disparue et une enquête judiciaire a en parallèle été ouverte sur cette disparition.

    • Toute honte bue, 48h après avoir terrorisé une bande de fêtard-e-s, les avoir gazé, leur avoir tiré dessus au LBD et les avoir acculés vers la Loire en pleine nuit au point où 14 ont été sauvés de la noyade par des pompiers... la @PoliceNat44 « s’inquiète »...

      [#AppelàTémoins] Steve MAIA CANICO est porté disparu depuis le 22 juin vers 4h00 Quai Wilson à #Nantes. Si vous avez des informations, contactez les enquêteurs. Merci pour vos partages.
      https://twitter.com/PoliceNat44/status/1143199623475007488

    • à l’instant 19/20 journal national
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/nantes/nantes-fete-musique-jeune-homme-porte-disparu-1689890.h

      Steve, 24 ans, n’a pas donné signe de vie depuis la fête de la Musique samedi au petit matin. L’ami qui l’accompagnait l’aurait aperçu une dernière fois vers 4 heures, avant la charge policière visant à mettre fin à une free party. Des recherches en Loire sont en cours.

    • VIDEO. Nantes. Personnes tombées dans la Loire après une charge de police : ce que l’on sait
      Emmanuelle VAN CAEMERBEKE. Modifié le 24/06/2019 à 19h44Publié le 24/06/2019 à 18h56

      https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/video-nantes-personnes-tombees-dans-la-loire-apres-une-charge-de-police

      Quatorze personnes qui participaient à une soirée électro, vendredi 21 juin, ont chuté en Loire après l’intervention des forces de l’ordre lors de la Fête de la musique à Nantes. Depuis, un jeune homme est porté disparu et une enquête sur l’intervention de la police a été ouverte par le ministre de l’Intérieur.

      La Fête de la musique s’est mal terminée à Nantes. Alors qu’une soirée électro se tenait quai Wilson, un mouvement de panique s’est créé après l’intervention des forces de l’ordre.
      (...)
      Le commissariat de Nantes a indiqué, ce lundi 24 juin, l’ouverture d’une enquête pour disparition inquiétante. C’est la mère de Steve, un jeune homme, âgé de 24 ans, qui l’a signalé à la police.

      #répression_policière #Nantes #Steve

    • Fête de la musique à Nantes : Des participants à la free party témoignent après la disparition de Steve
      https://www.20minutes.fr/faits_divers/2548255-20190624-disparition-homme-nantes-inquiets-colere-participants-fre

      « On est arrivé vers 22h. Ça se passait super bien, il y avait une bonne ambiance. Steve n’avait pas particulièrement bu, il ne consomme jamais de drogue. A un moment, il nous a dit qu’il était fatigué. Il s’est posé dans un coin, près d’un mur de son surmonté d’un drapeau breton, pour se reposer. Je ne l’ai plus revu ensuite », raconte Anaïs, partie peu après 2h, alors qu’il y avait encore « énormément de monde sur le site ».

      « Il n’est pas rentré chez lui, il n’est pas allé au travail. Son portable est éteint. Il devait aller à un festival aux Pays-Bas le week-end prochain, ça lui tenait à cœur. Il y a quelque chose qui ne va pas », confirme Oriane. « C’est un garçon attentionné, très apprécié dans le monde de la free party. Ça ne lui ressemble pas du tout de ne pas donner de nouvelles », ajoute Salma, qui a quitté la soirée techno vers 4h du matin.

      /.../

      C’est à ce moment-là que la trace de Steve se serait perdue. « C’était le chaos. Personne ne l’a vu après », précise une amie d’autant plus inquiète que le jeune homme « ne sait pas nager ». Des témoins affirment avoir aperçu un homme se débattre à la surface de l’eau. « Quelqu’un m’a rapporté l’avoir suivi sur 50 m. Il lui disait d’essayer de rejoindre la berge, mais à un moment, il l’a perdu de vue », poursuit la même jeune femme qui « ne sait pas s’il s’agissait de Steve », ni si cette personne faisait partie des 14 à avoir été secourues dans la Loire par les pompiers.

    • Ce soir @radio_cayenne annonce que des gens ont été arrêté sur place et y’avait crainte de comparutions immédiates car des policiers ont porté plainte. A priori il n’y a pas eut de comparution aujourd’hui mais il va falloir suivre ça de près...

    • Texte trouvé sur la page de Emmanuel Moreira :

      Je pense aux 14 de Nantes, jetés dans le fleuve par la police pour avoir dansé. Et j’imagine une lettre.
      J’imagine une lettre aux directeurs et directrices des Centres Chorégraphiques Nationaux. J’imagine une lettre adressée à tous les chorégraphes. J’imagine leur dire que des gens ont été jetés à l’eau, dans un fleuve, parce qu’ils dansaient sans autorisation. Que cela a eu lieu à Nantes. Le 21 juin, fête de la musique. Qu’il ont été jeté à l’eau par la police et sauvés in extrémis par les pompiers. J’imagine leur dire qu’une personne est portée disparue depuis. J’imagine leur demander d’ouvrir d’urgence leurs lieux, pour accueillir tout ceux qui voudront danser, librement, sans répression et contre la répression. J’imagine leur demander de le faire ensemble, une même nuit, sur tout le territoire, à l’unisson. De faire cela pour protester contre une police et un pouvoir qui la protège. Contre une police qui jette dans un fleuve des gens qui dansent. J’imagine demander à tous les chorégraphes de se rapprocher des centres chorégraphiques, et de les aider à organiser cette grande nuit contre la répression des corps dansants. J’imagine une lettre à tous les musiciens, pour leur demander de jouer toute une nuit pour que la danse soit toujours possible.
      J’imagine cela, parce que j’imagine que les Centres Chorégraphiques nationaux, que les chorégraphes, que les musiciens, ne peuvent pas ne pas être directement concerné par ce qui s’est passé au petit matin de la nuit du 21 juin à Nantes.
      J’imagine cela parce j’imagine que le droit de danser est pour les centres chorégraphiques nationaux, les chorégraphes et les musiciens, une liberté fondamentale. Et qu’une police jetant dans un fleuve des corps qui dansent au nom d’une absence préalable d’autorisation à danser délivrée par une préfecture et que cette préfecture appelle cela - jeter des corps dans un fleuve - une réponse proportionnelle - est une violence redoublée d’une seconde violence. Est une violence doublée d’un mépris. Est une violence sans limite.
      Et c’est ainsi que j’imagine écrire cette lettre aux centre chorégraphiques nationaux, aux chorégraphes et aux musiciens, afin qu’ils se coordonnent le plus vite possible afin que cette police soit sérieusement remise à sa place et qu’il soit de nouveau possible de danser, sans risquer de se faire jeter dans un fleuve.
      https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=606940369828090&id=100015363968702

    • La Police est totalement irresponsable. Elle peut décider de mettre en danger la vie des autres, elle restera irresponsable, car elle faisait appliquer la loi, et que la loi, de toute évidence, donne le droit de mettre en danger la vie des autres si elle n’est pas respectée. On croyait tous, naïvement, que la Peine de mort était abolie. Pire, on croyait tous que la Justice était présentement là, pour dire s’il y a lieu à condamnation publique pour irrespect de la loi. Et l’on découvre que la Police est toute puissante et irresponsable. Elle peut dire ce qui est légal, agir directement, violenter... et tuer. Sans n’avoir à rien respecter, ni la loi, pas même la vie.
      L’Etat, ce n’est plus le monopole de la violence. C’est la violence tout court.
      Hier, ça causait canicule, et décalage du brevet, ce qui emmerde tout le monde. Je pense qu’ils l’ont décalé, parce que ça emmerde tout le monde. Les profs qui menacent de faire grève. Les élèves, dont les parents avaient planifié les activités dès la semaine prochaine pour certains. Juste histoire de foutre le bazar. Pour le SNU, ça n’a choqué personne au plus haut niveau de l’Etat quand des gamins ont été laissé au soleil, au garde à vous, pendant de très longues minutes, et qu’ils se sont écroulés les uns après les autres. Alors une épreuve de brevet, pour un diplôme que tout le monde trouve inutile ? Ils s’en foutent. Dès qu’ils peuvent trouver le moyen de nous montrer qu’ils sont les maîtres, ils le font. Mesure impopulaire ? Il FAUT la prendre ! Et envoyer les CRS si ça se prend à râler trop. Ils n’y croyaient pas qu’ils allaient garder le contrôle après les GJ. Et pourtant si. Ils ont même gagné les dernières élections....

    • Pour ajouter au sordide si c’est encore possible : hier soir Radio Cayenne annonce que des gens ont été arrêté sur place et y’avait crainte de comparutions immédiates car des policiers ont porté plainte. C’est un processus habituel à Nantes où des flics de la BAC sont même réputés pour se faire de l’argent de poche grâce à ça...
      A priori il n’y a pas eut de comparution hier mais il va falloir suivre (aussi) ça de près...

    • Personnes tombées dans la Loire à Nantes : un syndicat de police dénonce « un ordre aberrant »

      Le syndicat de police SGP-FO a réagi ce mardi 25 juin et « pointe la responsabilité d’un chef de service ».

      Le soir de la fête de la musique, à Nantes, quatorze personnes sont tombées dans la Loire, après une charge des policiers. Un jeune homme de 24 ans, Steve Caniço, a disparu et l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) a été saisie pour faire le point sur les circonstances de l’intervention des forces de l’ordre.
      « La confrontation assurée »

      Le syndicat de police SGP-FO a réagi, ce mardi 25 juin, et « pointe la responsabilité d’un chef de service. Intervenir sans tenir compte du rapport de force, à 15 contre plusieurs milliers de personnes, qui, à 4 h 30 du matin, sont forcément dans un état éthylique et/ou stup avancé, dans l’incapacité de raisonner ou comprendre l’intervention de la police un soir de fête de la musique : c’était la confrontation assurée ! »

      "15 contre plusieurs milliers" c’est complètement mytho dans le but de renverser les responsabilités. Y’avait plusieurs fourgons et seule une quinzaine sont intervenus mais très très vite rejoints par leurs collègues et y’avait pas "des milliers" de teufeurs mais des centaines...

      Le syndicat insiste et évoque « une faute grave de discernement, un ordre aberrant, mettant d’abord nos collègues en danger, et les usagers. […] Ce n’était pas des casseurs mettant Nantes à sac nécessitant donc d’intervenir immédiatement. Il s’agissait de fêtards ».

      Il rappelle également que « le quai de Loire est sans protection, l’endroit par définition ou il ne faut pas charger… »
      « La responsabilité du donneur d’ordre »

      Pour Philippe Boussion, secrétaire régional SGP Pays de la Loire, « la responsabilité incombe à celui qui dirigeait les opérations et se trouvait même sur place. Nous avons déjà alerté à plusieurs reprises sur la vision de la sécurité de ce commissaire qui expose régulièrement nos collègues par ses prises de décisions et sa vision exclusivement musclée de la sécurité. Nous demandons à ce que l’IGPN fasse son travail et pointe la responsabilité du donneur d’ordre ! »

      Et le syndicat de conclure : « On sait pointer la responsabilité individuelle de nos collègues alors qu’ils agissent sous ordre, il serait temps de mettre fin aux agissements de certains donneurs d’ordre. « 

      https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/personnes-tombees-dans-la-loire-nantes-un-syndicat-de-police-denonce-un

      ... mouai... quand on voit les policiers agir à Nantes, spontanément c’est pas la notion de "contrainte" dans l’exécution des ordres qui vient en tête, mais plutôt "entrain" voire parfois "jubilation", "sadisme"...

    • Un dessinateur nantais, Frap, proche du PS, lance une pétition · « FÊTE DE LA MUSIQUE À NANTES : PRÉFET D’HARCOURT, MINISTRE CASTANER, DÉMISSION ! »

      /.../ " Cette pratique disproportionnée de la violence « légale » doit cesser avant qu’il y ait des morts." /.../
      https://www.change.org/p/m-le-pr%C3%A9sident-de-la-r%C3%A9publique-f%C3%AAte-de-la-musique-%C3%A0-nan

      Problème : il y a déjà eut un mort, il y a un an, le 3 juillet 2018, il s’appelait Aboubacar Fofana ... et le CRS responsable de sa mort n’a toujours pas été auditionné : https://44.demosphere.net/rv/4007#p4

    • INTERVIEW. Opération de police sur la fête de la musique à Nantes : une vision trop musclée de la sécurité
      Par Olivier Quentin Publié le 25/06/2019 à 12:38 Mis à jour le 25/06/2019 à 12:45
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/nantes/interview-operation-police-fete-musique-nantes-vision-t

      Il ne mâche pas ses mots, Philippe Boussion, secrétaire régional SGP Police en Pays de la Loire, accuse la hiérarchie de la police en tenue d’en faire trop à Nantes. L’intervention du samedi 21 juin qui a conduit à la chute de 14 jeunes dans la Loire dont un disparu choque le syndicaliste.

    • Nantes. Ce que l’on sait sur la disparition d’un jeune de 24 ans - Nantes - LeTelegramme.fr
      https://www.letelegramme.fr/loire-atlantique/nantes/nantes-ce-que-l-on-sait-sur-la-disparition-d-un-jeune-de-24-ans-25-06-2


      Des amis de Steve Maia Caniço scrutent la Loire ce mardi, espérant trouver un indice après sa disparition lors de la Fête de la musique à Nantes.
      AFP

      Quatre jours après la disparition d’un jeune homme pendant la Fête de la musique à Nantes, l’inquiétude des proches grandit sur fond de polémique sur l’opération policière et le choix d’un quai de la Loire non sécurisé pour accueillir du public.

      « Même si je garde espoir, il y a une partie de moi qui me dit qu’il faut s’attendre au pire et moi, là, je veux juste retrouver Steve, et je veux savoir ce qui s’est passé », confie Aliyah, 20 ans, tenue noire et cœurs discrets dessinés sur les joues. Comme elle, plusieurs proches de Steve Maia Caniço, animateur périscolaire de 24 ans, scrutaient la Loire mardi après-midi depuis le quai Wilson, où il a été aperçu pour la dernière fois, lors de la Fête de la musique.

      Le jeune homme n’a plus donné signe de vie depuis cette nuit-là, où il participait à une soirée techno sur l’île de Nantes. La fête s’était terminée dans la confusion, noyée sous le gaz lacrymogène : vers 4 h 30, des échauffourées avaient éclaté entre participants et policiers, venus exiger l’arrêt de la musique.
      […]


      Un canot pneumatique avec deux plongeurs des sapeurs-pompiers inspectait mardi après-midi la Loire, également survolée par un drone. « Pour l’instant les recherches n’ont pas abouti », a déclaré Pierre Sennès, procureur de la République de Nantes

      Mais au-delà de l’inquiétude, des questions se posent sur l’intervention policière, sur un quai non sécurisé. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie lundi pour en éclaircir les modalités.

      La ville de Nantes avait autorisé la sonorisation jusqu’à 1 h, mais une tolérance existait pour les sound systems qui pouvaient diffuser de la musique jusqu’à 4 h. Dans un communiqué de presse, elle avait pourtant précisé que « les murs de sons » n’étaient pas autorisés. Contactée, elle n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP.

      « On dégage toute responsabilité des collègues de terrain : ils se sont défendus, ils se sont fait agresser parce qu’un commissaire a donné l’ordre d’aller évacuer à quinze des centaines de personnes. Y avait-il urgence ? On ne le croit pas », a pointé Stéphane Léonard, secrétaire départemental du syndicat de police SGP FO. « On sait aussi qu’il y a la Loire à côté… Il faut peut-être aussi que la mairie se pose la question de savoir pourquoi elle autorise des festivités à cet endroit-là », a-t-il ajouté.

      Cette partie du quai n’est pas équipée de garde-corps. C’est pourtant ici que se posent tous les ans les sound systems le 21 juin, en dépit des risques liés à la consommation excessive d’alcool. « Les forces de l’ordre ne pouvaient ignorer le risque de chutes dans la Loire » au moment d’intervenir, a dénoncé l’antenne locale de Génération.s.

      De leur côté, les élus locaux de la République en marche ont réclamé « la sécurisation de l’ensemble des sites festifs sur l’île de Nantes ». « Ce quai est dangereux. Ils (les policiers) se sont mis côté route pour charger côté Loire : forcément les gens vont là où ils peuvent et ça c’est complètement mettre en danger la vie d’autrui », a dénoncé Aliyah. Et de conclure : « Et Steve a disparu dans ce capharnaüm ».

    • Nantes « Tombé dans la Loire, j’ai eu beaucoup de chance »
      0 26.06.2019 07:00 écrit par Recueilli par Rémi Certain
      https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-tombe-dans-la-loire-j-ai-eu-beaucoup-de-chance-26-06-2019-306548

      (...) « La police est revenue et, sans prévenir, a commencé à jeter des grenades lacrymogènes. J’ai lu dans la presse qu’ils auraient reçu des projectiles. Moi, je n’ai vu aucun objet voler dans leur direction avant leur intervention. Après, peut-être mais je ne voyais plus rien. J’ai fait pas mal de manifestations et j’en ai marre du gaz, j’ai donc voulu m’écarter assez vite mais sans courir car ça pouvait être dangereux. »
      La chute

      « J’avais le visage et les yeux qui me brûlaient à cause du gaz lacrymogène. Dans la fumée, on ne voyait pas à un mètre. À un moment, j’ai mis le pied dans le vide et je suis tombé dans l’eau. J’ai sorti la tête de l’eau assez vite. J’ai regardé autour de moi pour trouver quelque chose pour m’accrocher. J’ai vu deux cordes en V mais avec le courant je n’ai pas pu les atteindre. Je me suis laissé porter par le courant sur quelques mètres et j’ai pu attraper une autre corde. »
      Dans l’eau

      « En tout, j’ai dû rester accroché entre 5 et 15 minutes. Je ne sais pas trop. Ça semble long. J’ai entendu quelques personnes tomber dans l’eau, dont un homme qui passait à un mètre de moi en appelant à l’aide. Je ne l’ai appris que plus tard, mais il s’était luxé une épaule. J’ai tendu le bras, je l’ai attrapé par le col et je l’ai ramené vers la corde. Et on a attendu. Il y avait deux autres personnes un peu plus loin. Il y en a un qui criait que quelqu’un se noyait. »
      Le sauvetage

      « Un canot est venu nous récupérer tous les quatre. Dans le bateau, le blessé à l’épaule a reçu les premiers soins. On nous a donné des couvertures de survie puis on nous a ramenés sur un quai, plus loin, où les pompiers nous ont pris en charge dans leur camion. Puis ils nous ont amenés aux urgences après avoir argumenté avec le médecin au téléphone. Apparemment, il ne voulait prendre que le blessé à l’épaule. » (...)

    • Via Nantes révoltée (et pour une fois sur son blog donc plus facile à relayer)

      Démission !

      « La vérité, c’est qu’il y aurait pu y avoir des centaines de personnes dans l’eau, et des dizaines de morts à Nantes ce soir là. La vérité, c’est que la police mène désormais une guerre permanente contre la population. Qu’elle frappe tout ce qui pourrait déborder : manifestations, fêtes, occupations, moments de joie. C’est la vie même qui finira par être réprimée. »

      Les responsables de cette situation ont des noms : https://www.nantes-revoltee.com/demission

    • Quand je pense que j’ai failli changer mon intro car je craignais qu’elle soit trop trash... j’avoue que connaissant le coin, hyper dangeureux avec tourbillons et courants contraires, j’ai immédiatement pensé au risque de noyade ?
      En réalité il y a un « débat » interne à la mairie de Nantes depuis des années pour savoir s’il faut securiser les quais. Mais la ville, ex Venise-Verte (il y a trééés longtemps) cultive une proximité avec l’eau comme en témoigne le festival des Rendez-vous-de-l’Erdre.
      Évidemment la question d’un mouvement de panique causé par les flics ne s’est jamais posée. Et pourtant il y a eut bien des fois la preuve qu’il était urgent de mettre des barrières non sur les bords de l’eau mais plutôt au coeur de la chaine de commandement du « maintient de l’ordre »...
      Je vis vraiment de plus en plus mal cette ville qui se déconnecte du vivant.

    • A Nantes, un disparu après une charge policière disproportionnée
      Par Élisa Perrigueur

      Steve Maia Caniço, 24 ans, a disparu dans la nuit du 21 au 22 juin, lors de la fête de la musique. Il n’a pas été aperçu depuis l’intervention policière très controversée qui s’est déroulée vers 4 h 30 du matin sur l’île de Nantes. Au moins 14 personnes sont tombées à l’eau, cette nuit-là, dans ce périmètre. Une enquête de l’IGPN a été ouverte. Des proches du disparu racontent la soirée.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/260619/nantes-un-disparu-apres-une-charge-policiere-disproportionnee & https://seenthis.net/messages/789526

      Nantes (Loire-Atlantique), envoyée spéciale.– Sous la chaleur encore étouffante, ils sont une quarantaine à s’être réunis mardi, aux alentours de 19 heures, sur le quai Wilson, aux confins de l’île de Nantes, à proximité de hangars défraîchis.

      Ces jeunes Nantais, majeurs de moins de 30 ans, aux visages défaits pour beaucoup, s’inquiètent pour Steve Maia Caniço, animateur périscolaire de 24 ans, disparu lors de la fête de la musique dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 juin. Tous étaient présents à la free party qui s’est tenue sur cette cette longue bande bétonnée parsemée d’herbes folles, d’une vingtaine de mètres de largeur. Le quai est bordé par la Loire boueuse d’un côté, une rangée d’imposantes roches de l’autre, délimitant une route déserte.

      Rassemblement mardi 25 juin, sur l’île de Nantes. © EP

      C’est ici que sont arrivés à 4 h 30 une vingtaine de policiers, dans le but de mettre un terme aux festivités. Ils ont alors mené une charge particulièrement violente à l’encontre des fêtards, comme le montre une vidéo composée d’images filmées dans l’urgence, diffusée par le média alternatif Nantes révoltée. Selon une source proche du dossier, en tout, une dizaine de grenades de désencerclement ont été tirées, ainsi qu’une trentaine de grenades lacrymogènes et une dizaine de balles de LBD.

      Au moins quatorze personnes sont tombées à l’eau, cette nuit-là, dans la zone. Steve est, depuis, introuvable. Son téléphone a « borné » pour la dernière fois à 3 h 16 dans ce secteur, selon les autorités. Steve « a peur de l’eau », affirme, émue, une amie proche, Morgane. « Il ne sait pas nager. »

      « C’est quelqu’un de très sociable et sensible, poursuit-elle. Il sort beaucoup les week-ends, se mélange, parle à tout le monde. » Ce silence prolongé ne lui ressemble pas, assure-t-elle : « Il me donne toujours des nouvelles, au moins trois fois par semaine. » Elle précise : « La musique, c’est sa vie. Il était heureux de partir le week-end prochain à un festival en Hollande. »

      Les parents de Steve ont signalé le 23 juin sa disparition au commissariat de Nantes, qui a ouvert une enquête. L’affaire est remontée place Beauvau le 24 juin, jour où Christophe Castaner a annoncé avoir saisi l’Inspection générale de la police nationale, sur proposition du préfet de Loire-Atlantique. Celle-ci doit estimer si les « forces engagées ont été légitimes et proportionnées ».

      Ce mercredi 26 juin, la députée La France insoumise Muriel Ressiguier a interpellé le ministre de l’intérieur lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Christophe Castaner a adopté un ton très prudent et consensuel sur la charge des forces de l’ordre, loin de ses coups de mentons habituels dès qu’il s’agit de violences policières.

      Selon le ministre, il convient « de s’interroger sur le processus d’intervention ». Il reconnaît « un moment de tension » avec « un jeune homme [qui] a disparu ». En outre, il a confirmé devant la représentation nationale l’ouverture d’une double enquête – administrative et judiciaire – pour « faire toute la transparence » sur cette affaire.

      Car la polémique ne semble pas près de se clore à propos de cette charge des services de police dans un secteur à risque, au bord d’un fleuve aux courants forts.

      Les proches de Steve tentent de « re-dérouler » le fil de cette soirée. Sébastien, serveur de 19 ans, parle d’une intervention « très violente et disproportionnée ». « On était dans un espace festif, il n’y a absolument rien qui justifiait ça. En cinq minutes, il y a eu un mouvement de foule de “ouf”. » Un de ses camarades ajoute : « Il n’y avait aucune confrontation, on n’a pas compris, comme si les policiers se défoulaient. »

      Le préfet de Loire-Atlantique, Claude d’Harcourt, a expliqué qu’une première intervention avait eu lieu pour éteindre la musique, par la suite rallumée. La seconde s’est tenue vers 4 h 30 du matin, face à « des gens qui avaient beaucoup bu et qui avaient aussi sans doute pris de la drogue », a t-il affirmé.


      Sur l’île de Nantes. © EP Sur l’île de Nantes. © EP

      Cette nuit-là, ils étaient des milliers à déambuler au plus fort de la soirée sur ce quai ponctué de 13 scènes, d’après l’association Free Form, qui intervient auprès des jeunes organisateurs de rassemblements locaux. Il n’y a pas de garde-corps sur ce tronçon le long de la Loire. « On sait que beaucoup de gens tombent dans la Loire, c’est arrivé plein de fois, s’indigne aujourd’hui une amie de Steve. Je ne comprends pas pourquoi il n’y avait pas de protections. »

      Les sound systems (sonos) avaient l’autorisation tacite de vibrer jusqu’à 4 heures du matin, relaie l’AFP. Qui a donné son accord ? Les responsabilités sont encore peu claires et non définies. « À ce stade, nous pouvons vous confirmer qu’aucune autorisation, même tacite, n’a été donnée par la préfecture pour l’installation de ce sound system », explique à Mediapart la préfecture de Loire-Atlantique.

      Également contactée, la mairie de Nantes assure que la manifestation sonore « n’avait pas été autorisée mais pas interdite non plus, compte tenu du caractère exceptionnel de la fête de la musique » : « Un périmètre a été défini en amont par les services de la ville et la préfecture, ce qui a abouti à un arrêté municipal jusqu’à 1 heure du matin. Les sound systems, vu le niveau sonore, ne sont jamais autorisés à l’intérieur du périmètre. »

      La mairie ajoute cependant que depuis des années, les sound systems sont relégués dans cette zone inhabitée, en insistant sur le caractère festif de la soirée, où « les gens s’installent partout en France pour jouer ». Et de préciser : « Nous mettons aussi des mesures de prévention en place. Deux agents de sécurité étaient présents toute la nuit, et un canot patrouillait sur le bout de l’île. »

      « Il y avait de tout cette nuit-là, des fêtards, des militants, des gens d’extrême gauche », se souvient Jeanne*, 26 ans, lunettes et piercings au visage, qui refuse de donner son nom « par peur de la BAC ». Elle est arrivée à la tombée de la nuit sur les lieux, où « chaque année » sont installées des sonos, dit-elle. « Après on danse sans s’arrêter, on boit, c’est festif. »

      Pendant la soirée, Jeanne a vu passer plusieurs fois « un bateau de pompiers sur la rivière. Deux pompiers sont aussi passés dans la foule à pied ». Cette nuit-là, deux canots, l’un de la mairie et l’autre des pompiers, sillonnaient les eaux qui encerclent l’île. « Ils n’ont pas arrêté de la soirée, il y a eu des interventions », indique une source sur place.
      « Une faute grave de discernement, un ordre aberrant »

      Peu avant 4 h 30, trois policiers sont passés une première fois pour demander l’extinction de la musique, d’après plusieurs témoignages. À ce moment-là, selon Jeanne, « la musique s’arrête. On ne voit plus grand-chose, il n’y plus la lumière des sound systems. Les gens commencent à se disperser, mais l’un des DJ rallume une dernière musique ».

      Quelques minutes plus tard, Jeanne aperçoit « des policiers vers le hangar, dont certains étaient provocants ». Une source proche du dossier parle d’une vingtaine de membres des forces de l’ordre présents, alors appelés en renfort par les trois premiers patrouilleurs après le retour de la musique.

      Autour de Jeanne, il reste quelque 200 à 300 fêtards. Parmi eux, Stan*, 23 ans, casquette et regard clair, habitué des free party. Il dit avoir vu « quatre ou cinq véhicules de police et deux chiens, des bergers belges ». Il précise : « D’abord les policiers ont lancé des lacrymos, alors forcément il y a eu une réplique. Des jets de bouteilles et des pierres. Là, j’ai vu au moins un chien qui a été lâché sur les gens. »

      C’est à ce moment-là, dans une grande confusion et pendant une quinzaine de minutes selon les fêtards, que sont tirées les grenades de désencerclement, les grenades lacrymogènes et les balles de LBD. Les fêtards se sont retrouvés, selon Stan, coincés entre la route où sont garés les véhicules de police et le fleuve. Il y avait peu de vent cette nuit-là, ce qui rendait compliquée la dispersion du gaz, explique-t-il.

      « On ne voyait rien, il y avait juste ce nuage blanc qui avançait sur les gens, détaille le jeune Nantais. J’ai vu d’autres forces de police au loin, j’ai commencé à psychoter, je me suis dit : “J’ai bu, j’ai pris des substances, faut que je parte”. »


      Le hangar violet près duquel a eu lieu la charge de police à Nantes, le soir de la fête de la musique. © EP

      D’après nos informations, au moins trois personnes étaient tombées à l’eau avant l’intervention des policiers, et onze autres pendant l’opération. La Loire est alors basse, la hauteur entre le quai et le fleuve est de 7 à 8 mètres. « J’entendais les gens crier mais je n’ai pas vu les gens tomber dans l’eau », raconte Jeanne. « J’ai entendu que certaines [personnes] s’étaient jetées volontairement dans la Loire », explique Morgane, l’amie de Steve.

      Un jeune témoin confirme : sur les 14 personnes tombées, « certaines ont sauté volontairement, d’autres sont tombées ». Elles ont été repêchées par les pompiers et la sécurité civile, arrivés rapidement sur les lieux. Trois ont pu remonter grâce aux échelles situées au bord du fleuve.

      Un témoin précise que durant plusieurs heures, une personne a été recherchée autour de la zone. « La personne recherchée dans la nuit n’était pas le jeune Steve et a été retrouvée ultérieurement », assure de son côté la préfecture de Loire-Atlantique.

      Quand la plupart des jeunes ont quitté les lieux au lever du jour, Steve n’était en effet plus là. D’après ses proches, vers 2 ou 3 heures du matin, il s’était dit fatigué et était parti s’allonger près des rochers qui bordent la route, non loin d’un petit hangar violet tagué, à une vingtaine de mètres de l’eau. C’est à proximité de ce bâtiment abandonné que l’intervention policière aura lieu un peu plus tard.

      « Un ami veillait sur lui, il n’était pas seul, mais ce dernier est parti dire au revoir à ses potes au moment où l’intervention policière a commencé. D’autres potes devaient veiller sur lui, mais j’imagine qu’il y a eu un moment de panique avec l’intervention, explique son amie Morgane. L’ami l’a cherché, mais c’est un gars ultra-sociable, donc il a donc dû penser qu’il était rentré avec d’autres gens. »

      L’inquiétude de ses proches a grandi dans la journée du samedi. « Sa meilleure amie m’a demandé des nouvelles, c’était louche. Après avoir contacté des amis en privé sur Facebook, j’ai mis un message public le samedi soir », dit Morgane, émue, qui placarde depuis avec ses amis des avis de recherche dans la ville.


      Dans les rues de Nantes, un avis de recherche placardé. © EP

      Depuis ce week-end, des questions se posent sur le lancement de cette opération, dans un périmètre si étroit et sans garde-corps. Mardi, le syndicat de police SGP-FO a pointé, comme le rapporte Ouest-France, « la responsabilité d’un chef de service ».

      « Intervenir sans tenir compte du rapport de force, à 15 contre plusieurs milliers de personnes, qui, à 4 h 30 du matin, sont forcément dans un état éthylique et/ou stup avancé, dans l’incapacité de raisonner ou comprendre l’intervention de la police un soir de fête de la musique, c’était la confrontation assurée ! » regrette le communiqué syndical.

      SGP-FO évoque aussi « une faute grave de discernement, un ordre aberrant » : « Ce n’était pas des casseurs mettant Nantes à sac, nécessitant donc d’intervenir immédiatement. Il s’agissait de fêtards. »

      Contacté par Mediapart à la suite de cette déclaration, un membre du bureau du syndicat a expliqué ne plus pouvoir s’exprimer en raison « d’instructions données ». Les services de la police nationale ne commentent pas davantage l’affaire.

      La maire socialiste de Nantes, Johanna Rolland, a quant à elle réclamé, dans un courrier daté de mardi et adressé au préfet de Loire-Atlantique, « que la lumière soit faite, extrêmement rapidement » sur l’intervention controversée. « Les modalités d’intervention des forces de l’ordre […] pour faire arrêter la diffusion de musique par un sound system posent d’importantes questions et soulèvent une forte émotion. »

    • Attaque policière de la fête de la musique : nouvelles images inédites
      juin 28, 2019
      https://www.nantes-revoltee.com/attaque-policiere-de-la-fete-de-la-musique-nouvelles-images-inedite

      Trois personnes présentes à la fête de la musique nous ont fait parvenir de nouvelles images. Evidemment, vu l’heure tardive, la peur et la confusion qui règne, les images ne sont pas en haute définition, ni parfaitement cadrées. Mais elles montrent à nouveau l’ambiance et le climat qui règne sur le quai.

      https://www.youtube.com/watch?v=x9Ly-geTXvk

    • A Nantes, une marche en musique pour Steve, disparu après une charge policière
      29 juin 2019 Par Elisa Perrigueur | Mediapart

      Plusieurs centaines de personnes se sont réunies samedi 29 juin à Nantes en soutien à Steve Caniço, 24 ans, disparu il y a une semaine après une intervention policière sur les quais de la Loire.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/290619/nantes-une-marche-en-musique-pour-steve-disparu-apres-une-charge-policiere

      A Nantes, une marche en musique pour Steve, disparu après une charge policière.(Article En Entier)
      Plusieurs centaines de personnes se sont réunies samedi 29 juin à Nantes en soutien à Steve Caniço, 24 ans, disparu il y a une semaine après une intervention policière sur les quais de la Loire.Ils ont allumé la sono, d’où s’est échappé un son techno sous les fenêtres de l’imposant bâtiment de la préfecture de Loire-Atlantique. « Steve était fan de hardstyle, donc la marche devait se faire sous techno », précise Antonin, 20 ans, lunettes de soleil effet miroir et cheveux bouclés. Comme lui, ils étaient plusieurs centaines à se réunir à Nantes samedi 29 juin pour Steve Maia Caniço, 24 ans.
      Le jeune animateur périscolaire a été aperçu pour la dernière fois quai Wilson, le 22 juin, à l’occasion de la Fête de la musique, peu avant une charge policière au cours de laquelle des LBD, grenades de désencerclement et lacrymogènes ont été utilisés pour disperser des fêtards sur les bords de Loire.
      En musique et dans le calme, de nombreux adultes, enfants et majoritairement des proches du jeune animateur périscolaire, habitués des free parties, ont cheminé samedi dans les grandes artères de la ville. Sous les regards des badauds, ils ont d’abord traversé les rues de magasins climatisés fréquentés pour rejoindre les confins de l’île de Nantes, sur le quai en friche où a disparu Steve.Son visage souriant, en photo, était partout dans le cortège, avec cette question inscrite sur les affiches mais aussi dans toutes les têtes : « Où est Steve ? »
      Nelly, mère de famille de Treillières, une ville de la périphérie nantaise, a imprimé ces centaines de pancartes dans un élan de colère et de compassion. « Steve était animateur dans ma commune, très apprécié des enfants, ma fille de 22 ans le connaissait, elle était ce soir-là sur le quai Wilson. Je pense à ses parents aujourd’hui. En tant que maman, je suis révoltée, nous ne pouvons pas accepter ces violences policières. » Elle en « a vu beaucoup », dit-elle, « surtout dans les mouvements des gilets jaunes, mais jamais sur une fête de jeunes » auxquels elle participe.
      Ce samedi toutefois, aucun vêtement jaune flashy parmi la foule. « Proscrit, résume Antonin. On ne voulait pas que le mouvement soit récupéré par qui que ce soit, il est pour Steve. »Les gilets jaunes ont été remplacés par d’autres, oranges, enfilés par une quarantaine de jeunes s’improvisant agents de sécurité pour « éviter tout débordement, faire traverser les troupes dans le calme », explique Sacha, yeux de chat tracés à l’eye-liner. De sa voix fluette, cette Nantaise de 20 ans dit avoir « beaucoup de rage en elle ». Mais cette marche « n’est pas le lieu pour l’exprimer ». Présente quai Wilson il y a une semaine, Sacha a encore du mal à réaliser, et s’interroge toujours : « Pourquoi cette charge de la police ? »
      Alors qu’il avance d’un pas lent sous le soleil de plomb entre les édifices en construction de l’île de Nantes, Alexandre, serveur en restauration de 19 ans, ressent « un léger soulagement », dit-il. Cet ami de Steve a vécu une semaine éreintante. « Ce rassemblement, c’est pour lui, mais pour nous [ses proches – ndlr] aussi, ça nous fait sincèrement plaisir de voir autant de monde pour lui, des parents surtout, des enfants », détaille t-il.
      Le jeune aux longs cheveux tirés en arrière, grand sourire, mais regard rougi, dit avoir été « englobé d’un seul coup » dans une phase « violente et difficile émotionnellement » qui le dépasse. « Notre ami a disparu, et nous [les fêtards – ndlr] avons tous été jugés, parce qu’on fait la fête. » Ces derniers jours, il a fui les réseaux sociaux et sites d’actualité. « J’ai trop lu de choses qui m’ont dégoûté sur mon ami, qui ont dressé un mauvais portrait de lui, comme quoi ce ne n’était qu’un drogué, que nous faisions des paris quand on était bourrés, qu’on sautait volontairement dans l’eau », explique-t-il, affecté.
      Cette semaine, Alexandre a essayé de comprendre l’attitude des policiers cette nuit-là. « Ils ne s’excusent pas, ils pourraient au moins dire qu’ils sont désolés de la situation, mais ils ne semblent même pas l’être. » Tous les jours ou presque, il a rejoint ses amis eux aussi proches du jeune disparu, sous le vieux hangar délabré du quai Wilson, non loin duquel Steve s’était assoupi, selon eux, peu avant la charge policière. « On ne voulait pas laisser cet endroit vide sachant qu’il était peut-être tombé par là. » Alexandre a scruté les plongeurs qui ont arpenté, les premiers jours d’après lui, cette zone du fleuve. « On n’a aucune nouvelle sur les investigations. »
      C’est encore une fois autour de ce vieux hangar qu’ils se sont retrouvés ce 29 juin. La marche s’est achevée devant l’édifice, aujourd’hui tagué de messages pour Steve et contre la police. L’une de ses amies, voix tremblante, a appelé les centaines de participants à danser pour lui. Les corps se sont échauffés sous des airs de techno, visages perlés de sueur mais aussi de chaudes larmes pour certains.Les zones d’ombre planent toujours sur cette nuit du 21 au 22 juin. À 4 h 30, alors que quelque 200 à 300 jeunes profitaient encore de la fête aux confins de l’île de Nantes, une vingtaine de fonctionnaires de la compagnie départementale d’intervention (CDI) et de la brigade anticriminalité (BAC) étaient alors intervenus sur les lieux pour demander l’extinction d’un dernier sound system. D’après les fêtards, ce sont d’abord les policiers qui ont lancé des lacrymogènes avant que des jeunes ne répliquent avec des jets de projectiles. Au moins une dizaine de grenades de désencerclement ont été tirées par les forces de l’ordre, ainsi qu’une trentaine de grenades lacrymogènes. Les policiers ont aussi fait usage de LBD sur le quai étroit, longé par la Loire, basse, où un nuage de lacrymogènes masquait la visibilité.
      Au total, 14 personnes au minimum sont tombées dans le fleuve cette nuit-là. Depuis l’intervention Steve, qui ne sait pas nager, est introuvable. Ses parents ont signalé le 23 juin sa disparition au commissariat de Nantes. Une information judiciaire et une enquête de l’IGPN ont été ouvertes.
      Le 25 juin, le syndicat de police SGP-FO avait pointé dans un communiqué « la responsabilité d’un chef de service » et un « ordre aberrant ». Les hommes qui supervisaient les opérations ce soir-là : le commissaire Grégoire Chassaing sur le terrain et le directeur départemental adjoint à la sécurité publique Thierry Palermo depuis la salle de commandement. Ce dernier s’est exprimé sur l’intervention le 26 juin, dans le journal local Presse Océan. Il indique que les policiers se sont retrouvés face à « plusieurs centaines de jeunes très excités […] ». Il affirme qu’à « aucun moment, il n’y a eu de charge de policiers avec pour objectif de repousser les jeunes en direction de la Loire ».
      D’après nos informations émanant de services de secours, « trois personnes tombées dans le fleuve ont été transportées au CHU de Nantes par les pompiers », dans les heures qui ont suivi l’opération. « Elles étaient en hypothermie et en état de choc, certaines très choquées car elles étaient tombées alcoolisées. Très vite, les pompiers nous ont informés qu’une autre personne avait disparu, des recherches ont d’ailleurs continué dans la nuit. » Mercredi, la préfecture de Loire-Atlantique, contactée par Mediapart, assurait que « la personne recherchée dans la nuit n’était pas le jeune Steve et a été retrouvée ultérieurement ».Victor Lacroix, président de Media’son, association régionale qui assure la médiation entre le monde de la musique techno et l’État, a lancé un appel à témoins sur le site en vue de déposer une plainte collective contre X pour « mise en danger de la vie d’autrui par des personnes dépositaire de l’autorité publique » et « violences volontaires ». « Sur les 130 témoignages que nous avons déjà récoltés, nous avons une centaine de personnes qui sont prêtes à aller en justice. Ils vont essayer de faire sauter une personne, qui sera le fusible mais il y a plusieurs coupables dans cette affaire », dit-il.
      D’après maître Marianne Rostan, qui devrait assurer leur défense, les témoignages récoltés sont « ceux de mineurs ou de jeunes travailleurs insérés ». « Un mineur explique avoir écopé de 21 jours d’ITT à la suite d’une fracture du doigt, un autre a des brûlures au visage causées par les lacrymogènes, un autre encore a une dent cassée par un bouclier de CRS », résume l’avocate qui défend des organisateurs de raves depuis trois ans et déplore « une stigmatisation systématique des jeunes fêtards de free party ».

      C’est le deuxième article de cette journaliste qui s’ est présentée et a pris des contacts pour, avait-elle dit, enquêter sur le problème des violences policières a Nantes. Non seulement je ne lis rien là dessus, non seulement il y a surtout des éléments déjà disponibles ailleurs, mais en plus elle se permet de décrire physiquement les personnes qui demandent l’anonymat... On n’est vraiment pas aidé-e-s :/

    • Nantes Disparition de Steve : « l’État se met en faute » pour le député En Marche Mounir Belhamiti
      0 02.07.2019 20:32 écrit par NT
      https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-disparition-de-steve-l-etat-se-met-en-faute-pour-le-depute-en-mar

      Le député de La République en Marche Mounir Belhamiti, qui a succédé à François de Rugy, a signé un texte pointant du doigt les erreurs de l’état autour de la disparition du jeune Steve Caniço, en Loire, la nuit de la Fête de la musique.

      C’est une tribune à charge qu’a osé signer le député La République en Marche Mounir Belhamiti, sur son compte Facebook, ce mardi. En marge de la disparition du jeune Steve Caniço la nuit de la Fête de la musique, le fidèle de l’Assemblée nationale, qui a pris le siège de François de Rugy, pointe du doigt la responsabilité de l’État.

      « Il est toujours délicat, lorsqu’on est un élu de la République, de prendre position publiquement sur des questions faisant l’objet d’enquêtes officielles, comme c’est le cas sur l’épisode dramatique qui a marqué la fête de la musique à Nantes », commence-t-il ainsi à écrire.
      « Je le dis sans ambages… »

      Et le conseiller municipal de Nantes de poursuivre ainsi : « Lorsque la première réponse de l’État, par la voix de son représentant, et avant même que ne soit diligentée l’enquête de l’IGPN, consiste à déclarer, trois jours après les faits, que l’intervention policière s’est déroulée « de manière proportionnée », je le dis sans ambages : l’État se met en faute. Parce que nul ne saurait considérer comme proportionnée une intervention qui conduit une dizaine de jeunes à se jeter dans la Loire. »

      « Lorsque le représentant de l’État rappelle, par un communiqué lapidaire, les règles d’organisation de manifestations, et met en garde contre « des rassemblements festifs à caractère musical non autorisés », alors qu’est prévu un rassemblement de solidarité envers les proches du jeune disparu, et d’expression de l’émotion populaire, le tout sans un mot de compassion, je le dis sans ambages : l’État se met en faute.

      Parce que l’État se doit de témoigner bienveillance et empathie envers les Nantaises et les Nantais qui expriment une inquiétude et une incompréhension parfaitement légitimes et ne sauraient être traités par une forme d’indifférence qui confine au mépris. »

  • Jeune tué au Breil : la famille attend la « vérité »
    Jean-François MARTIN. Publié le 19/06/2019
    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/jeune-tue-au-breil-la-famille-attend-la-verite-6406669

    Près d’un an qu’Aboubacar Fofana a été tué par un policier. Ce CRS, qui a été mis en examen, n’a pas été interrogé par le juge d’instruction. Sa sœur s’en étonne.

    Voilà des mois que nous la sollicitions. En ce mercredi, nous devinons qu’elle préférerait être ailleurs. Chez elle, dans le Val-d’Oise, pas dans cette petite salle du palais de justice de Nantes, à répondre à notre flot de questions. Si elle s’est résignée à nous rencontrer, c’est pour son frère, Aboubacar Fofana, tué le 3 juillet 2018, dans le quartier du Breil, à Nantes, par un CRS, lors d’un contrôle.

    Si Aminata Fofana a accepté, c’est aussi pour tenter de secouer l’instruction, trop lente à ses yeux. Ne comptez pas sur elle pour dénoncer une justice de classe. Au coup de gueule médiatique, elle préfère la mesure des mots. Ce qui l’étonne, la déçoit, c’est que le policier n’ait pas encore été interrogé par le juge : « J’ai le sentiment que la justice prend l’affaire à la légère. Comme si c’était un cas parmi d’autres. »

    Elle, « la grande sœur », se souvient de ce funeste mardi soir, de ce coup de fil de sa tante, qui habite au Breil. Le premier appel l’informant de l’hospitalisation d’urgence de son frère ; la réservation de billets de TGV pour se rendre au plus vite au chevet d’Aboubacar ; l’insupportable attente ; le second appel lui annonçant sa mort. Et les questions qui tambourinent inlassablement. « Pourquoi a-t-il tiré ? Pourquoi ? Que le policier le dise… »
    « Je souhaite juste savoir la vérité »

    En ce mercredi, face à nous, elle rappelle le mensonge du CRS. La thèse de légitime défense, qu’il a défendue. Avant de se raviser et de parler d’un tir accidentel. « Je souhaite juste savoir la vérité », dit Aminata Fofana.

    Que s’est-il passé lors de ce contrôle ? Aboubacar Fofana, qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt pour chefs de vols en bande organisée, recel et association de malfaiteurs, a-t-il cherché à se soustraire au contrôle des CRS ? Le policier, qui assurait avoir tiré à bout portant lors de ses premières heures de garde à vue, a-t-il fait feu à distance, comme l’assurent des témoins ? N’aurait-il finalement pas entré son buste dans l’habitacle ? C’est ce qu’auraient affirmé certains de ses collègues aux enquêteurs.

    Les zones d’ombre restent aussi nombreuses que le jour où ce brigadier-chef, âgé d’une cinquantaine d’années, a été mis en examen pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
    « Le dossier n’est pas en stand-by »

    « Le dossier n’est pas en stand-by », assure Pierre Sennès, le procureur de la République de Nantes. Qui précise que des investigations ont été effectuées à la demande du juge.

    Mais pourquoi donc le CRS n’a-t-il pas été entendu depuis sa mise en examen ? « Le juge d’instruction attend l’expertise balistique de l’arme du policier et de ses conditions d’utilisation. Le juge considère que, sans cet élément de première importance, l’audition n’est pas nécessairement pertinente. »

    Argument que ne brandit pas maître Liénard, l’avocat du CRS, placé sous contrôle judiciaire, qui a interdiction de porter une arme mais pas de travailler au sein de la police. Il assure que son client souhaiterait être interrogé : « Il voudrait que ce soit fini. Cette épée de Damoclès, c’est insupportable. »

    « Nous, nous avons un sentiment de dégoût, répond, comme en écho, une amie d’Aboubacar Fofana, qui vit au Breil. C’est comme s’il ne s’était rien passé. Et pourtant, dans le quartier, c’est un sujet qui est sur toutes les bouches. Aboubacar était aimé de tout le monde. Il était altruiste, pas dans le conflit. »

    Aminata Fofana interroge, calmement, en présence de ses deux avocats : « Faut-il attendre que les gens se révoltent pour que ce qui doit être fait soit fait ? Quand on nous demande où en est le dossier, je n’ose même pas dire que le CRS n’a pas été entendu… »

    Alors que la date d’anniversaire du drame approche, cette femme craint de nouvelles émeutes. Elle réitère, comme en juillet dernier, l’appel au calme. Et attend, avec impatience, d’être entendue par le juge : « Ma demande est restée sans réponse. »

    #Répression_policière #violences_policières

  • Qui est Magali Tabareau, la #juge attaquée chez elle au #LBD ? – Désarmons-les !
    https://desarmons.net/index.php/2019/06/18/qui-est-magali-tabareau-la-juge-attaquee-chez-elle-au-lbd

    Mais revenons au sujet initial. Que sait-on de Magali Tabareau ?

    La #presse_de_préfecture s’est empressée ces derniers jours de présenter la juge comme une pourfendeuse de personnages peu fréquentables : un animateur périscolaire accusé de viol, un ex policier condamné à 10 ans de prison pour avoir tué sa femme avec son arme de service, une affaire de trafic de cocaïne à l’encontre de Jean-Luc Delarue, etc. Bref, des faits-divers sordides pour lesquels on a du mal à éprouver de l’empathie.

    Magali Tabareau, c’est aussi cette juge qui avait condamné à 7 ans de prison un dealer présumé, Mohamed Fodil, sur la base de faux en écritures, encourageant ainsi une pratique courante chez les policiers consistant à se couvrir en produisant des procès verbaux mensongers.

    Magali Tabareau est aussi cette magistrate qui, lorsqu’elle était juge d’instruction dans l’affaire de la mort de Lakhamy et Moushin en 2007 à Villiers le Bel, avait prononcé en 2009 un non-lieu en faveur des policiers impliqués, dont le conducteur du véhicule de police qui avait renversé la moto sur laquelle se trouvaient les deux jeunes, Franck Viallet.

    Enfin, Magali Tabareau est cette juge qui, comme pour jeter de l’huile sur le feu, avait renvoyé cinq jeunes de Villiers le Bel devant la Cour d’Assises en 2010 sur la base de témoignages anonymes, les accusant d’avoir organisé les émeutes qui ont suivi le meurtre de Lakhamy et Moushin. Parmi ces accusés, les frères Kamara avaient été finalement condamnés à 12 et 15 ans de prison ferme.

    Magali Tabareau n’est donc pas étrangère à des décisions emblématiques ayant considérablement conforté l’#impunité_policière et la #répression_d’Etat. Elle a contribué à mettre au pas un quartier par des décisions judiciaires lourdes, avec cette logique implacable : « en viser un pour faire peur à tous les autres ».

  • Olivier Berruyer - 13 Juin 2019

    Le ministre anglais Sajid Javid vient d’approuver l’extradition du fondateur de WikiLeaks Julian Assange vers les États-Unis. C’est désormais aux tribunaux de décider de la marche à suivre, Il y a 19 ans, l’Angleterre refusait l’extradition de Pinochet pour motifs « humanitaires »

    #Source : https://twitter.com/OBerruyer/status/1139174509058101248

    https://www.les-crises.fr

    #Twitter #wikileaks #assange #julian_assange #etats-unis #angleterre #nsa #humanisme à géométrie variable #répression_-_prisons #humanitaire #prisons #répression

  • Plus de 350 blessés dans les manifs nantaises et un #rapport qui étrille les forces de l’ordre

    La ville de Nantes est réputée pour être un haut lieu de la contestation sociale. Sans surprise, les manifestations des Gilets jaunes y ont donc été nombreuses et importantes. Et la #répression_policière violente. En témoignent les bilans établis par les équipes de street medics au fil des actes. Mediacités les a décortiqués et les chiffres sont effarants.


    https://www.mediacites.fr/nantes/enquete-nantes/2019/05/27/plus-de-350-blesses-dans-les-manifs-nantaises-et-un-rapport-qui-etrille-l
    #Gilets_jaunes #GJ #Nantes #violences_policières #maintien_de_l'ordre
    #bilan

  • P.R.O.U.G. #58
    http://www.radiopanik.org/emissions/p-r-o-u-g-/p-r-o-u-g-58

    Dans ce nouveau numéro du Psychedelic Radioshow Obviously UnderGround, nous recevrons Younes aka #YOUNIBOY dans les studios !!

    Il nous présentera son tout 1er EP : FIRST INVADER

    On vous parlera également de la The #OUTCH_PARTY Benefit ! : on a tendu notre micro à Flo qui nous a expliqué comment la macronnie les a bien enculés lors de la Outch 2 l’année dernière...

    #free_party #Répression_policière #filsdeputerie #saisie #free_party,Répression_policière,filsdeputerie,saisie,YOUNIBOY,OUTCH_PARTY
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/p-r-o-u-g-/p-r-o-u-g-58_06711__1.mp3

  • Vanessa Codaccioni : « Maintenant, beaucoup de gens savent ce qu’est la répression » - Radio Parleur
    https://radioparleur.net/2019/05/03/codaccioni-repression

    À notre micro, elle identifie les tactiques et les techniques mises en place par le pouvoir politique face aux mobilisations. La politiste décortique ces principaux dispositifs et éclaire l’une de leurs logiques majeures : la sémantique. Le vocable mis en œuvre par la communication gouvernementale pour qualifier les manifestants – de « vandales » à « foule haineuse » – vise à vider leurs actions de leur substance. Assimilé au terrorisme ou à la criminalité de droit commun, l’activisme se retrouve dépolitisé. Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner déclarait ainsi devant le Sénat, le 19 mars 2019 : « Ceux qui ont manifesté samedi et qui ont cassé n’ont aucune revendication, si ce n’est celle de faire tomber la République. »

    Dans le même temps, cette croisade langagière vise à remettre en cause la rationalité des militant.es. Le « casseur » est décrit dans le langage étatique comme animé uniquement par la haine et la volonté de détruire, brûler, tuer, dépassant largement les frontières de la raison. Mais attention, prévient Vanessa Codaccioni, même le plus grotesque, le plus absurdement nihiliste de ces individus ne saurait être considéré comme fou. Car aux yeux de la justice française, le fou est celui qui n’est pas responsable de ses actes. Or c’est à l’exact opposé qu’appelle les responsables politiques, exigeant de fermes condamnations par la justice des activistes. Irrationnel mais pas fou : une psychologisation des manifestant.es qui efface la dimension éminemment politique de leurs actes.

    https://file.ausha.co/ep0VKh8EGLL52zMcXC60R6Gui10OhRtTq3LnSfgm.mp3

    • Copier-coller de la lettre d’info de @paniersalade reçue hier :

      Interview

      Vanessa Codaccioni est chercheuse en sciences politiques à l’Université Paris-8. Elle est spécialisée dans la justice pénale et la répression. Elle a publié en avril Répression, l’État face aux contestations politiques chez Textuel. Dans le livre, elle revient sur la criminalisation de l’action politique et la dépolitisation de l’activisme. Elle a répondu à nos questions.
      Le Panier à salade : Ces dernières semaines, des militant·es « décrocheurs » ont été jugé·es à Bourg-en-Bresse (Ain) pour « vol en réunion et par ruse », un militant animaliste qui filmait un élevage de porcs a été condamné pour « violation de domicile » et des pompiers qui manifestaient pour « entrave à la circulation ». Qu’illustrent ces exemples récents ?

      Vanessa Codaccioni : Il y a une invisibilisation du combat politique. Aujourd’hui, on constate une multiplication des formes de répressions. Dans de nombreux procès – notamment en comparution immédiate, le plus important ce sont les infractions reprochées : de quoi sont accusées les personnes mises en examen ? Elles sont jugées pour des délits de droit commun : outrages, diffamation, exhibition sexuelle… L’aspect politique des gestes sanctionnés n’est pas reconnu.

      Lors du procès des « Décrocheurs », si le juge a laissé un espace à la revendication politique, il a refusé en revanche les témoignages de chercheurs et associatifs. Quelle est la place de l’engagement politique au tribunal ?

      VC : Aujourd’hui, les procès ne peuvent plus être une tribune politique ; les juges ne reconnaissent plus la parole politique. La plupart des militant·es sont jugé·es en comparution immédiate – 29 minutes d’audience en moyenne, sans vraiment le temps de préparer sa défense – ou au tribunal correctionnel, qui est le tribunal des petites affaires.

      Si dans les tribunaux correctionnels, les peines sont plus légères, il y a cependant une impossibilité d’en faire une tribune politique. Ces procès ne permettent pas de faire des déclarations politiques, ils n’autorisent pas les avocats à plaider en longueur ou comme ils le souhaiteraient, ou encore à faire défiler des témoins. Les défilés de témoins ont toujours été importants dans les procès politiques. En cour d’assises ou en tribunal spécial, l’exercice serait plus simple, mais les peines y sont plus lourdes.

      Plusieurs voix se sont élevées pour réclamer une amnistie des « Gilets jaunes ». Le premier ministre s’y est opposé. Mais la correctionnalisation des actions politiques n’aide pas non plus à une telle amnistie.

      VC : Le président de la République pourrait faire une amnistie sociale. Cependant, ça voudrait dire qu’il reconnaît que les actes des manifestant·es sont des actes politiques. Et tout le jeu du gouvernement a été de diviser entre les bons manifestant·es d’un côté, et « les casseurs » de l’autre.

      En plus, comme il n’y a pas de délit politique comme on l’a vu, l’amnistie deviendrait complexe à mettre en œuvre. Il faudrait définir l’un après l’autre les délits qui seraient amnistiés.

      La journée « Ripostons à l’autoritarisme » rassemblait des militant·es d’horizon différents, des quartiers populaires à Bure (Meuse) en passant par les « Décrocheurs ». La plupart d’entre eux a expliqué qu’ils passaient plus de temps à parler de leur déboires judiciaires et policiers que de leur cause.

      VC : C’est précisément ce que j’explique dans mon livre. La stratégie de l’État, c’est que la répression force les militants à dépenser toute leur énergie et tout leur argent dans leur défense judiciaire. Quitte à avoir moins de temps pour la cause pour laquelle ils et elles se battent. C’est un des effets de la répression.

      Vous avez également travaillé sur la question de la légitime défense. Le procureur de la République à Paris, Rémy Heitz, a annoncé qu’en cas d’usage illégitime de la force, des policiers seraient poursuivis. Cela a suscité une levée de bouclier du côté des syndicats.

      VC : C’est très compliqué de juger des policiers aujourd’hui ; la plupart ne le sont pas. Et lorsqu’ils le sont, ils bénéficient de verdict de clémence. C’est à dire soit des non-lieux, des acquittements ou des peines de prison avec sursis.

      Les forces de l’ordre, et notamment les syndicats de police, souhaiteraient, en plus, qu’il n’y ait aucune procédure judiciaire contre un policier. Un policier qui tue ne devrait pas être jugé, selon eux.

      Ils ont une revendication forte en faveur la présomption de légitime défense. Ils seraient ainsi déclarés en état de légitime défense, jusqu’à ce qu’on prouve le contraire. Pour l’instant, c’est au policier de montrer qu’il a agit en état de légitime défense.

      Le syndicat Unité-SGP Police-FO a demandé l’instauration d’un tribunal dédié, avec des magistrats spécialisés. Les policiers font déjà l’objet d’enquête menées par leurs pairs au sein de l’IGPN…

      VC : La police et la plupart des syndicats policiers n’aiment pas que des juges s’immiscent dans leurs affaires. Ils souhaiteraient être jugés par leur pairs. C’est finalement l’équivalent de ce qu’ont les hommes et femmes politiques, qui sont jugés principalement par des parlementaires, au sein de la Cour de justice de la République.

      Quant à l’IGPN, celle-ci ne sanctionne que très rarement l’usage des armes par un policier ou la gestion du maintien de l’ordre. Il faut un comportement exceptionnellement grave, notamment en dehors de la fonction, pour que l’IGPN ne prononce une sanction.

      On a appris récemment qu’un policier pourrait aller devant les assises pour avoir éborgné un manifestant en 2016.

      VC : C’est exceptionnel qu’un policier aille devant les assises. Ça n’arrive que très rarement. En général, ils y échappent, sauf dans les cas mortels où la légitime défense n’est pas évidente. C’est en effet encore plus rare pour un acte non mortel. Si le renvoi est confirmé, cela fera peut-être jurisprudence.

      L’ouvrage de Vanessa Codaccioni :

      https://www.editionstextuel.com/livre/repression

  • Ce que vous ne voyez pas. La France devient-elle un état policier ? (Antoine Champagne, Reflets.info, 22.04.19)
    https://reflets.info/articles/ce-que-vous-ne-voyez-pas

    Il faudrait être aveugle ou militant politique pour ne pas accepter la réalité. La France se transforme peu à peu en #état_policier. Pris séparément, les signes sont quasiment imperceptibles. Tout au moins, ils ne justifient pas une réaction forte de la population. Et c’est sans doute voulu. Mais mis bout à bout... Premier point, et non des moindres, la #répression_policière des #manifestations. Déjà bien entamée pendant les manifestations contre la Loi travail, contre les soutiens sur la ZAD de Notre-Dame des Landes, elle explose littéralement lors des manifestations des gilets jaunes. Deuxième point, les #lois_liberticides. Elles s’enchaînent depuis des années. Troisième point, l’acceptation. Acceptation par la population. Un Etat ne peut glisser ainsi sans une #acceptation de la population. Et si elle accepte, c’est sans doute qu’elle ne voit pas ce qui se passe ou qu’elle ne se sent pas concernée.

  • Éducation. La #répression des #professeurs est déjà en marche | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/education-la-repression-des-professeurs-est-deja-en-marche-670419

    Il faut dire que les profs visés ne sont pas n’importe qui dans le collège. Unanimement décrits comme des « piliers » de l’établissement, trois d’entre eux y sont présents depuis dix-huit, vingt-deux et même vingt-sept ans. Un choix qui témoigne d’un engagement professionnel indiscutable, dans un collège d’un quartier populaire de Bobigny qui est classé REP + (enseignement prioritaire), qui comprend une section Segpa (enseignement adapté), un dispositif Ulis (unité localisée pour l’inclusion scolaire)… Un de ces collèges où l’un des principaux problèmes tient justement au manque d’expérience et à la difficulté de stabiliser les équipes. Mélanie (1), une mère d’élève, témoigne de leur rôle : « Je suis effondrée, nous dit-elle. Ce sont des enseignants aguerris, qui accueillent et épaulent les novices. Si on les fait partir, je crains pour le fonctionnement même du collège. »

    • (puisque #paywall) :

      Jean-Michel Blanquer a-t-il, comme Janus, deux visages ? Celui, lisse et bonhomme, qu’il a montré tous ces derniers jours pour expliquer notamment que l’article 1 de sa loi n’a pas pour but de faire taire, au prix de la liberté d’expression, toute velléité de contestation. Et celui, raide et coupant, qu’il arbore dans les arcanes de la rue de Grenelle, où il multiplie les tentatives d’intimidation à l’encontre de celles et ceux qui tentent de contester sa politique et les effets qu’elle produit.

      Au collège République de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, on ne connaît que ce deuxième visage. Le 27 mars, quatre professeurs ont reçu des courriers officiels. Deux d’entre eux y ont appris qu’une procédure disciplinaire était engagée à leur encontre ; les deux autres, qu’ils feraient l’objet d’une « mutation dans l’intérêt du service ». Une mesure « qui n’est pas considérée comme une sanction », ainsi qu’on nous l’a précisé au rectorat de Créteil… mais qui est peut-être encore plus brutale, puisque décidée à la discrétion de la hiérarchie, sans passage devant une commission disciplinaire.

      Dès vendredi 29 mars, puis le lundi suivant, avec le soutien de l’intersyndicale (CGT Educ’Action, FO, Snes, Snep et SUD éducation), un certain nombre d’enseignants du collège se sont mis en grève pour soutenir leurs collègues. Un comité de soutien s’est mis en place, qui demande l’arrêt des procédures. Il est également actif sur les réseaux sociaux (« Répression collège République » sur Facebook et Twitter) et a d’ores et déjà lancé une cagnotte, pour couvrir d’éventuelles dépenses de justice.

      Il faut dire que les profs visés ne sont pas n’importe qui dans le collège. Unanimement décrits comme des « piliers » de l’établissement, trois d’entre eux y sont présents depuis dix-huit, vingt-deux et même vingt-sept ans. Un choix qui témoigne d’un engagement professionnel indiscutable, dans un collège d’un quartier populaire de Bobigny qui est classé REP + (enseignement prioritaire), qui comprend une section Segpa (enseignement adapté), un dispositif Ulis (unité localisée pour l’inclusion scolaire)… Un de ces collèges où l’un des principaux problèmes tient justement au manque d’expérience et à la difficulté de stabiliser les équipes. Mélanie (1), une mère d’élève, témoigne de leur rôle : « Je suis effondrée, nous dit-elle. Ce sont des enseignants aguerris, qui accueillent et épaulent les novices. Si on les fait partir, je crains pour le fonctionnement même du collège. »

      Vice-président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, siégeant depuis quinze ans au conseil d’administration du collège, Abdel Sadi connaît bien les professeurs visés. Il s’est lui aussi ému de la situation, au point d’écrire mercredi au recteur, Daniel Auverlot. Ces enseignants « développent de nombreux projets de qualité pour leurs élèves », écrit-il, et « ont toujours été très bien notés durant leurs carrières ». Puis l’élu pose la question qui fâche : « Je ne peux donc m’empêcher de penser que ces professeurs, tous syndiqués (…), sont sanctionnés aujourd’hui en raison de leurs activités syndicales et pour avoir, au fil des ans, manifesté avec énergie pour la défense de leurs conditions de travail et contre les inégalités territoriales subies dans nos collèges de Seine-Saint-Denis. »

      C’est que, outre leur engagement professionnel, ces profs sont aussi des militants syndicaux, dont trois à SUD éducation, syndicat très actif dans ce collège. L’un d’eux a même été tête de liste académique et nationale lors d’élections professionnelles. Notons aussi que Jean-Michel Blanquer, recteur de l’académie de 2007 à 2009, connaît bien le collège République… et ses professeurs. Mais évidemment, au rectorat, on nie toute intention de discrimination syndicale. « Nous ne nous sommes pas dit que nous allions viser explicitement SUD éducation ! » ose la responsable des relations presse. Elle préfère évoquer les « relations extrêmement tendues » dans l’établissement, des « cas d’intimidation entre collègues », voire – sans plus de précisions – des « conduites inappropriées envers des élèves », et au final la nécessité de « garantir une atmosphère sereine » dans le collège.

      Sabine, l’une des profs visés, bondit : « On a une expérience, on connaît les textes… on s’en prend à nous parce que nous ne sommes pas impressionnables. » Elle comme ses collègues peuvent fournir une liste longue comme le bras de leurs interventions : refus d’affichage des listes électorales, extincteurs absents ou défectueux, élèves qui se voient attribuer une AVS (assistante de vie scolaire) individuelle par la maison départementale du handicap et doivent finalement se partager une seule AVS à plusieurs, absence de consultation du conseil d’administration sur des suppressions de postes… « Nous avons un principal qui communique exclusivement par mail », témoigne Damien Green, un prof d’anglais syndiqué, lui, au Snes et qui soutient ses collègues. Sabine reconnaît d’ailleurs les tensions qui existent au sein de l’établissement, mais les attribue d’abord « au contexte de manque de moyens : avec de moins en moins d’heures pour nos projets, cela crée de la concurrence entre collègues. Et face à cela, il y a ceux qui acceptent la situation, et ceux qui refusent… ».

      Eux refusent. Et se battent. Ils ne sauront que les 9 et 12 avril, dates auxquelles ils auront le droit de prendre connaissance de leurs dossiers, ce qui leur est reproché exactement. À partir de là, ils pourront se défendre, avec tous ceux qui les soutiennent.

      Olivier Chartrain

      (1) Le prénom a été changé à sa demande.

      #répression_syndicale #liberté_d'opinion #école_de_la_confiance (mon cul)

  • DES MÈRES SOLIDAIRES CONTRE LA RÉPRESSION D’ÉTAT
    Ajoutée le 3 avr. 2019
    https://www.youtube.com/channel/UCT67YOMntJxfRnO_9bXDpvw

    Geneviève Bernanos, co-fondatrice avec Agnès Méric du collectif des Mères solidaires, qui vient en aide aux victimes de répression policière et judiciaire. La mère d’Angel et Antonin, mis en cause dans l’affaire de la voiture de police brûlée du Quai de Valmy en 2016, revient sur la lutte de ses fils contre le fascisme, la justice à deux vitesses et la prison.

    #RÉPRESSION_D'ÉTAT